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 It's okay to be gay ~ • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 17:02




Que Ryû ne prenne pas trop ses rêves pour une réalité non plus, il n’excitait pas vraiment. Ce n’était que de la plaisanterie bien que sa remarque l’avait fait sourire et hausser les épaules. Ils étaient bien des hommes pour se parler de la sorte. Les cons. Encore plus quand on voyait que son camarade ne paraissait pas non plus entrain à bouger, chose que Roy ne releva pas tandis qu’il l’observait en silence. C’était vrai qu’en y réfléchissant, leur amitié était sacrément bizarre et qu’il l’était lui aussi. Hors au contraire de son meilleur ami, il préférait ne pas se prendre la tête ni même d’avoir honte d’une chose qui était arrivé et qu’il aurait fait. Enfin, s’il avait été ivre, certainement que ça l’aurait dérangé néanmoins il avait l’avantage puisqu’il ne buvait pas autant que son camarade. D’ailleurs c’était étonnant que cette péripétie ne lui ait pas servi de leçon. S’il avait été à sa place, le professeur n’aurait plus touché à une goutte d’alcool par peur que cela se reproduise. S’il est conscient de ses actes, c’est différent puisqu’il effectue lui-même ses propres choix toutefois faire quelque chose et ne pas s’en rappeler, c’est comme un certains abus. Ca, il n’aurait pas pu supporter cependant il n’était pas Ryû donc au fond, il n’était pas réellement en mesure de comparer.

« Un peu » Balança-t-il d’une voix taquine.

En vérité, il n’y avait jamais réfléchi avant. Ce n’était pas comme s’il s’était réveillé un matin en se disant « Est-ce que Ryû embrasse bien ? » là, Roy aurait eu intérêt à se poser des questions sur son orientation sexuelle. Il cherchait juste à le charrier, rien de plus. En tout cas, il s’est quand même laissé toucher - bourré, certes - et c’état à la fois fascinant, à la fois choquant. Cela ne le dérangeait pas de faire un rêve érotique avec son meilleur ami mais de dire qu’il s’était fait tripoter par un autre, oui. Ce n’était pas bizarre ça peut-être ? Probablement parce que la différence avec le rêve était que ça s’était passé en vrai. Ryû avait vraiment eu une expérience avec un mec. C’était fou. Waouh. Et lui ne devrait pas être aussi impressionné. Franchement, sa curiosité le tuerait sûrement un jour.

- T’as aimé ? C’était bien ?

Roy, ça suffit ! Il était comme un enfant à qui on expliquait comment on faisait réellement les bébés et qu’on lui avouait que non, ça ne naissait pas dans les choux.

- Je ne sais pas ce que c’est de le faire avec un mec. Ca doit être bizarre. Ou pas, je n’en sais rien.

Non mais t’as conscience que t’es pas censé te poser ce genre de question, idiot ?! Il devait être le seul homme sur la terre à se demander ça seulement qu’est-ce qu’il y pouvait lui si ça attisait sa curiosité ? Il ne disait pas vouloir tester, il s’interrogeait juste sur le sujet.




Anonymous
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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 17:30





L'alcool me pose vraiment un problème, même si j'essaie de faire des efforts à ce niveau. Il m'arrive encore de boire un peu trop lorsque je sors, mais j'essaie de ne pas abuser, comme je dois éviter de causer d'avantage de problèmes et que mon accident m'a largement fait comprendre que j'avais tout intérêt à faire attention à l'avenir. Oui, parce que j'y ai échappé belle et je n'ai pas trop envie de finir à nouveau dans un arbre et d'y laisser la vie. Très peu pour moi, j'ai encore tant de choses à vivre. Je lève un peu les yeux au ciel quand j'entends Roy répondre. Mais mes yeux s'agrandissent à nouveau quand j'entends sa question.

« J'vais vraiment finir par croire que t'es intéressé par ce genre de choses, tu sais. » Réponds-je en un rire. «  J'me rappelle pas je t'ai dit, mais j'pense que ça doit pas être vraiment différent. Enfin. J'veux dire, il m'a juste touché, ça change pas grand-chose que ça soit une femme ou un homme. »

Et je hausse les épaules, évidemment. Dans le fond, c'est vrai que la question se pose. Je me rappelle avoir tenu tête à ce type, lui avoir dit qu'il n'avait pas ce qu'il fallait pour me plaire, mais j'ai quand même fini par le laisser faire et apprécier. C'est un peu comme si je le faisais moi-même. Sauf que c'est un autre homme. Évidemment, je garde ça pour moi, histoire de ne pas passer pour un mec encore plus gay que ce que Roy doit penser maintenant qu'il m'a entendu lui expliquer ma vie de gay ivre. Putain de merde, j'ai vraiment expliqué ça à Roy? Je crois qu'on peut vraiment discuter de tout. D'ailleurs, un léger rire m'échappe à nouveau alors que je m'assied de nouveau sur le canapé, décidant que je suis suffisamment resté assis sur cet imbécile aux questions douteuses.

« Bon, je crois que c'est la conversation la plus bizarre qu'on ait pu avoir de notre vie. »

Ce n'est pourtant pas la première fois que je parle de ma vie sexuelle avec lui. Juste que je n'ai jamais osé aborder ce type de conversation avec lui parce que j'ai un peu honte et que je sais qu'il m'a toujours reproché les problèmes d'alcool que je rencontre. Je me sens d'ailleurs un peu stupide de lui avoir expliqué tout ça maintenant.

«  Me renie pas pour ça. »

En vrai, ce genre de nuit peut remettre en question votre sexualité entière. J'ai toujours aimé les femmes, mais depuis cette foutue soirée, j'avoue m'être déjà demandé si, quelque part, je n'avais pas des tendances particulières. Parce que oui, l'alcool vous fait faire des choses folles, mais au point de coucher avec un homme? Dans ces cas-là, je me demande si je l'ai vraiment fait avec ce gars. Je me rassure en me disant que non. J'espère que non.

« J'pense qu'en fait ça doit être pas très différent pour celui qui le fait. »

Donc pour l'autre... On va pas se lancer dans des débats aussi débiles, si? On a vraiment un sérieux souci tous les deux.


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 19:11




« Mais ça m’intéresse ! » Avait répondu Roy comme si c’était logique.

Pourquoi poserait-il toutes ces questions sinon ? Il était curieux donc forcément que ça l’intéressait. Il n’avait pas l’opportunité de parler de ça tous les jours et probablement que s’il avait eu un pote gay, il l’aurait questionné tout autant. Sauf que les gays, en général, ne pèsent pas leurs mots pour expliquer, pour donner les détails donc ça n’aurait pas eu la même valeur que Ryû en cet instant. En attendant, celui-ci sous-entendait qu’il avait quand même peut-être aimé. C’était certain que cela soit la main d’un homme ou d’une femme, cela ne devait pas être grandement différent mais Roy n’était pas su d’avoir envie qu’un garçon le caresse à cet endroit précis. Enfin, il n’était sur de toute façon, il n’avait jamais testé, il ne pouvait pas juger cependant quelque part, il savait qu’il n’apprécierait sûrement pas. A choisir il préférerait le faire lui mais pas le contraire. Notons encore ce genre de réflexion qui était complètement glauque et qu’il ne devrait même pas avoir.

