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 at the beginning (horobin + camille)

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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 29 Jan - 23:58
▹▸▹▸ Camille ne se sentait pas très à l’aise dans cette petite pièce étriquée. Le comptoir était bas, les murs placardés d’affiches en tout genre et le four à bois, façon tradition italienne, dégageait une chaleur phénoménale à la limite de l’indécence. Elle n’avait pas vu l’heure passer à force de faire le piquet sur la voie publique et tenir les fiches d’un reporter mal luné qui n’avait pas été capable d’aligner deux phrases à la suite. Alors forcément lorsqu’elle se mit en quête de son déjeuner, il était si tard que tous les restaurants avaient fermé. Mais Camille n’en démordait pas et voulait sa pizza. L’aubaine, pensez-vous, lorsqu’elle trouva ce petit vendeur ambulant dont la devanture ne payait pas de mine ! Toutefois sa mine si radieuse trouva un obstacle de taille : pizza chèvre/miel ou rien. Elle entendit le pizzaïolo râler dans l’arrière boutique sur la frilosité des japonais qui ne raffolaient apparemment pas du miel, encore moins du chèvre. Camille les comprenait, elle non plus n’avait pas élu cette pizza au rang de ses favorites. Elle n’en avait même jamais prise d’ailleurs, pas plus au Japon qu’aux Etats-Unis ! Lorsque le serveur lui remit la pizza, elle était tiraillée : la pizza était toute chaude dans son carton, vous connaissez cette sensation ; mais l’idée du chèvre qui dégoulinait dessus la gardait sans émotion. Elle avait l’impression d’avoir fait l’achat de toute une vie.

Comme elle n’était pas trop loin du campus, elle longea le stade à la recherche de Raphaël. Elle n’allait tout de même pas s’ingurgiter une pizza à elle seule et sans compagnie, c’était beaucoup trop triste ! Mais elle ne le voyait nul part. Peut être qu’il n’avait pas d’entraînement aujourd’hui. Dans le fond ce n’était pas plus mal, elle doutait qu’une pizza au chèvre l’aurait grandement emballé. Elle en aurait entendu parlé pendant des décennies...
Elle poursuivit son chemin jusqu’à la grande place, le cœur léger et les cheveux s’envolant au gré du vent. Une image bucolique qui laissa place à un moment de panique lorsqu’en levant les yeux, Camille reconnu Horobin à midi-toute. Dans un saut animal et tout ce qu’il y a de plus instinctif, elle colla son dos sur la face caché d’un grand arbre qui poussait à deux mètres d’elle. Il était là, assis près de la fontaine, comme s’il n’attendait plus qu’elle pour passer à table. Pour cette seule idée qui venait de lui traverser l’esprit, Camille se serait volontiers giflée si elle n’avait pas eu son carton de pizza entre les mains.
Sa thérapie avait duré tout un weekend. Un weekend pendant lequel elle avait tourné, retourné et secoué le problème dans tous les sens. C’était tellement embarrassant de se montrer à lui maintenant qu’elle avait pleuré dans ses bras lors de l’orage qui avait tonné vendredi dernier... Pour ta défense, c’était un très gros orage, une tornade, un typhon ! Cause toujours.
Camille songeait sérieusement à faire demi-tour, quitter l’université et ouvrir une boutique d’onigiri. Peut-être pas si sérieusement que ça, mais c’était l’une des options qu’elle avait envisagé. Est-ce qu’il l’avait raconté à tout le monde ? Peut-être qu’il avait déjà fait des banderoles à accrocher dans l’université. Il fallut bien à Camille une ou deux bonnes minutes pour se sortir de sa torpeur et réfléchir ~convenablement~. Est-ce qu’il l’avait vu ? Elle était en plein de son champ de vision, c’était une question qui ne se posait même pas ! A moins qu’il n’eut été entrain de regarder les nuages, les cailloux, son téléphone, ses chaussures... Elle prit suffisamment d’élan pour quitter sa planque et alors qu’elle était persuadée d’avoir rebroussé chemin, elle se retrouva nez à nez avec le jeune homme, ses jambes et son cerveau n’étant visiblement parvenu à aucun accord. Sois digne. Du peu qu’il te reste, sois digne. Sans dire un mot elle posa la pizza sur les genoux d’Horobin, s’installa à côté de lui les mains dans les poches et baissa la tête les yeux rivés au sol comme une enfant de cinq ans que l’on venait de punir. « Hm. » En langage commun, ce serait une forme de salutation. Elle tourna sans se hâter son visage vers le brun. Ses lèvres pincées laissaient transparaître un petit sourire gêné lorsque ses yeux croisèrent les siens. « T’as le droit à la moitié de cette pizza si tu me promets de ne rien dire à personne. » Oui c’est un pot-de-vin improvisé, et alors ? Elle aurait pu battre des cils mais elle était persuadée qu’une pizza ferait mieux le travail. Et puis, qui amène la pizza récolte les honneurs. « C’est probablement la dernière pizza que tu trouveras à cette heure précise dans tout Tokyo ! »

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Ce message a été posté Sam 30 Jan - 18:08

"At the beggining"
••• Les écouteurs dans les oreilles, balançant ma tête au rythme de la musique, je me laisse porter par la musique oubliant tout ce qui m’entoure, formant une bulle impénétrable. Il n’est pas rare de me voir partir loin de cette ville, mes pensées voguant de nuage en nuage, mon esprit perdant tout principe de réalité, faisant de moi un être à part. Parfois, je dois l’avouer, je me sens comme n’appartenant plus à ce monde, transporter par un afflux d’émotions, de pulsions, incontrôlables et débordantes, mais fort heureusement je reviens rapidement sur le sol terrestre, avant de pouvoir m’y perdre complètement, avant qu’il ne soit trop tard. J’ai appris à me maîtriser, à ne pas me confondre avec ma réalité intérieure, à ne pas décrocher de ce monde réel, cela m’a pris du temps, énormément de temps, mais j’y suis parvenu et ce n’est pas une simple inattention qui va me faire perdre pied, il m’en faut plus, beaucoup plus. Continuant donc à écouter ma musique, je regarde ce ciel bleuâtre et repense aux derniers jours qui se sont écoulés sans trop de difficultés. Pour une fois je n’ai pas eu à jouer trop souvent le faux homosexuel. Non pas que cela soit dérangeant, j’ai fini par simplement m’habituer à cette situation mais je dois avouer que parfois je trouve cela éreintant et particulièrement contraignant. Ce n’est pas toujours plaisant de voir, dans le regard des autres, un jugement par rapport à sa sexualité, une forme de dégoût, voire de réticence ou encore un ressenti totalement contraire.  Certains vont venir discuter avec moi sans grande difficulté tandis que d’autres vont préférer s’éloigner de moi, craignant d’être ‘’contaminés’’ par cette soi-disant maladie sexuelle. Et puis ce n’est pas toujours facile de voir que tout le monde pense que je suis homosexuel alors qu’au fond ce n’est qu’une couverture, cela peut engendrer quelques problèmes à faire de nouvelles rencontres féminines mais fort heureusement ce n’est pas tant que ça un obstacle. C’est même parfois . . . Levant soudainement la tête, je renifle l’air, ayant le sentiment de connaître l’odeur qui chatouille mes papilles depuis quelques secondes à peine. Inspirant profondément, mon ventre se met à faire un bruit monstre prouvant que mon sentiment de connaître cette odeur est bien concret. Regardant les alentours je tente de découvrir la provenance de cette odeur si alléchante qui me fait tant tourner la tête. Après un lapse de temps assez court, je finis par découvrir l’origine de cette appétissante odeur : elle provient d’une jeune femme, qui se trouve face à moi, les mains prises par une boîte en carton que je reconnais de suite. Oh malheur, le vice est arrivé.

Je n’ai pas le temps de détailler plus la jeune femme, ni même de succomber aux charmes envoûtants de l’odeur que le carton est déjà posé sur mes jambes, tel le messie venant à moi. J’ai alors l’impression d’être ébloui par une lumière invisible faisant sonner des cloches dans ma tête. Alléluia ! Ma bouche devient pâteuse et je ne peux que déglutir face au carton se trouvant sur mes jambes.  Suis-je en plein rêve ou est-ce bien la réalité ? Est-ce que cette pizza existe vraiment ou n’est-ce là qu’une hallucination visuelle de ma part ? Je ne me pose pas plus la question qu’une petite voix me fait revenir à la réalité, faisant tourner mon visage vers celle-ci. « Hein ? Quoi ? Pardon . . . ». Fronçant des sourcils je scrute le visage de la jeune femme assise à mes côtés. Depuis quand est-elle là ? Je ne l’ai même pas remarqué, en tout cas pas de suite. C’est elle qui a déposé cette pizza sur mes jambes ? Son visage ne m’est pas étranger . . . Où est-ce que j’ai bien pu la voir . . .  Oh mais oui, pardi ! Je me souviens maintenant. « La fille de l’orage » dis-je soudainement en pointant mon doigt vers elle. Que fait-elle là ? Elle est venue me remercier ? Ah non, si je restitue dans ma tête ce qu’elle a dit auparavant elle ne souhaite pas que je divulgue ce qui s’est passé l’autre soir c’est ça ? Comme si j’allais le faire, je ne vois aucun intérêt à balancer le fait que je l’ai vu pleurer alors que l’orage grondait dehors, certes c’est très enfantin mais tout le monde a des peurs, tout le monde a ses faiblesses, je ne vois pas pourquoi j’userai de cette information, il n’y aucun intérêt, en tout cas je ne vois pour le moment pas d’intérêt pour moi de le dire aux autres et puis je ne la connais pas.  Ceci dit il est préférable de ne rien dire, elle risque de reprendre la pizza. Portant instinctivement ma main sur la pizza, comme pour la conserver, je lui fais un grand sourire rassurant. « Oh ne t’en fais pas, avec ce que tu viens de m’offrir je ne risque pas de dire à qui que ce soit quoi que ce soit. Tu as su trouver ma faiblesse sans même le savoir ». Je me lèche presque les lèvres en disant ça, montrant bien mon affection pour la pizza se trouvant sur mes jambes. « Où est-ce que tu as déniché une telle merveille ? ». Car autant dire que les pizzas chèvre-miel ça ne court pas les rues, au contraire, c’est chose rare au Japon. J’ai découvert son existence lors d’un voyage en France et depuis j’en raffole, mais elle ne le sait sûrement pas. Ceci dit c’est quand même étrange, comme par hasard elle me trouve, comme par hasard elle a une pizza et comme par hasard elle a ma pizza préférée, ça fait un peu trop de coïncidence, serait-ce une stalkeuse ?
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Ce message a été posté Dim 31 Jan - 14:38
▹▸▹▸ Camille ne s’était pas rendue compte que son arrivée était passée parfaitement inaperçue pour Horobin. Elle qui se faisait tout un souci de l’image qu’elle avait pu lui renvoyer l’autre jour alors qu’il parvenait à peine à remettre un nom sur son visage ! La fille de l’orage. Camille leva les yeux au ciel et retroussa ses lèvres d’un signe réprobateur. Pourtant de sa part ça ne semblait être ni un reproche, ni une pique envoyée pour se moquer. Il avait dit ça d’un air lunaire comme un professeur dirait mécaniquement à ses élèves de s’asseoir ou une vendeuse de prêt-à-porter vous offrirait son aide. Tout ce qui l’intéressait c’était la boîte carrée qu’elle avait posée sur ses genoux. Camille était bluffée de l’abstraction qu’il faisait du monde autour de lui, les yeux rivés sur le carton de pizza. Il la protégeait même avec sa main au cas où Camille se serait mise en tête de la lui retirer sauvagement. « Je disais : chèvre-miel, t’en veux ? » répéta-t-elle après les quelques balbutiements de surprise qu’il avait émis.

Il n’avait d’yeux pour la pizza et à la manière dont il se mordait les lèvres, ce n’était pas l’envie d’y goûter qui lui manquait. Et dire que Camille s’attendait à un mouvement de rejet à l’annonce des ingrédients ! Elle en était même scotchée d’apprendre qu’il s’agissait de sa faiblesse. « De quoi, cette pizza ? Vraiment ?! » C’était assez surprenant comme situation, mais Camille était contente que ce choix fasse plaisir à quelqu’un, surtout à Horobin envers qui elle se sentait un minimum redevable. « Alors plutôt qu’une pizza emprunte de corruption, considère ça comme une pizza de remerciement. » Elle souriait timidement mais se résolut enfin à briser l’étreinte qui se liait progressivement entre lui et la pizza. Ce n’était pas qu’elle s’impatientait mais son ventre lui criait famine et sans vouloir relever l’ironie de la situation, elle avait également entendu celui d’Horobin manifester un râle d’empressement à la simple odeur de la pizza. Il n’était pas question de laisser son repas refroidir dans son emballage ! Les parts avaient soigneusement été prédécoupées et Camille laissa volontairement Horobin se servir avant de prendre une part à son tour. Elle ne put s’empêcher de rire de la façon dont Horobin manifestait son contentement. Ses yeux brillaient, il humait sans retenue l’odeur de la pâte fine et chaude qui se dégageait du carton et désignait la pizza en parlant de cette merveille. Est-ce que ce garçon vouait un culte sans fin aux pizzas ? C’était une lubie assez étrange, et puis il n’avait pas le corps de celui qui aurait ingurgité la pizza de trop. Cette pensée fit rougir sans raison Camille qui détourna son regard de son interlocuteur sans perdre une seconde. « Du côté de Shinjuku mais je ne saurais absolument pas te dire précisément où ! » L’enseigne était apparue à Camille un peu à la manière d’un restaurant-fantôme. « Tu dois peut-être connaître, si tu aimes ce genre de pizzas ? Moi je n’en ai jamais goûté. » Avoua-t-elle à demi-mot. Elle donnait l’impression de parler pour retarder le moment où le chèvre rencontrerait son palais... mais s’il vous plait, l’odeur était si forte ! Pas nécessairement désagréable, juste forte. « Tu sais, j’ai pas si peur des orages que ça ! » Elle leva les yeux au ciel pour ne pas avoir à croiser regard alors qu'elle amenait elle-même le sujet sur le tapis. SOS crédibilité en détresse. Mais c’est vrai quoi, elle n’avait pas envie de rester la fille de l’orage pour le reste de sa vie ! C’était nul, presqu’aussi nul que de se souvenir d’Horobin comme celui qui aimait la pizza chèvre-miel. Quoi qu’en toute hypothèse, ç’aurait pu faire un très bon épisode de Friends. Elle contempla longtemps son triangle made in France et croqua une première bouchée à la suite de son échec lamentable en justification. Bon et puis, quel goût ça peut bien avoir cette "merveille" ??

