Missing you

Ce message a été posté Dim 19 Nov - 20:14

Missing youTENUE - Mon père m’avait rappelé à la demeure des Tenjoh. J’en ignorai la raison mais ça semblait être assez urgent. Je lui avais expliqué qu’il m’était impossible de laisser Mika seul à Royal alors que ma mission était de le protéger. Mon père me « rassura » en disant qu’il allait mettre des gardes du corps autour de Royal et que tant que Mika n’en sortait pas, il serait en sécurité. Honnêtement, ça ne me laissait pas serein mais je n’avais pas le choix. Je devais rentrer. J’avais prévenu dès que possible mon maitre de mon absence. Je ne voulais pas le quitter mais il me consola en répétant que tout irait bien pour lui. Je partis tôt le matin de Royal pour aller à la demeure des Tenjoh. Ce n’était pas tout à fait dans la capitale et n’était accessible qu’en voiture. J’essayais de deviner ce qu’on allait me dire pendant que je conduisais. Car pour me demander d’aller le voir sans mon maitre, c’est que ce n’était pas rien. Cet entretien ne me rassurait pas. Feu rouge. Je regardai sans regarder la route déserte. De mauvais souvenirs me remontèrent à la tête. Mes mains tremblaient. Je ne voulais pas fuir mais je ne voulais pas y aller non plus. Puis je pensais à Mika. Et mes tremblements s’arrêtèrent d’aussitôt. Le feu avait déjà changé de couleur mais comme j’étais seul sur la route, personne ne me reprocha de mon moment d’absence.

*

J’étais arrivé en avance mais mon père m’attendait déjà, comme s’il savait que j’allais arriver à cette heure là. Il me regardait d’un air grave, comme celui qu’il avait habituellement. Je sortis de la voiture puis le salua poliment. Il ne dit rien. Il se retourna pour entrer dans la résidence des gardes du corps. Sans un mot, je le suivis tout en gardant une distance. On arriva dans son bureau. Il s’installa à sa place tandis que je restai debout. « Tu me sembles bien proche du jeune maitre. On m’a rapporté que vous vous tenez la main, est ce vrai ? » Gardant mon calme, je répondis d’une voix claire et posée. « Mon rôle est de me faire passer pour son petit ami. Ce serait bizarre si on ne se tenait pas la main en public. » Je sentis le corps de mon père se raidir à ma remarque mais sa voix restait dans le même ton. « Très bien. Mais j’espère que tu n’as pas oublié que tout ceci n’est qu’une mission, ce n’est pas réel. » Je gardai le silence. Mon père se leva de sa chaise. « Tu n’en as pas l’air convaincu ? N’oublie pas, tu n’es personne. Tu n’es qu’une simple ombre. Ce n’est pas parce qu’on te permet de marcher à côté de lui que tu es digne de marcher avec lui. Nous, les gardes du corps, ne sommes considérés que comme des boucliers vivants… » « Mika-sama n’est pas comme ça. Il… » Il me gifla avant que je ne pus terminer ma phrase. Je remis ma tête droite puis gardai une expression neutre. Si je le voulais, je pouvais l’empêcher de me frapper mais je ne le voulais pas. Je ne ressentais pas de colère envers mon père. « Je crois que tu as besoin d’une remise à niveau. Tu as passé tellement de temps à l’extérieur que tu en as oublié les règles. » Je ne pouvais tout simplement pas me rebeller contre lui.

*

J’avais promis à Mika que je reviendrai avant qu’il aille se coucher. Promesse tenue. Il venait de se séparer avec ses amis et s’apprêtait à entrer dans le dortoir. Il était dos à moi et ne me voyait pas. Avant qu’il n’entre, je vins l’attraper pour le serrer dans mes bras. Je plongeai ma tête dans le creux de son cou. J’étais terriblement fatigué mais rien que le fait de l’avoir dans mes bras me donner des forces. La séance de redressement n’était pas douloureuse. Cela faisait depuis un bon moment que j’étais immunisé contre la douleur mais j’étais mentalement extenué. « Tu m’as manqué. Terriblement manqué. » Je serrai davantage ma prise pour sentir le plus possible Mika.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mar 21 Nov - 1:18