A son tour, il se redressa pour s’assoir plus correctement sur le canapé, ses jambes croisées entre elles tandis que son regard ne quittait pas son meilleur ami. Celui-ci marquait un point. Le jeune homme n’avait pas le souvenir d’avoir déjà eu une conversation encore plus bizarre que celle qu’ils avaient en cet instant. Mais certainement que cela ne faisait que définir leur amitié puisqu’ils étaient en mesure de parler de tout sans s’en offusquer, sans juger l’autre bien que malgré tout, Roy avait toujours la hantise de voir tout se briser pour des sottises. Sauf qu’ils s’aimaient trop pour ça, il croyait en eux et surtout, il croyait en Ryû. Il était assurément l’une des personnes en qui le professeur avait le plus confiance.

« Je n’ai pas l’intention de te renier pour ça » Avait-il déclaré dans un léger rire « Pour le fait que tu m’ais trompé, peut-être. »

L’observant sur ses dires, il n’avait pas résisté à lui accorder un sourire des plus innocents avant d’hausser les épaules à nouveau. Il avait incliné sa tête sur le côté ensuite comme pour réfléchir à la question. S’ils étaient partis pour débattre, autant le faire sérieusement cependant le garçon était d’accord avec son camarade. Pour le dominant, cela ne devait pas changer grand chose.

- Je pense aussi ! Après je ne sais pas mais oui, je pense. Tu crois que ça fait mal ?

Si c’était si douloureux, les gays auraient sûrement arrêté de coucher ensemble néanmoins à s’imaginer la scène, vu comme ça, cela ne semblait pas très agréable. Pourtant dans le rêve lui avait eu l’air d’aimer bien que non, jamais il n’accepterait de se retrouver dans cette position une seconde fois.

- Mais tu vois, tu dis que c’est pas si différent d’une femme seulement si je te touche, je pense pas que tu apprécieras autant tu vois ? Enfin ça serait bizarre déjà mais même je suis un homme, j’ai du mal à concevoir ça. Je crois pas que j’aimerais qu’on me touche.

Sérieusement les gars, pour sûr que vous n’avez jamais eu de conversations aussi étranges que celle-ci dans toute votre vie. Vous ne voulez pas essayer pour voir aussi tant que vous y êtes ?


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 19:42





Je crois que Roy a définitivement perdu la notion de calme et de pureté, vu ce qu'il avance. Personnellement, avant de me retrouver dans une telle situation, je ne me suis jamais vraiment posé ce genre de questions. Pas que ça n'ai jamais traversé mon esprit, mais je ne me suis pas attardé sur le sujet. En fait, le simple fait d'imaginer que quelqu'un puisse emprunter la porte de service me rebute. Je veux dire... Non, ça me semble pas possible. Et pourtant, j'ai un mal de chien à me remémorer ce qu'il s'est passé ce soir là. Tout ce qu'on peut dire, c'est que cette soirée n'est pas restée gravée dans les anales. Ma fierté de mâle en a pris un coup, l'air de rien.

« Je t'ai pas trompé, voyons, j'voulais juste pas être inexpérimenté quand on y arriverait. »

Ahem. On passera cette blague sous silence également. Surtout avec le rêve qu'on vient de faire. Je crois qu'en fait le cerveau coûtait trop cher au moment où mes parents m'ont conçu, du coup ils ont décidé de ne pas prendre l'option. D'un autre côté, je trouve cette réflexion tellement bête. Il sait qu'il n'y a pas d'autre homme dans ma vie, que je ne ferai de toute façon jamais rien avec un autre porteur de kit trois pièce. Si c'était le cas, je crois que de toute façon, il n'y aurait pas beaucoup de possibilités.

« Je sais pas. C'est pas conçu pour ça de base. »

Ça demandait réflexion. Cela dit, je ne suis pas sûr d'avoir envie d'expérimenter la chose. Mais c'est vrai qu'on peut se poser la question.

« Bah écoute, t'avais l'air de kiffer, hein. » Reprends-je finalement, moqueur. « Ça serait plutôt à moi de te poser toutes ces questions, en fait. »

Déjà, revenir sur ce rêve est la plus mauvaise idée que tu aurais pu avoir, Ryû. Ensuite, c'est vraiment vil de ta part de retourner la situation comme ça, alors qu'il n'a jamais été ivre au point de se réveiller dans le lit d'un autre homme. Je ne peux pas m'empêcher de ricaner un peu après ce commentaire stupide, comme si c'était la chose la plus intelligente que j'aurais pu dire. Je suis quand même vraiment con quand j'ai envie.

« Je te l'ai déjà dit de toute façon: si t'étais une femme, je t'aurais épousé depuis des années. »

Mais c’est un homme avec tout l’équipement, la vie est quand même mal faite. Je ne peux pas m’empêcher de rire un peu à cette pensée, me rappelant que ce rêve était quand même vachement réaliste et bizarre. En fait mes rêves essaient de me convaincre de tout plaquer pour Roy, de faire ma vie avec lui, tout ça. C’est ça.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 20:09




Lui-même devrait être étonné de poser autant de questions, lui qui était si sage d’habitude. Seulement c’était toujours comme ça avec Ryû, leurs discussions partaient facilement en vrille parce que à eux deux ils étaient les rois de la connerie. Forcément, parfois cela partait loin. Disons que Roy avait l’impression de ne pas avoir à se cacher face à son meilleur ami, il ne complexait pas quand il était là et n’avait pas peur des jugements. Parce qu’ils étaient aussi fous l’un que l’autre et qu’avec les années, ils avaient fini par être assez proche pour être en mesure de raconter tout et n’importe quoi. Avec ses frères, jamais il n’aurait pu se le permettre parce que c’était la famille, c’était précieux et qu’il n’avait pas envie de les décevoir. Inconsciemment, il se posait des limites à ne pas franchir parce qu’il n’en restait pas moins un adulte responsable. Parfois puisque récemment, il l’était quand même de moins en moins.

Un nouveau rire s’enfuit de sa bouche lorsque son camarade jugea bon de parler de son inexpérience. Pas sûr que cela soit une bonne idée, particulièrement avec une personne comme Roy qui ne faisait que déblatérer tout un lot de bêtises depuis le début de cette discussion.

« T’aurais très bien pu apprendre ça avec moi » Avait-il rétorqué dans un sourire stupide.

C’était à se demander qui était le plus con des deux à se balancer de tels sous-entendus juste pour plaisanter. Non, ils n’étaient pas normaux mais ils semblaient le vivre bien. Et puis alors qu’il s’apprêtait à ajouter autre chose, ses lèvres restèrent ouvertes sous le choc alors que ses pupilles s’étaient arrondis comme des petites soucoupes. Ca, Ryû n’avait pas le droit ! Le professeur n’avait pas été en mesure de se contrôler qu’il l’avait frappé - doucement quand même - sur l’épaule, le poussant avant de froncer ses sourcils.

« C’était un rêve abruti ! En vrai, ça aurait été toi en dessous et t’aurais peut-être tout autant kiffé ! »

En vérité, si on les observait d’un point de vue extérieur, probablement qu’on aurait l’impression de voir une discussion entre deux gays refoulés qui se battaient pour savoir qui dominerait l’autre. Désespérant, vraiment.

- Arrête les belles paroles, Reprit le jeune homme d’un ton plus sévère, plus provocateur, Vient allez ! Je vais te montrer ce que ça fait et après on va voir qui est-ce qui kiffe ça ?!

Et après c’est lui qui démarre si facilement au quart de tour, n’est-ce pas Roy ?



