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Lee Kyann & Kwon Jihyuk

when the sun goes down

TENUE ✖ C'est fatigué que Ji Hyuk rentra ce soir-là. Fatigué d'avoir étudié toute une journée pour enchaîner sur quelques heures au club. Il n'était qu'à mi-temps pour l'instant, même s'il aimait rester un peu plus au bar pour servir des clients. ça l'occupait, plutôt que rentrer s'ennuyer chez lui, sans télé, ni occupation quelconque. Il avait prit goût, en une semaine, à vivre dans ce calme sans nom. C'est le genre de garçon à vite s'intégrer aux univers qui s'imposent à lui. Un coup il supporte l'autorité de son père et la douceur de sa mère, un autre il assume sa solitude et son indépendance, sans personne. Ce soir-là, Ji Hyuk rentrait avec flemme, traînant un peu des pieds sur la route. Il était minuit passé, et pourtant la ville ne dormait toujours pas. Comme il voudrait s'y perdre, dans une longue balade vers l'inconnu. Mais non. Le brun reprenait ce moment chemin qu'il connaissait déjà par coeur. Usé par la fatigue, il gravit les marches de sa résidence une à une, maudissant le manque d'ascenseur. Une chance pour lui qu'il soit qu'au seconde étage, plongé dans le noir. Jusqu'à atteindre le couloir qui le menait chez lui, éclairé et occupé. Qui était ce garçon ? Grand, blond, et de dos. Haussant les épaules, Ji Hyuk s'approcha de son appartement, ses mains fouillant déjà ses poches à la recherche de ses clés... Introuvable. Punaise! Comment a-t-il pu les oublier! Le pauvre n'avait aucune envie de retourner au club juste pour cela... Mais que comptait-il faire dans ce cas ? Désemparé, il se tourna vers son voisin qui lui, n'avait pas oublié ses clés. « Euh... Hum.. Toussa-t-il brusquement pour attirer son attention. Sa bouche s'ouvrit dans l'intention d'expliquer son cas, quand il vit le visage de la personne. « Je suis votre voisin apparemment et j'ai oublié mes cl- T-toi ?! » Se coupa-t-il en écarquillant ses paupières. Oh non, pas lui. Pas cet inconnu qu'il a croisé dans le parc du quartier ce jour-là, en larme. Quelle honte. Il était là pour rendre visite, hein ? Ce n'était pas son voisin ? Prit au dépourvu, Ji Hyuk en oublia son histoire de clé. « Vous attendez la personne vivant ici ? » Pitié, dites-lui que oui.

D'un coup, une vague de chaleur s’empara de lui et d'un geste brusque, il se retourna vers sa porte. De nouveau, il fouilla ses poches, se rappelant son oublie. Quel con! Collé à moitié contre sa porte, Ji Hyuk se tapa le front contre cette dernière, lâchant des "stupide" à répétition. Fallait qu'il retourne chercher ses clés... Il ne pouvait pas rester sur le palier de chez lui jusqu'à demain quand même. Puis, il devrait se préparer pour retourner en cours, aussi... Mais son uniforme est dedans. Pourquoi on s'acharne sur lui de la sorte ? Il est maudit ou quoi ? Impossible de se retourner pour faire face à l'autre, en plus! Ce débile sait beaucoup trop de chose sur sa personne, alors que lui-même ignore tout de lui. Franchement, qui irait raconter sa vie à un dude qui passe dans la rue ? Genre, "c'est un inconnu, je ne le reverrais jamais de toute façon". Bah non, stupide Ji Hyuk! Avec toute la chance que tu possèdes, c'est ton voisin et il vit là depuis belle lurette sans que tu n'ai jamais fait attention. Encore une fois, l'adolescent tapa doucement sa tête contre la porte en marmonnant dans sa barbe. Il pourrait se tourner et parler, lui dire d'oublier ou de rentrer chez lui... Parce que là, il était toujours avec ui dans le couloir. Misère, qu'attendait-il comme ça ? Il comptait prendre racine ou s'immiscer dans le décor du couloir ? Ji Hyuk désespérait, hésitant encore à partir pour récupérer ses clés. Mais à minuit passée, il n'était pas très enchanté de se balader dans les rues mal fréquentés des quartiers chauds. En plus, il ne possédait même pas de tapis devant chez lui.

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TENUE ✖ « Minou minou, viens ici je ne vais rien te faire ! » Tendant ma main vers lui lentement il m’offrit de jolis grognements, les oreilles dressées et les yeux plissés comme s’il allait m’attaquer, sa queue agitée je me mis naturellement à l'imiter dans cette ruelle déserte, du moins j’étais apparemment plutôt doué pour reproduire des miaulements car le félin sembla tout à coup s’apaiser et s’assagir, toujours effrayait je pris place au sol en sortant le sandwich que je venais d’acheter au konbini, l’ouvrant en croquant un énorme morceau que je galéra à piétiner entre mes dents, je jeta un bout de viande en direction de l’animal qui lentement de ses petits coussinets approcha se repérant à l’odorat, il avala rapidement la nourriture, puis un autre morceau et une minute plus tard le chat se trouvait allonger sur mes genoux. Fier de moi, je commença à le caresser en terminant mon pain, à la nuit tombée il n’y avait personne dans le quartier, je devrais peut-être rentrer, c'est pas qu'il devait être dans les minuit passé, mais bon. Regardant la bestiole qui me fixé de ses grand yeux vert, je souris.

« T’en pense quoi toi ? Je ne vais pas passer la nuit dehors ~ ah, même s'il fait plutôt doux ce soir. » Taper la discute avec un être vivant dans l’incapacité de vous répondre ça pouvait sembler stupide ce n'est pas la première fois qu'on me le dis, mais... Enfin, le dernier morceau de pain englouti je jeta l’emballage dans une poubelle public tel un ballon de basket criant « YOSH!» oubliant l'heure qu'il était, marchant d’un pas plutôt rythmé vers ma résidence les mains dans les poches, quatre pattes me suivait à courte distance, un sourire aux lèvres j’accéléra le pas, quand je vis une ombre grimper au mur et une fois arriver devant les marches de mon immeuble je soupire quand je vois fièrement le félin assis devant moi.

« Je rêve... Tu bouffonnes là ! » Dis-je en le montrant du doigt, tandis qu’il vient se frotter à mes jambes... Levant les deux mains en l’air, roulant presque des yeux dépité. « Ok Billy tu as gagné ! C’est bon tu es content ? » Je gonflerai presque les joues devant son miaulement, cette boule de poils m’a totalement battu. Enfin je remettais ma revanche à plus tard, pour le moment je grimpa les marches, vivant au deuxième il était rapide d’atteindre mon appartement, entendant du mouvement je vis passer quelqu’un derrière moi pour se diriger vers la porte d’en face, tentant d'attraper ma clef qui était coincée au fond de ma poche, je finis par réussir à la sortir, prêt à ouvrir la serrure le son émis par l’autre personne du palier m’interpelle et je me retourne dans sa direction... Ah. On dirait que je ne suis pas le seul à me souvenir de lui, je me rappelle encore de ses larmes glissant le long de ses joues, je l’avais trouvé très mignon à me montrer ses faiblesses, mais je ne m’attendais pas à le voir apparaitre ici ! Le fixant en ouvrant un peu plus mes yeux devant sa réaction. Il est drôle, ce que je ne m’empêche pas de prouver en riant généreusement tout en l’observant se taper la tête contre sa porte, genre je dois faire comme si je le voyais pas... ou ?

« Tu es étrange tu sais ? » Oui, c’est moi qui dis ça ! Je me souviens de toutes les choses qu’il m’a confié assis dans ce parc pendant un long moment je l’avais laissé vider son sac en espérant que ça lui ferait du bien, si j’avais su que c’était la personne vivant à côté de chez moi je lui aurais prêté mon épaule plus tôt ! Enfin... Si je me souviens il...

« Ji Hyuk, c’est ça ?» Je m’étais rapidement rapproché de lui m’appuyant l’épaule contre sa porte posant ma main entre cette dernière et son front. « Tu es vraiment bizarre... Tu es au courant qu’il y a des gens à consulter pour ça ? » Je me moque un peu de lui, mais je préfère détendre l’atmosphère me doutant qu’il est dans cet « état » par ma faute, du coup en lui esquissant un nouveau sourire dont j’ai le secret, amical et chaleureux.

« Tu sais où sont tes clefs, tu veux qu’on aille les chercher ? Je peux t’aider si tu veux, j’ai un bon flair. » Je tape le bout de mon nez et remarquant que c’était encore plus louche, je laisse mes épaules tomber désespérément pour rajouter. « Ou pas. » Marchant vers la porte de mon appartement, je le regarde après avoir ouvert.

« Ou tu peux aussi venir dormir chez moi si tu préfères ? J’ai du temps à perdre, alors c’est comme tu veux. Après tout je te connais assez pour ça. » Tirant la langue, tant de malice en moi. Ironie du soir, bonsoir...

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TENUE ✖ Mais quel idiot, je vous jure! Heureusement que j'avais pensé à confier mes molosses à ma cousine -belle tante, je ne sais pas quoi- pour deux jours. à croire que cet instant semblait prévu d'avance. J'ai dû me réveiller ce matin en me disant, "tiens! je vais sûrement oublier mes clés, faut pas que Ben & Nuts restent enfermés seuls dedans, haha". Haha. Ouais, j'en rirais presque... Si je n'étais pas dans le couloir de ma résidence, à me taper la tête contre ma porte, sachant parfaitement que je n'étais pas seul. Non. Bien sûr. Fallait que monsieur inconnu soit là. Et en bon inconnu qu'il est, je ne sais même pas son nom. Punaise, je peux pas faire pire là. Je me croyais à la limite du ridicule en me retrouvant à la porte, mais fallait que j'ai un publique en plus pour me ridiculiser davantage. Qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? Je ne peux pas rester là toute la nuit et attendre le matin pour me décider à bouger. Surtout que mes clés ne reviendront pas seul jusqu'à moi. Je suis maudit, j'en sais rien.

étrange ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité ? Ce n'est pas lui qui parlait aux chats du coin quand je l'ai trouvé dans ce parc ? Sérieux, j'ignore lequel des deux est le plus étrange, mais  je préfère encore me taire que la ramener comme je le fais si bien, généralement. Par contre lui, il connait très bien mon prénom. Quelle honte. Et moi qui ignore le siens de A à Z. L'inconnu s'appuyait déjà contre ma porte, sa main beaucoup trop proche de moi. Mon coeur en fit un bond, tandis que je tournai à peine mes yeux dans sa direction, ma tempe à présent collé contre la porte. Il se fout de ma gueule, l'enfoiré! Comment peut-il me sortir un truc pareil en sachant par quoi je suis passé.. Aigri, je lui répondit avec grognement qui ne voulait rien dire de bon. « Tu te fous de moi, là. » Pas la peine de le dire pour le voir, mais bon. Pourquoi il me sourit, d'abord ? Je trouve ça complètement stupide sa façon d'agir. On dirait un saint... Ouais, bon, c'est moi qui ait dû le prendre au dépourvu la première fois qu'on s'est croisés au parc. Le mec est tranquillement assis dans son coin et il voit un gars débarquer, se mettre à chialer et à raconter sa vie en détail. Sûr, je dois être le plus bizarre.

Mes clés. Ah oui. Pour le coup, je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. Il me parle de flair, comme s'il était un chien. En parlant de ça, je me souviens que les miens sont en pension chez de la famille éloignée. Sans m'en rendre compte, un fin sourire était venu étirer mes lèvres. C'est de sa faute! Il se prend vraiment pour un clébard à me parler de son nez. Finalement, il s'éloignait de moi pour repartir vers sa porte. Je fis l'effort de me décoller de la mienne, juste pour m'y mettre de dos et le regarder en silence. Ou pas. ça veut dire qu'il venait de changer d'avis ? Il ne comptait pas venir avec moi récupérer mes clés ? Je sais parfaitement où elles sont, mes clés. Pourtant, je n'ai aucune envie de lui dire. C'est méchant, je sais bien. Maintenant à savoir pourquoi je n'ai pas envie, ça, c'est une autre histoire.

« Cela veut-il dire que je suis une perte de temps pour toi ou ? » Demandais-je en prenant sa phrase à confusion. Il me connait assez... Débile. Je connais rien de lui, moi. Ce n'est pas équitable ! Et il me tire la langue, en plus! Je lui fis une grimace pour lui rendre la pareille. « J'ai dû oublier mes clés à mon boulot... Je ne vais pas refaire le chemin jusqu'à Minato juste pour ça. » Autant s'incruster chez le voisin. « Puis, si tu as du temps à perdre, je pourrais toujours t'occuper un peu. » Ce n'est que bien trop tard que je réalisai le sens de ma phrase. Qu'il ne le prenne pas ainsi, sinon je le castre sur place.

Les joues légèrement rougies, je portais ma main à ma bouche, toussant à peine pour m'éclaircir la voix. « Tu connais mon prénom, mais... Je ne sais pas le tiens. Je ne vais pas passer la nuit avec un inconnu, quand même ? » Si je le voulais faire mieux qu'avant, c'est loupé. J'ai l'impression de l'inviter à coucher avec moi, juste pour la nuit. Nan, c'est moi qui pense n'importe quoi. Et mince, je vais pas me sentir à l'aise avec lui. « C'est ton chat, cette boule d'poil ? » Demandais-je en pointant la chose du doigt. Le chat traînait toujours dans les pattes du garçon, étrangement.

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TENUE ✖ Je ne pensais pas que je rencontrerai quelqu’un d’aussi étrange que moi aussi près de chez moi, c’est le cas le dire haha, mais n’empêche qu’il est vraiment amusant à regarder, il semble vraiment se prendre la tête, sans faire de jeu de mots bien entendu... Ah lala je suis trop fort. Blague à part, je ne vais pas le laisser tout seul alors qu’il n’a aucun moyen de rentrer chez lui et bien que je tente de détendre avant tout l'ambiance un peu trop tendue, et non pas sans raison quand on remonte à plusieurs jours auparavant. Je me souviens encore de la scène parfaitement, j’avais trouvé un chat sur le point de mettre bas et j’ai tout de suite pensé que je devais l’aider, mais n’ayant pas de grandes compétences en accouchement félin, j’avais simplement ramené une couverture et fait la conversation, comme toujours. Forcément elle ne m’avait pas répondu, mais elle avait tout de même pondu cinq chatons, encore dans leur sorte de placenta je les avais enlevé et libéré, aidant ainsi un peu la mère qui allait devoir les léchouiller pour les laver, la vie est dur pour les bêtes... Bref, je devrais me reconvertir en documentaliste pour animaux un jour, je suis sûr que ça serait une tuerie.

Et donc pour aborder un sujet plus intéressant, j’avais remarqué a quelques mètres de moi ce garçon, les larmes chutant sur ses joues et en bon samaritain je n’avais pu lui tourner le dos, puis la question que tout le monde se poserait à ce moment-là, c’est pourquoi un gars aussi mignon pleurerait tout seul dans un parc ? Une rupture douloureuse ? C’est ce que j’ai pensé au début, mais quand il se mit à me raconter toute son histoire et même celle de personnes dont je ne connais actuellement que de nom grâce à lui, je me suis rendu compte que c’était bien plus compliqué que ça et j’avais simplement prêté mon oreille, mon épaule si besoin était à disposition et je l’avais laissé vider son sac, je ne pouvais pas tout comprendre car j’étais externe à toute cette affaire, mais j’avais cerné le principal et l'ampleur de la douleur dont il était submergé et donc j'ai appris beaucoup de chose sur ce Ji Hyuk, qui d’ailleurs avait disparu après s’être calmé. Depuis je viens souvent au parc, mais je ne l’ai pas revu jusqu’à aujourd’hui, donc croyez le ou non, moi aussi je suis surpris qu’il soit mon voisin, cependant je trouve ça plus amusant qu’embarrassant, surement parce que les rôles ne sont pas les mêmes.

Quand il me demande si je me fous de lui la seule chose que je réponds est un sourire qui en dit long, mais il faut dire qu’il m’a tendu la perche pour ça, qui a idée de se taper la tête contre une porte ? Bon d'accord on l’a surement tous fait une fois dans notre vie, mais là n’est pas la question. Je lui propose de l’aider pour aller récupérer ses clefs. Bien que je n’aie aucune idée de l’endroit où il les a oublié, enfin ce n’est pas comme si j’étais extrêmement occupé cette nuit. Me dirigeant vers mon propre appartement pour lui proposer une autre solution qui pourrait l’arranger suivant la situation, à savoir dormir chez moi.

« Si tu étais une perte de temps je ne te proposerai pas de venir me tenir compagnie pas vrai ? » lui offrant un clin d’œil, avoué quand même que je suis une personne rassurante hein ? Mais il faut dire qu’avec ses propres allusions il me facilite une nouvelle fois la tâche et ça me fils rire de bon cœur, le regardant silencieux, je finis par lui répondre. « Je rêve où tu essayes de m’allumer avec tes allusions ? » Faut dire que je suis souvent un peu trop franc et je n'ai pas vraiment de limite dans mes remarques, mais lorsqu’il pointe une « boule de poils » à mes côté me questionnant à son sujet je hoche négativement la tête.

« Non ! Lui c’est Billy the cat ! Il m’a battu a la course donc je suppose qu’il veut un bout de viande supplémentaire... ah~ les chats sont tous aussi gourmand les uns que les autres. » Je n’avais même pas remarqué qu’il m’avait suivi, j’ouvre la porte et avant de l’inviter à entrer je le préviens. « C’est le bordel, fait gaffe où tu marches ! Il doit y avoir des affaires un peu partout. » Bah... Je suis bordélique, est-ce que ça pose problème ? Ce n’est pas mon jour de ménage aujourd’hui, donc tant pis il faudra faire avec et encore c’est plutôt relativement propre comparé à d'autres jours où je jette tout et n’importe quoi au sol sans chercher à comprendre. Puis je me retourne vers lui en tapant mon poing sur la paume de ma main.

« Ah ! C’est vrai, tu ne veux pas passer la nuit avec un inconnu c’est ça ? J’allais oublier. » Quel tête en l'air des fois... Un nouveau sourire et je repris naturellement. « Tu peux m’appeler Kyann, mon nom de famille est tellement peu original que tu pourrais le trouver en trois essais » Dis-je en faisant le signe avec mes doigts. Ouvrant le frigo je sors un morceau de thon que je lance à Billy qui après l’avoir englouti disparaît de notre champ de vision, tapant mes paumes l’une contre l’autre. « Voilà qui est fait~ » Je regarde mon invité du soir.

« Tu peux faire comme chez toi, tu connais la disposition de ce si grand et magnifique appartement. » Mimant la grandeur avec mes bras exagérant la chose. Humour du jour bonjour. « D'ailleurs comme tu dois t'en douté je n’ai qu’un lit, faut dire que l'espace laisse un peu à désirer pour une chambre d'ami... donc faudra se serrer un peu, il ne me semble pas que tu ais la phobie des contacts physiques je me trompe ? » Je suis un peu bavard hein .... Un peu. Croisant les bras en m’adossant au mur proche de la seule fenêtre du deux pièces je le fixe un instant, le regard sérieux, on pourrait imaginer que je vais dire quelque chose de profond, mais...

« Dis-moi, tu sais cuisiner ? » Bah quoi, il est minuit passé et alors ?

