Il faut dire qu’après la visite d’il y a quelque temps de Masaomi, tu te posais énormément de questions à son sujet. Il fallait avouer que malgré tout, tu n’as pas oublié ce qu’il s’était passé. Autant au début de cette fameuse journée cela ressemblait à un sketch, la crise de nerfs qu’il a eue à la fin te laissait perplexe. Tu n’étais pas son amie, mais tu pensais que tu avais le droit à une explication. Non, il te devait même une explication.
Tu comptais bien voir l’italien aujourd’hui. Il ne le savait pas encore, mais il allait venir te voir. De toute façon, il fallait que tu lui rendes - encore - un de ses vêtements qu’il t’a laissé. Tu ne savais pas s’il te prenait pour sa mère ou alors sa bonne à tout faire cependant, tu te juras que ce serait le dernier vêtement lui appartenant que tu laverais. Assise sur la terrasse d’un café, tu saisissais ton téléphone composant son numéro. Tu t'éclaircissais la voix pendant que la tonalité d’attente raisonnait dans ton oreille à l’entente de la voix du garçon, tu pris la voix la plus triste et paniqué qu'il t’était donné
« Masaomi-san~ Je… J’ai besoin de toi. Je crois… Je viens de me faire agresser. J’ai vraiment peur que ça recommence. J’ai vraiment besoin de toi. »
Ta voix tremblait presque, mimant aussi des pseudo-larmes. Tu t’empressais de raccrocher posant ton téléphone, satisfaite de ta petite blague. Il t’avait dit qu’il tiendrait sa promesse et qu’en cas de problème, il viendrait. Nous allions voir si cela était vrai et qu’il n’avait qu’une seule parole. Tu quittais le café commençant à te diriger vers le lieu de rendez-vous que tu avais donné à Masaomi. Une voiture s’arrêtait à ta hauteur. Une silhouette que tu connaissais, hélas, commençait à faire apparition devant toi. Un vieux mec avec qui tu étais il y a quelque semaine. Bon dire que vous étiez ensemble était un grand mot. Tu t’étais juste servit de lui pour son argent. Tu aimais beaucoup les cadeaux de valeur qu’il te faisait. Mais il devenait un peu trop présent dans ta vie - ou du moins il s’y imposait -. Entre tes cours, tes sorties, tu n’avais pas le temps de faire plaisir à ce gars
Quoi qu’il en soit, tu n’avais aucune envie de le revoir. Et tu ne te gênais pas pour lui dire. Néanmoins, ceci ne semblait pas le freiner dans ses ardeurs. Il t’avoua même qu’il te surveillait depuis quelque temps. C’est vrai que ces derniers temps, tu avais un peu l’impression d’être un peu suivi, mais tu n’y prêtais pas attention. Aujourd’hui, tu sais que tu n'étais pas aussi folle que tu n’y parais. Tu n’avais pas le temps de t’occuper de ce genre de problèmes. Tu voulais juste une chose, il te foutes la paix. Cependant, l’homme te lâcher d’un coup qu’il était amoureux de toi, et le pire c’est qu’il était persuadé que c’était ton cas aussi. Tu ne pouvais pas me retenir de rire. Quand on voit ce que “l’amour” peut faire à des personnes. Tu commençais à croire que tu avais le don d’attirer des fous dans ta vie. Tu te contentais juste de continuer ton chemin puis soudainement, il t’agrippait violemment le poignet, t’obligeant à te rapprocher de lui. Tu avais beau tenter de le repousser, tu étais frêle et tu n’allais pas aller bien loin. Tu ne pensais pas que tu penserais ça un jour, mais tu voulais qu’on te vienne en aide...
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ Rien de mieux qu’une bonne douche pour se changer les idées. Il avait l’intention de partir se racheter de la peinture acrylique juste après s’être habillé. Ouvrant le placard de sa chambre, il prit les premiers vêtements qu’il vit et les posa sur son lit. Deux jours étaient passés depuis l’épisode de l’appartement de Kat. Une fois rentré chez sa mère ce jour là, il s’enferma dans sa chambre et n’en sortit que le lendemain après de bonnes heures passées au lit les yeux fermés sans pour autant pouvoir s’endormir. La journée suivante, il vécut sa vie comme si de rien n’était. Masaomi n’était pas un sentimental, du moins, il ne pensait pas trop à ce qui se passait dans son cœur. Il fallait dire aussi qu’il ne se passait pas grand-chose, tout était dans son esprit. Les sentiments sont des sensations encore étranges pour lui. La musique en fond, il commença à enfiler ses vêtements et s’essuya les cheveux. Il se dépêcha pour ne pas perdre trop de temps et sortir vite fait de la maison.
Une fois dans le jardin, il sentit son téléphone vibrer. Il répondit sans même vérifier le numéro. Il reconnu tout de suite la voix toute tremblante qui lui parlait de l’autre côté du fils : Kat. Il leva un sourcil, ne croyant pas un mot de ce qu’elle lui disait. Après qu’elle ait raccroché, il partit vers l’endroit où elle était supposée être, se répétant mentalement l’adresse dans son esprit. Il aurait bien aimé lui poser un lapin mais une promesse était une promesse. Bien que salopard, le jeune homme était tout de même très honnête. Il marchait d’un pas pressé, regardant autour de lui et prenant les tournants qui le dirigeaient vers le lieu de rendez-vous. Il se doutait que sa mise en scène était une ruse pour le faire venir vite fait. Après tout, comment pouvait-elle pleurer à cause d’une soi disant agression alors qu’elle n’avait même pas eu les larmes aux yeux quand il lui a montré qui il était vraiment ? Non, Kat était plus forte que ça. Elle n’était pas du genre à chialer comme une gamine à cause d’un imbécile qui voulait lui faire du mal.
Tournant une énième fois, il remarqua la jeune fille dans la rue. Un homme l’avait abordé. Le jeune italien s’arrêta et les observa de loin. Comme il l’avait supposé, la jeune fille avait l’air tout à fait tranquille. Il remarqua n’empêche qu’elle avait changé de coupe, la demoiselle avait décidé de devenir blonde. Sa tenue non plus ne passait pas inaperçue. Cette fille aime vraiment se montrer, soupira-t-il intérieurement. De là où il était, il remarqua que l’atmosphère devint tendu entre ces deux là. Elle ignora l’homme, qui avait plus une tête de gros videur qui vivait de bière qu’un gentleman de bonne famille, et lui passa à côté quand il lui agrippa la main en disant quelque chose que l’étudiant peina à entendre. Au fond de lui, il se demanda s’il devait agir maintenant ou juste attendre de voir comment elle allait se débrouiller. C’est seulement quand il vit l’expression de la thaïlandaise qu’il bougea de là où il était. Ses yeux demandaient de l’aide. Et ce regard, seulement Masaomi était autorisé à le lui faire arborer.
Traversant la rue sans même faire attention aux voitures, il se jeta de tout son poids sur l’armoire à glace et lui teint fermement le poignet de la main qui avait osé toucher la jeune fille. S’interposant ainsi entre eux deux, il fit bien attention à se mettre en face d’elle pour l’empêcher de s’approcher. Il tourna légèrement la tête, son sourire remplie de sarcasme « Ton prince est là ma belle. » A ces mots, il tordit le poigné de l’inconnu, qui se retrouva à terre sous l’effet de la douleur –et de la surprise. L’italien en profita pour lui asséner plusieurs coups de pieds, notamment sur le visage. Masaomi savait qu’il devait faire à peu près la moitié de son poids, et que si le gros se relevait, il aurait du mal à le gérer. Le visage entièrement en sang, il continua à lui défigurer la face avec l’épaisse semelle de ses bottes. Des passants s’étaient rapprochés et une femme se mit à crier « Arrêtez-le ! Il va le tuer !!!! » Masaomi ne voulait pas s’arrêter, malgré le sang qui collait à flot sur les dalles du trottoir.
Comme Icare, tu savais que trop souvent, tu volais trop près du soleil avec goût insatiable pour l’argent et le chose de luxe. Tu te brûlerais tes ailes un jour, tu en étais même persuadée. Peut-être que ce jour était aujourd’hui. Tu ne savais pas ce que mec allait te faire, et pire ce qu’il pourrait te faire. La douleur devenait un peu plus vive sur ton poignet lorsque ses doigts encerclaient avec un peu plus d’instance. Tu avais beau grimacer, te débattre rien n’y faisait. Tu voulais t’en sortir seule, cependant tu avais besoin de quelqu’un qui vienne. Tu en étais même à presque supplier l'arrivée de l’italien. Tu fermais les yeux instant,s ne cessant pas de répéter qu’il te laisse tranquille, tu sentais soudainement un poids en plus sur le lien du mec et toi ainsi qu’une ombre planer sur ton petit gabarit. Le physique s’interposant entre vous deux… Tu le reconnaissais bien maintenant. Tu étais soulagée qu’il était, du moins une partie de toi. C’était avant qu’il ose ouvrir la bouche. Il en faisait trop a ton avis. Tu commençais a adopter une petite moue, gonflant légèrement tes joues et fronçant les sourcils. Ice Katreeya, l’éternelle insatisfaite. Tu fus enfin libérée de son emprise quand il s’accroupissait due au geste du métis. Tu as été quand même impressionnée par l'habiliter de Masaomi, il fallait l’avouer. Tandis que tu massais légèrement ton poignet, tu sursautais en voyant de quelle violence dont il faisait preuve.
