Les activités du groupe, toujours bien huilée grâce à l'excellent travaille de leur manager, se succédaient les unes après les autres. Mais aujourd'hui, ce serait vraiment particulier; L'ambiance, le travail, les personnes qui le guideraient, tous dans un but unique de créer leur nouveau clip vidéo pour le marché japonais. Les Colorful Diamonds rencontrait un franc succès sur le territoire et plus ils se produisaient plus leur fan club se remplissait. De quoi leur garantir une longévité de plusieurs années sur scène; Ce qui n'était pas pour déplaire au leader. Comme à chaque fois, Shojiro se dépêcha de se préparer afin d'être le premier à motiver les troupes. Il se devait de garder et air un peu en recul des autres pour les faire briller et observer leurs points faibles afin de les aider à progresser. Un sacrifice récompensé par un groupe uni et fidèle au rendez vous quoiqu'il se serait bien passé de quelques prouesses dans les pièces de l'appartement qu'il garderaient sous silence jusqu'à la fin de ses jours.
Un coup de klaxonne fut suffisant pour l'interpeller et joyeusement, il s'empara d'un sac qui contenait des vivres, de l'eau, un livre ainsi que son téléphone portable remplis de musique pour pouvoir passer le temps tranquillement entre chaque prise. Le lieu du tournage lui était inconnu de façon à garder le suspense le plus longtemps possible sur l'ambiance et les couleurs. Les costumes seraient visualisés en dernier mais il n'en était pas mécontent pour autant. Toutes les surprises étaient bonnes à prendre. Au bout d'une demi heure don la moitié dû à des bouchons en ville, leur mini van se gara sur une place de parking. Shojiro en sortit le dernier , levant ses bras vers le ciel pour les détendre et fit de même avec ses jambes encore un peu engourdit par la fatigue. Après tout, il n'était que sept heures du matin et ils en avaient pour deux jours au complet de travail intensif. L'équipe se relaierait au fur et à mesure des heures pour toutes les pauses et le sommeil réparateurs nécessaire pour être en bonne santé. le japonais, quant à lui, s'était préparé psychologiquement à dormir une heure par ci une heure par là, dans un coin d'une pièce, installé sur un fauteuil ou un sofa. Il poussa la porte d'entrée, bien décidé à rencontrer l'équipe de tournage et à les saluer un par un comme il en avait l'habitude. Par réflexe, à chaque fois qu'il voyait une ombre s'approchait, il se baissait vers l'avant en guise de politesse, juste quelques secondes avant de finalement reprendre place. Jusqu'à ce qu'il tombe sur un visage qui ne lui était pas inconnu. "Ori ?"
Bien que les cours ai repris et que ma quatrième année se soit rapidement mise en place, je n’en oubliais pas le boulot et il s’agissait bien de mon activité favorite avec la musique que j’essayais de caler de temps en temps dans mon emploi du temps qui ne me laissait pas une minute de répit ! Mais j’aimais ça, courir à droite à gauche, manger à la va-vite entre deux rendez-vous, voir défilé des tas de têtes différentes à longueurs de journée, c’était ça mon aventure quotidienne ! Mieux que le safari dont j’avais toujours rêvé étant petite, je profitais tout pleinement de ma petite vie qui était loin d’être le genre de routine ennuyeuse. Je sentais que ces jours étaient les meilleurs et loin fut derrière moi cette mauvaise passe d’il y a deux ans où finalement, je n’avais fait que perdre mon temps à blâmer ce triste passage. En tout cas, j’étais très heureuse et je me sentais chanceuse d’avoir une existante si agréable, avec de nombreux amis, une famille aimante et des rêves pleins la tête. Mon travail de technicienne à la télévision et sur les tournages, c’était une part du rêve d’Ori. Une part de ce qui me rendait souriante et qui m’aidait à me lever le matin joyeusement, laissant le mauvais passé de côté. Alors j’enchaînais, dès que mon dernier court de la journée fut achevé, je me rendis dans mon véhicule et prenait le chemin des studios. Pour tout dire, il s’agissait en réalité de mon jour de repos, celui que je consacrais à mon piano, mais aujourd’hui était spécial : l’équipe avec laquelle je travaillais s’occupait du nouvel MV des très célèbres Colorful Diamond ! Ca n’était pas arrivé dans l’oreille d’une sourde et dès que j’avais eu cette information, je m’étais empressée de supplier mon patron de m’échanger avec le collège. Quelque chose qui pouvait paraître bizarre, une employé à mi-temps demandant à remplacer les heures de travail d’un autre. Il y avait cependant deux facteurs m’obligeant à faire une telle chose : 1) – Je me devais d’entendre la nouvelle chanson des Colorful Dimaonds avant le public et 2)- Je me devais de voir le leader des Colorful Diamond. Kawate Shojiro. Nous nous étions revus cette fois-là, dans ce maid café, il m’avait beaucoup aidé et si aujourd’hui j’apprécie d’avantage mes jours, c’est bien grâce à son soutien apporté en une seule conversation. L’avoir rappelé était vraiment une bonne chose, mais malgré l’envie de souvent le rencontrer, nos activités et sa popularité rendait les choses plutôt difficiles. Ce tournage qui s’offrit à moi était donc l’occasion en or de revoir cet ami qui au final, m’avait vite manqué. Je roulai doucement sur la route, parce que je déteste la vitesse en voiture, mais c’était une habitude. Après une vingtaine de minutes, je me retrouvais donc dans le quartier de Ota, lieu du tournage tant attendu après autorisation du supérieur pour pouvoir participer à ce projet. Plus qu’excitée, c’est avec quelques minutes d’avance que je me garai et entrai dans le grand studio. Des décors trônaient un peu partout, des caméras tournaient en tout sens, des ordinateurs par ci-par là. Arrivée plus tôt me tenais vraiment à cœur, je voulais en faire la surprise à Shojiro à qui je n’avais rien dit. J’espérai vraiment au fond qu’il soit aussi heureux que je le suis en me voyant. J’en eu une petite boule au ventre : il était à présent une célébrité, qui ne disait pas qu’il m’avait déjà oublié ? Peut-être que ma présence lui serait indifférent après tout. J’avais vraiment peur et quelques questions effrayantes rôdaient dans ma tête, ce qui rendait toute stressée. « Ils sont là ! » La voix d’un membre du staff me fit sursauter, alors que j’essayais de penser à autre chose en préparant le plan de travail. Des bonjours et courbettes défilèrent, d’abord le grand danseur Ryoma, précédé de la belle voix du groupe, Shun, puis le fashionista Miyuki accompagné du beau Natsu. Et évidemment… Shojiro qui lui, se fit voir en dernier. "Ori ?" Cette voix au timbre un peu spécial que je reconnaitrais entre mille prononça mon nom. J’en eu un retournement de cœur et c’est d’un franc sourire que j’accueillais mon ami. « Hey ! » Mais pourquoi étais-je subitement si timide ? Voir les membres réuni des Colorful Diamond n’était pas rien et je me sentais légèrement impressionné… Néanmoins, revoir cet ami me donnais un sourire indélébile que personne ne pouvait provoquer ainsi. « C'est plutôt bizarre de te voir en tant que membre d'un groupe maintenant... Je suis contente de travailler avec toi! Je m'occupe du son sur le tournage! »
Le hangar venait d'ouvrir ses portes au groupe d'idole afin qu'ils puissent s'intégrer dans l'enceinte et rejoindre l'ensemble de l'équipe de production, qui était arrivée plus tôt afin de préparer tout le matériel nécessaire pour les essais de son et lumières. Shojiro appréciait ce moment privilégier de pouvoir jouer un rôle pendant deux jours entiers, alors que son passage à l'écran se résumait à peut être trente secondes tout au plus, en comptant les parties danses de groupe. Il n'avait pas la moindres idée du concept; Leur agence, surement un peu trop accès sur la confidentialité, trouvait amusant de les laisser dans le floue artistique pour créer une surprise de taille; Mais il était certain qu'une fois entre les mains des stylistes, coiffeuses et maquilleuses, le concept ne pourrait être dissimulé très longtemps. Comme à son habitude, l'idole s'approcha de l'ensemble de l'équipe afin de les saluer un à un. Ils étaient voués à passer quarante huit heures ensemble pour le meilleur et pour le pire afin de créer une ambiance agréable. Sans tous ces métiers rattachés à l'entertainment, le groupe n'aurait sans doute jamais eu l'occasion de se médiatiser correctement et leur réputation, serait sans doute moindres; Aussi, chaque visage resterait le temps du tournage, un agréable souvenir. Il apprendrait au fur et à mesure les noms de tous ces vaillants collaborateurs et prendrait le temps de partager un repas chaud avec eux.