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TENUE ✖ De toute façon, y a que dans les films où le gars peut balancer son existence entière à un inconnu, sans jamais le revoir. Sauf que le dude, il prend conscient d'un truc et sa vie change. Moi, je n'ai rien perçu de nouveau et en plus... Je retombe sur l'inconnu en question. Qui est le scénariste de cette foutue histoire ? Que j'aille lui dire deux mots entre quatre yeux. Le pire, je crois, c'est que je le croise quand ça ne va pas. Comme maintenant, alors que j'ai oublié mes clés au boulot. J'en ai marre. Quelques jours auparavant, j'aurai juré ne plus jamais tombé sur le détenteur de mes secrets, des anecdotes qui construisent ma vie. Je me suis fourvoyé comme un bleu. Si j'avais su que ce garçon sauveur de chat était mon voisin, jamais je n'aurai craqué ce jour-là. Honte ? Peut-être, mais je n'oserai jamais me l'avouer à moi-même. Je le revois encore sur son banc, à me regarder et à m'écouter déballer des choses qu'il ne devait sûrement pas comprendre. Je lui ai dit pour ma jumelle, mais aussi pour Dae Jun. Je lui ai parlé de mes parents, surtout des attentes de mon père. J'en suis même venu à me plaindre de mes études, qu'elles ne me plaisaient pas et que je voulais juste danser et profiter de la vie. Mon sac s'était complètement craqué pour en déverser l'entièreté de son contenu. à savoir, le malheur qui me pesait sur les épaules. Normal que je me sentes mal à l'aise face à ce bonhomme. Il sait tout de moi. Il doit même savoir que je suis une chochotte qui chiale en cachette... Mais à ce moment-là, je savais beaucoup plus de chose sur la mort de ma soeur. Chose que j'ai dévoilé à ce garçon, aussi. Quel minable je suis.

Là, encore, c'est sur lui que je tombais. Je sais pas, ils doivent s'éclater là-haut. Peut-être même qu'ils se sont dit "tiens, et s'il perdait ses clés pour aller voir le voisin!". J'aurai préféré voir un vieux couples ou une cougar, à la place de mon inconnu du parc. Quel drôle de surnom. En tout cas, il ne se gêne pas pour se moquer de moi. à quoi il joue, là ? C'est sa tête que je vais taper contre ma porte s'il sourit encore une fois comme un trisomique. Ce sourire rectangulaire. Il fait trop son gentil pour que je sois à l'aise. Serait-il seulement capable de venir avec moi, dehors, jusqu'à minato pour récupérer mes clés ? Je ne cherche pas trop à savoir, puisque moi-même je n'ai pas envie de refaire le chemin inverse. Flemme quand tu nous tiens.

Pas faux. j'avoue qu'il n'a pas tord, mais je suis trop borné pour lui dire. Un simple haussement d'épaule devrait suffire pour unique réponse. Qu'il s'en contente, je n'en dirais pas plus. Son rire résonne à moitié dans le couloir, m'arrachant une énième grimace. Vas-y que je t'enfonce le couteau bien profond. Sans aucune allusion! Même mes pensées ne sont pas clean, sérieux. Moi, allumer ce type ? wowowo! Il va se calmer un peu, tarzan. « Tu crois franchement que je t... Yah! Je n'ai rien dit d'étrange! » Me plaignais-je en fronçant les sourcils, reprenant une couleur rouge que je détestais tant. Il me chauffe à se moquer de moi. Changement de sujet et vite! Ce chat semble une bonne idée pour oublier mes allusions débiles et à double sens. Enfin, j'espère qu'il va les oublier et éviter de me rappeler à quel point je suis amusant quand j'ouvre ma bouche. Ce n'est pas le cas... J'ai aucune envie de le faire rire, hmpf.

Billy the cat ? Ce mec est malade. Je sais pas s'il capte à ma tête que je le prends pour un fou. Avec mes yeux grand ouvert et cette lueur hébétude dans le regard. Non, sérieux, c'est un taré pour parler aux chats ou faire la course avec. « Je me demande si c'est le chat qui est con pour te suivre ou si c'est toi qui est trop stupide pour jouer avec. » Sans méchanceté, ce n'est qu'une question pacifiste. Voyant qu'il ouvrait la porte de chez lui, je me décollais de la mienne pour le suivre, juste avant qu'il ne me prévienne pour le bordel. Doux jésus. étrangement, sa prévention m'arrache un sourire amusé. Ce n'est pas mieux chez moi, avec mes cartons éparpillés dans l'appartement. « Tu penses jamais à ranger un peu ce bazar ? » Me moquais-je à mon tour en regardant ses affaires un peu partout.

Kyann. Quel prénom étrange... Comme lui, en fait. Pourtant je souris faiblement à l'écoute de ses paroles. Suis-je censé savoir de quelle origine il est ? Japonais ? Coréen ? Thaïlandais ? Il a une tronche d'asiatique, certes, mais ça ne m'aide pas tellement à trouver. « Je sais pas.. Machin ? Bidule ? Chouette ? » Je blague, qu'il ne me prenne pas au sérieux. Même si je n'affiche plus aucun sourire et me montre plutôt blasé. Mon humour reste à désirer, j'en conviens parfaitement. Au moins, il ne perd pas le nord avec le gros matou premier de la course. D'ailleurs, voila qu'il file comme un voleur, une fois sa récompense dans le ventre. Les chats, je vous jure. « T'es le genre à nourrir les chats avant toi, ou comment ça se passe ? » Pour vivre dans ce taudis, faut vraiment qu'il gagne une misère! Après tout, je galérais bien à finir mes mois, entre moi et mes chiens. Alors lui et les chats du quartier, je n'imagine même pas.

Il me donne le feu vert pour bouger et agir à ma guise, pourtant je reste debout au milieu de la pièce, sans savoir quoi faire. Certes, l'appartement est similaire au miens. Sauf pour les meubles et la déco. Mais je sais d'avance où mène la seconde porte, sans qu'il n'est à me le dire. Un lit ?! C'est lui qui m'allume là, non ? Je fis la moue, regardant le sol avec insistance. « Je dormirais par terre. » Lâchais-je aussitôt, avant qu'il ne me cherche une place dans son lit. J'ai beau connaître son prénom -enfin-, ça reste un inconnu. J'ignore son âge, d'où il vient, ce qu'il fait dans la vie, sa famille, ses amis, ses ambitions, etc etc. Cuisiner ? Il me coupe dans mes réflexions pour me demander ça ? « Pas toi ? Mais.. Comment tu fais normalement ? » Ne me dites pas qu'il a un forfait à l'année dans le restaurant du coin ? Ou qu'il est accro aux nouilles instantanées ? à moins qu'il mange toujours des trucs dégueulasses et cramés ? Mais pour répondre à sa question « Oui, je sais cuisiner... Tu as faim, c'est ça ? » S'il me pose la question, c'est qu'il voulait en venir à quelque chose dans le genre. Puis, si c'est comme chez moi, la cuisine et le salon se trouvait exactement au même endroit. Tellement petit et évident.

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TENUE ✖ C’est quand même une drôle de coïncidence, qui aurait pu penser que quelque chose comme ça puisse arriver ? Même moi qui aime croire certaines choses, j’ai l’impression que c’est un peu trop « gros » pour être vrai, mais c’est le cas et tout ce que je peux faire c’est y croire sans me poser de questions. Je n’hésite pas une seconde à l’inviter dormir chez moi, certain dirait que je ne suis pas assez sur mes gardes ou encore que ce n’est pas normal d’héberger quelqu’un qu’on ne connaît pas, mais... Je le connais. Certes ce n’est pas de la manière la plus banale au monde, mais je sais assez de choses sur lui pour avoir cerné qu’il n’avait rien de dangereux, puis honnêtement cela ne me traverserait même pas l’esprit. De plus ça commence bien avec ses phrases à double sens, s'il ne m’allume pas, c'est qu'il est vraiment maladroit. Il peut toujours le nier, mais je sais ce que j’ai entendu ! Enfin je me contente de sourire puis lorsqu’ il change de sujet le reportant sur le chat que je n’avais même pas remarqué, je n’ai aucune honte à lui conter mes mésaventures, aussi étrange que cela semble être. Je peux facilement lire sur le visage de Ji Hyuk qu’il me prend pour un fou, mais ce n’est pas la première fois, j’ai dû faire face à cette expression face a bon nombre de personnes et c’est ce qui m’amuse le plus je crois. Lâchant un simple « qui sait ? » amusé.

Pénétrant chez moi, le laissant suivre le pas, je suis forcé de le mettre au jus concernant mes affaires trainant un peu partout, je ne suis pas vraiment une fée du logis on le remarque très vite sans que je n’ai besoin de le faire remarquer, a sa question je le regarde et ayant pu apercevoir son sourire plus le ton moqueur qu’il emploie, je mime une fausse expression vexé.

« Ce n’est pas si bordélique là tu sais ! D’habitude c’est pire... » wow je suis rassurant quand je veux. Puis je reprends presque immédiatement en affichant un sourire fier. « Ce n'est pas le jour ! Je range une fois par semaine ça suffit. » Je suis un cas, un vrai. Mais bon pourquoi mentir en faisant style qu’aujourd’hui est un peu spécial, que je n’avais pas eu le temps de ranger où je ne sais quoi d’autre comme excuse, après tout je n’aime pas ça c’est tout. Après m’être présenté je le mets aux défis furtivement de trouver mon nom de famille, il ne peut pas se louper ! C’est impossible et pourtant... Je le fixe dans un silence de mort un court instant avec je laisser une esquisse devenir un rire franc. Il est marrant cet idiot ! Secouant la main en lâchant. « Yayaya~ j'étais sérieux ! Bon tant pis j’aurais pu te donner une récompense si tu l’avais trouvé.J’ai la même origine que toi, enfin à moitié. C'est facile non? » Je continue de jouer, mais c’est marrant les devinettes, lui faciliter la tâche on s’ennuierait vite. Donnant sa nourriture au chat qui disparut aussi vite qu’il était venu, je prends un air pensif. « Je n’ai jamais réfléchi à ça en fait. » Il est dur de savoir quand je plaisante ou non, même moi parfois je finis par me perdre entre le jeu et la réalité. « Mais ils sont de bonnes compagnies tu sais ! D’ailleurs tu me fais un peu penser à un chat sauvage. » Je le fixe sérieusement avant de tirer la langue malicieusement. « Enfin sauvage... Je dirais que tu es un de ces chats qui caches bien leurs jeux. » haha je suis pas sûr qu'il aime que je le compare à un félin, je fais fort, en tout cas pour dormir faudra se serrer un peu, même lorsqu’il me dit qu’il compte dormir au sol je hoche la tête. « Tu n’as pas à avoir peur, je suis un garçon civilisé, je ne vais pas te sauter dessus à moins que ce soit toi qui ne sois pas sûr de toi ? » Je suis vraiment incroyable hein ? Mais bon. « Je vais m’acheter des repas au konbini du coin ! Je suis vraiment nul en cuisine, alors je préfères ne rien toucher avant de tout faire péter. » Me moquant de moi-même en riant naturellement, je suis vraiment un boulet ! Mes yeux brillent à sa question, ma réponse semble même évidente. « J’ai mangé seulement un morceau de pain, je suis en pleine croissance c’est dur tu sais... » Je soupire, ah quel désespoir. « Par contre... je ne sais pas trop ce que j’ai, ni si j’ai quelque chose d’ailleurs haha... » Ouvrant les placards je sors des tas de trucs sans trop savoir ce que c’est... J’achète vraiment des trucs inutiles et je viens de m’en rendre compte... «Sinon... je dois avoir du riz. » Je le regarde un peu perplexe, on va aller loin.

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TENUE ✖ Le bordel, ça me connait. Peut-être sait-il ma vie dans le moindre détail, mais il n'a jamais mit les pieds dans mon deux pièces. Bon, ce n'est pas un bazar voulu, puisque j'ai emménagé récemment, mais quand même! En attendant, j'avoue qu'il ferait mieux de passer un coup de balais et de jeter ce qu'il faut à la poubelle. Oh puis zut, ce n'est pas l'émission "c'est du propre" ici. Je m'en fous de savoir si telle chose ne va pas là ou là. Au pire, je lève les pieds et évite au mieux d'en rajouter à la saleté. Puis, je suis pas maniaque ou quoi. Qu'il ne s'en fasse pas, je ne risque pas la crise cardiaque avec tout ça. Sa remarque me fit hausser un sourcil, l'air de dire "ah bon ?". Genre, ça peut être dire que ça ? Là, il m'étonne. Bah, au moins il range une fois de temps en temps. « T'es plutôt prévenant, c'est rassurant. » Disais-je en poussant un vêtement avec mon pied, histoire de ne pas marcher dessus. Il se désape dans son salon ou bien ? Fait-il la lessive, au moins ? Ou juste une fois par semaine ? Quoi que, c'est largement suffisant... Mais qu'il mette dans une corbeille, je sais pas. Quelle prise de tête inutile! Mise à part ce bordel, monsieur daigne enfin se présenter dans la norme. Je sais son prénom, mais il joue aux devinettes avec son nom de famille. Bon, ce n'est pas machin bidule ou chouette, déjà. Récompense ? « Quel genre de récompense ? » Je glisse ça furtivement pendant qu'il termine de parler. Sait-on jamais, ça pourrait être intéressant.

Bon, soyons joueur avec lui. Il a -à moitié- la même origine que moi. Donc, Coréen. Qu'a-t-il dit déjà ? Que c'était très facile à deviner ? Une seconde pour réfléchir et je déballe, plus sérieux que prévu. « Kim ? Lee ? Park ? » ça ne pouvait être qu'un des trois, sinon je suis vraiment nul en énigme. Hormis le chat qui bouffe à l'oeil, ce gars est vraiment trop généreux. ça risque de lui jouer des tours, à force. Bonnes compagnies. S'il le dit, je veux bien le croire. Sauf pour le fait que je ressemble à un chat sauvage. Moi, ressembler à une boule de poil ? Mes yeux s'ancrent aussitôt aux siens, cherchant où était la blague. Il ne plaisante pas, c'est ça ? Je lâche un soupir en roulant des yeux. Genre, je  cache bien mon jeu. Pas avec lui.. « Il ne me semble pas que je t'ai caché quelque chose avec tout mes aveux ? » Sans plaisanterie, il en sait long sur moi en seulement quelques heures. Qu'il me compare à un matou ne me dérange pas tellement. Comme le fait de dormir par terre, sur le sol. On ne se connait pas assez pour faire lit commun. 'Fin, moi je connais rien sur lui, plutôt. Quoi ?! Surpris par ses mots, je tourne ma tête direct vers lui. « Ne prends pas tes rêves pour des réalités. » Bougonnais-je avec agacement. Comme si j'étais capable d'une telle chose, pff. Pervers.

Le konbini du coin. Je sais très bien quel genre de repas ils vendent là-bas, puisque j'ai bossé un court instant là-bas. Donc en gros, il mange comme il peut, sans même savoir allumer son four ? J'en déduis donc qu'il a faim et me le demande d'une façon subtile. Faire la cuisine. Aish, quel pauvre gars! « Pauvre chou. » Me moquais-je avec un sourire en coin. D'accord, il me ferait presque pitié avec son morceau de pain. Comme moi je dois lui faire pitié à oublier mes clés et à me retrouver dehors. On va aller loin avec lui. Il ignore même le contenu de ses placards. Silencieusement, je le suis en observant ce qu'il sort. D'accord, c'est le néant. J'ai cru voir une converse de légume, mais je ne suis pas très sûr... Est-ce encore mangeable, au moins ? Je fronce doucement les sourcils. « On ferra avec ton riz. » un énième soupir et je regarde le bordel qu'il a sortit, prenant la converse pour vérifier la date. « Bon, ce n'est pas périmé... Je peux faire quelque chose avec ton riz et les légumes. » Le prévenais-je en récupérant aussi le riz. Maintenant, faut que je trouve les ustensiles. « Je peux ? 'Fin, je ne vais pas fouiller dans tes placards... Alors si tu pouvais me sortir une casserole ? » Je ne peux vraiment pas faire comme chez moi en sachant que ce n'est pas chez moi. Loin de moi l'idée d'être coincé ou gêné, juste que je ne me sens pas tellement à l'aise avec ce Kyann.. Il me stresse à savoir tant sur moi, et moi rien sur lui. Peut-être que je pourrais changer la donne durant cette soirée ? Hum, on verra bien après la préparation du repas.

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TENUE ✖ Je n’avais pas forcément conscience que je pouvais dire des fois semblais... se retourner un peu contre moi, mais en même temps j’étais si authentique, ça on ne pouvais pas me l’enlever vu le spécimen que je suis, mais bon dire ça de soi-même c’est encore pire... Donc oublions ce détail. Le bordel ne me dérangeait pas, je ne passe pas beaucoup de temps chez moi, entre les cours, mes boulots, mes promenades, la plupart du temps je ne rentre que pour dormir ou bosser sur mes projets qui d’ailleurs sont la seule chose ranger dans ma chambre, il y a un coin où c’est nickel, faut pas se demander ce que c’est. Entre mes croquis et les devoirs, je suis du genre très assidu. Bref, à l’annonce de la récompense il semble tout à coup plus curieux, bon, j’ai attiré son attention, mais ça serait trop facile de lui répondre, faut croire que je suis trop joueur pour qu’une simple question-réponse marche entre nous. Et sur un ton espiègle je lui sors.  « On dirait que tu as les oreilles dressées, c’est amusant. L’appel du gain? » Je tire la langue et rajoute.  « Tu as des envies particulières ? » oh oh ça risque de partir en vrille à force. Quand il dit trois noms, je claque des doigts : « Bingo ! » souriant fièrement faisant le signe « v » qui signifiait aussi que c’était la deuxième réponse, sait-on jamais qu’il comprenne.

Le comparant à un chat sauvage je m’attendais à ce qu’il hérisse les poils, mais il semble ne pas le prendre mal, c’est cool ! Par contre à sa remarque je le regarde silencieux un petit instant et mes lèvres s’étirent simplement. « Justement. » Ma réponse pourrait sembler n’avoir ni queue ni tête, mais ce que je voulais dire c’est qu’il m’a tout dit à moi... Mais aux autres, ne cache-t-il pas sa souffrance en lui, ne montre-t-il pas une facette plus joyeuse ne laissant personne imaginer un tel passé ? C’est pourquoi il pourrait surement m’attendrir comme ce jour-là, je ne ressens pas de pitié, chacun de nous avons nos blessures, nos secrets et on n’est pas tous prêt à les dévoiler. Ne suis-je pas comme lui au fond ? Peut-être que c’est pour ça que je suis si « à l’aise » avec Ji Hyuk. Par contre il ne semble toujours pas partant pour partager mon lit... Je gonfle volumineusement mes joues et affiche une mine attristée.

« Ah~ dommage. Mais tu sais les nuits sont froide et j’ai un corps qui garde la chaleur ! » Et aller que je lâche pas l’affaire, il ne va pas s’en sortir le Ji Hyuk avec moi, mais bon je suis têtu c’est bien connu.

Pour la nourriture fallait bien que je me débrouille comme je pouvais, je n’ai jamais vraiment eu besoin d’apprendre à cuisiner jusque-là...Si j’avais su j’aurais demandé à ma mère de me montrer au moins comment cuire un œuf, ou plus utile... allumer une cuisinière ? Ouai autant commencer par le début. Mais bon tant pis, les petits pains du konbini ne sont pas si mal, ils vendent aussi de bons plats froids, vu que je n’ai pas de micro-onde pour réchauffer, je suis vraiment désespérant où... Oui si j’en crois ses paroles je fais légèrement pitié...

« Merci de ta compatitude. » Et oui j’invente des mots... Mais il se moque de moi et c’était surtout ironique tout ça, j’avais cependant souris voyant que malgré tout l'atmosphère s’apaisait un peu de son côté, qui sait, il dormira peut-être avec moi ! -out- bon ça va... Par contre c’est cool qu’il cuisine, mais niveau ingrédient haha, c’est le néant, le chaos sur terre, la débandade ! Mais alléluia j’ai du riz ! Vive les Japonais, ils ont tous du riz chez eux, ça m’a sauvé. Bien qu'au passage je n’ai absolument rien de Nippon, mais bon. Quand il semble avoir en tête quoi faire, je prends une chaise et la pose à l’envers pour m’assoir à cheval dessus les bras sur le dossier pour le regarder tranquillement.

