Il ne se souvenait plus vraiment de cette raison qui l'avait poussé à s'inscrire mais cela devait être pour la bonne cause. Une changement d'air aussi lui ferait le plus grand bien même si pour ce jour si particulier de l'année, peut être aurait il pu opter pour un lieu un peu plus ... romantique ? Le bus continuait sa route aussi longue et épuisante. La ligne droite semblait interminable si bien que ses paupières commencèrent à se fermer doucement. Un sursaute lié à une des roues rentrant en collision avec une petite branche sur l'arbre lui fit ouvrir ses yeux avant de les refermer pratiquement aussitôt. L'arrière de sa tête se posa le long du coussin peu confortable prévu pour chaque passager. Ses bras s'étaient croisés par réflexe, comme pour se protéger durant sa petite sieste.  Une voix cependant, eu raison de son repos. Il cligna d'un oeil observant son environnement encore hagard de ce manque de sommeil. L'odeur d'un parfum féminin fut toutefois une belle surprise, le laissant sourire comme un réel idiot avant de comprendre que son visage s'était gentiment glissé sur l'épaule d'Ori. "Ha ?" Le japonais se replaça à sa place en sursaut, faisait bien attention de ne pas la cogner au passage. Ca n'enlevait en rien son geste ridicule. "Désolé, j'espère ne pas t'avoir ennuyé ? Tu aurais du me réveiller." Et visiblement, ils venaient tout juste d'arriver à destination. Le bus s'était arrêté sur le bas côté, près d'une auberge qui semblait vétuste, autant que les autres habitations qui l'entouraient. Ca ne serait surement pas un voyage quatre étoile mais il se pourrait qu'il puisse s'amuser.

Bougeant la tête vigoureusement de droite à gauche, elle toisa son environnement, voyant défilé sous ses yeux la route qui s’éloignait déjà de l’atmosphère urbaine pour laisser place à un décor de verdure, où les champs défilaient à perte de vue. Le soleil était au rendez-vous, en ce mois de février, et il tapait au travers de la vitre du bus, réchauffant les corps. En tant que mordue d’aventure, Ori était excitée plus que jamais à l’idée de s’éloigner du bruit de l'immense Tokyo. Plonger les mains dans la boue, dormir au clair de lune sous le froid ou encore devoir partager un espace avec des tas de vicieuses petites bêtes, rien ne lui faisait peur et c’était une expérience vraiment extraordinaire qui lui été offerte. Plus qu’un séjour sous les palmiers des Bahamas, elle se réjouissait de pouvoir aider tout en passant quelques jours dans un nouveau monde, celui qu’elle n’avait après tout jamais pu exploité.  De plus si l’on ajoutait le fait qu’elle allait partager ces moments d’aventure aux côtés de Shojiro, pour qui peu à peu elle eu des sentiments confus. « Pourquoi tu souris ? » Soufflait-elle doucement tout en lâchant un rire à ce dernier visiblement en parfait confort sur l’épaule de la japonaise répliquant alors d'un grand sourir :  « Ca ne me dérange pas, ne t’inquiètes pas ! »

Arrivés à destination, il n’y avait plus de temps pour papoter : le bus s’arrêta et rapidement, il fallu récupérer ses affaires pour s’installer dans les chambres de l’auberge. Il parait que chaque duo devait loger ensemble. Ainsi, la jeune femme suivit les pas du chanteur jusqu’à la pièce qu’on leur avait attribué. On avait confié la clé à Ori et ainsi, arrivé au bon numéro de chambre, elle ouvrit, découvrant une sombre petite pièce où il faisait extrêmement froid. Cela changeait bien du confort quotidien, mais c’était en soi le charme de ce petit voyage à la campagne.  « J’espère que tu es prêt à te salir Shoji ! »

Ce n'était pas seulement être très proche d'Ori qui le mit mal à l'aise en se voyant positionner sur son épaule en guise de coussin pour une partie du trajet mais aussi parce qu'il romprait cette sorte de ligne invisible. Une invasion de l'espace personnel sans y avoir été autorisé ressemblait plus à un crime qu'à une action désintéressée. Il préféra donc s'excuser, encore confus entre le sommeil et la réalité. "Tu sens vraiment bon ..." balbutia t'il par réflexe avant de positionner sa main devant sa bouche, les yeux grands ouverts. S'il avait su que ses défenses seraient au plus bas, jamais il ne se serait permis de dormir ne serait ce que cinq petites minutes. Fort heureusement pour lui, le véhicule sembla s'arrêter sur le bas côté, après avoir atteint sa destination. Curieux, Shojiro se pencha pour observer par la fenêtre le type d'hôtel dans lequel ils séjourneraient avant d'afficher une mine légèrement déconfite. Ce n'était pas un mal de vivre à la dure pour se rappeler de la chance qu'il avait et surtout du confort qui l'entourait. Néanmoins, pour une journée nationale, ses attentes étaient certainement très différentes. Il appréhendait maintenant la suite du programme.

Sans plus de cérémonie, l'idole se glissa hors du bus pour récupérer son sac et porter celui de sa charmante accompagnatrice jusqu'à leur chambre. Ses yeux se portèrent sur la pièce aigri, autant que le visage peu charmant des propriétaires des lieux. "Bien sur que je suis prêt" Aussitôt, les sacs furent délaissés sur le sol, des planches de bois qui craquaient sous le poids de ses pas,pour le libérer et pouvoir refermer la fenêtre laissée ouverte. Il pouvait voir sur le rebords, des gouttes d'eau condensée, reste du mauvais temps du matin. S'ils arrivaient à dormir dans un froid pareil avec une telle humidité, ils attraperaient froids pour sur. Shojiro hésitait entre descendre en trombe pour demander une autre chambre et se contenir. Il finit par choisir la deuxième option. "C'est moins ... charmant que je ne le pensais." Et quelles autres surprises les attendaient encore ?

