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« tirer des plans sur la comète »

TENUE • M'inclinant rapidement, des draps pleins les bras, je salue les quelques clients présents dans le long couloir donnant sur les chambres capsules et m'en vais rapidement à la laverie pour jeter tout ce bordel dans l'une des machines que je mets aussitôt à tourner. Ce n'est pas évident d'aider mes parents dans leur boulot, surtout quand je me retrouve seul. Ma soeur est à l'extérieur, ce que je n'approuve pas toujours à son âge et à cette heure-là -oui, même quatorze heure c'est trop tard pour moi-. Quant à mes parents, j'ignore ce qu'ils font et où ils sont. Une fois la machine en route et programmée pour s'arrêter seule, je quitte la pièce et refais un dernier tour de l'établissement, tout en envoyant des messages à mon ami le geek. Il ne répond pas toujours ou pas à la seconde prêt comme j'aimerai qu'il le fasse, mais ça c'est uniquement parce que je suis exigeant. L'heure tourne, je m'ennuie et un dédale d'information arrive sur mon adresse mail. Des gens qui me balancent des informations amusantes, parfois nulles ou bidons. Je les lis, une à une, sans en zapper une seule. à la fin, ça me fait une lecture aussi longue qu'un roman de deux cents pages, ce que je ne lis pas dans la vraie vie à moins que le sujet m'intéresse. Mes parents de retour, apparemment des courses, j'échange quelques mots avec eux avant de filer dehors, m'éloignant rapidement de l'hôtel pour rejoindre le quartier de Ace. Il doit être chez lui, comme je le suppose à chaque fois. En route, je m'arrête pour acheter de la soupe aux légumes à un traiteur du coin, avec des patates douces bien chaudes. Il n'y a pas d'heure pour manger, surtout pas pour une soupe ou des patates. Ace a de la chance que je ne lui ramène pas des carottes crus, parce que j'adore les légumes, qu'importe s'ils sont cuits ou non. Arrivé devant chez lui, je sonne à sa porte et patiente gentiment devant celle-ci, dansant d'un pied à l'autre.

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« tirer des plans sur la comète »

TENUE • J’avais passé une nuit blanche devant le Pc, ce qui en soi n’était plus une nouveauté, mon rythme de repos était très bref, vague et désordonné, comme moi. Les cheveux en pétard, mes grosses lunettes teintées cachant mon regard, du chocolat sur le coin des lèvres, le jogging froissé et le t-shirt relevé, je me gratte derrière la tête en m’asseyant sur le bord du lit, regardant l’heure sur le réveil le plus proche. Je me suis encore endormi comme une merde, soupirant il est déjà tôt dans l’après-midi et je n’ai absolument rien manger, mon ventre râle de cette grève de la faim que je lui impose, mes écrans d’ordinateur resté allumés m’affichent le nombre affolant de mail que je dois parcourir, mais avant ça je me dirige dans la cuisine pour ouvrir les placards, un à un, puis le frigo. Vide. Je n’ai plus rien à manger, pas même yaourt ou une brique de lait, rien. J’ai fini la tablette de chocolat dans la nuit, il restait deux malheureux carreaux et now je suis en manque de vitamine, de fer, de glucide, de tout ! TOUT ! M’effondrant sur le sol je ramène mes genoux contre moi le dos collé à mon lit, fermant les yeux en grommelant dans ma petite barbe, ok c’est juste quelques poils qui se fight entre eux, mais soit. La sonnette de la porte retentie et je l’observe à distance comme si cela aller permettre de l’ouvrir, me relevant lentement, je prends tout mon temps pour marcher vers l’entrée, me massacrant le pied avec un jouet qui trainé par là, depuis quand j’ai ça chez moi ? Le balançant à l’opposé, je boite sous cette légère douleur, ça m’apprendre à être toujours à pieds nus. Déverrouillant le cadenas puis tournant la clef je fais place à la lumière de l’extérieur qui m’éblouis un peu trop, je suis un vampire vivant dans l’obscurité et la chaleur des processeurs tournant à vive allure, faut pas trop m’en demander, surtout quand je viens de me réveiller avec le ventre vide. Je m’écarte pour laisser entrer mon partenaire et ami, sentant une odeur de bouffe je m’accroupis pour sentir le sachet qu’il tient dans ses mains. « De la soupe et des patates !? » J’ai un bon flair et le grognement de mon estomac laisse exprimer le désespoir dans lequel je suis plongé, voyant mon sauveur arrivé.

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« tirer des plans sur la comète »

TENUE • Quand les gens débarquent à l'hôtel, tout endroit est mieux que là-bas. J'ai rempli mes tâches en vitesse avant de filer dehors, direction l'appartement de Ace. C'est mieux chez lui, même s'il aère peu et qu'il fait une chaleur à crever à cause de ses ordinateurs. En chemin, je m'arrête prendre de quoi manger chez un traiteur, toujours des légumes, mais c'est super bon pour la santé. Il ne me faut pas longtemps pour arriver chez mon ami, mon sachet de nourriture à la main. Je sonne à sa porte, attendant qu'il m'ouvre pour entrer à l'intérieur. à peine le battant ouvert et un pied sur le seuil, qu'il se met à renifler le sachet tel un affamé. « Bon flaire, bill. » Boule et bill. Je n'ai pas énormément de référence niveau chien, à part lassie. Ace n'a pas trop la tête d'un chien qui sauve des vies, si vous voulez mon avis. « Quand est-ce que tu as fait le ménage chez toi ? » Le questionnais-je en m'avançant un peu plus dans la pièce sombre. Bon sang, on dirait le repère d'un vampire. Déposant le sachet sur une table ou un coin de table, je me dirige vers la première fenêtre que j'ouvre, les volets avec. « Sérieux Ace, ouvre de temps en temps. » Avec la lumière, je peux mieux le voir, sa dégaine de clochard avec. Il me fait sourire avec sa tignasse en bataille, ses trois poils qui se battent en duel sur son menton et une tâche au coin de ses lèvres. « Du chocolat ? Tu n'as rien bouffé depuis quand ? Je vais devoir encore faire des courses pour toi. » Des fois je me demande si je suis son pote ou sa maman. Prenant un mouchoir, je me rapproche de lui pour essuyer sa bouche à l'aide d'un peu de salive. De toute façon, il n'est plus à ça près. Il a déjà meilleure allure sans le chocolat sur son visage, malgré le reste. « Des nouvelles ? Quelque chose à se mettre sous la dent ? Yun Hua a été amusante, mais c'est de l'histoire ancienne maintenant. » C'était marrant de balancer sa grossesse et la naissance de son bébé sur le net, maintenant faut passer à autre chose, de plus frais et récent.