Mais pour l'heure, une silhouette familière déambulée un peu plus loin. Il prit le temps de l'interpeller afin de lui offrir un sourire en guise de bonjour. Il ne l'avait pas oublié et n'allait pas non plus faire comme s'il s'agissait d'une parfaite inconnue, ce qu'elle aurait sans doute mal prit. Il voulait avant tout se montrer avenant. C'était dans sa nature de se rendre accessible sans pour autant se montrer en toute transparence. Il ne manquerait plus qu'un des colorful diamonds se moque de la présence d'une de ses amis, et il irait se cacher en Alaska. Shojiro s'avança tout de même dans la direction de l'étudiante pour la saluer comme il se devait, en penchant son visage vers le bas, comme il l'avait fait avec les autres. "Je suis membre du groupe depuis longtemps." Il s'amusait de sa phrase. le groupe était né durant le lycée soit pratiquent au même moment que leur rencontre à la différence qu'une fois ensemble, le groupe restait intacte. Il avait eu l'occasion de connaitre d'avantage chaque membre des CD. Dans le cas d'Ori, leur relation ressemblait plus aux montagnes russes avec ces assenions et ces descentes. "Pas trop déboussolée de voir autant de monde ? On passera un peu de temps ensemble pendant mes pauses ok ? Content de pouvoir travailler avec toi Ori. Je suis sur qu'on va faire un super boulot ensemble." Il ajouta un clin d'oeil à ses dires avant de s'éclipser, une main levée vers le plafond pour la saluer rapidement. Les stylistes l'attendaient pour la partie essayage. Il n'allait pas se priver de demander les conseils avisés de Miyuki en matière de mode. "On se revoit tout à l'heure."
J’étais sincèrement très heureuse d’être là, et plus que jamais, je me sentais chanceuse. C’est important de ce rendre compte de la chance que l’on peut avoir quotidiennement, quoi qu’elle soit. La mienne était d’avoir décroché ce job qui me passionnait et qui allait en ce jour me permettre de revoir mon ami qui de plus, était dans son élément à lui aussi, dans ce qui occupe la plupart de son temps : son groupe. S’il est vrai que les Colorful Dimaonds ce sont formés durant l’époque du lycée, je n’avais jamais eu l’occasion de connaître chacun des membres. Shojiro ayant été le seul que j’ai approché et avec qui je m’étais lié d’amitié grâce au club de musique avant que nos chemins prennent malheureusement des directions différentes. Mais je l’avais retrouvé, c’était vraiment quelque chose de bon, je ne voulais pas laisser ma chance de redevenir proche pour Shojiro. J’avais cependant cette peur que les choses soient différentes par son statut d’idole. Il semblait cependant attentionné et son sourire balaya toutes mes précédentes appréhensions. « De même, je suis super contente de te retrouver là ! » A vrai dire, « te retrouver » était un peu mensonger puisque j’avais en quelque sorte planifié de me trouver à cet endroit, en cet instant, mais je ne comptais pas faire part de ce détail à Shojiro. « Déboussolée ? J’ai l’habitude tu sais aha, et puis ça me plaît ! » Tout sourire je continuais : « D’accord, de toute façon on est bloqué ensemble dans ce hangar pour deux jours ! » Finis-je par dire tout en riant avec lui. Après quoi, il dut rapidement partir avec le reste des garçons afin de se préparer, il n’y avait pas de temps à perdre. Je me sentis bizarrement affligée lorsqu’il s’éloigna. Heureusement, du travail m’attendait et personne n’avait le temps de s’ennuyer ! « Hey Ori ! Tu pourrais aller me chercher la caisse avec les câbles sons s’il te plait ? J’ai pris les mauvais, le matériel est dans une salle tu vas vite trouver. » Le patron s’adressait à moi et sans tarder je m’exécutais. Ce que j’aime vraiment dans mon job c’est qu’il n’y a pas de position hiérarchique, chacun se parle en oubliant presque les honorifiques, on se considère tous comme étant amis et il y a toujours une bonne ambiance. C’est un métier avec lequel je me sens moi-même et j’ai plaisir à l’exercer. Alors je filai rapidement dans le fond des hangars où quelques pièces avaient étaient provisoirement installées grâce à des préfabriqués, question d’organisation. Droite ? Gauche ? A vrai dire, j’en savais trop rien, quatre pièces m’étaient présentées, deux de chaque côtés. J’hésitai, puis ouvris une porte, peu importe, mais c’est dans des toilettes que je me retrouvais, loin de ce qui m’était demandé. Alors je fis deux pas de plus, ma main atterrit sur la porte voisine, j’ouvris. Mais à l’instant où je découvrais l’intérieur de l’endroit, ma bouche fit un O, j’étais crispée, incapable de bouger. Maquillages, vêtements en basage, j’étais en réalité face à la loge du groupe. Oui, je m’étais bien trompée. Seulement, il n’y avait pas que des accessoires avec lesquels j’étais confrontée. Shojiro, le torse nu était au milieu de la pièce, essayant sûrement les tenues pour le MV. Ses deux yeux me glacèrent le sang. J’étais confuse mais surtout gênée au plus au point, je voulais me cacher, disparaître, mais je restais pourtant sur le seuil de la porte, scrutant le chanteur de haut en bas. « Oh mon dieu » lâchais-je instantanément.
