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Ce message a été posté Dim 3 Mai - 13:46
Vous savez ce qui est bien avec les fins de journée ? C'est qu'on peut faire ce qu'on veut ! Ce. Qu'on. Veut. Oui, parfaitement, et c'est précisément ce que j'ai décidé de faire aujourd'hui. Malheureusement, le seul truc dont j'ai vraiment envie est de m'installer devant ma télévision et d'y mourir doucement parce que, vous savez, j'ai pas vraiment passé une bonne journée. J'aurais du donner un cours dans l'après-midi, enfin, un dernier avant de rentrer chez moi, et j'ai lâchement fui l'établissement sans me demander si je manquerais à mes élèves ou non. Bien évidemment que je ne leur manquerai pas, cette bande de br*nleurs n'a rien de mieux à faire de sécher les cours ou discuter... Hahaha. Vous me ferez pas croire qu'ils en ont quelque chose à foutre de mes leçons. De toute façon, je devrais arrêter et plus donner cours. Vous voyez, genre... Genre... Ouais non en fait j'devrais fermer ma gu*ule et arrêter ce que je fais là, tout de suite.

Un profond soupir m'échappe alors que je lance ma manette dans le fauteuil. Bordel de merde. Cette p*te aurait pas pu faire autre chose que me pourrir la vie, juste comme ça ? Je sais pas, mais elle aurait pu choisir une autre école, un endroit bien cool, bien chiant, plein de personnes prêtes à tout pour lui faire comprendre qu'elle n'y avait pas sa place. Mais non, il a fallu qu'elle vienne étudier à l'endroit où je donne cours, qu'elle me mente sur son âge et, pire encore, qu'elle agisse comme si on était parfaitement capables de... se supporter ? Non, c'est tout simplement mort, qu'elle aille se faire foutre. Je saisis la bouteille de bière qui se trouve sur la table basse et je la porte à mes lèvres. Allez. Allez on s'en fout de toute façon, cette fille s'en mordra les doigts le jour où elle s'en prendra à la mauvaise personne, pas vrai ? Je devrais pas me mettre dans un état pareil pour une fille comme elle. C'est totalement débile.

Encore vide. Je me redresse et vais porter la bouteille vide à la cuisine afin de la poser sur la table. La flemme, putain. Je rangerai quand j'en aurais moins marre de tout, là, vous voyez ?   En plus, ça m'énerve, parce que j'arrive même pas à bosser. J'devrais répondre à des mails, préparer un travail pour l'imposer à mes élèves, toutes ces conneries, programmer un peu même, mais j'ai envie de rien. Puis bon, je veux pas dire, mais il y a un truc qui me perturbe un peu... Genre, j'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose. Quelque chose de prévu. Oh et puis vous savez quoi, ça doit pas être important si je l'ai oublié, alors ça aussi ça ira se faire foutre !

Cela fait quatre ans que je fais comme si de rien n'était par rapport à Hae Rin, que je fais des compromis pour ne pas avoir l'air d'un imbécile lorsque je parle de mes projets professionnels, que j'enseigne à défaut dans une école de merde bourrée de gosses de riches qui s'en foutent pas mal d'avoir un deux ou un vingt. Putain. Je les emmerde tous, deux aussi. Je ferme les yeux pendant quelques secondes alors que je décapsule une nouvelle bouteille, jaugeant mon stock du regard ; il faudra que j'aille en racheter. Je sais pas quand. Quand j'aurai moins la flemme. Quand j'aurai envie de faire quelque chose, savez. Autre chose que jouer à la console depuis  quatre heures. Ouais, ça doit faire à peu près trois heures que je fais la même chose, que je tourne en rond et que, bordel de nouilles, je me prends la tête sur un boss que je bats sans problème d'habitude. Faudrait que j'arrête de boire aussi, ça m'aiderait peut-être à mieux me débrouiller, non ?

Je tourne la tête vers la porte d'entrée d'un air suspicieux quand j'entends la sonnerie retentir. C'est qui ça encore ? J'ai pas envie d'aller ouvrir. Je regarde l'écran et j'attends quelques secondes, puis quand je remarque que je viens (encore) de mourir bêtement, je lance définitivement la manette, que j'avais à peine reprise, sur le canapé à côté de moi, et je le quitte en un soupir légèrement exaspéré. Je déverrouille la porte sans même regarder par le judas et, visiblement irrité, je l'ouvre afin de découvrir qui ose venir me déranger à une telle heure, dans un moment où je n'ai envie de voir personne.

« C'est pour... Yun Hua ?  » Dis-je en fronçant les sourcils. « Qu'est-ce que tu... ? »

Mon expression change du tout au tout. Colère devient doute. Qu'est-ce qu'elle fout là ? (Ryû, ça serait pas par hasard ça que tu aurais...) Oh merde. J'ai totalement oublié d'annuler ça. Bon, c'est pas grave, j'dois encore avoir assez de tête pour ça, c'est pas comme si je faisais que boire depuis tout à l'heure hein ? HEIN ? On est bien d'accord. Je m'écarte de la porte et lui adresse un sourire. (C'est ça Ryû, essaie de faire bonne figure, les bouteilles te trahissent un peu, pour le coup).