« Tu peux fouiller, je n'ai pas de secret caché dans mes placards, donc prends ce qu’il te faut, n’hésite pas. Je reviens. » Le laissant là, faire ce qu’il doit veux je file dans la pièce voisine pour me changer, enlevant mon gilet, je garde simplement mon t-shirt, puis attrape mon carnet à croquis, une envie soudaine de jouer avec le crayon, je m’installe à distance pour le regarder faire, essayant de garder en tête comment il fait les choses, pendant que ma main glisse sur la feuille reproduisant ses traits rapides.

« Tu viens d’emménager ? » C’est une question comme une autre, mais le fait qu’on n’a pas remarqué avant qu’on vivait l’un en face de l’autre c’est assez bizarre non ?

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TENUE ✖ Pour quoi me prenait-il à me parler d'appât du gain ? Genre, comme si ça m'intéressait. En même temps, je lui ai demandé la récompense en échange de sa devinette. Si  j'aurais vraiment eu des oreilles, elles se seraient abaissées contre mes cheveux pour montrer mon mécontentement. Tout ça en feulant comme un chat pas content. Je vais lui bouffer sa langue s'il continue à la tirer de la sorte. On dirait un pokémon là... Exc... Truc langue, je ne sais plus quoi. Des envies particulières ? Il me demande ça comme ça ? Pourquoi je me sens rougir à cette question ? Wow, calme-toi, Jihyuk. Reprenant mon calme, je secoue doucement la tête de gauche à droite. Pas vraiment, si puis-je dire. « C'est selon tes moyens. » ça fait genre je tourne autour du pot, mais tant pis. Je ne vais lui demander un truc, sérieux. En attendant, j'épèle trois nom de famille coréen au hasard. Son "Bingo !" ne manque pas de me surprendre, alors que je réfléchissais à la composition avec son prénom. Quant à son « v », celui-ci me fit légèrement sourire. Kim Kyann ? Trop de k -c'est un cas, justement-. Park Kyann ? Trop moche. Lee Kyann ? Ouais, ça s'accorde. Puis, j'en déduis que son « v » veut dire deux. Donc Lee, le deuxième que j'ai cité. Punaise, ça me donne envie de jouer à professeur layton! Plus sérieusement, je suis trop fort.

D'après lui, je suis un chat sauvage. Compte-t-il me donner un surnom du genre jiji the cat ou bien ? Non parce que je ne fonctionne pas avec un morceau de thon, moi. Au moins, je le prends plutôt bien. C'est mignon un chat, même si l'autre s'est enfui comme un voleur. Justement ? Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Curieux, je penche ma tête de côté, sans comprendre. Justement quoi ? Justement il sait trop ? Aish! Ce débile devrait se sentir honoré d'en savoir autant sur moi. Mieux encore, de m'avoir vu chialer comme un gosse. J'ai toujours aussi honte en revoyant la scène. Je me souviens m'être discrètement mouché dans la manche de son haut, en plus. Haha. Pourtant, il a beau être calé sur le sujet « Jihyuk », je n'ai pas tellement envie de dormir dans le même lit que lui. Encore moins s'il possède un lit une place. Je ne me serre pas un gars... Pourquoi ça me taraude à ce point ? Entre mecs, ça ne devrait pas poser de soucis. Monsieur boude, gonflant les joues comme des montgolfières.

« C'est plutôt toi qui tente de me chauffer avec tes arguments. » Lâchais-je direct, sans tact. Sourcil haussé, l'air blasé. « Bientôt tu vas me proposer un plan cul pour occuper le temps et me tenir chaud. » J'exagère, évidement. Pourquoi je lui ai dit ça ? C'est connu, je dis toujours les choses qui me passent par la tête. Il est trop tard pour regretter, hein ? « Si tu insistes, mais tu ne te colles pas à moi. » L'avertissais-je avec sérieux, pointant mon index vers lui comme si c'était une menace silencieuse. Si jamais il se colle contre moi, je le mushu.

Faut toujours compatir aux problèmes des autres, même si je me moque de lui. Après tout, il fait pareil depuis tout à l'heure. Alors que je suis à la porte de mon appartement! Si ça ne suffit pas, il me met de corvée bouffe. Comme si j'avais la motivation de cuisiner chez moi. Bon, au moins ça risque d'être rapide, vu le peu d'ingrédient. Du riz. Je désespère sérieusement en voyant qu'il ne possède pas grand chose dans ses placards. Tandis que je lui demande une casserole, monsieur prend une chaise pour s'asseoir. Attendez! Il ne va pas me servir d'esclave, ni d'assistant pour la cuisine ? Inutile! Lâchant un grognement proche d'une plainte féline, je me met à chercher un peu partout jusqu'à trouver une casserole, une poêle et même des spatules. Miracle! « Tu vas où ? Yah! Ne me laisse pas tout faire!  » M'énervais-je en le voyant déjà disparaître dans la seconde pièce. Bon bah, d'accord. Je me débrouille tout seul, comme un grand. La mine boudeuse, j'allume l'eau chaude pour en remplir la casserole, puis la dépose sur la plaque chauffante. Les flammes apparaissent la seconde suivante, léchant la matière métallique du récipient. ça de fait.

Le temps que je me retourne dans sa direction, Kyann a récupérer de quoi dessiner. Que compte-t-il dessiner, d'ailleurs ? Cette question me passe vaguement par la tête, avant que je ne cherche de l'huile pour en mettre dans la poêle. « La semaine dernière. » Une réponse simple pour une question simple. Pendant que l'huile chauffe, je me tourne vers lui. « Et toi, depuis combien de temps tu vis ici ? » Je savais que je pourrais en apprendre plus sur lui, même si ça m'était égal. Le crépitement du liquide me ramène à ma cuisine. J'ouvris la conserve de légume pour mettre le tout dans la poêle, rajoutant le riz dans l'eau bouillante. « Qu'est-ce que tu dessines ? » Je ne le regardais même pas, me contentant de surveiller la nourriture qui cuisait. Je ne savais même pas qu'il aimait dessiner, ou qu'il savait tout simplement le faire. Aime t-il ça ? Sûrement, sinon il ne le ferait pas.

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TENUE ✖ Selon mes moyens hein ? Je ne pus m’empêcher de sourire à cette remarque, il ne nie pas être attiré par la récompense, mais j’avoue que je n’avais pas grand-chose à lui offrir, pour la peine je reviendrai là-dessus plus tard laissant ce détail en suspens, même si ça fait style que je le zappe totalement ça n’en sera que plus surprenant le moment venu. En tout cas il devrait être fier, au moins il connaît mon nom en entier maintenant il progresse ! C’est sur que comparé a ce que moi-même je sais sur sa vie, son histoire, ses relations, son passé, ça fait pale figurer à côté, mais bon il y a un début à tout. La question du jour reste la même, est-ce qu’il finira par accepter de dormir dans le même lit que moi ? Haha, dis comme ça c’est vraiment louche, mais j’ai toujours eu des idées très bizarre, surtout dans des domaines précis. Mais le fait qu’il s’entête à vouloir dormir par terre ne m’enchante pas et on ne dit pas de moi que je suis têtu et borné pour rien, je ne lâcherai pas l’affaire et faisant mine de bouder vexé par son refus, les mots qu’il prononça eurent le don de forcer à le regarder un légèrement  surpris, mais mon rire est la preuve qu’il m’amuse vraiment, autant par sa franchise que ses idées qui, entre nous... Me paraissent plutôt alléchantes haha. Reprenant d’un air un peu plus sérieux :

« Qui sait... Tu es mignon ça ne serait pas une mauvaise idée. » Je garde mon regard planté dans le sien, ce genre de regard vif et poignant, voire même légèrement aguicheur, je m’amuse de ses idées pour les retourner contre lui, s'il entame ce genre de sujet je ne suis pas trop mal pour surenchérir en général. Mais je lève les deux bras en l’air tout content quand il accepte enfin. « Victoooory ! »  Je suis fou... Mais je suis content de l’avoir convaincu enfin, bien que n’ait réellement pas d’idée derrière la tête (jusqu’à ce qu’il me les propos) je trouvais ça drôle de se serrer dans un petit lit, n’est-ce pas le genre « d’épreuve » qui rapproche rapidement ? Finalement j’ai trouvé mon compte, Ji Hyuk sait cuisiner et accepte de le faire pour moi, c’est les yeux pleins d’étoiles et impatient que je m’installe sur ma chaine pour le regarder faire, avant de le quitter un instant pour aller rapidement me mettre à l’aise et par la même occasion lui apprendre autre chose sur moi et pas des moindre. Je revins assez vite l’observant en laissant mon crayon suivre ma vision qui ne manque aucun détail, ses gestes, ses expressions, comme si je le déshabillais du regard... Le questionnant sur un sujet qui pourrait nous faire comprendre certaines choses, je n’arrête pas mes mains pour autant souriant à sa réponse.

« Je comprends mieux pourquoi on ne s'est pas croisé avant. Je suis ici depuis plus longtemps que toi~ » Quelle précision, je l’embête un peu même si ce genre de détail je ne pense pas qu’il s’en inquiète ou s’en intéresse vraiment, mais je rajouta cependant : « Depuis que je suis entrée à Rps. D’ailleurs tu m’as parlé de tes études l’autre fois, tu étudies également là-bas ? » J’ai une bonne mémoire et je me rappelle parfaitement que ce qu’il fait ne l’emballe pas des masses et surtout des attentes que son père met sur ses épaules, tout ce qu’il m’avait avoué était comme un livre que j’avais lu, ou un film que j’avais imaginé malgré moi et je ne pouvais rien oublier. De plus je n’en avais pas envie, car s’il avait craqué ce jour-là, il pourrait le refaire et en sachant que je sais déjà tout le mal qui le ronge, ce serait plus facile d’accepter mon épaule non ?. Pendant qu’il terminait de faire le repas, moi j’avais terminé mon rapide croquis, ce n’était pas de l’art vu la vitesse et le manque d’appui, mais tant pis. Je me lève pour arriver derrière ce dos qui me fait face pour mettre la feuille devant ses yeux en lâchant proche de son oreille. « Toi. » (voir dessin : ♥)Je le regarde et tire de nouveau la langue, mauvaise manie chez moi qui ne changera pas de sitôt. Lui laissant le papier je rajouta en allant fouiller dans les placards pour sortir des assiettes et mettre la table. « Tu n’es pas obligé de le garder. » J’étais sérieux, à la base j’avais juste envie de le dessiner, j'avais même fais des modifications personnels, donc il peut le bruler si ça lui chante, je continuerai quand même de faire mes croquis.

Installant tout ce qu’il fallait pour deux je lui demande naturellement. « Tu manges aussi, si tu étais au boulot jusqu’à maintenant tu n’as pas du manger ou peu depuis des heures je me trompe ?» À nous voir on ne dirait pas qu’il est plus de minuit ni qu’on vient officiellement de se rencontrer. La table mise je tape des mains en me rapprochant de lui pour sentir la casserole. Humant la bonne odeur.

« Ah je crois que je vais t’engager pour faire mes repas. Si je paye en nature ça te va ? » Ce n’est pas comme ça que je vais gagner sa confiance haha, mais je suis chiant parfois et embêter les gens sur leurs points « faible » c'est amusant ! Peut-être mon petit côté sadique qui ce manifeste...keke. C’est ailleurs en beauté que ça se termine avec un puissant son s’échappa de mon ventre, un grognement bien explicite... je meurs de faim~

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TENUE ✖ Le malade. C'est vraiment le genre de gars à l'aise qui n'a honte de rien du tout, lui. Je disais ça pour plaisanter, même si mon ton ou l'air que j'ai, en montrait un peu le contraire. Il rentre tellement facilement dans mon jeu que j'en prendrais presque peur. D'accord, il m'effraie très légèrement. Serait-il capable d'exécuter ses dires ou ce n'est que de la gueule ? J'hésite. Je ne le connais pas, après tout. Mignon. C'est facile à dire. Il me trouve physiquement mignon, c'est tout. Alors pourquoi mes joues se colorent d'un rose pâle, signe que je réagis à sa remarque. Il me trouve mignon ? Il ne me semblait pas que j'étais si mignon la première fois que nous nous sommes vu. Surtout pas avec la morve au nez et des larmes pleins le visage. Nos regards ne se lâchent plus, se jaugeant l'un l'autre comme dans un combat. Qui détournera les yeux en premier ? Perdu. C'est moi qui me détache de son regard aguicheur pour -finalement- accepté sa proposition. Tant pis, je dormirais au bord du lit pour éviter tout contact avec lui. étrange comme il est, ça ne me surprendrait même pas qu'il cherche à me câliner comme une peluche. Beurk. Pas que ça me déplaise, mais voila... J'en sais rien, en vérité. Avec lui, tout paraît moins passable ou possible. Il est fou. Se réjouir pour si peu, je vous jure. C'est comme lui apprendre qu'il aurait un frère ou une soeur. Quoi que, ça ne réjouit pas tout le monde, ça. Bref! Revenons en à nous moutons. La cuisine. Il m'héberge pour la nuit, il mérite un petit plat en échange. C'est donnant-donnant, non ? Comme ça, je n'ai rien à lui redevoir à l'avenir. C'est mesquin comme idée, haha. Puis, j'ai faim moi aussi. Rien que voir la forme des légumes me rappel que je n'ai rien avalé depuis ce midi. Et encore, j'ai pas trop eu le temps de finir avec mes cours.

Le temps qu'il aille chercher ses affaires et qu'il s'installe pour m'observer, j'étais déjà à la moitié de ma cuisine. Tout en parlant, je continuais de remuer les légumes dans la poêle pour ne pas qu'ils crament. Ce gars, c'est l'humour incarné. Je me doute qu'il vit  ici depuis plus longtemps que moi. Pff, prends-moi pour un débile, j'ne dirai rien. Oh ? Donc, il est étudiant à rps aussi. En six mois, je ne l'ai pas croisé une seule fois. En même temps, on ne partage pas la même section. « Oui. J'y étudie depuis six mois. » Précisais-je comparé à lui qui s'amuse à se dévoiler qu'un trois quart. Six mois, ce n'est rien. Mais je n'ai pas besoin de lui rappeler mes études, puisqu'il sait déjà ce que je fais et pourquoi je le fais. Punaise. Ce mec n'a pas besoin de me questionner, en fait. Il en sait trop d'avance, rien est équitable dans ce match. En tout cas, le riz est cuit et les légumes aussi. Avec des épices, ça passera encore mieux. J'attrapais la casserole pour en vider à moitié l'eau dans l'évier, perçant le sachet de riz pour mettre les grains blancs dans le récipient. Pendant que je faisais ça en silence, je sentis une présence dans mon dos. Ce con me fit sursauter! Moi ? Quoi ? Mes yeux se posèrent sur le dessin et je me pinçais les lèvres avec un mine indescriptible.  Pourquoi il m'avait dessiné ? En plus, c'était super bien fait! Une seconde fois, nos regards s'ancrent l'un à l'autre et je souffle en le voyant tirer la langue. Gamin, va. Posant la casserole, j'attrapais le papier du bout des doigts, comme s'il allait prendre feu à mon simple touché. « Pourquoi m'as-tu dessiné ? » Je n'avais rien de bien intéressant pour qu'il fasse cette esquisse de moi. Pourtant, je ne voulais pas la jeter, ni la brûler... étrange. à sa remarque, je secouais doucement la tête, déposant le dessin dans un coin où il ne craignait rien. Sans un mot. Sans lui affirmer que je comptais le garder.

Il est perspicace. Un sourire étira le coin de mes lèvres, tandis que je le regardais terminer de mettre la table pour nous deux. « T'as raison. J'ai à peine eu le temps de boire un verre. » Un verre d'eau, hein. Je ne suis pas tellement branché alcool, sauf si on me propose. Pendant qu'il termine sa tâche, je mélange les légumes avec le riz. Ce débile recommence à me faire sursauter, comme si je n'étais pas tranquille avec lui dans mon dos. Il a l'air d'apprécier l'odeur, c'est déjà pas mal. Pourquoi je souris comme un débile en le regardant faire ? Sérieux... On dirait un couple là. à cette pensée, je soupire brusquement en reportant mon attention sur la nourriture. M'engager ? Idiot. Je ris, amusé par sa blague. C'est une blague, hein ? « Je prends seulement en liquide. » Rajoutais-je en haussant les sourcils, provocant. Mais bon. Faut que son ventre se mêle à la partie en grognant comme un ours. D'accord, d'accord! Le message est passé, stupide estomac sur patte. Riant à nouveau, je le pousse doucement de ma main libre, tandis que je me sers de la seconde pour porter la casserole jusqu'à la table.

« Qu'est-ce que tu aurais fait sans moi, hein? » Je devrais me taire, parce que je peux en dire autant. Sans lui, je serais encore à la porte. Sans moi, il crèverait de faim. En fin de compte, on se complète malgré nous. à quoi je pense, c'est idiot. « Je suppose que tu vis seul ici ? Où est ta famille ? » C'était peut-être trop rapide pour une première soirée. Avais-je un cota de question ou je pouvais y aller en freestyle ? Peut-être qu'il ne voulait pas parler de lui ? J'en sais rien, mais c'est plus fort que moi. Les fesses posées sur une chaise, j'attendis qu'il se mette aussi à table avant de nous servir. Et en plus, je fais la femme au foyer. Garnissant bien nos assiettes, tel des morfales qui n'ont pas eu de repas depuis des semaines. Faut pas se priver, surtout si c'est pour jeter après. « Au fait... Mes chiens ne te dérangent pas trop ? » à aboyer pour chaque gamelle réclamée ou pour chaque bruit venant de l'extérieur. Ils sont bruyant, quand on y fait bien attention. J'espère qu'il n'a jamais été dérangé par eux, depuis mon arrivée.

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TENUE ✖ La vie est faite pour être vécue à fond, j’ai toujours fait les choses que j’avais envie quand j’en avais envie, que ce soit ridicule ou totalement absurde, que j’apporte la honte ou l’incompréhension sur moi, qu’on me traite d’idiot, d’abrutis, de fous ou encore qu’on me dise d’aller consulter pour déficience mentale, j’ai eu droit à des tas de remarques parce que ma vie est ainsi parsemée de choix que d'autres n’aurais pas le culot ou la force de prendre. Être bizarre parce que je n’ai pas de limite me rend fier. Alors mettre mes idées à exécutions ? haha, la question n’était pas de savoir si j’en étais capable, non... Car c’était évident que oui. Juste que je ne suis pas assez bête pour agir impulsivement devant des remarques que je sais taquines sans profondeur. Puis je ne mens pas en disant qu’il est mignon, quoiqu’il puisse penser, qu’il voit ça comme une tentative de le « séduire » ou je ne sais quoi d’autre, c’est juste une vérité, n’étant pas doué pour les mensonges, mes lèvres ne sortent que des faits véridiques et rien d’autre. Enfin en dehors de tout ce qui est blague, taquinerie et compagnie. Déjà dans le parc, le voir si « faible » était adorable, j’avais juste envie de le réconforter d’une manière plus démonstrative, mais j’étais un étranger qui l’écouter, pas un ami à qui il se confié. Aujourd’hui on a tout le temps de discuté, bien qu’on prenne la nuit pour la journée, c’était l’occasion de connaitre chacun de nous notre voisin ou... Non, je le connais, mais lui ne sait pas grand-chose sur moi, s’il a des questions j’y répondrais, mais je ne dirais rien sans qu’il ne soit curieux par lui-même après tout si ma vie ou moi ne l’intéressons pas, à quoi bon lui donner des informations comme je parlerai du beau temps... Le pire c’est que j’en serai capable. Au moins il apprend que j’étudie à RPS et moi aussi par la même occasion, comme quoi j'en ai encore à apprendre, nos sections sont totalement opposées c’est surement pour ça qu’on ne s'est jamais croisé... Puis bon voyant le nombre de personnes, même si on l’avait fait on ne se serait surement pas regardé.

