i'm run to you just for you.

Ce message a été posté Ven 11 Mar - 19:01

i'm run to you just for you TENUE ••• Une atroce douleur me broie la colonne vertébrale dans un simple mouvement, m'arrachant un couinement soudain alors que j'ouvre difficilement les paupières. Quand me suis-je endormi ? Je ne me souviens pas d'avoir fermé les yeux, pourtant je me réveille bien d'un long sommeil. Il ne me semble pas que ma nuit fut agitée, mais plutôt longue et reposante, sauf que le réveil est atroce et que j'ai la sensation d'être tiré dans tout les sens. Mes membres me font abominablement mal, sans parler de mon cou ou de mes hanches. Je tente de bouger, mais la vague de souffrance revient aussitôt, me clouant au lit. Inspire, expire. Plusieurs images me reviennent en même temps et je comprends beaucoup mieux mon état. J'ai couché avec Dakota cette nuit et ce n'était pas délicat malgré la partie de plaisir. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres et je tourne ma tête pour voir le lit vide à mes côtés. Il n'est pas dans la pièce... Peut-être est-il sortit faire un tour plutôt que glandé là à m'attendre ? Si seulement il pensait à m'attendre, ouais. Je grimace en me redressant, mon corps raide comme un poteau. C'était superbe comme moment, je ne peux pas dire le contraire, mais l'après est vachement difficile. Mettre une jambe hors du lit devient une torture, la seconde une damnation et le reste, j'ai déjà l'impression de mourir. Pourtant je parviens à ma mettre debout et à traîner des pieds jusqu'à la salle de bain, où je vais prendre une bonne douche chaude avant de perdre dix minutes à observer mon reflet dans le miroir mural. Plusieurs tâches foncés ornent mes hanches et mes côtes, ainsi que des longues et profondes griffures dans mon cou comme si un collier de cuir m'avait entaillé la peau à vif. Les bleus se répandent sur mes cuisses et à d'autres endroits de mon corps, preuve que ça n'a pas été doux mais ce n'est qu'un détail physique. Je soupire et termine ma toilette pour m'habiller d'un pull à col roulé et un autre plus large et claire, avec un jean sombre et serré. Là, plus personne ne peut voir mes marques, ni mes blessures.

Mon portable entre mes mains, je regarde mes messages et répond à ceux de Rukia. On dirait bien qu'elle ne peut plus se passer de moi, haha. Je la charrie un peu, sûrement de bonne humeur. Devrais-je lui raconter ce que j'ai vécu avec Dakota ou pas ? Je me tâte encore, mais j'ai le temps avant de revenir à Tokyo et de la revoir. Parce que oui, je compte repartir de là où je suis venu ... Rien ne m'attends à Bangkok, autant que je n'ai rien à gagner à Tokyo. C'est difficile de vivre sans réelle identité, sans famille, sans un vrai nom mais je veux quand même m'accrocher aux choses que j'ai vu miroiter hier dans les yeux de ce démon. Certes, ce n'est pas le paradis, ni un long fleuve tranquille, mais c'est mieux que de ne rien avoir. « Où es-tu ? Je suis réveillé. » Lui envoyais-je par message, n'attendant pas deux secondes avant de le textoter à nouveau. « Je croyais que tu ne voulais plus me lâcher. Je pourrais partir sans toi. » Un ricanement m'échappe et je m'allonge sur le lit, le téléphone au dessus du visage pour continuer à l'embêter. « Je m'en vais en ville! Tant pis pour toi, fallait rester dans la chambre ~ » J'étais entrain d'écrire bisous quand j'ai effacé le mot pour envoyer le sms, intérieurement mort de rire. Ce n'est pas le genre de Dako de courir après moi ou mes mensonges, au pire il va revenir ici et voir que je n'ai pas bougé. J'imagine qu'il va vouloir me tuer ? Mais je ne peux pas être plus fracassé qu'hier soir, ça c'est sûr.
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Ce message a été posté Mar 15 Mar - 1:54

i'm run to you just for you TENUE ••• Je ne suis pas du genre à dormir, pas beaucoup en tout cas et même après un moment plutôt mouvementé et fatiguant j’ai fermé les yeux quelques minutes seulement avant de voir que Raylai s’était déjà endormi, je l’ai observé un instant sans expression particulière, je retraçais le « collier » que j’ai inscrit dans sa chair, autour de son cou la marque va bientôt foncer et apparaitre plus clairement, s’imposant sur sa peau comme une preuve impossible à effacer, avec ça il ne pourra nier qu’il soit toujours mien, toutes les promesses de liberté ne sauront changer cette fatalité, Raylai m’appartient, aujourd’hui ou demain rien ne changera ça. Je me suis relevé pour m’asseoir sur le matelas, attrapant une clope dans mon jean, je me balade à poil dans la chambre, revenant à la fenêtre pour fumer en regardant le monde bouger à l’extérieur à travers la vitre fermer, maintenant que l’excitation est retombé, la fraicheur se ressent. Jetant la cigarette dans le cendrier, je couvre le gosse pour éviter qu’il choppe la crève, me rendant jusqu’à la baignoire pour me faire couler un bon bain chaud, me glissant à l’intérieur je repose mes membres qui ont était plutôt sollicité avec tout ça, je n’y suis pas allé de mainmorte. Un soupire rempli la pièce au même rythme que la buer s’échappant de la chaleur de l’eau dans laquelle je suis plongé. Quittant la pièce une serviette autour de la taille, je jette un regard sur Raylai, piochant dans mes nouvelles affaires pour sortir un pantalon noir, un pull à capuche et m’habiller, le gamin ne va pas se réveiller tout de suite, je décide de sortir faire un tour, le portable dans ma poche, je ferme la porte derrière moi, marchant dans les couleurs je peux voir les regards explicites que me lancent les femmes de chambre que je croise sur la descente, au rez-de-chaussée j’atterris dans une sorte de bar privé exclusivement pour les clients de l’enseigne, prenant place sur un des tabourets au comptoir, je me fais rapidement rejoindre par une femme pensant surement que je suis ici pour trouver de la bonne compagnie, dommage pour elle, je l’ignore du début à la fin, aucun mot, aucun regard, elle est invisible. C’est dans des insultes thaï qu’elle se casse, je m’en fiche royalement, buvant une gorgée du verre que je viens de commander, le temps passe et mon téléphone finit par vibrer annonçant un message, depuis quand on me contact sans que je ne l’autorise ? Ah, ce sale gosse. Il est réveillé ? Cool. Je n’ai même pas le temps de répondre ou de l’ignorer que le portable vibre encore... et encore... Je peste contre lui alors que le serveur souris. « Elle est tenace. » S’il savait... Je hausse les épaules, sans répondre je termine mon verre pour remonter à pied jusqu’à la chambre, ouvrant la porte. « T’es sérieux avec tes messages ? Tu m’as pris pour ton mec à me harceler ? » Je soupire lourdement. « Qu’est-ce que tu fais encore là, tu devais pas partir sans moi ? » Il m’énerve...
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Ce message a été posté Ven 18 Mar - 20:55