C’est le deuxième étage qu’on leur avait attribué. Le côté positif est qu’ils devraient sûrement avoir moins froid que ceux restés au rez-de-chaussée, le côté négatif –et il n’y en avait pas qu’un- était que d’une minute à l’autre, le plancher semblait pouvoir s’écrouler sous leurs pieds. "C'est moins ... charmant que je ne le pensais." Constatait Shojiro. Ce que personne ne pouvait contrarier, pas même la jeune femme à ses côtés, hochant la tête d’un sourire inquiet. « Tu n’es pas allergique à la poussière et aux bestioles, hein ? » Si c’était le cas, le chanteur serait bien embêter. Du côté d’Ori, une once d’adrénaline l’emportait. Oui, l’endroit était (légèrement) sale et bien poussiéreux, oui, le craquement du bois serait effrayant la nuit, et la température les glaceraient sûrement en une seconde, néanmoins, l’étudiante trouvait cela bien plus excitant qu’une nuit dans un quatre étoiles. Après tout, elle avait toujours rêvé de partir à l’aventure et n’en avait jamais vraiment eu l’occasion. Alors c’était le moment ou jamais, elle ne pouvait que positiver et s’en amuser, voyant la chose d’un oeuil optimiste. Elle tenta alors d’en convaincre son camarade de route, tournant les talons pour se retrouver face à lui : « Après un peu de ménage je suis sûre que ça sera mignon ! » Après quoi elle remarqua quelques produits ménagers qui tombait toute pile à la situation, plantés au coin de la pièce, non loin de la porte. Ici, il ne fallait pas compter sur des femmes de ménages mais sur soi-même pour répondre à ses désirs ! La Royal avait bien préparé la chose.
    Shojiro serait-il emballé à l’idée de faire le ménage ? Elle n’en savait rien mais le lancait quand même, enthousiaste et motivée. « Tu préfères le balai ou le chiffon ? Je me plie à tout ! » Nous étions loin de l’atmosphère du bal de fin d’année mais qui sait, cette séance ménage pourrait les rapprocher d’avantage ?  

C'était fou ce qu'Ori pouvait être optimiste dans un moment pareil. Shojiro n'arrivait pas à se défaire de cette vision peu ragoutante qui lui faisait face. La pièce était petite, sans compter sur l'état de propreté qui laissait à désirer. Sans doute que les propriétaire voyait en leur venue, le moyen de retrouver les couleurs d'origine de la chambre sans lever le petit doigt ou débourser un centimes. Son visage resta stoïque quelques instant tout en balayant la pièce du regard comme s'il avait une vision laser pour en déterminer le niveau de travail. Puis avec un sourire sur ses lèvres, dessiné en un quart de seconde dès lors qu'il s'était tourné vers Ori, choisi sa tache ménagère. "Je te laisse le balais, je prends le chiffon. Ca te fera moins mal au dos." Et sans attendre une quelconque réponse de sa part, l'idole récupéra le balais qu'il tendit dans la direction de la japonaise avant de récupérer ses outils de travail, deux chiffon et un produit dt "miracle" d'après l'étiquette. Tant que les produits n'avaient pas dépassés la date de péremption et semblait utilisable, ca lui convenait; Toutefois, avant de passer par la case grand nettoyage, Shojiro prit le temps d'ouvrir son sac et récupérer un bandana qui trainait qu'il noua au niveau de son nez pour se protéger de la poussière. Et puisqu'ils en mettraient surement dans toute la pièce, la fenêtre fut de nouveau ouverte, laissant l'air frais prendre part à l'ambiance dans cette pièce. Ce n'était rien à côté des allergies qu'ils se mangeraient s'ils n'évacuaient pas un minimum toute cette crasse. "Allez c'est partit !" Ni une, ni deux, il aspergea l'extérieur d'un meuble qu'il se mit à frotter avec beaucoup d'énergie. "S'ils me voyaient je suis sur qu'ils en profiteraient pour me demander de faire pareil à l'appart'. Ca va tu t'en sors ?" Glissa t'il amusé auprès d'Ori, en évoquant ses compagnons de route des Colorful Diamonds.

Shojiro tendit le balai à sa camarade, choisissant ainsi l’option chiffon. C’est attentionné qu’il expliqua la raison de ce choix.  « Je ne refuse pas ! J’aime bien le balai, merci ! » rétorqua alors Ori, acceptant l’objet que lui tendait son binôme. Elle partit vers le fond de la chambre pour commencer son travail tout en regardant d’un œil discret le jeune homme se mettant également à la tâche du côté opposé. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque elle vit à quel point il prenait la chose avec sérieux, nettoyant énergiquement l’endroit. Cette séance ménage serait ainsi un avant goût de ce voyage à la campagne, qui risquait de ne pas être de tout repos.