Je ne sais pas pourquoi, mais le voir cuisiner me fait sourire... Il fait tout ça tellement bien et il a une sorte d’aura qui m’amuse, j’ai l’impression de regarder ma « femme » cuisiner, c’est tellement comique que je ne peux pas m’empêcher de rire bêtement dans ce silence. Mais ayant fini mon dessin, sur lequel j'avais même apposé ma signature, J’en referai surement d’autre plus tard, mais actuellement je lui « offre » ce croquis sans savoir s’il aimait ce genre de chose ou s’il avait envie de le garder au fond, mais ce n’est pas grave, même s’il l’oubliait volontairement sur le meuble de la cuisine je ne serai pas vexé pour si peu. À sa question je souris simplement alors que j’étais encore derrière lui, ce « rapprochement » ne faisait que m’amuser davantage face a mon image précédente, je répondis simplement.

« Pourquoi pas ? » M’éloignant pour aller chercher des serviettes après avoir déposé les assiettes, baguettes, verres, sortie une bouteille d’eau, je repris. « J’avais envie, je trouve que tu es adorable dans ton rôle de femme au foyer. » Je fis un clin d’œil taquin. Une chose est sur au moins l’ambiance est détendue. Puis je suis content d’apprendre qu’il n’avait rien dans le ventre non plus, manger seul aurait été triste et pas très intéressant. Je ne peux m’empêcher de sourire fièrement quand son corps sursaute dès que je m’approche, c’est... intéressant ? Je suis sadique parfois, mais à force de le voir réagir ainsi j’ai envie qu’il frémisse encore plus. Ohoh on va oublier ce passage tout de suite... Puis l’odeur me captive les narines, rien que le fait de respirer ce plat qu’il a préparé me donnait déjà envie de le voir m’en concocter d’autre et je n’hésite pas à lui proposer de l’engager contre du 100% naturel, ce n'est pas mal non ? Enfin... au moins il rit, je suis encore plus fier de moi et accompagne son éclat, c’est drôle quand même. On se connaît à peine et tout semble si naturel à cet instant, c’est ce genre de chose que je trouve « magique » vivre pour faire certaines rencontres. Mais il ne semble pas vraiment d'accord cependant... ahah je m’en serais douté.

« Tu n'es pas drôle. » Grommelais-je sur une expression taquine. Mais bon toute cette bonne odeur avait réveillé la bête, et oui les grognements de mon estomac n’avaient rien de discret et malheureusement. C’était chaleureux au moins, me reculant sous la « pression » de sa main je le regarde poser la casserole sur la table.

« J’aurais mangé le chat ! » Je ris bêtement en reprenant rapidement. « Ah... quoique non j’aurais craché des boules de poils après, ce n'est pas très sexy... » Je le regarde dans un calme et un sérieux effrayant pour finalement tirer la langue annonçant la plaisanterie, sait-on jamais qu’il me prenne au sérieux. « Mais tu as aussi de la chance d’être tombé sur moi ! Tu aurais pu tomber sur un vieux pervers qui t’aurait ouvert la porte pour des raisons louches et To... » Je croise son regard et repense à nos conversations jusqu’à maintenant avant de soupirer en tapant la paume de ma main sur mon front. « Ouai... ce n'est pas rassurant. » Décidément c’était vraiment drôle cette situation quand même. Entendant sa question, je souris avant de m’installer en face de lui, le regardant remplir les assiettes avec des yeux brillants, je serais surement capable d’attraper mes baguettes et de taper « à manger ! à manger ! » sur la table, mais non... Puis prenant une bouchée rapide pour gouter. « Aah troop bon ! Ça change de mes sandwichs a la viande haha ! » Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux ~ ♫ « Hum, mes parents sont en Corée. Ils m’ont envoyé vivre chez mon frère pour que je fasse mes études. » Reprenant de nouvelles bouchées au point de me remplir les joues tel un hamster, j’étais entrain de m’éclater le ventre, on dirait que je n’ai rien mangé depuis des jours c’est affligeant. Je lève mon regard vers lui et attendant de ne plus avoir la bouche pleine je repris. « Mais il n'a pas voulu de moi haha ! Alors je suis venue ici. Mais c’est cool de vivre seul, puis bon on peut faire ce qu’on veut, juste... la bouffe mon problème, sauf si j’arrive à trouver un truc pour que tu viennes cuisiner pour moi, ça sera parfait. » Je ne perds pas le nord.

« Ne t’inquiète pas, j’aime les animaux et je ne suis presque jamais là, laisse les crier ils ont surement beaucoup de choses à raconter héhé. » Je continue de manger encore, nous servant ensuite à boire avant de demander.

« D’ailleurs tu as oublié tes clefs, mais t’imagine un pervers ou quelqu’un les prend et s’infiltre chez toi ? Bouah, flippant. »  Je me faisais des films tout seul, mais c’était plus parce que sur le coup c’est toujours ceux à quoi pense les stresser de la vie. Ce qui n’est pas mon cas forcément...

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Lee Kyann & Kwon Jihyuk

when the sun goes down

TENUE ✖ En six mois, nous ne nous sommes jamais vraiment vu. Alors que nous sommes étudiants à rps, tout les deux. Faut dire que les choses n'arrangent pas vraiment notre rencontre, entre des sections différentes. Quoi que, j'ignore en quoi il peut être... Art ? Sa façon de dessiner me dit qu'il doit être dans ce secteur là. Je devrais lui demander. Oui, je devrais. Alors pourquoi ne le fais-je pas directement ? à croire que je laisse couler cette conversation, trop prit par les événements suivant. Il m'a dessiner. Ce n'est pas rien. Personne ne m'a déjà dessiner avant lui, même pas pour un devoir quelconque quand j'étais encore au collège ou au lycée. évidement que je me sens étrange, étonné ou même paumé. Il me dessine tandis que je cuisine... Dans sa cuisine, au passage. J'ai vaguement l'impression d'être chez moi, ici. Quant à son croquis, je penserais à le récupérer le lendemain avant de partir. Ou peut-être que je repasserais pour le récupérer après avoir repris mes clés à mon boulot. Dans ce cas, ce serait une excuse pour remettre les pieds ici. Ne suis-je pas stupide et bizarre à me poser autant de question futile ? Mais faut vraiment qu'il arrête de s'approcher comme ça! De dos, je ne vois pas ses faits et gestes... Disons que c'est stressant, préoccupant plutôt. Alors, pourquoi me dessiner ? C'est la seule chose qui sort de ma bouche. Pourquoi pas. C'est trop facile, pff. On pourrait refaire un monde avec des « pourquoi pas », sérieux.

Adorable. Femme au foyer. Des éléments se rajoutent discrètement à l'histoire, apparemment. Mais ça me fait sourire, malgré que je devrais plutôt mal le prendre. Je ne suis pas une femme! « 'Tention que je ne t'foute pas un coup de poêle. » Le menaçais-je avec un sourire en coin, amusé. Dans un autre sens, ça me gêne qu'il me dise ce genre de chose. Mignon. Adorable. Il me prend pour un gosse, en fait ? Pas le temps d'y songer qu'il me fait sursauter à nouveau. Décidément, je ne suis pas sur mes gardes avec lui. Juste pour l'odeur. Juste pour sentir le plat que je viens de préparer. J'ai fait un bond juste pour si peu, aish. Au moins, ça semble lui plaire. Il me propose même en engagement pour faire la cuisine chaque jour. Je ris. C'est amusant comme demande, même si je plaisante sans accepter. Commence à me supplier et peut-être j'y réfléchirait. Nan, je plaisante, haha. On rit ensemble... Comme des amis. Pourtant, nous ne sommes pas amis, juste des connaissances. à peine une heure à se côtoyer réellement et nous rions à nos taquineries. Je ne pensais pas me sentir aussi à l'aise avec quelqu'un, même si je reste sur mes gardes. Comme un chat sauvage.

Pas drôle ? Je lui tire la langue à mon tour, jouant son petit jeu enfantin. Il meurt de faim, même son ventre le hurle. Stupide alien. Je ris intérieurement en le repoussant pour atteindre la table et déposer le repas. Une vraie vie de vieux couple. « Yah! Nourris pas les chats pour les engrosser et les manger! » Sérieux, il est dingue de dire un truc pareil. Surtout quand il me compare à un chat... Il veut me bouffer, aussi ? « Ah ? Parce que tu cherches à être sexy ? » Bim. J'aime bien le clasher quand j'en ai l'occasion. Il me retire la langue et j'imite une grimace telle que « gnagnagna ». Il est peut-être pas vieux, mais je me demande s'il n'a pas une raison louche de me faire venir chez lui. Hum, je vais pas lui dire ça quand même. Nos conversations sont louches, idiot. « Tu l'as dit, mais j'ai la chance d'être tombé sur un adolescent plus ou moins normal malgré qu'il parle aux chats et ne sache pas faire cuire un oeuf. » Je le juge du regard, sait-on jamais qu'il ne comprenne pas que je parle de lui. Wait, j'en sais un peu plus sur lui. Il doit beaucoup aimer les animaux pour être aussi gentil avec les chats du quartier, puis il ne sait pas du tout cuisiner. Je note ça dans un coin de ma tête, dans le dossier « Kyann ».

Trêve de plaisanterie. Nos assiettes sont remplies et nous, nous sommes à table. Il goûte, m'arrachant un sourire fier. Je devrais me reconvertir en cuisinier, plutôt que barman. Quoi que, je fais d'excellent cocktail. « T'es grave. » Il ne prend vraiment pas soin de lui, ni de son alimentation. Ce n'est pas bon de manger h24 des trucs comme des sandwichs ou plats du konbini. En même temps, j'en profite pour le questionner entre deux bouchées. Ils ressemblent à quoi, ses parents ? Et son frère ? Ils ont l'air sympathique, sans même que je sache comment ils sont vraiment. Il se goinfre, cet imbécile. Je le vois remplir sa bouche, tandis que je mange légume par légume. Oh... ça en jette un froid de l'entendre dire ça. Bien que la fin de son dialogue me fasse rouler des yeux. Il ne perd pas le nord, le bougre! « C'est une façon de m'avoir plus souvent chez toi ou bien ? »

C'est bien ce que je pensais. Il aime les animaux. Mes chiens ne semblent pas le déranger. Je suis sûr qu'il n'a jamais vu les molosses dont je parle. Des grosses boules de poil qui aiment se faire entendre. « à qui les racontent-ils ? » Demandais-je en ricanant. S'ils pouvaient me parler, peut-être auraient-ils beaucoup à me dire. Je suppose. Même si je ne crois pas en ce genre de chose. Un chien ne parle pas et ne ressent pas les choses de la même façon que nous. Comme lui, je continue de manger, regardant l'eau couler dans un verre.

Hein ? J'étouffe un rire, portant ma main à ma bouche pour le cacher. Mince, ce n'est pas marrant. « Tu serais là pour me sauver la mise, non ? » Je le cherche un peu, reprenant la taquinerie. Puis j'hausse des épaules, comme si ça m'importe peu. « Je sais me battre, et puis, j'ai déjà fait quelques années de karaté avec ma soeur... » Sans le vouloir, j'en perds la mince trace de sourire, ma mine devenant plus triste. Pourquoi je pense à Minah maintenant ? Je ne devrais pas. Un nouveau sourire se força sur mon visage, tandis que je relevais mes yeux vers lui. « J'ai fait plusieurs arts martiaux en étant jeune. Juste pour m'amuser, en fait. » Voila, là, c'est mieux. « Tu ne t’inquiéterais pas pour moi, j'espère ? » Euh... Par hasard, pas j'espère... ça fait genre « tu ne devrais pas ». Quoi que, il ne devrait pas.

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Lee Kyann & Kwon Jihyuk

when the sun goes down

TENUE ✖ J’ai cette mauvaise manie de toujours vouloir mettre sur la feuille ce qui me plaît. C’est peut-être bizarre dit de cette façon, mais la vision en elle-même que j’ai eue de Ji Hyuk m’a semblé parfaite et mon crayon a simplement glissé tout seul sur cette Page Blanche laissant les traits au fur et à mesure apparaitre une reproduction presque identique à la scène qui se déroulé devant moi. Il faut croire que je suis un génie, il y a quelques années je ne pensais même pas être capable de faire tout ça, mais la motivation, l’envie et surement un talent caché m’a permis d’avancer, tournant la page sur un passé qui me semble aujourd’hui tellement éloigné. Je ne suis pas triste d’y repenser, mais peut-être que si je n’en parle à personne, que mes lèvres restent scellé sur ce rêve brisé c’est que je n’en suis pas ressorti totalement épargner. Enfin je pourrais surement en mettre en colère plus d’un avec mes réponses parfois ne menant nulle part, mais en parfait hôte je lui avais quand même donné une réponse, en toute honnêteté, c’était la vérité. Adorable, mignon, à mes yeux c’est ce qu’il était. Le Ji Hyuk d’hier et celui d’aujourd’hui ne sont pas si différents, certes l’un était en larmes et l’autre... Que dire, en moins d’une heure j’ai vu pas mal de facette, aussi minime semblent-elles. Mais en tant que femme au foyer il gère un max, du moins en cuisine, pour le reste je verrai plus tard~

Je ris bêtement a sa menace : « Tu oserais frapper une personne sans défense ? » très convaincant en effet, je suis la personne la plus douée pour argumenter c’est prouvé... Ah~ bien entendu tout était sur le ton de la plaisanterie et c’est comme si un petit jeu s'était mis en place entre nous sans qu’on ne s’en rende compte, enfin pour ma part j’agis naturellement ainsi, mais mon jeune voisin s'était élancé à m’y suivre et en quelques minutes se furent des rires et de taquinerie qu’on fit gratifier l’un et l’autre. Puis bon sang cette douce odeur, je vais vraiment trouver un moyen de le faire venir plus souvent ici et pourquoi pas... quotidiennement, d’ailleurs il vit seul aussi non ? Manger ensemble en bon voisin pour se tenir compagnie ce n’était pas une bonne idée ? Oh ! Mais si... Enfin je m’excite peut-être un peu tout seul là... Un peu. L’ambiance semble rapidement prendre des allures d’une soirée entre amis, tout naturellement et simplement c’était le genre de sentiments qui ressortaient, les rire amusé qui se mélanger, les petits piques et provocations sur des sujets qu’on n’aborde généralement pas avec un inconnu... Tout n’avait rien de logique et en même temps c’était tellement agréable, je me sentais détendu et je n’avais pas envie d’y mettre un terme, par chance qu’il dorme ici, il n’y a pas de « couvre-feux » enfin façon de parler.

Manger les chats haha ! Je suis vraiment horrible comme si je pouvais... Mais j’avoue que l’idée m’est venue immédiatement à sa question, telle la sorcière qui engrosse Hansel et Gretel pour s’en nourrir ensuite une fois qu’ils seraient plus dodus... Pauvre chose. Enfin, par contre lui qui était un chat « sauvage » je pourrais peut-être... Yayaya encore !? Je dois arrêter mon esprit de divaguer ainsi, ma perversité n’a-t-elle donc pas de limite ? Un soupire devant mon esprit désespérant.

Je ris simplement à sa nouvelle remarque, elle était bien envoyée celle-là... Il m’a eu en plein cœur, je me mets à applaudir avec exagération Ji Hyuk. « Bravo, bravo, je l’avais pas vu venir je l’avoue. » Je m’arrête de taper des mains pour reprendre en me levant et me pavanant en soulevant mon t-shirt, mais je m’arrête en repensant aux mots que je viens moi-même de dire concernant le « vieux pervers » et si j’agis aussi nonchalamment sur ce genre de chose... Je ne serai pas mieux, un soupire et reprend ma place en disant simplement. « Disons que je peux l’être tu sais, quand tu voudras voir, fais-moi signe. » Le taquiner est tellement amusant~

« Au moins je suis plus ou moins normal. C’est rare qu’on me dise ça tu sais, je devrais te remercier. » Levant les deux bras vers lui, je mime un « câlin ? » Je le regarde sérieusement avant de rire de nouveau, ça semble tellement ridicule, mais haha, c’est comique de pouvoir agir comme on le souhaite. « Puis ce n'est pas que je ne sais pas cuire un œil, c’est que je ne sais pas allumer une cuisinière... » Je soupire et me rends compte après plusieurs secondes que j’ai merdé dans ma phrase... Je me tape le front et reprends. « Bien sûr je vais cuire des yeux, c’est encore mieux tu ne crois pas ? » Fallait que ça arrive, mélanger les mots c’est une autre de mes spécialités, satané japonais... Bon je dois dire que pour le coup avec mon sérieux rien qu’en y repensant je pourrais mourir de rire, le ton employé se voulant convaincant mélangé a ce « Fail » c’était pas mal.

Sérieux je ne sais pas la dernière fois que j’ai eu droit à un repas aussi bon, mon ventre est en train de pleurer de joie et moi aussi je pourrais avoir les larmichettes si je laisser mes émotions me submerger, mais je vais peut-être éviter de l’effrayer... Quoi ? Comment ça c’est déjà trop tard ? Je suis habitué aux conneries du coin, au plat froid et aux petits pains, mais ça n’a rien de saint... Moi qui suis un ancien sportif je le sais mieux que personne, mais... Quel choix ai-je au fond ? Embêter les gens ce n'est pas mon domaine, m’incruster chez d’autres encore moins, pourtant je tente tout pour « le » réquisitionner haha, c’est assez amusant vu comme ça. Je lève le pouce pour approuver ses mots. « Tout à fait ! » Je ne le cache même pas... Haha, mais ainsi il pourrait jouer la femme au foyer plus souvent, c’est cool non ?

N’empêche que j’aimerai biens rencontrer ses chiens ! Dans ce genre d’appartement où la place est minime il a des chihuahuas c’est ça ? Enfin honnêtement ça ne me dérange pas du tout, puis il faut laisser les animaux faire ce qu’ils veulent, ils ne le font pas pour rien... « Entre eux ? Tu m’as dit « mes chiens » donc je suppose que tu n’en as pas qu’un, ils ont leur manière de communiquer et aiment se faire entendre pour le faire, enfin... Je pense, je ne suis pas expert en la matière malheureusement, je ne fais que croire ce que j’ai envie de croire haha. » Sortant par la suite un truc totalement fou, mais qu’on se retrouve à voir souvent dans les films ou autres, genre comme par hasard la clef disparaît et quelqu’un s’introduit chez lui pour l’attendre caché dans un coin sombre et blablabla. Je le fixe à sa question faisant style de réfléchir. « Si je suis là bien sûr. » Je ne pouvais pas mentir, ma réponse était dite sur le même ton que sa question, répondant à sa taquinerie, mais au fond j’étais aussi sérieux. C’est logique non ? Mangeant tranquillement ma main s’arrêter quand je l’entends parler à nouveau, sentant qu’il a dit quelque chose qui va le troubler et en levant mon regard vers lui je ne me suis pas trompé... Quel idiot, pourquoi parler de sa sœur maintenant ! C’est ma faute ? Bordel, je pose mes baguettes et le regarde, l’écoutant parler et puis je garda mon visage calme, avant de lui dire.

