the end of the day

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TENUE ••• Pendant toute cette épreuve j’ai simplement obéi. Tel un pantin j’ai suivi ses ordres, mais je ne regrette rien de mes actes. La police l’a emmené et on en est sorti vivant, les blessures vont guérir avec le temps. Bien entendu j’ai peur pour ma main, je sens déjà que je ne pourrais pas remettre les pieds dans cette piscine durant plusieurs jours si ce n’est plus et ça me frustre. Je ne me suis pas encore totalement calmé quand les policiers sont partis, ils nous ont laissé une voiture à disposition pour nous emmener à l’hôpital, mais j’en veux tellement à ma sœur que je n’ai pas encore rejeté cette colère, je n’ai eu aucune réponse de sa part, pourquoi elle a fait ça, pourquoi elle me hait à ce point, d’après les policiers c’est une maladie psychologique, mais ça ne me suffit pas comme réponse. Rien que de repenser à la façon dont elle a traité Loukas, le couteau sous sa gorge, les marques de couteau, je sers mon poing valide en essayant de surpasser la douleur de l’autre. Le temps de se laver et de se changer, j’ai du mal à m’habiller, demandant l’aide de mon copain, c’est chiant, mais je peux pas encore bouger le poignet librement. Un pull et un pantalon, c’est tout ce que j’ai enfilé sur des sous-vêtements propre évidement. Je n’ai aucune motivation pour me rendre à l’hôpital, mais je sais que Loukas ne me laissera pas y échapper, tout comme je veux qu’il fasse soigner ses blessures. Je suis resté calme, ce n’est pas dans mes habitudes, mais avec ce qui vient de se passer je pense qu’il est normal d’être « différent », ça ne m’empêche pas de tenir la main de Loukas dans la voiture, le temps d’arriver à l’hôpital. Remerciant le policier, il nous rappelle de passer au commissariat demain, hochant la tête il s’en va, nous laissant ainsi à nos examens. « Faudra que j'appelle mes parents... » Faut que je les prévienne, mais je n’ai pas envie de le faire de suite. Soupirant, je regarde l’entrée du bâtiment. « J’ai l’impression que cette journée ne va jamais se terminer. » C’est juste une sensation, en quelques heures j’ai l’impression d’avoir vu défilé une vie, enfin bon, j’ai surtout envie de dormir, rentrer chez nous et dormir. Malheureusement ce n’est pas pour tout de suite et la douleur que je ressens sans cesse au moindre geste dans mon bras m’oblige à accepter cette visite sans tenir compte du temps qu’il faudra. Serrant les doigts de Loukas, j’attends qu’il avance pour le suivre, les urgences sont souvent remplies, mais avec un peu de chance... Se présentant à l’accueil pour s’inscrire, on doit patienter évidemment. Prenant deux places éloignées des autres patients, je pose ma tête contre le mur et regarde mon copain. « Tes blessures te font mal ? » Si certaines sont légères, il en a quelques-unes mal placée et le connaissant il ne se plaindra pas. « J’espère qu’on passera vite. » Je n’ai jamais été très patient.

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MACFLY

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TENUE ••• ça a été une rude épreuve avec sa soeur, rien que d'y repenser, j'en ai des frissons. Une vraie folle. Elle n'a pas hésité à s'en prendre à son petit frère, le blessant au poignet. Enfin, il s'est blessé lui-même, mais c'était sous son ordre, sous la menace de me trancher encore. Être coupé était douleur, certes. Mais le voir faire autant pour moi me faisant davantage mal que le couteau glissant sur ma peau. Si au départ je ne ressentais aucune ou très peu de haine envers elle, le simple fait qu'elle lui ordonne de se briser le bras m'a révolté et je n'avais qu'une envie, l'arrêter. Malheureusement, son couteau a eu raison de ma conviction et à la fin, c'est London qui s'est levé contre elle. Mes coupures me rappellent cette scène, ainsi que la visage de sa soeur. Je ne peux pas fermer les yeux sans flashback, me remémorant les parties difficiles de notre fin de journée. J'ai pris une douche aussi, rinçant au possible mes blessures pour ne pas tâcher mes vêtements avec du sang. Nous devons nous rendre à l'hôpital, surtout pour son bras qui a souffert. De toute façon, nous sommes obligés d'y aller, autant l'un que l'autre. Dans la voiture, je tiens sa main en gardant le silence, n'ayant pas non plus la tête à discuter. Le policier est gentil, il se répète mais je l'ai trouvé sympa. « Tu n'as pas l'air motivé. » à l'entendre, on dirait même que c'est un supplice pour lui. Hochant ma tête à son commentaire, je m'engage vers l'entrée en tirant sur son bras valide. « ça va aller. » Lui assurais-je, un doux sourire aux lèvres. Les urgences ne sont jamais vide, à notre grand malheur. Nous devons donc patienter sur les chaises à disposition, après s'être enregistré à l'accueil. Je n'ai rien contre les hôpitaux, ce n'est pas la première fois que je termine ici, et pourtant. Ce n'est jamais pour une bonne chose que nous sommes là, comme une sorte de lieu maudit. Mes blessures ? Je regarde London à mon tour, souriant tel un imbécile. « ça va, j'ai connu pire. Et toi, ton bras ? » Il me connait, il sait que je ne me plais pas même si c'est douloureux. Le tissu de mes vêtements frotte contre mes plaies, je me doute qu'il faudra quelques points pour refermer les plus profonde. « J'espère aussi. » Soufflais-je, m'enfonçant dans mon siège sans lâcher sa main. Mon père ne sait rien pour l'instant, il ne va pas s'inquiéter pour moi tant qu'il ne me voit pas et encore, s'il remarque mes blessures. Les entailles peuvent être facilement dissimulée, mais je ne peux pas en dire autant de celle de mon copain. « Elle ne t'a pas loupé. » Dis-je en levant mon bras libre pour effleurer sa joue tailladée. C'est cette coupure qui nous a donné une occasion de se défaire d'elle, mais j'aurai préféré ne pas la voir sur son visage.

