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feat. raislan

TENUE ••• C’était le grand jour, aujourd’hui on allait chercher notre voiture et franchement c’était excitant pour moi, ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ça. Depuis que Aslan me l’a proposé je m’imagine déjà les sorties qu’on pourrait faire ou la facilité pour se rendre dans un endroit sans avoir à prendre ce putain de métro bondé ou encore n’importe quel transport en commun... Franchement j’en avais vraiment ra le bol, fallait que ça change et ce weekend c’était le tournant. Grâce au prêt qu’avait demandé mon meilleur ami à la banque j’ai pu faire des recherches pour acheter une bonne voiture, certes, je ne peux pas avoir celle que j’avais quand j’étais en Amérique et qu’on m’a pris... J’ai bien compris que je ne pourrais plus être aussi extravagant et gourmand, me contentant de ce qu’on me donne, c’était difficile parfois après le rythme de vie que j’avais, mais c’était du passé. On pouvait aller prendre l’automobile dans l’après-midi, autant dire que j’ai poussé Aislan à nous y rendre dès la fin du repas, le temps de se préparer et on était déjà en chemin. Puis une voix sortant de nulle part alors qu’on marche sur le trottoir m’interpelle. Me retournant, je mets un certain à reconnaitre la jeune fille, fronçant les sourcils un peu méfiant, essayant de remettre un nom sur son visage, elle connaît Aislan aussi donc ce n’était pas une fan. Finalement au bout d’un certain temps à l’observer je la reconnais, c’est une de mes « ex » si je puis dire. Disons que les histoires qui remontent au lycée ne m’ont pas vraiment marqué et comme les suivantes, en dehors du sexe ce n’était pas sérieux. « Kiyoko ? » « Kiyomi, mais je te pardonne. » Ah, j’y étais presque, mais quelle importance. Elle me relooke avec ce regard un peu trop explicite. « Tu es toujours le même, toujours aussi beau, la célébrité ne t’a pas fait défaut. » C’est le genre de chose que dirait quelqu’un qui ne me connaît pas, gardant le silence. « ça faisait longtemps, si on allait boire un verre... » Je regarde Aislan. « On est occup... » Pas le temps de terminer ma phrase qu’elle m’avait attrapé le bras pour me tirer dans un café juste à côté. « Oye. » Soufflais-je en regardant qu'Aislan me suive, elle est culottée quand même.

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MACFLY

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TENUE ••• C’était le jour J où il avait enfin décidé d’acheter une voiture, certes, ce n’est pas lui qui la conduirait, il avait encore l’impression d’étouffer dans l’habitacle, mais ce sera sûrement beaucoup plus pratique pour eux-deux. Particulièrement pour Raï qui était depuis la veille excité comme une puce. Il avait eu assez facilement son crédit, et il avait levé plusieurs fois les yeux au ciel, même si il était amusé par le comportement impatient de son ami. Pour ce qui était de la voiture, il ne se souvenait même plus du modèle, pour tout vous avouer il s’en fichait un peu. Certes, cela le concernait, mais tant qu’il se sentait confortable à l’intérieur et que cela l’emmenait sur leur principal lieu de travail, après les fonctions, la couleur et tout le reste, cela lui passait au-dessus de la tête. Il faisait confiance en son meilleur ami pour cela. Du coup, même s’il n’aimait pas faire un effort vestimentaire, étant plutôt geek quand cela le concerne alors que pour les autres, il possède un goût élaboré pour les vêtements, il fit l’effort d’être un minimum présentable, bien qu’il laissera sans doute Raï parlait avec le vendeur. Il était persuadé qu’il arriverait sûrement plus facilement à parler avec ce dernier et puis, c’était lui le connaisseur. Ses deux meilleurs amis étaient fans de caisses, mais alors lui.. Cela ne l’a jamais intéressé même quand il avait ses deux jambes valides.

Au grand soulagement de Raï, ils sortirent de l’appartement pour se diriger vers le garage, mais il fallait croire qu’aujourd’hui, Aislan devait affronter l’un de ses pires cauchemars.. L’apparition de fantômes de leur passé. Aislan aurait aimé qu’ils continuent à tracer, cette fille.. Comme les ex de son aîné étaient des plaies.. Sûrement que dans le lot, il y avait des anges.. Mais cette fille était loin d’en être une.. Kiyomi hein ? Il se sent mal à l’aise.. Cette fille ne l’a jamais aimé et c’est réciproque bien qu’il soit toujours resté courtois un minimum. Disons que par son regard en biais, comme maintenant, même si ce fut discret, il put y lire de la surprise, mais aussi un sentiment de dégoût. Il la salue par respect d’un signe de tête, mais évidemment elle était plus concentrée sur son « ex ». Cela l’arrangeait, mais quelque part, il craignait le pire. Son estomac se noue et, il aimerait vraiment que Raïzel l’envoie promener et lui dise qu’ils sont occupés, mais non, elle le conduit vers un café et là, tout ce qu’il a envie c’est de partir.. Car.. Quelque part.. Le fait qu’il soit près de « lui »… N’a jamais réellement plus à Kiyo.. Jalousant sûrement leur amitié, mais…  Il aimerait vraiment partir, peut-être qu’il va le faire vraiment.. Toutefois, il décide quand même de les suivre et de s’inviter à la table où, Kiyomi décida enfin de s’intéresser à « lui ».