« Vas-y, entre. »

J'sais pas trop ce que j'vais faire là, mais déjà, faut que je commence par éteindre la console qui tourne encore. Allez, bye Sora, Goofy, Donald, j'ai mieux à faire là tout de suite ! Oh et puis non ça aussi j'ai la flemme.

« T'as ton ordi, comme on avait dit  ? » Demandé-je avant de réfléchir un peu.  « Je t'avais dit de l'amener hein ? »

Je sais même plus ce que je lui ai dit ou non... C'est pas possible, fallait vraiment que j'oublie ça ? Elle va vraiment croire que j'ai un problème à la fin.   J'espère qu'elle prend pas ce que Royal Shit peut dire au sérieux, haha, ça serait le pompom.

Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
Pseudo : Juh messages : 6538 Yen (¥) : 3629 Avatar : Im Yoona (SNSD) - made by miki ♥ DCs : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua UOiNLNL

son hye ni & hasegawa calliopé

» Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Dim 3 Mai - 15:44



Warning : I'm barely aware

ft. Ryû & Yun Hua


Tenue

Voilà. Le jour tant attendu et tant redouté était enfin arrivé. Pour des raisons évidentes, j’appréhendais ce moment beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé jusque-là. Moi qui pensais naïvement que rien d’anormal ne se produirait à l’instant où monsieur Katsura m’avait gentiment proposé des cours particuliers, j’avais rapidement déchanté. Et cela même avant d’avoir eu l’occasion de pouvoir réellement m’améliorer. Triste n’est-ce pas ? Alors ce fut sans réel enthousiasme que j’étais sortie de mon lit ce matin, à vrai dire, ma préoccupation principale demeurait les regards insistants qui persistaient à se braquer sur moi quand j’avais le malheur d’emprunter un couloir un peu trop fréquenté. Moi qui avais échappé jusque-là aux représailles si craintes de Royal Shit, je ne faisais alors plus exception à la règle. Pire encore, cette petite garce avait affirmé haut et fort derrière son petit ordinateur – en bonne poule mouillée qu’elle était – que monsieur Katsura avait des vues sur moi. Dans un premier temps, je n’avais pas prêté attention à cette idiotie de plus, cela m’avait même bien fait rire entre deux tentatives d’appliquer les outils vus en cours. Mais depuis que je voyais des regards assez bizarres braqués sur moi et des chuchotements dont je ne préférais pas m’étendre sur le contenu mesquin, j’avais clairement du mal à ignorer cette petite rumeur. J’en étais pour ainsi dire venue à souhaiter à me terrer dans un tunnel et n’en sortir que pour assister aux cours. Encore heureux que peu de gens aient connaissance de mon nom.

Ce jour-là donc était le jour J, celui où j’allais bouger de cette université pourrie pour assister à mon cours particulier avec le professeur d’informatique. Dans les faits, j’étais beaucoup moins inquiète de faire face à monsieur Katsura, dont j’osais espérer qu’il n’attachait pas plus d’importance à ces ragots que moi, que de me faire prendre par un étudiant sur la route. Oui parce qu’en plus d’avoir son numéro de portable, détail qui n’avait pas encore été étalé sur Internet fort heureusement, j’avais également son adresse maintenant. Dans quel but ? Eh bien ce cher enseignant m’avait proposé de faire cours chez lui. En soi, je m’en fichais complètement mais je devais admettre que d’un point de vue extérieur, cela pouvait aisément paraître suspect. D’où le fait que je n’en avais informé personne. En fait, je n’avais clairement dit à personne que j’avais des cours particuliers et surtout pas à ma mère. Elle, c’était certain, elle se ferait des idées, alors que c’était bien la dernière personne à pouvoir me faire des leçons de morale sur Terre, après mon père. Ok, finalement, il y avait certainement pire que se rendre chez un professeur qu’on suspectait de me prendre en chasse. Un déjeuner avec mon paternel restait toujours la pire chose qui puisse m’arriver envers et contre tout.

J’avais scrupuleusement préparé mes affaires, avec un soin rarissime. Pour un cours d’informatique, il était quand même nécessaire d’avoir un ordinateur portable, et monsieur Katsura n’avait pas manqué de me le rappeler. Il était certain que ce serait sympa de me montrer comment faire sur son PC, mais si je n’avais aucune sauvegarde du travail accompli, ce ne serait pas bien utile, non ? Cependant, je n’avais songé à ôter mon porte-revue où étaient rangés plusieurs de mes dessins, car je m’étais dit que cela pouvait toujours servir de modèle s’il voulait me montrer quelque chose de précis. Mais ce ne fut qu’à la moitié du chemin que je me souvins avoir placé le dessin réalisé pendant le cours de mademoiselle Maeda. Rien de bien terrible a priori, si ce n’est qu’il s’agissait d’une reproduction de l’enseignant chez lequel je me rendais. Et il avait beau ne pas être particulièrement susceptible, je me demandais toujours comment il réagirait à l’idée de servir de modèle dans l’un des cours de ses collègues. Etait-il seulement au courant ? Oh, peu importait, il y avait peu de chances qu’il tombe dessus de toute façon.

