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 Et tu chantes, chantes, chantes ce refrain qui te plaît • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 4 Oct - 17:04
J’avais dit que je la rappellerais néanmoins je ne l’avais pas fait de suite parce que, comme par hasard, je m’étais retrouvé déborder à ce moment là et dés que je rentrais le soir, je me couchais, exténué. Pourtant j’avais envie de l’entendre, de la voir aussi et m’excuser encore d’être parti comme un voleur après avoir fait l’amour avec elle. Sayuri avait facilement de quoi me reprocher, de penser de moi que j’étais un piètre abruti cependant elle se tromperait. Parce que plus j’affrontais ma vie tous les jours, plus j’aidais les personnes à s’en sortir et les sauver d’un incendie ou toute autre situation similaire, je me rendais compte ô combien je m’attachais à elle. Tout du moins les effets qu’elle avait sur moi. C’était la première fois que je pensais au fait que j’aimerais faire une pause au boulot pour pouvoir consacrer mon temps pour quelqu’un. Je m’étais senti bête. Et un soir, plutôt qu’aller boire un verre avec tout le monde, je m’étais promis de la contacter, de faire des efforts pour ne plus me retrouver surcharger par mon travail. Alors à peine chez moi, je m’étais préparé psychologiquement parce qu’en plus de cela, je m’étais trouvé une capacité à angoisser comme un idiot. Et si elle ne voulait plus me parler ? Et si elle était fâchée ? Et si au contraire, je n’étais rien pour elle et qu’elle refusait de me revoir ? Si on m’avait vu, pour sûr qu’on se serait moqué de moi. J’avais l’air d’un adolescent de quinze ans qui ne savait comment se comporter pour impressionner son premier amour. Finalement, résigné, je l’avais appelé et on avait discuté pour au bout du compte convenir à un rendez-vous. « Pourquoi pas un karaoké ? » Avais-je proposé alors que je n’allais jamais dans ce genre d’endroit habituellement. Je m’étais surpris moi-même cependant je m’étais dit que c’était certainement à cause du fait que les filles, en général, aime bien se rendre dans ces lieux. Si elle me demandait de chanter, j’aurais l’air fin. Mis à part dans ma douche - et encore - je chantais rarement. A croire que j’allais devoir remédier à ça. C’était ce que j’avais pensé, réfléchissant au fait que malgré tout, cela risquait d’être amusant.

Et puis la veille au soir, j’avais fait une découverte qui m’avait énormément surpris. Je ne lui avais jamais vraiment posé la question et je ne me l’étais pas posé non plus en réalité. Je m’étais juste imaginé ce qu’elle pouvait bien faire comme métier, ayant comme seul indice le fait qu’elle travaillait pour NHK. Alors quand j’avais allumé la télévision et reconnu la présentatrice de l’émission, le choc avait été grand. Je ne jugeais pas et mon impression au sujet de la jeune femme n’avait pas changer, voir peut-être en mieux parce que j’aimais façon qu’elle avait de concevoir les choses. Ce job lui allait bien cependant ça ne m’avait jamais traversé l’esprit qu’elle puisse exercer un tel métier donc ça m’avait surpris. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser au pourquoi elle ne m’avait rien dit. Ce n’était quand même pas quelque chose qu’on cachait en général non ? Je voulais dire elle était populaire, connu et elle traînait avec un petit pompier comme moi. Parfois, j’ai tout de même du mal à comprendre le déroulement de la vie et le comportement des gens.

Pour le soir du rendez-vous, après être rentré du travail, je m’étais changé, souhaitant être présentable - plus que présentable - puis l’avait rejoint dans un parc près du fameux karaoké. Voilà pourquoi à présent, je me retrouvais là, dans cette pièce, un micro à la main, près à choisir une chanson. Micro que je me décidai à reposer, ce n’était pas le moment de chanter. Enfin à mes yeux cela ne serait sûrement jamais le moment. Seulement je pense qu’il y avait quand même des choses que je devais dire comme...

- Je tiens à encore à m’excuser pour la dernière fois... Et de ne pas t’avoir appelé plus tôt aussi.

En guise d’accompagnement à ma rétorque, j’inclinai doucement ma tête alors que j’étais assez proche d’elle sur ce canapé. Je n’avais pas envie de mentionner ma découverte au risque de la mettre mal à l’aise, je lui en parlerais probablement plus tard.

- Mais je suis content que tu sois là, Avouais-je dans un rire sincère, Bon, allez, tu chantes quoi ?

J’avais bien dit « tu », pas moi. Et c’était une manière un peu discrète de détourner le sujet pour ne pas montrer ma gêne. J’ignorais ce que la jeune femme pensait de tout ça et au fond, je préférais ne pas savoir. Je pouvais jouer les « héros » sur le terrain, j’étais un véritable lâche quand ça concernait mes relations sociales.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 4 Oct - 20:45
Après cette nuit, j'étais devenue les jours suivant la fille bizarre qui passe son temps à fixer l'écran de son téléphone pour voir qu'elle n'avait pas le moindre nouveau message. J'avais voulu me faire une raison. Ça avait été un « coup comme ça », tout comme à l'époque, pour lui. Je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi-même. J'avais été stupide, naïve... Comme toujours. Je soupirais encore et toujours devant mon téléphone, faisant comme si de rien n'était. Il m'avait retourné la tête une fois encore et j'étais incapable de faire comme si de rien n'était. Je me disais que je pourrais très bien ravaler ma fierté et l'appeler moi-même mais, et s'il me repoussait ? Je ne voulais pas prendre ce risque, je n'étais pas assez forte pour le supporter. Je préférais me faire des films stupides dans mon coin et me dire que ça n'avait pas d'importance, même si, au fond de mon cœur, ça en avait plus que de raison.