« C’est comme ça que tu t’en sors alors ? » Il n’allait surement pas comprendre et peut-être que je me mêlais de ce qu’il me regarde pas, mais... « Te force pas à sourire. Si tu penses à ta sœur et que ça te fait mal, ne souris pas. » Ce n’est pas comme si je ne savais rien ou que je ne l’ai pas vu dans ses états de faiblesse. Je souris simplement et repris pour ne pas gâcher l’ambiance. « Tu es un petit sportif mine de rien, on ne dirait pas comme ça... Tu n'es pas très musclé~ » Je me moque de lui bien entendu, en tirant une énième fois la langue version taquine. « Et si je m’inquiète, ça te dérange ? » ah, je suis trop cool ! ... Ou pas.

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Lee Kyann & Kwon Jihyuk

when the sun goes down

TENUE ✖ Je pourrais me mordre la langue si je l'avouais à voix haute, mais ce garçon m'amuse. Outre le fait que je me sentes encore intimidé par lui et le fait qu'il en sache beaucoup trop sur ma petite vie, il m'éclate. Avec lui, je n'ai pas tellement à me forcer. Faut dire, je n'ai pas souris franchement dès le départ. à dire vrai, je tire plus la tronche que je ne ris en sa présence. Au moins, ça montre qu'il perce trop facilement les barrières que je m'instaure depuis des mois. C'est si  simple à ses yeux. Puis, il est sympathique et franc, même si ses mots m'embarrassent et que j'hésite à vraiment le croire. à quoi pense-t-il quand il dit me trouver mignon et adorable ? Pour moi, je suis plus un gamin qu'autre chose. Du moins, j'imagine qu'il doit penser cela de moi. Le môme qui chiale en se mouchant dans sa manche, qui détruit son maquillage avec ses doigts sales, qui imprègne les traits de son visage avec ses larmes de crocodiles. S'il devait faire un dessin sur moi, ce serait de ce moment ridicule. Il ne doit même pas se rendre compte à quel point j'ai honte d'avoir craqué devant lui, même si ça fait du bien. Après tant de mois à contenir ma peine et ma haine, voila qu'elle a explosé sans prévenir. Dans le fond, je devrais le remercier d'avoir été dans ce parc, ce soir-là.

Sans défense ? Dixit le mec plus gros que moi. Enfin, je suppose qu'il pèse plus lourd ? J'en sais trop rien, mais je lui lance un regard lourd de sens, sans prononcer un seul mot. Au moins, l'ambiance évolue lentement et en bien. Nous rions, plaisantons, et je vais même jusqu'à lui retourner ses remarques mesquines mais amicales pour autant. Si je peux lui offrir un repas plus comestible que ses sandwichs, c'est déjà pas mal. En même temps, moi aussi je mange seul dans mon appartement. Enfin, seul, pas vraiment. J'ai deux chiens qui me tiennent compagnie, et c'est beaucoup mine de rien. Ils m'occupent un grand nombre de mon temps, entre promenade, câlin et nourriture. Est-ce qu'il connait ça, lui ? Le plaisir d'avoir des animaux de compagnie, tout le temps chez soi. Avec ses chats, il doit déjà bien remplir son emploi du temps. En bref, c'est le genre de soirée qui me manquait pour me changer réellement les idées. Pour arrêter de penser deux secondes à ma jumelle ou à mon meilleur ami. à la vérité caché depuis trop longtemps. En l'espace d'une petite heure, ce garçon a rempli ce vide que je porte depuis la mort de ma soeur. C'est étrange, mais il a réussi à mettre un peu de lui dans ce côté qu'occupait Minah. Puis-je le considérer comme un ami ? Connaissance, ce serait trop faible avec ce sentiment de bien-être qui m'envahit en sa présence. Je l'apprécie, malgré que ce soit récent.

Ce gars a tendance à dérailler, non ? Parler de chat comme si c'était des oies. En même temps, je pense au fait qu'il m'ait comparé à un félin sauvage, et là, ça devient vite bizarre. Autant passé à autre chose, changer de sujet. Le prendre au piège, par exemple. C'est marrant. Il applaudit comme si je venais de faire un miracle, et je souris bêtement. Je l'ai eu, je me sens fier. Quel idiot. Va-t-il arrêter ses singeries ?! C'est lui le vieux pervers! Néanmoins, mon sourire ne quitte pas mon visage. Oh. Mon. Quoi ? Qu'est-ce qu'il venait de dire à l'instant ? J'ai dû mal comprendre. Ouais, c'est ça. J'ai très mal compris sa question. « J'y repenserais. » Ouais, mais non. ça laisse croire que je pourrais être intéressé. Je ne le suis pas, hein ? Non, non, non. Bon dieu, je divague à mon tour. Le rose aux joues, je me pince les lèvres en détournant le regard. Genre, il peut être sexy et pourrait me le montrer. blablabla. Je sens encore mon visage chauffer, tandis que je tente de le cacher en le baissant un peu.

« Plus ou moins. » Lui rappelais-je. Un nouveau sourire fendit mon visage. Il est incroyable, ce Kyann. Mais ce celui-ci s'affaissa en voyant ses bras tendu vers moi. Il attends qu- Câlin ? Je ne bouge pas, incrédule. Que devrais-je faire ? Le temps que je réfléchisse sérieusement à la question, le blondinet continue de parler. Cuire un oeil. C'est shrek le dude! Il va vraiment me bouffer! Mais j'éclate quand même de rire, amusé par son erreur. « Tu ne sais pas trop parler Japonais, apparemment. » Je me moque gentiment de lui, reprenant mon calme après ce fou-rire. J'ai bien compris qu'il ne sait pas cuisiner et qu'il se contente de nourriture facile mais pas saine. ça me tue, quand même. Il ne devrait pas se tuer l'estomac avec des plats préparés par on ne sait qui, on ne sait où. Et là, c'est le moment où j'entre en jeu, c'est ça ? Il a vraiment l'air de me désirer comme cuisinier. Je pourrais lui accorder, juste parce qu'on vit à deux pas l'un de l'autre. D'accord, j'accepte de le nourrir, même si je lui dirais plus tard.

« J'en ai deux. » Le renseignais-je pour qu'il sache à quoi s'attendre. Deux, mais je n'ai pas dit quelle race. Non, ça, je lui laisse la surprise pour plus tard. « Tu n'as jamais pensé à être vétérinaire ou un truc dans le genre ? Tu as l'air super calé dans les animaux. » Après tout, il parle aux chats et semblent comprendre les chiens aussi. Quel étrange phénomène, ce Kyann. Ou peut-être scénariste. Il a de bonne idée pour des films angoissants ou effrayants. Genre, comme si un fou pouvait prendre mes clés et s'infiltrer chez moi. Au pire, j'ai un super voisin. Lui-même l'affirme, il est là. Après tout, il a été là pour me prêter attention quand je n'allais pas bien, il pouvait aussi l'être dans d'autre genre de problème. Puis, je sais me battre. Sauf que, je ne lui fait pas savoir de la meilleure façon. L'image de ma soeur revient me hanter et j'en perds rapidement mon sourire. ça ne va pas. J'ai mal au coeur à l'idée de penser à Minah. Mais faut que je me ressaissise! Reprenant ainsi mon sourire aussi vite que j'ai perdu. Forcé, certes, mais un sourire quand même.

Hein ? Mes sourcils se froncent dans l'incompréhension de sa phrase. Comme ça que je m'en sors ? De quoi, au juste ? Je ne pige pas. Ah. Je m'en sors en me forçant à sourire ou à ne pas penser à ma soeur, ni à avoir mal en pensant à elle. C'est un peu comme ça que je vis depuis sa disparition. Qu'il me dise ça, m'effaçait encore le sourire, tandis que mes lèvres se pincèrent fortement entre elles. Non, ne pleures pas. Pas encore. Pas devant lui. Heureusement que Kyann a le don pour retourner la situation, me parlant de sport et de mon physique. « Tu rigoles! Je suis sûr que j'ai plus de muscle que toi, haha. » Comment passer du coq à l'âne, en riant légèrement sous le manque de modestie. Si ça me dérange ? Petit joueur. Il aime bien s'amuser de mes réactions, c'est ça ? « Tu peux, ça ne me dérange pas. » Ma voix se fait plus basse, plus calme, comme sous le ton de la confidence. « Et arrête de tirer la langue, sinon je te la mords. » Je plisse les yeux, l'air menaçant.

« Dis ? Le dessin, c'est une passion ou tu l'étudies aussi ? » J'avais bien dit que je poserai la question à un moment ou à un autre. Je devais en savoir plus sur lui, même si ce n'est pas dans l'immédiat. En attendant, il dessine tellement bien que ce serait du gâchis de ne pas bosser là-dessus. Quoi que, quand on me voit... J'aime la danse, pourtant j'en fais seulement quand j'ai le temps. Et même en étant inscrit au club de danse de l'université, je n'y ai pas encore mit les pieds.

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Lee Kyann & Kwon Jihyuk

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TENUE ✖ Je pourrais presque croire que cette rencontre dans le parc ne fut pas une coïncidence, bien que je crois à ce genre de chose parce que ça m’amuse, parfois il y a des trucs vraiment bizarres qui se produise. Il y a quelque jours je voyais ses larmes et aujourd’hui je vois son rire... si mignon, honnêtement je suis une personne assez rentre dedans avec mes conneries, on peut voir à quel point je joue de ses réactions, de ses paroles à double sens, pour moi c’est un sujet certes parfois dangereux qui peut vite dégénéré, mais qui d’une certaine façon rapproche aussi pas mal, la preuve, à force d’échange, de taquinerie, de supposition, mon appartement est rempli d’une lumière chaleureuse et de sons accueillant. Il fait nuit, tout le monde doit dormir, mais nous on rit, se préparant à manger, parler, comme si on vivait le monde à l’envers. Mais c’était loin de me déranger, je rattraperai mes heures de sommeil demain, après-demain... les jours à venir. Comparé mes pauvres chats à un repas m’affiche de drôle d’images dans mon esprit, puis si on déplum... Non on ne déplume pas un chat Kyann ! Bon on le dépoil alors ? Bref, imaginons un chat sans toute sa fourrure douce et soyeuse, quelle horreur... Puis un chat grillé... Encore pire ! Je me rends vite compte que c’est impossible, totalement fou et insensé même si je suis celui qui l’a proposé, puis craché des boules de poils toute la journée comme Ron crache des limaces dans Harry Potter, très peu pour moi... Mais encore une fois mon cerveau, ce petit pervers ne se prive pas pour imaginer des choses avec un Ji Hyuk en tenue de chat et... un nouveau soupire, je dois arrêter mes idées déplacées. N’empêche que je suis sexy ! Même s’il m’a bien eu je dois l’avouer ! Qu’il y pense, il ne le regrettera pas et il semble embarrassé ce qui a pour effet sur moi de sourire bêtement en le regardant, il est chou, ça me donne envie de l’embêter encore plus pour garder cette expression et ses réactions si mignonnes qu’il m’offre depuis quelques minutes.

Bon, il évince un peu mon câlin, mais j’aurais dû m’en douter... Je m’en fiche j’en réclamerai un autre ce soir, enfin... cette nuit et il ne me le refusera pas ! C’est beau les rêves... Et forcément fallait que mon incroyable capacité à me mélanger les pinceaux dans ce con de japonais ressorte alors que je parlais sérieusement, enfin faussement. Et bien entendu je passe tout à coup pour un abruti, même si c’est surement déjà fait depuis un moment. On dirait que tout est mit en place pour que je passe pour une personne de louche ! ... Non Kyann, tu es louche, c’est dans ta nature, pauvre gars. Et je me mets à rire en le voyant faire de même, puis bon c’est tellement le genre d’erreurs comique qui ne sont pas prévus au programme... Forcément si ce sont des erreurs, bon sang je suis stupide des fois. Je gonfle doucement les joues prenant une mine fallacieusement vexée par sa moquerie.

« Je ne vois pas de quoi tu parles... »  Je lui lance un regard peu convaincant, c’était tellement évident. Puis je vois en lui un peu mon « sauveur » culinaire... Il est doué et rien que de manger ce simple repas qu’il a préparé m’enrichit le palais trop habitué à manger des choses peut consistante et étant en pleine croissance ce n'est pas la meilleure solution. Ji Hyuk est celui que j’attendais pour me sortir de là, tel mon messie personnel ou... Ouai je vais arrêter de divaguer, je délire un peu trop là. Enfin je suis impatient de rencontrer les deux bêtes qu’il possèdent, je n’ai pas vraiment d’animaux de compagnie moi, les chats de la rue sont des compagnons passagers que je nourris parfois et m’amuse en leur tapant la discute, ils semblent m’apprécier, mais... Je n’en ai aucun qui m’appartient réellement et d’un côté ce n’est pas plus mal vu que je ne suis pas souvent à la maison il se serait surement senti délaissé et malheureux.

« Ahah, non...ça serait trop chiant ! Et j’ai un cœur sensible tu sais... tuer des animaux ça ne me branche pas. » Ayant affiché une expression qui accompagné l’exagération de cet aveu, non mais en même temps c’est vrai, j’en serais surement incapable même pour leur bien. Puis le sujet dérape un peu et quand sa voix prononce le prénom de sa sœur je sais tout de suite sans avoir besoin de le sonder que ça le tue intérieurement, il ne faut pas être idiot et pourtant il sourit comme si de rien n’était, mais c’est faux. Il se force et je suis peut-être un idiot tout droit sorti de la planète Mars, je n’ai pas besoin de dessin pour le remarquer... Je ne me prive pas de le lui faire comprendre et l’incite à arrêter de faire semblant, au moins devant moi... Il n’a pas besoin, je sais tout ce qu’il ressent, enfin je m’en doute, j’ai vu et entendu sa douleur il y a quelques jours sans aucun tabou, alors... Pas devant moi. Qu’il ne joue pas les forts maintenant, s'il a besoin de pleurer je le regarderai sans le juger, sans le prendre en pitié et le soutiendrai comme je peux tout simplement, mais je ne veux pas que la bonne ambiance soit brisée et je rebondis sur autre chose, préférant le taquinait sur ses muscles inexistants haha.

« Oh... tu es sûr de toi ? Alors déshabilles-toi pour voir ! » Me passant ma phrase dans la tête... une fois, deux fois... l’ampoule s’éclaire et je soupire. Je ne cherche pas à me justifier il a compris où je voulais en venir non ? Enfin c’est normal que je m’inquiète un peu pour lui quand je connais sa vie. Sans avoir besoin de m’apitoyer sur son sort ou d’être remplis de compassion à l’extrême, le simple fait de lui dire « je suis là » d’une certaine façon est suffisant non ? Même si on se connaît pas, même si on n’a pas élevé les cochons ensemble, il n’y a pas besoin de passés dix ans de sa vie auprès de quelqu’un pour devenir ami, si le courant passe autant le laisser faire sa route tranquillement. Je souris chaleureusement en guise de réponse. À sa menace je le fixe un instant sérieusement tandis que mes lèvres s’étirent de nouveau et que je me penche vers lui en tirant la langue, l’air de dire « vas-y » de manière provocante. Ne pas me lancer sur ce genre de sujet ou de défis, je fonce la tête la première dedans ! haha. Riant simplement avant de reprendre ma place.

« Les deux ? Je suis étudiant en stylisme et coiffure, donc je dessine beaucoup de croquis. Mais j’aime dessiner un peu tout ce que qui me tape à l’œil ou me plaît. » Je souris et le regardant dans les yeux je repris. « Et là tu dois encore te demander pourquoi je t’ai dessiné je me trompe ? Parce que tu m’as tapé a l’œil ou parce que tu me plais? » Je tire la langue le narguant. « Qui sait ? » J’aime bien jouer à ce petit jeu, mais je dois faire attention à ne pas trop me bruler non plus, pour l’instant c’est pour m’amuser, mais qui c’est ce que ce sera demain.

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Lee Kyann & Kwon Jihyuk

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TENUE ✖ Il va vite comprendre que je ne suis pas si tactile dès la première fois. Quoi que, ça dépend. Mais je n'ai aucune intention perverse avec lui. C'est... Je ne sais pas encore ce qu'il est ou pourrait être pour moi, en vérité. Une connaissance, un ami, je sais pas. ça ne m'empêche pas de plaisanter ou de faire des doubles-sens un peu louche. Sauf que, pour le câlin, ce n'est pas encore ça. Trop récent, trop troublant, trop de trop. Au lieu de ça, j'esquive habilement cet échange, avant qu'il ne dise un bêtise plus grosse que lui. Son japonais laisse à désirer, mais j'y pense... On pourrait se parler coréen pour moins d'embrouille. Après tout, nous partageons les mêmes origines. Nous sommes coréen tous les deux, pourquoi s'enquiquiner à dialoguer dans la langue du pays où nous nous trouvons ? Personne nous tiendra en rigueur, je pense. En attendant, il semble faussement vexé que je me moque de lui. à charge de revanche, haha. Genre, il ne voit pas ? « J'aurai dû te filmer. » Un fin sourire se dessine sur mes lèvres, encore plus taquin.

Maintenant, il sait que je cuisine comme une femme au foyer. Merci ma maman de m'avoir appris à cuisiner, avec ma soeur jumelle. C'était le genre de moment qu'on partageait à trois, sans notre tyrannique de père. Avec lui, je n'avais que l'option d'être un homme droit et pas égalitaire au niveau des sexes. La femme fait le ménage et la cuisine, l'homme bosse et dirige. Gnagnagna. Bref, je préfère largement parler de mes chiens, eux ils sont cools. Avec leurs léchouilles ou quand ils réclament des caresses. Fait-il cela avec les chats du quartier ? ça ne doit pas être le même cinéma qu'avec un animal nous appartenant, je suppose. Ils ne peuvent pas rester dans l'appartement, ou ils ne veulent pas y rester, plutôt. C'est sauvage, pas tellement aimable et sûrement que ça rend très mal l'affectionne qu'on leur donne. Enfin, ce ne sont que des hypothèses. Après tout, je ne me suis jamais attardé sur les chats en bas de l'immeuble. Pas comme lui qui semble apprécier cela. Avec tout ça, il pourrait être vétérinaire ou un truc dans le genre. « Tu peux les sauver, aussi. » Même si certains sont condamnés avant le diagnostique, malheureusement. Puis, il a un coeur sensible ? ça ne m'étonne pas, en fait. Peut-être qu'il cache bien des choses derrière ses sourires, comme moi.

D'ailleurs, en voila une belle preuve. Suffit que je parle de ma soeur pour ressentir ce vide et me sentir mal à l'aise. ça ne dure qu'une seconde, avant que je me force à sourire de nouveau. Ne te laisse pas abattre. Cette phrase se répétait en boucle, tandis que je chassais l'image de ma jumelle qui venait de s'incruster dans ma tête. Bon sang, fallait que ça arrive. Devant lui, alors que c'est de plus en plus dure de me contenir en sa présence. Il sait que je ne suis pas fort. Il sait que je peux craquer à tout moment, sans prévenir. Or, ce n'est pas le cas. Je dois être fort, indestructible, invincible... Mais comment pourrais-je y arriver s'il me dit ça ? Je ne veux pas fondre en larme une seconde fois, c'est trop honteux. Il va me prendre pour un faible ou pour un gosse, c'est trop nul. Je voudrais qu'il est une image plus... virile et masculine... Pas celle d'un enfant qui chiale à la moindre occasion, pff. Même sur mon physique, il doute que j'ai le corps d'un adulte. Sérieux, c'est un âne, ce gars! Il joue la provocation là.

