La visite de Candy m'avait vraiment fait plaisir, même si ça date de deux jours. Elle est venu pour qu'on parle, que je puisse m'expliquer mais aussi pour lui apporter un peu de soutien avec cet idiot de Dawn. ça a été un moment amusant et reposant pour moi qui vis des journées stressantes depuis les complications. Zéro est revenu le soir même, il est resté un peu avec moi avant que je ne sombre dans un long sommeil, jusqu'au lendemain. La journée suivante fut aussi longue que les précédentes, à mourir d'ennuie dans cette chambre. Je ne peux pas beaucoup bouger, ni me permettre d'aller partout et le tour de l'hôpital est rapidement fait quand on séjourne dedans un certain temps. Ce début de journée paraissait comme celui d'hier, barbant, inintéressant, seule. Zéro devait bosser, mais ce n'est pas pour autant que je lui foutais la paix. Ayant récupéré mon portable, il m'était plus facile de communiquer avec lui quand il n'était pas avec moi, lui envoyant bon nombre de texto pour pas grand chose. Une douleur quelque part, une envie de me plaindre, un commentaire sur un quelconque mouvement dans mon ventre, une faim ou une envie soudaine de n'importe quoi d’immangeable, juste parler comme ça. Bref, ça m'occupait dans ma lassitude. Puis quand il était dans la chambre, je ne voulais pas le lâcher, le forçant à rester assez proche de moi. Être enceinte me rend beaucoup plus chiante que de ne pas  l'être. C'est ce genre de journée que je vis jour après jour, et là encore, je croyais revivre la même chose. Zéro n'allait pas tardé à arriver, je lui ai demandé de me rapporter un jeu pour qu'on passe plus rapidement le temps. Un jeu de société, n'importe lequel, celui qui lui ferait plaisir. Une infirmière m'avait même offert un sachet de bonbon à la banane et à la pastèque, ainsi que des petites bouteilles de jus de fruit. Elles sont adorables ici, à s'occuper de leurs patients avec attention. La porte s'ouvre tandis que je regarde l'actualité sur mon téléphone, levant mes yeux de l'écran pour les amener aussitôt sur lui. « Zéro ! Tu as été rapide! » Souriais-je en déposant mon portable sur la table à roulette au dessus de mon lit. C'est ma principale source de joie, voir mon meilleur ami débarquer ici.

TENUE ❖ « Murakami, beau boulot ! » Je souris au chef de l’équipe en m’inclinant, on avait pu sauver deux personnes aujourd’hui, coincé dans un appartement en feu, j’ai dû descendre d’un hélicoptère pour atteindre le toit, le feu se propageant par en bas, on n'avait pas beaucoup de temps. Moi et mon partenaire sur la mission avions réussit à agir vite et à être efficace comme c’était le cas à 99%, car on ne peut malheureusement pas être parfait. On avait eu de la chance, car le gaz de l’appartement s’était propagé dans la pièce, une minute de plus et ça aurait explosé et nous avec, autant dire que ce fut un sauvetage éclair. En tout cas on était fier de notre travail et tous les gars pouvaient rentrer le sourire aux lèvres d’avoir maitrisé ce feu, quant à moi je ne rentrais pas à la caserne, demandant à Hideo, le conducteur du camion de m’arrêter en route, après avoir retiré mon uniforme pour acheter un jeu à Astéria. Elle m’avait bombardé de SMS depuis ce matin, bien que j’avais répondu une fois libérer de mon service, saluant les mecs, j’avais toujours mon bipeur en cas d’urgence. Entrant dans la boutique, je choisis deux jeux au hasard, qui étaient connus et auxquels ils nous été arrivé de jouer en groupe dans le dortoir autrefois. Une fois ça se fait, je n’avais qu’à rejoindre l’hôpital, après six heures sur le terrain je devrais être fatigué, surtout que le soir j’avais mon boulot au bar, mais j’avais pris le rythme et mon corps était habitué à ses courses au centre des flammes. Traversant le couloir, je salue les infirmières, elles me connaissaient autant que la patiente étant donné que je viens ici tous les jours dès que j’ai du temps libre, ouvrant la porte de la chambre je souris à la blonde pour déposer le sac avec les jeux sur la petite table à roulettes devant elle. « Je suis toujours rapide. » La taquinais-je en prenant la chaise pour m’asseoir à côté d’elle dans un soupire d’aise. « Comment ça va ? » je parle d’elle, mais aussi des bébés, me penchant pour toucher le ventre.