Spoiler:
j'ai tenté un truc à la fin pour faire bouger le rp, je ne sais pas si ça va te plaire ? x))
L'une des parties les plus amusantes mais les plus épuisantes également de la vie d'idole restait de filmer des musics vidéos, sous l'oeil aiguisé d'un réalisateur consciencieux. Mais il n'était pas le seul à travailler derrière le décors, entre les designer, les maquilleurs, coiffeurs, techniciens du son, techniciens des lumières, monteurs, assistants, planification, bien des métiers qui vivaient les mêmes journées de tournage à rallonge. Ils étaient bien sûr munis de plusieurs cafetières qui risquaient la surchauffe pour être utiliser aussi souvent en quarante huit heures mais final, case finissait toujours bien. Parmi toutes ces personnes inconnues, il trouva au travers de la foule, un visage familier, au traits souriant; De quoi le mettre à l'aise pour aller lui parlé. Il ne s'attendait vraiment pas à la voir travailler sur le tournage du prochain clip des Colorful Diamonds; Oups, il en oublierait presque ses propres paroles lorsqu'ils avaient été ensemble dans un maid café. Elle était fan d'un membre du groupe. Oui mais pas de lui. Son visage se secoua pour effacer cette pensée obscure de son esprit afin de pouvoir se concentrer sur le principal, ce joli minois lui faisant face. "Ah désolé je ne savais pas que tu travaillais comme ingénieur du son sur les tournages. Tu as d'autres secrets que tu voudrais me dévoiler ?" Au passage, ca ne faisait pas si longtemps qu'ils se côtoyaient à nouveaux. Ils avaient encore beaucoup à apprendre l'un de l'autre sans pour autant perdre ses repaires lorsqu'il se trouvait à ses côtés. Cependant, sa présence ici fut rappelée à l'ordre par un planning très serré. Il fit signe à Ori et suivit les autres membres du groupe en coulisse. Chacun son lieu d'habillage par contre le maquillage et la coiffure seront réalisés à tour de rôle dans une plus grande pièce.
Le japonais s'approcha de la styliste qui s'amusait à positionner quelques pièces de tissus face à lui pour tester des couleurs et assortiments différents. Au total, il aurait sans doute pas moins de trois tenues différentes dans le MV sauf dans des cas un peu à part, où il se contentait de deux tenues sur l'ensemble du film. Après avoir terminée ses dernières mesure, elle le pria d'essayer cinq ensemble déposés sur un portant, le laissant ainsi seul pour ses essayages. Sans tarder, son pull fut enlevé, son tee shirt, tiré vers le haut pour s'en extirper. Les deux pièces de tissus finirent sur le sol, sans plus de cérémonie. Et alors qu'il observait avec beaucoup de sérieux les cinq propositions qui lui étaient faites, l'idole sentit une présence l'observer. Son visage pivota de quelques degrés, surpris par celle qui le dévisageait. Par réflexe, Shojiro lui sourit. "Ori ? Tu en fais une tête, on dirait que tu as vu un fantôme" Il semblait oublier dans quel attirail il se trouvait à l'heure actuelle. Après une minute de silence et enfin l'information qui lui montait tout droit au cerveau, son regard se baissa pour y trouver sa peau nue avant de la relever rapidement le regard un peu perdu. Il chercha rapidement à enfiler un haut, n'importe quoi mais quelque chose histoire de dissimuler le haut de son corps bien moins musclé que les autres membres. Ce n'était pas un complexe mais il se voyait mal expliquer pourquoi il se trouvait sas vêtements en face d'une jolie fille. Une fois son haut positionné, sa main se passa derrière sa nuque montrant son malaise qu'il dissimula par un rire. "Ah désolé je ne m'étais pas aperçu de ... enfin tu sais." Vu qu'il portait à présent quelque chose sur son dos, il en profita pour s'approcher doucement d'elle pour ne pas l'effrayer. "Ca va ? Je veux dire, ca ne va pas te traumatiser j'espère" Il plaisait sur sa propre silhouette bien loin des modèle masculin idéale seulement, il n'était pas bien épais non plus, trait corporel des japonais qui mangeait très peu gras. "J'essaie de me décider sur les tenues à porter mais je t'avoue que les cinq me plaisent." Il positionna son index dans la direction du portant qui se trouvait sur le côté de la pièce, qui n'était pas bien grande. "Un avis féminin pourrait surement m'aider."
GASMASK
Spoiler:
Impeccable :-016-: j'ai ris en lisant ton rp xd
Invité
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Ce message a été posté Jeu 22 Oct - 23:58
Found you everywhere
Un MV ca ne se fait pas tout seul
"Ah désolé je ne savais pas que tu travaillais comme ingénieur du son sur les tournages. Tu as d'autres secrets que tu voudrais me dévoiler ?" Gênée, je constatais qu’en effet, je n’avais jamais fait part de mon métier à Shojiro, lors de notre dernière entrevue. « Ow, c’est vrai, j’ai pris trop de temps à parler de… enfin tu sais… mais en tout cas, j’essaierai de te faire part de choses plus utiles à l’avenir! » Mais rapidement, le jeune homme bien occupé avait du s’éclipser, avant même que je ne puisse en dire d’avantage. Mais alors que chacun vacillait à ses occupations, on m’avait chargé d’une petite mission. En tant qu’employé à mi-temps et débutante, j’étais la pro des petites missions dont on veut tous se débarrasser : démêlé le casse-tête des câbles, brancher ce qu’il faut au bon endroit, ranger les caisses, nettoyer les micros… tout ça, ce sont des choses qui ne me sont pas inconnue et dont je prends tout de même plaisir à faire, parce que pour moi, j’ai l’un des plus beaux métiers ! En tout cas, en cette fois là, je devais trouver une salle mais voilà que j’avais atterrit dans la loge d’un membre. Un membre mais pas des moindres puisqu’il s’agissait bien évidemment de Shojiro. Poignée de porte encore en main, mon regard quitte mon esprit –encore sous le choc- et reste bloquée sur le torse nu du leader des C. Diamonds. C’est après quelques secondes (bien trop longues) que je me reprends enfin, faisant face aux yeux du chanteur. « Un fantôme… ? » Finalement, voilà qu’il trouvait un t-shirt, non loin de là, qui le servait à se recouvrir le haut du corps. Je rejoignis son rire maladroit, voulant tout comme lui, cacher toute cette gêne, mais créant en réalité, une situation bien plus embarrassante. « Hein ? Non aha, bien sur que non ! » Nous sommes en 2015, aurais-je bien continué, mais à vrai dire même si le mot « traumatisé » me semble un peu fort pour décrire mon sentiment, je reste tout de même retournée par cette situation. Pour des débuts de retrouvailles, c’est assez troublant. Surtout lorsque l’on est encore légèrement centrée sur une image d’un jeune lycéen, un an plus jeune que nous. Mais plus que jamais, je réalisais que Shojiro avait mûri, et était devenu un beau jeune homme. « Des tenues ? » Suivant son doigt du regard, j’observais chaque haut, puis chaque bas, me concentrant bien pour l’aider au mieux, et honnêtement. « Je ne suis pas douée en mode mais si je peux t’aider… ? » Je comptais beaucoup sur cette nouvelle et mission un peu spécial en ce jour de travail. Parce que c’était une mission donnée par Shojiro, c’était très important et j’y mettais tout mon cœur. « Alors… » (je faisais quelques va et viens le long du portant) « J’aime bien cet ensemble là ! » Arrêtant mon choix sur un pull aux couleurs pastels, majoritairement de blanc, je montrais à mon ami mon affection pour ce vêtement que je trouvais très joli. « Tu dois en choisir combien ? » Si je pouvais passer du temps avec Shoji en l’aidant à choisir ses tenues de scène, alors, ça m’allait ! Ce début de tournage s’annonçait bien parti au final.
Ils n'avaient pas beaucoup eu l'occasion de discuter ensemble de tout et de rien, de partage ces moments insolites qui leur permettraient d'apprendre à se connaître. Ou plutôt de réapprendre à discuter ensemble tout en éloignant cette idée assez réaliste d'un fossé qui les séparait. Il voulait revoir la Ori amusante et adorable qui faisait craquer près de quatre vingt dix pourcent de la population avec son approche différente, son implication dans toutes les tâches qu'elle entreprenait, sans oublier sa faculté à s'essayer à n'importe quel type d'activité. En attendant, il du regagner la partie "loge" afin de choisir les tenues qu'ils porteraient durant le tournage du clip vidéo. Une donnée importante car il ne devait pas trop se montrer, tout en ayant un style unique qui aiderait les fans et les nouveaux fans de Kpop à le reconnaître facilement durant le visionnage.
