ashes

feat. lonkas

TENUE ••• Il faisait beau, j’avais mis un tricot bien trop chaud pour cette journée, mais maintenant que j’étais dehors j’allais faire avec, remontant mes manches en regardant le ciel bleu. C’était le weekend donc je pensais me rendre à l’hôtel pour retrouver Loukas et voir ce que nous allions faire ensemble, sortir, trainer, manger, je n’avais pas forcément de planning en tête, juste être à ses côtés. Depuis la dernière dispute et la mise au point je n’ai pas recroisé Wolfram, heureusement pour lui, mais ce fut tout de même pesant, agaçant et frustrant. J’aimerais simplement oublier et passer à autre chose tout simplement. En me rendant chez mon copain mon téléphone s’est mis à sonner, je n’avais aucune envie de répondre étant donné que l’appel venait de Londres... Je reconnaissais le numéro, mais si mes parents m’appellent c’est forcément qu’il y a un truc qui ne va pas, surtout depuis notre dernière rencontre. Sans trop savoir à quoi m’attendre je réponds sans être très bavard, de toute façon je crois que la nouvelle m’a tout simplement laissé sans voix. Je n’y ai pas cru, connaissant mon grand frère ça ressemblait plus à un coup monté de sa part, mais d’un autre côté... Je n’ai pas vu Zeno depuis un moment déjà et mes parents parlent de preuve, d’effet personnel, ils ont même vu une vidéo de mon frère au Pays pour prouver sa présence sur les lieux et l’accident. Je ne réponds pas, toujours silencieux je crois que je réalise pas, le téléphone marche à sens unique et avant d’avoir dit quoi que ce soit ils avaient raccroché me laissant pendu à ce portable seul. Je ne verse pas une larme, je suis simplement dans le déni le plus complet, mes pas me guide jusqu’à l’appartement de Loukas et quand il ouvre la porte je suis encore vide, le regard perdu et sans réelle émotion à l’intérieur, entrant je n’entends pas s’il me parle, me contentant d’aller dans la cuisine pour ouvrir le réfrigérateur et prendre une bouteille d’eau que je descends à grosses gorgées. Je suis censé faire quoi ? Je ne sais pas... C’est idiot, mais j’en ai aucune idée.

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MACFLY

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TENUE ••• Il fait beau et pourtant je suis enfermé chez moi, à faire la chose la plus improbable ... Du ménage. N'étant pas présent tous les jours, je laisse le soin aux personnels de l'hôtel de s'occuper des lieux, au moins pour la propreté. Les animaux, mon père s'en occupe en mon absence. Quand je suis là, c'est à moi de faire le boulot. Nettoyer, ranger, astiquer. Lonkas et Roxy foutent toujours le bordel à jouer ensemble, ils retournent mon appartement et après, ils font la sieste comme si de rien n'était. Je râle un peu, l'aspirateur sans fil à la main. Il y a de la litière partout, sauf dans le bac ... Signe qu'ils ont couru dedans sans avir la décence de l'éviter ou de le contourner. Sales bêtes. L'aspirateur est silencieux, mais même s'il faisait du bruit, y aurait pas grand monde autour pour l'entendre. J'habite au dernier étage de l'hôtel, avec une vue magnifique sur la ville. Le ménage terminé, je range tout à sa place et nourris les animaux, avant de me préparer un grand verre de jus de fruit avec des glaçons. ça crève de chaud ! Même en débardeur, j'ai la sensation de dégouliner de partout. La paille entre les lèvres, le liquide s'arrête à mi-chemin du tuyau quand la sonnette résonne. C'est sûrement London, c'est le seul qui vient jusqu'ici. D'un pas guilleret, je vais ouvrir la porte et tombe sur mon petit ami, complètement à l'ouest. Il entre, me passe devant et s'en va déjà vers la cuisine. « Bonjour, ça va et toi ? Très bien, merci. » Je fais la conversation à moi-même, le suivant vers l'autre pièce. « Tu vas bien ? On dirait que ton cerveau est parti en vacance avant l'heure. » Fis-je, le regardant descendre une bouteille d'eau, sans un mot ou un regard dans ma direction. « Allo la terre ? » Il m'ignore ou bien ? Proche de lui, j'utilise ma main libre pour lui pincer le bras et obtenir son attention. « T'es dans la lune. Quelque chose est arrivé ? » Si jamais c'est encore la faute de son ex.... Et encore, j'aurai préféré que ce soit cet enfoiré pour lui démonter la tête, plutôt que son frère. J'aime bien Zeno, il a toujours été franc avec moi. Suffisamment pour vouloir squatter mon appartement, que je sois là ou pas.

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MACFLY

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TENUE ••• Honnêtement j’avais d'autres projets en allant chez Loukas, passer une bonne après-midi ensemble à crevé de chaud, manger de la pastèque ou ce genre de chose, pendant qu’on se plaindrait allongé sur le sol à la recherche d’un peu de fraicheur. Je regrette de m’être habillé ainsi, mais je pourrais me changer chez mon petit ami, en fait c’est ces pensées-là que j’avais et que j’aurais aimé avoir jusqu’à arriver à son hôtel... Malheureusement ce n'est pas comme ça que ça va se dérouler, cet appel vient de me faire faire un blackout total. Tout le monde se mettrait à pleurer, hurler, triste et déconcerté, mais moi ? Je ne sais pas. Je n’ai juste aucune réaction normale, je suis bloqué, comme si mes sentiments avaient rencontré un barrage ou que je n’étais pas certain d’avoir bien compris. J’ai continué ma route, sonnant à la porte de mon copain, j’entre et l’ignore sans réellement que ce soit intentionnel, je n'ai juste pas la tête ici, mon esprit n’est pas présent à ses côtés, mon corps fait une chose habituelle, allant dans la cuisine en quête de boisson fraiche, je reste sourd aux mots de Loukas, jusqu’à ce qu’il me pince le bras pour me sortir de mon état second. Je le regarde, c’est un peu comme si je venais de me réveiller, je ne sais pas trop ce que je fous... Dans la lune ? Ah, oui. Je pose la bouteille, restant silencieux un petit moment. « Mon frère est mort. » Je sors ça si simplement, comme si ce n’était rien de grave, rien d’important, mais non, c’est simplement que je ne sais pas comment le dire. « En fait, je sais pas ce que je suis censé faire, je devrais pleurer non ?  Pourquoi je suis comme ça ? » Je m’embrouille un peu. Je suis perdu, c’est juste étrange, mais j’ai ce blocage qui doit exploser pour faire face à une réalité que j’ai du mal à accepter. Le regard perdu et vide, je fixe cette bouteille. « Ce n'est pas possible hein ? » Que Zeno soit mort...

