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 When I say I'm sorry, will you believe me ? • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 23:18




S’il avait le choix, Roy aurait préféré ne jamais remettre un pied à Tokyo. Du moins, pas pour le moment. Okinawa lui plaisait vraiment, c’était reposant, il n’avait pas tout le stress de la capitale qui jonglait sous ses pieds. Il n’avait pas à se tracasser pour l’avenir ni pour un sport qu’il n’avait plus le droit de pratiquer. Il n’avait pas non plus à subir la pression de sa famille, de ses proches qui, s’ils le verraient, s’inquièteraient assurément à son sujet. Seul Ryû était au courant de toute l’histoire, seul lui savait ce qui se passait dans sa vie et que du jour au lendemain tout pouvait basculer. S’il l’avait vu fatigué, bien plus maigre que ce que le jeune homme n’était à l’origine, il ne lui en avait pas fait tout un pataquès et lui le remerciait pour cela. A choisir, il aimerait qu’on ne relève pas tout ça, qu’on évite de lui rappeler que sa forme physique paraissait avoir changé, que faire plus de sport lui donnerait sûrement une meilleure mine et qu’il devait manger plus. Il était lui-même un gros mangeur par le passé toutefois la nourriture le rebutait, il n’était plus capable d’être aussi gourmand qu’auparavant et de grignoter tout et n’importe quoi. Bien qu’il faisait le grand, le fier et surtout le fort, Roy savait que le stress jouait énormément sur son mental, que si cette boule d’angoisse disparaissait de son esprit, il mangerait à nouveau comme quatre. Le médecin lui avait rétorqué que les médicaments aussi avaient un rôle sur son manque d’appétit, sur sa fatigue aussi et c’était d’autant plus frustrant d’en arriver à ce point-là. Selon lui, ce n’était pas une vie seulement ce n’était pas comme s’il pouvait réellement faire autrement.

Avec un bonnet dans les cheveux, une fine écharpe autour de son cou et des lunettes de soleil devant ses yeux comme pour cacher cette fatigue flagrante qui étirait ses traits, le garçon quitta l’hôpital pour s’en aller ensuite, marcher en ville. Une fois par mois, il devait s’y rendre pour faire des examens approfondies, contrôler l’ampleur de la maladie, voir si cela s’était aggravé, stabilisé ou non. Le docteur lui avait encore parlé d’opération, lui demandant de réfléchir sur le sujet, précisant qu’il pourrait aller beaucoup mieux s’il choisissait de la faire mais Roy avait été clair et net, encore. Il avait refusé. Certes, cela lui permettrait de le soigner cependant il s’agissait également d’une chance sur deux, il pouvait se réveiller, retrouver sa forme d’avant tout comme il pouvait rester endormi à tout jamais. Il ne prendrait pas ce risque même si cela signifiait de devoir vivre avec la peur de mourir demain, de devoir se reposer souvent parce que forçait l’épuisait facilement et qu’il devait suivre de nombreuses restrictions. Il préférait encore ça, pouvoir profiter de son fils, du reste, de la vie également. C’était souvent dans ces moment là qu’on s’apercevait à quel point le poids d’une existence était important, qu’il fallait mémoriser chaque instant, n’en garder que le meilleur et se satisfaire d’un rien. Bêtement, le garçon avait même déjà rédigé une sorte de liste, un planning des choses qu’il rêverait de faire avant de mourir. Il y avait certains souhaits qui n’étaient pas réalisables mais d’autres qui étaient plus raisonnables, plus beaux, plus futiles également... Dés qu’il pensait à quelque chose, le jeune homme l’ajoutait. Il ignorait s’il s’en servirait un jour, s’il ferait réellement tout ce qu’il avait inscrit sur le papier toutefois ça lui avait pris comme ça un soir et depuis il la complétait lorsqu’il y pensait.

Il y avait beaucoup de choses que Roy était déconseillé de faire, afin de se préserver plus longtemps et en vérité, il n’en respectait aucune d’entre elles. Le sport, malgré tout, il ne pouvait s’empêcher d’en faire un petit peu, il ne pouvait pas poser définitivement sa batte. Même s’il le voulait, il n’y parvenait tout simplement pas. L’alcool, avec les cachets, il ne devrait pas y toucher cependant dés qu’il sortait, ce n’était jamais un soda ou un sirop qu’il commandait, pas même quand il regardait un film à la télévision d’ailleurs. Et en plus de cela, il s’était mis à fumer. Par le passé, cela lui était déjà arrivé de partager des cigarettes avec des copains, d’en fumer une ou deux en soirée ou lorsqu’il était stressé mais ça n’avait jamais été un grand fumeur. Certainement que l’arrivée d’Haru dans sa vie l’avait aidé à arrêter toutes les conneries qu’il avait pu faire dans sa jeunesse. Bien que comparé à d’autre, ce n’était pas des choses énormes. Hors, depuis que sa vie avait basculé, c’était comme s’il avait basculé avec lui aussi, comme s’il se fichait de tout puisque de toute façon, un peu plus, un peu moins, il finirait par mourir un jour. Il était rationnel et avait fini par se faire une raison néanmoins peut-être que cela avait été « trop ». Lui qui se battait toujours auparavant, qui montrait une force incroyable et qui continuait encore de faire croire le contraire extérieurement, avait réellement changé au plus profond de lui-même. Il n’y avait qu’avec son fils, que le garçon restait fidèle à lui-même, qu’il lui souriait sincèrement voir même plus tristement parfois. Hors, à aucun moment, Roy refusait de se faire voir faible, d’inquiéter son entourage et de leur montrer qu’assurément, il avait déjà abandonné depuis longtemps.

Une cigarette entre les lèvres, le jeune homme marchait sans vraiment savoir à quel endroit il se rendait, cependant par pur réflex, ses yeux détaillèrent la demoiselle qui avançait en son sens inverse et machinalement, ils s’écarquillèrent derrière ses lunettes sous la surprise. Parmi toutes les personnes qui pouvaient vivre à Tokyo, parmi ces milliers d’habitants et parmi ceux que lui-même connaissait, il avait fallu qu’il la croise elle. S’il avait pu tracer sa route et l’ignorer, il l’aurait fait néanmoins il n’était pas encore lâche à ce point. Ses pas s’étaient arrêtés d’eux-mêmes de toute manière sans qu’il ne prononce le moindre mot et qu’il abaisse ce bâton de tabac qu’il fumait quelques secondes plus tôt. Yeo Jin. Une étudiante parmi tant d’autres pourrait-on dire toutefois à ses yeux, elle ne l’avait pas été et qui savait, s’il n’y avait pas eu tout ça, peut-être seraient-ils en train de vivre une relation interdite à l’heure actuelle. Même s’il passait pour le méchant dans l’histoire, qu’elle le détestait parce qu’en plus, il s’acharnerait à lui mentir plutôt que lui dire la vérité, Roy pensait que c’était mieux ainsi. S’ils avaient partagé quelque chose ensemble, qu’on les aurait découverts, la jeune femme en aurait culpabilisé, elle en aurait sûrement souffert et certainement que cela l’aurait changé lui-même également. Elle n’avait jamais répondu à son message donc il se doutait qu’elle devait être en colère contre lui, à moins, qu’elle ne l’ait jamais reçu et dans ce cas là, le garçon ignorait quelle option il préfèrerait.

- Hey...

Bien, il avait dit un mot. C’était mieux que rien mais pour la première fois depuis longtemps, il se retrouvait comme coincé dans un trou sans qu’il ne puisse se sortir de cette situation désastreuse. Il aurait voulu se taire néanmoins ça avait été plus fort que lui, il avait fallu qu’il dise quelque chose... Peu importait s’il s’agissait d’un mot inutile, il voulait juste montrer qu’il était encore apte à parler. Mais, il n’était pas certain d’être prêt à subir tout un tas de reproches. Reproches qu’il mériterait d’ailleurs, il le reconnaissait...


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 15:09

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• Les écouteurs dans les oreilles, marchant d’un pas serein au rythme de la musique, regardant les quelques boutiques se présentant autour de moi, je me sens quelque peu légère et de bonne humeur. Depuis quelques jours je me sens apaisée, mieux que les précédents jours et mois, en tout cas. Il faut dire que ma vie a été quelque peu chamboulée à cause de certaines personnes qui sont entrées dans ma vie aussi rapidement qu’elles n’en sont sorties. Enfin à vrai dire, elle a été bouleversée par une seule et unique personne, à laquelle je ne souhaite plus y penser. Je ne sais pour quelle raison mais le sort s’est acharné sur ma pauvre personne, me menant vers les mauvaises personnes, les mauvais garçons surtout. Après une difficile rupture avec mon premier petit ami, il a fallu que je sois attirée par un professeur ayant en plus un enfant, qui m’a lâchement abandonné, lui aussi, me laissant simplement un mot sur mon téléphone, tout comme mon ex petit ami. A croire que je suis abonnée aux messages sociaux quand il s’agit d’être quittée. Mais que puis-je y faire, je n’ai simplement pas de chance de ce côté-là. Aux yeux d’autrui peut être que deux fois peut paraitre futile, sans importance, mais quand il s’agit de deux fois à la suite, autant dire que l’on finit par se remettre en question et par se poser des centaines de questions. C’est comme une boucle sans fin, comme un retour à une situation déplaisante et douloureuse. Il y a des personnes qui, sans le vouloir, reviennent toujours à la même problématique, au même contexte désagréable, comme si derrière cela il y avait du plaisir, mais ce n’est pas mon cas. Je n’ai aucun plaisir à souffrir à cause d’imbéciles ne sachant pas faire face à l’autre pour tout simplement rompre les liens. Bien sûr, je me suis posée des questions sur moi, sur mes fautes dans chacune de ces relations, me remettant en question car deux fois de suite, ce n’est quand même pas anodin, mais j’en ai conclu que je n’étais qu’une pauvre idiote qui avait tendance à trop rapidement croire aux paroles charmeuses des hommes. Les hommes promettent la lune pour finalement n’amener que peine et amertume. Moi qui m’étais promis de devenir plus forte, de ne plus jamais me laisser faire, ne plus jamais souffrir à cause d’individus insignifiants, je suis bien loin de tenir cette promesse. Beaucoup m’ont dit que la vie n’est que souffrance et que des souffrances j’en aurai bien d’autres, que ce ne sont ni les premiers ni les derniers à me faire du mal, et que de ce fait, je me dois de m’endurcir, de rebondir plus rapidement aux prochaines déceptions. J’y entends bien. A partir de maintenant, je ne tomberai plus aussi facilement dans les bras d’un homme, je douterai de ses intentions, et j’attendrai. En même temps, je suis en partie responsable de mon propre tourment. J’ai voulu y croire, j’ai voulu espérer, j’ai voulu prendre du temps tout en étant trop rapide, et je suis malheureusement tombée. Je paie juste les pots cassés. J’ai voulu écouter mes propres désirs, en mettant de côté les potentielles conséquences, désormais je sais, je dois écouter ma raison avant d’écouter mon cœur.

Enfin, tout ceci est du passé, je dois aller de l’avant et c’est ce que je fais actuellement en longeant les rues du quartier Chūō, à la recherche de nouveauté. Cela fait un moment que je n’ai pas acheté de vêtements nouveaux pour me faire plaisir, renouvelant un peu ma garde-robe. C’est une manière à moi de me dire que je vais désormais de l’avant, que je ne vais plus jamais reculer et surtout que je ne dois pas regarder le passé. Le passé reste passé, seul le présent m’appartient. Inspirant profondément, je sens une véritable énergie s’immiscer en moi et me pousser en avant. Un sourire sur les lèvres, je continue donc ma recherche, ne trouvant pas pour le moment mon bonheur. Trop concentrée sur les boutiques autour de moi, je ne m’aperçois pas immédiatement de la présence d’une certaine personne qui me fixe d’un regard quelque peu surpris et c’est uniquement lorsque j’entends une voix m’interpeller que je réalise enfin qui se trouve en face de moi. Sur le moment, je reste surprise, décontenancée, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire. J’en viens même à me demander si je n’hallucine pas et un petit rire sournois sort de ma bouche sans que je n’en aie le contrôle. J’avoue avoir espéré plusieurs fois le voir devant moi, un sourire aux lèvres me précisant que ce n’était qu’un poisson d’Avril, me prenant dans ses bras pour me rassurer, j’avais cru le voir de nombreuses fois au détour d’une ruelle, mais je m’étais rapidement rendue compte que ce n’était que mon désir de le croiser et je m’étais rapidement faite à l’idée que jamais plus je n’allais le revoir. En tout cas, c’était ce que je m’étais dit et de toute manière, je ne voulais plus jamais le revoir. Mais là, cet instant semble si réel, il semble si vrai que je me dis que ça ne peut pas être une hallucination, surtout que j’ai enfin réussi à passer outre cette situation. La gorge nouée, je n’ai pas le temps de m’attarder sur ses conditions physiques, ou même de constater une forme de faiblesse de sa part, je suis trop étonnée pour voir ces quelques détails. Mon cœur s’emballe et je ne sais pas comment réagir, je suis juste tétanisée. Je n’arrive pas à trouver de mots, je suis comme bloquée. Je ne suis pas encore prête à subir une telle situation. « Qu . . . qu’est-ce que tu fais là ? Je croyais que . . . », mes mots se perdent. Je ne peux pas. Ce n’est pas possible. Je viens tout juste de m’en remettre. Alors pourquoi maintenant ? Pourquoi.
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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 16:43




Pour être choqué, Roy l’était. Bien qu’il faisait de son mieux pour ne rien montrer, il était plus que surpris de la croiser ici. Parmi tous les quartiers de Tokyo, pourquoi avait-il fallu que Yeo Jin se rende à celui où se trouvait l’hôpital ? Peut-être qu’il aurait mieux fait de faire demi-tour, de ne pas essayer de l’aborder mais malgré lui, le jeune homme n’avait pu se résigner à faire ça. S’il était parti sans prévenir, c’était parce qu’il avait pris la décision sur un coup de tête, qu’il n’avait pas réfléchi et que tout à coup, il avait plié bagages en songeant que cela lui ferait le plus grand bien. Il n’aurait sûrement pas pu la voir dans son état de toute manière, il était trop déprimé, trop inquiet et tellement plus faible que ce qu’il avait pu lui montrer les fois où ils s’étaient croisés tous les deux. Partir lui avait permis d’obtenir à nouveau la paix avec lui-même, de ne plus passer son temps enfermé chez lui à se torturer à propos de sa santé et du nombre de jours exactes qu’il lui restait. C’était un choix égoïste qu’il avait fait mais c’était également un choix qui lui avait été utile, qui lui avait permis de ne pas autant flanché et de relever la tête, de penser à ses proches, à sa famille qu’il ne devait impérativement pas inquiéter, prouver que tout allait bien, qu’il était heureux et qu’il restait ce garçon adorable que tous avaient connu. Certes, il avait changé, il ne le niait pas cependant cela n’empêchait pas que devant eux, il pouvait continuer de jouer ce rôle qui lui correspondait, de leur faire croire que sa vie lui plaisait telle qu’elle était et qu’il ne se plaignait de rien. C’était un trait de sa personnalité qui n’avait pas disparu et qui persisterait probablement à rester. Il n’aimait pas tourmenter son entourage, quitte à finir le restant de sa vie seul, il préférait ça plutôt que de voir ses traces d’inquiétudes et de tristesse à son égard. Avec Yeo Jin, ça avait été pareil. Il mettait l’excuse sur la relation difficile qu’ils auraient pu avoir, sur les conséquences que cela aurait pu causer sur leur avenir toutefois Roy savait que s’il avait choisi réellement d’y mettre un terme, cela n’avait rien à voir. Et ce n’était même pas une question de lâcheté. Il était question d’égoïsme.