Au moins, cette petite escapade me permettait de visiter un peu la ville. Entre mes cours et mon travail à mi-temps, je n’avais pas forcément le temps de faire du tourisme à mes heures perdues et je ne savais à vrai dire pas quoi faire à Tokyo. J’avais beau avoir entamé ma troisième année à la RPS, je me sentais toujours si peu familière dans la capitale japonaise, et j’avais l’impression qu’il était clairement marqué « étrangère » sur ma tête, quand je m’aventurais un peu trop loin de mon périmètre familier. Et il fallait qu’il y avait des gens qui parlaient aussi beaucoup mieux japonais que moi, même si je ne m’en sortais pas trop mal. Disons qu’il me restait juste un petit accent en somme.
A force de philosopher sur mon intégration, ou pas, dans le pays du Soleil Levant, j’arrivai bien vite devant ce qui semblait être la maison que je cherchais. Je vérifiai cinq fois de suite l’adresse avant de me décider à sonner. En même temps, je me sentirais mal si je m’étais trompée et que je devais expliquer aux habitants que je cherchais un domicile pour un cours particulier. Je pouvais imaginer leur expression d’avance.

En fait, j’aurais préféré me tromper de maison. Ce que je vis au moment où la porte s’ouvrit devrait être interdit aux moins de dix-huit ans, minimum. Qu’est-ce que c’était que ce délire ? Pour faire court, ce fut un monsieur Katsura qui semblait ne pas avoir toute sa tête et qui sentait l’alcool à des kilomètres, qui m’ouvrit. Je m’étais trompée de jour ? Non, non, j’avais également vérifié une dizaine de fois pour être certaine de ne pas le déranger inutilement. Mais alors qu’est-ce qu’il faisait dans cet état bon sang ? A première vue, il ne paraissait même pas se souvenir avoir cours avec moi, c’était déjà un miracle qu’il se souvienne de mon prénom. Et bizarrement, son sourire ne me rassura en rien. Mais où j’avais atterri moi ? Dans quoi m’étais-je embarquée ? Franchement, je me mis même à hésiter à entrer, même quand il me le demanda. Il ne semblait pas être en état de me faire cours, un aveugle l’aurait deviné. Quelque chose me disait que j’allais finir ma journée dans mon dortoir à manger des gâteaux devant une série choisie au hasard.

Non ce n’était pas possible. Seul un rapide coup d’œil me suffit pour voir l’ampleur du désastre. Une console ouverte, avec Kingdom Hearts qui tournait – chose dont je l’aurais félicité en d’autres circonstances – et des bouteilles d’alcool qui traînaient un peu partout. Je déglutis. Bon, demi-tour non ?

« Heu… Vous êtes sûr ?, demandai-je avec un ton qui montrait que j’étais clairement mal à l’aise, je peux repasser un autre jour si vous voulez. Je voudrais pas vous déranger… Surtout pendant une partie de Kingdom Hearts, ajoutai-je avec un rire nerveux. »

Est-ce qu’il sentait que j’avais envie de prendre mes jambes à mon cou ? En même temps, pour boire comme ça, il devait peut-être être contrarié. Je ne pouvais pas l’abandonner dans son malheur, si ? Je rassemblai ainsi tout mon courage, et ma bonne volonté, et mon fichu goût pour le risque pour reprendre la parole.

« Enfin si vous voulez, on peut quand même essayer de faire cours… J’ai mon ordinateur avec, donc… »

Donc j’étais prête à l’accompagner dans son désarroi psychologique. On ne pourrait pas me dire que j’avais délibérément abandonné une pauvre brebis et que je l’avais laissée se morfondre toute seule. Quitte à le regretter.
C O D E © W H A T S E R N A M E .


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Ce message a été posté Dim 3 Mai - 20:08
Vous savez, un grand sage a dit un jour que c'est toujours au plus mauvais moment que je me retrouverai bourré. Oui oui. Non, sérieusement, ya forcément un vieux mec pourri gâté qui a décidé de dire ça sur son lit de mort en maudissant toute la lignée Katsura, c'est pas possible autrement. Comment vous expliquez cette poisse légendaire, si ce n'est pas ça? Comment? Par le fait que je bois directement quand je sors ou quand je vais mal? Mais que nenni mes amis! Je ne bois que lorsqu'il faut. Enfin. Lorsque... vous voyez, non? C'est franchement pas ce que j'avais prévu aujourd'hui et, maintenant que je vois Yun Hua devant ma porte, je me demande si j'ai bien fait de sortir les bouteilles et de penser que je pouvais faire ce que je voulais. Pourquoi c'est aujourd'hui que j'ai rencontré Hae Rin, hein? Ça aurait pas pu attendre un peu, genre, cent ans? J'ai envie de m'enfuir, de me cacher sous terre, de faire quelque chose. Oh! Je sais! Je vais aller chercher un dragon et m'enfuir pour Westeros, histoire d'y vivre heureux avec Daenerys, ma chère et tendre. (Ryû, tu réalises que ça n'est pas réellement ta copine, pas vrai?) Please, offrez la moi à Noël, faites un truc! Je crois que je deviens totalement dingue avec cette histoire...

