lusieurs jours étaient passés depuis mon retour, le lendemain quand je me suis rendu a l’université autant dire que ma présence a été rapidement remarquée, bien que je n’aie pas réellement changé, seules mes blessures apparentent sur mon visage laissé encore des rumeurs circuler sur l’endroit où j’étais, ce que je faisais, si c’était de moi je ne l’aurai même pas remarqué, mais avec Su Hwan, Jia Heng et puis les nombreuses messes baisses même au dojo je n’ai pas réellement pu les ignorer. Enfin je n’ai rien dit et ne portait aucune attention à cette histoire attendant que les gens se lassent simplement. Aujourd’hui c’est une journée spéciale, il y a quelques jours c’était mon anniversaire et avec Jia Heng on a décidé de sortir, j’ai remarqué quelques choses d’étrange -ce qui est rare en soi- et je ne sais pas si mon ami l’a remarqué aussi, mais c’est toujours en cette période que je « disparais »... Je me souviens de mon enlèvement quand nous étions enfant, c’était à l’anniversaire de Jia Heng et cette fois c’est aussi en cette période que je me suis fais piégés loin de lui. Si j’en crois les gens il y a toujours un « jamais deux sans trois », mais honnêtement je préfère ne pas croire en ces choses-là, même si pour le sauver je n’hésiterai pas une seule seconde. Dans tous les cas je me suis donc préparé pour sortir, entre amis ou autres, du moment que je suis avec Jia Heng je suis sûr que ce sera une superbe journée, puis ça fait une éternité que nous n’avons plus déserté le campus ainsi.

Je me suis senti con en choisissant ma tenue, j’ai changé trois fois... Il ne vaut mieux pas me demander pourquoi, juste que j’avais l’impression que ça ne coller pas, finalement on dirait que je peux me retrouver aussi dans ce genre de situation sans pourtant en comprendre le sens, mais j'aime assez la mode mine de rien, donc je suis compliqué avec mes vêtements. Dans le salon commun m’asseyant sur le canapé en attendant que mon maitre soit prêt, nous ne sommes pas pressés, c’est bête mais je réalise pas que j’ai déjà 23 ans, pour moi ce n’est qu’un détail, pourtant les années semblent défilées, surtout depuis que nous sommes ici et j’aimerai vraiment que ça aille moins vite de temps en temps.

e cherche quelle tenue je pourrais mettre en farfouillant dans mon armoire pendant au moins dix bonnes minutes. Je finis par opter pour un look total black. Après tout, c'est ce qui me ressemble le plus. Je m'habille assez simplement, pas de chichis, mais je veille tout de même à ce que chaque pièces s'accordent les unes avec les autres. J'ai horreur de ressembler à rien, et le style de vêtement est l'une des premières choses qu'on regarde chez les autres. Une fois prêt, je pose mon chapeau sur ma tête et attrape mes lunettes de soleil dans ma main droite, puis je rejoins le salon - ou plutôt la pièce principale de notre dortoir - où Ayden m'attend.

Il y a quelque jour c'était son anniversaire, il a eu vingt-trois ans cette année. C'est fou ce que le temps passe vite... On s'est dit que pour l'occasion, ça serait sympa de passer une journée à l'extérieur du campus. En fait, depuis quelques jours, depuis qu'Ayden est revenu, nous ne sommes pas sortis d'ici. Nous avons fait des allers et retours entre le dortoir et l'université, passant deux ou trois fois dans une supérette pour acheter à manger. Nous n'avons rien fait d'autre et je pense que cette sortie va nous faire du bien à l'un comme à l'autre. En réalité, même si je suis un peu casanier, j'en peux plus d'être enfermé dans ce dortoir, j'ai besoin de l'air de la capital. Je suis donc plutôt enjouée à l'idée de la journée que je vais passer avec Ayden, bien que je ne sois pas franchement du genre à le montrer sur mon visage.

« On peut y aller si tu es prêt. ». J'attends que mon garde du corps se lève et nous quittons ensemble l'immeuble. « Tu veux faire quoi du coup ? » Je réalise qu'on a pas franchement planifié grand-chose et je ne sais même pas où nous allons. Je préfère laisser Ayden décider - pour une fois - c'est quand même son anniversaire. Dès que je pointe le bout de mon nez dehors, j’enfile mes lunettes de soleil. Il n’y a pas tant de soleil que ça, mais c’est une habitude, il est très rare que je ne mette pas une paire de lunettes de soleil. C’est peut-être une façon de compléter mon style, ou alors c’est peut-être parce que je n’aime pas qu’on voit mon regard.

ussi loin que je me souvienne je n’ai jamais vraiment fêté mon anniversaire, l’année dernière je l’ai aussi passé avec Jia Heng, mais à cet instant les choses étaient quelque peu différentes, plus les jours, les semaines passent et plus j’ai l’impression de changer, de m’ouvrir plus ou plutôt de comprendre mieux les choses... Comme si j’avais décidé de grandir et de ne plus être juste un « chien » de garde. Choisir une tenue fut difficile, mais n’est-ce pas parce que je sors avec Jia Heng ? Ou est-ce vraiment pour la mode ? Je ne sais pas, je ne peux pas encore répondre à ce genre de question, tout ce que je sais c’est que je suis heureux comme jamais, mes blessures sont encore là, mais elles cicatrices doucement, mon visage est moins marqué, peu à peu mon absence va devenir un mauvais souvenir, je veux rattraper le temps que j’ai passé loin de lui et profiter, car c’est en étant si éloigné que j’ai vraiment compris en voyant à quel point il m’a manqué, à quel point je voulais le voir, que peu importe ce que je suis j’ai besoin de lui.

L’attendant dans le salon une fois prêt, il ne met pas longtemps pour arriver et je me lève du canapé dès qu’il me dit qu’on peut y aller, je ne sais pas encore ce qu’on va faire ni où on va aller, mais on va pouvoir s’échapper du campus et trainer où on veut, bien sûr je garderai bien les yeux ouverts car sortir ainsi ça implique aussi que mon protégé peut-être attaqué à tout moment, mais je ne suis pas un garde du corps pour rien, si ça arrive je le défendrai comme je l’ai toujours fait il n’a pas à s’inquiéter. Quittant l’immeuble, je réfléchis sans changer pour autant d’expression, ça c’est une chose qui ne change pas, j’ai beau être plus ouvert ou totalement heureux de cette sortie j’ai toujours du mal à l’exprimer avec des expressions faciales. « On peut aller au centre commercial ? » Je n’y suis pas allé depuis un moment et puis ça peut être drôle, on aurait tout à portée de main. « Je conduis ? » Un fin sourire et je sors les clefs de ma voiture pour aller la chercher sur le parking, laissant Jia Heng s’installer.

e suis heureux de sortir aujourd'hui, même si ça ne se lit pas forcément sur les expressions de mon visage, car je vais pouvoir prendre l'air frais, faire des choses amusantes, et en plus en compagnie d'Ayden. Je n'ai jamais été aussi heureux d'être à ses côtés que depuis qu'il est revenu de Chine, le corps complètement tuméfié. J'ai l'impression que ce qui s'est passé nous a permis de franchir une étape en plus dans notre relation. On s'est comme rapproché, j'aime encore plus passer du temps avec lui qu'avant, et je sens qu'il est plus "libre".