« Oh, Aislan désolée.. En tout cas, Raïzel… Cela fait vraiment une éternité.. Depuis quand tu es revenu au pays ? Oh faudrait qu’on se refasse une soirée comme au bon vieux temps pour fêter ton retour. En attendant, prenez ce que vous voulez, j’offre. »

Au moins, il n’avait pas eu besoin de parler, et il était content que son intérêt aille à son meilleur ami, même si il se sentait mal à l’aise, être mis à l’écart par elle, ne le dérangeait pas. Ce n’était pas la première fois. Et puis, bon, il n’avait pas envie d’envenimer la situation. C’était quand même une ancienne « amie » à son meilleur ami. Sûrement qu’ils avaient des choses à se raconter bien que.. Il sourit en se rappelant qu’il ne s’était même pas rappelé d’elle et de son prénom. Toutefois, il s’était et se retient toujours de rire à cette constatation.

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MACFLY

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TENUE ••• Franchement je me serais bien passé de cette rencontre, ce n’est pas comme si j’avais des souvenirs très présent de mes exs, ce sont juste des filles avec qui j’ai couché un certain temps, faut dire que lorsque j’étais plus jeune je cherchais de la compagnie juste pour passer le temps, chez moi ce n’était pas la joie et la plupart du temps je trainais chez Aislan, mais en dehors je me perdais dans les bras de plusieurs conquêtes sans réellement attendre quoi que ce soit en retour. Si encore j’avais pu tomber amoureux, mais faut croire que j’en étais incapable, aujourd’hui aussi apparemment. Dans tous les cas je ne vois pas pourquoi elle m’interpelle, me parle comme si nous étions les meilleurs amis du monde, le temps est passé, l’eau a coulé sous les ponts et elle semble agir comme si nous avions toujours quinze ans. Je ne me souvenais même pas d’elle ou de son prénom, bien que j’y étais presque, m’enfin, quelle importance ?

Ce qui m’énerve le plus c’est qu’elle me force à aller dans ce café, n’ayant même pas pu consulter Aislan, ni finir ma phrase, on était occupé bon sang ! Enfin, Aislan est venue donc ça me va, si c’est juste pour boire un café on peut bien s’arrêter cinq minutes, mais je ne compte pas m’éterniser ici même sous le regard convoiteur de mon ex petite amie. Elle avait totalement zappé Aislan, chose qui ne m’enchante pas vraiment, mais bon, vu qu’elle est apparemment emballée par nos « retrouvailles » je suppose qu’elle a mis des œillères sur le reste.

« Quelque temps, mais je n’ai aucune envie de fêter quoi que ce soit. » J’étais toujours aussi tranchant, ma façon de parler n’était pas très amicale, disons simplement que je n’avais pas envie de me relancer dans ce genre de relation pour l’instant, je voyais très bien ce qu’elle espérait. « Un café. » C’est tout ce que je voulais, une fois terminé on pourrait s’en aller. « Tu prends quoi Aislan ? » Mon meilleur ami était le seul avec qui je voulais renouer de mon passé avec Haru bien entendu, les autres ne m’avaient pas marqué dirons-nous. Aussi cruel que cela puisse paraître. « On boit un verre, après on file, nous sommes occupés. » J’aurais fini par terminer ma phrase qu’elle m’avait empêché de dire quelques instants plus tôt.

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MACFLY

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TENUE ••• Il souhaitait réellement être à mille lieu d’ici. Il aurait aimé qu’avec Raï, ils ne croisent jamais ces ombres du passé, ces ombres qui n’ont jamais été que hostiles à son égard pour diverses raisons. La jalousie est certainement la première, surtout pour les femmes. Contrairement à Haru et Raï, Aislan comme aujourd’hui, n’a jamais été que dans l’ombre de ses aînés, il n’a jamais souhaité briller, qu’on le remarque, alors que cela au niveau des vêtements ou autres, il était vêtu simplement voir, d’immondices pour certains. De toute façon, il n’a jamais compris la raison de vouloir plaire à tout prix. De plus, sa vie s’est arrêtée depuis un moment alors pour ce que cela changeait… Kiyomi était la reine des garces.. Elle ne fut pas la seule.. Elle a fait partit de ces intimidateurs qui s’en sont pris à lui, derrière Raï et pire une fois qu’il a quitté le lycée. La preuve, il s’était fait éjecté de la famille par son père à cause d’une photo.. Cette photo que tous les anciens « potes » de Raï se sont fait tournés. Elle leur demande ce qu’ils veulent, mais personnellement, il sait qu’elle n’a rien à faire de lui.. Il laisse donc son meilleur ami répondre aux questions qu’il lui était adressé tandis que lui, observait les alentours laissant juste trainer une oreille attentive. Il sort de ses pensées, quand Raï lui pose la question. Il peut sentir une certaine colère sous-jacente, mais il l’ignora et répondit :

« Juste un verre d’eau pour moi. Merci Kiyomi san. »