Cette blouse d'hôpital me donnait l'impression de ne rien porter. à dire vrai, à part une culotte, je n'avais rien en dessous de ce léger tissu. J'ignore pourquoi je dois toujours porter ce genre de vêtement, si cela est plus pratique pour eux au cas où ils devraient intervenir ou si c'est juste la tenue officielle des patients. Bref, ça ne donne pas chaud vu l'épaisseur, puis je suis plutôt à l'aise dedans. Penchée sur mon portable, je m'intéresse aux informations de la journée, savoir ce qu'il se passe dans la ville, dans le monde. En même temps, je discute avec Candy par sms, pour avoir de ses nouvelles depuis la dernière fois. J'ai aussi harcelé Zéro durant des heures, jusqu'à recevoir une réponse de sa part. Apparemment, il était très occupé et je me doute avec quoi. Celui-ci ne tarde d'ailleurs pas à arriver, après m'avoir répondu et acheté des jeux de société comme je le voulais. Un large sourire se forme sur mes lèvres quand il débarque dans la chambre, n'attendant pas une seconde pour jeter un coup d'oeil au sachet. Monopoly et cluedo, des grands classiques. « Merci pour les jeux. » Dis-je en sortant la boite du cluedo, défaisant le blister dans l'intention d'ouvrir le carton. « ça va plutôt bien, et toi ? Ta journée ? » Son geste me fait sourire, il est très attentionné avec ça, avec eux. Déposant la boite sur la table, je laisse ça pour plus tard et me concentre sur mon meilleur ami. « Ils ont l'air d'aller mieux eux aussi. » Ma main rejoint celle de Zéro, lui indiquant où l'un des deux se trouve. Quand ses doigts passent dessus, le bébé réagit aussitôt et donne un coup contre la peau tendue de mon ventre, formant une légère bosse. C'est surprenant, à chaque fois je m'en étonne. « Je sais qu'ils vont bien quand ils bougent comme ça. » Un petit rire m'échappe, mais celui-ci cesse dès l'instant où le prochain coup est moins tendre.

TENUE ❖ Ma vie est devenue beaucoup plus mouvementé avec l’arrivée des jumeaux. Ils ne sont pas encore nés, mais ils sont là pour nous, même sans les tenir dans mes bras au fond je suis « père » depuis que j’ai appris leurs existences et cela ne changera pas. J’ai toujours été mature et responsable donc cela n’a eu aucun impact sur ma personnalité, mais même si mes missions sont continuellement dangereuses je sais que je dois rentrer pour ma « famille » c’est un nouveau sentiment, je donne tout ce que j’ai sur le terrain, mais je suis plus déterminé que jamais à ne pas me laisser emporter par les flammes, peu importe combien je peux aimer le feu, c’est une responsabilité supplémentaire dans mon mode de vie. Me battre pour les gens, mais aussi pour ceux que j’aime et qui ont besoin de moi. La journée est terminée avec le feu éteint, c’était long et fatigant, mais on est habitué avec le temps, j’ai quitté le camion de service pour me rendre dans une boutique et acheter des jeux de société pour Astéria, comme elle me l’a demandé, je suis un homme serviable haha. Arrivé à l’hôpital je peux voir que tout semble aller, souriant a ses remerciements, je secoue la tête, c’est pas grand-chose. Je touche son ventre en demandant comment ça va, c’est surtout ça qui m’intéresse. « Longue et intense. » Je ne vais pas lui mentir, elle connaît mon boulot. « C’est une bonne nouvelle. » Un sourire satisfait sur les lèvres, je suis content qu’ils semblent en bonne santé, laissant Astéria guider ma main pour sentir l’un des deux donner des coups de pied, c’est génial ! « Ils sont motivés. » Rejoignant le rire de la jeune fille, je remarque qu’elle change d’expression assez vite et la mienne aussi, suivant son état. « Ça va ? »  

Je n'ai pas besoin qu'il me le dise pour savoir que sa journée a été longue et intense, sûrement comme les précédentes avec son métier de pompier. ça me fait toujours peur de le laisser partir combattre les flammes, mais j'ai bien compris que je n'avais pas mon mot à dire dans l'histoire et qu'il vivait comme il le voulait. Zéro aime le feu, aider les gens, sauver des vies. C'est un héro et même si j'ai peur à chaque seconde, je suis fière de lui. Le voir me fait plaisir, il s'inquiète pour les bébés mais je le rassure en disant que tout va bien, ils se portent à merveille. Les médecins n'ont rien vu d'alarmant ces derniers temps, j'espère même qu'ils pourront me lâcher et me laisser profiter de mes derniers mois de grossesse, en toute tranquillité. Pour le moment, il n'est pas question de partir, ni de rentrer chez moi. Guidant sa main sur mon ventre, je lui souris à ses paroles. « Ils savent que tu es là. » Je ris, comprenant de mieux en mieux les petits dans mon ventre. Ils savent que leur papa est là, donc ils s'agitent... Mais je n'aurai pas imaginé qu'ils puissent autant bouger, me faisant grimacer. « ça... Va... » Non, pas tellement, quelque chose me fait mal et ce n'est pas les enfants... On dirait que c'est mon corps qui réagit, se contractant brusquement à plusieurs secondes d'écart. « Zé-Zéro ... ça fait mal ... » Avouais-je sincèrement, ma main s'étant agrippée à son bras comme pour me rattacher à quelque chose, ou plutôt à quelqu'un. La douleur devient de plus en plus forte, au point que j'en transpire et respire bruyamment.  

