OOTD ▬ L'Egypte. Un soleil de plomb qui transperçait votre peau pour vous la brûler si jamais elle n'était pas bien protégée. Des vestiges d'un temps si ancien qu'il avait fallu fouiller pendant des années et des années pour pouvoir retrouver ne serait ce qu'une pièce de ce grand puzzle. Des monuments de beauté rare et d'une prouesse technique tellement avant-gardiste que certains faisaient des théorie farfelue avec un autre monde. Une hiérarchie contestée aujourd'hui mais qui, avant, faisait filer tout règne droit. Des croyances spécifiques avec des dieux que plus personnes ne croyaient mais avec une telle puissance que des cours étaient donnés pour les connaître. C'était étonnant de voir toute une civilisation s'éteindre alors qu'elle était tellement évoluée, tellement parfaite aux yeux de la science et non du parti politique.

C'était sûrement ce qui m'avait fait choisir l'Egypte. Ce royaume déchu où les pharaons avaient été remplacés par de la politique moderne. Un gâchis historique mais une nécessité sociale. Le monde avait changé. La science avait évolué et aujourd'hui j'étais dans les pas de mes prédécesseurs en espérant trouver un tas de remèdes. L'Egypte ne m'apporterait peut être pas de réponse mais pour passer mes vacances il me semblait que c'était la meilleure destination.

Une fois sortie de l'hôtel où nous logions je me mis en route pour aller retrouver ces joyaux historiques. Un sac à dos sur le dos une bouteille à la main et mon appareil photo autour du coup je commençais par aller voir si on pouvait m'y emmener en sorte de navette. A vrai dire j'y allais en vrai touriste. Mais en vrai touriste débrouillard qui trouva rapidement ce que je cherchais. L'attraction de ce pays. Le gagne pain de l'Etat, la fierté de la nation. Je pris donc un billet avant d'attendre en marchant un peu. Il y avait des départs toutes les demies heures. Je pouvais donc en profiter pour voir les alentours sans m'aventurer. Faisant quelques pas je regardais l'heure pour ne pas être en retard avant de croiser une silhouette familière. J'avais une excellente mémoire et je n'oubliais presque personne. Encore moins cette personne que j'avais connu dans un endroit spécial, avec un contexte spécial.

M'approchant doucement je restais à quelques pas de cette personne. Un jeune homme plus jeune que moi et pourtant qui subissait bien trop. Je l'avais rencontré dans cet hôpital où je faisais mon alternance. On n'y allait pas souvent pour un rhume. Et bien que je l'ai souhaité en le voyant la première fois je compris de suite qu'il ne venait pas pour une gastro. C'était ce genre de personne que je voulais aider. Ceux qui voulait vivre sans avoir besoin de se battre. Mes parents avaient cette rage de vivre normalement et c'est ce qui a gagné mon respect au fil des années. Aujourd'hui je n'avais pitié en personne mais je venais aux côtés de personnes comme lui, les poussant dans leur retranchements, les aidants avec leur médicaments, jouant les gentil docteur.


Ma voix avait porté jusqu'à lui sans que je n'ai besoin de crier. Me tenant droit j'attendais qu'il se retourne. Imbécile qui ne suivait aucune prescription.