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TENUE • Parfois on pourrait vraiment se demander si je suis un humain ou un animal, honnêtement je m’en fiche de ce qu’on pense de moi ou de mes habitudes, qu’est-ce que les gens ont à dire sur ma façon de vivre, la société est un vrai bordel, les gens ne pensent qu’à se faire une place grâce à l’argent ou au physique ne voyant rien d’autre et je trouve ça lamentable. Je ne compte pas changer qui je suis, ce que je suis simplement pour rentrer dans le moule. Quand mon ami se ramène avec de la nourriture alors que j’étais en train de littéralement mourir de faim je me mets à renifler en trouvant de suite ce qu’il y a dans le sachet. « Merci. » Je ne m’offusque pas du tout. Au contraire je trouve ça amusant venant de Nyima vu qu’il sait comment je suis et ne me jugerai pas malgré quelques petites remarques naturelles. « Hum ? Je ne sais plus. » L’air complètement évasif, est-ce que le ménage est important, je me suis ruiné le pied certes, mais ça va. Me grattant l’arrière de la tête, mes cheveux sont totalement bordéliques, il ne peut même pas voir mon regard avec ma panoplie de geek sur la tronche. « Pour quoi faire ? » Je suis habitué autant à la chaleur de la pièce tout comme à l’obscurité et aux odeurs, même si n'est pas très hygiénique. « Je n'ai rien à bouffer. » Je prends une voix désespérée, c’est vide, totalement vide. « J’ai faim. » Comme si ce n'était pas évident je préfère l’annoncer. Le laissant essuyer le chocolat non sans un petit sourire, ça m’amuse de le voir se comporter comme ça alors qu’il ignore une facette de moi bien plus entreprenante et autonome. Une fois que c’est fini j’ouvre le sachet pour sortir la nourriture et la mettre sur ma table envoyant valser ce qui se trouve dessus sans pitié. Chopant une patate douce pour enlever un peu de peau et mordre dedans. « Putain, c’est bon. » Je revis là. écoutant ses questions je regarde mes écrans. Posant ma patate avec les autres, tant pis si j’ai croqué dedans, je la reprendrais après. Tapotant mes deux mains en elle-même, je m’essuie avec un papier trainant n’importe où et commence à frapper mes touches à une vitesse toujours aussi incroyable. « Huuum. Des rumeurs et ragots, mais pas le coup du siècle, faut que je fasse le tri. Et toi ? »

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TENUE • Ace et moi, nous pensons de la même façon. On s'en fiche de ce que pensent les autres, tant que l'on s'accepte tel que nous sommes. Ils peuvent parler, dès qu'on les attaque, ils voyent le mal partout et se mettent à s'inquiéter du moindre coup d'oeil. Mon ami se comporte comme un chien, mais j'ai tellement l'habitude que je trouve ça amusant. Voyant le bordel, je le questionne sur le ménage, me doutant bien qu'il n'a pas touché un balais depuis une éternité. Je vis dans une sorte d'hôtel, alors ça doit toujours être propre, mais ce n'est pas le cas de son appartement. Je songe à prendre le droit de nettoyer un peu, même s'il doit se retrouver dans son plan chaotique. Manquerait plus que chaque chose ait une place.  Du ménage, je passe à l'aération, ce qui ne connait pas non plus. « Oh, juste pour ne pas étouffer. » Répondis-je, en imitant son ton évasif. La chaleur, c'est cool. Les odeurs, moins. Je devrais lui proposer un ménage de printemps, lui inclus. Un bon bain ne lui ferait pas grand mal. Rien à bouffer. Je souffle, venant essuyer les résidus au coin de sa bouche, un véritable petit cochon. Y a des jours où j'ai la sensation de m'occuper d'un petit frère, plutôt qu'un ami. Nous sommes proches, malgré que l'on soit ami depuis quelques années seulement. Ace n'attend pas une seconde de plus pour vider le sachet et virer l'encombrement de sa table. Ahlàlà, il y a du boulot. Pendant qu'il ouvre les boites de nourriture, je récupère un sac poubelle et m'occupe de ramasser ce que je trouve au sol. Je ne peux pas m'en empêcher, ça va attirer les bestioles. « Tu prévois un élevage de cafard ? » Je n'ai rien contre eux, c'est adorable les cafards, mais ils sont mieux dehors que dedans. Bref, j'en reviens à notre travail, l'interrogeant sur des ragots. Ace abandonne son repas pour pianoter à la vitesse de la lumière sur son clavier, checkant ses affaires. « Pas grand chose non plus. La croisière n'a pas valut son pesant d'or comme je l'attendais. à part des bruits de couloir. » Ricanais-je, me rappelant qu'on m'avait balancé une information amusante sur deux CD. Je pourrais les attaquer, mais j'attends le moment venu. « Tu crois qu'il faut combien de temps pour briser la carrière d'une idole ? » Mon sourire en coin pourrait en dire long, mais j'hausse finalement les épaules, piochant une patate que je croque aussitôt. Ils ne perdent rien pour attendre, qu'importe qui ils sont.

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TENUE • Le fait d’être accepté tel que nous sommes est déjà une preuve d’amitié à ne pas négligées et je ne compte pas changer, peu importe que je j’ai qu’une seule personne fiable dans mon entourage, ça me suffit amplement surtout avec ce que nous faisons de notre temps, personne n’a besoin de nous rejoindre ou de le découvrir. Je suis un mec nonchalant, no stress, le gars qui se fiche un peu de tout. J’ai beau être beaucoup plus intelligent que la moyenne je le cache derrière un comportement digne d’un porc ou d’un ours en hibernation. « Hum. » Pas la peine d’en dire plus, je le laisse faire en m’occupant plutôt de virer toute la table au sol pour ne garder que le sachet de bouffe, piochant une patate que je croque, mon ventre se sent revivre et remercie tous les dieux de cette terre pour avoir inventé la nourriture. Je laisse Nyima faire sa vie, il peut toucher ce qu’il veut je m’en fiche. J’ai mal au pied en plus, je me suis détruit avec un des objets que j’ai d’ailleurs balancé je ne sais où dans la maison. « Ça me dérange pas. » Je me fiche d’avoir des cafards, certes ce n’est pas propre, mais de toute manière ma maison entière est une poubelle, comme moi. Cherchant des infos, je n’ai pas encore fait de recherche, on vient de finir avec quelques petits potins, mais j’aimerais trouver quelque chose de plus intéressant. « Ouai, ce n'était pas concluant. » Retournant manger ma patate je l’école et répond la bouche pleine. « Ché frazile, on peut la briché en quelques chour. » Je ne sais pas s’il a tout compris mais je fais comme, terminant ma patate assez vite, tel un affamé de la vie. « Tu as des idoles en tête ? » Que je fasse mes recherches de mon côté.