Alors que je n'y croyais plus, mon téléphone se mit à sonner un jour, son prénom apparaissait sur l'écran et je restais figée sur place sans savoir quoi faire. J'avais envie de sauter sur mon téléphone pour répondre, mais j'avais voulu me la jouer détaché, pas du tout fille désespérée qui attendait cet appel depuis des semaines, ne décrochant que juste avant que le répondeur ne s'actionne. Je n'avais pas mis longtemps à pardonner son absence en entendant ses explications. Je m'étais même trouvée plutôt égoïste, à vrai dire. J'avais été surprise qu'il me propose un karaoké mais j'avais fini par accepter, plutôt heureuse de pouvoir enfin le revoir, même si ça avait été plutôt compliqué de trouver un créneau qui nous allait à tous les deux. Ces derniers temps, je ne me sentais pas très bien, j'étais souvent prise de nausée et de maux de ventre, mais j'avais tenu à venir le voir quand même. J'avais enfilé ma plus belle robe, avais mis bien plus d'une heure pour me préparer avant d'être certaine d'être parfaite avant de le rejoindre.

Un sourire gigantesque dut apparaître sur mes lèvres quand je vis Yano arrivé de loin. J'avais secoué ma main en sa direction pour bien lui montrer où j'étais. Je lui avais proposé un karaoké bien particulier puisqu'il était assez isolé et relativement discret. Je ne pouvais pas vraiment sortir comme je voulais et être vu avec un homme pouvait souvent engendrer des scandales dont je me passerais bien, même.
Je regardais la salle dans laquelle nous nous trouvions avec intérêt, feuilletant distraitement la liste des chansons proposés sans savoir quoi faire. Je ne relevais les yeux qu'en entendant le son de sa voix qui me fit immédiatement agiter la main devant mon nez pour souligner qu'il n'avait plus besoin de se tracasser avec ça.

-Ne t'en fais pas ! Je comprends, ce n'est pas très grave. J'ai aussi été occupé en ce moment, et ça arrive à tous le monde d'oublier.

Même si ça ne l'aurait pas tué de me laisser un petit message quand même. Mais je n'allais pas trop en demander. Je croisais mes jambes tout en continuant de feuilleter les propositions jusqu'à laisser un sourire prendre place sur mes lèvres, plus heureuse que ce que je ne devrais quand il m'avoua qu'il était content que je sois là, même s'il me forçait à être la première à prendre le micro. J'esquissais un sourire amusé avant de me lever et de m'asseoir plus près de lui, posant le cahier sur ses jambes.

-Hors de question que je chante seule ! On va trouver un truc à faire à deux, sinon ce n'est pas juste, déclarais-je en tournant les pages, m'arrêtant parfois pour faire quelques commentaires. Ils ont vraiment de vieux trucs.

Je ris un peu en voyant une chanson de mon ancien groupe, SUMMER. Je ne pensais même pas que des gens pourraient avoir envie de chanter ça, même si ça avait été un grand succès lorsque c'était sortie. Je connaissais encore les paroles par cœur, ma partie ainsi que celles des cinq autres.

-Tu veux quelque chose à boire ?
Demandais-je soudainement en arrêtant de relire les paroles de la chanson. Je vais commander.

Sans lui laisser le temps de trop réfléchir, je m'étais déjà levé pour attraper le téléphone afin d'appeler le bar, mon regard figé sur Yano en attendant qu'il me donne sa décision.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 5 Oct - 11:16
Je ne l’avais pas oublié !! Je m’étais retenu de ne pas le lui crier en pleine face bien que j’avais bien l’intention de mettre ceci au clair plus tard. J’avais constamment pensé à elle, m’insultant de ne pas être capable de lui envoyer un message rien que pour la rassurer. Je m’étais la faute sur ma fatigue mais ce n’était pas tout à vrai. J’étais juste effrayé de faire le premier pas par peur d’être rejeté. Pour un homme, c’était quelque peu pitoyable. Néanmoins j’avais toujours fait en sorte de ne pas m’attacher, j’avais toujours fui les relations sociales et tout à coup, je me retrouvai à m’enticher d’une personne sortie tout droit nul part me frappant avec un parapluie. Si ce n’était pas drôle comme coïncidence, je me demandais ce que c’était. Je ne l’avais pas oublié non et je m’étais rendu compte que les sentiments pouvaient réellement être traitre. Un rien me faisait penser à elle à un point qu’en me voyant sourire sans raison précise mes collègues m’avaient charrié sur le sujet. Fidèle à moi-même, je n’en avais pas parlé, m’étant contenté d’hausser les épaules à chaque fois qu’ils essayaient d’avoir des réponses à leurs questions. J’étais bien trop perdu pour l’instant pour me confier à qui que ce soit. J’avais d’ailleurs même du mal à assumer mes sentiments puisque j’avais toujours cette peur de m’attacher. Je ne voulais perdre personne... Ca avait été si douloureux à l’époque que j’avais cru mourir. J’aurais pu mourir si je n’avais pas su trouver la force quelque part pour m’en sortir. Si je vivais cela une seconde fois, j’ignorais si je parviendrais à m’en relever. Encore plus lorsqu’il s’agit d’une personne qu’on aime, c’est plus compliqué n’est-ce pas ?

