Ah vraiment qu’est-ce qu’il n’avait pas en tête cet imbécile !! Certains sont heureux que le ridicule n’a jamais tué quelqu’un mais, lui s’en fichait royalement. Il n’avait honte de rien. Il pouvait se montrer ridicule en un claquement de doigts. C’est ce qui faisait sa force et là, pour sa couverture il marchait tête baissée à trois pas derrière l’enseignant de stylisme. Le jeune enseignant de science ne souhaitait pas que sa couverture éclate. Il s’amusait mine de rien à jouer le rôle de cet enseignant gringalet et timoré qui ne savait pas aligner plus deux de mots sans bégayer. Heureusement, qu’il n’était pas né avec cet « handicap » bien qu’il soupçonnait que certains en seraient heureux comme ça, il ne parlerait pas quoi que, il aurait fait exprès de leur casser les pieds. Sun Cho Yun n’était pas comme les autres, il n’était pas sérieux pour un sou ou du moins, le laisser supposer…. Bien que ce ne serait pas faire erreur de dire qu’il aimait allègrement se jouer de la tête des autres. C’était tellement hilarant en sons sens… Parce que l’avis des autres, il s’en fichait, il n’avait jamais réellement porté un simple intérêt pour l’avis des autres. Se triturant les doigts, il sursauta quand il sentit que son aîné se retrouva à côté de lui, comme quoi même dans ce rôle de minable, il arrivait à manipuler, à obliger les autres à faire ce qu’ils n’auraient jamais pensé faire un jour. Le pouvoir de contrôler les autres…. C’était un pouvoir fort dangereux pour une personne comme lui.

«O--OOK ! »

Fut-ce la seule réponse qui s’échappa de ses lèvres quand son interlocuteur lui parla de s’arrêter à un bar… Intéressant car, le seule qui finirait saoul, serait évidemment celui qui invite. Bien entendu, il n’hésitera pas à lui foutre un la honte en commandant une boisson que peu de personne voir aucune, ne demanderait à un bar ! Marchant tranquillement, même s’il était pressé de s’amuser il savait parfaitement se contenir. Quand l’odeur de cendre d’une cigarette tout juste allumée vint chatouiller ses narines, le jeune homme se mit soudainement à se pincer l’arrête de son nez pour ne pas sentir cette odeur « désagréable » ! Il répondit ainsi à la question de son partenaire de soirée ! Il fit un mouvement de négation de la main pour reprendre la parole d’un air choqué !!

«M…….MOI ???? JA….JAM…MAIS !!!! SA…SAVEZ…..VVOUS CO…COMB…BIEN DE.MMORT ça cause ????? Ce…la pourris v…vos…ppooumons… les…ré….trécits.. Vous rrends dans un état de légumes en brû…lant le… peu…de … neu…ronnes…. Qui vo..us reste !!»

Il était estomaqué, choqué qu’on puisse lui proposer une cigarette qu’il s’était laissé aller à une explication en long et à travers ! Il s’était même mis à lui montrer une photo des méfaits de ce que la clope était capable de faire comme un énorme trou dans la gorge !! Heureusement pour Si Hyun, qu’ils arrivèrent dans le bar mettant fin ainsi au speech de Yunnie. Prenant place en face de son interlocuteur à une table, il fit mine de réfléchir sérieusement à la question avant de répondre à la question..

«Hmmm j’ai… Un…. Ju…meau…. Un… vrai… de…vrai…. Il… est.. sup..per.. classe et… je… je… viens de Chine et.. je vais … avoir … 25 ans… l’an..année prochaine…. Mais…. Ce… la… N’est…pas… très… int..téressant… et…. Ttoi ? »

« M…….MOI ???? JA….JAM…MAIS !!!! SA…SAVEZ…..VVOUS CO…COMB…BIEN DE.MMORT ça cause ????? Ce…la pourris v…vos…ppooumons… les…ré….trécits.. Vous rrends dans un état de légumes en brû…lant le… peu…de … neu…ronnes…. Qui vo..us reste !! » Haussant un sourcil, je le regardais longuement avant de sourire assez amusé. Well, il n’avait pas totalement tort, mais fallait bien mourir de quelque chose, et autant mourir de façon provoqué, je préférais crever d’un cancer du poumon ou dieu sait ou dû à la cigarette, que connement en ayant un accident de la route. Au moins j’avais le contrôle sur ma mort. Baissant le regard sur la photo qu’il me montrait, je ne pipais pas mot. Aucune expression sur mon visage non plus. Fallait dire que j’avais l’habitude de voir ce genre de photo. On nous le rabâchait assez souvent. Parait même que dans certains pays, sur les paquets de clopes, il y a ce genre de photo. « Je vois. Tu as raison, ne fume pas. Tu vivras vieux et en bonne santé. » Ou pas, il y avait tellement d’autres maladies, qui pouvaient survenir, sans avoir besoin de fumer pour les avoir. Enfin, je ne lui souhaitais pas non plus de tomber malade. Je n’étais pas ce genre de personne, fallait pas non plus déconner. Finissant de fumer j’écrasais ma clope avant d’entrer dans le bar. Les mains jointes je les frottais comme pour me réchauffer avant d’aller m’assoir à une table, au calme, assez loin des gens. C’était tout de même mieux ainsi non ? « Hmmm j’ai… Un…. Ju…meau…. Un… vrai… de…vrai…. Il… est.. sup..per.. classe et… je… je… viens de Chine et.. je vais … avoir … 25 ans… l’an..année prochaine…. Mais…. Ce… la… N’est…pas… très… int..téressant… et…. Ttoi ? » Oh un jumeau ? Et un vrai en plus ? ça devait être cool. Enfin, je ne savais pas trop ça me ferait bizarre d’avoir un jumeau. La même tronche que moi et tout. Non, c’était cool, mais chez les autres. Se voir en double ça pouvait sonner bizarre tout de même. « Wow. T’es jeune. Je me sens vieux à côté de toi. Je te croyais plus vieux. J’ai trente-quatre ans. Je suis un ancien mannequin. Enfin, je le suis toujours. Très connu en Asie, mais a la trentaine j’ai décidé de lever le pied un peu tu vois ? Je suis devenu prof ici. J’enseigne le stylisme et le mannequinat. » Dis-je en hochant la tête. Vingt-cinq ans. Putain qu’il était jeune. Je lui donnais tellement bien plus. « J’ai une grande sœur. Elle est avocate en affaire international. Elle est cool. Mais peut se montrer féroce. Ne jamais énerver une femme avocate. Jamais. » Dis-je en secouant le doigt de façon négative. Le serveur arrivant je commandais pour ma part une bière sous pression. Autant commencer en douceur. Et puis je n’étais pas venu ici pour me pochtronner la gueule non plus. Juste pour apprendre un peu à le connaitre autour d’un verre. Même s’il fallait l’avouer l’alcool déliait les langues. Mais ce n’était pas la mienne que je voulais délier, mais la sienne.

