sorry, but i want only you

Ce message a été posté Ven 12 Avr - 0:47

sorry, but i want only you ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Je savais que ça finirait ainsi, j'avais peur de ça, de me retrouver dans cette situation. Je ne sais pas comment gérer tout ça, je veux seulement être avec Ryûzoji, je veux être heureux et pourtant j'ai l'impression qu'il y a toujours une ombre au tableau pour tout gâcher. Quand je lui demande de fermer les yeux ce n'était pas forcément ce que je voulais dire, mais je ne savais pas comment faire pour surmonter ça, je ne sais pas ce qui peut arriver d'ici les prochains jours, j'ignore quand il parlera à son copain pour lui dire que c'est terminé, quand devrais-je dire au mien que je ne l'aime plus ? Resté assis dans la salle d'entrainement après le départ de l'homme que j'aime m'a fait réfléchir, je me suis posé beaucoup de questions, j'ai tenté de trouver l'échappatoire, la solution, j'ai envie que ça marche avec mon bandmate... L'entendre dire que ça ne va pas le faire, c'est le genre de phrase qui me fout le doute et la peur au ventre, j'ai déjà bien assez mal à cause de Takumi, mais avec Ryûzoji ce ne sont pas des blessures physiques, c'est plus profond, parce que je l'aime tellement que c'est douloureux. Passant ma main dans mes cheveux, je me souviens finalement d’un détail, quand il a quitté la salle, sa façon de parler, de se comporter, de respirer, de toucher son élastique… ça m’était sorti de la tête sur le coup car il était « bien » dernièrement, mais aurais-je déclenché une crise chez lui malgré moi ? Inquiet, je me suis mis à courir dans le couloir de l’agence, passant de salle en salle à la recherche de Ryûzoji, j’en transpire à force, mais je dois le trouver et vite. C’est finalement en ouvrant une pièce que je le vois, une seconde rassuré, l’autre déboussolé, Fuyuki ? Je suis essoufflé, le temps de reprendre mon souffle je pose mes yeux sur l’un et l’autre, il le tient dans ses bras… Je savais que je pouvais tomber sur ce genre de scène, c’est toujours son copain, alors pourquoi est-ce que ça fait si mal ? Je tente de prendre sur moi, avec le boucan que j’ai fait en rentrant je ne peux pas juste repartir. « Désolé, je ne voulais pas vous déranger. » C’est dur, mais je dois prendre sur moi. Comme je le pensais Ryûzoji semble allé mal, je me sens coupable, est-ce que je mérite d’être à ses côtés s’il finit dans cet état à cause de moi ? Je me sens perdu, mes sentiments sont si forts que j’ai l’impression d’avoir le cœur en miettes rien qu’en le voyant dans les bras de son « mec », comment je pourrais survivre sans lui désormais ? J’ai l’impression que Fuyuki me fait comprendre de sortir, que je ne devrais pas rester là, mais… je ne veux pas sortir. « Ryûzoji, ça va ? » Question bête, je sais bien que ce n’est pas le cas, mais dois-je vraiment m’en aller pour l’instant ?