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TENUE ••• C'est rare de voir London dans un état pareil, ou juste de m'ignorer alors que je le suis de près dans tout l'appartement, cela jusqu'à la cuisine. On dirait qu'il est ... Absent. Comme ailleurs. J'aimerai bien savoir pourquoi. Au point de passer devant moi sans un bonjour, ni un bisou ! Je continue de parler, de tenter d'attirer son attention mais rien à faire. London est dans sa bulle et je commence à perdre doucement patience. Il m'en faut pour en venir aux mains, même si ce n'est qu'un pincement de peau. Au moins, il sort de son état second et porte son regard sur moi. Je fais la moue, mécontent. Enfin, faussement mécontent. Je ne vais pas en vouloir à mon copain parce qu'il est préoccupé, mais juste savoir pourquoi. Le silence semble durer des heures, avant qu'il ne fasse quoi que ce soit. Poser la bouteille à sa place, par exemple. Puis me répondre, enfin. Mort ? « Oh. » C'est le seul mot qui franchit mes lèvres, pendant que mes sourcils se froncent lentement. « Il est mort ... Mort ? » Encore une parole idiote, mais je n'arrive pas à y croire. Son frère. Zeno ? Le squatteur et manipulateur ? Qu'est-ce qu'il a bien pu faire de travers pour mériter sa mort ? « J'en sais rien ... J'ai jamais perdu qui que ce soit. » En dehors du divorce de mes parents, je n'ai jamais vécu de scène qui demande à verser des larmes. Et encore, même quand ils se sont quittés, j'étais déjà résigné. J'ai pleuré pour ma mère, y a pas si longtemps, mais elle est vivante et en bonne santé. « J'aimerai bien, mais ... Comment tu l'as su ? » Ses parents, sûrement. Mais eux, comment le savent-ils ? Zeno paraissait du genre à mourir sans que personne ne soit au courant, ni sa famille, ni London. Je me demande comme les nouvelles sont arrivés jusqu'aux oreilles des Wakabayashi. « Lon'. Je suis désolé. » Dis-je finalement, prenant conscience que ce n'est pas une chose facile pour lui. De là à ne pas savoir s'il doit en pleurer, c'est grave.

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TENUE ••• Je ne sais simplement pas ce qui est possible ou non, je ne veux pas ignorer mon petit ami, au contraire, je sais que quand je vais réalisé que c’est réel je n’aurais besoin de personne d’autre que lui. Je ne suis pas un gosse insensible, c’est seulement que Zeno pouvait faire tout ce qu’il voulait jusqu’à maintenant, je le pensais un peu « invincible » alors je tombe de haut et je ne sais même pas ce qui s’est passé, j’ignore comment il en est arrivé là, mais au fond... J’ignore beaucoup de chose sur mon frère.  Balançant la bombe à Loukas quand j’ouvre enfin la bouche, je hoche la tête à sa question. Est-ce qu’il y a autre chose que « mort » veuille dire dans ce contexte ? Je soupire et m’éloigne de la cuisine, Loukas ne peux pas se mettre à ma place et je n’ai pas à lui imposé de le faire, marchant simplement dans l’appartement, c’est le seul moyen d’essayer de me calmer. Est-ce que de savoir comment je l’ai su est important ? Je ne pense pas que cela chance quoique ce soit... Finissant par m’accroupir contre le mur en prenant ma tête dans mes mains, je suis complètement paumé, c’est horrible de ne pas savoir, d’être là avec une information critique et de ne pas savoir quoi en faire. Je suis triste, énervé, frustré, mais je suis incapable de trouver le moyen d’exprimer ces sentiments, devenant fou, j’ai beau me répété encore et encore que mon frère est mort, ça sonne tellement faux, ça sonne comme une mauvaise blague... Seulement, les preuves dont ils ont parlaient ? Est-ce qu’on pourrait mentir ainsi ? je suis bien obligé de réalisé que c’est vrai et que Zeno ne reviendra jamais, on avait beau être différent, c’est celui de qui j’étais le plus « proche » dans cette famille et subitement, je me sens orphelin.  Sentant une larme coulée sur ma joue.

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TENUE ••• La bombe de London me laisse sans voix, presque sidéré. Zeno mort ? Est-ce seulement possible ? Peut-être qu'il bluff et se cache quelque part où personne ne peut le trouver ? Je ne connais pas suffisamment son frère pour en juger, et je ne sais même pas comment réagir dans ces moments-là. London semble las, presque ennuyé par mes paroles et je réalise que je suis un véritable idiot. évidement que ça ne peut pas dire plus que ce qu'il a dit. Mort, c'est mort. Le voir partir sans un mot me serre le coeur, mais je ne sais que faire pour l'aider. Quittant à mon tour la cuisine, j'observe mon petit ami faire les cents pas dans mon appartement. Qu'a-t-il en tête ? Il doit sûrement ruminer sur son frère, se demander comment est-ce possible ou comment il va faire ensuite. London a raison, je ne peux pas me mettre à sa place, ni le comprendre. Je ne peux que rester-là, le scruter et souffler doucement. Quand il s'arrête pour s'adosser contre le mur, je m'approche de lui mais garde une distance de sécurité pour ne pas l'étouffer. C'est dure à voir, mon petit ami est mal et je suis là, comme un imbécile. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête... C'est frustrant. à le voir ainsi recroquevillé sur lui-même, ça me fait mal. Finalement je brise ce pauvre mètre de distance pour m'accroupir à son niveau et passer mes bras autour de ses épaules. Ma tête contre la sienne, je le garde ainsi contre moi, les paupières closes. « Je suis là... » Soufflais-je proche de son oreille. Après une courte étreinte, mes bras se défont et j'attrape son visage de mes deux mains, pressant légèrement ses joues pour ramener sa tête face à la mienne. Je le regarde dans les yeux, examine chaque trait, chaque larme qui coule. « Je ne peux pas me mettre à ta place, ni comprendre ce que tu ressens, mais ... Je serais toujours là pour toi. » J'aimerai qu'il compte sur moi, qu'il ne s'éloigne pas parce qu'il se sent seul ou incompris. S'il le faut, je peux essayer de m'imaginer à sa place, d'absorber son chagrin et sa peine. Pour lui, je ferais tout et n'importe quoi.

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TENUE ••• Je ne sais pas dans quel état d’esprit je suis, c’est comme si une partie de mon monde vient de s’effondrer, je réalise qu’il n’y a pas besoin d’être tout le temps ensemble, de se faire des câlins ou de se dire qu’on s’aime pour tenir à quelqu’un. Zeno n’était pas le meilleur grand frère au monde, il est tordu, il fait des choses que je ne peux même pas imaginer, mais même s'il pouvait me mentir sans aucuns remord, c’était mon frère et je me souviens seulement des bons moments qu’on a passés ensemble. Dans cette famille j’étais le dernier-né, mon père a nourri énormément d’espoir en moi et il continue encore à vouloir tout contrôler, si je n’étais pas majeur je n’aurais surement aucune liberté aujourd’hui... Mais les parties de go qu’ont joué ensemble, les moments qui semblaient plus complices qu’en apparence, je ne supporte pas ma sœur c’est vraie, elle a tenté de me tuer, de tuer mon copain, elle est folle et je ne serais pas aussi touché par sa disparition que je ne le suis pas celle de mon ainé. Le pire c’est que je n’imaginais pas une seconde que cela pourrait me faire aussi mal, me rendre aussi perdu, me répéter que Zeno est mort me tord le cœur en plusieurs morceaux, je me suis laissé glisser contre le mur, j’ignore ce que je peux faire, je ne fais même pas attention à Loukas alors que je devrais me reposer sur lui, là je me sens vidé et complètement inutile. À ses mots j’ai l’impression que mes larmes coulent un peu plus, sentant ses mains entourées mon visage, je le regarde sans un mot avant de chopper son débardeur entre mes doigts, je retiens mes sanglots, mais dès que je le tire contre moi pour passer mes bras autour de lui et l’enlacer fortement comme pour me raccrocher à lui, je me mets à pleurer, relâchant ce que je gardais, la surpris, le choc, la tristesse, tout semble réuni dans mes cris et mes larmes, j’ai besoin de lui, Loukas est le seul que j’ai et je ne compte pas m’éloigner... « D'solé. désolé... » Reniflais-je en me cramponnant toujours plus à cette étreinte. Je ne sais même pas pourquoi je suis comme ça, mais j’ai seulement besoin de relâcher tout ce qui m’encombre, prenant conscience de cette dure réalité.

