surveillez nous bien, car même quand vous croirez avoir compris on aura toujours au moins un coup, trois coup ou sept coup d'avance sur vous. Et quand vous croirez nous rattraper, on sera plus devant mais derrière vous. Et quoi qu'il arrive vous serez toujours exactement où je veux vous placer. Approchez, n'hésitez pas. Allez y approchez vous bien, car le plus près vous serez et le moins vous en verrez  Shadow & Uso
       
       

TENUE - Cette soirée était mouvement et fallait forcément que je la partage avec lui, le voir endormi sur mon lit ne m’enchante pas, il a tenté de fuir comme je l’avais prédit et de mon côté je me suis frotté à ses types les écrasant sans pitié, quitte à finir blessé je suis résistant aux coups et surtout assez puissant pour m’en sortir seul. J’avais en tête de tuer Uso dès que je le retrouverai pour avoir pris la poudre d’escampette comme le lâche qu’il est, mais l’avoir vu étendu sur le sol inconscient m’avait forcément dérangé. Le laisser crever de cette manière n’avait rien de réjouissant pour moi, je voulais qu’il souffre, je continuais de le désiré au plus profond de moi, même si je réalisais qu'il y avaient d’autres traitres dans mon entourage et dans le gang, ce qui forcément me faisait revoir mon jugement envers ceux dont je suis resté fidèle toutes ces années. Ça ne change pas qu'Uso soit le pire de tous et j’aurais ma vengeance, peu importe le temps que ça prendra. Pendant que je soigne ma blessure, mon regard se porta sur son corps inconscient, imaginant des situations pour le voir pleurer, faiblir, vulnérable, qu’il arrête de jouer avec ses expressions et ses paroles agaçantes. Lui lançant un seau d’eau dessus il avait intérêt à se réveiller parce que j’allais perdre patience. J’étais sur le point de l’attaquer verbalement quand je vis son sourire et son expression changé avant de l’entendre me questionner, le jugeant du regard avec un air sévère, il se moque de qui là ? « Qu’est-ce que tu manigances encore ? Arrête tes conneries ça marche pas sur moi. » C’est qu’on pourrait presque croire qu’il est inquiet, il devrait débuter une carrière de comédien il serait surement doué. « Pendant que tu fuyais j’ai dû résister à ses mecs, ça répond à ta question. » Le traitant indirectement de lâche. J’ignore totalement quoi faire de lui maintenant, mais s’il pense pouvoir quitter cet endroit au facilement il se trompe.

       

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TENUE - Ça ne m’étonne pas qu’on pense que je sois le pire de tous. Ils me qualifient ainsi parce qu’ils n’ont pas encore conscience de ce que la nature humaine est. On me déteste parce qu’ils n’arrivent pas à accepter cette réalité. Mais ça ne me fait rien, je les pardonne tous autant qu’ils sont. Ils me font de la peine. La dure réalité est que je suis le plus apte à être qualifié d’homme, mentir aux autres pour combler les besoins personnels. Mais même si je suis le plus qualifié, je ne fais pas partie de la majorité. On ne peut donc me décrire comme étant un humain mais plutôt comme une exception de l’espèce humaine. Et en tant qu’exclu, je suis fasciné par ce qui me différencie d’eux. Je souhaite inconsciemment faire partie de cette majorité pour ne pas dire que je meurs secrètement d’envie d’être comme eux. Puis il y a ce monstre, qui n’a rien d’humain à part sa mentalité, qui n’a besoin de rien faire pour être accepté et respecté des autres. Son charisme seul impose le respect. Sa loyauté est à me faire gerber et sa « naïveté » me répugne. Je sais qu’il n’a pas eu la vie facile mais il est resté fort et sait toujours où il doit aller. Je le déteste à mourir. Je le hais pour être facilement ce que je jalouse secrètement. J’ignore pourquoi je me mets soudainement à penser à ça. Peut être est ce parce que je vais mourir ? Et si c’était vraiment le cas ? Est-ce que j’allais me réincarner ? Dans ce cas, j’espère que je ne vivrais pas ma prochaine vie comme je l’ai vécue, ou alors faite que je puisse revivre la même vie que pendant cette période…

Shadow est là ! Sa présence me rassure même si les douleurs m’avaient rendu nerveux. J’ignore où je suis mais peut être que mon ainé va pouvoir m’éclairer. Mais avant que je ne puisse l’interroger sur l’endroit où on est, je remarque ses blessures. Vu comment il est amoché, je peux facilement deviner que ce n’était pas du un contre un. Car si ça avait été le cas, Shadow ne serait pas touché. Personne ne peut battre notre second. C’est le meilleur. Je me lève pour le rejoindre pour lui demander l’origine de ses blessures. Sa réponse me rend dubitatif. Je ne comprends pas du tout ce qu’il signifie par là. Il a l’air d’être en colère mais contre quoi ? Moi ?! La suite de sa réponse me rend encore plus perplexe. « Fuir ? Je ne comprends ce que tu veux dire. » J’essaye de me rappeler de ce qu’il s’est passé mais une douleur à la tête me force à arrêter avant de crier de douleur. « Je ne m’en souviens pas…Je… » Je fais quelques pas en arrière pour reprendre mon équilibre. Tenant la tête entre mes mains, je regarde aux alentours. « On est où ? Londres ? » Je lève mes yeux vers Shadow avant de le fixer avec un regard perdu.