« Oui oui, je suis sûr! » Dis-je en lui faisant signe d'entrer. « C'est aujourd'hui que c'était prévu alors c'est aujourd'hui. » Reprends-je, soudainement pris d'un moment de réflexion sur ce qu'elle vient de dire. « T'aimes Kingdom Hearts? C'est cool! »

Elle gagne un point! D'ailleurs, à la manière dont je viens de sourire, on pourrait presque croire qu'on vient d'annoncer que le père Noël était passé à un gamin de sept ans. Si elle connaît Kingdom Hearts et qu'elle ne veut pas m'interrompre, c'est qu'elle aime bien, donc elle fait partie de la meilleure partie de la population, à savoir ceux qui y jouent, comme moi. Oui, quand j'ai bu, j'ai tendance à voir les choses de manière légèrement manichéennes... Ça dérange quelqu'un? Je ris un peu et reprends la parole en me tournant vers l'intérieur, lui laissant le loisir de fermer la porte quand elle sera rentrée. C'est là que je constate l'ampleur des dégâts. Mon dieu, c'est Bagdad, ya des bouteilles partout. Bwah. Je fronce un peu les sourcils et me flagelle mentalement avant de m'approcher de la table du salon et de récupérer les cadavres qui s'y trouvent, tout en entendant ce qu'elle me dit.

« On va pas essayer, on va le faire! » Déclaré-je théâtralement, pendant que je prends les bouteilles pour les amener à la cuisine. « J'prenais juste l'apéro. »

Bah oui, vous avez jamais bu autant pour un apéro? Non? Bah alors vous savez pas profiter, bande de petits joueurs! Franchement ça commence à me faire ch*er qu'on me parle comme ça là, arrêtez un peu ! Je prends donc les bouteilles et les amène à la cuisine avant de regarder celle que j'ai ouverte un peu plus tôt et de m'en approcher pour la vider et la placer avec les autres.

« Tu veux quelque chose à boire? J'ai de l'eau, du soda, de la bière... »

Oui, ça on a remarqué que j'ai de la bière, mais sait-on jamais. J'ai bien de l'alcool plus fort, mais je sais pas si ça l'intéresserait. Putain ça serait bien quand même, genre que j'ai pas l'air con à boire tout seul. Je lui proposerai plus tard tiens... Là j'ai l'air d'avoir déjà oublié ma question. Quoique, ça risque pas un peu de confirmer l'impression qu'elle peut avoir à cause de Royal Shitter? Oh non je pense qu'on s'en fout. J'crois que j'ai juste besoin que quelqu'un soit là et boive avec moi ou, je sais pas, que quelqu'un écoute ce que j'ai à raconter, un peu? Je reviens vers elle et lui adresse un regard. Hm. On va bosser où?

« Tu vas bien? » Bordel, je fais tout à l'envers aujourd'hui. « Tu peux poser ton ordi là, sur la table, si tu veux, et tu peux enlever ta veste aussi. »

(Et sa robe aussi, tant que tu y es? Ryû, s'il te plaît, arrête maintenant.) C'est vrai qu'elle est bien jolie sa robe, j'ai pas pensé à lui dire que pour les cours particuliers c'était pas obligatoire... Quel dommage! Je pense que c'est pas bien grave, d'un côté... Bon de l'autre ça n'aidera certainement pas le monde à être convaincu que ce que Royal Shit raconte est un tissu de mensonge. Enfin, je veux dire, tout le monde sait que j'ai des vues sur tout et tout le monde! Ok ok, j'irais peut-être pas jusque là, mais c'est pas comme si, lorsque j'avais bu, ce genre de questions me posait problème, j'ai bien roulé une pelle à un mec récemment. Joie. Bonheur. Je crois que j'ai vraiment un problème avec l'alcool. Allez me le faire comprendre par contre.

« J'vais aller chercher le mien. »

Heureusement que j'ai pas bu d'alcool fort. Si c'était le cas je crois que j'aurais l'air encore plus minable, hahaha. Déjà que cette pauvre Yun Hua doit se demander ce que je fais dans cet état. Je lui adresse un petit sourire, puis je me dirige à l'endroit où je range habituellement le portable que j'utilise pour les cours, juste à côté de mon pc fixe – car vous voyez, c'est plus pratique pour certains jeux et certains programmes, un fixe – et je l'amène vers la table du salon avant de reprendre la parole.

« J'suis désolé, franchement. » Dis-je en un petit rire nerveux, juste après m'être assis dans le canapé.

(Ouais, bah tu peux bien être désolé.) J'vous jure, j'ai rarement été aussi peu professionnel. Je veux juste aider Yun Hua, je veux pas la faire venir pour qu'elle constate à quel point son prof a un problème de bouteille, bordel. Je me frotte un peu la nuque puis ouvre l'étui de mon portable, le pose sur la table avant de l'ouvrir et de le faire démarrer.

« Je t'ai proposé à boire? »

Oui, maintenant je devrais arrêter de m'agiter dans tous les sens et me concentrer, ça m'aiderait peut-être, non?

Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Lun 4 Mai - 17:52



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Il avait de la chance, je me trouvais être dans un jour de charité divine. Ou de curieuse qui surpassait la peur terrible qui m’avait envahie au moment même où la porte s’était ouverte. Et on savait combien cette dernière n’était pas peu conséquente. Il fallait dire que j’avais de sérieuses raisons de m’inquiéter, à commencer par la plus évidente – que je ne rappellerais jamais assez à mon goût - : ce prof m’obligeait à venir à ses cours en jupe/robe ! Et je n’oublierais pas de mentionner que c’était une requête qu’il m’avait faite en étant parfaitement sobre. Dans le doute, j’avais d’ailleurs décidé de mettre une robe, longue tout de même, histoire de ne pas le froisser, par précaution. Il n’avait pas fait de précision là-dessus, j’avais donc décidé de jouer la carte de la sécurité. Seulement, tout d’un coup, la longueur de ma tenue ne me paraissait plus aussi sécurisante que je l’avais pensé, car un monsieur Katsura saoul pourrait effrayer le plus volontaire et le plus masochiste de ses élèves. Mais bon, je ne pouvais pas laisser une âme, que j’osais aveuglément croire innocente, qui aimait Kingdom Hearts de surcroît, se perdre en route et sombre dans les abysses des ténèbres, non ? Au moins, je pouvais me dire que j’avais fait ma bonne action du jour et ça avait intérêt à jouer sur mon karma, parce qu’il me semblait j’en ferais suffisamment les frais. Paix à mon âme.

Il me fallut un moment avant de pouvoir mettre un pied à l’intérieur. Il fallait dire que les idioties que débitait le professeur plus vite que Royal Shit – un exploit ! – ne m’encourageaient pas vraiment à lui faire confiance. Avait-il seulement conscience de la débilité de ce qu’il venait de dire ? Qui prenait l’apéro en plein après-midi avec une dizaine de bières qui plus est ? Pas grand monde si vous voulez mon avis, seulement les gens désespérés, alcooliques et tourmentés. Je préférais pour l’instant penser que cet état n’était dû qu’à un simple choc émotionnel et pas à une addiction prononcée pour les boissons qui faisaient tourner la tête. Ou à une envie de saouler pour un plan tordu que je n’osai pas imaginer. Mais bon, quand il en vint à me demander de poser mon ordi quelque part – oui j’avais volontairement ignorer sa demande pour ce que je voulais boire - , je songeai que ce serait peut-être plus judicieux d’entrer et de ne pas le laisser parler tout seul. Ses voisins risquaient de le prendre pour un schizophrène par –dessus le marché. Je pris donc soin de refermer la porte, à clef, de me déchausser et d’avancer dans ce qui ressemblait au salon de la demeurer où je me trouvais.

Au moins, je n’avais pas à craindre de paraître trop malpolie. J’ôtai ma veste comme demandé et sortis mon ordinateur que je posai sur la table basse qui se trouvait juste devant moi, avant de m’asseoir sur le canapé. Je me mis à prier pour qu’il ne se casse pas la figure en allant chercher son propre PC. Oui oui, je m’inquiétais sérieusement de la santé actuelle de mon enseignant et de sa capacité à aller d’un point A à un point B pour le moment. Heureusement, il ne lui arriva rien et il réussit à arriver jusqu’à côté de moi et à poser son ordinateur sans rien faire tomber ou même trébucher. Finalement, on allait peut-être réussir à faire quelque chose de productif ce jour-là et je ne pourrais que saluer ses performances avec quelques grammes d’alcool dans le sang. Je n’aurais certainement pas été capable de tenir sur mes jambes à sa table, c’était un fait indéniable.

Je me pris à sourire d’amusement quand il me présenta ses excuses. Haha, le pauvre, le voilà bien embarrassé. Il ne pourrait pas simplement me dire qu’il avait une fête prévue et qu’au final il s’était retrouvé tout seul. Je n’en croirais pas un mot, tout comme je ne le croirais pas s’il me disait que de gens étaient censés passer d’ici peu de temps. J’avais peut-être l’air d’un mannequin avec ma carrure d’insecte mais je n’avais pas un petit pois pour cerveau, bien qu’il y ait des mannequins capables d’intelligence j’en convenais.

« Non mais vous en faîtes pas, j’enterrerais votre secret dans ma tombe. Enfin, ça se paiera hein… En ne me démontant pas en classe pour commencer., m’empressai-je de préciser. »

Non parce que ma phrase sonnait bizarre si on se plaçait dans un autre contexte. Ce n’était pas parce que mon professeur était présentement ivre à côté de moi que je me devais de lui parler familièrement en faisant des blagues pourries. Non, non, non. Il fallait rester concentrée. Ouais, enfin avec l’odeur de bière juste à côté, ce n’était pas tellement évident. Ahem. Je ne pus m’empêcher de soupir quand il me proposa, encore, à boire. Sérieusement ? Il était si peu en possession de ses moyens ?

« Ok… Bon vous savez quoi, apportez-moi une bière. Non en fait, je vais la chercher moi-même, je voudrais pas prendre le risque de vous faire trébucher. Surtout si c’est pour me faire boire. Parce qu’à ce stade, va me falloir un peu d’alcool pour penser qu’on fait cours normalement. Qui sait, je saurais peut-être mieux utiliser mon ordinateur ? »

Bon j’essayais de détendre l’atmosphère comme je pouvais mais je n’étais franchement pas sûre d’y arriver. Rien que de le voir, j’avais l’impression d’être moi-même saoule en fait. Joignant les gestes aux mots, je me levai et me dirigeai vers ce qui semblait être sa cuisine, puis son frigo. Oui, oui, je faisais comme chez moi, mais je me disais que c’était pour la bonne cause. Bouteille de bière et décapsuleur en mains, je rejoignis rapidement mon enseignant, ayant plus l’impression d’être une baby-sitter qu’une élève en cet instant. J’ouvris la bière avec mon habileté légendaire, cet art n’ayant plus de secret pour moi depuis mon adolescence.

