see you later

TENUE ••• Avoir une mémoire absolue ne m'épargne pas les oublies. Je peux mémoriser la moindre chose que je vois ou que j'entends, le retenir jusqu'à ma mort, et pourtant j'ai réussi à zapper mon meilleur ami. Démissionner n'est pas une mince affaire, ce n'est pas le genre de truc que l'on oubli de dire à son ami d'enfance. J'ai eu tellement à penser entre temps, avec l'école, mes stages à l'hôpital ou ma mère et son nouveau compagnon. Ce type qui ne m'inspire rien du tout, si ce n'est l'envie de le faire partir. Phoenix n'est pas au courant, j'ai juste donné mon impression sur ce gars, mais en vérité c'est plus compliqué que ça. Je ne laisse pas ma mère à n'importe qui, faire des recherches me semblait être la meilleure idée... Jusqu'à savoir sa profession. Policier. Un hasard ? Sûrement. Peut-être bien. Il ne m'a pas encore parlé d'un sujet particulier, on n'a même pas discuter ensemble. Un jour, faudra bien que je l'affronte. En attendant, je pense à mon diplôme et à l'idée de continuer mon parcours scolaire jusqu'à celui des études spécialisées. ça demande du temps, de longues années et je serais encore à l'université quand mon copain ou mon best travailleront déjà, mais je prends ce risque pour le métier qui me plait. à cela, je dois étudier, encore et toujours. J'ai systématiquement le nez dans des bouquins, pas uniquement de la médecine, mais sur la moindre matière susceptible d'apparaître dans mon cursus. Du coup dès que j'ai du temps libre, je viens à la bibliothèque pour étudier et parce que c'est plus simple pour moi d'avoir accès au net et à un ordinateur. Je bossais encore sur une thèse, quand j'ai reçu le fameux message de Jirô. Peu importe la montagne de travail que j'ai, je lâche tout pour le retrouver à un café proche de la bibliothèque. Un café à thème, dont la spécialité est le pudding, ou purin, cet sorte de flan au caramel. Autant dire que c'est un lieu mignon et adulé des japonais, la décoration est basé sur le jaune et le marron, avec un personnage emblématique du purin. Bref, le genre d'endroit que j'aime visiter, dans le même style que le café où je bossais, avec une équipe féminine. J'ai donné le nom et l'adresse à Jirô, l'informant que je l'attendais à l'intérieur.

see you later

TENUE ••• La honte. J’étais allé au café où travaillait Berry pour aller lui faire une petite surprise mais je ne l’ai pas vu à l’intérieur. Je connaissais ses horaires et j’étais persuadé qu’il était en train de travailler. Sauf qu’en demandant à une de ses collègues, j’ai appris qu’il avait démissionné. Il ne me l’avait pas dit. Donc je me suis retrouvé comme un idiot dans le café. En soi, ce n’est pas si grave que ça mais j’aime bien martyriser mon meilleur ami. Il me donnait une occasion en or pour le taquiner, même si j’aurai quand même voulu qu’il me le dise avant que je ne le découvre. C’est pour ça que je fais tout de suite savoir à Berry que je suis allé à son café pour rien. En lisant les messages, j’apprends qu’il est à la bibliothèque. Je grimace. C’est chaud de travailler à cette heure là. Les études c’était clairement pas mon truc. Mais j’espère de tout cœur que Berry les réussira et pourra faire ce qu’il voudrait faire. Heureusement, il arrive à avoir du temps pour moi. On décide de se rejoindre dans un café près de la bibliothèque. Je mets mon casque et monte sur mon scooter. Je ne l’avais toujours pas montré à Berry et c’était une des raisons pour laquelle je voulais le voir. Lui montrer mon nouveau jouet. Arrivé dans le quartier, je gare mon scooter puis range mon casque dans le coffre. Je me recoiffe rapidement. Le café choisit par mon best ressemble à celui où il travaillait. Pas mon style mais c’est toujours aussi « mignon ». Mais le choix ne m’étonnait pas, c’était tout à fait du Berry craché. J’en avais l’habitude et ça ne me dérangeait plus. J’ouvre la porte. Berry est à une table un peu plus loin. Je m’installe sur la chaise devant lui. «  Alors comme ça on oublie son best ?  » dis-je en souriant. «  Je croyais que tu avais une bonne mémoire ? »