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Ce message a été posté Lun 1 Fév - 20:28

"At the beggining"
••• Je suis un être parfaitement normal il ne faut pas croire. Ce n’est pas parce que j’ai une réaction bizarre face à une pizza que je suis dénué de toute normalité. Ce n’est pas quand même pas de ma faute si je suis né ainsi, à vouer un amour inconditionné à la pizza, source de mon vice, de jouissance extrême, de complétude, de . . . Je pense que je vais m’arrêter là mais il est clair que la pizza et moi c’est toute une histoire. Pourtant je ne suis pas un homme aimant particulièrement les cochonneries, je suis même quelqu’un qui va manger sainement faisant attention à son alimentation, pratiquant régulièrement du sport et étant même capitaine du club d’athlétisme, exigeant donc une certaine aptitude physique. Bien sûr je ne m’empêche pas de vivre, je ne supprime pas tout plaisir de mon répertoire, je sais pertinemment que la frustration est la pire des situations et peut entraîner des comportements compulsifs vis-à-vis de la nourriture, mais je fais juste attention à prendre soin de mon corps, souffrant assez comme ça. Je peux résister aux burgers alléchants présentés dans les nombreuses publicités, prônant la dérision, la consommation de masse, la gourmandise, la nourriture peu saine, néanmoins malgré ma force mentale je reste un homme et qui plus est, un homme faible face à une part de pizza ou encore du poulet frit et croustillant. Ce sont mes vices, mes faiblesses et je pense que Camille, si je me souviens bien de son prénom, s’en est bien rendue compte. Je lui lance un regard qui vient signifier mon fil de pensée et qui vient indirectement lui donner une réponse quand elle me demande si je veux de sa pizza, chèvre miel en plus. Bien sûr que j’en veux, mes yeux n’arrêtent pas de s’illuminer face à tant de splendeur et mon ventre n’arrête pas de crier famine juste à l’odeur alléchante. Désormais elle connait ma faiblesse, elle pourra en user la fourbe.

La jeune femme a l’air particulièrement surprise de mon grand intérêt pour cette pizza mais en même temps il est facile de satisfaire les besoins d’un homme, il suffit de savoir ce qu’il aime manger pour l’avoir dans la poche, enfin d’après une célèbre citation. Je lui fais un clin d’œil avec un petit sourire pour lui dire que j’accepte volontiers cette pizza qu’elle soit pour de la corruption ou juste pour me remercier, les deux causes me vont parfaitement, du moment que j’ai ma part de pizza, le reste m’importe peu. Je me précipite donc sur la pizza semblant voir un appel de sa part pour me donner l’autorisation de débuter les festivités. Je n’allais quand même pas faire mon vorace et manger immédiatement avant qu’elle ne change d’avis, je sais quand même attendre et être courtois surtout que je ne la connais ni d’Adam ni de Eve juste de l’orage. Lorsque la première part de pizza atteint mes lèvres je me sens transporter par un flux de sensations et d’odeurs plaisantes. Mon cœur ne se met pas encore à palpiter mais c’est presque le cas. Oui, je sais, je suis capable de me mettre dans tous les états possibles et inimaginables juste pour une simple pizza, enfin simple pizza, les mots sont légers c’est quand même une pizza chèvre miel. Si la pizza avait été toute autre j’aurai certes été content mais pas autant alors que là, c’est autre chose. Mâchant ma première bouchée avec un plaisir intense, un sourire idiot s’affichant sur mon visage, je sourcille légèrement quand je l’entends dire qu’elle n’a jamais eu la chance de goûter une telle merveille. Ô sacrilège ! Elle ne connait pas ce qu’est que la vraie vie mais heureusement, elle va enfin pouvoir découvrir ce monde merveilleux. Posant un regard sérieux sur elle, je pose délicatement ma main sur son épaule, la tapotant légèrement. « Il y a un début à tout et je suis heureux de t’accompagner dans cette initiation, tu m’en diras des nouvelles . . . Maintenant, vole petit oiseau, tu peux découvrir le monde » dis-je d’un ton presque théâtrale. J’exagère peut-être un peu, beaucoup, mais autant s’amuser un peu tout en appréciant le repas.

« Oh . . . je vois » dis-je alors qu’elle m’annonce clairement la véritable raison de sa venue vers moi. Elle semble avoir honte d’avoir peur des orages et que je la catégorise ainsi. En même temps je me suis un peu rapproché d’elle à cause de cet orage, si on ne prend pas les fois où la nourriture nous a permis d’avoir un premier contact donc au final si je l’ai appelé la fille de l’orage c’est uniquement parce que c’est ainsi que j’ai pu savoir qui elle était vraiment, ce n’était pas en mal lorsque je l’ai surnommé comme ça tout à l’heure mais elle doit certainement le savoir. « Tu sais, je n’aime pas autant que ça la pizza », je lui lance un regard en prononçant les mêmes mots qu’elle, ou presque les mêmes, pour lui envoyer une forme de message. Je ne me moque pas d’elle mais je veux juste lui dire qu’elle a le droit d’avoir peur des orages comme moi j’ai le droit d’aimer la pizza. Elle n’a pas besoin de relativiser la chose surtout qu’en faisant ça elle me pousse plus à croire qu’elle est totalement terrorisée par les orages. « Tu n’as pas besoin de cacher ta peur des orages devant moi. Après t’avoir vu dans cet état l’autre soir je peux confirmer, avec certitude, que tu as réellement peur des orages et si ça peut te rassurer ce n’est pas enfantin ». Il est vrai que chaque enfant a peur des orages parce que ça fait du bruit, ça gronde, que c’est quelque chose à laquelle on ne peut pas contrôler, ça empêche de dormir, ça sonne comme une punition, beaucoup d’enfants arrivent à surmonter cette peur en grandissant tandis que d’autres la conservent mais ce n’est pas pour autant que c’est quelque chose de mal. « On ne se connait pas alors je suppose que tu as dû avoir honte de te montrer ainsi face à un inconnu mais dis-toi que chaque humain a ses faiblesses et qu’elles ne sont pas toujours faciles à cacher. Je dirai même qu’il est préférable de montrer ses faiblesses à un inconnu qu’à une personne qui nous connait trop bien. Donc si tu t’inquiètes de ce que je pense là-dessus, tu n’as pas à t’en faire. Tu es tombée sur la bonne personne, en tant qu’étudiant de psychologie je ne peux me permettre de juger la peur d’autrui ». Qu’est-ce que je suis sympathique aujourd’hui, en même temps, avec une part de pizza dans la main je ne peux que l’être, aussi doux qu’un agneau.
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Ce message a été posté Mer 3 Fév - 21:38
▹▸▹▸ Il prenait tellement de plaisir à déguster sa part que Camille parvenait presque à s’imaginer les mille et une saveurs de la pizza. Il ressemblait à un enfant que l’on venait de contenter et qui souriait béatement en balançant ses jambes dans le vide. C’était mignon. Tellement mignon que Camille en aurait presque oublié sa propre part, revenant à elle même au moment où un morceau de chèvre s’apprêtait à se faire la malle et s’écraser au sol. On l’avait échappé bel ! Doux comme un agneau qu’il était, la jeune femme ne donnait pas cher de sa peau si elle laissait s’échouer le précieux au pied de la fontaine.
Son air solennel suivant de près le choc de la terrible nouvelle plongea une demi-seconde Camille dans son univers. Elle suivait son regard au loin et le laissait déclamer ses quelques mots, prête à déployer ses ailes vers le grand monde. Après un court silence où tout deux regardaient dans la même direction, Horobin n’oubliant jamais de croquer un bout de plus, Camille tourna la tête vers lui d’un air dramatiquement ému : « c’était une mise en scène vraiment émouvante. » Lorsqu’elle nota enfin que sa main s’était posée sur son épaule, elle se sentit déstabilisée et se redressa l’air de rien. Alors, c’était à elle maintenant ? Ce devait être le moment de goûter et d’exploser dans un tourbillon d’éloges à l’égard de cette délicieuse pizza ! Camille ne passa pas par quatre chemins et prit une bouchée suffisamment grande pour se faire une idée de la chose. Puis il faut dire qu’il lui avait si bien vendu le plat qu’elle s’attendait à monts et merveilles ! Des arcs-en-ciel, des cotillons, des paillettes et des chants joyeux lorsqu’elle croquerait. De un, il n’y avait rien de tout ça. Et de deux... le visage de Camille se crispa lorsque ses papilles purent enfin mettre un goût sur la pizza. Elle sentait le regard d’Horobin peser sur elle et mâcha encore deux ou trois coups avant de se tourner vers lui d’un air peu convaincu. « Miam. » Elle leva son pouce d’un air approbateur mais elle n’en pensait pas moins. En fait, elle ne savait pas trop quoi en penser. C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais testé, elle n’arrivait à associer la saveur à aucune autre, c’était déroutant. Elle avala et se décida enfin à dire la vérité : « C’est spécial, hein. » Pas le genre de truc que tu prends volontairement à un premier rendez-vous. Ou alors tu sors la totale et tu rajoutes de l’ail dessus si vraiment la personne te plait pas. Mais le goût du miel était très agréable lui, et mélangé au fromage de chèvre, Camille aimait ce sucré-salé. Elle dévisagea longtemps la pizza, comme une sorte de défiance. Si la pizza avait des yeux, la scène se serait transformée en un long jeu de regard au premier qui flancherait. Finalement, Camille haussa les épaules et croqua un deuxième bout. Elle mangeait bien du poulet frit et des popcorns arrosés de sauce barbecue dans le même bol, elle survivrait à cette pizza surprenante.

Horobin ne semblait pas convaincu à l’idée que Camille n’avait “pas si peur que ça des orages” on aurait même dit qu’il faisait semblant de le lui faire croire. Elle le comprit lorsqu’il détourna sa phrase en essayant à son tour de lui faire croire qu’il n’aimait pas tant que ça la pizza. Est-ce que Camille le croyait ? Pas une seule seconde. Camille le regardait du coin de l’œil, battant du pied au sol parce qu’elle ne savait plus quoi dire après ce grossier mensonge qu’elle n’avait même pas été fichue de faire tenir trente secondes. Il reprit la parole en assurant qu’elle n’avait pas à avoir honte, que ce n’était pas un truc réservé aux enfants et qu’il valait mieux que ce soit lui plutôt que quelqu’un qu’elle connaissait bien. Camille gobait le moindre de ses mots comme un enchanteur pouvait répandre sa magie autour de lui. Il expliquait tellement bien ce qu’elle pensait tout bas et lui disait exactement ce qu’elle avait besoin d’entendre pour être en confiance. Mon dieu, mon dieu, mais comment est-ce qu’il faisait cela ? Il arrivait si bien à cerner les gens pour les apaiser ! C’était la deuxième fois qu’il réussissait à mettre Camille en confiance alors même qu’ils ne se connaissaient pas. « Depuis que je suis petite, mon frère met de la musique à chaque fois qu’il sait qu’un orage se prépare. Au début je le prenais pour un fou et puis un jour j’ai compris pourquoi il faisait ça. » Lâcha-t-elle bêtement en souriant. Il est cool Raph, quand il joue pas les coqs de basse-cour. « Etudiant en psychologie ?? » Camille secoua la tête et fit les connexions : tout s’expliquait, voilà pourquoi son petit discours avait été si juste. Elle marqua son visage d’une admiration particulière et renchérit : « est-ce que c’est vrai que tu peux déchiffrer une personne rien qu’en la regardant ? » Prise dans son élan, elle planta son regard dans celui d’Horobin et lorsqu’elle se rendit compte quelques temps plus tard de l’absurdité de sa question, elle baissa automatiquement les yeux et se ravisa sur sa pizza. « Je devrais peut-être arrêter de parler, si ça se trouve tu as déjà emmagasiné trop d’informations sur moi. » Plaisanta-t-elle à demi-mots. « C’est quoi ta faiblesse ? » Demanda-t-elle un peu plus sérieusement mais en regardant le ciel de façon pensive. « La pizza ne compte pas. » Rectifia-t-elle de son regard qui anticipait bien les choses.

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Ce message a été posté Jeu 4 Fév - 20:33

"At the beggining"
••• Je pense que très certainement, dans une autre vie, j’ai été acteur dans un théâtre ou encore mieux acteur dans des films. En tout cas il est certain que j’ai dû jouer de nombreux rôles dans mes précédentes vies, si précédentes il y en a. Au vue de mes capacités à jouer un personnage autre que le mien et mes gestes parfois très théâtrales, je n’ai aucun doute là-dessus. Dommage que dans cette vie-ci, je ne suis qu’un étudiant en psychologie, quoique du jour au lendemain tout peut changer, peut-être que quelqu’un va me repérer dans la rue et immédiatement prendre contact avec moi pour devenir une grande star de cinéma. Ok, j’arrête d’avoir trop d’imagination ça commence à aller un peu loin. Je lui souris tendrement face à sa réflexion quant à mes dires. Les femmes et l’art d’être émue par la moindre petite chose. C’est toujours impressionnant de voir à quel point les femmes peuvent être facilement bernées par de belles paroles, bien sûr là le but n’est pas de la tromper ou quoique ce soit dans le genre, je n’ai aucune mauvaise pensée, bien au contraire, mais je me rends jour après jour que les femmes sont des proies faciles pour nous les hommes. M’enfin les hommes sont facilement influençables aussi. Ils croient tous que les femmes sont le sexe faible, qu’ils ont la toute-puissance alors que pas du tout, c’est pour mieux noyer le poisson et puis, si on est un être simple comme moi, une part de pizza peut amplement faire l’affaire. Je suis capable de tout donner et tout dire pour une bonne pizza. En parlant de pizza, je regarde Camille, d’un œil attentif, pour voir quelle est sa réaction lorsqu’elle goûte à la saveur de la pizza. Néanmoins, sa réaction n’est pas à la hauteur de mes espérances. Elle ne semble pas très emballée par le goût de la pizza. En même temps il faut l’avouer, c’est un goût très particulier surtout pour nous les japonais. Nous ne sommes pas habitués à manger du fromage et encore moins du sucré / salé, quoique en y réfléchissant bien il y a beaucoup de plats sucrés salés mais pas de manière si prononcée. J’arque un sourcil face à son onomatopée. Je ne sais pas pourquoi mais elle m’a l’air peu convaincante. Elle n’aime pas c’est ça ? Elle essaye de me faire plaisir en tentant de me faire croire qu’elle aime alors que ce n’est pas du tout le cas ? J’esquisse un petit sourire quand elle finit par me dévoiler la vérité. Il est vrai que ça peut être très spécial pour son palais, surtout qu’elle n’a pas l’habitude d’en manger. « Tu peux me dire la vérité, ce n’est pas grave si tu n’aimes pas et puis ça en fait plus pour moi » dis-je en rigolant. Bien sûr au fond, c’est ce que je pense mais autant le tourner sur le ton de l’humour pour ne pas passer pour un égoïste qui ne pense qu’à manger et à tout garder pour lui. « Moi aussi la première fois que j’en ai mangé j’ai trouvé ça particulier, mais deux secondes après j’ai vraiment apprécié et maintenant c’est l’une de mes pizzas préférées ». Maintenant elle sait, elle pourra facilement m’amadouer.

