Tenue moto casque

C’était mon téléphone qui m’avait réveillé ce matin. Et heureusement que ce message m’avait mis de bonne humeur. C’était Maya, ma partenaire de crime aka ma petite amie. Elle m’avait envoyé un message qui m’avisait qu’il y aurait une course de moto aujourd’hui et que c’était un team flag et qu’elle comptait y participer. Heureux comme tout et surtout sachant qu’il y avait de la grosse cagnotte à l’arrivée, je lui répondais, sans même hésiter, que j’étais partant et que je la rejoignais là-bas, elle n’avait qu’à m’envoyer les coordonnées. Le message était envoyé et j’étais toujours dans mon lit, sous les couvertures, je jubilais de joie. Enfin un peu d’action, me disais-je en sortant du lit.

J’étais comme un enfant dans le paradis du chocolat. En bonne expression québécoise, j’étais fou comme d’la marde. Et ça, ça veux en dire gros sur ce que je ressentais en ce moment même. Rien, au grand rien, ne pouvais changer mon humeur. Cette journée allait être parfaite. Sur cette pensée hyper positive de la matinée, je me dirigeais vers la cuisine, je sortis quelques restes, de la veille, du réfrigérateur et je déjeunais en vitesse. Je me dépêchais car je ne pouvais plus attendre, je devais aller me préparer, préparer mon bolide et me rendre au rendez-vous.

De retour à ma chambre, je sortais mon placard mes vêtements. Un jean noir, troué au niveau des genoux, une chemise un peu satinée, tout aussi noir, ainsi que mon gilet de cuir.  Je passais un coup de brosse dans mes cheveux et je me dirigeais vers ma porte. J’enfilais mes bottes de moto et mon casque, puis je sorti de mon appartement. Je descendais les escaliers et me dirigeais vers le garage.

Une fois au garage, je sortis ma moto, mon petit bébé, mon deuxième amour. Cette moto était toute ma vie, jamais avec elle je n’avais perdu de courses et ni de chasses à l’homme. C’était une bombe et j’en prenais bien soin.  Toute la journée je l’avais astiquée, j’avais repeint les égratignures sur le bolide et je réparais les néons sur les roues. Puisque malheureusement la dernière fois que je l’avais enfourchée c’était pendant un vol à l’étalage, j’étais obliger de retirer les néons pour faire incognito, mais puisqu’aujourd’hui c’était une course, je me devais de lui donner un peu plus de gueule. Finalement je fis le plein lorsque l’heure était venue et j’enfourchais mon bolide, mis mon casque sur la tête et je démarrais les moteurs.

Je me rendais sur le lieu que m’avait envoyé Maya par coordonnées. Je remarquais qu’il y avait quand même beaucoup de gens qui étaient réunis. Je roulais au travers la foule, tout en cherchant du coin de l’œil la moto de ma compagne. Je la remarquais non loin d’où j’étais. Elle avait déjà commencé ce petit spectacle. J’accélérais en faisant vrombir les moteurs de plus en plus forts. Puis une fois arrivé à la hauteur de la moto de ma complice, j’éteignis mes moteurs. Je retirais mon casque mais je restais toujours assis sur mon bolide. Je m’accotais, nonchalant, sur les poignées et je la regardais se pavaner comme un coq devant les organisateurs. Je la regardais comme un lion prêt à aider sa lionne à dévorer les deux agneaux devant elle.

Tenue moto casque

Je venais tout juste d’arriver et je voyais déjà les regards de jugement des mecs devant nous. Ils avaient l’air de jeunes, des faux-culs. J’étais là stationner à coter de la moto de Maya, le casque sous le bras, je regardais le joli spectacle de Maya. Elle faisait sa petite chipie, assez pour pêcher les deux mecs. Le fait que les autres trouvaient son cul joli, ne me dérangeais pas, mais le fait qu’ils l’aient dit tout haut, ça commençais à me faire bouillonner le sang, surtout le fait qu’ils n’étaient pas du tout baisables. Maya s’approchait de moi et elle chatouillait à l’aide de ses doigts, mon épaule pour ensuite monter vers mon menton. D’un geste rapide, je mettais mon casque sur mon guidon.

Heeeey my Queen... Dis-je d’une voix suave puis comme un lion, je lui empoignais les fesses, prolongeant le baiser des plus langoureux.

Ma main sur ses fesses était un message à ces deux grand galets, un message bien clair, si tu lui regarde encore le cul je te défonce mon grand.

