TENUE  † Aujourd’hui, c’était session run. Bon, sur un vélo, bien évidemment, sinon ce n’est pas drôle. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pris plaisir à faire du bmx sans que ça soit des entrainements. Alors il faisait beau, autant en profiter un peu non ? Nos emplois du temps étant plus ou moins différent, j’étais le premier à finir. J’avais prévenu Hyoga d’ailleurs, que je partais le premier de l’université. Allant sur notre point de rendez-vous habituel quand on fait du vélo ensemble. Il faisait beau alors j’en profitais. D’ailleurs ça faisait bien bon une heure maintenant. Alors pause. J’en profitais pour aller dans la rue principale m’acheter un granite à l’oasis. Soupirant longuement, en restant sur la selle de mon vélo, je regardais l’heure passer. Bon, il devrait être là depuis bien bon dix minutes déjà. Qu’est-ce qu’il foutait. Le prof les avait retardés ? Ça peut arriver. Je sirotais mon granité, tout en regardant les passants dans la rue. Mais personne n’était en vélo. Du moins en bmx. Et personne n’avait la tête de mon petit-ami. Après plus de vingt-cinq minutes de retard, j’attrapais mon téléphone. Pas de message. Bon. Je cherchais son contact avant de lancer l’appel. Téléphone contre l’oreille, ça décrochait. « Qu’est-ce que tu fous ? T’as vingt-cinq minutes de retard. Je crame en plus au soleil là. » Un blanc. Avant d’entendre une voix, masculine que je ne connaissais pas. Me figeant, je me redressais avant de lâcher ma boisson. Mais quel con. Il a fallu qu’il ait un accident. Sans attendre je demandais l’hôpital ou ils le transféraient et si c’était grave. Au moins. Il était en un seul morceau. Mais quel idiot. Montant sur le vélo, je filais en direction du fameux hôpital, avant d’aller aux urgences et le chercher sur les lits en tirant les rideaux. Finissant par le trouver je soupirais avant de lui jeter ma casquette dessus. [color=#82c8c9]« YAH ! »[color] J’hurlais sans hurler pour ne pas déranger. Je m’approchais avant de le regarder de haut en bas. « T’as rien ? Bordel on ne peut pas te laisser seul cinq minutes que tu fais des tiennes ! Ce n’est pas possible. » Dis-je en récupérant ma casquette pour le fouetter avec. A dire vrai j’étais terrifié, parce que s’il m’abandonnait et qu’il crevait. Je le vivrais mal. Alors il a pas intérêt à clampser. Ou je le tue. Oui. Je le tue.

TENUE  † Il faisait beau et j’avoue que passer du temps avec Kyo dehors à pédaler c’était loin de me déplaire. Avoir la même passion que son copain ça aide, nous permettant de passer du temps ensemble tout en se comprenant parfaitement, partageant les mêmes sentiments et la même sensation. Que ce soit en course, compétition ou en simple promenade ça faisait toujours plaisir de grimper sur notre bmx, surtout que ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas prévu une sortie de ce genre. J’avais déjà quelques minutes de retard lorsque j’ai pris la route pour le rejoindre, seulement les choses ne se passent jamais comme prévu et forcément c’est quand on s’y attend le moins que se produit des situations qu’on n'imagine pas. Je suis un pro, je ne serais jamais tombé sans raison de mon vélo, mais c’est en voulant éviter un accident suite à l’agitation des passants que je me suis retrouvé moi-même impliqué dans une chute impressionnante, ce qui m’a valu d’être emmené à l’hôpital pour vérifié que je n’avais rien de grave autre que ma jambe visiblement blessée. Honnêtement j’ai connu des accidents plus graves, comme quand je suis tombé dans le coma par exemple, mais la seule chose que j’ai regrettée à cet instant c’était d’avoir laissé Kyota seul à notre point de rendez-vous. Installé sur un lit, j’ai eu droit au premier soin et à un bandage, si c’était de moi j’aurais voulu sortir et quitter les lieux, mais je devais attendre le résultat des radios. J’ignore comment, mais mon petit ami à découvert où je me trouvais, lorsque je l’aperçus ouvrant le rideau mon sourire se dessina malgré l’inquiétude sur son visage.  « Tu étais inquiet ? » Je m’amuse de la situation, mais je me doute bien qu’il l’est car si les rôles étaient inversés je sais que j’aurais été dans le même état. « Je vais bien, juste une égratignure. » Gardant mon sourire, je veux le rassurer comme d’habitude. « Et arrête de me fouetter, sinon ils vont me garder par ta faute. » Dis-je en chopant son poignet pour qu’il stop son geste, sans pour autant lâcher sa main.