       

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TENUE - J’ignore tout ce qui concerne Uso ou Zeno, le peu de chose que je pensais savoir n’a été que mensonges. J’ai pu obtenir des informations pendant que je le cherchais après sa fuite, après tout c’est ce qui m’a emmené au Japon, mais je me demande encore pourquoi il a fait, qu’est-ce qu’il a gagné dans l’histoire je n’arrive pas à obtenir de réponses, à cerner ses décisions. Pour moi c’est un lâche, un idiot solitaire que je dois abattre avant qu’il ne blesse d'autres personnes par avidité personnelle. Mes anciens partenaires qu’ils soient prisonniers ou morts il est l’instigateur, le complice, le traitre qui les a conduit a cette fatalité et je ne saurais lui pardonner. Que ce soit par loyauté ou parce qu’il s’est joué de moi je suis prêt à tout pour qu’il prononce des excuses ou crèves dans la souffrance, une partie de moi veut savoir qui il est vraiment. À son réveil il me joue une de ces cartes our surement tenter de s’en aller d’ici mais ça ne marche pas avec moi, je ne suis pas aussi idiot pour lui ouvrir les portes de mon entrepôt et le regarder s’en aller pour devoir encore lui courir après, je le tiens, je le garde. Il me rend fou, je vous assure qu’il devrait vraiment postuler comme comédien, c’est perturbant de voir à quel point il joue parfaitement la comédie. « Ouai ouais... » Mon ton est indifférent comme si je me fichais bien de ce qu’il racontait, ce qui en soi est une réalité. Mon regard qui avait dévié sur autre chose se repose sur lui quand il parle de souvenir. « C’est ça ta nouvelle carte ? L’amnésie ? » Je souris en lui lançant un regard noir. « Je t’ai dit d’arrêter ça. » Ce gars me désespère. « Bien sûr, on est à Londres ça se voit pas ? » Quel abruti je vous jure. Je tapote ma blessure pour voir si le sang ne passe pas à travers le pansement et soupire. « Ne me fixe pas comme ça. » Avec son air de chiot perdu, je passe ma main dans mes cheveux, avant de m’asseoir sur le lit.

       

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TENUE - Je n’arrive pas à me souvenir de quoi que se soit. Shadow me regarde avec haine. Il ne m’avait jamais regardé comme ça. Je vais mentir si je disais que ça ne me faisait pas peur. Je n’aime pas du tout ce regard. Enfin ce n’était pas la première fois que Shadow avait cette expression, mais ll ne me l’avait jamais employé avec moi. Il était mon grand frère et mon protecteur et jamais je n’ai eu peur de lui. C’est donc la première fois depuis qu’on se connait que je suis effrayé par Shadow. Je ne comprends pas pourquoi il me juge coupable. Il a même l’air de s’en foutre de moi. C’est assez vexant et agaçant de ne pas savoir de quoi il parle. Il ne me croit pas mais ce n’était pas un mensonge. Je n’arrive réellement pas à me rappeler de ce qu’il s’est passé pour que j’atterrisse dans cet endroit inconnu. Où sont le reste du clan ? «  Je t’assure Shadow, je n’arrive pas à me rappeler de ce qu’il s’est passé.  » C’est frustrant, pourquoi est ce qu’il ne me croit pas ?! Si j’ai évoqué Londres, c’est parce que le dernier souvenir qu’il me reste est une mission qu’on devait effectuer en dehors de Londres. Je voulais savoir si on était retourné à notre ville d’origine ou si on était toujours en « mission ». La réponse que me donne Shadow me laisse penser qu’on a terminé notre tache et que nous sommes de retour. Je suis rassuré de nous savoir en terre connu, ne me doutant pas que le second pouvait me mentir. A part sa parole, je n’avais rien qui pouvait me dire où on était. J’étais dans une pièce comme on en trouve partout ailleurs. Mon regard se pose alors sur la blessure de Shadow. «  Où est la trousse de secours ?  » Je le questionne avec un air plus déterminé. Mais voyant qu’il garde son silence, je parcours la salle du regard et trouve ce dont je cherche. Je marche, en perdant légèrement l’équilibre à mes premiers pas, vers la trousse et l’emmène près du lit. Je me baisse pour me mettre à la hauteur de la blessure. Je grimace en voyant le sang couler. Je n’ai jamais aimé le sang mais ça ne me fait pas peur pour autant. Dans le milieu où on vit, ce serait invivable si c’était le cas. Je m’apprête à enlever le vieux bandage. Depuis toujours, c’était moi qui m’occupais de ses blessures. Il n’y a donc pas de raisons à ce que ce ne soit pas encore vrai.