TENUE ❖ Même si je ne pouvais pas rester tout le temps à l’hôpital je venais tous les jours et je parlais avec les médecins, jusque-là les complications trouvées n’avaient pas donné suite, mais même si c’était rassurant il y avait encore des risques et ils hésitaient à la laisser rentrer chez elle ce que j’approuvais, même si j’étais bien placé pour savoir que Astéria ne penser qu’à une chose c’était de quitter cet endroit. Être enfermé ici durant des journées entières ce n’était pas la joie. Au moins les bébés semblent allaient bien et donner de bon coup à leur maman, de petits monstres en forme. Je souris aux paroles de la jeune fille, elle ne pouvait surement pas savoir à quel point entendre ça pouvait me faire plaisir, déjà être père me rendait le plus heureux, mais pouvoir partager tout ça et voir les choses se concrétiser c’était énorme. Malheureusement ce bonheur fut de courte durée aujourd’hui, voyant que ma best change d’expression c’est de l’inquiétude qui prends place sur mon visage, demandant si ça va, mais malgré ses dires je vois bien que ce n’est pas le cas, déjà prêt à prévenir les docteurs et les infirmières appuyant sur le bouton d’urgence. « ça va aller, respire. » Essayant d'accorder ma respiration pour qu'elle puisse suivre avec moi. Je ne suis pas médecin, mais d’après ses douleurs on dirait que le travail commence et ce n’est pas possible, elle n’est pas sensée accouchée aujourd’hui. « Doucement, ils arrivent. » Parlant des médecins. Plutôt qu’agripper mon bras je lui donne ma main pour qu’elle s’y cramponne, elle peut serrer aussi fort qu’elle voudra, je ne la retirerai pas. Caressant son front déjà en sueur avec celle de libre, ça semble sérieux cette fois. Le corps médical arrive et vérifie l’état de la jeune fille avant de confirmer très vite ce que j’avais déjà cru comprendre. « Faut l’emmener en salle de travail, elle va accoucher. » L’infirmière donne les détails rapides à Astéria, elle n’a pas vraiment le temps d’approuver ou non, tout c’est jugement enchainé très vite, mais il est encore trop tôt... 

Cette chambre est devenu notre petit monde en l'espace de quelques jours. Tout se passe quasiment ici, l'évolution des bébés, nos discussions, les visites des amis ou de la famille, l'ennuie, le stresse, tout. Je pensais que ce serait encore une nouvelle journée comme celle d'hier, sans vague, d'un calme olympien où même les morts pourraient se reposer en paix. Une journée où Zéro me rend visite pour s'assurer que tout va bien, pour nous voir les bébés et moi. Une journée banale, mais faut croire que tout ne se passe pas comme on le prévoit, puisque la douleur s'intensifie doucement après un nouveau coup. J'ignore ce qu'il se passe, mais j'ai mal. Très mal. Zéro ne perd pas une seconde pour prévenir les infirmières, me disant que tout irait bien. Je voudrais le croire, me dire que ce n'est rien et qu'ils vont se calmer, mais j'ai peur. Tentant de calquer sa respiration, cela n'a pas l'effet voulu puisque mon souffle s'emballe aussitôt. Ils arrivent ? Qui ? Les bébés ? Non, non, non ! Ils ne doivent pas arriver maintenant, c'est trop tôt ! La panique me gagne et je m'accroche davantage à lui. Zéro me donne sa main et je crains qu'elle finisse broyer d'ici quelques minutes, à force de serrer de toute mes forces. J'en ai des frissons, sentant les larmes monter à mes yeux. Mon meilleur ami ne bouge pas, il caresse tendrement mon front dans un geste rassurant et je ne peux empêcher mes larmes de s'échapper contre mon gré. L'intervention du corps médical ne m'aide pas à me calmer, cela aggrave même mon état quand ils confirment mes doutes. Ils arrivent. Les paroles de l'infirmière sont trop rapides et compliqués pour moi, je ne suis pas en état de comprendre, de le vouloir, d'assumer. Pourtant ils font venir un brancard pour m'emmener en salle de travail, me tenant pour que je reste allongée et cesse de vouloir remuer. Je ne vais pas survivre, j'ai la sensation que mes entrailles s'en vont et que je me vide de l'intérieur.