TENUE  † Le fait que Hyoga ait pu avoir un accident, me rendait inquiet, je ne pouvais pas le nier. Je l’aimais, et c’était normal de s’inquiéter pour ce genre de chose. Et s’il était sacrément amoché ? Et s’il venait à mourir ? Je ferai quoi moi, sans lui ? J’étais plus qu’inquiet, et tant que je ne l’aurais pas vu, tant que je ne saurai pas l’état dans lequel il est… Je ne pourrai pas être tranquille… Mais quand je le vis, allongé, là, dans un lit des urgences, je ne pouvais pas dire la pression que j’avais. Non mais vraiment… Il m’enrageait, cet idiot, d’avoir eu un accident de la sorte. Il semblait en pleine forme, mais je m’inquiétais, et je m’étais inquiété, au final pour rien. « Tu étais inquiet ? » Non, non. J’étais heureux. Il en a d’autres des questions complètement idiotes ? Ce n’est pas possible ce gosse ! « Je vais bien, juste une égratignure. Et arrête de me fouetter, sinon ils vont me garder par ta faute. » Je le fouettais une dernière fois avant de soupirer fortement. « T’es pas possible. On te changera jamais… Toujours à tout prendre de la sorte. » Je soupirais avant de m’asseoir sur le rebord de son lit et tirer le rideau, pour que personne ne puisse nous voir. Une fois bien caché, j’attrapais sa main pour la serrer dans la mienne. « Tu m’as fait peur idiot… Je fais quoi si tu m’abandonnes ? » Dis-je en lui lançant un regard meurtrier. Caressant sa main, je me penchais, avant de l’embrasser doucement. « T’es sûr que ça va quand même ? N’hésite pas hum. Si tu as mal dit le, je ne veux pas que tu souffres après ou quoi que ce soit. » On manquait pas d’argent, grâce aux compétitions…

TENUE  † Je n’aurais pas pensé que je pourrais me blesser de cette manière, seulement on ne peut justement jamais prévoir ce genre de chose et malgré la journée qu’on a prévu avec Kyota, l’imprévu est de taille, je ne comptais pas lui poser un lapin, je n’ai simplement pas eu le choix. J’ai quand même dû recevoir des soins pour ma jambe, donc ce n’est pas « rien » juste que ce n'est pas non plus alarmant, surtout dans notre métier. On connaît ça, même en étant professionnel on n'est pas à l’abri des chutes et par le passé on en a fait les frais, du coup je ne suis pas inquiet. Ce qui n’est pas le cas de mon petit ami que je vois soudainement arrivé, l’expression sur son visage en dit long et franchement je trouve adorable sa façon de montrer qu’il s’est inquiété, bien qu’il me frappe avec sa casquette, je le stop dans son mouvement en le questionnant. « Comment ça de la sorte ? » Je le regarde, je voulais le rassurer tout simplement, après je ne peux pas dire que je ne prenne rien au sérieux, mais c’est vrai que c’est rare que je m’alarme, faudrait que ça concerne Kyota pour me voir vraiment nerveux et inquiet. Son geste de fermer le rideau ne me surpris pas du tout, c’était bien son genre, vouloir garder notre relation secrète et isolé des regards, je le comprenais et je m’en fichais un peu du moment qu’il était avec moi. Serrant sa main en retour, je garde mon esquisse et cogne ma tête contre la sienne. « Désolé, je serais plus prudent à l’avenir. » C’est tout ce que je pouvais promettre. « Si être blessé te rend aussi mignon je devrais l’être plus souvent. » Me moquais-je un peu en lui tirant la langue après notre baiser, je le trouve adorable à vouloir s’assurer que je vais bien. « Ça va passer. Je suis plus solide que j’en ai l’air. » J’ai survécu à un coma et à des accidents cent fois plus importants, donc à mes yeux ça reste une égratignure, bien que je risque d’avoir du mal à marcher durant quelques jours. « On va devoir remettre notre sortie à plus tard. » C’est dommage.

TENUE  † « Comment ça de la sorte ? » Il savait très bien de quoi je parlais, il n’avait pas le droit de faire, comme s’il n’était pas au courant. Je lui lançais un regard plus ou moins mauvais, avant de lui taper le bras. « Tu sais très bien de quoi je parle, arrête de faire l’idiot. » Parfois, j’avais vraiment l’impression d’être plus âgé que lui. D’au moins vingt ans… C’est dingue. Je suis trop vieux dans ma tête, alors que j’ai un corps de jeune. En tout cas, je ne tardais pas à tirer le rideau, parce que je n’avais pas envie qu’on nous voit. Il le savait, j’ai toujours été ainsi dans notre relation, donc voilà. Je me sentais bien mieux, d’être caché. Qu’à la vue de tous. Pas que j’ai quelque chose à cacher, mais si tout de même. Mon amour pour lui. « Désolé, je serais plus prudent à l’avenir. Si être blessé te rend aussi mignon je devrais l’être plus souvent.» Je fis une légère grimace, avant de lui pincer la taille. « Arrête de dire des bêtises tu veux. Je suis toujours mignon, moi. » Je lui tirais la langue, avant de soupirer. Plus de peur que de mal, dans le fond, j’étais bien content. Au moins on pourrait rentrait sain et sauf et plutôt vite au dortoir. « Ça va passer. Je suis plus solide que j’en ai l’air. » « Tu sais quand est-ce que tu peux sortir ? » Pas que je sois pressé, mais j’avais tout de même envie de savoir. Ce qui était normal dans le fond. « On va devoir remettre notre sortie à plus tard. » Je passais ma main sur sa joue en soupirant. « Ne t’inquiète pas pour la sortie. On la fera plus tard. Tout ce qui compte c’est que tu sois là, en bonne santé. » Je me penchais pour déposer un baiser sur ses lèvres. Me redressant, je fouillais mes poches, avant de trouver mon portefeuille. « Je vais aller te chercher à boire et trouver le médecin, je reviens. » Sans attendre je partis pour chercher à boire et aller à l’accueil. En moins de dix minutes je revins, en m’installant sur le lit, lui tendant une bouteille d’eau. « Le doc va arriver. »