see you later

TENUE ••• Quel idiot, j'ai complètement oublié de prévenir Jiro quant à ma démission. Sur le coup, ça ne me semblait pas si important en soi. Phoenix était au courant parce que j'en avais discuté avec lui auparavant, mais je n'ai pas songé à le faire savoir à mon meilleur ami. Même ma mère ne le sait pas, mais à la base, je n'ai pas dit à ma mère que je bossais quelque part. Je cache encore plus de chose à la femme de ma vie qu'au reste du monde... C'est fou, cette part de mystère que je tiens à entretenir, bien que ça me soit inutile au final. Un jour ou l'autre, ça me causera seulement du tort, rien d'autre. En attendant, j'ai donné « rendez-vous » à Jirô au café à côté de la bibliothèque où j'étudiais avant de recevoir ses messages. Je peux bien faire ça pour lui, puis j'étudie plus que besoin, donc faire une pause ne changera ni ma vie, ni mes notes. Je me contente juste de ranger les livres à leur place et de fourrer mes affaires dans mes poches, ensuite je file au café où je l'attends. Une serveuse m'apporte de l'eau, pour patienter, mais Jirô ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Il s'installe en face de moi et je relève mes yeux pour l'observer, comme si quelque chose avant changé chez lui en l'espace de quelques jours, semaines ou mois. Je ne sais même plus quand est-ce que j'ai vu mon best pour la dernière fois, mais je doute que ça fasse des mois. « Ce n'était pas intentionnel, promis. » Répondis-je d'un air désolé. « Hm, mais ce n'est pas toujours très pratique. » Je tapote ma tempe, l'air de dire que c'est plus un soucis qu'un don. Je peux me souvenir d'énormément de truc, et oublier de parler à quelqu'un quand même. « J'ai eu tellement à faire avec mes cours. » Que parfois j'en oublierai presque mon petit ami. Phoenix est patient, il sait que mes études sont importantes pour moi, pour mon avenir ... Et pourtant, j'aimerai avoir pus de temps pour nous, pour mes amis aussi. Si j'ai arrêté ce boulot, c'est justement pour gagner du temps libre. Sauf qu'en échange, j'ai dû obtenir une bourse pour payer mon cursus sans dépendre de mon rôle de serveur, ou anciennement de dealer. D'ailleurs, ce n'est pas un sujet à aborder avec Jirô, comme j'ai pu le faire stupidement avec Phoenix. « Alors, qu'est-ce que tu deviens ? »

see you later

TENUE ••• Je voulais faire une surprise à Berry mais j’ai été le plus surpris dans cette histoire. Ça ne me rend pas fier d’apprendre la démission de mon meilleur ami par une de ses collègues. Elle avait l’air gentille mais elle ne s’était pas gêné pour se moquer gentiment de moi. Je ne l’ai pas pris mal car j’aurai rigolé aussi mais ça m’a tout de même dérangé qu’il ne me l’ait pas dit plus tôt. Certes, il aurait démissionné que récemment mais ce n’était pas cool non plus. Surtout qu’une démission ça ne se décide pas sur un coup de tête. Berry a dû réfléchir un moment avant d’être arrivé à cette décision. Quelque chose a aussi dû déclencher cette envie de partir et il ne me l’a pas dit. Et si je ne l’avais pas découvert de moi-même, et ce qu’il me l’aurait dit ? Oui car on n’a pas de non dit dans notre amitié mais après combien de tems ? Après avoir reçu le message indiquant le point de rencontre, je me dépêche de le rejoindre. Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas fait une petite sorti entre best. Il est très occupé avec ses études et moi par mon boulot. Je rentre dans le café. Berry est assis à une table. Je m’installe face à lui. «  Pas intentionnel ? C’est cela ouais. Ça fait depuis combien de temps que tu voulais démissionner ? D’ailleurs, pourquoi tu es parti ?  » Il est le fautif, il n’y a pas à chercher. «  T’imagine ceux qui n’ont pas de mémoire, comment ça devrait être pour eux ?   » Je ne me vise pas totalement dans le lot même si je n’étais pas le plus doué pour retenir des choses. Je lui ébouriffe ses cheveux puis lui pince légèrement la joue, sachant pertinemment qu’il n’aime pas ça. «  Tu as maigri depuis la dernière fois. Tu n’oublies pas de manger hein ?   » On ne sait jamais avec lui. « Je me suis acheté un scooter avec mes économies. Donc je ne t’inviterai pas ce soir.   » Dis-je avec un ton faussement triste. «   Je te le montrerai en partant.  » Une serveuse arrive. «  Un ice americano svp.   » J’ai encore un peu de temps libre avant d’aller à mon travail. Un peu de caféine ne me ferait pas de mal. Je regarde Berry pour qu’il commande à son tour.