«H…hai !!!»

C’était drôle, très drôle… Lui qui vivait avec la Mort à ses trousses, osait faire la morale sur les méfaits d’une toute petite cigarette si, ce n’était pas ironique tout ça… D’un autre côté, il était ainsi et, rien ni personne ne pourrait le changer ! Ils finirent par arriver très rapidement dans ce bar. Cho Yun ne craignait pas vraiment le froid comme le chaud, le Japon était le milieu des deux extrêmes qu’il avait connu depuis son enfance. Le froid hivernal du Nord de la Chine touchant la Russie, la chaleur et l’humidité du Sud voir de l’Inde. Le bar était peuplé mais, pas trop non plus. Au moins, cela lui ferait un autre endroit à squatter du moins, sous « ce » masque. Parce que sous son « vrai » lui c’était une autre histoire ! En attendant, Cho Yun finit quand même par feindre que ses mains étaient gelées enfin… Dans la tenue qu’il était, en haillon il y aurait des suspicions à son égard s’il n’était pas un minimum frileux et, c’est tout ce qu’il voulait éviter ! Alors il souffla dessus et finit par répondre aux questions de son aîné ou du moins, parler de lui. Evidemment, c’était un énième mensonge, on ne peut pas trop compter sur lui pour que la vérité sorte de sa bouche !

Ce fut au tour de Si Hyun de reprendre la parole et, le jeune homme lui offrit un petit sourire circonspect à la mention de l’âge. Alors comme ça, c’était un mannequin ? Il comprenait mieux pourquoi il enseignait le stylisme bien qu’au fond, lui, enseignait l’astronomie pour des prunes ! Il aimait bien les étoiles mais, bon c’était une science trop mielleuse pour les amoureux des étoiles. Il s’y était intéressé à cause de sa curiosité insatiable ! Cela dit, il détestait les gosses qui lui servaient d’élèves. Si, cela ne tenait qu’à lui, il les aurait déjà tués depuis un moment ! Tous autant qu’ils sont, il les aurait pendu du haut de l’enceinte de l’école et comme l’œuf dans Alice aux pays des Merveilles… Evidemment il le garda pour lui alors, tout ce qu’il trouva à dire ce fut :

«Je….. Je… Vois… Ma..mais… tu es… bi..bien cons.ervé… po-pour ton.. âge ! A… 34… a-ans cer-certains s-ssont ob-èses.. Tout…. Ri-ridés.. Bie..n que je n’au-rais… ja-jamais.. cru que.. tu ét-étais… man-mannequin… »

Est-ce que c’est un compliment qu’il venait de lui offrir ? Oui ! C’en était un à sa sauce d’ailleurs, il tira son visage de part en part tournant ainsi, son visage à la disgrâce, à la laideur même.. En même temps, comme il se tirait les joues et plissa les yeux avec ses lunettes et sa perruque… Heureusement, qu’il finit par arrêter de malmener son visage et, rit doucement et timidement à la description de la sœur de son aîné ! Ah les femmes… Elles étaient toutes de véritables dragonnes jeunes ou vieilles ! Il s’en était pris une belle de gifle… Et sa seule réponse fut :

«Je… vo-vois… El-elle… do-doit… être… fli-fli-ppante.. Ce-cela…. M-me--- fait pe-pen-ser… A l’ex de—de mon frère… Il… ét-était… reve…nu avec un œil au beurre noir !»

Yunnie se rappelait encore parfaitement du poing de cette femme travaillant aussi pour la famille Sun Yee On ! Evidemment, il ne l’avait pas loupé puisqu’il lui avait touché les fesses et avait osé dire qu’elle avait besoin de faire de l’exercice. La réponse semblait pas lui avoir plu apparemment…

Le serveur arrive et, le chinois demanda timidement un Perrier tranche ! Soit un Perrier dans un grand verre avec deux tranches de citron ! Rien de bien alcoolique et quand, les boissons arrivèrent le jeune homme eut un grand sourire et prit dans ses mains les deux tranches de citron, une dans chacune d’elles et pressa les deux un peu trop fort… Tellement fort que du jus l’aspergea lui et son voisin d’en face. Et voilà qu’il recommençait ses conneries…. C’était trop lui demander d’être « sage » et calme ?

«HAAAAAAAAAAAAAAAN mes yeux !!! Cela brûle !!!»

Et voilà qu’il se mouvoit rapidement sur sa chaise que sans faire “exprès” ? Il balança une tranche de citron sur la tête de son interlocuteur quand il porta ses mains au niveau de ses yeux. Quant à l’autre tranche, elle finit sa route sur le sol…. Il n’y a pas à dire…. Il commençait fort le petit !!