Ce message a été posté Ven 12 Avr - 1:32

SORRY, BUT I WANT ONLY YOU ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Cette réalité me rend furieux, au point que je ne contrôle plus rien. Peu à peu, mes nerfs pètent et lâchent. Ils m'envoient un signal d'alarme, me disant de me calmer, de ne pas craquer, de prendre sur moi, mais ... Je n'y arrive pas, je n'arrive à rien quand je sens ce sentiment de colère gronder en moi et déformer ma vision du monde. Il y a deux minutes encore, j'étais très bien, je plaisantais et discutais normalement avec Nagisa, mais du moment où j'ai vu cette marque sur son corps et où j'ai commencé à parler avec lui, mon état s'est doucement dégradé. Je l'ai senti avant même de quitter la salle d'entraînement, stoppant mon geste vers mon poignet. Un foutu réflexe quand les symptômes se déclenchent, que les anti-dépresseurs ne font plus effet et que ce gouffre s'ouvre sous mes pieds. Quitter la pièce me semblait la meilleure option, je n'ai rien dit à Nagisa et je me suis barré en coupant court à notre moment de paix ou de dispute. Impossible de savoir ce que nous faisions deux secondes plus tôt, mon cerveau semble vouloir se déconnecter pour partir sur une autre voie, sur un terrain dangereux qu'est la dépression nerveuse. Mes jambes avancent d'elles-mêmes dans les couloirs, elles tournent et changent de chemin sans que je ne demande rien. C'est au bout d'un moment à virer en rond dans l'agence que Fuyuki me tombe dessus et m'arrête, portant ses mains à mes épaules comme pour attirer toute mon attention. ça fonctionne sur le coup, j'ai lâché les élastiques à mon poignet pour le regarder, observer son visage et sentir un profond sentiment de souffrance, de crainte, d'angoisse. Mon copain a de suite compris ce qu'il se passait et il m'a tiré dans une pièce à l'abri des regards, avant de me repositionner face à lui. « Keith, calme-toi. » Sa voix m'est parvenu en écho, de très loin. Je l'ai entendu, mais pas compris. C'est comme si j'étais dans une bulle, que personne ne pouvait m'atteindre et que celle-ci s'enfonçait profondément dans un trou sans fin. Fuyuki m'a légèrement secoué par les épaules quand il m'a vu me recroqueviller sur moi-même en essayant de porter mes mains à mes oreilles dans l'intention d'étouffer ce bourdonnement dans ma tête. Je deviens fou. C'est comme être sous les rails d'un train, assourdi par le son bruyant et plongé dans le noir. C'est à peine si j'entends Nagisa entrer en trombe dans la pièce et nous surprendre, Fuyuki me tenant dans ses bras comme pour me ramener à lui. J'ignore ce qu'il se passe, ni ce qu'il me dit. J'ai une terrible envie de pleurer, de fondre en larme ou de fuir toute réalité aussi difficile qu'incompréhensible. « Aikawa, laisse-nous. Je m'occupe de lui. » Aikawa. Ce nom se répète dans ma tête pendant que Fuyuki se détache de moi pour chasser l'autre garçon de la pièce. « Nagisa... » Soufflais-je, à cours de souffle et mes doigts à nouveau sur les décorations à mon poignet. Je tire dessus, claquant l'élastique furieusement sur ma peau jusqu'à faire craquer l'un d'eux et me blesser au doigt.

Ce message a été posté Ven 12 Avr - 2:32

sorry, but i want only you ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Je suis conscient de cette maladie dont souffre Ryûzoji, évidemment je ne sais pas tout d’elle, j’ai encore beaucoup à apprendre, un jour il devra m’en parler en détail, je veux savoir ce que je peux faire, ce que je dois faire. Je veux être là pour lui comme je veux qu’il le soit pour moi, ce désir d’être à ses côtés monte de plus en plus. Pendant que je cours dans le couloir de l’agence je pense, je réfléchis et en même temps tout est embrouillé et flou. La seule chose que je sais avec certitude c’est que je veux être avec lui, je n’ai pas de doute dessus, s’il veut que je quitte Takumi aujourd’hui j’en serais capable, je serais capable de faire en sorte que cette journée soit la dernière où je prendrais un coup pour me libérer et être à lui. Je ferais n’importe quoi pour qu’il me laisse une chance, pour qu’il ne m’abandonne pas, je ne veux pas que tout s’arrête ou je ne sais quoi… Le problème c’est que dans tout ça, fallait que Fuyuki l’ait trouvé avant moi et cette vision me mets intérieurement en panique. Je ne veux pas qu’il soit proche de lui, je ne veux pas les voir ainsi et me sentir de trop, comme si je n’avais aucune place, aucune importance… J’interroge Ryûzoji, mais Fuyuki me demande de les laisser. Je ne veux pas. Je devrais le faire et le laisser gérer cette crise, mais je ne peux pas. Il suffit que Ryûzoji lâche mon prénom pour que je chasse définitivement l’idée de quitter la pièce. M’approchant en me laissant tomber au sol, cognant mes genoux sur le carrelage. « Désolé Fuyuki’san. » Lâchais-je en le regardant, lui faisant comprendre que je n’avais pas l’intention de les laisser, reposant mon regard sur mon bandmate, j’attrape ses mains lentement, forçant le manager à lâcher son copain. « Ça va aller, tout va bien. » Je sais parfaitement qu’il a du mal à contrôler cette surcharge d’émotions, mais je veux lui dire, je veux qu’on arrête de mentir. « Je suis là. » Soufflais-je, ignorant totalement la présente de son copain actuel, le seul qui m’importe c’est Ryûzoji.