Au moins, on ne pourrait pas lui reprocher d’être mal éduqué. Il ne voulait rien devoir à cette femme. De toute façon, Ai se demande vraiment si son ami est capable de lire la situation. Oh, il devait se doutait que cette femme voulait lui remettre le grappin dessus. C’est vrai qu’elle était belle, il était content de savoir qu’il n’avait pas répondu positivement à la fête qu’elle voulait organiser. Il sait, qu’il serait évincé ou alors, utilisé comme un bon nombre de fois quand, on voulait s’approcher de Raïzel ou bien de Haru chan. Kiyomi commande et continue de parler :

« Occupés ? Tu ne travailles plus dans la musique ? Ou alors tu t’es reconverti en tant que mannequin !? Allez juste une soirée.. Après tout, nous formions une belle bande au lycée. Puis, les autres seront vraiment contents de te voir. On pourra juste aller dans un bar si tu préfères.. D’ailleurs, tu vis où maintenant ? »

Il y avait des personnes qui, quand elles voulaient quelque chose, étaient capables de tout, la preuve, elle s’accrochait, tout en restant malgré tout polie et courtoise. Enfin, cela c’était avant que le serveur revienne avec leurs commandes et que soudainement son verre à peine posé, subtilement en le tendant, il se renverse sur lui. Toutefois, cela ne l’étonne pas. Raison pour laquelle, il ne comptait pas taper un cirque devant un public d’inconnus. Attirer l’attention ? C’est tout ce qu’il détestait et surtout, il ne souhaitait pas qu’on reconnaisse son ami.

« Oh désolée Aislan.. Je.. »
« Il n’y a pas de soucis. Je vais juste me rendre aux toilettes pour me nettoyer. Cela arrive à tout le monde. Je vous laisse. »

Oui, enfin, il sait que ce n’est pas un accident et que c’était intentionnel. Il se félicitait d’avoir commandé que de l’eau. C’est ainsi qu’il finit par les laisser tous les deux et même s’il avait peur de ce qu’elle pourrait dire.. Il préfère être loin du jeune Kageyama.. Car, il a réellement de son regard s’il découvre qu’il n’est attiré que par les hommes..

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TENUE ••• Aislan n’était pas le seul à ne pas vouloir être ici et si elle ne m’avait pas poussé à l’intérieur du café je ne serais pas resté, vu que mon meilleur ami est avec moi c’est comme s’arrêter boire un café avant de continuer notre route, c’est la seule chose qui me pousse à accepter. Je n’ai aucune idée de la relation désastreuse entre Aislan et cette fille, pour moi ce n’est que mon ex et encore, toutes mes exs sont au même niveau en réaliser, la seule chose qu’elles ont obtenue de moi c’était du sexe, juste une partie de jambe en l’air sans aucun sentiment ou peut-être des mensonges ou de fausses promesses. Il fut une époque où je n’étais pas vraiment le plus recommandable des gars, tout ce qui m’importait c’était d’obtenir ce que je voulais. Dans le showbiz c’était un peu le cas, même si je me suis perdu en route, mais c’est une autre histoire. Comment on pourrait me les refuser après tout ? C’est ainsi que je pensais, aujourd’hui c’est différent, je suis plus terre-à-terre, bien que j’aie toujours une manière nombrilisme de pensée par moments, je suis comme ça.

Peu importe ce que souhaite Kiyomi je n’ai pas l’intention de m’amuser avec elle. J’ai d’autres projets et je ne suis pas revenu à Tokyo pour retomber dans mes vieux démons, seul Aislan peut juger du changement et de ce que mon échec m’a appris et apporté. Les choses changent et moi aussi. La jeune fille insiste et je soupire comme pour faire passer mon agacement devant cette manière d’agir.

« Je ne veux pas. » Dis-je simplement pour que ce soit plus clair. « J’ai dit que j’étais occupé. Pas besoin d’en savoir plus. » Je semble surement un peu froid, mais je n’aime pas parler de moi et encore moins quand j’ai déjà répondu et qu’on essaye de me convaincre à aller contre ma première réponse. « Là où je ne peux inviter personne. » Histoire d’être clair, je n’ai pas envie qu’elle embête Aislan donc je ne réponds pas en donnant son nom, juste en la décourageant de toutes tentatives veines.

« Tu as changé, qu’est-ce qu’il t’est arrivé pour que tu deviennes aussi fermé ? » Dit-elle alors que le serveur ramène nos boissons, l’eau se renverse sur Aislan et contrairement à ce qu’on peut croire je n’ai pas loupé la scène, restant pourtant calme, voyant que c’est ce que mon meilleur ami faisait. Aislan s’échappe aux toilettes et je le regarde partir, ne le quittant pas des yeux, ce qui semble agacer la jeune fille qui elle ne me quitte pas des yeux, moi. « Je ne savais pas que vous aviez gardé contact. » Reposant mes yeux sur elle. « Donc tu es au courant pour lui ? » Je continue de la fixer. « Tu sais. Ses penchants sexuels ? » Dit-elle en se rapprochant de moi et cachant sa bouche avec sa main semblant prendre un malin plaisir à cracher sur mon best, comme si elle attendait que ça. « Qu’est-ce que tu racontes ? » ça m’énerve qu’on parle d'Aislan dans son dos... « Quoi, tu ne sais pas ? C’est un g.a.y. faut faire attention avec ces gars, même si lui je le plains, qui pourrait le regarder dans son fauteuil. » Elle rit et je la juge d’un regard sévère. « Dis encore un mot et je pense que je vais perdre patience. » Je me retiens depuis qu’elle a fait exprès de faire tomber le verre sur lui, mais là c'est trop. Son regard en dit long sur son incompréhension.

