TENUE ➤ J’agite la main pour que la coiffeuse arrête de faire souffrir mon cuir chevelu de cette façon. De toute façon, j’ai dit que je les voulais lâché. Alors je défais tout ce qu’elle avait mis du temps à faire pour la regarder, avec un air de défi. Elle repose la brosse et j’observe avec satisfaction qu’elle se résigne à me laisser faire comme je l’entends. Je me lève donc et me dirige derrière le plateau. Aujourd’hui, je suis la co-invitée d’une émission télévisée. Comme je suis revenue sur les devants de la scène depuis quelques mois, je me dois de me présenter à toutes les émissions auxquelles on m’invite, histoire qu’on voit ma tête. Alors, je dois faire bonne impression. Mais cette émission-là est particulière. En effet, c’est celle qui m’a lié à l’imbécile qui se dresse devant moi. Je le salue à peine et me concentre directement sur le manager qui tient à bien nous rappeler la raison de notre présence ici. « Et s’il vous plait, essayer de faire croire que vous vous entendez. Ok ? Rappelez-vous que vous êtes supposés être un couple fictif bien assorti ! » Ca va être compliqué. Ma lèvre supérieure se dresse en une sorte de grimace qui montre mon désaccord. Mais je suis bien obligée de faire équipe avec Sasuke. Sans un mot, je finis tout de même par acquiescer, à contre cœur. J’aimerais comprendre en quoi nous sommes bien assortis. « Alors, Sasuke, pas de blagues déplacées et Jaden, essaie de faire attention à tes commentaires. Hm ? » Je fais claquer ma langue sur mon palet. Qu’est-ce qu’ils ont mes commentaires ? Nous entendons le présentateur prononcés nos noms et instantanément le sourire commercial se fige sur ma bouche tout en avançant dans la lumière. Il y a une quantité incroyable de gens dans le public, ce qui fout un peu le trac, je dois dire. Après avoir salué le présentateur, nous nous installons sur le canapé. Bien évidemment, trop petit pour observer une bonne distance avec Sasuke, je me retrouve quasiment collée à lui. Inconfortable, je rejette mes cheveux en arrière, tandis qu’Iwatan-san, le présentateur, déroule notre parcours professionnel et nos récents succès. Finalement, il en vient au récent sondage ayant sollicité l’avis des spectateurs sur le couple le mieux assorti et notre franche réussite. Nouveau sourire commercial. De là s’ensuit la promo de notre premier single. « Alors, Jaden-san. Je suppose que vous faites plusieurs envieuses. Comment c’est de travailler avec Sasuke-kun ? » Horrible, détestable. Aucun sens professionnel. Il passe son temps à faire le pitre. Un calvaire sans fin, une torture. Je me tourne vers Sasuke et marque un temps d’arrêt. « D’abord, je dois dire que même si nous faisons partie du même label, nous n’avons encore jamais eu l’opportunité de travailler ensemble. Et c’est toujours une expérience enrichissante de travailler avec un autre artiste. Je dirais … Hum, Sasuke-kun est quelqu’un de toujours très enjoué et énergique. Alors c’est plutôt agréable d’avoir une atmosphère détendue. » Quoi ? On m’a demandé d’être charmante. Iwata semble satisfait, s’ensuivent les applaudissements du public. Puis il se tourne vers Sasuke. « J’imagine que de travailler avec quelqu’un qui est dans un registre un peu différent que le rap doit-être un peu déstabilisant, non ? Vous avez quelques anecdotes à nous raconter sur Jaden-san ? »

 TENUE ➤ J’étais habitué aux apparitions publiques depuis quelques années déjà, les caméras qui me filmées lorsque j’étais encore au sommet dans un domaine différent ne sont pas si différente de celle qui le font aujourd’hui, pourtant c’est deux mondes complètement opposés. Je suis revenu sur les devants de la scène grâce au rap et je ne compte pas lâcher ou me laisser berner par quelques cons souhaitant m’évincer, j’ai encore beaucoup à apprendre et je ne suis pas de ces stars en devenir qui pensent qu’elles sont les meilleurs sans donnait satisfaction autrement qu’avec leurs bouches piaillant seulement à en saouler l’audience. Loin de mon style vestimentaire stylé, mais décontracté, c’est un sobre costume que j’enfile, ma coiffeuse s’occupant rapidement de finir les détails de ma coupe, j’ai plus qu’à foncer et mettre le paquet comme toujours. Forcément faut que je partage la vedette avec la belle, la charmante, la si adorable et innocente Jaden. C’est de l’humour vous enflammez pas. Que ce soit mon manager ou le sien ils disent tous la même chose, si les fans l’ignorent le staff lui n’est pas idiot, dans les coulisses peu de personnes ignorent qu’on est loin du couple parfait que les gens espèrent, si on est semble-t-il assorti, nous sommes aussi tels deux vautours tournant autour de leurs proies prêt à planter leurs bec l’un dans l’autre à tout moment. Il est temps pour nous d’y aller, assis coller l’un contre l’autre, le présentateur ne se fait pas prier pour entrer dans le vif du sujet, les fans adorent ça, les petits potins, les petits secrets, c’est si amusant. Je rigole intérieurement à la question qu’il pose à ma voisine, imaginant déjà ce qui se trame dans sa petite cervelle de blonde. Aller d’accord, elle parle bien, pour la peine je veux bien sourire, c’est pour la forme, faut bien jouer de ses charmes aussi, d’ailleurs quand la question m’est retournée, je n’hésite pas à garder mon esquisse, la paume de ma main se posant sur la cuisse de la jeune fille sans aucune gêne. « Déstabilisant ? Pas du tout, le rap se marie avec tout, puis travailler avec une fille aussi charmante qu’est-ce que je pourrais demander de plus. » Je fais exprès de glisser discrètement ma main comme une caresse furtive, avant de reprendre ma place. « Jaden est bien plus expérimenté que moi, j’ai beaucoup à apprendre d’elle, puis elle sait me tempérer, pouvant m’enflammer comme me refroidir, c’est une tâche peu aisée. » Message plutôt osé pour les moins coincés, mais c’est amusant de jouer avec les pensées des gens. Puis ils semblent satisfaits de nos regards, sourire et commentaires laissant présager notre si bonne entente entre nous. S'ils savaient.