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TENUE ••• C'est impossible pour moi de comprendre London, parce qu'avant de savoir pour ma mère et sa nouvelle famille, j'étais fils unique. Et même en sachant qu'elle a un nouvel enfant avec un autre homme, je ne le considère pas comme ma famille proche. Je ne les vois jamais, après tout. Alors je ne peux savoir ce qu'il ressent à l'annonce de la mort de son grand-frère. Zeno ne me paraissait pas si proche de mon copain, faut croire que j'avais tort. Il est complètement bouleversé, au point de m'ignorer ou d'agir comme si je n'existais pas. ça me fait de la peine, parce qu'il va mal et que je ne sais comment l'aider. Compatir ? Oui, mais sans le comprendre, c'est dure. Malgré tout, qu'il fasse comme si je n'étais pas là ou non, je ne lâche pas l'affaire et vais le rejoindre. Il est totalement absent, c'est mieux que j'aille vers lui. Attrapant son visage entre mes mains, je ne cherche pas vraiment mes mots et parle avec le coeur. Je suis là pour lui, que je le comprenne ou pas. Ce n'est pas tant un problème, de ne jamais avoir vécu de situation semblable, parce que si London souffre, je souffre aussi. Je n'aime pas le voir triste, ni le voir pleurer, pourtant je l'incite à vider son sac. Quand il m'attire à lui par mon débardeur et m'enlace ensuite, je le prends dans mes bras et le garde fermement contre moi. Il peut pleurer ou hurler, tirer sur mon haut ou le mouiller, ça me va. Je l'encourage même à le faire, frottant doucement son dos. « Ne t'excuse pas. » Soufflais-je doucement, faisant des cercles au centre de sa colonne vertébrale. « Quand mes parents se sont séparés, je ne savais pas non plus comment réagir. J'aurai dû être triste de le voir comme ça, mais je ne ressentais que la lassitude. » Je parle de moi, pour lui permettre de ne pas trop songer à son frère. « Ils criaient tout le temps sur la fin, jamais en accord. Quand ma mère a quitté la maison, j'étais triste qu'elle s'éloigne autant... Mais avec le temps, j'ai fini par accepté. » Je soupire, enfouissant mon menton contre son épaule. « Finalement, mon père a quitté Sydney pour Tokyo, et je me suis retrouvé chez mes grand-parents. » Et c'est là que j'ai vécu heureux, sans savoir que je trouverais encore mieux par la suite. « En venant ici, je n'attendais rien. Surtout pas de rattrapé le temps perdu avec mon père, mais finalement j'ai gagné bien plus qu'un lien avec lui. Je t'ai eu toi. » Y a rien de plus précieux à mes yeux que ma relation avec lui. Alors il peut compter entièrement sur moi, je ne ferais plus l'erreur de douter de lui ou de croire un idiot comme son ex.

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TENUE ••• Je ne sais pas moi-même ce que je suis censé ressentir, c’est la première fois que je perds quelqu’un et que ça me fait cet effet. J’imagine que c’est une réaction normale . Comme le savoir au fond, je me retrouve tout simplement perdu et peiné par une mort à laquelle je ne m’attendais pas. Zeno est mon frère, mon grand frère, nous partageons le même sang, il est logique que je ne reste pas de marbre devant sa disparition. Ma peine semble toucher mon petit ami que j’avais presque oublié en m’isolant dans mes pensées, mais Loukas sait très bien comment montrer qu’il est là et que je peux compter sur lui. Au fond, je voulais seulement entendre ces mots, il est ce qui m’est le plus cher et encore plus à cet instant où je suis affaiblie par ma tristesse. Me cramponnant à lui, le tirant par son débardeur, je l’enlace en pleurant contre lui tout en m’excusant. Ses bras autour de moi sont un réconfort sans nom, j’ai besoin de lui et j’en prends encore plus conscience aujourd’hui, j’ai vraiment besoin de l’avoir à mes côtés et de son épaule sur laquelle me reposer. Mes larmes continues de couler alors que je l’écoute parler, cela pourrait sembler hors sujet, un peu à côté de la plaque, mais je continue de l’écouter quand même et cela jusqu’à la fin, sanglotant malgré mon désir de ne pas me montré si faible, que puis-je faire quand la seule chose que mon corps réclame ce sont ses flots coulant sur mes joues et sur les vêtements de mon petit ami. Étrangement sa dernière phrase me calme, reniflant en sentant que cette déclaration me touche, je me recule pour le regarder malgré mes yeux rougis par les pleurs, je remonte mes bras autour de son cou en venant l’embrasser, aucun mot ne pourrait décrire ce que je ressens, j’ai juste besoin de lui.

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MACFLY

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TENUE ••• Le voir si faible me fait mal au coeur, l'entendre pleurer est un cauchemar, un calvaire que je n'aurai pas cru voir chez mon copain. Il semble si fort le reste du temps, mais voilà qu'il flanche et s'écroule. je fais en sorte de le tenir hors de l'eau, pour ne pas qu'il se noie dans ses larmes. S'il doit tremper mon débardeur ou me briser l'épaule à force de s'appuyer dessus, qu'il le fasse. Je serais content et rassuré qu'une fois qu'il aura arrêté de pleurer ou de penser à la mort de son frère, ce qui n'est pas évident dans l'immédiat. Je ne sais pourquoi je parle de ma famille d'un coup, peut-être pour changer de sujet et l'aider à se sortir l'image de Zeno de la tête. S'il continue à pleurer, j'ai peur qu'il ne s'étouffe avec ses sanglots. Mon histoire est un peu longue, et pourtant bien courte pour moi qui l'ai vécu sur des années, jusqu'à aujourd'hui. Parler d'eux me fait voir l'importance de la famille, que l'on soit d'accord ou pas. Mes parents ont toujours voulu mon bien, derrière leurs actes égoïstes, ils pensent toujours à moi. Je ne devrais pas en vouloir à ma mère d'avoir refait sa vie, ni à mon père d'être parti au Japon. Au contraire, je leur suis reconnaissant, grâce à eux j'ai fait la connaissance de London. Ce garçon sensible que je tiens entre mes bras et tente de rassurer au mieux. Mon discours terminé, je le regarde dans les yeux et ferme les paupières quand il m'embrasse, se tenant désormais à mon cou. J'en suis transporté, lui rendant son échange avec amour mais douceur, dans un geste délicat. Glissant mes bras autours de sa taille, je le ramène contre moi dans une étreinte collée et serrée. Je veux être là pour lui, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il doit le savoir et s'accrocher à moi, quitte à déchirer mon vêtement, me rendre sourd ou me briser le coeur avec ses larmes qui ne cessent de couleur sur ses joues.

