TENUE ∆ Après mon départ pour le Japon, je m'inscrivis carrément pour une croisière de trois mois et cela sans prévenir mes parents. Ils m'appellent de temps en temps, quand ils ne sont pas occupés mais c'est tellement rare. Mon père participe au dernier projet de la base pour partir dans l'espace, récolter quelques données là-haut, sûrement sur une autre planète telle que Mars. S'il part, il ne reviendra pas avant des mois, si ce n'est une année ou plus. Le temps varie selon la distance, mais en règle général, je n'ai plus beaucoup de nouvelle ou alors ça passe par ma mère. J'ai été habitué à ce mode de vie, ça ne me perturbe pas vraiment d'être seul ou d'avoir des parents distants. Ainsi, je peux m'autoriser à filer sans dire un mot, montant sur ce bateau à la recherche d'aventure et surtout pour suivre ceux de ma classe. Le bateau a quitté le port quand il faisait jour, je l'ai regardé partir avant d'aller explorer le navire et terminer dans l'un des canoës de sauvetage. Ne cherchez même pas à comprendre le pourquoi du comment je me suis caché là-dedans, j'ai juste soulevé la bâche de protection pour grimper à l'intérieur. La nuit est tombée, j'ai dû m'assoupir dans le bateau quand j'ai soulevé le tissu pour voir si quelqu'un passait par là. Le faisceau d'une lampe m'a éblouit et j'ai porté ma main à mon visage pour protéger mes yeux. « La lampe... » Marmonnais-je pour que la personne l'abaisse et arrête de m'exploser la rétine. Je pourrais aussi me remettre sous la bâche, mais je ne crois pas avoir le droit d'être là-dedans. Maintenant à savoir qui est la personne avec la lampe. élève ? Professeur ? Passant ? Personnel ? J'ai une chance sur trois d'être tranquille, c'est bien peu.

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TENUE ∆ Déjà que je ne reste pas longtemps au poste d’enseignant on me demande d’aller avec les élèves sur une croisière pendant trois mois, décidément cette école réserve beaucoup de surprise, mais ce n’est pas pour déplaire, je suis plutôt content de pouvoir partager ce voyage avec les élèves, bien que normalement je veuille surtout de l’expérience dans l’enseignement, m’enfin. Sur ce genre de bateau qui se déplace dans plusieurs destinations je vais pouvoir observer les étoiles et m’en faire une bonne thèse personnelle. Il est tard, la première journée est vite passée et je me retrouve sur l’un des ponts accoudés sur la barre à regarder la mer dans l’obscurité, j’ai seulement ma lampe pour m’aider à me guider, il y a des lumières partout, mais du côté des canoës c’est plus calme et restreint. C’est en entendant un son venant de l’un d’entre eux que je pointe l’objet dans sa direction, c’est interdit de monter à l’intérieur et j’étais déjà prêt à faire la leçon à celui qui avait enfreint la règle sauf qu’en voyant le gars je ne pu que soupirer totalement désespéré par cet imbécile. « Sort de là. » Dis-je simplement, il m’exaspère à toujours faire l’idiot. « Tu sais que c’est interdit de monter dessus, à quoi tu penses sérieusement, t’as vraiment rien dans le crâne. » Il pourrait compromettre son avenir avec toutes les conneries qu’il fait a la longue, par chance je ne compte pas être un frein à ce parcours, mais en tant que professeur je ne peux pas non plus laisser passer ça. Quelle merde.

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TENUE ∆ Il fait bon dans ce canoë de sauvetage, l'air frais n'entre pas à l'intérieur, la chaleur est agréable conservé pour la température nocturne et surtout, il n'y a personne. Le calme, c'est l'un de mes amis quand je le désire. Certes, j'adore sortir en soirée, faire l'andouille et me mettre dans des états incroyables, mais y a des fois où j'aime autant être tranquille et ne rien faire de fou. ça peut paraître idiot à voir comme ça, pourtant je suis bel et bien serein, sans faire de vague. évidement, ça ne doit pas plaire à tout le monde que je squatte là, faut-il encore que quelqu'un me trouve pour me réprimander. Suffit de le penser et de sortir la tête de sous la bâche pour tomber face à une lampe aveuglante d'une personne quelconque et inconnu. Sortir ? Pourquoi ? C'est qui d'abord ? Je suis encore à moitié dans le coaltar pour comprendre qui me parle. Il me critique. Sa façon de parler me saute finalement aux yeux et je lâche un gros soupir à fendre l'âme. « Fallait que ce soit toi. » Râlais-je en voulant retourner me cacher sous la bâche. Je ne fais rien de mal, pour une fois que je suis tranquille dans mon coin. Je me résigne quand même à quitte le canoë pour remettre les pieds sur le pont, les cheveux en bataille et une belle marque sur la joue. « Pourquoi tu es là ? T'es genre le délégué de ta classe ou un truc comme ça ? Tellement ennuyant. » Je marmonne encore, me grattant l'arrière du crâne. J'ai la bouche pâteuse et l'envie de dormir sur place, baillant à m'en décrocher la mâchoire. « Hyuuuuuung ~ » Pleurnichais-je, tel un bipolaire.