TENUE  † Je le savais bien sûr, je sais très bien ce qu’il voulait dire seulement j’aimais l’embêter ou l’entendre de sa bouche même si ça me faisait passer pour un idiot, ça ne me dérange pas. Je souris quand il me tape le bras, mon petit ami est un gars violent. « S.O.S homme battu. » Plaisantais-je, entre sa casquette et là, il continuait de me frapper, je préférais les bisous moi ! Justement il ferme le rideau pour qu’on reste dans notre bulle d’intimité, ça aussi je le savais, après tout depuis le temps j’avais parfaitement cerné Kyota et heureusement, sinon je ferais un piètre copain. Maintenant il me pince, non mais je vous jure... Je ne faisais que dire qu’il était mignon, ce qui est loin d’être un mensonge, bon... en réalité il était beau aux yeux des autres, c’est surement ce qu’on remarque en le voyant, mais le connaissant un peu plus intimement pour moi il avait des réactions adorables, des remarques, un comportement mignon surtout quand il s’inquiète et qu’il le montre en me frappant, c’est chou non ? Ou alors je suis un peu maso sur les bords pour trouver ça cute. « Quelle modestie. » Me moquais-je en levant les yeux au ciel. On m’a fait les soins donc je ne devrais pas tarder à sortir, j’espérais assez rapidement en fait, même si je ne pourrais pas retourner aux dortoirs sur mon vélo, il n'était pas trop mal en point celui-là, heureusement il est solide car j’y tiens à mon deux roues moi ! Quelques réparations rapides et il serait comme neuf. Il me fait toujours sourire avec ses paroles, c’est dingue. « Quel petit ami attentionné. » Lui tirant la langue, j’eus droit à un baiser avant de le laisser s’en aller pour voir le médecin et chercher à boire, profitant d’être seul pour tenter de bouger un peu, ce n'est pas forcément recommandé, mais je ne tiens pas en place. Kyota revient quelques minutes après, j’étais simplement assis au bord du lit, je voulais essayer de me redresser, mais ce n’est pas pratique avec la jambe dans cet état, c’était encore endormi par leurs trucs. « Merci. » Prenant la bouteille je bois plusieurs gorgées, le docteur ne mis pas longtemps à se pointer, je tape facilement la discute avec lui pendant qu’il regarde si tout est ok une dernière fois, j’aurais un traitement et des bandages, mais j’allais rapidement m’en remettre, du coup je pouvais sortir et libérer le lit, amen ! « Faut que je signe le papier pour sortir. »Dis-je à Kyo en levant mon bras vers lui. « Tu m’aides ? » Je pourrais pas marcher tout seul de suite, donc j’allais compter sur mon petit ami, il allait devoir me ramener, mais je lui fais confiance haha.

TENUE  † « S.O.S homme battu. » Je levais les yeux au ciel, à cette remarque. Il était loin d’être un homme battu. Mais il le méritait pour le coup. « N’importe quoi, je vais vraiment te battre, tu verras. » Je lui pinçais la joue avant de soupirer. Il méritait que je lui fasse ça, parce que personne ne le fera. Et il prendra ses aises et sera toujours un sale gosse. Ah. Que je l’aime cet idiot. En tout cas, j’étais bien content qu’il n’ait rien. J’ai beau le taquiner, au moins, je suis content, et je pense qu’il comprend, aussi, en quelque sorte que c’est ma façon de lui montrer, que je suis soulagé. Je ne suis pas aussi démonstratif que toute personne pourrait l’être. Je suis assez réservé sur ce point-là. Encore plus car il s’agit d’un homme. En attendant je comptais aller lui chercher un peu à boire, et sans attendre, après l’avoir rapidement embrassé, je filais pour acheter à boire, et tenter de voir le médecin, car je voulais en savoir plus sur son état. Ce qui était normal. Lui ramenant l’eau, je m’installais à ses côtés, monsieur s’était assis sur le lit, avant de finalement voir le médecin arriver. Rapide, tant mieux, je ne comptais pas passer ma soirée ici moi. Tout semblait ok, il pouvait rentrer à la maison. Ce qui était une très bonne nouvelle. « Faut que je signe le papier pour sortir. Tu m’aides ? » Je me levais, avant de passer mon bras sous le sien pour qu’il prenne appuie sur moi. L’aidant, on fila vers l’accueil pour qu’il puisse signer les papiers de sorties. « On va prendre un taxi pour rentrer, c’est ce qui me semble le plus judicieux. » Lui fis-je part, une fois qu’on quittait l’hôpital. Récupérant mon vélo, le tenant de l’autre main, je me dirigeais vers la file de taxi garait devant l’hôpital, demandant s’il était possible de mettre le vélo dans le coffre. Etant petit c’était possible à entrer. Une fois installé dans le taxi, je soupirais avant de regarder Hyoga. Me rapprochant de lui, je me mis à lui parler à voix basse, pour que lui seul m’entende. « Tu devrais faire une demande de changement de dortoir. Y’a une chambre de libre dans le mien. Ça sera plus simple pour t’aider. » Je raclais ma gorge avant de regarder de l’autre côté. C’était un prétexte oui. Mais ça me trottait dans la tête depuis bien longtemps aussi.