Je le rejoins dans le salon dès que je suis prêt et nous quittons le dortoir ensemble. J'hoche le menton à l'idée d'Ayden. Le centre commercial, c'est plutôt une bonne idée. On pourrait y faire tout un tas de choses, du shopping, manger, boire un truc, bref, ça serait plutôt sympa. Et puis en réalité c'est sympa de prendre l'air frais, mais pour le coup il est un peu trop frais aujourd'hui... « Ça me va. » Je réponds à son sourire et rejoins la voiture en sa compagnie, le laissant monter au volant et me m'installant sur le siège passager. Une fois dans la voiture, le silence revient, comme souvent. J'allume l'auto-radio pour laisser un petit son musical, puis pose mon coude sur la fenêtre, regardant le paysage défiler à travers celle-ci. Mon regard se tourne ensuite sur Ayden, que je détaille de haut en bas, m'attardant un peu plus sur son visage et sur sa main posée sur le levier de vitesse. Je retiens un sourire. Mon coeur ne bat pas à toute allure, mais je sens une douce chaleur envahir tout mon corps. J'aimerai rester dans cette voiture et rouler jusqu'en Europe...

Malheureusement, nous arrivons bien trop rapidement dans le parking sous-terrain du grand centre commercial de Shibuya, la tour 109, et sommes obligé de descendre de la voiture dès qu'Ayden trouve une place. « Tu veux commencer par quoi ? Ça te dit d'aller prendre une crème glacée ? ». Je ne sais pas d'où me sort cette idée mais j'ai horriblement envie d'un pot de crème glacée au chocolat et noisette ou truc du genre. J'ai peut-être eu trop chaud dans la voiture. Aussi, il faudrait que je profite de cette journée pour trouver un cadeau à Ayden. Je ne lui ai rien acheté et je n'ai aucune idée... Je vais essayer de suivre son regard ou écouter ses dires aujourd'hui pour voir ce qui pourrait lui faire envie.

ien que nous ne soyons pas très doués pour exprimer nos sentiments, qu’ils soient joyeux ou non, on peut quand même le ressentir, on le sait simplement. Le fais que je sois content de sortir avec Jia Heng, le fais que je sois bien à ses côtés, toutes ses choses il doit s’en douter, comme je sais qu’il ressent la même chose, ce n’est pas par arrogance, je suis très loin d’être une personne imbu de moi-même qui peux affirmer ce genre de chose sans en être persuadé, mais depuis quelques jours, depuis mon retour je sens que quelque chose se détache un peu. Je suis toujours son garde du corps et je ne manque pas de sérieux, je suis toujours prêt à mourir pour le protéger et je n’ai pas prétention de penser que ma place à changé, mais en réalisant combien je tenais à lui quand on était séparer un part de moi veut juste profiter de ses instants qu’on peut passer ensemble en « paix ». Mon anniversaire est une excuse pour sortir, pour nous de passer la journée à l’extérieur comme deux jeunes de notre âge, sans responsabilité, sans rang social, juste des « amis » trainant l’esprit libre. Il est ok pour aller au centre commercial, pour moi c’est l’endroit idéal, il y a des tas de magasins et des petits snacks, des choses que je n’ai même jamais gouté alors qu’on est là depuis un moment maintenant, mais je n’avais simplement pas le temps ni l’envie d’élargir ma culture culinaire, ne trouvant pas cela indispensable dans mon rôle de garde du corps.

Je conduis, le silence est toujours au rendez-vous, mais ça ne nous dérange pas vu que nous sommes comme ça, on n'a pas besoin de parler et puis ce n’est pas pesant, juste calme. La musique en fond je ne remarque pas les regards de Jia Heng concentré sur la route, d’ailleurs on arrive bien vite, sortant de la voiture attendant de fermer lorsque Jia Heng est dehors. L’air est forcément plus froid dans ce genre de parking souterrain, cherchant la sortie du regard, le reposant sur Jia Heng a sa proposition. « Une glace ? » Il ne fait pas chaud, je pensais qu’il allait proposer quelque chose de plus réchauffant, mais je ne suis pas du genre à aller avec la logique non plus donc je hoche positivement la tête. « Hum, j’en ai pas mangé depuis longtemps. » Ça m’a donné envie aussi du coup, me dirigeant vers la porte pour grimper les marches jusqu’au hall du centre commercial, on se retrouve plongé dans une foule toujours aussi conséquente par ici. « T'é... »...loigne pas. J’allais le dire, mais ça ferait trop protecteur, donc je me suis retenue finalement, je ne veux pas qu’il pense que je le couve ou autres trucs du genre... Je veux juste pas qu’il lui arrive quelque chose, mais c mon rôle de surveiller, pas le sien, alors j’aborde un sourire peu visible, mais pourtant présent, pour montrer un des snacks qui semblent vendre de la glace.

ne fois sortis de la voiture nous nous dirigeons vers l'entrée du grand centre commercial. Bien évidemment il y a énormément de monde, et tellement de brouaha que je n'entends même pas le début de phrase d'Ayden. L'espace de quelques secondes je me demande si c'est une bonne idée d'être venu ici, puis au final je me dis que oui. Nous allons pouvoir passer un après-midi comme tous les jeunes de notre âge, ce que, il me semble, nous n'avons jamais fait. Trainer dans les magasins, se bousculant presque dans la masse de personnes, c'est quelque chose que je ne connais pas mais que j'ai bien envie de découvrir aujourd'hui. J'ai pourtant toujours cru que ça n'était pas une chose faite pour moi, sans jamais l'avoir tenté. Aujourd'hui, je pourrais essayer et savoir enfin si cette vie "normal" aurait pu me correspondre ou non. Je dis bien "aurait pu" car quoi qu'il arrive, je sais bien que ma vie actuelle restera ce qu'elle est, qu'elle ne changera pas. Il est vrai que certaines choses ont tendance à évoluer, comme ma relation avec Ayden par exemple, et le fait qu'aujourd'hui nous prenons un peu plus de liberté que d'habitude. Mais je reste le fils du premier ministre chinois, je suis toujours obligé de suivre mes études en politique pour un jour prendre sa suite. Et pour le moment, loin de moi est l'idée de m'émanciper.