« Je….. Je… Vois… Ma..mais… tu es… bi..bien cons.ervé… po-pour ton.. âge ! A… 34… a-ans cer-certains s-ssont ob-èses.. Tout…. Ri-ridés.. Bie..n que je n’au-rais… ja-jamais.. cru que.. tu ét-étais… man-mannequin… » Amusé de sa réponse, je souris faiblement, avant d’hausser les épaules. J’en voyais rarement des mecs obèses en Asie à mon âge. Nous n’étions pas en Amérique. « Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine. » Enfin… j’étais tout de même sacrément bien sapé. Je ne portais que des marques et j’étais très pointu avec la mode, mais ça ne voulait pas forcément dire que j’étais mannequin. Tous les fashions victimes de ce monde ne l’étaient pas. Sinon, il y aurait vraiment beaucoup trop de mannequin dans ce monde. « Je… vo-vois… El-elle… do-doit… être… fli-fli-ppante.. Ce-cela…. M-me--- fait pe-pen-ser… A l’ex de—de mon frère… Il… ét-était… reve…nu avec un œil au beurre noir ! » Hm, ma sœur n’était pas aussi flippante que ça tout de même. Elle n’avait même pas l’ombre d’une toute petite force en elle. Chétive comme elle était, autant dire que c’était juste impossible pour elle de pouvoir aligner le moindre coup de poing, sans se péter la main. Mais elle avait le caractère bien trempé qui rattrapait un peu la chose, ouais on va dire ça. « Ma sœur n’est pas aussi mauvaise. Elle se ferait trop mal en frappant quelqu’un de toute façon. Mais je plains son mec, ou futur mec. Faut vraiment l’aimer pour rester avec elle. » Oh ça oui. Son mec serait surement prit pour … Une bonne. Elle serait surement capable de le faire rester à la maison pour s’occuper des enfants. Enfin… a son âge… Si elle voulait des enfants, elle ferait mieux de s’activer. Bientôt quarante ans. Nos commandes arrivant, je regardais le verre de Cho Yun sans trop rien dire. Ce n’est pas avec ce genre de boisson que j’allais réussir à lui délier la langue. Du Perrier. Sérieux ? Qui buvait du Perrier dans un bar de nos jours ? A la maison, je voulais bien mais dans un bar… Merde… De l’eau gazeuse dans un bar quoi. Buvant une gorgée de ma bière, je plissais les yeux en recevant du jus de citron sur le visage. Heureusement, mes yeux n’avaient pas été touchés. « HAAAAAAAAAAAAAAAN mes yeux !!! Cela brûle !!! » Valait mieux les siens que les miens. Relevant le visage, je me pris la tranche de citron en pleine figure. Fermant les yeux, je l’enlevais avant de la balancer sur la table, le regardant longuement. Mon dieu. C’était quoi ce type sérieux ? Lui tendant une serviette, je soupirais longuement avant de me pencher pour attraper la tranche de citron au sol et la poser sur la table. « Tu devrais aller te passer de l’eau sur les yeux, ça peut abimer la rétines. » Je n’en étais pas sûr, mais c’était acide, et c’était loin de faire du bien aux yeux, sinon ça se saurait depuis le temps. Levant la main, je fis signe au serveur de venir, lui demandant deux nouvelles tranches de citron. Attendant qu’il les ramène, cette fois, je pris soin de mes presser devant son verre sans aucune faute. « T’es autant maladroit que ça d’habitude ? »[/color] Demandai-je curieux.

«J’AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL !!! JE VAIS DEVENIR AVEUGLE !!!»

Etait-ce qu’on pouvait entendre de sa part dans tout le bar ! Sérieux, si Si Hyun voulait passer incognito c’était loupé. Il gigotait dans tous les sens simulant exprès celui qui n’y voyait rien bien qu’il s’était quand même aspergé les yeux et du coup, ce n’était pas complètement « joué » pour le coup. Il eut à peine le temps d’écouter la réponse de son vis-à-vis que le voilà qui, était en train de tomber à la renverse tombant littéralement sur une femme qui passait par-là et à qui, il tira malencontreusement la robe de « soirée ». En plus de l’entraîner dans sa chute le voilà qu’il avait déchiré un peu la robe, surtout au niveau du décolleté qui, fit qu’on voit ainsi désormais son sous-vêtement du haut.

«AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH»

Etait l’autre cri de cette voix aigüe des plus nasillardes avant d’être suivit par un « BOUM des plus fracassants ! Non vraiment…. C’était sûr et certain… La soirée venait à peine de commencer, que voilà qu’il venait de se mettre dans une position des plus difficiles. Il n’y avait réellement qu’à lui que cela pouvait arriver ce genre de situations. Du moins, c’était ce qu’il était en train de se dire. Evidemment, il n’y voyait « rien ». Alors comme si, déchirer la robe ne suffisait pas, le jeune homme finit par poser ses mains là où cela n’allait pas, soit sur les deux paires de seins de la « femme » en question et le pire et, qu’il vient à les presser, les tâter comme les deux tranches de citron plus tôt ! Et tout ce que trouva cet inconscient à dire ce fut :

«Si… Hyun…. Sen..Sei… Je n’ai jamais touché d’aussi gros citrons !!!.... Ou.. Alors.. C’est vous ? Vous êtes où ? C’est bien mou et doux..»

Ce que ce pervers reçu pour sa réponse car… Oui, c’en était un dans le fond ce fut un autre cri avant de sentir du mouvement. Il sentit des mains se resserraient sur sa poitrine avant de.. Baff se prendre une gifle qu’il était d’avoir volée. Une marque rouge voire violacée de doigts pouvait apparaitre sur son visage lui brûlant par la même occasion la joue ! Un « argh » s’était échappé de ses lèvres. Non mais, qu’est-ce qu’il avait fait de si terrible pour que tout le monde s’acharne sur lui hein ? Le monde était réellement injuste avec lui. C’est ce dont il n’arrêtait pas de se dire. Il sentit même un coup de talon dans son estomac le faisant gémir avant que cette furie, ait mis ses bras autour de sa poitrine et lancer des éclairs meurtriers sur sa pauvre personne qui était en train d’agoniser.

«MOOOOOOOOOOOOOOON VISAAAAAAAAAAAGE !!!»

Il s’était mis à faire des roulés boulés sur lui-même. Les deux mains sur son visage pendant que la femme, aidée de ses amies s’était précipitée vers la sortie. Pour sa part, il venait de se relever un peu pour demander innocemment et le plus sérieusement du monde avec une petite bouille de chien perdu ou de chat potté au vu de ses lèvres qui s’étaient retroussées. :

«Je n’ai pas pressé de citrons n’est-ce pas ?»