Quand elle déclara qu’on allait chanter à deux, j’avais grimacé discrètement. Mais puisque je n’avais pas le choix, je m’emparais du catalogue afin de voir les chansons proposées et lui indiquai la boisson que j’avais envie de boire ce soir. Lorsqu’elle revint, j’avais trouvé la musique que j’avais envie qu’on fasse cependant je ne le lui déclarai pas de suite.

- Avant de commencer, je veux juste mettre une chose au clair, Rétorquais-je calmement,Je ne t’ai pas oubliée.

C’était important pour moi de le préciser et je crois que ça se reflétait dans mon regard. Je lui arborai une douce esquisse avant de reprendre :

- Je suppose que je n’étais pas assez courageux pour le faire rapidement. J’étais fatigué et débordé, c’est vrai mais ce n’était pas une raison. J’aurais dû le faire de suite au lieu d’attendre. Dans tous les cas, je ne t’ai pas oubliée.

Je n’allais pas lui avouer que je pensais à elle la plupart de temps sinon ça ferait une véritable déclaration et je risquais réellement de la faire fuir. Ce que je n’avais pas envie alors changeant entièrement de sujet, je désignai la chanson que j’avais choisi puis j’allai la lancer, lui donnant un micro ensuite.
Je n’étais pas mauvais chanteur bien que je songeais le contraire et je m’en sortais plutôt pas mal toutefois Sayuri s’en sortait sûrement mieux que moi parce qu’elle avait une voix vraiment magnifique.

- Tu voulais me ridiculiser en fait c’est ça ? La taquinais-je à la fin de la musique, Je n’aurais jamais du proposer de karaoké !

Parce que ce n’était pas juste. Mais la voir là, devant moi, je ne regrettais pas. En plus d’avoir une belle voix, elle était sublime. Je crois que oui, j’étais bel et bien en train de tomber amoureux de cette jeune femme. Pire encore.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 11 Oct - 22:28
J'avais raccroché le téléphone après avoir formulé ma commande et était retournée près de Yano, croisant mes jambes en me tournant vers mon interlocuteur, je le fixais silencieusement, songeant qu'il était vraiment beau. J'avais même du mal à l'écouter tant je ne me lassais pas de le regarder. J'étais une vraie adolescente qui était entrain de naïvement m'enticher d'un homme. Qu'est ce qu'il faisait de moi une fois encore ? Je plongeais mon regard dans le sien, souriant bêtement. Alors il ne m'avait pas oublié ? Il était tellement adorable, à s'expliquer sur cela. Je ne lui en voulais pas, mais j'étais heureuse qu'il me dise tout ça, qu'il montre qu'il avait pensé à moi, même s'il ne m'avait pas donné signe de vie durant tout ce temps. Il devait tenir au fait qu'il « ne m'avait pas oublié » puisqu'il conclut ses explications en le disant une fois.

Comme la gamine que j'étais, j'avais baissé les yeux et ris de façon presque inaudible, me répétant dans ma tête qu'il était vraiment mignon. Sans trop réfléchir, je posais ma main sur sa joue opposée à moi et posais mes lèvres sur celle le plus proche de moi.

-Tant mieux alors, je suis rassurée dans ce cas, lui dis-je en riant un peu avant de m'écarter de lui. Tu n'as plus intérêt à m'oublier de toute façon, sinon je te botte les fesses !

Prenant un air faussement menaçant, je tapotais un peu sur sa cuisse avant d'attraper le micro qu'il me tendait, me levant d'un air déterminé pour entonner la chanson qu'il avait choisi. Il fallait que j'entende le début avant d'être rassuré ; je connaissais. Je pouvais chantonner avec lui, trouvant que finalement, il ne chantait pas si mal que ça. Il avait même une voix plutôt agréable !
Une fois le morceau fini, je m'amusais à faire une petite révérence devant lui, explosant de rire à sa remarque. J'affichais un air prétentieux, me pavanant un peu devant lui d'un air fier.

-C'est que, j'ai quelques petits dons, Monsieur ! Et de l'expérience. Mais je te rassure, tu n'es pas trop mal non plus, même meilleur que ceux à quoi je m'attendais, pour tout te dire !

Mes mots à peine prononcé, le serveur fit son entrée, déposant nos verres devant nous. Je le remerciais d'un sourire avant de lever mon verre vers Yano.

-A la notre ! M'exclamais-je gaiement en faisant teinter mon cocktail contre son verre. Merci de ne pas m'avoir oublié en tout cas. Ça m'a vraiment rendu heureuse que tu m'appelles, je commençais à ne plus y croire. Ça aurait été la seconde fois quand même !