Il a accepté l'idée de la glace, et même si je ne sais pas si il a dit oui pour me faire plaisir ou parce qu'il en a vraiment envie, je me dirige aussitôt vers le snack qu'il me montre du doigt. Sur le chemin je regarde un peu les différents visages que je croisent, heureux, pressés, strictes. Tellement d'émotions différentes. Nous croisons aussi un jeune couple à l'air très joyeux, mains dans la mains, comme si rien ne pouvait les séparer. Je souris discrètement et continue mon chemin. « Un pot vanille noisette s'il vous plait. » demandais-je à la serveuse avant de me retourner brusquement vers Ayden « Oh ça te va ? ». Je réalise soudain que je ne connais pas vraiment les goût d'Ayden... Il faudrait vraiment que j'arrête de me préoccuper de moi et de faire un peu plus attention à lui... Je n’ai pas encore pris de résolutions pour l’année 2016, celle-ci sera peut-être la première.

l m’est déjà arrivé de venir ici faire des courses rapides, acheter de nouveaux katanas ou des peluches et goodies de panda, j’ai même fait des connaissances sur place sans vraiment m’en rendre compte, les gens me parlent et je tente de répondre un minimum, mais je ne suis pas une personne très démonstrative autant dans mes expressions que dans mes mots, donc il est plutôt difficile de me comprendre ou de me cerner malheureusement. Pourtant je suis loin d’être méchant comme les rumeurs pouvaient parfois le laisser entendre, enfin... Du moment que Jia Heng me comprend je n’ai pas réellement besoin de plus, ensemble on n'avait pas besoin de grands romans ou de grands sourires pour communiquer et c’est surement ce qui nous a permis de nous rapprocher au début, parce que nous n’étions pas si différents malgré nos fonctions totalement opposées. Quand il y a du monde je reste sur mes gardes c’est automatique chez moi, il a beau agir comme un homme « normal » Jia Heng est bien plus que ça, en tant que fils de Premier ministre chinois sa vie peut constamment être en danger et encore plus quand on ne s’y attend pas et si ce n’est pas lui qu’est visé, ce sera moi, c’est ainsi que les ennemis font tomber leurs proies dans certaines tactiques anciennes, tuer la tour pour atteindre le roi, c’est la base.

Mais j’ai les yeux partout et je suis méfiant de chaque personne s'approchant de mon ami et maitre, bien que je compte profiter de cette journée je ne pourrais pas baisser ma garde, je suis né pour ça après tout, c'est plus fort que moi. Jia Heng commande un pot de glace et je hoche la tête pour approuver lorsqu’il me questionne, je suis difficile en matière de nourriture, mais j'aime la vanille donc je ne suis en rien contre son choix, attendant que le vendeur prépare la glace une sucrerie avec une tête de panda attire mon attention, m’approchant pour attraper la sucette en question je souris faiblement, mais c’est le genre de chose qui me rend « faible » il y en a de plusieurs couleurs, j’hésite comme si j’étais en train de choisir la couleur de ma voiture -simple exemple- avant d’en prendre deux et de sortir de la monnaie de ma poche pour la poser sur le comptoir, même si ce n’est pas visible intérieurement c’est un « héhé » qui s’impose fièrement, parfois je peux être très con, même lorsque ça ne se voit pas, comme quoi cela peut être un avantage.

e connais quelques uns des goûts de mon garde du corps, par exemple je sais qu'il adore les pandas - même si j'avoue ne jamais franchement avoir compris d'où cette passion lui vient - je connais aussi sa couleur préférée : le noir. C'est simple à retenir car il s'agit également de ma couleur préférée. Je connais certains plats qu'il aime, d'autres qu'il n'est pas capable de manger. En vérité il est assez difficile niveau nourriture, et je n'arrive pas à tout retenir. Peut-être que je n'ai jamais vraiment fais l'effort non plus... Heureusement il hoche le menton lorsque je lui demande si le goût de la vanille que j'ai commandé lui plait. Je lui souris avant d'attendre tranquillement que la glace soit prête. Je le regarde tout de même du coin de l'oeil et je le vois se rapprocher du comptoir, observant attentivement quelque chose. Je regarde et ne peux m'empêcher de sourire quand je vois si concentrer face au sucette en forme de panda. Il est vraiment mignon... Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, ce n'est pas parce qu'Ayden se bat, est froid et ne parle pas beaucoup qu'il est méchant. Bien au contraire. Bien sûr je ne suis pas très objectif. Il ferait tout pour sauver ma vie, quitte à perdre la sienne, parce qu'il est mon garde du corps. Alors évidemment que je n'ai jamais pu le voir comme quelqu'un de méchant. Mais en dehors de ça, il a un bon coeur tout de même. Il peut être très doux, lorsqu'il se retrouve face à des pandas justement... Aaah je sais, je devrais lui trouver un cadeau de ce style là... Avec son animal préféré.

Je garde l'idée dans un coin de ma tête et saisi le pot de glace que me tend la serveuse en la remerciant. « On y va ? » Je prends deux cuillères que j'enfonce dans le pot et me dirige de nouveau vers les allées principales du centre commercial. « On commence pas où ? ». J'avoue que je suis un peu perdu dans ce grand centre commercial rempli de pleins de monde, et je ne sais pas trop par où aller. Depuis que je suis arrivé au Japon je ne suis venu que très rarement ici, peut-être deux fois mais je n'en suis même pas certain. Je décide donc d'avoir une confiance aveugle en Ayden et commence à le suivre.

l ne faut pas se voiler la face, Jia Heng est le seul qui me connaît, certes il y a encore des choses qu’on doit découvrir l’un sur l’autre, mais nous passons tout notre temps ensemble depuis des années maintenant, où qu’il aille je le suis, quoi qu'il fasse je suis là, on a des instant séparé surtout depuis qu’on est arrivé à Tokyo, mais en dehors je suis et je reste son ombre, même quand il ne le sait pas ou ne me voit pas je suis là, à garder un œil sur ceux qui l’approchent, le menace, c’est mon rôle de le protéger et je n’ai jamais pris à la légère mon métier, mais surtout mon amitié, bien que mon employé, il est mon allié avant tout et je ne laisserai rien lui arriver. J’ai l’air en effet d’un gars qu’il est difficile d’approcher, mais c’est faux, si mon apparence, mes expressions sont dures, à l’intérieur je suis un agneau, un gosse qui a les yeux brillant devant des pandas, les sucettes m’ont attiré et j’ai fini par en choisir de deux sortes et hocher la tête a la question de Jia Heng, on peut y aller maintenant. Un sourire discret, je mets les confiseries dans ma poche. Je regarde autour de nous, je ne sais pas exactement dans quel genre de boutique il veut qu’on aille, je ne suis pas très doué pour « organiser » les sorties, mais c’est également le cas de Jia Heng donc on n'a qu’à juste y aller et on verra bien. Je vois un haut avec des motifs léopard, oui j’adore les motifs de ce genre, du coup je me rapproche de la vitrine en question et la montre du doigt au brun. « On va faire un tour à l’intérieur ? » On a le temps, puis faut bien commencer quelque part. Je pousse la porte au son du carillon et la tien pour que Jia Heng puisse entrer, la boutique est assez sobre, de quoi trouver surement quelques vêtements intéressants.

yden me fait doucement sourire avec les petites sucettes en forme de panda qu'il a acheté. Si certaines personnes de la Royal qui le "connaissent" le voyaient faire ça, ils n'en croiraient par leurs yeux car ils ne l'imaginent certainement pas comme il est en vérité. Son apparence est assez froide et dur, comme la mienne, sauf qu'à l'inverse de moi, c'est une vraie boule d'amour Ayden. Ou en tout cas c'est comme ça que moi je le vois. Ses sucettes en poche nous repartons. Je lui demande par où est-ce qu'on commence car ce n'est pas trop mon truc les grands centre commerciaux comme ça. Je ne sais pas trop m'y prendre. Visiblement mon garde du corps non plus en fait. En même temps je l'imagine mal passer son temps à arpenter les centres commerciaux dès qu'il a du temps libre. Pourtant, lui comme moi faisons vraiment attention à notre look et aux vêtements qu'on porte, nous devrions plus souvent faire du shopping tous les deux. D'ailleurs, c'est dans une boutique de vêtements qu'Ayden me propose d'entrer. J'hoche le menton et lui emboîte le pas. Il y a l'air d'avoir pas mal de truc sympa ici. Tiens, j'ai peut-être une idée, je vais laisser Ayden regarder et si quelque chose lui plait vraiment je le lui payerais. Fier de mon idée je regarde mon garde du corps avec un sourire presque imperceptible. « Aujourd'hui tu choisis tout ce que tu veux, c'est moi qui paye. Considère cette journée entière comme ton cadeau d'anniversaire. » Au moins, si il choisit lui-même ses cadeaux, je suis certain que ça lui plaira. C'est peut-être une solution de facilité mais mon compte en banque me permet d'opter pour la facilité. Et j'espère quand même que ce geste lui fera plaisir.