Euh… C’est dans ce genre de cas que l’on se dit mais, qu’est-ce qu’on peut bien faire de lui ? Pas grand-chose. Il est une cause perdue mais, que voulez-vous ? C’était de Sun Cho Yun le maladroit dont on parlait. Dire qu’ils parlaient de femmes juste avant cet accident… Vraiment… Les femmes étaient des créatures redoutables. En tout cas, cela ne venait pas d’arranger sa douleur. Ses yeux lui piquaient toujours et, comme un gosse il était en train de gémir en se recouchant sur le dos tout en bougeant ses bras dans le vide pour dire .

« Est-ce que… Sensei… Peut… M’aider ? A aller jusqu’aux toilettes ? Je… J’ai… Encore… Peur… De faire une bêtise..»

Désespérant et le mot était relativement faible…

« J’AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL !!! JE VAIS DEVENIR AVEUGLE !!! » Mais non… Mais non. Si le citron rendait aveugle, ça se saurait depuis le temps, non ? Pas besoin d’en faire autant… Il avait mal, il devait simplement aller se passer un peu d’eau dans les yeux et le mal partirait. Ni plus ni moins. Mais au lieu de ça… Oh my god. Me tapant le front avec la main, je m’empêchais de rire avant de voir un peu plus la scène. Nom d’un chien, il n’y allait pas de main morte en plus… J’aurai aimé être à sa place, m’enfin, je m’y serais surement pris de façon plus… Romantique, ou moins… Brute… Pour toucher les seins de cette femme. J’avais honte pour lui, genre, vraiment beaucoup. C’était une cause perdue ce mec en fait. Nom d’un chien, fallait qu’il voie un psy. Et moi j’étais styliste, pas psy. Sinon ça se saurait quoi. « Si… Hyun…. Sen..Sei… Je n’ai jamais touché d’aussi gros citrons !!!.... Ou.. Alors.. C’est vous ? Vous êtes où ? C’est bien mou et doux.. » Oh merde. Eclatant de rire sans pouvoir m’en empêcher, j’essayais d’être le plus discret possible, mais non, rien à faire. Il venait de me tuer. Ce mec c’était bozo le clown. Un truc du genre quoi. Non mais… Comparer des citrons à des seins, il allait se faire massacrer le petit. C’était un puceau ou quoi ? Boum, il venait de se prendre une claque. Haha. Le pauvre, en même temps, il l’avait un peu, beaucoup cherché pour le coup. « MOOOOOOOOOOOOOOON VISAAAAAAAAAAAGE !!! » Tout le monde nous regardait à présent, et ça on ne pouvait pas le rater. Mon dieu, il se roulait par terre, en se tenant le visage. Ça va, une gifle, ça ne fait rien. Ça… Fait circuler le sang, voilà tout. Oui, c’était ça. Faisant un clin d’œil à la femme qui se relevait aidé de ses amis, je souris en buvant tranquillement ma boisson, tout en l’observant se lever pour s’approcher de moi. C’était quoi cette tête de chat potté ? « Je n’ai pas pressé de citrons n’est-ce pas ? » Il était sérieux là ? Surpris, je ris un peu plus tout en secouant la tête de façon négative. « Est-ce que… Sensei… Peut… M’aider ? A aller jusqu’aux toilettes ? Je… J’ai… Encore… Peur… De faire une bêtise.. » Hochant la tête, je me levais avant de tapoter son épaule, comme pour le réconforter, allant alors aux toilettes avec lui. « Ça va ta joue au fait ? T’aurai dû te douter que ce n’était pas des citrons quand même. » A moins qu’il n’ait jamais touché de sein de sa vie. Mais… ça je ne préférais pas aborder le sujet en fait. « Ils étaient si moues que ça ses seins ? Ce n’est pas intéressant les seins moues. C’est mieux les durs. » Dis-je en souriant en coin. M’enfin, je prenais toujours ce qui s’offrait à moi sans rechigner. « Pas trop gros, dur, et ferme, c’est le must. » ah quand on me branchait sur les seins, je pouvais en parler pendant des heures… « Tes yeux vont mieux au fait ? » Oui, eux aussi ils avaient pris cher avec le citron. « Tu devrais arrêter d’agir de la sorte, les gens te prennent pour un débile, alors que t’es pas débile. » Ajoutai-je l’air de rien. C’est vrai, ce n’était pas un con non plus. M’approchant du lavabo, j’en profitais pour me laver les mains vu que j’avais touché le citron moi aussi. Une fois lavée, je me les séchais en me tournant vers lui. « Quand je vois ce que tu fais en public, je me demande si tu ne sur joue pas un peu trop. Enfin. J’en doute. Qui serait fou, pour se mettre autant la honte. Mais tu devrais apprendre un peu à être plus silencieux. »

«J’AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL !!! JE VAIS DEVENIR AVEUGLE !!!»

Il le répétait sans cesse. Jusqu’à ce qu’il réclame de l’aide à son confrère. Le jeune homme souffrait à cause du jus de citron mais, tout aller bien. Oui tout irait bien pour le meilleur des mondes. Peut-être est-ce que cela serait l’occasion pour demander un congé sabbatique ? En même temps, il venait d’avoir un témoin qui pourrait appuyer ses dires que ses yeux sont tellement enflés au point de le rendre aveugle et que pour se rendre en cours à Rps cela lui serait à partir de maintenant impossible. Des vacances avant l’heure n’est-ce pas la joie ? D’accord, peut-être qu’il exagérait mais, au moins il avait une bonne assurance. Enfin s’il n’y avait que ses yeux… Cette furie lui avait complétement retourné la tête avec sa gifle ! La moitié de son visage portait des traces de doigts..

De magnifiques marques… Il se laissa guider jusqu’aux toilettes afin de se jeter sur un lavabo pour plonger littéralement sa tête sous l’eau, ou plus particulièrement ses yeux. Un sourire en coin apparut aux prochaines paroles de son aîné et, prenant un air timide et offusqué il…

«Tu es… Un pervers !!! Je parle à un pervers !!!! Aaaaaaaah !!»