Ce n’était pas à lui de décider pour les autres, de choisir délibérément qu’ils n’avaient à se tracasser pour lui si ce n’était pas leurs souhaits à eux et qu’au contraire, ils avaient envie d’être présent à ses côtés, de s’en faire pour sa personne. C’était le rôle de n’importe quel proche néanmoins le garçon était ainsi. Même son meilleur ami, à la base, il avait tenté de le fuir. Parce qu’il n’avait supporté de voir la peine et l’inquiétude dans ses yeux. Parce qu’il ne souhaitait pas qu’on est pitié non plus mais surtout parce qu’il aimerait que rien ne change, qu’on continue de lui sourire normalement, de plaisanter et d’en oublier le reste. Malheureusement il était le premier placé pour savoir que c’était impossible, qu’apprendre qu’une personne à qui on tient risque de disparaître du jour au lendemain ne peut pas nous faire sourire et que forcément, la vision de nos proches changent. Il voulait éviter ça, qu’on le laisse vivre sa vie comme avant, qu’on ne le juge pas, qu’on ne le stresse pas non plus alors bêtement, Roy était parti. C’était égoïste parce qu’il avait ce que de nombreuses personnes rêveraient d’avoir : une famille, des amis, tout un tas de gens qui auraient sûrement désiré le soutenir néanmoins il avait choisi volontairement de s’échapper de tout ça. Parce qu’il ne cherchait pas à ce qu’on le soutienne et c’était certainement le pourquoi, il n’avait jamais donné la vrai raison à qui que ce soit. A une exception près.

En silence, il n’avait pu prononcer un autre mot, se sentant déjà idiot d’avoir parlé en vérité. Il ne s’imaginait simplement pas la fuir aujourd’hui bien qu’une certaine appréhension naquit dans son coeur et que le garçon ne sut pas comment réagir face à la rétorque de sa vis-à-vis. Un faible sourire, quasi infime, se forma sur ses lèvres avant qu’il incline légèrement son visage en guise d’excuse.

- Je suis descendu quelques jours, voir ma famille.


Ce qui n’était pas tout à fait un mensonge puisqu’il avait l’intention de passer les voir également. Quitte à être à Tokyo, il ne pouvait pas ne pas s’y rendre et jouer aux voleurs. Ses prunelles la contemplèrent au travers de ses lunettes avant qu’il ne se décide à écraser sa cigarette dans son cendrier portable pour le ranger dans sa poche ensuite. Certainement qu’à présent qu’il était là, il lui devait certaines explications. Ce n’était pas grave si elle réagissait mal, si elle l’envoyait balader ou peu importait. Au moins, il aurait l’honneur de se dire qu’il l’avait fait.

- Je suis désolé, Déclara alors Roy d’une voix calme, s’inclinant plus sérieusement cette fois-ci.

Il n’était pas du genre à s’excuser facilement toutefois il connaissait ses torts et c’était le minimum qu’il pouvait faire, l’étudiante n’avait rien demandé. Sans lui laisser le temps de répondre, le jeune homme avait enchéri aussitôt après s’être redressé de manière à lui faire face.

- Tout s’est tellement fait si vite. Et ce n’était vraiment pas contre toi. J’aurais pu ne serait-ce que t’appeler mais je n’en ai honnêtement pas eu le courage. Je suis juste désolé de t’avoir laissé tomber comme ça. Tu as le droit de me détester mais je tenais réellement à ce que tu saches ça et aussi que le problème, c’est moi. Ce n’est pas toi. Je suis parti parce que j’avais besoin de souffler à cause beaucoup de choses et qu’à Tokyo ce n’était plus possible.

Peut-être que Yeo Jin ne souhaitait rien entendre de tout cela cependant quelque part, bien qu’il soit mal à l’aise, ça lui faisait du bien de lui expliquer ça. Tout comme, il y avait cette partie de lui qui était heureuse de l’avoir croisé aujourd’hui, ne serait-ce que pour s’assurer qu’elle semblait en forme, qu’elle ne se laissait pas abattre et c’était le plus important.



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Ce message a été posté Lun 18 Jan - 21:28

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• J’ai de nombreuses fois imaginé cette scène et j’ai de nombreuses fois imaginé ma réaction face à une telle situation, mais à chaque fois que je l’imaginais, mes réactions étaient toujours différentes. Une fois je me mettais en colère, criant et le frappant, faisant ainsi ressortir toute ma haine et ma rancœur si longtemps enfermées, puis une autre fois je me mettais à verser quelques larmes, m’apaisant soudainement au sol en le traitant d’idiot mais en étant étrangement rassurée de le voir encore présent sur cette terre, une autre fois je restais silencieuse perdant tous mes mots et ne sachant pas quoi dire, m’en allant soudainement le laissant seul sans jamais prononcer la moindre petite chose, une autre fois encore je finissais par lui pardonner tout sans même prendre le temps de réellement comprendre, le prenant dans mes bras pour le sentir contre moi, et ainsi de suite, divers scénarios possibles qui avaient fleuri dans ma tête et étant chacun en contradiction avec le précédent. A vrai dire si j’avais imaginé autant de scénarios c’était uniquement dans le but de m’apaiser mais aussi de me préparer psychologiquement à une quelconque retrouvaille. Néanmoins, j’avais fini par tout oublier, sortant ces scénarios de ma tête, et n’imaginant pas une seule seconde le rencontrer de nouveau. Pour moi c’était devenu une improbabilité. Et voilà que soudainement il apparaît devant moi, tel un mirage. Et malgré tous les scénarios que j’ai pu faire fleurir dans ma tête je constate qu’aucun ne semble correspondre à ce que je ressens actuellement et surtout que je suis dans l’impossibilité de me décider. Je ne sais pas si je dois partir, le fuir avant qu’il ne soit trop tard, avant que je ne tombe de nouveau dans ses filets, ou si je dois rester pour l’écouter, si bien sûr il a quelque chose à me dire, ou si je dois le frapper, l’insulter et souhaiter qu’il n’apparaisse plus jamais devant moi, ou si je dois simplement garder mon calme pour lui montrer que désormais plus rien ne peut m’atteindre, que je suis passée outre, et que plus rien venant de lui ne peut me toucher. En soi, la dernière option semble la plus appropriée avec ce que je pensais précédemment, avec mon état avant qu’il ne surgisse de nulle part, mais il m’est difficile de rester flegmatique. Je ne peux pas, je ne me sens pas prête à rester neutre, le visage impassible, souriant bêtement et essayant de conserver mon calme. Ce n’est pas un comportement envisageable sur le moment.

Avant même que je ne puisse rajouter quelque chose, il prend la parole et ce qu’il me dit me donne, au début, des nausées. Non pas qu’il me dégoute, mais j’ai du mal à croire qu’il est juste de passage dans la ville. Qui me dit qu’au final depuis le début il fait tout pour ne pas me croiser, qui me dit qu’au final son message était vrai, qui me dit que ce n’était pas la seule façon possible pour lui de se débarrasser de moi sans avoir à se justifier. Je ne suis sûre de rien et le doute ne peut être que présent. Je ne peux pas de nouveau croire en ses paroles si innocentes, à première vue, je ne peux tout simplement plus lui faire confiance, lui et ses mots. La confiance se perd facilement et elle se regagne difficilement. Si je ne l’avais pas croisé aujourd’hui jamais ô grand jamais je n’aurai su qu’il était actuellement présent, si tel est le cas, jamais il n’aurait eu le courage de me faire face, il s’est juste senti emprisonné en me croisant par hasard, et maintenant il se doit de me donner des explications mais c’est uniquement parce que les circonstances ont fait que tous les deux nous nous sommes retrouvés au même endroit, au même moment. Rien de plus. Je dois donc cette confrontation au stupide hasard. J’ai presque envie de rire tellement c’est drôle, mais je me retiens parce que cette situation est tout sauf marrante. Me pinçant les lèvres, je suis machinalement ses gestes, me demandant pendant une fraction de seconde depuis quand il fume, mais j’oublie rapidement cette réflexion, et tente de lui faire face du regard lorsqu’il présente ses excuses. Je ne sais pour quelle raison mais ces simples mots ont provoqué en moi tout un ouragan d’émotions, entre haine et peine. Est-il sincèrement désolé ou n’est-ce là qu’un mensonge supplémentaire ? Et pourquoi s’excuser après avoir fait tant de mal ? C’est bien beau de s’excuser mais faut-il savoir le faire en temps et en heure. Je lui aurai certainement pardonné s’il l’avait fait avant, j’aurai sûrement compris s’il ne m’avait pas envoyé de messages et s’il m’avait fait face, me précisant que plus rien n’était possible et qu’il voulait arrêter. Vraiment j’aurai compris et j’aurai accepté, certes avec une certaine peine mais j’aurai compris, mais par message, là, ça sonne autrement. Ce n’est pas un simple désolé qui va venir effacer ce qu’il m’a dit par message, qui va venir efface un tel comportement si lâche à mes yeux. Mais je ne dis rien, en tout cas pas encore, puisque je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit.

Je reste les yeux écarquillés, à l’écouter, sans même pouvoir rebondir sur ses mots, préférant écouter jusqu’au bout. Je le hais, réellement. Il n’a pas le droit de me faire ça, il n’a pas le droit de me rendre si misérable, de me rendre si faible face à lui alors que je me croyais endurci, alors que je pensais pouvoir surmonter, ne plus me faire avoir par les hommes, mais c’est plus dur que ç’a n’en a l’air. Il ne peut pas me dire que j’ai le droit de le détester, de dire que tout est de sa faute, c’est trop facile. Dans un sens il a raison, c’est vrai c’est de sa faute, en quoi je serai fautive ? Je n’ai rien fait, j’ai juste voulu l’écouter en donnant une chance, mais finalement c’est lui qui a tout abandonné en brulant la carte de la chance, d’une possible voie de solution. C’est lui qui m’avait donné la force de ne pas le repousser de suite, de prendre le temps, mais c’est lui qui a fui. Ce n’est pas moi. Mais j’aurai aimé qu’il me dise autre chose pour pouvoir mieux le détester, lui cracher au visage, lui montrer à quel point je suis révoltée. Mais que puis-je faire, puisqu’il en prend toute la charge. Non je ne dois pas me laisser faire, je ne suis pas une femme faible, je ne peux simplement pas effacer ce qu’il m’a fait. « C’est . . . c’est trop facile ! Tu ne peux pas débarquer comme ça soudainement devant moi en me disant tout ça, en me disant que tu es désolé pensant sûrement que je vais te pardonner après avoir agi de la sorte ». Je serre les poings, inspirant profondément. « Ah oui . . . tu n’as pas eu le courage de me faire face alors selon toi, la meilleure solution était de m’envoyer un sms et de rompre tout contact, comme ça, en une seconde, avec un simple message, comme si . . . . comme si j’allais mieux réagir, comme si je n’allais pas souffrir. Tu n’es qu’un lâche » dis-je finalement en insistant sur le dernier mot. « J’aurai préféré que tu me le dises en face et non pas par message, c’est si . . . blessant ! Et même si tout s’est fait rapidement comme tu sembles si bien le dire, ce n’est pas une raison. Quoi, je ne suis pas assez humaine pour toi pour avoir une discussion sérieuse, face à face ? Oh non, il a fallu que tu prennes ton téléphone, que tu tapes ce foutu message et que tu l’envoies, bravo ! Ça a dû être très simple pour toi de l’écrire n’est-ce pas ? S’amuser avec une pauvre petite étudiante aussi idiote que moi, ça a dû être marrant, très marrant . . . ». Je sens que la colère gronde en moi, tel un orage prêt à éclater, mais je me retiens, ou en tout cas je tente de me retenir au maximum. « Est-ce que tu sais au moins à quel point . . . à quel point . . . », les mots se perdent dans ma gorge et je me retiens pour ne pas verser quelques larmes. Non ce n’est pas le moment, je me le répète, je suis forte, je suis une femme et forte. « Tu n’es qu’un con et je te déteste » dis-je en agitant mon bras vers lui et en sautant.
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Ce message a été posté Mar 19 Jan - 11:11




Tout était si compliqué. A choisir, Roy aurait voulu être plus fort que cela, il aurait voulu être en mesure de tout surmonter, de faire face à tout ce qui lui tomber dessus et d’être capable de compter un peu plus sur son entourage, de les laisser s’inquiéter pour lui s’il le souhaitait puis de ne pas s’en offusquer. Qui dans ce monde préférait réellement à la solitude à un soutien hors norme ? Il n’était certainement pas normal néanmoins qu’est-ce qu’il y pouvait lui s’il était ainsi ? Ce n’était pas douloureux à ses yeux de disparaître ainsi. Ca l’était plus de voir ses proches se briser par sa faute, de les voir se tourmenter et d’être triste à son égard. Il préférait tellement les savoir heureux, les voir sourire innocemment plutôt que de les voir changer par sa faute. Probablement que Yeo Jin avait souffert à cause de lui, probablement qu’elle le haïssait en cet instant précis pour l’avoir lâchement abandonné cependant le garçon trouvait que la situation était mieux ainsi. Avec le temps, si ce n’était pas déjà fait, elle se relèverait, elle tomberait sincèrement amoureuse d’une personne de son âge puis elle se marierait sûrement, ayant oublié cet abruti de professeur qui l’attirait et qui s’en était allé pour dieu ne sait quelle raison. Elle n’aurait pas à se soucier du reste ni de savoir ce qui lui était arrivé puisque de toute manière, cela ne l’intéresserait certainement plus. Le plus dur était de ne pas craquer face à elle, de ne pas s’adoucir et d’essayer de la rassurer. Ce qui était réellement difficile alors que l’étudiante avait commencé à débiter un nombre incalculable de paroles.

