TENUE ★ Je venais de rentrer de mon entrainement de natation, les heures étaient passées tellement vite, le championnat approché et je devais donner toujours plus lors de chaque séance, maintenant que je voulais avoir du temps libre à côté pour profiter de ma situation, de ma relation avec Loukas il ne fallait pas que je relâche non plus ce pour quoi j’étais venu à Tokyo, devenir champion. J’avais toujours cette gnaque, ce rêve, cette envie de me surpasser et en même temps j’étais impatient de retrouver mon côté quand c’était terminé, je n’avais jamais ressenti ça avant, cette impression que la natation pour laquelle j’ai vécu toute ma vie puisse être si facilement surpassés et pourtant plus les jours passent et plus Loukas prend et impose son importance. Adossé à la porte du dortoir, je cogne ma tête dessus pour souffler une seconde, j’avais besoin de cinq minutes, je m’étais douché aux vestiaires donc j’étais déjà propre, le chlore avait disparu, mes cheveux étaient toujours mouillés, seulement vêtu d’un t-shirt noir et d’un jogging assorti, je dépose mon sac avec mes affaires du club contre la porte, Lonkas fait un bouquant pas possible en me voyant, il doit se sentir seul quand ses deux « parents » dont absents, mais ça ne dure jamais bien longtemps... Je le porte dans mes bras lui portant plusieurs caresses avant de m’asseoir sur le bord du lit, le laissant s’installer sur mes grandes jambes, confortablement allongé, je continue d’effleurer ses poils doux avant de me laisser tomber en arrière, le dos sur le matelas je regarde le plafond, attrapant mon portable pour tapoter sur quelques touches, je regarde les dernières photos que j’ai prises avec mon copain avec un sourire idiot sur le visage, cet abruti me fait avoir l’air ridicule... Je finis par lui envoyé un message qu’il ne comprendra surement pas, mais je lui expliquerai plus tard, c’est lui qui me fait toujours me sentir ainsi, c’est sa faute ! Le chaton grimpant sur mon ventre mon venir cogner son museau humide contre mon menton, il est trop chou... D’ailleurs je ne sais pas où est Loukas, on est au même club pourtant, mais j’ai tendance à m’entrainer une fois seul en dehors des heures habituelles.

 TENUE ★ London s'entraîner beaucoup pour ses championnats, même après le club, il restait quelques heures en plus pour nager mais je ne voulais pas le déranger. Depuis ma conversation avec Jacques -aka celui que je ne connais pas son prénom- sur mon petit ami, sa famille et la natation, je n'osais plus rester trop longtemps avec lui en dehors de nos heures de club. Du coup, j'inventais une excuse pour filer avec les autres et le laisser s'entraîner tranquillement, tandis que je m'en vais faire un tour en ville, ma planche de skate sous le bras. Avec tout ça, j'en ai oublié la sensation des roulettes lancées à toute vitesse sur le bitume ou sur les estrades de bois lisse. Toujours plus vite, toujours plus loin. Je me suis arrêté dans le parc yoyogi, pas très loin de l'école pour squatter le coin réservé aux vélos et aux skates, utilisant mes heures libres pour faire des figures. Ma planche m'a échappé à plusieurs reprises, mais les trois quart du temps, j'ai réussi à me réceptionner avant la chute. London risque de m'arracher la tête si je rentre avec des blessures, surtout après le dernier épisode lors d'un match. Je me souviens encore de la sensation du goudron rappant contre ma peau ou de mon bras se fracassant contre le sol de béton dans un bruit sec et alarmant. Bouah, ça me donne des frissons! Même après tout ça, je ne vérifie jamais si mes planches sont en « forme » et continue de rouler avec comme si cet accident n'était jamais arrivé, pourtant j'en garde des séquelles. Mon bras a tendance à moins bien tenir mon poids, il tremble plus rapidement quand je veux me tenir dessus, mais généralement je me sers de l'autre pour cacher ce défaut. Bref, après des heures à m'amuser dans ce parc, je décide de rentrer au campus quand mon portable se met à vibrer. Je l'énerve ? Pourquoi ? Un sourire idiot se forme sur mon visage mais je ne prend pas la peine de lui répondre, filant directement au dortoir. Dix minutes après et j'ouvre la porte principale menant au salon commun, prenant à peine le temps de déposer mon skate dans ma chambre que je vais taper à la porte de London. « Hey, je peux entrer ? » Même si je demande, j'ai déjà abaissé la poignée pour ouvrir le battant et entrer dans la pièce. Oui oui, sans attendre une réponse. London est allongé sur son lit, le chat sur lui. « Tu m'expliques ? » Questionnais-je en sortant mon téléphone pour l'agiter devant moi, un sourire amusé aux lèvres. Qu'est-ce qu'il va me trouver comme histoire encore ?

 TENUE ★ Je ne savais pas moi-même pourquoi je lui envoyait des messages sans queue ni tête, mais j’avais aussi l’impression que quelque chose parfois tracasser Loukas, je ne suis pas idiot et peut-être aussi que je me fais des idées, il faut dire que je suis une personne qui même si de base je suis complètement sûr de moi, lorsqu’il s’agit de relation amoureuse et des secrets pesant je me laisse facilement dépasser, je l’inquiète, me posent trente-six mille questions et doute de moi, pas de nous... jamais je ne douterai de ce qu’on partage, mais plutôt de ma réaction, de mon incompétence, mon indécision quant à lui parler de certaines choses. Allongé sur ce lit avec le chat j’ai le temps de penser, de réfléchir sans oublier de lui SMS pour faire la plus belle des déclarations... Blague à part, j’aime le traiter d’idiot et j’attends bêtement une réponse avec le portable entre les mains alors que c’est sa voix qui résonne après plusieurs minutes dans la pièce voisine, je tourne seulement ma tête vers la porte qui s’ouvre pour laisser apparaitre mon petit ami. Le fixant en silence alors que son téléphone s’agite en me montrant le message que je lui ai envoyé, mes lèvres s’étirent dans un sourire amusé, posant Lonkas à côté de moi sur le matelas pour pouvoir me redresser, assis je hausse les épaules. « Tu n’as pas besoin de savoir. » Mes iris remplient de malice je lui tire la langue comme un gamin, en fait je ne peux pas expliquer pourquoi il m’énerve, peut-être parce que je l’aime ? C’est stupide, mais c’est tout ses changements, tous ses sentiments, c’est vraiment comme une déclaration finalement. « Me dit pas que tu as couru ici pour avoir des réponses ? Un SMS aurait suffit tu sais~ » Je le taquine en me laissant retomber, les mains sous ma tête, les yeux rivés devant moi. « Où t'étais ? » Je me demande simplement, même si je connais déjà la réponse. « Skate ? » Rajoutais-je en posant uniquement le regard sur lui sans tourner la tête.

 TENUE ★ Je me pose énormément de question depuis la dernière fois. Est-ce que j'interfère dans son programme ? Suis-je un boulet pour lui et ses compétitions ? J'ai dû abandonner les miennes en venant vivre ici, mais ce n'est pas pour autant que je dois forcer London à en faire de même avec la natation. évidement, je ne vais pas m'éloigner de mon petit copain sous prétexte que je monopolise trop de son temps, je vais juste le répartir un peu mieux. S'il doit nager, il nagera. Y a bien un moment où il ne pourra pas nager, et je serais là pour lui. C'est justement l'instant idéal où London n'est pas à la piscine, l'instant que je choisis pour revenir au dortoir et l'interroger sur son SMS. Je ne comprends pas bien pourquoi il m'a dit cela, mais monsieur joue les mystérieux sans rien m'avouer. « Ah bon ? » Il veut vraiment jouer à ce petit jeu ? Je souris, l'observant quelques secondes. « D'accord, j'irais me trouver un autre copain si tu me déteste tant. » Ironisais-je avant de glousser, impossible que je fasse une telle chose. Aaah ~ Que ce gamin est ingrat. Je me suis dépêché pour lui et c'est comme ça qu'il me remercie ? Je souffle, pendant qu'il se rallonge sur le matelas. Il va mouiller toute sa couette avec ses cheveux dégoulinant. « Je préfère te voir quand tu me parles. » Aussi simple que ça. London me connait très bien, il sait déjà où j'étais sans avoir une réponse de ma part. Je ris, zieutant mon jeans déchiré et hausse les épaules. « Tu le sais déjà. » Soufflais-je, faussement dépité. Sans un mot de plus, je me laisse tomber sur le lit, pile au dessus de lui. Mes mains de chaque côté de son visage, à quatre pattes au dessus de lui avec un sourire taquin sur les lèvres. Je ne dis toujours rien, me penchant vers son visage pour l'embrasser lentement. C'est seulement dans cette position que je ne contrôle rien, ma main partant déjà sous son t-shirt pour se glisser contre la peau fine et sensible de son ventre, sans lâcher sa bouche. Les paupières closes, je m'enivre doucement de l'instant présent sans me douter que London pourrait ressentir un quelconque sentiment négatif. Je n'ai jamais rien tenté jusqu'à présent, mais si je ne tente rien, je n'aurais jamais rien. C'est ainsi que je pourrais savoir, découvrir les limites inconnues et chercher des solutions par la suite.

