Meow Zedong était malade. Son bébé, son âme, son cœur. Elle était si triste de le voir dans cet état. Tout ça, c’était la faute de Yuto, parce qu’il avait essayé de donner de la mauvaise pâtée à son bébé. Il n’était pas habitué à la nourriture de luxe ! Les croquettes bas-de-gamme, c’était bien aussi, alors forcément, son estomac n’avait pas supporté la différence. Et maintenant, elle se retrouvait à attendre. S’il mourait, elle ferait payer à la girafe ! Ce n’était pas parce qu’il avait de belles fesses qu’il pouvait se croire tout permis. Non mais.

Elle saisit à deux mains la cage dans laquelle elle avait mis le chat, qui ronchonnait depuis une demi-heure déjà. On osait l’enfermer dans une caisse ? Et le priver de nourriture ? Même malade, il pouvait protester ! La prochaine fois, elle enverrait Yuto à sa place, qu’il sache ce qu’était la vraie vie, la vraie souffrance, la vraie indignation. Il appellerait cela un soulèvement populaire, peut-être, mais il ne devait pas être très habitué à la révolte. Elle se demandait parfois s’il lui arrivait de se battre contre ses cheveux le matin, où s’il se levait parfait, avec les cheveux déjà coiffés et son air d’enfant bienheureux, comme ça, par magie. Tout était possible, mais ça resterait un mystère.

Perdue dans ses plans diaboliques, elle ne réalisa pas tout de suite qu’on s’approchait d’elle et, quand une forme passa dans son champ de vision, elle se redressa vivement, la cage entre les mains. « Euh, excusez-moi, j’étais là en premier ! » Elle esquissa un sourire à la personne qui osait s’interposer entre elle et la guérison de son chat. « Faites gaffe, c’est une bête de compétition, même malade, il vous taille en pièces. » Personne n’avait idée de la violence de ce dictateur fou. Personne. Pas même l’animal en question, en fait.