Missing youTENUE - J’ignore pourquoi Shiki a été appelé à la demeure, honnêtement j’ai ressenti le manque toute la journée, habitué à l’avoir avec moi ou dans mon champ de vision ce fut drôle en cours autant que durant les pauses. Plus encore, lorsque je pus quitter l’établissement et que j’ai rencontré... mon frère ? Je ne sais même pas comment réagir, réellement. Je ne m’y attendais pas et d’un côté ce fut le seul moment de la journée où j’ai été soulagé que mon petit ami soit absent. S’il avait été présent et qu’il avait entendu notre conversation tout aurait pu être chamboulée, en attendant c’est surtout moi qui le suis. J’ai le cœur lourd, comme si ce secret venait de prendre quelques kilos en trop. Je mentirais si je disais que je n’étais pas heureux d’avoir revu mon grand frère, sauf que je ne peux pas le considérer comme tel. Je suis un Tenjoh, fils unique, ça ne doit pas changer et surtout ça ne peut pas changer. J’ai croisé des amis en entrant sur le campus, marchant avec eux jusqu’aux dortoirs, l’esprit un peu ailleurs je n’ai pas remarqué Shiki, rentrer seul est bizarre, il m’a promis qu’il serait là ce soir. Je veux le voir. À cette pensée je sens des bras venir s’enrouler autour de moi. Soudainement ce fut un soulagement énorme, comme si malgré le lourd poids de mon cœur une moitié s’était allégé, j’avais vraiment besoin de lui. Attrapant ses mains, je les serre. « Toi aussi. » Dis-je avec sincérité, ce n’était peut-être qu’une journée, mais ça m’a semblé bien plus long. J’ignore encore ce qu’il a vécu au cours de ses dernières heures, mais il est là, pour moi c’est tout ce qui compte. Pourquoi je le trouvais étrange, d’une certaine façon, comme si je présentais qu’il c’était passé un truc, son étreinte était solide et j’en ai profité un instant avant de desserrer mes doigts de ses bras pour pouvoir me tourner et voir des marques sur son visage. Mon expression changea, plus inquiet désormais. Venant toucher sa joue. « Qu’est-ce qui s'est passé ? » Je ne le laisserais pas se trouver des excuses, le tirant à l’intérieur de la chambre pour fermer la porte derrière nous. « Qui t’a faits ça ? »
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Sam 25 Nov - 15:26

Missing youTENUE - Pendant que les coups se multipliaient, je ne faisais que regarder l’horloge de la pièce sombre et froide. Je ne voulais pas rompre la promesse que j’avais faite à Mika. Je lui avais promis de rentrer pour le soir. J’avais tellement fixé l’heure que mon père remarqua mon manque d’attention. Ça ne lui avait pas plus. Les coups devenaient plus violents et plus forts. Je crachais sur le sol le sang qui se répandait dans ma bouche. Je n’aimais pas le gout métallique. Mon père savait qu’il n’avait pas besoin de m’attacher pour me frapper, je n’allais pas me rebeller contre lui. Il était mon père, s’il me chassait je n’aurai plus de raison de rester près de Mika. Je pouvais ressentir que mon père avait vieilli. Son endurance n’était plus aussi bonne qu’avant. Lorsqu’il s’en lassa, il soupira. Il me dit quelque chose que je n’ai pas entendu puis disparu de la salle. J’en concluais qu’il en avait terminé avec moi et que je pouvais prendre congé. Je pouvais enfin rejoindre Mika. Heureusement pour moi, je ne romprai pas ma promesse. Je me relevai avec quelques difficultés. Je trainais des pieds. Je ne voulais pas m’appuyer contre les murs pour ne pas les salir. J’arrivai devant la voiture puis enlevai toute la poussière sur mes vêtements puis démarrai la voiture. Conduire ne fut pas difficile mais très long. Je voulais rentrer le plus rapidement possible.
Arrivé au campus, je remarquai mon maitre à l’entrée des dortoirs. Sans perdre de temps, je m’approchais de lui sans boiter, ni trainer des pieds. Je ne ressentais plus rien de douloureux. J’avais juste besoin de le sentir près de moi. Passant mes bras autour de lui, je me sentais beaucoup mieux. Même si j’étais sensé être celui qui le protégeais, la réalité est qu’il était celui qui me protège. Il se tourna pour arriver face à moi. Il grimaça d’inquiétude en me voyant. Pris dans mon élan pour rentrer ici, j’avais oublié que je n’étais plus présentable. Il toucha ma joue. J’avais l’impression qu’il souffrait plus que moi de la douleur. Car moi, je ne ressentais rien. Ou alors, j’en étais peut être simplement habitué. « Désolé, je ne suis pas très présentable. » On se retrouvai dans la chambre. Je souris tendrement. « C’est rien. Tu n’as pas à t’en inquiéter. » Je ne pouvais pas lui dire que c’était mon père et encore moins la raison pour laquelle on m’avait puni. Ces choses devaient rester dans l’ombre. Je restai silencieux puis détournai mon regard. Je n’étais pas un menteur. Je ne pouvais pas inventer une excuse car ce n’était pas mon genre, alors je me contentais de garder le silence.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Dim 26 Nov - 14:34