see you later

TENUE ••• Je n'ai pas été un bon meilleur ami en oubliant de prévenir Jirô. Le pire, c'est que si il n'avait pas su par lui-même, je n'aurai pas pensé à le dire de moi-même. Je me suis beaucoup confié à mon copain, et je ne pensais pas avoir besoin d'un avis supplémentaire... C'était mon erreur. Si j'en avais aussi discuté avec Jirô, il l'aurait su de suite. Enfin bon, je ne peux pas revenir en arrière et tout changer, du coup faut juste l'accepter. Je m'en excuse, imaginant sa gêne devant la serveuse. Mes ex-collègues sont très amicales, mais aussi joueuses et taquines. C'est bien pour cela que je me sentais à l'aise avec elles, et je regrette d'avoir dû partir. Ayant fourni l'adresse à mon best, j'attends qu'il arrive pour le saluer et entamer une discussion. ça fait une éternité que je n'ai pas parlé avec lui, d'après mon impression. J'ai déjà peu de temps libre pour Phoenix, alors pour Jirô. C'est galère d'être étudiant en médecine, bien que je ne regrette pas ce choix. « Combien de temps ? Quelques semaines ? Phoenix me trouvait trop fatigué. » ça sonne comme une excuse, mais c'est vrai. Parfois je piquais du nez quand nous étions ensemble, juste après une journée de cours. Je ne pouvais plus combiner mes stages à l'hôpital, mon service au café, mes cours à l'école et mon petit ami. Fallait choisir. « Je suppose qu'ils galèrent ? » Je ne devrais pas me moquer des gens comme Jirô, mais j'ai tout les droits quand il me traite comme un gosse ! Une chose qui ne change pas, je râle à son geste et tape sa main. « T'es ma mère ? » Demandais-je pour éviter le sujet. Je ne mange plus autant qu'à la belle époque, mais je ne meurs pas de faim non plus. Un scooter ? « Depuis quand ? Je ne suis pas le seul à avoir des secrets. » Bon ok, ce n'est pas du tout comparable à mon oubli. « Tu veux que je t'invite ? » Pour maintenant. J'hoche la tête pour le scooter, avant qu'une serveuse intervienne pour notre commande. « Un milkshake à la fraise. » Comme d'habitude, toujours de la fraise. « J'ai décroché une bourse. » Ajoutais-je une fois la serveuse parti. J'ai peut-être oublié de le prévenir pour mon boulot, mais je ne vais pas zapper pour ma bourse. « J'ai eu quelques soucis de ... Décision ? Mon planning manquait de place, fallait que je choisisse quoi sacrifier pour avoir de l'espace libre, mais ... Y avait toujours un problème. » L'argent. Comme à l'époque du collège, quand j'ai rejoins les Bakuto. C'était pour l'argent, mais là je ne pouvais pas. Je ne peux pas.

see you later

TENUE ••• Je ne lui en veux pas de ne pas me l’avoir dit en temps en heure. Il a l’air très occupé et je comprends que ça lui est sorti de la tête. Mais je ne pouvais pas non plus faire comme si ce n’était pas grave qu’il ne me l’ait pas dit. Faut que je le fasse culpabiliser pour éviter que ça se reproduise à nouveau. On a toujours eu l’habitude de tout se dire. Ça fait un peu bizarre d’apprendre quelque chose de lui par une autre personne. Phoenix était au courant. Ça ne m’étonne pas. «  On galère plus que tu ne le crois. C’est pas pour rien que j’ai arrêté les « études études ».  » Je continue dans le sport, mon corps en pâtie mais au moins mon cerveau est tranquille. «  Non mais ton frère. J’ai le droit de m’y mêler non ?   » Quand je parle de ma relation avec Berry aux autres, je dis toujours qu’on a pratiquement été élevé dans la même couche, qu’on se partageait un même pantalon pour deux puis j’enchainais toujours par un « jusqu’à ce qu’il arrête de grandir ». Bref tout ça pour dire qu’il n’y a pas que sa mère qui a le droit de s’inquiéter pour lui. «  Tu parles d’un secret, il n’a tenu que quelques jours.  » Je l’avais montré au grand jour pour l’anniversaire de Shion. «  Non, je ne disais pas ça pour que tu m’invites.   » Je peux tout de même me payer à boire. «  Une bourse ? C’est génial ! Bravo.   » C’est une bonne chose. « Tu… n’as pas de mauvaises idées j’espère ?  » Mon ton se fait plus sérieux mais pas agressif non plus. Je ne pense pas que Berry voudrait recommencer à se faire de « l’argent facile » en retournant à ses magouilles mais je préfère m’en rassurer.

see you later

TENUE ••• Pour culpabiliser, je culpabilise. Jirô a réussi son coup, je serais prêt à lui acheter le café pour me faire pardonner, même sans argent. Heureusement, mon best ne m'en demande pas autant. Je ne sais pas encore comment avoir son pardon, mais ça ne serait tarder. Mes études me prennent beaucoup de temps, beaucoup trop de temps. Ce n'est pas excuse pour mes oublies, mais presque. Je voudrais avoir plus de temps pour m'amuser, sortir boire un verre avec des potes sans songer à mes partiels, et autres examens de la semaine. J'envie presque mon meilleur ami qui fait des études dans le sport. ça doit être de la balle de courir après un ballon toute la journée. Enfin, pas seulement après un ballon. Jirô fait du foot, donc je centralise sur lui. « Je devrais me reconvertir, tu penses ? Mais qui va te soigner si tu te pètes une jambe en marchant sur le ballon ? » Me moquais-je, sauf que je vais étudier la médecine légiste. à moins qu'il soit mort, je ne vois pas quand est-ce qu'il pourrait être mon patient. « Pardon, mon frère. » Un sourire se fait une place sur mon visage, ne perdant pas une seconde à le railler. Jirô est bien plus qu'un frère, c'est mon jumeau de coeur. On ne se ressemble pas du tout, certes, mais nos coeurs si. Un secret qui ne dure que quelques jours, ce n'est pas un secret. Puis un secret, ça ne se dit pas. Il aurait fallut que je le découvre à son insu pour dire que c'était vraiment un secret. Bref! « Hmmm ~ Mais je t'invite quand même. » Ajoutais-je, content de l'inviter malgré tout. J'en profite pour parler de ma bourse, avec ma capacité à apprendre vite et à retenir, c'était déjà dans la poche avant même d'avoir l'idée. « Quels genres de mauvaises idées ? » Je fais genre, mais il a touché dans le mille. Un soupir m'échappe. « J'y ai pensé. Durant deux secondes. Mais promis, plus jamais je ne ferais ça. » Je ne veux pas que mon meilleur ami pense que je vais retourner vers les Bakuto ou peu importe qui. J'ai laissé ça derrière moi pour ne plus impliquer et blesser les gens que j'aime. Redevenir un mafieux serait un acte de masochiste, d'irrespect pour mes proches.