Il était comme possédé à ce moment-là. Ce qu’il s’était passé chez toi n’était rien de grave comparé ce à quoi tu assistais. Il s’en délectait, savourait cette fureur et son rire en était la preuve. Tu étais incapable de dire ou faire quoi que ce soit. Non. Le mec qui s’était presque défoulait sur toi il y a deux jours, ce n’était pas le même gars qui était presqu’en train de battre un homme à terre. La voix d’un femme se fit entendre, ce qui fut ton déclic. Le tuer ? Il ne manquerait plus que ton garde du corps aille en prison… Tu devais intervenir. Cependant, la dernière fois que tu as tenté de stopper Masa, tu t’es presque retrouvée avec le nez pété. Mais bon, tu supposais que tu n’avais pas le choix. Déterminée, tu quittais son ombre, finissant par te placer devant lui. Allait-il te frapper toi aussi ?
« Ma… Masaomi, arrête ça !! Ca suffit !! »
Tes mains tenant fermement ses bras, tu plongeais avec sérieux tes yeux dans les siens. Son regard te faisait froid dans le dos. Il n’avait pas cette expression le soir où il s’est battu avec ces types dans le bar ou chez toi. Il était totalement différent et était presque effrayant. Mais tu gardais ton sérieux. Tu n’osais même regarder le pauvre homme au sol. Tres rapidement les témoins prenaient les choses en mains prévenant secours et tout ce qui va avec. Il était préférable pour vous deux que vous éclipsez avant de devoir partagé une cellule commune tous les deux. Tu agrippais son bras, le forçant à accélérer le pas, essayant de trouver un coin calme pour que lui essaie de se calmer. Tu donnais un coup sur son épaule. Difficile pour toi de rester calme par contre.
« Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu as recommencé à craquer »
Et craquer, tu étais encore gentille. Il a presque disjoncté à ton avis. Ses paroles de l'autre fois raisonnaient encore dans ta tête. Tout irait bien s’il se contrôlait. Cette fois il ne l’avait pas du tout en mains. Tu soupirais lourdement avant de passer une main dans ta nouvelle chevelure.
« Tu n’étais pas obligé d’aller jusque là tu sais »
Du moins, d’être aussi violent… Deux, trois coups de poing pour qu’il n’oublie pas la leçon, pourquoi pas. Mais qu’il se déchaîne comme l’as fait Masaomi…. Tu t’inquiétais pour la suite concernant vous deux
« Malgré ça, tu as tenu ta promesse… Tu es venu m’aider »
Tu esquisses un léger sourire. Il était venu en effet. Tu étais persuadé qu’il ferait comme la plupart des hommes et se déroberait. Mais non, lui a été présent durant un instant pour toi… Et dire que tu te moquais de lui au début. Ta blague de mauvais gout a eu su t’aider quand même.
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ Son cœur battait la chamade. Son cerveau n’arrivait plus à synthétiser correctement les informations qui lui arrivaient. Tout ce qu’il savait, c’est qu’en ce moment… A ce moment là, cet instant précis. Tout de suite, il ressentait une euphorie terrible. Voir cet homme à terre, noyé dans son sang, asséné de coups, il en était tellement heureux. Il aurait bien aimé continuer mais il savait qu’il ne pouvait pas se le permettre. Il était conscient d’être dans un espace publique. Sentir le liquide visqueux coller à sa semelle, le bruit sourd que provoquaient chacun de ses coups, il avait l’impression d’assister à un opéra. Il ne s’était jamais autant amusé depuis qu’il avait quitté son pays natal. La vision de sa victime fut cachée par un visage familier. « Kat ? » murmura-t-il en un souffle. Il s’arrêta net au moment où elle le lui ordonna. Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vérifia le visage déformé de l’homme ; il semblait encore pouvoir respirer. Il serra fort ses mains dans celles de la jeune fille et lui sourit. Comme un enfant qui attendait d'être félicité de son beau travail, un enfant attendant un compliment, une récompense. Il porta une des mains de la thaïlandaise à ses lèvres et y déposa un léger baisé. Fière de ce qu’il avait fait, il se laissa emporter par sa compagne, qui le prit par le bras.
Une fois dans un endroit calme et isolé, ils se firent face. « Et alors ? lui demanda-t-il sans perdre son éternel sourire, tant que je ne te fais pas la même chose aussi tout va bien ! » Il sentait que son improvisation en garde du corps allait beaucoup lui plaire. Qui aurait cru qu’il allait pouvoir s’amuser encore une fois ? Il baissa les yeux et remarqua que ses bottes étaient tachées de sang. Il se félicita intérieurement d’avoir porté un pantalon et des chaussures noires. Au moins, il était le seul à remarquer la saleté. Il releva la tête et dévisagea la jeune fille. « Jusque là ? » Il fit un pas vers elle tout en croisant les bras. « Moi au moins je n’agresse pas les jeunes filles dans la rue. Il n’a eu que ce qu’il mérite. » De toute façon où était le problème ? Il avait fait ce qu’il fallait. Pourquoi se sentait-elle aussi concernée alors qu’elle n’a pas été blessée ? Il prit fermement le poigné de Kat, exerçant une légère pression là où l’homme l’avait agrippé. « Ca te fais mal ? » Il desserra sa prise et vérifia le mal causé. Un bleu commençait déjà à se former. Il la lâcha en claquant de la langue. « Quand les gens se seront dispersés on ira à la pharmacie te prendre une crème. » Il n’acceptera aucune excuse et encore moins un renchérissement. Une femme se devait de prendre soin de son corps et d’éviter les blessures.
Ses yeux s’illuminèrent au sourire de la jeune fille. Enfin un sourire sincère, sans arrières pensées ni sarcasme. « Je t’ai dis que j’allais venir. » Il lui ébouriffa les cheveux par taquinerie en rigolant, apparemment les cheveux blonds étaient à la mode au Japon. « Par contre, évite de me mentir la prochaine fois, il reprit un air faussement sérieux, je ne sais pas avec les autres, mais avec moi tu n’en as pas besoin. Je serai venu même sans que tu me sortes des bêtises difficiles à croire. » Il la prit dans ses bras, il n’aimait pas ce genre d’ambiance lourde où chacun ouvrait son cœur. Il préférait la Kat qui s’énervait contre lui et qui essayait de le taquiner pour s’amuser. Il la serra en posant ses lèvres sur son front, la tête légèrement penchée vers l'avant. Elle était vraiment petite comparée à lui. « Je savais qu’au fond, t’étais une blonde, blagua-t-il, la phrase lourde en sous-entendus. Jouons ensemble durant ces 2 semaines qui nous restent. » Il s’écarta légèrement et lui tira la langue, faisant semblant de rechigner. « Amusons-nous avant de nous quitter. Kacchan m’a manqué depuis la dernière fois. » Son regard ne quitta pas un instant le sien à ce moment. La dernière fois, il avait montré une partie de sa personnalité monstrueuse. Aujourd’hui une autre. Et demain ? Demain sera un autre jour.
Tu n’avais pas l’habitude qu’on vienne te défendre comme venait de le faire le garçon. En réalité, c'était même la première fois. Pourtant des embrouilles, tu pouvais en avoir aisément, chaque jour tu te demandais comment tu faisais pour être encore en vie. En tout cas, tu savais qu’avec un garde du corps comme lui, tu pourrais sûrement survivre deux semaines de plus. Voir le visage si enthousiaste de Masa à su te dérouter. Mais le pire pour toi fut de le voir baiser ta main. Tu avais l’impression d’être ce gros cliché de ces contes de fées qui venait de rencontrer son prince charmant. Tu as toujours détesté les contes. Faire rêver des filles sur une chose qui pourrait les détruire… Non. Tu ne les as jamais aimés et du haut de tes 19 ans, tu n’aimes toujours pas.
Tu t’empressais de vous mettre à l’abri des regards, histoire de moins attirer l’attention sur vous. Il fallait dire qu’il n’y était pas allé de main morte avec lui… Et tu ne te gênais pas pour lui faire remarquer. Cependant il avait bien raison, tu préférais que ce soit lui que toi et largement. Son cynisme t’impressionnait de plus en plus au fur et à mesure de ses paroles. Il fallait que tu l’avoues, tu étais bien contente de voir qu’il soit venu à ton secours, car les bons samaritains ne courraient les rues ; même en pleine journée. Bon, ce petit contre temps semblait être derrière toi. Instinctivement, tu massais légèrement le poignet que le mec t’avait saisie pour te retenir. Oui, lui non plus ne t’avais pas ménager toi non plus. Tu grimaçais et couinais sous la douleur lorsque l’italien l’empoignait entre ses doigts
« Bah oui que ça fait mal !! »
Et je pense que même le petit hématome qui s’installait en était la preuve. Quelle question... Tu jetais un rapide coup d’oeil à la scène de "crime", plutôt sceptique.