Ce message a été posté Ven 12 Avr - 17:41

SORRY, BUT I WANT ONLY YOU ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Ce n'est pas tant pour moi que j'aimerai qu'il se batte et ne se laisse pas faire par cet enfoiré, mais surtout pour lui. Ce n'est pas juste, ni normal de recevoir des coups, Nagisa doit se mettre ça dans la tête et arrêter de croire que ce n'est rien d'étonnant ou de dérangeant. Qu'il soit ainsi aveugle et sourd à mes appels me rend dingue. Je le sens au plus profond de moi-même, cet inconfort qui surgit et me titille jusqu'à entamer ma barre de patience. Si je reste à ses côtés dans cet état, je vais faire une bêtise et le regretter ensuite. Ma maladie ne m'est pas inconnue, même si je la renie, je sais à peu près comment elle fonctionne. Sur le coup je ne ferais nullement attention à mes actions, je pourrais être le pire, agir comme son copain et être détestable, puis ne pas m'en souvenir ensuite et cotninuer ma vie comme si de rien n'était. Je pourrais passer par tellement d'émotion à la fois, la haine, la colère, la dépression, l'envie d'en finir ou de me faire du mal. La bipolarité est si instable que moi-même je ne sais par quoi je vais commencer ou terminer, mais ça ne sera rien de bon. Fuyant Nagisa, je ne pensais pas tomber sur Fuyuki. Il sait quand je vais mal, d'habitude il sait quoi faire. Il suffit qu'il me calme, qu'il me retienne et m'empêche de faire un truc fou. C'est ce qu'il tente de faire à l'instant, me prenant dans ses bras en parlant d'une voix douce et contrôler. Dans ces moments-là il ne faut surtout pas élever la voix, ni être en colère contre moi, il faut savoir rester calme et ne surtout pas dire un truc de travers. C'est à peine si je l'écoute, mais si jamais une phrase qui ne me plait pas me parvient aux oreilles, alors je pourrais ne plus l'écouter du tout. Nagisa m'a couru après, il est tombé dans la cette pièce pile quand Fuyuki me tenait contre lui et maintenant il le chasse doucement pour ne pas me paniquer, sauf qu'il suffit que j'entendes son prénom pour sortir lentement de cette brume. Fuyuki n'est pas prêt à me laisser partir, mais Nagisa ne lâche pas le morceau non plus. Je sens ses mains attraper les miennes, me tournant automatiquement dans sa directement pendant que le troisième nous observe avec incompréhension. Mes yeux passent sur lui avant de s'accrocher à ses iris, il y a de l'angoisse et de l'appréhension, mais aussi un sentiment de perdition et de doute. Je ne sais pas si je dois être heureux de le voir ou paniquer à l'idée que rien ne change. Il était prêt à supporter la douleur pour ne pas faire éclater cette bulle et j'étais persuadé qu'il ne devrait pas attendre... Je suis prêt à tellement de chose pour lui, quitte à me battre avec cet enfoiré de Takumi. Plus je pense à celui, plus je coule. Je me laisse tomber à genoux face à lui, prisonnier de mon désaroi et de mon impuissance, au bord du gouffre.