Missing youTENUE - J’étais vraiment impatient de retrouver Shiki, même si je n’ai eu aucun problème durant son absence il m’a manqué. Riche en surprise, je n’avais pas une seule seconde imaginée que mon grand frère puisse enseigner dans cette école où j’étudiais. J’étais un peu angoissé, cette présence pourrait nuire à mon identité, je souhaitais juste voir mon petit ami, mettre tout ça de côté et le voir. L’entendre. Juste quand je pensais ça un peu plus fort j’ai senti ses bras autour de moi, mon cœur s’est emballé pour être finalement soulagé, s’il savait combien j’avais besoin de sa présence ou de cette chaleur qu’il me transmet lorsqu’il me prend dans ses bras. Lorsque je me suis retourné je fus malgré tout surpris à voir son état, inquiet bien sûr et curieux, qu’est-ce qu’il lui était arrivé ? Présentable ? Je grimaçais à cette phrase. « T’es idiot ? Tu crois vraiment que c’est ça qui m’importe ? » Je me fiche qu’il soit présentable ou non, j’étais inquiet. C’est normal non ? Une fois dans la chambre je l’interroge de nouveau, il ne répond pas, me demandant de ne pas m’inquiéter, sauf que c’était trop tard. « C’est quelque chose que tu ne peux pas me dire pas vrai ? » Je l’interroge de cette manière pour éviter de creuser s’il n’a pas l’intention de m’en parler, on sait tous les deux qu’il y a des sujets qu’on ne peut aborder. Même si je voudrais savoir, être au courant de tout ce qui le concerne, je cache moi-même des choses et ce serait injuste de le forcer à parler en sachant cela. Je souffle en examinant son corps à travers les vêtements, tâtant avec ma main. « Laisse-moi au moins te soigner, tu ne peux pas me refuser ça. » Vu les marques de son visage, je suis sûr que son corps est aussi meurtri, ça me fait mal pour lui et je ne peux pas le laisser ainsi. J’ai déjà vu des marques sur son corps lorsque nous étions en vacances, il n’a pas besoin de se cacher.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mar 28 Nov - 19:53