« Je vous en ai pas ramenée, on est d’accord pour dire que ce serait pas une bonne idée. »

En espérant que mon ton moralisateur suffirait à le dissuader de continuer à boire.
C O D E © W H A T S E R N A M E .


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Ce message a été posté Mer 6 Mai - 11:18
Ne plus jamais boire, non, ne plus jamais boire. C'est ça, la solution à tous mes problèmes. Malheureusement, nous savons tous que j'ai autant de capacité à tenir mes bonnes résolutions qu'il y a de chance d'avoir 60 degrés au pôle Nord, alors je crois que celle-ci tiendra jusqu'à, genre, la prochaine fois où je serai ivre, c'est à dire dans environ tout de suite. Haha. Saleté de conscience qui  fait mal son boulot. (Hey, mais je t'ai rien demandé, Ryû !) En tout cas, à cause de cette sale habitude de boire lorsque ça va limite, je suis dans de beaux draps maintenant. Pauvre Yun Hua, venue assister à son cours... J'en ai rien à foutre moi de faire des trucs sur l'ordinateur aujourd'hui, j'veux partir pour Westeros avec Daenerys, je vous l'ai déjà dit ! Je devrais le dire à Yun Hua d'ailleurs, car si elle passe me chercher pendant qu'elle est là, je vais devoir annuler notre cours particulier... ça serait dommage quand même, non ? Je souris un peu à cette pensée alors que je fais le parcours du combattant dans mon appartement afin de trouver ce dont j'ai besoin pour le cours de mon élève et, quand j'ai pris place près d'elle, je réalise que j'ai vraiment un problème. Bordel. Ma mémoire se fait la malle et je sais même plus si je lui ai proposé à boire. Au moins, elle a l'air de suivre, elle, et elle répond à mes excuses, d'ailleurs. En la démontant pas en classe ? Je pince les lèvres pour m'empêcher de rire à cette phrase puis je prends la parole avec un large sourire en battant un peu des cils. (Ryû, surtout, ne fait pas cette bla...)

« Je fais jamais ce genre de choses en public voyons.  »

(Ouais, bah là, si elle fuit pas en courant, t'as une chance monstre, mon chou.) Bah quoi, c'est une blague ! Bon, j'ai toujours eu un humour limite et, en général quand j'ai bu, c'est l'apocalypse. Tous les humoristes du monde pleurent, toutes les personnes prudes aussi, d'ailleurs. Franchement, vous croyez sincèrement que je vais lui sauter dessus, là tout de suite ? Bon, elle porte une robe. Ok. Elle a de longues jambes vachement sexy. Ok. Elle est bonne. Ok. (Ryû, tu arrêtes, tu t'enfonces.) Non mais vous me prenez pour qui ? J'ai un minimum de self-control vous savez ! Enfin, voilà, c'était de l'humour, d'ailleurs, je détourne vite mon attention car je ne suis pas sérieux. Bon dieu, si j'avais été sérieux, ça aurait sans doute l'air encore plus flippant. Acquis de conscience. Je la regarde avec sérieux et je reprends.

« C'était une blague hein. »

(C'est ça, justifie toi, gros débile... Bordel, je crois que je vais aller pointer au chômage. ) Et donc, je lui propose à boire. Encore une fois. Je crois que ma mémoire me fait cruellement défaut. Et je hausse les épaules quand elle me dit qu'elle va la chercher elle-même. Si elle pense vraiment que je suis aussi nul que ça quand il s'agit de l'alcool, je vais la laisser faire hein. Hein. Hein ! (Oui Ryû, on a compris : hein.) En vérité je crois que si je me lève pour aller lui chercher à boire, je vais m'étaler comme de la confiture sur une tranche de pain, donc on va éviter, ça serait dommage de ruiner mon image si distinguée. (Ahem, distinguée? Tu as perdu toute distinction lorsque tu as ouvert la porte.)

« L'alcool ça aide à voir les choses différemment ! » Déclaré-je avec assurance lorsqu'elle avance une hypothèse sur une meilleur utilisation de ses outils. « J'deviens Salvator Dali quand j'ai bu ! »

C'est clair que là je grimpe dans l'estime de Yun Hua, il y a pas à dire. Quoi ? C'est une élève d'art, elle doit connaître, non ? Même pas un peu ? Je plisse les yeux en réfléchissant et, le temps que j'arrive à trouver quelque chose à penser, elle est revenue. Avec une bière. Une seule. Tristesse. Je la regarde, un peu déconcerté, et je l'entends dire que « ce n'est pas une bonne idée ».

« Hey, ma conscience elle a dit que je peux.  »

(Non, Ryû, ta conscience est en train d'hurler de désespoir, nuance.) Sur ces mots, je me redresse un peu, puis me rassied immédiatement. Bordel, j'ai l'impression d'être à dos de dragon, là tout de suite. Je ris un peu et reprends la parole.

