L'hiver était bien installé depuis plusieurs mois, mais ça n'empêchait pas le jeune sportif de s'arrêter de s'entraîner. S'il y avait de la neige ? Il empruntait la pelle et la raclette des hommes de l'entretien afin de déblayer le terrain. Se bouger ne rendait pas ses doigts congelés malgré la nuit tombée. Sa respiration régulière laissait dans l'air un nuage vaporeux, preuve de la température basse. Bien qu'il avait un sweat en haut, ses jambes étaient cachées par un short assez long et des hautes chaussettes. Il n'aimait pas se sentir serrer dans ses vêtements. De toute manière, une fois chaud, porter plus de couches lui donnerait bien trop chaud.
Concentré, le brun n'avait pas remarqué la présence de Alak qui s'agitait depuis un bon moment déjà non loin. S'il avait su qu'il comptait se retourner la tête à l'alcool, Dai aurait très certainement prêté attention à son pote plus tôt. Alors qu'il rentrait le trentième tir de sa série à trois points, la voix du thaïlandais se fit entendre, bruyante et enjouée, à tel point qu'elle fendit l'air jusqu'à son oreille. Il prit une petite pause victorieuse. Puis, après avoir récupéré sa balle, il tourna la tête dans sa direction. Les bouteilles d'alcool entassées accompagnées des chips, il y en a qui ne s'en faisait décidément pas. « Comment tu peux oser te faire une soirée tout seul à te saouler alors que je suis en train de bosser ? » Dit-il sur un ton un brin moqueur.
Le ballon sous le bras, le japonais marcha jusqu'au banc, y coinçant la forme ronde. « Je te préviens : si tu finis dans un état tel que tu n'es plus capable de marcher, je te laisse ici. » Le railla-t-il à nouveau. Bien entendu, il n'était pas contrarié. Dans son sac, ses doigts agrippèrent sa serviette. Il put ensuite s'essuyer la sueur sur son visage, son cou et sa nuque. Bout de tissu qui retourna bien vite de là où elle venait. Puisque Alak était là, c'était mort pour continuer l'entraînement. Accroupi, sa recherche de son bas de jogging finit par aboutir, donc il put l'enfiler.
La bouteille d'eau dans la main, il s'assit à côté de son ami. « Qu'est-ce que tu fais là sinon ? Je te manquais ? » Conclut-il pour l'instant. Le brun se désaltéra à grandes lampées d'eau. Il n'était pas question qu'il touche à la moindre goutte d'alcool, pas moyen qu'il se fasse contrôler positif et écarté à cause de ça. De toute manière, ça ne l'avait jamais vraiment intéressé. Rien que l'odeur ne lui faisait pas envie. Par contre, il ne gêna pas pour piquer des chips. C'était bien connu que le sport creusait.
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Ce message a été posté Jeu 2 Fév - 11:46
Never far away Daiki & Alak TENUE - Assistant à la séance d’entrainement comme s’il était devant un match de basket, Alak ne voyait pas les gorgées s’enchainer. Le froid était là mais l’alcool lui donnait chaud. Ses joues rougissaient légèrement et l’obscurité de la nuit atténuait la rougeur. Le terrain était éclairé mais pas énormément non plus, c’était suffisant à Daiki pour enchainer ses shoots et surtout suffisant pour ne rater aucun panier de ce qu’il faisait. Plus il buvait, plus son sourire s’étirait sur ses lèvres. Il acclama comme le ferait n’importe quel supporter le panier. Le Thaïlandais était content d’être enfin remarqué par son meilleur ami. « Je ne me saoule pas. Je m’entraine à être ton supporter. » Dit il en levant l’index. Aussi étrange que cela puisse paraitre, son accent se faisait moins entendre lorsqu’il était dans cet état.