       

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TENUE - J’ai du mal à le croire, le fait qu’il ne puisse pas se rappeler sonne faux, il m’a déjà piégé avec des méthodes plus fourbes encore et je ne lui fais plus confiance depuis longtemps. Pourtant l’entendre parler, me regarder, agir avec cette innocence est blessante, elle me rappelle celui qu’il était, sauf que même cet uso était un faux, une invention, un jeu d’acteur, un simple amusement pour lui. J’ai créé des liens solides avec un mirage, un fantôme, une illusion et je ne souhaite en aucun cas un jour ressentir de nouveau ce sentiment, ce vide, cette sensation désagréable de tomber de haut, trahis par la personne pour qui vous auriez donné votre vie sans hésiter. Je ne peux pas le croire, je ne le croirais plus jamais et c’est comme ça que ce sera, quoi qu’il fasse ou dise, je ne vois qu’une opportunité pour lui de me poignarder dans le dos et je ne le laisserai jamais plus en avoir l’occasion. « Quel dommage. » Dis-je sans aucune intonation, en vrai je me fiche de ce qu’il peut raconter. Qu’il se souvienne ou non c’est son problème. Il me parle de Londres, mais nous sommes loin d’y être e cet idiot doit bien le savoir. La trousse de secours ? Je le fixe sans un mot la chercher et la trouver, le voyant s’approcher de moi, dès qu’il commence à toucher mes bandages je me décale. « Ne me touche pas. » Qu’il puisse agir ainsi me perturbe dans un sens étant donné qu’il agit réellement comme l'uso qui m’était allié, du moins que je croyais mon allié, mais il ne l’a jamais été, comment cette version-là pourrait être réelle. « Arrête de jouer les idiots maintenant où je t’assure que je tue. » Je n’hésiterais pas. « Qu’est-ce que tu cherches ? Me troubler ? Me faire baisser ma garde ? » Je suis calme, juste distant et froid, tant pis si le sang coule de ma blessure, il n’a pas besoin de s’en occuper.

       

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TENUE - Ça m’agace qu’il ne me croit pas. On a partagé tellement de choses que c’est vexant de voir qu’il ne fait pas confiance. Je ne comprends pas pourquoi il se méfie de moi et encore moins pourquoi il a l’air de me haïr. Je ne me souviens pas d’avoir fait quelque chose qui mérite de tels égards. Je ne veux pas qu’il ait de sentiments négatifs entre nous. Shadow m’a sauvé à plusieurs reprises et il est la seule personne du clan qui mérite ma confiance. Shadow n’est pas le seul qui est blessé mais ses blessures ont l’air plus grave que les miennes. Je pars à la recherche d’une trousse de secours puisque monsieur a décidé de m’ignorer. Je ne mets pas longtemps avant de revenir vers lui avec la panoplie de soins. Je compte lui changer ses bandages qui sont clairement mal fait. Ce n’est pas avec ça qu’il va aller mieux. Sauf qu’il me repousse à nouveau. Je soupire d’agacement devant cet acte idiot. Il va mourir d’hémorragie si ça continue. Me tuer… Est ce qu’il comptait réellement le faire ? Non, le Shadow que je connais ne me ferait jamais une telle chose. Il doit avoir dit ça juste pour me faire peur. Si c’est le cas, c’est réussi car j’ai une boule au ventre qui me noue l’intestin à cause de sa menace. Mais j’ai tout de même le cran de lui répondre. «  C’est toi qui devrais arrêter de jouer aux idiots ! Je ne comprends pas pourquoi tu t’entêtes à te méfier de moi mais laisse moi au moins te soigner. » Je vois la tache rouge qui s’intensifie sur le vieux bandage et ça m’écoeure. «  Tu vas mourir si ça continue à saigner comme ça…s’il te plait Shadow… Juste ça.  » Il m’a protégé tellement de fois au péril de sa vie que je ne dois pas avoir peur de mourir pour lui non plus.

       

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TENUE - Est-ce qu’il serait capable de me croire si les rôles étaient inversés, si j’avais oublié qu’il était un traitre ? Et que par sa faute j’avais tout perdu, même l’estime de ma loyauté passant pour son complice ? Non, il m’aurait simplement enterré plus bas que terre avec son caractère de merde, ses coups foireux et son tempérament de lâche, je le hais plus que tout au monde et je sais, qu’au fond de lui cette part qu’il semble avoir oublié en a conscience, terriblement conscience. Malheureusement je dois jouer le rôle du méchant face à son actuelle innocence, que ce soit un jeu, une mise en scène, son regard lui me semble pourtant si vrai, il n’a aucune raison de me faire tourner en bourrique de cette manière et même si je commence à réalité que sa mémoire est peut-être réellement altérée je suis incapable de faire semblant, incapable de jouer la comédie, incapable de faire le gentil, parce que mon cœur est brisé par sa faute et que faire face à l’ancien uso me le brise une seconde fois. Je ne peux le laisser me toucher, m’approcher, me vulnabilisé avec ses actions innocentes et son envie de m’aider. Je ne réponds pas, le jugeant simple du regard, à distance, je vois aussi ma blessure empirée sous le bandage et je soupire en reprenant place sur le lit. « Si tu tentes un truc foireux t’es mort. » Je ne plaisante pas, s’il veut me soigner alors qu’il le fasse, mais dès que je commence à avoir un mauvais pressentiment ou réalise qu’il se paie ma tête je n’aurais aucune pitié pour lui écraser la sienne contre le mur et il sait que j’en suis capable. « C’est quoi la dernière chose que tu te souviennes ? » Demandais-je en prenant le risque de croire en ses paroles.