C’est totalement normal de s’inquiéter de l’image que nous renvoyons à l’autre face à sa peur, de se sentir ridicule à avoir telle ou telle peur alors que la peur est quelque chose de naturelle. Certes il y a des peurs qui sont plus enfantines, plus difficiles, plus matures, mais cela reste des peurs. Parfois les individus aiment jouer avec la peur des autres trouvant cela distrayant, marrant. Qui n’a pas joué avec la peur d’un autre sans réellement penser aux conséquences physiologiques et psychologiques ? Moi-même j’ai certainement joué avec la peur d’un autre mais je ne m’en souviens plus. Je pose délicatement ma main sur son épaule devant sa fragilité. C’est toujours difficile de parler de sa faiblesse, surtout à un inconnu, mais c’est justement parfois le meilleur moment d’en parler. « Ton frère semble quelqu’un de très protecteur et tant mieux. C’est bien car il a su te protéger du danger mais le problème est que lorsque tu te retrouves face à un orage, seule, sans sa compagnie, les choses deviennent beaucoup plus compliquées pour toi ». Son frère l’a tellement protégé qu’elle ne sait plus comment se protéger toute seule, c’est l’un des mauvais côtés d’une surprotection. Lorsque son bouclier n’est plus présent, on perd pied et elle l’a bien expérimenté la dernière fois. Désormais il faut qu’elle tente de faire face à sa peur, seule, car des orages, elle en connaitra bien d’autres et il n’y aura pas toujours quelqu’un à ses côtés. Je conçois que c’est une chose très compliquée surtout quand il s’agit de sa plus grande peur. Lorsqu’elle plante son regard dans le mien, d’un air déterminé, je recule, instinctivement, légèrement dérangé par cette soudaine proximité. Je reprends toutefois rapidement le déçu et intérieurement, j’éclate de rire. Je ne sais pas pourquoi les personnes pensent immédiatement que les psychologues sont capables d’analyse en un regard, comme s’ils pouvaient pénétrer dans l’âme. Bien sûr, ils sont plus attentifs aux comportements, aux positions, à la gestuelle, mais ce n’est pas pour autant qu’en un regard ils sont capables de savoir qui est la personne et de quoi elle souffre. « Oh mais bien sûr, je peux tout de suite te dire quel type de personne tu es, ce que tu aimes, ce que tu n’aimes pas, je suis capable de lire en toi comme dans un livre ouvert » dis-je avec un air très sérieux, essayant de me retenir de rire. « Ahah je plaisante ! Si tu avais vu ton visage quand je t’ai dit, c’était bien marrant. Mais ne t’en fais pas, je ne suis pas encore en capacité de lire l’âme juste en un regard et je doute qu’une personne puisse le faire. Et tu peux continuer à parler, ça ne me dérange pas, pour la deuxième fois depuis qu’on s’est rencontré on peut enfin tenir une véritable conversation toi et moi ». C’est vrai que cette fille, je l’ai de nombreuses fois croisé, toujours à cause de la nourriture en plus mais nous n’avions jamais eu l’occasion d’échanger de vraies phrases. Il faut bien un début à tout. Je réfléchis un moment à sa question en me demandant quelle est la faiblesse. A vrai dire, j’en ai énormément de faiblesse et pas des moindres mais je ne préfère pas le lui dire, elle risque de prendre peur, surtout de l’une d’entre elles. « Hum . . . je ne pense pas en avoir ! Quoique . . . ah si j’ai une faiblesse, une énorme faiblesse, mais tu promets de ne rien dire ? » Dis-je en plongeant mon regard dans le sien, prenant un air particulièrement grave. Je me penche vers elle pour lui murmure à l’oreille, « la pizza est ma faiblesse ». Je rigole et lui donne une petite tape sur l’épaule. « Désolé, mes faiblesses ne sont qu’à moi ! ». Oui je sais c’est injuste, mais la vie est injuste, elle doit s’y faire.
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Ce message a été posté Sam 6 Fév - 16:19
▹▸▹▸ Hors de question de lui laisser toute la pizza ! D’abord parce qu’elle avait largement droit à sa part et que sa générosité ne dépassait tout de même pas les limites du surnaturel. C’est elle qui avait apporté cette pizza et s’il le fallait, elle avait un droit de vie et de mort sur cette pizza ! Voilà qui était (un peu) excessif. Camille ouvrit de gros yeux et eut le réflexe premier de sauvegarder sa part de pizza en l’éloignant d’Horobin, du plus loin qu’elle le pouvait. « CETTE PIZZA EST DELICIEUSE, HMM ! Je me régale. » A elle de dévoiler maintenant l’étendu de la palette de son jeu d’actrice, et vas-y que je me frotte le ventre pour en rajouter une couche. Son petit manège finit, elle reprit son sérieux et tira la langue à Horobin. Oui monsieur. Puis le sexe fort, c’est celui qui ramène la pizza. « J’ai beaucoup voyagé, mais je n’avais jamais goûté ça. Ca me fait penser à une soirée d’hiver au coin du feu. » Elle n’attendait pas spécialement de réponse à cette déclaration. C’était sa manière d’appréhender les choses et de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. « J’aime bien tester de nouvelles choses ! » Lâcha-t-elle finalement sans dire si elle aimait réellement ça, ou non. A ce moment, elle avait plus faim qu’autre chose et si Horobin n’avait pas été là, la moitié de la pizza y serait probablement déjà passé. Chèvre ou pas. Associations gustatives validées ou pas.

En y repensant, Camille s’était vraiment fait du souci pour rien ce weekend. C’est qu’il y avait tellement de choses plus importantes qu’une vague connaissance qui perçait à jour le secret bien gardé de votre peur enfantine. Elle-même avait tellement d’autres choses à penser, mais au final cette histoire aura occupé son esprit ces deux derniers jours et l’aura empêché de se faire du mouron pour d’autres histoires qu’elle n’en pouvait plus de ressasser. Parce que Camille avait beau ne pas être une étoile montante du cinéma, elle était très douée pour se faire des films. Heureusement qu’Horobin se fichait pas mal des évènements passés. Il essayait même de l’aider à se faire une raison et ne cessait de lui assurer qu’il n’en ferait rien et que ce n’était pas grave. Et malgré elle, Camille parvenait à y croire.
Elle ne savait pas pourquoi mais elle se sentait de confier cette petite anecdote sur son frère. Elle se disait qu’Horobin n’en ferait rien et se contenterait d’acquiescer mais il rebondit dessus et livra une nouvelle interprétation emprunte d’une justesse et d’une vérité quasi pointilleuse. Mais sur ce coup là, Camille n’était pas dupe. Ce n’était un secret pour personne que Raphaël avait toujours été très protecteur envers sa sœur. Il n’y avait pas besoin d’analyser leurs relations personnelles pour savoir qu’il l’était tout simplement parce que lorsque quelque chose arrivait à Camille, Raph était toujours là pour rectifier le tir derrière. Un gamin en primaire qui lui aurait piqué sa nouvelle gomme en forme de poussin devait s’attendre à voir débouler le jumeau comme le marteau du juge frappe le socle de la justice. Comprenez bien que voyant sa sœur terrifiée par l’orage, et n’ayant personne à blâmer, Raph se devait au moins de la protéger du mieux qu’il pouvait. Mais là où Horobin n’avait pas tort, c’est qu’à force de protection Camille en oubliait certains réflexes naturels. Un orage peut effrayer quelqu’un en son for intérieur, mais à ce point là, c’était une forme de traumatisme qui pendant longtemps avait été inhibé et n’avait pas pu se résoudre. Camille s’en était rendu compte la dernière fois, et elle en prenait encore plus conscience maintenant que monsieur le psychologue le lui disait de but en blanc. « Et encore les orages, c’est rien... » Elle laissa flotter un moment d’inattention dans l’air, ses mots accompagnés d’un sourire énigmatique, à mi-chemin entre l’amusement et l’exaspération. Elle aimait son frère du plus profond de son cœur mais elle n’en pouvait plus de toutes ces histoires qu’il lui faisait dès qu’un garçon rentrait dans l’équation. Et puis de toute façon, il n’y avait jamais de garçon dans l’équation, puisque Raph les faisait tous fuir. Si plus jeune elle s’en fichait et s’en amusait, aujourd’hui elle prenait conscience du poids que cela représentait sur ses épaules, et surtout sur sa conscience ! « Désolé, je pensais à autre chose. Mais tu as totalement raison. Tu feras un excellent psychologue, si tu veux mon avis. » Elle lui sourit d’un air absent mais sincère.

Elle n’avait pas été tout à fait sérieuse lorsqu’elle s’était mise en tête de comparer les psychologues à des formes de médium ou de télépathes. Pourtant lorsqu’Horobin prolongea la supercherie en affirmant qu’il voyait clair à travers Camille, la brune se figea instantanément. « Ah oui ? » Chuchota-t-elle d’une voix si minuscule que seules les fourmis auraient pu l’entendre. A quoi est-ce qu’elle pensait ? Il fallait appeler du renfort et dresser dans les plus brefs délais une barrière invisible et protectrice ! Horobin mettait tellement de cœur dans son interprétation qu’elle était troublée. Et lorsqu’il énuméra parmi ses multiples pouvoirs je sais ce que tu aimes, son esprit procéda autrement et comprit je sais que tu m’aimes ce qui la fit sursauter et piquer un fard monumental. « Hein ?! » Puis son cerveau procéda l’information à nouveau et rectifia l’erreur : je sais ce que tu aimes. « Ah ! Oui... oui ça doit être chouette. » Soupire de désespoir... qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de toi, jolie Camille ? Elle devait être totalement paniquée pour qu’il mette fin à la supercherie en se retenant tant bien que mal de rire. Elle n’eut même pas le temps de renchérir qu’il avait déjà enchaîné sur autre chose, et c’était pas plus mal pour lui parce que Camille aurait pu lui fracasser la nuque entre ses doigts avec le coup de chaud qu’elle venait elle-même de se créer. « Tiens c’est vrai ! Tu me paraissais étrange au début, très silencieux, je me demandais même si tu n’étais pas un étudiant étranger. » Par étrange, Camille pensait plutôt à inaccessible. N’importe quelle personne les voyait au loin se serait dit que pour deux amis qui déjeunaient ensemble, ils n’étaient clairement pas loquace ! « Mais tes chips étaient bonnes, et j’estimais que c’était un argument suffisant pour rester à ce moment là. » Avoua-t-elle en laissant échapper un petit rire.

Lorsqu’elle lui demanda quelle était sa faiblesse, il ne se laissa pas démonter et chercha longtemps quoi répondre. Qu’il ne lui fasse pas croire qu’il n’avait aucune faiblesse, un homme sans faiblesse est un homme qui n’existe pas ou alors un homme vraiment ennuyeux. Comme elle s’y attendait, il essaya de lui faire croire qu’il était infaillible mais Camille avait bien repéré cette petite étincelle dans ses yeux. Dès qu’elle posé la question, quelque chose s’était allumé et elle était persuadée qu’il savait quoi répondre. Elle leva les yeux au ciel d’un air désabusé et se redressa rapidement lorsqu’il cru enfin avoir trouver une piste. Elle le dévisageait avec de grands yeux curieux et acquiesça d’un geste vif de la tête quand il lui demanda de promettre de ne jamais rien dire. Camille mima même avec brio la clé qui scellerait ses lèvres, et la balança fictivement par dessus son épaule, directement dans la fontaine. « Promis ! » Il se rapprochait d’elle et Camille faisait de même pour être sûre de ne louper aucune syllabe. Et l’annonce tomba comme un couperet... il aimait bien se payer sa tête. « Vraiment ?! » Camille était dégoutée. « Je t’ai même donné ma parole, j’ai jeté la clef dans la fontaine ! » Elle disait cela d’un air si dramatique que l’argument aurait presque pu faire foi devant un tribunal. Et sa défense selon laquelle ses faiblesses n’étaient qu’à lui n’obtenait aucune grâce aux yeux de l’américano-japonaise. « Ok. » Elle s’empara du carton de pizza avec une rapidité époustouflante et la bloqua avec ses bras contre ses jambes. « Eh bien cette pizza n’appartient qu’à moi. » Décréta-t-elle avec un sourire fier et un air conquérant.

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Ce message a été posté Dim 7 Fév - 13:45

"At the beggining"
••• Je fronce des sourcils, peu dupe face à son soudain changement de comportement vis-à-vis de cette pizza. Au fond, je suis sûre qu’elle apprécie le goût et que c’est une gourmande tout comme moi, sinon elle n’aurait pas tenté de protéger sa part de pizza de ma précieuse bouche, envieuse de chaque petit morceau qu’il est possible d’avoir. Je lui fais une petite grimace quand elle me tire la langue l’air de me dire que je n’aurai sûrement pas sa part et qu’elle risque de la protéger coute que coute, tant mieux, au moins ça veut dire qu’elle n’a pas acheté cette pizza pour rien. Certes je suis très content d’avoir la chance de partager cette pizza avec elle, mais ça aurait été délicat si elle ne l’avait pas du tout apprécié, même si en soit, je m’en contrefiche, du moment que j’ai mes parts. J’hoche positivement de la tête en m’imaginant au coin d’un feu, faisant griller quelques marshmallows, un chocolat chaud à la main et une pizza juste à côté, sentant l’odeur agréable du feu de bois. Je n’ai jamais eu l’occasion de me poser dans un chalet, près d’un feu, me réchauffant autour de ce feu, mais c’est quelque chose que je souhaiterai vraiment expérimenter, néanmoins au Japon il est assez rare de trouver ce type d’habitation, même s’il y en a, ce n’est sûrement pas la même chose que dans les autres pays comme le Québec avec ses magnifiques chalets. Je me demande si elle a déjà connu une telle atmosphère et dans quels pays elle s’est rendue. Je suis bien curieux de savoir quels ont été ces voyages, mais je le lui demanderai certainement plus tard. « C’est toujours bien d’expérimenter de nouvelles choses, sinon on se cantonne trop au connu, c’est moins marrant ». En même temps la nouveauté, ça fait peur.