Malgré lui, son coeur s’était compressé à chaque mot prononcé mais aussi à cause de l’expression que sa vis-à-vis affichait et l’envie de la prendre dans ses bras était immense. Même ainsi, Roy peinait à supporter de la voir se mettre dans un tel état par sa faute. Il aimerait parvenir à lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à se détruire pour lui, qu’elle n’avait pas à croire non plus qu’il s’était amusé d’elle, qu’elle n’était pas ce genre de fille à ses yeux et que vraiment, il la voyait différente. C’était certain que si Yeo Jin persistait à croire ça, il n’était pas certain qu’elle parvienne à être cent pourcents heureuses ensuite, au risque de douter d’elle, constamment. Il pouvait accepter de mentir, dire qu’il avait agi comme un lâche toutefois il refusait qu’elle puisse douter de lui et de ce qu’elle avait sincèrement représentait à ses yeux.

Sans bouger, il l’avait regardé, l’avait écouté jusqu’à ce qu’elle ait enfin terminé de cracher tout ce qu’elle avait à dire à son sujet. La lueur au sein de ses pupilles était imbibé de milliers d’expression, partagé entre la douleur de la voir si triste, l’inquiétude aussi, la compassion et sûrement même de la culpabilité. Si bien qu’au bout du compte, Roy n’avait su résister que ses phalanges s’étaient brusquement entourés autour du poignet de la demoiselle avant de la tirer contre lui et d’encercler ses bras autour de ses épaules. Il n’était pas aussi serein qu’il tentait de le montrer et assurément que ses gestes le prouvaient. Il tremblait.

- Je ne t’ai pas demandé de me pardonner, Souffla-t-il en renforçant du mieux qu’il le pouvait son emprise afin qu’elle ne s’échappe pas, Je tenais simplement à ce que tu le saches.

Sa voix était le contraste même de chacun de ses mouvements. Il paraissait si sûr de lui quand il parlait, comme s’il était confiant dans chaque parole qu’il répliquait néanmoins au fond, il était autant brisé qu’elle. Et s’il tentait de camoufler sa faiblesse, dans chaque masque, chaque barrière, il y a toujours une faille.

- J’ai été lâche, un gros con je sais. Mais, je ne peux pas revenir en arrière donc tout ce que je peux faire aujourd’hui c’est ça, m’excuser.

Bien que s’il avait l’opportunité de remonter le temps, il ne changerait rien de ses actes. Peut-être éviter de faire en sorte de la croiser aujourd’hui et de ne pas réveiller des blessures qui l’avaient touché.

- Je t’ai dit que le problème venait de moi, pas de toi. Ce n’est pas toi qui n’est pas assez humaine pour y faire face, c’est moi. Je suis désolé de t’avoir blessé, vraiment et même si tu me détestes, ça m’a fait plaisir de t’avoir croisé.

Roy se décala enfin sur ses dires et l’esquisse qu’il lui adressa à cet instant fut assurément la plus belle qu’il avait pu lui accordé jusqu’alors. Elle était la preuve même de la tristesse qu’il éprouvait mais par-dessus tout, elle définissait toute sa sincérité.


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Ce message a été posté Sam 23 Jan - 22:53

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• Je ne sais pas pourquoi je me mets à parler autant, comme si toute la tension que j’avais tant retenu ces derniers jours disparaissait peu à peu au travers de mes mots. Bien sûr, j’ai bien d’autres choses à dire mais je ne peux pas tout exprimer, les mots restant coincer au travers de ma gorge. J’aurai préféré garder mon sang froid, lui faire comprendre que cela ne m’atteignait plus, que même s’il revenait, cela n’allait rien changer, que maintenant je m’en contrefichais, que je n’avais plus rien à lui donner et qu’il n’avait plus rien non plus à me donner, que c’était du passé. Je ne voulais pas lui pardonner mais juste faire croire que tout allait parfaitement bien, que je n’avais pas été blessée par un tel comportement de sa part, que ma vie avait repris le cours normal sans être déséquilibrée une seule fois, mais je n’y arrivais pas. Je ne pouvais pas lui faire comprendre que tout allait bien alors que ce n’était pas le cas, le revoir aujourd’hui avait ravivé les douleurs ressentie, m’avait ramené à cette dure réalité. Pourtant, je sais parfaitement que dans la vie il y a beaucoup de désillusions, que ce sont des choses normales de la vie, que je vais être de nombreuses fois blessée, mais c’est toujours difficile d’y faire face, surtout lorsque l’on ne pensait pas être blessée par telle ou telle personne. Je ne pensais pas être blessée par Roy, sincèrement jamais je n’aurai parié qu’il pouvait agir de la sorte et c’est sûrement pour cette raison que j’ai eu encore plus mal, parce que je ne m’y attendais absolument pas. Mais bon, au moins ses agissements m’ont permis de me rendre compte de certaines choses, d’être plus prudente, enfin c’est ce que je tente de me dire car au fond une femme faible reste une femme faible.

Je suis quelque peu décontenancée quand Roy me prend soudainement dans ses bras. Sur le moment je ne fais rien ou ne tente même pas de fuir parce que je suis choquée par un tel comportement. Non pas que cela me gêne mais cela me rend plus faible et je ne peux pas lui en vouloir comme je l’aurai souhaité dans de telles conditions. Il n’a pas le droit de me faire ça, de me prendre aussi naturellement dans les bras, de me consoler presque, de me faire sentir coupable de l’avoir tant haït alors qu’il ne le mérite sûrement pas, ou peut-être bien que oui, je ne sais plus. J’ai envie de le serrer contre moi, de le sentir présent, parce qu’il m’a quand même manqué, je ne peux pas le nier, mais je ne peux pas, je n’y arrive pas, je lui en veux encore, et c’est normal. Tout ne peut pas disparaitre en quelques secondes, ce n’est pas possible, même s’il agit de la sorte. Mais je me sens en tout cas faible face à lui aujourd’hui. Moi qui avais pris de bonnes résolutions, moi qui m’étais décidée à lui en vouloir, à ne pas retomber dans ses filets, j’ai peur de retomber de nouveau. Je me pince la lèvre supérieure en entendant ses mots. Il sait y faire. Je ne sais pas si c’est fait exprès, s’il est en train de me manipuler ou pas, mais en tout cas, il sait dire les mots qu’il faut et je le hais pour ça. J’aurai préféré que justement il agisse pour me faire croire qu’il veut que je lui pardonne, que je revienne vers lui mais il n’en fait rien et semble comprendre ce que j’ai pu ressentir et ce que je ressens. Bien sûr, le fait qu’il ne semble pas souhaiter revenir vers moi devrait me frustrer et c’est quelque part le cas. Pourtant je devrai être heureuse parce qu’il ne veut pas jouer avec moi, il ne veut pas me faire retomber dans ses filets, en tout cas pas explicitement parlant, il ne s’accroche pas à moi, il n’insiste pas, bref il ne semble absolument pas correspondre aux connards que l’on peut souvent apercevoir dans les dramas qui draguent, qui partent, qui reviennent, jouant ainsi avec les sentiments des filles. Il ne fait rien de tout ça mais en même temps ça me blesse. Je ne devrai pas et être contente mais cela veut dire qu’au fond, il est mieux ainsi, que c’est mieux pour lui, qu’il ne désire pas me revoir, ni me recontacter, que pour lui c’est réellement fini et cela me fait encore plus mal. J’ai l’impression d’être en total conflit avec moi-même. Au final, je ne sais pas ce que je souhaite réellement.

Au moins il le sait, qu’il a été un gros con avec moi, qu’il a mal agi et comme il a dit il ne peut pas revenir en arrière, ce qui est fait est fait et rien ni personne ne peut changer quoi que ce soit. Je lui en veux d’être parti aussi lâchement et je lui en voudrai certainement toute ma vie. Même si je lui pardonne, même si une telle chose survient, je sais que la blessure restera et que je resterai méfiante vis-à-vis de lui. On a beau pardonné à quelqu’un d’avoir mal agi, les cicatrices, elles, elles restent. Mais au moins il s’excuse, même si je n’aime pas ça, quelque part et étrangement ça me soulage. Je ne sais pas pour quelle raison mais je me sens apaisée, pas totalement mais j’ai l’impression qu’un poids s’est enlevé de mes épaules. Quand il s’éloigne de moi tout en me lançant ce regard si sincère je me sens totalement déstabilisée. J’aimerai tellement lui cracher encore mon venin à la figure, partir pour ne plus jamais le recroiser, mais je reste là, à l’observer, le regard perdu, tout comme mes pensées. Je n’ai pas envie qu’il parte maintenant comme je n’ai plus envie de le voir, je n’ai pas envie qu’il me retienne tout comme j’en ai envie. Moi qui pensais que tout ça était derrière moi, que c’était terminé, je me suis lourdement trompée. Cette fois-ci c’est moi qui m’approche de lui et lui donne quelques coups de poings à l’épaule. « Tu n’as pas le droit de me dire ça Roy, tu n’as pas le droit . . . . ». Je finis par lâcher prise, baisse les yeux et me mets presque à rire, de manière nerveuse. « Tu arrives comme ça, devant moi, sans même que je n’y sois préparée pour me dire ça . . . Moi je m’étais préparée à te détester comme jamais, à te fuir ou même à totalement t’ignorer, mais au final . . . je ne suis pas prête. Agis autrement pour que je puisse te détester . . . parce que là . . . là c’est dur » dis-je en poussant un long soupir. Je dois me ressaisir, je ne peux pas être faible, pas à ce point quand même. « Oui tu es un gros con, oui je te hais et oui je ne pourrai jamais te pardonner. Rien ni personne ne peut revenir en arrière. Je doute que tu saches à quel point ça m’a fait du mal, à quel point ça m’a choqué, surtout venant de toi, je ne m’y attendais pas, réellement pas. Et pourtant tu as agi comme la pire des ordures, mais là, tu agis tout autrement alors . . . .  Vois-tu je ne sais plus, je ne sais pas. J’aimerai te détester plus, mais je n’y arrive pas.  Ce n’est pas juste ! ». Mais de toute manière, cela ne va rien changer n’est-ce pas, que cela soit juste ou injuste, de toute manière, il va de nouveau partir, n’est-ce pas ? « Je sais que tu as dit que ce n’était pas de ma faute, mais . . . est-ce que j’ai fait quelque chose de  . . . mal ? Je veux dire quelques jours avant tu m’avais dit qu’on allait ‘’essayer’’, tu m’as donné de l’espoir, j’y ai cru, j’ai voulu réfléchir et puis avant même que je ne puisse réellement réfléchir, tu as disparu . . . pourquoi ? Pourquoi m’avoir donné de l’espoir pour disparaître aussi brutalement ? ». J’ai besoin de réponses. Certes, je sais que ce n’est ni le moment ni le lieu et que j’ai énormément de questions qui resteront sûrement sans réponse, mais j’ai besoin de savoir au moins ça.
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Ce message a été posté Dim 24 Jan - 11:34




Sincèrement, Roy aurait aimé être capable de faire comme s’il la détestait. Il était un excellent menteur, il aurait pu néanmoins pas cette fois. Il savait cacher tout un tas de choses, faire en sorte qu’on ne s’interroge pas trop sur sa vie privée, sur son passé mais parfois rien de tout cela n’était suffisant. Il aurait voulu jouer la comédie à nouveau en la voyant, lui faire croire qu’il était cette personne qu’elle décrivait, qu’il n’en avait rien à faire d’elle pour qu’elle puisse le haïr et ne pas savoir l’origine de ses malheurs. Seulement il ne lui était pas insensible, la voir si triste, si affecté par sa faute, lui-même ne supporterait pas de se dire qu’à cause de ses idioties, il aurait pu gâcher sa vie. Il était le mieux placé pour savoir qu’une personne pouvait si facilement être blessée par une autre, en garder d’énormes séquelles et voir tout le cour de son existence changeait de ce fait. Il n’était pas assez vantard pour se permettre de penser que l’effet qu’il avait sur Yeo Jin la rendrait ainsi cependant il lui avait déjà déclaré avoir souffert d’une relation par le passé, qu’elle ne voulait pas revivre ça une deuxième fois. Et en vérité, Roy ne le lui souhaitait pas non plus. S’il l’avait pu, il aurait préféré la préserver, non pas, l’abandonner si lâchement sans lui expliquer quoi que ce soit. Lui-même n’avait pas su exactement comment réagir lorsqu’il avait quitté Tokyo. Il avait tout laissé de côté, sa famille, ses collègues, Ryû, elle... Il n’avait pas pensé aux conséquences ni que ses actes pourraient en blesser plus d’un, en inquiéter d’autres qui le connaissaient et savaient qu’une telle attitude n’était pas courant chez ce jeune homme.

Cependant, il avait beau songé tout cela, le garçon avait conscience d’une chose : il ne pouvait pas lui dire la vérité. Probablement que ce n’était pas à lui de juger pour elle ni de ce qu’elle avait envie de ressentir néanmoins c’était son choix. Il voulait mêler le moins de personne possible dans son existence, il ne voulait pas que quiconque en souffre et pour sûr que si elle découvrait ce qu’il en était, l’étudiante penserait encore différemment. Peut-être qu’elle serait triste pour lui, peut-être qu’elle aussi voudrait l’aider, qu’elle essaierait de le convaincre d’arrêter de mettre sa vie encore plus en danger. Peut-être qu’elle serait la première à avoir envie de le soutenir mais qu’au bout du compte, comme son meilleur ami, elle le regarderait toujours avec cet air inquiet, cette pitié qui lui rappelait qu’il était malade et qu’il ne s’en sortirait pas. Roy refusait tout ça. C’était égoïste seulement il n’avait que faire d’un tel détail. Ainsi, il se protégeait mais d’une certaine manière, il les protégeait aussi d’une vie qui ne les rendrait sûrement pas heureux.