Un air malicieux sur le visage, je pris une gorgée de mon cocktail, continuant de l'observer. Tellement que ça devait être indécent, je crois. Il me plaisait, m'attirait, me charmait. Je n'arrivais pas à comprendre d'où me venait tout cela, comment est-ce que j'avais pu me laisser être conquérit aussi vite, mais c'était ainsi. Il n'était plus le même que celui que j'avais connu. Nous avions changé et grandi tous les deux. Mais je ne regrettais pas que nous nous soyons retrouvés.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 11 Oct - 23:13
On était enfermé dans une pièce, plutôt intimiste je dois dire néanmoins l’atmosphère régnant à l’intérieur était particulièrement agréable. A nous voir ainsi tous les deux je pense que beaucoup croirait y voir un couple. D’ailleurs, je me demandais moi-même ce qu’on était. A mes yeux ce qui s’était passé l’autrefois n’avait rien d’un coup d’un soir... Je l’avais désirée comme je n’avais jamais désiré personne et je la voulais rien qu’à moi, tout comme maintenant si je ne me retenais pas, j’aurais voulu sentir ses lèvres contre les miennes à nouveau. La douceur qu’avait cette jeune femme était incroyable et bien que je refuse de l’admettre, je m’en entichais de plus en plus. Ce qui m’effrayait même si je ne le montrais pas. J’ignorais si j’étais apte à me poser avec quelqu’un, après tout, j’étais déjà tombé amoureux par le passé et ça s’était mal terminé à cause de mon comportement, mon incapacité à m’attacher. Si je recommençais, est-ce que j’agirais de la même façon ? Je n’avais plus envie de faire souffrir qui que ce soit ni de souffrir moi-même. Je disais vouloir me trouver quelqu’un, me marier, fonder une famille mais au fond je crois que me concernant, c’était l’un de mes plus grands rêves puisque je ne savais guère si c’était réalisable. J’avais changé, oui, mais jusqu’à quel point. D’un côté, ne pas se mettre avec la personne que l’on aime, c’est aussi prendre le risque d’être blessé n’est-ce pas ? Ces dernières années, j’avais plus pensé à mon entourage qu’à ma propre personne... Et par peur de faire du mal aux gens, je me braquais, cherchais la facilité plutôt que d’affronter la réalité. Ah. Je me perdais.

J’avais sourit à sa réflexion quant à notre talent sur la musique que nous venions de chanter, n’étant pas tout à fait d’accord en ce qui s’agissait de ma voix. Du moins, je ne pouvais pas réellement juger. Je savais qu’elle était un peu cassé, que certaines filles craquaient sur ça et quand j’étais plus jeune, il m’arrivait de fredonner avec une guitare seulement ça s’arrêtait là. J’avais tout jeté le jour où mon meilleur ami avait disparu. Puisque ça faisait partie du passé et qu’en changeant, j’avais détruit celui que j’étais avant. Je l’avais même oublié d’ailleurs jusqu’à ce que cette demoiselle, inconsciemment, me remémore quelques petites passades de cette époque.
Je n’eus le temps de lui répondre que le serveur nous interrompis et je fronçai machinalement les sourcils à cette intermède comme pour lui faire comprendre qu’il dérangeait. Il s’inclina doucement mais je ne dis rien, comprenant que le pauvre garçon ne faisait là que son métier et que c’était nous qui avions commandé. Je suppose qu’on ne s’en prenait qu’à nous même.

Mon verre à la main, je le fis tinter contre celui de la jeune femme, souriant encore mais alors que je m’apprêtai à boire, je m’arrêtai à l’entente du « seconde fois » qu’elle avait prononcé. J’étais incapable de bouger, mes lèvres coincées sur la paille tandis que je la fixais en clignant mes paupières à plusieurs reprises. J’essayais d’assimiler sa phrase néanmoins non, je ne saisissais pas.

- Seconde fois ? Répétais-je en décalant ma boisson, peu sûr de moi, Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Je n’étais pas certain de vouloir me lancer sur ce terrain là cependant ça m’intriguait et j’avais besoin de savoir. Quelle relation avions nous par le passé ? Est-ce qu’on était sorti ensemble ? J’en doutais... Je m’en rappellerais si ça avait été le cas non ? Quoi que je ne me souvenais pas de mes petites amies de cette époque là... Ca n’avait jamais duré longtemps puisque je considérais l’amour comme inutile, une perte de temps. Réfléchir me donner trop mal à la tête.

- Est-ce que ça a un rapport avec le fait que tu m’en voulais ?

Un coup d’un soir ? D’où la seconde fois... J’en avais beaucoup à cette période là. Et vu que j’étais égoïste, je me fichais du reste... Du moment que j’avais ma partie de plaisir, c’était suffisant. Le reste comptait peu.

- C’est ça n’est-ce pas ? Je crois que j’ai compris... Enfin je suppose. Mais j’étais un vrai connard à l’époque. Je ne suis plus celui-là, je te le promets.

J’aurais aimé qu’elle me dise comment on s’était rencontré mais d’un autre côté, je ne préférais pas savoir. Parce que c’était le passé et que je ne m’en souviendrais très certainement jamais. Si elle avait ses souvenirs, je ne les avais pas. Et même si c’était triste pour elle, que je me comportais encore comme un égoïste en songeant cela, j’aimerais qu’on se concentre sur le présent, plus sur ce qu’on était autrefois. Surtout si ça n’avait été question que d’une nuit, cela serait plus beau ce qu’on vivrait aujourd’hui. Puisque au contraire du passé, je m’intéressais sérieusement à elle désormais. Elle avait ce petit quelque chose qui m’attirait, qui m’avait peut-être déjà attiré auparavant mais qui me marquait plus aujourd’hui. Seulement je me doutais que si j’avais été un idiot à cette période là, qu’elle en avait souffert, elle avait de quoi se poser des questions... Mais j’espérais qu’elle finirait par croire en moi, qu’elle voit que je suis devenu un homme bon. Peut-être pas en amour, mais en tant que personne. Ce serait déjà un excellent début.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 15 Oct - 19:18
Oups, je crois que j'avais fait un bêtise. Je ne m'étais pas attendu à ce qu'il relève mes paroles et me demande des explications quant à la « seconde fois » que j'évoquais. En fait, qu'il n'ait pas le moindre souvenir aurait dû laisser comprendre que il ne savait pas qu'il m'avait oublié. Pourtant, c'était ce qui s'était passé. En dehors de notre rencontre il y a peu, il ne se souvient absolument pas de moi, de la moi d'avant, d'il y'a dix ans désormais. Que lui dire, dans ce cas ? J'avais peur de paraître ridicule à ses yeux, mais en même temps, j'en avais probablement trop dit pour détourner la conversation. Un léger soupir quitta mes lèvres et je pris une longue gorgée de mon cocktail pour me donner du courage.