« Mouais… Il va falloir un long moment pour ta crème. Et depuis quand tu es aussi prévenant ? »
Tu fronçais les sourcils, assez surprise par l’attention particulière qu’il te portait. Certes, le soir ou vous vous êtes connus, il t’avait passé son mouchoir pour ton nez ensanglanté. Mais en même temps, c’était la moindre des choses, mais cette fois, ça t’a surprise. Peut-être qu’au fond ce n'est pas un gentleman de pacotille à ce point-là. Il revenait sur le fait de ton petit stratagème pour l’amener à toi. Ses doigts se perdaient dans tes cheveux, dérangeant ta coiffure fraîchement changée. Tu pris ton habituelle moue mécontente replaçant tes cheveux du mieux que tu pouvais. Tu avais l’impression que lui ne marcherait pas toujours dans tes combines.
« Ouais mais bon, je voulais en être sûr. Et puis je ne t'ai pas totalement menti vu que tu m'as protégé. Qui sait il aurait pu me kidnapper, me violer ou pire encore »
La finalité était là. Tu l’as fait venir pour une urgence et il y a eu urgence. Donc pourquoi te blâmait-il pour une petite blague de rien du tout ? Tout à coup, sans que tu comprennes pourquoi, tu te retrouvais compresser contre la poitrine de Masaomi. Une première pour toi. En dehors de ta meilleure amie, personne ne te prenais dans leur bras. L’espace de quelque seconde, ça t’avait touché et atteinte personnellement, cependant à cette pensée, tu t’empressais de vouloir quitter ses bras. Tu ne voulais pas commencer à avoir ce genre d’idée. Cependant, lui n’arrangeait pas les choses en embrassant ton front. Pourquoi il était aussi tactile avec toi. Il n’avait pas compris que tu n’aimais qu’il te touche, ça te frustrait. Mais bon, tu continuais d’espérer qu’il se lasserait avec le temps.
« Baka... Tu sais, tu peux le dire que le blond me va bien. Tu n'as pas besoin de te foutre de moi en guise d'excuse »
Un large sourire sur les lèvres, tu passais d'un geste rapide ta main dans tes cheveux. Ces mauvaises blagues sur les blondes… Vraiment ,du réchauffé. Un mince sourire venait ornait tes lèvres à l’entente de ses dernières paroles
« Ça y est, tu ne peux déjà plus te passer de moi ? »
Tu fus assez amusée par cette pensée. Seulement deux jours et le voilà déjà accro à toi. Tu pouvais presque le comprendre. Ce n’était pas le premier et sûrement pas le dernier. Tu avançais vers lui, reprenant un semblant de sérieux.
« On verra si tu aimes jouer avec moi. Je ne pense pas que le protéger t'éclatera longtemps »
Tu étais une fille à problèmes certes, mais bon tu pouvais aisément devenir une fille très ennuyeuse si tu le décidais. Mais bon, ce serait du gâchis de perdre quelqu’un qui peut être utile.
« Sache que je ne suis le jouet de personne, Nuvoloni Masaomi. »
Et tu ne le seras jamais. Tu n’étais pas là pour le divertir, c’est le contraire.
« Et cesse de m'appeler Kacchan je t'ai dit !! Contente toi de Katreeya. »
Tu lui donnais un coup avec ta main endolorie. Tu gémissais brièvement de douleur. Tu plaquais malgré tout ce paquet que tu as trimbalé avec toi toute la journée contre lui. D’un ton exaspéré, tu continuais.
« Tiens ! tu m'as laissé un cadeau l'autre jour »
Tu as été gentille de lui avoir nettoyé encore son vêtement. Tu ne le diras pas, mais le lui rendre dans le même état, ou alors en lambeaux t’avait traversé l’esprit. Si cela venait à se reproduire, tu penses que tu te retiendras
« Ça va devenir une manie de me laisser tes affaires ? Commence à t'installer chez moi aussi pendant que tu y es. »
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ Masaomi pouvait être chiant, énervant, lourd, dangereux, collant comme solitaire, ouvert comme renfermé… Il pouvait être tout à la fois ; ses comportements s’affrontant et le rendant le plus souvent inconstant. Cependant, s’il y avait bien une chose qu’il ne sera jamais, qui va à l’encontre de ses principes (et il en avait peu) était être irrespectueux des femmes. « Pourquoi est-ce que ça sonne comme un reproche ? il lui reprit le poigné et l’agita dans tous les sens les sourcils froncés, tu préfères que je fasse ça plutôt ? » Il serra encore plus sa prise. Il ne supportait pas qu’on soit ingrat à ce point envers lui. Bon, il fallait dire qu’il ne s’attendait à rien de la part de son vis-à-vis quand il jouait les gentlemen, le faisant par principe plus qu’autre chose. Il lâcha sa main et se pencha à son oreille « Et si t’arrêtais de faire ta tsundere un instant ? » Il se redressa et regarda un instant autour de lui pour voir s’il y avait moyen de sortir de la ruelle sans se faire prendre quand il se crispa. Il regarda la jeune fille, les yeux ronds avant d’éclater de rire. « Te violer ? Toi ?! » Il s’arrêta net de rigoler et prit un air sérieux « J’aurai fait pire que le tuer.» Il la fixa un instant dans le blanc des yeux pour ensuite refaire ressortir ses fossettes. Il lui tapota l’épaule avant de la prendre dans ses bras.
Il ne s’habituera jamais aux asiatiques qui se teignent les cheveux en blond. Encore, les couleurs funky passaient. Même en Italie, pleins de filles se retrouvaient avec des cheveux violets ou roses sous un coup de tête. Mais des asiatiques aux cheveux blonds… Il les trouvait étrange. Ca ne leur allait pas. Et Kat n’était pas une exception. « Je n’aime pas les filles qui se teignent les cheveux en blond. Je te préférais avant. » En fait, il préférait les filles naturelles tout court. Quitte à choisir la Kat aux cheveux rouges ou celle jaune paille, il préférait de loin l’ancienne. Voir des fausses blondes aux yeux bridés lui donnaient l’effet d’un geste contre nature. Comme si elles voulaient ressembler aux européennes. Lui-même étant à moitié italien, il n’avait jamais essayé de se les teindre en blond pour s’attacher à sa nationalité.
Il s’écarta de la jeune fille en blaguant. « Ah. T’as pris au sérieux ce que j’ai dit ? Si ça peut te faire plaisir, ok alors: tu m’as manqué.. ? » Il prit l’expression la plus innocente dont il était capable. Il ne répondit pas à sa mise en garde. De toute façon, rien ne pouvait être pire de ce qu’il avait vécu. Pouvoir enfin se défouler allait être une nouvelle distraction pour lui. Il caressa discrètement l’endroit sous son pull où se trouvait son couteau suisse. Peut-être allait-il le réutiliser très prochainement ? Il n’hésitera pas à le sortir si les choses se corsaient. De toute façon, il savait que Kat n’allait rien avouer aux flics. Il le sentait. « Nuvoloni Masaomi ? Il imita la voix de la jeune fille en tremblant, Masaomi-san~… Il reprit sa voix grave, je n’oublierai jamais ce moment. » Il imite une seconde fois la jeune fille qui était au téléphone il y a une vingtaine de minute avant de reprendre « Fais pas ta meuf en face de moi si t’es capable de mettre de côté ta fierté pour essayer de te moquer de moi. » Il prit une mèche de sa chevelure blonde des bouts des doigts et la contempla, en la caressant du pouce. « Dès le moment où t’as osé m’adresser la parole, t’es devenu ma propriété.»
Ignorant sa complainte il accepta son pull qu’il avait oublié chez elle la dernière fois. Tout sourire, il se déshabilla et le mit à la place du beige qu’il portait. Puis, le passant à la jeune fille il lui dit « Mets le. Comme ça les gens ne vont pas nous reconnaitre. » Il déposa le vêtement entre ses mains. Ca lui permettra de se couvrir aussi, pensa-t-il, mécontent de la tenue qu’elle arborait. Il la prit ensuite par la main, en faisant bien attention à éviter celle qui était blessée et quittèrent la ruelle rapidement. Il remarqua que l’ambulance été arrivée et que les gens s’étaient un peu dispersés. Sans la lâcher, il partit à la recherche d’une pharmacie proche.
Un reproche… Peut-être oui. Tu n’aimais pas qu’on soit aussi attentionnée avec toi. Tu n’arrivais pas à te faire dans l’idée qu’on puisse être gentil comme ça. Pour quoi ce n’était pas totalement clair. Même pour la chose la plus ridicule. C’était presque inconcevable pour toi, vu la garce que tu pouvais être. Tu n’avais pas l’habitude... Tu commençais à couiner alors qu’il s’amusait a torturer ton poignet blessé. Que de sadisme. Mais pourquoi se souciait-il a ce point de ta santé. Aurais-tu agi comme lui si les rôles étaient inversé a ce moment-là ? Très peu probable que tu sois aussi attentionné… Non tu lui aurais sûrement dit de seulement mettre de la glace et point. Au mot tsundere, tu lâchais un ricanement. Tu aurais le comportement d’une tsundere. Personne ne t’avait jamais dit ça. Cela avait l’avantage d’élargir ton répertoire des mots qui te qualifient. Si tu étais une tsundere, qu’est-ce que tu devais dire de lui ? A croire que vous complétez presque.