       

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TENUE - Je n’ai eu droit à aucune explication. Il pourrait au moins me dire pourquoi il me déteste car pour le moment, je n’ai aucune idée. J’ai ce mal de crane qui m’empêche de trop réfléchir. Alors ça me frustre que Shadow ne me dise rien à part exprimer ouvertement sa colère contre moi. J’ignore ce qu’il s’est passé, ce que j’ai fait qui mérite autant cette rage. Je me croyais intouchable parce qu’il était à mes côtés mais c’est de lui dont je suis le plus vulnérable. Je n’aurai jamais pensé que mon gardien puisse me regarder ainsi. Mais même si je ne comprends rien, mon envie de le soigner est la même. Il a besoin de soin et ce, même s’il souhaite me rejeter. Je prends mon courage à deux mains et lui réponds au péril de ma vie. Le voyant accepter, je souris, oubliant la menace. Je lui enlève délicatement le vieux bandage rouge de sang. J’ai du me rapprocher de lui puisque mes bras ne sont pas assez long pour faire le tour de son haut afin de défaire le bandage. Blessure à nu, je peux enfin voir sa véritable condition et ce n’est pas beau à voir. Je prends dans la trousse un désinfectant et lui nettoie la plaie. « On devait faire une mission hors de Londres. Récupérer des armes je crois. On est le combien aujourd’hui ? J’ai dormi combien de jours ?  » Pour moi, mes souvenirs s’arrêtent aux alentours de fin septembre 2015.  Je regarde de nouveau la blessure en grimaçant. « Ça ne s’arrêtera pas de couler si je ne fais que mettre un bandage par-dessus. Je dois devoir recoudre.  » Je l’ai déjà fait plusieurs fois, ce n’est pas bien difficile, mais la question est de savoir si Shadow me fera assez confiance pour me laisser avec une aiguille près de lui. Je préfère le prévenir pour ne pas qu’il exécute sa menace s’il croit que je vais faire quelque chose d’autre que le soigner avec l’aiguille.

       

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TENUE - Je ne sais que penser de ce qui se trame ici, je suis troublé je pense de voir le retour d’un uso fidèle et gentil, je sais qu’il n’a jamais été ainsi comment pourrais-je le croire alors qu’à l’époque ce gosse était fourbe et rempli d’un plan assez machiavélique pour glacer le sang du plus impressionnant des tuants. Je suis agacé de ne pouvoir deviner ses intentions, je ne sais pas si je peux le croire, mais au fond je ne peux pas cerner là pourquoi il userait d’un stratagème si lâche, puis si encore il n’y avait rien eu... Mais il s’est pris un coup sur la tête, ça a peut-être tout déclenché. Mon cerveau fume à la recherche d’une raison, d’un indice, je ne suis pas aussi intelligent que lui, mais je peux au moins recoller des morceaux de puzzle, bien qu’au final j’en sois toujours au même point. Lui faire confiance serait un risque, un trop gros risque, mais je ne peux soigner ma blessure tout seul et je ne compte pas mourir avant lui. Capitulant je le laisse me soigner, défaire mon bandage et même être proche de moi, il serait facile de le tué quand il se colle contre moi pour dérouler le tissu, mais étrangement je n’en ai aucune envie, pas comme ça et pas quand il agit de cette manière. Il put cette innocence que j’aimais chez lui et je trouve ça cruel de devoir faire face à cette vision que j’ai dû rejeter avec mon passé. Quand il parle de son dernier souvenir, cela remonte à plus d’un an... Je soupire. « Peu importe. » Même si je lui disais quel jour nous sommes il n’y aura aucune logique avec ce qu’il se souvient. Il m’a souvent soigné mes blessures auparavant, je lui faisais confiance pour lui confier ma vie, sauf que ce n’est plus le cas aujourd’hui. Croisant son regard je l’observe longuement. « Fais ce que tu dois faire. » Je ne pourrais pas attaquer ce gars tant qu’il ne me fera pas face en étant Wakabayashi Zeno. À cet instant j’ai en face de moi un uso qui me voit comme un allié, j’ignore pendant combien de temps cela va durer, mais je ne peux m’attaquer à ce genre de personne même en sachant qui il est vraiment... J’ai beau être un monstre, j’ai une ligne de conduite et je ne compte pas y faire exception.