i'm run to you just for you TENUE ••• Dans ma longue nuit d'inconscience, je n'ai même pas remarqué qu'il m'avait recouvert du drap. Qu'importe la raison, c'est le geste qui compte, mais j'étais trop mort pour le voir. Même en me réveillant le lendemain, je n'ai rien vu, ni capté. Je me suis levé normalement, malgré le douleur, pour aller me laver et m'habiller. Les marques sur mon corps ne me font pas peur, bien que cela soit impressionnant pour quelqu'un qui ignore tout. Un sourire s'était installé sur mes lèvres, pendant que je terminais de me préparer, l'air distrait. Un peu rêveur, même. Je me souviens parfaitement de la nuit dernière, les images n'ont aucun mal à revenir et je me sens béat, sûrement trop bien. En revenant dans la chambre, Dakota n'est toujours pas là. Je ne devrais pas montrer que je me souviens parfaitement de son numéro de téléphone, mais c'est plus fort que moi, je lui envoie des sms jusqu'à avoir une réponse. Or, il ne répond pas. C'est bien le genre de cet enfoiré, à quoi est-ce que je m'attendais de sa part ? Je souffle, fixant mon écran sans réellement faire attention. Quelques minutes, le blond débarque dans la chambre et j'abaisse mon bras pour le voir, un sourire aux lèvres. « Non, mais pourquoi tu es revenu dans la chambre ? » Je ris, me redressant sur le matelas pour m'asseoir. « Ce n'était pas prévu. » Dis-je en me relevant, quittant le lit pour m'étirer dans un gémissement détendu. « Tu m'aurais retrouvé même si j'étais partie plus tôt. » Du moins, c'est ce qu'il semblait faire comprendre hier, mais j'ignore s'il a changé d'avis depuis le temps. J'hausse les épaules et récupère quelques affaires. « Je t'attendais. » Je suis honnête, comme il le voulait tant. « Tu viens avec moi ? »
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Ce message a été posté Mar 22 Mar - 20:55

i'm run to you just for you TENUE ••• Après un tel moment on pourrait croire que tout va changer, en fait ça se pourrait bien... Pas tout, mais que quelque truc puisse évoluer, même si je continue de refuser l’évidence je sais au fond de moi qu’il n’y aura pas deux « Raylai » et que si je suis le dieu des enfers alors il sera mon cerbère, c’est l’image la plus réelle, mais aussi la plus floue que je puisse imaginer en pensant à nous car ni moi, ni personne ne peux réellement dire comme cette relation va tourner, pour la première fois de ma vie je vois un point d’interrogation sur son visage et j’ignore où je vais... Mais je n’ignore pas son SMS par contre ou plutôt ses SMS vu qu’il semble décidé à me mitrailler de message, je vais le buter et le donner à bouffer au poisson rouge dans l’aquarium à l’entrée de l’hôtel, voilà. Enfin ça ne m’a pas empêché de remonter dans la chambre et de lui sauter dessus avec sa façon de me « harceler » comme si on avait une relation de couple, merde. « Pour m’occuper de toi et te faire ta fête si tu continues à me SMS, d’ailleurs depuis quand tu as mon numéro ? » Je lui avait de ne jamais me contacter... Pas seulement lui, mais normalement je suis le seul qui choisit les échanges que j’ai... Encore un truc que Raylai contourne aisément apparemment. Je soupire, capitulant devant mes questions. « Je peux te trouver où que tu ailles » Ici je n’ai peut-être pas mes petit « soldat » pour avoir les yeux partout à ma place, mais je suffis amplement dans ce cas-là. De toute façon il ne voudrait pas m’échapper, il sait très bien que ça n’aurait aucun sens pas vrai ? Il m’attendait ? Je le fixe inexpressif, cherchant des réponses quant au pourquoi il m’attend. « Où ça ? » Faudrait déjà que je sache ce qu’il compte faire, je ne vais pas le suivre comme un toutou, je ne suis pas prêt d’échanger les rôles. « On dirait que ton cul te fait pas si mal, mais si tu galères à marcher compte-pas sur moi pour te porter. » Sait-on jamais si c’était dans ses projets... En tout cas je n’ai rien de mieux à faire ici donc autant sortir un peu.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mer 23 Mar - 18:09

i'm run to you just for you TENUE ••• Entre nous, j'ai la sensation qu'un truc a changé. Peut-être qu'il ne remarque pas et que j'ai fait l'aveugle jusqu'à maintenant, mais je ne peux pas fermer les yeux sur cette évolution. Dakota ne se contente pas de me traiter comme un clébard, on dirait qu'il est plus présent qu'auparavant, moins violent et plus compréhensif. Ce ne sont pas des choses évidentes, peut-être que personne ne le voit, mais moi oui. D'ailleurs j'en profite en l'harcelant par texto, attendant qu'il réponde. Au lieu de ça, il revient dans la chambre avec son habituelle mauvaise humeur que je trouve de plus en plus agréable. Dans le fond, ça me fait bien rire. Il pourrait m'en décocher une dans la figure ou me jeter à n'importe quel animal, ça ne changera rien à ce sentiment étrange que je goûte pour la première fois. Je me sens bien, presque heureux. « Ah ça ? Je l'ai juste retenu à force de le voir s'afficher sur mon portable. T'inquiète, tu n'es pas dans mes contacts et regarde... » Dis-je en bidouillant sur mon portable avant de lui montrer mes messages vides. « J'ai effacé toute les preuves. » Comme ça, ni vu ni connu. Mon portable déposé à côté de moi sur le portable, je ricane légèrement sans le regarder. « On dirait que tu n'as pas beaucoup d'ami. Ta bande ne te sms jamais ? » Ils doivent être privilégié eux, comparé à moi. Mais je m'en fiche, je prends le droit et même le gauche. évidement, Dakota a un radar dans le crâne et il peut me pister où que j'aille. ça me fait bizarrement sourire, comme si j'étais « rassuré » de l'apprendre. « Bah, je dois encore trouver la tombe de mes parents. Tu n'as pas oublié pourquoi j'ai fugué ici, hm ? » Même s'il ne veut pas, je sais qu'il va me suivre. Au pire, je m'en vais vraiment sans lui et on se retrouvera le soir, ici. « Tu t'inquiètes pour mon cul ? Je m'en remet bien, t'en fais pas pour ça. » Je n'ai pas besoin de son aide pour marcher, je peux toujours faire des pauses si j'ai mal quelque part mais comme je l'ai déjà dit, je me sens bien malgré tout. Son avis me paraît évident, je récupère mon portable et une paire de lunette, me dirigeant vers la porte d'où il est venu. « Je te laisse fermer la porte derrière toi ~ » Je lui fais un signe de la main en passant le seuil, déposant les lunettes sur mon nez, me donnant un air d'idole incognito.
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Ce message a été posté Sam 26 Mar - 11:10

i'm run to you just for you TENUE ••• Même si des choses changent entre nous il faudra du temps pour l’accepter, je suis loin d’être un abruti, n’importe qui le sait, ce n’est pas une nouveauté alors j’ai bien conscience qu’un truc a évolué entre nous, que ce soit mon comportement envers lui ou le fait que je ne le traite plus entièrement comme un chien, je ne suis pas gentil et il a bien vu que j’étais toujours une brute, mais au-delà de ça c’est juste que je suis sadique, je ne fais pas ça pour le blessé... J’ai recherché à ce qu’il prenne du plaisir cette nuit à travers ma rudesse, c’est surement la preuve la plus évidente, je n’ai jamais rien fait pour les autres, je suis un type égoïste qui ne pense qu’à ses propres besoins, son propre désir, mais j’ai pensé à ceux de Raylai. Il connaît mon numéro par cœur et je soupire en hochant la tête, j’aurais dû l’appeler avec un portable jetable. « Tu retiens la leçon c’est bien. » Tant qu’il ne laisse aucune trace ça m’est égale, de plus... il n’est plus seulement une de mes « victimes » donc ça n’a plus aucun sens. « Pourquoi tu veux qu’ils me SMS ? » Je n’ai pas besoin de leurs messages et même si ce sont en apparence des amis, ils ne sortent du rang qu’à un pas devant les autres, je n’ai pas la mentalité pour être le meilleur des amis, bien que j’aime passer du temps avec eux et tout ça, il ne connaisse pas celui que je suis réellement. Il veut aller où ? Ah, cette putain de tombe... « T’es têtu, c’est du temps perdu. » Je soupire, ça me fait chier sérieux. « Qui a dit que je m’inquiétais. » On pourra remettre ça alors si ça va, c’est cool. Je traine un peu du pied, je trouve cette envie de partir à la recherche d’une tombe ridicule, mais bon, je vais lui prouver en y allant avec lui, il va vite en prendre conscience. « Tss. » Je ferme quand même en descendant les marches de l’hôtel jusqu’à l’extérieur. « Bon, tu sais où chercher n’est-ce pas ? »© 2981 12289 0

