Postée devant le comptoir, j’étais en train de me faire la réflexion suivante pendant que la serveuse encaissait ma commande : "In Ah, tu en es à ton douzième cafés… Tu vas devenir de la caféine ambulante."

Commande à la main, j’allais m’installer dans un coin de la salle, en passant près du miroir, je cru voir un zombie. Les yeux pochés par des marques bleutées voire noires, il était vraiment temps que j’aille grappiller quelques secondes de sommeil. Mais ça, ce n’était pas pour tout de suite. J’avais besoin d’avancer sur mon enquête. J’étais en train d’essayer de comprendre les rouages du trafic de drogue qui sévissait sur le campus. Pour cela, il me fallait l’aide d’un indic’ pour avoir des indications… Bah quoi ? Vous n’avez jamais eu un état de fatigue tel, que vous faisiez des jeux de mots douteux ?!
Bref, il était déjà une heure du matin. J’attendais un homme qui m’avait déjà filé quelques coups de mains sur ma dernière enquête. Il était donc vrai que nous nous toisions encore du regard pour le moment. Doutant de ce que l’autre était capable de faire. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il était digne de confiance. Il n’avait, comment dire… pas la tête d’un truand.

Le jeune homme que j’attendais (« jeune homme », bon ok, il était légèrement plus âgé que moi) se présenta à l’entrée. Casquette noire sur la tête, elle dissimulait une partie de son visage. Je comprenais la démarche, il ne souhaitait pas vraiment avoir à faire face à moi le visage à découvert. Sait-on jamais qui il pouvait croiser à mes côtés.


Je lui adressai un sourire de politesse en signe de bonjour. À vrai dire, elle était encore un peu mal à l’aise avec cette nouvelle fréquentation.

« Merci d’être venu. Je pense et j’espère que tu seras capable de m’aider sur cette affaire. »

Je lui tendis une feuille. Cette dernière comportait un nom de code duquel découlaient tous les liens hiérarchiques du trafic de drogue. Du moins, les liens hiérarchiques que j’avais réussi à découvrir. Peut-être en manquait-il.

« J’essaie de trouver à qu’elle est l’identité du « trappeur de la nuit »… Comme d’habitude et comme convenu, je ne citerai pas ma source même sous la torture. »

Note à moi-même : demander aux flics quand je leur aurai livré ce « trappeur » qu’ils lui demandent l’origine de son pseudo ridicule.