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TENUE ••• Arrivé à l’hôpital je savais que tout aller se jouer ici, le diagnostic, la guérison, le temps, les conseils, j’avais qu’une hâte c’était de passer voir le docteur et de quitter cet endroit. Seulement je devais aussi appeler mes parents pour les mettre au courant et comme le remarque mon petit ami, je n’avais clairement pas la motivation. « Voir débarquer mon père à Tokyo ne m’enchante pas vraiment. » Dis-je dans un soupire. Après ce qu’il a fait, voulant me ramener de force à Londres, jugeant ma relation avec Loukas de nulle, enfin bref, je n'ai pas besoin de ça en plus. Pourtant je n’avais guère le choix avec la folie de ma grande sœur. Je lui fis part de mon impression, cette journée semble interminable et sincère, je suis fatigué. Heureusement qu’il est là avec moi et qu’il me rassure parce que sinon je crois que je n’aurais pas la force d’agir. Assis dans la salle d’attente, j’imagine qu’on va en avoir pour un petit moment ici, mais encore une fois je m’inquiète pour les blessures de mon copain, Loukas n’est pas très bavard quand il est question d’exprimer ses douleurs, puis je sais que son corps à quand même était mis à rude épreuve avec les nombreux coups de lame. Je ne minimise pas mon cas, pourtant malgré mes blessures j’aurais aimé avoir les siennes plutôt que laisser Emma l’utiliser pour m’atteindre. Je ne voulais pas l’impliquer dans cette histoire. « Je n'arrive pas à le bouger sans que ça fasse mal. » ça ne sert à rien de lui mentir, de toute façon il doit bien voir que ça me fait souffrir. « J’espère que je ne vais pas devoir me mettre en pause... » Pour la natation évidemment. Même si au fond de moi je sais que je ne pourrais pas de suite nager avec cette douleur qui m’empêche de bouger mon bras. Sentant sa main effleurer ma joue je souris doucement en haussant les épaule. « Tu auras un petit ami balafré. C’est viril non ? » Je me moque pour éviter de dramatiser. Fermant les yeux je laisse tomber ma tête sur son épaule. Personne ne m’en voudra de me reposer cinq minutes.

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TENUE ••• C'est l'une des rares fois où nous discutons de sa famille, normalement ce n'est pas le sujet préféré de London et je peux parfaitement comprendre pourquoi. « Qui dit qu'il va débarquer à Tokyo ? » Est-ce que son père se donnerait la peine de se bouger si ça concerne sa vie ? Il n'est pas venu en personne récupérer son fils la dernière fois qu'il nous a menacé. Qu'est-ce qui change vraiment entre les deux situations ? Son père ne me fait pas peur, je suis prêt à l'affronter s'il ose venir ici et tenter encore de ramener son fils à Londres. Par contre, il peut reprendre sa fille sans problème. Nous sommes fatigués par notre dernières expériences, comme si s'entraîner à la natation n'était pas suffisamment épuisant, fallait que sa soeur en rajoute une couche. Dans la salle d'attente, je regarde discrètement les autres patients, me demandant pourquoi ils sont là. Peut-être qu'à vue d'oeil, je vais bien. Les blessures ne sont pas toujours visible, certaines sont bien dissimulés. Dire que mes coupures ne me font pas mal serait un beau mensonge, mais il y a une différence entre mentir et ne rien dire. Je ne mens pas à London quand il m'interroge, mais en dehors de sa question, il est vrai que je me tais. Il peut penser ce qu'il veut, je n'aurai pas voulu qu'il subisse la folie de sa soeur seul. Sans ça, la situation aurait pu être pire. Mon copain serait dans l'incapacité de trouver une ouverture et de l'exploiter en même temps, finalement ce n'est pas plus mal que je sois là. Le questionnant sur son bras, il répond sincèrement, mais que ce soit honnête ou pas ne change pas sa blessure. « Tu vas devoir te reposer quand même. » Ce n'est pas juste une douleur passagère, il a cogné si fort sur son poignet qu'il a dû toucher l'os ou autres choses. Je ne serais pas étonné que le médecin l’immobilise un temps, pour ne pas que ça empire. « On prendra une pause ensemble. » Je minimise aussi le dégât, souriant bêtement. Son visage a été touché, ce n'est pas beau à voir. « Ce n'est pas moi qui suis censé être viril ? » Me moquais-je aussi, lâchant un petit rire amusé. Vaut mieux en rire qu'en pleurer, d'après moi. « Tu vas tenir le coup ou je dois simuler un malaise ? » Je plaisante toujours, le regardant du coin de l'oeil.

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TENUE ••• Mon père pourrait se déplacer si je lui dis que sa fille risque l’emprisonnement ou plutôt de terminer dans un hôpital psychiatrique. En fait, je pense qu’il voudra tout faire pour la ramener à Londres, quitte a ce qu’elle se fasse soigner là-bas et ça m’arrangerait clairement. Sauf que je ne veux pas le voir, je ne hais pas mon père, mais je n’ai aucune envie d’entendre ses remarques ou ses leçons de morale, surtout qu’avec ma blessure je risque de ne pas pouvoir nager et cette idée me déplaisent forcément... Mais à qui la faute ? Je me suis frappé seul, mais c’était sous la contrainte, protéger Loukas est plus important pour moi que tout le reste, s'il ne peut comprendre ça alors tant pis, je m’en fiche. Loukas n’a pas besoin de me dire clairement qu’il a mal, même s’il minimise la vérité avec ses paroles je sais parfaitement qu’il ne va pas aussi bien qu’il le dit, je peux me douter que ses blessures même si certaines entailles sont moins profondes que d'autres doivent tout de même le gêner. Je suis honnête lorsqu’il me retourne la question, j’aurais pu aussi dire que ça va, seulement je doute qu’il me croie. Puis ce n’est pas le cas, j’ai mal et je préfère ne pas le cacher à mon copain, faisant part de mes doutes concernant la natation. Soupirant à sa réponse, je le sais aussi malheureusement. « C’est bien ce que je crains. » Ça ne m’enchante pas. « Hum, ça me tente plus. » Souriais-je doucement, même si j’aurais préféré ne pas devoir prendre de pause, le fait qu’il énonce l’idée de la prendre ensemble ça m’aide à accepter un peu plus cette situation. En plus j’ai cette entaille sur le visage, je me doute que c’est moche, mais bon, je ne peux rien faire. « Et je suis quoi moi alors ? » Le questionnais-je amusé, c’est sûr qu’il vaut mieux en rire, ça aide en tout cas. Mais je suis toujours fatigué, j’ai manqué de me noyé, puis j’ai du me frapper jusqu’à me blessé moi-même le bras, ce ne sont pas des épreuves faciles et mon corps est épuisé, autant que mon mental, posant la tête sur son épaule, j’ai besoin d’une pause. « Chut, je vais tenir le coup. Juste cinq minutes. » Dis-je en gardant mes yeux fermés. Un patient a été appelé entre temps, je ne sais pas quand va venir notre tour, mais j’espère assez vite, la douleur est toujours là et même si j’ignore pourquoi les autres sont ici, je doute qu’ils aient des blessures aussi ouverte et visible que la mienne. « Tu penses qu’on va attendre longtemps ? »