Alak cligna plusieurs fois des yeux pour ne pas perdre son meilleur ami du regard. Il hocha plusieurs fois de la tête juste pour ne pas contredire Daiki. Il fit un « ok » de la main avant de sourire avant de faire reprendre un faux sérieux et de faire le salut militaire. « Yes sir ! » D’ailleurs, il ne savait même pas pourquoi il lui disait ça puisqu’il était persuadé qu’il n’était pas saoul. Aussitôt que le basketeur eut le dos tourné, Alak reprit une autre gorgée de sa bouteille. Il piqua dans le paquet une chips et la mit dans sa bouche. En voyant Daiki se mettre à l’aise en s’essuyant sa sueur, Alak fit un cadre avec ses doigts et observa la scène avec un grand sourire. « Woww, combien de personne me payerait pour voir un tel spectacle ? » Dit-il avant de rigoler tout seul. Il ne l’avait jamais caché et aimait dire à Daiki à quel point il était beau pour le taquiner.
Écoutant l'argument sur la présence de l'alcool avec Alak, le plus jeune secoua légèrement la tête. « Tu sais, c'est interdit de boire dans les gradins donc… Mauvaise excuse. Essaie encore de te justifier. » Plaisanta-t-il un peu. « Mais au moins, j'en ai un de supporter, c'est déjà pas mal. » C'est sûr que ça n'avait rien à voir avec la fois où il était allé à une représentation de Alak où le lieu était rempli et les yeux des gens ébahis, lui le premier. A ses matchs, c'était les amis et la famille des joueurs qui venaient.
Bien entendu que sa mise en garde n'atteignit pas son ami, puisqu'il ne cessa pas de boire pour autant. A croire que ce dernier devait croire qu'il le ramènerait vraiment si besoin. La serviette dans les mains, la sueur avait bien besoin d'être retirée de son visage. La douche ne serait qu'en rentrant au dortoir et, rester trempé, ça n'aidait pas à éviter d'attraper froid. Surtout vu le temps. Aussitôt l'attaque sur son physique prononcée, fait récurrent car le thaïlandais aimait à le rappeler, il se prit un coup de la dite serviette sur le haut du bras. « Si tu comptes te faire de l'agent sur mon dos, je veux la moitié des bénéfices. »
Installé aussi sur le banc, la faim le poussa à se servir dans les chips. Il remarqua la légère différence de ton, bien qu'il ne le releva pas. Alak savait depuis le temps qu'il ne le forcerait jamais à se confier s'il ne le voulait pas. « A mort... » Répliqua-t-il en prenant un air faussement dramatique. Avoir le plus âgé contre lui ne le dérangea pas plus que ça, n'ayant même pas remarqué. « C'est quand-même rare que tu traînes aussi tard. Tu ne travaillais pas ce soir ? »
Une chips supplémentaire fut avalée. Puis, le sel aidant, il but encore plusieurs gorgées de sa bouteille d'eau. Le calme régnait depuis que son ballon avait cessé de rebondir sur le bitume. Les yeux de Daiki se perdirent autour d'eux, avant de reporter son attention sur le plus vieux. Cette relation amicale s'était installée un peu naturellement à force de le croiser et de parler. Le japonais n'aimait pas être trop proche des autres, mais Alak savait ne pas se faire envahissant, alors il n'avait pas eu de raison de mettre fin à ça. C'était sympa aussi de temps à autre de parler d'autres choses que de basket ou de sports.
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Ce message a été posté Mer 8 Fév - 20:05
Never far away Daiki & Alak TENUE - Les yeux d’Alak s’écarquillèrent un instant. Il était en train d’hésiter sur la véracité des propos de son meilleur ami. En même temps, il n’a jamais été intéressé à boire pendant un match sportif donc il ne pouvait si cela se faisait ou pas. Le Thaïlandais leva les yeux et les plissa pour réfléchir sérieusement à un excuse. Mais en réfléchissant de plus en plus, il oublia petit à petit ce qu’il cherchait. « Je suis pas ton seul supporter. » Daiki était talentueux, un mec aussi doué que lui ne pouvait être oublié. Un rire s’échappa de ses lèvres. « Mais si tu veux, je suis le meilleur des supporters ! » Plaisanta-t-il. Il ne pensait pas réellement ce qu’il disait, il ne se voulait pas arrogant mais juste amusant. Vu sa flexibilité, Alak n’aurait eu aucun mal à rejoindre l’équipe des cheerlanders, enfin, s’il était étudiant à Royal bien entendu.