Tu fusillais du regard à l’entente de ses railleries. On pouvait croire que tu parlais du viol a la légère, mais pas vraiment. Tu ne voulais plus blaguer avec ça. Tu as vu la vie de personnes qui compte pour toi détruite par des hommes qui n’ont pas su contrôler leur libido débordante et leur engin qui parlait un peu trop. Même ton père biologique était ce type d’hommes. Tu ne préférais pas relever sa "moquerie", au risque de lui en foutre une s’il partait trop loin. Cependant, il y a une chose que tu ne contredisais pas. Tu étais sûre qu’il était capable de tuer. Il faut dire qu’au fur et a mesure que tu voyais le garçon, rien ne te choquais. Sur les trois fois que vous vous êtes vus, les trois fois il a un comportement violent. Tu commences a t’y faire. La remarque sur tes cheveux a su te tirer un sourire amusé tandis que tes yeux suivaient le mouvement.
« T’inquiète pas, tu t’y feras à ma nouvelle coupe avec le temps… »
Tu tirais discrètement la langue. S’il t’avait connu avec les cheveux bruns ou noirs, tu étais persuadée qu’il les aurait aimées plus que ta couleur écarlate. C’était comme les enfants. Aujourd’hui il détestait les couleurs blondes, demain il s’en tapera une. Quoiqu’il en soit, tu espérais voir ça. Tu te retenais d’éclater de rire devant cet air presque naïf de l’italien. Vraiment à se tordre de rire, ce n’était pas tellement fait pour lui ce genre de mimique. Cependant, lorsqu’il commençait à imiter ta petite comédie plus tot dans la journée, tu riais moins. Il était toujours plus facile de se moquer des autres. Puis, tu arquais un sourcil. Ta fierté ? Pourquoi, il était à ta botte pour deux semaines, il faut bien vérifier la fidélité de ton garde du corps. Mais là… Ses dernières paroles étaient la cerise sur le gateau. Et le pire, c’est qu’il semblait sérieux. Tu frappais sa main qui jouait avec tes cheveux, le regard remplis de mépris.
« Ta propriété ?! Mais tu m’as prise pour qui, un petit animal de compagnie ou quoi ?? C’est si je te laissais faire de moi ce que tu voulais, c’est là que ma fierté serait vraiment ébranlée »
Tu étais encore sonnée par ses propos. Tu n’es pas un objet avec un acte de change. Tu n’étais pas sa propriété et tu ne le seras jamais. Tu n’en revenais pas. Il n’était pas le premier a tenter ce genre de chose… Mais le fait qu’il pense que tu n’es rien te frustrait énormément. Après lui avoir rendu son bien, tu ne t’attendais pas à ce qu’il se déshabille ici, en pleine rue. Bien que tu détournais le regard quand il retirait son tshirt, tu ne pouvais pas t'empêcher de penser a l’épisode de ton appartement. Il fallait avouer que ça t’a définitivement marqué. Vraiment la honte de penser ça. Lorsqu’il exigeait d’enfler ce t-shirt qu’il avait encore sur le dos plus tôt. Tu l’analysais un instant le vêtement. Tu soupirais longuement. Peser le pour et le contre, tu préférais mettre quelque chose qui ne te mette pas en valeur que faire un séjour dans un poste de police.
« Sérieux, je fais vraiment gamine avec ça putain… Je vais commencer à croire que tu préfères me voir avec tes vêtements. »
Tu tirais une moue mécontente comme une enfant en enfilant l’habit du garçon. Comme l’autre fois, tu flottais dedans, vu la différente de taille entre vous. Sans que tu t’y attendais, tu te laissais entraîner par l’italien malgré toi. Tu ne lâchais pas des yeux vos doigts entrelacés. C'était étrange...
« Pourquoi tu me tiens comme ça ? Tu n’es pas obligé... »
Mais tu ne retirais pas ta main pour autant. Bizarrement, c’est comme si tu étais même protégée par ce contact. Tu secouais ta tête de gauche à droite, chassant ces idées. Il ne fallait pas que ce genre de chose traverse ton esprit. Dans le coin de la rue tu remarquais rapidement ce lieu de votre convoitise. Tu entraînais Masaomi jusque là-bas pour finir par y rentrer. Les regards furent rapidement braqués sur vous deux. Te rendant compte que tu tenais encore sa main, tu t’empressais de la retirer et croiser tes bras contre ta poitrine.
« Putain ils doivent penser que je suis à moitié a poil comme ca. On trouve cette foutue crème et on se barre pour que je puisse l’enlever… »
Tu allais limite te cacher dans les rayons.Tu n’as avais qu’un simple short, c’est sur qu’on pourrait croire que nous avions fait des choses un peu tendancieuses, frôlant même attentat a la pudeur...
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ Il se demanda si ses goûts pourraient changer encore. Après tout, il était encore jeune non ? Ce n’était pas parce qu’il préférait les brunes qu’il crachait sur les blondes pour autant. La beauté était universelle pour lui. Il hocha la tête à l’affirmation de la jeune fille. Peut-être qu’il s’y fera ou peut-être pas. Après tout, il était passé maître dans le domaine de l’adaptation. A force d’être entouré de fausses têtes blondes il allait s’y habituer. En caressant ses cheveux, il lâcha la bombe. La réaction de la jeune fille fut celle prévue. Il l’écouta s’énerver sur lui, un sourire aux lèvres. Il ne répondit rien. Il aimait la voir réagir de la sorte, comme un petit animal effarouché essayant de faire la loi. Oui elle était sa propriété, et durant ses deux semaines, il le lui fera comprendre. Qu’importait comment, il lui montrera qui était le maître d’eux deux. Le regard amusé, il n’ouvrit pas une seule fois la bouche, attendant qu’elle se calme. Apparemment, elle ne s’était toujours pas rendue compte qu’il faisait déjà ce qu’il voulait d’elle. Cependant un doute s’installa, et si c’était le cas des deux partis ? C’est vrai qu’il avait accouru pour l’aider… Il fallait dire qu’il le lui avait promis, il n’avait pas le choix. Aussi, même si ce n’était pas Kat, il aurait quand même agit de la même façon. Peut-être moins violemment, mais il l’aurait quand même tabassé. Personne n’était en droit de toucher une femme, à part avec des fleurs.
« Oui je te préfère avec mes vêtements. » répondit-il en lui faisant un clin d’œil. Au moins, habillée comme ça, elle était plus couverte. Il ne comprenait pas pourquoi les filles aimaient tellement montrer leur corps alors qu’elles pouvaient le mettre en valeur en s’habillant normalement. Pour lui, une fille en jean t-shirt et basket était plus attrayante qu’en robes moulante hyper courte à ras les fesses. Il la prit par la main et partit. Il était conscient qu’il marchait vite et qu’il était à deux doigts de traîner la jeune fille à terre, mais il ne pouvait pas se permettre d’avoir des problèmes à peine venu au Japon. « Chut, j’aime te tenir la main. » Il aimait surtout la déstabiliser. La jeune fille légèrement derrière lui, il tourna légèrement la tête et lui sourit tout en la tenant encore plus fermement. Elle se plaint, mais à la fin elle ne me lâche pas, se dit-il à moitié amusé par la situation. Il ne pensait pas qu’un jour il allait rencontrer une vraie tsundere. De celles qu’on voyait dans les anime. Son sourire se fit encore plus large une fois entré à la pharmacie. Ses réactions étaient vraiment intéressantes à voir.
« Pas la peine de me lâcher la main tu sais. » il fit la moue en gonflant ses joues tout en traversant les rayons et chercher la fameuse crème contre les hématomes. Il se retourna un instant et remarqua qu’elle était gênée. Il fit demi tour, lui prit la veste de la thaïlandaise et l’enroula autour de sa taille. « On verra moins tes jambes comme ça. » puis repartit à la recherche du produit. Une fois le tube trouvé, il partit le payer et alla vers elle. Il retroussa les manches de son pull, ouvrit le tubes et lui massa le bleu avec. Il vérifia un moment l’autre main puis referma le tube et le mit dans la poche de la veste de Kat. « Deux fois par jour, comprit ? » Il porta sa main à sa joue et la lui caressa en arborant une expression faussement triste « Je ne veux plus que tu te blesses encore. » puis se mit à lui pincer la joue jusqu’à ce qu’elle devienne rouge. « Plus jamais. » Il se frotta les mains et la regarda curieux « On s’amuse encore ou je pars ? Tu n’as plus besoin de moi ? » Il repensa à la peinture qu’il devait s’acheter pour son projet.