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MACFLY

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TENUE ••• Je ne voulais pas me retrouver ainsi, aussi faible devant Loukas donnant cette impression de perdre pied. Seulement mon cœur souffre, j’ai peur, j’ai mal. Plusieurs choses m’effrayent, perdre mon frère est un coup dur sentimentalement parlant, parce qu’il avait beau être ce qu’il était, ça ne reste pas moi mon grand frère et je me souviens surtout de tous les bons moments qu’on a passés ensemble, ces mots parfois crus ou ses comportements étranges et pourtant j’ignore tellement sur lui... La seule personne à laquelle je veux me raccrocher désormais c’est Loukas, il est celui en qui je crois le plus, celui dont j’ai besoin, je m’en rends compte davantage encore une fois dans ses bras, j’ai voulu fuir l’espace d’un instant en me disant qu’il ne comprenait pas, mais quelle importance ? Même s’il ne comprend pas il est là pour moi, avec moi, c’est le plus important. Quand il termine de parler j’ai seulement envie de l’embrasser, ce que je fais en passant mes bras autour de son cou, ses mains sur ma taille me collant à lui n’interfèrent en rien dans notre baiser, lorsque je quitte ses lèvres, mes larmes coulent encore, mais je me cramponne à mon petit ami, reniflant et essayant de me calmer. « Je suis terrifié Lou' » marmonnais-je avant de reprendre doucement. « Je réalise qu’il est si simple de perdre quelqu’un... si soudain. » Je resserre mon étreinte. « Je n’ai que toi... Si je te perds aussi j’en crèverai... » Cette histoire avec Zeno me perturbe, me blesse, me heurte violemment et je me sens vraiment orphelin, à mes yeux je n’ai que Loukas et l’idée de le perdre aussi me rend malade, au point que je ne veux pas le lâcher. C’est dur d’être confronté à la mort, mais les regrets que j’ai envers mon ainé, je ne veux pas en avoir avec mon copain.  

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MACFLY

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TENUE ••• London ne devrait pas s'écarter de moi sous prétexte que je ne peux le comprendre. Certes, je ne peux pas être à sa place, mais je peux toujours imaginer la peine qu'il ressent à la perte d'un être cher. Suffit que j'imagine la disparition de mon père ou de ma mère, et je serais parfaitement capable de saisir le fil de ses pensées. Peu importe si je n'ai jamais perdu personne, je n'abandonnerai pas mon copain pour une question de non-expérience. à part lui raconter ma vie et la séparation de mes parents, sa rencontre et le fait que ce soit la plus belle chose qui m'est arrivé de mon existence, c'est tout ce que je peux faire. Après mon monologue, London m'enlace et m'embrasse, se raccrochant sûrement à moi et à mon soutien exceptionnel. Je ne brille pas par mon intelligence, c'est sûr. Je suis un idiot, mais j'ai le coeur sur la main. Et celui de London m'appartient. Je dois en prendre très soin. Je le ramène contre moi, sans cesser de l'embrasser. Dans ces moments-là, il faut de la chaleur, de la tendresse. Autant que possible, autant que puis-je en donner. « Je sais. » Qu'il est terrifié. Je le serais aussi, je le suis aussi. Pour lui. London est face à un problème plus gros que l'univers, mais je n'en vois qu'une petite partie, comme un iceberg immergé dans l'océan, qui s'enfonce sur des kilomètres de profondeur. « Tu ne vas pas me perdre. Je serais toujours à tes côtés. » Qu'il ne doute pas de ça, personne ne pourra m'éloigner de lui. Rien non plus. Je ferais toujours attention à lui, mais à moi aussi. Parce que si nous tenons l'un à l'autre, faut se souvenir que la santé de chacun est importante pour soi-même aussi. Si je tombe malade, ce sera de ma faute et cela inquiétera mon petit ami. Donc je dois faire attention à moi-même, autant que London à lui-même. Remontant mes mains sur son visage, je le maintien droit pour l'embrasser à nouveau, caressant ses joues de mes pouces. Il ne doit pas penser à des choses si sombre, il ne m'arrivera jamais rien de grave. S'il faut, j'arrêterai de me mettre en danger avec mes sports extrêmes, mais qu'il ne s'inquiète pas au point de s'en rendre malade. « Je te fais la promesse de toujours aller bien. » Soufflais-je contre ses lèvres, sans lâcher son visage, les yeux encrés dans les siens.

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TENUE ••• Petit à petit je réalise que je ne peux et ne veux pas affronter ça seul, Loukas n’a pas besoin de savoir exactement ce que je ressens, juste d’être là pour moi et rester à mes côtés, je n’ai besoin que de sa présence, sa chaleur, son amour qui ne cesse de me combler quand je suis effrayé ou perdu. J’ai confiance en lui, être terrifié est normal, je suis totalement démunie dans cette situation qui m’est arrivé si soudainement, me plongeant dans cette soudaine crainte, cette souffrance, la peur de perdre celui que j’aime le plus au monde s’impose à moi et me rend malade, je pourrais mourir si je venais à le perdre, ce ne sont pas de simple mot, depuis que nous sommes ensemble je me suis raccroché à Loukas et je ne peux simplement plus voir une vie sans lui, c’est impossible. « Tu peux me le promettre ? » Qu’il sera toujours à mes côtés, je veux qu’il se souvienne de ses mots et qu’il ne m’abandonne jamais. Mes larmes coulent alors que je me retiens toujours à son cou, me pinçant les lèvres. Mon copain soulève mon visage entre ses mains et m’embrasse, me laissant bercer par cet échange. À ses mots soufflés contre mes lèvres je souris doucement en le fixant du regard, me perdant dans ses yeux. « Merci. » De me le promettre ainsi, pour moi c’est ce qui compte le plus, qu’il soit en bonne santé, qu’il ne disparaisse pas de mon champ de vision, je veux pouvoir le sentir, le toucher, l’embraser, lui parler, je veux faire tellement de chose encore avec lui, j’ai perdu mon frère aujourd’hui, mais cela me fait réaliser à quel point je dois prendre encore plus soin de ce qui est important, mon cœur bat pour Loukas depuis longtemps et ne cessera pas de battre pour lui, ramenant mes mains sur ses joues à mon tour, encadrant l’un et l’autre nos visages, je cogne doucement mon front au sien en soupirant. « Je t’aime, si tu savais comme je t’aime. » Dans mon malheur je suis chanceux de l’avoir, vraiment.  