 TENUE ➤ Je sens comme un courant électrique qui me passe dans tout le corps quand il pose sa main sur ma cuisse. J’ai envie de lui broyer la main, mais je ne peux pas faire ça. Alors je le laisse faire, tandis que le public suréagit bêtement à son geste. Sérieusement, soit nous sommes d’excellents comédiens, soit ils ont de la merde dans les yeux. Quand Sasuke répond, je fais mine d’être gênée mais au fond, je hurle de rire. Depuis quand me trouve-t-il « charmante » ? Mais je dois dire qu’il répond bien et son sous-entendu grossier me fait autant rire que de m’énerver. Malgré que ce soit déguiser, je n’aime pas du tout l’image qu’il fait ressortir de moi. Pourtant, ça a bien l’air de plaire au présentateur. Je vois ses yeux s’illuminer et c’est limite si on ne voit pas le mot « potins » pétiller à l’intérieur. C’est sûr que Sasuke a de l’expérience en matière d’interview. Il sait donner le change et dire ce dont on a envie d’entendre. Pour ma part, je suis plus discrète sur cet aspect-là ; j’ai toujours très peu parler de sentiments ou de ma vie privée. C’est peut-être un défaut. « Bien, bien … Je vois que votre relation est plutôt électrique ! Comment faites-vous pour le refroidir justement, Jaden-san ? » Merci, Sasuke … Je le gifle, lui envoie une réplique acerbe, lui dit que c’est un gros chieur. Parfois je crie. Il m’est même arrivé une fois de lui envoyer quelque chose. Je n’arrive plus à me souvenir quoi. Je croise ma jambe, celle qui est la plus proche de Sasuke, pour lui faire clairement comprendre qu’il n’a plutôt pas intérêt à reposer sa main sur moi. Nouveau passage de main dans les cheveux et petit sourire. « Je préfère garder mes secrets pour moi … » Le présentateur fait mine qu’il est déçu mais je vois clairement qu’il se fait tout un film de ma réponse. Quelle bande de pitres. S’ensuit un nombre incalculables de questions, plus professionnelles cette fois, auxquels nous répondons au tac au tac. Ce sont sur les questions disons plus intimes que nous prenons notre temps. Tiens, en voilà une autre. « Sasuke-kun, tout le monde connaît votre passion pour la gente féminine. Serait-il envisageable que Jaden-san puisse éclipser vos conquêtes ? » Malgré moi, je rigole doucement. Pour commencer, il faudrait qu’il y ait une réelle attirance entre nous. Je finis par expliquer mon rire. « Ca risque d’être compliqué. Sasuke-kun est très demandé. Je n’ai pas les armes suffisantes », argumentais-je simplement.