TENUE ❖ Comment est-ce qu’on peut se préparer à voir ses enfants arriver si soudainement. Même si Astéria est celle qui va devoir passer la plus difficile des épreuves, je resterai à ses côtés et je ne compte pas lâcher sa main, je suis inquiet et effrayé, autant qu'impatient et pressé de voir tout ça se terminer. C’est certain que ça fait peur, voir ses larmes me fait mal, je ressens vraiment sa détresse et je me sens impuissant, la réconfortant comme je peux. Une fois que les bébés seront là le plus dur sera passé, j’espère juste que tout se passera bien autant pour eux que pour ma meilleure amie, c’est ma famille maintenant. Le corps médical est très rapide, trop surement, mais s’ils agissent ainsi c’est qu’on n'a pas de minutes à perdre. « Tout va bien Asté. » Dis-je avant qu’on ne la mette sur le brancard, je les suis en gardant liés nos doigts, de toute façon je rentre avec elle, où qu’elle aille j’y vais aussi. Je dois la lâcher le temps de mettre une blouse, tenue obligatoire pour ce genre de situation, pendant ce temps il la prépare, évalue surement son degré de dilatation de col et toutes ses choses avant l’accouchement. Mais tout est trop rapide, normalement il faut des heures de préparation, les contractions doivent être espacées de plusieurs minutes pour que le col soit ouvert au maximum, soit 10 centimètres... Là j’ai l’impression que les choses se compliquent et c’est difficile de ne pas avoir de contrôle sur la situation. Une fois prêt je rentre dans la salle de travail, bien entendu ça ne commence pas de suite, ils continuent d’évaluer son état en attendant que ce soit le bon moment, nous laissant seul tous les deux, ça peut prendre une heure voir plus avant que les bébés ne naissent, mais c’est déjà bien assez rapide comme ça. Attrapant sa main je la serre et me penche un peu vers elle pour la regarder dans les yeux. « Ça va aller. Ils vont bien et tu iras bien. » Je me dois de rester positif et de la rassurer, c’est mon devoir. « Respire, même si tu as envie de pousser ne le fait pas et souffle. » Je suis pompier et pas seulement pour éteindre des feux, on est aussi au soin des patients alors je peux la conseiller autant qu’une infirmière le ferait, même si je suis certain qu’elle préfère que ça vienne de moi. Je souris en prenant une chaise pour m’asseoir à côté d’elle. « Combien de temps dure les contractions ? » si cela dure plus d’une minute, l’accouchement ne devrait réellement pas tarder.

Tout s'enchaînent trop vite, je n'ai pas le temps de comprendre les choses, de les assimiler pour pouvoir les gérer ensuite. Je ne contrôle absolument rien, ni la douleur, ni les contractions, ni la panique qui me gagne quand je cherche justement à me calmer. C'est difficile, douloureux et difficile. Les infirmières tentent de me mettre en confiance, autant que Zéro me rassure du mieux qu'il peut, mais ils ne peuvent rien pour la souffrance qui me broie de l'intérieur. C'est invivable, désagréable et je ne peux retenir mes larmes de couler à cause d'autant d'émotion qui se mélangent à la fois. Emmenée dans une salle de travail, le corps médical s'actif rapidement pour me mettre à l'aise, pour me faire des testes et pour s'assurer que tout va bien. Je ne sais pas trop ce qu'ils découvrent, ni ce qu'ils en pensent, mais je sais que Zéro ne m'a pas lâché la main jusque là, sauf pour enfiler une blouse. ça lui va bien, la blouse. ça me permet de concentrer mon esprit éparse et de penser à un truc complètement idiot, mais qui m'aide à tranquilliser mon état d'affolement. Sa main tenant la mienne, je regarde à présent son visage, plongée dans ses yeux. Si je pouvais arrêter le temps, virer la douleur, les contractions, toutes ces choses qui me rappellent justement que le temps continue de s'écouler et à une vitesse alarmante. Mon meilleur ami me rassure à nouveau, il me dit de respirer, de ne pas pousser, mais j'ai simplement envie de lui dire de prendre ma place. « ça se voit ... que tu n'es ... pas enceinte ! » Répliquais-je, les joues rouges d'un tel effort. Soufflant fortement, je ramène mes yeux un instant vers le plafond, déglutissant ma peine dû à ce calvaire. « Je ne sais pas... » C'est fréquent, rapide, ça vient, ça va. Pour lui donner plus d'information, je tapote mon ventre quand c'est calme, et laisse ma main à plat quand ça recommence à serrer. ça ne dure pas plusieurs minutes, ça devient même de plus en plus court. « Je vais... Je vais accoucher ... Les prénoms .... On ne sait même pas les prénoms ... » Oui, c'est important pour moi. Ils leur faut des prénoms, filles ou garçons, les deux, je m'en fiche. Je veux qu'ils aient une identité à leur naissance. « Iris ... C'était le prénom de ma mère ... » Ce serait bien que si l'un des deux est une fille, qu'elle se nomme comme ma mère.