Ce message a été posté Sam 26 Mar - 22:04

i'm run to you just for you TENUE ••• Enregistrer son numéro serait une grosse erreur de ma part, surtout en sachant que Dakota est un garçon intransigeant et violent, capable de tout pour un mauvais pas. Non, je me suis contenté de retenir son numéro pour m'en servir au bon moment comme celui-ci. Il ne devait sûrement pas s'attendre à ça, mais rien n'est normal dans cette ville, il l'a dit lui-même. Il me félicite comme un toutou, je m'attendrais presque à une caresse de sa part. « Tu ne le prends pas mal ? » Demandais-je bêtement, quelque peu étonné. Il est calme, c'est étrange quand il réagit aussi sereinement sans vouloir me taper ou sans me menacer. Oh, bah. Je hausse des épaules, sans savoir pourquoi. « Parce que ce sont tes potes ? Pour sortir ? Manger ? Ce ne sont pas des choses que l'on fait entre amis ? » Je croyais qu'il avait ce genre de relation avec sa bande, mais je dois me tromper. Est-ce qu'ils savent réellement qui est Dakota ? Ou suis-je le seul à me heurter au vrai ? Je me pose beaucoup de question à son sujet, mais c'est normal après toute les fois où j'ai dit « l'aimer ». Bref, j'en reviens à nous et à notre sortie du jour. Je n'ai pas oublié pour mes parents, je penserais qu'il ne zapperait pas non plus vu qu'il trouve ça stupide et sans intérêt. « Je sais, mais je n'ai rien de mieux à faire ici. » Qu'il soit d'accord ou non, ça ne changerait rien. J'irai sur la tombe de mes parents, au moins une première et dernière fois. Donc, il ne s'inquiète pas pour moi ? Je souris et hausse encore des épaules. « Oui, comme cette fois-là. » Dis-je en tapotant mon index sur mon torse, là où il a reçu les balles sur le siens. S'il veut le refaire, c'est lui qui décide. Que j'aille bien ou pas, il ne se formalisera pas d'une telle chose. Dakota peut monter des plans dans mon dos, j'éviterai de me tourner vers lui tant que je n'ai pas trouvé la bonne tombe. Au moins, il m'écoute et ferme la porte, alors que je suis déjà devant les escaliers. Oui, j'ai retenu qu'il préférait ça que l'ascenseur... D'ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi. « évidement, je me suis renseigné. » Je souris, bombant le torse par fierté. J'ai eu le temps de fouiller les endroits de la ville et de trouver les différents cimetières. « Je devrais peut-être appeler avant ? Je n'ai trouvé aucun numéro en cherchant sur le net. » Si seulement je savais que les coutumes de ce pays sont différentes du Japon, je croirais Dakota et ne m'embêterais pas à gaspiller mon temps et mon énergie contre des fantômes. Sait-il lui ? Est-il au courant que les enterrements sont interdit à Bangkok et que les défunts sont incinérés et les cendres dispersés ?
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Ce message a été posté Lun 28 Mar - 11:11

i'm run to you just for you TENUE ••• Le prendre mal ? Je devrais surement, pourtant je reste calme il ne doit pas comprendre pourquoi et d’ailleurs moi non plus... Mais je ne le vois plus comme une simple victime à frapper, torturé, je suis et je serai toujours un enfoiré, mais Raylai creuse peu à peu une place à mes côtés que je pensais resté à jamais vide, voilà la différence. Je ne réponds pas, haussant seulement les épaules, quant à mes potes on se rejoint surtout à nos endroits habituels, nous sommes plus une bande que des amis soudés, ils ne me connaissent pas tels que Raylai me connais, en fait personne ne me connais réellement, mes victimes savent à peine de quoi je suis capable, car soyons honnête je suis capable du pire, sans en venir au meurtre bien sûr. « Surement. » Je n’ai pas envie de m’attarder sur eux. « Tu es proche d’un membre de ma bande non ? Tu as surement dû remarqué qu’il ne sait rien sur moi. » Soufflais-je simplement sans rien rajouter de plus. Pour ce qui est de m’inquiéter pour lui, je n’ai pas dit que c’était le cas, mais Raylai semble décider à me contrer avec ses gestes et son message subliminal, je soupire en détournant le regard, quittant la pièce, il va surement regretter de se mettre en quête de ses tombes... Je l’aurais prévenu, je n’ai pas arrêté de lui dire que c’était peine perdue, mais il n’a pas voulu m’écouter. Je souris faiblement à ses paroles, genre s’il s’était renseigné il aurait bien vu qu’il ne trouvera pas ce qu’il cherche, mais je ne veux pas briser son enthousiasme bizarrement, si je lui dis je verrai la déception et étrangement je ne veux pas voir son visage se tordre de tristesse. « Normal. » Dis-je sans explication, avant de mettre mes mains dans les poches, sortant de l’hôtel. « On loue une voiture ? » Au pire je pourrais me tromper de route et l’emmener ailleurs, mais bon, ça me saoule cette histoire, ce gosse va me rendre chèvre avec ses idées idiotes. © 2981 12289 0

Ce message a été posté Lun 28 Mar - 20:07

i'm run to you just for you TENUE ••• Si lui-même ne sait pas ce qu'il faut faire entre amis, comment pourrais-je le savoir à sa place ? à part London, je n'ai pas tellement de pote. Rukia est comme une soeur, Anastasia aussi. à dire vrai, je me suis rarement rapproché ou attaché à quelqu'un. Quand London n'est pas là, je me sens évidement seul, très seul. Dakota est différent, ce n'est pas un ami et je ne sais toujours pas dans quelle case le ranger pour l'instant, mais il apporte ce qu'il me manque en l'absence des autres. ça n'a pas toujours été le cas, bien sûr. Avant j' avais juste peur de lui et le simple fait qu'il puisse disparaître me permettait de ne pas m'écrouler. Aujourd'hui ça doit sûrement être l'inverse, je crois. « Kô ? » Fis-je en haussant les sourcils, légèrement étonné. « Nous ne sommes pas proche... » Soufflais-je, incertains de ma réponse. Nous nous sommes parlés avant ma fugue, quelques jours auparavant. C'est une mauvaise période pour lui, il semblait vraiment mal quand nous avons parler, mais je ne peux pas dire qu'on soit réellement proche. « Je n'ai jamais dit à Kô que c'était toi ou que je te connaissais. » J'ai parlé de Dakota une fois, mais sans dire un seul nom. Kô doit se douter, mais il ne m'a rien dit non plus. En fait, c'est encore flou entre nous. Dakota affirme ne pas s'inquiéter pour moi et je le nargue pour la forme, même si ça me fait plaisir d'imaginer une telle perspective. Je suis décidé à retrouver la tombe de mes parents sans savoir que rien de cela n'existe ici. Normal ? Pourquoi ? Je lui jette un regard interrogateur mais ne pose aucune question. Dakota part du fait que tout ça soit inutile, alors je ne peux pas vraiment me fier à lui. Un haussement d'épaule et je continue de marcher, quittant l'hôtel de luxe. Louer ? Bonne idée! « D'accord! Allons demander une voiture! » Doit bien y avoir un endroit pour ça, non ? Je suis simplement Dakota sans ajouter un mot, soudainement silencieux. Je réfléchis à ce que je pourrais dire à mes parents, une fois que je serais devant eux. à l'intérieur, j'en fais tellement que la chute risque d'être douloureuse.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mar 29 Mar - 20:57