Sans la quitter des yeux, il ne dit rien lorsqu’elle le frappa faiblement à l’épaule, le poussant doucement. Cette image lui faisait réellement mal au coeur à un point qu’il n’était pas en mesure de dire si c’était à cause de sa santé ou à cause des sentiments qu’il éprouvait en cet instant. Cela l’affligeait sincèrement de la voir dans un tel état par sa faute alors que l’une de ses principales envies était de la prendre dans ses bras à nouveau, la rassurer et lui dire que tout irait bien, qu’il était désolé, qu’il ne le ferait plus et qu’elle serait heureuse désormais. Sauf qu’il ne pouvait pas faire ça, il n’en avait pas le droit non plus. Plus rien n’était comme avant, lui-même avait changé et il ne cherchait plus à avoir de relations sérieuses. Il ne se permettrait pas de lui infliger plus de douleur qu’il ne l’avait déjà fait. Alors plutôt que de l’interrompre, le garçon l’avait écouté en silence, baissant les yeux par moment avant de les reporter sur sa vis-à-vis et de lui arborer un regard des plus sérieux même si elle ne pouvait pas vraiment le voir.

- Non, tu n’as rien fait de mal. C’était vraiment parfait. Et j’étais sincère quand je disais vouloir essayer. Mais disons qu’il y a des choses qui arrivent dans la vie et qui font tout basculer. J’ai dû tout abandonner d’un coup, ma famille, mes amis, mes rêves, toi.

C’était bien d’être évasif toutefois Roy n’était pas assez idiot pour penser que Yeo Jin ne lui poserait pas plus de questions pour plus de détails. Hors, il n’avait pas envie de les donner ces « détails ».

- C’est quelque chose dont je ne veux pas vraiment en parler mais ce n’est pas de ta faute, Rétorqua-t-il d’un tendre sourire, Je vis à Okinawa maintenant. C’est différent d’ici mais c’est moins stressant. Je ne pense pas qu’on se reverra après ça alors je ne te demande pas de me pardonner, juste d’aller de l’avant et d’être heureuse okay ?

Un léger rire franchit la barrière de ses lèvres avant que ses phalanges n’aillent ébouriffer gentiment la chevelure de la jeune fille. Malgré tout il était réellement content de l’avoir croisé aujourd’hui. Il ne l’avait pas laissé répondre, expliquant qu’il comptait y aller à présent puis il l’avait devancé après l’avoir salué, ses doigts frottant au niveau de sa poitrine tandis qu’il lui tournait le dos. Cette douleur persistait à rester et plus, il essayait de la faire disparaître, plus elle revenait. A chaque fois qu’elle le torturait de la sorte, Roy ne pouvait s’empêcher de se demander jusqu’à quand encore, il serait capable de supporter tout ça et ne pas s’effondrer. Ca le terrifiait plus qu’il ne l’avouerait. Il aimait trop la vie pour avoir envie de la quitter maintenant.



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Ce message a été posté Jeu 28 Jan - 14:41

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• Je déteste les hommes et je les déteste encore plus lorsqu’ils me font autant de mal. Ils agissent toujours de manière impulsive, sans jamais penser aux conséquences de leur acte. Bien sûr, je ne dis pas que les femmes ne le sont pas non plus, elles le sont aussi et parfois elles sont mêmes pires que les hommes mais dans ma situation c’est toujours les hommes qui ont mal agi vis-à-vis de moi et j’ai beau vouloir m’en éloigner je me trompe toujours de chemin et finis par revenir au même endroit. D’où le fait que je commence à me demander si ce n’est pas moi qui ne vais pas bien, qui fais des choses qui peuvent être mal interprétées sans même m’en rendre compte. Peut-être que j’agis de sorte à ce que l’autre se sente mal, n’ait plus le désir de me côtoyer, d’être à mes côtés, d’où mon besoin d’être certaine de ne pas avoir mal agi vis-à-vis de Roy, ce qui pourrait expliquer son départ précipité. Au fond, j’espère être quelque part légèrement responsable de sa disparition, qu’en effet, j’ai fait quelque chose de mal qui expliquerait son départ, certes cela m’affecterait beaucoup mais cela me permettrait de mieux comprendre aussi. Mais il n’en est rien. Ce n’est pas moi le problème, semble-t-il me dire, c’est juste lui, je n’ai donc rien fait de mal, rien qui puisse donner raison à sa fuite. Je me pince difficilement les lèvres, tout en tournant mon regard vers lui, essayant de décrypter quelque chose dans ses yeux, essayant de comprendre à travers son regard mais je n’y vois rien, rien en tout cas qui puisse m’aider à le détester comme il le faut, qui puisse répondre à mes attentes. Alors si je comprends bien, il lui est arrivé quelque chose c’est ça ? Quelque chose qui l’a poussé à fuir ? Comment le croire, comment être certaine que ce qu’il me dit est vrai et que ce n’est pas une simple excuse ? C’est facile de dire que certaines circonstances ont fait que l’on a dû disparaitre, c’est facile d’user de cette excuse pour se faire pardonner, pour donner raison à son départ, alors comment être certaine de ses paroles, comment être sûre que ce qu’il dit est vrai ? Même si tout semble m’indiquer qu’il dit la vérité je ne sais pas si je dois réellement le croire ou si je dois me méfier. Et puis, qu’est-ce qui a pu autant le pousser à fuir ? Qu’est-ce qui a fait qu’il a dû tout abandonner même ses rêves, selon lui ? Si ce qu’il dit est vrai, cela ne doit pas être anodin, cela doit même être conséquent. On n’abandonne pas ses rêves sur un coup de tête, par simple impulsivité, il faut du temps avant de prendre une telle décision, il faut peser le pour et le contre, voir l’urgence. Bref, s’il a agi de la sorte cela doit être pour une excellente raison. On n’abandonne pas toute une vie comme ça, sans bonne raison en tout cas, pas à ma connaissance. Et puis, il est assez âgé, il a de l’expérience de vie, alors il sait forcément ce qui est bon et ce qui n’est pas bon, enfin je l’espère en tout cas.

J’aimerai lui demander quelle est cette fameuse raison qui l’a poussé à s’en aller, à prendre une telle décision mais avant que je ne puisse le lui demander, il me fait clairement comprendre qu’il n’en dira pas davantage. Comment ça il ne peut pas en dire plus ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Il va simplement se contenter de me dire ça, sans même prendre le temps de m’expliquer, me laissant comme ça, sans réellement répondre à ma question, me laissant dans le doute, dans la frustration, dans la crainte et dans la curiosité. Dois-je imaginer le pire des scénarios ? Dois-je me faire du mouron pour lui ? Il ne peut pas se contenter de juste ça, sans penser à l’impact de ses mots ? Pense-t-il que je vais réussir  à dormir paisiblement ce soir en me disant juste ça ? Il ne peut pas et puis il ne peut pas simplement partir comme ça, me laissant totalement décontenancée, choquée, perdant tous mes mots. Comment ça il ne pense pas qu’on va se revoir ? Et pourquoi ça ? N’a-t-il pas envie de me revoir ? Est-ce aussi simple pour lui de débarquer comme ça et de me laisser de nouveau en plan ? Aïe, ça fait mal et ce n’est pas juste, ce n’est vraiment pas juste. Pourquoi ai-je vraiment l’impression de subir tout ça, d’être la seule à souffrir autant ? Pourquoi est-ce si simple pour lui de tourner les talons après un tel échange alors que moi je ne suis même pas capable de le haïr comme je devrais ? C’est bien de vouloir que je sois heureuse que j’aille de l’avant mais pour cela faut-il que j’ai les raisons de son départ, pour ça faut-il qu’il m’explique tout, de A à Z, que l’on ait une vraie discussion et qu’il ne fuit pas encore comme il le fait. Comment puis-je être heureuse s’il . . . si je ne peux pas le revoir ? Oui ok je peux l’être, peut-être, mais c’est encore impossible, pas maintenant, pas après ça, pas . . . Je ne veux pas. Serrant les poings, je finis par enlever une de mes chaussures et la lui balance. « YAAHHAHAHAH !! » dis-je en m’approchant de lui, tout en marchant à cloche pied. « Tu crois tourner un drama ? Tu ne peux pas partir comme ça, me demander d’être heureuse, de tracer ma vie, comme si je devais tout oublier, comme si j’allais tout oublier, comme ça d’un claquement de doigt, comme si je ne m’inquiétais pas pour toi, comme si tes paroles n’avaient aucune conséquence, comme si le fait de te revoir n’était rien, qu’une banalité ». Je fronce des sourcils et plante mes yeux dans les siens. « C’est si facile pour toi de me tourner le dos alors que moi-même j’ai du mal à t’en vouloir, à te haïr comme je le souhaiterai, est-ce que . . . est-ce que tu pourrais au moins hésiter, me faire croire que tu n’as pas envie de ne plus me voir et qu’au contraire, tu as envie de me contacter de nouveau, est-ce que tu peux au moins faire semblant, juste . . . pour moi, me donner l’impression que tu as envie de t’accrocher. Est-ce que tu peux faire semblant de t’accrocher ? Et puis . . . tu ne peux pas partir comme ça sans me donner plus d’explications, pensant que je vais tout simplement t’oublier, passer outre, ne pas y penser . . . c’est de la torture ! Tu n’as pas le droit de me torturer plus ! ». Non mais c’est vrai, comme s’il ne m’avait pas assez torturé comme ça, il faut qu’il en rajoute une couche supplémentaire.
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Ce message a été posté Jeu 28 Jan - 20:34




Certainement qu’il fuyait encore et il savait que c’était mal, que c’était lâche d’agir de la sorte, que ça ne l’aiderait pas à aller non plus. Néanmoins Roy ne se sentait pas capable de l’affronter parce qu’il savait qu’il ne parviendrait pas à lui mentir. Il n’avait pas envie de le faire non plus, il aurait juste aimé que Yeo Jin ne se pose pas de questions, qu’elle continue son quotidien sans penser à lui. Sauf que la vie n’était pas si simple et si lui a ses propres tracas, ses proches en ont également. On ne peut pas renier une vérité qui nous fait face, encore moins une inquiétude face à un comportement des plus évasifs. C’était stupide de la part du jeune homme d’avoir cru qu’elle le laisserait partir si facilement et probablement qu’il aurait mieux fait d’inventer des bêtises, se faire passer pour un méchant plutôt que parler pour au bout du compte ne pas dire grand chose. Malheureusement, s’il était un bon menteur, il ne savait pas lui cacher ça. Du moins, égoïstement, il n’avait pas envie qu’elle le haïsse ni qu’elle doute d’elle, qu’elle pense ne pas être assez bien pour lui alors que jamais une telle pensée ne lui avait traversé l’esprit. Il était prêt à se lancer dans une relation et ce, en dépit, de son statut de professeur donc cela signifiait bien que l’étudiante lui plaisait sincèrement. C’était vrai que la différence d’âge pouvait être embêtante mais ça ne l’avait pas freiné. On ne pouvait pas contrôler ses sentiments ni de qui on est attiré. Il n’avait choisi de ressentir un quelconque désir pour cette demoiselle et il était désolé pour elle de l’avoir entraîné là-dedans, de l’avoir aidé à s’attacher à lui pour au final la laisser tomber pitoyablement.

Le dos tourné, dans un soupir, il s’en excusait encore avant de grimacer à cause de la douleur éprouvée au niveau de sa tête. Surpris, le garçon s’était retourné aussitôt tout en se frottant le derrière de ses cheveux avant de dévier son regard sur la chaussure étalée sur le sol. Elle pouvait être violente lorsqu’elle le voulait cependant il n’en dit rien, comprenant que Yeo Jin avait des choses à lui dire et qu’elle n’avait apparemment pas l’intention de le laisser filer avec autant de facilité. Sans l’interrompre, il l’avait contemplé, un peu penaud alors qu’il songeait qu’il ne lui demandait pas d’oublier, juste d’avancer, de ne pas voir tout ça comme du négatif mais plus comme une nouvelle expérience. Elle méritait sincèrement d’être heureuse et elle ne le serait pas avec lui. A cause de sa santé certes mais pas que, Roy avait changé depuis la dernière fois où ils s’étaient vus, ses désirs étaient différents également et il ne cherchait plus autant de stabilité que par le passé. Qu’est-ce que cela lui apporterait alors que dans quelques temps, il ne serait sûrement plus là ? Il ne voulait pas que d’autres personnes s’attachent à lui, ni qu’elles s’inquiètent ou soient triste par ce qui lui arrivait. Il n’avait pas envie qu’on souffre par sa faute et si il gardait Yeo Jin près de lui, c’était forcément ce qui se passerait.

Son coeur se compressait sincèrement à chaque parole que sa vis-à-vis lui adressait et à cet instant le jeune homme réalisa que c’était trop tard, qu’il ne pourrait plus revenir en arrière, qu’il ne serait pas en mesure de l’abandonner ici une seconde fois. Mais surtout, qu’il allait lui donner ces explications qu’elle attendait tant. Il aurait préféré ne pas en arriver là toutefois il lisait dans ses yeux ô combien ne pas savoir l’intriguait réellement et la voir autant douter de ce qu’il avait pu éprouver à son égard le frustrait plus que de raison. Il refusait tellement que la jeune femme pense ainsi. Toujours en silence, il s’était penché afin de ramasser sa chaussure et de la lui rendre avant de lui sourire tristement.

- Je ne peux pas faire ça,
Lui répondit-il ensuite, Faire semblant de m’accrocher. Je ne veux pas m’y accrocher et surtout... Je ne veux pas que tu t’accroches non plus.