 TENUE ★ Loukas ne sera jamais un poids dans ma carrière, je pense au contraire qu’il ne peut être qu’une force, le genre de soutien qui me permet de donner tout ce que j’ai sachant qu’à la fin je pourrais le retrouver pour partager mes victoires, je ne vois pas de défaite je suis une personne sûre de moi quand il s’agit de natation et je ne laisserai pas mon amour pour l’Australien être un frein, mais ça ne veut pas dire que je ne veux pas profiter avec lui, je veux passer du temps avec et vivre enfin... Je découvre des sentiments, je partage dès instant que je n’ai jamais même osé rêver avant de le rencontrer et je ne compte pas abandonner ça où le négliger, hors de question que je prenne le risque de perdre ce qu’on construit petit a petit a notre rythme. Ensemble. Je lui dis qu’il m’énerve par SMS et quand il revient il me questionne, mais je n’ai pas de réponse à lui donner, le narguant ouvertement, tant pis. « YAH ! » D’où il va chercher un autre copain ? il ne peut pas lire entre les lignes cet enfoiré. « Tu me vois pas assez ? » Je ricane, ce n'est pas comme si on se parler et se voyait pas tous les jours. « Je le sais. » Un sourire fier sur les lèvres, je le connais surement mieux que personne ici, mes yeux le suivirent du regard quand il s’installe sur le lit au-dessus de moi, nos regards se croisant, mon cœur bat plus vite tout a coup, mais je peux rien faire contre ça. Je clos mes paupières au contact de ses lèvres sur les miennes, c’est doux et lent, juste pour profiter de cet instant, mais un frisson réveille mon corps quand sa main passe sous mon t-shirt, caressant mon ventre, je résiste... un instant, mais c’est inconfortable pour moi, j’arrive à gérer mieux qu’avant, je ne tremble plus comme une feuille, mais ça n’empêche que j’ai peur, peur qu’il aille plus loin, peur de devoir le repousser, peur de voir la déception et l’incompréhension dans son regard, j’ai peur... sans que je ne m’en rende compte les tremblements que je croyais disparu reviennent et face à toutes ses pensées je suis juste tétanisé.

 TENUE ★ Je ne veux pas non plus gâcher notre histoire et tout ce que nous construisons pour un métier ou une passion. Je sais que London adore la natation, qu'il est sûr de ses victoires et qu'il adore nager. Ce n'est pas pour autant que je lui mettrais des bâtons dans les roues pour qu'il arrête tout cela et se consacre qu'à moi. Ma conscience ne sera jamais tranquille et je culpabiliserai de l'arrêter dans son rêve, dans son avenir si prometteur. Faut savoir faire la part des choses, puis je l'attendrais à chaque arrivée, à chaque victoire, à chaque pause, à chaque temps libre. London tente de me narguer mais je le contre aussitôt avec une petite ruse habile. J'irai me chercher quelqu'un d'autre, même s'il sait que c'est totalement faux. Je me retiens de rire, le regardant avec ce sourire en coin et ce regard de renard. « Hm, non. Je devrais t'attacher à moi. » Ce serait marrant de passer une journée l'un accroché à l'autre, même si je ne suis pas sûr de suivre son rythme à la nage. Nous vivons à côté dans le même dortoir, on mange ensemble, on étudie ensemble, on reste ensemble les trois quart du temps, on nage ensemble, on vit ensemble et on respire le même air. Je le vois bien assez, pourtant je pourrais en vouloir toujours plus. évidement qu'il sait, je préfère l'avoir en face que lui parler à travers un téléphone ou un écran. Les jeunes de nos jours sont étranges à vivre autant avec la technologie, je ne comprendrais jamais cette passion. Ce n'est pas avec un ordinateur ou un portable que l'on peut se rapprocher physiquement de la personne, ni la regarder dans les yeux et encore moins l'embrasser doucement tandis que son corps est au-dessus de l'autre. Non, y a rien de mieux qu'être réellement là pour sentir l'atmosphère changer et s'adapter à la situation, pendant que je l'embrasse langoureusement. Une main se faufilant sous son haut, je ne pense à rien d'autre qu'à lui, qu'à nos lèvres s'épousant à merveille, qu'à nos souffles se mêlant l'un à l'autre. J'aimerai arrêter le temps, profiter de l'instant présent et ne jamais revenir à la réalité mais quelque chose me perturbe brutalement. Un frisson, un tremblement ? J'ouvre mes paupières pour l'examiner, séparant ma bouche de la sienne. Je ne comprends pas pourquoi il tremble, gardant ma main contre ses côtes, là où je l'ai arrêté. « ça va ? » Demandais-je en me redressant et en retirant ma main, sans pour autant me déplacer. Je reste au dessus de lui, mes jambes de chaque côté des siennes, à l'interroger du regard. Si quelque chose ne va pas, il devrait me le dire. Je ne vais pas mal le prendre ou me moquer, je suis assez compréhensible. « London... ? »

 TENUE ★ Nous sommes tous deux à l’écoute des besoins de l’autre, on sait ce que c’est que d’avoir des passions, lui comme moi, mais je ne gâcherai ni mon ambition d’être champion, ni ma relation avec Loukas, parce que je veux garder les deux précieusement, ce gars je m’y cramponnerai comme je ne me suis jamais cramponné à personne, si j’ai pu dire au revoir à des tas de personnes, tourner la page, je ne veux pas tourner le dos à cet idiot, le fait d’être deux hommes aide aussi je pense, bien que je sois jaloux de ses relations, de ses sourires qu’il aborde à d'autres que moi et plus encore, on n'a pas le même caractère qu’une fille, je ne pense pas que je sois chiant ou que mon comportement s’emboite telle une furie, bien que je râle parfois -souvent- et que Loukas me taquine énormément, notre relation est assez simple et sans embrouille, c’est tout ce que je désire, qu’elle soit forte, mais pas pesante, on a la confiance c’est le plus important. Je souris, il va m’embarrasser avec ses paroles. « Tu ne serais plus libre de tes mouvements~ tu finirais par te lasser de moi. » Je le regarde dans les yeux avec cet air taquin. Puis nos lèvres s’épousent, j’aime ce contact, je peux réellement profiter, contrairement à l’année dernière aujourd’hui je me sens bien entre ses bras, la chaleur de son souffle contre le mien, je réponds à chacun de nos baisers, doux, lent, langoureux ou plus avide, je suis le mouvement. Mais cette fois une chose est différente, sa main qui caresse ma peau, j’ai l’impression que ce geste qui pourrait paraître anodin éveille cette peur que je garde caché en moi, mon corps sans mon accord se met à devenir explicite face à cette frayeur, tremblant, ce n’est pas ... je ne voulais pas ça, mais j’ai peur, de ce qui pourrait se passer ensuite, je ne suis pas prêt. J’aurais préféré que Loukas ne remarque rien, mais difficile quand je me retrouve dans cet état, nos lèvres séparées, j’ai tout aussi peur de sa réaction, de ses questions, je.. Je n’ose même pas le regarder, pourtant je m’agrippe à lui pour pas qu’il s’éloigne, c’est contradictoire, mais j’ai besoin de lui... Pinçant ma lippe inférieure, je bascule ma tête sur le côté, pour fuir son incompréhension. « Désolé... » Je ne sais pas quoi dire, ça a éveillé un sentiment que je ne voulais as qu’il voit, j’ai juste envie de pleurer et de me cacher dans un trou, comment lui expliquer, je sais qu’il n’est pas du genre à m’abandonner... Mais la dernière fois que j’en ai parlé je me suis retrouvé brisé, je ne sais même pas comment entamer un tel sujet, pourtant Loukas va devoir le savoir, je ne peux pas juste fuir, il ne me laissera surement pas le faire avec des excuses.