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MACFLY

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TENUE ••• London n'est pas obligé de faire face à son père, il peut seulement le prévenir pour sa fille qu'il vienne la chercher et la ramener chez eux, à Londres. De toute façon, s'il doit rencontrer cet homme, je serais là pour veiller à ce qu'il ne me l'enlève pas. J'ai déjà eu peur que l'autre folle lui fasse trop de mal pour devoir le récupérer à la petite cuillère, même s'il a perdu un bout en route. Mes blessures ne sont pas si importante, la plus part vont se refermer d'ici quelques jours, voire quelques semaines. Paraît que la peau cicatrice au bout de sept jours, donc je devrais être patient pour pouvoir nager à nouveau, autant que London avec son bras blessé. Comparé à lui, je peux m'en passer un temps si c'est nécessaire, et pour ne pas devoir compliqué la tâche aux médecins. Ils n'auront sûrement aucune envie de me revoir d'ici quarante huit heures pour une infection au chlore ou que sais-je encore. Je ne peux pas rassurer London sur sa blessure, il va souffrir c'est sûr, mais il va devoir aussi s'arrêter un petit moment. S'il écoute et patiente, le temps sera moins long. Puis, je vais sûrement devoir me reposer aussi ou éviter la piscine, tout comme lui. « Tu vois, y a toujours du positif. » Souriais-je, imaginant déjà nos heures de clubs à faire autre chose que nager. « ça ne t'empêchera pas de crier sur les membres pour qu'ils se remuent le popotin. » Parce qu'il reste le capitaine de notre club, même un bras bandé, il sera capable de balancer des ordres comme un chef de bande. Son entaille lui donne un style. « Balafré. » Je plaisante, reprenant son mot. « C'est classe, ça fait son charme. » Sans mentir, une fois la coupure dégonflée, il va faire des ravages. Je vais devoir veiller au grain. La journée a été longue, beaucoup plus pour mon copain que pour moi. Je vais survivre à quelques entailles, je ne peux pas en dire autant de son moral. « Tu peux dormir si tu veux, je surveille. » Même si je doute qu'il parvienne à fermer l'oeil avec la douleur. Mon attention se porte toujours sur les autres, voyant que l'un d'eux libère la place. D'autres arrivent entre temps, squattant les chaises vides. « Je ne pense pas. » Ce n'est pas sûr, ça peut prendre des heures comme un peu moins. D'ailleurs, je vois une infirmière venir avec une sorte de bloc-note qui discute avec les patients, notant sûrement des informations. Quand elle s'approche de nous, je lui souris et l'écoute poser des questions. Elle veut surtout savoir les raisons de notre visite, expliquant ainsi de quoi il en est.

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TENUE ••• Il est certain que si je peux éviter mon père je le ferais, c’est juste que j’ai déjà donné ce soir et que penser à ce que pourrais être demain ne fait que me démoraliser un peu plus. Quoiqu’il arrive Loukas sera avec moi et c’est tout ce qui m’importe vraiment, je sais qu’il ne laissera rien arriver, mon père ne peut plus rien de toute façon contre moi, je suis majeur aujourd’hui et mes choix je peux les faire seuls sans avoir à rendre des comptes à quiconque. Je ne vois pas une pause comme quelque chose de positif, mais je ne peux pas penser autrement, je ne veux pas forcer et ne plus jamais nager, rien qu’en regardant ma blessure je peux juger de sa gravité et me faire à l’idée que je vais devoir prendre mon mal en patience. « Faut croire que tu déteint sur moi. » Un petit sourire sur les lèvres, il est certain que c’est Loukas qui trouve le moyen de dédramatiser la situation, pas moi. « En bon capitaine tyrannique. » Riais-je légèrement, bien que voir les autres nager quand on ne peut pas est assez difficile, surtout pour un tel accro comme moi. Je ne peux pas mettre de côté toutes mes fonctions parce que mon bras est blessé. Je suis un nouveau balafré, c’est vrai. Je pense que lorsqu’elle aura guéri il rester une cicatrice, mon visage a gagné une marque à vie, mais je ne vais pas le regretter, cette marque est celle qui nous a sauvé au final. « Tant que tu ne me quitte pas parce que je suis défiguré. » Haha, ce serait le drame. Ma tête posée sur son épaule, j’ai besoin d’un peu de repos, dormir n’est pas aisé, la douleur est trop présente, même si j’essaie de ne pas y penser c’est horrible. Je serre les dents au moindre mouvement et évite d’alarmer Loukas. « Si je pouvais... » Murmurais-je en gardant les yeux fermés. Lui posant une question en espérant qu’on ne soit pas là jusqu’au matin, même s’il est déjà tard, c’est juste que j’aimerais qu’on soit pris en charge, soigné et qu’on rentre, je veux rentrer... Je suis un gosse, j’aime pas les hôpitaux et je n’ai aucune patience, donc plus ce sera long et moins je serais aussi calme, surtout en ayant mal.  Je n’ai pas remarqué l’infirmière,  vu que je repose mes yeux, ce n’est qu’en entendant sa voix et ses questions que j’ouvre les yeux pour l’apercevoir.  Pour ma part je pense que mon corps parle pour moi, montrant mon bras en grimaçant, puis ma joue est visible, je laisse Loukas parler pour ses coupures, mais je n’hésite pas à lui faire comprendre qu’on souffre, ce qu’elle comprends avec des blessures ouvertes.  Apparemment on va être pris en charge rapidement, soupirant de soulagement. « On peut passer ensemble ? » J’ai pas envie d’être d’un côté et lui de l’autre.