Alak ne se préoccupait pas de si Daiki comptait réellement l’abandonner ici ou s’il allait le ramener. Savoir comment il allait rentrer n’était pas important et il était même prêt à dormir sur le terrain s’il le fallait. Lorsqu’il s’était acheté ses bouteilles, il ne pensait pas à la cuite qu’il allait avoir, il ressentait juste le besoin de se boire de l’alcool sans penser aux conséquences. Car s’il était si consciencieux, il n’aurait jamais acheté ses boissons pour aller boire dans le froid. Mais comme l’alcool le réchauffait, le climat glacial n’était plus un obstacle pour lui. Sa remarque sur le physique de Daiki fut suivi d’un coup de serviette. Mais ceci avait eu le don d’accentuer son rire. « Maisss, c’était mon idée. 70/30. » Son anglais fit soudainement son apparition en fin de phrase. Le regard d’Alak était sérieux, il fronçait même légèrement les sourcils. On pourrait presque croire qu’ils étaient en train de parler business alors qu’ils ne faisaient que plaisanter.
Son meilleur ami ne tarda pas à le rejoindre et lui piqua ses chips. Mentir n’était pas le fort d’Alak, mais il préférait nuancer ses propos, comme ça, il ne disait ni de mensonge, ni l’entière vérité. Mais l’alcool pourrait changer la donne s’il continuait à boire sans retenue. « Ohhhhh » L’acrobate fit une petite moue, comme le ferait une mère devant son enfant triste. Il lui tapota légèrement l’épaule pour encore mieux dramatiser la chose. « Non, généralement c’est assez calme après les fêtes. »
L'ambiance était détendu, comme toujours. Bien que le visage de Alak était bien plus expressif que celui de Daiki. Preuve que l'alcool était déjà un peu trop présent dans les veines du plus âgé, il ne trouva rien à répondre pour se justifier, pire, il semblait avoir oublié. Le japonais l'écoutait avec attention. « C'est beau, l'auto-proclamation. » Dit-il, avec un très fin sourire sur les lèvres. Du regard il chercha tout autour d'eux. Personne bien entendu. « Puisque tu es tout seul, je te donne ce titre. T'as intérêt à assurer. » Conclut-il de son côté sur le sujet. Ensuite, ils se mirent à discuter de prix, un marchandage en bonne et due forme dont le brun tenait à sortir vainqueur. « 60/40. » Une chance qu'il avait pour habitude de regarder des matchs de NBA en anglais, sinon il aurait été paumé. Encore un autre signe du taux d'alcoolémie de son pote qui ne faisait que croître.
Posé sur le banc, sa main s'invita dans le paquet de chips. Il ne pourrait manger mieux qu'au dortoir, et ça n'avait pas l'air d'être dans les plans de Alak de partir tôt. La surenchère le fit un peu rire. « C'est pas plus mal . Tu peux te reposer comme ça. » Mais sa manifestation de joie disparut avec la suite de la conversation. Son attention était toute sur lui. Le basketteur se doutait bien qu'il avait dû avoir une vie amoureuse, bien qu'ils n'en avaient encore jamais parlé. Comme il n'était pas non plus le genre invasif, voilà pourquoi il ne l'apprenait que ce soir. Le mot ex hérissa un peu les poils de sa peau. « Retourner vers un ex, c'est comme bouffé ta propre gerbe. » Généralités. « Si vous vous êtes séparés, et pas en bons termes à ce que tu dis, c'est pour une bonne raison l'incompatibilité. Ça sert à rien d'insister. Vous avez essayé, ça a foiré, fin de l'histoire. » Dit-il sur un ton un peu ferme.