Doucement, il remonta ses lunettes sur ses cheveux afin qu’elle puisse enfin voir son visage entièrement. La fatigue étirait ses traits, des cernes se trouvaient sous ses yeux et si elle ne l’avait pas remarqué avant, son teint était bien plus blême qu’il ne l’était habituellement. Il était plus maigre aussi mais ceci n’était qu’un détail puisque de toute manière, ce n’était pas comme si Roy avait déjà été gros de base. La tristesse se reflétait dans ses pupilles, à quel point il était désolé également et il ne put s’empêcher de lui adresser une nouvelle esquisse, infime mais terriblement sincère. Une esquisse qu’il effaça quelques secondes plus tard. Il l’avait déjà pensé plus tôt, Yeo Jin n’était pas la seule à être brisée et l’expression que le garçon affichait en cet instant en était la preuve même.

- Je suis malade. Gravement malade. Je suis descendu à Tokyo pour faire des examens, c’est tout. Maintenant s’il te plaît, essaie de me comprendre et arrête d’insister. Je ne veux plus personne dans ma vie.


Pour le peu qu’il en restait, franchement.


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Ce message a été posté Sam 30 Jan - 18:26

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• Me pinçant nerveusement les lèvres je ne sais pas comment me comporter face à Roy, sincèrement j’ai le sentiment d’aller droit dans le mur. Je n’ai pas envie de m’accrocher à lui, je n’ai pas envie de connaître les raisons de son départ précipité car je sais qu’au fond je risque d’être blessée et que cela signifie que j’ai perdu la face, que je n’ai pas su tourner la page, mais je ne parviens pas à continuer mon chemin comme si de rien n’était, je n’ai pas assez de force pour lui tourner les talons sans vouloir connaître les véritables raisons qui l’ont mené à fuir comme ça. Je sais que je ne devrai pas insister, que je ne devrai pas demander, que je ne devrai pas savoir, que je ne devrai pas continuer à m’accrocher comme un enfant qui a peur de perdre son jouet, mais je ne parviens pas à me résoudre à l’idée de partir comme ça, comme si de rien n’était, désireuse de continuer ma vie comme il l’avait si bien dit. Pourquoi est-ce si compliqué de se détacher d’une personne ? Pourquoi n’ai-je pas la force nécessaire pour accepter ce qu’il m’offre, partir sans demander plus ? Pourquoi dois-je désespérément agir de la sorte ? Je me déteste juste par le fait de me comportement ainsi. Stupide et entêtée que je suis. En même temps on ne supprime pas une personne de sa vie comme ça, tout simplement parce qu’elle nous a fait du mal et c’est justement parce qu’elle nous a fait du mal que nous avons besoin de nous accrocher autant à cette personne, à croire que nous aimons souffrir. Enfin, ça ne semble pas être le cas de Roy qui me dit clairement ne pas avoir envie de s’accrocher. Mon cœur se sert face à cette réponse si dure, si difficile à avaler pour moi. C’est dur de se dire que la personne que l’on apprécie, que l’on aime certainement, ne souhaite pas continuer, ne souhaite pas s’accrocher à nous alors que nous, nous le souhaitons de tout cœur. Mais c’est ainsi, au moins il est clair et ne me ment pas pour me faire souffrir encore plus. Je ne peux pas l’obliger à s’accrocher à moi, même si ça fait mal. C’est son choix et je dois le respecter. Je baisse les yeux, attristée par cette réponse mais m’y attendant. Supporte le Yeo Jin, autant que tu peux mais supporte-le, même si ça fait mal je dois y faire face. Je ne dois plus m’accrocher, je dois plus espérer, je dois juste suivre mon chemin, point final, faire le tri, oublier et redémarrer. Mais est-ce si simple que ça ? Je doute, je pensais déjà avoir réussi cette étape mais au final elle est plus difficile qu’elle n’en a l’air.

Levant mes yeux vers lui j’ai un hoquet de surprise en le voyant dans un état lamentable. Je ne m’étais pas rendue compte, au départ, qu’il avait l’air si affaibli, qu’il semblait avoir perdu du poids, énormément de poids, et surtout qu’il avait perdu de la couleur. Mon cœur s’alourdit, ressentant une once de culpabilité et d’inquiétude. Qu’est-ce qui a bien pu le mettre dans un tel état ? Pourquoi a-t-il l’air si épuisé ? Si malade ? Comment puis-je me détacher de lui en le voyant dans un tel état alors que mon envie actuelle est plutôt de l’aider, de comprendre pourquoi il est ainsi, d’être utile. Ma gorge s’irrite quand j’entends dire qu’il est malade, gravement malade. Mes yeux s’écarquillent et j’ai l’impression qu’un poids énorme s’est brusquement effondré sur mes épaules. « Ma . . .ma . . .la . . .de » dis-je à voix basse pour moi-même. Mais malade comment ? C’est-à-dire ? Au point de ne plus être de ce monde ? Cette pensée me donne presque des nausées et je dois me retenir pour ne pas flancher. J’ai l’impression d’avoir un coup de poignard dans le dos. Alors c’est pour ça qu’il est parti, parce qu’il est malade ? Est-ce qu’il est parti parce qu’il a voulu protéger les autres de cette nouvelle ? Parce qu’il voulait se détacher des autres pour ne pas qu’ils ressentent de la peine ou que cela soit plus compliqué encore pour eux ? Est-ce pour cette raison qu’il est soudainement parti, me délaissant ? Dire que je l’ai haï, traité d’idiot, de sans cœur, d’incapable, de lâche alors qu’au final, c’était moi qui étais en tort, au lieu de vouloir comprendre j’ai jugé en fonction de ses actes sans prendre la peine de voir le fond. Bien sûr je m’étais imaginée des scénarios possibles essayant de l’excuser mais j’avais fini par le catégoriser dans les pires hommes au monde alors qu’il n’avait rien à faire dedans. Je m’en veux terriblement d’avoir cru qu’il était comme les autres cons peuplant cette terre alors que j’étais loin de la vérité. Je m’approche de lui et lui attrape le bras, craignant certainement qu’il ne s’en aille sur une telle discussion. « Comment ? Je veux dire . . . malade comment ? ». Au fond ai-je vraiment envie de savoir ? Je ne sais pas si je suis prête à entendre la réponse. Je préférais encore l’idée qu’il disparaisse partiellement de ma vue que totalement. « Mais Roy . . . » dis-je d’une toute petite voix, troublée par cette révélation, « tu ne peux pas décider pour les autres, tu ne peux pas faire sortir les personnes de ta vie parce que tu en as envie, parce que tu penses que c’est le mieux pour eux, c’est toi qui penses ça, mais est-ce qu’eux ils pensent ça ? Est-ce qu’ils ont envie de ne pas savoir la vérité, est-ce qu’ils ont envie que tu réagisses de la sorte pour les protéger ? ». Je fronce légèrement les sourcils. « Tu . . . tu ne peux pas mentir aux personnes, le mensonge est pire que la vérité, imagines toi à leur place s’il t’arrive quoique ce soit à quel point ils vont s’en vouloir, à quel point ils vont regretter et souffrir parce qu’ils n’ont pas su voir que tu étais malade, car ils n’ont pas su voir la vérité pensant que tu avais juste . . . ». J’inspire profondément réalisant que je parlais surtout de moi, mais qu’importe, il a dû mentir à d’autres personnes, mais dans ce genre de situation il est préférable de dire la vérité, car mentir peut être pire que révéler la vérité. « Ce n’est pas parce que tu ne veux plus personne dans ta vie qu’eux ne te veulent plus. Ce n’est pas juste ! Tu ne peux pas imposer ton choix. Ils ont le droit de choisir, ils ont le droit de . . . vouloir t’aider. Bien sûr je sais ce que tu vas te dire que ça serait par pitié, parce qu’ils se sentent redevables vis-à-vis de toi mais . . . oui c’est peut-être la vérité, mais tu ne peux pas me laisser comme ça, impuissante, sans pouvoir faire quoique ce soit. Je ne peux pas te laisser partir comme ça en sachant . . . ça. Désolée mais je n’accepte pas ton choix ». Je plonge mon regard dans le sien, l’air presque menaçante.
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Ce message a été posté Mar 2 Fév - 16:03




Mentir, jouer au plus fort, ça commençait à devenir une habitude chez lui. Seul Ryû était vraiment au courant de ça et personne ne pouvait prédire jusqu’à quand il tiendrait. Un mois, deux mois, peut-être plus. Le fait était que son temps n’en restait pas moins compter et qu’il appréhendait de plus en plus les futurs examens qu’il allait devoir passer. Est-ce que c’était grave ? Bien sûr que ça l’était. Il ne serait pas si épuisé s’il avait été capable de surmonter tout ça si aisément. Il n’aurait pas fui à Okinawa comme il l’avait fait non plus. S’éloigner était la meilleure façon que Roy avait eu pour tenter un tant soit peu de s’en sortir. Parvenir à mentir à ses proches n’était pas une tâche simple, les voir s’inquiéter autant à son sujet le rendait malade et Tokyo représentait un amas de stress à ses yeux. C’était égoïste de sa part parce qu’il ne devait pas demander à son entourage d’agir comme il aimerait qu’ils agissent en sachant pertinemment qu’à leur place, Roy serait le premier angoissé à l’idée de perdre l’un d’entre eux. Il serait le premier en colère à ce qu’on l’ait écarté d’un tel problème alors qu’il aurait pu être présent. Hors, bien qu’on dise « ne fait pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse » il était difficile de se comporter différemment lorsque notre propre personne était touchée. On ne réfléchissait pas la plupart du temps et on faisait n’importe quoi. Lui non plus n’avait pas réfléchi quand il avait fait ses bagages ce jour-là. Il avait agi bêtement, sur un coup de tête sans penser aux conséquences. Il avait pourtant conscience du mal qu’il avait du laisser derrière lui, de l’égoïsme dont il avait fait preuve alors que s’il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre, son devoir aurait été de profiter, de rester près de ses proches. Pas de les fuir. Mais certainement qu’une partie de lui peinait à réaliser que tout était terminé et priait à ce qu’un miracle apparaisse dans son existence. Comme un mauvais rêve qu’il aurait pu faire par exemple.

Un fin sourire, triste, avait bordé ses lèvres avant qu’il ne repose ses lunettes devant ses yeux et qu’il retire son bras de l’emprise que l’étudiante avait sur lui. Cela aussi, ça avait été un réflex. Il n’avait pas su lui répondre à sa question, l’ignorant même volontairement alors qu’un soupir discret avait traversé sa bouche. Il n’avait pas vraiment envie à ce qu’on lui fasse la morale. Il savait que se comporter de la sorte était mal, qu’il était en tort et ce n’était pas parce qu’on allait lui rabâcher des milliers de fois que cela changerait quelque chose. Roy était compliqué, paradoxal, bipolaire même parfois mais s’il ne voulait plus personne dans sa vie. Ce n’était pas parce qu’il avait peur de les inquiéter, de les rendre triste - un peu peut-être - mais parce que lui-même ne supportait pas l’idée de se dire qu’il allait les perdre bientôt. C’était lui qui prenait la fuite, qui se comportait tel un lâche parce qu’au bout du compte, il avait toujours agi comme ça et que la réalité l’effrayait plus que de raison. Il se sentait un peu comme un chat... Un chat, quand ça va mal, cela cherche aussitôt à s’isoler du monde extérieur et d’un certain point de vue, c’était ce que le jeune homme faisait également.

- Je n’ai pas choisi ça pour les protéger, Déclara-t-il dés qu’elle eut terminé, son visage rivé en sa direction, Mais par égoïsme.

Marquant un instant de silence, le garçon explora les alentours avant de trouver un banc non loin de là où ils se trouvaient pour s’y assoir.

- C’est vrai que je ne veux pas de pitié, que je ne veux pas qu’on me plaigne non plus mais ce n’est pas le problème. C’est toute ma vie qui a changé. J’ai moi-même changé. Ce que je désirais il y a quelques mois n’a rien à voir avec ce que je souhaite aujourd’hui. Je ne veux pas avoir des personnes autour de moi pour « m’aider ». J’ai voulu partir parce que Tokyo, c’était trop pour moi et que j’ai tout simplement agi sur un coup de tête. Je pensais que m’en aller ailleurs changerait les choses mais c’est faux. Ca m’a juste permis de nier un peu plus la réalité.

Et de commencer à se perdre dans tout un tas de conneries.

- J’aurais pu le dire aussi mais je ne suis pas du genre à aller le crier sous tous les toits non plus. Et de toute façon, je ne le voulais pas. Je m’en fiche qu’on veuille de moi dans la vie d’untel ou d’untel, moi j’ai pris cette décision. Je ne le veux pas. Je n’ai plus envie de m’attacher à qui que ce soit et juste profiter. C’est égoïste, je le sais. Mais c’est comme ça. Qu’est-ce que ça t’apportera à m’aider hein ? Dit-moi. Rien. Tu te sentiras moins coupable ? Tu n’as même pas à l’être. Les décisions, je les ai pris tout seul et je ne veux pas que tu réapparaisses dans ma vie. Je ne veux pas de ton aide non plus.

Son ton était sérieux, neutre voir presque froid. Il ne cherchait pas plus que cela à être méchant envers elle cependant il n’avait pas besoin qu’on lui fasse la morale là-dessus. C’étaient ses choix après tout et pourquoi lui devrait respecter la volonté des autres si on ne respectait pas les siennes ? Il n’était pas seul non plus, contrairement à ce que l’on pourrait croire mais pour le peu qu’il avait dans son entourage, Roy ne souhaitait pas en rajouter plus. Si Yeo Jin persistait à rester près de lui, à tenter de soit disant l’aider, elle en pâtirait énormément parce que lui-même avait conscience du mal qu’il pourrait lui faire. Et il ne voulait pas en arriver là.