       

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TENUE - Il n’y a pas de doute pour moi, je suis Uso, le fidèle allié de Shadow, celui qui a partagé des champs de batailles avec lui, qui ne savait pas comment se battre mais qui pouvait réfléchir à des tactiques efficaces. A nous deux, on formait un tout parfaitement équilibré. Il était la force et moi le « cerveau ». Il était la violence et moi la douceur. Tout semble parfaitement contrasté que ça pouvait en faire peur, comme si j’étais fait pour être à ses côtés, qu’on m’avait fabriqué sur mesure pour lui... Mais sur le moment, je ne me préoccupe pas de ce genre de réflexions. Je n’ai pas le temps pour ça, la blessure de Shadow est en train de s’empirer et il va mourir d’hémorragie si on le laisse comme ça. Après lui avoir montré ma détermination de le soigner, Shadow accepte que je m’approche de lui. Je le fais sans hésiter, sa blessure ne peut attendre. La proximité avec le second ne m’avait jamais fait peur, c’est assez courant de ressentir son souffle à cause de la courte distance qui nous sépare. Sa voix grave me fait écho pendant que je m’applique à lui enlever son vieux bandage. Concentré, je peux malgré tout lui répondre et lui dire le dernier souvenir qu’il me reste. Je lui pose des questions mais il ne me répond pas. Tant pis. Je la lui reposerai lorsque j’aurai fini avec sa plaie. Après avoir eu son approbation, je lui prends la main et lui demande d’appuyer sur sa blessure, le temps que j’aille désinfecter l’aiguille. Je reviens quelques instants avec tout le matériel nécessaire pour recoudre. Je lui retire la main et commence à appliquer les soins. En moins deux, la tache était accomplie. Je lui fais quand même un bandage pour éviter que la plaie ne s’ouvre facilement. Mes mains ont du sang de Shadow. « C’est à cause de moi que tu t’es fait ça ? » Mais je n’ai aucun souvenir…

       

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TENUE - C’est tellement étrange, je ne sais pas comment expliquer ce sentiment, mais voir « Uso » comme avant me perturbe, surement un peu trop à mon gout. Il semble sincère et ça me rappelle à quel point j’ai cru en lui tout ce temps pour finalement me faire avoir et je ne veux plus jamais ressentir une telle chose. La confiance je la donne facilement, mais une fois qu’on m’a trahi c’est terminé, même s'il n’a aucun souvenir ce qu’il est vraiment ou qui il est vraiment, cela ne change rien pour moi... Ça reste mon ennemi, l’homme que je veux voir disparaitre. Le bémol c’est que je ne peux pas le tuer, la première fois je voulais le faire souffrir, à chaque fois je veux le voit souffrir, encore et encore, remettant le jour du châtiment à plus tard et là il est impossible que je le tue dans ces conditions. Je ne devrais pas le laisser m’approcher, mais je lui permets de me soigner non sans le mettre en garde forcément. Il me colle pour retirer le bandage et la blessure est plus profonde qu’il n’y paraît, même si je suis un gars résistant, le fait de perdre du sang abondement tuerait n’importe qui. Par le passé il a déjà pris soin de mes blessures et vu son état d’esprit actuel et son dernier souvenir j’ai l’affirmation qu’il a perdu son identité et c’est surement ça qui me permet de le laisser me recoudre, il a beau me planter l’aiguille je ne sens rien, disons que je suis habitué à la douleur ou immunisé ? Peu importe. Bandage fait, c’est déjà plus propre. « À ton avis ? » Je le regarde en le fixant, il a oublié c’est vrai. Soupirant fortement. « Je suis le seul responsable de mes blessures, j’aurais dû l’éviter. » Je suis comme ça aussi, même si j’aimerais lui rejeter la faute au final je n’ai jamais été du genre à blâmer quelqu’un d’autre pour mes erreurs. Je me lève du lit pour aller prendre un t-shirt propre et l’enfiler. Mon entrepôt est vide, je n’ai que le strict nécessaire, n’ayant pas de frigo ou de cuisine je prends une veste et me dirige vers la sortie. « Reste là. » Dis-je simplement avant de sortir et fermer derrière moi, il vaudrait mieux qu’il ignore que nous ne sommes pas à Londres pour l’instant. Il y a un distributeur et un konbini à deux rues, je prends des canettes et de quoi grignoter, revenant sur mes pas, je le rejoins et pose le sachet sur la table. « J’ai pris de quoi manger, sers-toi. » Retirant ma veste, je prends juste une canette de bière pour aller m’allonger sur le lit, dos au mur en buvant une grosse gorgée.