 TENUE ★ Comme si c'était possible que je me lasse de lui. C'est mon petit ami, celui pour qui je donnerai tout et n'importe quoi. Être attaché ensemble ne serait ni une punition, ni un calvaire, au contraire je serais plutôt content de l'avoir à portée de main à chaque minute de la journée. Et si je ne devais plus être libre de mes mouvements, autant être bloqué avec lui. L'un comme l'autre, je vois toujours le bon côté des choses, même quand je doute ou me pose des questions. J'aurai beau ne pas vouloir être au milieu, je cherchais toujours à être quelque part, même sur le côté. « Jamais de la vie. » Répondis-je sérieusement en lui rendant son regard, mon sourire plissant malicieusement mes paupières. Je ne me lasserais jamais de lui, même si je l'embrasse dix fois d'affiler sans respirer. Ses lèvres en otage, je me perds dans les mouvements de nos lippes l'une contre l'autre, ma main s'aventurant là où elle n'est jamais allé jusqu'à maintenant. Après des mois à être ensemble, à s'embrasser ou à se prendre dans les bras, j'ai pensé qu'il serait temps de franchir une nouvelle barrière. Doucement mais sûrement. Pourtant, son corps n'a pas l'air du même avis que moi, tremblant sous mes doigts qui se stoppent dans leur élan, inquiet et troublé. Pourquoi ? Serait-ce trop rapide ? J'aurai dû le question avant de faire un tel geste. Je regrette dès l'instant où je comprend mon erreur, retirant ma main avec délicatesse pour ne pas le brusquer à nouveau. London s'accroche quand même à moi, désespéramment. A-t-il peut que je m'éloigne ? Si ce n'est pas ce qu'il veut, je ne le ferais pas. Je reste juste là, à la même distance, dans la même position mais sans le toucher à nouveau. « Pourquoi tu t'excuses ? » Demandais-je d'une voix basse tel un murmure. Je peux comprendre ce qu'il ressent, bien que je n'ai jamais éprouver cela. « London ... Ce n'est rien. » Je tente de le rassurer en venant caresser sa joue, un doux sourire aux lèvres. Doucement, je retire ses mains pour le défaire et me permettre de m'asseoir à côté de lui. Allongé sur le flanc, je l'observe en silence et en réfléchissant. Il paraît vraiment désolé, mais je ne vois pas pourquoi. « Je suis allé trop vite, pardon. » Ce n'est pas à lui de s'excuser mais plutôt à moi. C'est moi qui ait agit sans le prévenir, sans rien demander au préalable. ça a dû le surprendre, peut-être qu'il n'était pas prêt... « C'est normal d'avoir peur... Il... Il t'a déjà touché ? » Je parle bien de Wolfram, son ex-copain. Ce n'est sûrement pas la meilleure chose à demander, mais je suis curieux là-dessus.

 TENUE ★ Il est si sûr de lui, ça fait du bien de me sentir ainsi aimé et entouré par une personne, il ne se lassera pas, comme je ne pourrais jamais me lasser de lui... Je ne donne pas mon amour à la première venue, Loukas a su l’obtenir alors que je m’étais juré de ne plus jamais ressentir de tels sentiments pour quiconque, il a brisé mes barrières et s’est imposé dans ce cœur blessé pour en soigner chaque parcelle et le rendre vivant, éclatant et confiant. Je suis tombé amoureux de lui sans avoir rien prémédité, mais jamais je ne regretterai ce que je ressens, je considère ma « relation » avec Wolfram comme un essai, quelque chose qui m’a préparé à ma rencontre avec Loukas, je ne suis pas superstitieux ou croyant, je ne dirais pas que c’est le destin, mais au fond, peut-être est-ce le cas ? Tout ce que je sais c’est que je suis heureux et c’est tout ce qui compte si Loukas l’est aussi avec moi. Ses baisers, nos baissers je profite de chacun d’eux, jamais je n’aurais pensé être capable de partager de tels gestes, de franchir ses limites et pourtant aujourd’hui j’aime lorsqu’il m’embrasse ou que je prends le devant pour le faire, je suis épris jusqu’à l’âme de ce gars, mais malheureusement si mon âme pourrait tout lui donner, mon corps lui n’est pas du même avis et se rebelle pour me rappeler que je ne suis pas normal... Cette fatalité me rattrape, il y a encore un secret qu’il doit apprendre, une chose qu’il m’est pourtant difficile d’expliquer, d’accepter. Je me sens désolé de lui montrer cette facette de moi, ses tremblements sous sa main me touchant, j’aimerais disparaitre et ne pas affronter son regard, je suis déçu, de moi-même... je me déteste pour être né avec cette phobie inutile, je la hais au plus profond de mon être, mais je n’arrive pas à la surmonter... Je mords encore plus ma lèvre sous ses paroles, il me rassure et prends le blâme, mais ce n'est pas lui le problème, je suis le seul qui gâche tout.  Il s’est mis sur le côté et j’évite toujours son regard, je me sens nul, les mots sont bloqués dans ma gorge, j’aimerais lui dire, ce n’est pas sa faute, mais je n’arrive pas à parler et l’entendre me poser « cette » question me surprends, tournant vivement la tête vers lui le fixant sans réfléchir a ce regard que j’évitais jusque-là. « Non ! » J’ai peut-être répondu trop vite, mais non... Je... Soupirant je me tourne sur mon flanc pour lui faire face, soupirant, je le regarde cherchant du courage dans la vision qui me fait face. « Je suis désolé... Tu n’es pas le fautif Loukas, je suis le problème. » Je me pince les lèvres, je dois lui dire, mais j’ai peur, j’ignore la suite et ça m’effraie. « Personne... Personne ne m’a jamais...touché. » Je fixe son regard, ça doit être étrange pour un gars de mon âge, surtout que j’ai pu lui laisser penser le contraire au début... « J’ai peur de « ça ». » Tel un murmure peu assuré, je tente doucement de lui faire comprendre, je n’ai pas le choix, je ne veux pas qu’il pense qu’il a fait un faux pas, il a été patient jusque-là et je lui dois des explications, ce jour devait arriver de toute façon.

 TENUE ★ Je n'ai jamais cherché à réparer volontairement son coeur, ni à le rendre plus vivant qu'auparavant. Les choses se sont faites d'elles-mêmes, sans que je ne le contrôle vraiment. Il est tombé amoureux de moi, il me l'a caché un temps avant de craquer, puis j'ai réfléchi pour finalement éprouver les mêmes sentiments. ça a durer quelques semaines d'essaies avant de pouvoir officiellement dire que je l'aime, mais ça s'est fait. Ma confiance a dû se transmettre à London durant ces derniers mois, ainsi son coeur s'est réparé pour mieux battre à nouveau. Y a pas à dire, je suis heureux avec lui et je fais toujours en sorte qu'il le soit aussi. évidement, je ne pensais pas qu'au-delà d'un baiser cela puisse le perturber. C'est vrai que nous n'avons jamais rien fait à part ça ou se prendre dans les bras l'un de l'autre et maintenant que je tente quelque chose de plus poussé, je me rends compte des murs qu'imposent discrètement mon petit ami. Des murs qui s'ébranlent quand je m'en approche de trop près. Cela me freine aussitôt, je ne veux pas le blesser ou l'effrayer, ce n'est pas mon intention. Je comprends qu'il ne soit pas prêt ou qu'il n'est tout simplement pas l'habitude, du coup je repousse ma propre main pour le libérer de ce calvaire que j'ai subitement imposé. Il n'a pas à s'en vouloir, c'est ma faute surtout. J'ai cru pouvoir franchir une nouvelle étape sans rien savoir, tel un aveugle à tâtons. Je ne peux pas blâmer mon petit ami, ni l'accuser de quoi que ce soit, puis c'est moi qui ait commencé, normalement que je me sentes coupable. Finalement je me retire et m'allonge à ses côtés. Inévitablement, je pense à son ex-copain et l'interroge dessus, sans mesurer l'impact de ma question. London réagit de suite, répondant au quart de tour et à la négative. Donc, il n'a jamais rien fait non plus avec ce Wolfram. Dans un sens, ça me rassure. Face à face, je suis content qu'il m'affronte sans me fuir à nouveau. Je ne vais pas le manger, qu'il ne s'inquiète pas. Pourquoi serait-ce de sa faute ? Je ne comprends pas, fronçant légèrement les sourcils. C'est cool, il m'apprend une bonne nouvelle. Personne ne l'a touché jusqu'à présent, j'ai l'exclusivité sur mon petit ami. Je devrais me foutre des baffes parfois. J'ai toujours cru qu'il ... Enfin bref. « ça ? Tu veux dire de coucher avec quelqu'un ? » Je ne mâche pas mes mots, c'est connu. Je ne vais pas fuir le sujet parce qu'il a peur, non, je vais plutôt tenter de l'aider. « Tu as vécu quelque chose de traumatisant par le passé ? » Généralement, une peur vient ainsi. Par traumatisme ou mauvaise expérience. Quoi que, je n'ai jamais eu peur du vide mais en tombant de cette falaise, ni même de l'hôpital. « Je ne vais pas te blâmer, London. C'est normal d'avoir peur, on a tous peur en quelque chose. Faut pas voir cela comme une honte, mais plutôt... Comme un objectif à atteindre ? Une peur à vaincre ? » Je dis ça mais comment pourrais-je savoir sans éprouver ce sentiment ? Ai-je déjà eu peur ? Oui, une fois... Quand ces types ont essayés de s'en prendre à lui. à ce moment-là, je n'ai plus répondu de rien.