TENUE ❖ Dans cette situation il est facile de perdre son calme et de s’affoler, en même temps même si nous sommes « prêts » dans le sens où on savait qu’on serait bientôt parents aucun n’a envisagé que cela serait pour aujourd’hui et même moi je suis partagé entre la peur et l’excitation, car avec les complications et la naissance précoce de nos bébés il y a de quoi s’inquiéter. Je n’ai pas vraiment le temps de prévenir mon frère ou Kyota ou même qui que ce soit qu’on est déjà emporté dans la salle de travail où ils vont suivre ses contractions avant de la faire accoucher. Je tente de la rassurer parce que c’est la seule chose que je puisse faire justement, être à ses côtés, la laisser s’agacer où me broyer la main, peu importe je ne vais pas m’enfuir en courant ou la juger sur ce moment. Je souris doucement quand elle me reproche de ne pas être enceinte, en même temps... « heureusement. » Mais je lui donne autant de conseil que je peux, après elle doit me faire confiance et se calmer, je suis sûr que ça va aller. Je demande combien de temps sépare les contractions, ça donne généralement un avis sur le temps qu’il reste avant la descente du bébé. Je suis son mouvement en comptant dans ma tête, ça devient trop fréquent, elle ne va vraiment pas tarder à devoir pousser. Les prénoms ? « C’est mignon. » Je souris, sachant qu’il y a un garçon j’ignore le sexe du second, mais je ne suis pas difficile avec les prénoms. « J’aime Sora.» Ça peut marcher pour une fille ou un garçon donc c’est parfait. Je caresse son visage avec une expression confiante et rassurante. « On a les prénoms, détends-toi. » D’ailleurs l’équipe de la sage-femme arrive et vérifie son état pour annoncé qu’il va falloir pousser. Je serre sa main en faisant un hochement de tête pour l’encourager. « Respire bien et pousse, ne te pose pas de question. » Une fois que ce sera terminé tout ira bien, c’est le plus dur à passer.

Ce n'est sûrement pas le meilleur moment pour me voir, avec ma tête de zombie, mes cheveux en pagaille, mon teint fade et luisant de sueur dû à l'effort surhumain que je fournis pour ne pas hurler de douleur, sans compter que je destroye la main de Zéro en croyant que cela me sauvera des contractions qui ne sont pas du tout une partie de plaisir. ça se voit qu'il n'est pas à ma place, mais je ne lui souhaite pas. En même temps, où pourrait-il stocker des gosses sans avoir un utérus ? J'envie les mecs, franchement. Les contractions sont assez proche, je tente de les compter à travers des mouvements, donnant une idée à Zéro. C'est suffisamment fréquent pour dire qu'ils arrivent, et cela me fait terriblement peur. Ils n'étaient pas attendu maintenant, pas aujourd'hui ... Nous n'avons pas les noms, ni une chambre de prête, pas beaucoup de vêtement, quasiment rien pour eux. Qu'aurait fait ma mère à ma place ? J'en viens à penser à elle, tristement dans un premier temps, puis plus courageusement quand j'énonce son prénom. Iris. Je veux que ma fille se nomme ainsi, Iris. Comme la fleur, comme ma mère. Sora, comme le ciel. Je souris, malgré la souffrance. « C'est joli .. » Iris et sora, c'est beau. Nous avons les prénoms, même si c'est un peu précipité. Ce n'est pas faute de vouloir me détendre, vraiment. Des gens débarquent dans la pièce, annonçant la nouvelle que j'ai du mal à accepter mais que je ne peux refuser. Même si je ne suis pas spécialement prête pour accoucher, je tiens la main de mon meilleur ami, mes yeux braqués sur lui pour m'occuper l'esprit. Je dois me concentrer, penser à quelque chose d'autre... Reprenant mon souffle, calmant mon coeur qui s'agite, je pousse quand ils me disent de le faire, non sans laisser échapper un cri de douleur. Je ne sais combien cela dure, combien de fois j'ai poussé ou hurlé, mais au bout d'un moment, j'entends des pleures et l'ambiance semble devenir moins lourde, moins étouffante. Fille, garçon, je l'ignore parce que le second ne tarde pas à me faire mal aussi...

TENUE ❖ Il y a des choses qu’on ne peut simplement pas prévoir, ni elle ni moi n’avions imaginé qu’au bout de cette journée on rencontrerait nos enfants. C’est dur d’en prendre conscience car pour l’instant tout ce que je peux voir c’est la peur et la douleur d'Astéria, je ne peux rien faire pour elle, à part la soutenir et rester à ses côtés, c’est frustrant, mais mettre au monde les bébés c’est une chose qu’elle seule est capable de faire à cet instant. Les contractions sont proches et elle pense au prénom des enfants, je ne peux pas lui en vouloir, on n'a pas vraiment trouvé le temps d’en parler, surement parce qu’on pensait qu’on aurait encore quelques semaines pour le faire, heureusement on se met vite d’accord sur les prénoms, bien qu’on ait choisi une fille et un garçon, si c’est deux filles, Sora peut marcher, mais si c’est deux garçons. Je sais que ce n’est pas le premier cas vu que dans les deux j’ai vu un petit homme, mais j’ignore le sexe du second. Quand l'équipe médicale entre je sais parfaitement que c’est pour commencer le travail et la laissant serrer ma main, je la suis dans ses respirations, essayant de l’aider à pousser en l’encourageant quand il fait, les minutes passent, combien je l’ignore, c’est le premier donc il est long à descendre, puis des cris remplissent la pièce et rien qu’au son de mon enfant qui pleure j’ai envie de chialer de bonheur aussi, quelqu’un le prends en charge, je dois couper le cordon, le second met encore un peu de temps à venir, j’en profite pour m’occuper du premier né, ce fut bien trop rapide à mon gout, mais pendant qu’il le nettoie je dois me concentrer sur Astéria et le jumeau qui arrive. On lui demande de pousser à nouveau et j’ai l’impression que c’est de plus en plus dur, c’est épuisant et elle semble au bout de ses forces, mais elle doit continuer de pousser. « Tu y es presque, c’est bientôt fini. Ton fils attend que tu le prennes dans tes bras. » Je souris lui révélant le sexe du premier né, mais elle doit rester forte.