Il s’agitait dans tous les sens ! Est-ce qu’il avait au moins écouté ce que venait de lui dire ce ledit pervers ? De faire attention à ses mots ? De ne pas continuer à jouer les débiles ? Le pire dans tout ça ? C’est que les prochaines paroles de son interlocuteur étaient vraies… Mais, il fut rassurer de savoir que c’était impensable qu’il existe un homme capable de faire preuve d’une telle folie, qui serait prêt à se laisser prendre des claques… ? Oui qui en serait capable ? En tout cas tout ce qu’il laissa sous-entendre ce fut :

«Cool !! Si Hyun sensei…. Tu tu… Es mon idole… Apprends-moi tout !! Je… Je veux être ton élève et… Oui… Ils… Etaient… Vraiment mous…. Tu n’aurais pas aimé..»

Quel était ce genre de conversation ? Pourquoi est-ce que ces yeux brillaient d’une étrange lueur hein ? En même temps, même s’il n’avait pas besoin de ça parce que lui aussi partageait les même goûts au niveau des seins que l’enseignant de stylisme. Il ne devait pas oublier sa couverture ! Le jeune homme était dans une situation assez cocasse mais, c’est ce qu’il aimait ! Il était maso et rien ne pourrait changer ça au grand dam de ceux qu’il côtoie. Au final, il fit quand même une moue de chien battue aidée par le fait que ses cheveux lui collaient le visage. Vraiment, il était un bel idiot, c’est ce qu’il n’arrêtait pas de se dire mais, est-ce que cela le bougerait à changer ? A se comporter comme un homme normalement saint d’esprit ? Ben non, il était loin de l’être donc..

«Je.. Je.. vais me taire alors … Je ne dirais plus un mot…. Je ne veux pas que… Sensei ait… honte… à cause de … moi… Ah mais, mes yeux brûlent !! Sensei… Sensei !! Vous pouvez faire… un souffle magique ? Pleeeeeeeeeeeassssssssssssssssse !!»

Ses prunelles étaient devenues larmoyantes !!! Il y était vraiment allé fort avec le citron, son aîné allait devoir le guider jusqu’à leur table.. Et même peut-être être forcé de s’occuper de lui tant qu’il n’aurait pas retrouvé la « vue ». Ah mais que la suite s’annonçait des plus enchanteresse pour lui, parce que ce n’était pas certain que l’idée effleure l’esprit de l’autre enseignant.

« Tu es… Un pervers !!! Je parle à un pervers !!!! Aaaaaaaah !! » Moi pervers ? Ah bon ? Non, je ne pensais pas, enfin… J’étais et je restais un homme en toute circonstance, ce n’était pas ma faute non plus. Quel homme n’aimait pas parler de cul, ou parler de seins, comparer et j’en passe ? Moi c’était mon dada. « Cool !! Si Hyun sensei…. Tu tu… Es mon idole… Apprends-moi tout !! Je… Je veux être ton élève et… Oui… Ils… Etaient… Vraiment mous…. Tu n’aurais pas aimé.. » Hein ? Il voulait être mon élève que je lui apprenne tout ? Tout de ce côté-là ? ou j’avais mal compris ? Non, parce qu’on parlait de seins là, alors ça portait à confusion. Si je devais tout lui appendre, il allait devenir aussi pervers que moi. Je l’imaginais bien devenir comme moi tiens. Amusé à cette pensée, je souris franchement avant de secouer la tête pour moi-même. Mon Dieu, avant qu’il ne devienne comme moi, il y avait pas mal de chose à faire… Et du temps… Beaucoup de temps, vu comment il était aujourd’hui… Ce n’est pas demain la veille qu’il changerait. « Je.. Je.. vais me taire alors … Je ne dirais plus un mot…. Je ne veux pas que… Sensei ait… honte… à cause de … moi… Ah mais, mes yeux brûlent !! Sensei… Sensei !! Vous pouvez faire… un souffle magique ? Pleeeeeeeeeeeassssssssssssssssse !! » Il n’allait donc jamais s’arrêter ? On aurait dit un enfant, voire pire. Ça me rappelait en tout cas les enfants, qui faisaient un peu tout pour se faire remarquer, qui exagéraient et tout ça. C’était tout de même bizarre qu’il puisse me faire penser à un enfant tout de même… Mais je ne saurais dire le pourquoi du comment, c’était comme ça… Il disait qu’il allait se calmer et puis pouf, hop, il recommençait. C’était tout de même un peu agaçant. Et puis… Un souffle magique… Plissant le nez, je m’avançais vers lui avant de souffler dans ses yeux. Comme si ça allait changer quelque chose. « Voilà, c’est parti ? » Demandai-je en le fixant longuement. « Et pas de souci, je serais ton professeur, mais y’a un long chemin avant que tu sois comme moi. » Oh ça oui. Lui tapotant le dos, je soupirais tout en lui faisant signe de sortir des toilettes avec moi. On allait tout de même pas rester cent ans ici, pour une histoire de jus de citron dans les yeux. Retournant m’assoir à notre place, je regardais rapidement autour de nous, quelques gens nous regardait, parce que bien évidemment, nous n’étions pas passé inaperçu, avant de détourner le regard. Dans le fond, moi je m’en fichais de tout ça. « Bon alors, maintenant que tout va bien, si tu m’en disais un peu plus sur toi ? Essaie de parler sans bégayer, tu sais que ça se soigne ce genre de chose ? Ça changerait déjà beaucoup de chose. » Les élèves ne se moqueraient surement pas de lui s’il ne bégayait pas autant surtout.