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TENUE ∆ Je n’avais aucune intention de croiser Reagan ici, je ne savais même pas s’il était monté à bord du paquebot ou non pour dire vrai, mais vu qu’il se trouve devant moi j’ai ma réponse. Chaque fois que je le retrouve ou le rencontre il est toujours entrain de faire l’idiot... Centre commercial sur les jouets de bébé, ensuite en ivrogne derrière une poubelle et là dans un canoë, ce sale gosse ne tient décidément pas en place, il est attiré par les trucs fou et débile, mais il devrait être plus consciencieux s’il ne veut pas compromettre son avenir, parce que si moi je laisse passer, les autres ne le feront pas. Joyeux, il aurait préféré quelqu’un d’autre ? Cool, j’aurais préféré être ailleurs aussi. J’attends qu’il descende et il a intérêt à bouger ses fesses. « Pauvre abruti. » Soufflais-je dans un soupir las. « Tu sais ce que tu risques si un autre professeur te chope ? » Avertissement et tout le tralala, il est désespérant. « Ô tais-toi par pitié. » Lui donnant une petite tape sur la tête, j’éteins la lampe, y voyant assez sans. « Tu n’avais rien d’autre à faire, réfléchi un peu avant de faire l’idiot, je ne vais pas pouvoir te couvrir à chaque fois. » Si c’est interdit ce n’est pas pour rien.

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TENUE ∆ Avec l'agitation dû à la croisière, j'en ai oublié qu'Inaho était à l'école aussi. Sauf que j'ignorais qu'il était de Royal. Je devrais être étonné, mais je crois que mon cerveau ne comprend pas encore l'évidence et se borne à voir le côté barbant de mon aîné. Oui, qu'il est ennuyant comme vieux pépé. à chaque fois, je le rencontre dans des situations impossibles ou incroyables, mais je crois qu'il n'a pas fini avec moi. à peine les pieds à terre qu'il m'agresse, quelle violence. Je n'ai pas envie de répliquer même si je l'imite en silence avec des grimaces. Autre professeur ? « Je n'ai croisé aucun professeur. » Pourquoi un autre ? Mon cerveau est déjà loin dans la croisière. Inaho me donne une tape en me sommant de me taire et je râle, me massant la tête. Il agit vraiment bizarrement quand même. C'est un étudiant, il ne pourra pas grand chose pour sauver ma peau. « Hyung, tu parles comme un adulte. Tu es en quelle année ? » Il y a un truc que je n'ai pas très bien compris, mais c'est tellement rare que ce soit l'inverse. La réponse est sous mes yeux mais faut croire que je n'ai pas très envie de la voir, puisque j'insiste sur le fait qu'il soit un universitaire, non un professeur. « Pourquoi veux-tu me couvrir ? Je suis assez grand pour me débrouiller tout seul. » Un grand sourire aux lèvres, j'agis vraiment comme un idiot.

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TENUE ∆ C’est vrai qu’il ignore que je suis professeur, en même temps je n’ai pas trouvé de raison de le lui annoncer, on n'a pas vraiment eu de conversation pour ça plutôt occupé à le recadrer à ma façon, sale gosse qu’il est. Je soupire sans grande conviction, il pourrait au moins avoir les bonnes déductions avec mes paroles, je commence à croire qu’il n’est pas si intelligent qu’il devrait l’être, aah, déception. Déjà... « Je suis un adulte... » Au cas où il l’aurait oublié, je préfère quand même le lui rappeler. « C’est ma première année. » De professeur, mais là encore je ne précise pas de suite observant simplement ses expressions ou attendant sa réaction. Un nouveau soupire et je lui redonne une tape bien méritée. « Bon sang, qu’est-ce que je vais faire de toi, tu es clairement irrécupérable gamin, tu le sais ça ? » Lui sommant de me suivre pour aller vers l’avant du bateau, évitons de trainer proche des canoës, je ne veux pas être pris avec lui, j’ai une carrière qui m’attend, les avertissements ou les remontrances j’en ai pas besoin. « Qu’est-ce que tu penses qu’un professeur aurait fait s’il t’avait chopé à ma place ? » Voyons un peu. « Tu veux vraiment devenir astronaute où c’est juste pour frimer ? » Là aussi je veux savoir.

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TENUE ∆ Qu'est-ce que ça changerait qu'il soit professeur ou non ? Dans le fond, je ne changerai pas pour autant. Il peut même être président, je serais toujours autant irrespectueux et insupportable. Inaho cherche à chaque fois à me recadrer, mais il se heurte bien souvent à un mur. Un adulte ? Wow, c'est vrai qu'il est papa ! J'ai failli oublier pour son fils, ahlala. Ce n'est pas cohérent à son âge d'être en première année. « Bientôt ton fils te rattrape. » Ou moi, au choix. Je suis en terminal de lycée, l'année prochaine je serais en première année à l'université. Je râle encore quand il me redonne un coup, m'éloignant un peu de lui pour éviter le prochain. « Et alors ? Je ne t'ai rien demandé. » Irrécupérable et ingrat, par dessus le marché. Je ne vois pas pourquoi il fait tout ça pour moi, je n'ai jamais voulu qu'il s'occupe de mon cas. Faut m'expliquer pourquoi je le suis, dans ce cas-là. « Quelques heures de colle ? J'ai l'habitude, tu sais. » ça, ou les avertissements et les punitions. ça me passe par dessus la tête depuis le temps qu'ils s'acharnent sur moi. Je n'aime pas étudier, qu'importe si je veux être un astronaute ou pas. Inaho me le met justement sous le nez comme un reproche. « Ce n'est qu'un rêve. » Et les rêves ne sont pas fait pour se réaliser. Mes parents ont réussis parce qu'ils le voulaient et qu'ils aimaient l'école, mais ce n'est pas mon cas. Finalement, suis-je vraiment fait pour le devenir ? « Quelle importance, c'est barbant. » Dis-je en haussant les épaules et en allant m'allonger sur l'un des bancs du pont.