 TENUE ➤ Je ne suis pas un mec discret et encore moins qui se gêne pour agir comme ça lui plaît, poser ma main sur sa cuisse devant des centaines et des gens ça ne me fait ni chaud, ni froid, si c’est ce que les fans recherchent alors pourquoi jouer les prudes ? Elle et moi connaissons bien la situation, mais il faut aussi savoir répondre positivement et laisser en suspens toutes l’imagination de ceux qui rêves de nous voir ensemble, s’ils savaient seulement ce qui se trame. J’offre un sourire au présentateur, lui aussi doit ignorer la nature réelle de notre relation, mais c’est aussi ce qui est amusant. Il semble curieux de connaitre les secrets de Jaden sur sa manière de me « tempérer » justement et pour ma part je ne fais que sourire dans mon coin, le dos adossé au dossier du canapé, j’imagine encore ô combien elle doit se faire un résumé mental digne de ce nom, c’est à se demander comment on fait pour ne pas être schizophrène après, entre le je t’aime moi non plus et le reste on est totalement illogique. Quelle cachotière, je hausse les épaules, elle n'est pas drôle, mais fallait se douter qu’elle n’irait pas divulguer nos séances privées. Des questions plus professionnelles s’ensuivent et on répond tour à tour, je n’ai pas réellement de pincette à prendre concernant ma carrière, je suis en train de percer et pourtant je débute à peine, si on considère que je suis dans le milieu depuis moins d’un an, c’est une chance que je puisse me faire connaitre en une période si courte. Ma passion pour la gente féminine ? Je le fixe un instant, regardant autour de moi avant de me pointer du doigt. « C’est à moi que vous parlez ? » Non sans blague, ok je fais de l’humour là, du calme. « Je ne vois pas ce que vous voulez dire, je suis aussi « passionné » que tout homme normalement constitué, mais Jaden ferait fantasmer n’importe lequel d’entre nous vous ne pensez pas ? Elle a des atouts ou il faut, on ne peut pas lui retirer ça. » Lançant un regard explicite à la jeune fille, je ris intérieurement, avant de sourire au présentateur qui semble satisfait de mes réponses franches, je ne fais pas dans la dentelle, mais ce n'est pas mon genre de me retenir quand je parle peu importe devant qui je me trouve, puis je contredis par la même occasion les paroles de Jaden qui veut se dévaloriser de ses « armes », je suis gentil, je la rends désirable.

 TENUE ➤ « Sasuke … » C’était plus fort que moi. Mais dans mon geste pour envoyer ma main sur son épaule, j’ai réussi à modérer l’intensité, si bien que le public, avec l’intonation de ma voix, peut penser que j’ai été gênée par son compliment déplacé. Son manager ne lui avait-il pas demandé de rester modérer ? Je le voyais d’ici s’affoler, se demandant comment cette interview allait tourner. Si je paraissais plutôt calme bien qu’un peu secouée, je fulminais intérieurement. S’il y a bien une chose à laquelle je faisais attention, c’était bien mon image. On ne va pas se mentir, je n’ai jamais cherché à jouer la sainte ou bien à me faire passer pour ce que je ne suis pas. Mais je n’ai pas envie, ni besoin que le public connaisse ma vie intime, mes travers. Parce qu’au fond, Sasuke et moi ne sommes pas si différents. Au final, nous passons notre temps à jouer devant les autres. Devant le public nous étions un couple parfait. Devant le staff du label, nous étions les pires ennemis. Une fois seul, tous les deux, nous laissions notre nature parler. Comment avais-je atterri dans son lit, d’ailleurs ? Je le toise du regard, pivotant suffisamment la tête pour que personne ne me voit hormis lui. Cet imbécile, tout content de son audace, était tranquillement avachi sur le canapé, profitant des fruits de sa connerie. Il va falloir que je m’explique avec lui. Je décroise mes jambes, tentant de montrer que ça ne m’affecte pas. Mais il m’énerve tellement et son sourire me donne envie des envies de meurtre. Bien assortis disait-on ? Pour ce qui est du présentateur, il ne semble pas du tout perturbé par la situation, comme si Sasuke répondait exactement à ses attentes. C’est une sorte de complot ? Il s’éclaircit néanmoins la gorge et reprend ses notes pour poser la prochaine question. Je fais un effort monstrueux pour poursuivre l’interview alors que je meurs d’envie de me lever et de quitter le plateau. D’habitude, je ne sais pas contenir ma colère, mais je dois pourtant le faire. Il en va de mon image et bon sang je n’ai pas envie de merder, cette fois-ci. Finalement, le tout prend fin. Poliment, nous saluons le présentateur et le public – public débile qui applaudit et sourit – avant de nous éclipser dans les coulisses. Sans un mot pour le manager qui nous attend, je fonce dans ma loge. Je préfère ne rien dire, de peur de me mettre à hurler dans les couloirs. La porte claque. Je tourne en rond dans la pièce, mais n’y tenant plus, je ressors quelques secondes plus tard et me dirige droit dans la loge de cet imbécile. Il n’est pas question que je laisse ça passer. Sans frapper, je rentre tel un ouragan et attrape le premier objet que je trouve pour le lui balancer, peu importe où. J’en prends un autre et réitère. « Ca t’amuse de jouer les enfoirés et de fissurer l’image que j’essaye de renvoyer !? Sasuke t'es qu’un con irrespectueux ! »