Il est clair que je ne peux compter que sur moi-même pour la naissance de nos bébés. Ce n'est pas à lui de pousser, ni de souffrir, mais le simple fait qu'il reste avec moi pour me soutenir est une preuve que je ne suis pas seule dans cette épreuve. Dans toute cette panique, je ne trouve que les prénoms de nos enfants sur quoi m'inquiéter. Ils vont naître tous les deux et nous n'avons pas eu le temps d'avoir une liste de prénom au cas où ce serait deux filles, deux garçons ou une fille et un garçon. En même temps, ça me permet de m'occuper l'esprit durant quelques minutes, le temps de savoir le second prénom que choisirait Zéro. Iris et Sora, c'est la seule chose qui me manquait pour être pleinement satisfaite. Le corps médical débarque et c'est à mon tour de faire le boulot nécessaire pour permettre aux bébés de naître. Poussant de toute mes forces, criant pour compenser la douleur et serrant aussi fort que possible la main de mon meilleur ami pour sentir qu'il est toujours là, proche de moi. Les premiers pleures retentissent et je me sens tellement fière, bien que je ne puisse pas encore voir le bambin. Zéro s'occupe du cordon, les sages femmes prennent la relève ensuite et le père revient vers moi pour me soutenir dans cette dernière ligne droite. Le second semble plus difficile que le premier, mais c'est sûrement normal après l'effort que j'ai fourni précédemment. Mon fils ? L'émotion monte tellement vite que je sens les larmes couler brutalement de mes yeux. Mon fils. Je n'aurai jamais imaginé pouvoir me dire mère quelques mois plus tôt. Les mots ne viennent pas eux, mais rien n'a le temps de se passer que le travail reprend et que je donne le meilleur de moi-même pour en finir à bout. C'est long et fatiguant, mais après un certains moment à puiser dans ma dernière dose d'énergie, le deuxième arrive. Celui-ci ne pleure pas, et je ne peux même pas m'inquiéter de son état ou de son silence que je me sens partir. ça tourne, le paysage devient flou, j'ai la sensation de perdre connaissance, de ne plus rien entendre, puis de ne plus rien voir. Je me sens simplement perdre pied.

TENUE ❖ Le fait de savoir que c’était le moment ne pas laisser le temps au doute ou à la peur, bien sûr que je suis inquiet, mais au final on savait que ça devait arriver et c’est arrivé. De la façon la plus inattendue au monde, je venais à peine de revenir de « mission » à quelques minutes près j’aurais pu louper l’accouchement, mais par chance j’étais là, présent pour la soutenir et l’aider dans cette épreuve loin d’être facile, mais qui est pourtant la plus belle de toutes. Notre fils est né, le petit Sora pleure et semble en bonne santé, j’ai envie de pleurer en voyant sa bouille, bien qu’il soit petit forcément vu qu’il est né avant l’heure, j’ai à peine le temps de couper le cordon qu’il faut l’emmener en soin pour être sûr que tout va bien, il a surement besoin d’une couveuse, tout comme le second de mes enfants qui ne tarde pas à réclamer sa sortie. Revenant tenir la main à Astéria je l’encourage et lui apprends le sexe de notre premier enfant, l’émotion est là, mais il faut terminer le travail, plusieurs minutes passent avant que la sage-femme ne tienne le bébé dans ses bras, sauf que ce dernier ne pleure pas, je suis immédiatement inquiet. « Pourquoi il ne pleure pas ? Qu’est-ce qui se passe ? » Je la questionne autant des mots que du regard. « Elle a le cordon autour du cou » Astéria s’écroule d’épuisement, perdant conscience. Je vérifie par réflexe que son pouls est là, soupirant de soulagement, elle est juste complètement vidée, mais je n’ai pas le temps de rester à ses côtés plus longtemps la confiant aux médecins, les docteurs tentent de coupé ce qui bloque difficilement, quand elle en est libérée ils sont obligés de lui faire un cardiaque, je m’en approche pour la voir. Ça fait déjà plusieurs secondes et toujours aucun pleur, je suis tétanisé par la peur, jusqu’à l’entendre enfin geindre. Mais cet épisode sans air pourrait compliquer les choses, bien qu’à cet instant je suis seulement heureux de voir le bébé. « C’est une fille. » Me dit l’infirmière, j’ai la banane sur les lèvres, nos bébés sont nés, mais ils ne peuvent rester avec nous, obligés d’aller en soin, des examens les attendent et le fait qu’il soit prématuré ne garantit encore rien. Je leur confis en demandant si la maman va bien. Apparemment elle a juste besoin de repos, je m’approche du lit pour déposer mes lèvres sur son front et murmurer. « Bon travail. » Ils peuvent être fier de leurs mamans, moi je le suis à cent pourcents en tout cas. Il l’emmène en chambre quand c’est terminé, j’ai pu passer du temps devant l’endroit où nos bébés sont gardés, dans ses capsules branchés pour l’oxygène et les soins. Les voir à travers une vitre est assez difficile. Il y a leurs noms sur leur petit bracelet médical, je souris en les voyant bouger leur petit bras. « Murakami-san ? » « Oui ? » « Votre femme est réveillée » Entendre ce terme ne me choque pas du tout, c’est la mère de mes enfants et en soi, ma future femme aussi. « Papa va revenir. » Tapotant doucement la vitre, je prends le chemin vers la chambre d'Astéria, j’ai aussi envoyé un message à mon frère, Candy et nos familles, tout c’est passé si vite..