Terminant mon verre d’une traite, je le claque sur la table comme pour montrer que je suis sérieux et loin de plaisanter. « Merci pour l’invitation. » Concluais-je en me levant pour aller chercher mon meilleur ami dans les toilettes, poussant la porte. « Ai, tu as fini ? On s’en va. »

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TENUE ••• Cette journée ? Du moins, le début.. Avait pourtant bien commencé, mais il avait fallu qu’ils croisent la route de cette reine des g*rces. Des fois, il se demandait vraiment comment Raï avait pu sortir avec ce genre de personne, peut-être parce qu’ils étaient à la page et qu’ils possédaient un physique à donner du rêve ? Kiyomi était moins ravissante qu’avant, mais elle gardait des atouts qui plaisaient à son best. Elle possédait une poitrine généreuse, bref, c’était une femme, lui était un homme et il se demandait si, si il avait une fille, est-ce qu’il se serait retourné sur lui ? Des fois, il maudissait son propre coeur d’être tombé amoureux de son meilleur ami. Vraiment. D’un côté, il étouffait autour de cette table, alors le fait qu’elle ait renversé son verre sur lui, malgré que cela pèse, le blesse aussi, il n’en montre rien et décide de rendre dans les toilettes pour se sécher. En poussant les portes, il ne peut s’empêcher de jurer tout en prenant des feuilles de papier. Une véritable peste. Il a pourtant peur que son meilleur ami retombe dans ses vieux travers, mais surtout, qu’il soit dégoûté par ce qu’elle pourrait raconter sur lui. Par ce qu’il était vraiment. Il tremblait, mais d’un côté, il essayait de reprendre contenance, maintenant qu’il se trouvait seul, en tête à tête avec son reflet qui ne lui plaisait pas vraiment.

Il sursaute quand il la porte s’ouvre et que la voix de son meilleur ami résonne. En un seul coup d’oeil, il peut se rendre compte que celui-ci est sur les nerfs. Il n’ose pas lui demander ce qu’elle a pu lui dire sur son compte. Il y a trop de personnes autour d’eux, mais, il acquiesce, et décide de le suivre. Quand il sort de l’établissement, elle est encore là, il croise son regard noir, mais il n’en a que faire, il a compris que la « pause » était terminée à son plus grand soulagement. Cependant, Raïzel allait beaucoup trop vite pour lui qu’il..

« Hé Raï attend !! Tu vas beaucoup trop vite. Et puis-je savoir ce qui s’est passé pour que tu sois aussi sur les nerfs ? »

Il est essoufflé ses mains lui font un peu mal, mais il continue malgré tout d’avancer vers le jeune Kageyama qui s’était arrêté pour l’attendre suite à son halètement. Une fois à sa hauteur, il ne peut s’empêcher de le dévisager pour finir par lui dire soucieusement en lui agrippant le bras, pour le forcer à créer un contact visuel avec lui.

« Elle a crashé sur moi ? Si c’est cela, ne te mets pas dans de tels états. J’ai l’habitude. »

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MACFLY

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TENUE ••• Je n’étais pas comme ça avant, je pense que la situation que j’ai dû surmonter peut changer n’importe quel homme, me retrouver seul dans la rue m’a forcé à me débrouiller sans personne, sans mon confort habituel et à « grandir » d’une certaine façon. Quand j’étais enfant je n’avais pas la vie facile, j’ai énormément souffert avec l’alcoolisme de mon père, le départ de ma mère, cette solitude m’avait déjà transformé à l’époque et quand j’ai rencontré Aislan et que j’ai pris confiance en moi c’était comme si je possédais le monde. Je pensais que j’étais capable de tout, sûr de moi, égoïste, extravagant. Je sortais avec ce genre de fille parce qu’elles avaient du succès, la popularité était comme une revanche sur mon passé. J’ai continué à vivre ainsi, en Amérique c’était la même chose, je vivais à fond, comme un gosse qui gober la vie à pleine bouche en s’imaginer invulnérable et tout-puissant. On ne peut pas être certain que cet homme que j’étais soit totalement « parti », au fond je suis toujours ce type et j’ai encore des manies, un caractère ou un comportement qui font partie de moi que je ne pourrais pas changer. Seulement j’ai muri. Je sais désormais que je peux tomber et je suis tombé. Je vois les choses avec un regard neuf, cette fille ne m’intéresse pas, physique avantageux ou non, je n’ai pas l’intention de recommencer à entreprendre une voie sur laquelle j’ai échouée.