« Tu l'auras cherché! » Répliquais-je en me redressant pour retirer ma veste. Genre, ça fait badass. Mais à peine un vêtement en moins que je frissonne et le remet en place, posant mes fesses sur la chaise. Ouais, non. Finalement, j'ai pas la motivation de me pavaner comme un paon. On verra ça plus tard pour les muscles, hein. Son défi ne m'a pas du tout parut louche, pour une fois. C'était une sorte de provocation entre mâles, entre hommes qui se respectent et- Ouais bon, je m'égare un peu dans mon délire de rocky. Je ne me serais jamais imaginé aussi à l'aise avec quelqu'un que je connais à peine. Finalement, mes premières gênes ont vite fait de foutre l'camp. Heureusement, je n'aime pas rester éternellement sur mes gardes. Au pire, il en sait énormément sur moi. Au mieux, je dois inverser les rôles. Sauf que lui ne me dira rien sans question, ou sans approfondissement. Dit comme ça, on dirait une histoire de couple, haha. C'est mignon, presque affligeant. Jusqu'à le menacer de lui mordre sa langue, quand même. Mais en une heure de temps, il a dû la tirer vingt fois! Je vous jure que c'est chiant comme mauvais manie. Il me provoque. Sombre abrutis. Si cette table ne nous séparait pas, crois-moi que je la boufferai ta langue! Mais bon, je reste calme et le dévisage avec un froncement de sourcil. L'air de dire « prends-moi pour un con ».

Il se rassoit, à mon grand bonheur. Je n'aurais pas à sauter sur la table pour lui dévorer son muscle rose, tss. J'ai la mentalité d'un pervers, là. Calme-toi, Ji Hyuk. Poser des questions, c'est beaucoup mieux. Puis, je veux vraiment en savoir plus sur lui. Ce qu'il aime ou n'aime pas. Ce qu'il voudrait faire plus tard ou au contraire, le pire qu'il ne voudrait jamais vivre. Bref, je suis curieux sur sa personne. Coiffure ? ça me fait penser que je vais finir par ne plus rien voir avec ma frange devant les yeux. Pourtant, cette pensée passe soudainement au second plan quand il achève sa phrase. Alors... Je lui ai tapé dans l'oeil ou je lui pl- Fort le macaque! Il a deviné ce à quoi je pensais! Partagé entre surprise et étonnement, je lâche un petit reniflement amusé. Encore cette langue, décidément. « Qui sait ? » Répétais-je en souriant. En quoi je pourrais lui plaire, alors ? Est-ce mes larmes et ma mine déconfite qui lui ont tapés dans l'oeil ? Je le juge une nouvelle fois, un peu plus longuement. « Faut dire que je suis physiquement attirant~ » Et voila que je me la pète d'un coup.

à force de parler, j'ai même pas fait attention à mon assiette. Vide. Quant à mon ventre, lui, il est bien pleins. Machinalement, je tapote sur mon ventre en soufflant de bien-être. « Tu as fini ? » Faudrait ranger les restes au frais, et penser à faire la vaisselle aussi. Je pense déjà comme une femme, quelle horreur. « Je m'occupe de la vaisselle, si tu veux ? Si tu es aussi doué en nettoyage qu'en cuisine, je préfère m'y coller. » Mon rire se fait facilement entendre, tandis que je me lève en récupérant mon assiette pour la mettre dans l'évier. Qu'il est fini ou pas, je fouille dans ses placards pour trouver un récipient. Je ne vais pas foutre la casserole dans le frigo, quand même.

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TENUE ✖ Agir comme un gamin c’était quand même mieux que se la péter mec mature et froid et plus agréable surtout, être tactile et ouvert d’esprit, rire et partager sa joie, c’est ce genre de chose que j’apprécie, ne pas se prendre la tête et vivre tranquillement sans chercher à se montrer trop sérieux pour paraître cool, la vie est trop courte pour perdre du temps avec des bêtises pareilles. N’empêche que maintenant qu’il est plus détendu, il a un bon réparti, je me retrouve à être taquiné en retour et il se moque même de mon Japonais pourri ! Enfin il n’est pas si pourri, je gère, juste que j’ai tendance parfois à parler trop vite et à simplement me mélanger les pinceaux... Quand je tiens une conversation importante ou sérieuse ça a le mérite de tout cassé, bon... c’est drôle parfois, le sens de la phrase est totalement chamboulé à cause d’un simple mot, comme quoi il en suffit de peu. Me filmer ? Je le regarde un peu perplexe.

« Ohoh tu commences déjà à vouloir me filmer, bientôt tu prendras des photos et tu pourras plus te passer de moi tu sais ?» Je le taquine en mon tour en offrant un sourire colgate. N’empêche que l’idée qu’il me propose pour devenir vétérinaire ne m’a jamais traversé l’esprit, pas même une fois... Je ne veux pas avoir à regarder des animaux pousser leur dernier souffle, à les opérés, a leur faire mal... Je préfère les nourrir et les laisser vivre leur vie sans me préoccuper de ce qu’ils font, ainsi je ne suis pas triste dès que l’un d’eux meurt ou disparaît. « Ouai mais justes leur donner à manger c’est cool. » Je me contente du minimum je sais, mais c’était déjà suffisant non ? Après cet épisode que je tente de faire passer au second plan sur sa sœur pour qu'il ne soit pas de nouveau mal à l’aise je doute de ses muscles qu’il prétend avoir, le provocant ouvertement pourquoi pas se faire un remix d’un combat à la Rocky Balboa dans le salon ? aha, mais... non. Il ne semble pas d’humeur à se pavaner et me faire voir cette musculature enfantine, tant pis je verrai ça plus tard !

Par contre ça dégénère légèrement quand il veut me mordre la langue ! Je ne peux pas reculer devant cette remarque et je la tire expressément devant lui pour qu’il mette sa menace a exécution, mais encore une fois il ne fait rien, alala pauvre petit, c’est un chat sauvage un peu trop peureux que nous avons là. Je ris à cette pensée et puis il faut dire que je n’y suis pour rien si j’ai cette mauvaise manie ! J’ai toujours tiré la langue aussi loin que je m’en souviens, je ne fais même plus attention à force. Honnêtement je me suis remis a ma place après m’être penché vers lui car je ne le crois pas capable d’agir selon ses mots, mais peut-être que je découvrirai d’autres facettes bientôt de ce Ji Hyuk dont j’en sais quand même déjà beaucoup. Répondant à sa question j’en profite pour jouer encore un jeu en devinant déjà ce à quoi il allait penser et je suis sur que ça n’a pas loupé ! Vu son étonnement apparente qui m’arrache un petit sourire fier qui s’amplifie à sa réponse, il n’aime pas « perdre » hein, pas besoin d’être devint pour voir qu’il n’est pas facile ce chaton. C’est bien connu les mâles sauvages sont les plus difficiles à dompter haha, ou pas.

« Quelle modestie ! Mais j’avoue, j’avoue, tu marques un point. »  Je suis peut-être trop honnête encore une fois ? Bon ce n’est pas grave hein, moi ça m’amuse tout ça. Rajoutant : « Mais pas autant que moi, cherche pas. »  Tirant une énième fois cette langue taquine, je lui offre en plus de ça un clin d’œil charmeur et aguichant. Haha, comment jouer le jeu à fond en fanfaronnant. Terminant la dernière bouchée de mon assiette je hocha la tête a sa question.

« Oui ! Merci, c’était super ! » Un sourire sincère. « Je compte sur toi demain ! »  Je ricane légèrement avant de faire de nouveau la moue, décidément c’est soit l’un soit l’autre avec lui... M’enfin pour le coup il n’a pas tort... « je ne suis pas un cas aussi désespéré quand même... »  Ô dieux sait que si Kyann. « Et ne te moque pas de moi Tss » dis-je en passant ma main dans ses cheveux pour les ébouriffer. D’ailleurs j’en profite pour attraper une pince et attacher sa franche à l’arrière d’une geste rapide. « Tu vois quelque chose avec tes cheveux devant les yeux ? C’est mieux comme ça. »  Je lui donne une petite tape d’épaule avant de déposer mon assiette dans l’évier et les couverts, rageant au moins tout ce qui n’était pas de l’ordre du nettoyage.

« Tu veux quelque chose pour dormir, mes affaires devraient t’aller sans problème . »  Ouvrant la fenêtre pour prendre l’air une sucette à la bouche, sisi je viens de la sortir de ma poche comme par magie. « Ah... ils copulent ! »  ... ... ... Bah quoi, des chats s’accouplent c’est tout à fait normal, mais peut-être que lancé comme ça on aurait imaginé autre chose. Bref, je reporte mon attention sur Ji Hyuk, doué pour passer du coq à l’âne je dis simplement : « Si tu veux savoir autre chose avant qu’on aille dormir, te gêne pas. »  J’avais bien deviné qu’il voulait en savoir plus sur moi, je lui tends un peu la perche pour lui faire comprendre que ça ne me dérange pas, bien que je ne dise rien de plus que ce qu’il demandera, c’est plus amusant ainsi de le laisser découvrir petit à petit des bouts du « puzzle ».

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TENUE ✖ Kyann doit bien se douter que je suis plus à l'aise maintenant, que je me sens mieux avec lui qu'au départ. Je n'oublie pas le fait qu'il en sache autant sur moi, ni qu'il est vu mes barrières tombées. Disons que je l'accepte, que je ne peux pas faire autrement que passer outre. Puis, ça aide aussi... Sans ça, peut-être qu'on ne se parlerait même pas. Peut-être qu'on serait le voisin de l'autre, point. Sans regard, sans mot échangé, sans rien de plus qu'un croisement perpétuel dans les couloirs. C'est plus agréable quand on y pense, bien que gênant pour moi. Avec le temps, nous pourrions sûrement être sur le même piédestal, je pense. Avec le temps, je découvrirais chaque facette de ce garçon. Même si jusqu'à présent, je l'ai seulement vu sourire, rire et faire le pitre. Un clown. Un clown alien avec des gènes de singe. Je divague, mais c'est marrant à imaginer! Si je savais dessiner, peut-être aurais-je couché sur une feuille l'image qui me passait à l'esprit. Un singe bizarre avec des antennes sur la tête et un costume de clown, haha. à la place de ce magnifique croquis, j'aurais pu le filmer dans son erreur vocale. Lui aussi, il part loin. à l'écouter, je vais tomber raide dingue sous son charme. Ahlala, il rêve trop éveillé ce petiot. Pourtant, j'en souris, beaucoup plus amusé que je ne le pensais.

« Tu ne me prendrais pas pour une nana complètement folle amoureuse, là ? » Alors là, je le tape s'il me sort un oui! Je suis un mec, un vrai, avec un b- 'fin bref.. Vétérinaire aurait été un bon métier pour lui, vu comment il adore les bêtes. Sauf qu'il aime juste les nourrir, c'est tout. Quoi que, parler et jouer un peu avec aussi, comme un gamin jouerait avec un pauvre insecte sans défense. Monstre, va. à sa réponse brève, j'hoche doucement la tête avec un petit sourire. Oui, c'est cool comme idée. Plus c'est simple à faire, mieux c'est. Pas d'attachement, ni de tristesse. C'est ainsi qu'on devrait fonctionner entre nous, mais dans ce cas, personne ne serait ami avec personne. Dans mon cas, je ne pourrais être qu'un chat sauvage et fuir après le repas... Or, je n'ai pas à l'idée de partir tel un voleur. J'aurai pu, quand je pense au garçon que j'étais devenu après la mort de ma soeur. Renfermé, déprimé, triste. Ni ma mère, ni ma meilleure amie n'ont su me sortir de ce mauvais passage. De toute façon, c'était seulement à moi de décider quand. Penser à ma jumelle ne me fait pas tant de bien et Kyann le remarque aussitôt. Haha, il lit en moi comme dans un livre ouvert, c'est dingue. Il a aussi le don pour me faire oublier ma nostalgie et me lancer dans des actions débiles comme vouloir me déshabiller pour montrer mes muscles. Ouais mais, je n'ai qu'un simple tee-shirt en dessous ma veste de costume.

Oublions mes muscles, je préfère menacer celui qui est dans sa bouche. Cette langue provocatrice qui ne cesse de titiller mes nerfs. Il n'arrête pas une seconde de la montrer dans des mimiques enfantines et mignonnes. C'est rageant quand même. Depuis tout à l'heure, il me provoque. Et depuis tout à l'heure, je ne met pas mes menaces à exécution. Il va me prendre pour une grande gueule ou un poltron. Le genre de gars qui parle plus qu'il agit. Pff, ce n'est pas ça. La table me gêne, voila. Ouais bon, je feule plus que je ne griffe. Un chaton sauvage qui dresse son pelage ébène mais qui ne fera pas plus, à part se cacher sous un meuble ou dans un endroit étroit. Sauf que le chaton, il est bien curieux sur l'alien. Quelques questions par-ci, par-là, pour en savoir plus. Des réponses, plus ou moins simples, mais qui donne un avant goût de la personne. ça aide, vraiment. J'ai la sensation de dévoiler des minuscules cases qui font de lui ce garçon mystérieux et raison de ma curiosité.

Aucune modestie quand je parle de moi. Pas au point d'être l'humain parfait, oh non. Plutôt que j'ai une estime assez haute de moi-même, pour rire. Oh! Je marque un point ? Alors je suis beau ? Je le sav- 'foiré.. Je lâche un « pff » bien bruyant, signe que c'est fourbe comme réplique. Faudrait qu'on fasse un total de fille séduite à la soirée, juste pour tester nos charmes. Quoi que, il marque aussi un point avec ce clin d'oeil aguicheur. Dragueur à deux yens, tss. Je me contente de rouler des yeux en tirant une moue exaspéré. Ouais, il m'exaspère, en fait.

Au moins, nous terminions nos assiettes. Je suis bien contente, malgré moi, qu'il mange mieux qu'à son accoutume. Un bon plat de riz et légume reste mieux qu'un sandwich. Demain ? Il ne lâche pas le morceau, mais je souris sincèrement. « D'accord. » Je ne pouvais qu'accepter, et qu'il comprenne que je reviendrais encore demain. En attendant, la vaisselle ne va pas se faire seule! Et je prend l'initiative de m'en occuper, histoire de ne pas risquer la casse avec ce gauche. « Je ne moque pas. Je dis juste la vérité. » Retour à l'envoyeur, comme au tennis. Son geste ne manque pas de me perturber l'espace de trente secondes. Il me décoiffe... Comme un môme. Avant d'attacher ma frange en arrière. C'est vrai que je ne me suis pas occupé de mes cheveux depuis mon arrivée à Tokyo... ça fait donc six mois que je n'ai pas vu de coiffeur, ni de ciseaux. « Merci... » J'étais sur le point de rosir à nouveau, quand il me donna une tape sur l'épaule. ça refroidit comme geste, merci. Aussitôt mit dans l'évier, aussitôt à la tâche. Je ne perdais pas une seconde avant de prendre une éponge, d'y mettre du savon, et de frotter la vaisselle.

C'est moi où il se fait un question-réponse sans mon aide ? Je n'ai pas le temps de comprendre sa question, qu'il dit que ça ira sans problème. Okay, bah... Ai-je le choix ? Je termine de rincer les assiettes, avant de me tourner vers lui, torchon entre les mains. « Je dors en boxer tee-shirt. Un simple haut me suffira, t'inquiète pas. » Bah quoi ? Je ne vais pas porter une tenue spéciale juste parce que je dors chez mon voisin. Je pense qu'il a déjà vu un gars dormir en boxer, non ? Il ne le fait pas, lui ? Non, lui il mate les chats copuler. Je vous jure, quel cas. Mes yeux se fixèrent sur lui, incrédule. « Tu n'as que ça à faire ? » Lui demandais-je sérieusement en haussant un sourcil. Il me désespère vraiment! Cette manie qu'il a d'être si naturel, si ... Lui-même. Rangeant le torchon correctement, je secoue la tête pour dire que non. Pour le moment, je n'ai rien d'autre à lui demander. « ça ira pour ce soir, monsieur Lee. » Manquerait plus qu'une pipe et je ferais un bon inspecteur. « Si je suis trop indiscret, n'hésite pas à me le faire savoir. Je ne fais pas trop attention quand je commence à parler. » Qu'il ne se gêne pas pour me secouer, histoire que je ne m'immisce pas trop dans sa vie privée. Puis je repris, en donnant un coup d'éponge sur la table. « Tu m'intrigues, alors je risque d'être encore plus curieux envers toi. » Que cela ne lui fasse pas peur surtout.

La table propre, je rinçais l'éponge et la laissais sur le bord de l'évier, me tournant encore vers lui. Je ne comptais pas parler, juste le regarder avec un sourire sur les lèvres. C'est l'une des facettes que j'aborde le plus souvent avec les gens, sauf que là je ne me force pas. ça vient naturellement comme si cela a toujours été ainsi avec lui. Sourire, plaisanter, se lancer des piques, rire, se provoquer. On dirait que les choses qui se présentent à moi me font plaisir. C'est le cas. Être là, chez lui, me redonne bien plus le moral qu'on ne pourrait croire. Même si je ne le connais qu'à peine. ça changera, j'en suis certains.

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TENUE ✖ « Quoi, ça te dérange ? » Décidément ce jeu m’amuse de plus en plus, se comparer lui-même a une nana folle amoureuse, aha j’aimerais trop voir ça n’empêche, mais il faut dire qu’il est tellement mignon qu’il ne s’en rend sûrement pas compte, je suis chanceux d’être tombé sur un voisin comme lui, devoir partager l’étage avec une personne âgé ou autres ne m’aurait pas autant plus, d’ailleurs c’était qui avant lui ? Je ne me souviens même pas... Pourtant ça fait six mois que je vis ici, j’aurais dû le ou la croiser ? Enfin il semblerait que je n’ai pas du tout fait attention à ce détail, tant pis. Riant cependant après ma question je repris. « Si un jour tu tombes amoureux préviens-moi Hyuk-chan, je veux voir ça ! » Je tire de nouveau la langue, je crois que notre relation va être bercée par des provocations mutuelles, mais c’est vraiment distrayant et puis ça met de l’ambiance dans nos échanges nous poussant à aller l’un vers l’autre malgré nous. La conversation s’enchaine jusqu’à la fin du repas où je lui glisse furtivement que je l’attends demain pour un autre repas comme celui-là et à sa réponse je bloque mon regard sur lui, les yeux pourraient presque brillaient avec des étoiles si on était dans un manga, mais je suis ému... Enfin je fais le signe de la prière en ramenant mes mains l’une contre l’autre et lâchant d’un ton plus qu’exagéré. « Merci mon Dieu, d’avoir eu pitié d’un enfant incompétent et de lui avoir mis un cuisinier a disposition ! Amen. »  Je me retiens de rire devant cette absurdité, avant de passer mon bras autour de son cou et de reprendre plus sérieusement. « Merci ! J’espère qu’on aura souvent des repas aussi animés à partir de maintenant~ chef. » Je souris reconnaissant qu’il devienne le sauveur de mon estomac et puis j’aime bien passer du temps en sa compagnie, ça semble agréable et je n’ai aucun doute que ce sera surement encore le cas demain. N’empêche que mon chaton est un peu perspicace sur mes capacités nullissimes concernant tout ce qui touche à la cuisine et aux tâches ménagères... En même temps je ne suis pas bordélique pour rien. Mais je fis simplement la moue sans répondre vu qu’il avait raison, mais c’est agaçant d’être piégé par la vérité. Et rapidement je m’occupe de ses cheveux, enfin de sa franche pour être exacte, c’est quand même mieux d’avoir une bonne vision, à son merci je réponds naturellement. « Il n’y a pas de quoi, je te ferais une coupe si tu veux plus tard, je suis doué de mes doigts tu sais ! » Dis-je en les agitant devant lui accompagné d’un petit clin d’œil montrant que j’étais sûr de mes capacités, même si j’utilisais encore des cobayes au salon de coiffure ils étaient plutôt satisfaits dans l’ensemble !