Bizarre, étrange, pas commun…. En bref, on pourrait dire qu'il n’était pas réel. Vraiment. Plus le temps passé, plus tu te demandais de quoi il était fait. Lorsqu’il te prit la main avec sa force, tu ne pouvais t’empêcher de pester sur lui en thai. Il ne manquait vraiment pas d’air celui-là pour te parler comme ça, dans un coin de ta tête, tu notais dans un coin de ta tête qu’il fallait que tu lui en colle une avant que vous retournez chacun dans votre vie. Arrivée a la pharmacie tu t’empressais de rompre ce lien. Tu fusillais du regard a ses mots. Tu sentais bien qu’il se foutait de toi… Tu l’esperais surtout. Tu ne savais plus croire avec lui. Tu vas commencer à ne plus prendre au sérieux et en considération tout ce qu’il sortait de sa bouche. Tu te plaignais de la tenue que tu fus presque surprise de le voir saisir ta veste et couvrir avec… Tu pourrais presque croire qu’au fond c’est lui qui tentait de te couvrir. Le regard que tu lui adressais était perplexe. Tu n’arrivais jamais a le comprendre et tu n’y arriveras jamais. Tu soupirais légèrement, continuant ta recherche. Tu n’allais que rarement dans ce genre d'endroits alors, c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Ce ne fut pas le cas de l’italien que revenait avec ledit produit et commençait à l’étaler sur ton poignet. Durant une fraction de seconde, tu laissais un sourire apparaitre sur ton visage. C’était un gros contraste de voir le mec en face de toi en train de jouer les infirmière tandis que plus tôt il tabassait un mec qui te voulait du mal. Et il ose dire que tu étais une tsundere alors que lui frôle le yandere ? « Je ne veux plus que tu te blesses encore. » Sa main sur ta joue, tu aurais presque bu ses paroles, a moins qu’une partie de toi le faisait déjà. Tu pourrais presque croire qu’il se souciait de toi, mais tu te rappeler qu’il ne te vois pas plus qu’un simple contrat. Ca te convenait ça par contre. Tu gémissais quand ses doigts pincés ta peau pale. Ton visage se fermait de suite
« Yaah, ça va j’ai compris. Si tu ne veux pas que je sois blessée une nouvelle fois, lâche moi »
Tu frappais sa main pour qu’il cesse tout ça. Instinctivement, tu massais ta pauvre joue qui devait sûrement être marquée par ce geste des plus puéril. Tu ne cachais pas ton étonnement à ses mots
« On s’amusait là ? Je crois que dans l’histoire tu étais le seul qui te soit amusé. C’est toi qui t’es défoulé il y a peine 10 minutes »
Tu soufflais un ricanement. C’est toi qui a quasiment fini blessé et lui s’est littéralement éclaté à défoncer un mec, oui, on voit rapidement qui s’est amusé. Désormais tu n’avais plus besoin de lui, effectivement...
« Je ne sais pas, tu es prêt à me laisser toute seule dans la nature ? Et si les flics m’embarquent pour ce qui vient de se passer, hein ? Tu vas me laisser tomber ? »
Tu fis une moue, comme si tu étais en détresse et qu'apeuré . Mais franchement, tu étais prête a passer à autre chose et te débrouiller seule désormais. La police n’allait pas faire grand chose avec toi vu que ce n’est pas ton petit gabarit, tu ne pensais pas une seule seconde qu’ils allaient te suspecter Seulement, tu voulais savoir ou était sa limite, jusqu'où Masaomi était prêt à aller et a faire pour honorer sa promesse. Tu détachais ta veste autour de ta taille, avant de retirer son pull bien trop grand pour toi. Tu as dis que tu ne voulais plus rien te reliant à lui Lui rendant finalement son bien, tu le regardais, un sourire en coin.
« Pas très efficace le garde du corps dit donc. Je suis déçue de voir l’erreur sur la marchandise… »
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ De sa vie, il n’avait jamais vu une fille aussi ingrate. Comment cela se faisait-il ? Avait un problème qui l’obligeait à dire le contraire de ce qu’elle pensait ? Ou juste elle aimait l’embêter ? Maintenant il en était encore plus sûr, il devait tout lui apprendre de zéro. Une idée traversa son esprit en un éclair. Il savait comment faire pour la faire changer de comportement et la redresser. « Ca ne t’a pas fait plaisir de le voir souffrir après ce qu’il t’a fait ? » lui demanda-t-il sans aucun remord. Il aurait pu le tuer, il n’y aurait même pas repensé. Il se pencha sur elle « Je peux t’offrir les billets au premier rang de ce spectacle autant de fois que tu le voudras… » lui murmura-t-il à l’oreille. Il était l’incarnation sur Terre du démon et il en était conscient. Pour tout ce qui était du monde de la nuit, des problèmes sociaux cachés dans l’ombre des plus grands, de la décadence humaine, il en était le fruit. Toute la crasse de l’Homme se reflétait dans son regard et se faisait entendre dans sa voix. Il se redressa, le regard amusé, tout pétillant de sournoiserie. « Comme ça au moins, on s’amusera tous les deux la prochaine fois ! » il claqua ses mains, comme si son idée était le coup de génie du siècle. De toute façon, il n’avait plus besoin de caché sa vraie nature à la jeune fille. Il avait déjà dépassé la frontière de la bonne conduite depuis longtemps.
Son sourire s’évanouit aux paroles de Kat. Pourtant il avait bien spécifié qu’il l’aiderait en cas de nécessite, ni plus ni moins. Apparemment, elle avait plus d’un tour dans son sac pour le faire –du moins tenter- tourner en bourrique. Il avait une vie à côté et en plus il avait perdu du temps et ses études ont stagné. Chaque minute était importante pour lui. Surtout que l’art lui prenait la majorité de son temps. Il soupira, repensant à son bureau laissé en vrac au moment de partir. « Je t’ai dis que je n’étais pas ta nounou. » Il vit la moue toute triste de la jeune fille. Il ricana intérieurement. D’accord, il jouera à son jeu. « Tu ne veux plus me quitter huh ? » Il reprit son pull, l’attacha autour de sa taille et prit la thaïlandaise part la taille en la collant à lui. « Bien, je vais rester avec toi si tu insistes à ce point. Il se mordit les lèvres, le sourire carnassier, je t’accompagne chez toi ou on continu ce qu’on avait commencé ? » il prit la peine de le dire assez fort pour que les clients de la pharmacie se retournent et les dévisagent. Certains s’étaient même mis à faire des messes-basses entre eux. « Je suis désolée pour ne pas avoir pu éviter le fait que t’ais un bleu au poigné, il continua sur sa lancée, la regardant d’un air de défi, après tout c’était trop rude pour toi. » Au bord des larmes, il se reteint d’éclater de rire. Il la serra encore plus contre lui, le sourire lourd en sous-entendu.
Il t’avait stalké, blessé en un temps record. Ouais bon, tu ne lui dirais pas, mais il t’a allégé d’un poids. Un poids plume, certes mais c'en était toujours un. Les mecs riches ont toutes les possibilité. Tu connaissais très bien le pouvoir de l’argent. Peut etre que demain il serait venu chez toi pour te faire je ne sais quoi. Tu n’étais pas sadique de nature - du moins pas complètement - Mais bon, tu étais quand même un peu impressionnait par ses gestes dont il a fait preuve vis à vis de ton stalker. Mais tu ne sais pas si tu pourrais toujours voir ces parties de sa personnalité. Tu pensais au début qu’il était quelconque la première fois que tu l’as rencontré, tu te rends compte que tu étais loin de sa vérité. Cependant les mots qu’il glissait dans ton oreille te firent froid dans le dos. Tu ne sais pas si tu pouvais encore voir ça… En fait, c’était surtout le fait de le voir vraiment sortir de ses gonds qu’il doit vraiment être incontrôlable et effrayant. Donc non, tu pensais que tu pouvais évité au risque d’être une victime collatérale. Quand il glissait son bras autour de ta taille, réduisant cette distance entre vous, tu ne pouvais t'empêcher de grimacer. Par son geste, ses paroles...
« Calme toi, je n’ai pas non plus supplier que tu restes »
Tes muscles étaient froissés aux mots de l’italien. Il avait cette fâcheuse manie d'exagéré le moindre de tes mots. C’en était lassant. Mais c’était plus tolérable que les paroles qui suivirent. Tu le regardais arquant un sourcil.
« Mais qu’est- ce que tu racontes ? Et baisse d’un ton »
Ce que vous commencez ? Tu étais déboussolée dans un premier temps avec qu’une sirène t’alerte dans ta tête. Non… Il n’était pas sérieux. Il n’était pas du tout sérieux. Tu sentais tous les regards braqués sur vous. Tu sentais tes joues rougirent de honte. Il fallait désormais que tu aies une réputation de fille facile. Il ne manquait plus que ça… Le pire c’est que l’italien ne s’arrêtait pas du tout. Fille facile au tendance exhibitionniste. Parfait...
« Putain j’y crois pas… Mais dégage et arrête tes conneries »
Tu tentais de te défaire de son étreinte, le poussant en posant tes mains sur son torse. Tu ne savais pas pourquoi tu perdais ton temps. Tu as déjà fait l’expérience chez toi. La gêne dans la boutique se faisait de plus en plus grande. Ce que les gens pouvaient penser de toi à ce moment était juste une sensation horrible. Contrairement à lui, tu lui répondais en chuchotant.