 TENUE ★ On ne cherche jamais, il y en a qui doivent le faire, tenter de rencontrer des gens et forcer les sentiments à venir, mais je n’ai jamais couru après l’amour, il m’est tombé dessus tout naturellement alors que je n’en voulais pas et c’est surement la plus grande preuve que je peux offrir à Loukas, je l’aime alors que je m’étais juré de ne plus aimé, je suis tombé amoureux de lui sans l’avoir voulu, mais ça c’est fait et aujourd’hui je suis heureux, je le suis vraiment, mais j’ai toujours peur de tout perdre. J’ai confiance en ses sentiments, mais je suis traumatisé par ma propre phobie, je vois le problème qu’elle engendre, je suis effrayé par elle et même si je me bats pour la virer, l’oublier, j’ai su faire des efforts, mais arriverais-je réellement à la surmonter ? Je ne sais pas... Je me sens minable de repousser celui que j’aime, de voir cette incompréhension, il va surement se poser des questions et j’ai peur de « briser » quelque chose, même si notre relation ne se porte absolument pas sur « ça » je ne peux pas m’empêcher de craindre le pire. Il me parle de Wolfram, mais je réponds immédiatement comme pour le « rassurer » ou un truc du genre, je... Je ne veux pas qu’il pense que ce mec m’a touché, il m’a juste abandonné parce que justement je ne pouvais rien lui donner. Je me pince la lèvre, je n’aurais jamais pensé ce sujet arriverai aujourd’hui, mais autant ne rien lui cacher, j’avoue que je n’ai jamais été touché par personne et plus encore que j’ai peur de « ça » ne pouvant même pas dire le mot, c’est frustrant. Quand il le dit pour moi je hoche la tête pour affirmer. Quelque chose de traumatisant ? Je le regarde hochant négativement cette fois. « Je ne pense pas, j’ai cette phobie depuis toujours... » Autant que je m’en souvienne, je me sens tellement bête sérieux, qui a peur de... Bref, c’est la honte. Comme si Loukas avait lu mes pensées il répond ce que je voulais entendre, j’ai envie de chialer, après Raylai c’est le seul à ne pas me juger pour ça, mon cœur me fait mal. Je baisse les yeux et cogne ma tête contre lui. « Tu es vraiment un idiot... » Soufflais-je riant les yeux humides, il n'est pas croyable. « Wolf m’a jeté après l’avoir appris... je suis désolé, je pense que j’avais vraiment peur de te perdre si je t’en parlais, cette phobie n’est pas normale... Mais tu m’as déjà changé. J’ignore si je serais capable de... Enfin tu vois, mais je me sentais incapable de bien des choses avant que je peux faire aujourd’hui. » Comme tous nos baisers ou même ce désir que j’ai de faire les premiers pas, petit à petit j’avance vers lui. « Aide moi Loukas, je n’arriverai pas à la vaincre seul. » S’il reste avec moi, peut-être qu’un jour je pourrais vraiment y arriver, mais j’ai besoin qu’il soit patient et présent.

 TENUE ★ La situation est soudainement fragile. Je connais l'histoire de London, la souffrance qu'il a éprouvé après la rupture avec son ex ou quant à ma ressemblance avec ce dernier. Au départ, il jurait de ne jamais tomber amoureux à nouveau mais ses convictions sont tombés à l'eau quand il est tombé amoureux de moi. Je me souviens sur la plage quand il disait ne pas être attiré par mon corps ou qu'il ne pourrait jamais craquer sous mon charme. Comme quoi, les choses changent d'une façon ou d'une autre. Alors quand je tente de le toucher et qu'il me repousse involontairement, je ne peux que m'interroger et le questionner du regard. Est-ce que je l'ai surpris ou blessé ? ça se pourrait, avec ma maladresse. London affirme que ça ne vient pas de moi, alors je cherche à savoir si c'est à cause de Wolfram, mais là non plus ce n'est pas ça. Difficile de comprendre quand on a seulement quelques indices en main, mais en désordre. Finalement, il m'aide à ranger les cartes dans l'ordre et m'avoue sa peur. J'assimile beaucoup mieux son comportement précédent et le fait qu'il me fuit ou se sentes mal à l'aise. Ma façon de parler est direct mais je préfère cela que la gêne qui s'est installé précédemment, puis il confirme. ça ne vient pas d'un traumatisme, mais plutôt une phobie inconnue, sans fondement. C'est comme quand quelqu'un a peur d'un insecte, bien que la bestiole n'est rien fait en soi. Je ne le trouve pas stupide d'avoir peur, non c'est humain plutôt. En quoi devrais-je le juger ou me moquer ? Certes, il m'aurait avoué ça quelques mois plus tôt, j'en aurais un peu ris, mais pas là. Il me traite d'idiot alors qu'il tape sa tête contre moi, un fin sourire étirant mes lèvres pulpeuses. Quand il parle, je l'écoute sans le couper, attendant qu'il termine tout en caressant doucement ses cheveux.  « Je ne suis pas comme Wolfram, je ne vais pas te jeter parce que tu as peur. » Je retire ma main de ses cheveux après les avoir dégagé de son visage pour l'observer un instant. Je m'en fiche si nous ne faisons rien ou si cela prend du temps, ça ne m'intéresse pas de baser ma relation sur du sexe. « Je ne t'aime pas pour "ça", London. » Ma voix se fait rassurante et je lui souris chaleureusement. Il a besoin d'aide, je le ferais malgré tout. « Je vais t'aider, mais ne te presse pas juste pour me faire plaisir. Notre relation n'a pas besoin immédiatement de cela, on se sent bien sans. » D'un geste de la main, je le décoiffe et rapproche mon visage pour embrasser son front, venant ensuite le prendre doucement dans mes bras. Nous avons tenu jusqu'à aujourd'hui sans penser à le faire, ni sans en avoir envie. Alors je pourrais tenir encore longtemps sans chercher à le brusquer ou à le traumatiser.