Je me dirige vers un mannequin portant un ensemble qui me plait tout particulièrement. Même si j'ai décidé d'acheter des choses à Ayden aujourd'hui, je veux aussi me faire plaisir un peu. Je montre le mannequin du doigt et regarde mon garde du corps avec un regard interrogateur. « Tu penses que ça m'irait ? »

’ai plus de facilité à me montrer tel que je suis avec Jia Heng, forcément il est l’un des rares à pouvoir me voir sourire, bien que ce ne soit pas non plus une chose que j’aborde facilement, je me montre plus explicite sur mes désirs ou mes sentiments quand nous sommes ensemble et bien plus encore depuis mon retour de cette situation hors du commun par laquelle nous sommes passés, moi pour avoir été un fugitif pourchassé comme du gibier et lui pour avoir failli se suicider en me croyant mort, l’un comme l’autre avons indirectement ou peut-être pas tant que ça montrer qu’on ne pouvait pas vivre seul. Ça pourrait sembler une chose évidente à réalisé, un point crucial à discuter, mais il faut dire que nous ne cherchons pas toujours la facilité, de par nos comportements, nos caractères et nos vies, on n’a tendance à compliquer tout, même jusqu’à cette relatons dominé par des non-dits. Ce que je sais, c’est que passer du temps comme deux jeunes hommes de notre âge est quelque chose qu’on n’aurait surement pas pris le temps de faire avant, loin du fait que ce soit pour mon anniversaire, je ressens cette envie de nous donner cette opportunité de liberté, je le protégerai envers et contre tout, alors je pense qu’on peut se permettre une sortie sans prise de tête, sans règles, sans rang officiel, sans craindre le monde, être juste là où on veut être.

Bien entendu je suis peut-être plus à l’écoute de mes « émotions » pourtant toujours discrètes et imperceptible aux yeux des autres, mais je n’en reste pas moins un novice et lorsqu’il est question de guider nos pas je ne sais pas trop où aller, me laissant guider par des boutiques proposant plus ou moins notre style vestimentaire, il faut dire qu’on est plutôt branché mode malgré tout et je propose de faire un tour à l’intérieur, j’aimerais acheter ce haut motif léopard, il y a même un t-shirt, mes yeux se baladent silencieusement dans la boutique, alors qu’ils finissent par se poser sur Jia Heng lorsqu’il parle de m’acheter tout ce que je veux. Je pourrais me sentir gêné ou refuser son geste, mais au contraire, je suis heureux de ce « cadeau », mon hochement de tête et le sourire filtrant doucement sur mes lèvres en témoignent. Attrapant déjà les deux articles que j’avais repérés en entrant, je suis déjà content rien qu’avec ça, alors si en plus je peux choisir mes coups de cœur librement, ce n’est pas que je suis un profiteur du fait qu’il paie mes achats, j’ai de l’argent, notamment toutes ses années à servir sa famille, j’ai des économies depuis, mais je sais aussi bien que lui que nous ne sommes pas doués pour faire des cadeaux spontanément, dans le sens où ce n’est pas forcément dans nos habitudes, alors je ne veux pas le froisser en jouant la carte de la retenue, si les rôles étaient inversés je serais heureux de lui faire plaisir sans aucun doute possible.

Trouvant un pantalon noir troué au niveau des genoux, tout à fait mon style, c’est parfait pour mettre avec le haut léopard, je m’arrête dans à contemplation lorsque Jia Heng me montre une tenue sur le mannequin, je la regard attentivement avant de le regarder. « Oui, j’en suis sûr, puis tu portes bien le blanc. » Je ne dis pas ça pour lui faire plaisir, j’ai pris le temps de l’observer pour être certain de ma réponse. « Si elle te plaît tu devrais la prendre, tu peux l’essayer aussi, mais si tu vas aux cabines je viens aussi. » Je ne lâche pas des yeux, ça je ne négocie pas.

e ne me préoccupe même plus de tout ce qui peut nous arriver. Avant j'étais plutôt du genre à n profiter de rien et à m'inquiéter de tout. De mes obligations familiales et scolaires, des gens qui pourraient me rechercher ou me vouloir du mal. Bizarrement, depuis ce qui nous est arrivé avec Ayden, j'ai l'impression d'avoir un peu changé. Même si je ne sais pas trop comment faire, j'aimerai profiter un peu plus de la vie, et profiter un peu plus de mon ami. Je sais qu'il est mon garde du corps, et depuis toujours il me suit comme mon ombre. Je n'ai donc aucun risque de le perdre, seulement j'aimerai profiter de lui en tant que mon ami plus qu'en tant que mon garde du corps. Bien sûr je compte beaucoup sur le fait qu'il continue de me protéger car personne d'autre que lui n'est capable de mener aussi bien cette mission. La preuve, il y a quelque semaines, quand j'étais tout en haut de l'immeuble, sur le toit, prêt à me jeter dans le vide, mon supposé garde du corps - celui qu'on m'avait envoyé pour remplacer Ayden - n'avait même pas remarqué mon absence. Il roupillait tranquillement alors que j'étais sur le point de me suicider. Et alors que je croyais Ayden mort, c'est lui qui s'est jeté sur moi pour m'empêcher de me laisser tomber dans le vide. Même lorsque je le crois mort, il arrive à temps pour me protéger.

Je souris une nouvelle fois en voyant le hochement de tête d'Ayden. Il a l'air content d'utiliser ma carte aujourd'hui, et cela me rend heureux. Je n'aurais jamais su quoi lui acheter comme cadeau sinon... Les yeux de mon ami brillent devant toutes ses fringues et je le comprends. Ça fait longtemps que je n'avais pas eu le plaisir d'entrer dans un magasin de vêtements. Depuis un moment, j'ai l'habitude d'acheter mes vêtements sur internet et de les renvoyer si jamais ils ne vont pas. J'avais presque oublié la sensation de fouiller dans les rayons pour trouver la pièce idéale. D'ailleurs, je repère rapidement un ensemble qui me plait plutôt bien et demande l'avis d'Ayden. Je secoue la tête à sa réponse. « Nan, je vais les prendre comme ça, je reviendrai si jamais ça ne va pas. » Mais j'ai tellement l'habitude d'acheter sans essayer que je suis certain que je trouverai ma taille sans problème. Je n’ai pas envie d’être stalké jusque dans les cabines d’essayages, je voudrais qu'Ayden se détende un peu. Je fouille dans le portant juste à côté du mannequin ou je trouve la chemise et le pantalon blanc. Je les détaille un petit moment avant de les poser sur mon bras. « Moi je prends ça. Il y a un truc qui te plait ? » Je regarde mon garde du corps. Je suis sûr qu'il a déjà repéré quelque chose en fait.

e n’ai jamais eu la prétention de me voir comme un héros ou quelqu’un d’indispensable, toute ma vie on m’a dit de rester à sa place, si j’étais tombé sur un autre jeune à protéger que Jia Heng j’aurais pu y perdre assurément mon âme et ma vie depuis longtemps, mais il a toujours été du genre à m’aider pour ce qui de sa sécurité, il ne s’est jamais mis en danger pour des raisons futiles ou pour tester mes capacités, il m’écoute et est mature, le genre de personne qu’il est plaisant de protéger envers et contre tout, je suis heureux d’être son ombre, heureux de pouvoir le suivre où qu’il aille, de veiller sur ses arrières en toutes circonstances, grâce à ça j’ai pu grandir certes en étant un garde du corps, mais surtout en étant moi, il m’a laissé mon authenticité, il m’a permis de garder ma part d’humanité et quoique les gens en disent je me fiche bien d’avoir été traité de chien de garde ou de toutou obéissant, parce que si c’est lui mon maitre, je veux bien être tout à la fois et devenir enragé au premier qui tentera de le toucher.

De jour en jour je gagne justement de l’expérience, j’ai mes propres sentiments, mes propres émotions, mes envies, mes décisions, moi aussi je peux ressentir et connaitre toutes ses choses, j’avais tendance à ne pas vraiment y faire attention, je me disais que ce n’était pas grave si je ne comprenais pas certaines choses, mais même si c’est encore le cas je m’autorise maintenant à désirer des choses tout comme l’évolution de notre relation j’évolue aussi de mon côté, tout comme il évolue du sien et c’est surement une bonne chose. J’observe la tenue qui lui plaît et approuve son choix, même s’il ne veut pas l’essayer je suis sûr que la taille lui ira. En guise de réponse j’avais une nouvelle fois hoché la tête, c’était suffisant entre nous et ça valait tous les « ok » et « d’accord » possible, on était habitué à ce langage silencieux, bien que dernièrement on soit bien plus bavard qu’avant il faut l’avouer. Encore un changement qui prend place doucement et qui n’est pourtant pas à négliger, ça fait du bien de communiqué ensemble, mais c’est plus flagrant quand nous sommes seuls forcément. Pendant qu’il pioche dans le rayon en question, j’observe celui que j’ai repéré plus tôt et la question de Jia Heng tombe à pique, je le regarde avec un fin sourire pour montrer que j’ai trouvé aussi. J’avais envie de ce haut et cette veste à motif et le pantalon sombre qui allait avec, ça me faisait une tenue entière et j’étais déjà heureux rien qu’avec ça ! Il m’en fallait pas beaucoup de toute manière. Je les prends sur mon bras après avoir cherché ma taille et m’approche de lui pour soulever ce dernier. « Et moi ça. » Soufflais-je alors fièrement. « On va à la caisse ? » C’est lui qui paie donc je le suis, autant ne pas tout dépenser dans une seule boutique.

e regarde Ayden piocher assurément dans l'un des rayons pour en retirer un tee-shirt à motif léopard, une veste et un jean noir. Je souris légèrement, j'avais raison, il savait déjà ce qu'il voulait avant même qu'on entre dans le magasin. Et d'ailleurs, s'il a proposé qu'on entre ici, ce n'est certainement pas innocemment. Il a dû repérer dans la vitrine ce qui lui plaisait. J'hoche le menton lorsqu'il me demande si on passe en caisse. Ça ne sert à rien de trop s'attarder dans ce magasin. Je suis certain qu'il y a 'autre vêtements sympa et que je pourrais trouver mon bonheur dans d'autre rayon, mais je ne vois pas non plus l'intérêt de sortir dans un si grand centre commercial si nous restons toute la journée dans le même magasin. Je marche donc d'un pas décidé vers la caisse, pose les vêtements que j'ai choisi et prend ceux d'Ayden pour les poser par-dessus. La femme nous souris, scanne les pièces de tissus et m'annonce le prix. Je lui tends ma carte et une fois le tout récupérer, le sac dans les mains, nous quittons le magasin.

Je m'arrête et repère rapidement la prochaine boutique où je souhaite me rendre, elle est juste en face du magasin dont nous venons de sortir. Je fais un signe de tête vers la boutique en question, à l'adresse d'Ayden. C'est une boutique de bijoux et j'y vois notamment beaucoup de piercing pour oreille et d'autres petites boucles d'oreille. « On peut aller jeter un oeil ? ». J'ai déjà une bonne petite collection de ces bijoux mais je n'en ai jamais assez à mon goût. C'est un peu comme Ayden et ses pandas... Je me dirige donc vers le magasin mais la foule nous empêche presque de traverser l'allée. Je force un peu le passage, mais les gens ne font pas spécialement et attention et me rentre dedans sans même s'excuser. La foule ce n'est vraiment pas mon truc, et je commence légèrement à paniquer. Une sueur froide me parcours de tout mon long. Je m'assure qu'Ayden me suit toujours. Je prie pour qu'il ne me lâche pas des yeux, dans un environnement comme ça, il serait tellement facile de me faire enlever...

Depuis la fois où je me suis fait kidnapper étant enfant, cette peur n'a jamais disparu, et elle refait surface à chaque fois que je me trouve seul dans un endroit, ou au contraire lorsqu'il y a une foule comme aujourd'hui et qu'Ayden pourrait me perdre de vu. Je respire profondément pour essayer de me sortir ses mauvaises pensées de la tête et j'arrive à atteindre la boutique où je voulais aller. Là, je m'arrête deux minutes et reprend mon souffle. Je dois être un peu pâle car je vois Ayden me rejoindre, le visage visiblement un peu inquiet. Je sais qu'il est là pour me protéger, et je lui fais confiance, à plus de cent pour cent, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver.

e ne suis pas du genre à être indécis quand je prends mes décisions, je savais ce que je voulais et il m’a suffi seulement de quelques minutes pour les repérer et les donner à Jia Heng pour qu’il puisse payer, je le remercie silencieusement avec une esquisse explicite avant qu’on se décide à quitter la boutique, marchant seulement quelques secondes avant qu’il ne me fasse part de son envie d’aller dans une boutique de bijoux, je suis aussi attiré par ses choses là, ayant moi-même pas mal de piercing, mais je sais que Jia Heng les aime bien plus encore, donc ça ne me dérange pas d’y faire un tour, bien au contraire. La foule est plus imposante qu’elle ne l’était jusqu’à maintenant, mais je ne perds pas Jia Heng du regard, je pourrais écraser quiconque m’empêcherait de passer sans aucune pitié de toute façon. Quand j’étais petit je me suis fait enlever à sa place, j’ai pu l’empêcher de se faire kidnapper en usant de son nom et en trompant les ravisseurs, mais aujourd’hui nous sommes adultes et si quelqu’un veut l’enlever où lui faire du mal je ne pourrais que le protéger, nous n’avons pas des physiques identiques, pas comme lorsqu’on est gosse et qu’il est difficile de faire la différence croyant en l’innocence des enfants de 9 et 10 ans.

Malgré ce que j’ai pu vivre toute ma vie, je surmonte chaque jour tous les obstacles, pour Jia Heng j’ai enfermé toute crainte, toute peur, toute faiblesse, il est ma seule préoccupation et cela en sera toujours ainsi. Je filtre un passage pour qu’il puisse respirer et finalement on sort de cette masse étouffante. « Ça va ? » Je vois bien que ça l’a angoissé, la foule n’a jamais été son fort, c’est pourquoi on n'est jamais réellement sorti comme aujourd’hui, je me rapproche plus de lui pour empêché quiconque de le coller en dehors de moi et le laisser reprendre son calme. « Tu es sûr que tu veux y aller ? » S’il préfère qu’on aille dans un endroit moins bondé, je lui ferai un chemin pour l’y emmener sans tarder. « Reste près de moi. » Je me positionne devant lui tout en étant très proche, paraissant au plus naturel tout en gardant un œil sur tous ceux qui nous entourent.

e prends une bonne respiration lorsque j'arrive enfin devant la boutique voulu et que je m'éloigne un peu la foule. J'ai essayé de ne rien laisser paraître pour ne pas inquiéter Ayden mais visiblement la tension s'est lue sur mon visage car il s'empresse de me demander si tout vas bien. J'hoche le menton, pas franchement certain de ma réponse. Quoi qu'il en soit je ne veux pas écourter notre sortie, ni même aller ailleurs. Aujourd'hui on sort pour l'anniversaire d'Ayden, il a souhaité venir ici et j'y reste avec lui. Je suis décidé à affronter mes angoisses. De toute façon il faudra bien que je passe à autre chose un jour. Même si des menaces - même minimes - pèsent sans cesse sur moi, personne n'a jamais essayé de me kidnapper depuis la dernière fois ou mon garde du corps - encore enfant à l'époque - s'est fait prendre à ma place pour me sauver. C'est d'ailleurs ce jour-là que j'ai commencé à avoir une confiance aveugle en lui, sachant qu'il ferait tout pour préserver ma vie, quitte à perdre la sienne. Mais peut-être que, finalement, des plans bien plus terribles ont été mis en place pour me faire tomber, et qu'Ayden a simplement réussi à déjouer tout cela quand que je ne m'en aperçoive ?

« Viens on entre dans cette boutique, je te suis. » Je veux quoi qu'il en coûte entrer ici et continuer à passer une bonne journée. Ayden est proche de moi et je décide de lui attraper le poignet. C'est peut-être un prétexte pour avoir un contact avec lui mais de toute façon ça ne dérange personne, personne ne fait attention à nous et je le tiens simplement pour ne pas le perdre. Une fois qu'on entre enfin dans le magasin, je le lâche - un peu à contre coeur - et me dirige aussitôt vers les nombreuses vitrines qui s'étalent sous nos yeux, à la recherche de la perle rare. Je suis soulagé d’être à l’intérieur, comme à l’abri, car il y a beaucoup moins de monde que dans les allées du centre commercial. Mais je suis aussi rassuré de savoir que, d’une manière ou d’une autre, mon garde du corps veille sur moi et ne laisserait personne me toucher le moindre cheveux.

ia Heng ne peut pas me mentir, du moins sur les choses du quotidien je pourrais ne pas comprendre certaines choses, je ne suis pas très vif d’esprit sur les histoires « banale », mais lorsqu’il s’agit de sa sécurité je suis le premier à y faire attention, ses angoisses, sa peur de la foule, je suis au courant de tout ça et même si en temps normal il est fort, surtout avec moi, lui aussi a ses faiblesses. Le seul moment où je suis réellement infaillible et plus sérieux que jamais c’est quand il est question de le protéger, ça a toujours été comme ça et ça ne va pas changer, que je sois enlevé, blessé, tué pour lui servir de boucler je le fais sans hésiter. Ma force est à l’image de mes sentiments pour lui, certes j’ignore encore comment les interpréter, mais un jour j’y arriverai surement et je comprendrai. Je préfère le rassurer et lui demander si ça va aller avant de continuer, il veut rentrer dans la boutique et je hoche la tête pour accepter sa requête, restant proche de lui, très proche, sa main entourant mon poignet je le guide jusqu’à l’intérieur où c’est beaucoup plus calme, de quoi reprendre une bonne bouffé d’air frais.

Le laissant regarder je reste à distance tout en gardant mon regard protecteur vers lui, regardant pourtant quelques bijoux avec lui, certains sont magnifiques mais il coute super cher. Je me demande s'il va trouver quelque chose qui lui plaît, mais il a le temps de regarder, autant qu’il puisse se calmer aussi avant de retourner affronté cette foule qui se remplir en masse à l’extérieur. « Tu as trouvé quelque chose ? » Je le questionne en me rapproche plus de lui, cherchant à poser mon regard sur ce qu’il regarde justement. « ah... » J’ai vu un piercing hélix qui me plaît, une croix, mais j’hésite quand même.

ne fois dans la boutique de piercing, je me sens rapidement beaucoup mieux. Le principe d'une phobie, on peut être totalement tétanisé lorsqu'on se retrouve face à ce qui nous effraie, et la seconde d'après, lorsque l'objet de notre angoisse a disparu, se sentir au meilleur de sa forme. Bien sûr une petite pointe de peur de méfiance reste dans un coin de mon esprit, mais j'essaie de ne rien en montrer pour ne pas inquiéter Ayden plus que nécessaire, et pose mon regard sur les nombreux bijoux qui s'étendent devant moi. Il y en a beaucoup. Ils sont tous bien rangé, les uns à côté des autres, sous des vitrines, éclairés par des lumières très fortes pour les faire briller un peu plus. J'en vois beaucoup qui me plaisent, mais la plupart d'entre son très cher. Et même si j'ai pas mal d'argent, je reste un garçon raisonnable. Je vais donc me limiter et ne pas dévaliser la boutique. Je les examine donc attentivement, si concentré pour choisir le bon que la voix d'Ayden me fait presque sursauter. Je fronce les sourcils. En fait il y en a deux en particulier qui me plaise. Un hélix avec une simple petite pierre brillante, vu le prix, le métal utilisé doit certainement être de valeur. Et un autre qui est en fait une boucle d'oreille en forme de croix, noir, pas une qui pend, une qui reste sur le lobe de l'oreille. C'est la même croix que celles que je me suis récemment fait tatouer dans le cou. L'avantage c'est que mon oreille droite est percée à peu près partout, donc tous les types de piercing y vont, l'oreille gauche est moins percée elle. J'indique du doigt les deux que j'ai repéré « J'hésite. ».

Mais pendant que je parle, je vois qu'Ayden fixe l'un des piercings sous nos yeux. Je ne sais pas lequel, ma vue n'est pas si précise pour savoir quel bijou il regarde, mais il semble intéressé. « Tu as vu quelque chose qui te plaisait ? » Si il en veut un en particulier, je lui achèterai.

e ne sais pas vraiment si j’ai une phobie, j’aurai dû surement en avoir plusieurs depuis le temps, mais je n’en ai jamais réellement développé, que ce soit après m’être fait enlever ou presque tuer, je ne peux pas dire que j’ai peur de rien, ce serait totalement faux vu que j’ai peur de perdre Jia Heng, mais ma vie ne me permet pas d’avoir de frayeur quelconque, d’être faible et de permettre à nos ennemies d’en jouer contre moi, contre nous, c’est absolument interdit, donc je n’ai jamais eu d’angoisse... On pourrait dire les seules choses qui m’effrayent sont liés à Jia Heng il est donc ma seule « faiblesse » tout comme il est également ma force depuis toutes ces années. Je le soutiendrai toujours que ce soit quand il est tétanisé ou non je serai là pour l’empêcher de succomber et le sortir de cette phase, c’est aussi mon rôle après tout. Je le regarde penchais sur les vitrines pour voir les nombreux piercings et bijoux vendus dans ce commerce, gardant toujours un œil dans sa direction je fais donc mon petit tour avant de revenir proche de lui, il semble concentrer dans sa contemplation, mais j’ose demander s’il a trouvé quelque chose à son gout qui lui plaît, sachant qu’il hésite je suis curieux de voir sur quoi, mais mon regard se pose sur un hélix qui m’attire, mon regard est insistant sur lui, me demandant déjà si je craque ou pas. Ça fait longtemps que je n’ai plus acheté de bijoux alors que j’ai de nombreux piercings moi aussi. À la question de Jia Heng je lève le regard avec un léger sourire que seul lui pourrait détecter avant de lui montrer avec mon index la croix sur laquelle j’ai craqué. « J’aime bien celui-là... » Je le trouve super classe et je m’imagine déjà avec, mais je ne sais pas. « Tu en pense quoi ? » Peut-être que Jia Heng pourra m’éclairer.

a passion pour les bijoux d'oreille - que ça soit piercings ou boucles d'oreille - remonte à mon adolescence. Au début, je me suis percé les oreilles pour embêter mon paternel, tout simplement. J'avais envie de faire le rebelle, et je faisais tout pour l'emmerder. C'est aussi pour ça que j'ai eu longtemps les cheveux teint en blond. Il déteste qu'on sorte du cadre, de ses "normes", et moi j'adore tout faire pour le contredire. C'est donc seulement dans cette optique que je me suis percé les deux oreilles pour la première fois. Puis, au fil du temps, j'ai trouvé ça vraiment chouette, et j'ai décidé de me faire percer ailleurs. Je commençais à passer des heures devant les différents piercings pour savoir lequel m'irait le mieux. C'est devenu une sorte de passion. Aujourd'hui je collectionne de nombreux bijoux.

Là encore, j'hésite grandement sur lequel choisir. Je ne veux en prendre qu'un seul, et je ne sais pas lequel des deux. Je demande à Ayden alors qu'il me demande si j'en trouve qui me plaisent. J'aimerais bien qu'il m'aide à choisir. « Tu préfères lequel ? ». Mais c'est aussi mon avis qu'il me demande lorsqu'il m'avoue aimer un piercing. Je regarde un peu mieux le piercing hélix qu'il me désigne, fronçant les sourcils comme pour mieux voir. C'est une croix. Je la trouve plutôt jolie. Honnêtement ce n'est pas le genre de piercing qui me correspond et que je mettrai, mais je l'imagine totalement sur Ayden, c'est tout à fait son style. Je hoche le menton. « Il t'ira bien. Tu peux le prendre. ». Sous entendu : je te l'achète. Ca lui fera un cadeau d'anniversaire en plus. J'espère juste qu'il ne va pas vouloir quelque chose dans chaque magasin mais quoi qu'il en soit, je tiendrai ma promesse jusqu'au bout. Après tout, un anniversaire n'arrive qu'une fois par an, et en réalité, nous ne nous les sommes jamais franchement souhaité. Il est temps de rattraper le retard.

’est plaisant de voir Jia Heng s’intéressait à quelque chose, je savais depuis le début que c’était une de ses passions vu que j’étais présent à l’époque où il s’est fait percer, c’est un peu à la même période que j’ai commencé à faire les miens, on se soutenait même dans ce genre d’activité, j’étais son garde du corps j’aurais dû l’arrêter quand il tenté d’aller contre les règles de la maison, mais je ne l’ai jamais fait. Je me contente de le protéger plus qu’il ne le faut, d’être à ses côtés en permanence et de rester même devant sa porte quand il s’enfermait quelque part, ma vie était ainsi en Chine, j’étais réellement son ombre, je ne le lâchais pas, on peut dire que Jia Heng n’a pas réellement de « secret » pour moi, du moins en partie, car même si rien n’aurait pu m’échapper je n’ai jamais été non plus le mec lourd et fouineur, curieux ou collant, j’étais simplement calme et obéissant, comme tout chien de garde bien dressé montant les crocs seulement quand on cherche la merde à mon maitre.

Mais les choses ont changé depuis cette époque qui semble presque lointaine. Aujourd’hui on fait même les boutiques ensemble comme deux amis normaux sans préjugé, sans rang imposé, sans personne pour me remettre à ma place. Il regarde les piercings et je fais le tour de mon côté, le rejoignant curieux de savoir s’il a trouvé quelque chose qui lui plaît, il semble hésiter me demandant celui que je préfère, honnêtement je ne sais pas trop, concentré sur le bijou pour lequel j’ai moi-même craqué. « J’aime bien la croix. » Lui répondis-je tout de même après avoir compris entre lesquels il hésitait, les deux sont bien, mais s’il faut choisir. J’ai assez d’argent pour m’acheter ce que je veux, mais Jia Heng semble vouloir me l’offrir de nouveau, je ne sais pas trop ce que je fais du coup, réfléchissant encore un peu. « Laisse-moi payer le tien. » C’est sorti naturellement, mais je pense que c’est cool de cette façon, on se fait un cadeau l’un à l’autre et finalement le bijou prendra encore plus de valeur... Enfin c’est ce que je crois.

yden hésite un moment avant de finalement me proposer de payer le mien en échange. Je fronce légèrement les sourcils. Ce n'est pas mon anniversaire mais le sien, pourquoi est-ce qu'il me ferait un cadeau ? Mais je pense comprendre son geste. Mon garde du corps ne veut sûrement pas se sentir "dépendant" de moi, anniversaire ou pas. Et puis au final, c'est plutôt une bonne idée. Je hoche donc le menton avec un « Ca marche. » avant de me diriger vers une vendeuse. Je l'entraîne vers les deux vitrines contenant les bijoux que nous avons repéré, puis je la suis vers la caisse, Ayden à mes côtés. Je suis vraiment content de pouvoir passer la journée avec lui, comme ça. Finalement, nous avons beaucoup de chance d'être venus au Japon. Je n'aurai jamais cru dire ça un jour. Au début, je n'étais pas trop pour quitter mon pays. Même si le fait de quitter la résidence familiale m'enchantait plutôt, et que la langue n'était pas une barrière, j'avais du mal à m'imaginer vivre dans un autre pays, et devoir aller dans cette université. Pourtant, au fil du temps j'ai réalisé que ma vie se trouvait ici, ma vie avec Ayden en tous les cas. Ici, nous pouvons vivre comme nous le souhaitons. Sans que personne ne nous dérange. Mon paternel n'est pas sur notre dos, à donner des ordres à Ayden. Ici, seul moi peut lui dire quoi faire ou non. Et c'est simple, la seule chose que je lui demande c'est d'être présent à mes côtés. Nous avons mis du temps à en arriver là, et nous avons dû traverser beaucoup d'épreuves. Mais aujourd'hui, Ayden et moi faisons les boutiques ensemble comme deux amis comme tout le monde, et non pas comme un fils de ministre et son garde du corps.

Une fois nos achats réglés nous nous dirigeons ensembles vers la sortie du magasin. Mais avant de sortir complètement je me retourne vers mon ami. « Tu veux aller où maintenant ? ».

l m’a déjà payé ma tenue, je sais que cela ne dérange pas Jia Heng de me faire des cadeaux, mais en retour j’aimerai pouvoir en faire de même et ne pas être le seul à être gâté, je veux seulement lui donner quelque chose en échange et je trouve que s’acheter une paire de piercing l’un à l’autre est une bonne idée, ce sont des choses qu’on portera souvent où qu’on soit, je ne suis pas du genre romantique, enfin je ne pensais pas l’être en fait, mais il faut croire que je découvre des choses sur moi que je ne soupçonne pas avant... Lorsque je me trouvais en Chine seul dans cette forêt à courir pour sauver ma peau, à me battre pour rentrer auprès de lui, chez moi, je me suis rendu compte qu’en dehors de mes souvenirs, de nos moments passés ensemble qui étaient déjà très fort vu qu’on avait déjà franchi les limites à ce moment-là, je n’avais rien de matériel à quoi me rattacher, c’est un détail, rien d’important, mais un objet de lui aurait été un support supplémentaire dans cette solitude imposante. Je ne veux plus passer à côté de ses occasions qu’on a de se faire plaisir, de s’acheter des choses, de partager, échanger et se rappeler tout simplement. Peut-être que c’est complètement idiot, mais tant pis. Jia Heng accepte et ça me suffit, nous voilà donc à la caisse payant chacun une paire, nous dirigeant vers la sortie, il me questionne, je réfléchis sans réellement savoir quoi répondre... « Il y a quelque chose que tu veux faire ? » Je lui retourne la question par curiosité, mais je ne suis pas doué pour proposer de lieux ou même pouvoir de réel désir personnel, j’ai été élevé comme ça. « On peut aller faire un tour ailleurs ... Enfin si tu veux ? » Il y a de plus en plus de monde et je ne veux pas que Jia Heng se force ou fasse une nouvelle crise dans cet endroit bondé et pour être honnête j'aimerais m'éloigner de tout ça, changer d'air et rouler vers une destination plus calme et tranquille.

e ne suis pas du genre à discuter ni à chipoter sur des petits détails, c'est pourquoi j'accepte directement la proposition d'Ayden. Certes ce n'est pas juste un «petit détail" de me payer un piercing, mais je veux dire que je ne suis pas le style de garçon insistant. Si ça fait plaisir à mon ami de m'acheter ce bijou, alors qu'il le fasse, je ne vais pas refuser. De toute manière ça ne change en rien mon intention de lui acheter ses cadeaux d'anniversaire, la preuve je lui ai déjà acheté une tenue et je lui prends maintenant ce piercing. Comme ça, nous sommes tous les deux contents. Et puis, si j'y réfléchi bien, c'est le premier cadeau qu'Ayden me fait. Nous n'avons jamais vraiment fêté nos anniversaires avant aujourd'hui, alors il n'y avait aucune raison qu'il m'achète quoi que ce soir. Ce geste me fait intérieurement plaisir. Je réalise petit à petit que notre relation a vraiment évoluée. Même si je ne sais toujours pas où elle va.

Je hausse les épaules, je n'ai pas d'idée. J'ai tellement l'habitude de rester enfermé au dortoir, je suis casanier et je n'ai jamais l'envie d'aller quelque part en particulier. Alors je ne suis pas habitué à choisir un lieu pour aller simplement se promener. Néanmoins Ayden à l'air d'être dans la même galère que moi alors je me mets à réfléchir. Lorsqu'il me propose de quitter le centre commercial j'hoche le menton et me redirige vers la sortie. Je vais cogiter pendant qu'on rejoint la voiture. Ca serait sympa d'aller juste marche quelque part, comme il fait beau, mais nous ne sommes pas de grands bavards, et ça serait peut-être étrange de marcher côte à côte sans se parler non ? Ou alors peut-être que je pourrais essayer de trouver un sujet de conversation, sauf que ça n'est vraiment pas mon fort. Pourtant cette idée est la seule qui me vient. En plus nous sommes à Shibuya, et il y a un parc pas très loin d'ici. « On pourrait peut-être aller au parc yoyogi ? On pourrait faire un peu de vélo, ça te dis ? ». Je me dis que si on ne discute pas en vélo, ça fera moins bizarre qu'en marchant... Mais prendre un bon bol d'air frais me tente bien.

ous sommes pareils lui et moi, aucun de nous ne fera de commentaire surtout qu’au final nous n’avons aucune raison de refuser, je n’ai jamais fait de cadeau à Jia Heng, quand nous étions petits je lui apprenais peut-être certaines choses, mais j’étais interdit de faire ami/ami avec lui, nous avons noué des liens solides à l’abri des regards curieux, je n’ai jamais été très expressif ou démonstratif, tout comme mon maitre ce n’était donc pas difficile de cacher notre rapprochement, quand il était inquiet pour moi ou inversement, nous avions notre manière de le montrer, sauf ce jour là où j’ai été enlever, je me rappelle encore de son expression, son soulagement quand j’ai été retrouvé, mais sinon c’est notre voyage ici qui a tout changé, mais pas notre désespérante capacité à faire la conversation, nous sommes toujours aussi doués.

Maintenant que nous avons nos achats je me dis qu’on peut très bien s’en aller et s’éloigner de la foule, ma première raison est que je veux forcément éviter à Jia Heng de se retrouver coincé par le nombre de gens présents, bien que je puisse le protéger et lui servir de bouclier, je ne veux pas le voir paniquer pour autant. Je ne sais pas où on pourrait aller, en fait ma première idée était la plage, c’est mon endroit préféré, ça me rappelle quand je vivais à Los Angeles avant d’être à son service, mais elle est loin et je suppose que Jia Heng aimerait faire autre chose que marcher sur du sable avec moi... On sort du centre commercial pour rejoindre la voiture. Je ne sais pas a quand remonte la dernière fois que j'ai fais du vélo, en fait je ne me questionne même pas sur le sujet... Mais je ne suis pas contre si c’est ce qu’il souhaite, ça me va parfaitement. Hochant la tête, le parc n’est pas loin, mais je préfère par sécurité qu’on reprenne la voiture, il ne nous faut que quelques minutes pour trouver une place et arriver à Yoyogi. « Il y a beaucoup moins de monde ici. » Je suis content qu’on puisse passer du temps à l’extérieur ensemble, même si je reste vigilant sur tout ce qui nous entoure par habitude, forcément. « On va louer les vélos ? » Je sais qu’il y a un truc comme ça, mais je ne sais pas vraiment, surement à l’entrée.