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TENUE ••• Quoi qu'il se passe, je serais toujours à ses côtés, que je sache quoi faire ou pas du tout. Une présence suffit pour alléger un coeur, même sans artifice. London peut compter sur moi, je serais toujours là pour lui. Il peut pleurer, vider son sac ou son stock de larme, je lui prêterai mon épaule volontiers. London surmontera la perte de son frère, c'est un gros coup dure mais il ne doit pas se laisser aller ... Sinon je ne pourrais aller bien non plus. Je ferais tout pour lui rendre son sourire, quitte à m'essouffler. Sauf que London s'angoisse, pensant à ma propre disparition. C'est difficile de le consoler dans ces moments-là, mais je réconforte et lui promets de ne jamais partir. Je serais à ses côté à jamais. « Je te le promets. Croix de bois, crois de fer. » C'est un truc enfantin, comme juré craché, mais moins dégoûtant. Je fais même le geste au niveau de mon coeur. Si je mens, je vais en enfer. Il doit sûrement connaître ce vieux truc bidon. Il pourrait y avoir des dizaines de Wolfram contre moi, que je n'abandonnerai pas. Pas cette fois. Attrapant son visage entre mes mains, je l'embrasse avec douceur et lui promet à nouveau. J'irai toujours bien, j'éviterai de tomber malade ou de me blesser inutilement. Je ferais attention en traversant la route ou en conduisant. Je ne prendrais jamais le volant avec de l'alcool dans le sang, ni monté dans la voiture de quelqu'un qui a bu. Je mangerai sainement, je ne me baladerai pas sous la pluie. Je pourrais promettre tellement de chose que je ferais ou ne ferais pas pour lui assurer que je serais toujours en pleine forme. Mon visage entre ses doigts, je l'observe un instant, avant de voir son visage en gros plan et sourire davantage. « je le sais... Comme toi tu sais que je t'aime tout autant. » Affirmais-je, sans aucune modestie. Ce n'est que la vérité, nous partageons ce même sentiment qui nous donne des ailes. Je profite de la proximité pour déposer un baiser sur le bout de son nez, puis sur son front et enfin sur ses lèvres. Je pourrais mourir pour lui, mais maintenant je préfère vivre jusqu'à la dernière seconde.

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TENUE ••• C’est dans les épreuves difficiles qu’on se rend compte un peu plus de ce dont on a besoin. Mon cœur saigne de la disparition de mon frère, mais d’un autre côté il s’éveille face à l’amour qui me semble sans limite envers Loukas. Je suis sérieux quand je lui dis que j’ai besoin de lui, qu’il doit rester avec moi, parce que je ne peux imaginer une vie sans lui, j’ai peur, cette seule idée me terrifie. Lorsqu’il me le promet je me sens apaisé par ses mots, je sais que Loukas ne ment pas et je l’en remercie silencieusement. Je ne veux pas que mon petit ami s’empêche de vivre, juste qu’il soit prudent et me revienne, que ce qui s’est passé aujourd’hui ne se reproduise jamais, cette nouvelle soudaine, ce terrible sentiment, cette peur indescriptible qui m’a assommé, je ne veux pas, plus jamais, je suis sensibilisé aujourd’hui il ne faut pas m’en vouloir d’être sentimental. Je l’aime, je veux lui dire encore et encore, je veux qu’il me tienne dans ses bras et ne me lâche pas. Fermant les paupières en le laissant m’embrasser, sur le nez, le front et mes lèvres, je réponds à ce dernier baiser avec douceur, lenteur, mais de plus en plus profond, comme si je découvrais ses lèvres pour la première fois, je les parcours des miennes avant de le regarder quelques secondes et revenir à l’assaut avec moins de retenue, ma main dans sa nuque, mes doigts dans ses cheveux, je laisse mon cœur parler, mes émotions s’exposer, j’aime Loukas et je veux qu’il le ressente dans mes gestes, mes caresses, ce baiser, qu’il soit conscient de ce qu’il créait en moi, de ce désir qu’il éveille parfois et de ce besoin de lui qui grandit de jour en jour, il est le seul homme de ma vie et cela en sera toujours ainsi.  

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TENUE ••• Si London est sérieux en prononçant ses paroles, je le suis aussi en lui répondant les miennes. Si il a besoin de moi, peu importe la situation ou le moment, c'est aussi mon cas. Mieux que ça, je penserais toujours d'abord à lui avant moi. Si il souffre, je veux être là pour le soutenir et lui changer les idées. Si il est heureux, je veux partager son bonheur et le vivre à deux. Si il pleure, je veux sécher ses larmes et lui dire que tout ira bien. Il n'y a pas un jour où je ne serais pas là pour lui. Qu'il soit rassuré, qu'il s'enlève ce poids qu'est la peur et le stresse, parce que je ne compte pas m'éloigner de lui de si tôt. Il compte tellement à mes yeux. Sans lui mon monde perd de ses couleurs, il redeviendrait aussi terne et calme qu'avant sa rencontre. Si pour cela je dois l'embrasser de partout sur le corps, je n'hésiterai pas une seconde jusqu'à que mon amour lui rentre dans la peau, jusqu'à ses cellules. London n'est pas absent pour autant, quand mon baiser s'arrête, il revient à la charge et de manière moins lente. Je le laisse faire, dans un premier temps, mais dès que l'échange s'envenime, mes mains glissent vers son torse puis vers son ventre où j'agrippe son vêtement entre mes doigts. Ce n'est pas le moment de ressentir « ça », pas après l'avoir vu pleurer toute les larmes de son corps ... C'est bien pour cela que je l'arrête, que je plaque mes mains sur ses épaules et l'éloigne doucement de moi, essoufflé. « Stop ... Je ne vais pas tenir... » Si sa phobie et son chagrin le bloque, pas moi. J'éprouve cette étincelle qui enflamme mes entrailles et propage ce brasier dans mes membres, quitte à éveiller le lion qui dort. Si London continue à être si démonstratif et proche, je ne vais rien contrôler du tout. Plus ça va, moins je parviens à me contenir de mes émotions et de mon désir physique.

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MACFLY

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TENUE ••• Ça fait du bien de s’ouvrir à l’autre, de dire les choses telles qu’elles sont, ce n’est pas rare qu’on se déclare nos sentiments, mais parler à cœur ouvert comme je viens de le faire, c’est une première, bien qu’il doive se douter de ce que je ressens, c’est la perte de mon frère qui m’a permis de voir clair dans certaines choses. J’ai une phobie qui nous bloque tous les deux, mais là, je n’y pense pas du tout car comme je viens de lui dire ce qui me terrifie ce serait de le perdre. Quand je l’embrasse, l’enlace, le caresse, j’agis par instinct, par besoin, cette envie d’avoir cette proximité avec lui et de ne pas la lâcher, je m'cramponne à ces échanges sans penser à rien d’autre. Seulement Loukas me stop, ces mots ne me laissent pas indifférent, je ne lui en veux pas de ressentir « ça », je garde le silence en l’observant simple durant un instant, ce combat que je mène depuis toutes ces années, j’aimerais pouvoir le gagner, mais j’ignore si j’en suis capable, soufflant un bon coup, je viens attraper une main de mon copain sur mon épaule pour la tenir dans la mienne. « Je ne suis pas capable d’aller au bout, mais... » Je viens poser sa main sur ma peau, sous mon haut. « Tu peux me toucher. » Je veux qu’il me touche, petit à petit j’aimerais faire un pas vers la « guérison » de cette phobie, parce que je veux vraiment être plus proche de lui. Je reviens l’embrasser, je suis peut-être fou, peut-être que je pourrais encore le blesser, le rejeter, le repousser, mais je veux tenter de moi-même ce pas en avant, lui demander de me toucher en est déjà un grand, mais je veux surtout être capable de répondre à ce désir malgré la peur qui m’habite.  