 TENUE ★ Je me suis pris la tête tant de fois avec la peur d’avouer ma phobie, en fait toutes ses années j’ai toujours craint le moment où quelqu’un le découvrirait, essayant de cacher cette peur dans mes activités, jouant comme je pouvais pour donner le change, je suis une personne confiance et ça a surement joué en ma faveur, mais intérieurement cette angoisse d’être découvert, mis à nu m’a toujours suivi, quand j’ai pu en parler à Raylai et qu’il l’a accepté sans me juger je me suis trouvé un allié, mais quand ce fut au tour de Wolfram la réalité m’a rattrapé et je suis tombé dans ce néant, j’avais froid et j’étais seul, je savais que les relations physiques étaient importantes pour les gens, mais je me disais que malgré tout on pouvait peut-être m’aimer outre cette différence... Wolfram m’a jugé, abandonné et augmenté ma peur d’en parler, pourtant aujourd’hui j’ai réussi à le dire à Loukas, si naturellement... Durant des mois je me suis demandé comment lui en parler et là ça vient si facilement comme si je n’attendais que ça, pouvoir me libérer de ce poids, de ne plus rien cacher à mon petit ami, d’être enfin honnête sur tout... Il aurait pu penser que j’étais égoïste, maintenant qu’on est ensemble on pourrait croire que je le prends au piège et au dépourvu en lui annonçant une telle nouvelle, mais ce n’était pas calculé et je fais des efforts... J’en fais vraiment, malgré que mon corps tremble et le rejette, je veux changer. J’ignore si j’en suis capable, mais il est le premier pour qui j’ai vraiment envie de me battre, Wolfram ne m’a pas laissé ma chance et aujourd’hui je l’en remercie infiniment car sans ça je n’aurais pas trouvé une personne aussi idiote et incroyable à la fois... Sa main caressant mes cheveux, il a raison, il n’est pas comme lui et je le sais depuis le début... Mais malgré tout je suis touché, sensible à ses mots, il n’a pas idée de ce que ça représente pour moi, combien j’ai pu rêver d’entendre ça, je lui ai dit et il reste avec moi, il ne me juge pas, ne me jette pas, je me pince les lèvres me rendant seulement compte de la chance que j’ai. Le regardant sans un mot, il me rassure et je me sens ... Je ne peux même pas dire comme je me sens en fait, c’est indescriptible sur le moment, encore irréel je pense. Je ferme les yeux quand il dépose ses lèvres sur mon front, me blottissant dans ses bras quand il m’enlace, je ne suis pas faible, pas un gosse pleurnichard, loin de là, mais l’émotion de son acceptation me fait perdre quelques larmes cachées contre son torse. « Merci... » Soufflais-je à plusieurs reprises, j’aurais dû lui faire encore plus confiance en lui disant bien avant, mais finalement l’occasion s’est peut-être montré à cet instant car c’était maintenant que je devais lui en parler, au début j’avais juste cette impression d’être une sorte de cadeau empoisonné comme copain, mais aujourd’hui je suis libéré de ses pensées et je vais pouvoir avancer sans me poser de questions, si Loukas est avec moi je suis certain que je vais réussir à changer petit à petit, comme je l’ai fait jusqu’à maintenant depuis notre rencontre. Relâchant mon emprise sur le regarder avant de sourire. « Donc même si ça met 10 ans tu m’aimeras quand même ? » Je le taquine un peu, je sais qu’il a raison, lui comme moi ne suis pas porté dessus, mais je sais aussi que le « désir » est normal quand on aime, avec Raylai on a regardé des trucs pour m’aider, mais je ne suis pas aveugle, même lui avec son histoire je me dis qu’il a pris la fusée alors que j’ai encore les pieds à terre... J’ai peur et je n’y peux rien, mais le fait de pouvoir en parler est déjà un énorme pas en avant et s’il est là peut-être qu’il y a une fusée pour moi quelque part aussi, certes avec un problème technique et lent au décollage, mais là tout de même... au-delà de ma phobie je veux croire qu’un jour je serai comme tout le monde et que je pourrais rendre heureux Loukas, même si je ne peux pas le dire ainsi, c’est embarrassant rien que d’y penser.

 TENUE ★ Faut vraiment être bête pour se moquer d'un autre quand le sujet est aussi important. D'accord, ça m'arrive de rire au nez des gens, de plaisanter, mais ce n'est jamais méchant. Je ne juge personne et je n'ai pas non plus envie qu'on me juge en retour. Ne fais pas aux autres ce que tu n'a pas envie qu'on te fasse, comme disait ma grand-mère. Que ce soit les gens ou la nature, la faune, la flore ou ton pire ennemi. Reste à ta place, regardes-toi avant tout et accepte l'autre comme si ça pouvait être toi. Peut-être que ce Wolfram n'a pas eu une bonne éducation, des parents qui l'engueulaient à la moindre incartades ou comme moi, des grand-parents formidables capable d'une grande compréhension et d'une infime sévérité dans il fallait être autoritaire et mature. C'est sûrement cela qui me différencie de son ex-copain, ma famille, mes leçons de moral, puis mon caractère en lui-même qui n'est ni hautain, ni arrogant, ni méchant. On peut dire qu'il a de la chance d'être tombé sur moi, autant que j'en ai de l'avoir au près de moi. Sa peur ne me fait pas peur à moi, je pourrais l'aider à l'affronter jusqu'à qu'il se sente capable de tout et n'importe quoi. Enfin, tant que c'est pour moi, évidement. J'ai confiance en London, il se donne tous les jours pour sa passion, il surmonte ses limites et va au-delà des choses pour faire ce qu'il lui plait et réussir. Je sais qu'il en fera de même pour nous, pour moi. Forcer les choses n'amèneraient à rien du tout, autant le rassurer, caresser ses cheveux, lui donner dix milles raisons d'être patient et de me faire confiance en échange. Il n'a pas à s'en faire, ce sont des trucs qui peuvent prendre du temps mais qui ne sont pas irréalisable non plus. Un baiser sur son front et je le prends contre moi, satisfait malgré tout. Je le laisse faire avec un sourire en coin. ça ne me dérange pas qu'il prenne son temps et se décide un jour à vouloir le faire, de toute façon je ne suis pas porté sur ça pour le forcer à quoi que ce soit. ça doit être naturel et voulu, ce qu'il n'est pas encore prêt de faire pour l'instant. Quant à moi, je ne vais pas dire que je suis déçu ou quoi, je ne suis pas venu dans sa chambre juste pour faire ça. Face à son regard, je passe mon pouce sous son oeil pour essuyer une larme prisonnière de ses cils, mes doigts restant sur sa joue. « Dix ans, vingt ans ou même plus. » Répondis-je en riant doucement, mais je repris avec une légère moue. « Mais plus, ça voudrait dire que je n'ai pas réussi à t'aider. » Je le taquine, venant pincer son nez sans perdre mon sourire. Il parviendra à battre sa phobie tôt ou tard, je ne m'inquiète pas pour ça. Lonkas en profite pour venir se coller à nous en ronronnant , cherchant sûrement les câlins entre nos corps rapprochés. Je ris en le voyant frotter son museau contre l'oreille de London, tandis qu'il masse ses cheveux sans arrêter son bruit de locomotive. « Même Lonkas est là pour toi. » Levant la main, je touche l'animal puis dérive dans les cheveux de mon petit ami, lui souriant doucement. Ce n'est pas la fin du monde, y aura d'autres occasions plus tard, quand il sera prêt.

 TENUE ★ Je ne peux même pas dire combien je suis soulagé, c’est indescriptible, honnêtement je crois que je n’ai jamais jusqu’à présent était aussi apaisé, je n’ai plus de secret pour Loukas, c’était celui qui était le plus lourd, le plus pesant, enfin il y a des choses qu’il ignore, des détails sur ma famille, sur ma relation avec mon frère, ma sœur, mes parents, des évènements passés, des souvenirs que j’ai, on ne peut pas tout savoir l’un sur l’autre en si peu de temps, mais petit à petit on apprendra et c’est ça qui est intéressant, l’envie de toujours vouloir en savoir plus sur celui qu’on aime... Loukas m’a fait la plus belle preuve possible en m’acceptant alors que lui comme moi ignorons si je serais capable de surmonter ma phobie, mais pour lui je pense que je ferais tout ce que je peux, je voudrais être capable de balancer mes peurs et de ne plus jamais être paralysé, ça mettra du temps, combien je l’ignore, mais avec son aide pour la première fois de ma vie j’ai envie de dire que c’est possible... Le regardant, je le laisse essuyé une de cette larme rebelle restée visible dans mes cils, ses paroles me rassurent car je peux sentir cette stabilité, aucun doute ne place sur notre relation, que ce soit dix ans ou vingt ans aucune de nous deux n’imagine le pire, je ne me suis pas dit que c’était long et qu’on serait peut-être plus ensemble, car je crois qu’on ne le sera encore, même si je ne le montre pas et que j’ai plus tendance à être « sauvage » qu’autre chose, je suis une personne romantique qui malheureusement n’a jamais pu en profiter, aimer quelqu’un et tout partager, avant l’Australien je ne connaissais pas et maintenant que je le tiens je vais m’y cramponner. Je ne dis rien, mais lui souris tendrement, il peut-être le plus grand idiot a mes yeux, il est aussi le plus incroyable et je suis sûr que mes yeux pourraient briller rien qu’en le regardant, l’amour, la reconnaissance, tout ce que je ressens me rend confus, il me rend confus. Lonkas s’en mêle en venant nous rejoindre, l’écoutant ronronné contre mon oreille, ce chat est un vrai bouquant, mais qu’est-ce que je l’adore, il est tellement adorable. Je gars mon esquisse aux paroles de Loukas, hochant la tête, fermant les yeux en sentant sa main de nouveau dans mes cheveux, c’est un geste anodin, mais tendre à la fois, le moindre contact me fait du bien. Caressant Lonkas, il se frotte à nous, pendant que je ramène ma main sur la joue de mon copain, mes doigts déviant dans sa nuque pour le maintenir pendant que je viens l’embrasser, approfondissant le baiser ne voulant pas l’arrêter jusqu’à en perdre entièrement l’air de mes poumons, je l’aime, c’est tout.