Plus rapide que l'éclair, il se délesta de son tee shirt avant de voir une paire d'yeux médusé sur son buste. C'était un moment embarrassant oh ca oui, surtout qu'il connaissait la demoiselle. Il ne s'attendait vraiment pas à la voir trainer dans les environs, alors sans plus tarder, il finit par enfiler le premier tee shirt qui se trouvait à sa portée pour rapidement remédier à la situation. "Ha ha tant mieux." Il ne voyait pas quoi dire d'autre dans cette situation surtout qu'il préféra se tourner un moment pour cacher son sourire, content d'avoir vu le visage de la belle le fixer ainsi même s'il ne trouvait pas son corps des plus attractifs. Ca restait tout de même un beau compliment qu'il n'allait tout de même pas refuser; Toutefois, pour couper court à cette ambiance étrange, l'idole réclama son aide dans le choix de ses tenues. Celles ci étaient déposées sur le portant, attendant patiemment qu'il se décide à en choisir trois pour passer à l'essayage. "C'est par ici que ca se passe. Je suis sur que tu vas te débrouiller comme une chef." Son corps se décala légèrement sur le côté pour la laisser passé afin qu'elle puisse prendre connaissance des vêtements à faible distance. Il voulait lui laisser de l'espace de peur de devenir collant et pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait de venir se placer à ses côtés pour l'observer en pleine réflexion. "Est ce que ... tu as trouvé quelque chose ?" Il sentit un arrêt sur image devant une des tenues, lui laissant alors remarquer qu'un premier choix était fait. "Il m'en faut trois au total." Sa main se glissa doucement sur le tissus pour regarder les différents éléments de la tenue, laissant ses sourcils se froncer devant l'ensemble avant de s'écrier. Très bon goûts. "Ok c'est partit pour l'essayage" Si les goûts féminins en matière de mode n'était plus à prouver, il se devait tout de même de voir si tous les éléments rentraient en l'état ou non et si sur lui, l'ensemble ne paraissait pas ridicule. Seulement, il n'avait pas d'autres endroit pour se déshabiller que cette loge, si bien qu'il se tourna vers Ori, un petit sourire gêné en coin, ajoutant. "Est ce que t'ennuie de te tourner ? " Si l'un des membres du groupe venait à savoir qu'une fille se trouvait dans sa loge et qu'il prenait le temps de se changer dans cette même pièce, il était sur de se faire chambrer durant des semaines sur la situations qui allaient surement être extrapolée à l'extrême.
J’étais toujours retournée par ce qu’il venait de se passer, ce petit incident concernant le mauvais choix de salle. Cette drôle de situation à laquelle j’étais loin de m’attendre, me laissais un étrange sentiment inexplicable et confus. Mais cependant, cela m’avait permis de rester avec mon ami un peu plus longtemps que prévu, alors même que j’en oubliais la raison pour laquelle j'étais là –en dehors du fait que je voulais revoir cet ancien camarade- : mon travail d’ingénieur du son. Moi qui étais originellement chargée de trouver du matériel pour l’équipe du tournage, voilà que je m’étais égarée dans ce petit endroit, seul à seule avec le chanteur. Mais petit à petit et de plus en plus, je retrouvais le Shojiro sympathique et cool que j’avais quitté il y a quelques années. Le redécouvrir en une personne peut-être plus mature ou professionnel, -du moins grandit- était quelque chose d’appréciable, et j’avais bien l’impression que je m’attachais déjà à ce Shojiro là, toujours aussi agréable et à l’écoute de l’autre.
Je ne pouvais pas m’empêcher de garder ce sourire, alors même que j’essayai de remplir sa requête. Je pouvais paraître idiote mais j’appréciai le moment. Et j’eus comme cette impression, l’impression que nous nous rapprochions, et redevenions des amis s’entraidant, se conseillant comme c’était le cas au club de musique, au lycée. « Trois ? D’accoord ! » exprimais-je tout en contemplant le reste des vêtements sur le portant. Mon premier choix semblait lui convenir, cela me rassurait pas mal. « Ow ça te plait ? Super ! » je relâchais les épaules offrant un encore plus large sourire. « Hein ? » Les yeux ronds, il me fallut deux trois secondes pour comprendre ce qu’il voulait dire. Me retourner, évidemment que je devais faire ça ! « Ah oui ! Bien sur ! Euh… je, je vais en choisir deux autres alors en… en attendant. » Sur un léger sourire, je faisais glisser le portant à moi vers l’autre bout de la salle bien trop petite pour ce genre de condition. Ne devais-je pas simplement sortir et attendre son appel devant la porte ? N‘étais-ce pas plus « judicieux ? » Pourquoi étais-je restée idiotement prétendant choisir des vêtements auxquels je ne faisais même plus attention étant trop distraite par la situation ? Je me sentais idiote, de plus en plus. Mais faisant mine de rien, je me concentrais un mini peu sur les jolies pièces qui me faisaient face. C’était difficile de choisir entre tant de belles choses. N’étant pas du genre fashonista, j’avais peur de me tromper, crée des fautes de goûts ; j’avais tout de même entre mes mains le choix de vêtements qui serait regardés par des millions de fans à travers le monde. En regardant le MV, je pourrais fièrement affirmer qu’en plus de mon travail de sondière, j’aurais participé à la sélection des tenues du leader ! Alors, malgré le malaise du moment, je devais y faire abstraction et me canaliser sur cela. De plus, c'était loin d'être une corvée. Essayer de nouvelles choses, me mettre à fond dans une nouvelle tâche, c’est quelque chose que j’adore faire et m’improviser styliste d’un jour me rendait toute excitée. Je mis donc la main sur un débardeur plus sombre que précédemment, assortis à un jean blanc. J’imaginais bien Shoji dans ce genre de vêtements. Très fière de mes trouvailles, je me retournais vivement pour lui en faire part : « Hey regardes ! OHH OUPS ! » J'oubliai de le prévenir et il n’avait pas encore totalement fini. Encore une gourde Ori… J’espérai qu’il n’ait pas remarqué ce qui venait de se passer mais j’avais crier si fort que c’était dur à éviter. Mon visage se teinta d’un rouge écarlate, digne d’une fin de marathon. Seulement, je n’eus le temps de m’enfoncer plus dans l’embarras que j’entendais un cri au loin désignant mon nom. « ANHH LE PATRON J’AI OUBLIER ! » m’affolais-je. « Shoji, hm.. je te laisse ça, là ! Je suis sure que ça t’ira très très bien ! » Lui lançais-je toujours de dos, et m’activant pour quitter la salle. Devant la porte, le régisseur général m’ayant demandé de chercher une caisse, plus tôt. Je refermai brutalement la porte derrière moi, faisant entendre un petit claquement. La peur me montait au ventre. Si quelqu’un venait à découvrir que je m’étais égarée dans la loge d’un des membres, je n’en finirai pas vivante. « Patron ! C’est la mauvaise salle, vous ne pouvez pas y entrer ! J’ai mis longtemps à chercher, je suis désolée patron ! » J'espérais ne pas trop aggraver mon cas...