Proposant de lui prêter des affaires à moi, mais à sa réponse je lève le pouce. « Bonne réponse ! Les mecs ça met pas de pyjama haha. » Enfin, c’est plus confortable de dormir à poil ou en caleçon, on respire mieux. Mangeant ma sucette à la fenêtre je tombe sur deux chats entrain de s’accoupler et je ne me prive pas d’en faire la remarque, en même temps... Il n’y a rien de honteux à ça, on le fait tous non ? Je tourne légèrement la tête vers lui mes lèvres s’étirant, un regard plus ou moins sérieux. « C’est intéressant ! Tu sais que la copulation des chats est la plus rapide, ça dur entre dix et quinze secondes ! T’imagine si on était aussi rapide ! haha. Enfin, j’aimerai pas être une chatte... » Moment bizarre du soir, bonsoir. Je tilt a mon nom, avant de m’approcher de lui et de me pointer du doigt. « Tu as l’impression que je fais attention quand je parle ? Puis qu’est-ce qu’il y a de mal à ce que tu veuilles en savoir plus sur moi, au contraire ! Ça me plaît bien.  Donc n’hésite pas, si tu es curieux demande c’est tout. » Posant ma main sur ses cheveux pour défaire la pince en souriant. « Et j’espère t’intriguer encore plus à l’avenir. » Je tire la langue en m’éloignant pour aller dans la chambre. « Viens-je vais te passer un t-shirt. » Dans la pièce où se trouve seulement mon lit, ma commode, mon bureau rangé avec tous mes dessins et mon ordinateur, j’ai encore quelques posters de foot pliés dans un coin de ma chambre que j’hésite depuis six mois à coller au mur pour une raison que j’ignore, mais ils sont bien où ils sont à l’abri des regards.

Ouvrant mon armoire j’en sors un long haut blanc imprimé et lui tend. « Tu vas pouvoir me montrer tes muscles du coup ou tu vas faire ton timide ? » Je le nargue, pendant que moi-même j’étais en train de me dévêtir sans m’occuper de lui, on est deux mecs après tout. Mon torse nu, je défais la ceinture de mon pantalon pour le laisser glisser le long de mes jambes l’envoyant valsé avec mes pieds, ça c’est fait.

« Regarde, tu vois ! » Montrant mes abdomens et mes muscles je pavane fièrement avant d’enfiler mon débardeur en riant simplement et me jetant sur le lit dans un cri de bien-être, totalement détendu j’étale mes bras tout le long en attendant qu’il me rejoigne, houhou c’est bizarre dis comme ça, mais on va être un peu à l’étroit de toute façon.

D’ailleurs est-ce que je devrais lui dire que je suis un bordel au lit ? Non pas seulement quand je fais des choses perverses, mais... je bouge et je parle en dormant, d’après ce qu’on m’a dit... J’espère pour lui que c’est faux haha. On verra bien demain matin.

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Lee Kyann & Kwon Jihyuk

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TENUE ✖ Est-ce vraiment dérangeant ? C'est bien la question que je me pose. Peut-être que ça ne me dérangerait pas si c'était dans une autre vie. Une sorte de vie parallèle à la mienne. ça ne m'aurait sûrement pas dérangé si j'avais été une fille dès le départ. Mais m'imaginer vêtu d'une jupe ou d'un robe, me fit frissonner d'horreur. Oui, ça me dérange. Seulement être une fille me dérange, je n'ai pas imaginé être amoureux de lui ou quoi. J'ai juste zappé ce côté-là du détail. « Bah ouais, je n'ai aucune envie de me faire passer pour une fille. » Que cela soit clair, je ne me travestirais jamais pour qui que ce soit. Aish, saleté d'alien qui en rajoute une couche avec ses remarques à la con. Sérieux, il me sidère. « C'est ça, je ne manquerais pas de t'envoyer une lettre avec un coeur, Kyann oppa. » Je roule des yeux, l'air de dire "mais oui, mais oui", un sourire toujours en coin. Il m'a bien vu, cet idiot. Comme si  je pouvais tomber amoureux de lui, ben voyons. L'ambiance ne change pas d'un  brin pendant le repas, toujours partagé entre sourire et pique. On s'entends plutôt bien, finalement. Il n'y a aucune raison de se faire la guerre, puis, il veut que je revienne encore demain. Un jour, c'est lui qui viendra chez moi. Je pourrais ramener Ben & Nuts comme ça et les lui présenter officiellement. Il sera surpris que ce ne soit pas des chihuahua, j'en suis sûr. Puis, il semble tellement heureux que j'accepte de cuisiner à nouveau pour lui. Encore un rire qui franchit la barrière de mes lèvres, amusé. Il est grave, l'ai-je déjà dit ? Encore plus quand il passe son bras autour de mon cou, m'arrachant un frisson incontrôlé. Chef ? Aigoo. « Tu y tiens tant que ça, le bleu ? » Si moi je suis le chef, alors lui, c'est un bleu de première. Même la vaisselle semble trop compliqué pour lui, alors je m'en occupe sans rechigner, au contraire. C'est plutôt pour la survie des assiettes que je me porte volontaire. Quant à lui, il m'attache mes cheveux trop long. C'est gentil, surtout que j'y vois beaucoup mieux qu'avec ce rideau noir devant les yeux. « C'est vrai que tu es en coiffure. » Me rappellais-je subitement en souriant, avant de repenser à sa phrase. Doué de ses doigts. Je dois avoir l'esprit mal tourné pour penser à autre chose, surtout quand il agite ses doigts sous mon nez. STOP JIHYUK. De suite, tu te calmes. Je suis dingue d'avoir ce genre d'image chelou en tête, alors qu'on se connait qu'à peine... Quoi que, ce n'est pas la première fois que je me laisse amadoué par des rencontres furtives et éphémère. Je ne veux pas que celle-ci soit de courte durée, ni rapide.  

Haha, ah bon ? Je le regarde avec ce grand sourire, un peu bête faut le dire. « Pas sûr que les mecs en pyjama apprécient ta remarque. » J'imagine déjà la bande de gars vêtu d'une tenue nounours & cie, c'est trop laid. Puis, c'est mieux d'être le moins habillé pour pioncer. Qu'importe, je vais pas m'étaler là-dessus. Kyann préfère tellement me faire part des chats copulant dans la rue en dessous de chez lui. Intéressant, c'est le cas de le dire. Il se rend compte de ses mots parfois ? Non parce que je crois que non. Encore là, je me met à rire, l'imaginant en chat. Quoi que, ce n'est pas une bonne idée. « Tu m'excuseras si je préfère être un humain. C'est beaucoup mieux de prendre son temps et d'avoir du plaisir dans ce genre de moment, hum. » Je ne sous-entends rien du tout. Et puis, c'est le genre de gars à compter les minutes pendant que deux chats font l'amour ? Il en serait capable, j'en suis certains. De toute façon, nous ne sommes pas des chats et nous ne mettons pas non plus dix ou quinze minutes à « copuler ». Heureusement, ça ne m'enchanterait pas tellement comme perspective. Quel garçon étrange. ça me dérangerait que quelqu'un veuille autant en savoir sur moi, sur ma vie, sur les choses qui me plaisent ou pas. C'est comme une sorte de viol, quoi. Enfin, j'exagère un peu. La seconde suivante, je retrouvais ma vision nuageuse avec ma frange devant les yeux. Faut vraiment qu'il s'en occupe quand il a le temps. Du coup, je n'avais rien dit à son discourt, me contentant de le suivre dans la chambre pour récupérer un haut. Encore des dessins. Pendant qu'il cherche de quoi me prêter, je m'approche de son bureau pour effleurer son travail du bout des doigts. Un univers inconnu à mes yeux, et que je ne pourrais sûrement jamais comprendre. « ça te plaît tant qu'un inconnu tente de creuser en toi pour en apprendre beaucoup plus ? Je trouverais ça indiscret et ennuyant. » Je suppose ? à sa place, je n'aimerais pas hériter d'un inspecteur de police en herbe.

Mes muscles ? Je me tourne vers lui pour prendre le haut blanc imprimé. Il cherche un peu, le bougre. Comme si j'allais faire mon timide en squattant sa sale de bain juste pour enfiler un tee-shirt et retirer mon jean troué. Petit joueur, va. Sauf que lui, il n'hésite pas une seconde à virer ses vêtements, tandis que mes yeux s'attardent sur son corps. Mes iris redessinent ses abdos, s'attardant sur son V et ses hanches... Pourquoi je me mords la lèvre inférieure ? Gêné par mon propre comportement, je me tourne de dos à lui pour retirer ma veste puis mon pull fin que je plie et dépose dans un coin. Non, je regarde pas, idiot! Aish, qu'il aille se jeter, sérieusement! à son cri de joie, je porte à peine un coup d'oeil dans sa direction, enfilant le haut qu'il m'a passé.

Je ne suis pas pudique, mais j'ai quand même attendu d'être à moitié en « pyjama » avant de virer mon jean. Comparé à lui, je plie tout pour le réunir ensemble. Ce mec est d'un bordélisme inné. Un soupir et je viens plus calmement me poser dans son lit, assis au bord. Je devrais m'allonger ? Maintenant ? Lui, ça ne le dérange pas d'être collé-serré avec un autre mec... Puis d'abord, il est gay ou c'est juste pour plaisanter qu'il parle comme tel ? Wow, quelle question. Je m'étonne moi-même d'avoir ça en tête. Pas seulement. J'ai d'autre interrogation indiscrète dans la caboche, mais je devrais éviter de les dire. Oh et puis mince, j'y perds quoi ?

« Tu l'as déjà fait ? » Voila, fallait que ça sorte avant que je me tracasse avec. Je ne demande pas si c'est avec une fille ou un gars. Je ne voudrais pas le traiter d'homo s'il préfère largement les meufs. Pourquoi j'ai demandé ça, déjà ? Ah oui, parce que je vais dormir dans le même lit que lui et que je suis trop débile pour avoir ce genre de curiosité en tête. Je me plains des fois. En fait, je préférerais qu'il ne me réponde pas et se contente de faire comme s'il n'avait rien entendu. En attendant, je m'allonge au bord du lit, à moitié dans le vide. Non, je ne peux pas me coller à lui après ma question... Je n'ai pas honte, mais j'aurai dû y réfléchir à deux fois avant de la poser.

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TENUE ✖ « Dommage je pense que ça tirait bien la petite jupette et les cheveux en couette. » Je le taquine bien entendu, je n’ai aucune intention de voir en lui une « fille » il était déjà bien assez mignon tel qu’il était actuellement, de plus ce n’est pas comme si je préférai les nanas en général donc... Mais jouer un jeu à fond ça c’est dans mes cordes, quand j’ai un truc en tête je ne lâche pas l’affaire, puis l’appeler Ji Hyuk chan n’est-ce pas mignon ? En tout cas j’adore sa réponse ! je ramenai mes mains l’une contre l’autre des yeux brillants. « Han~ Kyann oppa, ça sonne bien ! Très bien même, tu peux m’appeler comme ça maintenant ! » Je prends un peu mes rêves pour de la réalité non ? Haha, mais bon, il m’amuse, sérieusement j’adore sa façon de répondre, de réagir, c’est un régal. D’ailleurs dans toute cette ambiance chaleureuse je viens de gagner un cuisinier, qu’est-ce que je pourrais espérer de mieux !? Le voir enfiler chaque jour son petit tablier pour nous concocter de bons plats, c’est le rêve de tout homme non ? Enfin... Normalement ils veulent tous une femme sexy, gentille, belle et cordon-bleu, mais moi je ne suis pas difficile, je dirais même que je préfère largement avoir un chat sauvage pour compagnon haha. Mon petit chef personnel, c’est la classe ça.

« Tu en doute ? » Bien sur que j’y tiens et maintenant qu’il a accepté je ne compte pas le lâcher, je pourrais même lui faire signer un contrat pour qu’il ne revienne pas sur sa parole, mais je décide de lui faire confiance, c’est quand même plus amical si ça vient de lui, surtout qu’au final il n’y gagne pas grand-chose à part... le plaisir d’être en ma compagnie ? Moi aussi je suis modeste on dirait... Ah ! Je pourrais le coiffer, lui faire de jolie coupe à la mode gratuitement, ce n'est pas mal comme ça non ? « Eh oui, du coup tu peux compter sur moi pour m’occuper de tes franges et te rendre encore plus beau... ou mignon, cela dépend des points de vue. » Je tire la langue une nouvelle fois, je battrai des records un jour ! Puis j’aime tellement faire des phrases à double sens, je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, mais ça doit être amusant à voir.

« Baaaah, en même temps on étouffe déjà la journée dans nos pantalons, pourquoi se faire chié à en porter aussi la nuit ? Seul les pudiques ou les frileux ou... les idiots portent des pyjamas, si t’en croise dis-le-moi que j’aille leur faire comprendre leur erreur ! » Et voilà comment divaguer en deux secondes pour une histoire de ... pyjama. Bravo Kyann. Mais ça m’amuse tellement que je ne peux retenir un rire de filtrer mes lèvres. Pire encore mes sujets sont tellement intéressants faut bien l’avouer, sérieusement vous pouvez imaginez vous une relation sexuelle de 10 à 15 SECONDES ? Non, à ce train-là on peut même ne pas défaire la fermeture éclair du pantalon ou même... Ouai on ne va pas aller trop loin dans les pensées, mais c’est vraiment triste. Puis le voir rire est tellement plaisant que je serai prêt à continuer mes « conneries » toutes la nuit, bon je dois avouer que je ne fais pas totalement exprès d’entamer des conversations « bizarre » m’enfin.

« Moi aussi ! Non, mais... » Je me coupe en le regardant de ce regard un peu suspicieux et arquant un sourcil je rajoute. « Déjà tu es un chat sauvage mon petit, attention. » Je me moque de lui, avant de reprendre : « Sérieusement qu’est-ce qu’on fait en 15 secondes ? Je peux aimer les chats parfois je les trouve louches, d’accord le zigouigoui des mâles est douloureux, mais quand même... jouir en 15 secondes, ils sont trop précoces! » Je regarde Ji Hyuk, l’air de dire « tu es un chat ? » avant de mourir de rire devant cette conversation vraiment chelou, ok j’abandonne pour ce soir, me dirigeant vers ma chambre pour sortir un haut pour mon invité. Et à sa nouvelle question, je le regarde.

« Dans la mesure où je sais des choses sur toi que personne ne sait, ça serait injuste de ma part de ne pas te laisser me connaitre non ? Puis je n’ai pas grand-chose à cacher sur ce que je suis ou ce que je fais. S'il y a des informations que je veux garder alors il me suffit de ne pas les dévoiler, pas vrai ? » Je suis du genre honnête de toute façon et si ça me déranger vraiment je ne répondrai pas à ses questions. Je me déshabilla en lui demandant. « Du coup tu trouves ennuyant que je sache tout sur toi c’est ça ? Bien que si on y pense j’ai encore des choses à découvrir derrière ce chaton sauvage. » Je tire la langue avant de parler muscles, mais il me tourne le dos... Passant ma tête à côté lui, je lui chuchote à l’oreille. « Soit pas timide ou alors je suis trop bien foutu pour tes yeux innocents ? » Je ricane amusé par ma propre remarque avant de me jeter sur le lit dans un cri jouissif. Le regardant un long instant a sa question, mon regard se voulant sérieux et en même temps je fixé avec insistance ses iris sans un mot, avant de me soulever, ma tête soutenue par mon coude, je souris et réponds le plus franchement possible.

« Avec des mecs ou en général ? » Je me fichais de parler sexe en fait, au contraire j’étais plutôt intéressé par le sujet. « Mais oui, je l’ai déjà fait, tu m’as vu ? ça serait un crime de rester sage et pure non ? » Riant simplement, je lui fis une pichenette sur le front. « Je t’intéresse ou bien ? » J’avais fait exprès de terminer ma phrase comme il semblait le faire assez souvent, reprenant. « Aller arrête de faire ton pudique, tu peux prendre plus de place, je ne vais pas te violer dans la nuit, enfin normalement... » haha comment être rassurant.

« D’ailleurs si tu n’aimes pas les mecs tu dois me trouver louche non ? » Ou alors... il me trouve louche dans tous les cas ? Ouai... surement.

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TENUE ✖ « Tu cherches à ce que je t'étouffe avec mes boobs inexistant ? » Je fis mine de bomber le torse en proclamant ma menace. Comme si je pouvais faire une telle chose... C'était tout plat, je ne pourrais pas l'étouffer de cette façon. à moins de l'écraser ? Juste pour son « Jihyuk chan », je devrais l'étrangler direct. Pourtant je ne me démonte pas en rentrant dans son jeu, le nommant « oppa » à mon tour. C'est idiot, mais ça lui fait plus plaisir qu'autre chose. à mon grand malheur. J'aurai dû me douter qu'il adorerait une telle chose. Avec un gars aussi étrange, je pourrais même l’appeler hyung qu'il sauterait de joie en poussant des petits cris de victoire. Je roulais des yeux à son enthousiasme, marquant à nouveau le désespoir qui me submergeait. D'accord, allons pour un kyann oppa dès que je devrais lui parler ou juste l'interpeller. Il va vite se lasser de ce petit jeu enfantin, j'en suis sûr. Sauf, évidement, s'il gagne son cuisinier personnel. Je sens qu'il va m'agacer encore bien longtemps, mais je finirai par m'y habituer, non ? Au moins, il ne réclame rien de plus qu'un repas, mais qu'il n'espère pas un tablier ou une tenue spéciale pour l'occasion. Ni même une tenue d'adam, il peut se gratter pour un remake de film porno. Ouais, bon là, c'est moi qui divague encore dans mes pensées étranges d'adolescent.

Douter ? Non, je ne pense pas. Pourquoi douterais-je de quoi que ce soit ?  Et puis, il me bassine depuis x temps pour que je lui prépare à manger, impossible de douter. Bon sang, le bordel que je me fais dans la tête pour rien du tout. Il me retourne les neurones, ce gars. J'en viendrais même à me demander de quoi on parle, à la base. Qu'importe, on y gagne autant tout les deux à remplir ce pacte secret. à commencer par un peu de compagnie, ce qui devrait changer de nos soirées en solo. Et puis, il me propose une coupe de cheveux gratuite, apparemment. C'est même mieux que plus, là! « Tu me prends déjà pour un modèle ? Juste ma frange, ça ira. » Je le préviens, qu'il ne parte pas dans des folies de grandeur alors que ma coupe en général était potable. 'fin, on verra plus tard pour mes cheveux. Je repensais doucement à sa phrase, affichant un sourire sournois. « Tu me trouves beau ou mignon, alors ? T'as l'air partagé entre ces deux choix, faudrait savoir si je suis un gosse ou un homme. » Parce que ça ne voulait pas dire la même chose, être mignon et être beau.

Il est marrant à me dire ça. Croit-il simplement que je me fais des soirées pyjamas avec d'autres gars ? Ce n'est pas comme si je me couchais à pas d'heure après une nuit ou demi-nuit de boulot. Je n'ai pas trop le temps pour m'amuser pendant mes heures de sommeil, faut dire. « Le jour où j'en vois un, je t’appellerai directement.  » Au passage, ça me fait penser que nous ne nous sommes pas encore échangé nos numéros de portable. Si on compte le faire à l'avenir. Ce n'est pas trop le sujet abordé pour le moment, puisqu'il se met à me parler d'accouplement entre félins. Je vous jure qu'il débat sur le temps de copulation entre deux chats, et je ne peux m'empêcher de lui faire que les relations humaines m'intéressent beaucoup plus que celle des chats. Après tout, aussi peu de seconde, ce n'est même pas inoubliable ou agréable. C'est histoire de faire son affaire ou de se vider, quoi. Et encore, c'est trop rapide et nul à cirer. Il pense la même chose, heureusement. Je n'imagine même pas s'il se mettait à la place de ces compatriotes à poil. Pourquoi me compare-t-il encore à un chat sauvage ? Est-ce que j'ai l'air de m'envoyer en l'air à la seconde ? Ce gars m'impression autant qu'il m'intrigue. « Tu me fais un documentaire sur la copulation des chats, Kyann... Sérieux, j'ai l'air de baiser en 10 ou 15 secondes pour toi ? » Un soupir m'échappe, tandis que je pose un regard sidéré sur lui. Il me traite quand même de chat sauvage, les mêmes qu'il observe dans la rue entrain de ... Non mais voila quoi! « Je ne le fais pas à la seconde, hyung. » disais-je en prenant une mine convaincante et lourd de sens. Genre, ça dure plus longtemps avec moi. Aish! mais quel sujet stupide, sérieux!

