avec Banban ☾.

tenue❅ Il est 12h02, puis cinq heures plus tard il est 12h04. Fixant l’horloge placée en haut du tableau, je compte les secondes me séparant de la liberté. J’suis nulle en maths, mais je sais que dans une minute, la sonnerie retentira. Finalement, elle se fait enfin entendre, pas trop tôt. Alors je m’empresse de ranger ma trousse vide (seule objet sorti du sac pendant toute l’heure) et rapidement, je file vers le premier rang où je colle un post-it sur une table, avec l’indication : « Go sur le toit ». C’est destiné à Ban, d’ailleurs il est là, mais je ne lui bronche pas un mot, pas un signe ni même un contact. Comme dans les films d’espion, sauf que moi… j’ai aucune raison d’être discrète mais j’men fou… c’était une simple envie d’agir comme ça. Du coup, je gravis les marches quatre à quatre, pour arriver en moins d’une minute chrono à l’endroit de rendez-vous. Si aujourd’hui je suis restée en classe, assise sur cette chaise qui fait mal au derrière, le coude sur la table retenant ma tête, c’est bien pour lui, mon meilleur ami de toujours. Parce que ces derniers temps, on n’a pas eu une minute ensemble. Le dernier soir passé chez lui date de septembre et là... c'est grave. Les histoires de retrouvailles avec Chiharu, le déménagement chez elle, onii-san contre tout ça… tout était si compliquer ces derniers temps. Et aussi Ban, mon Ban, le petit Ban ne semblait plus tellement pareil. J’avais l’impression d’être une maman ayant loupé les premiers mots de son fils… mooh, que de poésie. En tout cas, je ressentais vraiment le besoin de le voir, et parler, de tout et de rien. Ces derniers temps, il devenait comme transparent, puis c’est vrai que je sèche de plus en plus les cours ce qui n’aide pas… Du coup je voyais presque plus mon meilleur ami si ça n’était deux trois minutes en croisement dans un couloir… Et c’est ce matin là, y a pas si longtemps alors que je tombait une nouvelle fois sur se Ichimaru que je m’en rendais compte. Comment ça se faisait que je voyais plus ce gars là que mon Banban ?
Bref, du coup, ce midi je le forceà rester avec moi ici, loin des autres grosses têtes insupportables de la Royal. Il a pas intérêt à me foutre un vent ou je lui saute dessus devant tout le monde. Façon il a forcément vu ce mot, je l’ai planté face à son regard alors qu’il était encore assis à son bureau. Il va pas tarder. En attendant, je m’installe sur la bordure du toit, les jambes balançant l’une après l’autre vers le vide. Ils sont tout petits les gens vu d’ici, et ils osent me faire chier avec leur fric… Je souris à cette pensée avant d’entendre la porte grincer derrière mon dos, au fond, et qui annonce l’arrivée de mon petit Banou !