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Ce message a été posté Jeu 4 Fév - 22:17

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• Grimaçant je me dis que cette situation est réellement compliquée. Je ne sais pas réellement ce que Roy pense de tout ça, s’il fait vraiment ça par pur égoïsme ou est-ce réellement pour préserver les autres ? Je ne peux pas lire en lui comme dans un livre ouvert, même si ça serait beaucoup plus aisé pour moi, et je ne peux pas non plus essayer d’interpréter ses gestes ou encore ses paroles car de un je n’en suis pas capable et de deux, ça ne serait pas du tout objectif. Dois-je vraiment le croire lorsqu’il dit qu’il a agi de la sorte par pur égoïste ? Est-ce là un mensonge pour cacher la vérité ? Mais même si cela s’avère être vrai il a quelque part bien raison.  Je pense que moi-même je me serai préservée de tout ça par pur égoïste, à cause du regard que les autres peuvent porter sur moi, à cause du changement de vie que cela risque d’engendrer, à cause des comportements d’autrui qui risquent d’être différents. Le fait d’être malade pousse, inconsciemment, les autres à nous regarder comme des malades, ils sont plus vigilants, plus attentifs, plus prudents avec nous, et finalement ils nous renvoient sans cesse cette vérité qui est douloureuse, c’est à dire le fait d’être malade. Nous nous sentons alors plus malade que de base. Alors oui au final, il a bien raison de fuir les autres, de se protéger des autres au risque de souffrir encore plus, d’être encore plus face à cette maladie qui détruit. Je comprends que sa vie ait changé si brutalement. L’annonce d’une maladie annonce forcément des conséquences sur sa vie, cela implique beaucoup de choses, des remaniements, et tout un tas de choses qui va contre la volonté. Je suppose que toutes ses envies, des projets, se sont radicalement transformés, que cela a pris des formes différentes. Bien sûr je ne peux pas savoir l’ampleur des changements, ni à quel point cela peut faire souffrance, je n’ai jamais connu ça, ni subi ça, mais au vue de ses paroles et de son physique, je ne peux que voir à quel point une maladie change. Je me sens totalement déstabilisée. J’aimerai réellement l’aider, même s’il ne souhaite pas, j’aimerai réellement continuer à faire partie de sa vie mais je me rends compte que cela risque d’être bien compliqué. Déjà que ma vie était compliquée juste par le fait qu’il soit professeur, enfin anciennement, qu’il ait un enfant et maintenant s’ajoute sa maladie, à croire qu’il est porteur de dos d’âne dans ma vie. Je ne pense pas cela de manière négative, au contraire, cela ne peut que me faire grandir, en quelque sorte cela m’apporte plus qu’autre chose, mais jamais, ô grand jamais, je n’aurai pensé que ma vie allait prendre un tel tournant en si peu de temps. Et malheureusement, désormais, je ne peux pas passer à côté de sa situation, je ne peux pas simplement fermer les yeux sur le fait qu’il est malade et continuer ma vie comme si de rien n’était. Je ne peux réellement pas agir de la sorte, toujours le détester et faire comme si nous n’avions jamais eu cette conversation pour pouvoir m’éloigner au mieux de lui car je le sais, tout ça risque de me blesser encore plus.

Mon visage blêmit en entendant les paroles de Roy. Je sens bien qu’il ne désire aucune aide, qu’il ne veut pas que je sois présente, qu’il me rejette plus que de nature et qu’il risque de continuer à le faire même si je souhaite l’aider, mais que puis-je faire ? Je n’ai pas envie de le laisser ainsi. J’ai bien conscience que c’est difficile pour lui mais c’est difficile pour moi aussi. Je ne sais pas ce que je dois faire, ce que je dois dire, comment lui remonter le moral, comment essayer de lui faire comprendre que c’est normal si les personnes souhaitent l’aider et qu’il ne peut pas les rejeter car ça risque de leur faire plus de mal que de bien et que lui, il ne peut pas s’enfermer. Que pense son fils en le voyant si enfermé ? A-t-il conscience qu’en agissant ainsi il risque de rendre son fils mal ? Bien sûr je ne veux pas le lui dire car il risque de mal le prendre et je ne veux pas le mettre en colère ou le faire me rejeter encore plus. « Et toi ? Qu’est-ce que ça t’apporte de rejeter l’aide des autres ? De vouloir d’enfermer dans ta petite bulle, ne laissant aucune chance à qui que ce soit d’y pénétrer ? Qu’est-ce que ça t’apporte de rester seul, à part de la tristesse et une profonde solitude ? ». Je commence à froncer les sourcils réalisant que ce n’est pas juste ce qu’il fait. Bien sûr je le comprends mais malheureusement je n’ai pas sa position à lui. Et puis, je ne veux pas l’aider pour me sentir moins coupable ou peut-être un peu, c’est certain, mais aussi parce que je le veux, parce qu’il me plaît et que je ne peux pas le laisser ainsi, parce que je veux me battre aussi et ne pas le laisser partir comme je l’ai déjà fait. Je ne veux pas avoir de regrets, je ne veux pas me dire que je n’ai rien dit, ni fait, que je ne suis pas restée à ses côtés au moment où il en avait le plus besoin, moi aussi je suis égoïste et ne pense qu’à moi. « Je retourne la question dans le sens inverse, mais qu’est-ce que ça m’apportera de ne pas t’aider dis-moi ? Moi aussi je suis égoïste et je ne veux pas regretter de te laisser comme ça, je ne veux pas m’en vouloir ou culpabiliser parce que je t’ai laissé. Oui j’avoue t’aider m’aidera à ne pas culpabiliser et alors ? J’en ai bien le droit, tu as pris ton choix, j’ai pris le mien. Tu es égoïste et je le suis. Et surtout ne tente pas de me dissuader de changer d’avis, n’essaie même pas de me faire te détester, de me rendre la vie dure car je te préviens, quand je prends une décision, je la garde, jusqu’à ce que j’atteigne mon objectif. Alors désolée pour toi mais tu vas devoir me supporter encore longtemps et puis, désolée de te le dire aussi mais tu n’es pas aussi désespéré que ça. Non mais c’est vrai quoi, tu crois avoir la pire maladie du monde ? Que tu as une vie de merde, que tu n’as pas de chance ? Ce ne sont que des conneries, tu ne sais que t’apitoyer sur ton sort alors qu’il y a franchement pire. A quoi ça te sert de te comporter ainsi, vas-y dis-moi ? Tu es plus heureux ? Tu te sens mieux ? ».
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Ce message a été posté Ven 5 Fév - 11:38




Il avait fait son choix. Tout ce que le jeune homme demandait était à ce qu’on le respecte néanmoins cela semblait plus difficile à dire qu’à faire. Cela l’agaçait qu’on cherche autant à s’immiscer dans sa vie si ce n’était pas ce que lui désirait. Il n’avait rien contre Yeo Jin, pour le peu qu’il la connaissait, il l’appréciait même beaucoup cependant au bout du compte, tous deux n’étaient pas si proches que cela. Elle n’avait pas l’air de saisir ô combien la découverte de sa maladie l’avait changé sur de nombreux points et principalement au niveau relationnel. Elle pouvait l’aider si ça l’enchantait mais elle ne lui apporterait rien de plus qu’un sentiment de malaise puisque de toute manière, il ne pourrait pas faire grand chose pour elle, il ne pourrait plus lui donner ce qu’il souhaitait lui donner il y a encore de cela un peu plus d’un mois. Ses désirs n’étaient plus les mêmes, il ne cherchait pas à se stabiliser, ni même à retenter quoi que ce soit avec elle. Peut-être que l’étudiante en avait conscience, qu’elle ne comptait pas sur ça non plus cependant c’était plus fort que lui de se tracasser sur le sujet. Rien n’était pareil depuis... Et au bout du compte, probablement parce que lui-même s’était plongé dans une étrange obscurité, toutes ses sensations qu’il avait lorsqu’il était auprès d’elle habituellement semblait avoir disparu. Il ne désirait pas les mêmes choses qu’auparavant et tout cela lui paraissait n’être que futilité. Il ne voulait plus perdre son temps bien que cela ne signifiait pas que rester avec elle était une perte de temps. Ce n’était pas ce que Roy songeait néanmoins plus que lui, c’était elle qui risquait de perdre son temps parce que peu importait ô combien elle insisterait, il ne voulait pas d’aide. Tous ceux qui le connaissaient savaient à quel point cet individu était borné. Il lui en fallait beaucoup pour lâcher le morceau, surtout qu’au bout du compte, il n’était pas si seul que ça. Il n’avait juste pas besoin de tout un tas de personne pour le « soutenir », ce n’était pas ce qu’il demandait... Peut-être qu’il ne faisait que fuir la réalité, qu’il se cachait pour alerter personne ou parce que c’était plus simple ainsi toutefois à nouveau, c’était son choix.

Dés que la jeune fille reprit la parole, ses yeux se redressèrent au travers de ses lunettes alors que ses sourcils s’étaient froncés légèrement. Ca avait été plus fort que lui, ses propos l’irritaient légèrement et il avait du compresser ses doigts à son pantalon pour ne pas s’emporter. Impulsif, Roy l’avait toujours été, il devait réellement apprendre à se maîtriser ainsi que canaliser toutes ses émotions. Yeo Jin ne lui souhaitait aucun mal, elle s’inquiétait, elle avait envie de le soutenir et c’était tout à son honneur.

« Qu’est-ce qui te fait dire que je suis seul ?! » Avait-il répondu au tac au tac d’un ton plutôt sec.

Depuis le début, il ne l’avait jamais été. Ryû était là pour lui, sa famille également bien qu’eux ignoraient la vérité, ils étaient son plus grand soutien. Justement parce qu’aucun d’eux ne le plaignait, parce qu’ils agissaient normalement et que rien n’avait changé. Puis, il avait son fils aussi. Peut-être que n’en parler à personne le plonger vraiment dans une solitude, il en avait conscience toutefois il savait que peu importait ce qu’il arrivait, si réellement il avait besoin de la présence de quelqu’un, d’une épaule pour pleurer ou se reposer, il la trouverait.

Plus sa vis-à-vis parlait, plus - sans qu’il ne puisse se contrôler - ça l’énervait. Il mourrait tellement d’envie de lui hurler que cela ne servait à rien qu’elle se démène autant, que de toute manière il ne vivait plus à Tokyo donc ses efforts seraient inutiles néanmoins plutôt que l’interrompre, ses pupilles se dilatèrent derrière ses verres, choqué des derniers propos énoncés de l’étudiante. Qu’est-ce qu’il pouvait détester ça ?! Ces personnes qui parlaient sans rien connaître de la situation et cela ne faisait que lui prouver encore une fois à quel point il ne savait rien de la jeune fille. De même pour elle d’ailleurs. Tout était si ironique... Un rire nerveux s’enfuit de sa bouche avant que le garçon ne se motive à se relever pour lui faire face.

- Pardon ? Tu peux répéter ?! Qu’est-ce que tu sais de moi ?! Je ne dis pas qu’on n’a pas passé de bon moment mais je ne crois pas que ça te donne le droit de me juger !

Ah. Il était vraiment furieux. Ses phalanges se perdirent dans sa chevelure châtaine, les secouant d’une certaine rage.

- Premièrement, Enchérit-il froidement tout en mimant les numéros de ses doigts, Tu ne sais pas ce par quoi j’ai traversé ! Deuxièmement, si j’ai envie de m’apitoyer sur mon sort, c’est mon problème !

Enfin, il n’avait pas le sentiment de le faire puisque s’apitoyer sur son sort signifiait avoir envie qu’on le plaigne et il était le dernier à désirer une telle chose.

- Troisièmement, tu ne sais même pas ce que j’ai alors de quoi tu parles ?! Tu crois que j’ai vraiment envie que tout ça m’arrive, que ça ne me fait pas chier ?! Quand tu sais que finalement il ne te reste que quelques mois à vivre, je pense que je suis tout à fait en droit de tout remettre en question !

Yeo Jin ne pouvait pas lui dire cela. Il lui interdisait de lui déclarer que ça pourrait être pire alors que non, ce n’était pas le cas et que oui, c’était ce qu’elle avait dit. Contrairement ce qu’elle imaginait, à ses yeux, il avait la « pire maladie du monde » puisque mourir à vingt-huit ans, ce n’était pas juste. Et plus que ce qu’il aurait pu croire, ses paroles l’avaient réellement vexé.

- Mais très bien, tu veux être égoïste. Tu veux m’aider, d’accord, Reprit Roy, de l’amertume se reflétant dans le son de sa voix, Sort de ma vie.

Il paraissait être loin celui qui préférait préserver ses proches avant lui-même, celui qui pensait à eux avant sa propre personne. Probablement que si la conversation avait été différente, lui-même se serait comporté différemment cependant si on le blessait de trop prêt, il n’était pas en mesure de faire semblant. Et souvent, il démarrait au quart de tour. Comme toujours.



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Ce message a été posté Dim 7 Fév - 13:35

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• Ma bouche s’ouvre, puis se ferme, ne sachant pas quoi dire face à sa réplique. Ma gorge se noue, me sentant de plus en plus mal à l’aise. Il a raison, comment puis-je savoir qu’il est seul, peut-être qu’il a trouvé d’autres personnes pour s’occuper de lui, peut-être que sa maladie l’a poussé dans les bras d’une autre femme qu’il aurait croisé lors de son exil, ou peut-être est-ce une belle infirmière pulpeuse rencontrée à l’hôpital. Bien sûr je sais pertinemment qu’il n’y a pas forcément qu’une femme qui peut l’accompagner pour ne pas qu’il soit seul mais j’ai du mal à imaginer une autre personne à part une femme. Je baisse les yeux, quelque peu honteuse d’avoir cru ou pensé qu’il était sûrement seul. En même temps, il s’est quand même éloigné de sa propre famille, si j’en crois ses dires, alors comment puis-je penser qu’il est accompagné d’une autre personne, qu’il n’est pas seul ? En dehors de son fils bien sûr. Je baisse encore plus les yeux, gênée par la situation quand il se met soudainement à s’énerver, me disant que je ne connais rien de lui et que je ne peux me permettre de le juger. Le pire est qu’il a raison, terriblement raison, et c’est parce qu’il a raison que ça me fait mal. Je sens ma poitrine qui se serrer, m’empêchant de respirer correctement et je dois tenter de calmer les palpitations de mon cœur pour avoir le plus d’oxygène possible. Je ne dois pas perdre pied, je ne dois pas être déstabilisée, je ne dois pas abandonner malgré ses mots qui sont durs, je ne dois pas m’emporter. Je dois rester calme, passive et simplement l’écouter. Je déteste être dans cette situation d’impuissance, d’avoir le sentiment d’être en échec, de n’être rien. Je serre les poings me retenant le plus possible. Parfois, il y a des situations qui poussent à devoir subir, tout en se taisant. Je vois très bien que je l’ai énervé, plus que je ne le voulais, et puis de toute manière je ne voulais pas l’énerver, je voulais juste le faire réagir, qu’il prenne conscience de certaines choses mais ça semble presque mission impossible, il est entêté et je semble l’être tout autant, on ne risque pas de s’en sortir à ce rythme-là. Bien sûr que je ne sais pas par quoi il est passé et par quoi il passe, je n’ai pas connu sa position, mais j’ai connu la position de ceux qui se retrouvent à perdre un être cher, je sais à quel point ça peut faire souffrance, à quel point on regrette certaines choses, à quel point on déteste cette personne partie pour ne pas avoir eu le temps de lui dire tout ce que l’on pensait, de ne pas avoir eu le temps de l’aider dans ce qu’il fallait. A-t-il lui été déjà à la place des autres ? Ceux qui perdent une personne qui leur tienne à cœur ?