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TENUE ∆ Il me saoule ce gosse, plus je passe du temps avec et plus j’ai envie de le frapper, il m’exaspère en puissance, mais pourquoi je prends la peine de m’occuper de lui alors ? Je pourrais tout aussi bien le laisser se retrouver dans la merde, mais non, à chaque fois je suis là pour l’aider et mon remerciement... bah Fuck. Je soupire face à sa naïveté, me frottant la tempe avec mon index. « Ouai ouai, je prie pour qu’il ne soit jamais comme toi cela dit. » Fils qui n’existe pas cependant, mais bon le mensonge a pris une réalité dans l’esprit de Reagan et je continue de jouer le jeu pour le fun, faut croire que j’ai moi aussi tendance à exagérer les situations quand l’occasion se présente. « Tu demandes jamais rien, c’est vrai que ce n’est pas toi qui m’appelles en plein milieu de la nuit bourré pour je ne sais quelle raison, quel gamin agaçant. » Rouspétais-je en lui lançant un regard blasé. « Des heures de colle ? Tu as cru que tu étais à l’école ici ? Continue comme ça et tu vas y monter dans ton canoë et retourner au Japon en pagayant. » Arg, je vous jure. « Arrête de te vanter d’être un mauvais élève, n’en soit pas fier abruti. » Je vais devenir fou. Je le questionne sur son rêve de devenir astronaute et à sa réponse je suis déçu, vraiment. Lui lançant une expression qui le retranscrit parfaitement avant de m’adosser les bras sur la barre le regard vers la mer sombre. « De toute façon tu n’en aurais jamais été capable, c’est trop sérieux pour quelqu’un comme toi. » En effet, il ne pense qu’à s’amuser ou à faire l’idiot prenant tout a la légère, il n’en a pas l’étoffe. « Et pour ta gouverne je suis professeur, pas étudiant, prépares-toi pour ta punition. » Aucune chance que je lui cède, voilà.

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TENUE ∆ Il a toujours les bons mots pour faire plaisir, ce Inaho. Heureusement que son gosse ne sera pas comme moi, je ne lui souhaite pas. Sinon, il serait délaissé par ses parents tout le reste de l'année et même durant les fêtes. Il ramène cette histoire sur le tapis et je grimace, roulant des yeux. « Je ne l'ai fait qu'une fois, mais à la prochaine je me débrouillerai seul. » Je rêve où ça prend des tournures de règlement de compte et de dispute ? C'est bien la première fois que je réponds ainsi à Inaho, avec lassitude et légèrement sur les nerfs en même temps. « Tu serais bien content que je repartes, de quoi tu te plains ? » Je ne rêve pas, c'est bien une engueulade sans queue ni tête, surtout sans raison. Je ne me vante pas ! Je dis juste ce qui est, point barre. Arh, c'est lui qui m'énerve à toujours avoir la science infuse ou la lumière à tout les étages. Désolé d'être idiot et délinquant sur les bords. Quant à mon rêve, ce n'est qu'un rêve. Je ne sais même pas dans quoi je m'embarque, ni pourquoi. Quand je vois mes parents, je ne devrais même pas suivre leurs traces. Allongé sur le banc, je peux facilement cacher mes expressions en lui tournant le dos, face au mur. Voilà, il dit enfin ce qu'il pense de moi. « Je m'en doutais que tu pensais ça. » Franchement, ça ne me vexe même pas. Qui ne le pense pas ? Mes professeurs ne sont pas différent de lui, après tout. Quoi ? Il est quoi ? étonné par son aveux, je me relève pour tourner ma tête vers lui, restant assis à ma place. « Professeur ? Tu es sérieux là ? Pourquoi tu n'as jamais rien dit ? » C'est vrai que je n'ai jamais clairement demandé, mais il a bien vu que j'étais à côté de la plaque depuis le début. Non ? Il parle de punition, mais au lieu d'avoir peur, je souris. « Tu comptes faire quoi ? Me mettre la fessée ? » Pour illustrer mes paroles, je me positionne sur le côté pour montrer mon dos et tapoter mes fesses, un poil provoquant. Il ne va pas céder, hein. Moi non plus, ça tombe bien.

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TENUE ∆ S’il savait que je n’avais justement pas de gosse ça serait comique, m’enfin même si par pur hasard j’en aurais eu un je n’aurais pas aimé qu’il soit comme Reagan, pas que ce gosse n’a que des défauts, mais il est trop insouciant et ne réfléchit pas ne pensant qu’à s’amuser, je suppose que c’est comme ça que sont les enfants de nos jours, j’ai dû sauter ma génération pour avoir pu garder mon sérieux toute ma jeunesse sans faiblir devant les tentations pourtant nombreuses. Un rêve n’est pas fait que pour être rêvé, quand on s’en donne les moyens on peut le réaliser, c’est aussi le but d’une vie, réalisé tout ce qu’on a envie de faire avant la date limite non, je vois les choses ainsi, nous sommes comme un produit encore frais qui prend de l’âge avant de périmer et mourir et de mon côté j’espère être encore frais longtemps pour aller au bout de mes ambitions. « Bien. » Qu’il se débrouille seul en effet. Il est tellement agaçant, c’est frustrant. « Au moins je n’aurais pas à m’inquiéter des bêtises que tu es en train de faire. » Je vous jure... C’est fatigant. Je suis peut-être dur avec mes propos, mais il ne montre aucune volonté, j’espérais vraiment qu’il soit plus enthousiaste à l’idée de vivre son rêve, nous avons le même, j’aurais pu l’aider, mais il n’en montre aucunement l’envie, il s’en fiche totalement et cet état d’esprit n’est pas compatible avec le mien, voilà la réalité. « Faut dire que ce n’est pas difficile à deviner. » On ne peut pas devenir astronaute en passant sa vie à s’amuser et honnêtement, je ne vois pas Reagan capable d'un tel défi, de ce que je vois il en est même assurément incapable. J’avoue ensuite ne pas être étudiant, mais professeur, ça ne sert à rien de jouer la comédie plus longtemps. « Pourquoi j’aurais dû ? Tu ne me l’as pas demandé. » J’ai parlé de punition mais ce n’était en aucun cas pour lui faire peur. « Désespérant. » Je soupire en passant à côté du banc sur lequel il est sans le calculer plus que ça, sa provocation ne m’atteint pas, je trouve juste ça puéril et enfantin. « Grandit un peu gamin. »