J’hoche machinalement de la tête comme pour affirmer mes propos vis-à-vis de son frère. Non pas que je connais cette situation, ce qui me permet de juger comme il se doit, mais je connais une situation un peu similaire malgré le fait qu’elle soit totalement différente. La mère a toujours été très protectrice, trop envahissante même, ne me permettant jamais de faire ce que les autres enfants de mon âge faisaient, elle avait toujours peur de me voir blesser. J’avais fini par être étouffé et par ne plus savoir qui j’étais vraiment, perdant toute notion de personnalité. Fort heureusement j’ai pu m’échapper de cette emprise si néfaste pour moi. Je sais que chaque fois que je retourne voir les parents, ce qui est un cas particulièrement exceptionnel, je ressens une profonde angoisse m’envahir et le sentiment de me perdre moi-même.  C’est bien pour cette raison que je ne vais pratiquement jamais les voir. Enfin bref, tout cela pour venir au fait qu’il est préférable que la jeune femme s’habitue à l’absence de son frère en cas de monter d’angoisse face à sa phobie des orages. Je pense délicatement ma tête vers la droite, essayant de lire dans son regard perdu ce qui semble la préoccuper. Je me demande bien quelle peut être la relation qu’elle entretient avec son frère, celle-ci m’a bien l’air d’être très particulière. En même temps, je ne peux pas comprendre les relations qui lient un frère à sa sœur ou un frère à son frère, étant fils unique, il m’est difficile de concevoir les rapports entre fratrie. Cela m’intrigue beaucoup. Pourtant, le fait d’être enfant unique ne m’a jamais déplu, enfin peut-être qu’inconsciemment je désirai avoir un frère ou une sœur pour pouvoir enfin m’inscrire dans cette famille, connaître réellement ma place, malheureusement mes parents n’ont jamais désiré avoir un autre enfant pouvant m’accompagner dans cette dure épreuve de la vie. « Merci, je pense aussi que je ferai un bon psychologue » dis-je en souriant et en mimant un lancer de fleurs. De toute manière je me dois d’en être un qui soit bon, ce métier m’a permis de m’en sortir alors je dois en faire de même pour les autres, rendre ce qui m’a été donné, c’est tout. Je souris face à sa naïveté quant au métier de psychologue. En même temps il y a tellement de films ou encore de médias véhiculant une image totalement biaisée de ce métier que je ne peux que comprendre le fait qu’elle ait de telles pensées à ce sujet. Cela me fait en tout cas bien rire et je la trouve presque mignonne à agir et penser ainsi. Je secoue discrètement mon visage, chassant cette pensée de ma tête. « Yah » dis-je en pointant mon doigt vers elle, « c’est toi qui paraissais étrange à dormir partout sans même se soucier de son environnement et je te signale que je n’étais pas le seul à ne pas parler, tu étais toute aussi muette que moi ». N’est-ce pas ? En plus, en règle générale, je suis quelqu’un de très bavard, qui se fait facilement des amis donc je ne suis pas un personnage étrange comme elle semble si bien le dire ou même le penser, m’enfin c’est du passé, elle ne semble plus me voir de la sorte, heureusement. « Oh ben je suis heureux de savoir que c’est la nourriture qui t’a attiré à moi. En général, on est attiré par moi pour autre chose . . . . ». Je n’insinue pas du tout que je suis beau mais parlons franchement, c’est quand même le cas.

Parfois j’aimerai expliquer à certaines personnes mes faiblesses, mais j’ai souvent constaté que celles-ci ont tendance à me fuir. Je ne comprends réellement pas ce qui peut les faire fuir, ce n’est pas comme si j’étais contagieux ou malade au point d’en être dangereux. Certes, je l’ai été, à une période, mais ce n’est plus le cas. M’enfin, cela n’empêche pas les personnes de réagir de manière excessive parfois, peut-être trop même. Je ne peux donc pas me permettre de dire à cette jeune femme, encore trop inconnue à mes yeux, quelle est ma faiblesse principale et je préfère donc jouer sur cette question, me moquant un peu d’elle. « Et bien tu n’as qu’à sauter dans cette fontaine pour récupérer ta clé, il y a toujours moyen » dis-je en rigolant. Mais avant même que je ne puisse ajouter autre chose pour me défendre, la voilà qui me prend rapidement le carton de pizza, l’éloignant de mes papilles. « YAAAHH ! » dis-je en écartant les yeux, prenant un air faussement mécontent. « Je te signale que cette pizza est en gage de mon silence, alors si tu ne me la rends pas de suite, tu risques de le regretter, je le promets ». Je prends un air menaçant, un petit sourire malicieux au coin. J’approche délicatement mes mains vers elle, voyons voir si Mademoiselle est chatouilleuse, elle ne pourra pas me résister longtemps si c’est le cas.
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Ce message a été posté Lun 8 Fév - 17:32
▹▸▹▸ Camille restait pensive sur les derniers mots du jeune homme, qu’à trop se contenter de ce qui nous est connu les choses sont moins amusantes. Elle acquiesça longuement. Pour elle cette pizza avait le goût d’un retour au chalet après une longue journée de ski. Le froid qui s’était abattu sur la capitale nippone depuis quelques semaines rajoutait du réalisme à son synopsis imaginaire. Et malgré le petit vent qui rafraichissait, Camille peinait à faire fuir le hale rouge sur ses pommettes à chaque fois qu’elle croisait qu’elle échangeait un regard avec Horobin. C’est qu’il faisait un peu chaud, non ? Mais à force d’enchaîner gaffe sur gaffe, Camille se disait qu’elle finirait par être immunisée face à lui. Elle avait été ridicule le soir de l’orage et sa naïveté prenait le relai aujourd’hui lorsqu’elle gobait les moindres mots du brun sans se poser de question. Où étaient passés son esprit critique, sa nature curieuse et son intuition pointue ? Elle semblait avoir totalement baissé sa garde et son for intérieur lui chuchotait que ce n’était pas une si bonne chose. Mais s’il y a avait bien une chose sur laquelle Camille restait intègre c’est qu’elle n’écoutait jamais son for intérieur, et qu’elle fonçait tête baissée jusqu’à rencontrer un mur. Se remémorant le jour de leur première rencontre, elle jugea utile de lui faire quelques confessions sur les premières impressions qu’il lui avait laissées. Piqué au vif, il ne mit pas longtemps à répliquer et Camille leva les yeux au ciel en faisant mine d’avoir été touché au plus profond d’elle-même. « D’abord je ne dormais pas, je méditais. » Mentit-elle ouvertement et avec un grand sourire. « Et ensuite tu m’as proposé des chips sans même dire un mot, je me suis dis que c’était comme ça que tu devais communiquer ! » La taquina-t-elle sur un ton railleur. Elle pointa de son index la nouvelle part de pizza qu’il était entrain de dévorer et poursuivit : « du coup, j’essaye de communiquer aussi tu vois ? Je m’en sors pas trop mal, d’ailleurs. » C’était le moment de sortir toute sa palette d’aegyo pour se faire pardonner, mais Horobin enchaîna en vantant le mérite de ses charmes qui suscitait apparemment beaucoup d’émois parmi la gente féminine ; et cela n’était pas étonnant. Est-ce qu’il venait de mal prendre ce qu’elle lui avait dit ? « Mais j’ai jamais dis que t'étais pas attirant ! » Se reprit-elle comme si elle avait dit quelque chose de mal et qu’il pensait qu’elle ne trouvait qu’il y avait de bien chez lui que l’aspect nutritif [come on babe, love is so nutritious *clic clic* désolé, mais il le fallait.] « Oulah non, c’est pas ce que je voulais dire mais – » Non, elle l’allait pas encore se répandre en excuse et décida de dévier le sujet sur autre chose que la phrase ultimement biaisée qu’elle venait de sortir. « – je rêve où tu cherches les compliments ? » Releva-t-elle en fronçant les sourcils et en mordillant sa lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire.

Horobin suggéra que Camille aille piquer une tête dans la piscine si elle souhaitait récupérer sa clef imaginaire et pour lui montrer toute la considération qu’elle portait à cette proposition celle-ci riposta par un acte de guerre : la prise de la pizza. « Tu mérites plus cette pizza, t’as déjà eu trois parts c’est bien assez ! » Il n’était pas question qu’elle faiblisse devant son chantage. « Qu’est-ce que tu fais ? » L’étincelle dans ses yeux avait changé de bord et son sourire s’était teinté d’un voile qui ne rassurait mais alors pas du tout Camille. Elle tenait fermement le carton d’une main qu’elle tenait le plus loin possible du brun. Elle surprit ses mains s’avancer dangereusement vers elle et son instinct la poussa à se décaler un peu plus loin sur le rebord en pierre de la fontaine. S’il le fallait, elle ferait le tour de la fontaine trois fois. « Non, non ! No– » Il lança l’attaque et Camille esquiva agilement en sautant sur ses deux pieds. Horobin semblait vraiment s’amuser à la déstabiliser comme ça. Il tenta une nouvelle fois de s’emparer de la boîte mais Camille su arrêter son mouvement en resserrant ses doigts autour de son avant-bras. « ATTENDS ! » Camille n’aurait jamais eut la force de le stopper dans son élan s’il ne s’était pas arrêté de lui-même. De l’extérieur, la scène aurait pu servir de modèle à une sculpture grecque ancienne, Horobin était presque parvenu à la pizza mais Camille l’en ayant détourné dans un ultime souffle de bravoure. « J’ai quelque chose à te proposer. » Elle sentait le pouls du jeune homme battre sous sa peau et se sentit soudainement mal à l’aise de cette proximité. Elle lâcha sa grippe et s’écarta d’un grand pas en arrière, l’air de rien. « Hum, je disais que je suis d’accord pour te laisser la dernière part de pizza. » Déclara-t-elle en tenant le carton comme le trophée d’un grand prix. « A condition que t'ailles chercher ma clef. » Continua-t-elle avec un air encore plus triomphant. Après tout, c’était la moindre des choses ! Et si c’était un pur principe parce que cette clef n’existait pas, ça lui apprendrait que Camille avait beau être naïve, elle n’était pourtant pas sans défense ni ressource. Et puis... ça lui rafraichirait les idées, non ? Il ne s’agissait jamais que de plonger son bras dans l’eau à la recherche d’un pur objet de fantaisie.

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Ce message a été posté Ven 12 Fév - 18:36

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••• « Tu as une drôle façon de méditer » dis-je en étant peu dubitatif. De ce que je sais sur la méditation, c’est-à-dire presque rien, la position corporelle n’est pas celle qu’elle présentait ce jour-là. Dans le film Kung Fu Panda, Shifu est quand même un minima éveillé lorsqu’il médite et cela se voit qu’il le fait puisqu’il a les doigts joints, tel un connaisseur en la matière. Cependant elle marque un point sur le fait que je lui ai proposé des chips, en même temps c’est par l’odeur alléchante des chips qu’elle s’est réveillée, je me suis donc senti coupable de la sortir aussi brutalement des bras de Morphée, quoique il y a quand même plus brutal comme réveil. En général ce n’est pas ma manière de communiquer avec autrui mais il est vrai, qu’étrangement, avec elle, c’était le seul moyen d’échange comme si les mots ne pouvaient pas être formulés à ce moment-là et même par la suite. Cela nous a pris du temps avant de débuter une véritable conversation, avant d’échanger des mots sans pour autant être là à déguster quelques mets. « C’est que moi aussi à ce moment-là je tentais de communiquer avec toi. Ce n’est pas moi qui me suis réveillé à l’odeur des chips j’ai donc eu la délicatesse de t’en proposer, j’aurai pu toutes les manger devant toi sans t’en proposer une seule ! ». Ne suis-je pas un homme attentionné et gentleman ? Ça, c’est sûrement quelque chose à revoir mais quand même il m’arrive d’être particulièrement sympathique, surtout avec la gente féminine, en même temps pour aborder une femme il ne faut pas passer par 4 chemins, il n’y a qu’une seule voie possible, celle de l’éducation, c’est-à-dire se montrer très galant. Sur le moment j’écarquille les yeux quand elle reprend immédiatement mes paroles et je souris légèrement, trouvant la scène comique. Est-ce que cela serait une sorte de sous-entendu de sa part ? Elle me trouverait donc plaisant ? Cela touche mon égo, je ne peux le nier et je suis même rassuré de savoir que je peux lui plaire. Bien sûr, mon but n’est pas de lui plaire et qu’elle tombe sous mon charme, absolument pas, mais c’est toujours bien de savoir que l’on plaît à toute personne que l’on rencontre. En plus, elle essaie par tous les moyens possibles de se sortir de cette situation, cela prouve bien qu’elle est gênée et je trouve cela mignon. « Tu sais, tu as le droit de me trouver attirant sans que cela n’entraîne quoique ce soit d’autre. Ça ne veut rien dire alors tu n’as pas à te sentir gêner de penser ça », comment ça mes chevilles sont en train d’enfler ? Mais pas du tout, je ne dis que la vérité, juste la vérité, rien que la vérité. « Et qui n’aime pas les compliments ? », sincèrement qui ?