TENUE  † Je plaisantais sur tout, mais c’était marrant même si je n’avais pas vraiment envie qu’il se mette à jouer les violents. « Oublie. » Balayant ma main devant mon visage pour accompagner mon mot, je passe volontiers sur cette proposition, j’étais déjà blessé fallait pas déconner. De toute manière même si j’étais malade ou plus touché que je le suis je pense que je n’aurais pas changé pour autant, je n’aime pas inquiéter Kyota donc rire ou prendre les choses avec légèreté est un bon moyen pour qu’il soit rassuré. Ça me correspondait aussi donc comme ça il y avait pas de problème. J’avais quand même hâte de sortir et finalement ce fut assez rapide, le temps que mon copain aille prendre une bouteille d’eau et prévienne le médecin que ce dernier arrivait derrière lui m’annonçant que je pouvais quitter l’hôpital, tant mieux. J’allais avoir du mal pour marcher quelque temps j’imagine, mais bon, fallait faire avec ça ne devrait pas durer longtemps non plus et me connaissant je risquais de forcer bien avant que cela soit guéri. Signant les papiers à l’accueil je récupère le bon de sortie et approuve son idée, de toute manière il n'était clairement pas possible que je rentre ni en vélo, ni à pied. D’ailleurs fallait pas que j’oublie de le récupérer non plus celui-là. Quelques minutes après nous voilà installé dans le taxi, on n'était pas très loin du campus en voiture, donc d’ici quelques minutes on arriverait à destination si la circulation est fluide ce qui dans les quartiers en pleine journée est un peu utopique. Regardant à travers la vitre, j’ouvre un peu pour avoir de l’air, puis regarde Kyo quand il commence à me parler. « Ça ne te fait pas peur de partager le même dortoir que moi ? » Plaisantais-je pour le taquiner. Je trouvais sa proposition alléchante et le fait qu’il m’en parle lui-même était vraiment agréable. Je savais qu’une des chambres était libre mais je ne voulais pas l’étouffer avec ma présence, même si ça me soulagerait de changer de dortoir, ne plus entendre mes deux colocataires actuels ça me fera du bien. « Je vais faire la demande, faudra que tu t’improvises déménageur du coup, toujours partant ? »

TENUE  † Tout s'était enchaîné si vite. Je ne saurais dire combien de temps s'est déroulé depuis que j'ai su pour l'accident de Hyoga. Avoir peur. C'est pas quelque chose qu'on contrôle même si on le voudrait. On a beau se dire fort mentalement il est clair que pour moi c'était loin d'être mon cas. Bon bien évidemment je n'ai pas pleurer. Je suis un homme. Mais voilà il n'empêche que je l'aime, un peu trop, et que j'ai eu mon quota de frayeur. En attendant on pouvait enfin quitter l'établissement. Il allait bien. Il n'avait pas de grandes blessures. Tant mieux parce que ça m'aurait ennuyé fortement de le voir si amoché. Entrant bien rapidement dans le taxi, je pris mon bmx avant de monter à mon tour dans la voiture. Restant d'abord silencieux un instant je finis par me rapprocher de Hyoga, tout en le regardant un moment. Avant de me répondre il ouvrit la fenêtre, je pouvais sentir l'air chaud entrer dans l'habitacle. Je l'écoutais paler avant d'hocher la tête. " Si je te propose c'est que ça ne me dérange pas tu sais..." Dis-je de façon sincère. J'en avais envie peut-être que je le regretterai plus tard. Mais ça s'était une autre histoire. C'était une question de confiance. L'écoutant parler de déménagement je ne pus m'empêcher de rire. Hyoga ne changera jamais. C'est clair et net. Mais c'est aussi comme ça et pour ça que je l'aimais. " C'est pas comme s'il y avait énormément de chose à déménager. Ne t'inquiète pas pour moi. Au pire je demanderai aux autres colocs de m'aider. Ils ont que ça à faire." bon j'étais un peu méchant avec eux mas ce n'était pas totalement faux non plus. Le regardant, j'attrapais sa main avant d'entrelacer nos doigts l'air de rien. Ce qui pour moi était un grand pas en avant que de tenir sa main en public.

TENUE  † Je ne m’attendais pas vraiment à ce que cette blessure soudaine et involontaire -heureusement- puisse avoir un impact quelconque sur Kyota, bien entendu l’inquiétude est normale dans un couple, mais qu’il me propose de venir m’installer dans son dortoir en est une autre. Je me doute qu’il y a pensé de son côté avant, mais avant qu’il ne m’en parle je ne me doutais pas qu’il puisse réellement l’envisager. Je le taquine un peu, mais au fond je suis vraiment heureux de cette initiative, j’ignore comme ça va se passer, si cela va changer beaucoup de choses, mais vivre au même endroit est en tout cas un point positif et je pense que ça ne pourra que nous rapprocher davantage. « D’accord~ » J’espérais vraiment qu’il ne le regrette pas, je pouvais être entreprenant et collant avec lui, mais mon intention n’était pas de lui faire peur comme je venais de l’énoncer une seconde plus tôt. De toute manière ça ne va pas changer notre façon de vivre ou de se retrouver, on le faisait déjà même en ayant des dortoirs différents, c’est simplement que l’accès sera plus pratique et rapide maintenant, puis on pourra se voir tout le temps sans avoir besoin de s’appeler ou de se demander où on est, où on se retrouve, toutes ses choses deviennent notre quotidien. Pour le déménagement il est certain que je n’ai pas grand-chose, du moins en quelques voyages on devrait s’en sortir rapidement, seulement je suis blessé. J’ai déjà du mal à marcher seul pour ne pas dire que c’est quasiment impossible sans béquille, donc porter des sacs ça n’allait pas être possible si je change rapidement de chambre et honnêtement après sa proposition je n’ai aucune envie d’attendre d’aller mieux pour ça. « Qui sait, j’ai peut-être plus de choses que tu le penses. » Faisant un jeu de sourcil provocant, je le nargue avant de rire. « Les pauvres, au moins tes colocs sont tranquilles. » Comparé aux miens. Sentant sa main prendre la mienne et nos doigts s’entrelacer je souris en posant mes yeux sur la scène, avant de refermer mes doigts et serrer doucement, c’était un contact normal pour un couple, mais parce que nous sommes des hommes et que Kyota n’assume pas encore le regard des gens sur notre relation c’était rare de pouvoir en profiter à l’extérieur de nos moments en privé. Plantant mes iris dans les siens j’avais une forte envie de l’embrasser là rien qu’en le regardant, mon regard avait dévié sur ses lèvres pour les fixer avec ce désir brillant dans mes yeux, heureusement sont arrivé au campus ce qui me permit de me retenir et de ne pas mettre mal à l’aise mon petit ami, c’était de plus en plus dur pour moi. La voiture arrêté devant, je lâche sa main à contrecœur alors que j’ouvre la portière, oubliant une seconde que je suis blessé, j’étais déjà prêt à sortir seul et à courir moi, sisi je suis un idiot... Mais j’avais la tête ailleurs ça m’a fait totalement mettre de côté cette douleur pourtant présente dans ma jambe. Ils m’ont prêté des béquilles à l’hôpital, donc j’arrive à me redresse non sans galérer un peu et sortir de la voiture. « Tu paies le taxi ? Je le ferais bien, mais j’ai les mains occupées. » ironisais-je sur la situation, je risque de faire pas mal de « blague » sur ma situation.