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TENUE ∆ Je n'ai pas l'âge de réfléchir aux choses sérieuses, je n'ai pas eu la même éducation que lui non plus. Mon chemin n'est pas le même, j'ai choisi celui de la jeunesse dépravé qui ne pense pas au lendemain et ne se soucis que de savoir si son verre est pleins. Inaho a sûrement suivi la meilleure route et peut-être qu'il en est fier, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. La prochaine fois, je ne ferais pas appel à lui si j'ai besoin d'aide. Je peux me débrouiller seul, comme je l'ai toujours fait jusqu'à aujourd'hui. « Bien. » Répétais-je pour concéder. Qu'il ne s'inquiète plus, tant mieux. Que je le veuille ou non, je suis dans une phase où je n'accepte pas l'aide des gens, ni qu'il puisse me juger. Il parle de mon rêve et même si j'ai envie de le réaliser, je ne compte pas lui dire directement. Je le ferais, mais encore une fois, je n'ai besoin de personne. Ma solitude m'a trop longtemps accompagné pour que je puisse m'en défaire, voilà tout. Je m'en fiche de ce qu'il pense, c'est ce que je tente de me convaincre en l'ignorant. Capable ou pas, ce n'est pas son affaire. Je ferais ce que je voudrais quand je le voudrais. Pourquoi faut-il qu'un vieux ennuyant me fasse la leçon ? Il ferait d'aller la dicter à son fils, lui il écoutera. Puis il ne m'a jamais dit qu'il était professeur, ce que j'accuse. « Pourquoi l'aurais-je demandé sans m'en douter ? » On peut aller très loin comme ça, à tourner autour du pot. Quant à la punition, je m'en moque largement et il doit bien le voir à ma façon d'agir. Désespérant ? Je ris sans honte, entendant ma propre voix résonner dans le vide. « N'attends pas trop. » Fis-je en m'allongeant sur le dos, mes yeux rivés au plafond. Il va vraiment repartir en me laissant là ? Ce n'est pas comme si j'avais décrit la solitude comme étant mon meilleur ami. « Dors bien, papy. » Je suppose qu'il va se coucher à leur des poules, comme un bon vieux pépé. Dommage qu'il ne soit pas ce genre d'homme à s'enflammer quand on le provoque, je m'en amuserais bien.

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TENUE ∆ Bien, nous sommes donc d’accord, mais j’avoue qu'il y a des moments où je comportement de Reagan m’exaspère et me fatigue au point où j’en perds patience, lui révélant que je suis professeur naturellement, il trouve encore le moyen de jouer au gamin en me provoquant ouvertement, j’abandonne. J’ai simplement envie de partir et d’oublier cette conversation, le fait qu’il ne puisse pas être sérieux est l’opposé de ce que je suis, je n’attends pas à ce qu’il change réellement, mais j’aurais juste apprécié un peu de retenu de sa part et qu’il ne parle pas de son rêve comme s’il s’en fichait totalement, on a passé pas mal de temps ensemble et je connais sa situation familiale, sa solitude, mais est-ce une raison pour être devenu comme ça ? Soit. « Merci, amuses-toi bien tout seul. » Ou avec qui il voudra, il trouvera surement de quoi faire sans moi, en réalité j’aurait préféré rester avec lui, mais il semblerait que ce ne soit pas la soirée, plutôt que d’être encore plus agacé je préfère m’éloigner. « Sale gosse... »

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TENUE ∆ Inaho est vieux jeu, il me fait penser à ceux que je jouais en étant petit, comme docteur maboul. C'est ce qu'il risque de devenir si j'insiste avec mes paroles de gamin. Que je veuille ou non réaliser mon rêve, ça ne concerne que moi et j'avoue abuser en prenant le rôle de celui qui en a rien à secouer. Inaho s'agace, m'ignore et décide même de m'abandonner là, comme un clochard. Bon, l'idée au départ était amusante mais je vais me geler les boules sur ce banc! J'attends une minute, comptant seconde par seconde avant de me redresser et de me tourner vers l'endroit où il est parti. Il a vraiment disparu ? à bien réfléchir, j'ai poussé le bouchon un peu trop loin -maurice-. Sautant du banc, je trépigne sur place à cause de la brise fraîche et me décide à le suivre, avec ma voix aiguë. « Soma senseeeeeeeeeeei ~ » Criais-je comme si je venais d'aspirer l'air d'un ballon gonflé à l'hélium, de quoi faire grincer des dents. Il n'a pas tellement le temps de se retourner que j'attrape son bras entre les miens. « Je plaisantais, sois pas comme ça. » Je fais ma tête triste, la lèvre inférieure retroussée et tremblotante, les yeux embués de fausses larmes. Il va croire que je ne suis pas tout seul dans ma tête, quoi que ça expliquerait bien des choses.