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TENUE ••• Cette vilaine blessure ne guérira pas seule ou par miracle, London le sait. S'il commence à faire le malin, sa carrière pourrait s'écouter. Il ne faut jamais prendre des blessures à la légère, je suis bien placé pour le savoir. Quand je suis tombé de cette falaise en faisant du snowboard et que j'ai terminé à l'hôpital, je ne suis pas remonté de suite sur une planche, à cause des nombres fractures. C'est la pire chose qui puisse nous arriver à nous les sportifs, être immobilisé et privé de nos passe-temps ou passion. London peut se consoler, je ne pourrais pas non plus nager et de toute évidence, je ne le ferais pas sans lui. « J'en suis fier. » De déteindre sur lui, comme ça il ne voit pas que le côté négatif du problème. Il pourra toujours balancer des ordres à l'équipe, en attendant de pouvoir les rejoindre. « Tu as tout compris. » Mais je l'aime ce capitaine tyrannique. Cette expérience le renforcera, contre la tentation, tout ça. ça lui apprendra aussi la patience, ce qu'on ne connait pas tous. L'entaille sur sa joue ne me dérange pas, c'est à peine si je la remarque. Façon de parler, parce que je la vois très bien. Avec le temps, elle partira et ne laissera qu'une fine trace, comme mes coupures. « Ce serait idiot alors qu'elle m'a taillé un bourrelet. » Plaisantais-je, sentant la plaie frotter contre mon vêtement dans je rigole. Si je m'arrêtai à cette balafre, cela voudrait dire que je regarde seulement le physique et c'est totalement faux. London pourrait perdre un bras ou un oeil, ça ne me fera pas fuir. Sa tête contre son épaule, nous attendant patiemment notre tour comme des bons enfants. C'est long, mais nous ne sommes pas seul ici. Il pourrait dormir, mais avec le bruit et la douleur, je me doute que c'est impossible. Quand l'infirmière s'approche de nous, je lui souris, évitant de bouger pour déloger mon copain. Elle est gentille à première vue, nous interrogeant précisément sur nos blessures, symptômes, etc. Notant la moindre de nos informations sur son calepin, elle nous promet que ce ne sera pas long, et qu'il faudra prendre encore notre mal en patience. C'est exactement ce que nous faisons depuis notre arrivée. à la question de London, elle hoche la tête et le note quand même sur ses feuilles, sûrement pour informer le médecin ou qui sais-je. « Merci. » Dis-je avant qu'elle n'aille voir quelqu'un autre, sûrement très débordé par le nombre de patient. « C'est toujours comme ça ou tu crois que c'est juste aujourd'hui ? » à mon avis, ça doit être toujours comme ça, sinon ça ne se nommerait pas les urgences. Les aiguilles continuent de défiler sur le cadran accroché au-dessus de l'accueil, allongeant le temps d'attente comme un supplice. Ils foutent quoi les gens ? Ce n'est pas le bon endroit pour raconter sa vie. « Je devrais appeler mon père pour qu'il s'occupe des animaux, tu ne penses pas ? » Les pauvres, ils sont seuls chez moi à nous attendre...

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MACFLY

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TENUE ••• Le contraire m’aurait étonné, pourtant je n’avais aucune objection à cela, si Loukas pouvait me permettre d’accepter plus facilement cette situation c’était une bonne chose. J’avais du mal à me faire à l’idée de devoir juste être là, présent devant la piscine sans pouvoir nager, mais j’étais le capitaine et si je pouvais être dispensé pendant les cours ou avoir plus de temps pour nous la journée, durant le club je me devais d’être présent et de continuer à être ce petit tyran que je suis en temps normal avec les membres. Cette marque sur mon visage ne va pas disparaitre, elle va cicatriser et devenir moins visible, mais elle sera toujours là, ma remarque est idiote parce que je sais que Loukas ne me quittera pas pour une telle chose, juste que c’est un peu ironique, lui qui en rajoute une couche en plus. « on est deux marqués à vie. » Enfin, ça nous rappellera qu’on s’est battu l’un pour l’autre sans se ménager malgré tout. Je suis fatigué et pourtant je ne peux pas dormir, me contentant de poser ma tête sur mon copain, je souhaitant ne plus avoir cette douleur, que ce soit des cachets, une piqure, je m’en fiche ! L’infirmière comprend notre situation et j’ose demander de passer ensemble, je ne veux pas être seul avec le docteur ni laisser Loukas de son côté, j’ai eu ma dose pour ce soir en plus, je n'ai pas l’intention de le lâcher. « J’imagine que oui, ou peut-être pire ? Mais j’ignore pourquoi ils appellent ça les urgences vues le temps qu’on doit attendre... On a le temps de se vider de son sang. » Rouspétais-je un peu agacé et impatient. J’ignore combien ça fait que nous sommes là, mais c’est vraiment abusé... Je commence à avoir des crampes dans le bras à devoir le laisser immobile, tenant la plaie. « Ce serait bien pour Roxy surtout, s’il veut sortir. » Et faut les nourrir, j’avoue ne pas avoir pensé à eux, mais maintenant que mon petit ami en parle. Redressant ma tête pour le libérer de mon poids, soupirant en la posant contre le mur. Il sera plus libre pour téléphoner ainsi. De mon côté j’observe les gens, espérant que la porte coulissante va s’ouvrir et nous appeler. Comme si on avait enfin entendu ma prière l’infirmière nous faisant signe de la suivre, juste quand Loukas termine son appel. Soulager que ce soit enfin à nous, je l’attends pour avancer et entrer de l’autre côté, il y a plusieurs pièces, on nous installe dans l’une d’elles en nous demandant encore d’attendre, un docteur va arriver. « J’ai l’impression qu’on ne fait que ça. Attendre. » Dis-je une fois seuls en m’asseyant sur le lit à disposition.

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TENUE ••• ça prendra du temps pour guérir, comme chaque blessure, mais il ne doit pas se décourager pour autant. La piscine devra attendre encore un peu, le temps qu'il puisse se remettre. Personne ne prendra sa place, il peut être sûr. De toute façon, nous sommes une équipe soudée, on n'abandonne personne en route parce qu'il doit prendre une pause forcée, encore moins le capitaine du club. Les autres comprendront qu'il ne puisse exercer un temps, puis les choses rentreront dans l'ordre, comme la coupure sur sa joue qui deviendra une marque indélébile, une belle cicatrice. Les miennes sont dissimulés sous mes vêtements, là où personne n'ira cherché sauf si je m'habille en manche courte ou que je suis en maillot. Puis, elles ne me dérangent pas. Je ne suis pas une personne qui s'inquiète pour son physique, donc ça ne me changera pas tellement des autres jours. London paraît fatigué, je ne suis pas au mieux de ma forme non plus mais je tiens le coup, au moins de rester debout et ne pas flancher. Une infirmière ne tarde pas à faire le tour des patients, arrivant à notre niveau. Nous demandons à passer ensemble et celle-ci ne semble pas contre. Tant mieux, puis ça fera une pierre deux coups. Ils ne nous reste qu'à attendre, juste attendre. « Peut-être qu'il n'y a pas suffisamment de personnel pour autant de patient. » C'est même sûr et certain. Il y a beaucoup plus de problème que de solution, c'est la définition des urgences. Des tonnes de gens qui souffre et peu de main d'oeuvre pour les aider. Ce n'est pas la faute des infirmières, ni des médecins. Je ne peux pas en vouloir à ses gens d'être si long, tant qu'ils savent par qui commencé pour ne pas avoir davantage de soucis. ça me fait penser à mon père et à nos animaux, je devrais au moins le prévenir pour eux. London se décale pour me libérer et je lui fais signe que je reviens, m'éloignant un peu du monde. Mon père décroche à la troisième sonnerie, il doit être occupé à cette heure-ci. Mon appel l'étonne mais il m'écoute, gardant un calme olympien. J'adore son « en reparlera plus tard » comme si il voulait tout savoir de l'histoire, en sachant que je n'ai pas le temps pour tout déballer dans l'immédiat. Sa promesse faite de s'occuper de Roxy et Lonkas, je raccroche après l'avoir rassuré et reviens vers London. Je n'ai le temps de rien dire qu'on nous appel, ne prenant pas la peine de me rasseoir pour suivre l'infirmière vers une autre salle d'attente. « Je sens déjà que je cicatrice. Ironisais-je en m'asseyant à nouveau, dans un soupir. « Au moins tu peux t'allonger. » J'ai préféré squatter la chaise à côté du lit, si jamais il veut se reposer quelques minutes.