D'autres gorgées arrivèrent dans sa gorge alors qu'il laissait le choix, comme toujours, à Alak, de vouloir s'exprimer sur le sujet. A défaut d'avoir eu un vécu chargé dans un domaine, il savait au moins écouter. Enfin, seulement les personnes qu'il estimait. « Si tu es si en manque que ça, pourquoi tu essaies pas de te trouver un mec pour passer un peu de bon temps ? » Tentant de rendre à nouveau, la conversation légèrement moins pesante.
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Ce message a été posté Ven 17 Fév - 1:35
Never far away Daiki & Alak TENUE - Alak avait toujours été le plus extraverti des deux. Il était cette pile électrique, capable du meilleur comme du pire. Pourtant, Daiki ne lui avait jamais reproché son comportement sauvage et imprévisible. Au fond, le thaïlandais avait conscience des limites à ne pas franchir. Il appréciait bien trop le basketteur pour dépasser les bornes et briser cette amitié. Même si Daiki avait son côté solitaire, il écoutait attentivement l’acrobate, et ça, même avec un fort taux d’alcool dans le sang, Alak l’avait remarqué. Du moins, il avait vu qu’il n’était pas seul et le basketteur n’avait pas pris la poudre d’escampette en voyant son état. Après s’être autoproclamé comme le meilleur des supporters, Alak fit un clin d’œil à la remarque de son meilleur ami. Le sourire du thaï s’agrandit à la nomination officielle, il était aussi fier que le serait un chevalier au moment de son adoubement. Ce n’était qu’un simple titre offert dans un pur délire, mais Alak était content. L’alcool accentuait son euphorie. Tout le faisait rire et c’était le but recherché de sa noyade alcoolique. Il se mit à parler affaire et débattait sur le prix. Daiki ne voulait rien lâché et après l’avoir observé d’un regard intense. « Deal. » Il tendit sa main vers lui pour conclure le marché. Bien entendu, il avait 60% et Daiki 40.
Mais au fil du temps, l’alcool eut un autre effet sur le Thai. Après la joie, la tristesse l’envahit soudainement. Ses états d’âmes changèrent trop rapidement. Il avait fait l’idiot et maintenant, il se retrouvait à être étrangement sincère. Cette histoire avec Nash, il n’en avait jamais parlé à qui ce soit. Même au moment des faits où il avait l’impression que son monde s’écroulait. Le Thai avait cru l’avoir oublié mais cette rencontre hasardeuse lui prouva tout le contraire. Il avait peur mais était toujours attiré. C’est mal mais il ne pouvait contrôler son cœur. Alak ne comprit que la moitié des mots employés par Daiki. Il ignorait ce que le mot « gerbe » voulait dire. Du coup, il ne savait si en manger était bien ou pas. Cependant, il n’avait pas eu le temps de demander plus d’explication car le basketteur enchaina. Alak le fixa. Il avait la sensation que ce que disait le sportif était plein de sens alors qu’il ne pouvait comprendre ce qu’il lui disait. La seule chose qu’il avait saisi, c’était qu’il devait lâcher prise. « Tu crois ? Tu sais, on était parfait tous les deux. Il m’aimait beaucoup et je l’aimais fort. Je me voyais déjà passer le restant de ma vie avec lui. » Puis tout à dégénérer pour une raison qu’il ignorait. « Il m’a frappé à plusieurs reprises et j’ai fui. » Son récit était saccadé et pas structuré mais le principal avait été dit, bien qu’il avait oublié de préciser qu’il avait appelé la police. « C’est ça l’« incompratiti… »… l’incompatibilité ? » Demanda-t-il à Daiki comme s’il pouvait lui apporter la bonne réponse.