Lorsqu’on s’est retrouvé seul et qu’elle a commencé à parler dans le dos de mon meilleur ami j’ai vu rouge, honnêtement je me félicite de garder mon calme parce que je ne supporte pas ça et elle... Elle devrait fermer sa bouche avant que je lui arrache en perdant ma patience, ce que je ne me prive pas de lui dire, lui fermant le claper immédiatement. J’imagine que mon regard a changé, mon expression ne laisse pas place aux doutes. Allant chercher mon best dans les toilettes, j’imagine que ça le surprend, mais je suis en colère. Je hais ce genre de personne et j’aurais aimé lui faire payer plus qu’avec une simple phrase menaçante. Sauf que je ne suis pas violent, je ne cherche pas les ennuis à proprement parler, s’en aller était surement la meilleure solution, sauf que je marche un peu trop vite sur le coup des nerfs, m’arrêtant en entendant la voix d'Aislan.

Je ne réponds pas de suite à la question de mon best, patientant qu’il me rejoigne, je le regarde, le fixant en silence. L’habitude ?

« Tu trouves que c’est une bonne chose ? » Je ne comprends pas comment il peut simplement dire ça, en quoi on prend l’habitude d’être traité ainsi ? J’ai connu ça aussi, les rumeurs, les scandales, sauf que moi je les aie bien cherchés je suppose, mais lui ?

« Elle te renverse un verre d’eau intentionnellement sur toi et tu dis « il n’y a pas de soucis » ? Elle crache dans ton dos et tu me dis que t’as l’habitude ? T’es heureux de vivre comme ça ? » Oui j’ai les nerfs, comme elle, mais aussi contre Aislan qui accepte cette situation, du moins en apparence parce que je suis sûr qu’au fond il est blessé par toutes ces remarques et ce qu’il subit. « J’étais aveugle avant, mais ce n’est plus le cas. » Je suppose que ce n’est pas la première fois. Soupirant, je passe ma main dans mes cheveux et m’assoie sur un banc se trouvant sur le trottoir.

« Elle m’a dit que tu étais gay, pourquoi elle a affirmé une chose pareil ? » Comment elle pourrait savoir un truc pareil sur mon best alors que je l’ignore ? Franchement ça me blase, en quelques minutes cette garce m’a foutu la rage et le doute.

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TENUE ••• Il était blessé qu’on le descende ou qu’on parle de lui, mais pour lui, la réelle vengeance c’est de continuer à feindre l’ignorance. On disait que l’ignorance était la pire des insultes et c’est ce qu’il a fait. Ne pas entrer dans leur jeu, mais cela n’a pas réellement suffit pour les « arrêter ». Ils étaient pourris jusqu’à la moelle. Les intimidateurs étaient pires que lui. Généralement, ils l’étaient car ils se sentaient en insécurité totale, ou parce que dans leur vie cela n’allait pas ou alors parce qu’il leur manque tout simplement un grain, mais encore, il ne souhaitait et n’a jamais cherché à répondre à la provocation, car il se pensait qu’agir ainsi, en restant maitre de lui, il était plus intelligent. De plus, il n’avait plus ses deux amis, personne qui s’approchait de lui, si ce n’est pour lui faire quelques jolis coups en douce. Ils le faisaient quand Raï était encore au lycée, mais celui-ci était trop pris à l’époque dans sa folie des grandeurs, qu’il n’est pas surpris qu’il ne s’en est jamais rendu compte. Toutefois, il était étonné, mais aussi quelque part touché qu cela le mette dans un tel état, bien qu’il ne sache pas réellement ce qu’elle lui a dit. Sûrement son vilain secret qui lui a fit tout perdre. Essayant de rester calme et de se pincer les arrêtes nasales pour garder son calme, car se mettre en colère ne résoudra rien et surtout..

« Ce n’est pas normal en effet, mais l’être humain est stupide ! Tu voulais que je fasse éclater un scandale dans ce bar ? Dois-je te rappeler que tu es Kageyama Raïzel ? Que tu ne sois plus sur scène il n’en reste pas moins que, tu restes une figure importante de la musique de ce pays. Tu n’as pas besoin d’apparaitre à nouveau dans un torchon ou autre pour moi. Pas alors, que tu es en train de te relever. »

En effet, plus que « lui », il n’a pas fait d’esclandre pour le protéger « lui ». Peu de personnes devaient être au courant qu’il était revenu au pays. Tant qu’il ne s’était pas complètement remis de son échec, de cette chute, Raï n’avait pas besoin que des paparazzis viennent l’embêter, le questionner. Il ne voulait pas qu’il souffre à nouveau. Au final, les deux, se protégeaient mutuellement et puis, c’était son rôle de le protéger. Il le lui avait promis quand il lui avait donné cette statuette. Il avait répondu calmement et finit par dire devant l’aveu de son meilleur ami sur le fait, qu’il reconnaissait qu’avant, il était comme elle.. Comme cette bande qui semble t’il, n’a pas grandi ni évoluer.  :

« C’est toute la différence entre toi et Kiyomi. Tu avances, elle, elle est restée coincée dans le passé et au fond, je la trouve pitoyable, alors je n’ai pas besoin de m’énerver contre elle. »

Même si, c’était blessant, il avait lui aussi sa vie, au fond, il était plus qu’un secrétaire et surtout, il se donnait aussi beaucoup de mal pour remarcher, afin de ne plus être un poids pour son ami. Il voulait le remercier, mais ce serait peut-être mal venu, surtout quand il lui pose une question à laquelle il s’attendait, et craignait en même temps… Sa gorge devint sèche, mais il finit par dire..