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TENUE ••• Loukas avait surement raison, il était évident qu’avec toutes ces personnes des médecins disponibles était moins nombreux, seulement ça s’appeler tout de même les urgences... Donc faudrait être plus réactif et arrêter de parler de l’autre côté des murs, je sais pas trop, mais certains malades n’ont pas grand-chose comparé à d’autres et pourtant ils passent avant, ce que je trouve assez injuste. Bref, je suis un râleur de toute manière, il suffit que quelque chose m’embête et c’est bon, pour quelqu’un d’impatient cet endroit est un vrai cauchemar et si je n'avais pas conscience qu’il fallait que je reste pour me soigner ça fait longtemps que je serais parti. Les animaux confiés à son père on peut être rassuré de ce côté, n'avais pas pensé à eux, trop de choses en tête et finalement Loukas a eu le déclic qu’il fallait, ça me rassure qu’il puisse encore penser et être rationnel, parce que ce n’est pas mon cas. Lorsque ce fut notre tour j’avoue avoir poussé un soupir de soulagement, quittant volontiers cette chaise sur laquelle j’ai dû rester assis trop longtemps. Sauf qu’on quitte une salle d’attente pour attendre à l’intérieur, ce qui me fait lâcher un commentaire qui est bien réel à mon sens. « Si c’était aussi rapide ce serait génial » On n'aurait pas besoin d’être là. Il a pris place sur une chaise alors que je suis assis sur le lit. « Il y avait assez de place pour deux. » Soufflais-je en montrant le lit, je ne comptais pas m’allonger, je veux juste qu’on s’occupe de nos plaies et pouvoir partir d’ici se reposer. « J’aurais le temps de dormir une fois rentré. » Au moins la douleur ne m’en empêchera pas. Après plusieurs minutes d’attente la porte s’ouvre sur un homme en blouse blanche, le docteur enfin. Me retenant de pousser un « hallelujah » je regarde Loukas pour savoir lequel passe en premier, mais le médecin me regarde et me questionne, surement parce que je suis celui sur le lit. Montrant mon bras, je le laisse l’examiner, de toute façon je n’ai pas grand-chose à dire, tout est visible, que ce soit mon poignet ou l’entaille sur ma joue, je ne peux rien cacher. « Ce n'est pas joli joli.. » Sans blague. « Qu’est-ce qu’il s’est passé. » La question piège, comment dire que je me suis frappé seul sur ordre de ma sœur ? ça se complique un peu, gardant le silence, je grimace quand il touche la blessure, désinfectant la plaie ouverte. « Il va falloir passer une radio. » Dit-il de son air sérieux avant d’examiner rapidement la coupure du visage. « Quelques points et ça devrait aller pour ça, heureusement que cela n’a pas touché votre œil. » Heureusement en effet. Faut croire que je suis chanceux dans mon malheur. « Je vais vous envoyer passer la radio à côté, on aura les résultats de suite. » L’arrêtant avant qu’il ne pense avoir terminé en tenant sa blouse, je lui montre mon copain. « Lui aussi faut l’examiniez. » Même si pour Loukas il doit se déshabiller, c’est un patient aussi et si on doit avoir des points tous les deux autant qu’il prévoit assez de fils pour ça.

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the end of the day

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TENUE ••• La douleur est diffuse, à plusieurs endroits, mais elle n'est pas aussi concentré ou puissante que celle de London avec son poignet. Je peux donc réfléchir sans me préoccuper totalement de mes coupures, pensant ainsi à nos animaux seuls dans mon appartement. J'ai dû m'éloigner pour téléphoner à mon père, une conversation plutôt courte mais n'annonce pourtant rien de bon à venir. Il voudra sûrement me parler plus tard, une fois sortie d'ici. J'ai conscience qu'il s'inquiète pour son fils, ainsi que pour London. L'appel terminé, je reviens vers mon copain mais n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit qu'ils nous déplacent d'une pièce à une autre. Chouette. Je n'ai rien contre l'attente, ce n'est pas mon impatience qui causera ma mort, comparé à London. Il râle beaucoup, mais je présume que sa blessure y est pour quelque chose aussi. Par contre, mon humour ne s'efface pas, je plaisante encore tandis que je m'installe sur une chaise, laissant le lit à l'autre garçon. « Je sais. » J'ai vu qu'il y avait de la place, mais s'il veut s'allonger, je le gênerai. Ce n'est apparemment pas son but, mais ça ne me dérange pas de rester sur la chaise. à son commentaire, je lui souris et acquiesce d'un mouvement du menton. Oui, on aura le temps de se reposer en rentrant. Il nous faut attendre encore plusieurs minutes avant qu'un médecin arrive, son attention focalisé sur mon petit ami. à me voir, on dirait que j'accompagne mon pote. Il examine London, l'interroge et je reste là à observer la scène. Que puis-je faire de plus ? Ce n'est pas moi qui vais les déranger, puis j'écoute ce qu'il raconte sur son état. Une radio, c'était évident. Maintenant qu'il a terminé avec London, il doit sûrement penser à son prochain patient, oubliant que je suis là. Rappelé à l'ordre, il dépose son regard sur moi, me scrute en vitesse et se demande sûrement ce que j'ai. Pour répondre à sa question muette, je retire ma veste et mon tee-shirt, dévoilant ainsi les coupures. Ses yeux sont remplit de question, il ne doit attendre que ça, de les poser. « C'est compliqué à expliquer. » Répondis-je, avec un sourire. « Très bien. Il vous faudra aussi quelques points, pour les plus profondes. » ça ne m'étonne pas non plus, il m'informe qu'il s'occupera de ça pendant que London passe sa radio. Je ne peux pas l'accompagner dans la même pièce, j'en ai conscience. « Préparez-vous, je vais chercher de quoi m'occuper de vos blessures. » Et il s'en va, refermant le rideau derrière lui. « Tu crois qu'il va nous endormir ? » Pour faire les points. J'imagine déjà l'aiguille le fil, frissonnant sur ma chaise. Je n'ai pas montré mon entaille à la cuisse, mais il aura tout le temps pour ça.