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TENUE • Quoi que je dise, je sais que Ace ne changera pas et dans le fond, ce n'est pas ce que je veux ou ce que j'attends de sa part. Je sais comment il vit, je sais comment il est, et le savoir autrement m'aurait moi-même dérangé. Par contre, je ne peux pas non plus changer ce que je suis, alors quand je vois des déchets traîner par terre, je ne peux pas m'empêcher de ramasser et de tout foutre dans un sac poubelle. Déformation professionnel, c'est souvent ça quand on aide ses parents qui bossent dans un hôtel. Tant que je n'importune pas mon ami avec mes quelques manières, ça passe. L'histoire des cafards ne le dérange pas, à croire qu'il aime ces insectes. Je n'ai jamais compris pourquoi les gens détestaient les cafards, ça ne fait de mal à personne. Le seul truc qui me répugne chez les insectes, c'est de marcher dessus et de les entendre craquer sous le pied, ça et les limaces. Un haussement d'épaule, cela ne me dérange pas non plus. Puis, c'est son appartement, s'il veut un élevage de cafard ou de moisissure, c'est son problème. Mettant ce soucis de côté, je m'intéresse plutôt à notre boulot, à savoir s'il y a quelque chose à savoir justement. Des ragots, un potin, quelques rumeurs. La croisière aurait dû être une bonne occasion d'espionner les gens, d'avoir des choses à dire sur ceux mais l'idée n'a pas eu la gloire escompté. Mine de rien, parler de la croisière me fait penser aux bruits de couloir qu'on m'a rapporté, je serais curieux de savoir combien de temps il faut pour détruire une idole. Parce que ça concerne forcément des idoles. Les célébrités me sortent autant par les yeux que tout les autres. Quelques jours ? J'hoche la tête, emballé. « Les Colorful Diamonds. » Je m'attaque à gros, surtout qu'ils étudient tous dans notre école et sont bien plus que populaire. Un sourire au coin des lèvres, ma patate à moitié entamée, je lâche un soupir en penchant ma tête de côté. « D'après Eko, il aurait entendu des bruits suspect venir de la chambre des deux CD. Ryoma et Natsu. » Eko, c'est l'un des gars qui me balancent des informations. Il ne sait pas qui je suis réellement, mais ça l'amuse de donner des histoires croustillantes au royal shit. Grand bien lui fasse, je n'ai pas besoin d'être partout à la fois. « à ton avis, que pourrait faire deux idoles dans une même chambre ? » Pas mal de truc, vous me direz, mais personne ne penserait la même chose que moi. Sauf peut-être Ace, s'il suit le cheminement de mes pensées.

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TENUE • Si je suis une personne complètement négliger la plupart du temps, dès qu’on parle boulot je peux aisément devenir le plus puissant des alliés et Nyima le sait. Il suffit qu’il me donne des noms pour que je trouve ce qu’il veut et même si je dois trouver des informations seul sur des pistes où nous mener je sais aussi le faire de manière autonome, c’est un travail d’équipe, mais chacun apporte ses potins et on tri ensuite, enfin surtout moi avec tout ce que je trouve sur le net caché je dois avouer que j’aurais des trucs à révéler, mais je veux seulement m’en prendre à des poissons qui en valent réellement la peine. Comme l’information qu’il vient de donner, parler des idoles ça apporte gros, ils sont suivis dans le pays et forcément la moindre rumeur ou vérité balancée peut détruire toute une carrière autant que les espoirs des gens et ça, ça fait d’une pierre deux coups pour nous. Les Colorful diamonds hein. « J’ai mis de côté pas mal d’informations sur eux, ils sont de plus en plus populaires donc le moindre secret est bon à prendre. » Dis-je en m’occupant de ma patate. Des bruits suspects ? Je souris la bouche pleine avec un peu de patate au coin des lèvres. « Tu n'as pas un enregistrement ? » On aurait pu savoir exactement quels genres de bruits et même le divulguer, bien que j’ignore exactement ce qu’on aurait entendu sur la bande. « Chanter ? » Bah ouai. « Tu sais qu’ils partagent la même chambre chez eux ? » Je dis ça pour info, apprendre qu’ils sont dans la même pièce ne fera pas un bon scoop. « Il faut quelque chose de plus gros, ou lancer l’hameçon pour qu’ils mordent l’appât. » Parfois suffit d’une rumeur pour la flamme devienne brasier.

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TENUE • Les idoles sont des proies faciles, mais pas sans défense. Je pense qu'on sait à quoi s'en tenir avec Ace, mais même si les agences nous menacent, il est difficile pour eux de mettre la main sur nous. Ace n'est pas stupide en informatique, il protège sûrement notre propre blog des attaques des pirates du web. De toute évidence, je m'en fiche qu'ils cherchent à savoir qui nous sommes, tant que je peux continuer à mettre le désordre dans leur vie. C'est rassurant de savoir qu'on a des informations sur ce groupe, suffit de se pencher pour les ramasser. « C'est parfait. » En un claquement de doigt, on pourrait descendre les Colorful Diamond. « Je pourrais facilement l'avoir. » Dis-je en attrapant mon portable, pour pianoter dessus. La personne qui m'a parlé de ça doit forcément avoir une preuve, suffit que je lui quémande. Le temps qu'il me réponde, je chope la soupe de légume, ouvrant le couvercle et humant la bonne odeur. « Je ne vis pas avec eux, comment pourrais-je le savoir ? » Mais c'est bon à savoir. « Ils pourraient très bien chanter. » Mais j'attends la bande sonore pour juger. Un hameçon ? Je souris en me levant, pour aller chercher des cuillères et deux bols. « Partons des bruits, s'il s'est vraiment passé quelque chose, ils réagiront forcément. » Fis-je en servant un bol de soupe à Ace, ensuite un pour moi. Me rasseyant à ma place, je goûte aussitôt le breuvage et soupire de bien-être. J'adore les bouillons de légume. « Attendons une preuve pour lancer l'hameçon, ça ne devrait pas être trop long. » Déposant mon portable bien en vue sur la table, je garde le sourire tout en mangeant ma soupe. Une rumeur peut être vrai comme fausse, mais dans les deux cas, elle fera toujours des dégâts là où elle passe. Après tout, je n'ai jamais été l'enfant d'un quelconque client, mon père n'a jamais fait du proxénétisme et ma mère n'a jamais trompé mon père. Ils ne faut pas se fier aux rumeurs, mais seule la personne concernée peut savoir si c'est vrai ou non, ce qui ne le sauvera pas pour autant. Une fois la mèche allumée, il est difficile de l'éteindre et d'empêcher le baril de poudre de prendre feu.