« J'vais en chercher une pour moi, mais faut pas le dire à Daenerys, ok ? »

J'crois qu'elle va à peine comprendre sa vie si je continue comme ça. Qu'est-ce que je vais devenir si ma femme me quitte, hein ? Rah, si seulement j'avais une femme. Si seulement j'avais pas juste une ex totalement chelou qui m'a créé des problèmes monstres. Je retente de me lever et je titube jusqu'à la cuisine toute proche afin de prendre une bière et de revenir près d'elle en m'affalant presque sur le canapé.

« Faut qu'on bosse. Allez. » Dis-je en me redressant après quelques secondes, posant la bière sur la table sans même l'avoir ouverte (et elle allait sans doute rester fermée à jamais, vu la mémoire fulgurante du Ryû ivre). Je me tourne vers elle après quelques secondes et mon regard tombe sur sa robe. Encore. Je m'étire alors pour attraper la veste que j'ai posée sur le dossier du canapé en rentrant quelques heures plus tôt. « Et cache ces jambes. Mets ça dessus, par exemple. »

Oui. Parce qu'il faut pas que je les vois. Bordel. Je devrais inviter des élèves moches à suivre des cours particuliers, ça serait plus sympathique. Non, mieux, je devrais éviter de leur imposer des vêtements pareils, ça serait plus sûr. Je me tourne ensuite vers mon ordinateur, le déverrouille et ouvre le programme avec lequel on travaille en classe. De même qu'un projet que j'ai commencé à préparer comme exemple pour la classe. Bordel j'ai galéré à le trouver ce fichier.

« Le but c'est de faire ça. » Dis-je en lui montrant le résultat final. « T'essaies toute seule d'abord, puis je t'explique, ou l'inverse ? Ou on fait la course ? »

(Si elle ne maîtrise pas les outils, c'est clair qu'elle va la gagner, la course. Non mais tu réfléchis parfois?) Sur ces mots, je souris un peu avant de regarder la bière qui se trouve à côté de mon ordinateur, fermée, d'un air dubitatif. Elle avait pas dit qu'elle m'en avait pas ramené ? (Ryû ... -_-)

Bae Yun Hua
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» Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Mer 6 Mai - 20:23



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Sincèrement, j'aurais dû songer à lancer l'enregistreur sur mon téléphone, parce que j'étais en train de récolter des perles magnifiques de la part de mon enseignant. Au point que j'avais réellement envie de lui demander s'il était conscient des monstruosités qu'il me sortait, et qu'elles auraient pu faire partie d'un best-of des pires répliques de professeurs ayant enseigné à la Royal Private School. Non parce que la « blague » qu'il m'avait sortie, elle valait de l’or tout de même, n’est-ce pas ? Quel prof au monde sortait avec spontanéité « Je ne fais pas ça en public » sans avoir la moindre idée ambiguë derrière ? Certainement pas monsieur Katsura, j’en étais certaine, un homme qui demandait expressément à une élève de venir en cours en jupe – oui on revenait toujours à la même référence, pardon - ne pouvait pas se montrer aussi innocent et naïf. Je ne pouvais pas l’imaginer dire ça naturellement sans arrière-pensée, même s’il avait trouvé judicieux de mentionner qu’il s’agissait bien entendu d’une plaisanterie. Oui oui bien sûr, ma conscience me soufflait simplement de vite courir rentrer à l’école me barricader dans ma chambre mais à part ça, tout allait bien. Je ne comprenais pas par quelle magie divine l’alcool parvenait à rendre une personne totalement différente et méconnaissable. Je veux dire, si on prenait monsieur Katsura – en exemple hein – eh bien, au quotidien, on avait l’impression qu’il s’agissait d’un tyran maniaque avec un sadisme un chouïa pathologique. Pourtant, c’était bien lui qui se tenait à côté de moi, à moitié ivre mort, faisant des blagues pourries et ayant des allures de bisounours qui vous réclamerait un câlin à tout instant. Incroyable n’est-ce pas ? Qu’on ne s’étonne pas ensuite s’il me fallait une bière pour supporter de choc émotionnel non négligeable.

J’arquai un sourcil quand il m’avoua devenir Salvador Dalí quand il buvait. Très franchement, je doutais à cent pour cent du fait qu’il était capable de me peindre quelque chose là tout de suite. Sans le vexer. Et je ne pus retenir un profond soupir quand il décida d’aller chercher lui-même une bière. Je songeai à l’arrêter, à le stopper et à tenter de le raisonner pour qu’il renonce à son fou projet. Mais, de un, j’étais trop sonnée quand il déclara sa flamme pour Daenerys – ce que je pouvais concevoir mais là c’était franchement ridicule – et de deux, j’étais sûre de ne pas faire le poids contre monsieur Katsura, même bourré. Ce n’était pas avec mes petits bras menus que je pourrais me rendre vraiment utile en ce genre de circonstance. Et je n’étais même pas sûre que mes souvenirs d’arts martiaux soient vraiment efficaces, puisqu’il avait l’air plutôt musclé quand même. Il devait peut-être faire de la musculation ? Ouhlà, je dérivais fortement de mon objectif, la mauvaise influence de l’enseignant commençait à m’affecter. Du coup, en attendant qu’il atteigne sa précieuse bière aussi brillamment qu’un cul-de-jatte manchot, j’entrepris de commencer ma bière, en me demandant si c’était plus judicieux comme décision.