Puis je la repoussais, je finissais se baiser, je l’attrapais par les épaules et je la retournais vers les deux autres, je lui donnais un claque sur les fesses un peu comme signe d’encouragement. Un message qui lui disait que j’étais prêt pour la guerre et qu’elle pouvait très bien la faire démarrer. Mais lorsqu’elle demandait la question ultime, les autres avaient osé rire de sa gueule.

Je me levais de ma moto et j’allais à la hauteur de Maya, ils avaient vraiment osé et j’allais les massacrer. Ma copine savait se défendre et elle l’avait très bien fait. J’entourais mon bras autour de son cou et je la guidais vers sa moto. Derrière moi j’entendais un des deux envoyer une remarque.

Et vous croyez vraiment que vous allez nous faire gober que vous êtes les Black King and Queen!?

Je souriais dans ma barbe et je murmurais.

Si seulement tu savais…

On atteignait chacuns nos motos, j’enfourchais la mienne en la faisant démarrer d’un coup de pied.

Allez en selle!

Tenue moto casque

Je la regardais donner l’argent de la course. J’épiais chaque geste que les deux autres faisaient. Je ne leurs faisais pas confiance et j’avais bien raison. Je savais très bien qui ils étaient. Ils étaient reconnus pour ne pas être très fiables et réglos dans leurs courses et engagements. La remise d’argent s’était passée sans problèmes, mais s’en était pas moins pour que je reste sur mes gardes. Elle revenait à ma hauteur et sa bouille me redonnait le sourire.

Mon moteur qui ronronnait et je prenais mon casque qui reposait toujours sur les guidons. Je l’enfilais et allumais le Bluetooth. Nous faisions toujours ainsi afin de rester en contact et surtout parce que cette course est une course à drapeau, il faut qu’on ait trouvé tous les drapeaux avant de terminer la course. Lorsqu’elle se connectait à son tour et en avançant vers la ligne de dépars, elle me lançait un défis. Et ce défi me faisait sourire à grande dents. Je la regardais, la visière soulevée et je peux vous l’assurer que ce n’était pas que mon casque qui souriait. Je laissais lâcher un petit rire dans le micro.

Ça marche! Prépare bien ta langue ma Queen.

Dis-je en lui lança un petit clin d’œil juste avant de rabaisser ma visière. Avec ma main, je faisais tourner la poignée des moteurs, ma moto criait la guerre. Puis une fille s’avançait devant tous les coureurs. Elle était là munie d’une vulgaire brassière et d’un short trop court. La vraie américaine qu’elle jouait, digne d’un film de gars.

Le commentaire que laissait échapper Maya me donnait une petite excitation intérieure. Elle était jalouse et j’adorais ça.

Parfait! J’aime ça quand tu fais la jalouse.

La fille, sorti de sa poitrine un drapeau. Elle faisait un petit spectacle bien sensuel avant de le brandir bien haut dans les airs et enfin, le laisser tomber.

C’était parti, le début de la course. Les motos rugissaient et filaient à vive allure. Je hurlais dans mon casque, je hurlais de joie. Enfin un peu d’action.

Tenue moto casque

Ma moto filait à vive allure. Je regardais sur les cotés et je voyais Maya filer vers la gaucher donc de mon coter je fiais vers la droite. Sur 10 drapeaux, je devais en récupérer 5. Tout ça n’avait pas l’air bien compliquer, ça semblait même trop facile.

Le premier drapeau était simple à trouver et même à attraper. Il était là perché sur le coter de la route sur un simple tonneau. Je filais à vive allure et je le prenais. Je l’enfilais dans la poche de ma veste en cuir et je continuais à rouler. Le deuxième drapeau était tout aussi simple et je me disais que quelque chose clochait ici. C’est au troisième drapeau que tout dérapa.

Je circulais à vive allure dans les rues et je regardais un peu partout. C’est en regardant devant moi que j’appercevais deux motos qui tenaient une planche et ils fonçait directement sur moi. La route était trop étroite pour que je puisse les contourner. Je n’avais pas d’autres choix, je devais passer par-dessous.

D’un geste rapide, je penchais tout mon poids sur le coter de ma moto et en jouant avec les vitesses et les freins, je dérapais à ras le sol pour éviter la planche de bois. Puis me redressant aussi rapidement et en tombant presque, je retrouvais mon balan et je continuais ma course.