 TENUE ★ Je n'ai pas grand chose à lui cacher, très peu de secret même. Il doit déjà savoir pas mal de chose à mon sujet, que ce soit ma famille, mon ancienne vie en Australie ou les quelques accidents que j'ai eu auparavant. J'ignore bien ce que je pourrais lui dire sur moi, un truc qu'il ignore complètement et qui serait intéressant, non vraiment je ne vois pas. Mais je suis content d'en apprendre plus sur lui, qu'il puisse avoir suffisamment confiance en moi pour me dire sa terrible phobie que je prends plutôt bien, même très bien. Le sexe, ça ne fait pas tout dans la vie. Beaucoup de relation peuvent marcher sans ça, j'en suis persuadé. Moi, je peux tenir sans, tant que London ne sera pas prêt à le faire, je ne le serais pas non plus. En attendant, nous pouvons parler d'autres choses, s'occuper autrement et qui sait, l'aider à venir à bout de sa peur. Je ne le presse pas, je ne le presserais jamais. Il a le temps pour s'y faire, pour réfléchir et pour vouloir tenter plus tard. London ressemble à un petit chaton ou à un bébé dauphin, avec cette petite larme piégé dans ses longs cils que je chasse délicatement avec un sourire tendre. Qu'importe le temps que ça prendra, je serais toujours là pour l'attendre. Penser à l'avenir n'est pas mon fort, mais je peux aisément deviner que nous serons encore ensemble d'ici dix ou vingt ans, même jusqu'à la fin de nos jours. Je l'aime beaucoup trop à présent pour me lasser et l'abandonner, ou juste pour imaginer une rupture. Impossible, je préfère nous voir en couple jusqu'à la mort, comme ça c'est plus simple. London n'a pas besoin de réponse pour être expressif et se faire comprendre, je sais qu'il est du même avis que moi. Nous sommes sur la même longueur d'onde, quoi qu'on fasse ou qu'on dise, nous sommes d'accord sur tout, presque tout. Notre chaton s'en mêle en venant se frotter et ronronner à l'oreille de London, rendant l'atmosphère plus légère. J'en profite pour caresser la boule de poil, puis les cheveux de mon copain, tandis que sa main se pose sur ma joue et termine dans ma nuque, ses lèvres contre les miennes. Mes paupières se ferment automatiquement et je participe à cet échange sans tarder, descendant ma main vers sa mâchoire pour le tenir à mon tour, l'embrassant avec avidité et envie. L'air manquant, je sépare mes lèvres de quelques millimètres, juste pour respirer et reprendre doucement mon souffle. « Je t'aime, Lon'. » Murmurais-je doucement, le regardant à présent dans les yeux.

 TENUE ★ Il est le premier en dehors de ma famille et de Raylai à savoir et accepter ma phobie... Et encore ma famille ne sait pas vraiment, seul mon grand frère est au courant, vu ma relation avec ma soeur il ne valait mieux pas qu’elle le découvre, quant à mes parents ils n’ont jamais été intéressants par ce genre de choses me concernant, tant que je nageais il se fichait que je ramène des copines, au contraire ils étaient bien contents que ce ne soit pas le cas pour que je n’ai pas la tête « ailleurs »... Non en vrai, Raylai, Zeno et Loukas sont les seuls au courant et à pas me rejeter. Mon petit ami m’accepte avec ce « défaut » je ne peux pas être plus heureux qu’à cet instant, je meurs d’envie d’en parler avec mon meilleur ami et de lui dire que j’ai enfin trouvé quelqu’un à qui je peux tout donner, je peux être moi à cent pourcents, je n’ai plus rien à cacher, je me libre et soulagé... Comme si tout à coup ma phobie était devenu ... futile ? Les gens pourraient l’apprendre que ça me serait égal, parce que le seul à qui je voulais l’apprendre sans que cela ne change notre relation c’était Loukas... Il me rend heureux cet idiot, tellement que je ne peux même pas trouver de mot pour exprimer ma reconnaissance, le fait qu’il me laisse du temps, qu’il accepte d’être patient, de m’aider à y aller à notre rythme et peut-être de surpasser cette barrière tenace de béton qui s’impose dans notre relation est énorme pour moi et je ne me dis pas que c’est impossible. Même si la peur ne peut pas partir, même si elle sera surement toujours présente, même quand je ferais un pas en avant, je veux le faire, je veux la battre, pas seulement pour être « normal » ou « comme tout le monde », mais pour mon petit ami, pour nous... Loukas est le premier pour qui je ressens du « désir », mais trop effrayer pour passer à l’action, mon corps me rejette, le rejette et cette panique sera dure à calmer, mais notre amour et une bénédiction dans ma vie, sa présence est le plus grand des soutient et j’y arriverai, peu importe le temps que ça prendra, on y arrivera. Lonkas est avec nous, on est comme une famille et ce bonheur je ne veux pas le perdre. Ma main sur son visage, dans sa nuque je cherche ses lèvres pour y déposer les miennes dans une baiser amoureux, avide, remplis d’envie et de sentiments fort, je l’aime et ça, rien ne le changera. Nos bouches légèrement séparées, je garde les yeux fermés pour garder encore cette sensation de béatitude, les ouvrants doucement à ses paroles pour le regarder dans les yeux. Ce murmure, cette phrase, je ne m’en lasserai jamais, elle fait battre mon cœur et le soulage, le rassure sans cesse, un sourire incontrôlé se dessine sur mes lèvres. « Je t’aime Loukas. » déclaration échangés, regard soutenue, je lui vole un nouveau baiser rapide, avant de me redresser. « Tu voulais pas voir les photos que j’ai de nous ? » Je rigole de manière presque démoniaque en rajoutant. « De toi ? » Je lui tire la langue, j’ai quelques dossiers sur mon ordi, on peut rire ensemble en les regardant et les commentant avant que je ne les mettent en ligne, j’ai toujours eu envie de faire un truc comme ça.

 TENUE ★ Notre relation ne doit pas être encombré de barrière, ni ralentit par des obstacles. Je suis conscient que sa phobie est un fardeau pour lui, qu'elle pourrait alourdir notre relation et la rendre plus compliqué, mais je ne suis pas ce genre à laisser les choses se faire sans intervenir. J'accepte qu'il ait peur, qu'il soit terrorisé à l'idée de le faire et je ne le forcerai jamais à dépasser ses limites tant qu'il ne se sent pas prêt. Je sais qu'il a confiance en moi autant que j'ai confiance en lui, et grâce à ça, nous pourrons aller très loin. Nos sentiments ne sont pas basés sur le sexe, notre couple n'est pas né pour ça non plus, donc ce n'est pas le premier objectif à atteindre pour sûr. Le temps fera avancer les choses, et nous, nous continuerons à agir comme nous l'avons toujours fait jusqu'à présent. Sa phobie ne l'empêche de m'embrasser, au contraire, c'est sûrement le seul contact qu'il se permet sans crainte, sans reculer. Je lui rends avec toute la joie que j'éprouve en ce moment même, alors qu'il m'a ouvert son coeur et avoué son grand secret. ça prouve tellement de chose, des choses qu'il ne doit même pas se douter, ni moi d'ailleurs. Nous gagnons en confiance, en sentiment, en tout. Puis je me contente très bien de cet échange, ça me suffit amplement pour savoir que tout va bien. L'air revient rapidement après quelques secondes, mes yeux examinant son visage avant qu'il n'ouvre ses paupières et me fixe aussi. Je l'aime, y a rien à dire de plus à ce sujet. Il est bien plus important que mes planches, que ma passion et rien que cela, ça prouve beaucoup. Il me rend mes mots et je souris à mon tour, appréciant cet énième baiser qu'il soit rapide ou non. « Ah bon ? » Dis-je pour le taquiner, me redressant moi aussi. Des photos de moi, je me doute qu'il en a pas mal, tellement que cela prendrait la soirée à tout regarder. « Tu viens d'éveiller ma curiosité, montre~ » Il en faut peu, vraiment très peu pour me rendre curieux. Je passe une main dans mes cheveux pour me recoiffer rapidement, puis attrape le chaton qui se balade sur le lit et lui ébouriffe les poils. J'ai hâte de voir les fameuses photos, faudrait que je pense à récupérer les miennes, même si j'en ai pas mal dans mon portable... Quelques unes de la piscine aussi. Faut dire qu'il est tellement concentré dans sa tâche qu'il me voit rarement le photographier durant ses entraînements, haha. « Aller l'asperge, fais-moi voir comment je suis beau~ » Modestie, zéro.