i'm run to you just for you TENUE ••• Je ne peux pas savoir ce qu’on fait entre amis vu que je n’aime personne, je n’ai pas de réelles envies, je profite seulement des choses que j’apprécie de faire, de mes aptitudes, de mes passes temps, de mon talent, mais sortir avec des potes tout ça je ne le fais que rarement, ça m’arrive car je suis un caméléon, je sors avec des collègues du boulot ou ma bande sans rien laisser paraître sur qui je suis réellement, mais justement... Ce n’est pas moi. Je pensais qu’il était proche de Kô, il faut dire qu’ils se connaissaient avant le coup qu’on lui a fait, du moins si je me souviens bien, après je ne m’intéresse pas à ces détails de toute façon, ça m’est égal. « Si tu le dis. » Je n’insiste pas plus qu’il soit proche ou non de lui je m’en fous complètement au final. « Que c’était moi quoi ? » Il lui a parler des tortures ? donc ils sont assez proches pour ça ? Je souris légèrement blasé, ce gosse je le comprends pas vraiment en fait, mais je ne suis pas du genre à chercher plus loin quand ça m’emmerde parce que oui mine de rien ça me saoul, donc autant ne pas en rajouter et filer d’ici. Il veut trouver une tombe qui n’existe pas, bon courage... Je ne vois pas pourquoi je lui dirais, il semble déterminé et même si je lui disais il ne me croirait surement pas, donc autant qu’il le voit de ses propres yeux. Je préfère louer une voiture et pouvoir aller où je veux que compter sur les transports en commun, hors de question que je m’abaisse à prendre le bus ou un truc du genre, j’ai des exigences quand même, attendre trois heures d’arrivée à l’autre bout de la rue, non merci. Je n'ai pas la patience. Après avoir payé pour la voiture je prends les clefs et trouve celle qui nous est assignée, faisant signe à Raylai de grimper, c’est parti. Je prends la route vers le « cimetière ». « Tu es sûr que tu ne veux pas que je me perde sur le chemin ? » Je demande au cas où, au fond je n'ai pas envie d’arriver sur place et de devoir lui expliquer qu’il ne pourra pas voir les « tombes » étrangement ça me fais chier, vraiment. Un soupire rejoint mes pensées, alors qu’on est à quoi, dix minutes du lieu, je ne peux pas faire demi-tour, tant pis, il l’aurait su tôt ou tard.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mer 30 Mar - 21:42

i'm run to you just for you TENUE ••• Pourquoi me pose-t-il une telle question ? Avant d'être accusé à tord, Kô et moi étions proche comme des potes, mais pas au point d'être un meilleur ami ou comme un frère. Quand le drame est survenu et qu'il a fuit avec les autres, j'ai rayé toute amitié envers ce garçon et c'est seulement depuis peu que je tente de changer les choses pour me changer moi-même. J'ignore bien pourquoi je fais tout cela, pourquoi je veux autant devenir une autre personne mais je fais autant d'effort que possible. Ce n'est pas un sujet qui passionne Dakota, ça se voit sur son visage, mais je passe mon tour sans insister. Lui quoi ? Je penche la tête d'un côté puis de l'autre, sans le lâcher du regard. « Le garçon qui me faisait douter. » Répondis-je honnêtement, sans mentir. J'ai parlé de quelqu'un qui troublait le cours de ma vie et qui faisait hésiter sur mes sentiments, je n'ai jamais dit de nom ou d'indice quant à la personne visée, mais c'était lui. De quoi croit-il que j'ai pu parler avec Kô ? Des tortures ? Non jamais de la vie. Seule Rukia et London sont au courant pour ça, personne d'autre. Il n'a pas à s'inquiéter pour Kô ou pour qui que ce soit, je ne le vendrais pas. Finalement nous quittons l'hôtel, coupant court à notre précédente conversation. Je n'ai plus à me cacher, puis il sait déjà tout ça. Trouver mes parents est mon objectif, quitte à marcher jusqu'au cimetière. Dakota propose de louer une voiture et j'accepte aussitôt. Ce serait mieux pour nous, comme ça il ne se mélange pas à la population Thaïlandaise et il peut faire ce qu'il veut où il veut. L'hôtel propose des voitures, une chance. Dakota choisit l'une d'entre elles, il l'a paye et nous pouvons monter dedans, enfin tranquille. J'attache ma ceinture tandis qu'il me parle, relevant doucement le regard vers lui qui conduit. « Pourquoi tu me demandes ça ? Tu as tant envie de te perdre ? » Qu'est-ce qu'il a depuis hier ? On dirait qu'il ne veut pas m'emmener là où je veux aller. J'hausse les épaules, jugeant qu'il trouve encore mon idée complètement stupide. Dix minutes après et la voiture s'arrête devant un portail en piteux état, relié à des vieilles grilles rouillées. D'ici, je peux voir l'herbe haute qui obstrue les lieux, cachant les tombes et même le vieux bâtiment en fond. Je ne comprends pas... Pourquoi est-ce ainsi ? « C'est bizarre... Personne n'entretient ? » Demandais-je vaguement tout en défaisant ma ceinture, ouvrant la portière pour mettre un pied sur le trottoir. Le portail semble ouvert mais ça ne me rassure pas pour autant... Mes parents ne peuvent pas être là. « Ils ne sont sûrement pas ici. » Oui, j'ai dû me tromper de cimetière.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Ven 1 Avr - 0:23

i'm run to you just for you TENUE ••• Je ne vais pas mentir, je ne me suis jamais intéressé à la relation que pouvait lier Raylai avec des membres de ma bande où quiconque d’autre au fond, même lorsqu’ils se sont jeté dans cette histoire, je n’ai faits qu’observer de loin, je préfère faire mes coups en solitaire, mais je suis loin d’être aveugle pour ignorer des choses évidentes. Je suis plutôt satisfait d’entendre que j'ai pu le faire douter sans vraiment savoir pourquoi, même si je préfère des certitudes à de simples doutes inutiles, il faut savoir ce qu’on veux dans la vie pour avancer, c’est pourquoi Raylai a toujours été un gamin, il dit des choses, reviens dessus, lui demander d’être honnête c’est avoir la certitude d’entendre ce qu’il ressent et ce qu’il pense vraiment. On finit par quitter l’hôtel, je prends une voiture à louer à l’hôtel pour qu’on n’est aucune contrainte sur nos déplacements et surtout en priorité car je déteste l’idée de me mêler à la foule, je n'ai pas une tête à prendre le bus ou tout autre transport en commun, faut pas abuser merde. Puis je sais d’avance que cette route va être éprouvante pour Raylai quand il découvrira que ce qu’il cherche n’existe pas, ce n’est pas faute de vouloir le détourner de son but en lui demandant même s'il ne préfère pas qu’on se perde... Je soupire en regardant la route. « Qui sait... » Il suffit de quelques minutes pour arriver devant le portail, j’ai arrêté le moteur, je reste silencieux en le regardant sortir, il va vite comprendre que ce qu’il espérait trouver est un mirage. Je sors à mon tour, m’appuyant sur le capot, les bras croisés, j’attends qu’il s’approche, qu’il pose les bonnes questions et peut-être qu’il comprenne seul ce qui se passe, mais je ne suis pas aussi patient. « Je t’avais prévenu qu’on aurait dû se perdre. » C’est bête... Je m’approche pour pousser le portail ouvert lui faisant signe de me suivre, maintenant qu’on est là... Autant qu’il voit de ses propres yeux. Approchant dans les herbes hautes, je ramasse de la terre au sol pour la laisser glisser entre mes doigts. « Il n’y a pas de tombe, idiot. » Je ne peux pas être non plus sensible à souhait, la cruauté est partout, la réalité est dure à accepter parfois, mais ça sert à rien de tourner autour du pot.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Sam 2 Avr - 18:19