Je pince nerveusement les lèvres, ne sachant pas où me mettre, voulant fuir tout en m’accrochant à lui. Que c’est dur de faire face à une telle situation, d’écouter ses mots si tranchants et blessants. Je ne sais pas ce qu’il a, c’est un fait, mais c’est justement parce que je ne sais pas que je ne peux pas savoir. Est-ce qu’il va vraiment mourir ? N’y a-t-il aucune chance pour lui de survivre ? N’y a-t-il  même pas un petit espoir ? C’est vrai après tout, je ne sais pas si ce qu’il a peut être soigné, ou non, je ne sais rien, mais en même temps il ne m’a pas donné beaucoup d’informations là-dessus alors je suis censée deviner toute seule ce qu’il a ? Savoir qu’il va mourir dans quelques temps ? Une image sordide s’imprègne soudainement de mon esprit, me laissant un grand vide, me laissant totalement sidéré par cette vision si horrible que j’ai, me faisant frissonner et serrant ma poitrine au point de me sentir compresser. Je déteste cette image qui m’est venue en tête, j’ai l’impression de revivre la même situation qu’il y a quelques années. Je déteste les enterrements, le fait de savoir que les gens vont mourir. Je déteste le fait de l’avoir connu, d’avoir croisé son chemin et de m’y être attachée, je me déteste pour avoir été assez stupide pour écouter les paroles de Cupidon, pour m’être fait bercer d’illusion, je déteste tout ça, mais je déteste encore plus le fait qu’il s’en aille, définitivement, je déteste l’idée qu’il soit malade, je déteste l’idée qu’il me rejette, je déteste l’idée de ne pas savoir lui faire comprendre qu’il doit survivre et profiter des derniers instants au lieu de se terrer, je déteste le fait qu’il m’enguirlande. Je déteste tout ça. Ses derniers mots sont le coup fatal pour moi et j’ai l’impression de recevoir tout brusquement sur mes épaules. Je ne peux plus jouer à la femme forte, je ne peux pas rester comme ça, à lui faire face alors qu’au fond je n’y arrive pas. Je suis une femme faible et comme tout être humain il m’est difficile de concevoir qu’il puisse mourir. Je ne peux pas, je ne veux pas et le fait qu’il souhaite ne plus me voir est encore plus difficile. C’est un tout trop difficile à supporter. Je finis par m’effondrer. Je m’accroupie et finis par pleurer, les larmes coulant d’elles-mêmes sur mon visage, ne pouvant plus les retenir. Je me donne quelques coups de poings contre ma poitrine, essayant de calmer ce soudain afflux de larmes. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive, mais je ne parviens pas à me contrôler, c’est plus fort que moi. J’ai essayé d’être forte, de résister, mais je ne peux pas. Bordel, je suis humaine, je ne peux pas me retenir de pleurer alors que j’apprends qu’un être cher va mourir, ce n’est pas possible, et surtout quand je sais que je ne peux rien faire. Ce sentiment d’impuissance, d’être totalement démunie, c’est trop dur. Je frotte mes mains entre elles, « désolée . . . . désolée » dis-je en me sentant totalement idiote et faible à pleurer comme ça, alors que je ne voulais pas craquer. J’inspire et expire, calmant les hoquets qui me prennent soudainement. Je n’avais jamais pleuré devant lui et voilà que maintenant, je montre à quel point je suis faible. Je déteste ça, réellement je déteste. « Désolée . . . c’est trop dur . . . je ne peux pas . . . désolée. Je ne peux vraiment pas. Je ne veux pas te voir . . . 6 pieds sous terre, je ne peux pas le concevoir, désolée. Désolée de ne pas savoir ce que tu vis, désolée de vouloir t’aider, désolée de vouloir autant m’attacher, désolée de m’énerver contre toi parce que je ne veux pas que tu te laisses aller, désolée de ne pas en savoir plus sur ta maladie, désolée de me mêler de ce qui ne me regarde pas, désolée de ne pas vouloir sortir de ta vie, désolée pour tout ça et désolée pour le reste ». Le reste dans le sens où je ne peux pas le laisser fuir, je ne peux pas rester sans l’aider, je ne peux pas. Je ne suis pas en capacité de le faire, alors tant pis si je dois en pâtir, tant pis s’il me rejette, mais je ne peux pas faire autrement. « J’aimerai . . .  vraiment j’aimerai te laisser, ne rien faire, t’écouter et sortir de ta vie mais . . . . désolée de ne pas pouvoir t’aider comme tu le souhaites », je me donne encore quelques coups de poings dans la poitrine et tente de sécher mes larmes mais elles ont quelques difficultés à ne pas sortir de mes yeux. « Pars . . . » dis-je d’une toute petite voix, ne voulant pas qu’il me voit ainsi. Je vais m’en remettre, toute seule . . . mais je ne compte pas en finir là, même si ça fait très mal.
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Ce message a été posté Dim 7 Fév - 17:56




Pour être énervé, assurément que Roy l’était. Son unique envie était de s’en aller loin d’ici, de l’ignorer et faire demi-tour sans jamais se retourner. Il se savait impulsif, il savait que lorsqu’il s’emportait, ça pouvait également faire mal néanmoins pour le mettre sérieusement en colère, il fallait réellement abusé dans les propos qu’on lui adressait. Bien sûr, il était quelqu’un qui démarrait si facilement au quart de tour, que la moindre provocation suffisait pour lui donner envie de riposter. Hors ça, c’était parce qu’il avait encore une âme de « gamin » au fond et ce n’était jamais trop sérieux. La preuve avec Natsuki qu’il avait agressé plus par fierté que parce qu’il avait une raison de le faire. Il était celui qui aurait du s’excuser cependant il avait été le premier à s’emporter. Cet idiot. Aujourd’hui, c’était différent. Parce que les raisons de sa colère était que Yeo Jin avait touché plus d’un point sensible, elle s’était permise de parler sans réfléchir et l’avait sincèrement blessé. Elle avait une certaine chance que le jeune homme ne soit pas rancunier cependant pour le moment, il ne parvenait pas à se calmer. Il reconnaissait ses torts, le fait qu’il n’aurait sûrement pas du partir comme ça, qu’il n’aurait pas du cacher quelque chose de si grave toutefois Roy a toujours été un garçon discret. Très peu étaient ceux à réussir à percer cette carapace, cette barrière qui le rendait plus secret que quiconque. Il n’était pas non plus le genre d’individus qui appréciaient se plaindre donc non, il n’avait pas eu l’intention d’envoyer une lettre ou un message à tous ceux présents dans son entourage afin de les prévenir d’une maladie qui lui prendrait sa vie. S’il n’en avait pas informé sa propre famille, pourquoi le ferait-il à ceux qui étaient entrés dans son existence récemment ? Bien sûr, la jeune femme y avait laissé une marque, une importance mais il n’était pas assez attaché à elle pour la compter parmi les personnes les plus proches de lui. Elle ne connaissait rien de lui. Il ne connaissait rien d’elle. Comment pourrait-il penser autrement ? A ses yeux, à l’heure actuelle, Yeo Jin n’était qu’une personne qui était entrée dans son existence, avec qui il avait passé de bons moments cependant ça s’arrêtait là. Parce que beaucoup de choses avaient changé pendant son absence et forcément, les sentiments qu’il avait pu éprouver il y a de cela plus d’un mois n’étaient plus les mêmes.

Probablement parce qu’il avait une certaine difficulté pour s’accrocher sincèrement à quelqu’un. Le fait était que s’il avait ses torts, la demoiselle n’aurait jamais du s’adresser à lui comme elle l’avait fait. Les poings serrés, Roy avait du prendre sur lui pour ne pas faire demi-tour. Même lorsqu’elle était tombée en pleurs sur le sol puisque à cet instant, il n’était pas en mesure de ressentir aucune compassion. Il était sûrement trop furieux pour avoir les idées clairs et ce n’était pas parce que son visage était imbibé de larmes que ça allait modifier quoi que ce soit à ses émotions.

Pourtant, ses phalanges se relâchèrent peu à peu en entendant ses excuses. Qu’est-ce-que cela était censé lui apporter maintenant ? Il était facile de parler et de prononcer un « désolé » ensuite. Toutefois, le jeune homme ne put pas être insensible face à sa réaction et au propos qu’elle lui avouait. Disons que ça l’aidait à atténuer un tant soit peu la rancoeur qui le gagnait quelques minutes plus tôt. Un faible soupir franchit ses lèvres tandis qu’il songeait qu’il ne pouvait pas l’abandonner comme ça. Il le regretterait s’il agissait de la sorte.

Donc, plutôt que faire marche arrière, il avait avancé en sa direction avant de s’accroupir en face d’elle et de l’obliger à le regarder en soulevant son menton de deux de ses doigts.

- Arrête de pleurer, ce n’est rien, Déclara-t-il d’un doux sourire.

Menteur. Il disait toujours ça « ce n’est pas grave », « c’est oublié » ou toute autre expression similaire alors que malheureusement, ça ne s’effaçait pas si aisément. Mais d’ici quelques jours, Roy serait déjà passé à autre chose puisque s’il était vexé sur l’instant, ça lui passait assez rapidement. Enfin, cela dépendait de la personne bien sûr et de ce que cette dernière avait pu lui faire. D’une douceur sans pareil, son pouce essuya les gouttes qui traçaient la figure de sa vis-à-vis avant qu’il ne pose un genoux à terre et que ses mains viennent s’appuyer sur ses propres jambes.

- Je te comprends, toi et ton désir de vouloir à tout prix m’aider seulement il faut que tu comprennes aussi une chose. Tu dois arrêter de t’attacher et penser à toi.

Sur ses dires, il marqua un silence, lui arborant une infime esquisse, désolé.

- J’ai quelqu’un dans ma vie maintenant.

Ah bon ? Alors ça, c’était nouveau. Lui-même devait être étonné de ses propres propos bien qu’il ne cilla pas et garda une expression dés plus sérieuses sur son visage. D’un certain point de vue, c’était vrai. Roy ne saurait pas l’expliquer mais avec tout ce qui était tombé sur sa vie ces derniers temps, ce changement, il n’avait pas l’impression d’avoir besoin de plus de ce qu’il avait à présent. Ca lui suffisait.

- C’est une personne qui a toujours été la pour moi. J’avoue que c’est un peu bizarre mais moi, ça me va comme ça. Je sais que je pourrais compter sur elle et je pense que tout ça nous a rapproché.

C’était même certain. A un point de dire que Ryû était « quelqu’un », leur relation n’en devenait que plus louche toutefois, il préférait ne pas trop s’interroger là-dessus non plus. Il savait juste qu’il n’y aurait jamais personne qui serait plus capable de le soutenir que son meilleur ami.

- Donc tu n’as pas besoin de te démener pour moi. Je ne suis pas seul, vraiment. Et je suis désolé de t’avoir blessé.

Parce que malgré tout, il lui devait ses excuses là. De l’avoir blessé à ce moment-là en rompant tout contact au travers d’un simple message. C’était son tort et malgré tout, il le reconnaissait. Surtout que désormais, il lui faisait comprendre avoir une autre relation et probablement que ça la toucherait également. Hors, Roy n’avait aucunement l’intention de lui mentir sur ses sentiments actuels. Ce ne serait pas juste.



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Ce message a été posté Ven 12 Fév - 18:22

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• Est-ce qu’un jour j’allais cesser d’être si faible ? Est-ce qu’un jour j’allais pouvoir réellement devenir plus forte, ne pas être touchée par la moindre petite chose ? Un jour, oui, un jour viendra où je ne serai plus cette femme faible qui succombe si rapidement aux charmes envoutants des hommes, qui ne s’attache pas si facilement à ces êtres si perfides, restant sur mes gardes et ne donnant pas à quiconque une place au sein de mon esprit. Ce jour va arriver, je ne sais pas quand, je ne sais pas combien de temps cela risque de prendre, mais il arrivera, c’est certain. Je reste donc là, accroupie au sol, essayant de cacher mon visage en larmes. Je n’agis pas de la sorte parce que je veux le prendre par les sentiments ou autre chose dans le genre mais c’est juste que je me sens terriblement lassée de tout ça et qu’au bout d’un moment je ne peux pas en supporter plus. Lorsque je suis attirée par une personne ce n’est pas qu’une simple attirance banale et sans importance, dans ma vie il en a existé, réellement parlant, que trois, sur toute une vie ça en fait peu et je n’ai eu qu’un petit ami donc cela montre bien que je ne suis pas une personne qui va jeter son dévolu sur tout individu semblant être sympathique, pas du tout. Alors forcément, savoir tout ça, me rendre compte qu’il ne veut réellement plus avoir d’attache avec moi, qu’il me rejette alors qu’il est malade, qu’il risque de disparaître à tout moment, c’est quand même difficile à avaler et ça en fait trop pour moi en quelques minutes à peine. Encore si j’avais appris les choses progressivement mais là, ça vient d’un coup comme une rafale emportant tout sur son passage. Je veux bien essayer d’être forte mais il y a quand même des limites. Quand ça déborde, ça déborde, je n’y peux rien contre ce fait. Roy s’approche quand même de moi, malgré le fait qu’à ce moment-là je n’ai qu’une envie, c’est d’être seule et me dit que ce n’est rien. Oh parce que pour lui ce n’est rien ? Vraiment ? Est-ce qu’il dit ça pour me rassurer ou parce qu’il le pense vraiment ? Non parce que le fait de mourir bientôt, je ne vois pas en quoi ce n’est rien ? Au contraire, je ne peux pas considérer ça comme rien, je ne peux pas relativiser. Si seulement c’était vraiment rien, je pense que ma réaction aurait été tout autre, mais là, c’est bien trop difficile et trop énorme comme situation.