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TENUE • On peut s’attaquer à n’importe qui, j’ai beau avoir l’air d’un type pas fiable quand il s’agit de récolter des infos je sais parfaitement passer au-dessus de tous les préjugés qui planent sur ma tête. S’en prendre à des idoles c’est facile, la moindre erreur, la moindre rumeur peut les détruire et même si je n’ai rien spécifiquement contre eux, ils sont des proies et notre boulot c’est de chasser les proies, ni plus ni moins. J’ai beau avoir plein d’infos dessus si ce que son informateur a rapporté est vrai ça peut être encore plus intéressant à dévoiler. Je n’ai rien contre le fait que deux des membres puissent sortir ensemble, le sexe je m’en fiche, mais la seule chose qui leurs portes préjudice c’est d’être des stars. Les fans sont déjà bien amourachés de leurs duos, mais malgré la joie de certains, d'autres pourraient n’y voir qu’un pur et dur scandale, ce qui serait plus compliqué à gérer pour le groupe autant que pour l’agence. « Ce serait cool. » Je le laisse voir pour l’enregistrement. « Je ne vis pas avec eux non plus, mais je le sais. » Ce sont des infos connues, les groupes partagent leur chambre en deux donc logiquement ce n’est pas choquant pour cette paire de partager la leur. « Les bruits seront notre appât. » S’ils réagissent alors on aura moyen d’appuyer davantage et de creuser aussi encore plus pour les mettre à nu. Prenant la soupe je bois dans le bol alors que j’ai pas terminé ma patate, mais ce n'est pas grave, les deux iront au même endroit. Pour l’instant il suffit d’attendre que son portable vibre pour nous laisser entendre et juger nous-mêmes de ce que sont ses bruits entendus, j’ai hâte de me faire ma propre idée sur l’histoire. Pendant qu’on mange mon chat surement couché avec les hérissons se ramène en grimpant sur la table... Je lui tends ma patate et forcément il mord dedans, un chat qui mange des patates, le monde va bien de nos jours.

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TENUE • Que deux personnes du même sexe soient en couple ne me dérange pas, puisque moi-même je suis attiré par un garçon et que je suis très loin d'être innocent. Mais du moment où ces personnes sont des idoles, qu'importe la nature de leur relation ou le sexe de chacun, cela devient rapidement une affaire d'état. Les Colorful Diamonds sont suffisamment célèbres et appréciés pour qu'un simple écho chamboule leurs journées. évidement, je me doute qu'annoncer une relation suspect entre deux idoles ne les détruira pas entièrement, puisque la plus des fans ne sont pas contre, mais il reste une majorité qui refusent cela. Puis les fans sont assez folles pour croire un amour idyllique avec leur chanteur. Parlant d'enregistrement, je me renseigne de mon côté en textotant avec ma source d'information actuelle. « Tu t'intéresse aux idoles maintenant, Ace ? » Tout le monde doit savoir pour les chambres des CD, mais je ne suis pas tout le monde. Je m'intéresse à eux seulement quand ça me chante, puis je préfère écouter leurs chansons plutôt que lire des articles à leur sujet, ou mater des émissions sur eux. Nous avons notre appât, maintenant on a besoin que le poisson morde. Servant deux bols de soupe, je continue à réfléchir sur cela tout en mangeant mon breuvage. Le chat de Ace vient taper l'incruste sur la table et je me penche au dessus de celle-ci pour venir caresser le haut de sa tête. « Tu n'as pas peur qu'il se perde dans ton bordel ? » Je l'embête un peu, venant grattouiller son menton pour l'entendre ronronner. Je n'ai pas la chance d'avoir des animaux chez moi, mais j'aime beaucoup ceux de mon ami. Revenant correctement à ma place, mon portable s'allume en même temps pour annoncer un message reçu. Partage de fichier. « Je l'ai ! » Criais-je soudainement en ouvrant le fichier audio. On peut clairement entendre des choses là-dessus, et ce ne sont pas des paroles de chanson. « On a notre preuve, Watson. » Je ris, lui tendant mon portable pour qu'il puisse juger par lui-même.

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TENUE • M’intéresser aux idoles ? Disons que je m’intéresse à tout le monde, si ce n’était pas le cas on ne pourrait pas obtenir autant d’informations. Je préfère de loin ne pas me cantonner au minimum et être bien armé lorsqu’on se décide à attaquer de gros gabaries . Ce que les gens savent, je le sais forcément, voilà tout. Surtout qu’ayant accès à tout via internet ce sont des choses qui s’affichent sur mon écran et je ne suis pas capable de les ignorer. « Le net apporte plus d’informations qu’on ne le croit. » Dis-je avec un petit sourire alors que je continue de manger, voyant mon chat s’intégrer à la conversation, montant sur la table à la recherche de nourriture, je lui tends mon bout de patate qu’il s’empresse de manger, pas étonnant venant de lui. « Il est habitué. » Je crois que si ça devenait propre c’est là qu’il perdrait ses repères, comme mes hérissons qui se baladent aussi un peu où ils veulent. Dès que son portable s’allume nous savons tous deux que c’est preuve qu’on attendait pour allumer la brèche. Laissant à Nyima le temps d’écouter attentivement le son audio, je peux entendre aussi et voir qu’ils ne sont clairement pas entrain de chanter. Avalant ma patate pour libérer mes mains, je prends le mobile de mon partenaire pour écouter de plus près. « On dirait que c’est parfait Sherlock. » Avec ça je ne pense pas qu’il puisse s’en sortir aisément. Rumeur ou non, tout le monde sera capable de se faire sa propre opinion devant le laisser aller de ses deux idoles, comme quoi faut jamais baisser sa garde, même lorsqu’on est en vacances. Posant le téléphone sur la table, je termine ma soupe aussi, claquant le bol sur mon meuble puis je m’étire généreusement ayant enfin quelque chose dans l’estomac. « On a notre prochain article. » Reste qu’à le taper et le tour sera joué.