i'm run to you just for you TENUE ••• Mes doutes n'intéressent que moi, je ne vois pas pourquoi Dakota s'en mêle de la sorte alors qu'il s'en fiche éperdument que je l'aime ou pas. C'est pareil pour mes liens avec les gars de sa bande, qu'est-ce que ça change à sa vie si je m'entends bien avec l'un d'eux ? C'est vite dit, je ne suis pas réellement pote avec Kô, ni avec aucun autre garçon qui forme son petit cercle restreint. Les relations humaines me posent souvent des problèmes, tel un garçon sauvage. Le sujet change du moment où nous quittions l'hôtel pour louer une voiture et prendre la route. Dakota ramène toujours les mêmes arguments sur le tapis, comme quoi on pourrait se perdre et que cela serait favorable. Je ne comprends pas pourquoi et il ne m'aide pas non plus à comprendre. J'évince ce dialogue d'un mouvement de tête, jetant mon regard à l'extérieur par la vitre fermée. Les minutes défilent puis il se gare devant le fameux cimetière. Au fond de moi, je sais que c'est le bon, celui que j'ai trouvé sur le net, mais en même temps ce n'est pas ce que je crois réellement. En sortant du véhicule et en m'approchant du portail, je remarque l'état déplorable des lieux et commence à grimacer. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais après des semaines à imaginer ma rencontre avec mes parents... Et tout mes monologues prévues à l'avance ? Ils semblent s'évaporer de mon esprit. à ses mots, je lui lance un regard noir. Encore ça ?! Il ouvre le portail rouillé et je le suis à l'intérieur, voyant bien qu'il n'y a aucune tombe récente, si ce n'est des bouts de pierre sans forme. C'est un vieux cimetière en ruine, qui n'a pas servit depuis des millions d'années. Je sens la colère m'envahir, la rancoeur, l'amertume, la tristesse, le désespoir, la solitude. Tant de sentiment qui se mêlent et s'embrouillent, m'arrachant doucement le coeur. Il tombe en miette dans ma poitrine et où que je pose les yeux, j'ai envie de les fermer. Mes parents ne sont pas ici, mes origines semblent aussi effacé que cet endroit est brisé. Ma poitrine se soulève au rythme de ma respiration lourde, surtout lourde de haine. « Tu le savais ? » Soufflais-je difficilement, mon organe vital se serrant de plus en plus. Il était au courant et il ne me l'a jamais dit. J'ai été honnête avec lui, alors pourquoi ne me l'a-t-il pas rendu ? « Pourquoi tu fais ça ? » Demandais-je en relevant les yeux vers lui, les orbes scintillantes de larme que je me force à retenir. Je ne lui ferais pas ce plaisir. « Tu veux encore me blesser ou me détruire ? Tu veux te venger pour la dernière fois ? Pourquoi tu ne m'as pas dit clairement que cette putain de ville de merde n'avait aucune tombe ?! » Faut que ça sorte, j'étouffe. L'air n'entre plus, je me sens au bord du gouffre. Seul, sans famille, sans nom, sans rien.

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Ce message a été posté Dim 3 Avr - 21:36

i'm run to you just for you TENUE ••• Je le conduis où il souhaite aller, pourtant ce n’est pas faute d’avoir tenté maintes fois de le dissuader de s’y rendre, je ne veux pas le... En fait je n’ai pas envie qu’il perdre son sourire ou sa façon d’être avec moi, je n’ai donc pas trouvé l’occasion de lui dire clairement la vérité, de toute manière je ne suis pas une personne attentionnée de base, je préfère qu’il s’en rende compte par lui-même, il ne m’aurait pas cru si je lui avais dit qu’il n’y avait pas de tombe ici, avec mon manque de motivation pour l’aider à trouver ses « parents » il aurait surement cru a une ruse de ma part n’est-ce pas ? Alors quand je finis par lui dire sur place et qu’il me questionne je ne réponds rien, haussant les épaules, qu’est-ce que ça change que je le sache ou non ? Je soupire fortement, pourquoi je fais quoi ? Je le regarde voyant son émotion, mais je ne peux pas devenir tendre, même avec lui j’ai toujours ce manque d’émotion, d’attention, je suis un démon, même si avec lui je deviens plus lisse et humain, je ne supporte pas de le voir me juger alors qu’il aurait pu faire des recherches au lieu de me faire chier. Les mains dans les poches je garde le silence, pourquoi ça m’énerve autant qu’il s’en prenne à moi ? Je m’en fiche des critiques, des remarques, des insultes, pourtant le voir ainsi ça me fait quelque chose, j’ignore quoi, mais je suis agacé... « Si je voulais te détruire est-ce que j’aurais tenté de te faire changer d’avis ? » Soufflais plus pour qu’il prenne conscience de ses accusations injustifiées que mon pour me trouvait des excuses inutiles. Je m’approche de lui, le regard dans le sien. « Tu m’aurais cru ? » Une question simple, mais je n’attends pas de répondre passant à côté de lui pour m’éloigner, il est seul ici, s’il veut crier, pleurer ou en vouloir au monde entier il peut le faire, je ne le regarderai pas. Depuis quand suis-je autant affable ? Putain ça ne va plus... ce sale gosse.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mer 6 Avr - 19:49