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MACFLY

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TENUE ••• Les choses vont trop vite d'un coup, je sais qu'il agit par rapport à sa prise de conscience et à la mort de son frère, mais je ne suis pas autant affecté que lui ... Quand il m'embrasse ou me touche, mon corps s'éveille et mon coeur palpite. Ils réclament tous les deux la même chose, une chose que je ne peux leur offrir. Ils savent, mais impossible de les freiner quand ils commencent à s'agiter de la sorte. London a besoin de ce contact, de sentir cette chaleur, mais j'ai peur d'en demander trop et de m'emballer, du coup je l'arrête avant de prendre un chemin difficile. Je le stop net, m'excusant en lui expliquant plus ou moins mon problème. Je l'aime. Le voir dans cet état me fait du mal et j'ai envie de le réconforter, mais en même temps je le désire. Ce sont des sentiments qui se mélangent, qui s'affrontent et je crains de ne plus savoir lequel écouter. Mon souffle est court et rapide, comme si je venais de courir un marathon. Il doit comprendre que je ne peux pas continuer sans craquer. « Ne te force pas... » Commençais-je, cherchant une lueur dans son regard, quelque chose qui pourrait m'aiguiller. Sauf que sa main répond à la place de ses yeux, me faisant frissonner. Je peux quoi ? Est-ce vraiment le bon moment pour ça ? Il vient d'apprendre pour son frère quand même ... « London, tu es sûr ? » Je préfère être sûr moi aussi. Pour toute réponse, il revient m'embrasser et je prends ce geste comme une affirmation. Durant l'échange, je glisse mes mains sous son haut, caressant doucement la peau de son ventre. Je ne veux pas le brusquer, disons que je le teste en douceur. De son ventre, je remonte à son torse, m'assurant qu'il ne va pas me repousser à la seconde même où mes doigts frôlent sa poitrine.

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MACFLY

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TENUE ••• Je ne calcule rien, je ne cherche pas non plus à sauter les étapes, je veux simplement répondre à l’appel de mon cœur qui bat au même rythme que le sien, je ne suis pas idiot, ma phobie ne va pas disparaitre parce que j’ai un regain d’énergie et de courage ! Je viens de perdre mon frère, je suis triste et déboussolé, mais Loukas me permet de garder la tête hors de l’eau et de retrouver mon chemin. Je doute qu’il y ait un bon ou un mauvais moment, je me sens simplement prêt à le sentir me toucher, comme je lui dis, je serais incapable d’aller au bout, mais n’est-ce pas déjà un bon début que de faire le premier pas vers lui et de l’inciter à poser ses mains sur moi. Si je suis sûr . Je l’embrasse pour toute réponse, lui prouvant ainsi que je n’hésite pas, je ne réfléchis pas non plus, j’aimerais qu’il me fasse confiance et qu’il soit capable de prendre le risque et tente ce petit écart que je suis capable de lui offrir. Je l’aime, je l’aime tellement que j’aimerais être capable de plus que ça, je voudrais ne jamais mettre de barrière entre nous, depuis qu’on sort ensemble je n’ai rien pu lui donner pour répondre à ses désirs, cela nous a causé des torts, des disputes, mais aujourd’hui je lui prouve que pour lui je peux vraiment aller au bout de moi-même et qu’un jour, j’espère ne plus vivre avec la peur au ventre. J’ai le cœur qui bat à cent a l’heure, mais je ne l’arrête pas, il ne fait que me toucher comme je lui ai demandé et je ne compte pas le rejeter, je vaincrais cette enfoirée de peur, je serais plus fort. Attrapant son poignet, il peut penser que je l’arrête, le regardant dans les yeux, je l’incite à monter plus haut. « Je ne vais pas... te repousser. » Je sais qu’il doit se poser des questions ou qu’il a peur de ma réaction, mais tant qu’il ne fait que me toucher, je peux prendre sur moi, je le ferais, parce que malgré ma phobie j’en ai envie aussi, aussi étrange que cela puisse être.  

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MACFLY

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TENUE ••• Avec la mauvaise nouvelle de son frère, j'ai la sensation d'abuser de sa faiblesse, de saisir l'occasion pour de mauvaises décisions. London ne pense pas comme moi, il est loin de se prendre la tête avec autant de question que les miennes. Il souffre, et en même temps il se sent prêt. C'est une sensation étrange, comme être prit entre deux feux. D'un côté il y a la peine d'avoir perdu un être cher, et de l'autre la peur d'en perdre un second. Je ne veux pas attrister London, ni le couper dans son élan. Je suis le premier à avoir ressenti cette étincelle, le premier qui sent cet marée monter et déborder. J'ai envie de le toucher, de lui changer les idées, d'être là pour lui. Si il est d'accord pour continuer, je n'arrêterai pas jusqu'au prochain avertissement de sa part. Son baiser est une réponse suffisante, je n'ai pas à me ralentir ou à me démotiver en songeant à ce qu'il pourrait penser, alors que ce n'est pas ça. Il m'ouvre une porte longtemps fermée et verrouillée. Il m'offre ce que j'ai toujours réclamé en secret, sans le demander véritablement. London me permet de franchir une limite que j'ai observé de loin, me permettant de poser mes mains sur lui, directement sur sa peau. Je ne touche pas ses vêtements, j'en enlève aucun pour le moment, je me contente de le caresser par-dessous et en douceur. Quand il saisit mon poignet, je m'arrête et le regarde dans les yeux. Il ne va pas me repousser ? Je lui souris, approchant mon visage du sien pour l'embrasser à nouveau. Pendant ce temps, une de mes mains s'attarde sur son torse, frôlant cette zone sensible avant de la pincer délicatement. Mes lèvres se séparent des siennes et je glisse vers son cou, tout en embrassant le coin de sa bouche, sa mâchoire, et ainsi de suite jusqu'à me perdre entre son menton et sa clavicule. Je sais que c'est la première fois que nous allons si loin, lui et moi, et c'est bien pour cela que je le fais au ralentis, prenant chaque seconde pour le découvrir.

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MACFLY

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TENUE ••• Le plus important n’est pas de savoir si Loukas abuse ou profite de la situation, mais c’est ce que moi, je ressens. Peut-être est-ce dû à l’émotion, surement même, mais une chose est sûre, je suis totalement conscient de ce que je fais et ce que je dis. Je ne suis pas assez fou pour passer cette étape juste pour « oublier » ma peine, j’ai tout de même une phobie et si la tristesse était capable de me la faire sauter, autant dire que ça fait longtemps que je serais passé à la casserole... Je préviens Loukas dès le début sur le fait que je ne me sente pas prêt à aller au bout, ça prouve que je suis totalement lucide non ? Je veux juste l’embrasser, le toucher et qu’il puisse au moins faire ça en retour, sentir cet amour qui nous lie et lui appartenir d’une façon modeste, mais sincère. En dehors de Loukas personne n’a jamais posé les mains sur moi et la dernière fois je l’ai repoussé assez « violemment » bien qu’il voulût forcer un peu les choses et que je pensais que c’était la solution, je pense aujourd’hui que c’est faux. Me forcer n’est pas la meilleure chose, car je sais au fond de moi, qu’un jour je serais capable de surpasser ma peur, en attendant je fais un énorme pas en avant en attrapant son poignet et le montant sur ma peau, lui donnant le feu vert en le rassurant... Je ne vais pas le repousser, je ne veux pas le faire. Accueillant ses lèvres pour un nouvel échange, le sentir me toucher ou me pincer à cet endroit me semble étrange, je ne saurais pas vraiment dire de quelle façon, mais je me contente de le laisser faire comme il l’entend. J’apprécie ses baisers et instinctivement, mes mains vont chercher sa peau sous son vêtement, voulant le toucher moi aussi, je tais cette voix qui me somme de stopper cette folie, je prends le dessus en me disant que je veux simplement être plus proche de mon petit ami, Loukas ne me fera aucun mal, il ne me blessera pas et je ne veux pas le blesser non plus. Je me souviens de ces fois où Loukas a tenté des choses ou m’a touché, que ce soit dans ce chalet à la montagne alors qu’il avait de la fièvre le soir de son anniversaire ou ici même, sur son canapé. Je n’aurais jamais pensé à l’époque pouvoir ressentir un réel désir pour lui, je pensais seulement que c’était une fatalité, que je devais lui prouver mon amour en franchissant le pas et je ne voulais pas « perdre » face à son ex petite amie aussi. Sauf que l’amour ce n’est pas perdre ou gagner au final, car aujourd’hui c’est avec moi qu’il est. « Loukas. » Soufflais-je avant de le faire relever la tête pour qu’il me regarde dans les yeux. « J’ai longtemps été jaloux de ton ex, mais peu importe si je ne suis pas le premier... Laisse-moi simplement être le dernier. » Je souris sincèrement, contrairement à sa relation passée, je veux que la notre dure jusqu’à la fin, présent et futur compris, je suis beaucoup plus chanceux que je ne le croyais et le réaliser me rend heureux finalement. 

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MACFLY

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TENUE ••• Je ne force pas London a faire ce que j'ai envie de faire, sous un quelconque prétexte. Si il ne veut pas que je le touche, je comprendrais parfaitement. En même temps, je ne tiens pas à agir en profitant de ses faiblesses, mais il m'affirme que ce n'est pas le cas et ça me rassure. London est suffisamment lucide pour me prévenir qu'il ne pourrait aller au bout, qu'à un moment ou à un autre, je devrais m'arrêter. Je m'en doute, pourtant je suis content qu'il me laisse faire, au moins débuter. Nous avons tenté une fois par la force, du moins j'ai essayé une fois de le forcer, et ça s'est soldé par un échec. Je ne veux pas recommencer, c'est bien pour cette raison que je l'interroge. Si il ne désire pas continuer, on arrête tout. Si ça vient de lui, alors je suis d'accord. Ce sont de simples conditions mais c'est ainsi que fonctionne notre couple. Je préfère que l'on se dise les choses, que l'on soit sur la même longueur d'onde, plutôt que de ne pas se comprendre. Quand il me donne son feu vert, j'y vais doucement, baladant ma main sur son torse en essayant de le faire réagir. Normalement, cette zone est sensible, mais je ne sais si cela fait un quelconque effet sur mon copain. Il ne dit rien, c'est plutôt difficile de savoir. Durant notre échange, je peux sentir sa main se glisser sous mon vêtement et toucher ma peau. Comparé à lui, ses doigts brûlent mon épiderme et hérisse les poils sur mon corps. Je ne suis pas sensible, mais je n'ai aucun phobie non plus. Mon corps réagit naturellement à ses caresses, à ses petites attentions, et celles-ci se décuplent à l'idée que c'est la première fois et qu'il fait un effort surhumain pour moi, pour nous. Revenir en arrière, dans mes souvenirs, n'a aucun intérêt à mes yeux. Je veux juste avancer avec mon copain, oublier les épreuves que nous avons franchis. Au son de sa voix, je relève mes yeux à sa requête et l'observe, arrêtant mes gestes quelques secondes. Il me dit vraiment ça maintenant ? Un sourire s'étire sur mes lèvres et je ramène mes mains à son visage, pour le saisir doucement. « Tu n'as pas à être jaloux d'elle, London ... Tu es le premier que j'aime à ce point-là. Et tu seras le dernier. » Répondis-je, attirant son visage au mien pour l'embrasser, mêlant nos langues et nos souffles dans un échange chaud et humide. Quand je me sépare de lui, j'ai le souffle court. « Je n'ai jamais été prêt à décrocher la lune pour qui que ce soit ... Sauf pour toi. » Je pourrais faire le tour du monde pour le retrouver, prendre une fusée et décrocher chaque étoile dans le ciel. « Tu es le seul pour qui j'ai autant de patience, crois-moi. Je ne me lasse jamais de toi, de nos moments ensemble. Ne doute jamais de ça. »

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MACFLY

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TENUE ••• Loukas ne me force pas, mais je pense qu’il est temps que j’apprenne à m’ouvrir à lui et montrer que j’ai confiance, les mains de mon petit ami ne me font pas peur, elles sont chaleureuses et agréables, j’aimerais être capable de lui dire que je n’ai pas peur, mais ce serait un mensonge. Malgré tout, je ne me laisserais pas éternellement écraser par cette phobie, doucement, je veux m’en sortir et j’ai besoin de Loukas, qu’il me fasse confiance quand je lui demande de me toucher, je ne vais pas le rejeter, le repousser, pas tant que je peux le supporter. Peut-être que je le blesse en voyant ça comme une épreuve à surmonter, mais c’est le début, si je ne ressens pas les mêmes sensations que lui ou qu’une personne « normale » il ne faut pas s’en inquiéter, pour moi c’est juste étrange. Il ne fait que me toucher le torse ou mes tétons, mais j’ignore ce que je ressens à ce contact, ce n'est pas désagréable, mais pas encore un plaisir. Je ne reste pas sans rien faire, voulant aussi toucher Loukas, je le fais parce que j’en ai envie, je ne me force pas à agir ainsi, je fais des efforts bien sûr, mais pour lui je serais prêt à tout et j’en ai davantage conscience aujourd’hui. Je finis par dire quelques mots que je veux lui avouer, même si c’est évident, Loukas sait surement que je suis jaloux de son ex, du moins que je l’étais. Parce que désormais il est avec moi et je dois me concentrer sur cette réalité. Regardant mon petit ami quand il m’attrape le visage, je le fixe dans ses yeux en l’écoutant attentivement. Un sourire se dessine sur mes lèvres, soulagé et ravi d’entendre ces mots. Fermant les paupières pour accueillir son baiser, j’y réponds naturellement, laissant ma langue jouer avec la sienne, la chaleur me montant au visage. « Je pense que c’est une déclaration digne des plus grands films à l’eau de rose. » Je le taquine, on dirait que je me moque de lui, mais j’ai le cœur qui bat trop vite pour ne pas avoir pris sérieusement ses paroles. « C’est tout ce que je voulais entendre. » Ses sentiments, je me sens léger et euphorique en même temps, la tristesse de mon frère, le bonheur de Loukas, tout se mélange et me fait me sentir étrange. Mes mains toujours sur la peau de Loukas attrapent son haut pour le remonter et le faire enlever à mon petit ami. Ce n’est pas la première fois que je le vois torse nu, mais c’est plus simple ainsi non . Mon regard balayant le haut de son corps, je ne suis pas expert, toute ma vie j’ai cherché à fermer les yeux sur ces choses-là, mais je ne suis pas inculte pour autant. J’ai pu regarder des vidéos avec Raylai et puis entendre des choses, j’agis par instinct en venant pincer le téton de Loukas entre mes doigts, si moi j’ignore ce que je ressens, je veux voir ce que lui ressent. 