« Je m’en sors et toi ? » retournait-elle la question. « Je ferais passer à Shun que tu peut très bien nettoyé alors !» La taquinait-elle avant de poursuivre : « Je me demande quel membre des célèbres Colorful Diamond se charge du ménage d'ailleurs ! » Continuant de nettoyer le sol, elle lâchait un rire imaginant intérieurement ce que serait Shun, Miyuki, Natsu et Ryoma en pleine séance de ménage intensif. Elle en avait déjà un petit aperçu sous les yeux, puisqu’elle observait de temps à autre le leader. « Je me demande quel membre des célèbres Colorful Diamond se charge du ménage d'ailleurs ! » demandait-elle de nouveau, tout en arrachant à l’aide de son balai une toile d’araignée perché en hauteur, dans l’angle du vieux bois. « Tu es du genre maniaque Shoji ? »
 

Shojiro fit un signe de tête en direction d'Ori alors qu'elle acceptait de s'occuper du balais. Il avait privilégier cette tache car vu sa hauteur, il lui serait sans doute plus facile de manier le dit instrument sans se faire mal au dos, alors que si elle frottait à l'aide d'un chiffon, elle risquait quelques accidents notoires. Par respect et surtout par galanterie, le leader des CD préféra prendre la tâche en main. "Parfait. C'est partit." Chiffon dans sa main droite il utilisait cette de gauche pour asperger les meubles de produits. Il voulait enlever les poussières avant qu'Ori ne passe le balais pour être sur de ne pas avoir à recommencer dans les dix minutes à venir. Pour parvenir jusqu'en haut des meubles, il poussa une des chaises en bois jusqu'à la commode et grimpa sur le dessus pour lui offrir les centimètres dont la nature l'avait privé. Cependant, une des phrases de la belle finit par le faire rire aux éclats, manquant d'ailleurs de perdre l'équilibre sur cette chaise qui semblait pas très solide. "Ca va tout se passe bien je dois avoir l'habitude. " Ce n'était pas tout à fait vrai puisque la plupart du temps ils avaient de l'aide pour le ménage. "Ca dépend, nous tournons mais j'avoue aimer les choses bien rangées dans les parties communes. Après si leurs affaires traînent partout dans leur chambre je ne dis rien c'est leur vie. " S'amusa t'il. Après tout en tant que leader il lui fallait bien être à l'écoute et surtout, les compromis étaient nécessaires pour garder une bonne ambiance dans l'appartement. Et alors qu'il dépoussiéré fermement le dessus du meuble ancien, une bouffée de poussière fut respirée le faisait tousser de façon automatique. Il placa sa main devant sa bouche pourtant déjà couverte d'un linge cependant il fut contrait de l'enlever pour mieux respirer. "Ils ne savent pas ce que c'est que le nettoyage ici. Tu crois ....que ..........ca fait combien ......d'année qu'ils n'ont pas eu de visiteurs ?" Des paroles entrecoupées de respiration difficile. Ca allait passer avec le temps. "Tu sembles expertes dans le maniement du balais."

« Ne tombe pas ! » riait Ori légèrement, toujours accroché avec son manche à balai. Elle avait déjà rassemblé tout un tas de poussières qu’elle laissait dans un coin en attendant de finir toute la pièce et ainsi, ramasser l’ensemble en une fois avec l’aide d’une balayette quand tout serait achevé. Mais pour le moment, le travail n’était pas encore totalement fini bien que petit à petit, la pièce ressemblait d’avantage à quelque chose. Alors que Shojiro répondu à ses précédentes questions, la japonaise lâcha quelques secondes son balai, le positionnant droit contre un mur, pour tester le matelas qu’elle tâtait d’une main, tout en écoutant son interlocuteur. « Hm… je vois… j’imagine un peu le dortoir des C. Diamonds ahah » souriait-elle une fois de plus, en tant que fan du groupe. Si elle était emmener à visiter les lieux, elle serait bien sûrement la plus conquise de toutes.

La jeune femme s’assit sur l’un des deux lits de la chambre, non sûre d’elle, alors que le craquement du bois du sommier ne vint pas la rassurer. De son côté, le chanteur prit d’une toux affreuse semblait avoir du mal à la tâche à cause de ces infernales poussières. Ori se précipita, tout en se levant nettement du sommier pour s’approcher de la chaise instable sur laquelle son binôme était perché : « Tu vas bien ? On peut arrêter si tu veux… ? Regarde, j’ai presque fini ! » Affirmait-elle pointant du doigt le travail qu’elle avait fait, traduit par ce tas de poussière. « Experte ? Ahah… mmh, presque ! Ce sont mes années d’apprentis dans le métier qui m’ont forgée ! Au début on ne me demandait que de nettoyer les plateaux afin que le matériel reste propre. » Après une respiration, elle le prit par le bras, l’obligeant à descendre de son perchoir pour l’emmener dans le fond de la pièce, qui permettait de clairement voir une vue d’ensemble : « Viens ! Regarde on a bien travailler non ? Si on prenait une pause ? » Pause qui leur serait de courte durée pour sûr, leur mission à la campagne ne faisait que commencer !

 

Ses yeux commençaient à le piquer de plus en plus fort après que le nuage de poussière soit passé. Sa respiration semblait difficile et au coin de ses yeux, des larmes commençaient à se former par réflexe plus que par douleur. Shojiro prit quelques instants pour lui le temps de respirer de l'air non pollué. Son visage s'était baissé vers le sol afin de pouvoir se concentrer sur le principal, sa santé. Il arrêta alors son mouvement, pour tousser encore et encore. Bien sur, à l'intonation de la voix d'Ori, il n'eut pas besoin de l'observer pour comprendre son inquiétude à son sujet. L'une de ses mains se leva alors dans sa direction pour lui signifier que tout allait pour le mieux, qu'il n'était pas nécessaire de s'attarder sur lui plus longtemps parce qu'ils leur restait du travail avant de pouvoir utiliser cette pièce peu ragoutante, de la meilleure des façons. Ses yeux le piquaient encore mais il reprit ses gestes en changeant de meuble. "Oh je vois." Sa voix allait pour le mieux seulement il se mit à tousser fortement après ces trois mots le temps de dégager ses poumons.