i'm run to you just for you TENUE ••• Qu'est-ce que ça aurait changé qu'il me dise la vérité ? Sûrement rien. Peut-être même que je ne l'aurai pas cru, pensant encore à des excuses pour ne pas que j’exécute mes plans, lui qui déteste tant ma façon d'agir. Je voulais tellement revenir aux sources pour quelques minutes que je me sens impuissant quand je me rends compte de la réalité. Mes parents ne sont pas enterrés, ils n'ont aucune sépulture, aucun nom, aucune trace de leur passage sur cette terre. J'aurai dû me renseigner, savoir si j'avais une chance avant de partir tête baissée. Dakota aurait pu me dire que je suis dans le faux, me prouver que je me trompe mais il n'a rien fait. J'ignore pourquoi je m'énerve contre lui, il n'y est pour rien. Non, il m'a amené jusque là, alors qu'il disait vouloir se perdre. Quel idiot, j'aurai dû le comprendre à ce moment-là plutôt que faire l'enfant. C'est toujours pareil avec moi, d'abord je râle et gueule, après je capte. Il n'a pas tord, c'est stupide comme idée. Il a d'autre façon de me détruire que celle-ci, il pourrait faire bien pire que ça. Je me renfrogne, sachant que j'ai finalement tord. Malheureusement, c'est dure de l'avouer et de l'accepter. Si je l'aurais cru ? Question piège. Je pourrais dire oui ou tenter de le croire, mais nous savons l'un comme l'autre que c'est faut. « J'aurai pu, si tu m'avais donné des preuves. » Ce n'est pas son genre, de se donner du mal pour les autres, alors pourquoi l'aurait-il fait ? Dakota s'est déjà éloigné, me laissant seul dans le cimetière en ruine. Ce n'est pas plus mal, la colère doit sortir pour mieux disparaître ensuite. Je suis frustré, haineux contre ce système et les cultures merdiques de ce pays. Mon pied tape contre le sol, j'attrape une grosse pierre qui traîne par-là et la balance avec rage au loin, lâchant un cri trop longtemps retenu. Je perds bien cinq minutes à vider ma jauge de nerf, avant de souffler un bon coup et revenir sur les pas, suivant ceux de mon aîné. « Désolé pour tout à l'heure... » M'excusais-je une fois face à lui, la tête baissée mais le regard dirigé vers lui. « Qu'est-ce que tu sais sur les funérailles de ce pays ? Où sont... Mes parents ? » Je veux savoir, me faire une raison de lâcher définitivement l'affaire et repartir sur une nouvelle base.

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Ce message a été posté Dim 10 Avr - 5:22

i'm run to you just for you TENUE ••• Je ne suis pas une personne sensible, il n’y a pas besoin de dessin pour le comprendre, pourtant j’ai quand même envoyé des indices, des signaux à Raylai, une part de moi ne voulait surement pas qu’il soit blessé, ce côté « humain » qu’il a créait en moi et surement la conséquence de ce sentiment inhabituel, mais je sais aussi bien que lui qu’il ne m’aurait pas cru si je l’avais dit avec des mots, voyant là des excuses ou une raison de ne pas y aller. Raylai peut dire ce qu’il veut, il peut m’en vouloir ou croire que j’ai faits ça pour le « détruire » il n’en est rien, il est le seul à se faire des idées et à voir le mal dans mes actions, je suis un démon, mais j’ai prouvé qu’avec lui je pouvais faire des efforts, malgré tout il ne me fera jamais assez confiance pour suivre aveuglément mes propos et je ne serais jamais assez gentil pour l’empêcher de voir la réalité en face, aussi douloureuse soit-elle, la douleur est la seule chose qui nous rend vivants, pour moi en tout cas c’est la seule chose en laquelle je crois, peu importe sa forme. Puis il ne faut pas rêver, je ne suis pas du tout celui qui va justifier ses paroles... Je me casse après lui avoir balancé ma réponse devant sa colère injustifiée, il y a quelques mois je l’aurais tué pour me parler comme ça et il doit s’en douter, mais aujourd’hui je le laisse juste en paix, faire son deuil ou je ne sais quoi, je ne comprends pas de toute façon, ma famille pourrait mourir que je ne verserais pas une larme. Installé proche de la voiture, adossé au capot, je le regarde simplement, suivant ses mouvements, sa voix, avant de l’observer revenir. Je ne réponds pas à ses excuses, je m’en fiche, par contre pour sa question je soupire en m’allongeant carrément sur la voiture, elle n'est pas à moi je m’en fiche, les yeux levés vers le ciel. « Qui sait. » Tapotant la place à côté de moi pour qu’il s’installe aussi. « Ils sont surement tout autour de toi. » Je tente de le réconforter, mais ce n’est pas vraiment ce que je sais faire de mieux, loin de là. « Pourquoi c’est important pour toi, je n’arrive pas à comprendre. » Qu’est-ce qu’il voulait leur dire au final.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mar 12 Avr - 19:24

i'm run to you just for you TENUE ••• C'est tellement injuste, tout mes espoirs se retrouvent anéantit, autant que ça me brise le coeur de voir cet endroit à l'abandon et en désordre. C'est aussi le bordel à l'intérieur de moi, comme si on venait de shooter dans mon esprit pour le foutre sens dessus dessous, sans aucun remord. Je me sens subitement vide d'énergie mais pleins de colère, cette haine que je dirige inconsciemment vers le Thaïlandais. Il n'y est pour rien, il a même tenté de m'éloigner de tout cela mais j'ai fais l'aveugle, éblouis par mes désires de retrouvaille et de nouveau départ. Qu'est-ce que ça veut dire ? Que je ne pourrais jamais faire mon deuil ? Je voudrais croire que cela ne veut rien dire et que je n'ai pas besoin de tout ça pour avancer. Finalement Dakota quitte le cimetière et je décharge cette rage qui m'obstrue la vue et s'accumule depuis tant de temps. Je me suis fait berner sans m'en rendre compte, quel idiot. J'aurai dû mieux me renseigner et moins faire chier pour une histoire, qui au final, est complètement inutile. Ma minute de nerf passée, je sors à mon tour pour le rejoindre, le voyant appuyé contre la voiture de location. ça m'embête, pour tout ce que je lui ai méchamment dit et même si je sais qu'il s'en fout de mes excuses, je le fais pour moi-même avant tout. Qui sait ? ça ne répond pas réellement à ma réponse mais je n'insiste pas, m'approchant du véhicule pour m'appuyer dessus. Autour de moi. Par réflexe, je balade mes yeux un peu partout, cherchant à comprendre. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres et je m'étale comme lui sur le capot, les yeux rivés aux ciels. « J'aimais mes parents mais je n'ai pas eu la chance de leur dire suffisamment avant qu'ils ne partent. C'est difficile de quitter des gens qu'on aiment. » Mais faut-il aimer des gens pour qu'il le comprenne, ce que je doute un peu. Puis je comprend où il voulait en venir, qu'ils soient dans une tombe ou pas, ça ne change rien. Ils peuvent être un tas de cendre dispersé dans la ville ou un souvenir dans mon coeur, ils ne m'ont jamais abandonnés. « Je voulais juste passer à autre chose, dire au revoir et aller de l'avant... Mais finalement je n'ai pas besoin de tout ça pour le faire. » Je tourne ma tête vers lui et sans savoir pourquoi, je lui souris. à partir de maintenant, je laisse mon passé au passé et je vais tenter d'avancer sans me retourner. Je dois le faire, je dois évoluer à mon tour. « Rentrons... Je veux dire, à la maison. » à Tokyo, là où est notre place à présent.