« C’était avant la remise des diplômes, tu étais déjà parti. Je suis allé à cette fête.. Il y avait ce gars au bar.. Un autre étudiant et sans réellement comprendre après avoir échangé quelques mots, il m’a embrassé. Un de tes anciens amis à pris la scène en photo et l’a fait tourner. »

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TENUE ••• J’ai pris sur moi dans ce café, normalement je suis moins patient que ça surtout lorsqu’on agit de cette façon devant moi. En sortant j’ai vraiment les nerfs et ce n’est pas difficile de le remarquer, Aislan m’interpelle pour que je ralentisse, m’arrêtant complètement je lui dis ce que je pense, trouvant sa façon de réagir inapproprié, en quoi devrait-il subir tout ça sans rien dire ? Je ne pige pas. Sa façon de m’élever et de me faire comprendre qu’il n’a rien dit pour moi ne m’enchante pas, je suis habitué aux scandales, de plus....

« Peu importe, je ne suis plus personne désormais. Tu dois être le seul à encore penser le contraire. » Pour moi ça semble trop loin, il y a peu j’étais sur une scène bondée de monde à vivre dans le luxe et le déboire, désormais cette vie me semble avoir été un rêve ou quelque chose qui n’est plus à m'a porté. « Donc, si je reste avec toi tu vas continuer à subir en silence ? » Je n’approuve pas. Il ne peut pas vivre sa vie de cette façon et il ne peut pas m’en rendre responsable, ce n'est pas juste. J’ai évolué depuis ce qui s’est passé, bien sûr dire que j’ai totalement changé serait un mensonge, mais j’ai grandi ou muri j’imagine. Quand on tombe de haut on est bien obligé de se relever, il n’y a pas d’autre solution et ça m’a permis de revoir ma vie d’un œil différent.

« Elle est pitoyable en effet. Seulement ça ne l’autorise pas à te juger pour autant. » La prochaine fois je ne serais pas aussi clément... Prenant le temps de faire une pause en m’asseyant sur le banc, soupirant, je décide de lui poser une autre question, je n’ai pas la langue dans ma poche et je suis franc, donc je ne vois pas pourquoi je garderais ça pour moi. L’écoutant me raconter cette anecdote, je n’en savais absolument rien.

« Et il juge que tu es gay simplement à cause d’un baiser ? » Je veux dire de nos jours faudrait peut-être avoir l’esprit plus ouvert et savoir s’amuser, c’était juste un nouveau moyen de le prendre pour cible. « Tu l’es ou pas ? » Juste pour avoir une réponse officielle, je ne veux pas l’apprendre de la bouche d’une autre garde qui cracherait sur mon meilleur ami.

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TENUE ••• Quelque part au fond de lui Aislan voulait vraiment que Raïzel remonte sur scène. Certes, c’était prendre le coup de le perdre, mais il sait qu’il n’a jamais été plus heureux que lorsqu’il chantait devant des milliers de fans. L’entendre chanter lui manque.. Toutefois, entendre de l’homme dont on est fan, mais aussi entendre son meilleur ami, dire qu’il n’était plus personne désormais, c’était douloureux. Parce que pour « lui », il était quelqu’un. Sa mère lui avait fait écouter pendant son sommeil ses « chansons ». Quelque part, même dans son inconscience, pendant deux années.. Il ne peut s’empêcher de se dire que c’est grâce à cette voix angélique qu’il s’était réveillé. S’il reprenait avec autant d’acharnement sa réeducation, c’était pour aussi pour l’ancien artiste. Certes, il s’était relevé, mais après ? Cette vie ne lui plaisait pas. Il en a conscience. Enseigner semblait parfois être un fardeau pour lui tout en étant douloureux dans le sens, qu’il voyait défiler des idoles qui eux, possédaient encore leur carrière, ou alors des futures stars de demain qui sait ?

« Est-ce que cela a si peu d’importance pour toi, que pour moi tu représentes toujours quelqu’un ? Quelque chose ? »

Il demandait cela de but en blanc et calmement. Si Raï était en colère parce qu’il était passif par rapport au fait qu’on le descende, lui, l’était quand c’est lui même qui se rabaisse constamment. Surtout qu’au fond, il représentait vraiment tout à ses yeux. Il était pourtant touché de sa « colère » sur le traitement qu’on lui faisait subir, mais en même temps..

« Je n’ai pas dit ça.. Mais, tu veux que je leur dise quoi ? Qu’ils se la bouclent ? Que je crie ou déverse ma colère et mes larmes à tous ceux qui me regardent et me jugent avec pitié ? Je ne veux pas leur faire ce plaisir.. Ce plaisir de voir que leurs mots m’atteignent, je ne veux pas leur donner cette satisfaction, même si c’est dur.. »

Souffle t’il en parlant de Kiyomi même s’il avait pris aussi sur lui pour Raïzel, il était hors de question qu’il montre ses faiblesses. Déjà devant Raï à cet instant, c’était la première fois qu’il les montrait réellement et qu’il lui avouait son ressenti. Il était bloqué, blessé et après ? Il ne pouvait rien changer. Sa plus grande vengeance sur toutes ces « personnes » était autre. C’était de « marcher » et de sortir de ce fauteuil. C’est la seule façon qu’il voyait pour avoir sa revanche sur « eux », sur la vie.. Car, à ce moment-là et seulement à ce moment-là, il dirait à tous qu’il est Okami et ce fièrement. Pour le moment, il préférait se taire. Il finit par dire..