Il semblait vraiment... Interpellé par ma remarque. Je ne pus m'empêcher de sourire bêtement en le voyant m'assurer qu'il n'était plus le même. Oui, ça je le savais. J'avais pu le remarquer et j'étais agréablement surprise par ailleurs. J'étais heureuse de voir qu'il était devenu ce genre d'homme et j'espérais qu'il restera ainsi dans le futur. Esquissant un tendre sourire, je caressais doucement son bras, hochant la tête comme pour lui faire comprendre qu'il s'inquiétait pour rien.

-Je le sais, Yano. Je l'ai bien compris, ne t'en fais pas.

Avec ces quelques fois où l'on s'était revu, j'avais pu réaliser qu'il était différent, qu'il était bien mieux que celui que j'avais connu. Il arrivait toujours à décrocher automatiquement un sourire sur mes lèvres, mais plus forcément pour les mêmes raisons, ni les mêmes actions. J'aimais sa présence, j'aimais la façon qu'il avait à me parler, à s'inquiéter pour ce genre de petite chose qui me prouvait que peut-être que je ne le laissais pas indifférent... Du moins, c'est sans doute ce que je souhaitais secrètement. Puisqu'il ne me laissais pas indifférente. Bien au contraire. Il me plaisait plus que de raisons, et je n'avais pas envie d'arrêter de le voir, qu'il disparaisse une fois encore. Qu'était-il entrain de faire de moi encore ?
Esquissant un pauvre sourire, je passais délicatement ma main sur sa joue en le contemplant silencieusement, pesant le pour et le contre de cette conversation avant d'avouer timidement, d'une petite voix :

-On s'est connu il y'a une dizaine d'année, c'était une période où je me sentais un peu seul pour divers raisons et je t'ai rencontré. Tu me traitais un peu comme n'importe qui... On se voyait, parfois.

Quand j'avais la « chance » de passer dans sa ville ou quand il me disait qu'il était sur Tokyo. Je fuyais de là où j'étais pour le rejoindre dès que je pouvais. J'étais encore jeune alors j'avais droit à une tape sur les doigts à chaque fois de la part de mon manager ou de ma mère, mais je ne regrettais jamais.

-J'étais folle amoureuse de toi, avouais-je en riant de la naïveté enfantine qui m'habitait à l'époque
.
Mon ton avait été léger pour dire cela, puisque c'était véritablement un amour d'adolescence. Le genre d'amour à sens unique mais qu'on trouve stupide après quelques années. On se fait tellement de scénarios dans sa tête et au final... Je ne voulais pas forcément lui parler de cette première fois un peu bâclé qui m'avait réellement laissé un mauvais souvenir. Je ne sais pas si ça le ferait culpabilisé ou non, mais c'était aussi pour moi. Ce n'était pas quelque chose dont j'étais très fière, alors en parler avec lui... C'était « mission impossible ».

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 15 Oct - 21:43
J’étais intrigué, plus que je n’osais l’avouer, cette histoire m’intriguait. J’étais partagé entre l’envie de savoir et l’envie de retirer ma question pour ne pas obtenir de réponse. Néanmoins maintenant que ça avait été dit, c’était trop tard. J’étais toutefois rassuré qu’elle semblait avoir compris que j’avais changé quand bien même je ne cesserai de lui raconter encore et encore si le sujet du passé revenait. Parce que je n’étais vraiment plus ce pauvre adolescent égoïste et prétentieux. Mais j’appréhendais tout de même ce qu’elle allait bien pouvoir m’avouer bien que je m’en doutais, l’entendre de ses lèvres était tout à fait différent. Et rien que pour cela j’aurais voulu faire un bon en arrière pour corriger cette erreur si je l’avais blessée. Peut-être à cause des sentiments grandissant que je ressentais pour elle, de cette envie de la protéger qui m’encombrait depuis que je l’avais « rencontré » et que je savais que je ne supporterais pas qu’on puisse lui faire du mal. Seulement si c’était moi, je ne pouvais que culpabiliser n’est-ce pas ?

J’appréciai la sensation de son pouce contre ma joue et ne put retenir le sourire qui égaya tendrement mon visage. Closant mes paupières, je l’écoutai me parler, les rouvrant doucement à l’entente du « n’importe qui » qu’elle venait de prononcer. Ce n’était que de vulgaires paroles mais me souvenant de ce que j’avais découvert, je ne pus m’empêcher de me demander si elle était déjà célèbre à cette époque. Et avais-je découvert son secret sans le lui dire ? J’en doutais... Parce que ça m’aurait probablement marqué. Certainement que si je ne parvenais pas à me rappeler c’était qu’à mes yeux, à l’époque, malheureusement, je ne portais pas un grand intérêt pour cette jeune femme. Enfin, je ne portais pas un grand intérêt à beaucoup de monde donc j’espérais qu’elle ne se sentait pas viser à ce propos là... J’étais tellement un idiot... J’aurais souhaité avoir déjà changé à cette période là, autant pour elle que pour mon meilleur ami. Enfin malheureusement, si on avançait avec des « et si » ou des « j’aurais du » dans la vie, celle-ci serait sûrement moins compliqué.