 TENUE ➤ Me modérer ce n'était pas vraiment une de mes qualités, bien entendu je pouvais être sérieux, mais je l’ai été une grande partie de ma vie et ça ne m’a pourtant pas vraiment aidé, alors maintenant je dis fuck à tout et j’agis comme j’ai envie, les gens peuvent entendre, écouté, ils peuvent se faire des idées ou avoir des images déplacées, je m’en fiche totalement. Au final je ne suis pas non plus vulgaire, je réponds seulement aux questions qu’on me pose sans jouer de rôle, ma franchise est mon atout, ça plaît tant mieux, ça ne plaît pas tant pis, je suis encore nouveau dans le métier, mais je ne veux pas qu’on m’aime pour être quelqu’un d’autre, je ne veux pas à devoir changer de comportement devant les gens que je croise ou devenir la victime du showbiz. Je peux imaginer cependant que tout cela ne plaît pas à Saori et ça m’amuse encore plus, il faut croire que j’aime vraiment la mettre en rogne et aller contre son sens. L’interview se termine, saluant le présentateur et le public, tout s’est plutôt bien passé, je ne suis pas mécontent. Mon manager tente de me faire la leçon, mais il comprend vite que c’est peiné perdu et capitule, je souris et me rend dans ma loge pour me changer, virant ma veste en la jetant sur une chaise, je défais les boutons de la chemise sans délicatesse, ouverte je m’apprête à la virer quand la porte de ma loge s’ouvre soudainement, j’aurais dû m’en douter. Me prenant un objet dessus, elle recommence, mais j’attrape le second sans mal. « Yah ! » Elle devient sauvage la petite. « Quoi? Moi qui pensait que tu serais reconnaissante, j'aurais dû être plus explicite tu penses ? » Ironisons un peu tout ça. J’aurais pu dire que c’était une vraie garce ou être plus démonstratif sur la marchandise, mais non je suis resté soft. Virant ma chemise, je me fiche qu’elle soit présente, ce n'est pas comme si j’avais honte de mon corps ou qu’elle ne l’avait jamais vu. « Mais j’avoue que c’était vraiment drôle. » L’emmerder et la mettre dans l’embarras c’est l’un de mes passes temps favoris.

  TENUE ➤ Pas de chance, il réussit à réceptionner le deuxième. Cet imbécile m'énerve avec son sourire moqueur. Je sais que tout ce qui m'énerve l'amuse. On me conseille pourtant de faire comme si de rien n'était, comme si je n'étais pas touchée. Mais c'est plus fort que moi. Sasuke me fait sortir de mes gonds. Il m'agace tellement que j'ai du mal à me contenir avec lui. A sa réplique et sa proposition d'être plus explicite, j'attrape le vase vide à côté de moi et le menace avec.« Aish ! » Mais ça ne sert à rien alors je le repose. De toute les manières, je sais qu'il aurait été capable de le faire. Ça aurait fait les gros titres. Et alors ? Il n'en aurait rien à faire. Le nombre de rumeurs qui court sur lui. Et de toute façon, ne sommes-nous pas censés jouer le couple créé par nos fans ? Dieu que je maudis ce stupide sondage et ces stupides fans qui n'ont rien de mieux à faire. Je lui montre les dents quand il me dit qu'il a trouvé ça marrant. Moi pas du tout. Je trouve toutes ces interviews stressantes et interminables. Pourquoi doit-on toujours tout savoir sur la vie privée des gens connus ? Je passe ma main sur ma nuque avant de me rendre compte que Sasuke est en train de se déshabiller tranquillement devant moi. « Yah ! Tu peux pas te rhabiller quand tu parles à une fille ? » Ce n'est pas du jeu. Parce que même si je le hais, je ne peux m'empêcher de reconnaître que Sasuke est hyper bien foutu. Malgré mes mots, mon regard est porté sur ses tablettes et je les compte mentalement. Bon sang cet idiot ne pouvait-il pas avoir un ventre normalement constitué ? Je m'éclairci la gorge pour remettre un peu d'ordre dans mes pensées. Ce n'est pas le moment de me jeter sur lui. Ce mec m'énerve, il vient de me faire non pas une mais deux crasses sur le plateau. Il ne mérite pas que je passe l'éponge et que je m'occupe de retirer complètement le reste de des vêtements. Je secoue la tête et vais pour lui balancer une de mes répliques quand j'entends la poignée bouger. Je n'ai pas très envie qu'on me surprenne avec lui alors qu'il est dans cette tenue. Alors sans réfléchir, j'attrape un pan de sa chemise et le pousse dans le placard derrière lui et me glisse contre lui en refermant la porte. Je retiens ma respiration quand le staff entre, visiblement à notre recherche.