 TENUE ★ Les barrières ont explosé aujourd’hui et j’ai encore du mal à réaliser, mais je pense que ça va venir avec le temps, je me sens bien et libéré de tout obstacle grâce à lui, trop de questions encombrées mon esprit, de crainte de le perdre et finalement il reste à mes côtés prêts à m’aider, c’est tout ce que mon cœur désiré, tout ce que j’espérais, mon copain est le meilleur et aussi idiot que je le pensais au final. Je ne suis pas différent dans un sens, on s’est juste bien trouvé et je ne vais plus le lâcher, petit à petit je sais que Loukas pourra m’aider à avancer, sur tous les points de ma vie pas seulement pour « ça » bien que j’espère que ce problème soit un jour réglé, rien que pour lui montrer ... Non, pas pour lui montrer ô combien je l’aime car ça je peux le faire dès maintenant, mais pour passer une étape dans notre couple, je veux qu’il soit fier et heureux, ça sera surement ma motivation pour surpasser mes peurs, bien que ça va prendre du temps rien que pour « nous » je ne ferme plus mon esprit en étant pessimiste ou catégoriquement négatif sur le sujet, c’est le seul responsable de mes résignations et je sais qu’il ne me laissera pas les affronter seul. Même si je suis un rebelle dans l’âme, un sale gosse avec un caractère de merde, je suis plus « sensible » que j’en ai l’air. Maintenant qu’on a pu mettre tout ça au point je profite de nos baisers échangés, c’est ce que je suis capable de faire et je ne me lasse pas de ses échanges autrefois difficile, j’aime l’embrasser et laisser ce flux sentimental navigué entre nous, si je ne peux pas passer à l'étape supérieure alors je lui donnais de l’amour de cette façon, s’embrasser est important. Puis une envie de rire un peu me pousse à remettre le sujet des photos dossier sur le tapis. « Je savais que tu serais curieux. » Je le connais, prenant mon ordinateur portable pour aller à l’endroit où il se trouve pendant que Loukas caresse notre chaton. « Beau, mais pas tout le temps~ » Je me moque de lui, ricanant dans ma barbe inexistante, enfin même si c’est gnian-gnian pour moi il l’est toujours, mais je suis doué pour prendre des clichés en traitre et donc avec des expressions peu avantageuses. « Prêt pumba ? » Je lui tire la langue, avant de commencer avec les premiers clichés plutôt soft, mais annonçant déjà la suite, ce n'est n dossier spécial, j’ai tellement de prises sur lui, j’adore ça, prendre des photos que ce soit quand il mange, dort, rigole, parle ou même quand il fait rien en fait.

 TENUE ★ Je serais toujours là pour lui, pour l'aider à surmonter ses peurs ou juste parce que j'ai envie et que c'est mon rôle de petit ami. Je ne vais pas l'abandonner parce qu'il a peur de coucher avec moi, ce serait comme trahir toute confiance qu'on a galéré à forger jusqu'à aujourd'hui. Je m'en fiche qu'il ne soit pas encore prêt ou qu'on ne le fasse pas de suite, je veux seulement qu'il se sente bien avec moi. Notre couple n'a pas besoin de se presser, les baisers suffisent amplement à nous rapprocher et à consolider ce lien. Puis,  ce n'est pas comme si je ne pouvais pas poser mes mains sur lui, il y a juste une limite à ne pas franchir et je suis capable de rester à bonne distance tant qu'il ne lèvera pas les murs par lui-même. Le sujet important passé, il ramène un autre plus amusant sur le tapis et je ne peux me retenir de participer, le sourire aux lèvres et la curiosité en tête. « Je suis toujours curieux. » Je hausse les sourcils, pinçant mes lèvres sans arrêter de sourire. London récupère son ordinateur portable tandis que je câline le chaton, reprenant des positions banales et sans risque. Le bébé ronronne sous mes doigts, frottant sa petite tête contre ma main pour en réclamer davantage. Je lui tapote le dos, puis glisse mes doigts sur son ventre en le regardant se retourner comme une crêpe, les quatre pattes en l'air. « Comment ça, pas tout le temps ? » Il ose se moquer de moi, son copain ? Jusqu'à où est-il allé pour me photographier ? Je commence à douter de son innocence... Ah merde, il n'est pas innocent. « Prêt timon. » J'hoche la tête, attendant de voir les clichés peu avantageux qu'il a prit de moi. Je me vois sous plusieurs angles, photo après photo, ne pouvant m'empêcher de pouffer en me voyant dormir la bouche ouverte. « Sérieux, tu m'as prit même quand je ronfle ? » Il est vache, mais ça me fait rire. Par contre, je ressemble vraiment à pumba quand je mange... Y a plus de miette sur le contour de mes lèvres qu'autre part, mon dieu. « Même pas tu m'essuies la bouche quand tu vois ça, copain indigne. » Je lui poque la joue d'une pichenette, sans être vexé pour autant. Je plaisante, c'est rare de pouvoir m'agacer ou m'énerver. Les photos m'amusent, je ne me pensais pas aussi catastrophique au naturel, mais c'est marrant. Vraiment charmant, même. « Tu vas me dire que tu aimes un gars comme ça ? Regarde moi cet épis! On dirait la tour Eiffel! » J'appuie mon doigt sur une photo de moi au réveil, l'air complètement endormi alors que je suis bel et bien debout, les yeux encore fermés et proche de me prendre un mur.

 TENUE ★ Du sujet sérieux nous passons à un autre beaucoup plus détendus, mais je suis tellement soulagé que je peux rire et souffler maintenant sans arrière-pensées, bien entendu j’étais bien jusqu’à maintenant, mais j’avais cette appréhension qui me bouffée de l’intérieur et aujourd’hui elle n’est plus là. Je propose à Loukas de regarder des photos de lui que j’ai pris pour se moquer un peu et lui montrer sa dégaine qu’il doit ignorer vu combien j’ai des clichés pris en traitre haha, je suis un petit monstre et encore plus avec lui parce que j’ai toujours les yeux qui le cherchent et le suive, c’est normal non ? « héhé. » Je me moque ouvertement de lui en disant qu’il n’est pas beau tout le temps, mais je n’en pense rien, même si je ne laisse pas d’indice clair, qu’est-ce qu’on pourrait réellement trouver moche chez mon copain ? Même moi en essayant de chercher, je pourrais pas trouver de défauts, l’amour rend aveugle certes, mais même avant d’être amoureux de lui j’ai toujours pensé que physiquement il était bien au-dessus des autres. Maintenant que nous sommes prêts je commence à faire défiler les clichés sur mon écran d’ordinateur en regardant ses réactions et riant sous ses surprises et ses rires pendant qu’il se moque lui-même de ses prises. « Moui. » Genre, quand il dort j’ai que ça à faire que de le prendre en photo, mais je ne peux pas m’en empêcher c’est comme ça. Riant avec lui, je ris encore plus devant cette photo où il mange comme un porc, pumba lui va super bien mine de rien. « Ça n’aurait pas été drôle si je t’avais essuyé bébé, tu veux que je t’apprenne à manger ? » Je lui tire la langue en passant à la suivante. « Ou la tour de pise, il est pas droit ! » Je lui donne un coup taquin, avant de reprendre. « Je me demande, hum, laisse-moi réfléchir. » Gamin irrécupérable, je fais vraiment genre de réfléchir en plus, mais mon regard se porte sur lui avant de soupirer. « Ouep, je l’aime. » Un sourire franc et honnête je ne plaisante pas cette fois, forcément. « Même avec un épi, la bouche sale, la bave quand tu dors, tes têtes délirantes, tout, j’aime tout. » Je le disais non, l’amour rend aveugle. « Puis personne n'est parfait hein. » Terminer en beauté c'est toujours mieux fufu.