TENUE  † « Qui sait, j’ai peut-être plus de choses que tu le penses. » Je le regardais du coin de l’œil, avant de sourire doucement. Pas besoin de le croire ou autre, je savais qu’il aimait simplement me taquiner… A force, je savais quand il déconnait ou quand il était sérieux. Ce n’était pas du tout le même homme… Donc bon. « Les pauvres, au moins tes colocs sont tranquilles. » Je pouffais doucement. Il marquait un point sur ce côté-là. « Ils sont plus que tranquilles. Je ne suis même pas sûr que tu puisses souvent voir Dawn. Candy oui, mais… après. Disons que si nous, nous passons le plus clair de notre temps sur nos bmx, eux, le passent sur leur pc, à jouer. Chacun son délire. Mais au moins, c’est un dortoir tranquille, pas comme le tiens quoi. » Franchement j’aurais pas aimé, être dans son dortoir, et je crois bien que lui, le subis depuis tout ce temps. Il est temps aussi de lui donner un peu de repos. Tant pis, si je dois hurler pour avoir la paix, quand il exagère un peu trop. Mais ça fera partie du quotidien d’ici quelque temps. Je savais dans le fond, que je m’habituerai à sa présence. Je me suis bien habitué à son sarcasme et sa façon d’être. C’est sûrement l’amour qui fait ça. Je n’en sais trop rien. Finissant par arriver devant l’école, plus précisément devant les dortoirs, j’ouvris la porte alors qu’il en sortait. « Tu paies le taxi ? Je le ferais bien, mais j’ai les mains occupées. » « Haha, je suis mort de rire. » Dis-je en sortant mon portefeuille pour payer la commission. Sortant à mon tour, je récupérais les bmx avant de venir à ses côtés. « Ça va ? T’arrive à marcher ? Ou je t’aide jusqu’à la chambre ? » Je le regardais faire, avant de passer mon bras finalement sous le sien pour l’aider. De ma main libre, je portais les deux vélos, ignorant le fait, que c’était un peu lourd. Filant au dortoir je posais les bmx devant notre dortoir avant d’ouvrir et pousser la porte pour qu’il puisse passer. Fermant d’un coup de pied je mis les clés dans ma poche avant de soupirer. « Tu veux un truc à boire ? »

TENUE  † À force de me fréquenter Kyota savait quand je plaisantais ou non, mais ça ne m’empêcher pas de continuer à le faire, si j’arrêtais de le taquiner je perdrais de mon charme haha. An tout cas sa proposition me semblait vraiment alléchante et je ne pouvais clairement pas refuser, surtout qu’il semblait y avoir assez réfléchi pour être sûr de lui. De mon côté le dortoir où je suis ne me manquera pas vu que j’avais du mal à dormir et supporter mes colocataires les trois quarts du temps, enfin je dois encore faire la demande en arrivant, sinon on risque de s’exciter pour rien sur cette nouvelle situation. « Je ne vais pas me plaindre d’être tranquille, ça me changera un peu. » Enfin de toute façon ce n’était pas à cause d’eux que je changer, mais pour être avec mon petit ami, ça valait toutes les raisons du monde. Arrivé sur le campus le taxi s’est arrêté devant la porte du bâtiment où se trouvent les dortoirs, je pus sortir tout seul, mais j’avais peu de mobilité, au moins je ne perdais pas mon humour. Obligé de compter sur Kyo pour porter les bmx, bien entendu que ça me dérangeait de le voir faire ça seul, mais je n’avais pas le choix malheureusement... « T’inquiète je vais m’en sortir, si je tombe ça ne sera qu’une chute de plus. » Riais-je comme si c’était marrant, mais ça ne me déranger pas de me moquer de la situation, tant que le blessé c’était moi. Kyo prit quand même la liberté de m’attraper le bras et ça me fit sourire, il était attentionné avec moi dis donc. Le dortoir n’était pas trop loin donc a pu y arriver sans encombre, entrant à l’intérieur je m’assis sur le canapé en posant les béquille sur le côté, ce n'était pas pratique. « Ce que tu as tant que c’est frais. » Il fait chaud en même temps. « Faudrait que je retourne à l’accueil pour faire la demande officielle. » Ce sera rapide vu que la chambre est libre. « Tu peux m’attendre ici si tu veux, reposes-toi deux minutes. » Je n'ai aucune envie qu’il en fasse trop non plus, j’étais blessé, mais je n’avais pas l’intention de devenir le fardeau de mon mec pour les prochains jours.