Les loges n'étaient de très grandes tailles, juste assez pour caler trois personnes tout au plus mais elles avaient l'avantage de laisser un peu de repos à l'artiste avant de débuter le tournage. Seulement, il se retrouvait en compagnie d'une magnifique étudiante, qu'il avait revu tout récemment, de quoi raviver ce qu'il pensait d'elle depuis de nombreux mois à savoir une fille charmante, originale et qui ne manquait pas d'entrain. C'était reposant de l'avoir à ses côté, cette figure pourtant encore étrangère qui revenait dans sa vie. Mais elle changeait son quotidien bien huilé toujours entouré de ses camarades des CD ou presque. Heureusement pour eux, ils ne passaient pas leurs vies ensemble sinon les bagarres éclateraient et le leader aurait bien du fils à retordre. Son visage continuait d'afficher un sourire franc l'observant alors qu'elle choisissait une tenue. L'idole n'était pas de très bon conseils en terme vestimentaire; Il faisait donc souvent appel à Miyuki, fashion victime du groupe pour dégoter les meilleurs vêtements mais cette fois ci, la roue tournait. Une femme possédait forcément des dons en la matière non ? Ses pensées semblaient très réductrices en la matière. Et pourtant, son regard montrait toute la confiance qu'il plaçait en elle. Et peu importe si le choix n'étaient pas des plus adaptés, Shojiro comptait bien porter les vêtements choisi pour faire honneur à ses dons de styliste cachés.
"Bien sur que ca me plait, sinon je n'essaierais même pas." Prenant air faussement boudeur, Shojiro se tourna pour commencer à se dddéshabillerais il ne prit pas la peine de demander à Ori de sortir de la pièce n'osant pas de peur de la vexer ou de la voir s'éclipser en un clin d'oeil. C'était ce qui s'appelait prendre la mauvaise décision ou comment mettre mal à l'aise une amie. Visiblement, Shojiro s'avérait encore maladroit avec la gente féminine. Ses vêtements volèrent sur le sol un peu plus loin, ne le laissant qu'en caleçon le temps de mettre un pull mais il n'eut pas le temps d'enfiler le pantalon qu'une voix aigüe le fit sursauter. Son visage pivota un instant, avant de rire en voyant la couleur rosées des oreilles de son amie et ses joues de la même couleur.. Il n'eut cependant pas l'occasion de dire quoique ce soit ou de se sentir honteux puisqu'à peine cette information montée à son cerveau que la porte se referma dans un claquement irritant. Ses yeux s'arrondirent par la surprise mais fut quelque peu ... déçu de ne plus être accompagné. Aurait il oublié dans quel état vestimentaire il se trouvait ? Seules les voix de l'autre côté de la porte lui fit comprendre la situation. Et le ton de cette voix rauque ne lui disait rien qui vaille. Shojiro s'empressa d'enfiler son pantalon et d'y attacher une ceinture avant de filer vers la porte d'entrée afin de l'ouvrir et d'en sortir promptement. "ORI ???" Pas de visages en vues ? Ils venaient surement de partir un peu plus loin. Un soupir finit par se faire ressentir. Ce n'était pourtant pas le moment de rester droit comme un piquet dans le couloir. Il se présenta au coiffeur puis à la maquilleuse. Une fois fin prêt, il se déplaça jusqu'à la pièce principale, armé d'un polaire tout terrain au vu de la température dans ce lieu non chauffé. Il faisait un froid de folie et pourtant, il allait se promener limite en tee shirt dans quelques instants devant la caméra. Heureusement que danser ca réchauffait les coeurs et les corps.
Il lui faudrait patienter vaillamment puisque ses collègues réalisaient leurs plans solos devant la caméras et un réalisateur visiblement concentré. Et en tant que bon leader, Shojiro passerait le dernier. Enfin, ca l'arrangeait cette fois ci puisqu'une fois la silhouette d'Ori repérée, un nouveau sourire se glissa sur ses lèvres, attrapant au passage une oreillette qu'il glissa dans son oreille. "Ingénieur du son ?" Fit il l'air de rien en se rapprochant de son amie. "J'aurais besoin d'un coup de main pour faire un test." Il n'était pas rare qu'un idole préfère avoir la musique dans son oreille en direct plutôt que l'écho présent dans cette grande pièce froide. "Est ce que l'on peut se voir par ici ?" Le japonais pointa du doigt une direction qui les sépareraient du reste de la troupe de travailleurs acharnés. Et sans plus attendre, il prit le partit d'ouvrir la marche tout en attrapant l'un de ses poignets pour la guider. Il n'était pas question d'entendre un refus et il savait que son patron ne refuserait certainement pas les requêtes des artistes qui se produisaient aujourd'hui sous leurs yeux. Ses pas s'arrêtèrent avant que ses chevilles ne tournent pour lui faire face. Ses paupières s'étaient également fermées et ses mains, s'étaient collées l'une contre l'autre, paume contre paume, délaissant alors le poignet de son amie. "Je suis désolé pour ce qui est arrivé tout à l'heure." Il ne savait pas quoi dire de plus pour se faire pardonner de sa propre bêtise. Ses yeux se rouvrirent pour ancrer son regard dans le sien, encore idiot de l'avoir entraîné dans une pareille situation. "Regarde, je porte ce que tu m'as conseillais et bientôt toutes les japonaises verront le résultat de ton choix sur leur écran de télévision." Ses mains tirèrent sur le bas de son pull pour insister sur son aide.
Les mains moites, le cœur battant, je commençais peu à peu à réaliser ce qu’il venait de se passer : tout pouvait devenir dramatique si quelqu’un venait à découvrir que je me baladais et prenait du temps dans la loge d’un membre des C. Diamond, d’autant plus sur mon temps de travail. Commençant évidemment par mon patron, première menace, qui tout à coup, surgissait devant la porte au mauvais moment. Nez à nez, je me trouvai face à lui, les traits tirés par l’étonnement et la peur. Sur le fait, je lui criais dessus lui exclamant de changer de route. C’était délicat mais plus évident que je ne le pensais : il quitta les lieux en une seconde pour rejoindre le plateau, et sans un mot. J’eus cependant droit à un regard plus qu’interrogateur, ce qui ne pouvait que se comprendre. Lâchant un énorme souffle, toute pression redescendait, épaules, tête et corps entier se détendait de nouveau. « Il faut vraiment que je trouve cette caisse… » Chuchotais-je à moi-même en silence, cherchant du coin de l’œil ce que j’avais à ramener à toute l’équipe. Le tournage avait débuté par quelques scènes solos des membres. De mon côté, je m’activais et en fouinant un peu, voilà que je trouvais finalement ce fameux objet heureusement sans faire de nouveaux dégâts, sans causer de nouveaux problèmes. Le ramenant tel un diadème surprotégé auprès de mon directeur qui me regardait alors d’un œil méfiant, j’essayais de contenir mon sourire. Il fallait le dire, j’étais sacrément retournée par tout ça, ce petit incident qui finalement n’avait été qu’un moment agréable. Mes pommettes se relevèrent finalement contre mon gré, j’essayais de le cacher mais au final, une bonne humeur ne peut être dissipée. « Qu’est-ce qui t’es arrivée de si bien pour sourire comme ça ? » m’interrogeait un des membres du staff. Après quoi je m’empressai de crier un « rien » qui sonnait plutôt faux.