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MACFLY

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TENUE ••• Je ne doute pas de la douleur de Loukas, en fait je suis surement celui qui en a le plus conscience et le seul au courant aussi, car elles restent cachés dessous ses vêtements. Le docteur a décidé de m’examiner en premier et je n’ai rien à redire dessus, j’ai envie que cette douleur disparaisse, je la supporte depuis des heures maintenant en râlant certes, mais je ne pleure pas, ne bronche pas, j’arrive à rester fort même si tout ça me dépasse. Cette soirée va surement laisser des traces, quand nous serons seuls et qu’on va en reparler ou que je pourrais poser mon attention sur autre chose que mon poignet blessé, je pourrais laisser s’exprimer ma frustration un peu plus franchement.  Pour l’instant je suis un cobaye sous des mains expertes, parlant radio ça me semble logique, pour les points aussi, mais qu’il ne s’en aille pas ainsi. Comme je disais je suis celui qui sait que Loukas est blessé et je ne compte pas rester sans rien faire, le rattrapant pour lui notifier qu’il n’en a pas terminé. Expliqué d’où viennent nos blessures seraient trop compliqué en effet, tout comme j’ai gardé le silence, le médecin ne cherche pas plus de réponse aux paroles de Loukas.  Des points, fallait s’y attendre. On ne pourra pas être ensemble quand je passerait mon examen, mais ce ne sera pas long, je dois aussi être soigné pour ma joue donc je reviendrais rapidement ici à ses côtés.  Une fois seul pendant qu’il va chercher ce qu’il faut, je regarde mon petit ami en pointant son pantalon. « N’oublie pas de lui montrer celle que t’as en bas. » Je me souviens du sang qui coulé, elle doit être assez profonde sur sa cuisse donc faut la soigner. « Je ne sais pas. Pourquoi, le grand Loukas aurait-il peur ? » Le taquinais-je un peu en lui tirant la langue. Le médecin revient, posant ses trucs sur son petit plateau, il y a tout ce qu’il faut pour recoudre les plaies. Il s’assoit en face de moi, me regardant, examinant la plaie de mon visage, je suppose que je suis le premier à y passer. Apparemment il ne fait pas d’anesthésie locale, grimaçant un peu en le voyant approcher avec son aiguille, me demandant de m’allonger, penchant la tête sur le côté pour qu’il ait une bonne visibilité, il passe de la pommade, apparemment c’est ce qui sert pour endormir la partie, attendant quelques instants, je sens que ça s’endort, mais pas totalement, je peux sentir l’aiguille glisser dans ma peau, c’est supportable mais étrange. Fermant les yeux, le temps semble long, mais finalement il en a terminé, mettant un pansement dessus pour protéger, faudra le changer tout les jours jusqu’au moment de retirer les ponts évidemment. Soufflant, je me redresse, la joue encore engourdie, regardant mon copain. « Bon courage. » Il a plusieurs plaies à soigner et je ne peux même pas rester pour le soutenir si jamais... Devant passer dans la pièce d’à côté pour ma radio. « Je reviens vite. » ça ne va pas me prendre deux heures, suivant l’infirmière je vais faire ma radio, ça n’a mis que quelques minutes, mais le fait qu’il manipule ma main m’a vraiment fait mal... Je n’ai encore rien eu pour la douleur, donc je prends sur moi. Je dois attendre l’avis du docteur, mais apparemment j’ai une belle fracture, je m’en doutais.

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TENUE ••• Les visites à l'hôpital ne sont jamais une partie de plaisir, surtout quand nous sommes les blessés. Le poignet de London est violet, n'annonçant rien de bon. Malgré mes nombreuses coupures, je conçois qu'il doit passer en premier pour faire examiner au plus vite cette vilaine blessure. Mes entailles peuvent attendre encore quelques minutes, même si le médecin a bien faillit partir sans s'en préoccuper. Heureusement que mon copain est là pour le rappeler à l'ordre et lui indiquer ma présence. Retirant une partie de mes vêtements, je monte les plus visible sur mes bras ou ma hanche, pour avoir une vision globale du soucis. Des points, ça ne m'enchante pas du tout d'entendre ces mots mais je ne peux faire autrement qu'acquiescer. De toute façon, faudra bien soigner tout ça, refermer les plaies, les désinfecter, etc. Sa soeur n'a pas fait semblant en appuyant la lame contre ma peau, y laissant des jolies marques. Le temps que le docteur aille chercher ce qu'il faut, c'est London qui me rappel aussi à l'ordre en notifiant ma coupure à la cuisse. « Non, t'inquiète pas. » Je ne risque pas d'oublier alors que c'est l'une de celle qui m'arrache le plus de frisson, avec le coup de griffe qu'elle a joyeusement appliqué. évidement, je suis inquiet pour les soins, sentant ma patience être mise à rude épreuve. Je n'ai pas peur, c'est faux. Juste... Angoissé ? Sans être dans la paranoïa non plus. « ça se pourrait. Tu me tiendras la main ? » Fis-je avec une moue enfantine, les yeux larmoyant. Le médecin revient avec son attirail de psychopathe, lorgnant à nouveau sur mon cadet. Apparemment, c'est le premier à y passer. Je ne proteste pas, loin de là. Au moins, j'ai un point de vue avant-gardiste, histoire de savoir à quoi m'attendre quand mon tour viendra. La pommade fait office d'anesthésie, je ne vois pas la moindre grimace de douleur sur le visage de London, malgré les allers et retours de l'aiguille qui ne me rassure pas. Une chance qu'elle ne m'ait pas coupé au visage... Je n'aurai pas supporté. Le travail terminé, j'observe le résultat avant qu'il ne le cache et souffle, anxieux malgré moi. Je n'ai pas qu'une seule coupure à soigner, à mon grand malheur. « Merci, toi aussi. » Il doit encore passer sa radio, et cette fois-ci, je ne peux le suivre. Il ne peut pas rester avec moi non plus, ce qui m'attriste un peu. Quand London quitte le lit, je prends sa place après avoir retiré mon pantalon, grimaçant à cette sensation douloureuse du tissu frottant l'ouverture de la plaie. Le médecin doit être du même avis que mon copain, c'est l'une des pires. Avec sa pommade, il tente d'endormir les parties à soigner, mais ça ne m'empêche pas de sentir l'aiguille ou le fil. Une entaille, ça va. Trois ou quatre, je tire un peu la gueule. D'après lui, il a fait de son mieux pour ma cuisse, mais ça risque de ne pas être « joli joli ». Jetant un coup d'oeil à celle-ci, je soupire, bien que ça m'importe peu. London a dû finir avant moi, le pauvre homme avait de quoi faire avec toutes mes estafilades, mais une fois terminé, je suis tranquille.