C'est beaucoup de boulot et d'effort que d'avoir des bébés. Je n'ai jamais autant physiquement souffert qu'aujourd'hui, qu'à cet instant même. Heureusement, Zéro est là. S'il avait loupé l'accouchement, je crois que je lui en aurais voulu toute ma vie. à quelques minutes près est je l'aurais maudis sur vingt génération, même si c'est aussi la mienne. Le travail est dure, fatiguant et douloureux. Le premier bébé montre sa tête, pleurant dès que l'air s'infiltre dans ses poumons. Je peux l'entendre pleurer, ce qui prouve qu'il va bien ou qu'il est vivant. Zéro m'apprend que c'est un petit garçon, notre petit Sora et je suis à deux doigts de fondre en larme à cette nouvelle. Sauf que le second ne tarde pas à vouloir sortir lui aussi et ça paraît encore plus difficile que le premier. Il me reste moins de force, même beaucoup moins de force et plus je pousse, plus j'ai mal. Le temps semble s'écouler trop lentement, tandis que je m'affaiblis à vue d'oeil. Quand il arrive enfin, je n'ai pas l'occasion d'entendre la mauvaise nouvelle de la sage-femme que je tombe dans les pommes, écran noir, en muet, plongé dans une sorte de sommeil proche d'un coma. J'ignore ce qu'il s'est passé durant ce temps, pour le bébé, pour Zéro, pour le corps médical. Dans le fond, c'est une bonne chose que je me sois évanouie directement à la fin de l'accouchement, sinon j'aurai paniqué au point d'avoir une attaque cardiaque. Mon état d'inconscience fait office de longue sieste, malgré que je n'ai pas demandé à fermer les yeux. Quand ceux-ci s'ouvrent à nouveau, avec grande peine, je remarque que le plafond n'est pas le même. La pièce entière semble différente, jusqu'à comprendre que je suis revenu dans ma chambre. Le tuyau dans mon nez me gêne, mais je n'ose pas le toucher, encore trop faible pour bouger un seul membre. Les paupières lourdes, je cherche à bien me réveiller, mais c'est tellement compliqué. La porte s'ouvre, tournant ma tête vers le mouvement, je peux apercevoir Zéro rentrer dans la pièce mais même si je force, je n'arrive pas à lui sourire, ni à parler. J'aimerai savoir comment vont mes bébés, nos bébés. Est-ce qu'ils vont bien ? Et le deuxième, est-ce une fille ou un garçon ? Mes pupilles braquées sur lui doivent en dire long. J'attends des réponses à mes questions silencieuses, j'attends qu'il me raconte tout ce que j'ai loupé.

TENUE ❖ Je suis papa, officiellement. J’ai les yeux rivés sur ses deux petits êtres encore trop faibles, mais bien présent, dormant à poing fermé, j’observe avec fascination et un amour déjà immense leur corps branché à cette machine qui leur permet de bien respirer, leurs petits doigts si adorables se serrant et desserrant sur le mien lorsque je peux passer ma main à travers l’ouverture, c’est encore trop tôt pour les sortir de là et on ne peut pas avoir beaucoup de contente ensemble, mais une fois que tout ira mieux on rattrapera tout ça. Je suis heureux, tellement heureux. On vient m’annoncer qu'Astéria est réveillée et je quitter Sora et Iris pour rejoindre leur mère, les confiants aux médecins. Traversant le couloir, je peux voir des parents avec leur enfant, j’aurais aimé que nos bébés soient avec nous dans la chambre, mais leur précocité n’est pas à négliger. J’arrive devant la porte de la jeune maman et entre pour la voir allongé dans son lit, elle a déversé beaucoup d’énergie, du coup ils lui ont mis de l’oxygène et perfusé pour qu’elle reprenne des forces, mais ça devrait vite aller mieux. Elle a mis des enfants au monde, c’est la plus belle chose qu’une femme puisse faire. Je lui souris tendrement en refermant derrière moi, je ne prends aucune chaise, décidant de venir m’asseoir sur le lit à côté d’elle pour lui attraper une main. « Comment ça va ? Fatiguée ? » Je n’en doute pas, mais les docteurs se sont bien occupé d’elle. « Ils vont bien, ils ont étaient installé en couveuse. » Je ne parle pas de suite des problèmes d'Iris, je ne veux pas l’affoler, on pourra voir quand on en saura plus. « Tu t’es écroulé avant de pouvoir entendre les pleurs de ta fille, tu devrais avoir honte. » La taquinais-je en lui annonçant par la même occasion que nous avons eu les deux, une fille et un garçon.