L'intronisation d'Alak à son rang de premier et meilleur supporter semblait le remplir de fierté ce qui, bien que ivre, ne manquait pas de se lire sur son visage. Amusé, Daiki ne put se retenir d'en rajouter en attrapant son ballon et en le posant sur une épaule, puis l'autre, et enfin le dessus de la tête de son ami, comme il était courant de le faire, mais avec une épée. Même s'il avait pensé en premier à utiliser une de ses baskets, avant de se raviser. La cérémonie terminée, le sujet clos, la suite s'enchaîna, autant que de l'alcool retourna continuer de remplir le thaïlandais. Le marchandage prit enfin également par une poignée de mains, le japonais était satisfait de s'en être bien sorti.
L'ambiance changea du tout au tout presque instantanément. La tristesse et le désespoir du plus âgé étaient palpables. Entendre le mot ex lui avait fait tenir un discours un peu ferme, bien qu'il ignorait encore la raison de la rupture. Entendre le romantique Alak parlait de cette relation ne l'atteignit pas, après tout, n'était-ce pas une description de relation tenue par chaque personne qui s'engage avec une autre ? Si la personne ne pensait pas se mettre avec l'autre pour que ça dure, à quoi bon vouloir se caser ? Mais ces mots ne sortirent pas de sa bouche, le brun ne lui semblait pas en état de se lancer dans ce genre de conversation. De plus, le japonais n'était pas un pro-couple, bien au contraire. Ses yeux s'écarquillèrent à la révélation sur la violence, même lui qui était du genre détaché à ne pas se soucier des autres, ça bouillonnait légèrement de colère au fond de lui. « Ce n'est même plus de l’incompatibilité à ce niveau. C'est dangereux. Les sentiments ne font pas tout, un mec qui est capable de cogner plusieurs fois la personne qu'il est sensé aimer n'est qu'un connard, aucune excuse ne peut justifier ce qu'il t'a fait. Le seul moment où on a le droit de cogner, c'est pour se défendre. Tu ne dois plus le revoir Alak, il en va de ta survie. »
L'alcool aidant, les émotions de son ami passaient d'un extrême à l'autre. Ce fait ne surprit pas le plus jeune, après tout, ce n'était pas la première fois qu'il côtoyait quelqu'un qui avait trop bu. Sa suggestion était en train de se retourner contre lui, mais l'attitude du thaïlandais ne fit pas battre Daiki en retraite, puisqu'il était un joueur, dans tous les sens du terme. « Pour être en train de me faire du rentre-dedans, tu dois être sacrément désespéré... » Le charria-t-il légèrement. Toujours immobile pour ne pas rompre leur proximité, son pouce glissa sur la pommette de Alak puis ses autres doigts se calèrent derrière sa tête. « En plus, ce ne serait pas carrément dommage qu'il se passe quelque chose et que tu ne t'en souviennes même pas le lendemain ? » Il rajouta en anglais. « Es-tu au moins en état de la lever ? » C'était un peu de provocation, mais il aimait bien en faire, surtout pour découvrir les réactions. En plus, il voulait laisser le bénéfice du doute au plus vieux quant à pouvoir déterminer s'il plaisantait juste au le contraire.
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Ce message a été posté Mar 4 Avr - 21:36
Never far away Daiki & Alak TENUE - Il était rêveur, simple et naïf. Il avait une confiance aveugle envers Nash, son ex et c’était ce qui le poussa à tomber de haut. Il croyait pouvoir accepter les excuses lorsqu’on le frappa pour la première fois mais c’était trop dur pour lui de faire comme si de rien n’était à la deuxième. Il ignorait combien de fois il a été victime de violence mais c’était déjà beaucoup trop pour lui. Alak n’avait jamais parlé de ça à son entourage. Ce n’était pas un sujet facile à aborder et il se voyait mal montrer sa faiblesse aux autres. L’alcool l’aidait à parler sans crainte, il pouvait être sincère sans se soucier de rien, parler de tout avec n’importe qui. Alak eut beaucoup de chance d’être tombé sur son meilleur ami. Ce dernier se souciait de sa survie et même en étant saoul, le thai était content d’entendre ces mots. Il afficha un sourire. « Tu as raison. » Mais alors pourquoi ça lui semblait si dur d’abandonner complètement Nash ? Si seulement son cœur était dirigé par la logique, tout serait beaucoup plus simple pour lui. « Mais ce n’est pas si simple. » Nash aimait profondément Alak, il le faisait se sentir en sécurité et lui donnait tout l’amour possible. Le Thaï était heureux avec lui et c’était éprouvant de se dire que maintenant, pouvoir être heureux signifiait s’éloigner de lui.