Mécontent de voir le carton de pizza loin de mes yeux et de ma bouche, je tente donc une stratégie pour essayer de récupérer mon précieux. Cependant, Camille semble se rendre assez rapidement de mon stratagème et tente de me fuir avec le carton en main, se déplaçant avec agilité sans que je ne puisse l’attraper à temps. Amusé par la situation, je pris un malin plaisir à la faire peur, essayant de trouver la faille pour atteindre mon objectif. De loin et d’un œil extérieur, on aurait pu croire à deux enfants s’amusant autour de la fontaine, ou même un couple si on avait une imagination très poussée. Après quelques secondes à tenter d’approcher le carton, et parvenant enfin à trouver une faille me menant jusqu’à la victoire, Camille réussit malheureusement à attraper à temps mon bras, m’empêchant ainsi d’avoir mon précieux. Surpris par son ordre, je reste en suspens pendant quelques secondes, comme si le temps venait de s’arrêter, mon bras dirigé vers le carton, mon regard tourné vers elle, les yeux écarquillés, étant dans une position peu agréable et peu confortable. Dommage qu’il n’y ait personne pour nous prendre en photo, cela aurait été épique. Fronçant des sourcils, je finis par baisser ma garde, reprenant une position à peu près normal, l’écoutant d’une oreille attentive. Elle me propose un deal, quel est donc ce deal ? M’écartant un peu, et ne remarquant même pas sa gêne, je croise mes bras libérés, attendant le verdict. « Hein ? Tu es sérieuse là ? » Dis-je en lançant un regard vers la fontaine. Elle veut que j’aille trouver où sa clé ? Dans la fontaine ? Non mais en plus elle n’existe même pas cette fameuse clé, alors comment suis-je censé la trouver ? « D’accord ». Je prends un air totalement innocent et me dirige vers la fontaine, se trouvant juste à proximité de nous. De là, un sourire espiègle se dessine sur mon visage et assez rapidement je prends de l’eau entre mes mains et la lui balance. Un vrai gamin !
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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 18:13
▹▸▹▸ En la compagnie d’Horobin, Camille avait l’impression d’être à bord d’un grand huit émotionnel. Il pouvait la faire rire comme il pouvait l’intimider en l’espace d’une seule seconde. Illustration parfaite là encore, lorsqu’en suggérant qu’il était plus attirant qu’un vulgaire paquet de chips, la brune s’était emmêlée les pinceaux pour finir les joues en feu et le cœur battant à tout rompre, comme si elle venait de faire une immense déclaration – alors que non. C’était tragique d’avoir aussi peu confiance en soi dans ce domaine, mais faut dire que Camille n’était pas non plus la déesse de l’amour. La preuve en est, elle venait gentiment de se faire friendzoner par Horobin alors même qu’elle ne lui avait fait aucune avance volontaire. Le désespoir à son paroxysme. « Ca ne veut rien dire ? » Camille n’était pas d’accord. Dire à quelqu’un qu’il était attirant, ce n’était pas comme lui dire qu’il avait une chouette chemise ou des lobes d’oreilles parfaitement proportionnés. C’était quand même un peu plus, à moins que ce soit devenu la norme aujourd’hui d’être attiré par toute le monde ? Mais Camille ne voulait pas relever, au risque de s’enfoncer jusqu’au au point de ne plus voir la lumière du soleil. « D’accord. J’imagine que tu t’y connais mieux que moi. » Il le disait lui même, toutes les filles le trouvaient attirant alors il devait en connaître un rayon sur la question ! «  Pour être honnête, toutes les fois que j’ai dis à un garçon que je l’aimais bien, mon frère lui tombait dessus le lendemain et... bref, tu vois, de toute façon j’ai jamais su comment intéresser grand monde ! » Elle préférait en rire mais elle songeait sérieusement à mettre en place des missions commando pour dissimuler sa vie privée et sentimentale à Raph. Enfin pour ça, il fallait encore qu’elle ait une vie privée et sentimentale à dissimuler. Bim. A l’approche de la Saint-Valentin c’était une pensée on ne peut plus réjouissante.

S’ensuivit alors une lutte pour récupérer la dernière part de pizza. Camille cru halluciner lorsque Horobin s’exécuta à sa condition et fit demi-tour vers la fontaine. Si elle avait su qu’il serait prêt à se mouiller pour une clef parfaitement fictive, elle aurait choisit une condition un peu plus corsée et surtout plus drôle. Mais il fallait s’en tenir au fait et Horobin étant prêt à coopérer, Camille devait donc se faire à l’idée de lui rendre la boîte.
Bien sûr elle n’avait pas remarqué son petit sourire en coin et la surprise fut totale lorsqu’elle reçut une giclée d’eau de plein fouet. Elle laissa échapper un petit cri aigu : c’était glacé ! A une température aussi basse, l’eau n’est-elle pas censée geler ? « Alors ça ! » Camille ne lâchait pas Horobin du regard. Elle essuya les gouttes d’eau qui perlaient sur son visage d’un revers de la manche de son manteau et ouvrit le carton de pizza d’un air de défiance. Elle ne savait pas encore ce qu’elle était censée faire, elle avait plusieurs options et toutes étaient très tentantes. « Dommage, y avait pas ma clé dedans. » Elle fit un premier pas en arrière en s’emparant de la part de pizza avec sa main libre. Un deuxième pas en arrière et elle leva l’ultime part à ses lèvres avec un sourire aussi malicieux que celui qu’Horobin arborait fièrement avant de sacrifier sa seule chance d’accéder à la pizza. « Une dernière volonté ? Je te raconterais à quel point elle était délicieuse. » Encore plus délicieuse qu’une pizza lambda, celle-ci serait accompagnée du regard médusé d’Horobin. Un must que même les français ne peuvent pas se payer !

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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 20:40

"At the beggining"
••• Est-ce que le fait de trouver quelqu’un attirant ne veut réellement rien dire ? Telle est la question. Je ne sais pas vraiment, tout dépend du contexte, de si la personne a simplement voulu rassurer l’autre, ou si ce n’est qu’une forme d’ironie, ou si cela sous-entend forcément quelque chose d’ambigu ? Concrètement je n’en sais trop rien et je ne veux pas me prendre la tête à essayer de décortiquer sa phrase, en tout cas pas celle-ci. Non pas que j’ai quelques craintes quant à mon interprétation mais je ne veux pas non plus qu’elle se sente gêner si je lui dis qu’elle semble s’intéresser à moi si elle dit de telles paroles. « ça dépend du contexte, ça peut autant dire beaucoup de choses comme rien du tout » dis-je en haussant des épaules l’air de prendre cela à la légère. Et puis c’est facile de trouver quelqu’un d’attirant sans pour autant avoir le désir qu’il y ait quelque chose de plus pousser dans la relation. En plus je ne m’y connais pas vraiment. Dans tout ce qui est sentiment, de l’ordre de la relation à autrui, mais de façon très intime, de tout ce qui est du domaine de l’attirance, je dois avouer que ce sont des choses méconnues pour moi ou en tout cas pas assez explorées. Il ne faut pas croire que j’ai la science infuse surtout en termes de relation à l’autre. Je fronce des sourcils quand Camille m’avoue que son frère n’a pas l’air très partageur concernant sa sœur. En même temps ça se comprend sa sœur doit être l’unique à ses yeux, ne pouvant pas côtoyer d’autres mâles qui risqueraient de la blesser, enfin, ce ne sont que des suppositions de ma part. Mais au vue de ce que j’ai pu entendre, c’est-à-dire peu, je ne peux que déduire de telles choses. « Oh je vois, alors j’ai intérêt à être prudent si je te parle », je regarde les alentours, faisant semblant d’être paniqué à l’idée de voir son frère arrivé. « Et je ne pense pas que tu ne saches pas comment intéresser les autres, mais je pense que tu ne sais pas par quoi débuter ». Cette fille ne devrait pas avoir de manque de confiance en elle, elle semble avoir tout pour plaire à bon nombre de garçons, mais peut-être lui manque-t-il la confiance, ce petit déclic qui fera qu’elle saura comment aborder l’homme et comment lui plaire. Au final ce n’est pas une question de physique ou autre, mais c’est une question de croire ou non.

Je ne m’attarde pas plus sur certains détails que très rapidement la situation finit par tourner à la gaminerie : Me voilà essayant de la mouiller, me vengeant de ce qu’elle a osé me demander. Cependant, cette fille semble avoir plus de ressource que ce que j’avais pu imaginer car avant même que je ne puisse penser à une contre-attaque de sa part, elle s’empare de la dernière part de pizza en une fraction de seconde, la déposant près de sa bouche, prête à dévorer la dernière part. Subitement mon corps s’arrête de fonctionner et je reste figer comme si le temps vient de prendre fin, de se solidifier. Je prends une grande inspiration, mes yeux focalisés sur cette dernière ultime part qu’elle va sûrement oser manger, ne me laissant même pas une seule chance de faire un compromis. « ATTENDS ! » dis-je avant même qu’elle ne puisse y toucher. « Pause !  On fait une pause, ne bouge plus, ne fais plus de gestes brusques. Je te propose un compromis si tu veux ». Je réfléchis rapidement à ce qui peut m’aider mais à vrai dire je ne trouve pas d’idée, en tout cas pas d’idée suffisamment satisfaisante pour m’aider à avoir cette dernière part de pizza. Bien sûr, je peux facilement faire le chantage de tout dévoilé par rapport à sa peur des orages mais ça reste trop facile. Toutefois, c’est la seule solution que je trouve ou alors, en utilisant mieux mes neurones, je vais forcément trouver quelque chose d’ici peu de temps. « Vas-y dis-moi ce que tu souhaites que je fasse pour récupérer cette dernière part de pizza, je te signale juste que tu ne peux pas me faire une telle chose, pas de manière aussi horrible. Je n’ai pour le moment rien dit à personne alors, on est gentil et on me donne cette dernière part de pizza » dis-je en ne la quittant pas des yeux, l’air perturbé. Il me la faut, je ne peux pas laisser cette dernière part partir loin de ma bouche en souffrance. Je dois avoir une dernière fois le goût dans ma bouche. Je promets d’être plus sympathique par la suite, je promets de ne pas la mouiller, enfin une promesse à mon âge, ça ne se tient plus vraiment mais qu’importe, je ne vais pas faire de bêtise juste assez pour récupérer cette part de pizza. « Si tu veux je t’aiderai dans la séduction à l’homme ». Je lui lance un petit sourire compromettant, heureux d’avoir trouvé quelque chose comme ça pour compromis. Certes elle risque de ne pas l’accepter sur le moment, ou pas, ou bien plus tard qui sait.
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Ce message a été posté Lun 15 Fév - 19:46
▹▸▹▸ Il ne semblait pas convaincu de sa réponse mais Camille décida de ne pas s’éterniser sur ce sujet et de laisser passer. D’abord parce que la discussion risquait sérieusement de la mettre mal à l’aise. Ensuite parce que l’attirance devait être un truc tellement complexe dans la tête d’un psychologue qu’elle avait peur de s’embarquer dans les théories magistrales – pas que ce soit inintéressant, mais la journée était belle et il fallait en profiter autrement.
Horobin ne croyait pas si bien dire lorsqu’il suggéra de surveiller ses arrières. « Bingo ! » Lança Camille en insistant bien sur le son -o et en pointant son index directement vers son interlocuteur comme s’il venait de remporter le grand prix. « Mais rassure-toi, il n’est pas là. » Elle prit une grande inspiration et fixa le ciel en prenant appui avec ses mains sur les rebords de la fontaine. « S’il était dans le coin, tu ne serais plus là à déguster tranquillement ta pizza. » Non, si le frère de Camille avait été là, les restes d’Horobin auraient pu servir comme topping pour une prochaine pizza. Sa dernière phrase était énigmatique et laissa Camille songeuse. Elle ne savait pas par quoi débuter... elle haussa les épaules. « Les débuts, c’est toujours ce qu’il y a de plus compliquer. » Se jeter à l’eau. Faire le premier pas. Croquer la pomme, quoi. De toute façon, elle devrait bien trouver le déclic à un moment ou un autre de sa vie... non ?

Pour le moment, elle s’amusait à faire paniquer Horobin et le faire languir en menaçant de manger la dernière part de pizza. Elle allait croquer mais il la supplia d’attendre. Le temps de quelques secondes, Camille s’exécuta et enclencha le mode pause. Ses arguments n’étaient pas vraiment convainquant, pas du tout même. « Tic... tac... tic... tac... time out ! » Non, il n’avait vraiment pas su trouver le bon compromis. Elle allait passer à l’acte lorsqu’il fit enfin une proposition que Camille prit une seconde pour apprécier. Une seconde qui dura tellement longtemps, qu’elle s’étendit sur près d’une bonne minute où ces deux-là se fixaient et Camille examinait la contenu du contrat qu’il lui offrait. « Leçon n°1 pour séduire l’homme... lui laisser la dernière part de pizza, j’imagine ?! Bien. De toute façon, je n’ai plus faim. » Elle reposa la part de pizza dans son carton et la tendit au garçon. Il allait s’en emparer mais elle ramena le carton à elle pour une dernière question. « Tu vas la tenir cette promesse ? » Elle haussa les sourcils en attendant un acquiescement de sa part. Il ne se fit pas prier pour donner sa parole et Camille put enfin lui refourguer la boîte entre les mains. « Yah ! Tu sais que t’es vraiment un goinfre ? T’as intérêt à la savourer cette dernière part, ok ? » Ouais, elle avait carrément les boules de le voir prendre son pieds en dégustant la dernière part – aussi connue sous le nom de la meilleure part. Mais Camille se disait qu’elle ne s’en sortait pas trop mal. Si Horobin savait vraiment par quoi débuter, Camille n’avait rien à perdre. Et puis, il n’avait pas l’air effrayé à l’idée de son frère, c’était déjà un bon début.
Mais c’est qu’il prenait vraiment un malin plaisir à manger ouvertement sa pizza sous les yeux de Camille, l’enflure ! « Va manger ailleurs ! » Elle l’attrapa par l’épaule et l’obligea à se retourner un peu plus loin en pressant ses mains contre son dos. Oui, elle lui avait dit de bien la savourer... et alors ? Pas sous sont nez. C’était indécent. Et cruel. Ces conseils avaient intérêt à marcher du feu de dieu ! Mais en même temps... Camille était loin d’être perdante dans l’histoire. Elle aurait l’occasion de revoir Horobin qu’elle trouvait, ne le dites à personne, plutôt attirant.