Ce message a été posté Sam 13 Avr - 0:55

sorry, but i want only you ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Je sais que je ne devrais pas rester dans la pièce alors que Fuyuki est là, être attentionné auprès de Ryûzoji devant lui n’est pas une bonne idée, j’en ai conscience et pourtant je ne peux simplement pas m’en aller, je ne veux absolument pas le quitter sur cette note et attendre que son copain le calme… C’est ma faute s’il est entré dans cette crise, c’est uniquement parce que je n’ai pas su gérer la situation, la douleur marquée sur mon corps n’est pas seulement mon problème désormais… Je l’ai compris avec ses paroles et sa réaction, je ne suis pas habitué à m’appuyer que les autres et je ne voulais pas commencer notre histoire sur cette note désagréable, mais finalement, le fait que je sois un homme battu est une réalité et je ne peux pas y échapper. Mon cœur ne veut peut-être pas l’assumer, mais mon corps, lui, me le rappelle sans arrêt. Devrais-je attendre qu’il reprenne ses esprits pour lui faire comprendre que j’ai pris la décision d’affronter ça avec lui ? Je tiens ses mains en oubliant presque la présence du manager. Mon regard, mon esprit, tout est focalisé sur Ryûzoji. Lorsque ses genoux rencontrent le sol, les miens le suivent et je le prends dans mes bras naturellement, pas avec des gestes brusques, mais avec hâte malgré tout. Je me sens si coupable, si mal qu’il soit ainsi à cause de mes mauvais choix. « Je suis désolé… » Soufflais-je doucement proche de son oreille, ajoutant rapidement. « Je te promets que je ne te cacherais plus rien, je veux affronter ça avec toi. Pardonne-moi d’être un idiot, j’aurais dû le comprendre avant. » Je suis sérieux, j’imagine bien que son copain ne comprend rien et doit être dans l’incompréhension la plus totale en nous voyant ainsi, mais là tout de suite, le fait qu’il puisse avoir des soupçons ou découvrir la vérité n’est pas ce qui m’effraie le plus, je veux juste retrouver Ryûzoji et le faire sortir de ce gouffre dans lequel il semble plonger avant qu’il ne soit hors de m'a porté.

Ce message a été posté Mar 16 Avr - 1:28

SORRY, BUT I WANT ONLY YOU ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Nous avons tous nos réalités, personne n'est parfait mais il faut savoir se battre et affronter ce qui nous fait le plus peur. Ma maladie est un fardeau pour moi, je la contrôle avec des médicaments, je l'assomme à coup d'anti-dépresseur et autres conneries dans le genre et ça fonctionne pour le moment. Sauf que parfois, ça éclate et il n'y a rien de simple pour m'entourage pour m'apaiser et faire passer cette crise. La violence ne résout rien, la pitié non plus, mais vaut mieux avoir de la compassion pour une personne comme moi qu'une insulte à dire. Mes nerfs ne le supporterait pas, mon état se dégraderait et la seule place pour moi serait dans un hôpital psychiatrique. Je n'ai pas envie de finir dans ce genre d'endroit, non seulement je perdrais Nagisa, mais ma réputation et ma place dans le groupe avec. Si je pète un câble dans l'immédiat, c'est parce que j'ai vu la marque et que j'ai compris d'où elle venait, mais que mon bandmate n'a rien trouver de mieux à me dire que ce n'était rien, qu'il peut le supporter ou qu'il a l'habitude. Ce ne sont pas des choses à dire, surtout quand nous ne sommes pas des étrangers l'un pour l'autre et que nous envisageons de tout changer pour être ensemble. Je crois bien que c'est ce qui me fait peur venant de Nagisa, qu'il ne dise pas clairement les choses, qu'il se cache derrière des sourires et fasse comme si c'était normal. Avec moi il ne doit pas se forcer, ni faire semblant, plus il est honnête, plus je l'aimerais. Ma bulle semble se renforcer de seconde en seconde, elle devient plus solide et impénétrable, jusqu'à se consolider et devenir un mur de béton. Il faut toujours beaucoup de patience pour les gens qui m'entourent quand je fais une crise et me renferme sur moi-même. Fuyuki a l'habitude, depuis que nous sommes ensemble il m'a vu chuter à quelques reprises et jusqu'à aujourd'hui, il a su me contrôler. Cette fois-ci, on dirait que sa voix et sa douceur ne m'apaise pas, au contraire ça n'a presque aucun effet sur moi. C'est l'intervention de Nagisa qui accapare subitement mon attention, au détriment de mon copain actuel. Il peut se méprendre ou plutôt apprendre la vérité, mais je ne suis pas moi-même pour m'en rendre compte et pour empêcher l'autre de faire une bêtise regrettable. C'est sûrement trop tôt, pour lui ou pour moi, mais ce n'est pas comme si j'avais mon mot à dire pour l'instant. Malgré ma conscience incontrôlable, je peux sentir qu'il est proche de moi et qu'il murmure à mon oreille. Le seul truc que je ne remarque pas, c'est la présence de Fuyuki dans mon dos. Sa voix est douce, il me parle sérieusement d'un sujet sensible mais qui ne touche pas totalement la sonnette d'alarme chez moi. « Idiot... » Soufflais-je, retenant ce simple mot de tout ce qu'il venait de me dire. Il est idiot, mais je le suis tout autant de le forcer à avouer quelque chose qu'il ne veut pas clairement dire par honte ou par peur. « Keith ... » Fuyuki est toujours là, dans mon dos. Il nous regarde à tour de rôle avec cette expression surprise et légèrement irritée, comme si nous le cachions quelque chose. Il a raison de se méfier, mais je ne suis pas en forme pour avouer quoi que ce soit. J'ai encore les mains qui tremblent, la gorge sèche et la tête retournée. « Il a besoin de ses médicaments. » Lâche-t-il à l'intention de Nagisa, avant de passer à côté de nous pour quitter la pièce. Il n'a pas dit lesquels, ni où les trouver, juste de me les donner.