Le japonais était au moins rassuré que son ami avait compris ce qu'il avait dit malgré l'alcool et qu'il se rangeait à son avis sur le fait de laisser tomber au sujet du type qui lui servait d'ex désormais. Bien entendu que ce n'était pas toujours simple dans la vie. « Personne ne dit le contraire. C'est malgré tout un effort de volonté. Tu dois aller de l'avant et ne plus regarder en arrière, c'est en train de te démolir de l'intérieur. Les personnes violentes ne changent jamais. Tu mérites mieux que ça et tu as le droit d'avoir un nouveau départ loin de ce con. » Daiki se laissait à transmettre son inquiétude, sûrement à cause du taux d'alcoolémie de Alak, lui qui n'était pas aussi expressif en temps normal. Savoir qu'il l'avait recroisé ne le rassurait pas non plus, ça voulait dire que ça pouvait encore se produire. Si seulement il avait un nom, ça aurait été plus facile de se renseigner sur lui. Sauf que le thaïlandais ne semblait pas enclin à donner ce genre d'informations. Le demander ne ferait qu'éveiller les soupçons.
La moue triste qui suivit la réponse à sa question le fit prendre une voix infantilisante, de celle utilisée par une femme plus âgée avec un enfant « Oh… Pauvre petit Alak... » Bien entendu, il avait feint de dissimuler son début de sourire moqueur. De toute manière, la suite avait pris une toute autre tournure. C'était bien loin de déplaire au plus jeune des deux. Le ballet de la séduction était lancée, danse qu'il connaissait bien et affectionnait particulièrement. « Moi ? Non... » dit-il, un peu ironique et sans reculer sa tête. Il pouvait sentir leur souffle s'apprivoiser l'un contre l'autre, son autre main avait fini sur le bas des reins de l'acrobate. A l'idée de tester, une lueur traversa le regard du brun. Des lèvres se logèrent sur les siennes qui répondirent avec application, difficile de croire dans son attitude et ses gestes qu'il était toujours puceau. Enfin, ça ne l'avait jamais empêché de jouer ainsi et de faire des gâteries aux hommes comme aux femmes. Le baiser terminé, il lâcha contre ses lèvres. « Je n'ai pas envie de finir avec ta queue congelée entre les mains. » Sa langue caressa la mâchoire d'Alak, ses lippes l'effleurèrent jusqu'à ce qu'elle arrive à son oreille. « Allons chez toi... » Lâcha-t-il d'une voix ronronnante. Une ultime pression sur ses fesses fut exécutée histoire de définitivement gagner sa cause.
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Dernière édition par Inoue Daiki le Sam 15 Avr - 13:54, édité 1 fois
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Ce message a été posté Dim 9 Avr - 20:40
Never far away Daiki & Alak TENUE - Etrangement, les mots de Daiki étaient très clair et Alak comprenait ce qu’il disait. Le Japonais avait entièrement raison. C’était logique, mais pourtant ça ne l’était pas pour le coeur du Thaïlandais. Il n’arrivait pas à aller en avant sans penser au passé, du moins, sur le plan relationnel et ce n’est pas faute à ne pas avoir essayé. Il savait que personne ne pourrait autant l’aimer que Nash le faisait, pourtant il était aussi celui qui le blessa le plus. Gardant ses lèvres jointives, Alak n’avait aucun argument pour contrer Daiki alors il préféra évaser le sujet en restant silencieux. Mais même si parler de sa rupture avec Nash n’était pas facile, Alak se sentit, sur le moment, soulagé d’en avoir parler. Ça lui pesait tellement sur le coeur qu’il avait eu l’impression que ça pouvait exploser à tout moment. Il allait surement oublier le lendemain cette discussion mais à l’instant présent, il se sentait mieux.