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TENUE ••• Ce n'est pas blessant, ni contraignant. Certes parfois j'ai un peu de mal à suivre ou à résister, mais je me raisonne toujours en me disant que c'est pour lui. London n'a pas à se sentir coupable ou à s'en vouloir de sa phobie. Je sais que ce n'est pas évident pour lui, mais il ne devrait pas seulement penser à moi ou à ce que je ressens quand il refuse que je le touche. Je n'en veux pas à mon copain, je ne le tiens pas pour responsable non plus. Je l'aime et je sais qu'un jour ça ira mieux pour lui, mais aussi pour nous et notre couple. Il m'autorise à le toucher, pour une fois depuis le début de notre relation, il me laisse faire. Malgré mon appréhension, je sais que c'est une épreuve pour lui, qu'il ne fait pas ça avec facilité et si je commence à être difficile, il va être déçu ou se braquer. Je refuse de le rendre triste en prenant des décisions hâtives et égoïstes, si il me dit que c'est bon, je l'écoute. Ne connaissant rien de mon petit ami sur le place physique, je teste et fais un premier pas dans sa direction. Soit il n'est pas sensible, soit il ne ressent rien à cet endroit. Au moins, j'en découvre un peu plus sur lui, physiquement parlant. Je ne m'attendais pas à l'entendre parler de mon ex, du fait qu'il en soit jaloux ou quoi. Il n'a pas à l'être, mon ex-copine pouvait peut-être me satisfaire sur le plan charnel, mais je n'entretenais pas la même relation sentimentale. Avec London, c'est agréable et incroyable à la fois. Son visage entre mes mains, je le rassure en lui disant qu'il est le seul qui compte autant pour moi, qu'avant lui je n'ai jamais aimé quelqu'un à ce point-là, puis je l'embrasse tendrement et chaudement. « De quoi tu te plains ? Beaucoup rêverait de vivre une vie de princesse. » Je lui rends bien, souriant bêtement et innocemment. Je suis content si il est content, peu importe si cette déclaration est cul-cul. Reprenant là où nous nous étions arrêté, London saisit mon haut et me le fait retirer, me retrouvant ainsi torse nu devant lui. Ce n'est pas la première fois, même si il craint les relations sexuels, ça ne l'empêche pas de me regarder dévêtu. Et inversement. Au lieu que ce soit moi qui le touche, cette fois c'est lui. Sa main tombe sur mon torse, tandis que ses doigts me pince la peau sensible de mon abdomen. Si London n'a rien ressenti, ce n'est pas mon cas. Un léger frisson me dresse les poils sur les bras, pendant que je retiens rapidement mon souffle. Comparé à lui, je sais ce que cela fait d'être touché ... Et mon corps réagit par lui-même, automatiquement. Comme si London venait d'appuyer sur un bouton « éveil ». « Je suis plus sensible que toi ... On dirait. » Plaisantais-je, en soufflant pour reprendre de l'air. « C'est mieux avec la bouche. » Je rajoute, avec un sourire malicieux et une moue moqueuse. Je ne dis pas ça pour l'inciter, juste que ce n'est pas désagréable. Et autant ne pas dire comment je le sais, sinon il va mal le prendre d'entendre encore parler de mon ex.

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MACFLY

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TENUE ••• Personne ne peut se mettre à ma place ou comprendre ce que je ressens ou ce que je pense. J’ai toujours eu l’impression d’être à part, pas normal, qu’un truc ne coller pas avec moi, pourquoi est-ce que j’ai cette peur des relations physiques ? Je n’ai pas le souvenir d’avoir subi d'attouchements ou autres traumatisme, alors qu’est-ce qu’il s’est passé dans ma tête pour que je sois ainsi ? Avant Loukas je n’avais pas envie de faire d’effort, certes, il y avait Wolfram... Sauf que lui m’a abandonné dès qu’il a su que je ne pouvais pas le satisfaire sexuellement, ça m’a blessé et je me suis renfermé, jusqu’à ce que je le rencontre. Lou’ m’écoute, il est patient et ne me laisse pas tomber même si depuis tout ce temps à être ensemble je ne lui ai pas donné l’amour charnel. Petit à petit je me suis habitué à le voir dévêtu, autrefois j’avais peur de tout, les bruits intimes, le corps de l’autre, tout m’effrayé. J’ai énormément changé durant ses dernières années, grâce à Loukas j’ai faits un pas en avant puis un autre. Je l’ai souvent repoussé et donné surement l’impression de reculer, mais toutes les tentatives qui ont échoué m’ont aussi aidé. Je pouvais m’en souvenir et me rappeler de la sensation, la peur est encore là, j’ignore si elle disparaîtra totalement un jour, mais je sais au moins que je peux le toucher et il peut le faire aussi, je veux qu’il le fasse. « Je ne me plains pas. » Je n’oserais pas, sa déclaration m’a fait plaisir et je suis un romantique, donc c’était loin de me déplaire. Ses mains sur ma peau ou dans des endroits normalement sensibles me semblent surtout étranges, ce n’est pas que je ne ressens rien, c’est juste que je suis encore dominé par un sentiment de crainte qui surpasse celui du plaisir. Quand je serais capable de ressentir des émotions plus plaisantes et voir mon corps réagir, j’aurais fait un nouveau pas en avant, mais pour ça, il faut que Loukas m’habitue à ses doigts, qu’il montre à mon corps que ce n’est pas une menace, qu’il ne va pas lui faire du mal. Au final cette phobie, c’est comme s’il devait apprivoiser mon corps après avoir obtenu mon cœur. Je ne reste pas sans rien faire, ayant retiré son haut, ce n’est pas la première fois qu’on peut se voir nu, mais c’est surement la première où je le touche dans l’intention de lui procurer quelque chose de fort, ma curiosité est éveillée, je veux observer et voir ce que quelqu’un de « normal » ressent. « À toi de me sensibiliser. » Dis-je avec un sourire sincère, je ne suis pas quelqu’un d’insensible, au contraire. Seulement avec moi ça marche par étapes et il doit s’en douter. La bouche ? Je me sens un peu embarrassé, rougissant surement un peu, en même temps je ne suis pas habitué à ce genre de remarque et même s’il ne me demande pas de le faire, je veux essayer. C’est gênant, mais je ne réfléchis pas en venant sucer son téton comme une tétine, je fais des efforts immenses, mais au fond je suis heureux d’en être capable, vraiment.

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MACFLY