Ce message a été posté Lun 22 Avr - 14:19

sorry, but i want only you ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ J’ai encore pas mal de chose à apprendre sur la maladie de Ryûzoji, je n’ai pas autant d’expérience sur le sujet et je ne l’ai vu sombrer qu’une fois, deux fois avec la crise d’aujourd’hui… Mais je suis prêt à accepter tout de lui, ses qualités, ses défauts, ce côté imprévisible chez lui qui peut le faire tomber et le rendre incontrôlable. Si je suis prêt à ça, je dois être prêt à partager mes propres souffrances avec lui et le laisser m’aider, sinon comme est-ce qu’il pourrait me laisser faire quoi que ce soit pour lui s’il n’a pas confiance ou sait que je lui mens et le mets à l’écart de mes épreuves difficiles et douloureuses. Je l’aime et je veux qu’il le sache, qu’il m’écoute et me croit quand je dis que je suis désolé et que je ne le mettrais plus de côtés désormais. Ce ne sera pas simple bien sûr, je n’ai jamais compté sur personne et parfois ça peut sembler fur de s’appuyer sur une tierce personne quand on est dans ma situation, ça me fait perdre ma fierté d’homme et j’ai honte de ce que j’ai laissé Takumi me faire, mais c’est fini. Je veux que tout ceci s’arrête. Mes paroles dites, je garde mon bandmate et amant dans les bras même face à son petit ami actuel, ce n’est pas ma priorité, mais un jour ou l’autre le manager sera dans la même posture que Takumi, il sera au courant et je lui volerais Ryûzoji sans regret. Lorsqu’il me traite d’idiot je souris doucement, gardant mes yeux sur lui jusqu’à ce que la voix de Fuyuki me rappelle à l’ordre. Tenant les mains du rappeur alors qu’elles tremblent encore, je hoche la tête à l’ainé en confirmant que je vais les lui donner. Ou en tout cas faire en sorte qu’il les prenne. Il s’en va sans qu’on ait rajouté quoi que ce soit, nous laissant seul. À t’il comprit ? Je ne sais pas et honnêtement je ne m’interroge pas plus là-dessus. « Je me sens coupable, c’est ma faute si tu es comme ça… » Il n'aurait jamais eu cette crise si je n’avais pas merdé, je ne veux pas déclencher cette insécurité chez la personne que j’aime ni le doute. « Ryûzoji, je veux tout savoir, sur ce que tu as, ce que je peux faire. Je ne veux pas être pris au dépourvu ou qu’un autre te tienne dans ses bras… » La dernière close n’est pas vraiment due à sa maladie, mais à ma jalousie naissante. « Ça fait mal… » Quand je l’ai vu avec Fuyuki en me sentant de trop, ça fait vraiment mal. Je me claque mentalement, faut que je me reprenne. « Où sont tes médicaments ? C’est quoi les doses ? Je… » Il doit m’aider, je veux savoir, être capable de gérer ses crises avec lui à l’avenir.