La pression exercée fit entendre un "crack" comme un bruit sourd. Le regard de l'idole se porta sur une pièce de bois qui semblait bouger, comme un double fond. Curieux et non des moindres, il finit par déloger un morceau de papier vieillit par le temps. Le document fut tourné deux fois dans le sens des aiguilles d'une montre avant de prendre tout sens. Il s'agissait d'une carte ! "Oh mais quelle trouvaille !" Sa voix prit plus d'ampleur montrant ainsi la joie qu'il pouvait ressentir d'être tombé sur une chasse au trésor. Fier de lui, il tourna le document dans la direction d'Ori afin qu'elle s'y intéresse également. alors que cette dernière le trainait par le bras à l'autre bout de la pièce. "C'est une carte. Tu crois qu'elle pourrait nous dévoiler des secrets sur ce lieu ? La pause on la ferait plus tard ?" C'était avant tout une nouvelle aventure qui se profilait à l'horizon.

Finalement, il n’y aurait pas de pause. Après avoir attrapé le bras de son binôme pour le faire descendre, et qui de ses pieds exerça une force sur le vieux plancher de la chambre, Ori découvrit par ce dernier une trouvaille des plus originales. Une trouvaille à laquelle aucun des deux jeunes ne s’attendait. C’est Shojiro, curieux, qui avait dégoté la découverte. Découverte qui n’était autre qu’une carte au trésor dans laquelle figurait un parcours sous forme de méli-mélo presque illisible. Pourtant après quelques ajustements, le chanteur pu enfin y voir clair, trouvant un sens à cette carte. La jeune femme pencha la tête en direction du vieux papier dégageant de nouvelles poussières. « Wooooow » souffait-elle, retrouvant son âme d’enfant. Après tout, l’aventure c’était son rêve de petite fille. Ce voyage ne pouvait pas lui réserver de meilleures surprises qu’une quête au trésor dans un endroit ancien, cachant sûrement de beaux secrets. « Mais c’est génial ! J’ai toujours voulu faire ça ! Tant pis pour la pause, il faut qu’on trouve sur quoi ça mène ! » Plus qu’emballée par l’idée, c’est une Ori toute excitée qui commençait déjà à essayer de déchiffrer le labyrinthe esquissé à la main au crayon fin.  S’approchant du bois aux allures de double fond, la japonaise tâta de ces mains le mur fragile qui s’avéra être coulissant. Surprise, c’est d’un petit cri qu’elle alerta son camarade.
L’intérieur semblait sombre et pourtant l’aventurière d’un jour s’y enfonça, obligeant Shojiro à la suivre. Il n’y avait clairement aucun éclairage, et plus ces deux s’avancèrent, plus l’obscurité les attrapait. «  Shoji ? » L’étudiante avançait à petit pas, finalement plus très sûre d’elle. Néanmoins, elle ne laissa rien paraître, continuant son cheminement. C’est alors qu’elle s’emmêla les pieds dans ses lacets défaits, trébuchant franchement. Ce sur quoi elle se rattrapait ? Son binôme de route, Shojiro, qu’elle agrippa par le bras et qu’elle entraîna donc dans sa chute. Ainsi, tout deux se retrouvèrent corps contre corps, allongés au sol. Elle pu sentir au souffle du jeune homme sur sa peau que leurs lèvres n'étaient plus qu'à seulement quelques centimètres d’écart.

La pièce ancienne et mal nettoyée pour ne pas dire jamais débarrassée des poussières, semblait dissimuler en son intérieur, quelques secrets croustillants qui méritaient d'être révélés. Sans faire plus attention, Shojiro trouva un document qu'il déchiffra en examinant les marques comme étant une carte au trésor. Ce n'était pas un mythe mais bien un jeu qui semblait déjà plus intéressant que le nettoyage d'une chambre avec des outils archaïques. Bien que la proposition d'une pause par Ori semblait des plus alléchantes, il devait reconnaitre que sa curiosité prenait le dessus. Fort heureusement pour lui, cela ne semblait pas la déranger bien au contraire. "Partons à l'aventure !" Il criait comme un gamin prêt à ouvrir des cadeaux de noël au pieds du sapin. Mais où ? Cette question trouva réponse lorsque le mur se mit à coulisser comme dans les livres ou les films d'Indiana Jones. Sa bouche prit la forme d'un "O" incapable de dissimuler sa surprise face à cette nouveauté. Ils construisaient toujours des chemins secrets dans les vielles battissent perdues à l'autre bout du Japon ? Mais vaillant, il s'engouffra à son tour dans l'obscurité. Ses yeux s'habituaient difficilement à l'obscurité jusqu'à ce qu'il ne sente une pression sur son bras qui le fit basculer en avant. Par réflexe, il tenta de se positionner comme receveur du choc final entendant un "boum" lui confirmant avoir réussi sa mission. La douleur par contre s'en suivi. "Aoutch." Ses yeux se plissèrent mais fut néanmoins surprise de pouvoir sentir une source d'air chaude sur son visage. Lorsqu'il comprit enfin son origine, son coeur rata un battement. "C'est pousser mes limites ... " Une distance bien trop tentante qui semblait le déchirer de l'intérieur. S'il était du genre plus vif dans ce domaine, il en aurait saisi l'occasion. Pour cette fois, bien que son coeur se serrait d'avance de cette décision , il préféra l'observer sous toutes les coutures. "Ca va Ori ? Tu n'as rien de cassé ?"