       

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TENUE - Je le questionne sur l’origine de sa blessure. Il avait dit que c’était à cause de moi mais je n’arrive pas à dire comment. J’espérais qu’il allait apporter des détails sur l’incident mais il reste vague. A mon avis ? Je suppose que c’est le cas puisqu’il l’a dit. C’est bizarre, je me sens coupable pour quelque chose dont je ne souviens pas. Mais Shadow me « rassure » et ça me fait sourire. C’est bien lui de dire ça. « Tu ne peux pas tout le temps être sur tes gardes.  » C’est pour ça que je suis là, pour le soigner en cas de blessure. Il se lève du lit et je m’éloigne un peu pour qu’il puisse bouger sans problème. Il récupère un T-shirt. Je m’assois sur le lit, à l’endroit où Shadow s’était installé juste avant. Il a l’air de vouloir quitter les lieux. Je me lève du lit pour le suivre mais il me dit que ce n’est pas la peine. Je me rassois en silence. L’entrepôt est vide. De là où je suis, je peux aisément parcourir des yeux l’ensemble de l’entrepôt. J’ignorais qu’il existait un tel endroit à Londres. Je profite de l’absence de Shadow pour aller me laver les mains. J’aurai moi aussi aimé changer de T-shirt mais je n’en ai pas à disposition. Je me contente juste de me nettoyer le visage avant de revenir sur le lit. Je n’ai pas une seule fois pensé à m’enfuir. J’attends simplement le retour de Shadow et il ne tarde pas à revenir. Il a apporté de la nourriture. Je regarde Shadow et sa bière. C’est étrange. « Tu as changé de marque de bière ? » C’est une bière japonaise qu’il est en train de boire. Je regarde dans le sac et remarque des onigris. Il a dû acheter ça dans un restaurant japonais, d’où la marque de sa boisson. Je récupère la boulette et enlève l’emballage. « C’est cool de pouvoir manger du japonais. Ça faisait longtemps !  » Je commence à déguster l’encas. « Tu as l’air de bien connaitre cet endroit.  » C’est bizarre qu’il ne m’en ait pas parlé avant, à moins qu’il l’a déjà fait et que j’ai oublié.

       

surveillez nous bien, car même quand vous croirez avoir compris on aura toujours au moins un coup, trois coup ou sept coup d'avance sur vous. Et quand vous croirez nous rattraper, on sera plus devant mais derrière vous. Et quoi qu'il arrive vous serez toujours exactement où je veux vous placer. Approchez, n'hésitez pas. Allez y approchez vous bien, car le plus près vous serez et le moins vous en verrez  Shadow & Uso
       
       

TENUE - Justement si, je dois être continuellement sur mes gardes, sans cesse, matin et soir, jour et nuit, je ne baisse jamais ma garde car je sais à quel point ça fait mal de se prendre un couteau dans le dos. Au sens figuré, car au sens propre bien que ce soit douloureux je suis du genre à surmonter la douleur quelle qu’elle soit. Je ne réponds rien, de toute façon la personne que j’ai en face de moi ignore tout et quoi que je dise il ne comprendra pas, ça doit être facile d’oublier toute la merde qu’il a foutue, si seulement on était tous capable de fermer les yeux sur les mauvaises choses, de les effacer, ce serait surement une bonne façon de pardonner, mais ce n’est pas le cas. Je dis simplement à Uso de rester là pendant que je quitte l’entrepôt, je sais qu’il ne s’enfuira pas car il n’a techniquement nul part où aller sans moi, si c’est l’ancien uso du moins. Revenant après avoir fait un tour au konbini, je dépose les courses sur la table et le laisse se servir s’il a faim, me contente d’aller m’installer plus loin avec ma bière. « Bien vu Sherlock. » Il ne loupe aucun détail comme toujours, en plus d’être intelligent il peut s’avérer aussi très observateur, bien que ce ne soit pas difficile à remarquer une fois qu’il a ouvert le sachet rempli de nourriture japonaise. « Tu risques d’en manger souvent. » Vu où nous sommes il va falloir oublier la nourriture de Londres. « C’est chez moi. » Il n’a rien à dire de plus, je vis ici en ce moment et je ne vais pas tourner autour du pot en lui inventant une excuse bidon, avec ou sans mémoire je ne vais pas prendre de baguette avec lui. Pourtant c’est étrange malgré tout. Le regardant manger, j’ai un pincement au cœur, ça me rappelle vraiment ces moments de joie qu’on a partagée et qui aujourd’hui ont laissé ne place qu’à la douleur et la rancœur. Je soupire en quittant le lit, venant derrière lui pour lui faire baisser la tête. « Perdre la mémoire après t’être pris un coup sur la tête, quelle stupidité. »

       

surveillez nous bien, car même quand vous croirez avoir compris on aura toujours au moins un coup, trois coup ou sept coup d'avance sur vous. Et quand vous croirez nous rattraper, on sera plus devant mais derrière vous. Et quoi qu'il arrive vous serez toujours exactement où je veux vous placer. Approchez, n'hésitez pas. Allez y approchez vous bien, car le plus près vous serez et le moins vous en verrez  Shadow & Uso
       
       