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TENUE • Il n'a pas tort, sans le net, nous ne pourrions pas autant en faire. Quant aux informations à savoir, je les pioche plutôt quand il faut, faisant plus confiance à mon ami pour le savoir avant moi. Au milieu du repas, son chat s'incruste à table et Ace lui donne un peu de sa patate, tandis que je lui caresse la tête. Toujours un peu taquin, je le cherche à nouveau avec l'état de son appartement. « Tel chat, tel maître. » Fis-je en grattant sous le menton de l'animal, l'entendant ronronner. Il doit avoir pas mal de compagnon avec ce bordel, ce n'est pas plus mal pour lui. Puis si jamais il fait une bêtise, ça passera inaperçu. Bref, notre bande son reçu, je la partage avec mon ami de magouille et souris aussitôt. Nous avons notre preuve, suffit de la balancer quand il faut. Levant mon pouce, j'approuve notre boulot. Au moins ça de fait, je ne suis pas déçu de mes petites balances. Terminant plus doucement ma soupe, cuillère par cuillère, je regarde Ace finir précipitamment la sienne et claquer le bol sur la table. « Hm, j'ai hâte de voir les réactions. » Dis-je en gobant une nouvelle goulée de soupe. Rassasié, je pousse le bol vers le chat et le laisse lécher le fond. « L'école va sûrement prévoir un truc pour noël, faut rester attentif. » C'est une école de riche, ils ne lésignes jamais sur les moyens. Plus ils en font, plus ils font parler d'eux. C'est une sorte de business, mais façon scolaire. « Dire que j'ai bientôt terminé mes études. » Je n'y pense pas trop, mais tôt ou tard, je devrais y réfléchir plus sérieusement. Bosser en dehors de l'école ne voudrait pas dire que je devrais arrêter le Royal Shit, ou de laisser ma place à quelqu'un d'autre. Ace est habitué à moi, après tout. « Au fait, tu t'en sors de ton côté ? » L'informatique, c'est son domaine.

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TENUE • Nous avons tous les deux nos compétences, c’est ce qui fait que ça marche aussi bien entre nous, ce qui compte c’est les informations qu’on rapporte et le plaisir d’afficher toutes ces personnes sans impunité. J’aime cette sensation, si je me « cache » sous une apparence méconnaissable je reste tout de même fidèle à moi-même, ce qui n’est pas le cas de toutes nos victimes remplies seulement de faux-semblant. Mon chat incrusté a la conversation, je ne pense pas que tout se « bordel » le dérange, on a du mal à changer des habitudes je suis bien placé pour le savoir et ils ont grandi dans cet environnement. Je souris simplement en terminant mon bol, le claquant sur la table. Maintenant qu’on a notre preuve on pourra tout mettre en marche, c’est ça qu’est bien, le moment où on a les infos et qu’il ne nous reste qu’à écrire et envoyé, attendant les réactions. « Moi aussi et la façon dont ils vont nier les preuves. » Même si on va s’attirer les regards de l'agence la plus cotée du pays, on est habitué à force, qu’est-ce qu’ils peuvent contre nous alors qu’ils ignorent qui nous sommes. « Au final c’est l’école qui nous fournis les meilleures occasions. » Avec leurs sorties et compagnies ils baissent tous leurs gardes. « Qu’est-ce que tu comptes faire ? » Après les études, moi je vais en cours juste pour mon diplôme, les compétences je les ai et je gagne bien plus d’argent que l’on pourrait le croire, même si je vis dans un petit appartement bordélique, que mon frigo est vide, que mes vêtements sont sales, mes cheveux en pagailles, mon compte en banque est bien plus impressionnant. Avec internet c’est facile de se faire des sous quand on s’y connaît. « Tu en doutes ? » Je souris légèrement. « Et avec ton « copain » ? » Je rigole intérieurement à chaque fois qu’on parle de ce « type » mais c’est un petit kiffé personnel, au final je « piège » mon ami, mais faut savoir s’amuser de toutes les situations.

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« tirer des plans sur la comète »

TENUE • Si Ace avait mes connaissances et moi ses compétences, je crois bien qu'on n'aurait pas besoin autant l'un de l'autre. On se complète à notre manière et c'est ça qui fait vivre notre duo et notre boulot. Le chat est comme son maître, s'il venait à vivre dans un endroit trop rangé, il s'y perdrait. Je ne le critique pas, il fait comme il veut, puis c'est chez lui. ça change de l'hôtel où je dois vivre avec ma famille, toujours impeccable malgré tout. Nos preuves en poche, on a plus qu'à attendre de voir les réactions et les commentaires. « Oui, aussi ! » ça va être amusant à voir et à envenimer surtout. Il n'a pas tord, sans l'école, on n'aurait pas tant à dire. « C'est vrai, mais c'est là que sont les meilleurs informateurs. » Dis-je avec un sourire. Certains sont étudiants sont aussi pourri que nous et n'hésitent pas à balancer leurs camarades. Ce que je compte faire ? Je fais mine de réfléchir, comme si je ne le savais pas. « Je pourrais créer ma propre ligne de vêtement et ouvrir une boutique chic en pleins centre ville. Ou partir à Paris ? » Paris, c'est la ville de la mode et des défilés. ça me plairait de partir là-bas, faire une fashion week et m'établir dans l'un des quartiers riches. Douter ? Je ris, secouant doucement la tête pour dire non. Je ne doute pas de lui, il est très fort. Quant à mon « copain », c'est une autre histoire. « Ce n'est pas vraiment mon copain. » Répondis-je, faisant une petite moue. Quittant ma chaise, je me relève à la recherche de ses hérissons, prenant cette excuse comme prétexte pour bouger dans son appartement. « C'est plus ... Un sexfriend ? » Nous ne sortons pas vraiment ensemble comme un couple normal, puis je ne le vois pas en dehors de ces moments-là. Gonflant mes joues, je trouve l'une des boules de pique et la prends délicatement entre mes doigts. « Si c'était mon copain, il m'inviterait au restaurant ou au cinéma, j'aurai déjà rencontré ses parents et je n'aurais aucune crainte à parler ouvertement de moi, ni de ma famille ou de leur réputation. » Mais ce n'est pas le cas. Je n'ai rien dit à ce garçon, parce que j'ai peur qu'il disparaisse à la simple idée que ma réputation déteigne sur la sienne. « Mais je suis bien ainsi, ce n'est pas comme si je pouvais avoir une famille avec un mec, non ? Sexfriend, c'est passable. » Du moins, c'est ce que je me force à dire pour ne pas espérer vouloir plus.

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« tirer des plans sur la comète »