C’est presqu’au même moment que Maya me contactait en me disant qu’il y avait quelque chose de louche. Je commençais à me faire du soucis pour elle lorsqu’elle me dit qu’elle était suivie depuis un petit moment.

Fait attention! Moi je viens tout juste d’éviter une planche de bois qui fonçait sur moi à vive allure.

Je n’aimais vraiment pas ça, ils voulaient vraiment saboter cette course. Ils voulaient qu’on perde.

Ne perds pas ta concentration! Ils veulent qu’on perde, ils veulent nous faire tomber et empocher le pognon. Où es-tu? Je viens te rejoindre!

Dis-je en attrapant le quatrième drapeau.

Tenue moto casque

Nous sommes vraiment des fous, des fous des aventures, des dangers et des sensations fortes. Si on doit foncer tête baissée, nous le faisons sans même penser à demain. Nous sommes un couple qui vit au jour le jour et franchement, c’est toujours dans ces moments comme celui-ci que je me dis que la vie est vraiment pleine de surprises. Je filais à vive allure tentant de m’enfuir de ceux qui avaient tenter de me faire tomber de mon véhicule. Je prenais une rue à droite, une sorte de ruelle, puis je prenais à gauche. Personnellement, je ne savais pas où je me rendais mais j’avais confiance en mon instinct. Puis j’entendais la voix de ma copine qui me disait qu’elle avait repérée un autre drapeau.

Parfait il ne m’en reste plus qu’un!

J’essayais tant bien que mal de retrouver mes repaires tout en prenant des rues à gauche et à droite.  Puis, comme par magie, je m’apercevais que le drapeau se dressais fièrement devant moi. Un peu trop facile cette course.

C’est vraiment trop facile cette course, sérieux!

Et juste quand je disais que c’était trop facile, des pots de fleurs commençaient à tomber sur la chaussée.

F*CK!

Criais-je en évitant les débris sur l’asphalte. Je zigzaguais parmi les débris à vive allure, puis je pêchais enfin le dernier drapeau. En même temps, Maya me disait qu’elle avait les cinq drapeaux. Je lui confirmais à mon tour que je venais tout juste de récupérer mon dernier drapeau. Je me dirigeais donc vers la route principale, afin de pouvoir la rejoindre. Lorsque j’étais sur la route principale, je voyais tout droit devant moi, les néons rose de ma compagne. Je souriais en me disant que c’était dans la poche et que le butin était pour nous, lorsque j’entendis d’autres moteurs derrière moi. Je tournais ma tête en m’apercevant qu’il y avait une bonne dizaine de motos qui étaient à mes trousses.  Me mordant les lèvres, j’accélérais pour me positionner à sa hauteur.

Plus que je me rapprochais et plus que je pouvais distinguer sa silhouette. Elle était perchée sur sa moto à ma recherche.

Je suis derrière toi Babe, mais j’ai de la compagnie…

Et juste au moment où je disais ça, il y avait une bonne quinzaine de motards qui fonçaient droit vers nous. J’étais toujours derrière Maya et il fallait que nous réagissions rapidement. Je regardais autour de moi et je remarquais qu’il y avait une petite ruelle à ma droite qui nous séparait, elle et moi.

FAIT DEMI TOUR ET SUIS MOI! Dis-je d’une voix autoritaire.

Tenue moto casque

Lorsque nous avions fait demi-tour et que nous étions maintenant avec une bonne longueur d’avance sur nos poursuivants, j’eu enfin le temps de rire à sa remarque. Je me remémorais des brefs instants qui venaient de se passer, sa réaction qu’elle avait eue en regardant le nombre de poursuivants que j’avais, eh oui, j’avais vraiment une crowd derrière moi, mais maintenant, c’était nous deux qui avions une bande de motards qui nous pourchassait, comme des chats, ils essayaient d’atteindre notre hauteur, et nous, comme des souris qui ne connait pas le terrain, nous arrivions, à établir une distance sécuritaire.

HAHAHAHAHA! Qu’est-ce que tu veux que je te dise!? J’suis populaire!

J’avais mis du retard, mais bon j’avais une bonne excuse, nous étions quand même poursuivis par quoi, genre, une bonne trentaine de moto!? Je regardais devant moi, j’étais hyper concentré dans ce que je faisais. Même si j’avais l’habitude de conduire ma moto à grande vitesse, je restais quand même concentré sur ce que je faisais, n’empêche, une mauvais transition de vitesse et j’étais foutu.