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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 20:31





Même si Roy et moi avons toujours parlé de tout, on aurait pu nous reprocher de parler de ce genre de choses en nous démontrant à quel point on allait trop loin. Non, vraiment, parler de ce genre de choses juste après en avoir rêvé était presque un crime, ça aurait du être interdit par les lois intergalactiques. Ou alors au contraire s'amuse-t-on à rire de nous, là-haut, parce que nous sommes les plus grands imbéciles que ce monde ait porté. Un sourire apparaît sur mon visage lorsqu'il me dit qu'on aurait pu apprendre ça ensemble. Évidemment. On aurait du apprendre ensemble comment on manipulait les bananes, au cas où on n'aurait pas été capable de le faire. Maintenant je commence à me demander quand cette conversation a pris un tour aussi bizarre. Et encore plus quand Roy est devenu aussi violent!

« Mais oui, mais oui, et j'étais dieu dans une autre vie. »

Évidemment. Même que j'ai conservé une partie de mes gênes divins lorsque je suis passé de l'autre côté; je suis toujours aussi beau, imposant, sexy, attirant. Voilà pourquoi j'ai rêvé que Roy et moi prenions du bon temps ensemble, parce que je suis trop parfait et qu'il ne peut pas me résister lui-même! Ahaha, après c'est moi qui ai peur de tomber amoureux? Reste qu'il a été violent envers moi, je ne pardonne pas!

« Les belles paroles? » Non Ryû, non. « C'est pas des belles paroles, vas-y. » De toute façon, il va se raviser au dernier moment. « Tu feras moins le malin quand on y sera. »

Cet homme est un imbécile. Je suis un imbécile. Perfect couple, non? La beauté de la chose, c'est fantastique. Je ne peux m'empêcher de rire un peu en répondant à sa provocation. De toute façon, je doute qu'il soit sérieux, ce n'est pas la première fois qu'on a des délires un peu gay à la con, pour être honnête. En revanche, c'est la première fois que ça nous arrive après un rêve du genre et, pour tout avouer, je trouve ça plutôt gênant. Vous me direz, ça ne m'a pas empêché de sortir cette blague terriblement nulle. Je devrais arrêter de répondre à la provocation des autres, vraiment, même pour plaisanter.

« On sait tous que c’est moi le chef de toute façon, Kasahara-kun. »

Oui oui, le rêve l’a prouvé. Est-il vraiment nécessaire de mettre l’accent sur cette vérité incroyable ? Enfin, reste que lors de cette nuit particulièrement suspecte, je ne me suis pas forcément trouvé en position de force avec ce type. J’étais ivre, ok. Mais bon, de toute façon, quand il comprendra la connerie qu’il a avancée, Roy abandonnera aussi. Allez.



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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 21:06




Que Ryû arrête de se voiler la face. En toute objectivité, c’était l’évidence même qu’il serait en dessous. Entre tous les deux, c’était lui la femme et pas le contraire. Mais il avait trop de fierté, il ne l’admettrait jamais à voix haute sauf que Roy était certain de ce qu’il avançait. Pas besoin d’être gay pour constater ça. Il avait plus de force que lui, plus de caractère aussi et il croyait réellement qu’il allait se laisser dominer ? Pas question. Peut-être que Ryû avait été Dieu dans une autre vie, il ne cherchait même pas à le savoir, le fait était que l’éventualité était là. La preuve, qui était le plus embarrassé des deux hein ? Honnêtement, ces gars n’avaient aucune limite lorsque la connerie était en jeu. Ils dépassaient les bornes et c’était à se demander s’ils s’en apercevaient. Apparemment puisqu’ils continuaient de se provoquer sans savoir réellement jusqu’où était capable d’aller l’autre. Ils étaient jeunes et cons. Certainement plus cons que jeunes mais ça n’avait pas d’importance.

« Pardon ? Moi je ferais le moins malin ? » Avait répété le professeur, apparemment choqué d’une telle rétorque.

Choqué également que son meilleur ami soit d’accord pour ça bien qu’il se doutait au fond de lui que ce n’était que de la provocation. Sauf qu’il était trop mauvais joueur, qu’il refusait d’être celui qui baisse les bras, qui abandonne en cours de route puis ça ne l’effrayait pas tant que ça. Bizarre jusqu’au bout, oui.

« Je ne plaisante pas Ryû. »

Cela aurait dû être clairement évident que non, il n’était pas en train de blaguer et que si son meilleur ami voulait jouer à ce jeu là, il avait intérêt de se préparer mentalement à perdre. Encore plus l’avoir appelé « Kasahara-kun » avec cette intonation. C’était trop. Beaucoup trop. Ni une ni deux, Roy l’avait obligé à s’allonger de l’autre côté du canapé, le chevauchant de plus bel alors que de ses mains appuyées sur lui, il le tenait fermement afin de le forcer à rester ainsi.

- C’est toi le chef ? Je ne crois pas non. Tu prends trop tes rêves pour une réalité !
(c’était le cas de le dire ça aussi) Je vais te prouver le contraire, tu comprendras rien à ta vie !

La lueur dans ses pupilles montrait ô combien il était sérieux mais en même temps, elle le défiait avec intensité. Ni l’un ni l’autre n’avait l’air de vouloir donner raison à l’autre et cette petite guerre risquait de durer un moment. S’ils avaient bien un point en commun ces deux-là, c’était bien celui-là. Ils avaient trop de fierté et en plus de cela, ils se perdaient si facilement dans les provocations. Jeunes et cons. Exactement.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 21:44





Si une chose est sûre, c’est que je suis parfaitement con. Je réponds à toutes les provocations sans me poser trop de questions, j’agis par impulsivité et au final je me retrouve dans la merde parce que j’ai été tout simplement incapable de me limiter dans mes conneries. Je crois qu’en fait, c’est la raison pour laquelle je suis obligé de garder chez moi la fille que j’ai mise enceinte, la raison pour laquelle Mi me renie. Le pire, bien sûr, c’est que plus ça va et plus j’ai l’impression que j’empire les choses. Un jour, j’aurai une vie saine, équilibrée. Avec un peu de chance, ça arrivera, je garde l’espoir. Oui, j’y crois, comme je crois aux fées et aux dragons. Allez.

Il plaisante pas, hein ? Je suis persuadé du contraire et un large sourire se dessine sur mon visage alors que je plante mon regard dans le sien. Ce con pense vraiment que je vais le croire ? Il m’a dit lui-même qu’il aimerait pas ce genre de choses, il va pas venir me dire le contraire maintenant, si ? Ça me fait rire, vraiment. Il est trop con. Je l’aime comme ça, mais parfois j’aurais envie de lui mettre des baffes histoires qu’il réalise à quel point il raconte n’importe quoi.

« Oh mais moi non plus Roy-chou ! J’suis très sérieux. »

Ou pas, mais pour le coup je doute que ça lui importe vraiment. Je me retiens de rire, mais alors que j’estime être tiré d’affaire après lui avoir dit ma bêtise, je me retrouve bloqué contre le canapé. Pris au piège, horreur, malheur, je suis totalement soumis, aaaaah. Ok, la petite voix ridicule dans ma tête se calme rapidement alors qu’un large sourire s’étire sur mon visage. Bien sûr.