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Ce message a été posté Jeu 14 Avr - 12:47

i'm run to you just for you TENUE ••• Je ne peux pas comprendre les sentiments de Raylai, je ne peux simplement pas le faire parce que je ne ressens rien, je suis comme un psychopathe sans émotions, du moins c’est ce à quoi je ressemble et ressemblais quand j’étais gosse, mes parents m’ont traité de sociopathe et de tout un tas de choses horribles, certes je ne contourne pas le fait que j’étais déjà un enfant sadique qui avait ses propres règles et faisais ses propres lois, mais je n’ai pas reçu d’amour, comment pourrais-je savoir ce que ça fait ? Je ne peux pas. Je ne connais que haine et colère, froideur et domination, c’est ma façon d’être, hier comme aujourd’hui ou demain. Je l’ai laissé pour qu’il se débarrasse de cette frustration, avant qu’il ne revienne vers moi pour s’excuser, mais ça m’est égal, je suis cependant curieux de ce qu’il ressent, pourquoi il voulait tant les retrouver alors qu’ils sont mort ? Allongé sur le capot de la voiture je le questionne en regardant le ciel, l’écoutant me répondre. « Je l’ignore. » Dis-je en reprenant. « Je n’ai jamais aimé personne, quitter ma famille était la chose la plus simple que j’ai faite. » En même temps j’étais un monstre pour eux et surement pour beaucoup de monde, je ne chercherai jamais à contredire ça, car le monstre est devenu un démon de son plein gré. « Enfin quelque chose de sensé qui sort de ta bouche. » tournant ma tête vers lui avec un fin sourire, au moins il clôture cette histoire, ça ne sert à rien de se torturer l’esprit, de toute façon le seul à pouvoir le torturer c’est moi, je pardonnerai pas à ses parents même dans la tombe de le faire souffrir. « Hum, laisse-moi encore profiter de ton honnêteté pour ce soir, de toute façon il est trop tard pour rentrer aujourd’hui. » Je n'ai surtout pas envie de bouger pour l’instant, les yeux fermés, la brise est agréable. Ça me donne envie de grimper sur quelque toit et de sauter par-dessus, mais je suis encore en convalescence donc ça attendra le retour à Tokyo, je vais avoir du boulot avec tout ce que j’ai laissé de côté en disparaissant subitement.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Ven 15 Avr - 20:21

i'm run to you just for you TENUE ••• Nous sommes différents, mais Dakota doit déjà le savoir depuis bien longtemps. Je ne suis pas lui et il n'est pas moi, voilà tout. De ce fait, le démon ne peut comprendre l'enfant naïf qui court encore après des chimères, jusqu'à comprendre que ce n'est qu'illusion et temps perdu. Il n'avait pas tord depuis le début, mais l'homme croit que ce qu'il ne voit. Il a fallut que je sois face à ma vérité pour que je l'accepte et baisse les armes, faisant marche arrière pour revenir vers mon bourreau, l'air abattu mais léger à la fois. Ma colère s'est échappé une bonne fois pour toute, mes épaules se sont débarrassés d'un poids et moi, je peux respirer à nouveau. Il n'a jamais aimé personne, je m'en doute. C'est ça qui nous différencie tellement, il n'a jamais eu droit à l'amour de ses parents tandis qu'on m'a arraché le mien. Faudrait vraiment qu'il découvre ce que cela fait d'être aimé par quelqu'un mais aussi de le rendre, ainsi il saura. évidement, nous parlons de Dakota. Autant dire à un roche d'être un arbre, ce serait le même délire. Finalement, j'avoue lâcher l'affaire et passer à autre chose, de pleins gré. ça ne vaut pas la peine de courir après des fantômes, je suis las de souffrir inutilement. Observant son visage après avoir tourné le mien, j'aperçois vaguement son petit sourire. Pour une fois, je suis fier d'agir correctement, sans le décevoir ou l'agacer. Je me retiens de lâcher un truc du genre « je suis un bon chien, hein ? » et me contente de sourire seulement. Mon honnêteté ? Je ne comprends pas de suite où il veut en venir. « Que veux-tu en faire ? » Le questionnais-je pour aller droit au but. Je me doute bien qu'il est trop tard pour prendre l'avion et rentrer à Tokyo ... Surtout qu'il va devoir me payer le billet retour, haha. Merde, je ne m'imagine pas lui dire et cela me fait soudainement ricaner. « Tu es sûr que tu veux profiter de mon honnêteté ? Non parce que j'en ai une bonne à te dire là ... » Le sourire aux lèvres, je me tourne complètement pour être sur le flanc, les bras rabattu contre mon torse et les mains sous mon visage, contre ma joue. « Je n'ai pas d'argent pour le billet retour. » Je sens que je vais lui en devoir une, mais bon ce n'est pas comme si cela allait me déplaire.

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Ce message a été posté Dim 17 Avr - 16:56

i'm run to you just for you TENUE ••• Je doute qu’il y ait vraiment quelqu’un pour me comprendre ou ayant vécu la même vie que moi, peu partagent ma vision et je m’en fiche totalement, je ne peux pas comprendre ce que Raylai ressent, je n’ai jamais aimé personne et personne ne m’a jamais aimé assez pour m’en donner envie en retour, je ne connais que la haine, la colère et la souffrance, Raylai a connu ça avec moi au début et aujourd’hui encore je ne suis pas tendre, la différence est seulement dans le fait qu’on parle, communique et que je ne le vois plus seulement comme un caniche à qui je donne des ordres. Je suis contente d’entendre quelque chose de sensé venant de sa part, du coup je laisse mon sourire en coin se dessiner, avant de lui dire qu’il faudra attendre demain pour rentrer chez « nous » comme il dit, je veux encore profiter ce soir et le reste de la journée, pour une fois que je suis « bien » autant ne pas tout gâché. « Qui sait. » Qu’est-ce que je pourrais bien faire de son honnêteté ? Je tourne la tête pour le regarder quand il se place différemment attendant sa « bonne » qu’il a à me dire et je hoche doucement la tête en rabattant mon regard vers le ciel, ma main tombant sur mon front sans que je n’aie encore dit quoi que ce soit. « Je pourrais aussi te laisser ici. » Je dis ça sérieusement, attendant sa réaction avant de finalement le regarde de nouveau. « Qu’est-ce que j’ai en retour ? » Je lui paie le billet et après ? Vu qu’il est honnête j’attends de voir ce qu’il souhaite, qu’est-ce qu’il attend de tout ça ou qu’est-ce qu’il espère, je me question étrangement, ça m’intéresse un peu et c’est rare que je porte de l’attention à des détails aussi futiles.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Lun 18 Avr - 17:55

i'm run to you just for you TENUE ••• Jusqu'à présent, je n'ai jamais cherché à comprendre Dakota. Pour moi, ce n'était qu'un bel enfoiré qui ne méritait rien, ni compassion, ni sympathie et encore moi un quelconque intérêt. Pourtant je suis allé au-delà de ça pour y voir autre chose que du mépris chez cet homme. Certes, ce n'est pas un tendre, il n'est pas gentil et doit considérer presque tout le monde comme son ennemi, mais plus je reste à ses côtés et plus j'ai envie de m'éterniser. Il ferait peur à n'importe qui, mais aujourd'hui ce n'est plus mon cas. Qu'importe s'il redevient menaçant et méchant, je n'éprouverai plus ce sentiment de crainte et d'insécurité. Finalement, les choses changent doucement. à croire que je deviens plus sensé et moins bête, mais je n'en reste pas moins un gamin. Qui sait ? Il ne sait répondre que ça. Qu'est-ce que je dois faire de mon honnêteté, hm ? Je verrais sûrement en temps et en heure, pour l'instant je profite surtout qu'on soit au calme. Puis, j'ose aussi lui avouer pour mon soucis d'argent et pour le billet retour que je n'ai pas. Saleté, il veut jouer à ça ? « Pourquoi serais-tu venu jusque là pour me laisser ensuite sur place ? Réponds pas « qui sait » où tu rentres vraiment seul. » Il ne m'aura pas deux fois avec cette réponse! Au pire, je trouverai bien à faire ici, même si je n'ai plus personne sur qui compter dans cette ville. « ça ne te suffit pas d'avoir un caniche ? » Il a déjà tout ce qu'il veut de moi, que veut-il de plus en échange ? « Que veux-tu de moi ? Je ne suis pas en position d'imposer mes conditions ou de vouloir quoi que ce soit. C'est toi qui décide, toi qui ordonne et c'est moi qui obéis. » C'est ainsi que je vois notre relation, même si elle n'est plu aussi ardu qu'au début, elle reste quand même basée là-dessus. Je suis le chien, il est le maître. Dakota ne me considérera pas comme un ami, ni comme rien d'autre d'ailleurs.