TENUE  † « Je ne vais pas me plaindre d’être tranquille, ça me changera un peu. » Il n’avait pas tort. La tranquillité n’avait pas de prix, mais quand on pouvait l’avoir enfin, après plusieurs mois sans l’avoir, elle avait réellement un prix. Et c’est là qu’on s’en rendait compte. On ferait tout pour avoir un peu de tranquillité. Sortant du taxi, je payais rapidement la course, avant de prendre les vélos sous un bras, et l’aider à marcher de l’autre. C’était pas du tout facile, mais je faisais avec. Pas le choix de toute façon. « T’inquiète je vais m’en sortir, si je tombe ça ne sera qu’une chute de plus. » « Si tu arrêtais de dire des conneries pour une fois ? » Parce que blaguer sur ce genre de chose… Bon c’était Hyoga, mais quand même, manquerait plus qu’il se porte la poisse ce grand idiot. Et puis je ne comptais pas lui torcher les fesses non plus. Il fallait qu’il garde sa mobilité aussi… Finissant par arriver dans le dortoir, je poussais la porte, avant de lui demander s’il voulait quelque chose à boire. Il devait se reposer aussi. Il devait tout de même avoir mal, non ? « Ce que tu as tant que c’est frais. » Je filais dans la cuisine, attrapant un verre, je pris une bouteille de jus d’orange dans le frigo, pour en verser et venir le lui apporter. « Faudrait que je retourne à l’accueil pour faire la demande officielle. Tu peux m’attendre ici si tu veux, reposes-toi deux minutes. » « T’es sérieux ? Ça peut attendre non ? C’est toi qui devrait te reposer je te signal, pas moi. » Je le regardais, dépité par la situation, il ne changera vraiment jamais. C’est dingue. « Ça presse pas non plus, personne va te la piquer la chambre. » J’espère.

TENUE  † J’avais tout à gagner en étant dans le même dortoir que Kyota, autant la tranquillité que le fait d’être proche de lui, ce n’était pas négligeable faut bien l’avouer. Puis le fait que l’idée vienne de lui ne me laissait pas indifférent non plus, je ne sais pas depuis quand il y pense ou ce qui l’a emmené à réfléchir à cette proposition, mais peu importe parce qu’il me l’a faite. À cause de mon accident je ne suis pas capable de me débrouiller seul ni d’aider mon petit ami pour porter les vélos, en plus de ça il m’aide ce qui ne doit pas être facile pour lui. J’arrive à plaisanter facilement sur mon état, ce n’est pas comme si j’étais mourant de toute manière. « Tu trouverais ça étrange si je ne le faisais pas non ? » Dire des conneries c’était dans mes habitudes, comme lorsque je disais des mots sortis de nulle part, bien qu’en ce moment je parle sans trop déraper sur un langage de vieux, il doit d’éteindre sur moi voilà tout. Arrivé dans la chambre je me pose en laissant Kyo aller nous prendre à boire, je pense aller changer de chambre maintenant, mais il doit être fatigué aussi, je devrais pouvoir me débrouiller seul comme un grand jusqu’à l’accueil. J’ai conscience que j’ai besoin de repos, surtout que malgré mes agissements ça me fait mal bien sûr, mais je suis pas du genre à me plaindre ou à mettre en avant les choses douloureuses. « J’aimerais autant le faire rapidement, plus vite c’est fait et plus vite je peux emménager ici. » Puis on n'était pas à l’abri d’un nouveau résident qui serait placé dans leurs dortoirs, ça me frustrerait vraiment. « J’aurais tout le loisir de me reposer ensuite. » Buvant une gorgée du jus d’orange, je pose le verre sur la table en soufflant, me motivant à bouger. « J’ai droit à un bisou avant de partir. » Dis-je d’un ton taquin, ne perdant pas le nord.

TENUE  † « Tu trouverais ça étrange si je ne le faisais pas non ? » il n’avait pas totalement tort non plus… Faut dire que depuis le temps qu’on se côtoie, oui, ça me ferait bizarre… Mais on s’habitue à tout n’est-ce pas ? J’étais prêt à m’habituer au fait, qu’il ne fasse plus ce genre de truc. Même si sans ça, ça ne serait plus trop mon Hyoga. « On s’habitue à tout tu sais ? » Je le taquinais bien évidemment, et c’était fait exprès. Il devait avant tout se reposer avant de penser à sortir des conneries, ou à bouger. Allant dans la cuisine, je lui préparais un verre de jus d’orange, afin qu’il puisse reprendre un peu de force. Il en avait besoin. Il semblait fatigué, faut dire que ça ne faisait pas du bien de se blesser. Donc bon. Je le regardais boire, tout en lui intimant de ne pas aller faire la demande maintenant, il avait le temps avant de pouvoir la faire, la chambre, n’allait pas partir ou se volatiliser. « J’aimerais autant le faire rapidement, plus vite c’est fait et plus vite je peux emménager ici. J’aurais tout le loisir de me reposer ensuite. » Je levais les yeux au ciel, ce gosse était démoniaque, vraiment. Et je n’avais même pas de contre argument, pour qu’il ne bouge pas, c’est pour dire… « J’ai droit à un bisou avant de partir. » Je secouais la tête avant de soupirer. « T’es pas croyable. Tu vas mettre cent ans avec tes béquilles hein. » Je m’approchais de lui, pour lui faire un bisou, sur la joue. Nah. « C’est tout ce que t’auras. Je vais dans ma chambre m’allonger un peu. Mine de rien tout ça, ça m’a fatigué. Te casse pas la gueule dans les escaliers. » Dis-je en avant de quitter sa chambre pour aller dans la mienne.