Je risquais un petit regard, au travers de ma vite teintée, vers Maya. Je voyais les lumières réfleter sur son casque et la pointe de ses cheveux qui volaient au vent. Je me l’imaginais, son visage concentré sur la route, beauté qu’elle était. Je commençais à voir la ligne d’arrivée pendant qu’elle passait un commentaire digne de son nom.

T’inquiètes pas, s’ils nous payent pas, j’en fais mon affaire personnelle! Et puis… Ça serait bon du méchouis.

Remarquant que ma Queen commençait à ralentir la cadence, je fis de même. Nous étions tout de même proche de la ligne d’arrivée. Puis je soulevais ma visière, elle semblait perturbée, son attitude corporelle avait complètement changée. Je fronçais des sourcils quand elle m’annonçait qu’elle trouvait que les choses devenaient de plus en plus étranges. Je regardais devant moi et je remarquais qu’une bande tout aussi nombreuse que celle qui nous suivait, était maintenant devant nous. Nous étions encerclés. Moi non plus je n’aimais pas la tournure de la situation et en jugeant par le nombre, nous étions quand même deux.

Je n’aime pas dire des choses comme ça mais… Nous devrions la jouer douce, ils sont beaucoup plus nombreux...

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< Je crois qu’ils ne rigolent plus depuis que tu m’as appeler Queen. >

C’était les derniers mots que je me souvenais clairement. Le reste, tout s’était passé trop vite. D’une vitesse incroyable mais en même temps d’une lenteur époustouflante. Il y a certains trucs que je me souviens clairement mais il y en a d’autres dont je ne suis plus très certain. Je me souviens clairement du tir qui avait percé le bruit sourd de nos bolides. La douleur et la chaleur que j’avais ressenti, une fraction après l’écho du fusil, je m’apercevais que c’était moi qui avait été visé et le tireur n’avait pas raté sa chance.

Mon épaule, je sentais la chaleur s’abandonner pour s’y couler le long de mon bras. Graduellement la douleur me faisait perdre le contrôle de ma main, je n’avais plus de forces et cela m’empêchait de faire accélérer ma moto. D’un seul coup, je dérapais avec ma moto et j’allais heurter, sans choc de vitesse puisque nous avions ralentis avant, le bolide de Maya. Projeter sur le sol, je faisais des roulades sur le sol, tout en tenant mon bras blesser dans mes mains.

Lorsque mon corps s’immobilisait sur l’asphalte froide et que je finissais par retrouver mes repaires, je relevais ma tête et regardais Ma Queen, étendue sur le parterre. D’un coup sec, je retirais mon casque, fou de rage j’en oubliais presque ma douleur dans mon épaule. Je me relevais tant bien que mal et essayais de rejoindre ma partenaire.

Pendant mon ascension vers elle, toute aussi vacillante et instable que mon esprit, je voyais très bien qu’on se faisait entourer par les motards. Je les regardais, je faisais des tours sur moi-même, tout en continuant de marcher,.


MES OSTIS D’CON DE CALISS DE F*CKERS, GO F*CKING F*CK YOURSELF, MA GANG DE, 개새끼 (fils de pute), VOUS ÊTES JUSTE UNE GANG DE テメー 貴様 (enfoirés et/enculés) PAS DE CLASSE! VOUS AVEZ EUE PEUR QU’ON GAGNE MES MAUDITS 새끼 (bâtards)

Ça y est, j’étais rendu fou de rage et ça se voyait autant que ça s’entendait. Je m’étais mis à jurer comme un nouveau né, dans toutes les langues possibles, que ce soit en anglais, en français québécois, en Coréen et même en japonais, toutes les langues que je connaissais, passaient et s’entremêlaient ensembles.

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Pendant que je gueulais comme un rottweiler enragé, je continuais d’avancer d’un pas chancelant vers ma copine. Je les regardais tous d’un regard de tueur. Je voulais tous les égorger à vif ces bâtards. Je voulais me venger, tout simplement. Je me retournais vers Maya et je ne la voyais plus sur le sol mais elle était maintenant debout. Nos regards s’étaient croisés et dans l’expression de son visage, je voyais bien qu’elle aussi elle avait été blessée. Juste voir ça, ça me mettais hors de moi. Je voulais hurler de plus belle mais Maya m’en empêcha, elle avait vue mon épaule à vif, au travers de ma veste de cuir et ma chemises, toutes deux déchirés. Mes genoux en avaient pris un coup aussi, ils étaient abimés et ma hanche me faisait atrocement mal, mais même en marchant un peu saccadé, je faisais le dur, j’étais un dur.