see you later

TENUE ••• J’imagine Berry en sport. Je ne sais même pas quel sport lui conviendrait le mieux. Je lui donne une petite frappe sur l’épaule. «  Hé déjà ne me maudit pas et de deux, je sais parfaitement quelle spécialité tu souhaites poursuivre alors eu… ne me maudit pas encore plus.  » Je sais bien qu’il ne pense pas ce qu’il a dit. Il a soulevé un point important, je ne dois plus me blesser car mon futur dépend de mon corps. «  Bref, tout ça pour dire que tu peux rester dans tes études en médecine. Les blouses te vont mieux qu’une tenue de sport. C’est ouf quand même, dire que je vais connaitre un docteur ! Doctor Yagyu !   » Un frère docteur. Je suis tellement fier de lui. «  Je préfère.  » Je lâche un rire. Faut quand même que je le lui rappelle pour qu’il me « prenne au sérieux ». Pour ma part, je n’ai que l’achat de mon scooter qui sort un peu de l’ordinaire. «  Invite moi quand t’auras ta première paye en tant que docteur.  » Ce n’est pas facile d’avoir une bourse à Royal, il s’est bien débrouillé pour l’avoir. Ça n’a pas du être facile. Pas du tout même. Surtout depuis qu’il n’a plus une entrée d’argent « facile » et régulière. D’ailleurs, je ne manque pas de le lui rappeler. Berry fait l’innocent mais je sais qu’il sait de quoi je parle. Je le regarde d’un air : «  T’es sérieux ?   » Ce n’est pas que je ne fais pas confiance à mon meilleur ami, c’est juste que je veux m’assurer que je n’ai pas à m’inquiéter. Sa réponse sincère me rassure. C’est ce que je voulais entendre. Je lui souris. «  Je te crois.   » Nos boissons arrivent. Je récupère la mienne avant de boire une gorgée. Je repense soudainement à quelque chose. «  En fait, ma tante va bien ? Ça se passe bien ?   » Aux dernières nouvelles, elle avait trouvé une personne avec qui elle s’entendait bien. Comme pour ma mère, il était aussi un policier. Comme quoi, elles aussi, n’étaient pas sœurs pour rien. 

see you later

TENUE ••• Moi-même j'ignore dans quel sport je pourrais être doué. Ma taille ne veut rien dire, peut-être que je suis une bête au basket. Pour l'instant, j'excelle plus dans les études et les examens écrits qu'autre chose. D'ailleurs Jirô est au courant pour ma spécialité, ce qui me fait doucement sourire. « J'ai quand même des connaissances dans la médecine. » Des vivants, mais il a compris. J'ai passé ma licence l'année dernière et désormais, je peux bosser dans un hôpital en tant qu'externe. Cela veut dire que je passe beaucoup plus de temps dans le bâtiment hospitalier que le bahut. « C'est un compliment ou une insulte ? » Pour la tenue. Doctor Yagyu, ça sonne tellement bien ! Pour le coup, il flatte mon égo. Or, il va me falloir un temps fou avant de me faire appeler ainsi ... Rien que pour les études et les diplômes. M'étonne que la plus part des médecins soient grisonnant et vieux. « Tu seras footballeur professionnel avant que cela n'arrive. » Y a de grande chance que mon meilleur ami perce dans son domaine avant que je ne puisse posséder un cabinet. Ou être engagé par les experts dans la criminologie. à ce stade-là, ce sont des anciens collègues de la mafia que je vais rencontrer. D'ailleurs en parlant de ça ... On dirait qu'il y a comme une connexion entre lui et moi. Les Bakuto ne sont pas facile à oublier, ni pour l'un, ni pour l'autre. Je ne compte pas replonger là-dedans, même si c'est parfois tentant. Si je n'avais pas autant changé ces derniers temps, peut-être que je serais assez stupide pour revenir en arrière. « Tu peux. » C'est comme une promesse. Je ne referais pas la même erreur. Attrapant mon milkshake fraise, j'aspire avec ma paille en observant les autres clients. Sa tante ? Ah, ma mère. D'un coup, je souffle dans ma paille pour faire des bulles, à la façon d'un enfant qui boude. « Hm, elle va bien. » Répondis-je simplement. Nos deux mères ont du se passer le mot... Sauf que le « beau-père » de Jirô doit être un homme bien. « Je n'aime pas cet homme. » Je lâche ça d'un coup, avant de mordille le petit tuyau en plastique coincé entre mes lèvres. « Tu t'es déjà senti mal à l'aise face à quelqu'un ? » C'est exactement mon ressenti face à ce type. Qu'il soit dans la police est une chose, qu'il me regarde comme une caméra de surveillance en est une autre. Je ne veux que le bonheur de ma mère, mais des fois je me demande si ça vaut la peine de me sacrifier pour lui.