Cho Yun en avait mal au ventre tant il riait au fond de lui évidemment. Il n’allait pas s’en plaindre c’était certain mais, cette journée, il allait s’en souvenir. Disons qu’il pouvait se révéler pervers quand il le voulait car sa personnalité possédait tellement de côtés… Même son entourage pouvait être assommé par le flot de paroles qu’il déblatérait en quelques secondes. Le professeur d’astronomie ne faisait rien pour qu’on s’intéresse à lui ou qu’on l’aime tout court. Il n’avait pas besoin d’amour ou de se mélangeait aux autres car, très prochainement il quitterait Rps. A moins qu’il ne soit forcé d’y rester contre son grès. Aujourd’hui serait une journée parmi tant d’autres dans son esprit mais, dans celui de son confrère ? Il n’était pas assuré qu’elle reste marquante même s’il doutait qu’il ne devait pas être témoin du numéro qu’il avait établi un peu plus tôt. D’un côté, cela le confortait dans l’idée que personne ne pourrait le remplacer, que celui qui pourra se proclamer être son « élève », n’était pas encore né. Excepté s’il se réincarne, il doute que sa personnalité change. Il sera peut-être moins pourri de l’intérieur mais, resterait probablement un menteur, un manipulateur et la liste de défauts était longue.

Il voyait flou pour le moment, il ne s’était pas manqué mais, ce n’était pas si désagréable qu’il le laissait sous-entendre en criant comme un putois. Il sentit l’enseignant plus âgé s’approchait de lui qui, souffla sur ses pauvres billes qui lui servaient afin de voir la vie autour de lui. Il se laissa faire.. Et papillonna plusieurs fois des yeux quand cela alla mieux. Il acquiesça silencieusement à la question de son « secouriste ». Evidemment, le chinois ne lui confierait jamais sa vie excepté draguer, il était bon à quoi en réalité ? Hahaha oui, donner des cours inutiles qui ne sauveront personne et font croire à ces jeunes que pour être riches, il fallait posséder des neurones en moins et jouir d’une magnifique beauté. Il doutait qu’à Rps, du moins à cette époque de l’année, les étudiants seront les dirigeants de leurs pays d’origine sinon, les nations feront probablement faillites. Ils seraient détruits parce qu’un imbécile n’aura pas compris les termes d’un contrat, d’un traité de paix et déclarera la guerre…. La génération future ? Même s’il n’était pas bien vieux, elle le blasait d’une force…. Quoi que, ce n’était pas tout mais, là, il venait d’entendre que son « maitre » en matière de femmes était d’accord pour le prendre !! Il n’hésita pas à l’enlacer fortement et sautiller comme un bienheureux !

«Mer… Merci !! Je ser-ais un él-ève assi-du !! Co-com-pte sur moi !»

Un grand sourire béat flotta sur ses lèvres. On aurait dit un petit chien qui remuait la queue, il ne manquait plus que les oreilles et la queue en question au bout. A cet instant, il avait décidé de jouer le pot de colle de service. Ils finirent malgré tout par sortir des toilettes et, se rassoir à leurs chaises. Il le laissa parler, se formant un peu en boule à causes des regards posés sur eux. Habituellement, il s’en foutait mais encore une fois, c’était sa comédie qui comptait. Que personne ne découvrait qui il était réellement sinon, Si Hyun prendrait ses jambes à son cou. Ce serait marrant mais, bien trop tôt ~ Après l’avoir écouté, il reprit la parole…

«Je… C’est.. jus-te que.. Je suis tim-ide dev-ant les autres. Ils m’impr-essionnent… Pourtant je… je lutte con-tre ça… Sinon… Je ne suis au Japon.. Pas de-puis très longtemps..»

Il essayait de lutter contre son bégaiement. Ce qui était en réalité très facile mais, de l’autre il ne pouvait pas faire autrement..

«Je je vis avec mon frère jumeau…. Après.. Je suis… Un rat… De bibliothèque.. Et suis assez sim-simple. Tu.. Veux savoir.. quoi d’autres ?»

Plus je restais avec lui et plus j’avais l’impression que c’était peine perdu. Est-ce que je me trompais ? Peut-être bien, la patience n’était pas forcément mon fort, mais tout de même… Je me devais de l’être. D’une parce que j’avais fait un pari sur lui, malheureusement, et puis second, car j’avais tout de même un peu de la peine pour lui. Il ne pouvait pas rester ainsi toute sa vie, ce n’était clairement pas une vie. Il allait finir seul, avec des chats pour compagnons et voilà. Comme les vieux quoi. Assis autour de la table, j’attrapais mon verre pour boire une longue gorgée, tout en le regardant. « Mer… Merci !! Je ser-ais un él-ève assi-du !! Co-com-pte sur moi ! » Souriant en posant mon verre, je pris une serviette pour m’essuyer la bouche avant de le regarder longuement. « J’espère bien. Parce qu’il va y avoir du boulot. » Vraiment beaucoup de boulot même, mais bon, je ne voulais pas non plus le démoraliser à ce point. Ce n’était pas le but. Et puis son sourire sur son visage, je n’avais pas envie de le lui enlever en disant, qu’il y avait du chemin à faire. Et qui sait, pire, peut-être qu’il ne changerait jamais. Enfin, ça je ne l’espérais pas. « Je… C’est.. jus-te que.. Je suis tim-ide dev-ant les autres. Ils m’impr-essionnent… Pourtant je… je lutte con-tre ça… Sinon… Je ne suis au Japon.. Pas de-puis très longtemps.. » Il était impressionné devant les autres ? ça pouvait se comprendre dans son cas. C’était même une réaction normale, mais il n’avait pas besoin d’être ainsi. Ça ne faisait qu’accentuer son problème. C’était peut-être un problème de confiance en lui, un truc du genre ? « Je je vis avec mon frère jumeau…. Après.. Je suis… Un rat… De bibliothèque.. Et suis assez sim-simple. Tu.. Veux savoir.. quoi d’autres ? » Un jumeau donc ? Je me demandais si son jumeau était comme lui ou si c’était le total inverse de lui ? C’était faisable, les jumeaux, malgré leur proximité, étaient rarement semblable niveau caractère. Mais je pouvais très bien me tromper. Posant mes coudes sur la table, j’attrapais un truc à grignoter avant de le mâcher longuement. « Et ton jumeau ? Il est comment lui ? » Oui j’étais curieux de savoir cela. « Tu viens d’où ? Coréen ? Chinois ? » il avait un prénom qui me faisait penser à la Corée, mais ça ne voulait rien dire de nos jours. Il y avait eu tellement de Coréen, migrant en Chine le siècle dernier, et j’en passe, que l’on ne pouvait pas se fier, à l’origine du prénom pour autant. « Et hormis passer ton temps en bibliothèque, y’a rien d’autres que t’aime ? Comme, les jeux vidéo, les films, le sport ? Tu vois ce genre de truc quoi. » Il y avait tant de chose à faire sur cette planète, il ne pouvait pas passer sa vie entre les cours et les bibliothèques tout de même non ? ça serait tout de même un peu déprimant dans un sens…

L’histoire du jumeau fonctionnait à chaque fois d’un côté, c’était mieux comme ça, il n’avait pas besoin de porter continuellement cet affreux accoutrement et ne possédait pas cette hantise de se faire découvrir ! Il était radicalement différent et, il ne désirait pas que quiconque découvre qui il était vraiment !! Alors oui, il jouait les imbéciles mais, pouvait-on lui en vouloir ? Pas réellement car, c’était sous couverture. Certes, la couverture était ridicule mais, rien n’était trop beau pour le clan bien que c’était devenu inutile. Sa protégée ne semblait plus très envieuse de continuer les cours mais, si, elle ne continuait pas un retour au Pays était propice hors, ni elle et même lui ne voulaient y retourner pour des raisons totalement différentes mais ça, tout le monde s’en foutait bien de sa vie, de ses avis même s’il ne manquait jamais une occasion pour que tout le monde soit au courant ! Quel sacré phénomène celui-là ! Bref, le voilà plus ou moins forcé d’endosser ce rôle de pauvre enseignant mais, d’un côté il y trouvait son pied. Car il aimait jouer avec les nerfs de tout le monde, c’était si jouissif. Comme là, même si en apparence il n’exprimait pas ces émotions-là extérieurement, intérieurement, on pourrait dire qu’il était en train de pleurer de rire si ce n’était pas beau tout cela ! Heureusement que l’enseignant en face de lui, ne possédait pas le pouvoir de télépathie il tomberait certainement de très haut au point de se faire très très mal. Alors donc, Si Hyun était désireux de connaître comme était son jumeau ? La seule chose à laquelle il répondit ce fut :

«Il….. Il est classe !! Da-Ying est vraiment… Classe… Même si, des râteaux il s’en prend… Personne, ne peut détacher son regard de lui… Il brille tellement… Il me protège bien souvent en me disant de ne pas me laisser faire…»

Un sourire qui pourrait être considéré comme doux apparut en parlant de son « frère » qui n’était autre que lui-même ! Ah la comédie était tout un art ! On était doué où on ne l’était pas ! En même temps pour continuer d’être envie, le chinois avait dû mentir et encore mentir. Donner de fausses identités etc ! Sirotant doucement son verre, il écouta l’enseignant Si Hyun lui poser une question intéressante d’un certain point de vue ! Ainsi donc, il était curieux de connaitre son origine. L n’empêche que son nom devait déjà donner un indice sur le pays quant au prénom, il l’était chinois pas de soucis même si, il semblait coréen. Ses parents ont juste pris deux prénoms chinois pour les assembler à la suite de l’un et de l’autre ! Après la langue coréenne s’étant beaucoup inspiré de la langue chinoise pour son alphabet rien d’anormal à cela… Comme quoi même les coréens sont des voleurs enfin….

«Chinois ! Nous… Ne… Sommes pas ici depuis très longtemps enfin..»

Quant à sa prochaine question, le jeune homme rentra un peu plus son cou entre ses deux épaules comme s’il était honteux que son vis-à-vis venait de toucher un point sensible… Qu’est-ce qu’il pouvait lui dire ? Dans un sens pleins de balivernes mais, de l’autre ?

«Euh… J’aime faire la cuisine, cultiver des plantes… J’aime beaucoup l’art de l’ikebana…. Mais après…. Regarder les étoiles à travers un télescope, prendre des photos aussi.. »

Oui c’était très peu varié mais, c’était fait exprès pour rajouter un peu plus de pitié dans ce personnage haut en couleur ! Puis, il décida de retourner la question à son vis-à-vis :

«Et vous ? Parce que je sais que… mes goûts et passe-temps craignent… Cela se lit.. sur votre visage…. Je suis un cas désespéré hein ?»

« Il….. Il est classe !! Da-Ying est vraiment… Classe… Même si, des râteaux il s’en prend… Personne, ne peut détacher son regard de lui… Il brille tellement… Il me protège bien souvent en me disant de ne pas me laisser faire… » En effet, il était bien plus classe que lui. C’était même à se demander, comment son jumeau pouvait être le parfait contraire de lui. Je savais que les jumeaux n’avaient pas forcément le même caractère, qu’en général il y avait un dominant et un dominé… Mais là quand même, on passait d’un extrême à un autre. La nature pouvait, parfois, être surprenante. « Et il a raison en disant cela. Vous ne devez pas vous laisser faire. Car plus on se laisse faire, et plus on risque de se faire bouffer. » Des que certains pouvaient profiter des gens faibles, ils ne se gênaient pas pour le faire. C’était malheureux, mais c’était comme ça. « Il ne vous coach pas plus votre frère ? » Mais ça devait être sources de conflits. En général, c’était comme ça quand on était entrainé par un proche. On avait tendance à être plus dur. « Chinois ! Nous… Ne… Sommes pas ici depuis très longtemps enfin... » Chinois donc ? J’avais bien fait de me méfier de son prénom. Ça ne voulait rien dire. Hochant simplement la tête je pouvais comprendre. Je n’étais pas ici depuis très longtemps non plus. « Euh… J’aime faire la cuisine, cultiver des plantes… J’aime beaucoup l’art de l’ikebana…. Mais après…. Regarder les étoiles à travers un télescope, prendre des photos aussi.. » Regarder les étoiles à travers un télescope… Pourquoi pas. C’était un passetemps comme un autre, m’enfin, fallait s’y connaitre. Mais c’était son domaine après tout. Enfin, je n’y connaissais rien, mais je me doutais que ça avait un rapport avec ce qu’il enseignait aux élèves de l’école. « Et vous ? Parce que je sais que… mes goûts et passe-temps craignent… Cela se lit... sur votre visage…. Je suis un cas désespéré hein ? » Riant faiblement, il marquait tout de même un point, mais pas tant que ça. Ce n’était juste, pas les mêmes passetemps que moi. Après tout nous ne pouvions pas tous avoir les mêmes passetemps. Sinon, le monde serait tout de même ennuyeux non ? « Non, non, on a juste pas les mêmes centres d’intérêt. Mais ça ne craint pas du tout. Il y a des femmes qui ont surement les mêmes passetemps que vous. » Mais pour les trouver, ça c’était une autre affaire. « Pour ce qui est de ma part… J’aime cuisiner aussi, danser et draguer principalement. Sinon, j’aime bien, rester chez moi et lire un bouquin. » Oui, ça pouvait en surprendre plus d’un ce genre d’information, mais j’aimais bien lire. Pas de grands livres bien compliqués non plus, mais quelque chose de simple, et de passe partout. « La musique aussi, je joue de la guitare. J’suis pas le musicos du siècle, mais j’aime bien gratter de temps en temps. »