TENUE • Faut rester tout de même prudent avec les informateurs, je fais confiance au jugement de Nyima, mais on n'est pas à l’abri d’une balance qui un jour décide de dévoiler notre identité, certes pour l’instant personne ne la connaît, tout se passe par message, du moins de mon côté je ne rencontre personne, je trouve tout sur mon Pc et c’est mon allié le plus fiable. Maintenant qu’on a l’article on peut changer de sujet. Mon avenir est en quelque sorte tracé, mais celui de mon partenaire semble encore indécis. Il semble cependant ambitieux et cela ne m’étonne en rien, qu’il fasse ce qui lui plaît, c’est ce qui compte. Mais un autre sujet m’intéresse ou du moins, j’ai bien envie de jouer dessus et d’entendre ce qu’il a à dire sur « moi ». Il marque un point, si j’étais son copain il saurait qui je suis et ne me prendrait pas pour deux personnes totalement différentes, m’enfin ça m’amuse je dois bien l’avouer. Être Yuki me donne une autre perspective, une autre vision et j’en profite assez malgré tout. On me traite de clochard, de sale et d’autre insultes en tous genres quotidiennement, personnellement je m’en fiche royalement, mais quand je prends soin de moi tout le monde a un autre regard, me traite différemment et j’en joue énormément. « Ce n'est pas plus mal. » Tant qu’il prend du bon temps avec, enfin... ça fait skyzo dit ainsi, on dirait que je parle de quelqu’un d’autre. Je soupire en me levant pour m’installer devant mon ordinateur, laissant Nyima faire sa vie avec mes animaux. L’écoutant cependant toujours autant, je peux être multifonction à volonté.  « À t’écouter j’aurais presque l’impression que c’est ce que tu espères. » les yeux rivés sur mon écran, je tourne la tête vers lui pour le regarder, mes yeux cachés derrière mes cheveux... « Si tu le dis. » Je ne cherche pas du tout à le troubler davantage, mais il faut dire qu’on ne parle pas énormément en « Yuki » et Nyima. Si je devais me dévoiler il découvrirait qui je suis et le jeu serait terminé, je préfère rester comme ça et profiter, même si j’ai l’impression de trahir mon seul ami, au final y ont des choses qui faut parfois garder telle qu’elles sont.

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« tirer des plans sur la comète »

TENUE • Que mon ami se rassure, je ne rencontre personne en face à face, ou du moins les gens qui me croisent ne se doute absolument de rien à mon sujet. Je suis une taupe, un espion. J'observe, enregistre et rapporte ensuite. Les personnes qui me parlent ou me côtoient, ignorent complètement mon petit jeu. Quant à ceux avec qui j'échange par portable, ils ont seulement une adresse mail et mon portable est bloqué avec des tonnes de code, en plus d'être sur vibreur ou silencieux quand je ne suis pas chez moi ou chez Ace. Parlant de nos avenirs, Ace semble savoir quoi faire de sa vie, tandis que je me tâte encore. La couture et le stylisme me plait beaucoup, mais je ne sais encore si j'arriverais à en vivre. Qui sait, je pourrais aussi reprendre l'hôtel de mes parents, plus tard. Le sujet change à nouveau et se pose sur mon « copain » qui n'est pas réellement mon copain. Ce « Yuki » connait peut de chose sur moi et moi, j'ignore presque tout de lui... à part qu'il est bon au lit. Ce n'est pas suffisant comme information pour dire qu'on sort ensemble, puis ce serait un gros mensonge. évidement, je voudrais plus avec Yuki, mais jamais je n'oserai le dire ainsi. Si jamais ça ne passe pas, il ne voudrait plus me voir et à ce prix-là, je préfère me taire. Ace approuve et j'hoche la tête en lâchant un « Hm. ». En parlant, je m'en vais chercher l'un des hérissons que j'attrape dans mes mains pour le caresser. « Que j'espère quoi ? Qu'il m'invite à manger au restaurant ou voir un film au cinéma ? » Demandais-je en tournant mon regard vers lui, un sourire amusé aux lèvres. Je ne suis pas sûr que ce soit son kiffe, surtout pas s'il me considère de « conquête de nuit ». « Peut-être bien que oui. » J'hausse les épaules, me rapprochant de Ace pour voir ce qu'il fait sur son écran. « Qui ne voudrait pas être normal et faire comme tout le monde ? » à part Ace, bien sûr. ça donne matière à réfléchir, mais même si j'en parle avec lui, je ne pense pas que ça change quoi que ce soit avec Yuki. « Tu n'as jamais voulu te trouver quelqu'un et te caser ? » ça m'intrigue, malgré son mode de vie ou ce qu'on pense de lui. Y a forcément une personne dans cette ville pour l'aimer et vouloir de lui. « Je suis sûr que si tu prenais une douche ... » Commençais-je pour l'embêter, en tirant un morceaux de son vêtement.

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« tirer des plans sur la comète »

TENUE • Je fais entièrement confiance à Nyima, si ce n’était pas le cas on ne serait pas autant complice et puis l’un comme l’autre n’auront rien à gagner à se cacher des trucs ou à faire cavalier seul. Dès le début on s’est lancé dans cette histoire ensemble et tant qu’aucun de nous deux n’abandonnera, le royal shit demeurera. Je semble totalement désinvolte sur tout en permanence, totalement dans mon monde, m’occupant de rien et de personnes, pas même de moi. C’est le cas bien sûr. Mais sous cette apparence il y a énormément à découvrir, des choses que même mon partenaire ignore et sur lesquels je peux m’amuser dans son dos, ce qui en soi pourrait être mal vu, or je ne suis pas le seul coupable, après tout il ne m’a pas reconnu non plus. Je ne devrais pas poser de questions sur « Yuki » c’est bizarre d’en entendre les réponses, mais jubilatoire aussi, je suppose que ça me permet de savoir ce qu’il souhaite réellement de cette relation qui au final n’est que purement sexuelle, si on enlève le fait qu’on soit très proche, beaucoup plus proche qu’il ne l’imagine. « Ouai » Est-ce que je peux creuser sur ces réels sentiments ou ses envies quand il croit parler à une personne extérieure ? Je ne sais pas, mais je le fais quand même, simplement parce que c’est intéressant, amusant et que je suis curieux. « Hum. » Lâchais-je simplement.  Naviguant sur le net, je tourne la tête vers lui quand il s’est rapproché, parlant de « normalité », moi je m’en fiche de ces choses-là. « Pas vraiment. » Je n’ai aucune envie d’être avec une personne qui ne saura accepter qui je suis vraiment, quand je prends soin de moi j’ai du succès, de nombreuses demandes, mais dès que je reprends mon apparence de tous les jours et me néglige, ces mêmes personnes sont capables du pire, je n’ai confiance en personne. Sauf Nyima bien entendu. Du coup je profite et le reste je l’envoie valser sans pitié. Trop intelligent pour me laisser avoir par des ruses ou autres. Tapant sa main qui tire sur mon vêtement. « Pas touche. » Je souris en m’adossant à mon siège, me reniflant l’air de rien. « Je ne pu pas tant que ça. » Accessoirement.

