■ il n'a jamais eu de relation sérieuse, son enfance nomade ne lui permettant pas de s'attacher à qui que ce soit en dehors du cirque. ■ il a flirté avec un garçon du cirque pour la première fois alors qu'il avait quinze ans, son père les a vu et a retourné une droite monumentale à LuoYin. Il n'y est plus retourné après ça. ■ Playboy, dragueur, il n'est pas déplaisant à regarder et le sait, il s'en sert pour parader auprès des femmes, même si elles ne l'attirent pas vraiment. ■ Il a un amour dévorant pour les tatouages et les trois quarts de son salaire s'envolent souvent dans le but de couvrir un peu plus son épiderme d'encre. ■ il prend soin en secret d'un raton laveur qui s'est un jour infiltré chez lui et n'a plus voulu partir. Il l'a appelé Stanley. ■ Il ne sait pas nager et est terrorisé par les grandes étendues d'eau. ■ malgré une éducation approximative, il est vif d'esprit et comprend facilement les choses, ce qui lui a permis d'obtenir son diplôme. ■ Il a du mal à avouer son orientation sexuelle aux autres et si en privé il est tactile, dès que des yeux indiscrets peuvent le voir, il ne touchera pas l'objet de son désir. ■ sa pauvreté ne le rend pas malheureux, il vit de sa passion, le cirque le loge, le nourrit et il n'a pas vraiment besoin d'autre chose. ■ Il fait partie des plus anciens acrobates voltigeurs de la troupe, certains le charrient parfois à ce propos en l'appelant l'ancêtre. ■ il a longtemps eu peur que la troupe ne le rejette puisqu'il venait d'un cirque étranger mais il s'est fait une place assez facilement au final. ■ Malgré un impressionnant nombre de chutes, il ne s'est jamais cassé que le petit doigt. Comme il voulait cacher ses leçons de voltige à son père,il n'en a jamais rien dit et on peut aujourd'hui remarquer que son auriculaire droit est incapable de se tendre complètement. ■ Il est extrêmement protecteur envers les membres du cirque, qu'ils soient plus jeunes ou plus âgés que lui. ■ Il conduit une vieille moto bruyante qu'il n'échangerait pour rien au monde, c'est son premier achat depuis qu'il est au cirque de tokyo. ■ Il aime manger tout ce qui est un peu trop calorique, fast food, pâtisseries, fromage, et tient donc une routine fitness très serrée. ■ Son caractère incendiaire le mettait souvent dans des situations délicates, il essaie de se calmer depuis qu'il a intégré la troupe de sorte à ne pas attirer d'attention néfaste au cirque. ■ Il s'entraîne parfois pendant des heures, et rien ne peut troubler sa concentration. ■ Il a couché avec presque toutes ses partenaires de trapèze au court de ses années avec le cirque itinérant, espérant trouver une partenaire qui lui fasse ressentir quelque chose, sans succès. ■ Il tient impeccablement bien l'alcool et ne fume rien du tout, il tient trop à la santé de ses poumons. ■ Il ment dès qu'on aborde le sujet de sa mère, dit qu'elle est morte en lui donnant naissance et qu'il ne l'a jamais connue. ■ il se sert parfois de sa licence en journalisme pour intégrer certains évènements sportifs et se faire un peu d'argent en plus lorsqu'il en a vraiment besoin.

« Ma mère ? Elle est morte quand j'suis né, elle a pas tenu le coup pendant le travail, trop de complications. »
C'était une femme formidable, une épouse fidèle, une trapéziste magnifique et gracieuse. Mais il était possessif, il était agressif, il était idiot et il ne voyait pas qu'elle n'avait d'yeux que pour lui. La jolie trapéziste se trouvait donc couverte de bleus, de coupures, de stigmates de ses épisodes de violence, mais elle restait digne, magnifique, radieuse, et lorsque Luo Yin arriva, elle le fut plus encore, bien que son mari ne parvienne pas à s'apaiser. Elle était exceptionnelle, Mei, toute la troupe s'accordait là-dessus, enfin... Toute la troupe sauf son père. Elle a tenu cinq ans après cela, à dissimuler leur enfant à sa rage, à imaginer, à comprendre, à réaliser... Avant de fuir. Bien entendu, elle aurait voulu emmener LuoYin, mais elle savait qu'emporter le bambin, qui était désormais la nouvelle obsession de son mari, jetterait ce dernier à ses trousses et elle n'aurait jamais la paix. Elle était formidable, belle, élégante, généreuse, forte... Mais pas assez forte.

« Mon père ? J'sais pas, quelque part à Amsterdam peut être ? C'était vraiment un idiot de toute façon, il était plein tout le temps. »
Il était grand, fort, il était sûr de lui, avant. Il l'a rencontré alors qu'ils étaient si jeunes, elle voltigeait, tournoyait, virevoltait comme une libellule, et il est tombé sous le charme... Comme tout le monde. Ca l'a rendu fou. Il la voulait pour lui, mais elle vivait sous le feu des projecteurs, elle vivait dans les airs. Son fils ? Son fils était la prunelle de ses yeux, LuoYin était le parfait mariage entre elle et lui, la combinaison parfaite de sa douceur à elle et de sa force à lui, et il n'avait pas encore déployé ses ailes. Il s'attela donc à le garder au sol autant qu'il le pouvait, lui apprenant des figures au sol, le modelant à son exacte image. Cela empira lorsqu'elle s'en alla, Mei, forçant l'acrobate dans ses plus lointains retranchements, emprisonnant de plus en plus son enfant de sorte à ne plus lui laisser de liberté, à l'empêcher de voir qui il voulait, à le pousser vers les partis qui resteraient sûr. Il ne leva la main sur lui qu'à une seule occasion, refusant de voir son fils unique toucher un autre homme, et c'est sans doute ce qui finit d'ériger le mur entre les deux. LuoYin commença à ne plus se sentir à sa place et s'en alla, abandonnant son père au cirque.

« Moi ? Je sais pas... Je suis juste là... Je fais ma vie. »
Le cirque itinérant était amusant dans l'ensemble, bien que LuoYin n'ait jamais pu vraiment y trouver sa place : étouffé par son père trop envahissant, incompris du reste de la troupe qui le rejetait suite à l'abandon de sa mère et incapable de se décider entre acrobaties terrestres et voltige, son évolution était compliquée. Bien entendu, lorsqu'il était enfant, innocent, facile à manipuler, il ne semblait pas être un problème pour la troupe, mais en grandissant, il s'enflamma, devenant entier, vibrant, sanguin, en venant souvent aux mains avec les autres voltigeurs qui insultaient sa mère ou avec les spectateurs moqueurs qui s'amusaient un peu trop des animaux ou des attractions naturelles du show. Mais arrivé à Tokyo, fraîchement majeur, il eut le bonheur de découvrir un cirque fixe, local, une famille qui ne bougerait pas, qui le laisserait évoluer dans la discipline qu'il voulait, qui l'aiderait à se sortir de ses chaînes. Et ce fut suffisant ; il prit son envol grâce au cirque de Tokyo, décidant d'abandonner tout ce qu'il avait toujours connu avec la troupe itinérante. Depuis maintenant huit ans il profite à fond de sa nouvelle vie sans se soucier de ses parents ou de son ancienne troupe.