 TENUE ★ London a du s'en faire durant des mois avec sa phobie, sans jamais savoir ma réaction ou en ayant peur que je sois comme son ex-copain et décide de l'abandonner pour ça. Heureusement, je ne suis pas fermé d'esprit et pas aussi bête qu'on le dit. J'accepte sa peur et promet de la vaincre avec lui, ainsi nous retrouvons un climat calme et reposant. Le sujet bifurque sur les photos qu'il a prise de moi et je suis curieux de voir à quoi je ressemble à travers ses yeux. évidement, je ne m'attendais pas à voir un top-model sur l'écran, London m'a photographié sous des angles peu avantageux, mais cela me fait tellement rire. Je n'ai rien du mec parfait sur ses clichés, mais qu'est-ce que je m'en fiche. Au moins, ça l'amuse et il doit adorer son petit effet. Beau ou pas, je ne pense pas que le physique face l'homme mais je ne vais pas cracher dessus non plus. Je n'ai jamais rien fait pour être réellement magnifique, c'est du naturel à l'état pur. En voyant les photos, je ne peux m'empêcher de me critiquer et de le réprimander par la même occasion. J'ai l'air d'un cochon sur la moitié de ses prises, un vrai pumba! Je vais finir par dormir avec un masque, pour ne plus qu'il puisse me prendre en photo comme ça. Sauf que je ne peux pas manger avec un masque... « Ah, les jeunes de nos jours! Toujours avec leurs portables à prendre des photos ou à filmer plutôt qu'aider, aucun respect! » Dis-je en imitant un vieux pépé qui se plaint de la nouvelle génération. Mon pauvre épi en prend un coup dans sa fierté. S'il pouvait être aussi célèbre que les deux tours, je ne dirais rien. Dire que ce gamin aime un type pareil, franchement je le comprends pas. « Tu as intérêt. » L'air faussement menaçant, je souris ensuite à l'entente de ses mots. « Je suis ému. » Les larmes aux yeux, je fais genre comme durant une remise de trophée. Là, j'ai reçu celui en or. « Je vais prendre ça pour un compliment. » Pour le « personne n'est parfait ». C'est ça être humain, nous avons tous des défauts et des qualités, mais nous ne sommes pas parfait. C'est le rôle d'un dieu, ça. « D'ailleurs, je te le retourne. » Riais-je en venant fourrager dans ses cheveux.

 TENUE ★ Je me sens juste terriblement chanceux, vous savez comme lorsque la roue tourne et que tout semble beaucoup plus simple et apaisant, je n’ai plus ce stress constant, cette appréhension, je me sens léger et l’esprit en paix, capable de faire n’importe quel exploit, aah, vraiment je me sens bien. Et encore une fois le seul à me permettre de me sentir ainsi c’est Loukas, voilà pourquoi je me sens chanceux, l’avoir rencontré, aimé, c’est mon cadeau, ma récompense pour toutes ses années à me sentir « différent ». Je ne peux pas m’empêcher de me moquer des photos avec lui, faut dire que j’ai un talent pour les clichés étranges à mettre dans un dossier. Je le juge du regard sévère quand il s’amuse à jouer au petit vieux... Tendant ma main. « Donne ton portable. » Bah quoi, il parle je veux voir s’il n'est pas aussi gamin que moi MONSIEUR. Je rigole forcément, c’est certain qu’il a des airs de ressemblance avec Pumba, mais ça me va. « Te moque pas abruti, je suis sérieux! » Je vous jure, je dis ça, mais je ris aussi, on est bêtes autant l’un que l’autre. C’est certain que personne n’est parfait mais quand on aime, même en voyant les « défauts » il nous plaise, c’est bête, je ne suis jamais tombé amoureux jusque-là, même avec Wolf je me rends compte qu’il était comme une « expérience » et que je me suis laissé prendre au piège de ses sentiments nouveaux avant de finir en miettes, mais avec Loukas tout est à des niveaux supérieurs et jusque-là que ce soit son caractère ou son physique je n’ai rien à lui reprocher, ah ! Si ! Les sourires et sa gentillesse avec les autres, j’avoue que ça, ça m’énerve... mais c’est Loukas et maintenant qu’on est ensemble je sais que je n’ai rien à craindre pas vrai ? Sentant sa main me décoiffer, je râle ouvertement en lui chopant le poignet. « Hep ! Laisse ma touffe tranquille. » Faisant le gamin en battant des mains devant lui pour l’empêcher de me toucher, haha, oui des idiots....

 TENUE ★ Si je suis une chance pour lui, alors il est un miracle pour moi. Même mes parents ne pensaient pas qu'un jour je serais capable d'aimer quelqu'un à ce point, en dehors de mes planches. London surpasse tout ça, il est unique à mes yeux. Tellement unique que je peux rire de n'importe quoi avec lui, sans aucun soucis. Il se moque gentiment des photos qu'il a prise de moi et je joue le pépé à râler dans ma barbe inexistante. Mon portable ? Je comprends pas trop ce qu'il veut à mon portable mais je le sors de ma poche pour lui remettre, sans protester. J'ai pas mal de photo de lui aussi, surtout à la piscine quand il est très concentré. Bon j'avoue que c'est aussi pour le mater, mais chut. « Je te crois. » Je crois à son sérieux, je n'ai jamais dit le contraire mais ça ne m'empêche pas de rire comme un débile. Il aime tout chez moi, je suis content. Que ce soit mes défauts ou mes qualités, London prend tout sans faire de différence. C'est mon cas évidement, qu'importe ce qu'il fait ou ce qu'il dit, je l'aime et l'aimerai toujours. Qu'il soit anti-sexe ou un poisson, ça ne changera rien à mes sentiments. Aah, c'est mon petit nemo d'eau douce! J'en profite pour le décoiffer, léger et serein à la fois. « Laisses-moi te coiffer ~ » Il me bloque un poignet mais pas l'autre, ce qui me permet de récupérer les deux pendant qu'il bat des mains. « Arrête, tu vas t'envoler. » Rigolais-je en essayant à mon tour d'attraper ses mains pour le stopper, sauf que je ne peux plus toucher sa tignasse comme ça. Tant pis, je me penche vers lui pour l'embrasser brusquement, riant contre ses lèvres. Ce n'est pas marrant, mais je ne peux pas m'empêcher de le faire.

 TENUE ★ On est chanceux autant l’un pour l’autre, on a juste trouvé chaussure à notre pied comme on dit, mais si notre histoire est un rêve ou un miracle je ne veux pas arrêter de rêver et je veux continuer d’y croire, rien ne nous empêchera de le faire, encore plus maintenant que les cartes se sont écroulé et les secrets avec. Il se moque cet abruti, mais je suis sérieux ! Quel sale... Je renifle fortement, il me cherche à rire de mes paroles, mais bon je ne peux pas lui en vouloir, surtout qu’avec son rire... Ah. Impossible de râler bien longtemps. Je cherche les dossiers dans son portable, tombant sur des clichés de moi dans la piscine, un sourire étire mes lèvres, il en a ! Genre j’en doute... Non, mais je suis content hé hé, par contre je suis plus sérieux que débile sur la plupart. « Tu aimes me prendre dans l’eau ? » Phrase bizarre... Mais bon, ça c’est parce qu’on a parlé de ça que ça sonne pervers, je ne suis pas celui qui va faire ce genre de remarque où les capter vu que le sexe est ma hantise. Donc pour ceux qui y verront un double sens garder le pour vous ! Bref. Il me décoiffe et je râle, me débattant plus comme un dauphin avec ses deux nageoires en l’air, pas touche ! « Tu n’auras qu’à me rattrap... » sans avoir le temps de finir ma phrase il a déjà plaqué ses lèvres contre les miennes brusquement, le sentant rire contre elles, je le regarde avec les yeux ouverts avant de lui choper sa lèvre supérieure entre mes dents et de la pincer doucement. « Ne rigole pas idiot ! » Et je râle encore, mais ce n'est pas méchant, je chope le col de son t-shirt pour le ramener contre moi et l’embrasser de nouveau, sérieusement cette fois. « Con de pumba. » Insulte remplie de tendresse bien entendu. En tout cas ça nous aura fait une conversation sérieuse importante dans tout ça, je sais que je peux continuer à avancer avec lui sans obscurité à l’horizon, une chance en effet, mais bien plus encore.