Ce qu’elle déclara après me fit, malgré moi, écarquillé les yeux certainement plus que je ne l’aurais voulu. Je n’étais pas idiot, elle n’avait pas tout dit cependant je comprenais la raison et je me retrouvai bêtement là à la contempler, sans savoir quoi dire. Si elle avait été amoureuse de moi et qu’on l’avait ensemble il y a dix ans, je me connaissais... Pour moi il ne devait s’agir que d’un coup d’un soir. Alors je saisissais un petit peu mieux les coups de parapluie désormais. Néanmoins je ne pouvais m’empêcher de songer au fait que ce n’était peut-être pas si anodin puisque des années après on se retrouvait et elle m’attirait énormément. Seulement, si ça avait été le cas autrefois, je m’en serais souvenu non ? Une fille comme elle ne peut pas s’oublier. Et pourtant...

A mon tour, je glissai mon doigt contre sa joue et la lui câlinant tendrement, je lui arborai un fin sourire avant d’aller l’embrasser d’un chaste baisser. Dans un chuchotement, voir infime, je la remerciai, l’obligeant à se rapprocher un peu plus de moi tandis que j’attrapai sa main de la mienne. Je suppose que j’avais des choses à dire moi aussi... Même si c’était du passé et que je ne me rappelais de rien, ce n’était pas une raison de fuir. Parce que je me disais que si je fuyais maintenant, je ne serais jamais une bonne personne à l’avenir.

- Je suis désolé, Dis-je sincèrement.

Me doutant qu’elle allait parler, je plaquai mon index contre ses lèvres pour lui faire signe de se taire. Je n’avais pas envie d’entendre que je n’avais pas à m’excuser ou quelque chose de tout à fait similaire, j’y tenais particulièrement à ses excuses. Et je les lui devais. Si je ne l’avais pas fait, je n’aurais probablement pas pu être complètement moi-même ensuite.

- Pour t’avoir blessé et pour avoir oublié aussi. Honnêtement, depuis tout à l’heure je ne faisais que penser que je n’avais pas envie de parler du passé ni d’essayer de comprendre. Mais je crois que c’est juste un moyen de fuir parce que j’ai « oublié » cette époque depuis longtemps maintenant et j’ai toujours fait en sorte de ne plus y revenir.

Bon, je tiens à préciser qu’on était censé s’amuser mais voilà qu’on parlait de notre passé respectif. L’atmosphère n’était pas désagréable toutefois et je n’étais pas triste non plus. C’était juste affreusement sérieux cependant ce n’était pas si mal. Je voulais apprendre à la connaître et ce n’était pas en faisant l’idiot, encore moins l’amour avec elle que ça arriverait. Tout du moins pas je ne la connaitrais pas de la même manière, c’était certain.

- Je veux que tu saches que si j’ai « oublié » tout ça, ce n’est pas contre toi, vraiment. Peut-être que je finirais par m’en rappeler mais j’ai un blocage avec cette époque et dés que j’y pense ou que j’essaie de faire des efforts, j’ai mal à la tête.

Parce que c’était psychologique et que même si je disais le vouloir, mon subconscient lui n’était pas d’accord avec cela. Donc je ne devais pas me forcer.

- Désolé, Repris-je en riant chaleureusement cette fois-ci, Je t’ai proposé qu’on se voit pour passer un bon moment mais j’ai l’impression que l’ambiance s’est un peu transformé non ? C’est devenu tellement sérieux tout à coup.

Il fallait se dire que c’était pour mieux profiter après. Si au fil du temps, on apprenait à en savoir plus sur l’autre, qu’on perçait ses secrets, peut-être qu’on serait apte à établir une vrai relation ? J’ignorais si c’était ce que je voulais ou plutôt, plus que le vouloir si j’étais prêt à cela cependant j’y réfléchissais. Puisqu’elle m’était précieuse. Encore plus que ce que je ne l’imaginais.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 15 Oct - 23:25
Qu'il m'embrasse me surprit un peu mais je ne pus m'empêcher de sourire bêtement une fois encore. Il me faisait oublier qu'on avait une conversation gênante. Enfin, jusqu'à y revenir. J'allais lui dire qu'il était inutile de s'excuser, qu'il n'y pouvait rien, mais son doigt sur ma lèvres vint m'en empêcher, même avant que je ne songe seulement à formuler cela. Je lève mes yeux vers lui, tentant de comprendre ce qu'il allait dire ensuite. J'étais surprise qu'il s'excuse pour tout ça, et en même temps, plus que touché. Il était tellement... Mignon. Il me faisait tourner la tête, encore et toujours.

Je ne lui en voulais plus, je ne pouvais même pas lui en vouloir. Mon regard ne se détachait pas de lui. Il était tellement parfait ce soir. J'en oubliais le fait que nous étions dans un karaoké. J'avais envie de le serrer contre moi et lui dire que moi aussi j'avais oublié. J'avais oublié celui qu'il était au profit de celui qu'il était aujourd'hui. Je tenais plus à ce présent qu'à ce passé et c'est pour cela que ça ne comptait plus désormais. Je ne prêtais pas vraiment attention à ces mots sur l'ambiance de la soirée que je m'étais approché de lui, encerclant ses épaules de mes bras pour le serrer contre moi. Je n'avais plus envie de le lâcher.