Missing youTENUE - J’aurai du me regarder dans la glace avant de rejoindre Mika. Comme je n’avais pas mal, j’avais oublié que je n’étais pas dans de bonnes conditions. J’avais tellement hâte de voir Mika que j’en oubliais les règles. Car une des règles majeurs d’un garde du corps était d’être toujours présentable car on reflétait l’image de notre protégé. Mais ce n’était pas le problème de Mika. Idiot ? Oui je devais surement l’être. Je souris doucement en voyant l’air inquiet de mon maitre. Il s’inquiète vraiment de trop. Je n’ai rien et je ne ressens pas la douleur. J’avais l’impression de mourir parce qu’il était loin de moi mais maintenant que nous sommes réunis, je me sens comme neuf. Je le regarde d’un air désolé à sa question. Je le fixe longuement. Je tiens à le préserver de toutes ces complications. Je lui touche la joue puis dépose délicatement mes lèvres sur les siennes. J’en avais tout simplement envie. Mika était ma source de douceur dans ce monde de brute. « Désolé. » Dis-je avec un petit sourire puis lui nettoyai la trace de poussière sur ses lèvres à l’aide de mon pouce. Je n’avais pas remarqué mais j’étais vraiment poussiéreux. Il tâte mon corps et me fit prendre conscience que je n’étais pas aussi en forme que je ne le pensais. « Ne te sens pas obligé. J’ai l’habitude de me soigner seul. » Je suis sûr qu’il a d’autres choses plus importantes à faire que de me soigner. Je le laisse me diriger sur le canapé. « Tu es sur de toi ? Ce… ce n’est pas très beau à voir. » Déjà que mon corps de base est parcheminé de vieilles cicatrices de combats et la séance d’aujourd’hui n’a pas été douce non plus. Je ne veux pas offrir un tel spectacle à Mika.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Sam 2 Déc - 23:03

Missing youTENUE - J’en avais rien à faire que Shiki soit présentable ou non, son apparence n’était pas ce qui compté pour moi, je n’avais pas envie qu’il fasse semblant d’aller bien alors que ce n’était pas le cas. Je voulais qu’il soit honnête et qu’il se montre tel qu’il est, pour moi il est mon petit ami avant d’être mon garde du corps et ça ne changera pas. Je comprends assez vite devant sa réaction qu’il ne peut pas répondre à ma question, je ne l’oblige pas à le faire, je sais ce que c’est de ne pas pouvoir dire la vérité... Je ne lui en veux pas, même si j’aurais aimé être au courant de ce qu’il a vécu, partager avec lui ses souffrances ou les raisons qui l’ont poussé à finir dans cet état, pourtant je n’insiste pas. Le contact de ses doigts sur ma joue puis de ses lèvres contre les miennes me fait un bien fou, le fait qu’il prenne l’initiative me ravit un peu plus à chaque fois. Je souris lorsqu’il s’excuse montrant que je comprends et que je ne tenterais pas de lui soutirer des informations tant qu’il ne m’en parlera pas de lui-même. Par contre je compte bien m’occuper de ses blessures et là il n’a aucun droit de m’en empêcher. Rien ne pourrait me faire renoncer de toute manière. « Justement. Tu devrais arrêter d’en avoir l’habitude, je suis ton petit ami... c’est mon rôle de prendre soin de toi. » Qu’il se mette ça en tête une bonne fois pour toutes, je ne suis pas là pour faire office de décoration après tout. Le guidant sur le canapé je lui fais une grimace qui en dit long suite à ses mots. « Arrête avec ça, peu importe ton état ou les blessures sur ton corps, je me fiche que ce soit beau ou non, ç a n’a aucune importance. » Ce que j’entends pas là c’est que tant que c’est Shiki rien ne me fera renoncer, il sera toujours lui, toujours beau, ses blessures doivent être soignées et je compte bien m’en occuper. Mon air déterminé devrait le convaincre, de toute façon je n’attends pas qu’il approuve pour retirer ses vêtements, je dois avoir une vue d’ensemble sur son corps pour voir l’ampleur des dégâts.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mar 5 Déc - 22:55