Mes hoquets s’arrêtent brusquement quand il me dit qu’il a quelqu’un dans sa vie. Bien sûr je m’en doutais mais le fait qu’il le dise si naturellement et le fait de l’entendre, ça fait mal. Je me sens encore plus pitoyable à vouloir m’attacher à lui alors que lui il est déjà passé à autre chose. Pourquoi est-ce que les hommes ont tant de facilités à passer à autre chose alors que les femmes prennent plus de temps à le faire ? C’est tellement injuste. Je sais donc que je n’ai plus aucune chance c’est ça, que ça ne sert à rien de vouloir rester à ses côtés, que je suis désormais inutile et sans valeur, que maintenant il fait sa vie et moi la mienne, que plus rien . . . . Je me pince la joue intérieure m’empêchant de plonger à nouveau dans la détresse. Moi qui avais fait son deuil, enfin qui avais pensé le faire, moi qui avais cru l’avoir supprimé de ma vie, et bien, je me rends compte que j’ai plus de mal. Peut-être est-ce parce qu’il m’avait semblé être quelqu’un de bien, avec qui j’aurai éventuellement pu continuer un moment, tracer un petit bout de chemin avec lui, mais non, tout n’était qu’éphémère, tout était dans ma tête, rien de plus. Je dois vraiment faire quelque chose avec mon cas si désespéré. J’avale difficilement ma salive en hochant bêtement de la tête. Je pense qu’il doit réellement tenir à cette personne et je le conçois, tant pis pour moi, je n’ai juste pas été à la hauteur. Et puis, peut être que ça devait se passer ainsi, point final. Bien sûr, je ne peux qu’avoir des regrets amers mais que puis-je faire contre cette situation ? Je dois juste subir et accepter la dure réalité. Au moins il y a quelqu’un qui s’occupe de lui, qui semble être à ses côtés alors qu’il en a besoin, certes j’aurai aimé prendre la place de cette personne, mais ainsi est la vie, on ne peut pas toujours choisir ce que l’on souhaite. Je sais que du coup, je n’ai pas besoin de me démener autant, comme il le dit si bien, que je dois juste laisser aller le temps, le laisser être avec les gens qu’ils aiment, mais quoi je dois simplement le laisser comme ça, oublier tout, rompre tout contact, ne plus jamais le voir ? C’est ça qu’il me demande. Ça semble facile pour lui mais pour moi c’est autre chose. Peut-être que lui il a trouvé une autre personne mais pour le moment, moi je suis toujours attachée à lui. Mais comme il a dit, ça ne sert plus à rien. Immédiatement, je n’ai qu’une envie, c’est de faire demi-tour, rentrer dans mon appartement, appeler ma meilleure amie, boire des bières avec mon meilleur ami et tout oublier. J’ai envie de méditer sur tout ça, faire un tri, et surtout ne plus pleurer pour un homme, devenir forte et non faible, devenir lesbienne. Ahah, je plaisante bien sûr pour le dernier point, je me vois mal finir avec une femme de toute façon, mais autant que je me fasse moi-même rire. Bref j’ai envie de fuir, c’est ça. Je crois que ça fait trop d’émotions pour moi.  Je sèche mes larmes et me redresse en essayant de sourire. « Hum hum » dis-je simplement, ne trouvant pas encore les mots nécessaires pour parler. « Je . . . comprends ! Et je suis désolée aussi. C’est juste que . . . enfin bref, de toute manière il est clair que cela fait déjà partie du passé pour toi et que je n’ai donc plus rien à redire. J’espère en tout cas que cette personne prend bien soin de toi et qu’elle te poussera à ne pas t’enfermer et à profiter des derniers instants . . . si derniers il y a », je fronce légèrement les sourcils peu satisfaite de ces derniers mots. Un petit tremblement de terreur me traverse mais je tente de l’oublier rapidement. « J’arrête. J’ai compris. Je ne m’attacherai plus à toi, ça ne sert à rien  . . . comme tu l’as si bien dit. Alors je suppose que . . . c’est fini ? Je veux dire, on ne va plus se recroiser, se revoir, se reparler ? Rien du tout ? » dis-je comme si j’ai le besoin qu’il me dise le contraire alors que j’ai clairement compris qu’il ne veut plus, c’est tout. Faut que je me fasse à l’idée. « Pardon . . . oui du coup . . . oui . . . . En tout cas je sais maintenant pourquoi tu es parti, enfin évite les prochaines fois t’envoyer des messages aux personnes pour leur dire au revoir, et sans donner la véritable explication, c’est toujours mieux de savoir la vérité ! ». Je pousse un long soupir et tente brièvement de le regarder dans les yeux, mais je détourne rapidement le regard. Alors quoi maintenant je dois dire quoi ? Adieu ? On se serre la main et puis c’est tout, nos chemins finissent comme ça ? Franchement je m’étais imaginée d’autres retrouvailles et d’autres séparations que celle-ci. Mais que puis-je faire d’autre ? Que puis-je dire d’autre, il a été très clair avec tout ça et je risque encore de l’énerver si j’insiste encore.
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Ce message a été posté Mar 16 Fév - 17:04




D’une certaine façon, Roy était quand même désolé pour elle, désolé de lui infliger cela également. Rien de tout ça n’était prévu au programme et probablement qu’ils auraient du pouvoir vivre une histoire bien meilleure que celle qui s’éteignait en cet instant. Malheureusement la vie est pleine de surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, elle était ainsi faite. Ses choix, le jeune homme les avait fait en connaissance de causes et s’il devait revenir en arrière, il ferait encore les mêmes. Puisque jamais il n’aurait voulu la mêler à tout ça. Peut-être n’était-il pas assez proche d’elle néanmoins le garçon n’avait pas l’impression que c’en était réellement la raison. Puisque au bout du compte, il était plus que proche de ses parents cependant, il ne leur avait rien dit non plus. Pour les préserver certainement puisque à choisir, si Ryû n’avait pas été là, il en aurait sûrement informé l’un de ses frères. Sauf qu’au bout du compte, le seul individu à qui il s’était senti de se confier à ce sujet, à qui il n’avait pas pu le cacher, ça avait été son meilleur ami. Il n’y avait pas d’explication à cela. C’était ainsi, c’est tout. Leur relation était des plus louches, lui-même n’avait pas de mot pour la décrire toutefois à ses yeux, elle avait toujours été spéciale, différente des autres. Il l’avait toujours considéré au-dessus de tous ses autres amis et aujourd’hui, il était obligé d’admettre que même un frère, ce n’était pas ce que Ryû était. Il était tellement un mélange de tout à la fois et peu personne ne pouvait comprendre. Déjà que lui avait du mal, il doutait que cela soit le cas de son entourage.

Hors, sincèrement, il s’excusait auprès de Yeo Jin pour la rendre triste, l’avoir fait s’attacher à lui pour au bout du compte, être celui qui la laissait de côté. Pour se rassurer, Roy se disait que de toute manière avec leur âge et leurs statuts, cela aurait été trop compliqué, qu’elle méritait mieux toutefois une part de lui savait que ses pensées n’étaient pas cents pourcents honnêtes, que ce n’était qu’une façon pour avoir bonne conscience. Bien qu’en réalité, désormais, il avait l’impression de n’avoir que faire de tant de choses. A quoi bon s’en soucier si dans quelques mois il n’était plus là pour le voir ? Il voulait profiter, ne plus se prendre la tête sauf que c’était plus facile à dire qu’à faire.

D’ailleurs, il ne savait même pas pourquoi il lui avait dit tout ça. Si c’était juste une manière comme une autre de la sortir de sa vie, de faire en sorte qu’elle l’oublie ou si elle pensait réellement ce qu’il racontait. Peut-être qu’il s’agissait d’un peu d’un eux puisque Ryû était la personne parfaite pour être à ses côtés, que cela soit en tant qu’ami, frère, amant, peu importait, il lui suffisait à lui seul. Et il n’avait pas envie qu’une personne encore plus ou moins « inconnue » à son existence ne s’accroche à lui plus que de raison, qu’elle s’y attache, à un point que sa souffrance ne soit plus grande que ce qu’elle était déjà sûrement à l’heure actuelle.

Il ne savait même pas quoi répondre à toutes ses remarques. Quelque part, Roy se retrouvait légèrement décontenancé et l’unique chose qu’il fut en mesure de lui en donner sur l’instant était cette esquisse incroyablement désolé, qui faisait si triste sur son visage fatigué. L’avantage était qu’au moins elle était terriblement sincère.

- Ce que j’ai dit dans le message n’était pas un mensonge.

Il n’avait juste pas tout expliqué, nuance.

- Je sais que ce n’était pas correcte mais ça s’est fait comme ça, c’est tout. Je n’ai pas prévenu grand monde : Mes parents, Ryû et toi. Le reste c’est plus ou moins fait tout seul.

La différence était que Ryû était le seul à être au courant de ce qui lui arrivait cependant ça, la jeune fille n’avait pas forcément besoin de le savoir.

- Pour le reste, je te l’ai dit, je vis à Okinawa maintenant. Certes, je reviendrais sûrement sur Tokyo. Je ne sais pas quand, peut-être demain, dans un mois ou plus mais tu n’as pas à m’attendre ou encore t’accrocher.

A nouveau, sur ses dires, le jeune homme ne put se retenir qu’un faible, plus infime, « désolé » s’était échappé de sa bouche. Lui souriant de plus bel, il ajouta :

- Je préfère que tu ailles de l’avant de ton côté. Pour moi, ne t’en fait pas, je m’en sortirais, je ne me laisserais pas abattre si facilement !

Menteur. Mais c’était Roy, il était doué pour mentir lorsqu’il le voulait et pour la fin, il lui devait bien ça.



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Ce message a été posté Lun 22 Fév - 14:10

"When I say I'm sorry, will you believe me ?"
••• Je me dis qu’au moins j’ai été prévenue de son départ et c’est certainement la seule chose que je ne regrette au final pas. Je pense que cela m’aurait clairement frustré si je n’avais eu aucune nouvelle de lui, si j’avais appris son départ toute seule, ou par quelqu’un d’autre, je pense que la situation aurait été sûrement pire et au final je le remercie de m’avoir prévenu qu’il partait, même si son départ n’a pas été facile au moins il m’a tenu au courant. Je finis donc par lui sourire, essayant de garder toute ma tristesse de côté pour la remettre à plus tard. Il est clair que la situation est définitive, que je n’ai plus rien à redire et surtout que je ne peux rien faire. Il a décidé de s’en aller, de m’éloigner de sa vie alors ainsi se fera la vie. Maintenant je dois avancer, arrêter de toujours regarder en arrière et tenter d’oublier ce que j’ai pu ressentir pour lui. Bien sûr cela risque de prendre du temps ou peut-être que finalement ça se fera plus rapidement que prévu, qui sait, mais en tout cas, je dois tirer un trait sur tout ça. Je ne sais même pas si par la suite nous pouvons nous revoir, être juste amis. Je pense que cela risque d’être compliqué et faut-il déjà que je digère tout ce que je viens d’entendre, que je l’oublie définitivement. M’enfin de toute manière je ne suis même pas certaine de le croiser de nouveau, déjà à cause de ce qu’il m’a dit, à cause de sa maladie donc et en plus parce qu’il ne vit plus ici donc il est clair que garder contact risque d’être quelque peu compliqué. Cela fait bizarre de dire ‘’adieu’’ à une personne pour qui on a eu de vagues sentiments, avec qui il s’était clairement passé quelque chose. Je n’ai jamais dit au revoir à des amis ou amants, en tout cas pas de cette manière-là. C’est particulièrement fort en émotions. « Hum . . . ne t’en fais pas je pense que j’ai compris. Je ne vais plus m’accrocher à toi, je vais essayer d’aller de l’avant et puis c’est tout ». Je dis cela d’une toute petite voix, peu certaine de mes propres mots. Quand on s’attache à quelqu’un, on s’y attache, ce n’est pas à cause de quelques mots qu’on l’oublie, mais bon ça viendra, ça devra venir. Les hommes et moi, je pense que c’est définitivement terminé, pour un moment, enfin je l’espère.

Je lui montre mon pouce, en signe de courage, pour lui dire de ne pas perdre pied et de garder espoir. « J’espère vraiment que tu ne vas pas laisser le sort t’abattre. Je pense que tu mérites de survivre et de faire face à cette maladie qui semble autant de manger. Courage ! Tu vas y arriver, surtout si tu es bien entouré, je n’ai pas peur pour toi ». Oui bien sûr c’est ce que je dis mais je ne le pense pas du tout. Au fond je suis terriblement inquiète pour lui mais que puis-je faire, je ne suis pas la bonne. Je veux dire que je ne suis pas en capacité de l’aider, de le pousser à garder la tête haute, je sais pertinemment qu’il  ne m’écoutera pas, que mes paroles n’auront aucun sens pour lui. « En tout cas, si tu reviens sur Tokyo, fais-moi signe, pas tout de suite parce qu’il me faut du temps mais plus tard, pour au moins garder contact », même si je n’ai aucun espoir et qu’au fond je ne sais même pas si je veux garder contact avec lui. « Bonne chance Roy et . . . Merci . . . pour tout ! ». Je ne sais pas si je suis sincère actuellement, si je le pense réellement, si je ne regrette rien, si je le remercie pour tout ce qu’on a pu vivre, ressentir, pour tout ce qu’il a pu m’apprendre indirectement, pour toutes ces sensations que j’ai découvert, ce plaisir intense qui m’a tant de fois transporté, mais dans tous les cas je le remercie pour m’aider à, sûrement, mûrir. Grâce à lui, ma vie va sûrement prendre une toute autre tournure. Je le salue brièvement et tourne rapidement le dos pour m’empêcher de faire demi-tour.  Inspirant profondément je me dis que désormais c’est la fin et que je dois rebondir. Ainsi est la vie. Peut-être que c’était la dernière fois que je le voyais ou peut-être pas, mais de tout manière, c’est tout simplement fini entre lui et moi, même si au final il n’y a jamais eu de commencement.
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