Nos asseyant faisaient, à l’aide de leurs motos, un cercle, et plus que je m’avançais vers ma compagne et plus que l’étau se resserrait sur nous. Nous étions pris au piège et cela n’allait pas s’améliorer. Le mieux serait de se taire. Le mieux serait de ne pas jurer. Le mieux serait de rester calme. Mais c’était bien loin de ce que nous faisions. J’avais fait ma crise de colère et maintenant c’était à son tour. Elle était folle de rage. Elle aussi jurait et quand elle le faisait, ce n’est pas seulement les mots qui sortent mais aussi les poings. Mais avec le nombre de personnes qui nous entouraient et le nombre de fusils qui sortaient les uns après les autres des poches des autres, j’essayais de m’avancer, non pas d’un pas presser, mais d’un pas déterminer vers ma Queen.

Après une ascension difficile, je réussis à être à la hauteur de Maya. D’un bras lourd j’entourais ses épaules. Mes jambes fléchissaient à cause du choc que j’avais reçus quelques instants plus tôt, mais aussi due à l’effort que je devais fournir pour rester debout. Je la regardais, elle avait l’air tout aussi sonnée, sinon plus, que moi.


Maya… Dis-je d’une voix essoufflé


Maya, ils sont tous armés et nous avons besoins de soins…J’ai l’épaule éclatée et toi tu semble avoir une commotion… Je n’aime pas dire ça mais… Il faut abandonner la partie.

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J’étais toujours sur les épaules de Maya. Mes jambes devenaient de plus en plus faibles. J’avais beau être un gars gaillard et fort, une balle dans l’épaule ça fait mal. Mon sang glissait toujours le long de mon bras, je sentais que je n’allais plus tenir, je sentais mes forces s’enfuir de mon corps. Mon genou fléchit d’un coup, sans prévenir, je me faisais plus lourd sur ma partenaire. Même si je n’avais plus de forces pour m’exprimer, à l’intérieur je bouillonnais de rage. Ils avaient osé me tirer dessus. Ils avaient osé mettre la vie de Maya en danger et en plus ils avaient osé jouer aux plus forts. Mais ils n’étaient pas plus forts. Ils étaient faibles. Ils se cachent derrière leurs nombres non pas derrière la fidélité. Pendant que Maya gueulait qu’elle allait appeler les Yakuza’s, je voyais, de ma vue embrouillée par la sueur, que plusieurs d’entres-eux avaient pris la poudre des escampettes. C’est bien ça la différence entre les gangs de rues et les Yakuza’s, nous sommes une famille eux, ils ne sont que des petites merdes.

J’avais un faible sourire coin qui s’affichait sur mon visage. Je trouvais toute cette histoire ironique et épuisante à la fin. Ils ne savent pas à qui ils s’en prennent. Ils font l’ultime erreur de leurs pauvres petites vies. Si seulement je n’avais pas cette foutue douille dans l’épaule, je les aurais tous éclatés. J’entendais Maya les insulter et les menacer de faire venir les Yakuza’s mais j’étais perdu dans mes pensées. Un sifflement assourdissant était dans mes oreilles et moi j’étais là, debout, presqu’à bout de forces, je les regardais non je les fixais d’un regard meurtrier. Je le jure, si j’avais eue la forme, j’aurai probablement oublié la sécurité de Maya et de moi-même et je les aurais tous éclatés. Je m’imaginais. Je les fracasserai en premier contre le guidon de leurs motos. J’aurai tenté tant bien que de mal d’éviter la deuxième balle de fusil qui aurait été tiré vers moi, je l’aurai désarmé et BAM. Un mort. Deux morts. La petite bombe que Maya emporte toujours avec elle aurait été jetée et nous nous serions enfuis. Mais ça… C’était dans mes rêves.

Je sentais mes jambes devenir de plus en plus faibles, mon poult s’accélérait et mon corps devenait de plus en plus lourd. Je m’en voulais de ne pas pouvoir me relever. Avec le peu de forces qui me restais pour essayer de me relever.


Maya…


Je ne voyais plus rien, j’avais l’impression qu’une vague de points noir venaient m’attaquer. Pour éviter ces points, j’avais reculé ma tête, mais dans un mouvement trop brusque je perdais l’équilibre. Tout ce que je me souvenais, c’était de la sensation de mes genou qui venaient de toucher le sol chaud. Puis… Plus rien…