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TENUE ••• Il est normal pour moi de m’assurer que Loukas se fasse soigner, toutes ses blessures évidemment, c’est pourquoi je lui rappelle, bien que ce soit évident, de lui montrer celle de la cuisse vu que c’est surement l’une des plus marquantes ou douloureuses j’imagine, je ne sais pas vraiment là où il a le plus mal vu qu’il ne me dit rien sur ses douleurs. Quand on se retrouve seul à attendre le médecin pour les points je le taquine un peu en voyant qu’il n’est pas forcément rassuré. « Si tu tiens la mienne. » Tirant la langue, j’avoue que j’appréhende aussi ce moment, surtout que je passe en premier et que le visage est sensible, ce n’est pas parce que je ne pleure pas que je ne sens rien, je ferme les yeux pour éviter de voir l’aiguille entrer et sortir dans ma peau, je la sens, mais le supporte. Disons que mon poignet me fait bien plus mal que ce que le docteur est en train de me faire. Malheureusement une fois terminé je ne peux pas rester avec mon petit ami, j’aurais aimé attendre que ça se termine pour partir dans la pièce d’à côté et être là pour le soutenir, sauf qu’on me presse pour filer à la radio, est-ce que je peux vraiment leur demander d’attendre ? Je ne crois pas. Soufflant, je lui souhaite bon courage en espérant être assez rapide pour revenir avant que ce ne soit fini et être avec lui. Dans la salle des machines je laisse les spécialistes scanner mon bras voyant une fracture et forcément, je vais donc devoir porter un plâtre... Ça me déprime. Je ne pourrais pas bouger mon bras et ma mobilité va m’empêcher de faire certaines choses du quotidien aussi aisément que d’habitude, puis j’allais devoir mettre la natation en pause comme on le pensait. Je pensais pouvoir retourner à côté, seulement le temps qu’on me soigne devant passé dans une autre salle pour l’installation du plâtre. Le docteur me dit qu’il y en a pour 15 minutes, il utilise du plâtre en résine ce qui est plus rapide que le vrai, mais dans tous les cas je dois rester immobile, pendant tout ce temps je pensais à Loukas en espérant qu’il ne souffre pas trop, ma joue est encore endormie, mais je peux sentir les fils dans ma peau. Je ne sais pas combien de temps ça a vraiment mis, mais c’est terminé. On me prescrit une ordonnance contre la douleur, puis des bandages pour changer celui du visage, les remerciant je retourne là où était Loukas, me demandant s’il a fini, rentrant dans la pièce avec mon bras de handicapé. « C’est terminé ? » Demandais-je en jaugeant les blessures visibles que le médecin est en train de bander. « Ça va ? » Dis-je en m’approchant et en attrapant sa main avec la seule que je peux bouger librement.

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TENUE ••• Exprimer ma douleur est l'une des choses que je ne sais pas faire. Tout le monde sait se plaindre, énoncer ce qu'il ressent, parfois même pour une petite blessure de rien du tout. Moi, j'en suis incapable. Je n'arrive pas à dire « j'ai mal » tout simplement. London sait que je suis blessé, il se doute que je n'ai pas super bien, mais il ne m'entends pas pour autant le dire. Je ne grimace pas non plus, gardant mes ressentiments pour moi. Ce n'est pas que je ne veux épargner mon copain, juste que je n'ai pas l'habitude. Même quand le médecin m'interroge, je fais un effort pour situer les entailles, mais au final c'est lui qui juge si c'est vraiment grave ou non. « Je l'aurai fais. » Lui tenir la main, mais je ne peux l'accompagner faire sa radio. C'est un truc que l'on fait seul, quant à sa coupure à la joue, je ne voudrais pas déranger le docteur. Je suis toujours là, soutenant London de mon regard bienveillant, observant aussi le travail du professionnel tout en me disant qu'il va faire de même avec moi. Quand il a fini avec London, celui-ci doit partir faire sa radio, tandis que je prends sa place sur le lit. ça ne me rassure pas, malgré mon tempérament « cool », je suis plutôt tendu. Allongé sur le matelas, je ferme les paupières pendant qu'il applique son anesthésiant sur les parties à soigner. Le bras, la hanche et la cuisse. ça fait beaucoup à souder, mais je n'ai pas peur au point de tourner de l'oeil ou de pleurer. Au contraire, je reste immobile et calme durant ses soins, pensant à des choses agréables comme ma ville, le surf, le snowboard, le skate, la natation, London. Mon esprit se focalise ailleurs, parfois c'est plus difficile de se projeter quand je sens l'aiguille tirailler ma peau. Je ne sais combien de temps ça dure, entre point et pansement, mais le bruit de la porte qui s'ouvre me fait revenir dans la pièce. London est là, alors qu'il me reste la cuisse à soigner. « Encore un petit instant. » Informe le médecin, en prise avec le bandage à ma hanche. « ça va. Et toi ? » Demandais-je, les yeux rivés sur son visage. Mes doigts resserrent leur étreinte autour de ceux de mon copain, quand l'homme entame la dernière entaille, la plus importante. Malgré le produit, la douleur est plus forte et je retiens mon souffle quasiment à chaque point. Sans m'en rendre compte, je dois broyer la main valide de London, exprimant ma douleur de cette façon. Au bout d'une bonne dizaine ou vingtaine de minute à souffrir, le docteur place un pansement sur la plaie et se redresse, le travail terminé. « Bien, c'est fini. Prenez votre temps. » Sûrement pour me relever... Je me sens engourdi de partout.