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TENUE • Même si je place toute ma confiance en Ace, ça n'empêche que je ne sais même pas le reconnaître quand il change d'apparence et se joue de moi. C'est sûrement ce que je penserai quand je découvrirai la vérité à son sujet, mais pour l'instant je n'ai aucun avis sur tout cela. Juste que j'apprécie autant Ace que Yuki, sans me douter qu'ils sont la même personne. évidement, quand Ace me questionne sur Yuki, je ne peux que répondre franchement à ses interrogations, comme si cela ne sortirait jamais de cet appartement et ne remonterait donc pas aux oreilles de l'intéressé. Il doit bien se moquer de moi, intérieurement. Si je n'étais pas membre du Royal Shit, sûrement que cette histoire finirait sur la toile et réduirait le peu de réputation qu'il me reste à néant. Or, c'est impossible que j'apparaisse sur ce fichu blog. Ace répond vaguement à mes réponses, peut-être qu'il s'en fiche de ce que je veux par rapport à Yuki, que ça ne l'intéresse pas vraiment. Dans le fond, je peux le comprendre. Je me demande quand même s'il n'a pas envie de plus, mais faut croire que non. « Pourquoi ? » Il doit bien avoir une raison pour se sentir peu investi dans sa vie amoureuse et sentimental. Puis, je dois faire partie de ce pourcentage qui le remarque pour son physique qu'une fois qu'il fait un effort... Certes, je ne sais pas encore le fin mot de l'histoire, ni même le milieu, mais tout de même. Ace devrait me considérer d'aveugle ou que sais-je encore. Puer ? Je ris, de bon coeur. « Tu t'es douché aujourd'hui ? » Demandais-je, sans m'arrêter de rire. Quel idiot, il devrait vraiment prendre un peu plus soin de lui. « T'es irrécupérable, Ace. » Mais c'est bien pour cela que je l'adore. Tirant à nouveau sur son vêtement, je fais mine d'ouvrir mes bras pour réclamer un câlin, tel un enfant.

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TENUE • Je ne cherche pas vraiment à piéger Nyima, les choses se sont simplement enchainé de cette façon et j’ai trouvé dans cette situation une chose assez amusante à exploiter, surement que j’ai envie de voir comment les choses se passeront lorsqu’il réalisera qui est vraiment Yuki. Que mon ami ne me reconnaisse pas quand je prends soin de moi pourrait me vexer, mais ça n’est pas du tout le cas, je suis habitué à ce genre de choses, je suppose que personne ne pourrait imaginer une personne telle que moi devenir désirable. Je n’ai aucune intention de blesser Nyima, ce n’est pas du tout ce que je cherche, il doit s’en douter. Du moins j’espère qu’il le comprendra si un jour la vérité éclate. Qu’il me parle de son plan cul m’intéresse forcément, mais je ne veux pas montrer d’intérêt dans sa vie sexuelle car ça pourrait paraître trop étrange ou louche, je n’ai aucune raison de m’investir dans toute cette histoire, du moins c’est ce qu’on doit croire. J’aime le questionner pour savoir où il en est, mais je ne peux pas le pousser à agir ou autres envers Yuki, ça serait bizarre pour moi de m’attendre aux prochaines actions de Nyima lorsqu’on se retrouvera en tant qu’amant. Pourquoi quoi ? Je le regarde, mes yeux toujours caché derrière mes cheveux, ça ne m’empêche cependant pas de le voir. « Tout le monde doit s’y intéresser ? » Je n’ai pas de réponse à lui donner plus complète, il devra s’en contenter. « Non. » Je n’ai pas pris de douche, mais ça passe encore. « Je ne sais pas quand je me suis lavé... » Réfléchissant sérieusement à cette question, les bras croisés. Il rit à côté en plus. « Ne te moque pas ! » Dis-je en souriant malgré moi, au moins même dans ces moments où je parais crade il trouve ça plus amusant que dégoutant, ça m’arrange. Tapant sur sa main à nouveau. « Pas touche j’ai dit. » L’embêtais-je en le voyant ouvrir ses bras, me levant, je suis plus grand que lui donc j’ai vraiment l’impression d’enlacer un enfant. « Tu as grandi aujourd’hui ? » Me moquais-je.

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TENUE • Avec ce petit jeu, Ace peut voir une autre facette de ma personnalité que je ne montrerai pas au premier inconnu qui passe dans la rue ou à un ami proche, parce que Yuki n'est ni un ami, ni un inconnu. C'est étrange, mais il est cette personne au centre de tout, que je ne peux ranger dans une case précise. J'aime beaucoup Yuki, autant que j'apprécie Ace, sauf que je ne couche pas avec mon ami. ça ne me dérange pas de parler de mon plan cul, ni d'avouer que parfois je désire un peu plus que cette relation. Or, nous ne parlons pas intimement, je n'engage pas de conversation sur ma vie privée. C'est ça qui bloque, le fait que je garde toujours mes distances sur certains points, sur beaucoup de point. Ace sait tout ce que je pense de Yuki, donc il sait ce que je pense de lui, quand il est désirable. Cette histoire me filerait la migraine, si j'étais seulement au courant de la vérité. Faut dire que je n'ai jamais vu Ace avec une autre coupe de cheveux ou d'autres tenues que celle qu'il porte aujourd'hui. « Non, pas vraiment. » Il fait ce qu'il veut. S'il n'a pas envie de connaître l'amour, c'est son choix, sa décision. J'ai beau être un petit con, l'idée que quelqu'un puisse m'aimer sincèrement ne me déplaît pas. Héé ?! Mais il est dégueulasse ! Enfin, j'ai l'habitude, mais quand même. « si ça ne tenait qu'à moi, j'te forcerai à prendre une douche ! » Mais ce n'est pas moi qui décide. Au moins, ça me fait rire. Ace tape à nouveau sur ma main, mais je veux seulement un câlin, les bras tendus dans sa direction. « Ferme-là où je te noie dans ta baignoire. » Rétorquais-je avec un grand sourire jusqu'aux oreilles, limite menaçant. Quand je l'enlace, ma tête se cale pile sur son torse. Je ne devrais pas penser ça, mais c'est amusant. « J'aurais pu être ton petit frère. » Si je n'étais pas plus âgé que lui de quelques mois.

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TENUE • Cette situation est un peu complexe, j’ignore combien de temps encore la comédie va durer, un jour ou l’autre Nyima me reconnaîtra, après tout il suffirait que je me coiffe et lui montre mon visage dégagé pour qu’il puisse faire le rapprochement, plusieurs détails aussi pourraient me trahir, mon tatouage par exemple, que ce soit Yuki ou moi, nos corps sont identiques, marqués des mêmes traces. Pour l’instant les choses se passent sans encombre Nyima à Yuki et Ace, l’amant et l’ami, je peux encore être les deux, cependant si Nyima développe autre chose envers mon « double » je ne saurais pas quoi faire, parler de son plan cul m’aide justement à cerner ses sentiments, ce qu’il voit en ce gars avec qui il partage le plaisir de la chair, puis qu’est-ce que je cherche aussi ? J’ai beau être très intelligent je n’ai pas les réponses à toutes les questions, pour le moment je préfère laisser ça de côté et ne pas trop fouiné, ça paraître suspect. Ace n’a pas besoin d’amour, au final j’ai l’impression d’être un peu skyzo, mais même si je ne suis qu’une seule et même personne, aux yeux de tous je serais toujours différent. Je pense que Yuki sera toujours présent, il est le prince et Ace le clochard et pour l’instant je n’ai aucune envie de changer les choses. « Essaie, mais c’est toi qui finiras noyé l’asticot. » Je prendrais une douche quand j’aurais envie. Quand il réclame un câlin je lui donne en me moquant de la différence de taille entre nous deux, il pourrait remarquer que j’ai la même que Yuki, sauf que je ne pense pas qu’on se soit enlacé comme ça durant nos parties de jambes en l’air, étant donné que je ne me montre pas des plus sentimental avec un sexfriends. « J’ai déjà un petit frère. » moi je vis dans l’ombre et lui dans la lumière. Le relâchant je regarde l’écran, j’en ai terminé pour l’instant. Il semble qu’on ait fait notre quota du jour.