TENUE  † On est ce qu’on est, il est vrai qu’on peut changer après tout je pense que nous évoluons chaque jour que ce soit lui, moi ou même le monde, c’est naturel. Seulement changer une façon d’être est un peu différent, je n’ai aucune envie de le faire ni qu’il s’habitue à ce que je sois différent. Il m’aime avec mes défauts, mes qualités et avant tout pour ce que ça fait de moi, ce que je suis tout comme je l’aime pour les mêmes raisons, donc je ne compte pas changer non. « Permets-moi de te ressortir cette phrase plus tard. » Je lui souris en faisant un clin d’œil taquin, j’avais quelque situation en tête où cette phrase serait parfaite. Pour l’instant je voulais surtout aller faire le changement de chambre, certes je suis fatigué et j’ai le temps, seulement c’est quand on pense que c’est acquis qu’on se fait piquer la chose sous le nez et je n’ai aucune envie que ça arrive maintenant qu’on a décidé tous les deux que c’était ok. J’aurais le temps de me faire dorloter et de me reposer une fois cette étape terminée. « Ça te laissera le temps de te reposer. » Dis-je avec un sourire amusé, même si je dois mettre du temps ce n’est pas grave. Je fais la moue quand il embrasse ma joue, grimaçant avec un petit air déçu. « Espèce de sans cœur. » C’est pour lui aussi que je me bouge... Pff. Je le regarde s’éloigner affichant malgré tout un petit sourire. « Si tu entends de l’agitation ... » Plaisantais-je. Je n’ai pas l’intention de tomber, mais sait-on jamais je ne suis pas habitué avec les béquilles, donc je vais devoir faire attention. « Repose-toi bien. » Dis-je en même temps que je quitte la chambre, ayant bu mon verre de jus d’orange avant, ça m’a rafraichi un peu. Traversant le couloir, j’arrive aux marches, m’amusant à les sauter par plusieurs, me balançant sur mes béquilles, ça peut être utile quand on les maitrises. Mais une mauvaise réception m’a fait m’écraser sur le mur d’en face, je ne suis pas tombé c’est déjà ça, mais j’ai cogné mon épaule, réflexion faite ce n’est pas cool haha. Enfin je suis arrivé à l’accueil, en sueur, il fait chaud et n'est pas si aisé de se balader avec ses trucs. Ça a dû me prendre une heure en les deux trajets et les papiers pour le changement de chambre, mais me voilà de retour dans le dortoir, épuisé faut l’avouer. Kyo doit surement dormir, j’imagine. J’hésite à lui dire que je suis revenu, retournant juste me servir un verre de jus appuyé contre le meuble, une bonne chose de faite, cet endroit c’est chez moi aussi maintenant, enfin... quand j’aurais ramené toutes mes affaires.

TENUE  † « Permets-moi de te ressortir cette phrase plus tard. » Je levais les yeux au ciel, amusé de le voir me sortir cette phrase. Je savais très bien qu’il y avait un sous-entendu dans ce qu’il disait, mais je ne polémiquais pas. En tout cas, monsieur voulait à tout prix aller maintenant pour faire la demande de transfert de chambre. Il était blessé, et avait besoin de se reposer mais non, lui, il faisait tout l’inverse de la normale. Ça ne m’étonnait même plus à force. « Ça te laissera le temps de te reposer. » Ce n’est pas plutôt lui, qui devrait se reposer ? Ou alors je devenais fou ? Qui sait après tout… « Espèce de sans cœur. » Je souriais doucement, j’étais un sans cœur oui, ce n’était pas bien nouveau de toute façon. Il le savait depuis que l’on se connaissait donc bon… « Je sais, je sais. » Dis-je en m’éloignant de lui pour le taquiner et puis s’il voulait partir, qu’il y aille ma foi. « Si tu entends de l’agitation ... Repose-toi bien. » Je ne comptais pas aller le ramasser, de toute façon, je ne pourrais pas toujours être là pour lui. Et puis ce ne sont que des béquilles, il peut marcher seul, non ? Ou alors il veut tout simplement, abuser de moi ? Et me faire bosser pour lui. Arrivant dans ma chambre, je poussais la porte avant de me laisser tomber sur le lit. Soupirant, je me mis sur le côté, me recroquevillant avant de bailler. Pas que je sois fatigué, mais en fait, une fois sur mon lit, je dois dire, que j’ai qu’une envie, c’est de dormir. Somnolant vaguement c’est en ouvrant les yeux et en voyant l’heure défiler que je me levais pour aller voir si Hyoga était revenu. Il était dans le salon. Je me frottais le visage avant de m’adosser contre le mur. « C’est bon du coup ? Je ramènerai tes affaires après si ça te dérange pas ? »