« Tu ne peux pas savoir à quel point j’avais envie de lui tirer les cheveux et lui cogner visage peinturé contre la table.. »

Lui fit-il savoir, mais il n’était pas de nature belliqueuse. Il ne le sera sans doute jamais. Devant le commentaire de son meilleur ami, il lui souffla un :

« Merci. De t’être mis en colère pour moi. »

Le plus sincèrement possible, il était réellement touché par son attitude. De plus, il les lui devait. Quelque part, il sait qu’il a raison. A l’avenir il essaierait d’être plus fort et de ne pas se laisser marcher sur les pieds en prenant un peu plus d’assurance. Toutefois, s’il avait envie de sourire, il le perdit à cette question qu’il redoutait. Il lui expliqua l’évènement qui a causé sa chute. Il ne dit rien à son commentaire, mais quand il lui pose officiellement sa question, il sait qu’il doit être honnête, qu’importe s’il le perd maintenant il..

« Oui.. Je le suis.. Réponse qui n’a pas plu à mon père quand il m’a questionné sur la photo.. Sa réaction a été de me foutre à la porte et, sans ma mère, je crois que je ne porterais plus le nom yaworsky.. Du coup, j’ai vécu dans la rue jusqu’à mon accident.. »

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MACFLY

bad gossip

feat. raislan

TENUE ••• En temps normal je ne me serais jamais rabaissé à dire que je n’étais personne, mais j’ai étais bien plus blessé par la situation que je ne veux bien le montrer et c’est difficile d’être vu pour celui qu’on n’est plus. Je ne suis plus cette étoile brillante, montante de la chanson, cette icône de la musique, aujourd’hui c’est comme si j’avais enfilé une cape d’invisibilité identique à celle qu’on voit dans le film à succès d’Harry Potter. Personne ne me voit ou alors suis-je le seul à ne pas voir la réalité en face en me terrant dans cette situation qui me convient bien, par peur de chuter à nouveau ? Qui sait.

« Je suis ton meilleur ami, ça a déjà bien assez d’importance pour moi. » Je n’attends rien d’autre. Seulement ce n’est pas le sujet, je ne supporte vraiment pas de savoir qu'Aislan puisse être blessé ou qu’on ait pu le prendre pour cible dans mon dos sans que je ne l’aie remarqué. Aujourd’hui je ne veux pas qu’il continue de se laisser traiter de la sorte, il a les mêmes droits que moi, que les autres, personne n’a de raison de le juger ou de se moquer de ses faiblesses.

« Pourquoi pas ? Dis-leur de la fermer ! Est-ce qu’ils sont supérieurs à toi pour pouvoir parler de toi comme ils le souhaitent ? Je ne crois pas, nous ne sommes plus des gosses, le harcèlement est un crime. » Je veux simplement qu’il arrête de souffrir en silence ou de se cacher derrière de fausses excuses. Suis-je trop téméraire ? J’en demande trop ? Je ne sais pas, je suis comme ça après tout. « Si leurs mots t’atteignent tu vas te contenter de souffrir en silence et seul ? » Je soupire, j’ai conscience que c’est dur pour lui, moi aussi j’ai connu ça, mais d’une façon plus officiel et je me suis retrouvé seul sans savoir quoi faire, mais Aislan n’est plus seul désormais. « Je suis là maintenant, n’oublie pas. » S'il veut craquer, s’énerver, je peux encaisser. S’il faut que je fasse payer à ceux qui le blessent, alors je le ferais. Je n’ai rien à perdre désormais et je veux au moins être capable de protéger la personne qui m’est le plus proche, même si je suis incapable de me protéger moi-même.

« La prochaine fois fait moi un signe et je m’en occuperais pour toi. » De lui tirer les cheveux et lui cogner le visage sur la table, si vraiment c’est ce qu’il souhaite. Je souris discrètement en imaginer mon best agir ainsi. C’est tellement pas son genre, mais ce serait drôle j’imagine de le voir s’imposer de la sorte et leur fermer leurs clapés à tous. « Ne me remercie pas pour ça idiot. » Le sujet suivant est plus sérieux, mais en même temps elle m’a balancé ça soudainement et je veux savoir la vérité, cela n’a pas vraiment d’importance pour moi, juste d’être au courant.

« On a au moins ça en commun... » Vivre dans la rue j’entends. « Tu aurais pu m’en parler. » Même si je suppose que ce n’est pas le genre de chose qu’on peut dire facilement. Je soupire en me calmant doucement. « Bon... On doit toujours aller chercher notre voiture. » Je ne compte pas changer mes projets sous prétexte qu’on a rencontré un petit imprévu sur la route.