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TENUE ∆ Agacé je n’hésite pas à m’éloigner de Reagan, s’il veut jouer au chieur qu’il le fasse tout seul, je suis capable de le supporter en temps normal, mais là c’était lourd et honnêtement je n’ai pas envie de jouer à ce jeu-là, en fait je suis vraiment déçu qu’il ne se donne pas plus les moyens de s’en sortir plutôt que de s’enfoncer dans une vie de dépravé, qu’est-ce qu’il gagne ? Ça l’éclate vraiment ? Je ne sais pas, je n’ai jamais été comme lui, je ne lui reproche pas d’être ce qu’il est, juste qu’un peu de sérieux dans une conversation n’a jamais tué personne. Marchant sur le pont, le plongent les mains dans mes poches avant d’entendre la voix stridente de Reagan m’appelé... Sôma sensei ? Je m’arrête pour me tourner légèrement, il a déjà pris d’assaut un de mes bras. « T’es pas normal comme gosse. » Je le juge du regard. « Range tes larmes comédien. » Je souris avant de me lever les yeux au ciel, même ici en pleine mer les étoiles brillées et peinture le plafond obscur. Rester là à les regarder en silence, ça peut paraître barbant, ennuyant, stupide, mais pour moi c’est une activité que j’affectionne, je suis peut-être un vieux pour Reagan, mais mon seul tord c’est de me consacrer qu’à une seule chose, mes rêves. Inspirant l’air, expirant je pose mes iris sur Reagan. « T’as vraiment une voix de merde. » Bam, sa voix stridente là, elle résonne encore dans mes oreilles bon sang.

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TENUE ∆ Quel susceptible, il ne tarde pas à partir à cause de mes paroles et de mon comportement, que j'avoue, sont exécrables. Je ne suis pas vraiment fier de mon jeu d'acteur, mais quand même amusé. Quand je le vois partir, je ne peux m'empêcher de lui courir après quelques secondes plus tard, l'appelant de ma voix aiguë et pleine d'amour. Son bras attrapé, il ne peut pas fuir à nouveau. De toute façon, je ne compte pas le lâcher de si tôt. « Mais tu m'aimes comme ça ? » Fis-je avec mes petits yeux de biche, avant qu'il ne me dise de ranger mes larmes. Comédien, je souris aussi. Lâchant son bras, je regarde le ciel en l'imitant, voyant bien des constellations. C'est bien le genre de truc qui semble barbant, pourtant c'est l'un des seuls que j'aime. « Eeeeh ? » Je suis indigné par ses mots, ma voix n'est pas si merdique quand même ! Je lui donne une tape dans le torse, avec la grimace qui va avec. « Ce n'est pas ma voix qui est importante. » ça ne fait pas de moi un homme, ni un adulte. Bon, j'avoue qu'avoir une voix de fille ne doit pas aider à être bien viril non plus. Bref! « Tu vas vraiment rester là à regarder les étoiles ? Trouvons au moins un solarium avec des transats. » Y a rien là, à part du vide. évidement, je ne sais pas du tout où se trouve le solarium, sûrement en haut. Je lève les yeux vers les étages supérieurs et siffle d'admiration. « Tu crois qu'on peut escalader ? » Pas bonne idée, mais que voulez-vous, on ne fait pas d'un âne un cheval de course.

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TENUE ∆ Quand ça me fait chier je préfère simplement ne pas m’attarder sur la chose et m’en aller, c’est ce que je viens de faire avec Reagan, ce gosse est une malédiction quand il s’y met, vraiment lourd et agaçant, mais bon, je n’ai pas non plus envie de couper les ponts avec ou de me disputer pour des gamineries, suffit juste de ne pas insister quand ça commence à devenir ennuyant. Reagan me rattrape par le bras après m’avoir interpellé avec sa voix frissonnante, oui, le son aigu m’a surpris et en plus il se pointe avec ses larmes de crocodile là, j’ai l’air assez stupide pour tomber dans le piège d’un comédien ? « Qui dit que je t’aime ? » Oui, je suis de mauvaise foi, voilà. Je ne manque d’ailleurs pas de lui faire un commentaire sur sa voix, ça semble le choquer ou le surprendre vu sa réaction, tant pis. Je suis plus occupé à regarder le ciel pour ma part qu’a réellement prise en compte ce qu’il raconte. « Bonne idée. » Quand ça concerne les étoiles je ne peux que l’entendre par contre, il faut simplement trouver l’endroit parfait, j’ai regardé le plan plus tôt et en effet il se trouve au pont supérieur, ce qui paraît logique quand on y réfléchit. « Oublie ça, on prends les marches » Je n’ai aucune envie de prendre des risques inutiles. Je grimpe le premier, s’il veut me suivre il sait quoi faire. « Il y a un distributeur là, tu veux quelques choses ? » Je suppose qu’il n'ni bu, ni manger depuis qu’il s’est barricadé dans son canoë, il devrait profiter que je propose gentiment de lui remplir l’estomac.

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TENUE ∆ Je ne suis pas assez stupide pour le laisser partir avec ce genre de pensée en tête. Il me trouve lourd, mais je n'ai pas envie qu'il s'endorme ce soir en le pensant toujours. Bon certes, je ne serais sûrement pas plus léger à l'avenir, mais autant tenter le coup. Déjà qu'il me traite de gamin, et là il m'envoie complètement bouler. « Moi ? Et c'est une valeur sûre. » Je me lance des jardins de fleur, aimez-moi. Il peut être sûr de m'aimer si je le dis, voilà. Maintenant il critique ma voix, me laissant sans voix -ok jeu de mot pourri- ou plutôt abasourdit par son méchant commentaire. Inaho n'arrête pas de fixer le ciel, du coup je lui propose de bouger pour trouver un meilleur endroit. Là où je pourrais m'étendre sur un transat, surtout. Je parle d'escalader mais lui préfère les marches, petite nature. « Va pour les marches. » Ouais bon, je ne suis pas fort pour l'escalade. Je n'attends pas pour le suivre, toujours à quelques centimètres de lui ou quelques marches de distance. Un distributeur ? Arrivé à la dernière marche, je peux voir l'engin et m'en approcher, pour regarder le choix. « Des snickers! Du coca cerise! Des chiiiiips ~ » On se demande si je passe commande ou si j'énumère la marchandise. à voir mes yeux pétillants, je pencherais pour la première option. J'ai la dalle, après des heures sans manger ni boire. Inaho s'est proposé, autant qu'il assume. « Oh, et des m&m's. » J'en profite pas du tout, du tout. Avec cette grande risette et mes fossettes aux creux des joues. Pour une fois, je ne suis pas dans l'excès et ne demande pas d'alcool, puis pas sûr qu'il y ait de la bière dans ce genre de distributeur... Mais y a des bars par contre. « Tu m'as toujours pas dit comment tu es devenu professeur. » Je suis curieux, j'ai besoin de ragot pour survivre. Qu'il me raconte tout, touuut.

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TENUE ∆ J’ai beau le fuir quand il m’emmerde au fond notre relation a toujours été comme ça, on se crache dessus, se rejette, se cherche, quand il était plus jeune et qu’on vivait ensemble je me souvent de l’attention qu’il réclame malgré lui, il était toujours tout seul et ma présence à alléger cette solitude, mais aujourd’hui ce gosse est devenu bien trop extraverti, bavard, collant, agaçant, joueur, il manque de sérieux et moi je suis son total opposé. Comment faire quand nous n’avons presque plus rien en commun ? En tout cas il m’empêche de partir en me rejoignant apparemment décidé à faire la « paix ». « Oui, si tu le dis. » Autant ne pas le contredire hein, s’il veut y croire pourquoi pas. Il parle d’escalader, moi je parle de prendre les marches et y a pas de négociation possible donc go ! Je suis assez gentil pour penser à lui dès que je vois le distributeur, s’il a faim ou soif je lui paie le repas, mais je regretterai presque, il va bientôt me sortir tout ce qu’il voit dans la machine cet abruti. « Ce sera tout ? » Non parce que bon, sait-on jamais. Oh il rajoute les m&m’s cool. Je soupire en secouant doucement la tête. « j'te jure. » M’approchant je mets les pièces dans la machine et la laisse appuyée a chaque fois sur le produit voulu, faisant ça à 4 reprises, je rajoute une bouteille d'eau aromatisée pour moi et un paquet de gâteaux, le tout en main on peut aller s’installer plus loin sur les transats. « C’est pour gagner de l’expérience. » Répondis-je en m’installant sur l’une des longues chaises, les yeux levé au ciel. « Je ne peux devenir astronaute que l’année prochaine, donc en attendant j’enseigne ici, la renommée de l’école m’ouvrera surement des portes dans le futur. » Je souris en tournant ma tête vers lui. « Mais tu te fiches de tout ça, monsieur je passe mon temps à m’amuser. »

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TENUE ∆ Bien qu'on soit des opposés et que presque aucun point commun nous relie, je ne suis pas décidé à le lâcher ou à couper les ponts. Je ne vois pas pourquoi deux personnes différentes ne devraient pas s'entendre. Certes, Inaho est calme et je suis turbulent, mais ça ne veut rien dire pour autant. Justement, il pourrait parvenir à canaliser mon énergie, quand à moi, je serais capable de faire exploser la sienne. Bon pour le moment, ce n'est pas trop ça, je crains fort. Il n'est pas d'accord pour escalader, du coup on prend les marches jusqu'au niveau supérieur où nous pourrons voir les étoiles, bien installé. Inaho n'aurait jamais dû me demander ce que je voulais dans le distributeur, je serais vraiment capable de réclamer un truc de chaque. Heureusement pour lui, ce n'est pas le cas et je reste assez soft. Il râle et je souris, appuyant sur le bon bouton avant de récupérer ma marchandise. C'est Inaho qui régale, ça ne sera que plus délicieux ainsi. Une fois terminé, je range la barre chocolatée et le sachet de m&m's dans mes poches, gardant le plus lourd et fragile en main. En route vers les transats, je lui demande comment il est devenu professeur, surtout à royal. Je l'écoute me répondre en m’asseyant sur une chaise longue, le sourire aux lèvres. Oh moi ? J'hausse les épaules et m'assois en tailleur. « Je t'ai demandé « comment » pas « pourquoi » tu es devenu professeur, mais maintenant je connais ta raison. » Dans un bruit de gaze, j'ouvre ma canette et l'apporte à mes lèvres, buvant une gorgée et lâchant un « aah » satisfait. « Et si j'arrête de m'amuser pour me mettre à étudier, tu me verrais autrement ? » ça pourrait être un sujet sérieux, si je n'étais pas entrain d'ouvrir mon sachet de chips dans un bruit de plastique froissé. En attendant sa réponse, je mange sans arrêter de brouiller le silence avec mes « krish krish » et les doigts gras.

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TENUE ∆ De toute façon ce n’est pas comme si c’était nouveau, le fait qu’on ne soit pas pareil ne date pas d’hier, de toute façon je ne cherche vraiment pas à ce qu’on soit identique, juste qu’en étant autant opposé il y a forcément des choses avec lesquels on ne trouvera aucun accord, sauf en faisant des efforts. Je propose de lui prendre à bouffer, il passe sa commande et je paie, il ne se prive pas ce sale gosse. Une fois tout en main on part s’installer sur les chaises à rallonge, j’explique pourquoi je suis professeur, mais lui veut savoir comment ? C’est quoi cette question débile . « En postulant ? » Il est sérieux ? Je soupire. « Je suis intelligent que veux-tu. » Ouvrant ma bouteille je bois une gorgée, faisant de même avec mon paquet de gâteaux, pendant que je le manque tranquillement j’entends le bouquant que fait Reagan à côté avec ses chips et tout le reste... « T’es vraiment un ruineur d’ambiance, fais moins de bruit. » Quant à sa question je la laisse en suspens, les yeux rivés au ciel. Je réponds qu’une fois que le calme a dominé un peu les lieux. « Devenir quelqu’un que tu n’es pas ça ne sert à rien, puis qu’est-ce que ça change que je te vois autrement ou non, pour moi t’es qu’un sale gosse turbulent, je ne crois pas que ça changera. » Le sourire aux lèvres, il n’y a aucun sérieux en Reagan, je ne peux même pas l’imaginer l’être réellement.

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TENUE ∆ La machine n'a qu'à bien se tenir ou le porte monnaie d'Inaho, au choix. Fallait pas me proposer, j'en profite pour manger, surtout grignoter. Parce qu'on ne peut pas appeler cela un vrai repas, puis je suis sûr qu'il est assez radin pour me refuser la cafétéria ou le restaurant, du coup je me rattrape sur le distributeur. Inaho m'explique pourquoi il est professeur, mais je le rattrape en disant que je voulais savoir comment. En postulant, mais oui bien sûr! Suis-je bête. « ça ne m'aurait pas étonné de toi. » Il a toujours été comme ça, sérieux et bosseur. Qu'il postule ou soit recommandé, ça reviendrait presque au même. Une gorgée de coca cola à la cerise et la seconde d'après, je bataille avec mon sachet de chips, pas discret pour le moins du monde. « Quelle ambiance ? Ce n'est pas comme si nous étions en rendez-vous romantique. » Je dis ça, portant deux chips à mes lèvres pour faire un bec de canard. C'est une façon de me moquer de lui, de dire que de toute façon, y a aucune ambiance. Maintenant, je veux savoir ce qu'il ferait si je venais à changer. Si je veux, je peux. Le temps qu'il me répond, j'ai mangé la moitié de mon paquet. « Et après tu me fais la morale comme quoi je suis un sale gosse, que je ne réaliserai jamais mes rêves, que je ferais mieux de me trouver une voie qui me correspond ou que sais-je encore, blablabla. » C'est vrai quoi! Y a deux secondes, il critiquait mon sérieux et là, il me sort qu'on ne peut pas changer comme ça. « Je peux devenir un sale gosse turbulent ET intelligent. » Dis-je en pointant une chips sur lui, comme un goût de défi. « Tu me crois vraiment capable de rien, c'est encourageant. »

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TENUE ∆ Cette école est réputée même jusqu’en Amérique où sont réellement mes repères, mes amis ont aussi fait leurs études au Japon, alors quand j’ai su que je pourrais surement être engagé à la Nasa l’année prochaine j’ai sauté sur l’occasion pour aller dans mon pays d'origine et découvrir mes racines et profiter de cette opportunité pour enseigner ma passion à qui voudra bien l’apprendre, après tout on ne peut forcer personne à aimer les étoiles, la vie spéciale, c’est beaucoup de contrainte, surtout au niveau du parcours. Si je tente de faire réaliser à Reagan qu’il ne est pas la bonne voie pour son rêve ce n’est pas pour rien, je suis bien placé pour savoir que c’est difficile, mais il faut s’y mettre très tôt, alors qu’au final depuis que je l’ai retrouvé il me paraît juste désinvolte, joueur, gamin, il n’a aucun sérieux pour ce « rêve » que je pensais partager, comme quoi les années l’ont vraiment changé. « J’aime regarder en silence, tu brises MON ambiance. » Je le regarde. « Je n’aurais même pas pensé à ça. » Rendez-vous romantique... Je vous jure. Un soupire plus tard, je me redresse sur ma chaise. « Tu as déjà dix-huit ans. » Je le fixe avec sérieux. « Tu n’as encore rien accompli pour ce que je pensais être ton « rêve » à ton âge je voyageais à travers le monde pour gagner de l’expérience, j’ai commencé à étudier pour devenir astronaute aussi loin que je me souvienne, dès que j’ai su ce que je voulais faire j’ai tout mis dedans... Je n’ai pas eu de jeunesse comme la tienne et je ne peux pas te reprocher d’être un sale gosse, mais là il ne suffit pas juste d’être intelligent, pour ce métier faut prévoir des années à l’avance, tu penses qu’il n’y a aucune règle, aucun pré-requis ? Tu te trompes. » J’enchaine, mais j’essaie de lui faire comprendre que le temps passe et qu’il a déjà surement perdu ses chances à trop jouer. « Mais tu me diras surement que tu t’en fiche et que ce n’était qu’un rêve, qu’un rêve n’est pas fait pour être réalisé comme tu disais, sauf que ce n’est pas ce que je crois, alors oui je suis un vieux qui ne pense qu’à bosser pour atteindre mon but, mais je ne le regrette pas, si tu es bien tel que tu es alors tu n’as pas besoin d’écouter ce que je peux dire, que je te crois capable de quelque chose ou non, tu devrais t’en foutre, c’est tout. » Je me rallonge aussitôt que j’ai fini ma tirade, les yeux rivés au ciel, ce qui est sûr, c’est que moi, j’irais dans l’espace.