 TENUE ➤ Je suis un mec agaçant, de par mon comportement je peux facilement frustrer mes opposants, en même temps vu le genre de type que je suis il est difficile de me déstabiliser ou de réellement me mettre un genou à terre, seul un sujet est tabou dans ma vie, le reste c’est open bar avec moi. Saori vient carrément dans ma loge pour m’attaquer avec des objets, par chance je réceptionne et rouspète un peu devant son agressivité, sans réellement être énervé, j’ai bien cherché à la faire réagir en agissant de la sorte sur le plateau, elle doit s’en douter. Elle me menace avec le vase et je souris, comme pour montrer qu’elle me fait pas peur avec ses élans d’impulsivité, je vous jure cette nana est un cas. En plus elle se ramène pile quand je me chance, personnellement je m’en fiche je n'ai rien à cacher, au contraire vu mon corps je suis même du genre à le montrer ça fait toujours son petit effet, même sur la jeune fille, elle a beau tenter de résister je sais combien elle aime le toucher ou en profiter, malgré nos guéguerres on sait se faire plaisir à notre façon, chose que certains auraient du mal à croire en nous voyant, tandis que d’autres doivent en rêver. « Fait pas ta vierge effarouchée, tu en as vu d’autre à moins que ce soit trop pour toi de résister ? » Je fais un jeu de sourcil narquois, c’est facile de lire en elle parfois ou en tout cas de m’amuser de ses regards explicites. La poignée de ma loge s’abaisse, déjà prête à réceptionner le membre du staff, c’était sans compter sur l’impulsivité de Saori qui au lieu de se cacher toute seule, m’embarque avec elle... « Abrutie... Ils savent que je suis dans ma loge, tu pouvais pas disparaitre toute seule ? » Non, mais je vous jure, je me retrouve caché dans une armoire collée a cette folle qui agit avant de réfléchir, je ne peux pas sortir, l’idée qu’ils me voient quitté cet endroit serait encore plus étrange et surtout en sa compagnie, donc je prends mon mal en patience, supportant nos corps collés l'un contre l'autre espérant qu’ils quittent rapidement la pièce. « Si tu voulais te retrouver seule avec moi on aurait pu s’arranger autrement. » Même en chuchotant dans cette situation déjà bien critique je n’oublie pas de la provoquer.

  TENUE ➤ Une vierge effarouchée ! Franchement, je n'aurais pas été occupée à nous cacher, je lui aurais pincé si fort le bras que ses muscles n''auraient pas servis à masquer la douleur. Sasuke et son humour à deux balles. Chaque jour passé en sa compagnie était une épreuve. Enfin, pas tous les jours. Ceux que nous passions à ne pas communiquer verbalement mais physiquement étaient relativement agréable et étrangement facile à passer. Mais bon, là encore, je m'égare. Je préfère me reconcentrer sur ce qu'il se passe actuellement. La porte légèrement entrouverte pour que je puisse regarder ce qu'il se passe, nous devons faire attention à ne faire aucun bruit. J'envoie ma main en arrière, balayant le vent pour lui intimer l'ordre de se taire. Cet imbécile va nous faire repérer s'il continue à piailler comme ça. Il y a deux personnes du staff. L'un que je ne connais pas et qui doit très certainement être dans ceux qui s'occupent de Sasuke. Ils nous appellent, mais ils ont beau regarder partout, ils ne nous trouvent pas. Pourquoi est-ce qu'ils m'appelleraient moi ? Je n'étais pas supposée me trouver dans la loge de Sasuke. Après tout, j'aurais très bien pu me retrouver dans les toilettes ou quelque part d'autre. Sérieusement, j'ai le sentiment que l'on prend cette histoire de faux couple bien au sérieux. De nombreuses fois, j'ai tenté de tout dévoiler. Mais la prod n'arrête pas de nous répéter à quel point c'est vendeur. Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Je n'ai pas envie que mon succès explose suite à des rumeurs. Mais je ne vais pas cracher sur un succès potentiel. Je sens le souffle de Sasuke contre mon oreille et je frissonne sous le contact malgré moi. Ils étaient sur le point de partir mais voilà que cet imbécile fait du remue-ménage pour rien.Je me retourne tant bien que mal dans cet espace étriqué et pose ma main sur sa bouche, l'empêchant ainsi de parler. Je le fusille du regard et ma main bouge pour ne poser que mon index sur ses lèvres, mimant le geste du silence. Nos visages ne sont plus qu'à quelques millimètres ; nos nez se touchent et j'ai moi-même mes lèvres sur mon doigt. Je déglutis, tentant de me concentrer sur le bruit que font les deux membres du staff. Ils ne vont donc jamais renoncer ma parole ? Ils sont investis d'une mission ou quoi ? Avec mes lèvres, je forme la phrase restes tranquille sans émettre de sons. Lentement, mon doigt glisse et sans le vouloir - je jure que c'est vrai - ma main caresse le torse de Sasuke. Bon sang que je maudis ce placard aussi petit qu'une boite à chaussures. Je baisse mon regard et déglutis à nouveau. Ce n'est vraiment pas le moment pour mes hormones de travailler. Comme nous sommes collés, ma main atterri sur la ceinture de son pantalon et je jure une nouvelle fois que mes doigts touchent sans le faire exprès la peau de Sasuke.