« Même pour tout l’or du monde, je ne te laisserais jamais me toucher ! »
Pas non plus envie d’ajouter “prostitué” a ton tableau. Non, cette fois ton amour irrationnel pour l’argent ne te pousserait pas a coucher avec lui. Tu n’aimais cette ambiance dans laquelle vous étiez et qu’il t’a entraîné. Il n’a décidément aucune pudeur, aucune honte. Chez toi ca pouvait limite être tolérable, mais qu’il t’affiche comme ça
« T’es vraiment un enfoiré »
Sans même réfléchir, tes doigts s’imprimaient sur sa joue laissant un bruit sourd. Ca t’as défoulé sur le moment, tu l’avoues. Ca faisait tellement longtemps que tu voulais faire ça
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ La blague de l’italien n’était pas du tout au goût de la jeune fille. Le fait qu’elle se sentait de plus en plus embarrassée au fur et à mesure qu’il continuait dans sa lancée l’amusait beaucoup. Elle n’osait même plus faire sa grande gueule et essayait de se dégager de son étreinte. Au moment où il décida qu’il s’était assez joué d’elle, il sentit un claquement sourd et sa joue en feu. Kat l’avait giflé. Il s’écarta d’elle, faussement étonné. Il fallait dire que cela ne pouvait être que normal de réagir ainsi après ce qu’il avait fait. Il porta sa main à sa joue et regarda les clients de la pharmacie, qui se retournèrent au moment où leurs regards se croisaient. Il reprit son air sérieux, s’avança vers elle et lui reprit la main pour ensuite sortir de la pharmacie. « Suis-moi. » Il commençait déjà à faire nuit dans la ville, le ciel se colorant de toute une panoplie de nuances allant de l’orange au rose. Entrelaçant fermement ses doigts, il traversa rapidement les rues et monta en haut d’un immeuble. Une fois sur le toit, on pouvait voir tout Tokyo en un seul regard. Masaomi avait toujours aimé monter sur les toits des immeubles ou des maisons pour contempler le ciel et la ville. Surtout au couché du soleil et la nuit, c’étaient les moments les plus agréables.
Le soleil ne se cachait qu’à moitié derrière quelques nuages teintés d’un violet rosâtre tandis qu’il baignait le ciel de ses éternelles couleurs chaudes. Il regarda Kat du coin de l’œil, se demandant si elle était sensible à ce genre de petits plaisirs de la vie. Il se planta devant elle, posant ses mains sur ses épaules. « Je ne referai plus ce que j’ai fais tout à l’heure. » Ce serait ennuyeux qu’elle soit toujours énervée à cause d’une de ses blagues. Il voulait encore jouer avec elle lui. En éternel taquin, il la reprit dans ses bras, sachant parfaitement qu’elle n’appréciait pas ses gestes ‘ d’affection ‘, et releva le menton de la jeune de son index pour l’obliger à relever son visage et lui faire face. « Je sais très bien que tu n’es pas une fille facile. » Son expression sérieuse ajouta du poids à ses paroles, il ne se moquait pas d’elle cette fois. Après tout, si elle était facile, il aurait déjà couché avec depuis un moment. « Regarde moi, il plongea son regard dans le sien, je ne mens jamais. La prochaine fois, j’éviterai vraiment qu'on puisse te blesser. » Il la lâcha en remarquant que l'air se faisait plus frais et se tourna vers le ciel. Il se faisait grignoter par les ténèbres. Les lumières des lampadaires commençant à s’allumer, Tokyo se réveillait.
Tu n’avais jamais été aussi humiliée… Même les brimades que tu as subies lorsque tu étais enfants n’étais rien comparée à ce qui venait de se produire. Une gifle pour lui remettre les idées en place et lâché toute cette frustration que tu as cumulée depuis la dernière fois. Les clients nous regardaient comme un couple en pleine scène de ménage que l’on voit seulement dans les séries. En tout cas, tu jugeais ne plus avoir besoin de lui si sa conception de s’amuser était ça. Tu étais prête à tournée les talons et t’en aller, c’était sans compter l’italien qui abuse une fois de plus sur sa force. Il t'agrippait la main te traînant tu ne sais où. Tu avais beau te débattre, lui ordonner de te lâcher, rien n’y faisait. Tu te laissais entraîner par Masaomi sur le toit d’un immeuble. Cependant tu ne décolérais pas, ayant toujours en travers de la gorge sa petit “blague”. Se rapprochant de toi, tu l’écoutais débiter une fois de plus des paroles, qui étonnement, n’était que des moqueries et des idioties. Et comme si cela devenait une habitude, ses bras autour de ton corps, il t’entraînait dans une étreinte rapprochée. Tu soupirais. Tu n’aimais pas ça, tu détestais ces contacts… Et hélas, comme tu le craignais, tu commençais à t’y faire, à presque apprécier. Et rien que ceci t’énervait un peu plus. Masa ne t’avait jamais parlé ainsi depuis que tu le côtoies. D’habitude, c'est seulement des blagues douteuses qui sortaient de sa bouche. Ça restait néanmoins le temps de deux semaines ce genre d'inquiétude.
« Très bien… Je vais te croire pour cette fois alors»
Tu marmonnais presque, comme si on te forçait à le dire. Faire confiance à un mec que tu connais à peine, ça ne faisait pas partie de tes principes. Mais il a prouvé qu’il allait être là et tenir sa promesse... Une fois éloigné de toi, tu croisais les bras contre ta poitrine.
« Mais tu sais, tu ne seras pas toujours là pour éviter qu’on puisse se prendre à moi. »
Mis à part s’il se la jouait garde du corps 24h/7j. Mais tu ne lui en demandais pas trop car tu veux garder ta liberté et ton intimité. Et puis bon, vu vos caractères, il y en a forcément un qui tuera l’autre
« T’es fort mais pas un surhomme »
Un léger sourire étirait tes lèvres. Malgré ton jeune âge, tu avais des problèmes bien plus graves qu’un simple mec qui te courrait après. Personne ne le savait, parce que ce n’était pas ton genre de déballer tes problèmes à qui veut bien l’entendre. Même s’il était ton garde du corps, il était hors de question que tu l’entraînes dans des problèmes de plus grande envergure.
« Tu sais l’autre jour, tu me demandais si j’avais peur de toi… »
Les mains dans les poches arrière de ton short, tu avançais vers la rambarde du toit regardant les lumières de la ville s’allumer au fur et mesure que le soleil disparaissait. Ceci te rappelait beaucoup ton enfance, lorsque ta mère t’emmenait en hauteur pour te montrer l’une des beautés de la vie. Mais ce n’était pas le moment de te remémorait ce genre de souvenir… Tu te retournais, face à lui, prenant appuie contre la barre de faire.
« Je me rends compte que non… La seule chose qui me ferait peur c’est d’être ton ennemie. »
Tu ne voudrais pas être la prochaine personne que l’italien vienne amocher, même s’il a dit qu’il ne te ferait rien.
« Je sais déjà que tu ne m’apprécies pas trop mais bon, pour l’instant je profite de notre contrat »
Tu ne t’attendais a ce que vous fassiez ami-ami d’ici deux semaines, ni même tisser un lien aussi fort qu’avec Sakura. C’était plus facile a gérer quand la personne ne s’attache pas a vous et vice-versa. Tu te rapprochais de lui, adoptant une mine des plus sérieuse.
« Mais on est bien d’accord, t’a plus intérêt à me foutre la honte comme tu l’as fait. Parce que ça ne sera pas qu’une simple claque que tu auras... »
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ Il était trop tard pour s’acheter de la peinture. Les magasins d’arts devaient être fermés maintenant qu’il commençait à faire nuit. Peut-être allait-il trouver quelques papeteries où pouvoir se dépanner le temps d’attendre le lendemain ? Il se força de penser que sa fin d’après-midi ne fut pas totalement gâchée et qu’il a pu au moins s’amuser le temps d’un instant. Que ce soit avec un inconnu ou sa nouvelle camarade d’infortune. « Quand je serai là j’empêcherai que ça arrive. » Il savait qu’il ne pouvait pas être partout à la fois, de plus il n’avait pas que ça à faire de s’occuper des misères d’une jeune fille qui semblait aimer un peu trop tenter le diable. Il sourit au constat de Kat. Un surhomme ? Disons plutôt un survivant. Il est la confirmation personnifiée de l’expression ‘Ce qui ne tue pas, rend plus fort.’ Avec toutes les histoires qu’il avait subit et tous les problèmes qu’il avait causé dans son passé, il aurait pu en faire une saga encore plus longue que celle du Seigneur des Anneaux ou encore Harry Potter. Elle ne l’avait pas encore remarqué, mais plusieurs cicatrices plus ou moins visibles un peu partout sur son corps en étaient la preuve. Notamment celle au bas du dos, la plus atroce de toutes, qui décidait de temps à autre de se réveiller et rappeler au jeune homme qu’elle existait encore. On ne pouvait pas dire que son passé le rattrapait à ces moments là, il vivait toujours avec. L’épée de Damoclès sur la tête, il attendait qu’un événement lui montre qu’il ne pourra pas toujours faire ce qu’il veut. Oui il était fort, mais c’est aussi cette force qui le perdra.