Ce mur coulissant semblait promettre le début d’une liste de péripéties plus folles les unes que les autres. Le coup de la carte paraissait déjà incroyable, alors quand le mur s’avéra être coulissant, ni Ori, ni Shojiro n’en cru ses yeux, tout semblait impossible. Et pourtant, ils entrèrent tels deux aventuriers, à l’intérieur de ce sombre long couloir qui s’allongeait après la chambre. S’attrapant alors malencontreusement dans ses lacets, la japonaise atterrit nez à nez sur son camarade, réceptionnant la chute pour limiter les dégâts. Chose qui provoqua en elle une sensation étrange, celle de papillons dans le cœur, traduisant peut-être un stress, ou une certaine peur de la situation. En tout cas, la jeune femme fut incapable de bouger le moindre petit doigt. Pétrifiée, elle ne put rien d’autre que de bafouiller quelques mots : « euh.. je… je vais bien, mais, toi ? » Cette sensation, elle ne l’avait plus ressentie depuis des années, remontant à la fois où elle était tombée amoureuse de ce professeur d’université, amour voué à l’échec. Si la pièce était éclairée, la japonaise n’aurait pu dissimulé ses pommettes virant au rouge tomate. Cette dernière ne pouvait à présent plus se le cacher : elle ne se sentit plus tellement indifférente à Shojiro. L’adrénaline l’attrapait, elle n’était plus qu’à deux-trois centimètres du chanteur alors… D’un simple penchement de tête, la jeune femme déposa ses lèvres sur celle de ce dernier, fermant les yeux une seconde. L’obscurité couvrait de toute façon tout regard gênant. Néanmoins, une atmosphère embarrassante entoura cette pièce inconnue. Cela ne dura pas plus de trois secondes puisque immédiatement après, Ori se retira d’un bond en arrière. Puis le silence complet, elle préféra attendre une quelconque réaction de la part du jeune homme, restant plantée à présent à plus d’un mètre.

L'arrière de sa tête le piquait sans doute après avoir joué les airbag pour retenir la chute de la miss et la sienne en même temps. Pris de coût par cette collision fortuite, il avait tout de même résister à l'envie de se rapprocher d'elle, profitant ainsi de la pénombre pour s'autoriser ce qu'il s'était toujours refuser à récupérer. Une simple question, sans ambiguïté,fut posée afin de savoir si tout allait bien pour elle. Et si la réponse le réconforta, il s'amusa à dire également. "Rien de casser." Simplement, il sentait toujours cette proximité casi gênante entre leur visage ce qui rendait difficile les longues conversations. Autre chose finit par clore ses lèvres, puisque les siennes venaient s'y plonger. Cela n'avait duré que peut de temps, trop peu à son goût puisqu'il n'avait pas eu le temps de fermer les yeux qu'elle s'était écartée à nouveau, le laissant hagard dans l'obscurité. Aussitôt, Shojiro se releva, non sans en perdre l'équilibre encore sonné par la chute. Ses bras s'étaient avancés en avant jouant ainsi les boussoles ou les guides à travers la pénombre afin d'éviter les collisions douloureuses. Lorsque ses mains semblèrent se toucher quelque chose il s'empressa d'entourer es bras autour. "Je te tiens !" Mais en réalité, ce n'était rien de plus qu'un porte manteau ancien qui n'avait pas lieu de se trouver sur son chemin. Il ne perdit cependant pas espoir de retrouver sa trace, s'habituant petit à petit à l'obscurité. Et lorsque ses yeux finirent par trouver une silhouette humaine, il n'hésita pas une seconde à accourir vers elle en l'attrapant par les hanches pour ensuite la soulever à quelques mètres du sol. "Tu n'arriveras pas à t'échapper encore une fois." Ce qui ressemblait plus à une chasse réussie, montrant fièrement son trophée dûment gagné. Seulement, il n'en oubliait pas ce contact précédent, la laissant glisser doucement vers le sol pour que ses pieds puissent toucher le sol. Le revers de sa main glissa sur sa joue pour la caresser doucement et alors que son visage s'était rapproché du sien, ses yeux s'ancrèrent dans les siens tout en affichant un sourire jusqu'aux oreilles. "Ce n'était pas suffisant, j'en veux plus." S'amusa t'il doucement à lancer alors même qu'il déposa ses lèvres sur les siennes, lentement, sans brusquer la chose lui laissant l'occasion de s'en extirper si jamais il n'avait rien compris aux signes ou si cette proximité dérangeait. Mais il ne lui donnerait pas beaucoup de temps. "5" Ses lèvres touchaient doucement le haut des siennes. "4" son visage se rapprochait encore. "3" Son visage se penchait doucement sur le côté. "2" sifflotant le chiffre qui devenait agaçant."1" laissant simplement le rebond de son coeur finir le décompte.

Son cœur battait à une allure impossible. Pourquoi avait-elle agit ainsi ? Certes, faire les choses subitement était tout à fait du style d’Ori mais tout de même… S’en mordant les doigts quelques secondes plus tard, croyant à peine ce qu’elle venait de faire, la japonaise n’était cependant pas au bout de ses surprises…

Elle lâcha un rire au son de la voix de Shojiro, affirmant l’avoir attrapé, alors même que la jeune femme ne sentit pas le moindre contact humain sur sa peau. Mais cela l’informait sur la réaction du jeune homme, quant à sa précédente initiative : Il ne semblait pas contredire le geste, cela n’avait finalement pas marqué un blanc ou une gêne, puisqu’au contraire, le chanteur en plaisanta davantage. Lorsqu’elle sentit un contact sur ses hanches, la jeune femme eut un sursaut, surprise de se retrouver en l’air quelques secondes plus tard. Un sourire rattrapa vite son visage en même tant que son ventre papillonnait de plus belle. Cette situation semblait si folle et irréelle, et pourtant, profitant de chaque instant, Ori se laissait entraînée, heureuse, plus que jamais. "Ce n'était pas suffisant, j'en veux plus." A ces mots, nouveau haut-le-cœur pour la japonaise, bientôt, le Shojiro fit même un décompte des quelques secondes qui restaient à Ori avant que son intérieur n’explose complètement. Devait-elle se laisser faire ? Revenir à ses esprits ? Shojiro a une notoriété énorme, un nombre inimaginable d’admiratrice… et si elle tombait amoureuse ? Quelles en serait les conséquences ? Pourtant outre toutes ces questions sans réponses, outre cela, la jeune femme ne put que suivre son cœur, se laissant entraînée et guidée. Entourant de ses bras la taille du chanteur, elle montra son intention de ne plus jamais le laisser partir, du moins, jusqu’à ce qu’une énorme goutte d’eau tombée du vieux plancher vint les interrompre.  « Il faudrait qu’on finisse notre chasse au trésor, non ? » Soufflait-elle amusée, le sourire bloqué aux lèvres.   

Il venait de réaliser l'impensable, se laisser guidé par les faits et gestes d'Ori pour s'en rapprocher d'avantage. Ce n'était pas un geste si facile pour l'idole qui plutôt renfermé sur lui même lorsqu'il s'agissait des relations, se retrouvait à plaisanter; Etait ce réellement le cas ? Son visage se rapprochait dangereusement du sien tout en réalisant le décompte avant l'impact final. Il n'en était plus qu'à quelques centimètres gênants, sentant même le souffle chaud de sa respiration sur le visage. Tout en douceur, il amorça l'atterrissage aidait d'ailleurs par ce geste qui vint appuyer le sien lorsqu'il sentit les bras d'Ori se refermer derrière lui. S'il prenait le risque de se jeter à l'eau est ce que leur relation avait une chance de naitre ou était ce juste un jeu dans une situation peu commode ? Avant même de pouvoir profité de l'instant présent, une goutte d'eau cassa l'ambiance "collé -serré" pour rappeler leur objectif, trouver ce que pouvait bien dissimuler cette carte.  « Il faudrait qu’on finisse notre chasse au trésor, non ? » Son visage marqua alors un arrêt, laissant apparaître une mine boudeuse, non content d'avoir recueilli son cadeau alors même qu'il lui tendait les bras. Seulement, mieux valait ne pas s'éterniser dans la pénombre, dans ce lieu inconnu bien que ses yeux avaient eu le temps de s'habituer à l'obscurité pour lui permettre de se déplacer sans heurter par mégarde d'objet ou de mur. Il glissa alors l'une de ses mains dans la sienne afin de ne pas la perdre de vue. "Ok faisons ca ensemble." A ses mots, ses pas commencèrent à avancer doucement mais surement en recherchant l'un des dessins que comportait cette vieille carte. La chasse au trésor commençait. Tel un radar mobile, il balayait les lieux d'un air assuré jusqu'à ce se retrouver face à un embranchement. "A toi l'honneur." lui laissant alors l'occasion de choisir quelle voie emprunter.

En s'aventurant dans ce voyage à la campagne, jamais Ori n'aurait cru vivre une telle chose. Si ses copines la taquinait bien souvent à propos de son rapprochement avec le jeune chanteur, jamais elle ne se serait imaginé s'emporter davantage et disons « sauter le pas ». Son changement de sentiments à l'égard de Shojiro avait certes commencé à la soirée du bal, où elle put réaliser peu à peu qu'un « petit plus » s'introduisait dans son cœur. Néanmoins, dans une soirée dansante après les fêtes de noël, cela n'était-il pas normal ? C'est ce qu'elle pensait jusque là. Jusqu'au moment où une certaine pulsion l'avait poussé à embrasser le jeune homme, quand une immense occasion s'était présentée. Et ce, même dans un endroit poussiéreux, loin des cocktails et des musiques envoûtantes. Alors cette fois-ci, était-ce l'obscurité ou réellement son cœur ? Elle ne cherchait plus à se mentir et puis, à quoi bon ?

Au nouveau contact de la peau de Shojiro contre la sienne, la jeune femme eut un baume au cœur, confirmant tout. Un nouveau sourire, puis la mission du jour reprit : il fallait finir par retrouver son chemin à la seule aide de cette carte dont on put à peine dissimuler les traits à cause du manque de luminosité. Mais parce que sans encombre tout aurait été bien trop simple, un embranchement vint se mêler aux choses et perturba cette chasse. Perdue, Ori cogita quelques secondes afin de choisir quelle serait la meilleure destination. Après un rapide coup d'oeuil sur la carte que tenait toujours Shojiro, elle ne s'étonna même pas de ne rien trouver d'indiqué quant à cet embranchement. Alors instinctivement, elle guida le jeune homme vers la gauche, sans vraiment y réfléchir plus longtemps. Bon choix ou non, après quelques minutes de marche une lumière se fit voir au loin, excitant la japonaise en hâte d'en savoir plus sur ce qui pouvait se trouver au fond de ce long couloir interminable. « Je me demande à quoi mène cette carte, vraiment… » Soufflait-elle tout en accélérant le pas.

Cette journée devenait de plus en plus étrange mais ce qui le marquait surement le plus s'apparentait au changement d'atmosphère dans l'air. Il ne s'attendait surement pas à voir ses lèvres prises d'assaut par Ori ni même à délaisser sa timidité au placard pour profiter de l'instant présent en sa compagnie. Surtout que son coeur prenait un malin plaisir à sursauter dès lors qu'il sentait la distance entre eux diminué. Cependant, cette douce approche finit par être coupée court afin de profiter pleinement de leur mission d'origine à savoir une chasse au trésor Il avaient récupéré une carte ancienne, bien abîmée mais croire qu'ils trouveraient réellement quelque chose au point clé, serait de la folie. Tant pis pour ce moment à deux, ils devaient avancer dans la pénombre avec pour seuls indices des dessins peu clair. Lorsqu'ils finirent par arriver à un embranchement, Shojiro en personnage galant, laissa Ori choisir la voie qu'ils empruntaient tout en restant à ses côtés en cas de "mauvaise rencontre".

Une lumière montrait le bout de son nez au fond du couloir comme un signe qu'ils marchaient dans la bonne direction. C'était intrigant de suivre son instinct dans un moment de solitude. Il n'était pas question d'abandonner même s'il s'agissait de la mauvaise voie. Au fond, ils y avaient gagné quelque chose de plus intéressant, une réponse à ses propres questions. Sans attendre, le japonais pressa le pas pour arriver à cette fameuse issue pour n'y voir qu'une pièce baignée de lumière, par le plafond qui ressemblait à un plancher abimé Ses épaules s'affaissèrent laissant s'échapper un soupir, surement la déception de ne rien trouver de transcendant dans la pièce. "Je ne suis pas sur que cette carte nous mène vraiment quelque part." A moins que ce ne soit le jeu de personnes âgées, qui, trop contentes de tomber sur la chaire fraiche, s'amusait à les envoyer dans les oubliettes. Mais faute d'avoir plus d'indice, il étira la carte tout en observant d'un peu plus près les éléments qui la composait. Son visage se releva ensuite tout en affichant un léger sourire. "Mais peu importe ce qui se cache derrière, le principal c'est de profiter de l'instant présent." Sans attendre plus longtemps, il se mit à grimper sur une chaise puis une table et utilisa la chaise qu'il positionna sur le dessus du meuble pour arriver jusqu'en haut. "Ca devient bancale. Je vais juste vérifier ce qui se cache là haut."

Finalement, l’instinct d’Ori se révéla être assez mauvais. Au bout du chemin, certes une lumière, mais une lumière qui finalement, ne servait à rien si ce n’était donner de faux espoirs de sortie aux deux aventuriers d’un jour. Lâchant un long soupir d’agacement, la japonaise ne put cacher son désespoir face à la situation. Encore une pièce au plancher défaillant, encore une pièce bordée de quatre murs mais aucune issue de sortie, aucune porte qui relierait le monde extérieur à cette intérieur infini.   « C’est quoi cette chasse au trésor au juste… » D’un sentiment de défaite, elle soufflait, la mine boudeuse, avant d’apercevoir ce visage souriant, face à elle, qui lui éclaira le visage. Ils échangèrent un regard complice.   « Mmh » affirmait-elle en tout accord avec les précédents mots du chanteur.
Elle suivit du regard le jeune homme, attrapant une de ces vieilles chaise en bois pour y grimper dessus. "Ca devient bancale. Je vais juste vérifier ce qui se cache là haut." expliquait-il, perché en hauteur. L’étudiante n’attendait pas une seconde pour se positionner au dessous, afin d’assurer le danger. Elle tenu fermement les pieds de la chaise, tout positionnant son genou sur la table, pour éviter toute bascule.   « Tu vois quelque chose ? » Il n’aurait pas été étonnant de ne rien trouver, puisque cette chasse au trésor n’avait depuis le début rien donnée, rien promis.   « Peut-être qu’au final, cette chasse au trésor n’est rien d’autre qu’une visite guidée des lieux… » Elle se fixa sur cette carte. Cette carte qui ne donnait réellement aucun indice, même aucun chemin. Alors tant pis s’il n’y a rien au bout, tant pis s’il fallait faire le chemin inverse, elle était avec Shojiro et là était le plus important.  

Cette chasse prenait une tournure pessimiste tant les salles qui se succédaient ne leur apportaient aucun moyen de se sentir utile. Le tout dissimulé dans une carte au trésor qu'ils avaient trouvé dans un vieux meuble. C'était à ce demandé si les habitants du village ne l'avait pas déposé exprès pour s'assurer de l'occupation de leurs nouveaux arrivants. Mais Shojiro n'était pas encore prêt à abandonner le navire, bien au contraire. Cette pièce était baignée de lumière ce qui leur changeait de l'obscurité ambiante jusqu'à présent. Ses yeux d'ailleurs, mirent un peu de temps avant de s'y habituer, clignotant pour éviter que ses pupilles ne se sentent agressées. Il profita du mobilier présent pour se créer une échelle de fortune afin de pouvoir accéder à la pièce du dessus. Il grimpa sur la table, puis la chaise qu'il trouva bancale mais heureusement, il put compter sur l'aide d'Ori pour retenir ce matériel vieillissant en cas de besoin. Son visage affichait fièrement un sourire pour éviter d'inquiéter la belle blonde mais il n'en oubliait pas son objectif. Ses mains se positionnèrent en haut, puis s'aida de ses bras et de ses jambes pour remonter. Avec l'élan et la force utilisé, il se retrouva à faire un roulé-boulé avant de s'allonger de tout son long, encore sonné. "Tout va bien." Glissa t'il peu convaincu seulement ses yeux tombèrent sur un tableau qui lui faisait face. Celui ci comportait une forme identique et simplifiée qui se trouvait sur la carte. "Je crois que j'ai trouvé quelque chose." L'idole se tourna pour se mettre à plat ventre et ramper jusqu'à l'ouverture dans le sol. Ses deux mains posées en dessous de son visage pour le supporter, il souriait d'autant plus qu'il trouvait là l'occasion de pouvoir se montrer viril. A ce Shoji, il ne manquait pas une occasion pour perdre toute crédibilité. L'une de ses mains se dégagea pour la lui tendre. "Allez monte."