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TENUE ••• Il sait qu’il arpente une pente dangereuse, alors il ne préfère rien rajouter pour le moment, mais Raï était et est resté malgré tout une icône de la musique, il fallait juste qu’il s’en rende compte. Il était persuadé qu’il y avait bien une agence qui le voudrait, cependant, c’était à lui, le meilleur ami de pousser celui-ci à remonter sur la selle. Il était terrifié de le perdre à nouveau, mais ce qui comptait le plus pour lui et qui avait toujours compté, c’était son « bonheur ». On a tous droit à une seconde chance. Raï n’était pas fait pour rester enseignant, ce n’était pas sa place, malgré ce que peut lui affirmer le concerné. Etre son meilleur ami lui suffit ? S’il savait qu’il était bien plus pour lui.. Pourtant, il ne comptait pas refaire une seconde erreur.. Il comptait bien soutenir son meilleur ami et le suivre pour ne pas l’abandonner. Malgré qu’il soit en fauteuil, il ne comptait pas le laisser à nouveau s’éloigner de lui au point de le perdre de vue. Quant au fait de subir les injures, les moqueries et on en passe, c’était peut-être un crime, mais il ne voulait pas tourner comme « eux » tout en voulant protéger cette image que Raï s’est reconstruite petit à petit et qui est vraie… Il n’y a pas de faux semblant. D’ailleurs, les paroles de son meilleur ami, le touchent.. Leur dire qu’ils se taisent ? Peut-être qu’intérieurement cela lui ferait du bien, mais excepté quand cela concerné de protéger Kageyama, le jeune homme ne se voyait pas s’emporter. Pas quand il était dans les parages. Il ne méritait pas de se retrouver de nouveau dans des torchons qui ne pouvaient être catalogués de livres intéressants. Il baisse la tête et sourit doucement, se rendant compte qu’en effet, il n’était plus seul, il était là, se tenait à ses côtés, toutefois.. Non, pour le moment, il voulait profiter de sa présence, pourtant, il sait qu’il ne peut pas le garder pour lui. Cependant, pour cette fois, il va jouer un peu l’égoïste, pour pouvoir profiter de « lui ». Il est conscient qu’à un moment ou un  autre, il va devoir le pousser à nouveau, le partager, car Raï avait encore plein de choses à offrir.. Quelque part sa lumière, n’était pas complètement éteinte.

« C’est vrai ! Et cette fois, je ne compte pas te perdre de vue ! »

Dit-il en se rapprochant de lui et lui offrant une pichenette sur le front. En effet, il allait le garder à l’oeil. Il ne le laisserait plus être emporté par la vague de la grosse tête. De plus, il est persuadé qu’il existait des personnes qui sauront l’aider à le retenir. Il pouffe doucement et finit par dire :

« Oh ? Donc, tu me laisses jouer le bon roi encore une fois, pendant que tu endosses le rôle du bourreau ou du serviteur ? »

Il le taquine, même si le sujet est sérieux et douloureux, il préférait trouver une alternative à ce que Raï se calme et puis, son meilleur ami devait oublier Kiyomi, les autres. Ils ne méritaient pas qu’il s’intéresse, pense à eux d’une quelconque façon. Imaginer Raï frapper et cogner son ex, était pourtant une image sombre, mais d’un autre côté, au fond de lui, il sait qu’il ne laissera jamais son meilleur ami se salir les mains pour « lui ». Il sait déjà comment leur boucler leur bouches où seulement du venin sort. Un jour, il se présentera devant Kiyomi ou bien aux autres, pour leur montrer qu’il vaut quelque chose sans vouloir se mettre au-dessus d’eux…

« Hé ! Je ne suis pas un idiot ! »

Fit-il en faisant mine d’être vexé, bien qu’il perde son sourire et essaie d’être le plus détaché possible pour avouer cette vérité qui le ronge en prenant le risque de le perdre. Il est surpris que son regard ne change pas sur lui et son coeur bat à ses réponses..

« En effet, raison pour laquelle, n’hésites pas à me parler quand tu te sentiras prêt ! Quant au fait de n’avoir rien dit… On va dire que nous sommes quittes non ? »

Il parlait par rapport au fait qu’il n’avait rien dit, mais Raï ne lui avait rien dévoilé non plus. Donc, ils n’étaient pas entièrement quittes, mais Aislan était celui qui lui cachait sûrement le plus de choses. Il avait perdu plusieurs fois son « chez lui ».. Du moins, il ne se souvenait pas s’il en avait vraiment eu en premier lieu… Il se rappelle juste de cette immense bibliothèque… Il acquiesce avec un grand sourire :

« En effet, ce serait bien qu’on y aille, surtout que je suis persuadé, que tu vas hésiter des heures pour savoir laquelle prendre ! Faudra vraiment que tu m’expliques un jour, comment Haru toi vous pouvez aimer autant les voitures.. On a vraiment pas ça en commun ! »

C’était peu de le dire, mais au moins, c’était l’occasion pour les deux de repartir vers le garage, tout en parlant avec plus de légèreté. Etrangement, il avait l’impression qu’ils s’étaient de nouveau rapproché. Sûrement, parce qu’un énorme poids s’était ôté de de ses épaules ? Qui sait ? Mais, dans un coin de sa tête, il sait que pour aider son ami, c’était de le pousser de nouveau devant un public, car ce serait vraiment une grande personne pour « lui », comme pour le pays qu’il n’embrase plus le public de sa voix magnifique ainsi que de son charisme.

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