 TENUE ➤ Sérieux je comprends pas cette nana des fois, tout aurait été plus simple si elle c’était caché, j’aurais pu oublier d’émettre volontairement sa présence dans MA loge et éviter ainsi des recherches minutieuses sur nos deux personnalités cachées dans une armoire, là ça va être le bordel, on ne peut pas sortir et leur faire « surprise ! » je doute qu’il ait un esprit saint et au contraire, les rumeurs iraient encore à bon train, bien que de mon côté je m’en fiche je ne pense que Saori soit du même avis. En plus c’est petit, quelle idée de faire des placards aussi rikiki, on est forcément collé l’un à l’autre voyant à peine ce qui se passe à l’extérieur, mais ils risquent de ne pas lâcher l’affaire si facilement, on doit trouver une solution, je ne peux même pas parler qu’elle m’en empêche, mais on fout quoi ? Ah, quelle situation de merde. Être collé à elle autrement qu’en prenant mon pied ce n'est pas vraiment un pur plaisir, mais je dois faire avec malheureusement et subir, qu’on soit un couple potentiel ou non ce n'est pas important, tant qu’on sait où ce qu’on est l’un pour l’autre. Sa main terminant sur mon torse me faisant légèrement baisser mes yeux pour accompagner son geste, je ferai bien un jeu de sourcil pour la narguer sur ses caresses pouvant s’avérer plus explicite qu’elles en ont l’air, mais je me contente de l’observer avec ce léger filé de lumière provenant de l’extérieur nous laissant à peine de quoi voir le visage ou les expressions qu’on peut aborder dans cette obscurité. Quand sa main descend plus bas je souris en attrapant son poignet dans la foulée pour lui chuchoter. « Tu peux pas résister hein ? Attends un peu qu’on soit seul. » Je me moque d’elle, mais ça ne m’empêche pas de la provoquer davantage, n’étant pas très patient, je me colle contre elle en évitant de faire du bruit pour attirer les regards extérieurs. « A moins que ça t’excite qu’on nous trouve dans cette situation ? »

TENUE ➤ Sa main qui s’emparre de mon poignet me fait sursauter. Heureusement, pas suffisamment pour renverser quoique ce soit dans le placard. Comment ça, je ne peux pas m’en empêcher ? Mais on est collés l’un à l’autre, son autre main est je ne sais trop où. Ce genre de contact est forcément obligatoire. Ce n’est pas comme si j’avais envie de lui ou quoique ce soit. Sérieusement. Je lève les yeux au ciel. J’étais prête à lui répondre mais me ravise. A quoi bon, de toute façon ? De toute manière, ce n’est pas comme si j’allais justement jouer à la vierge effarouchée. Sasuke et moi nous sommes déjà retrouvés complètement nu – au même moment et dans la même pièce hein, pas genre on ne se voyait pas – et c’est vrai, son corps me donne des envies que je n’exprimerais pas à voix haute. Ce n’est pas une nouvelle que je le trouve physiquement attirant. C’est quand il ouvre la bouche qu’il me rebute. S’il pouvait être muet ou quoi, ça arrangerait mes affaires. Pourquoi faut-il que le mec le plus détestable au monde soit le plus beau de mon entourage ? Je sens comme un coup du destin, comme si on se moquait de moi là-haut. Je lui ai déjà cédé trop de fois, pas question que je réitère mes bêtises, même une fois le staff parti. Je me détache d’un geste sec et le pousse du bout de mon doigt, du mieux que je peux. C’est un peu compliqué dans cet espace. J’ai à peine la possibilité de bouger ma main. Mais voilà, alors que j’essaie de remettre mes hormones en place, voilà qu’il me provoque encore. Gosh, que je déteste ce type. Je suis une personne impulsive, naturellement. Mais lui, il a un effet particulier sur moi. La moindre de ses provocations me fait monter dans les aigus, je pars toujours au quart de tour avec lui, comme si je n’avais pas d’humour. Je ris de tout, d’habitude, mais il a cette façon de se moquer de moi qui m’agace. Je le toise du regard, réfléchissant. « Chiche ! » J’ai cette lumière dans les yeux, cette lueur dans le regard qui le défie et qui aime le défier. Je glisse mon doigt sur son torse, ralentissant au maximum mon geste.

 TENUE ➤ On pourrait se sentir gêné ou à l’étroit dans ce genre d’endroit, forcément c’est la première chose qu’une personne normale aurait à l’esprit, manque de pot on n'est pas vraiment de ce genre-là, pour ma part quand ses mains « glissent » ça me donne seulement envie de jouer avec et de la provoquer davantage quitte à ce que cela soit risquer et qu’on affiche notre « relation » car tout peut se jouer à un seul mauvais geste ou un bruit imprévu pour que le staff nous trouve ainsi dans cette position, nos corps collé, les idées et les films dans leur tête ne seront pas long à émerger et ça m’éclate tellement. Je ne suis pas de ceux qui sont modestes, je sais parfaitement que mon corps est un atout sur lequel il m’est facile de jouer, bien que je sois loin d’être idiot quand il suffit de me dessaper pour que les filles viennent grappiller pourquoi devraient faire plus d’efforts ? Je souris à cette seule pensée, alors que je pousse encore le jeu plus loin, impatient, elle pourrait me résister ? Ou plutôt jouer avec le feu au risque de se bruler ? J’ai bien envie de voir ça. Je sais qu’elle ne peut pas résister quand il est question de me donner tort ou de me prouver qu’elle n’est pas « lâche » c’est dans notre comportement, une relation de dominant au final, aucun des deux ne veut courber l’échine face à l’autre et même quand on prends notre pied physiquement forcément, parce qu’en dehors de ça c’est surtout une tête à claques, bien c’est la même chose, on s’utilise tout simplement, sans sentiment, sans conséquence, on se sert de l’autre à notre façon et c’est encore mieux lorsque c’est au rythme des défis. Moi ça me branche beaucoup plus qu’avoir une relation plate sans vie, j’ai besoin d’une personne vive et active et là faut dire qu’avec Saori... J’ai trouvé mon partenaire sexuel idéal, seulement sexuel bien entendu... « Tu compte pas te défiler, hum ? » sait-on jamais, je la laisse agir à sa guise pour voir si elle est sérieuse, sachant que si je me lance je ne compte pas faire demi-tour ou m’arrêter en route.

