« Ce soir, nous avons l’honneur d’accueillir une grande star dans notre émission. Veuillez s’il vous plaît applaudir Mademoiselle… » Zip. Nino appuya sur la télécommande, pour éteindre la télévision et, par la même occasion, faire taire son père. Elle n’aimait pas le voir faire le clown à la télé. Après, c’était à elle qu’on venait demander s’il était aussi drôle dans la vraie vie. Si seulement les gens savaient qu’il apprenait des blagues toutes faites, souvent écrites par des assistants, et qu’il s’entraînait des heures devant un miroir. Non pas sans s’admirer au passage. C’était bien là le problème. Il avait sûrement dû être gentil, drôle et plein de bonnes intentions un jour. Malheureusement, le succès lui était monté à la tête. Nino avait bien plus souvent entendu « Alors, tu es fière de ton père ? » que « Comment s’est passée ta journée ? ».

Mais au moins, c’est sûr, elle ne manquait de rien. Elle n’a jamais eu froid, faim, ou même à s’inquiéter pour le lendemain. Et elle était loin d’être la seule à avoir un père trop occupé par sa propre carrière ou image pour se souvenir h24 qu’il avait des enfants. Souvent alors, elle était plus un trophée. Une sorte de petite victoire. La « petite dernière ». Son père a eu deux enfants avant elle et avec deux femmes différentes, bien sûr. En tout, il a été marié à trois femmes et avec chacune il y a eu un enfant. Une chanteuse d’opéra, mère de la grande sœur de Nino. Sa manager, mère du grand-frère  de Nino. Et enfin, une championne d’équitation, la mère de Nino. Et, étrangement, avec elle, cela dure depuis plus de 19 ans…

C’est à Kyoto que Ninohara a ouvert pour la première les yeux. Et il pleuvait. Sa mère, après deux médailles olympiques, un titre de vice-championne du monde et de nombreux titres nationaux, avait enfin décidé de poser un pied à terre. De quitter la compétition et de rejoindre la famille Suwa. Depuis, Nina a bien grandi. Ne disposant étrangement pas de l’aisance orale de son père, ni même de son tempérament conquérant, elle fut tout naturellement orientée vers l’équitation. Et il faut bien dire qu’elle a adoré ça. Peut-être parce qu’elle n’avait jamais essayé autre chose et qui suivre une autre voie aurait blessé sa mère. En tout cas, elle s’est quand même plu au contact des chevaux. Elle a eu son premier à huit ans, Tiyi. Deux ans plus tard, elle a eu un poney, Cookie.

Aujourd’hui, elle fait ses compétitions avec son précieux Yunnan, pur-sang venu d’Irlande. Car, oui, Nino a vite commencé à passer ses galops puis à aller vers la compétition. Elle a déjà gagné plusieurs titres en junior, dont celui de championne nationale. Pour son passage en deuxième année, ses parents lui ont offert Push. Un cheval maltraité qu’elle voulait absolument récupérer après en avoir entendu parler sur le net. Et son vœu a été exaucé. Ou plutôt, son caprice. C’est vrai Nino peut avoir quasiment tout ce qu’elle veut sans attendre. Ce qui la contrarie parfois. Oui. Imaginez, vous dites simplement qu’une robe est jolie et vous l’avez le soir-même posée sur votre lit. Sans avoir rien demandé…

Parfois, Nino rêve d’une vie simple, peut-être normale ? D’aller au lycée avec ses amis en marchant, de manger dans des petits restaurants et même de travailler. La réalité est sûrement moins agréable que l’idéal qu’elle s’en fait mais c’est ce à quoi elle aspire parfois. Chez elle, c’est souvent vide et froid. Elle préfère lire dans sa chambre, écouter de la musique, et encore plus aller s’occuper des chevaux. Ça, c’est ce qu’elle préfère au monde.  Les brosser, les promener et simplement se sentir un minimum utile. Nino ne se plaint quasiment jamais et elle est toujours là pour aider les autres. C’est sa manière de rendre tout ce qu’on lui a donné et la chance qu’elle a d’être née dans une famille aisée. Un peu comme si elle culpabilisait.

Elle n’a jamais eu de petit ami et ce serait même une épreuve horrible pour elle de devoir avouer ses sentiments à quelqu’un. Or, elle est capable d’apprécier une personne pendant des années sans rien dire. En fait Nino, c’est la bonne copine. Celle qui écoute, conseille et monte au créneau dès qu’on attaque un de ses amis. Elle est franche. Mais, surtout, elle aime sortir et s’amuser. Elle se concentre beaucoup sur les cours et sur ses entraînements et elle est parfois un peu fière mais ceux qu’elle aime comptent encore plus pour elle. Elle est trop sensible. Elle s’attendrit facilement en regardant un film. Par contre, elle adore les histoires d’horreur !

Elle a intégré la Royal Private School en raison, bien sûr, de la renommée de l’établissement. Enfin, comment aurait-elle pu aller ailleurs ? Et puis, cela faisait un moment que ses parents avaient déménagé officiellement à Tokyo. Ou plutôt, que sa mère, jusque-là à Kyoto, avait rejoint son père. Cette année, Nino a même réussi à leur faire accepter le fait qu’elle aimerait résider au dortoir. Et comme ils ne lui refusent jamais rien, ils ont accepté. Du coup, elle est super contente car elle se sent moins seule que chez elle. Pour le moment, elle se laisse doucement guidée sur la voie que l’on a tracée pour elle. Elle n’est pas sûre de ce qu’elle fera à l’université, ni même de son avenir. Dans ses rêves, elle aimerait travailler simplement dans un ranch où elle pourrait s’occuper des chevaux. Sa mère, elle, semble lui réserver une autre destinée…

■ pseudo: Yuanyuan ■ âge: 19 ans ■ presence connexion: 5/7 ■ presence rp :  4/7■ Personnage inventé ou scénario: Inventé  

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<span class="botinsym">▲</span> <font color="#e98ab0">Chou Tzu Yu ➦Tzuyu [TWICE]</font> [u]»[/u] Suwa Ninohara