Missing youTENUE - Il s’inquiète plus qu’il ne le faudrait. Toutes ces blessures ne sont que physique. Je ne mens pas en disant que je ne sens rien et que j’allais mieux quand je suis près de Mika. Supporter toutes ses blessures est la moindre des choses pour être le garde du corps efficace de Mika. Je l’ai embrassé sans réfléchir. C’était un besoin aussi vital et évident que de respirer. Depuis que nous avons mis les choses au clair sur notre relation, j’ai pris certaines libertés. Sur le moment, je ne regrette rien, mais je redoute toujours un jour que je vais un peu trop loin dans mes actions. « C’est le mien aussi. » Je ne veux pas le surcharger avec ça. Il a déjà plein de choses à faire. Il me laisse sans voix. Je ne sais pas quoi répondre. Mika a l’air trop déterminé pour que je puisse l’y en empêcher. Il est déjà en train de m’enlever mon haut. Je finis par être coopératif et prends l’initiative d’enlever mes couches de vêtements. Je laisse trainer par terre mes habits. C’est gênant d’être à moitié nu devant lui. Même s’il a dit que mes blessures ne le répugnent pas, je ne me sens pas à l’aise d’être vu ainsi. En plus de mes vieilles cicatrices, j’ai de gros hématomes au niveau des côtes et du ventre. Ce ne sont même pas des bleus mais ça a noircit. J’ai l’habitude de me masser avec de l’huile chinoise pour améliorer le flux de sang mais il y a des endroits que je ne peux atteindre ou que j’ai du mal à masser. « Je dois avoir tout ce qu’il faut dans ma chambre. » Il y a une huile à moitié rempli sur le bureau. J’attrape ses mains pour pouvoir me lever et me diriger vers ma chambre. Je reviens vers lui avec l’huile en question que je lui donne. « Il s’est passé quelque chose aujourd’hui ? » Maintenant que je le regarde attentivement, j’ai l’impression qu’il a l’air différent.

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Sam 9 Déc - 22:33

Missing youTENUE - J’ai conscience que ce n’est pas quelque chose de simple pour Shiki, s’appuyer sur quelqu’un, se détendre et avoir une personne qui prend soin de lui. Il est entrainé à faire ce job, me protéger et être toujours aux aguets. Seulement, je veux qu’il change cette vision qu’il a de moi, je resterais toujours son « protégé » et j’accepte ça, qu’il soit à mes côtés en tant que garde du corps, je ne le rejetterais jamais, c’est sa fonction et il prend à cœur ce rôle, je suis bien placé pour le savoir. Je suis aussi son petit ami, si je ne peux pas prendre soin de lui alors à quoi je sers ? Je veux être aux petits soins quand il est blessé, je veux l’aider au mieux, mon désir est de le voir en bonne santé et non plein de coupures et de bleues, je n'ai aucune crainte, aucun dégout, juste de l’amour et de l’attention, une envie de le soigner pour qu’il soit bien, rien chez Shiki ne pourrait me repousser. Aucunes de ses marques ne me fait peur. Finalement il capitule en comprenant ma détermination et m’aide à retirer ses vêtements. Je souris en le regardant après avoir observé ses marques visibles un peu partout. « Faut que tu sois blessé pour que je puisse te regarder. » Plaisantais-je, bien que ce soit la réalité. On a beau être un couple, il y a des choses qu’on n'a pas encore abordées. Je le laisse se lever pour aller chercher ce qu’il faut dans sa chambre, le regardant revenir en prenant l’huile qu’il tient entre ses mains. « Merci. » Je vais me faire une joie de l’étaler sur toutes ses marques. Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’interroge ainsi, est-ce que j’ai paru étrange ? Je le regarde et secoue la tête. « Tu m’as juste énormément manqué. » Ce n’est pas faux. J’ai vraiment ressenti son absence, seulement, j’ai aussi revu mon grand frère... Ça me tracasse, mais je ne peux pas en parler avec Shiki et je ne veux pas l’inquiéter, son état m’a rapidement rempli l’esprit, mais seul mes pensées se mélangent et deviennent un peu difficiles à gérer. Mettant de l’huile dans la paume de ma main, je commence à masser les endroits les plus visibles, sur son ventre et ses côtes. « Ça ne te fait pas mal ? » Je suis à moitié sur lui pour bien le masser. « Est-ce que c’est à cause de moi ? » Même si je ne demanderais pas qui lui a fait ça, je veux savoir si je suis la cause de ses souffrances, plongeant mon regard dans le sien en quête d’une réponse sincère.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Dim 31 Déc - 19:20