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Ce message a été posté Mar 16 Fév - 16:47

"At the beggining"
••• Je me demande bien comment est son frère, non pas que j’ai envie d’en savoir plus sur elle mais c’est par simple curiosité. Il a l’air tellement spécial et si protecteur qu’il ferait sûrement un bon sujet d’étude concernant l’attachement fraternel mais je ne dois pas tout le temps penser à mes études, il faut savoir faire des pas en arrière parfois. Je fais mine de gonfler mon ventre pour prendre de la grandeur, « ne t’en fais pas, je n’ai peur de personne, même pas d’un frère protecteur et puis je suis assez fort pour faire reculer un autre homme, il risque d’avoir peur de moi ». Oui bien sûr, j’y crois tellement, surtout s’il est un homme musclé, plus grand que moi et qu’il pèse plus que moi, je risque fortement de m’en sortir indemne. Quoique, il est vrai qu’il faut toujours se méfier du plus petit c’est celui qui est en général le plus malin. Je souris quand Camille me fait bien comprendre qu’elle semble avoir du mal à faire souvent le premier pas vers les hommes, en même temps il est vrai que pour les femmes c’est plus compliqué, elles attendent toujours alors qu’au fond, les hommes sont tout aussi timides que les femmes mais puisqu’ils doivent faire le pas alors ils se sentent dans l’obligation de le faire mais ce n’est pas toujours simple non plus.

D’habitude je suis le maître de la situation mais malheureusement pour moi Camille a su prendre le dessus et à m’avoir avec cette pizza. Quel homme faible je suis parfois, un jour ma faiblesse risque de me faire payer certaines choses. Je tente donc de trouver une solution assez rapidement, malgré son compte à rebours, pour parvenir à récupérer cette dernière part de pizza. Ceci dit avant même que je ne puisse lui enseigner la moindre petite chose concernant l’art et la manière d’aborder et d’avoir un homme, elle parvient toute seule à savoir déjà comment m’avoir et me faire capituler. Je tends ma main victorieuse vers cette fameuse pizza qui m’échappe de nouveau. Fronçant des sourcils je me demande si elle continue à jouer avec moi ou si elle a quelques doutes concernant mes intentions. « Oui, oui, je vais tenir ma parole ne t’en fais pas, je ne dis jamais les choses pour dire les choses » dis-je en prenant rapidement la pizza avant qu’elle ne puisse encore changer d’avis. Bien sûr que je compte tenir ce que je lui ai promis mais je n’ai jamais promis que j’allais y arriver à coup sûr, surtout moi et mes connaissances dans la matière. Déjà de un je ne suis pas du tout romantique et je n’y crois pas, ensuite je ne me suis jamais entiché de quelqu’un, cependant je sais comment séduire un homme, enfin  non pas que je sois expert dans le domaine, au contraire, mais étant un homme je sais comment l’homme fonctionne après je n’ai jamais dit qu’après la séduction j’allais réussir à faire quelque chose pour elle. Il faut se méfier des mots utilisés. « J’assume totalement le fait d’être goinfre mais c’est surtout que tu es mal tombée ! Face à de la pizza ou à du poulet frit, je suis faible, autant les autres choses ça m’importe peu mais ces deux choses . . . c’est sacré ! ». Au moins elle sait comment me tenir par le ventre. Je lui tire la langue quand elle tente de me pousser pour que j’aille manger ailleurs la pizza. Je regarde un moment la dernière part, puis elle, puis la pizza, puis elle, puis . . . Je décide alors, chose miracle, de couper la part en deux et de lui donner l’autre moitié, « Comme ça pas de jaloux et puis comme c’est toi qui me l’as amené et que je suis un gentleman je ne peux pas tout manger alors accepte ce partage ! Et je ne vais pas insister alors soit tu la prends de suite soit tu fais sans » dis-je en mettant la part de pizza dans sa bouche. Je suis vraiment d’humeur sympathique aujourd’hui. Je savoure de mon côté la dernière part de pizza, ne m’empêchant pas de pousser un long soupir de satisfaction. « C’est fabuleux !!! » , je ferme les yeux un moment pour profiter des dernières saveurs dans ma bouche, « merci de m’avoir offert ce délicieux repas, amen ». Non, je ne suis pas croyant. Je prends ensuite le carton et pars jeter celui-ci dans la poubelle non loin de là, laissant mon téléphone sur le banc, pensant revenir.
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Ce message a été posté Mar 16 Fév - 22:22
▹▸▹▸ Ok, cette réflexion était très attirante pour le coup ! Horobin ne s’en rendait peut être pas compte, mais la seule idée de le savoir s’opposer à son frère en fonçant tête baissée faisait chavirer le cœur de Camille. Elle le regardait s’affirmer avec un petit sourire en coin et s’imaginait une scène digne d’un drama tout frais des années 2000, des fleurs et des cœurs partout, des scènes sur-jouées et des situations improbables. Au cœur de l’action, son frère défendant son honneur contre Horobin clamant son amour... Les petits nuages défilaient au dessus de la tête de Camille et elle pouffait mielleusement en son for intérieur. Elle aurait pu flotter ainsi pendant des heures si une aiguille n’était pas venue piquer sa bulle et faire s’évanouir son rêve comme on crèverait un ballon de baudruche. Foutue réalité, toujours là pour nous remettre les idées au bon endroit !

Alors dans ces circonstances, et après lui avoir fait toutes ces confidences, Camille se posa forcément la question : est-ce qu’elle devait accepter ce deal ? Elle craignait que ce ne soit une ultime ruse du japonais pour l’attirer dans ses filets, lui voler sa pizza et rire d’elle parce qu’il n’avait jamais eu l’intention de l’aider en quoi que ce soit. Est-ce qu’elle faisait pauvre fille ? Après tout, il n’avait aucune raison de l’aider. Pourtant Camille accepta. Elle savait que si elle réfléchissait trop, elle finirait par refuser. Or pour avancer, il faut se mouiller un peu n’est-ce pas ? Il faut bien commencer par quelque part. Et son début, Camille l’avait trouvé du côté de chez Horobin. Chose étrange, ce que la pizza peut faire ! Il faudra que Camille pense à les remercier, ces italiens. Et les français aussi, pour ce chèvre on ne peut plus surprenant au palais.
Camille pestait mais elle n’était pas mécontente du compromis. Et lorsque Horobin lui proposa découpa sa pizza en deux, elle haussa les sourcils. « Vraiment ? » demanda-t-elle dans le flou le plus total. Elle allait répliquer autre chose mais il l’en empêcha en glissant sans un mot la pizza entre ses lèvres. « Hmphf... mferchi ! » Baragouina-t-elle la bouche pleine. Est-ce que c’était attirant, ça ? Probablement pas. En revanche Horobin l’intriguait de plus en plus. Il avait réussi son compromis et partageait sa récompense... yah, est-ce qu’il était toujours aussi parfait ? Camille avait sûrement plus de chose à apprendre de sa part que lui-même ne devait le soupçonner. Puis il vanta les mérites des deux seules choses qui trouvaient grâce à ses yeux : la pizza et le poulet frit. Camille ouvrit de grands yeux et se posta à ses côtés pour rejoindre le banc. Elle retira la part de pizza de sa bouche pour pouvoir dire quelque chose de cohérent : « j’adore le poulet frit ! Avec des popcorns et le tout arrosé de sauce barbecue, c’est la meilleure chose qui soit au monde ! » Ses yeux brillaient. Ce soir, elle commanderait sûrement ça parce que Horobin lui en avait follement donné envie. Elle s’imaginait déjà la tête d’Horobin en imaginant le bol de poulet frit et de popcorns agrémenté de sa sauce BBQ. Tous ses amis et même sa famille ne comprenaient pas son choix dans l’association des ingrédients. Mais Camille s’en fichait pas mal, c’était un excellent remontant ! « Tu sais, c’est pas aussi bizarre que ça en a l’air. C’est tout aussi bizarre qu’une pizza au chèvre. » Elle lui offrit un sourire amusé et le regarda s’éloigner avec le carton en direction de la poubelle. Il vidait même les restes... ah, ça y est, Camille fondait comme le miel sur sa pizza ! « Merci d’avoir accepter de partager ce repas » lui cria-t-elle alors qu’il était déjà loin. Elle prit une grande inspiration et s’installa sur le banc en attendant son retour. « Haaaa, qu’est-ce qu’il fait bon ! » Le banc vibra et une petite musique sortit de nul part. A qui appartenait ce téléphone ? Elle termina sa part de pizza, se frotta les mains l’une contre l’autre et prit le téléphone entre ses mains. Est-ce qu’il était à Horobin ? Il avait du le laisser sans s’en rendre compte. En tout cas, il avait reçu un message d’une certaine « Momo. » Mais les yeux de Camille ne s’arrêtèrent pas là et elle lut malgré elle le début du message qui s’affichait sur l’écran. Son cœur s’arrêta et sa gorge se serra. Le téléphone vibra une seconde fois, cette fois-ci c’était « Hae Jin chou » qui appelait. Camille resta inerte, hésitant entre le téléphone rouge et le téléphone vert. Finalement l’appel s’acheva et lorsqu’elle releva la tête, Horobin était déjà sur le retour. Elle se leva automatiquement à sa rencontre et lui tendit son portable de ses deux mains. « Tu... tu l’avais laissé sur le banc... » Elle se racla doucement la gorge, un peu mal à l’aise et passant instinctivement sa main dans ses cheveux. « Tu as reçu un message d’ailleurs. Et un appel aussi. » Elle baissa le regard sur ses chaussures et bascula ses épaules de gauche à droite comme une enfant. « Tu as cours cet aprèm ? Enfin, tu peux passer tes coups de fil en paix et me rejoindre dans le hall de l’université, aussi ! Si tu veux ! » Elle avait l’impression de chercher ses mots et de parler beaucoup trop vite à la fois. Elle leva le regard vers Horobin et lui sourit timidement.

Pourquoi.

Pourquoi est-ce qu’il devait être gay ??

Citation :
Momo
Ton mec est passé à l'appart, jlui ai dis de t’appel... [déverrouillez pour afficher plus]

YAAAAAAH ! C’était définitivement la soirée parfaite pour commander du poulet frit. Au moins, Horobin n’aurait pas de soucis à se faire avec son frère. Aish... enfin, il devait savoir deux fois plus comment les mecs fonctionnaient, non ? Et au moins, avec lui, Camille n’avait pas de soucis à se faire côté attirance. Tsk tsk tsk. T’as le chic ma pauvre Camille, de te dégoter un crush gay ET en couple. T’as bien besoin de conseils.

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Ce message a été posté Lun 22 Fév - 14:04

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••• Parfois je me surprends moi-même dans mes propres comportements mais d’un côté, cela montre bien que je peux encore me surprendre et surtout que je peux me surprendre. Il faut savoir qu’en temps réel, je n’aurai réellement pas partagé la dernière part de pizza avec quelqu’un d’autre, surtout lorsque la pizza en question est l’une de mes préférés mais aujourd’hui semble être un jour différent, je suis d’humeur sympathique et taquine. En même temps ce n’est pas moi qui ai acheté la pizza et Camille a déjà été particulièrement aimable de m’offrir la pizza, même si le but n’avait pas été de la partager avec moi mais plutôt de me faire du chantage. Je lui fais donc un petit sourire quand elle me remercie de bien vouloir partager la dernière part de pizza avec elle. Qu’elle profite bien du goût car elle n’aura plus jamais cette opportunité, enfin normalement elle ne devrait plus en avoir sauf circonstances bien spécifiques. Et puis je suis d’autant plus gentil que je lui avoue mes faiblesses, c’est-à-dire le poulet frit et la pizza. Maintenant, elle a presque toutes les armes en main pour me faire du chantage ou pour m’avoir quand elle veut et où elle veut, enfin façon de parler, sans arrière-pensée bien sûr. J’ouvre donc ma bouche, choqué par sa révélation, content de savoir que j’ai sûrement trouvé une compagne de poulet frit. Enfin il faut avouer que ce n’est pas quelque chose que les personnes détestent en général et au contraire, je pense qu’une grande majorité de japonais voir même coréen aiment le poulet frit. A peine ai-je fini ma pizza que je bave de nouveau en imaginant tenir du poulet frit dans mes mains, enrobé de sauce barbecue avec en prime du popcorns, salés-sucrés pour moi et non pas avec de la sauce barbecue dessus, quoique cela peut être une saveur plutôt inattendue mais quand même, ça doit être très étrange comme les frites au chocolat de plus en plus connus au Japon. Il y a des mélanges comme ça qui sont particulier mais bons. « Oh oui !! Tu m’en donnes envie maintenant ! Mais attends question . . . tu mets ton pop-corn avec la sauce barbecue ? ». Personnellement je trouve ce mélange plus bizarre que la pizza chèvre miel. C’est sûrement parce que je n’ai jamais fait un tel mélange. Je me demande quel goût cela doit avoir. « M’enfin si tu aimes je suppose que ça doit être bon, à tester un jour peut-être ». Me levant pour aller jeter le carton je lui fis un signe avec mon pouce pour lui dire que c’était normal de partager ce repas avec elle, le nombre de fois où j’avais pris sa nourriture et où elle avait pris la mienne sans même échanger un mot, ça fallait le coup au moins cette fois-ci.

Après avoir jeté le carton je reviens donc vers Camille qui se lève immédiatement me tendant mon téléphone, « ah merde, j’ai tendance à l’oublier ». Je fronce des sourcils face à son soudain changement de comportement. Je ne sais pas pourquoi mais elle me semble bizarre, mais peut-être que je me trompe parce qu’en quelques secondes on ne peut pas autant changer, quoique ça dépend, si l’on est atteint d’une certaine maladie psychiatrique oui. « Merci je vais voir ça alors » dis-je en jetant un rapide coup d’œil à mon téléphone sans vraiment y faire attention. Ceci dit sa réaction est vraiment étrange, surtout qu’elle semble avoir du mal à me regarder dans les yeux mais je n’ose pas lui demander si quelque chose cloche. Je chasse ses idées de ma tête et lui donne un petit coup d’épaule. « Quoi ? Tu veux qu’on passe la journée ensemble c’est ça ? Tu peux plus te lasser de moi ». Bien sûr je dis ça sur le ton de la rigolade sans le penser réellement. Mais il faut dire qu’au vue de ce qu’elle m’a dit ça donne presque le cas, enfin dans le sens où elle semble vouloir rester avec moi. « Qui a dit que je voulais continuer à te tenir compagnie après avoir mangé ?! ». Je me penche vers elle et lui donne une petite tapette, tout doucement, sur la tête. « Je plaisante ! Et pour tout te dire je ne sais même pas si j’ai cours ou pas et toi tu as cours ? Et je peux appeler plus tard, je doute que ça soit d’une très haute importance », quoique on ne sait jamais mais pour avoir vu rapidement les noms j’en doute fort. « Quoique s’il m’appelle ça doit être pour une bonne raison . . . hum ça devrait aller » me dis-je à moi-même en regardant mon téléphone oubliant presque la présence de Camille, juste l’histoire d’une seconde.
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Ce message a été posté Mar 23 Fév - 22:14
▹▸▹▸ S’il ne connaissait pas le combo poulet frit + popcorn + sauce barbecue, Camille ne pouvait pas lui en vouloir. C’était elle qui avait inventé ça de toute pièce, quelques jours après son déménagement des Etats-Unis vers le Japon. Emprunt de bonne volonté, son père avait rapporté du poulet frit pour dîner en disant qu’ici, c’était quelque chose qui se mangeait beaucoup. Mais à sept ans, Camille ne l’entendait pas de cette oreille et en guise de rébellion, elle avait fait éclater du popcorn ramené dans ses valises des US pour le verser dans son petit bol de poulet frit et l’arroser de sauce barbecue. Tout un symbole d’adaptation et de mix des cultures, que ce plat fièrement proposé par Camille. « Tout mélangé ! Imagine le poulet croustillant ET juteux, arrosé de sauce barbecue et la pointe salée et craquante du popcorn... » Yaaah, c’est pas le moment de rêvasser ! Elle venait quand même de manger une demi pizza de la taille de la région d’Honshu. « Oui et si un jour tu testes, tu penseras à moi ! » Lâcha-t-elle sans même opérer de filtre avant de parler. Heureusement il était déjà sur son chemin pour jeter le carton de pizza...