Yunnie acquiesça aux mots de l’autre enseignant ! Ne pas se faire rabaisser hein ? S’il savait qu’en vérité il pourrait les prendre en usant seulement d’un petit doigt… C’était ce qui était amusant du moins, sans doute. Il aurait beau dire.. Faire croire à tout le monde qu’il est l’être le plus inoffensif a de bons côtés en soi. En temps normal qui délivrerait une telle information sur soi ? Excepté un écervelé et le mot est trop faible, il n’y avait personne. Alors se recroquevillant un peu et passant ses lèvres sur le rebord du verre pour s’hydrater, il finit par répondre à la seconde question. A croire qu’une tornade d’interrogations était en train de s’abattre sur « lui » mais, c’était marrant car, cela le poussait toujours à chercher plus loin dans les profondeurs de son esprit. Un esprit qui possédait de multiples facettes.

«Il… A… Bien…. Essayé…. Mais… J’ai… été… un échec… Et, il ne possède… pas vraiment.. de pat-ience..»

Il pianota sur son verre qu’il mit devant son visage, un geste ressentit comme une barrière par l’autre interlocuteur ou bien d’autres psychanalystes ou autres médecins étudiants l’esprit humain. Ce jeune enseignant à placé pendant quelques secondes son regards en bas, signe qu’il fuyait, qu’il n’était pas confiant lui permettait ainsi, de mieux tromper son monde. Le comportement humain ? Il était lui-même un spécialiste dans cette catégorie. D’un côté, c’était aisé de tromper un œil non avisé et « innocent ». Reposant doucement son verre, il avoua qu’il était japonais même s’il avait l’impression d’avoir fait une régression dans la conversation même s’il décida de mentionner ses passes temps qui sont à la fois véritables et à la fois « non ». Evidemment, ils ne devaient pas être fort intéressants par rapport à son vis-à-vis. Alors pour donner un semblant « d’espoir » de s’intéresser sur ce dernier, il lui renvoya sa question après s’être rabaissé ce qui, lui valut un rire. Peut-être devrait-il vraiment songer à entrer dans l’école du cirque non ?

«C’est… Si drôle que ça ?.... En-fin j’ai réussi à vous dé-co-cher un rire… C’est un es-poir non ?»

Autant, essayer de gratter le plus possible de point et, il se fit « violence » pour croiser son regard. A sa réponse, il esquissa un léger sourire. Après tout, c’était une façon de ce confrère de le pousser à croire en ses propres forces non ? Le seul problème c’est que l’accepter comme tel, il n’imaginait personne être capable de ça… Lui-même est incapable de donner son cœur excepté.. Pour une personne d’un passé… Il l’écouta parler et… S’armant de courage en agrandissant son sourire il :

«Vous vous entendriez… Bi-en avec Da-Ying. Vo-us me faîtes … pen-sez un peu à lui.»

Liar… Tout ce qui sortait de cette bouche infâme était prise au sérieux par les innocents et naïfs mais, en même temps, avec cette trogne devant vous, difficile de ne pas se faire berner non ? Oh, il jouait de la guitare ? C’était cool et, il lui offrit une « fausse expression admirative » vous savez celle où dans les mangas, les personnages ont pleins d’étoiles dans les yeux :

«Vrai ? Je.. Pou. Rrais.. Vo-vous écou..tez ? »

Il avait placé deux points devant la poitrine et il déglutit, feignant de se prendre un râteau digne de ce non ! Soudainement, la sonnerie de son mobile se mit à sonner… En voulant le prendre, il renversa sans la  « moindre » intention son verre ou le liquide à l’intérieur se répandit sur la table !! Il s’était relevé pour s’excuser auprès de Si Hyun :

«Gomene ! Je suis vraiment désolé !! Je m’excuse ! »

Son portable continuant de sonner, il jeta un rapide coup d’œil à son portable et pris l’appel. Un appel important mettant ainsi fin à cette soirée. Il raccrocha rapidement après avoir rajouté un : « Ok Gege ! » Il regarda encore son collègue et.. D’une expression vraiment déboussolée il..

«Je suis désolé ! Je vous débourserais les frais de dressing !! Mais là, je m’excuse mais, je dois partir en urgence ! On se revoit à Rps !! »

Il s’inclina plusieurs fois après avoir parlé très rapidement montrant son empressement de partir et se déclenchant lui-même des tremblements afin de manifester devant les yeux de son aîné sa panique. Qu’il ne partait pas de gaieté de cœur !! Il s’inclina avant de filer à l’anglaise sans plus de cérémonies plantant ainsi le pauvre enseignant !

Il n’y a pas à dire même si, il aurait aimé rester plus longtemps… Si Hyun allait sûrement s’en souvenir de cette soirée ou pas !