TENUE ➤ Immobiles l’un en face de l’autre – ou quasiment l’un contre l’autre – je n’ai pas besoin de le voir clairement pour deviner son expression. Sasuke est un éternel joueur. Il pari et joue de tout. Et moi, avec lui, je pars au quart de tour. Malheureusement, il a bien compris ça. En plus, je suis assez compétitrice, je ne refuse jamais un défi. Ce que ne tarde pas à faire Sasuke. Je plonge mon regard dans le sien. Je ne sais pas si les membres du staff sont encore dans la pièce ou pas. Mais avec nos deux disparitions soudaines, ils vont se mettre à nous chercher partout. Ce qui veut dire que nous avons plus de chance d’être exposés. A tout moment, quelqu’un peut avoir l’idée d’ouvrir le placard. Là on nous trouvera tous les deux. Plutôt gênant comme situation, surtout lorsqu’on sait que nous ne sommes absolument pas en entente cordiale. C’est plutôt électrique entre nous, dans tous les sens du terme. Seulement, le staff n’est au courant que de la relation conflictuelle, et non pas de l’accord tacite que nous passons lorsque nous sommes allongés. Je ne réponds pas tout de suite. Ai-je seulement besoin de le faire ? Il se doute très bien que je ne compte pas me défiler. Premièrement, parce que si je le fais, il va m’en parler pendant des semaines. Ce gars est vraiment chiant et lourd quand il s’y met. Deuxièmement, parce que je ne me défile pas. Troisièmement, et c’est sûrement l’argument de poids, comment est-ce que je peux humainement refuser ce corps ? Si Sasuke m’agace au plus au point, je dois lui reconnaitre qu’il est sacrément bien fait. Finalement, je pose mon doigt sur sa nuque, me rapprochant un peu plus. Ma poitrine colle désormais son torse. « Est-ce que je me suis déjà défilée ? » Voilà, le retour de cette tension sexuelle qu’il y a entre nous. Dans le fond, si j’y réfléchis calmement, j’aime cette relation que j’entretiens avec lui. Elle n’est jamais calme. Nous sommes sans cesse, soit en train de nous disputer, soit à nous sauter dessus. Il n’y a aucun moment où nous faisons « la paix », où nous hissons le drapeau blanc. Nous devons être masochistes ou quelque chose comme ça. Je ressors toujours exténuée des journées passées avec Sasuke, autant physiquement que moralement. Mais j’avoue qu’il pimente les choses.

 TENUE ➤ L’un contre l’autre dans ce placard bien trop petit pour deux, du moins c’est ce qu’on pourrait croire en le voyant de l’extérieur et pourtant on n’y est entré et caché ensemble, je me fiche bien des rumeurs si jamais on venait à nous trouver ainsi avec la température et l’atmosphère qui se réchauffe autour de cette ambiance annonçant déjà la suite des évènements, du moins c’est ce que nos corps pourrait réclamer, sauf que l’endroit n’est pas vraiment propice à ce petit jeu malsain qui est naît de notre relation, encore une fois je m’en fiche totalement des « on dit » et de ce que le staff ou le reste du personnel pourrait colporter, mais je doute que Saori accepte une telle chose se produire... Elle ne s’est en effet jamais défilée, tout comme moi, loin de là même, je suis comme la braise qui prends feu, bouillonnant complètement face aux pulsions qui s’imposent, mon corps contre le sien, je pourrait faire tout ce que je veux avec son feu vert, c’est électrisant, elle, moi, nous n’avons jamais de limites, on dépasse le stade de haine pour le plaisir sans difficulté pour que la jauge grimpe plus haut, toujours plus haut et finisse finalement par redescendre. « Et s'il nous trouve tu vas sortir quoi comme excuse ? » Lui chuchotais-je en approchant encore plus d’elle mon visage frôlant ses lèvres, soufflant. « Que je t’ai forcé ? » alors que ma main caresse son flanc pour remonter et se caler dans sa chute de rein, la coinçant contre moi, un sourire sur les lèvres. Il n’y a vraiment pas beaucoup de place pour la manœuvre, un geste et on tape contre les portes, j’imagine déjà la suite si ses dernières s’ouvre alors qu’on a atteint un point de non-retour, on est bien plus que maso, tentant le diable dans cette position inconfortable. La seule chose qui pourrait nous refroidir serait qu’une tierce personne revienne, on sait qu’ils nous cherchent et ils ne vont pas mettre longtemps avant de nous trouver, il faudrait sortir de là pendant qu’on en a l’opportunité, mais je ne suis pas celui qui va m’échapper en premier pour sauver mon image, ce n’est pas moi qui veux passer pour la fille sage.