Ce message a été posté Sam 27 Avr - 22:12

SORRY, BUT I WANT ONLY YOU ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Ma maladie n'est pas si facile à gérer, très peu de gens savent comment m'aider ou m'apaiser dans ces moments-là. Généralement je passe d'un état à un autre, je peux être euphorique et plein de vie, comme dépressif et sur le point de me suicider. Être bipolaire n'est pas amusant, c'est ingérable et inconfortable, autant pour moi que pour les autres. Fuyuki l'a su dès la première fois où j'ai craquer, même si le souvenir ou la raison m'échappe, il a été là pour me soutenir et c'est grâce à celui que nous nous entendions à ce point. J'aimais Fuyuki parce qu'il était capable de tout pour moi, mais surtout parce qu'il savait me calmer durant mes crises. Nagisa l'a su avant même de se déclarer l'un à l'autre, il a été témoin par hasard quand nous étions en froid, mais même à cet instant-là il n'a pas fuit. Il ne m'a pas abandonné à mon sort, il a attendu que je me reprenne et puisse repartir sur le droit chemin. Aujourd'hui encore il est là près de moi, quitte à affronter Fuyuki et prendre sa place. Les problèmes de Nagisa sont mes problèmes à moi aussi, du moment où je l'aime et le porte dans mon coeur, j'ai envie de le voir heureux. Quand je sais qu'il souffre par la faute de ce connard, ça me tue de l'intérieur. Il ne m'écoute pas, repousse mon aide et me laisse ainsi démuni face à ce mur impénétrable. C'est ce qui me fait paniquer et tomber dans l'insécurité, dans la peur d'être inutile ou de devenir cinglé comme ma mère. Il me rend faible, à vouloir préserver notre relation de la peine et de la douleur, il n'arrange rien et empire le soucis. C'est ce que je voulais lui faire comprendre, avant de quitter la pièce et de lâcher prise, de sombrer dans ma crainte de le perdre et de me perdre avec lui. Nagisa est un idiot, je tenais à le dire même dans cette position, sous le regard de mon copain actuel. Fuyuki se doute sûrement d'un truc, mais il ne dit rien. Il se contente de prévenir mon bandmate pour mes médicaments, avant de s'en aller et de nous laisser seul à seul. Il a sûrement compris notre lien ... Mais je ne suis pas en mesure de chercher plus loin, ni de le rattraper pour mettre les choses au clair. Plus tard. « Nagisa ... Tu dois comprendre un truc... » Commençais-je, la poitrine douloureuse et mes mains serrées autour des siennes. Il ne sait rien de ma maladie, ni de comment la gérer quand elle explose. D'habitude c'est moi qui fais l'effort de la contrôler, mais comme il a pu le voir aujourd'hui, ce n'est pas toujours le cas. Mal ? Je rélève ma tête pour le regarder, chercher plus de détail sur son visage pour comprendre le sens de ses paroles. « Je suis bipolaire. » Autant le dire clairement, qu'il sache une bonne fois pour toute. « Dans mon sac. » Avec mes affaires de rechange. Ce sont des anti-dépresseur, des trucs dans ce genre. J'aurai préféré qu'il ne trouve jamais ces médocs, mais je n'ai pas le choix. Fuyuki était au courant, Nagisa doit l'être aussi. « Je ... C'est compliqué... » Soufflais-je, angoissé à l'idée de lui expliquer en détail ce qui me ronge à petit feu depuis des années. Voudra-t-il toujours de moi en sachant que je vis sur un fil, en détresse permanente.

Ce message a été posté Mar 30 Avr - 22:20

sorry, but i want only you ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Je ne peux pas savoir comment gérer ce qui lui arrive, cette maladie dont il est atteint si je n’en sais pas davantage. Je ne veux pas qu’il me garde à l’écart, j’ai compris que si mes problèmes étaient les siens, alors les siens étaient les miens. L’un comme l’autre, je ne veux pas perdre Ryûzoji, je ne peux pas. Il m’a sortie de cette torpeur dans laquelle je me trouvais, me fourvoyant sur cette relation qui au fond était déjà terminée depuis longtemps. Je veux passer mon temps avec lui, je veux vivre avec lui et ne plus me cacher sur ce que je ressens à son égard, pour ça nous devons affronter beaucoup de personnes et de difficultés, mais je suis prêt. Parce que je l’aime vraiment, je l’aime tellement que j’ai l’impression que mon cœur pourrait se briser en morceaux à la seconde où je l’imagine loin de moi. Tout comme lorsque je l’ai vu dans les bras de Fuyuki, c’est dur, ça fait mal, je ne veux pas ça… Je suis prêt à comprendre n’importe quoi, une fois seul je veux l’écouter et qu’il se confie à moi, je veux être capable de connaitre le moyen de l’aider et de l’épauler, j’en ai besoin. Bipolaire ? Je l’observe et soupire de soulagement, pas que ce ne soit « rien » mais… « J’ai eu tellement peur que tu m’annonces que tu avais une maladie incurable ou je ne sais quoi… » Honnêtement, je crois que je n’aurais pas pu le supporter. Le fait qu’il soit bipolaire n’est pas marrant, c’est surement difficile surtout pour lui. J’imagine qu’il y a des moments où on devra se battre, mais ça en vaut la peine. Prenant ses médicaments dans son sac, je lui montre en attendant qu’il me dise combien il en faut, je veux savoir pour la prochaine crise, je veux être prêt à ça. Compliqué ? Je le fixe, le forçant à me regarder. « Je veux savoir. Tout. » Insistais-je avec un ton autoritaire. « Je t’aime, avec ou sans cette maladie, je t’aime. Évidemment je ne sais pas grand-chose sur la bipolarité, je ne connais que les grandes lignes et je me doute bien qu’on devra se battre contre ça, mais on doit le faire ensemble. » Tout comme je me fais battre en silence depuis tout ce temps en le cachant, il veut me protéger, me sauver. Je veux le protéger aussi, être celui qui pourra l’aider quand ça n’ira pas.