TENUE  † Ce n’est pas vraiment que j’avais envie d’y aller maintenant, j’étais bien conscient que j’avais besoin de repos, je connaissais mon corps mieux que personne, seulement il y a des choses dont il faut se débarrasser rapidement et ne pas regretter ensuite, je n’avais aucune envie que la proposition de Kyota se termine sur un échec parce qu’un nouvel arrivant arriver entre-temps, qui sait. Fallait pas compter sur la chance, fallait souvent la déclencher et l’appeler de nous-mêmes, en tout cas je préfère agir plutôt qu'attendre. Laissant ainsi mon petit ami se reposer j’ai pris le chemin vers l’accueil, faisant tous les papiers, j’avais géré avec les béquilles, même si à trop m’amuser je m’étais taper l’épaule contre le mur je n'avais pas eu d’accident, en même temps c’était juste une habitude à prendre pour quelques jours, ce n’était pas dramatique. Une fois de retour dans la chambre je me doute que Kyo doit se reposer donc plutôt que de le réveiller ou l’embêter je me contente de me servir à boire, planté contre le meuble je termine mon verre de jus, le reposant dans l’évier, c’est quelques minutes après que j’entends la voix de Kyo, me retournant pour le regarder adossait contre le mur. « Yep, c’est fait. » J’avance jusqu’au canapé me laissant tomber dessus dans un soupire épuisé, maintenant je peux souffler cinq minutes. « Tu as le temps t’inquiète, faudra que j’aille avec toi pour ranger de toute façon. » Tapotant le canapé je l’incite à venir s’asseoir à côté de moi, maintenant on allait pouvoir se retrouver comme ça plus souvent, sans se donner rendez-vous ici et là pour manger ensemble ou passer la soirée dans le même dortoir. « Tu t’es assez reposé ? » Il a dû trainer au lit une petite heure, le temps que je fasse aller et retour.

TENUE  † « Yep, c’est fait. » Je le regardais s’avancer vers le canapé, alors que moi, j’étais adossé contre le mur. Il devait être fatigué. La douleur dans la jambe et j’en passe. Il aurait pu attendre. Ou me demander d’y aller pour lui, je l’aurais fait sans souci. Et ça il le savait parfaitement. Quel baka. « Tu as le temps t’inquiète, faudra que j’aille avec toi pour ranger de toute façon. » Oui, une paire de mains de plus ne sera pas de refus. Le voyant tapoter le canapé pour que je vienne à ses côtés, je souris doucement avant de me décoller du mur pour venir vers le canapé. « Tu t’es assez reposé ? » Je me laissais tomber sur le canapé, avant de le prendre dans mes bras et le serrer contre moi. Inhalant longuement son odeur, je déposais un baiser dans son cou avant de me redresser. « Hum, j’ai pu dormir un peu. Tu m’as tellement fait peur… Ça m’a pris toute mon énergie… » Je suis trop faible comme garçon en réalité. C’est horrible comme constat. Soupirant je passais une main sur son visage avant d’arranger ses cheveux et venir l’embrasser doucement. « Je t’aime espèce d’abruti. La prochaine fois évite l’accident. » Dis-je sans une once de méchanceté ou autre. Je m’inquiétais, et c’était normal… Soupirant, je fermais les yeux avant de poser ma tête sur son épaule. On était bien comme ça et c’était vraiment agréable, y’a pas à dire. Le silence, se posait simplement, sans se soucier de quelqu’un autre de nous. Non vraiment j’adorais ça. Attrapant sa main, j’entrelaçais nos doigts tout en caressant son poignet de mon pouce. J’ai pas spécialement envie de parler ou faire quoi que ce soit, juste être là assis à ses côtés me suffisait dans mon bonheur.

TENUE  † Faut croire que j’étais trop idiot pour demander à mon copain d’y aller pour moi, il est certain que cela aurait été plus simple et plus rapide, mais maintenant que je l’avais fait ça ne servait à rien d’y penser. J’étais épuisé et une fois affalé sur le canapé je n’avais plus envie de bouger me contentant de tapoter la place à côté de moi pour faire venir Kyota ici et l’avoir près de moi. Il me montre un élan d’affection qui me fait sourire, ne pouvant changer cette expression tout en profitant de son câlin ou son baiser, c’était agréable. J’avais bien conscience de l’avoir inquiété et il ne faisait que le confirmer de vive voix une nouvelle fois, me prouvant ainsi qu’il a vraiment eu peur. Je me sens coupable de lui avoir fait ressentir ça, c’était un accident stupide en plus. Continuant de le regarder avec mon regard attendri et les lèvres toujours étirées pendant qu’il touche mon visage ou remet mes cheveux en place, je pourrais juste rester ainsi des heures sans rien dire. J’aurais quand même eu mon baiser finalement. Passant mon bras autour de lui pour le tenir contre moi, sa tête posée sur mon épaule, je pose la pièce sur lui légèrement. « J’essaierai d’être plus prudent la prochaine fois. » Je plaisante, je le serais assurément, je ne veux pas gâcher une autre de nos journées, ni souffrir ou le faire souffrir. Nos doigts entrelacés, je me sentais bien et j’étais certain que c’était le cas de Kyota aussi, ça se sent ses choses là. Ça laisser entrevoir un peu futures soirées, on pourra se retrouver ainsi plus souvent à l’avenir et c’était plaisant. « L’abruti t’aime aussi. » Dis-je simplement pour conclure tout ça, fermant les paupières justes pour profiter un peu plus.