Mes yeux s'ouvrent doucement, tandis que j'émerge de mon état léthargique. Je me sens lourde et vaseuse, ne parvenant pas à bien reprendre ma respiration à cause de l'oxygène qui circulent dans le petit tuyau. à peine réveillée que je tombe sur Zéro, à mon chevet. La fatigue m'empêche de parler, alors je le questionne des yeux, voulant savoir s'ils vont bien, si tout c'est bien passé ou non. Zéro commence par m'interroger moi et je lui réponds d'un hochement de tête. ça pourrait aller mieux, mais je suis toujours vivante, c'est le plus important. Quant à la fatigue, ça doit se lire sur ma tête que je suis complètement k.o. Les bébés vont bien, ça me rassure de l'entendre, surtout de l'entendre de lui. Les médecins ont tendances à vouloir être rassurant, mais parfois je doute de leur sincérité. Zéro ne me cacherait pas s'ils vont mal, j'en suis sûre. Par la suite, il me fait comprendre que le second est une petite fille et je suis tellement contente de le savoir. Iris et Sora, comme convenu. Il m'est difficile de retenir mes larmes, je pleures de joie, de soulagement. C'est terminé, la grossesse est terminée et nos enfants vont bien. J'aimerai tellement les voir, pouvoir les prendre dans mes bras et les câliner. Ce sont les nôtres, nos bébés. C'est dure de s'arrêter de pleurer, ça me fatigue davantage, mais ça en vaut la peine. « Je suis contente... » Parvenais-je à prononcer, la voix faible et tremblante. Contente de ne pas avoir avorté, ni choisi une famille d'accueil pour les faire adopter. Contente d'être mère, d'avoir tenu le coup durant presque huit mois, même s'ils sont prématurés. Quoi qu'ils aient pu avoir, je les aimerais quand même comme il se doit, comme une mère doit le faire. à présent, nous prenons un nouveau tournant dans nos vies respectives, un tournant commun.

TENUE ❖ J’en rêvais et elle était bien placée pour le savoir, être père c’était ce que je désirais le plus et c’était arrivé sans que je m’y attende, aujourd’hui j’ai une famille, il y a quelques mois j’aurais pensé cela impossible, qui aurait accepté ça avec mes occupations et les difficultés que j’allais faire encourir à ma famille ? Mais les choses se sont enchainé et au final ma meilleure amie est devenue la mère de mes enfants et actuellement j’en suis plus qu’heureux, elle a pris une place inestimable en prenant se rôle, une place dans ma vie qui lui sera difficile de perdre, voir même impossible. Je ne veux pas penser aux problèmes futurs et tout ce qui pourrait se mettre sur notre chemin, pour l’instant je ne voyais que les belles choses, je ne voyais aucune ombre au tableau, ma vie était comme je le désirais. J’avais le meilleur métier au monde, en tout cas celui qui me correspondait le mieux depuis toujours, une femme, des enfants, qu’est-ce que je pouvais vouloir de plus ? Même mon frère à qui j’ai envoyé un message doit surement être surpris par la nouvelle, mes parents aussi, mais c’est que de la joie. Je demande à Astéria comment elle va, elle hoche la tête à défaut de ne pouvoir parler sous la fatigue, je souris simplement.  Voyant ses larmes je sais que ce n’est que de la joie et ma main vient caresser son visage. « Tu as faits du bon travail, le plus dur est passé maintenant. » On va pouvoir faire des projets ensemble, tout est rapide, mais les choses sont comme ça, nous n’avons pas eu le temps de prévoir. Mais du moment qu’on arrive à gérer il n’y a aucun problème pas vrai ? « Merci. De les avoir gardé et de faire de moi l’homme le plus heureux du monde. » Me penchant, je colle mon front contre le sien. « Merci. » Je ne peux rien dire de plus, même si nous avions des désaccords, elle a accepté de les garder avec moi et bien que ce fut difficile, c’est le plus important. « Repose-toi, je vais rester là, quand tu iras mieux on ira voir Sora et Iris ensemble. »