-Merci beaucoup. Je suis contente de t'avoir retrouvé, ou plutôt de t'avoir rencontré une seconde fois. Tu es tout pardonné depuis quelques temps déjà. Désolée encore de t'avoir frapper la première fois.

Un doux rire quitta mes lèvres et je me blottis un peu plus franchement contre lui, me fichant du fait que je ne devrais pas me montrer aussi proche de lui d'entrée de jeu. Mais j'aimais sa chaleur et l'avoir aussi près de moi. Je voulais rester comme ça toute la soirée, tant pis pour le karaoké. Je préférais écouter le son de sa voix qui s'adressait à moi plutôt que de l'entendre chanter. Il chantait bien, soit, mais j'avais tout même cette petite préférence.

Hésitante, je me redressais un peu, l'envie de capturer ses lèvres se faisant un peu trop présente, je m'approchais lentement de lui avant de sentir une de ces fameuses nausées m'envahir et je me levais d'un bons pour quitter la pièce et trouver les toilettes les plus proches. Je commençais à me dire qu'il n'y avait pas que lui qui me faisait tourner la tête. Je crois qu'elle tournais d'elle même. Pourtant, je n'avais pas bu la totalité d'un verre. Soit, ce que j'avais bu, je l'avais bu relativement vite. Peut-être que je faisais une intoxication alimentaire ? Une fois cette scène récurrente de mon quotidien depuis quelque temps terminé, je me rinçais la bouche en jetant un œil vers le miroir. J'étais terriblement pâle tout à coup. J'espère qu'il n'allait pas me trouver laide ou avoir peur. Je m'approchais un peu, posant mes mains sur mes joues en y laissant quelques petites claques pour les rougir. Sans succès. Un soupire prit place entre mes lèvres avant que je ne me résigne à retourner dans la salle avec lui.

-Désolée, je ne sais pas ce que j'ai tout à coup. Je crois que je couve quelques choses depuis quelques jours, dis-je en refermant la porte, légèrement embarrassée. Mais ça va aller, c'est déjà entrain de passer. On peut chanter encore un peu en attendant !

Plus que le convaincre lui, c'était moi que j'étais en train de convaincre. Il fallait que je me reprenne alors j'allais à nouveau à ma place, tentant d'ignorer le fait que mon esprit tentait avec force de s'échapper de mon corps et que j'allais m'écrouler sur place. Mais je tenais bon, parce que j'étais forte. Je serrais le micro entre mes doigts, tournant distraitement les pages du cahier pour trouver quoi chanson, quand bien même je ne me sentais plus d'aplomb pour cela.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 16 Oct - 21:27
Je ne lui en voulais pas pour le fait qu’elle m’ait frappé avec son parapluie. Je le méritais sûrement et puis, c’était un mal pour un bien. Grâce à cela, pour sûr qu’elle resterait ancré encore pendant longtemps dans ma mémoire, je n’étais pas prêt de l’oublier cette fois. Parce que je m’étais entiché d’elle, plus que ce que je ne l’aurais voulu et plus que ce que je croyais également. Et j’étais tout aussi de la rencontrer. Je ne préférais pas parler de retrouvailles puisqu’à mes yeux il n’y en avait pas, que je ne m’en rappelais pas.
Souriant, je la contemplais dans les yeux, me retenant de ne pas aller câliner sa joue alors que je me perdais dans ce regard si doux et si intense à la fois. J’avais été étonnée par l’étreinte qu’elle m’offrait néanmoins mon éclat n’avait fait que s’attendrir à ce geste avant que mes prunelles se perdent à nouveau dans les siennes et que nos lèvres se reprochaient. Je pouvais sentir le souffle chaud les caresser doucereusement tandis que j’essayais de résister à cette tentation qui s’accentuait de plus en plus.

Toutefois, mes paupières papillonnèrent subitement en la voyant se relever et quitter la pièce aussitôt. Je n’avais pas eu le temps de réaliser qu’elle était déjà partie. Pour le coup, j’avouais que je restai quelque peu penaud et était partagé entre l’intention de la rejoindre, m’assurer qu’elle allait bien ou d’attendre bêtement ici. Je me résignai à choisir la seconde option, triturant la paille de mon cocktail pendant que je fixais la porte que Sayuri avait franchi il y a quelques instants à peine.
Il fallut un peu de temps avant qu’elle ne revienne et je ne pouvais détacher mon regard d’elle à cause du teint pâle qui dessinait sa figure. Je relevai aussi le fait qu’elle n’était pas bien depuis quelques jours mais que malgré cela, elle avait tenu à qu’on se voit. Quelle idiote !

Fronçant les sourcils, je me redressai à mon tour et lui retirai sévèrement le micro des mains. Gestes qui attira vraisemblablement son attention alors j’en profitai pour plisser mes yeux un peu plus puis élançai deux de mes doigts sur son front en guise de pichenette.

- On s’en va.

Mon ton avait été ferme comme pour lui faire comprendre qu’il n’y avait rien à redire. Je ne la laissai même pas parler que je touchai doucement son visage, vérifier sa température et bien que j’étais pompier, je n’avais pas envie de perdre de temps. Ce n’était probablement rien de grave mais il était préférable de l’emmener chez le médecin. Sauf qu’à cette heure-ci, cela risquait d’être difficile donc malheureusement ça serait l’hôpital pour cette jeune femme. Je la contemplai et elle me paraissait si faible que lui accordant un sourire rassurant, je fis glisser mes mains sous ses genoux et l’obligeant à encerclant son bras autour de mon cou, je la portai avec délicatesse.