Missing youTENUE - Je n’ai jamais pensé à aller plus loin dans notre relation que ce que nous sommes actuellement. Je suis satisfait de pouvoir marcher côte à côte avec lui, de lui prendre la main et de pouvoir s’embrasser occasionnellement. Même si notre relation est à la fois officieuse et officielle et que c’est basé sur un faux mensonge, ça me va. « J’aurai aimé que tu ne me regardes jamais. » Si je suis blessé et qu’il le sait, ça veut dire qu’il va s’inquiéter pour moi. Or, je ne veux pas être une source de stress. Je pars récupérer l’huile dans ma chambre puis reviens rapidement vers lui. Je m’installe à ce qu’il puisse me masser à son aise. J’en profite pour lui demander s’il s’est passé quelque chose durant mon absence car il m’avait l’air perplexe. Je pose ma main sur sa cuisse. Sa façon de parler m’est familière. « Je suis désolé d’être parti aussi subitement. » Une journée passé loin l’un de l’autre ne laisse aucun indifférent. Ses douces mains parcourent mon corps et me massent. Il me demande si j’ai mal. Je secoue négativement de la tête. « Je ne ressens plus vraiment la douleur. On pourrait me planter un couteau, je ne ferai pas un bruit. » Me confiai-je comme si c’était quelque chose dont je pouvais en être fier. Mika me demande si c’est à cause de lui. Je fronce légèrement les sourcils. Comment peut il penser ça ? Je me redresse légèrement pour soutenir son regard. « Pourquoi tu dis ça ? Tu ne seras jamais la cause de ce que je subis. Tu es celui qui me permet de tout surmonter. Je t’interdis de penser que je souffre à cause de toi. » Celui qui donne une raison à ma pauvre existence, qui donne une valeur à ma vie. Et je pense tous les mots que je dis. Comme toujours.

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Jeu 4 Jan - 20:53

Missing youTENUE - Nous ne sommes pas un couple « normal » même si ça me fait mal de l’admettre, je sais que certaines choses ne changeront pas, même si Shiki me regarde différemment ou accepte notre relation, il y aura toujours cette sorte de barrière à nos rangs, il me protégera tout le temps et ne se laissera pas aller totalement, malgré tout je suis amoureux de lui et je suis juste heureux de savoir que c’est réciproque, d’avoir ce lien entre nous réel et puissant. L’entendre parler de cette façon pourrait être vexant et blessant, mais je ne peux que comprendre d’une certaine façon ses sentiments. « C’est trop tard. » Dis-je simplement. Moi aussi je ne voulais pas qu’il me regarde, mais désormais ça n’a pas d’importance, il doit se faire une raison... Je m’inquiéterais pour lui évidemment, mais n’est-ce pas normal quand on aime quelqu’un ? Ne s’inquiète-t-il pas pour moi ? Pas besoin qu’il soit blessé pour que je puisse ressentir ce sentiment. Quand il m’interroge je réponds simplement qu’il m’a manqué, ne pouvant pas parler de mon frère... ça m’a réellement troublé, le revoir après tant d’années j’en ai le cœur qui se serre, je ne voulais pas le rejeter, mais je n’ai pas le choix. Ash... Il ne peut être à mes côtés comme je ne peux être au sien désormais. « Tu es revenu, c’est le plus important. » Même si ce fut long et qu’il me manque lorsqu’il n’est pas sous mes yeux, tant qu’il revient à mes côtés je peux le supporter. Savoir qu’il ne ressent pas la douleur me fait mal, qu’est-ce qu’il a dû subir pour en arriver là ? Je le regarde en silence. « Celui qui te plante un couteau je le tue. » J’aurais préféré lui dire qu’il n’y avait pas de quoi en avoir fier, seulement je me doute que cette « particularité » n’est pas venue seule, il a du vivre l’enfer pour que la douleur devienne banale à ses yeux et ça me fait mal de le penser, donc je préfère essayer de jouer sur la légèreté en me donnant un rôle de chevalier vengeur, souriant légèrement en continuant de masser ses blessures, lui demandant finalement si c’est ma faute, au fond je sais que c’est le cas. Les yeux dans les yeux, je l’écoute me répondre, ses mots me font du bien. Je n’ai pas besoin de parler pour lui répondre, l’enlaçant simplement avec toute la tendresse que j’ai. Je voudrais l’empêcher de « subir » justement, mais j’ignore ce qui se passe dans mon dos et intervenir ne pourrais que le blesser d’avantages, je dois lui faire confiance et croire en lui, être sa force et pouvoir continuer à l’être.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté