incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Une journée comme une autre, c'est: être debout à 7h du mat après avoir déconné jusqu'à 2h du mat dans les bars de Tokyo, se préparer en 5 minutes et être à 7h30 à l'hôpital pour commencer à bosser avec des incapables et se sentir de bonne humeur malgré tout. Une journée comme une autre, c'est: prendre un café au distributeur dans la salle de repos du personnel et le boire d'une traite, sans sucre, ni lait. Une journée comme une autre, c'est: Sourire aux patients et être le plus délicat possible pour ne pas établir un diagnostique carte sur table et demander si ils ont une cotisation au cas où ils viendraient à mourir. Mais, surtout, une journée comme une autre, c'est supporter ses collègues et leur faire comprendre qu'ils sont saoulant à prêcher la bonne parole de dieu comme si c'était à lui de bosser à leur place. « Qui a monté le dosage du sucre à fond ? » Lâchais-je brusquement, à peine les yeux posés sur la fameuse machine en question, où je m'acharne à appuyer sur le bouton « moins » pour réduire la dose à zéro. Bordel. Ils sont shooté à la glycémie dans cet hôpital, pas un pour rattraper l'autre. Mon café entre de couler, l'une des infirmières se dirige vers moi pour me prévenir d'une réunion. ça concerne quelques chirurgien de l'établissement, pour un cas spécial qui va bientôt débarquer dans nos locaux. Un cas grave, d'après elle. Ils ont besoin d'un spécialiste en neurologie, mais aussi d'autres professionnels dans d'autres domaines. Lâchant un soupir, je la remercie vaguement et termine d'abord mon café avant de quitter la salle de repos. « Frane, un conseil. évite de trop l'ouvrir devant le patient. » Me prévient l'un de mes collègues, qui lui n'est pas dans convoquer à la fameuse réunion. Il est juste jaloux que je sois dans le coup et pas lui, c'est tout. Mon sourire narquois est loin d'être rassurant, mais je file dans l'ascenseur avant qu'il ne tente de me retenir. Les patients doivent savoir leur sort, qu'il soit favorable ou catastrophique. Ils ont tous le coeur sur la main pour essayer de relativiser, pas moi. Si il y a un truc à dire, je le dirais. Que ce soit positif ou négatif, surtout négatif en vérité. C'est le genre de truc que personne n'ose faire, toujours à hésiter pour se lancer. Arriver au bon étage, je me dirige vers la salle de réunion où patientent déjà quelques personnes.

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ L’hôpital pour un chirurgien c’est un peu comme un champ de bataille, quand je me rends au boulot je sais que ce que je vais faire c’est une mission pour sauver des vies, je suis jeune et parfois on me demande si j’ai les épaules pour supporter de telles responsabilités, sauf que je n’ai jamais pensé que l’âge jouait dans cette situation. Certes, j’ai vécu moins de temps que la plupart du personnel de cet établissement, mais cela ne fait pas de moi un incapable ou un insouciant pour autant. La vie qu’on mène forge notre caractère et le mien n’est en rien celui d’un gamin irresponsable. Je suis sérieux dans mes démarches, dans mes suivis, mes opérations, je ne laisse pas la moindre faille car le patient compte sur moi. Ma spécialité est risquée, je touche le cœur, ce n’est pas un organe avec lequel on a le droit à l’erreur. Marchant le long du couloir j’ai reçu un message sur mon biper pour la réunion, du coup je m’y rends tranquillement, saluant les personnes que je croise d’un sourire et d’une salutation courtoise. Je me demande sur quel genre de cas nous allons devoir travailler, pour que l’on se réunisse ainsi avec plutôt spécialiste c’est que le patient est vraiment dans un état grave et qu’il faut trouver une situation ensemble. Arrivé devant la porte de la salle, je remarque quelqu’un devant et reconnais le chirurgien. Nous sommes tous deux les plus jeunes dans cet établissement. Je m’arrête derrière lui en attendant qu’il avance, puis l’incite à le faire. « Tu entres ? » On ne va pas passer toute la journée là, une fois à l’intérieur je salue une nouvelle fois ceux qui sont présents avant de m’installer à une place autour de la table, la réunion ne devrait pas trop tarder à débuter.

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Les moqueries et les critiques, quand on est jeune et dans un métier de vieux, c'est tous les jours. Combien de fois ai-je entendu que je n'étais pas à la hauteur, que je ne savais pas ce que je disais, que je ferais mieux de retourner quelques années à l'école. Juste pour leur plaisir ? Jamais de la vie. Je suis plus doué qu'eux, je n'ai pas besoin de vingt ans assis sur un banc à connaître des bouquins par coeur pour m'en sortir haut la main. ça, c'est pour les gens lambda comme eux, rien de plus. Aujourd'hui est un jour particulier, j'ai une réunion avec d'autres chirurgien, pour un cas qui demande réflexion. Je ne sais pas comment ça va se dérouler, mais dans mon optique c'est déjà une réussite. Peu importe le cas du patient, à moins qu'il soit irrécupérable, il y a toujours une solution. Après quelques interactions avec mes collègues, je grimpe à l'étage où va se dérouler la réunion, m'arrêtant devant la porte. Il me faut quelques secondes pour souffler, prêt à faire face à une bande de vieux grincheux incapable de mesurer mon talent... Quand une voix m'interpelle. étonné, je tourne ma tête dans sa direction et le juge, de haute en bas. Il est jeune, aussi jeune que moi, peut-être plus jeune. « Okazaki ? » Demandais-je, lisant son nom sur sa blouse. Hm, j'en ai entendu parlé, d'un autre gamin comme moi. Un fin sourire aux lèvres, je le laisse passer et le suis, entrant à l'intérieur. Je prends place à la table, en face du fameux Okazaki. Les autres arrivent, s'installant à leur tour. La réunion peut commencer. Un des docteurs, un vieux, se lève et présente des diaporamas d'un patient atteint de deux tumeurs. Apparemment, elles se sont logés vers le coeur et dans le cerveau, d'où l'intervention d'un cardiologue et d'un neurologue. Okazaki et moi, les deux plus jeunes ensemble sur la même affaire.

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Il n’y a pas de secret, quand on est jugé pour montrer des résultats et ne pas leurs laisser de quoi argumenter leurs critiques. Cet hôpital accueille des étudiants universitaires sur le terrain, mais peu son à notre place, faire des opérations en solo qui demande autant de risque et de connaissances, nous ne sommes pas de simples internes, mais de vrais chirurgiens. Je ne fais pas d’erreurs, je sais ce que je dois faire et cela m’aide à avancer, continuer sur le chemin que j’ai choisi et tant pis pour les embuches que je peux rencontrer en route, ça ne m’arrêtera pas pour autant. Face à la porte où la réunion se déroule je croise l’autre garçon qui est aussi jeune et surement remis en question également, entrant après lui avoir parlé, je prends place là où je suis tranquille, sans personne à côté de moi, jetant un œil à Murakami, je me demande quel genre de cas cela peut-être pour nous avons demandé à tous les deux de venir ici. Dès que notre supérieur pose les scanners où l’on peut clairement voir les deux tumeurs, je me concentre sur celle qui me concerne, à savoir celle du cœur. Le cas est opérable, mais avec deux tels monstres la vie du patient est en jeu et je sais qu’avec un tel cas nous allons avoir les yeux rivés sur nous, sans aucun doute. Avant toute chose je veux étudier la tumeur qui me concerne, on va devoir bosser ensemble avec Murakami-san, mais on aura chacun notre terrain pour pratiquer l’intervention. Je reste d’un calme imperturbable alors qu’on nous fait un topo sur les risques, sur le fait que si on rate l’hôpital va perdre en réputation et blablabla, mais je n’écoute déjà plus, totalement concentré dans ce que je vais faire, suivant un schéma dans ma tête pour visualiser la meilleure solution. Avant que je ne le réalise la réunion est terminée, mais je laisse les « anciens » sortir en regardant dans la pièce, je voudrais encore admirer les scans et réfléchir à tout ça.

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Mon arrogance équivaut celle des autres, sauf que je suis plus jeune qu'eux, et donc moins expérimenté à leurs yeux. Je ne demande pas à être applaudis, ni complimenté, juste qu'ils cessent de juger mon travail sur mon âge ou mon visage. Ils devraient plutôt penser aux chances de survies du patient, plutôt que m'embêter avec mes courtes études et mon rôle dans cet hôpital. Je le dis tous les jours, mais si je suis ici, c'est parce que j'ai été choisi et testé, donc fiable. Le sujet est clos, il y a plus important dans l'immédiat, comme cette réunion. Okazaki est là aussi, à croire que c'est fait exprès de contacter les deux plus jeunes recrues de l'hôpital. Si ce n'est pas un teste de nos supérieurs, alors je ne vois pas. Il y a sûrement plus convainquant que nous dans cet établissement, et pourtant c'est nous qu'ils appellent. Pour un cas particulier, mais pas rare. Un patient avec deux tumeurs, et celle qui m'intéresse est dans le cerveau. ça peut causer d'énorme trouble chez la personne, non seulement pour le corps et sa motricité, mais aussi pour toute la partie intellectuelle, sensitive, etc. Il ne faut jamais plaisanter avec le cerveau. Tout comme Okazaki, je vais devoir bosser sérieusement sur mon cas, mais aussi avec lui pour coordonné les deux étapes à suivre. Le coeur ne vit pas sans le cerveau, et inversement. Si l'un meurt, l'autre aussi. La réunion est longue, ils ne font que parler, mais la plus part des commentaires sont sur la réputation de l'hôpital. J'ai dû soupirer un bon nombre de fois en les écoutant, autant concentré sur les schémas que leurs dialogues. à la fin, les plus vieux s'échappent de la pièce, mais une seule personne reste. « Si on échoue, la famille risque de porter plainte. » Dis-je, brisant la concentration de mon collègue. En vérité, je m'en fiche de la popularité de l'hôpital ou d'un possible procès, ce qui m'intéresse, c'est la réussite de l'opération, ensuite la santé du patient. Ouais, dans cet ordre-là, en toute conscience de ma saloperie. « Que penses-tu de tout ça ? J'ai vu que tu étais très concentré durant la réunion. » C'est à peine si il a fait attention aux départs des autres, et même maintenant, il est toujours fixé sur les diaporamas au mur.

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Les paroles de nos ainés ne m’intéressent pas, entendre encore et encore ce qu’on risque ou ce qu’on doit faire ou ne pas faire devient lassant à force. Je suis juste occupé à penser au patient, nous manquons surement de temps et faudrait pouvoir l’utiliser en réfléchissant de façon sérieuse et posée pour trouver des solutions à ce cas avec mon acolyte, les deux plus jeunes ensemble ça semble presque un coup monté. Pourtant, je ne pense pas de cette façon, je connais mes capacités, mon talent et je ne doute pas de celui de mon collègue alors ça devrait aller, la seule chose que nous devons faire c’est discuter et parler ensemble, travailler ensemble, ça ne devrait pas être trop dur… Une fois libéré de toutes les personnes et la réunion finie je ne quitte pas la pièce, voulant encore visualiser la tumeur qui m’intéresse, j’ai besoin de la voir pour trouver la meilleure solution. La voix de mon camarade me ramène à la réalité, l’entendre parler des risques me fait hausser les épaules. « Je ne compte pas me planter de toute façon. » Je suis sérieux, si on pense aux risques nous savons tous qu’il y en a toujours, des imprévues, des accidents, ça peut arriver, mais pas à nous. Pas parce que nous sommes parfaits, mais parce qu’on n’a pas le droit à l’erreur. « Cette réunion était inutile, ils auraient pu juste nous présenter le cas, c’est tout ce qui m’intéresse. » D’où ma concentration dessus. « L’opération est faisable, mais faudrait qu’on vérifie l’état du patient, ses antécédents et faire d’autres clichés, je voudrais étudier le cas du patient plus longtemps avant de me lancer. » Je souris, avant de reposer mes yeux sur l’imagerie et souffler. « Et toi, tu en pense quoi, tu es confiant ? »

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Ce genre de réunion est un cancer pour des médecins, nous n'avons pas besoin de savoir les risques et les inconvénients d'une intervention. Nous le savons déjà. Nous apprenons déjà tout ce qu'il faut durant nos cours, durant la théorie, durant des heures de blabla à savoir à quoi sert tel ou tel composant du corps, toutes ces choses qu'il nous faut savoir et retenir. Cette réunion nous apprend rien, il faut que nous travaillons le cas de nous-mêmes, sans que ça ne devienne un débat. Quand je m'approche de Okazaki, c'est pour jouer le rôle du vieux médecin barbant qui tient à souligner les pertes en cas d'échec. Je trouve cela amusant, quand ils se font des cheveux blancs. « J'espère bien, tu m'entraînerais avec toi. » Invraisemblablement, si il chute, je chute avec lui. Ce n'est pas parce que nous travaillons sur deux zones totalement différente, qu'il ne faut pas prendre cette opération comme un boulot solitaire. Si j'échoue au niveau du cerveau, Okazaki ne pourra rien faire pour le coeur, et inversement. Nous devons être sur la même longueur d'onde. « Ils veulent juste se rassurer que nous ne tuerons pas le patient. » Rien de plus. Vérifier ? étudier ? Il parle de statistique. ça ne doit pas être difficile de trouver tout ça ou de les obtenir. « Je suis toujours confiant, Okazaki. » Répondis-je, avec un brin de prétention dans la voix et un sourire hautain. « Ce patient va vivre, il aura toute sa tête et le coeur d'un ado. » Parce que je veux que le travail de Okazaki soit aussi parfait et irréprochable que le mien. « Imprimons ce bordel. » Ajoutais-je en me dirigeant vers l'ordinateur projetant les images, passant chacune d'elles sur l'imprimante, en double. Comme ça, chacun aura les siens. « Nous pouvons aussi rendre visite au patient et voir par nous-même. » Du moment où il est dans une chambre de l'hôpital, nous pouvons agir à notre guise et s'assurer que tout est possible.

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Je ne compte pas échouer, après ce n’est même pas une question de réputation ou de ma carrière en soi, je pense surtout au patient. Il a confiance en nous pour le sauver et je ne peux pas partir avec l’idée qu’un échec soit possible, hors de question. L’entrainer avec moi ? Je n’avais pas forcément pensé ainsi, mais c’est réciproque du coup, après j’espère qu’il ne pense pas qu’à cette fatalité. « Ils se fichent du patient, c’est du procès qu’ils ont peur et de la réputation de l’hôpital. » Franchement, faut pas se voiler la face, même moi qui ne suis pas une personne manipulatrice, j’ai bien compris ce qui était important pour ceux qui sont au-dessus de nous et qui nous prennent de haut à cause de notre âge. Un jour, j’espère que j’aurais assez fait mes preuves pour qu’ils ouvrent les yeux sur le potentiel que j’ai et l’aide que je peux apporter à cet établissement. Au moins, Murakami est confiant, tout autant que je peux l’être, c’est une bonne chose pour la suite on va pouvoir parler sérieusement du cas sans détour. « Content que tu aies confiance en moi pour l’assuré ainsi. » Le cœur d’un ado, ça me fait sourire, mais il a raison. « Faisons ça. » Hochais-je la tête en le regardant imprimer les documents, on pourra étudier ça n’importe où et tranquillement, de toute façon faut qu’on s’organise tous les deux avec nos équipes, mais nos rôles sont principaux après tout. « C’est ce que je comptais faire, je pense qu’on va passer la nuit dessus, j’espère que tu n’es pas fatigué. » Dans ces moments-là on n’a pas le choix, le sommeil passe en second plan, évidemment on doit dormir avant de grandes opérations, mais on en est encore à l’élaboration du « plan » pour cette intervention, du coup ça va être des heures à étudier le moindre détail. « En tout cas je suis content de faire équipe avec toi, on va pouvoir montrer de quoi on est capable. » Ensemble.

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Ce n'est ni noir, ni blanc. Ils se fichent bien de la santé du patient tant qu'il ne meurs pas et ne cause aucun soucis à l'hôpital. Ce n'est pas notre point de vue avec ce médecin, nous ne travaillons pas pour la gloire et l'argent, quoi que un peu quand même, mais avant tout nous le faisons pour sauver des vies. Sa remarque est évidente, ça coule de source même. Je n'ai rien à redire là-dessus si ce n'est : « donc faut pas que le patient meurs. » c'est clair pour tout le monde. Notre objectif reste le même dans cette course contre la montre, la vie du patient. Nous sommes jeunes mais nous n'avons jamais fait de faux pas jusqu'à aujourd'hui. Depuis mon admissions dans cet hôpital, j'ai nombre de fois fait mes preuves et je n'accepte pas qu'ils doutent encore autant de moi après tout ce temps à courir partout et à m'améliorer. Okazaki pourra dire ce qu'il veut, argent ou pas argent, procès ou pas, jeune ou non, faut pas s'arrêter à ça et continuer quoi qu'il arrive. Ma confiance est inébranlable, elle est grande et solide, aussi épaisse et incassable que du verre. Cette affaire, je vais ma régler en deux temps trois mouvements. Si je n'ai pas confiance en lui, ça risque d'être difficile pour nous deux. Okazaki est un jeune talentueux, il pourrait facilement m'éclipser par son travail et son âge, mais nous ne travaillons pas dans le même domaine lui et moi. Je suis le cerveau, il est le coeur. Ce sont deux choses complètement différente dont aucun des deux peut switcher la place. Les documents imprimés, je donne une moitié à okazaki et souris à son commentaire. « J'ai déjà bu l'équivalent d'une carafe de café. » dis-je en levant le pouce, l'air de dire que je suis partant pour une nuit Blanche. Je peux bosser avec deux heures de sommeil, tranquille. Y aura bien un jour où je rattraperai tout ce retard. « plaisir partagé. » jusqu'à quand, je ne sais pas, mais il va falloir se donner à fond.

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incompatible ★ Mackenzie & Frane
blouse blanche ★ Il est hors de question que le patient meurt et ce n’est pas juste une question de faire mes preuves ou de clouer le bec à mes supérieurs, je suis un chirurgien qui opère des cœurs, j’en vois souvent et je pense comprendre cet organe mieux que quiconque. Dans ma vie de tous les jours je suis plutôt généreux et aimant, ça correspond bien à ce domaine que j’exploite au quotidien. Je ressens les choses, je compatis aux gens et je suis sensible, ce qui peut être un défaut pour un médecin dans certains cas, mais je suis fier d’avoir cette empathie pour autrui et ne pas rester de marbre devant la douleur de mes interlocuteurs ou patients. Je suis rassuré de faire équipe avec Murakami car je sais que c’est quelqu’un qui a confiance en ses capacités et nous sommes sur la même longueur d’onde sur ce cas. Aucun ne recule, aucun ne doute, on est juste prêt à l’étudier comme des fous pour mettre notre stratégie en pratique. Chaque opération me fait un peu penser à une bataille sur un champ de guerre. On doit mettre KO l’adversaire ou c’est lui qui va nous atteindre d’une façon ou d’une autre. Cet ennemi dans le corps de mes patients, je suis celui qui le chasse et le détruit pour retrouver un terrain saint. Une carafe ? Je souris en hochant la tête. « Tant mieux, ça me semble assez excitant tout à coup. » De bosser ce cas toute la nuit avec lui, ça sera assurément instructif et concluant, je n’en doute pas. Dans notre métier, dormir est un luxe, même quand on pense être en repos nous pouvons recevoir un appel soudain avec des urgences remplies ou un patient qui a besoin de nous, on ne peut ni refuser, ni se plaindre. On a choisi cette route après tout. Et j’en suis fier.

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