« Oui oui, c’est moi le chef. C’est toi qui comprendras rien ! »

Pourtant j’essaie de me redresser un peu sans y parvenir. Bon. On va tenter autre chose. Il finira bien par réaliser l’absurdité de la chose à un moment ou à un autre, pas vrai ? Je crois qu’au final ça m’amuse plus qu’autre chose de chercher à savoir jusqu’où les choses peuvent aller avant qu’il ne se choque, avant qu’il ne décide que non, c’est peut-être pas une bonne idée. Cet enfant. Ahaha. J’arrive pas à bouger, mais je finis par le saisir par le col pour le tirer vers moi et glisser mes mains sous son haut directement, un peu trop amusé par la situation.

« T’es vraiment sûr que tu veux faire ça ? »

Il faut que j’arrête, mais avec un peu de chance il va se braquer et se redresser, abandonner la bataille comme le faible qu’il est. Oui, parce que je suis le maître de la situation, que je suis parfaitement capable de garder le dessus même en étant dessous. Je suis parfait, vraiment. Vraiment. Parfaitement con. Et mes mains continuent de courir sur son torse alors que je plante mon regard dans le sien, une lueur malicieuse en son sein.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 22:27




Soit, s’il était sérieux alors, il n’aurait rien à lui reprocher s’il se passait quelque chose. Ce ne serait pas faute de l’avoir prévenu pourtant. Ryû devrait savoir que Roy n’était pas le genre d’individu à reculer devant l’adversité, qu’il en fallait beaucoup pour l’impressionner et qu’abandonner ne faisait pas partie de son vocabulaire. Cela valait même dans sa vie de tous les jours. S’il avait baissé les bras - une fois - il s’était toujours redressé et avait retrouvé sa force, ce courage qui lui était propre. Quel que soit le domaine, il détestait être celui qui perdrait le premier, qui battrait en retraite et là encore, il n’en avait nullement l’intention. Quelque part c’était assez effrayant comme situation mais le professeur ne s’en formalisait pas. Au pire, ils n’auraient qu’à dire qu’ils s’étaient embrassés, qu’ils avaient testé autre chose et que cela avait enrichi leurs expériences. Ouais, au pire. Probablement qu’il aurait du s’en tracasser plus, qu’il aurait dû arrêter ses bêtises et savoir que tout ceci n’amènerait rien de bon. Mais en vérité, c’était la première fois qu’ils se provoquaient autant l’un l’autre et ça avait un petit côté amusant.

« Je ne te laisserais pas faire » Avait-il déclaré d’un sourire en coin.

Jamais. Ryû n’avait rien d’un chef, rien d’un meneur. C’était son rôle à lui de mener la danse, de lui montrer qu’il avait tort et que son ami n’espère pas le contraire. Ce n’était pas parce qu’ils en avaient rêvé que les choses se dérouleraient de la sorte. Roy avait beaucoup plus de forces et était moins vulnérable que celui qu’il était dans le rêve. Sa personnalité était plus grande et il n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Il était toujours celui qui donnait des leçons, qui faisait la moral et qu’on appelait parce qu’on en avait besoin. Que son meilleur ami ne dise pas le contraire, il était dépendant de lui. Pas forcément sexuellement parlant mais dans la vie de tous les jours. Il était celui qui avait plus besoin qu’on le soutienne, qu’on aide à relever que le contraire. Et ce n’était pas un reproche, loin de là, ça montrait encore l’importance de leur lien puis ô combien ils se complétaient. Hors, ça prouvait également lequel avait plus de force d’esprit que l’autre, voilà. Ca valait pour tout.

Surpris néanmoins de se faire tirer de la sorte, le professeur n’avait pas détourné son regard, le fixant quelques instants avec incrédulité avant d’arborer une esquisse malicieuse, terriblement joueuse.

- Moi je suis sûr, tu vas me le demander combien de fois ? C’est à toi qu’il faudrait poser la question.

D’un geste vif, il avait enlevé l’emprise que ses doigts avaient sur son col, ne s’offusquant pas des caresses que son vis-à-vis adoptait sur son torse. Le pire était certainement que ce n’était pas si désagréable que ça. A son tour Roy s’était rapproché et faufilant son index dans sa chaîne, il l’avait tiré un peu plus vers lui afin que son visage ne se trouve plus qu’à quelques centimètres du sien.

- Je crois que tu me sous-estimes un peu beaucoup, Ryû.

Le relâchant doucement afin qu’il retombe sur le divan, le jeune homme l’avait ensuite obligé à arrêter ses mouvements qu’il effectuait sur son corps pour s’avancer un peu plus de lui.

- Tu es toujours sûr ?
Demanda-t-il dans un chuchotement, Parce que si tu ne dis rien, je vais t’embrasser là.

Et ça, ce n’était pas bizarre peut-être ?! Juste par provocation ? Non mais c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Encore plus lorsque le garçon avait approché son visage et que n’hésitant pas une seconde de plus, il avait déposé ses lèvres contre les siennes. Le secret dans tout cela était justement de ne pas trop réfléchir. S’il réfléchissait, il risquait de perdre et il se le refusait catégoriquement.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 22:50





C’est juste un jeu, un putain de jeu qui n’a visiblement pas de règles et encore moins de sens. Un peu comme le jeu des chatons qui se battent l’un avec l’autre pour essayer de déterminer qui aura le dessus sur l’autre, sauf que nous ne sommes pas des chatons et que le jeu est bien moins innocent que celui auquel se livrent les animaux. Il est hors de question que je laisse le dernier mot à Roy qui, pourtant, semble décidé à l’obtenir. Je me dis que, dans le pire des cas, j’ai déjà vécu ça en étant bourré, même si je ne suis pas allé bien loin ou que je n’en ai aucun souvenir. Me dire ça m’aide à oublier que je viens d’embrasser mon meilleur ami, un homme, et je me prends encore plus au jeu. Il ne gagnera pas, tout simplement parce que je suis le plus joueur des deux, le moins prude en temps normal. J’en suis sûr. Enfin, presque. Au final, je trouve cette lutte pour le pouvoir particulièrement amusante, même si je ne suis pas certain de la gagner, au final.

Je ne peux pas m’empêcher de sourire lorsqu’il me retourne la question, un argument particulièrement faible à mes yeux, mais qui ne fait que m’amuser.

« Oh, mais moi je suis sûr. » Du bluff, oui, mais hors de question de montrer le contraire. « J’ai déjà connu ça, je te rappelle. »

Évidemment, on ramène sa science pour faire croire qu’on n’est pas impressionné par la situation. Quelque part ça me dérange un peu qu’il soit en train de m’empêcher de garder le contrôle. Je ne suis pas faible, je ne suis pas nul, je ne suis pas incapable de gérer tout ça. Enfin, si, je crois que je le suis vraiment, en fait. Mon regard se pose sur le sien à nouveau quand il reprend la parole et un sourire amusé vient poindre à mes lèvres. Je le sous-estime, hein ? Je ne pense pas. Il est trop prude pour ce genre de choses, je le connais depuis des années désormais, des années je vous dis. Même si il a l’air particulièrement motivé, vu la manière dont il m’embrasse sans que j’aie le temps de dire quoi que ce soit.