Dépitée et déçue de cette pseudo chasse au trésor, Ori n’en voyait plus le chemin de la sortie. Pourtant, le chanteur à ses côtés semblait plus optimiste, cherchant lui des solutions. « Tu es sûr que ça va ? » s’inquiétait-elle après un lourd bruit de plancher et la perte de vue de l’homme. Jamais elle n’avait vu ce côté-là de lui, ce Shojiro aventurier et entreprenant, mais cela lui plaisait. Perché en haut et tentant de trouvé une issue à ce problème de sortie, il ne tarda pas à donner de bonnes nouvelles, réjouissant le visage de la japonaise, illuminé en quelques secondes. « Tu as trouvé quoi, une sortie ?? » Son timbre de voix se fit sentir de plus en plus gai, voir excité. Elle voulait vraiment en finir. Des poussières lui tombaient dans les yeux mais elle ne se laissait en aucun cas abattre, portant davantage attention à la sécurité du jeune homme. Quelques secondes plus tard, elle attrapait la main de ce dernier, afin de le rejoindre en haut. Elle mis un pied sur la table, puis l’autre et continuait par la chaise, toujours un pas après l’autre, dans la délicatesse afin d’éviter toute chute qui ne ferait que ralentir l’avancer des choses. Quand elle fut arrivée en hauteur, -et sans encombre-, elle offrit un sourire à Shojiro puis, gardait finalement sa main attachée à celle du chanteur pour la suite des évènements. « Un tableau ? » (elle ne mit pas bien longtemps à comprendre le lien avec la carte) « Dans les films les tableaux cachent des choses à l’intérieur de la toile, tu penses que c’est le cas ici ? » Méfiante mais tout de même curieuse, elle prit le tableau –soit dit en passant assez léger- en main, secouant pour y trouver un quelconque indice. Cette chasse au trésor se faisait enfin plus intéressante. Petit à petit, Ori reprenait plaisir et goût à son rêve d’enfance. « Je ne pense pas que ça soit ça… mais cette peinture n’indique rien de plus non plus… » Elle inspira, cherchant du coin de l’oeuil autour d’elle, avant d’apercevoir un quelque chose étrange, qui la fit se précipité.« C’est quoi cette inscription au mur ? »

Shojiro lui tendit sa main pour l'aider à prendre de la hauteur bien que le plancher comportait un trou qui ne permettait pas d'être certain de sa solidité. Il serait présent en cas de problème ou de grande nécessité, prêt à intervenir mais il espérait que cette chasse trouve bientôt son point finale car à part arpenter les souterrains d'une vieille ville, ils n'avaient pas réussis à trouver leur bonheur. Loin d'eux le loisir de rebrousser chemin de peur de se perdre dans les méandres des couloirs sombres. Heureusement, sur le côté, un tableau était accroché au mur comme l'ornement qui manquait à la pièce du puzzle. Un dessin simplifié était équivalent sur leur carte, élargissant alors la commissure de ses lèvres pour y voir apparaître un sourire plus large. "Enfin !" C'était presque un soulagement de trouver un indice. Il laissa Ori l'observer et le désosser ce qui ne manqua pas de le faire sourire. "Je ne savais pas que tu avais été une voleuse dans une ancienne vie." Faisant ainsi référence à la méthode utilisé pour tenter de trouver un objet caché; Les films d'actions américains et anglais étaient truffés de ce genre de scène. Ses bras se calèrent alors à l'avant de son corps, les croisant au niveau de son buste afin d'observer avec un plus grand intérêt, l'apparition possible d'un nouvel indice. Seulement la mine dépitée de son amie venait tout juste de lui révéler le résultat de sa recherche. Dommage, ils n'avaient rien à voir. Seulement le mouvement précipitée de la blonde attira son regard dans sa direction tout en se rapprochant à pas feutré afin d'en contempler le signe. " Ca ?" Une question qui n'avait pas grand but hormis se demander s'il s'agissait bien d'un signe. Mieux valait en avoir le coeur net. Sa main s'appuya contre celui ci laissant alors un bruit sourd faire son entrée dans la pièce. Une porte venait tout juste de s'ouvrir sous les yeux ébahit de l'étudiant. Sans prendre le temps de lui demander, sa main se glissa dans la sienne pour l'amener à le suivre vers une nouvelle destination Ils grimpèrent, grimpèrent, grimpèrent, laissant alors leur souffle s'alourdir. Finalement, le filet lumineux s'agrandit pour les faire ressortir au niveau de l'entrée du bâtiment. Son visage pivota vers la droite puis la gauche sans apercevoir âme qui vives. Et au final, ses mains se placèrent sur son ventre alors qu'un rire franc venait de faire son entrée. Rien n'aurait pu l'arrêter, la situation était tellement impossible qu'il se sentait idiot mais il avait gagné une bonne compagnie dans son périple.