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TENUE • Ce serait mentir si je disais que Yuki me laisse indifférent sur le plan sentimental. J'éprouve des choses pour lui qui ne se limite pas uniquement à nos parties sexuelles, ce qui me fait davantage peur quand j'y pense. Si j'ai voulu me rapprocher du jeune homme, ce n'était pas dans l'idée de vouloir plus que ce qu'il me donne déjà et qui me paraît suffisant. Or, je crains que mes sentiments évoluent et me prennent de court, sans trop me laisser le choix. Parler de tout ça avec Ace me semble être une bonne idée, sans me rendre compte que je parle indirectement à Yuki, l'homme pour qui je craque de plus en plus. Quelle situation précaire et instable, mais pourtant invisible pour mes yeux d'aveugle. Finalement, le sujet change et je ne cherche pas à savoir pourquoi, ni comment, ni à revenir dessus. ça ne me dérange pas de discuter d'autres choses, de ne pas s'attarder toujours sur les mêmes. « Grande perche. » Répondis-je, faussement vexé. Ace me donne quand même mon câlin, ce qui me suffit amplement pour lui pardonner les petits surnoms désagréables et les remarques offensantes sur ma taille. Avec cette étreinte, je ne fais pas le rapprochement entre Yuki et lui, juste content de le serrer dans mes bras. « Je pourrais remédier à ça. » à l'existence de son petit frère, mais je plaisante. Je ne ferais jamais rien à la famille de Ace, comme il ne fera rien à la mienne. C'est normal, même en étant le royal shit, on ne balance pas nos paires. « Un ami me suffit largement. Mon meilleur ami. » L'unique, le seul, celui qui m'est le plus cher et le plus proche. Bref, y a que Ace pour être si haut placé dans mes relations, après Opame et mes parents. L'étreinte terminée, je m'étire doucement et reviens m'asseoir à ma place. « La prochaine fois, on s'attaque aux professeurs. » Juste pour plaisanter et parce que je suis sûr qu'il y a matière à dire sur eux aussi.

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TENUE • Le moment venue tout deviendra plus clair pour lui, bien sûr j’ignore quelle sera sa réaction et honnêtement je n’y pense pas trop pour éviter de voir à quel point cette situation instable est un gros risque pour notre relation. Il me voit comme un ami, un allié, tandis que d’un autre côté je suis celui de qui il est le plus intimement proche, voyant toutes ses facettes qu’il n’oserait pas montrer à n’importe qui. C’est réciproque, mais il l’ignore et c’est là la différence. Du coup je préfère ne pas m’attarder sur le sujet, bien que j’aime entendre ce qu’il pense ou écouter ses ressentis sur sa relation avec Yuki, pour l’instant je n’ai pas de réponse correcte à certaines questions et en parler sur le long terme me mets en danger aussi. « Jaloux. » Je suis grand, il est petit, du coup on se taquine pas mal sur des choses idiotes, bien que je sois une personne « étrange » sur beaucoup de points, je ne m’empêche pas de faire quelques réflexions, même à mes proches, sans être agressif pour autant. Un câlin vient tout arrangé. « Et prendre sa place ? » Je ne le prends pas au sérieux bien sûr, c’est pourquoi je peux répondre à ses paroles sur le même ton, sans m’offusquer d’une telle remarque. « De mon côté, t’es le seul que j’ai, donc ça laisse pas beaucoup de concurrence. » Je ris, mais c’est la vérité, bien qu’on soit plus que des amis dans un autre contexte, en tant que Ace et Nyima, on est assurément les meilleurs potes naviguant dans le même bateau. Reprenant ma place, je souris en y pensant déjà depuis quelque temps. « Certains professeurs pourraient nous intéresser, mais faut encore faire des recherches. » J’en ai quelques-uns en tête, mais dans tous les cas je suis partant, étudiants, enseignants, citoyens, je me fiche de notre « victime » tant que c’est intéressant.  

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TENUE • Il n'y a qu'avec Ace que je peux parler de Yuki, à part lui, personne ne connait l'existence de notre relation intime. Je ne sais même pas pourquoi j'en ai parlé avec mon ami, puisque c'est un sujet délicat, voir secret. Faut croire que je n'ai pas beaucoup de chose à cacher à Ace, parce qu'il en sait beaucoup sur moi. Notre différence de taille est le meilleur moyen pour se chercher, même si j'ai accepté le fait d'être en dessous de la moyenne et d'être au même niveau qu'une fille. à son mot, je pouffe de manière hautaine, lui lançant un regard presque sidéré. Je ne suis pas jaloux, ni de lui, ni de sa taille de titan. Puis, ça passe mieux pour réclamer une étreinte, comme si j'étais vraiment à la place d'une fille ou d'un enfant. « Si tu m'accepte comme petit frère. » Dis-je en lui faisant les yeux doux, battant des paupières à plusieurs reprises. Je déconne, je préfère largement être son pote que son frère, faut pas abuser non plus. « Donc si tu avais quelqu'un d'autre, je ne serais plus le seul. Ok, je note. » Je dis ça sur un air boudeur, comme si Ace serait capable de me lâcher pour un autre. Dans le fond, je sais que même s'il trouve un autre garçon avec qui passer du temps, je ne serais jamais au second plan. Nous partageons les mêmes idées, parfois les mêmes pensées et si lui peut se désintéresser de moi, ce n'est pas mon cas. Les professeurs seront nos prochaines cibles, j'en connais déjà quelques uns qui méritent le détour, mais d'autres qui me sont encore inconnu. C'est décidé, nous nous concentrerons sur eux pour un prochain chapitre. « Bon, je dois filer. Envoie moi un sms dès que tu as du nouveau. » J'ai encore des choses à faire à l'hôtel, mais ça m'a fait plaisir de venir jusqu'à chez lui et le nourrir. La prochaine fois, je l'inviterai chez moi.

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