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TENUE ••• Heureusement mes points au visage n’ont pas duré longtemps, le plus long vu la suite, entre la radio et les soins, la mise en place du plâtre, j’ai dû être patient encore une fois, j’espérais que Loukas ne souffre pas trop de son côté. Une fois libéré je suis revenu à ses côtés, l’interrogeant pour apprendre que ce serait bientôt terminé, au moins je ne suis pas en retard pour lui tenir la main. Entrelaçant nos doigts avec la main valide. « Ça va. » Juste fatigué et gêné par mon bras immobilisé, mais au moins j’ai de quoi calmer la douleur et guérir, ça devrait me rassurer, même si je dois prendre mon mal en patience. Le docteur s’attaque à la dernière plaie, sa cuisse, je le regarde faire avant de sentir la pression sur ma main, Loukas souffre et il n’a pas besoin de le dire, je peux le ressentir, le laissant broyer ma main autant qu’il veut, je le regarde ne pouvant rien faire d’autre, sinon j’aurais utilisé mon autre main pour le soutenir plus, mais là c’est tout ce que je peux faire, être là, le tenir, l’épauler. Les minutes passent et tout est enfin terminé, laissant le temps à Loukas de se remettre, se lever, s’habiller, le docteur nous abandonne tous deux, surement qu’on peut repartir maintenant, mais j’attends que mon petit ami soit prêt à se lever. « ça va aller ? » On est tous les deux cassés, faudrait appeler un taxi pour rentrer, mais pour l’instant je profite d’être seul pour venir l’embrasser, souriant en le regardant. « T’es courageux, je suis fier de toi. » Le taquinais-je avant de récupérer ma main pour aller prendre son pantalon et le lui ramener. « Prêt à partir ? » J’en ai assez d’être ici, je veux rentrer.

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TENUE ••• Les événements se sont enchaînés trop vite à mon goût. Nous étions encore à la piscine quand sa soeur a débarqué, et nous voilà aux urgences à nous faire rafistoler comme des chaussettes trouées. London n'est pas avec moi durant les premiers soins, il doit être très occupé avec son bras même si j'ignore ce qu'ils lui font. De mon côté, je dois juste attendre et ne pas penser à l'aiguille qui perce ma peau à de nombreuses reprises pour la refermer correctement. C'est délicat, mais une fois que mon copain revient, comme comme si je voyais enfin le bout du tunnel. Sa main dans la mienne, je peux affronter la dernière ligne droite avec honneur et bravoure. Enfin, jusqu'à ce qu'il entame la cuisse et que je serre si fort les doigts de London que je pourrais les briser. Ce n'est pas une partie de plaisir, mais une fois terminé, je respire. Le docteur nous laisse encore quelques minutes pour récupérer, après faudra céder la place à un autre patient. Fatigué et engourdi, je prends mon temps pour souffler, attendant d'être sûr de pouvoir bouger avant de tenter un mouvement. « Je suis solide. » Soufflais-je, m'escrimant pour m'asseoir au bord du lit, les jambes dans le vide. J'ai mal, mais c'est supportable. Le médecin m'a prescrit des anti-douleurs aussi, et des soins à faire. « J'ai droit à une sucette ? » Je déconne, lâchant un léger rire. London me récupère mon pantalon et je l'attrape. Malgré la douleur, j'enfile mon vêtement avec précaution, surtout au niveau de la cuisse. « Prêt. » Fis-je une fois ma tenue remise en place et le sourire aux lèvres. « Je vais appeler un chauffeur de l'hôtel, ce sera plus rapide. » L'avantage d'être le fils du directeur d'un hôtel de luxe. Un taxi serait trop long à attendre, surtout s'il y a du monde dehors. Puis je connais les employés de mon père.

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TENUE ••• On s’en souviendra de cette journée et pas parce qu’elle était bonne, mais au contraire, c’était l’une des plus difficiles de ma courte vie. En tout cas on l’a surmonté ensemble et maintenant que j’ai pu « soigner » mon bras la seule chose qui m’importe est de retourner auprès de Loukas. Il souffre, je lui tiens la main et c’est ce qui me confirme sa douleur. Mon petit ami doit patienter encore un peu avant d’en avoir terminé, lorsque c’est fait-on se retrouve seul et je le taquine un peu pour le détendre surtout et parce que si je ne le faisais pas ce ne serait pas normal. « Je sais. » Qu’il est solide. « Une sucette ? C’est tout ce que tu veux ? » Je souris en lui donnant son pantalon pour qu’il puisse se rhabiller. Lui laissant le temps, me doutant que ce n’est pas facile pour lui avec ses blessures, je l’aide au mieux avec ma main valide tout en hochant la tête lorsqu’il est prêt. « Quittons cet endroit. » Je n’attendais que ça, demain faudra qu’on aille acheter nos médicaments à la pharmacie, pour l’instant nous avons eu notre dose pour ce soir, ça fait quand même du bien. « J’approuve. » Dis-je avec un sourire, ce sera mieux que le taxi, reprenant sa main on sort de la pièce pour rejoindre la salle d’attente où d’ailleurs il y a toujours autant de monde. Une fois dehors je souffle, soupire, respire. L’air frais me fait du mien, c’est plaisant de ne plus être obligé d’attendre assis ou pour nos soins. Loukas a appelé pour qu’on vienne nous chercher donc on peut patienter, mais c’est différent, je sais qu’on va rentrer surtout. « J’ai hâte de pouvoir dormir. » Je n’ai jamais été aussi fatigué je crois, en même temps on vient de passer la nuit aux urgences blessés, faut qu’on récupère maintenant.

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TENUE ••• Finalement, tout c'était bien passé. Nous avions attendu plus longtemps dans la salle d'attente que durant nos soins, sans vouloir exagérer. Être séparé de London était embêtant, mais j'ai survécu les premières longues minutes sans lui. Quand il m'a rejoint, ce fut pour la pire partie et j'étais bien content d'avoir sa main pour contenir ma douleur. Savoir qu'il était là proche de moi me rassurait d'une certaines façons. Une fois terminé, je n'avais plus qu'à me rhabiller, même si c'était plus facile à dire qu'à faire. « ça devrait le faire. » Souriais-je, prenant mon pantalon pour l'enfiler doucement. Cette blessure ne va pas être facile à gérer durant les jours à venir, une chance que je prenne une pause dans la natation ou le sport en général. Repassant par les urgences, je propose à mon copain d'appeler un chauffeur de l'hôtel, nous évitant ainsi de poireauter ou de galérer avec un taxi. Avec son accord, je récupère mon portable et attends d'être dehors pour téléphoner à mon père. Il m'informe que Roxy et Lonkas vont bien, que je n'ai pas à m'inquiéter pour eux et qu'il nous envoie un chauffeur de suite. Mon père est génial, je ne sais pas comment j'ai fait pour lui en vouloir la dernière fois. J'en voulais plus à ma mère qu'à lui, mais quand même. Raccrochant, je m'étire délicatement, le sourire aux lèvres. « Oui moi aussi. » J'approuve, faisant signe à London de s'asseoir sur un banc le temps que le chauffeur arrive. Il devrait arriver directement devant les urgences, comme j'ai précisé à mon père. Ensuite, ils nous déposera chez moi à l'hôtel, pour être totalement tranquille. Attrapant la main de London, je lie nos doigts, passant le temps à jouer avec ceux-ci jusqu'à l'arrivée du chauffeur et notre départ pour la « maison ».

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