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Ce message a été posté Mar 19 Avr - 22:58

i'm run to you just for you TENUE ••• Il ne faut pas se voiler la face, lui comme les autres, personne n’a jamais vraiment cherché à me connaitre et je n’ai jamais donné l’envie ou l’opportunité de le faire, ne faisant confiance à personne je préfère laisser tout ce qui me concerne rester un mystère, passé, famille, tout ça n’existe que dans ma mémoire et celle qui a pu me connaitre à l’époque, mais aujourd’hui je suis seul. Bien qu’en étant entouré autant par les gars de la bande ou les collègues de boulot, mes nombreuses victimes je reste un solitaire. Raylai creuse doucement jusqu’à me donner envie de l’avoir à mes côtés, ce gosse est aussi désespéré que j’ai pu l’être ou plutôt aussi « seul » que je l’étais, incompris, même en étant entouré de mes parents il ne voyait en moi qu’un monstre et s’il était possible de tuer sans peine, il l’aurait surement fait pour se débarrasser de moi. Aujourd’hui je suis celui qui tient les rênes, autant de ma vie que de celle des personnes que je choisis, j’ai mené Raylai jusque-là, il n’était qu’un caniche de merde, ma victime la plus distrayante, mais aujourd’hui je me retrouve avec lui allonger sur le capot d’une voiture à parler et à me sentir presque apaisé, chose qui ne m’arrive que rarement étant donné que je ne suis pas vraiment du genre à baisser ma garde en présence de quiconque, sauf de lui. Doucement, mais surement les choses changent, il le sait aussi bien que moi je ne serais jamais un ange, je ne pourrais jamais être gentil ou perdre mon envie de faire mal parce que j’aime la douleur, mais dans la mesure du possible je peux affirmer qu’il est celui dont je suis le plus proche aujourd’hui et c’est un exploit dont il devrait être fier, même si je ne compte pas l’avouer aisément. « J’ai peut-être eu ce que je voulais, qui dit que tu m’es encore utile ? » Enfoiré je sais, mais c’est surtout pour contrer ses paroles qui sont exacts, je ne compte pas partir d’ici sans lui. Le regardant sans un mot après ses phrases, laissant mes iris se poser sur son cou que j’ai marqué, ce « collier » il ne peut le retirer et ma main vient se poser dessus suivant la trace avant de répondre. « Même quand elle disparaîtra, reste mon caniche. » Je lui referais autant de fois qu’il faudra, mais j’enlève officiellement mon ordre de le libérer, même si je ne le dis pas aussi clairement. Quittant le capot pour m’installer derrière le volant, il est temps de rentrer.© 2981 12289 0

Ce message a été posté Dim 24 Avr - 0:25

i'm run to you just for you TENUE ••• Il est vrai que je me suis souvent voilé la face, sur plusieurs choses. J'ai cru pouvoir m'en sortir à de nombreuses reprises sans parvenir à réellement faire, au contraire je me suis attiré davantage d'ennuis. J'ai cru sortir la tête de l'eau alors que je coulais à pique, traîner dans les profondeurs par ce monstre à mes côtés, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. Ou j'ai appris à respirer sous l'eau, pour ne pas sombrer plus bas. Y a eu une époque où je voulais sérieusement me débarrasser de lui, ou j'aurais préféré qu'il soit mort plutôt que vivant, mais à présent c'est tout l'inverse. Il m'attire toujours des problèmes mais c'est toujours lui qui se blesse pour moi, bien que je comprenne pas tout le temps pourquoi il agit de la sorte. Ainsi allongé sur le capot de cette voiture, je peux remettre de l'ordre dans mon esprit et lui dévoiler ma façon de voir les choses. Je n'ai pas mon mot à dire, je n'ai pas non plus le choix. Il croit être blessant, mais je vais lui montrer que l'indifférence est parfois plus ennuyeuse que l'attaque de front. « Alors abandonne-moi. » Fis-je simplement, sans paraître offusqué ou en colère. Je connais Dakota à force de traîner avec lui, je me doute qu'il ne sera pas d'accord. Il a déjà tenté de me libérer, mais ce ne fut qu'une erreur de sa part. Je ne suis pas dupe non plus, Dakota ne partira pas sans moi, pas sans son chien. Les mots viennent d'eux-mêmes, je n'ai pas tellement besoin de réfléchir pour les dire. Ils sont justes, pile ce qu'il faut telle une belle réalité. Je l'ai accepté, pourquoi m'en formaliser ? Le tracer de ses doigts m'arrache un frisson et je le regarde du coin de l'oeil, observant les expressions de son visage tandis qu'il me demande de rester. « J'aurai préféré un chihuahua à la limite. » Plaisantais-je sans prévenir, non parce que c'est moche un caniche alors qu'un chihuahua est mignon. « Remets le collier. » Reprenais-je plus sérieusement, me redressant pour m'asseoir sur le capot, puis me laisser glisser quand il le quitte à son tour. Je monte côté passager et boucle ma ceinture, attendant qu'il redémarre pour rentrer à l'hôtel. S'il possède toujours ce fichu collier, qu'il le remette à sa place et n'en parlons plus. Ce truc a plus d'importance qu'il n'y paraît désormais, c'est comme un lien entre maître et chien. Un lien qui signifie quelque chose à mes yeux, telle une bouée lancée dans la sombre marée, prêt à me sauver de la noyade.

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Ce message a été posté Dim 24 Avr - 15:34

i'm run to you just for you TENUE ••• Il le sait très bien au fond de lui que je ne le laisserai pas derrière, comme moi je le sais aussi, je pourrais jeter n’importe qui, abandonner toute la terre ici, m’en foutre totalement et insensiblement, mais Raylai, non. Je ne suis pas tendre avec lui, mais sa présence devient peu à peu quelque chose de fiable et c’est aussi angoissant qu’excitant. Je n’ai jamais eu envie de parler avec quelqu’un ou d’avoir une personne proche de moi, je suis un éternel solitaire intérieurement et ceux qui connaissent ma noirceur en ont conscience, mais je me surprends à ne pas vouloir le perdre de vu, je l’ai suivi jusqu’ici après tout. Il ne recule pas et me tient tête avec ses paroles, ça m’amuse un peu, souriant légèrement plutôt satisfait de sa repartie. J’ai libéré Raylai de son rôle de chien, je lui ai retiré ce collier et pour quoi ? Pour le tracer, le garder, l’empêcher de s’éloigner quitte à mourir pour lui, je pense que ma tentative de me protéger devant cette séparation ne fut que le déclenchement d’une chose bien plus grande et nouvelle, le genre de chose que je mesure pas, car j’ai pris conscience que je veux le garder près de moi et au fond il ne semble pas vouloir s’enfuir de son côté n’est-ce pas . Lui demandant de rester mon caniche il trouve quand même matière à râler, soupirant. « N’en demande pas trop. » Puis j’ai la gueule de ses idiotes d’idoles tenant leur chihuahua dans mes bras comme un sac à main ? Non merci. Il sera mon caniche, c’est tout. Remettre le collier ? Je le fixe un instant avant de me redresser et de retourner dans la voiture, il ignore surement que je l’ai encore, mais je lui mettrais en temps voulu, quand je le déciderai. Maintenant il est temps de rentrer, demain on retourne à Tokyo, ce fut court comme séjour, mais ça m’arrange, je ne comptais pas m'éterniser même si c'était agréable. © 2981 12289 0

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