Par réflexe, je me crispe légèrement, mais j’essaie de penser à autre chose. C’est juste un baiser, Ryû, juste un baiser. Je crois que tout ça me travaille un peu trop, en fait. Je dois faire abstraction et me reconcentrer, sinon ce con va gagner. Sans attendre, j’appuie un peu plus le baiser, l’approfondis en laissant mes mains reprendre leurs caresses alors que j’essaie de ne pas m’éloigner. Relaxe, allez. Je détache mes lèvres des siennes avant de glisser les mains vers le bas de son t-shirt pour le lui enlever. Il va vite comprendre que ce plan est foireux, il va vite abandonner, puis on rigolera comme des cons. Parce qu’on est des cons, bien sûr. Franchement, je crois que j’aurais pas pu avoir un plan plus bizarre. Son haut rejoint le sol quelques instants plus tard, alors que je reviens l’embrasser tout en me demandant sérieusement ce que je fais. Je suis en train de me donner chaud.


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Ce message a été posté Ven 11 Déc - 23:52




On les avait perdu. Pour de bon. Il n’y avait qu’eux pour se perdre dans une bêtise pareille. Pour se provoquer de la sorte et répondre à la provocation en mordant à la première perche qu’on leur donnait. C’était du grand n’importe quoi mais aucun d’eux ne semblait avoir l’intention d’abandonner. Ryû était décidé. Roy aussi. Et ce, peu importait ô combien la situation était étrange et que oui, il était préférable de ne pas penser qu’en dessous de lui se trouvait son meilleur ami. Il ne voulait pas réfléchir mais certainement qu’il aurait dû le faire avant de commettre une bêtise et de pousser le bouchon un peu trop loin. Pas besoin de s’appeler Maurice pour cela. Sauf que non, le professeur n’avait pas cherché à se prendre la tête et avait pris possession de ses lèvres sans se soucier des conséquences ni du fait qu’en plus d’être un homme, c’était son camarade le plus proche qu’il était en train d’embrasser. Le baiser était tellement plus vif, plus sauvage que tous ceux qu’ils avaient pu partager dans le rêve. Et si c’était bizarre, que c’était différent d’avec une femme, cela n’était pas désagréable. Au contraire, aussi surprenant soit-il, il pouvait déjà ressentir une certaine chaleur qui lui montait au corps. Sa langue s’entremêlait avec la sienne dans un duel endiablé, presque bestial et cruel alors qu’il n’eut d’autres choix que de se détacher pour lever ses bras, laissant le plaisir à son meilleur ami de lui retirer son tee-shirt.

Ce détail aurait du le marquer, le convaincre de s’arrêter maintenant cependant le professeur ne fit rien d’autre qu’accepter de plus bel ce baiser que son vis-à-vis lui offrait. Eh, ce n’était pas censé être si bon ?! D’un côté, tant qu’à faire, quitte à jouer et montrer qui a le dessus, autant que cela soit aussi agréable. Ce n’était qu’un plus. Se décalant à son tour, il faufila ses phalanges sous son haut afin de le lui enlever et de le balancer brusquement sur le sol. Elles vagabondèrent ensuite sensuellement sur le corps du jeune homme, lui choyant son torse avec volupté tandis que ses lèvres étaient retournés chercher les siennes. La sensation était plus étrange, il n’y avait pas vraiment de formes à caresser mais cela ne parut pas le déranger plus que ça qu’à peine s’était il détaché de sa bouche, qu’il s’en alla embrasser suavement son cou, suçotant par moment afin de trouver des points sensibles. Ainsi, il lui montrerait clairement c’était qui le maître et ô combien, il pouvait s’avérer redoutable, cruel, même sadique. Il ne penserait pas qu’il s’agissait de Ryû, pas même un homme, il se contenterait de dire que s’il était aussi con en cet instant, c’était à cause du vin.


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Ce message a été posté Sam 12 Déc - 0:20





Et si on rembobinait le tout pour oublier que je suis en train d’embrasser mon meilleur ami, hein ? Ça me semble être une excellente idée, pour ne pas dire la meilleure qui me vienne à l’esprit à cet instant. Bien meilleure, en tout cas, que celle d’appuyer encore ce baiser, laissant ma langue valser avec la sienne sans chercher à m’en détacher. Tout ça pour un défi à la con. Tout ça pour gagner. Au final, ce n’est rien de plus qu’un contact entre nos lèvres, pas vrai ? Enfin, nos lèvres. Vous aurez compris. Je continue encore et toujours en ne me détachant que pour lui enlever son haut, puis le retourne l’embrasser sans me gêner. Il est hors de question que j’abandonne maintenant, même si j’ai encore un peu de mal à assumer ce qu’il se passe. On est en train de faire n’importe quoi, mais ça n’a pas vraiment l’air de me gêner, hein, à voir la façon dont je viens retrouver ses lèvres pour l’embrasser encore. Plus aucune limites, aucune. Si ce n’est peut-être cette impression de vouloir m’éloigner que je réprime encore une fois. Et le pire est sans doute que je finis par la ressentir de moins en moins.

Un frisson me parcourt quand je sens ses doigts sur ma peau, ce qui me fait comprendre que la chaleur que je ressens n’est pas seulement une idée. Ça devient plutôt dangereux à un tel stade, non ? Mes lèvres s’abandonnent un peu plus aux siennes et je laisse Roy me toucher sans broncher. C’est bizarre, j’ai l’impression que mes mains sont posées sur le vide, ce qui n’est pas totalement faux. Pour oublier cette sensation assez étrange, je les remonte un peu vers ses épaules et ses clavicules. Je fronce un peu les sourcils quand Roy vient embrasser mon cou ; je garde les yeux fermés pour ne pas me rappeler une fois encore qu’il est un homme, et je me maudis presque de sentir un autre frisson arriver. Un peu trop réceptif, je crois, mais ce n’est pas comme si je l’avais toujours été, hein.

On devrait arrêter, mais le dire serait un échec. Je retiens un léger soupir qui me vient lorsqu’il ose déposer un autre baiser dans mon cou et j’approche mon visage de la peau de son cou que je mordille légèrement. S’il attaque directement, on va pas s’en sortir. Mes mains se glissent dans son dos où j’applique quelques caresses avant de remonter l’une d’entre elle dans sa nuque, mes lèvres venant doucement pincer le lobe de son oreille alors que je retiens un soupir une fois encore. Il faut que je fasse quelque chose, n’importe quoi. Je mordille légèrement la peau qui se trouve juste à ma disposition, les yeux de nouveau fermés. Je le maudis tellement, mais tellement ! Qu’il soit faible et abandonne maintenant.


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Ce message a été posté Sam 12 Déc - 1:25




Ne pas réfléchir, penser au fait que ce n’était qu’un jeu et qu’ils avaient certainement bu trop de vin. Le jeune homme ne songeait à rien d’autre qu’à ces trois choses tandis que ses phalanges caressaient la peau de son partenaire alors que ses lèvres s’attaquaient à son cou. Oh oui, Roy en avait du cran, plus que ce que Ryû ne devait imaginer et il n’était nullement effrayé, pas même dégoûté. Un peu, peut-être, seulement il ne s’attardait pas sur les sentiments ni sur ce qu’il pouvait penser de tout ça. La personne en-dessous de lui était un homme et certainement, en vérité, qu’il n’aurait jamais poussé la provocation aussi loin s’il s’était agi de quelqu’un d’autre que son meilleur ami. Au fond ils n’avaient jamais eu de limites et c’était assurément l’une des raisons pour laquelle il se refusait d’abandonner. Ce n’était que de la bêtise, des jeux d’enfants - jeux d’enfants pour adulte certes - et ils finiraient par en rire ensuite. Parce qu’ils étaient de grands idiots qui apparemment n’avait pas assez de jouets autour d’eux qu’ils préféraient jouer ensemble, voir qui était le plus fort, d’une bien drôle de manière. Peut-être qu’au bout du compte, ils devraient quand même consulter, au cas où. A moins qu’ils vivent dans le déni depuis plusieurs années, ce qui ne serait même pas impossible les concernant.