 TENUE ➤ C'est vrai, je joue un jeu dangereux avec Sasuke. Avec le temps et au vu des nombreuses fois où ce genre de situation s'est créée, on aurait pu penser qu'un certain lien se serait tissé. Pourtant, il n'en est rien du tout. Sur le moment, oui, nous oublions la haine que nous éprouvons pour l'autre, notre envie de nous envoyer des pics. Oui, je ne dis pas, on passe de bons moments quand on met tout ça de côté, pour simplement satisfaire nos envies. Mais une fois qu'on a fini, hop, on reprend nos habitudes, nos regards. C'est un jeu un peu épuisant, mais notre relation est ainsi faite. De toute manière, je ne regrette rien. Je sais que je ne m'entendrais pas avec lui, peu importe comment. Le genre de relation tordue que nous avons est parfaite pour nos esprits tordus. On passe la plus grande partie de notre temps ensemble, alors forcément, il arrive à un moment où, disons, on fait échange de bons procédés. Je frissonne au contact de sa main. Mon corps réagit en se collant encore plus - enfin, si c'est vraiment possible - au sien. Je bouge imperceptiblement mon visage, accentuant le si léger contact de nos lèvres. Je ne suis plus vraiment concentrée dans ce qu'il dit. Mais je comprends le sens global. « Que tu m'as retenu et qu'une chose en entraînant une autre ... » Je souris à mon idiotie. Je ne suis pas sérieuse. Je ne sais pas ce que je dirais si on nous surprenait. L'excuse qu'il me vend est tentante, mais irrecevable. Connaissant mon tempérament, personne ne me croira. Je pose mes doigts sur sa nuque, collant franchement mes lèvres sur les siennes. « On a assez discuté là, tu ne crois pas ? » Je ne lui laisse pas le temps de répondre et avec la plus grande douceur - parce que l'espace et la situation ne nous autorise pas à être plus virulent - je repose mes lèvres sur les siennes, devenant plus pressante, plus passionnée. J'entrouvre un peu la bouche, cherchant sa langue avec la mienne et de mon autre main, je le défais de sa ceinture.

 TENUE ➤ Je me fiche bien que ce soit dangereux ou non, contrairement aux personnes dans ce milieu je ne fais rien pour garder ma réputation intacte, je reste moi-même sans jouer, sans donner une image fausse pour attirer le public, ma marque de fabrique est d’être authentique quitte à recevoir des remarques, des plaintes, être dans des scandales, les critiques, tout ça je m’en fiche, je suis déjà passé par là et j’ai réussi à surmonter cette humiliation, cet abandon dans un domaine qui m’étaient beaucoup plus cher que la musique alors aujourd’hui qu’ai-je à perdre ? Je ne vis pas pour me créer une réputation, je vis pour me sentir vivant, les autres peuvent me tourner le dis, tant qu’une poignée et encore à mes côtés je continuerai d’avancer, mais il faut croire que c’est ma façon d’être qui plaît, si elle rebute certain, beaucoup sont ceux qui approuvent ma mentalité, telle la reine des neiges je suis un gars libéré et délivré. Me laisser aller dans un placard c’est la première fois, c’est petit et les mouvements sont restreints, mais nous sommes deux tordus, on ne s’arrête pas pour si peu sinon ce ne serait pas marrant, ni elle, ni moi n’allons fuir, si on ne veut pas se faire choper autant en finir vite et se dépêcher de faire notre affaire, bien que j’aime prendre mon temps, il y a des situations qui le permettent pas malheureusement et avec elle sait rien que de la baise pour se satisfaire, pas la peine de sortir le grand jeu. Nos lèvres s’épousant sans pudeur, je suis prêt à passer aux choses sérieuses sans perdre une minute, c’est d’ailleurs pour cette raison que je ne prends pas le temps de lui répondre, de toute façon elle ne m’aurait pas laissé faire, déjà entrain de réclamer un autre baiser plus exploité, nos langues habituellement plus occupées à nous servir pour se pourrir sont à cet instant plus soudé que jamais, on ne peut pas agir comme d’habitude, l’espace est un frein à mon animosité et à ma fougue m’empêchant d’en faire preuve et m’obligeant à faire tout en douceur, me connaissant je pourrais finir par donner des coups de pied aux portes en oubliant complètement où on est, mais pour l’instant j’ai encore les pieds sur terre, la laissant défaire ma ceinture, mes mains caressant sa peau, passant sous son haut, j’ai beau la haïr, cette fille a un corps de rêve et je ne me retiens pas d’en profiter à chaque occasion, mes doigts traçant ses formes sans continence, descendant au creux de son jean pour passe ma main dans l’ouverture avant de défaire le bouton, manquant d’arracher la fermeture éclair en tirant chaque côté du vêtement tel un sauvage impatient, je l’ai dit, on n'a pas de temps à perdre. Les lèvres toujours liées, se séparant seulement pour récupérer l’air perdu, à nous voir on pourrait sans doute croire à une liaison sentimentale, mettant de côté notre haine on devient de vrai amant.