A présent, je me retrouvai, assis sur une chaise dans le couloir à attendre qu’elle daigne sortir de cette fichu pièce. Pourquoi était-ce si long tout d’abord ? J’avais beau m’imaginé tous les scénarios possibles dans ma tête, je ne voyais pas pourquoi cela prenait autant de temps. Par principe, je n’avais pas cherché à rentrer avec elle mais ça commençait à m’angoisser de plus en plus. Quand elle sortit, j’avais l’impression que la blancheur de son teint était encore pire que lorsque je l’avais amenée.

- Est-ce que ça va ? Demandais-je, l’inquiétude se reflétant dans mes pupilles, Qu’est-ce que tu as ?

J’étais perdu, anxieux aussi et je ne savais pas comment agir dans ces cas là. C’était la première fois que je m’inquiétais réellement pour quelqu’un, du moins depuis longtemps et je crois que j’en avais perdu l’habitude.


Anonymous
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Ce message a été posté Mer 29 Oct - 21:38
Yano ne m'avait même pas laissé le choix. Il avait décrété qu'on s'en allait, me tirant avec lui et me portant dans ses bras. J'étais restée bête quelques secondes avant d'enrouler doucement mes bras autour de son cou, me blottissant contre son torse. Je me sentais si faible, si fatiguée... Mais ainsi, j'étais si bien. Je fus surprise qu'il m'amène jusqu'à l'hôpital et je n'avais pus m'empêcher de râler en voyant que j'étais ici. Je lui avais donné une légère tape sur le torse, lui ordonnant de me ramener chez moi, mais il fut catégorique. Un soupir agacé m’échappai mais je finis par lui sourire, lui demandant de m'attendre en salle d'attente le temps que je vois le médecin. Bizarrement, il me fit plus d'examen que prévu, ne cessant de dire qu'il souhaitait « vérifier » quelque chose. Je commençais à m'inquiéter. Et si finalement j'étais malade ? Et si j'avais quelque chose de grave ? Ma carrière avait repris depuis trois ans et ça faisait deux ans qu'elle marchait plutôt bien, que mon nom apparaissait dans plusieurs magasines. J'étais si fière, je me sentais utile. Je ne voulais pas que ça s'arrête ! Alors que je me faisais les pires films du monde, la nouvelle tomba et elle fut loin de tout ceux à quoi je m'attendais.

« Félicitations Mademoiselle ! Vous attendez un enfant »

J'étais restée bouche bée. Je n'y croyais pas. J'avais envie de hurler, de pleurer. De lui dire que je ne voulais pas, qu'il devait me le retirer... Mais j'étais incapable de demander ça. J'avais juste envie de m'effondrer sur place. Ce n'était pas ce que je voulais. Ce n'était pas le moment. Que dira mon producteur ? Mon public ? Et surtout... Que dira t-il, lui ? Le père de l'enfant ne faisait aucun doute. Heureusement pour moi, je n'étais pas du genre à me donner à n'importe qui, alors je savais parfaitement que la petite chose dans mon ventre était le fruit de cette nuit avec Yano. Je le détestais. Je savais que j'étais tout aussi fautive que lui, mais je le détestais. C'était de sa faute. Il me rendait toujours trop faible, et au final, j'en souffrais. J'en souffrais terriblement. Et là, c'était pire que la première fois. C'était comme si dès que je succombais à ce type, il y avait une sorte de malédiction. Pourquoi lui ? Pourquoi est-ce que cela devait arrivé maintenant ? Je n'étais pas prête ! Je n'avais jamais réfléchis sérieusement à cette idée. Je ne m'étais jamais demandé si je voulais ou non un enfant...

Pour ne pas que mon médecin ne me pose de questions, je lui fis un petit sourire, demandant simplement si je pouvais y aller. Il fallait que j'affronte Yano, que je fasse celle qui va bien. Je ne voulais pas lui en parler. J'avais trop peur. Trop peur qu'il me jette, qu'il fuit. Je remontais mon sac sur mon épaule, passant ma main dans mes cheveux pour me donner plus d'allure avant de sortir, m'approchant de lui avec un joli sourire sur les lèvres. Il fallait que j'agisse normalement.

-Ça va ! Ne t'en fais pas, c'est juste un petit surmenage, dis-je en riant un peu. Avoir une vie sociale et une vie professionnelle, je crois que ce n'est pas pour moi ! En tout cas, je suis fatiguée, je vais rentrer.

Mon attitude était bien plus froide envers lui qu'elle ne l'était avant. J'avais une amertume envers lui que j'avais du mal à cacher mais j'avais juste envie qu'il s'en aille. Je ne voulais plus le voir, je voulais me retrouver seule pour pouvoir pleurer, tenter d'accepter et trouver des solutions. Me rendre à l'évidence que quelque chose allait grandir dans mon ventre avant de venir au monde et que ce sera mon enfant.

-J'ai déjà appelé un taxi pour qu'il me ramène chez moi, tu n'as qu'à rentré chez toi. Je t’appellerais.

Ou bien peut-être que non. Je ne sais pas encore. Je n'en avais pas envie, mais je sais qu'il devait savoir, que je devais lui dire. C'était le sien aussi, il était libre de l'élever, de l'aimer ou de l'abandonner. Mais pour l'instant, je n'étais pas prête.

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Et tu chantes, chantes, chantes ce refrain qui te plaît • |

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