N’ayant nullement l’intention de rebrousser chemin si aisément, le jeune homme continuait de parsemer son corps de baisers avant que ce diable qu’était Ryû ne décide de faire de même. Il ne put résister ni même retenir ce faible électrochoc qui l’avait parcouru le long de son échine face à cette initiative qui en plus de ne pas être déplaisante, lui donner plus chaud que de raison. Il était encore temps arrêter avant d’être vraiment frustré, de se rendre compte bien trop tard que c’était peut-être une bêtise mais non, Roy était trop joueur pour y mettre un terme de lui-même. Si son camarade ne le faisait pas, c’était peut-être qu’au fond, il appréciait ça. Un soupir d’aise s’échappa de sa bouche avant qu’il n’aille retrouver ses lèvres afin qu’il cesse de le provoquer de la sorte et de s’attaquer à ses points les plus sensibles. Homme ou femme, apparemment, qu’on l’embrasse à cet endroit, ça le rendait réellement fou. Ses doigts choyaient sa peau, parcourant son cou, descendant sur son torse avec sensualité avant de caresser le bas de ses reins. Si c’était écœurant, quoi qu’on dise, si on ne réfléchissait pas trop, ça avait un côté excitant. Ce jeu dans lequel ils se donnaient, cette chaleur qui s’accentuait dans tout son corps et peut-être même ce désir qui montait de plus en plus au fur et à mesure des secondes qui s’écoulaient. A bout de souffle, le professeur se sépara quelques instants afin de reprendre sa respiration mais dés que son regard croisa le sien, il ne put le retenir qu’un sourire fier et joueur, signe qu’il ne reculerait devant rien, avait marqué ses lèvres avant qu’il ne l’embrasse plus fougueusement cette fois-ci. Ce n’était pas grand chose, qu’un simple baiser. Peut-être pas que certes... Mais à quoi bon se prendre la tête maintenant ? Ils étaient allés si loin et lui devait abandonner à présent ? Pas question.

A l’aide d’une de ses mains, il s’était emparé de son pantalon dont, tout en l’embrassant, le garçon avait commencé à déboutonner pour le lui retirer avant de le faire glisser avec ses jambes. Est-ce que le manque pouvait aussi jouer dans leur comportement ? Roy qui était si sage avant, jamais, il n’aurait pu s’imaginer faire ça aujourd’hui... Quoi que, il l’avait quand même fait dans les vestiaires, plus rien ne devrait l’étonner. Il n’avait même plus de nouvelles d’ailleurs alors à quoi bon se soucier des autres. C’était drôle, amusant et excitant aussi, oui. Il n’aurait pas si chaud si cela n’avait pas été le cas. Peut-être qu’une partie de lui aimait vraiment ça. Il ne pensait à rien d’autre que ce qu’il était en train de faire et c’était probablement ça le secret.



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Ce message a été posté Sam 12 Déc - 12:05





Indécent, ce qu’on fait est tout simplement indécent. Pas besoin de le dire pour le comprendre, pas même besoin d’essayer de le sous-entendre, n’importe qui s’accorderait à dire que ce que Roy et moi sommes en train de faire n’est pas correct. Il est mon meilleur ami et, sur quelques paroles en l’air, nous avons visiblement décidé de tenter le diable en nous approchant un peu plus encore de cette limite à la pudeur que nous frôlons depuis si longtemps. Le plus embêtant dans l’histoire étant évidemment que Roy ne semble pas prêt à s’arrêter et que, en bon idiot, je ne suis pas non plus décidé à m’avouer vaincu par cet homme. Je ne lâcherai rien, tout simplement parce que je le connais et qu’il finira bien par abandonner, par se dire que l’idée était mauvaise et qu’il ne fallait pas commencer à agir comme des idiots. Après ça, on en rira comme des imbéciles, juste parce qu’on se réalisera à quel point nos limites sont ténues. Enfin, en théorie.

Plus les secondes avancent, plus je réalise que je me prends au jeu, que mes baisers se font moins réticents dans mon esprit, que la chaleur en moi monte doucement. Mes habitudes un peu trop frivoles ne sont un secret pour personne, surtout pas pour moi, et j’ai tendance à me laisser émoustiller un peu trop facilement en temps normal, alors ses mains dans mon dos m’arrachent des frissons et un soupir que je ne peux pas retenir. Lentement, je commence à ne plus avoir autant envie de le repousser, même si je sais que ça serait mieux, que cette chaleur n’est rien de plus que le signe que je commence vraiment à perdre la partie. Je devrais déclarer forfait avant qu’il soit trop tard, mais non. Non.

Je l’aide à me débarrasser de mon pantalon sans cesser de l’embrasser me redressant juste un peu pour lui permettre de l’enlever simplement, collant au passage mon torse contre le sien, puis je glisse mes mains dans son dos, sur son ventre, jusqu’à arriver à sa ceinture que je défais à mon tour pour le débarrasser de ce vêtement. Il faudrait que quelqu’un arrive pour nous demander à quoi on est en train de jouer, pour nous faire prendre conscience de l’indécence de cette situation. On va vraiment faire des choses regrettables si on continue sur cette voie. Mais ça n’a pas l’air de me déranger énormément alors que je fais glisser le pantalon le long des cuisses de mon meilleur ami, les caressant volontairement ce faisant. Mettant fin au baiser, je lui adresse un sourire, guettant du regard le moindre signe d’abandon, et je laisse une main remonter sur creux de son dos à sa nuque en effleurant délicatement sa peau, puis je reviens l’embrasser dans le cou, au niveau de ses clavicules, mordillant suavement sa peau par endroit. Je me prends peut-être un peu trop au jeu depuis quelques minutes, ça devient assez problématique, mais je crois que ça m’excite plus qu’autre chose.


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Ce message a été posté Sam 12 Déc - 16:38




Peu à peu, la réalité les perdait. La réalité le perdait lui et le pourquoi il avait commencé à embrasser son meilleur ami. La provocation soit disant, le jeu, une bêtise qu’ils auraient dû arrêter avant que tout cela ne tourne au vinaigre mais personne ne pouvait dire si c’était la fierté ou l’envie qui les faisait se coller l’un à l’autre en cet instant. Les caresses, les baisers, peu importait leur provenance, cela accentue forcément la chaleur naissante sous la peau, principalement lorsqu’on ne fait pas ce genre de choses si souvent ou que le manque commence à se faire plus apparent n’est-ce pas ?