"Ingénieur du son ?" Je sursautai en entendant le son de cette voix. Certains regards se tournèrent en notre direction, mais je n’eus le temps de réaliser quoi que ce soit qu’en une seconde, écartés du monde, nous nous retrouvions avec le leader dans un coin du grand studio. Moins jointes, c’est un homme visiblement culpabilisant que je trouvais face à moi. « Ne t’excuses pas pour ça Shoji ! Et puis.. c’était marrant ! » Nos regards se croisèrent, mais je me concentrais sur ses vêtements. « Oh, j’ai une pression du coup ! En tout cas… ça te vas très bien, tu es très beau ! » Souriant, j’accompagnai ce compliment d’un pouce en l’air, le regard chaleureux. Je constatais toujours quelques paires d’yeux indiscrets, vite, j’attrapais le fil pendant de l’oreille du chanteur. « Ces oreillettes, vous voulez que je vous les ajustes ? » Passer au langage formel en un instant avec Shojiro était ce qu’il y a de plus étrange, et je m’en sentais comme « forcée ». Je finissais alors sur l’idée qu’après tout, ma présence ici était en première partie pour le travail.
J’aurais voulu converser des heures et des heures avec lui, en apprendre plus sur sa nouvelle vie, ce que j’avais manqué et voir d’avantage ce sourire. Mais il nous restait encore une nuit de tournage, rien n’était perdu. « Il ne faut pas que l’oreillette se voie à l’écran » Oui, j’allais me mettre à fond dans mon boulot. « Il faut le coincer sous votre t-shirt en le faisant passer par derrière » M’approchant de son oreille, je chuchotais innocemment : « je te laisse faire ça je vais régler le son là-bas ! » J’en avais assez vu aujourd’hui sous le t-shirt sans paraître étrange. Courant vers la régie, je m’installais à mon poste réglant avec soin les paramètres. On appelait Shojiro pour son tour sur le tournage. Étrangement, une boule se forma dans mon intérieur, alors même qu’il ne s’agissait de moi. Envoyant de loin un regard encourageant à mon ami, je lui envoyais toutes les ondes positives possibles pour son passage. Le sourire aux lèvres j’avais hâte de voir cela.
hj - excuses moi pour les deux semaines sans réponses :-093-: et j'adooore tes gifs hihi!
GASMASK
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Ce message a été posté Mar 1 Déc - 21:14
Found you everywhere
Un MV ca ne se fait pas tout seul
L'enregistrement de leur nouveau MV promettait d'être épique s'il commençait déjà à se mettre à demi nu dans la loge. Fort heureusement personne ne les avait repéré - encore - ou ne s'était signalé comme témoin oculaire de cette scène mémorable. Son rythme cardiaque prenait de l'ampleur dans sa cage thoracique alors qu'il recherchait son ingénieur du son préféré. Enfin à ce jour, il avait bien l'intention de continuer à discuter avec elle dès qu'il en aurait l'occasion, faisant une croix sur la possibilité de se rendre lisible comme un livre ouvert à forces de coïncidences toujours tournées vers la même personne. Mais ca faisait si longtemps que leurs conversations n'avaient pas été aussi fluide, aussi sympathique, aussi attachante; A moins qu'un autre changement s'était opéré à l'intérieur de lui bien incapable de mettre le doigt sur le problème. En attendant, il sortit en trombe de sa loge afin de rejoindre coiffeur et maquilleur avant de finalement faire route vers la pièce principale, là où il passerait le plus clair de son temps, emmitouflé dans un polaire épais. En plein mois de décembre, la température était tombée et les faibles chauffages d'appoint ne furent pas suffisant pour couper ce froid humide qui les gênerait surement sur le tournage. Heureusement, de grandes lumières efficaces de par leur intensité, servait de chaleur adéquate.
En attendant son tour, Shoji préféra optimiser son temps tout en réclamant l'aide d'une experte en oreillette afin de la positionner tout en la dissimulant dans ses vêtements. C'était surement idiot de vouloir un écouteur pour entendre la musique de fond mais au vu de la résonance, il était difficile d'entendre correctement la musique qui se jouait sur un air qu'il connaissait déjà sur le bout des doigts. Un large sourire se glissa sur ses lèvres, voyant la silhouette de la belle se rapprocher accompagné par des compliments sur sa tenue qu'il accepta avec plaisir. "J'ai eu l'aide d'une experte en la matière, c'est ca mon secret." Il s'amusait comme un gosse devant un paquet cadeau qu'il déballait doucement et prudemment pour ne pas l’abîmer au passage. Mais alors qu'il en oubliait presque la raison pour laquelle son manager l'avait emmené sur ce lieu, le visage de son amie ne lui disait rien qui vaille. Son ton et surtout son vouvoiement appuya cette impression d'inconfort. Le japonais se baissa quelque peu pour l'aider dans sa démarche d'ajustement de son oreillette tout en faisant un "oui" maladroit de son visage. C'était parfaitement idiot puisqu'en bougeant, il risquait de lui compliquer la tâche. "Ah ah je savais que je demandais un service à la bonne personne. Tu as l'air d'une experte en la matière." C'était un compliment, oui oui un vrai de vrai sauf que c'était une nouvelle fois tourné de façon étrange simplement, il n'aimait pas la distance qu'elle lui imposait de part le travail qu'ils réalisaient même si sa réaction était légitime, au risque de se faire réprimander par son chef. Soudain, il sentit son souffle sur le lobe de son oreil. Un geste qui le surprit. "Merci Ori pour ton aide. Je pense pouvoir me débrouiller maintenant." Mais pourquoi fallait il qu'il se rappelle l'incident dans la loge ? Son regard brun posé sur son buste. Ouh chaleur. Shojiro détourna le regard pour éviter que ses joues ne s'enflamment. "Ok je te fais confiance."
De toute façon le réalisateur l'appela au microphone car il était temps de passer devant la caméra pour filmer ses plans individuels. Encouragé au loin, celui ci fit un signe de son bras, coude plié, poing levé en direction du plafond. Ses yeux se fermèrent un instant pour lui offrir toute la concentration dont il avait besoin et en moins d'une seconde, ce fut un Shojiro sérieux et sexy qui se présentait devant la caméra. Enfin sexy, il ne fallait non plus poussé, en terme d'homme désirable, les autres membres du groupe se débrouillaient bien mieux que lui. Le principe ? Tourner durant trois minute trente tout en faisant du playback sur la chanson complète pour que le réalisateur puisse prendre quelques morceaux à ajouter au montage final. La première tenue lui allait bien, le blanc faisait ressortir sa couleur de cheveux ce qui s'avérait être un atout. Il entendit un "et ... coupé" Ah ? La chanson n'était pas terminé mais de toute évidence, le réalisateur venait tout juste de gagner les plans qui lui seraient utiles sans faire perdre de temps au planning déjà très serré. De toute façon, la présence de l'idole ne dépasserait pas les vingt secondes puisqu'il faisait partie des moins populaires. Il se baissa vers l'avant pour remercier les membres du staff pour leur implication avant de positionner sur ses épaules, son polaire pour éviter d'attraper froid. Une des assistantes lui proposa un verre de thé ce qu'il prit avec plaisir pour revigorer ses mains. Il s'approcha de nouveau de sa membre préférée de l'équipe pour lui passer sa tasse dont il n'avait pas bu une gorgée. C'était l'occasion pour lui de lui prendre une de ses mains pour l'obliger à accepter son offre tout en s'assurant qu'elle n'était pas en train de congeler sur place. "Avant aujourd'hui, je ne connaissais vraiment pas l'ampleur de ton travail." Ok il la dérangeait encore en plein milieu de son travail mais il n'avait pas envie de rester seul dans un coin du hangar.