...et lorsqu’il revint vers elle, Camille était toute bouleversée par ce qu’elle venait de découvrir.  Il ne prêta qu’un œil distrait à son téléphone et elle s’efforça de reprendre ses esprits pendant qu’il rangeait son téléphone. Si bien que lorsqu’il s’adressa à elle, elle ne put capter que la fin de sa phrase. Paraît qu’elle ne pouvait plus se passer de lui... « Je trouvais ça plus courtois que de te laisser en plan devant la fontaine » renchérit-elle en puisant au fond d’elle toute l’assurance dont elle était capable. Elle fixa longuement Horobin qui s’était lancé dans un petit monologue sur l’utilité ou non de répondre à son coup de fil. Camille ne l’écoutait plus vraiment, elle souriait juste bêtement pour couvrir les gémissements de son petit cœur qui s’était emballé trop vite. A présent, elle comprenait bien l’expression « he boys you’ll like will be taken or gays » – c’est ce qu’une amie qu’elle avait vu à San Diego lui avait dit l’été dernier en s’enfilant un pot de glace pour  se remettre de sa rupture. Camille n’aurait jamais parié qu’elle aurait pu s’intéresser à un gars pris ET gay. Ce n’était pas elle qui l’avait recalé. Ce n’était pas non plus son frère qui lui avait foutu les pétoches. Décidément, ces trucs là étaient beaucoup trop compliqués pour Camille, ça la dépassait vraiment... « Hein ?! » Horobin s’était arrêté de parler et la fixait. Cela voulait sûrement dire que c’était à son tour de prendre la parole. «  Tu seras amené à me revoir dans tous les cas. Pour honorer ta promesse, tu te souviens ? » Il était hors de question qu’il la renvoie après avoir profité de la pizza et qu’en plus il oublie la promesse qu’il lui avait fait. « Alors tu devrais plutôt t’habituer à voir ma tête parce que tu la verras de plus. » Elle disposa ses mains de part et d’autre de son visage, avec un sourire aussi mignon qu’il était fait pour narguer Horobin. C’était étrange. Autant le savoir inaccessible lui faisait un petit pincement au cœur même si elle ne voulait pas se l’avouer, autant le savoir intéressé par les hommes la mettait un peu plus en confiance, justement parce qu’il ne devrait pas être comme tous les garçons. Et par tous les garçons, Camille visait spécifiquement la race de Dakota, aussi prolifique, maléfique et contrariant qu’un moustique en milieu humide. Elle chassa rapidement cette idée de sa tête et tenta de retrouver un semblant de naturel. Est-ce qu’elle venait de répondre aux piques d’Horobin par ses propres mots et sans flancher ? C’était de l’inédit, voilà qu’elle n’avait pas rougit. Mais voilà que rien que de penser à son acte de bravoure intense, une petite pointe d’embarras vint la piquer à vif. Tsk tsk. « J’ai entraînement de tennis dans une demi-heure, c’est le temps que je prenne mes affaires et que je rejoigne les courts. » Réfléchit-elle en regardant pensivement tout autour d’elle. « Bon, puisque t’as rien à faire, je t’autorise à venir avec moi. » Décréta-t-elle comme si elle lui concédait une fleur incroyable. « Et dis-moi pourquoi je devrais accepter ton aide ! Tu t’y connais vraiment ? Tu me diras pas n’importe quoi, hein ? » Elle tourna les talons et commença à marcher en direction du grand hall, ne sachant même pas si Horobin la suivait ou pas, mais elle continuait quand même de parler d’un air songeur : « est-ce que je devrais t’appeler senpai ? Ca fait un peu too much, tu crois pas ? Je te trouverais un titre, t’en fais pas. » Est-ce que c’était une bonne idée de faire confiance à un homme qui aimait les hommes en matière de filles ? Camille savait bien qu’elle n’avait rien à perdre mais quand même, c’était intriguant. Quoi que lui-même l’avait dit, il paraît qu’on le trouvait très attirant... rien qu’à cette pensée, Camille leva les yeux au ciel. Pfff, il manquait vraiment pas d’air et de confiance en lui ! Ma ça la fit aussi sourire, secrètement.

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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 17:20

"At the beggining"
••• J’aime bien tout ce qui est sucré et salé, mais j’avoue que la description de Camille me rend quelque peu interloqué. Je ne sais pas quel goût cela peut avoir de manger en même temps du poulet et du popcorn. Bien sûr le fait de manger du chèvre avec du miel est tout aussi étrange, certainement, mais ce n’est qu’une petite substance le miel et puis quand on réfléchit bien il y a certains plats avec du miel ou quelque chose proche comme le caramel, le porc au caramel ou ce type de mélange qui est finalement assez commun mais du popcorn avec du poulet, c’est quand même étrange. Mais après tout, il faut bien tout essayer pour savoir si cela est bon ou pas, ceci dit je doute que le ventre apprécie sincèrement ce mélange si spécifique. « Si un jour je tente cette nouvelle expérience je préférerai que tu sois à mes côtés pour être certain que ce ne sont pas des sottises de ta part pour te venger de moi et de cette découverte de la pizza chèvre/miel. Sait-on jamais si je finis malade, je préfère savoir que je ne serai pas le seul à être malade ». Moi égoïste ? Pas du tout au contraire, je souhaite partager ma maladie avec elle si je tombe malade à cause d’un tel mélange. Enfin bref, après avoir fini de manger cette excellente pizza qui a su ravir mes papilles, Camille vient à moi me tentant mon téléphone tout en me précisant que j’ai reçu des messages en mon absence. Je me dis que je rappellerai Hae Jin plus tard, il saura attendre et puis de toute manière quand c’est important il me laisse toujours un message puisque de toute manière en règle générale je ne suis pas quelqu’un qui répond facilement au téléphone. Même lorsque je connais le numéro j’ai tendance à zapper de répondre, enfin à ignorer l’appel, non pas parce que je n’ai pas le désir de répondre mais c’est surtout parce que je n’aime pas tant que ça les appels téléphoniques.

Je rigole un peu sadiquement en me disant qu’en effet je risque de la revoir assez souvent pour lui apprendre à être une vraie femme. Il faudrait même que je fixe un premier cours avec elle pour savoir où elle en est et pour savoir ce que je peux essayer de lui apporter, même si au fond je doute d’être d’une très grande aide mais qu’importe, peut-être qu’inconsciemment cela va l’aider. Elle pense que je peux l’aider et que je suis en mesure de l’aider donc indirectement cela joue sur l’opinion qu’elle risque d’avoir concernant les séances de coaching, c’est elle au final qui saura trouver la voie de la raison pour être une femme et pour attirer les hommes dans son filet. Je n’ai aucun doute là-dessus. Elle a des capacités, des atouts mais c’est juste qu’elle ne le sait pas encore. Je souris en voyant son visage prendre une expression très mignonne. Quand je disais qu’elle avait des atouts, je ne mentais pas, il suffit de la voir à cet instant précis pour savoir qu’elle peut fortement plaire à de nombreux hommes. « Oh non, malheur ! Je n’avais pas pensé que je risquais de te voir souvent, je vais déprimer ! Moi qui étais déjà lassé de voir un tel visage, je suis pris au piège » dis-je pour la taquiner. Je fronce néanmoins des sourcils quand elle me ‘’propose’’ sous un ton assez autoritaire de venir avec elle, et si je n’ai pas envie moi de venir avec elle ? Non parce que sincèrement qu’est-ce que je vais faire à aller la voir au tennis, sauf si elle désire juste que je l’accompagne dans ce cas-là pourquoi pas. Ce n’est pas que j’en ai envi mais rien ne m’empêche d’y aller et de l’amener  à son cours juste avant que celui-ci ne commence. « Yah mais je n’ai pas envie de venir avec toi moi, j’ai autre chose à faire quand même mais puisque Mâââdame semble l’avoir décidé et ne semble plus pouvoir se séparer de moi, alors obéissons à Mâââdame ». Je la suis donc dans les couloirs de l’école sans même broncher ni même la laisser seule à parler toute seule. Ça aurait été marrant quand même si je ne l’avais pas suivi tandis qu’elle continuait de parler mais je ne suis pas aussi méchant, quand même. Je l’attrape par le col pour l’empêcher de marcher aussi rapidement sans me faire face, la tirant en avant pour qu’elle soit à mes côtés et pas devant. « Senpai ? J’aime bien, ça fait maître et toi élève », je rigole comme un débile, prenant les airs d’animé quand les personnages rigolent comme des guignols. « Mais tu peux trouver autre chose si tu veux, ou simplement horobin, mais Senpai ça ne me déplaît pas ». Je bombe mon torse prenant de l’ampleur comme si cela fait de moi quelqu’un de plus grand. « Et ne t’en fais pas, tu peux me faire confiance ». Ah bon ? Depuis quand est-ce que je dis de telles choses aux personnes ? Quel bon menteur je fais, justement, elle ne devrait pas me faire confiance, mais qu’importe, les mots sont sortis seuls. « Ne t’en fais pas je maîtrise le sujet. Tu n’es pas la première que j’aide, donc ne t’en fais pas, je saurai faire de toi une femme qui a confiance en elle, et qui attirera en quelques secondes le regard des hommes » dis-je avec un clin d’œil, faisant le fier alors qu’au fond certes je peux l’aider mais je ne suis certain de rien, m’enfin ça aide toujours de croire qu’une personne a les connaissances requises pour aider dans un domaine. « Si dans quelques mois tu ne trouves personne, je réaliserai un vœu, si je suis pas super aimable et gentleman, tu en as de la chance ! ». Comme si.
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Ce message a été posté Ven 26 Fév - 19:35
▹▸▹▸ « Est-ce que j’inspire si peu de confiance ? Yah, Horobin ! » Il était déjà parti avec le carton de pizza. « Je vais me gêner tiens » maugréa-t-elle pour elle-même. Un peu de laxatif sur ses morceaux de poulet ce ne serait pas assez pour l’envoyer à l’hôpital mais suffisant pour le scotcher sur les toilettes pour le reste de sa journée, ça lui apprendrait à douter d’elle.
Lorsqu’il revint, Camille jugea bon de ne pas s’éterniser sur les messages qu’elle venait de surprendre sur son téléphone. Elle avait besoin de marcher, de changer d’air, d’ailleurs elle avait entraînement de tennis et ce n’était pas plus mal pour son moral. Horobin ne semblait pas avoir grand chose à faire de sa journée, pourtant il rechignait à la suivre. Pire encore, sa jolie petite tête ne suffisait pas à le faire craquer, il regrettait déjà s’être embarqué dans cette aventure avec elle ! Alors là si même ses aegyos ne coopéraient pas, Camille ne savait plus quoi faire. Ce n’était même plus de l’ordre du rattrapable. « Yah ! Parfois on est amené à faire des choses qu’on n’a pas forcément envie de faire dans la vie. » Elle fronça les sourcils et raidit ses bras de long de son corps, les poings serrés et visiblement vexée. « J’aurai du prendre un coach avec une tête à peu près décente. » Elle faisait mine de parler pour elle-même mais sa remarque était directement dirigée vers Horobin, et d’ailleurs elle ponctua sa phrase par un regard pesant vers lui. Tsk tsk. Et en plus il en riait !

Camille tourna alors les talons et l’autorisa à la suivre. Elle rejoignit le hall de l’université à toute vitesse et entendit les pas d’Horobin sur le gravier, signe qu’il n’avait pas déserté. Cette pensée la fit sourire mais certainement pas arrêter de parler. Il fallut qu’il l’attire vers l’arrière par le col de son manteau pour qu’elle garde le silence et ne voit apparaître la tête d’Horobin marchant fièrement à ses côtés. Elle le fixa d’un air interdit et attendit qu’il la lâche pour remettre son col convenablement et sourire timidement dans la fourrure de son manteau. Ce joli moment fut ruiné par un rire venu de nul part qui prolongea le silence de Camille. Elle s’arrêta brusquement, les yeux grands ouverts par la stupeur et l’arrêta tout de suite : « oui, senpai c’est un titre qui se respecte. Un titre qui se mérite aussi. » Elle le regarda de la tête au pied et poursuivit : « du coup pour le moment j’opterais plutôt pour Horobin. » A son tour elle dégaina le sourire machiavélique et satisfait des personnages animés. Revanche. Horobin 1 – 1 Camille.
Elle se remit en marche, cette fois-ci à côté d’Horobin et il lui assura qu’elle pouvait lui faire confiance avec tellement d’assurance que Camille en fut elle-même déconcertée. Il avait quoi, une carte d’adhérent à son club très sélectif ? Elle s’arrêta devant son casier et prit son sac de sport sur l’épaule. Elle fit volte-face vers Horobin, pas tout à fait convaincue par sa dernière réponse. « Quelques mois ? J’ai le temps de me lancer en politique ou d’aller passer des vacances sur la lune, en quelques mois ! Ah non je suis pas d’accord, rends-moi ma part de pizza ! » Dit-elle la main levée à plat vers lui. Mais ce qu’elle demandait était absurde et ça se lisait rien que sur son visage. « Bon... tu peux la garder. » On aurait presque dit qu’elle lui accordait une faveur ! Elle décida de se concentrer sur la partie la plus intéressante, le souhait. Cela voulait dire qu’elle serait gagnante dans tous les cas ? Mais elle restait dubitative. « Comment tu pourrais réaliser un vœu si t’es même pas capable de coacher correctement ? » Elle marquait un point. « Mais ok. Je prends au moins ça en garantie. » Elle pinça ses lèvres et se retourna vers son casier, un stylo à la main pour inscrire sur une petite feuille de papier accrochée dans la porte : « ☆ Horobin, le génie de la lampe. » Elle n’espérait pas en arriver là, mais elle ne l’oublierait pas. Elle referma son casier. « Je serais une élève attentive et disciplinée. » Elle avait emprunté le ton grave que l’on emploie habituellement envers un professeur. Parce qu’elle avait beau se relayer sur Horobin, si elle n’y mettait pas du sien elle n’arriverait pas à grand chose. Il était temps de sortir des chantiers battus.