Sa conscience lui hurlait pourtant de s’arrêter, de faire marche arrière avant de regretter quoi que ce soit néanmoins Roy ne sembla pas vouloir l’écouter, se délectant de plus en plus de ces lèvres qu’il embrassait. Plus les secondes s’effaçaient, plus une certaine frustration l’accaparation, plus d’envie également alors que jamais il n’aurait pu concevoir de faire ça avec un homme. En vérité, il ne devait même pas s’en rendre compte ou plutôt disons qu’il préférait nier le tout, se plonger dans ce jeu, se perdre et ne jamais reculer. C’était agréable de toute manière. Peut-être même trop d’ailleurs. La connexion avec la réalité se dissipait de plus en plus, encore plus lorsqu’il avait volontairement choisi de s’attaquer à son pantalon, le lui retirant dans la foulée. Là, Roy aurait également du s’arrêter, remarquer que ce jeu allait trop loin, que ni l’un ni l’autre n’y mettrait fin, il aurait dû le savoir et dire stop. Mais au fond, certainement qu’il le savait, qu’il ne le niait pas et qu’il n’avait pas l’intention d’interrompre quoi que ce soit. Parce que le jeu était justement amusant et qu’il se faisait de plus en plus excitant. Il y avait aussi la fierté, la force camouflée de montrer que c’était lui qui avait raison, ce désir de prouver à son camarade qu’il était loin d’être ce garçon faible qu’il imaginait. Roy ignorait depuis quand il avait ressenti ce besoin de lui montrer ça, de le provoquer de la sorte et de se battre avec lui de cette façon. C’était stupide. Ils n’étaient pas adultes en cet instant précis, encore moins responsables. Peut-être qu’au bout du compte, ils souhaitaient juste obtenir la reconnaissance de l’autre. Mais le faire ainsi n’avait aucun sens bien que de toute manière, il était trop tard pour revenir en arrière.

Ses caresses que son partenaire lui adressait lui faisaient plus d’effet que voulu, si bien qu’un autre soupir d’aise s’enfuit de sa bouche avant que son jean lui soit ôté à son tour. Il avait chaud. Un peu trop à son goût. Néanmoins, il ne put décrire quelle émotion avait traversé son esprit lorsque son regard avait croisé le sien et que leurs lèvres s’étaient unis ensemble dans un nouveau baiser. Le fait de le voir plus réceptif avait eu quelque chose de plus... Exaltant ? Et même son coeur s’était mis à adopter un rythme plus rapide à cause de ce désir qui l’encombrait de plus en plus. Sauf qu’à ses yeux, il était hors de question de laisser Ryû mener la danse, qu’il le rende faible en l’embrassant dans son cou ou autre endroit sensible de sa peau. Cela ne devrait pas être dérangeant, ça ne l’était pas d’ailleurs, mais c’était sûrement l’une des plus grandes différences de le faire avec une femme. Il ne ressentait pas cet esprit de compétition, le désaccord de se faire toucher là ou là, ni l’envie de vouloir à tout prix faire craquer l’autre et le rendre fou. Réellement et ça, c’était complètement dingue d’en venir à visualiser les choses ainsi, de vouloir que son meilleur ami devienne plus faible au fur et à mesure qu’ils partageaient de tels baisers. C’était terriblement sadique.

Afin de reprendre quelque peu sa respiration, manquant d’air, le jeune homme s’était décalé légèrement, non pas sans le regarder de plus bel, une lueur profonde de défi se reflétant dans ses pupilles. Comme si de ses yeux, il essayait de lui faire comprendre qu’il était encore temps d’abandonner puisque lui, il n’avait pas l’intention de s’arrêter. Il n’était pas certain d’en éprouver l’envie non plus. Son corps entier avait commencé à s’échauffer, tout cesser maintenant le frustrait énormément et pas sûr qu’une douche froide serait suffisante pour atténuer ses ardeurs.





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Ce message a été posté Sam 12 Déc - 17:14




Je n’aurais pas du le provoquer comme je l’ai fait, pas du réagir à sa propre provocation avant tout, mais je ne suis qu’un imbécile qui réagit au quart de tour à toutes les piques qu’on lui lance, alors je n’en ai pas été capable. Maintenant, je dois avouer que je regrette un peu, lors de mes quelques instants de lucidité, entre deux baisers, mais cela ne m’empêche pas de m’adonner de plus belle à ces échanges qui se font de plus en plus chauds, bien plus sauvages que ce que j’ai pu connaître jusqu’à aujourd’hui. Mon corps s’échauffe lui aussi alors que nos baisers se multiplient et que je viens taquiner son cou, sa peau, dans l’espoir de le faire abandonner.

Sauf que je ne suis moi-même pas certain d’avoir envie de laisser tomber maintenant, que je commence doucement à avoir du mal à contrôler ce côté animal qui sommeille en tout homme et qui est sans doute un peu trop présent chez moi dans ce genre de situations. Et le regard qu’il me lance m’enflamme encore plus, comme un appel à cette part de moi qui est profondément outrée par ce qu’il se passe, qui n’accepte pas de se laisser faire, alors que je suis doucement en train de perdre mon souffle à cause de nos baisers et de cette chaleur qui me suffoque peu à peu. Arrêter serait tellement bizarre. Je n’en ai pas envie. On est déjà allés bien trop loin pour s’interrompre maintenant, même s’il ne s’agit que de quelques baisers et caresses.




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Ce message a été posté Dim 13 Déc - 17:31

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Ce message a été posté Dim 13 Déc - 18:46

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Ce message a été posté Dim 13 Déc - 19:37





Ryû était tellement naïf et il pouvait penser le contraire s’il le désirait, Roy savait qu’il avait raison. Puisqu’il était sûr de lui, qu’il se connaissait assez pour savoir que jamais il ne se laisserait faire et ce, même s’il devait se battre pendant des heures pour gagner. Rien qu’à l’idée de repenser à ce rêve, à la position dans laquelle il s’était retrouvé, ça le sidérait. Une telle chose ne se reproduirait pas, que son meilleur ami arrête de se voiler la face puisqu’il savait très bien au fond qui était le plus fort des deux. Il refusait juste de l’admettre, voilà tout.




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Ce message a été posté Dim 13 Déc - 21:17

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Ce message a été posté Dim 13 Déc - 21:51





Roy ne crierait pas victoire trop vite puisque de toute manière, il ignorait lui aussi à quel point la détermination de son meilleur ami pouvait être forte sur un tel sujet. L’unique chose qu’il savait était qu’il était plus fort que lui, autant physiquement que moralement. Peut-être qu’aucun d’eux ne flancherait au final et cela n’aurait sûrement pas été plus mal mais avec le désir qui les accaparait l’un l’autre, ne rien faire serait une frustration des plus extrêmes. D’où le fait que le jeune homme espérait de plus en plus à ce que son partenaire craque et abandonne. Certes il y avait toujours cette provocation, ce sadisme qui l’obligeait à vouloir toujours le rendre plus faible mais il y avait également cette envie que lui-même avait besoin de combler à cause de toutes ces sensations qui l’habitaient.




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Ce message a été posté Dim 13 Déc - 22:29





Plus les secondes passent, plus je réalise que je suis en train de me perdre. J’ai totalement perdu cette partie que je pensais être en train de mener, que je suis définitivement le plus faible des deux, tout simplement parce qu’il me rend fou, que je le désire. Je ne devrais tout simplement pas ressentir un sentiment aussi puissant à l’égard de mon meilleur ami, mais je crois ne plus être en mesure d’aller à l’encontre de l’envie qui s’est parfaitement installer en moi et qui me coupe toute volonté de le repousser.  Même si j’essaie, je n’y arrive plus. Peut-être que je ne veux pas vraiment. Il m’a battu à plate couture.