Il suivit du regard la jeune fille qui s’appuya sur la rembarre. Le peu de rayon qui restait de l’astre lui caressait le visage d’une douce lumière à peine perceptible, juste assez pour contourner ses traits. « Il ne suffit pas d’être mon ennemi. » répondit-il, à moitié amusé par ces propos -après tout, l'homme de tout à l'heure n'était pas un ennemi. Elle était la première à lui dire ça. Lui qui avait l’habitude qu’on le fuit ou qu’on devienne son allier. La thaïlandaise, elle, avait choisi le territoire neutre. Il est vrai que si l’on devenait son ennemi, c’était encore plus dangereux que si l’on n'était personne. Il partit la rejoindre, se mettant à ses côtés. Les bras croisés sur la rembarre, la tête légèrement penchée vers le bas, il fixa du regard une voiture arrêtée à un croisement. « On en profitera tous les deux. » Une légère brise, qui rappelait que l’hiver n’était toujours pas totalement partie, se mit à souffler. Il enfouit légèrement son visage entre ses bras et se tourna vers la jeune fille. « Permalosa. » lui dit-il dans sa langue natale tout en tirant la langue. Il se retourna vers la ville en fermant les yeux, ses fossettes refirent surfaces au contact de l’air frais sur sa peau. Il aimait beaucoup ces moments de tranquillité. Cet instant de transition entre le jour et la nuit. Quand rien ne se passait vraiment, comme si le temps s’était arrêté juste pour qu’il puisse souffler un peu, profiter de la vue, lui rappeler qu’il y aura toujours du réconfort quelque part.
Plusieurs minutes passèrent sans qu’il ne s’en soit rendu compte. Il rouvrit les yeux, il faisait complètement noir et l’air était encore plus froid qu’avant. Il dirigea son regard vers la capitale illuminée nippone. Des lumières de toutes les couleurs scintillaient, comme un défilé de feux d’artifices figés, seuls les fars des voitures se déplaçaient timidement dans les rues sombres de la ville. Il avait l’impression que tout pouvait exploser en un carnaval de lumières et de couleurs en un instant. Il se tourna vers la jeune fille, les yeux scintillants des reflets de la ville. « Tu sais, tu peux partir. Moi je reste ici encore un peu. » Il se redressa et se planta devant elle tout en détachant son deuxième pull qu’il avait autour de la taille. « Ecoute, j’ai remarqué que je suis la dernière personne en qui tu pouvais faire confiance. » Il coinça la fille entre lui et les barreaux pour lui empêcher tout mouvement tout en lui enlevant la veste légère qu’elle avait sur le dos « Mais il faut au moins que tu saches une chose sur moi, Katreeya. » Il lui enfila de force son pull, ce qui lui tiendra plus chaud que ce qu’elle avait. « Quand je dis quelque chose, je le fais. »
Le temps de quelques secondes, un léger rictus apparaissait sur ton visage. Tu avais presque hâte de voir ce qu’il était prêt à faire pour t’empêcher qu’il ne t'arrive quelque chose. Tu étais presque tentée de te mettre volontairement en danger pour le voir à l’oeuvre, voir comment il te tirait de situation délicates sans accroc. Il a dit qu’il ne voulait plus que tu lui mentes. Cette fois tu lui aurais menti sans avoir vraiment menti. Une idée à exploiter.
Lorsque tu évoquais le fait de ne pas vouloir être une personne qu’il méprise plus qu’il ne te déteste déjà, tu fus toi-même surprise de tes paroles. Toi qui avais une liste noire assez longue, tu étais enfin effrayé d’avoir quelqu’un à dos. Mais il avait raison, même si tu pouvais prendre du recul concernant votre ““““relation””””, tu n’étais pas une enfant de coeur. Il était toujours possible d’être victime de son humeur. Vous étiez tellement imprévisible. Il n’y a qu’à voir ce petit moment paisible que vous partagez. Toi qui étais toujours persuadée que vos rencontres seraient à base d’insultes, de mépris et d'histoires tordues, tu avais la preuve que non. Tu fronçais les sourcils adoptant une petite moue à l’entente de sa langue maternelle. Tu étais presque tentée de lui demander la signification, cependant tu ne voulais pas tenter de le diable et lui donner une autre occasion de se moquer de toi. Tu te concentrais à nouveau sur les paroles de l’italien. C’est vrai que la pénombre tombais sur Tokyo, il était peut être temps pour toi de rentrer. Tu avais prévu de sortir avec tes amies ce soir. Cependant en repensant à cette après midi un peu mouvementé, tu avais juste envie de rentrer chez toi et t’allonger. Masaomi se plaçait devant toi, commençant a littéralement te déshabiller littéralement. Pourtant, tu ne fis aucun mouvement de résistance. Non, lui s’éclatait à retirer ta veste, te forçant à mettre un vêtement qui ne te mettait pas du tout en valeur. Quand il finit de parler, tu poussais un soupir.
« Ça va, j’ai compris. Tu m’as prouvé que tu pouvais tenir tes promesses »
Il n’avait qu’une parole, tu l’avais enregistré. Ça te rassurait de savoir qu’il y avait encore des mecs qui pouvaient se comportait comme tels. Après est-ce que tu pourrais lui faire confiance dans un avenir proche… Tu n’en savais rien. C’était une autre histoire. Tu regardais un instant son vêtement sur toi, septique.
« Et tu veux que je rentre chez moi dans cette tenue. C’est pas la même qui a failli me coûter une agression l’autre jour non ? »
Tu posais une nouvelle fois tes yeux sur lui, le coin de tes lèvres relevé. Non tu n’avais pas toujours digéré la manière dont il t’avait prit la dernière fois. Pas qu’il te reprenne pour une sac sur épaule, parce que tu te jurais qu’il boufferait ta basket cette fois.
« Ou alors tu tiens vraiment à ce que je garde un de tes vêtements. Ça veut dire que tu étais sérieux, ça te plaît de me voir avec tes vêtements »
Tu lâchais un franc rire à cette pensée. Ça pouvait aussi un moyen indirect de vous revoir qui sait. Tu lui as répété mainte fois que tu ne voulais pas garder ses vêtements, mais il se comportait comme un enfant qui ne voulais pas écouter. Tu prenais chaque côté du tissu entre tes pouces et tes index, levant légèrement le plus, révélant un peu plus tes jambes et des morceaux des tissus noirs qui habillaient ton corps
« Ça va t’inquiète, je n’ai pas si froid que ça. Sinon je n’aurais pas mis un short. »
Tu pouvais être une allumeuse certes, mais tu t’habilles en conséquence. Tu levais la tête vers lui, ton regard se perdais à nouveau dans le sien tout en riant doucement
« C’est pas commun d’être aussi impulsif puis la seconde d’après d’être aussi complaisant »
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ La jeune fille commençait petit à petit à se faire apprivoiser. Il ne pensait pas qu’elle allait laisser se faire déshabiller aussi facilement. Comment cela se faisait-il ? S’était-elle déjà habituée à lui ? La voir soudainement aussi obéissante le rendait perplexe, mais agréablement surpris. Il aimait qu’on lui obéisse et qu’on se laisse faire quand il l’exigeait. Cependant il ne devait pas penser que tout était dans la poche, elle restait tout de même une fille plutôt imprévisible. Elle avait toute une panoplie de réactions étranges et hors contexte qui, bien qu’étant assez amusants, pouvaient vite l’agacer et le pousser à vouloir prendre le dessus dans leur duo. La voir se laisser faire à ce point le fit réfléchir. Et si elle était comme ça avec quelqu’un d’autre ? Il fronça les sourcils en lui enfilant le pull. Une fois la tâche terminée, il posa ses mains sur la rembarre de chaque côté du corps de la thaïlandaise. Il se pencha sur elle, posant son menton au creux de son épaule. Elle était son jouet, personne ne pouvait faire d’elle ce qu’il voulait à part lui. « Pourquoi tu te laisses faire aussi soudainement.. ? » Il frôla le cou de la jeune fille du bout de ses lèvres en se relevant légèrement, son visage tout près du sien. « Ca te fera un bon souvenir de nous deux. » Il déposa un baiser au coin de ses lèvres, à la frontière de sa joue droite.
Il recula et lui prit sa main, celle qui venait de relever son pull, en soupirant. « Je t’assure que te trimballer comme ça, la nuit et seule, ne fera que t’attirer encore plus de problèmes. » il la lâcha et rebaissa le vêtement. Même si le Japon était fier de ses rues sécurisées, les fous existaient partout. De plus, Kat ne pouvait pas se vanter d’être ceinture noire d’un quelconque art martial pour pouvoir se protéger seule. Et même, son physique lui-même n’était pas particulièrement musclé. A des moments, il regrettait d’être aussi attentionné avec les filles. Il aimerait tellement pouvoir les laisser se débrouiller seules. A chaque fois, il y avait comme une force, au dessus de ses moyens, qui le poussait à s’occuper d’elles. Des moments ça le lassait, des moments ça lui faisait plaisir. Il ne comprenait pas pourquoi c’était l’un des points de son éducation qui l’a le plus marqué. Il fixa les jambes de la jeune fille, elle devait être habituée à s’habiller ainsi malgré le temps instable. « Maggio vai adagio. » Ce qui voulait dire ‘Au mois de mai, commence doucement ’. Il ne fallait pas totalement se découvrir ni rester avec la doudoune pour autant. La preuve, le soir il faisait plutôt frisquet.
Il partit reprendre sa place originelle, à côté d'elle, les bras croisés sur la rembarre. « Merci. Etre comme les autres serait ennuyant. » répondit-il. C’est vrai que son comportement était plutôt bipolaire. Mais depuis le temps, il s’y était habitué. C’était son impulsivité qui attirer les autres mais aussi ce qui les faisait fuir. Qui aurait cru, qu’en dehors de ses amis d’Italie, quelqu’un allait le prendre de manière aussi positive ? Décidément, le Japon était plein de surprises. Une de ces surprises était Kat, et dans son éternel politesse, il n’allait tout de même pas refuser ce cadeau.