see you later

TENUE ••• Je sais que pour être spécialiste en médecine, il faut avoir les bases d’un généraliste. Berry est vraiment étonnant pour pouvoir continuer les études. En sport, on apprend quand même tout ce qui est muscle mais c’est surtout la pratique qui me sied le plus. Courir derrière un ballon est plus passionnant que de savoir quel muscle entre en jeux quand on shoot. Dire que je vais avoir un médecin dans la famille. Si ce n’est pas génial ça ! « Un compliment ? » dis-je avec un grand sourire. Après tout, c’est lui qui voulait être médecin, ça ne pouvait être qu’un compliment n’est ce pas ? « J’espère. C’est à mon âge qu’on commence à devenir pro. Ça se trouve je serai déjà à la « retraite » quand tu auras ton cabinet haha. » Il y a même des plus jeunes que moi dans des équipes nationales. C’est incroyable. Mais je ne désespère pas non plus, ce n’est pas mon genre. Après avoir parlé de nos beaux projets, on parle des principaux obstacles rencontrés. Bien évidemment, le plus réaliste des problèmes est tout ce qui concerne l’argent. En parlant de ça, je me suis senti obligé d’évoquer les Bakuto. J’ai peur que mon meilleur ami reprenne le mauvais chemin. Des fois, ça ne se joue à rien. Heureusement, il a maintenant Phoenix. Je suis sûr qu’il est l’argument qui l’empêche de mal tourner. Sa promesse me rassure. Nos boissons arrivent. J’ouvre le couvercle en plastique pour boire directement dans le verre. J’attrape un glaçon puis le garde dans la bouche. C’est une habitude que j’ai à chaque fois que j’ai des glaçons dans ma boisson. Je croque dans le cube avant de rire à la grimace de mon best. Il n’a pas l’air d’apprécier le nouveau « compagnon » de sa mère. De mon côté, je n’ai eu que des retours de ma mère qui les a eus de sa mère. Donc au final, je ne sais pas grand-chose. Berry se confesse. « Pourquoi ?  » Il doit bien avoir une raison car il n’est pas du genre à ne pas aimer le compagnon parce qu’il serait « jaloux » de lui. Comme moi, il serait le premier à se sentir heureux pour sa mère, à moins que l’homme en question n’est pas « bien ». « Hmmm… Oui ça m’arrive aussi, mais le malaise disparait très rapidement. Il te met mal à l’aise ? » Moi qui pensais avoir de bons retours sur le nouveau compagnon de la mère de Berry, je crois que je me suis trompé.

see you later

TENUE ••• Peut-être qu'avoir une aussi grande mémoire que la mienne et une capacité déconcertante à tout savoir faire sans effort m'aide à tenir le coup dans mes études ? Apprendre, retenir et reproduire sont les choses que je sais le mieux faire. C'est ainsi que je suis arrivé là, en voyant, en enregistrant et en le refaisant ensuite. C'est pareil pour les cours, les examens, la pratique, etc. En sport, il faut se dépenser, courir, se fatiguer, et c'est un truc pour mon meilleur ami. L'endurance et moi, ça fait deux. Je connais les arts martiaux par curiosité et parce que je retenais bien les prises, mais ce n'est pas une spécificité où j'excelle le mieux. La logique est plus simple pour moi. Si nous nous entendons si bien, Jirô et moi, c'est justement parce que nous sommes totalement différent et que nous nous complétons à la fois. Je suis le cerveau, il est les muscles. Un compliment, je vais l'accepter. De toute façon, il a raison. Les blouses me vont mieux qu'une tenue de sport. « C'est fort possible, que tu sois à la fin quand je ne serais qu'au début de ma carrière. » Il risque d'être sur le banc de touche assez tôt, alors je pourrais être médecin jusqu'à ma retraite, jusqu'à être vieux et incapable d'exercer. Enfin, mes patients seront déjà mort, aucune chance que je cause des soucis. Pour en arriver là, pour être médecin, il faut des diplômes et des longues études.. Et malheureusement, beaucoup d'argent. Si je retourne chez les Bakuto, ça pourrait nuire à ma réputation. J'ai déjà un pied dedans, même si je m'en suis défait avant que ça ne s'aggrave. Avec un peu de chance, ça ne devrait pas me poursuivre bien loin, ni ternir mon nom.  Nos boissons arrivent et je sirote lentement avec ma paille. Le sujet change à nouveau et cette fois, nous parlons de ma mère. Donc aussi de son compagnon. J'avoue ne pas l'aimer, autant être sincère. « Il me laisse cette impression de cacher quelque chose. Je déteste ça. » Cette façon de m'observer ou juste de croiser mon regard, comme si j'étais fautif et coupable. Il me sort par les yeux, en vérité. Si j'en parle à ma mère, elle sera triste et sûrement déçue. Ce que je ne veux pas. Nous ne ressentons pas le même sentiment face à nos « beaux-pères » respectifs, puis Jirô n'a rien à se reprocher. « Clairement. » Approuvais-je, reprenant une petite gorgée avant de poursuivre. « Il travaille dans les forces de l'ordre, dans la justice, dans un truc qui ne m'a pas toujours rassuré par le passé. J'ai toujours fuis ces gens, et voilà que l'un d'eux se pointe devant ma porte. Tu n'aurais pas peur à ma place ? » Peur. Ouais, j'ai peur qu'il fasse quelque chose contre moi qui pourrait atteindre ma mère. Si elle sait que j'ai filé dans le mauvais chemin durant des années, elle sera encore plus triste et déçue qu'avoir une fils qui n'aime pas l'homme qu'elle a choisi. Parce que je suis sa fierté, et que j'ai gâché sa confiance dans son dos, pour son bien.

see you later

TENUE ••• Comme ça faisait depuis un moment qu’on ne s’était pas vu, j’en profite pour demander des nouvelles de sa mère. J’en ai souvent par le biais de ma mère mais je voulais connaitre son opinion sur le nouveau compagnon de ma tante. On est entre nous et il sait qu’il peut tout me dire. Même si je ne m’attendais pas à ce que Berry n’apprécie réellement pas le compagnon. J’essaye de comprendre le pourquoi du comment. Il est vrai que Berry n’est pas du genre à apprécier tout le monde mais il y avait forcément une raison. « Tu crois qu’il est au courant de quelque chose ? Ou qu’il te soupçonne ?   » Et qu’il serait rapproché de la mère de Berry en connaissance de cause ? Ou alors il l’aurait découvert qu’après s’être mis avec ma tante ? Dans les deux cas, ça ne sentait pas bon. Je crois comprendre le malaise de mon best. « Ta mère ne sait pas comment tu penses ?   » Je le demande même si je crois connaitre la réponse. Mon best ne voudrait surement pas inquiéter sa mère en lui cachant ça. Berry se confesse davantage. Il a peur. C’est normal, ça mettrait mal n’importe qui. C’était comme s’il vivait avec son potentiel bourreau. « Mais tu as arrêté tout ça non ? C’est le principal tu ne crois pas ? C’est vrai que tu n’es pas blanc comme neige mais tu t’es repenties. Je trouve que c’est idiot de reprocher une faute dont tu as déjà admise.   » Je sais que je ne suis pas aussi intelligent que lui, je n’y connais rien en droit mais c’est comme ça que je pense. «Mais tu as déjà parlé avec lui ?  » Parce que peut être que Berry se fait des idées aussi. Peut être qu’il a été trop sensible ? Ce n’est pas que je ne le crois pas, j’essaye d’avoir un point de vue plus objectif.

see you later

TENUE ••• Ma vie n'a jamais eu de mystère ou de secret pour mon meilleur ami, j'ai toujours tout dit, tout avoué. Que ce soit pour ma mère, mon « père », mes frères ou mes soeurs du côté de cet enfoiré, pour les Bakuto ou Phoenix. Bref, j'ai toujours été transparent pour Jirô, et je le serais aussi par rapport au compagnon de ma mère. Il ne me plait pas. ça arrive de ne pas aimer quelqu'un juste par un regard, et parfois ça porte préjudice parce qu'on apprend pas à connaitre la personne... Sauf que là, je n'ai pas du tout envie de savoir quoi que ce soit au sujet de cet homme. Plus loin il est de moi, mieux je me porte. « J'en ai aucune idée, et je n'espère pas. » Si ma mère venait à le savoir, ça serait terrible. Si j'ai arrêté, c'est pour m'en débarrasser... Pas pour que ça me poursuive. Peu importe la raison de son apparition, tant que ça ne fait pas souffrir ma mère. « Non ... Et elle ne doit pas savoir. » Si cet homme a quelque chose contre moi, je dois le régler avec lui. Ma mère n'a pas à être impliqué là-dedans, que ça la concerne ou non. Autant avouer ma crainte, pour ma mère, pour cet homme. Je ne peux pas le cacher à mon best, ni le garder pour moi-même. « Oui mais... Même en ayant arrêté, j'ai un passé là-dedans. » Des gens a qui j'ai vendu de la drogue en sachant les effets néfastes, alors que je suis censé devenir médecin. Je me suis impliqué dans des histoires sordides parce que j'étais proche du chef de gang, ou des autres membres. J'ai mêlé mon petit copain, à grand regret. Bref, y a tellement de truc pour me pointer du doigt. « Juste pardonner n'existe pas. » Dis-je lourdement, pour qu'il comprenne comment ça fonctionne avec la justice. Parler avec cet homme ? Aucune chance. « Non. Je l'ai juste croisé. » Et il doit se douter que je ne l'aime pas, avec un tel comportement. En contre partie, il ne fait rien pour venir vers moi ou saisir la raison de ma froideur. C'est un combat à sens unique, il n'y a même aucun combat entre lui et moi. « Tu penses que je devrais lui adresser la parole ? Savoir ce qu'il aime ou ce qu'il n'aime pas ? Jouer le futur fils innocent ? » Ce ne sont que des questions, je peux toujours essayer de mettre ma peur et ma haine de côté, pour voir si je ne me trompe pas moi-même. Peut-être qu'il est sympa, et que je suis vraiment parano comme je l'ai dit à Phoenix.

see you later

TENUE ••• Même si Berry a quitté les Bakuto, j’ai l’impression que cette histoire continue sans jamais s’arrêter. Pourquoi ? Il a justement arrêté les magouilles pour être tranquille. C’est vrai que ce n’est pas une partie de son histoire dont il pourrait être fier mais il a compris que ce n’était pas bien. Ça devrait s’arrêter là non ? Même si je pense qu’elle le pardonnerait si jamais elle découvrait son secret, ça me semble normal qu’il ne veuille pas que sa mère sache. Je sais à quel point Berry est la fierté de sa mère. Il ne voudrait pas briser l’estime qu’elle avait pour lui. Je le regarde tristement au fur et à mesure de ses confessions. Berry est pessimiste. «  Tu dois te racheter. En devenant un bon médecin, c’est ce que tu feras. » Il ne s’est pas fait choppé lorsqu’il était actif, ce serait bête qu’il le soit maintenant. Je bois une gorgée de ma boisson. Je croise les jambes. Lorsque je parle, je n’ai pas besoin de réfléchir avant car je dis ce que je pense dans l’immédiat. « Ce serait un bon début déjà. Tu en sauras plus sur lui et tu verras peut être que ce n’est qu’un malentendu ? » Ce serait bien si c’était le cas. Je ne pense pas que ce soit impossible non plus. «  Si ça te tracasse de le faire seul, on pourra parler avec lui ensemble. Après tout, je fais moi aussi parti de la famille non ? » Je souris avec un petit air d’effronté. Si ça le met mal à l’aise d’être seul avec le compagnon de sa mère, ça ne me dérange pas de l’accompagner. Au contraire même. J’aurai un avis plus objectif que le sien. Et qui sait, le compagnon de sa mère baissera peut être sa garde avec moi, après tout, je suis quelqu’un d’assez simplet.

see you later

TENUE ••• C'est justement parce que j'ai été impliqué dans un gang que je ne peux véritablement m'en défaire, il reste des marques, des traces de mon passage. C'est malheureux à dire, mais à part mort, ils se souviendront toujours que j'existe. je le savais, même en quittant les Bakuto. Ils continueront de me coller à la peau, que je le veuille ou non. C'est à moi de fermer les yeux, d'oublier qu'ils sont là et qu'ils pourraient toujours m'apporter des soucis. Je me confie à mon meilleur ami, heureux qu'il soit présent pour m'écouter et me conseiller, même si à la base je ne demandais rien de tel. Me racheter, facile à dire. J'hoche ma tête, affirmant sa requête de devenir un bon médecin pour rattraper ces années à être un mauvais garçon. ça va me prendre un temps fou, mais c'est la seule chose que je puisse faire pour dédramatiser. Je ne suis pas une racaille, ni un déchet. Jirô le sait mieux que quiconque, si je veux, je peux réussir. Je dois m'en donner les moyens et croire en moi, penser aux gens que j'aime aussi. « Tu sais que je ne sauverai pas des vies. » à la rigueur, je pourrais aider des familles à faire justice à leurs proches décédés, si ça provient d'un meurtre ou quoi. Un malentendu, j'aimerai bien le croire. Rentrer à la maison, croiser ce gars, parler avec lui et devenir comme père et fils. Vraiment, je voudrais le croire. « Je vais essayer, mais je ne peux rien te promettre. Ce n'est pas dit que l'on s'entende tous les deux. » Je serais prêt à être gentil pour ma mère, si ce type a de bonne raison de m'avoir dans sa poche et si il ne cherche pas les ennuies. « Je dois faire ce premier pas seul, mais merci de ton aide. Je serais perdu sans tes conseils. » Il est la voix de la raison qui me manque parfois, quand je suis borné et pessimiste. Il me pousse à faire ce que je ne pensais pas faire. « Hm, tu es mon frère. » Dis-je, souriant. Je bois une gorgée de mon milkshake et observe les gens. « Si jamais ça se passe bien avec lui, je t'inviterai à la maison pour un repas à quatre. » Ma mère, son compagnon, et nous. « Et de ton côté, ça avance ? » Pour Shion et son père, sa mère, tout ça.

see you later

TENUE ••• Je ne connais pas le monde des clans, mais j’ai vu des films sur les yakuzas. Les fins de ceux qui « désertent » ne sont généralement pas heureuses mais la réalité est différente des films non ? Il faut bien un peu d’action pour pimenter le film et attirer les spectateurs. Dans la vraie vie, ce n’est pas toujours aussi fatal. En tout cas, je refuse que mon meilleur ami ait une mauvaise fin juste parce qu’il a emprunté un mauvais chemin. « Tu n’as pas besoin de sauver des vies pour aider les gens.  » Les autopsies se font sur les morts mais c’est pour les vivants qu’elles existent. Aider les proches à faire le deuil. Berry me parle de son opinion sur le nouveau compagnon de sa mère. Il ne le voit pas d’un très bon œil. « Essaye et tu verras. » Peut être que le compagnon fera lui aussi un effort pour ne pas mettre la mère de Berry dans l’embarras ? « Hmm… D’accord, mais souviens-toi que tu n’es pas seul ok ?  » Je serai toujours son frère. « C’est toi qui l’as dit !  » J’attends ce repas avec impatience. Je bois rapidement une gorgée de ma boisson. « C’est encore un peu compliqué du côté du père de Shion mais j’ai l’impression qu’il commence à l’accepter.  » Ce n’est qu’une impression. « Mais des fois, je me demande si j’en fait un peu trop, j’ai peur de blesser Shion si je force les choses entre eux. » Mais j’aimerai tellement que le père de Shion l’aime en tant que fils car je sais que c’est ce que désire mon petit ami. D’un côté, il m’a clairement dit que je le « suffisais » pour son bonheur, c’est pour ça que j’ai peur d’en faire trop. Mais en soi, il n’y a pas de problème entre nous et tout se passe très bien.

see you later

TENUE ••• Mon passé ne peut être changé, mais mon avenir m'appartient. C'est à moi de décider quel chemin emprunter, quelle voie prendre. Certes, j'ai choisi la mauvaise route auparavant, mais je ne referais pas la même erreur. Je suis bien décidé à avancer et à progresser, et personne ne pourra m'arrêter. Si je crois en moi, alors j'y arriverai. Jirô doit se douter que je ne sauverai personne dans le métier que je vise, les gens seront déjà mort et je devrais déterminer pourquoi, comment. Il n'a pas tort, je n'ai pas besoin de sauver des vies pour aider des gens, notamment la famille ou les proches des défunts. Cette réplique me donne le sourire, acquiesçant d'un mouvement de tête approbateur. Oui, il a totalement raison. Jirô pourrait être de bon conseil pour le compagnon de ma mère, parce que je ne le vois pas du tout d'un bon oeil. Pour moi, son métier en dit long sur ses intentions, mais je ne veux pas douter des sentiments de ma mère ou la rendre malheureuse avec mes appréhensions et mes craintes. Essayer, ça ne coûte rien. « Je le sais. » Que je ne suis pas seul. Jirô est là, Phoenix est là. Je sais que je peux compter sur des personnes prête à tout pour moi, que ça me fasse plaisir ou non. « SI tu ne forces pas les choses entre eux, est-ce qu'elles changeront d'elles-mêmes ? Parfois, faut pousser le destin pour qu'il avance. » Je ne veux pas inciter mon meilleur ami à agir bêtement ou égoïstement, mais si il peut aider son copain à s'entendre avec son père, alors qu'il n'hésite pas. « Tu sais que je suis là moi aussi, quand tu as besoin mais pas seulement. » Qu'il ne m'oublie pas si il va mal ou si ça évolue dans son couple. La vie serait trop simple si les choses l'étaient aussi, même si c'est embêtant d'affronter de nouvelles épreuves, des gens, ou juste d'échapper à son passé et ses erreurs. Vivre simplement ne serait pas amusant, et je suis sûr que Phoenix m'approuverait.  

see you later

TENUE ••• C’est une bonne chose que je sois venu à son travail par erreur. J’ai pu découvrir les dernières nouvelles de mon best. Sa démission, ses inquiétudes sur son passé mais surtout sur son avenir, ses soucis avec le compagnon de sa mère. Par le passé, ce sont des choses qu’on aurait partagées sur le moment des faits mais nous sommes tous les deux devenus plus occupés qu’avant et nous ne pouvons se dire les choses que lorsqu’on se prévoit des « sorties ». C’est normal, c’est ainsi qu’est la vie. Mais ça ne change en rien notre amitié, notre affinité. Nous resterons toujours ces deux bests à la fois opposés et complémentaires l’un de l’autre. Je serai toujours à ses côtés tout comme lui l’est pour moi. Je ricane doucement à sa remarque mais il a raison. Si je n’avais pas poussé les choses entre Shion et moi, jamais on se serait mis en couple. J’espère que ça tournera bien entre Shion et son père. Je termine le fond de ma boisson. Je lui affiche un grand sourire. « I know it too.  » Encore une des choses qui ne changera pas : mon accent en anglais. « On devrait s’organiser un petit we entre couples un de ses jours. Ça pourrait être drôle.   » Quand on sera un peu plus libre et que j’aurai fait plus d’économie aussi. Mais je suis sur qu’en cherchant, on peut se faire une activité pour pas très cher. Je regarde l’heure sur mon tel. Je vais être en retard pour mon travail du soir. « Je vais devoir te laisser, j’avais pas vu l’heure.  » Heureusement que j’ai le scooter qui peut m’emmener plus rapidement à mon lieu de travail. Je dépose rapidement l’argent des deux boissons sur la table avant de lui faire un petit clin d’œil pour dire un : « t’inquiète bro, tu m’inviteras la prochaine fois ». « Dors pas trop tard non plus, le sommeil ça fait grandir.  » Dis-je en rigolant. Sentant les représailles venir, je m’éclipse en courant hors du café.