Je ne pouvais pas rester plantée et regarder Shojiro pendant des heures et des heures sans rien faire. Bien sur, si je le pouvais, je le ferais. Néanmoins, je devais prendre soin de m’impliquer un minimum dans ce travail que j’affectionne beaucoup et que je ne perdrai pour rien au monde, même s’il s’agit de m’efforcer à détourner le regard comme s’en est le cas ici. Alors, peu avant que je n’entende le « coupé » du réalisateur, j’avais quitté la régie pour commencer à brancher d’autres câbles avec des collègues voisins. Câbles qui serviraient à illuminer la pièce de jolies guirlandes aux couleurs chaudes, pour ce mois de fêtes. Ce qui avait pour fonction première de décorer le MV, en effet, le temps défilait, les plans changeait, alors, en attendant que ces plans solo se terminent, nous devions rapidement enchaînés sur la suite. Certes j’étais en son, mais il n’est pas rare dans le métier que l’on s’entre-aide entre personnel de derrière les caméras. Alors qu’à fond dans ma tâche, une voix agréable réapparaissait à proximité. "Avant aujourd'hui, je ne connaissais vraiment pas l'ampleur de ton travail." Encore accroupie et concentrée dans mes branchements, c’est surprise que je sentais quelque chose de chaud dans mes paumes de mains, légèrement noircies par les cordons des fils électriques. « Oh ! » Levant la tête, mes yeux tombèrent sur le visage de mon ami. Le blanc le rendait réellement captivant, mais j’avais froid pour lui en débardeur léger, heureusement, un plaid polaire l’entourait. Tout sourire, je reprenais : Héhé, t’as vu ! Je suis passionnée ! Qu’est-ce que j’avais envie de lui parler… lui faire part de mes rêves, ma passion pour ce travail, lui dire qu’aujourd’hui encore je n’ai pas arrêter le piano et que j’ai gardé ses conseils musicaux du temps du club au lycée… Mais c’est plutôt compliqué. Dès la fin de se tournage, je lui obligerai de reprendre un café avec moi ! En tout cas, j’ai bien l’impression que cette petite aventure nous a plutôt rapproché, j’en suis heureuse, j’en oublierais presque la fonction du Shojiro que des millions de jeune filles connaissent, cette fonction de star. Pour moi, il est surtout quelqu’un de si bienveillant et gentil. J’hésitai à lui dire de garder cette boisson chaude pour lui donner des forces, il avait encore beaucoup de boulot. Mais sa détermination me retins et j’acceptais finalement le geste avec beaucoup de gratitude. « Merci Shoji ! » D’une timide voix, je baissais le regard, sirotant dans la tasse. « Mmh c’est réchauffant ! »
Mais bien vite, il fut temps de tourner ce nouveau plan. Chaque membre se rejoignit pour les points de danse qui apparaitront surement par ci-par là dans l’œuvre finale. Puis, petit à petit, tout se construisit, de nouveaux décors prirent places, les garçons se virent sous de nombreux styles différent et bientôt, la nuit tomba, la fatigue s’installais. Travailleurs acharnés firent un roulement, certains sentirent leurs paupières lourdes, d’autres se revitalisaient d’un bon café. De nouveaux, les membres furent appelés un à un pour de nouveaux angles. C’était la première fois que je prenais part au tournage d’un clip vidéo, c’était impressionnant de voir le professionnalisme de chacun, la vitesse à laquelle les choses s’accéléraient.
Sur ce canapé légèrement reculé de la pièce principale, j’aperçus Shojiro, les yeux clos, bras croisés. Si nous avions papotés dès qu’un temps mort se manifestait, je sentais toujours comme une petite envie d’aller le voir. Comme une sorte d’attirance. Dormait-il ? La seule façon de le savoir était de vérifié. Alors je m’avançais à pas lents et sourd en sa direction, attrapant au passage une couverture trouvée sur une chaise, non loin. Il n’avait pas l’air de bouger ; à vrai dire, j’osais à peine m’approcher de peur de l’embêter. Il me semblait si fatiguer… Néanmoins, je ne pus m’empêcher de prendre place à côté de son corps immobile. Je plongeais mon regard en sa direction, puis après deux trois minutes à rester ainsi, je le bordais de cette couverture, prenant soin de ne pas faire de bruit. Après quoi une sorte d’idée farfelue me venait en tête. J’accourais à la régie, saisis un post-it sur lequel je griffonnais deux trois mots, tout en surveillant que ma proie ne s’échappe pas. Ainsi, vous l’avez compris, je me positionner au dessus de lui, collant ce bout de papier. Pas très original, j’avais vu ça dans un drama et je trouvais le geste plutôt drôle et mignon. Fièrement, je reculais d’un pas admirant mon chef d’œuvre. « Tu ronfles fort ! » Ca n’était évidemment pas vrai, mais ça lui laissais une trace de mon passage. Je n’avais pas signé, mais j’espérais fortement qu’il reconnaisse l’auteur de ce message. Sortant mon téléphone, je me permettais un petit cliché avant de me faufiler dans la foule de travailleurs, reprenant mon post d’employé sérieuse et appliqué. Du moins… après ces quelques minutes que j’avais perdues à fixer ma photographie. Mes yeux se lèvent vers une petite fenêtre, le jour se lève déjà…
Un tournage n'arrêtait jamais. Entre les prises, les différentes techniciens s'affairaient à préparer de nouveaux décors, dans une enceinte qui ressemblait à du carton. Le tout agrémentait de lumières plus éclatante que celle du jour afin de permettre un rendu agréable sur les artistes. Le directeur du clip semblait très stricte sur les différentes scènes voulues. Shoji dût refaire trois fois son passage individuel et ne parlons pas des plans à plusieurs lors des prises de la chorégraphie. Tout ceci dans un délais très court vraiment très court. Le sommeil semblait déjà le gagner mais il se refusait à sombrer dans la douceur de ce calme qui lui ferait pourtant le plus grand bien. Au contraire, il alla vers Ori pour l'ennuyer un peu afin d'avoir un nouvel échange avec cette personne qu'il appréciait de plus en plus. Comme au bon vieux temps, qui n'était pas si loin d'ailleurs, son sourire restait gravé dans son esprit tout comme les petites fossettes qui se créaient sur ses joues lui donnant un air mutin. Il connaissait la Ori prête à se donner à deux cent pour cent dans chacune des activités qu'elle occupait, l'un de ses plus grands points forts. Il ne serait donc pas étonné de la voir gravir les marches de la réussite professionnelle dans quelques années. Pour autant, il insistait pour qu'elle récupère cette boisson chaude qui l'aiderait surement à récupérer quelques degrés supplémentaires. "Je vois que tu mets toujours autant d'énergie dans ce que tu entreprends. C'est ton patron qui a de la chance d'avoir une personne comme toi." Son sourire restait gravé sur son visage à vrai dire, à chaque fois qu'il la croisait, il n'arrivait pas à montrer autre chose que ce visage ensoleillé. "Pas de problème. prends bien soin de toi n'en fait pas trop !" S'amusait il d'avance avant de lui faire un petit signe de la main. Les pauses semblaient courtes vraiment trop courtes pour lui permettre un échange plus long que celui ci.