TENUE - Shadow me laisse seul dans cet entrepôt. La solitude ne me fait pas peur mais je n’aime pas être seul pour autant. Je trouve ça assez triste, j’aime être entouré et si je n’étais pas aussi faible que je ne le suis, je serai allé vers les autres sans le moindre complexe. Le fait que Shadow m’ait pris sous son aile a été un grand soulagement pour moi. Après m’être nettoyé mes mains et mon visage, je me rassois sur le lit et attends patiemment le retour du second. Il arrive avec de la nourriture, ça tombe bien car j’avais faim. J’ignore depuis combien de temps je n’ai pas mangé mais j’avais l’impression de ne pas avoir mangé depuis au moins un jour. Shadow s’installe sur son lit avec une bière japonaise. Il a l’air d’être à l’aise dans cet endroit. Je récupère ma part dans le sac. « Ah bon pourquoi ?  » Il n’y a que des restaurants japonais aux alentours ? J’essaye de nous situer par rapport aux quartiers de Londres avec cette information mais je n’arrive pas à nous localiser. Pourtant, je connaissais les coins de Londres comme ma poche. Shadow s’est trouvé un drôle d’endroit pour en faire notre cachette. Il me révèle par la suite que c’est chez lui. Je suis un peu surpris mais il semble que j’ai loupé bien des choses à cause de ma perte de mémoire. « Et moi je dors ici aussi ? » Je continue de manger l’onigri, du moment que ce n’est pas au poisson, je mange sans problème. Je sens sa main abaisser ma tête mais je continue de manger comme si de rien n’était. Je laisse Shadow faire ce qu’il veut puisque je lui fais absolument confiance. Mon état est donc dû à un coup sur la tête. « Je suis désolé. Je ferai de mon mieux pour essayer de retrouver ces souvenirs. » J’imagine que ça doit bien l’embêter de s’occuper d’un amnésique partiel.

       

surveillez nous bien, car même quand vous croirez avoir compris on aura toujours au moins un coup, trois coup ou sept coup d'avance sur vous. Et quand vous croirez nous rattraper, on sera plus devant mais derrière vous. Et quoi qu'il arrive vous serez toujours exactement où je veux vous placer. Approchez, n'hésitez pas. Allez y approchez vous bien, car le plus près vous serez et le moins vous en verrez  Shadow & Uso
       
       

TENUE - Je devrais peut-être lui dire que nous ne sommes pas à Londres, mais d’un autre côté je n’ai aucune envie de divulguer ce genre d’information qui pourrait l’aider à se souvenir... J’ignore pourquoi je ne souhaite pas que ce soit le cas, il est redevenu l'Uso en qui j’avais confiance, celui que j’avais sous mon aile, mais j’ignore quand il va redevenir ce traitre qu’il est vraiment au fond de lui et c’est perturbant. « Parce que. » Je ne donne pas vraiment d’information, il devra se contenter de mes réponses vagues et puis le Konbini est l’endroit le plus proche pour acheter à manger, vu que je n’ai pas de cuisine ou d’endroit pour faire cuire quoi que ce soit... Je me contente du minimum, je ne comptais pas m’éterniser ici de base, mais malgré que j’aie retrouvé Uso depuis quelques mois je ne l’ai pas encore tué et j'erre dans ses lieux encore et toujours en me demandant parfois ce que j’attends vraiment. Dans tous les cas je vis ici et lorsqu’il me demande s’il dort ici aussi, je le fixe du regard avant de soupirer. « Ouai, c’est ça. » Où veut-il aller, dans son état il vaut mieux que je le garde enfermé ici quitte à partager mon quotidien avec lui, au moins je pourrais voir lorsqu’il fera un faux pas et se souviendra de Zeno. Sale skyzophrène, il va me rendre dingue avec ses personnalités. Je m’approche de lui pour toucher sa tête, regardant sa blessure, je m’en suis occupé lorsqu’il dormait, mais ça ne change pas le fait que ce coup lui a fait perdre la mémoire. « Si tu retrouves tes souvenirs je devrais te tuer. » Dis-je sans tourner autour du pot le regard franc. « Termine de manger et va te reposer. » Moi-même je suis fatigué, bien que je risque d’avoir du mal à fermer les yeux, pas vraiment serein de l’avoir auprès de moi, encore méfiant de ses coups en douce, mais je fais confiance à mon jugement, actuellement il n’a rien de l’enfoiré que je connais et ça je suis sûr de ne pas me tromper.

       