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TENUE ∆ Les années m'ont changés, mais le manque d'attention n'est pas en reste non plus. Mes parents n'ont jamais été là pour m'imposer des limites et ceux qui s'occupaient de moi jusqu'à un certains âge ne savaient pas trop quoi faire avec un gamin dans mon genre. Sans éducation, sans restrictions, je me suis laissé emporté par le flot jusqu'à devenir ce que je suis. Je ne blâme pas mes parents, après tout, je ne suis pas rancunier pour leur en vouloir et au final, je serais comme eux en suivant leur chemin. évidement, j'ai pris du retard à trop vouloir être ce que je suis, mais ça n'empêche que je connais pas mal de chose sur le domaine. Malheureusement, mon parcoure d'élève fêtard risque de me mettre des bâtons dans les roues à l'avenir. Oh, une ambiance silencieuse. Comment veut-il que je mange des chips en silence ? Impossible. Suite à cela, j'expose mon point de vue à monsieur, l'air plutôt sérieux malgré mon expression d'idiot. à part m'enfoncer profondément dans ma merde, Inaho ne fait rien d'autre. En gros, vu mon âge avancé, je suis une cause perdue. Fallait que je réfléchisse plus tôt, blablabla. Je ne suis même pas encore entré à l'université! Bon certes, mes notes de lycée sont médiocres, mais si je me rattrape sur la dernière année, est-ce ça compte ? Les professeurs verront mon amélioration et mon envie de progresser, non ? Inaho préfère me dissuader, au lieu de m'encourager. « Très bien. Je te prouverais le contraire, Sôma-sensei. » Un sourire de défi et les flammes de la compétition dans les yeux, il ne perd rien pour attendre s'il croit que je suis un ksos par fichu de me relever correctement et d'avancer. Le voyant s'allonger après sa tirage, je roule mon sachet vide et lui lance dessus. « Il me reste une année pour progresser et remonter, tu verras d'ici un an de quoi je suis capable. » J'ai l'air vraiment déterminé, mais dans le fond c'est plus pour lui clouer le bec qu'autre chose. Si j'arrive à entrer dans ma première année d'université en science, ce serait un gros plus, voir le début de mon rêve, mais là je joue surtout sur la provocation, la fierté et la satisfaction personnelle.

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TENUE ∆ Je pourrais lui donner de faux espoirs, l’encourager alors qu’il ne souhaite pas changer ? Ce n’est pas à moi de le faire, de toute façon il ne m’écouterait pas et puis il a tellement pris l’habitude de s’amuser que je n’arrive pas à le voir autrement que ce garçon turbulent, joueur et insouciant que j’ai pu retrouver après toutes ces années. On dirait que mes paroles lui donnent une pulsion de défi à relever, bien, s’il y arrive j’en serais le premier fier. « À ta guise. » J’attendrais de voir l’évolution pour juger alors. Allongé sur ma chaise il m’envoie son sachet de chips, quel gamin. Mon regard se repositionne sur les étoiles, j’espère vraiment qu’il en sera capable, surtout s'il tient vraiment à son « rêve », le faire juste pour me montrer que j’ai tort n’a pas vraiment de sens, mais soit. Je vais être un bon professeur et l’encourager. « J’attends de voir, ne me déçois pas. » Un sourire sur les lèvres je suis posé là, je pourrais clairement passer la nuit ici, c’est parfait.

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TENUE ∆ Il n'y a que moi qui puisse me motiver et réellement me donner l'envie d'avancer, Inaho est surtout là pour constater à quel point je peux être un bon à rien et qu'il serait temps que je me sorte les doigts du c*l. En fait, Inaho est mon objectif à atteindre. Celui qui me pousse à faire ces efforts que je disais inutile quelques instants plus tôt. Si je dois aller de l'avant, autant être tiré par quelqu'un. Mon hyung n'a pas conscience de l'importance de son rôle, il ignore même qu'il en a un, mais c'est grâce à lui que je vais me remuer et lui prouver que je vaux mieux que ce qu'il pense. Je peux profiter de cette soirée pour être encore un peu gamin, lui balançant mon sachet dessus. « Tu ne seras pas déçu. » Confirmais-je avec un grand sourire, buvant une nouvelle gorgée de coca. Mes yeux se ramènent aussi vers les étoiles et je prends ma barre de chocolat pour l'entamer, prêt à tout manger ce soir. « Au fait, qui s'occupe de ton fils ? » Le pauvre, il doit être seul de son côté alors que son père s'offre des vacances sur un bateau de luxe. « N'empêche, je le plains ce môme. » évoquais-je, sans penser que cela pourrait blesser Inaho ou lui faire croire que je critique sa façon d'éduquer son enfant. Je le plains parce que s'il devient astronaute, celui-ci ne verra presque jamais son père.

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