A peine installé sur la scène, il délaissa son polaire pour se placer avec les autres membres du groupe et ainsi performer devant la caméra. Les heures semblaient passer à une vitesse laissant l'ensemble des personnes présentes exténuées. Plus de vingt quatre heures s'étaient écoulées depuis son arrivée sans réel moment de repos, si bien qu'une fois la dernière scène globale finalisée, Shoji alla s'installer sur un siège à l'écart,les mains posées dans les poches de son polaire, qui l'emmitouflait. Ce n'était certainement suffisant pour le protéger de la température des lieux mais ce confort lui permit de fermer ses paupières et s'engouffrer dans un sommeil réparateur. Au bout d'un certain temps ses bras commencèrent à bouger. Les bruits incompréhensibles de personnes en pleines conversation, lui semblait lointain jusqu'à ce que ses yeux ne daignent s'ouvrir sur une luminosité un peu trop forte. Il faisait déjà jour ? Ses sourcils se froncèrent en voyant la couverture sur lui puisqu'elle n'y était pas au moment de s'endormir. Qui ? Quelque chose semblait le gêner sur son front, tiraillant sa peau au moment de son réveil. Une main maladroite tapota sur le dessus de son visage jusqu'à trouver le coupable. Il s'agissait d'un mot écrit à la main qui finit réellement par le réveiller; La surprise, les yeux ronds, ses joues rougirent légèrement par rapport au message contenu. Mais qui ? Tous les membres du groupe étaient des potentiels coupables puisqu'ils adoraient le faire tourner en bourrique mais l'écriture semblait féminine. Hmm ? Ses muscles s'étirèrent laissant un bâillement faire son entrée. Puis avec l'énergie regagnée, il prit le partie d'aller cherché son petit lutin farceur qui ne fut pas bien loin. A peine à son niveau que le japonais se rua sur elle, les mains placés sur les côtés pour la chatouiller sans ménagement. C'était idiot, surement enfantin de sa part mais c'était sa manière d'être; Il voulait se venger pour ce mot collé à son encontre mais il était surtout reconnaissant d'avoir eu un bel ange protecteur durant son sommeil. "Alors comme ca je ronfle hein ... tu vas voir." De nouveaux les paires d'yeux se posaient sur ces deux diablotins. Ca faisait parler les vipères mais en attendant, l'idole passait un très bon moment de détente qui lui faisait oublier la fatigue et les difficultés du métier. "Merci pour la couverture. Grace à toi, je ne risque pas d'être malade durant les prochains jours."
L'échange fut une nouvelle fois rapide quand de nouveaux les plans devaient s'enchainer pour boucler le tournage et permettre à tout ce petit monde de rentrer chez eux après ces journées bien remplies. Pas moins de trois costumes furent utilisées, bien trois bouteilles d'eau par personnes, des ramens instantanés à avaler en quatrième vitesse pour le staff car pour les idoles ils étaient à la diet jusqu'à la fin du tournage. Le temps pour tout le monde de prendre une bonne douche, et de reprendre le rythme. Au final, le résultat fut semblable à celui espéré par l'agence. En bon leader, il finit la dernière prise par un câlin groupé avec le groupe avant de finalement s'éclipser pour aller voir son ingénieur du son favoris. Cette fois ci il n'avait rien à lui donner juste qu'il ne voulait pas partir sans avoir eu l'occasion d'échanger une dernière conversation avec elle. "Tu sais qu'on se croise plus souvent ? Ca me fait plaisir de te voir et de pouvoir réapprendre à te connaitre. Tu as été mon petit ange gardien sur ce tournage. Je n'aurais surement jamais réussi à donner autant si tu n'avais pas été présente. Alors, si jamais ... hmm si jamais tu étais libre en fin d'année, pour le bal et que tu n'avais pas encore de cavalier, peut être que ..."La timidité était réellement un frein dans une potentielle relation mais il mettait du sien pour passer outre même si toute cette conversation semblait gênante plus qu'amusante. "J'aimerais te voir dans une belle rob de princesse." Idiot non ? Et pourtant, il aimait ce type d'ambiance, loin de la solitude de l'hiver, et avec de jolies promesses pour la nouvelle année à venir. Le temps pressait, il était déjà appelé à partir des lieux pour continuer son emploi du temps.
Je sentis une présence derrière moi et subitement, des chatouillements sur mes côtes. Un bon de quatre mètre fut ma réaction avant de finalement exploser de rire. Je ne m’attendais pas à ce que Shojiro se réveille déjà mais c’était une bonne surprise, l’ambiance me semblait bien trop calme en ces quelques dernières minutes. « Tu ronflais beauuuucoup beaucoup ! » Continuai-je comme une enfant d’école élémentaire. C’était tellement amusant d’être en compagnie de cet ami et au final, ça l’avait toujours été, depuis le lycée. Je me sentais redevenir plus jeune, plus enfant, sans responsabilités. Et des responsabilités, il y’en avait pourtant, surtout dans ce genre d’endroit. Cet endroit qui pouvait cacher à tout moment des têtes bien trop curieuses, des oreilles traînantes et langues de vipères. Mais je n’y faisais pas attention, je riais, beaucoup. « Qui te fait croire que c’était moi ? » D’un ton bien que farceur, j’espérai au fond qu’il sache bien qu’en effet, la couverture venait de moi. « C’est rien » Finissais-je par conclure timidement, avant que chacun ne dû malheureusement retourné à son poste. Le jour se leva bien trop rapidement, malgré le fait d'être en studio, chacun pouvait apercevoir la lumière de l’aube qui annonçait la fin de se tournage. Le directeur félicitait tout le monde, chacun fut remercier d’un gâteau fêtant la réussite de ce nouveau projet des Colorful Diamond.
Je souriais de nouveau à la vue de Shojiro s’avançant en ma direction. Avant même que je ne puisse lancer un petit mot, il prenait déjà la parole : "Tu sais qu'on se croise plus souvent ? Ca me fait plaisir de te voir et de pouvoir réapprendre à te connaitre. Tu as été mon petit ange gardien sur ce tournage. (Je commençais déjà à ne plus pouvoir retenir ce sourire qui s’élargissait sur mes lèvres) " Je n'aurais surement jamais réussi à donner autant si tu n'avais pas été présente. Alors, si jamais ... hmm si jamais tu étais libre en fin d'année, pour le bal et que tu n'avais pas encore de cavalier, peut être que ..." J’en eu un baume au cœur et plus que jamais, j’oubliais tout ce qui nous entourait, alors même que petit à petit, chacun quittait les lieux. Ses derniers mots m’arrachèrent un rire timide. Je me sentais peu à peu rougir et je voulais cacher ça, mais après tout, cela me rendait à l’évidence. J’étais très flattée, et bien sur heureuse, je voulais y être maintenant, à ce bal. Alors j’approuvais par d’innombrables hochements de tête. « Ca marche ! » Puis l’heure vint aux au revoir. En tant que chanteur, il devait avoir un emploi du temps très chargé, cela devait être difficile après de si longues heures de travail… Je ne voulais plus le laisser partir, et ma journée finirait bien trop silencieuse sans Shojiro. Mais j’avais hâte d’être à ce bal, et je n’attendrais que ça. Cela sera définitivement un retour des souvenirs du lycée, mélangé aux nouvelles personnes que nous sommes devenus, et ses retrouvailles qui nous forgent déjà une toute nouvelle complicité.
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