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TENUE - Shadow reste vague mais ça m’importe peu. S’il ne veut pas parler, je ne pourrai le forcer à le faire. Et le principal est qu’il soit là avec moi, c’est amplement suffisant comme explication. Il pourrait avoir envie de ne manger que japonais, je l’aurai suivi dans son nouvel régime. Depuis que je connais Shadow, je m’adapte à sa façon de vivre. Ça me convient parfaitement puisque sans lui, je serai déjà mort. Cet entrepôt est l’endroit où Shadow vit. Je comprends mieux pourquoi il avait d’être assez à l’aise ici. Ce qui veut dire que je dors aussi ici. C’est étrange car je ne vois pas un deuxième lit et un coup d’œil rapide balayant l’entrepôt confirme mon observation. Est-ce que j’ai dormi ici ? Je devrai arrêter de réfléchir car mon mal de tête reprend. Je ne dois pas penser à autre chose que de remplir mon estomac. J’aviserai plus tard ce qu’il faudra faire pour ma perte de mémoire. Je n’ai pas pu voir l’état de ma blessure, c’est à l’arrière de mon crâne mais comme je ne sens pas de liquide couler, j’en déduis que ma blessure a été physiquement soigné.  Je sursaute à sa réponse. Me tuer ? Je me retourne rapidement pour le regarder dans ses yeux. Il n’a pas l’air de plaisanter. De toute façon, Shadow ne plaisante jamais. Qu’est ce que j’ai fait qui mérite une telle punition ? J’ai envie de savoir mais d’un côté, si je le découvre, Shadow me tuera. Je garde le silence et fini ma boulette de riz. Se reposer. Oui, ça me fera du bien, même si j’aurai bien aimé me changer avant. Mes vêtements actuels ont des traces de sang et puisque je suis chez Shadow, il doit bien avoir des affaires propres. « Tu n’aurais pas mes affaires ici ? Je voudrai juste me changer avant d’aller dormir.  » Je regarde le second avant de tirer mon T-shirt vers le bas pour lui montrer le sale état de celui-ci.

       

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TENUE - Je n’ai pas envie d’entrer dans les détails tout de suite, en fait je ne sais pas si j’en aurais envie plus tard non plus, mais pour le moment j’ai d’autre chose en tête. J’ai soigné sa blessure comme je l’aurais fait par le passé, il m’a soigné aussi et ce sentiment de partage me rappelle énormément nos années dans le gang. J’aurais tout donné pour que les choses restent ainsi, j’ignore où on serait aujourd’hui, mais surement pas entrain de tenter de s’entretuer d’une façon ou d’une autre tout en trouvant des excuses pour retarder la fin du jeu. Notre histoire se terminera forcément par un game over, la réponse est de savoir quand et comment. Pour l’instant j’ai surtout l’impression d’avoir appuyé sur Start et recommencé une partie, c’est agaçant car je sais, alors que lui ignore. Comment faire semblant lorsque j’ai en mémoire tous ses coups bas et sa trahison ? Je suis trop vrai pour ça. Incapable de mentir. S’il venait à me souvenir je devrais le tuer et je lui dis sans plaisanter, à lui de voir s’il veut essayer de se rappeler ou continuer à rester dans l’ignorance. Après avoir mangé il vaut mieux dormir, surement que demain sera une journée encore animé. Je n’ai rien avalé, m’étant contenté d’une bière, je mangerai plus tard pour le moment je n’ai pas faim. Ses affaires ? Je le regarde puis soupire. « Il n’y a rien à toi ici. » Traversant l’entrepôt pour aller fouiller dans mes vêtements je sors un t-shirt et un pantalon. « Enfile ça. » J’imagine qu’il faudra lui trouver des vêtements, je sais où il habite donc je devrais les récupérer, mais pour combien de temps ? Peut-être que demain il sera déjà capable de se souvenir, qui sait. Seul l’avenir nous le dira.

       

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TENUE - Shadow sait des choses que je ne sais pas.  Mais il vaudrait mieux pour moi de ne pas m’en souvenir puisqu’il me tuera si jamais je venais à retrouver mes souvenirs perdus. Je n’arrive pas à imaginer quel tord j’ai pu commettre pour risquer une telle haine. Enfin, ce ne serait pas si difficile pour moi à le deviner car je connais suffisamment Shadow pour savoir ce qui le met en rogne mais je préfère ne pas m’aventurer dans ses eaux là. Pour le moment, je devrais arrêter de réfléchir et ne penser qu’à cette fin de soirée. Pendant que je mange, Shadow n’avale rien. Il ne se contente que d’une simple bière. Je ne le force par à manger. Sa menace m’a réellement déstabilisé et je garde le silence jusqu’à la fin de mon « repas ». Je demande au second s’il a des vêtements pour moi. J’ai la soudaine impression d’être redevenu un enfant, ignorant tout et qui devait tout demander à chaque fois. J’espère que pour les prochains jours qui suivent je me sentirai plus à l’aise car je n’aime pas déranger Shadow pour ces choses insignifiantes. Je suis peut pas aussi fort que lui mais pas un incapable non plus. Il me donne un T-shirt et un pantalon. Je file dans la pièce qui lui sert de salle de bain pour me changer. J’enlève mon haut et m’apprête à enfiler celui de Shadow mais des traces sur mon corps m’interpellent. Je passe mes mains sur ces cicatrices et regarde dans le miroir que j’ai en face de moi. SHADOW. Mes jambes me lachent. Je me serai mis à gueuler si je n’étais pas moi. Des tonnes de questions me hantent l’esprit. Qui m’a fait ça ? Shadow ? Pourquoi ? Quand ? Si je sors en demandant des explications, je suis persuadé que Shadow ne me dira rien. Ce « tatouage » fait partie de mes souvenirs perdus et si je m’attarde trop dessus, je risque de mourir. Je prends tout sur moi et cache les marques sous le T-shirt propre. Je finis de me changer et me dirige vers le lit. J’ai besoin d’une bonne nuit de sommeil.