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Ce message a été posté Sam 27 Fév - 20:52

"At the beggining"
••• Oh que non ! Je pense que Camille m’inspire confiance, en tout cas elle est sûrement plus digne de confiance que ma propre personne donc je ne doute pas d’elle mais sait-on jamais et puis c’est l’occasion pour elle de me faire découvrir une saveur qu’elle apprécie et que je ne connais pas, comme une sorte d’échange avec la pizza chèvre miel. « Pas du tout, je n’accorde pas ma confiance aussi facilement très chère Camille, je ne veux pas mourir entre de mauvaises mains », oui je sais je ne dis pas forcément ce que je pense réellement et alors ? Elle est pas censé savoir ou deviner mes réelles pensées. Je rigole intérieurement face à son côté si mignon qu’elle semble vouloir me montrer mais je ne cède pas, et fais mine de n’avoir rien à faire de son visage si mignon qui donne envie de lui tirer les joues. « Certes . . . mais si on fait des choses qu’on n’a pas envie de faire c’est qu’au final on avait envie de les faire, il y a toujours une échappatoire », ou pas et ça, je le saurai bien assez tôt de toute façon. Je vois bien qu’elle semble vexée par mes paroles puisque son corps se raidit soudainement. Oups ! Moi et mon art de parler aux femmes, c’est sûrement pour cette raison que je ne suis jamais tombé amoureux d’une fille. Il n’y a pas réellement de lien mais peut-être bien que oui. « Comment ça j’ai pas une tête décente ? » dis-je en faisant la tête la plus mignonne possible qui soit pour lui faire succomber à mes charmes envoûtants. M’en allant donc avec elle pour son cours de tennis, je la tire en arrière pour me mettre à ses côtés, préférant marcher à ses côtés que derrière elle, ou devant encore s’il le faut mais je n’aime pas lorsqu’une personne me tourne le dos. Je gonfle mes joues et prends un air faussement vexé quand elle me précise que le titre de sempai se mérite et que je ne semble pas le mériter. « Si c’est comme ça, je change d’élève !  Moi qui avais envie d’être sympathique avec toi et de t’aider, je crois que je regrette déjà mon offre ! ». Je lui fais une petite moue mécontente quand je la vois avoir un sourire machiavélique.  « Baka ! » dis-je en tirant la langue tel un gamin mécontent.

Je fronce des sourcils quand elle me demande de lui rendre la part de pizza. Si elle veut je peux la lui rendre mais elle risque de devoir attendre cet après-midi, quand mon corps aura le désir de rejeter ce type de déchet de mon corps, « Je peux te la rendre si tu veux mais je doute que l’aspect te conviendra », je ne suis pas du tout dégueulasse, c’est juste la vérité. Je me retiens de rire face à son comportement que je trouve particulièrement mignon. Je me demande vraiment pourquoi est-ce qu’elle n’a pas encore trouvé de petit ami, enfin sans doute qu’elle en a eu mais elle semble avoir du mal avec les hommes alors que pourtant elle a tout pour plaire. Les hommes aiment parfois ces filles qui sont à la fois mignonnes et si fortes. Promis, je vais faire d’elle une femme qui fera tourner la tête de beaucoup d’hommes, enfin je vais tenter en tout cas, elle le mérite. « Hum, tu n’auras qu’à me donner un vœu qui est réalisable, je ne sais pas, c’est à toi de voir, mais de toute manière je suis certain de pouvoir réaliser ma promesse et puis dis-toi que je ne peux pas te transformer en quelques semaines, je ne sais pas à quel stade de confiance tu es, je ne sais pas si cela va aller vite ou lentement et puis quand je ne serai plus là pour te coacher il faudra que tu te débrouilles seule, d’où le fait que cela risque de prendre du temps. Il faut faire preuve de patience, c’est la clé de la réussite ». Je me surprends moi-même à tenir un tel discours, je me convaincs presque de mes capacités à l’aider. Mais de toute manière je n’ai presque aucun doute, je sais qu’elle y arrivera et par elle-même, sans même le savoir. Je souris discrètement quand je la vois marquer quelque chose sur un bout de papier. « Arrête de regarder les dessins animés comme Aladin, je ne suis pas non plus un génie, ni un magicien. Mais je crois en nous, et c’est ça qui va nous amener au succès » dis-je le poing levé, l’air totalement confiant. Je lui donne une petite tape ensuite sur la tête. « C’est bien je n’aime pas les élèves qui ne m’écoutent pas ! Crois juste en mois et ça ira ». Je lui fais un petit clin d’œil pour lui assurer de mes bonnes intentions. Je me mens à moi-même, c’est génial !
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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 15:18
▹▸▹▸ Elle avait gardé en tête l’image de sa petite bouille toute ronde et absolument mignonne. Camille en était toute retournée et elle avait préférée couper court à la conversation avant de fondre sur place. Pourquoi est-ce que même les garçons devaient être plus mignons qu’elle ? Il n’avait pourtant pas bronché quand elle avait fait la moue comme une petite cutie pie. Même son frère et ses amis n’y résistaient pas ! Alors pourquoi lui semblait aussi hermétique qu’un thermos de café ? Ah, oui. Il était gay. Camille se gifla intérieurement pour encore espérer un retournement de situation.
Elle réalisa qu’elle y était peut être allée un peu fort lorsqu’il évoqua l’idée de changer d’élève. Bien sûr, il en faisait bien plus qu’il n’était nécessaire et enjolivait la situation à son avantage pour faire en sorte que Camille se sente coupable. Mais elle se rendait bien compte que s’ils continuaient à critiquer leurs têtes respectives, ils n’iraient pas très loin. Quoi qu’en gonflant ses joues comme ça, Horobin était absolument adorable. Comme un petit panda roux perdu qu’on aurait eu envie d’adopter. « C’est frustrant, tu sais ? J’arriverai jamais à rien si tu fais des aegyos toujours plus mignons que les miens, c’est moi la fille ici, tu te souviens ? » Soupira-t-elle en s’adossant contre la rangée de casier. Elle siffla d’un air désapprobateur quand il la traita de baka. « Et moi je t’apprendrais les bonnes manières, c’est comme ça que tu traites tes gentils élèves ? » Elle fit mine de tracer une petite auréole avec son index au-dessus de sa tête et joignit les mains comme pour une prière l’air de dire je suis un ange.

Il n’en fallut pas plus à Camille pour dégainer sa tête écœurée et regretter d’avoir seulement songé à récupérer sa pizza. Elle secoua brièvement la tête pour lui signifier que, non, vraiment, il pouvait la garder. Après quoi il se lança dans une tirade digne de remerciements lors de la cérémonie des oscars. « J’ai l’impression d’avoir contracter pour une mission d’Etat. » Il sonnait grave mais sûr de lui, semblant trouver ses mots sans même les chercher. Mais si lui ne savait pas à quel stade de confiance elle était, ça tombait très mal parce que Camille non plus. Elle acquiesçait néanmoins à tout ce qu’il disait mais sans rire, sa solennité était quasiment effrayante. C’est aussi formel que ça ce domaine ? « C’est une lettre de motivation assez satisfaisante. Ok, je t’engage ! » déclara-t-elle gaiement en refermant son casier après y avoir soigneusement inscrit le vœu qu’il lui devrait en cas d’échec. Mais Camille se disait surtout qu’elle n’avait rien à perdre et au contraire tout à y gagner. Elle passerait un peu de temps en compagnie d’Horobin, apprendrait de trois petits trucs et pourrait poser ses questions sans qu’il ne la juge. Ca rendait peut être même les choses plus simple de se dire qu’il était gay, il n’irait pas tenter quoi que ce soit à son insu et n’aurait aucune arrière pensée en sa compagnie. C’était plutôt rassurant. Et puis ça promettait d’être amusant aussi, du moins elle l’espérait.
Sa petit tape sur la tête se veut rassurante et fait doucement sourire Camille. C’est ce genre de geste qui réchauffe le coe... « Allez senpai, c’est que je suis pas en avance moi. Et je suis une capitaine très assidue. » Oui, oui, c’était mieux de s’arrêter là avant que Camille ne s’échoue à nouveau sur un petit nuage inatteignable. Elle se remit en marche, cette fois-ci en direction du complexe sportif. Ils venaient de franchir les portes de l’université mais Camille s’arrêta juste en haut des marches. « Tu n’es pas obligé de m’accompagner jusque là-bas, je sais pas si ça te sera vraiment utile. » Elle lui sourit timidement. Elle n’avait pas envie d’occuper son temps inutilement s’il avait des choses à faire. « Je te laisse mon numéro de téléphone pour qu’on s’appelle ? Ou... tu me passes le tiens ? ...quoi qu’on peut toujours fixer un rendez-vous dès maintenant ou... pas ? » Elle lui avait proposé son numéro sans la moindre difficulté mais bon dieu, le regard d’Horobin était tellement perçant qu’il l’avait toute troublée en une seconde chrono. Il devait la prendre pour une demeurée, tristesse. Mais il s’y ferait, puis de toute façon ce n’était pas la première fois... double tristesse.

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Ce message a été posté Lun 29 Fév - 12:00

"At the beggining"
••• Je me mets à rire quand Camille me reproche de faire des têtes plus mignonnes qu’elle. Elle a raison quelque part je suis censé être un homme, un vrai, alors les têtes mignonnes que l’on a envie de croquer dedans c’est réservé aux femmes, enfin en général, maintenant l’égalité homme/femme ça existe. M’enfin ceci dit cela veut dire qu’elle ne peut résister à mes charmes si mignonnes soient-elles et que mon but premier a été atteint. « Pardon, j’avais oublié que les hommes n’avaient pas droit à certaines choses que les femmes ont droit ! Je crie à la discrimination ! » Dis-je pour plaisanter. Je doute quand même être plus mignon qu’elle ne l’est, même si je ne le lui ai pas dit parce qu’un homme ça doit cacher ses véritables intentions et ses véritables pensées surtout. J’écarquille les yeux, la scrutant intensément essayant de trouver ses ailes cachées puisque Madame semble se proclamer ange il faut bien que je vérifie ce vrai mensonge. « Hum hum . . . le jour où tu auras des ailes blanches, une robe blanche et une véritable auréole, je pense que là oui, je te croirai et tu seras la plus gentille des élèves à mes yeux ».

Je suis rassuré de savoir que Camille a bien le désir de me prendre en tant que coach personnel pour faire d’elle une véritable femme capable de faire retourner des hommes sur son passage en un regard. Certes j’exagère peut-être trop et c’est le genre de situation qui ne se déroule que dans les films, en vérité c’est bien loin d’être le cas mais en tout cas elle aura, d’ici quelques semaines, plus confiance en elle pour aborder les hommes et débuter peut-être une relation avec l’un de ces hommes. Je prends un air légèrement supérieur, un sourire satisfait sur le visage, « tu vois, je suis le parfait candidat pour faire de toi celle que tu souhaites devenir. Tu ne vas pas le regretter », enfin je l’espère. De toute manière je ne vois pas pourquoi et comment elle pourrait le regretter, elle ne risque pas de s’attacher à moi et moi non plus, bien au contraire, de toute manière je ne suis pas un homme qui s’attache facilement à une femme. Ceci dit elle ne semble pas avoir cette crainte mais sur le moment je ne me pose pas plus de questions, je me dis qu’elle doit simplement avoir confiance en moi, c’est tout alors elle n’a pas peur de mes agissements, ou de mes pensées vis-à-vis d’elle, elle ne semble pas me prendre pour un pervers qui va juste en profiter un peu, pas du tout et c’est tant mieux. « Ok ok, allons-y à ton cours et je comprends, en tant que capitaine d’athlétisme aussi, je sais à quel point la ponctualité est essentielle ». Je ne savais pas qu’elle était elle aussi capitaine d’un club, comme quoi. Elle doit sûrement bien aimer le tennis pour en être la capitaine tout comme j’aime l’athlétisme, un point en commun. Avançant avec elle dans la même direction, je fais un pas en arrière quand elle s »arrête soudainement pour me dire que je ne suis pas obligé de la suivre jusqu’au bout. Ben ? Elle ne le voulait pas au début ? Elle a finalement changé d’avis ? M’enfin après c’est elle qui voit, je ne veux pas non plus l’obliger à supporter ma présence à ses côtés jusqu’au terrain de tennis, c’est que je peux être particulièrement énervant parfois et je pense qu’elle doit sûrement en avoir, déjà, marre de moi. La pauvre, elle est loin de son compte, surtout si l’on doit faire des séances de coaching ensemble. « Ok comme tu veux très chère, on peut se quitter là si tu veux. Et je peux te donner mon numéro de téléphone ça sera plus simple et tu me donnes le tiens, on se l’échange » dis-je en sortant mon téléphone et en lui donnant mon numéro de téléphone. Au moins pour fixer les rendez-vous ça risque d’être plus facile. « Bon alors puisque tu ne sembles plus vouloir de moi, je vais y aller et je te tiendrai au courant pour une première séance, pour voir quelle stratégie abordée et tous ces petits détails qui risquent d’être essentiels pour la continuité. Ton senpai va faire de toi une vraie femme, muahahahah ». On y croit, on y croit. « A la prochaine Bella, prépare-toi déjà mentalement ! Et merci encore pour la pizza » dis-je en tournant déjà les talons et en lui faisant un grand signe de la main. Tu ne sais pas dans quel merdier tu t’es mis cher Horobin.
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