Ce message a été posté Ven 3 Mai - 21:49

SORRY, BUT I WANT ONLY YOU ★ Kiss & Nagisa

TENUE ★ Si j'ai dis à Nagisa que je voulais tout savoir de lui, ne rien se cacher l'un à l'autre, je dois faire pareil pour moi et mes secrets. Je ne veux pas lui cacher quoique ce soit sur moi. Si nous voulons avancer ensemble, affronter les autres ensemble, vivre jusqu'à la fin ensemble, il faut savoir s'ouvrir l'un à l'autre sans détour, sans zone d'ombre. Cette maladie que je trimballe depuis des lustres est une plaie, un boulet à traîner d'un bout à l'autre de mon existence, mais j'ai plus ou moins appris à la contrôler, à la rendre moins furieuse qu'au début. Ce n'est pas elle qui pourra me pourrir la vie, pas totalement. Fuyuki est au courant, jusque là il était le seul capable de m'aider, mais à présent ce n'est plus le cas. Mon copain actuel n'a pas réussi à me calmer, il n'a pas su trouver les mots justes, ou alors c'est moi qui n'aies pas ressenti ce sentiment de sécurité au travers de sa voix. Il fallut que Nagisa débarque pour que je m'apaise légèrement, suffisamment pour l'entendre parler et pour l'écouter. Une maladie incurable ? Techniquement, c'est incurable. Quoi que je fasse, je ne peux pas l'éliminer. Ma bipolarité est ma meilleure amie, c'est une partie de moi que je dois accepter. C'est sûr que je ne vais pas en mourir subitement, tant que je me contrôle. Nagisa semble soulager d'apprendre que ce n'est que ça, que ce n'est pas un cancer ou un truc dans le genre. J'espère juste qu'il gardera cet état d'esprit peu importe ce que je peux faire dans cet état. Fuyuki lui a conseillé de me donner mes médicaments, mais c'est moi qui lui indique où ils se trouvent. Avec mes doigts, j'indique à mon bandmate qu'il me faut deux gélules. Cette maladie n'est peut-être pas incurable ou mortelle, mais elle est pénible et inconfortable. Ce n'est pas seulement moi qui doit m'accrocher, mais mon entourage. Ce n'est jamais évident de gérer une personne dépressive ou suicidaire, qui pète une durite et s'embarque dans des histoires folles. Mes yeux plongés dans ceux de Nagisa, je hoche doucement ma tête pour acquiescer. Je lui dirais tout ce qu'il veut savoir sur moi, sur cette chose, sur tout. Avec un sourire, j'accepte son aide et récupère mes médicaments pour les avaler. Les mains tremblantes, je soupire doucement en fermant mes paupières le temps de sentir la pression redescendre. « ça va aller ... » Dis-je d'une voix assez faible et fatiguée. Les crises me pompent mon énergie à chaque fois, comme si je venais de faire un marathon ou une course contre la montre. « Je t'aime aussi. » Pour répondre à ses paroles, pour le remercier de se battre avec moi. J'ai besoin de lui, autant qu'il aura besoin de moi.

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