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Ce message a été posté Lun 14 Déc - 14:41







Reprenant durement son souffle, l’enseignant s’était laissé tomber sur le corps nu de son meilleur ami, son visage niché dans le creux de son cou alors que peu à peu la réalité le rattrapait. C’était mauvais, il le savait. Il avait apprécié, il ne le nierait pas toutefois ils n’auraient jamais du faire ça... Chacune des images tournoyait dans son esprit, il revoyait ses propres gestes, ce qu’il avait fait, le choquant lui-même, plus que ses propres pensées qui l’avaient hanté. Il avait honte de l’avoir excité de la sorte et d’avoir été aussi entreprenant. Qu’est-ce que Ryû penserait de lui ? Peut-être qu’il le renierait pour ça, peut-être qu’il le jugerait, outré de l’attitude de son camarade qui n’avait hésité en rien dans cet acte qu’ils avaient partagé. Mais qu’il ne se monte pas la tête trop vite non plus, Roy prenait conscience de plus en plus et il s’en voulait. Tout avait commencé à cause de lui, à cause des ses propos déplacés et de sa façon stupide qu’il avait eu de le provoquer. Il aurait voulu s’excuser, lui demander de le pardonner néanmoins il avait beau essayé, aucun son ne franchissait ses lèvres.



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Ce message a été posté Lun 14 Déc - 17:34






Je laisse mes doigts jouer distraitement avec la chevelure de Roy tandis que je reprends ma respiration, ce moment d’égarement finalement terminé. Une folie, une véritable folie. Un désastre, dans un sens. Je ferme les yeux un peu plus, convaincu de la bêtise que nous venons de commettre et dont j’ai un peu de mal à me remettre. Avec mon meilleur ami. Il m’a rendu tellement faible, tellement incapable d’agir comme je l’aurais toujours fait, de me contrôler. J’avais tellement envie de lui, mais je regrette déjà cette décision, ce sentiment désagréable grandissant doucement alors que je reviens sur terre, petit à petit. Sommes-nous vraiment allés jusque-là ?

Entre deux inspirations difficiles, je baisse les yeux vers Roy. Ça va se passer comme la première fois, je vais ouvrir les yeux et me réveiller d’un coup, comme ça. C’est impossible autrement. Je n’ai pas pu coucher avec lui, dans ce canapé, comme l’idiot que je suis. Oh, je sais parfaitement que j’en suis capable. Un peu trop, d’ailleurs. Mais je n’accepte pas. Je ne peux pas. Je finis par détacher mes mains de ses mèches, soupirant légèrement, avant de le repousser légèrement pour qu’il se redresse.

« Je vais aller me doucher. »

Hors de question de faire un commentaire sur ce qu’il vient de se produire, hors de question d’en discuter, de le mentionner. Je me pince les lèvres avant de me redresser. Chez Roy, ça a toujours été un peu comme chez moi, alors je sais qu’il ne m’en voudra pas. Moi, par contre, je ne sais pas. Je n’ai pas été contre, pourtant. Non. Je ne peux juste pas.

« Je vais rentrer après »

De toute façon, il n’aura pas trop le choix. J’ai déjà récupéré mes vêtements et j’ai quitté la pièce. J’ai déjà été ivre mort, tout ce qu’on peut imaginer au monde, je ne me suis jamais senti aussi sale que maintenant. Je n’aurais pas dû le chercher.

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Ce message a été posté Lun 14 Déc - 18:17




Choqué, assurément que Roy l’était. Il n’était pas certain d’avoir envie de parler de ce qu’il venait de se passer, de mettre des mots sur la situation néanmoins il aurait tant aimé ne serait-ce que s’excuser, s’assurer que Ryû ne le laisserait pas, que ça irait, que ça ne changerait rien pour eux deux et qu’ils en riraient comme les deux abrutis qu’ils étaient. Mais il savait que cela ne se passerait pas comme ça... Il le ressentait déjà avec son coeur qui s’oppressait dans sa poitrine à cause de ce mauvais pressentiment qui le gagnait depuis quelques minutes déjà. Son meilleur ami ne le lui pardonnerait jamais. Pourtant, ils avaient été deux là-dedans néanmoins la fierté d’un homme était grande... Il avait été idiot, il aurait dû arrêter quitte à se faire charrier pour le restant de ces jours. Il n’aurait jamais du insister comme il l’avait fait, pas même le toucher avec autant d’intensité. L’embrasser encore, ça pouvait passer mais le reste... Il n’aurait pas dû, non. A peine s’était-il redressé que le professeur ne cessait de se frotter les mains discrètement comme si faire ce geste effacerait ses actes malsaines qu’il lui avait offert quelques temps plus tôt. Il avait terriblement honte... Mais en vérité, plus qu’avoir honte de ses propres gestes, il avait peur de l’image que Ryû aurait de lui, il avait peur qu’il l’abandonne pour ça, qu’il renie leur si belle amitié et ne veuille plus jamais lui parler. Peut-être qu’il lui demanderait même de sortir de sa vie.

L’ironie de la situation était que Roy avait une forte personnalité, il l’avait déclaré et l’avait pensé néanmoins il aurait du se réveiller plus tôt, se souvenir que son meilleur ami était quelqu’un qui le rendait tout autant vulnérable. Il ne se tiendrait pas debout aujourd’hui sa route n’avait pas croisé celle du jeune homme. Il avait pu être ce qu’il était parce que malgré ses défauts, malgré ses conneries, il l’avait toujours soutenu. Il était tout le temps là et les semaines où ils ne se voyaient pas, cela lui avait tout le temps fait bizarre. Il avait tellement l’habitude de le voir passer le seuil de son appartement, de le voir squatter chez lui sans raison ou même de faire l’idiot à son tour et d’aller s’incruster chez son ami sans le prévenir avant. Donc forcément, quand il n’était pas là, cela faisait un certain vide alors devoir sortir de sa vie, il n’en était pas capable. Rien que l’idée d’y penser lui fendait le coeur.

« D’accord. »

Ce fut les seuls mots que le garçon réussit à prononcer lorsque son vis-à-vis déclara partir se doucher. Il ne l’avait pas regardé, il avait juste baissé les yeux avant de soupirer et de réquisitionner ses vêtements pour se rhabiller. Comme un enfant ayant fauté, il s’était ensuite réinstallé sur le canapé, ramenant ses genoux à son torse alors que ses prunelles fixaient la porte de la salle de bain. Certainement qu’il espérait que celle-ci lui donne les réponses, comme si elle lui permettrait de deviner ce à quoi penser son meilleur ami et ce qu’il allait lui dire en sortant. Son coeur tambourinait dans sa poitrine, se broyant à l’intérieur à cause du stress et ça lui faisait mal.

Il ignorait combien de temps Ryû était resté dans la douche mais les minutes lui avaient paru si longue et à peine son camarade fut-il sorti que le premier réflex du jeune homme fut de se lever du divan, se tenant debout tel un piquet. Ses jambes tremblaient légèrement et ses pupilles brillaient d’inquiétude. Il voulait parler, essayer de trouver les bons mots pour alléger la situation cependant Roy n’était pas doué pour cela... Ses lèvres se mouvaient sans qu’aucun son ne s’en échappe. Elles ne faisaient que cela se rouvrir et se fermer. Comme pour vaincre son angoisse, il se frottait les bras, cherchant vainement à lire dans les yeux de son ami les émotions qui le parcouraient en cet instant... Il devait le détester. Peut-être même pire encore.

- Tu es fâché ?

Sa voix était infime, brisé alors qu’au fond, il n’aurait jamais voulu poser cette question. Il ressemblait réellement à un enfant en cet instant précis mais Ryû était comme son repère alors forcément, ça le terrifiait.



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