Des fois, on arrivait à se demander lequel était le plus jeune des deux. Certes, leur différence n’était pas énorme mais Alak se comportait plus comme un enfant que Daiki. Ce dernier gardait toujours une certaine maturité et avait du charisme. Alors Alak ne s’attendait pas du tout à ce que son meilleur ami vienne l’allumer de la sorte. Et avec ce taux d’alcool dans le sang, Alak était prêt à relever le défi. Le plus jeune était tactile et ça n’arrangeait pas du tout l’état de l’acrobate, ce dernier caressa la joue du Japonais avant de l’attraper par le cou et réduire à zéro la distance qui les sépare. Alak était en train d’embrasser son meilleur ami et ça n’avait pas l’air de le gêner plus que ça. Au contraire, il appréciait même cet instant. Alak soupira d’aise et avant d’afficher un sourire coquin. Il frissonna quand il ressentit le souffle chaud de Daiki sur sa peau avant d’étirer encore plus ses lèvres. Il lui montra les dents avant de le prendre par la main pour le tirer vers la sortie, après que le sportif ait récupéré ses affaires. « Ne me déçois pas. » Alak n’avait aucun moyen de savoir que son meilleur ami était puceau, mais visiblement, ce n’était pas ça qui allait arrêter le concerné. Un taxi tomba à pic et ils grimpèrent aussitôt dedans. Le trajet ne dura pas longtemps. En tout cas, pas assez pour faire tomber la tension et ils se retrouvèrent aussitôt devant les résidences du cirque. Alak posa un doigt sur ses lèvres pour signaler à Daiki de ne pas faire de bruit. Il n’était pas spécialement tard mais ce serait dommage de croiser un membre de la troupe en chemin. Mais vu comment il marchait maladroitement, ça relevait du miracle qu’ils n’aient pas attiré l’attention des autres.
Le baiser terminé, son ami lui montra les crocs, ce qui l'amusa beaucoup. Difficile de s'imaginer qu'ils auraient été capable de faire ce genre de choses avant de les voir dans le feu de l'action, autant que de s'imaginer que Alak était du genre joueur et que ça collerait entre eux à ce niveau. Il y avait toujours la probabilité qu'il s'endorme à cause de l'alcool, mais le japonais prenait volontiers le risque. Il s'arrangerait aussi pour que le thaïlandais ne puisse pas en avoir l'occasion. La voix de Alak retenti dans l'air glacé, Daiki n'eut que le temps de tendre son autre bras pour se saisir de son sac et de se faire entraîner jusque dans un taxi. Véhicule dans lequel il se fit une joie d'entretenir la flamme de la provocation.
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L'hiver était bien installé depuis plusieurs mois, mais ça n'empêchait pas le jeune sportif de s'arrêter de s'entraîner. S'il y avait de la neige ? Il empruntait la pelle et la raclette des hommes de l'entretien afin de déblayer le terrain. Se bouger ne rendait pas ses doigts congelés malgré la nuit tombée. Sa respiration régulière laissait dans l'air un nuage vaporeux, preuve de la température basse. Bien qu'il avait un sweat en haut, ses jambes étaient cachées par un short assez long et des hautes chaussettes. Il n'aimait pas se sentir serrer dans ses vêtements. De toute manière, une fois chaud, porter plus de couches lui donnerait bien trop chaud.