Il était vrai que tu n’aimais que les contacts que l'italien t'imposait. Tu savais d’ores et déjà que dans les jours à venir, tu continuerais surement à le repousser quand il ira trop loin. Une autre partie de toi continuait de se dire qu’il finira a se lasser. Mais ce mec était une pile électrique, impossible de savoir quand il pouvait s’arrêter. En tout cas, aujourd’hui pouvait vraiment dire qu’il en avait profité. Tu poussais un soupir… Une fois de plus, il violait un peu plus ton intimité, ton espace personnel, son visage bien trop proche du tien. Et pourtant, tu ne le jetais… Non tu continuais a fixer le ciel noir, éclairé que par quelques étoiles. Ses propos te tiraient un sourire amusé
« Parce que tu m’épuises. Tu ne te rends même pas compte a quel point tu peux pomper l’énergie vitale de quelqu’un »
Te laissait faire… Non, tu te reposais juste avant de continuer de lui faire comprendre que tu n’étais pas de celles qui raffolaient des calins et tout signe de ce genre. Ca te pertubait beaucoup trop et bien que ceci semblait amuser Masaomi, tu t’entrainais a garder ton sang froid en sa présence.
« De bons souvenirs, hein… ? »
Tu ne voyais pas encore les bons souvenirs dont il faisait référence. Tu ne voyais seulement les innombrables crise de nerfs et la préparation des rides avec venir dans une vingtaine d’années a force d’être énervée et en colère contre lui. Peut-être faisait-il référence au baiser qu’il venait de te donner. Baiser qui t’as abasourdie. La surprise se lisait aisément dans tes yeux. Tu ne savais pas vraiment comment réagir. Tu hésitais entre lui foutre une seconde claque ou rester de marbre. Non, tu t’es juste contenté de détourner le regard. Il était plus facile pour toi de détourner le sujet pour oublier ce qu’il venait de se passer.
« Mais je n’ai rien a craindre vu que tu es là pour me protéger, non ? »
Disais-tu d’un sourire amusé. Entre autres, “c’était ton job de t’assurer qu’il ne m’arrive rien.” Je n’étais pas folle pour me promener avec les vêtements d’un mec sur le dos en pleine nuit et t’amuser a te mettre en danger au risque de mal finir. Masaomi n’étais pas un super héros pour surveiller tes moindres faits et geste.
« Arrête de parler ta langue natale, ou au moins traduit moi ! »
Tu frappais légèrement son épaule, d’un air agacé. C’est comme si tu t’éclatais a parler thai à tout bout chant. Tiens, c’était quelque chose a garder pour une prochaine fois...Tu posais ton regard sur ton camarde juste a tes cotés,
« Crois moi, tu ne seras jamais comme les autres »
Tu n’avais croisé un mec lui. Et tu savais d’avance qu’il y en aura pas d’autre - heureusement pour toi.
« Mais bon, j’en ai rien a foutre de comment tu es. Tant que tu continues a honorer ta promesse et faire ce que je demande, ca me va parfaitement »
Tu posais tes doigts sur sa joue, la tirant légèrement sa joue, laissant un rire échapper de tes lèvres. Tu finissais par t’éloigner de lui commençant à étirer tes bras, grimaçant légèrement
« Bon il commence à se faire tard, je vais sûrement y aller. Tu comptes rester longtemps ici Masaomi ? Tu n’as plus besoin que je te tienne compagnie »
Tu plaçais tes mains sur son épaule, adoptant une moue presque adorable avant de lâcher un autre rire, voyant à quel point ça ne te ressemblait pas
I will protect you no matter what for these two weeks.Tenue✟ Il rigola aux propos de la jeune fille. Il ne pensait pas être aussi fatiguant, surtout que c’était toujours lui qui se sentait fatigué par les autres. A croire que les rôles s’étaient inversés. Il avait trouvé le meilleur moyen de l’embêter. Peut-être qu’à force de se comporter de la sorte, elle allait capituler ? Il voulait bien voir à quoi ressemblerait une Kat docile. Tout en l’embrassant à la volée, il remarqua l’expression abasourdie de la jeune fille. Elle qui ne se gênait pas pour se trimbaler à moitié nue dans la rue et traîner en boîte de nuit, elle se faisait déstabiliser juste par ça ? Elle était plus naïve que prévu. « Je ne peux pas être partout à la fois pour toi. » répondit-il. Cependant il pouvait prévenir certaines choses, comme par exemple un rhume ou alors une seconde agression parce qu’elle n’était pas habillée convenablement. « A moins que tu ne veuilles à ce point que je reste à tes côtés ? » Evidemment il rigolait, lui-même ne voulait pas rester tout le temps avec elle. Il aimait sa liberté et le fait qu’il pouvait la voir quand bon lui semblait ou quand elle le demandait pour encore plus profiter du temps passé ensemble.
Voilà que la thaïlandaise commençait à être plus à l’aise avec lui. C’était la première fois depuis l’accident de la discothèque qu’elle le touche. Il se laissa légèrement aller en arrière par la pression de son poing sur son épaule, un léger sourire aux lèvres. « Concrètement, ça ne peut pas être traduit. Mais on va dire que c’est ‘Au mois de mai, commence doucement.’ En gros, évite de te croire en été même si l’hiver est passé. » Il se pencha sur la rembarre qui embrassait la capitale, qui était plus belle la nuit que le jour. « Si tu veux des cours particuliers, je suis là. » Sa phrase lourde en sous-entendu, il pouffa une fois qu’il s’en était rendu compte. Il lui arrivait d’être fier de ses blagues nulles, mais avec elle, il avait dépassé son record personnel. Il hocha au commentaire de la blonde, il savait qu’il n’était, ni ne sera, comme les autres. De toute façon, il fallait de tout pour faire un monde. Même d’un homme comme lui, malheureusement. Il sentit sa joue se chauffer au contacte des doigts de son interlocutrice. Il la dévisagea, l’air perplexe. Elle avait vraiment pris ses aises. Toutefois, il se laissa faire sans broncher. Dans la vie, tout était donnant-donnant. Il allait lui rendre ses gestes une autre fois.
Il se tourna vers elle, glissa son dos le longs du muret qui tenait la rembarre pour ensuite s’asseoir à terre, en tailleur. Il sortit un paquet de cigarette de sa poche arrière et en alluma une. « Je resterai le temps qu’il faudra. Tu peux partir. » L’envie de rester seul commençait à se faire sentir. Tout en expirant la fumée, il pensa à la promesse qu’il avait faite à sa sœur : pas plus de 3 cigarettes par jour. C’était la première, de toute la journée il n’avait pas eu le temps d’y penser. Tout en expirant la fumée, il regarda la jeune fille s’étirer avant de fermer les yeux et profiter de l’effet que faisait la nicotine à son organisme.
« Tu peux au moins faire l’effort en tant que garde du corps »
Tu fis une légère moue, laissant croire que tu étais contrariée par ses propos. Tu laissais ton côté de gamine capricieuse prendre le dessus. Quelque part tu étais contente qu’il ne soit pas ton garde du corps à plein temps. Il y a certaine chose que tu préfères garder secrètes et dont il a n’a pas besoin d’être au courant. Normal après tout, en dehors de son nom et son impulsivité, tu ne connaissais pas non plus Masaomi comme s’il était un ami. Tu te contenteras de sa compagnie seulement quand tu le jugeras nécessaire. Tu n’avais pas besoin de lui pour combler ta solitude et vice versa et ceci était très bien ainsi. Tu rechignais doucement te rendant compte qu’il s’exprimait en italien. Ça te frustrait de ne pas comprendre. En même tu n’étais que bilingue malgré les quelques origines qui te précédaient. Tu compris rapidement que son expression faisait référence à la tenue que tu portais aujourd'hui. Ce n’était qu’un simple short et la journée était assez belle. L’essentiel n’était que tu n’aies pas froid, non ?
« Nan sans façon, je pourrais très bien me passer de tes fameux cours »
Tu roulais les yeux en entendant son ricanement. Ce garçon savait te donner des migraines en un temps record. Le temps de deux semaines, tu te disais... Deux semaines pouvaient être longues en soit. Mais bon, voir son air renfrogné sur le visage quand ton doigt se plantait dans sa fossette a su te tirer un sourire. Il n’avait pas l’air d’apprécier, chose qui te satisfaisait.
« Tiens j’aurais jamais pensé que tu fumais »
C’est vrai que le voir sortir sa cigarette ainsi t’as légèrement surprise. Comme quoi il était de plus en plus étonnant à chacune de vos rencontres. Tu laissais penser que ceci était surtout dû à un certain stress que ceci qu’il doit cumuler. Une échappatoire...
« Bon je vais te laisser détruire ta santé tranquillement. »
Tu haussais les épaules avant de faire quelque pas vers la porte. Tu as eu ton lot d’émotion avec lui aujourd'hui. Tu te stoppais un instant avant de te retourner vers lui.
« On se verra sûrement demain hein ? Je dois profiter de mon contrat après tout. »
Chaque jour t’était précieux, il ne fallait pas en perdre un seul après tout
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