« Tu pourrais avoir tes raisons qui te pousseraient à ne pas vouloir m'en parler. Et puis, tu ne m'as jamais forcé à te dire tout ça... Donc bon, tu n'es pas obligé d'en dire autant sur toi. » Il peut très bien les cacher, sans que je le sache ou même en le sachant. Après tout, c'est sa vie. S'il ne désire pas dévoiler certains détails, c'est tout à fait normal. Sauf que, ça dérape sur mon cas et ce n'est pas ce que je voulais. « Non, pas vraiment... C'est un peu gênant, surtout en sachant que tu n'étais qu'un inconnu de passage dans ce parc, à ce moment-là. Je ne pensais pas retomber sur toi, ni même vivre à côté. » Je ne vais pas lui mentir sur ça, il doit s'en douter. C'est aussi la raison qui m'a poussé à vider mon sac sans hésiter. Maintenant que c'est fait, on ne va pas s'éterniser là-dessus. Non, je préfère largement perdre mon temps à le mater discrètement, avant de lui tourner le dos. S'il me remarque, je vais passer pour un pervers. Mais quelle idée aussi! En plus, il vient me parler à l'oreille.. « Yeux innocents ? Tu parles des miens ? J'ai vu mieux que ça dans ma vie, je te rassure. » Je ne devrais pas en dire autant, surtout pour me défendre avec arrogance. Je n'étais pas timide non plus, bien que je fasse des miennes pour me changer. Une fois en « pyjama  », je m'installais au bord de son lit, avant de lui poser LA question qui me passait par la tête. Bah ouais, on ne pas faire plus simple.

Il ne répond pas de suite, me jugeant du regard avant d'en savoir plus sur ma question. Mecs ou ? Quoi, il préfère vraiment les hommes ? Je ne pensais pas me sentir aussi indiscret avec une simple question. Il l'a déjà fait. En même temps, on a l'âge pour... Et le physique, aussi. Mes expressions changèrent en l'espace de quelques secondes. Passant d'un sourire à une grimace. Pourquoi il me poke le front ?! Pff, n'importe quoi. Entre son « Je t'intéresse ou bien ? » et son « Je ne vais pas te violer dans la nuit, enfin normalement... » Je commence à avoir des doutes sur ses intentions de base. Au moins, je me rapprochais un peu plus de lit pour éviter d'être dans le vide. Sait-on jamais si je tombe pendant mon sommeil... « Je n'ai jamais dit ça. » Je n'ai jamais dit qu'aimer les mecs faisait de lui quelqu'un de louche. Il paraît déjà assez étrange sans cela. « Tu as vraiment une haute estime de toi et de tes charmes, oppa. » Je ricane, le regardant un peu trop longtemps en face. Je m'en perds dans ses yeux, lâchant sans m'en rendre compte, d'une voix basse. « Je me demande comment tu es au lit... » Excusez-moi, je crois que mes paroles ont dépassés ma pensée. Tant pis, je n'ai rien à caché. « Mais ça, je ne pense pas le découvrir par moi-même. » Me reprenais-je avec un large sourire, mes cheveux tombant devant mes yeux. Sérieux, j'y vois presque plus rien avec eux.

« Finalement, je ne serais pas contre tes doigts de fée. » Vu comment la soirée à commencé, autant la continuer et même la finir sur d'autres sous-entendus. Il doit savoir que je parle de mes cheveux rebelles, puisque j'ai l'air d'un toutou avec ma frange droite et arrivant presque jusqu'au bout de mon nez. Ou un chat sauvage angora. « D'ailleurs, tu as cours demain ? Ou plutôt après. » Mince, j'en oubliais ma journée à venir. Rien que d'y penser, je rêvai déjà de sécher celle-ci dans le lit de mon voisin. Malheureusement, je n'ai pas le droit à cela. Tant pis, je rattraperai mon sommeil quand j'aurai du temps libre... C'est à dire, je ne sais pas quand.

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TENUE ✖ N’empêche que notre conversation était vraiment spéciale depuis le début et le pire dans tout ça c’est que c’était juste... parfaitement naturel, comme si ça paraissait logique de se chercher ainsi, comme si on avait toujours fait de cette manière et qu’on se connaissait depuis des années, bref c’était assez déconcertant quand on y pense, même si moi je ne me posé pas plus de question que ça... Vive mon caractère! Mais du coup j’avais une drôle d’image en tête, un jour je devrais organiser une soirée déguisée et mettre nos idées à exécution, genre je lui pose des rajouts et lui fais des couettes sur sa tête, demande une prothèse de corps féminin au professeur de stylisme et lui prête, lui faisant essayer une petite jupette sexy ! OMG, merci pour cette image totalement tarée qui surplombe mon esprit me faisant rire comme un idiot tout seul. Secouant ma main devant lui l’air de dire « laisse tombé, oublie. » pour ne pas encore plus aggraver mon cas déjà assez déplorable par sa faute... ou était-ce la mienne ?

« Moi qui me faisais une joie de te prêter mes doigts de fée, mais bon, je m’occuperai de ta frange pour commencer alors~ » Qui sait un jour il aurait peut-être besoin d’un coiffeur et là je me pointerai avec ma paire de ciseaux et je le rendrais encore plus beau qu’il ne pourra plus se passer de mes services mwahaha. À sa question, je le regarde, le jaugeant de haut en bas avec exagération pour le laisser s’imaginer tout seul ma réponse. « Disons que tu sembles pouvoir être les deux. Mais je dois creuser un peu plus en profondeur pour en être sûr. » Je fis un clin d’œil joueur, avant de sourire fièrement, décidément on dirait que je me fais un plaisir de tenter de le chambouler avec mes remarques, pourtant je ne mens pas. Puis au cours de la soirée il faut bien avouer qu’on a entamé pas mal de sujets, le suivant concernant les hommes qui portent des pyjamas, sérieusement c’est pas cool du tout ! Le fait qu’il me dise qu’il m’appelle quand il en voit un m’amuse, faut dire que j’ai l’image en tête, moi me pointant chez lui ou autres entrain de hurler que les... pantalons pour dormir ce n'est pas viril, c’est nul etc. Je n'aurais pas du tout l’air d’un type cherchant la merde hein ? Et il n'a pas mon numéro encore ! Bien qu’on soit voisin, faudra que je pense à lui donner, de plus s'il devient mon partenaire de repas et mon cuisinier, je dois avoir un moyen de le joindre... Mais on a le temps, pour l’instant c’est la copulation des chats qui nous intéresse ou plutôt m’intéresse? Et surtout mon petit moment funny à le comparer à un chat sauvage ce qui peut prêter à confusion, mais pour moi ça sera son adorable surnom... Avec Hyuk chan bien entendu.

« Tu me rassures, ça serait ennuyant ! haha. » Je parle comme si j’étais concerné par le nombre de secondes ou de minutes qu'il lui fallait pour coucher avec quelqu’un, mais peut-être que ça m’intéresse ? Un peu. Puis « hyung » ça sonne bien, même si je ne sais pas si je suis vraiment le plus vieux de nous deux au final.

« Je ne suis pas du genre très secret. Enfin quand ça me concerne, donc ne t’inquiète pas pour ça. De plus comment on peut devenir proche si je suis le seul à te connaitre, ce n'est pas possible pas vrai ? » C’est vrai que comme pensé plus tôt cette situation où il se livre à un inconnu qui se trouve comme par hasard être son voisin ça me fait penser à un drama, tellement ce n'est pas courant ce genre de scénario. « C’est le destin~ » lâchais-je simplement en tirant la langue détendue. Puis je m’était désapé devant lui et le voyant me tourner le dos alors que je m’attendais à ce qu’il pavane devant moi pour me montrer ses beaux muscles, mais non il ne semblait pas en avoir le projet ce qui me pousse à venir le narguer jusqu’à chuchoter à son oreille, sa réponse m’amuse.

« Oh. Je vois, tant mieux alors~ » comment ça je ne le prends pas au sérieux ? Haha. Avant que l’instant « coucher » commence, avec toutes les questions bizarres qui vont avec bien entendu, par commencer par sa première interrogation qui me fit le regarder un instant silencieusement avant de lui donner ma réponse. Je suis loin d’être un mec innocent et pur, je suis bien trop « libre » pour ne pas être du genre curieux sur le sujet. J’observai ses expressions ce qui me fit sourire, avant de lui demander en quelque sorte s’il me trouvait louche pour le coup.

« Je ne devrais pas ? Aller Hyuk chan, ne va pas me dire que je ne suis pas attirant ? » J’aborde une expression charmeuse pour de nouveau jouer le jeu, mais sa question suivante me laisse un peu sur le cul dans un sens, je bloque dans son regard avant de me mettre littéralement à rire. « Tu me tues, je peux te montrer quand tu veux tu sais ? Et on ne sait jamais ce qui peut arriver, tu devrais le savoir mieux que quiconque avec notre situation non ? » Mon sourire s’élargit simplement tandis que ma main vient relever cette frange qui gâche sa vue, pour apporter mon visage à quelques centimètres de lui. « Ils sont à toi quand tu veux et pour ce que tu voudras. » Un ton aguicheur, je laissa mon expression favorite refaire surface.. « Là tu vois, tu es vraiment mignon~ » héhé, dire ce qu’on pense ce n’est pas mal. Puis à sa dernière question, je souffle en lâchant ses cheveux pour répondre simplement.

« Ah c’est le jour où je bosse, la journée déguisement, je me demande ce que je vais porter cette fois ~ » Bon j’avais des croquis à faire aussi, mais ça j’étais plutôt rapide pour dessiner donc... « Et toi, si tu veux je peux oublier de te réveiller ? » Je ris doucement en me positionnant face à lui, dans un petit lit le mieux est de dormir tous deux sur le côté, puis voir son visage en face du mien ce n'est pas désagréable.

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TENUE ✖ Je ne voudrais pas être dans sa tête. Je ne voudrais vraiment jamais être dans sa tête. Une chance pour lui que j'ignore complètement les images qui s'y déroulent, comme si je pouvais être une fille. Ouais, je vais laisser tomber rapidement, parce qu'il est bizarre à rire seul sans que je sache pourquoi. Mais je ne veux pas savoir pourquoi! Je ne désire pas du tout partager ces images chelous, non non et non. Qu'il se contente du minimum, c'est déjà pas mal. Et puis, seul ma frange me dérangeait, pas le reste de ma tignasse rebelle. Je n'ai tellement pas l'habitude de m'en occuper. Au moins, il accepte de me couper ma barrière chevelue qui me bloque la vue. Plus tard, je lui demanderai la totale, mais dans l'immédiat je voudrais bien savoir pour quoi il me prend. Un gosse ? Un adulte ? Mignon ? Beau ? Sexy ? De quoi j'ai l'air pour lui ? Il me juge sans discrétion, portant son regard longuement sur moi. J'ai l'impression de passer sous rayon x avec ses yeux-là. Les deux. Creuser en profondeur. Il me prend pour une mine ou quoi ? Abasourdi, je le fixe quelques secondes avant de souffler doucement. « Tiens-moi au courant quand tu le sauras. » En supposant qu'il le découvre un jour ou l'autre. Mais si ça l'amuse de vouloir creuser en profondeur, qu'il ne se gêne pas. Surtout qu'il doit avoir atteint un niveau plus bas que prévu avec moi. Kyann, tu as dû la moitié du chemin à l'aveuglette et sans même t'en rendre compte. Marrant, je l'imagine en mineur avec un casque à lampe et une pelle.

Entre ça et les pyjamas, je crois que n'importe qui nous prendrait pour des cinglés. On a quoi à débattre sur l'utilité d'être à poil pour dormir ou qu'un vêtement est trop étouffant quand on en a pas besoin ? Sérieux, on dit avoir un soucis mental pour y trouver un intérêt commun et en faire un débat. Mais bon, ça ne dure pas éternellement et j'en conclus que je le préviendrais si jamais je croise un fou adorateur de pyjama. Suite à cela, la conversation bifurque sur la copulation des chats. Décidément, ça ne vole bien bas avec nous. Pourtant, le sujet semble être intéressant... Ou pas. Au moins, il sait que je ne met pas 10 ou 15 secondes à faire la chose, même s'il me compare à un chat sauvage. Punaise! Je vous jure que c'est complètement stupide comme discourt à avoir avec ce gars-là! Très ennuyant même. Ou peut-être que je pourrais enchaîner plus de partenaire avec cette méthode ? Mon dieu, je déraille à penser ça. Mais ça me fait bêtement sourire, comme lui tout à l'heure. Je me demande bien pourquoi on parle de ça, déjà ? à part pour nous vanter de nos exploits en matière de couchage ? Je sais pas, c'est trop étrange.

Il admet quelques hypothèses dans sa phrase. Devenir proche, par exemple. Alors, on pourrait vraiment se rapprocher tout les deux ? C'est possible qu'on soit plus que des simples voisins l'un pour l'autre ? Il me met le doute à trop réfléchir. « T-tu as raison... Je suppose. » Ou je dois mal supposer ? Arf, ça m'embrouille trop! Mais je me contente d'accepter en hochant la tête, même si j'ignore entre le destin ou un pur hasard. Comment savoir une telle chose ? Il s'est trouvé au bon endroit, au bon moment, non ? Quoi que, ça pourrait être au mauvais, aussi. Bref, aucune importance! Il se défringue et moi, je tente de faire pareil avec plus de discrétion. Ce n'est pas le fait d'être nu devant lui qui me dérange, mais c'est surtout qu'il remarque mon regard observateur sur son corps à moitié découvert. Là, c'est plus gênant. Manquerait plus qu'une pancarte "wow, baisable" sur mon front et je pourrais m'exiler en antarctique. Non pas que je n'ai pensé cela, attention. Mais je me suis bien attardé sur ses muscles durant une courte petite minute. Aish! Et ce débile vient me parler à l'oreille, comme si ce n'était pas assez embarrassant pour moi cette situation. Genre, pff. J'ai vu beaucoup mieux dans ma vie. Je préfère dire ça qu'accepter le fait qu'il soit bien et mieux foutu que moi. Mauvais joueur, mauvais perdant.

Les questions s'enchaînent à nouveau, et c'est moi qui me défoule un peu. Je voulais juste savoir s'il était puceau ou pas, mais monsieur admet qu'il ne fait aucune différence entre homme et femme. Comme moi, si puis-je dire. Bien que je ne sois pas ce genre de garçon attirer par le sexe et qui passe son temps à se chercher quelqu'un à mettre dans son lit. ça vient comme ça vient avec moi. Je n'empêche jamais les choses d'arriver, même si j'ai tendance à les refuser quand elles ne me plaisent pas. Là, il me provoque. D'accord, s'il veut tout savoir.. « T'es pas mal attirant, ouais, mais je suis sûr que tu t'en doutes déjà sans que je n'ai à le dire. » Comme ça, il est bien fixer. Je ne nie pas le trouver attirant, ni beau, ni sexy. C'est sûrement même le genre de garçon qui pourrait me plaire, mais ça, je le garde pour moi. Bien que je sous-entende la chose... à me demander comment il pourrait être au lit. Mais quel idiot stupide! Kyann bug l'espace de quelques secondes et ça me donne cette sensation de devoir être gêné. Avant qu'il ne se mette à rire et que je sois vraiment embarrassé par ma remarque futile. Mais... Non... Ahlala. J'aurai préféré qu'il ne touche pas à mes cheveux. J'ai l'air de quoi à rougir comme une nana, mort de honte. Il se rend compte de ses paroles, au moins ? Ou suis-je le seul à les retourner cent fois dans mon crâne ?

Trop proche. Il est trop proche. Je ne suis pas du genre coincé ou réticent, mais il est beaucoup trop proche de mon visage. Je me pince les lèvres, les sourcils légèrement froncés par une vague contrariété. S'il pense estomper mes questions, il se trompe. Sa façon d'être m'en apporte des nouvelles. Il joue avec moi, c'est ça ? Bah, il peut.. Il n'y a rien à prendre au sérieux dans tout ça. Pourquoi ça m'agace d'un coup ? Il s'amuse vraiment de mes réactions, mais aussi de cette situation. Je préfère savoir sa journée qui approche, plutôt que rester dans ce cercle vicieux. Sinon je ne vais plus savoir où me cacher. Journée déguisement ? « Tu es quoi au juste, un clown ? » Je me demande quel est son boulot, pour la peine. Ah.. Il devrait se douter que je ne peux pas. Si je loupe un jour de cours, mon père sera au courant. Il reçoit les infos direct, sans même que je ne puisse me trouver une excuse. « Pense plutôt à me réveiller, ouais. » Puis, je ne voudrais pas non plus qu'il sache pour mon travail nocturne. S'il apprend que je suis barman dans un night club, s'en est fini de moi. Lui qui me considère déjà comme un futur sénateur, haha. La belle image que je donne du droit et de l'ordre. Pff, que dalle.

Un soupir se fait encore entendre de ma part, tandis que je repense à notre précédente conversation. Mes questions n'ont pas quittés mes pensées, malheureusement. « Tu disais, tout à l'heure, que tu pourrais me montrer. Tu n'étais pas sérieux, hein ? Tu insinues franchement que tu pourrais le faire avec moi ? » Fallait que ça sorte, je ne pouvais pas le garder trop longtemps pour moi. C'était le genre de sujet qui me taraude à longueur de journée, jusqu'à que je sache enfin. « Tu penses que ça peut arriver entre nous ? » Demandais-je d'une voix plus chaude et basse, rapprochant mes lèvres à quelques centimètres des siennes. Il va prendre ça comme un jeu, j'en suis sûr. Pourtant, je reste à une distance raisonnable pour ne rien déclencher. C'est mon voisin, mon semblant de confident, l'épaule sur laquelle j'ai vidé mon sac, sûrement un ami à venir... Je ne peux pas le considérer comme un plan cul ou un truc dans le genre. Mais ça me fait rire dans un sens. « Ce serait sûrement sans danger si tu n'es que mon ami... Sinon je n'imagine même pas où tu pourrais finir si ça devient plus. » Le coin de mes lèvres s'étirent, tandis que mes yeux restent encrés aux siens. Je suis sûrement voué à avenir merdique vu par mon père. Pas seulement sénateur, je pense qu'il voudra de moi une bonne situation familial avec. Femme, enfants, etc. C'est désespérant comme je ne contrôle même pas ma propre vie... Je pensais avoir remonté la pente depuis quelques mois, mais je me sens toujours au fond du gouffre quand je pense aux attentes de mon père et au fait que minah n'est plus là pour m'aider à les surmonter.

« On ferrait mieux de dormir. » Prononçais-je d'un ton plus absent et froid, comme si j'avais perdu de ma chaleur et de mon enthousiasme. D'un geste rapide, je remettais correctement ma frange devant mes yeux comme si je voulais m'y cacher derrière. Une façon de me replier et de faire carapace. Je suis fatigué, ça tombe bien. Fatigué de tout ramener aux mêmes personnes. « Merci, oppa. » Je chuchote doucement, tentant un sourire franc. J'espère qu'il s'en tiendra à ça et dormira aussi... Parce que je me doute qu'il se pose déjà des questions sur mon changement de comportement. C'est tellement visible et embêtant.

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