Le retour fut tout aussi chaotique que l’aller et ce fut avec consternation, bière en main, que j’observai mon supposé professeur s’affaler sur le canapé avec son butin. Là c’était clairement un spectacle pathétique qu’il m’offrait et l’envie me démanger de prendre mon portable pour prendre une photo. Si j’étais Royal Shit, nul doute que monsieur Katsura se retrouverait déjà au chômage, mais bon, mes semaines seraient moins drôle sans son cours quand même. Alors que je m’apprêtais à boire une nouvelle gorgée salvatrice, je remarquai que son regard était posé sur… ma robe. Ok. C’était officiellement bizarre là pour le coup, ce que j’avais redouté la première fois en venant à son cours était présentement en train de se produire. C’était un pervers qui en profitait pour me mater. Par contre, je ne compris rien à la suite. C’était moi ou il venait de me balancer sa veste pour couvrir mes jambes comme si c’était ma faute s’il avait les yeux fixés dessus ? Ce prof était officiellement taré. Beaucoup de choses se confirmaient on dirait. Néanmoins, je ne voulus pas faire ma mauvaise tête et mis la veste sur mes genoux comme prescrit, même si je devais avouer que mettre la veste de mon professeur sur les genoux était étrange quand même. On n’était plus à ça près cela dit. Heureusement que je n’avais pas de décolleté, déjà que je n’étais pas rassurée en ayant seulement des bretelles en guise de manches. Une bonne idée que j’avais eue d’avoir les cheveux longs.

Je remis ma frange en place en observant ce qu’il me montrait sur son ordinateur car nous allions – enfin – peut-être pouvoir travailler un peu dans cette affaire. J’étais venue pour ça après tout, pas pour surveiller un type qui faisait n’importe quoi quand il était ivre. Alors concrètement, les quelques gouttes d’alcool que j’avais déjà ingurgitées ne m’aidèrent pas à avoir une illumination quand à ce que j’étais censée faire, alors autant reprendre quelques gorgées. Ce ne fut qu’après que je me rendis compte avoir déjà vidé la moitié de ma bière. Oups.

« Alors concrètement, vous pouvez me réexpliquer ? Parce que là, même en vidant votre frigo, je pense pas une seconde être capable de faire ce truc. Eclairez-moi de votre inestimable savoir s’il vous plaît. »

Merde. C’est que je commençais moi-même à dérailler dans cette histoire. Je fis la moue avant de boire, encore, pour me faire oublier ma honte de sortir une réplique si nulle, et au final, eh bien la bière fut finie en quelques minutes à peine. Bravo Yun Hua, tu viens officiellement de t’aventurer sur le chemin du côté obscur.

« Ou alors vous m’expliquez ce qui vous tourmente l’esprit au point de devoir ingurgiter une dizaine… Non une quinzaine de bouteilles d’alcool pour essayer d’oublier. Je suis pas psy mais bon… C’est toujours mieux que de continuer à se saouler tout seul en gardant ses problèmes pour soi je suppose ? Vous allez quand même pas me dire que c’est à cause de Royal Shit ? »

Et voilà, j’avais encore perdu une occasion de me taire. Dépitée, je me saisis de la bière, destinée initialement à mon enseignant, l’ouvris et commençai à la boire. Il fallait croire que c’était désormais à mon tour de boire pour oublier les idioties que j’avais dites. Tout un programme.
C O D E © W H A T S E R N A M E .


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Ce message a été posté Jeu 7 Mai - 0:23
Je ris un peu quand j'entends Yun Hua dire que même en vidant mon frigo elle n'en sera pas capable et je reprends la parole. Ça, c'est normal, c'est moi l'artiste ici, le mec capable de transformer un canard en papillon, si si ! Bon, peut-être pas à ce point-là, mais je maîtrise effectivement mes logiciels et mes images suffisamment pour réaliser pas mal de choses. Enfin... ça, c'est quand je suis sobre, là je crois qu'ouvrir un document relève déjà du miracle, alors imaginez faire cinq mille manipulations pour obtenir un résultat parfait... hahaha, on va essayer, que Yun Hua ne soit pas venue pour rien.

De toute façon, que l'on fasse cours ou pas, je crois qu'elle ne sera pas venue pour rien puisqu'elle aura assisté à la grande déchéance Katsurienne. Franchement, je devrais pas me mettre dans un état pareil pour une s*lope comme Hae Rin. Non, je veux dire, sincèrement. Vous imaginez à quel point ma vie aurait été parfaite si cette fille ne s'était pas barrée avec mon argent et mon collaborateur ? D'ailleurs j'espère qu'il s'est fait avoir aussi, ce con. Franchement. Je dis trop franchement. Et je fais trop « franchement » aussi.

Par chance, je la vois exécuter mon ordre quand je lui tends ma veste afin qu'elle couvre ses jambes. Faudrait que j'évite de trop la regarder, surtout quand j'ai bu. Habituellement, je suis en soirée quand ça m'arrive, pas en compagnie d'une étudiante, et en général entouré de personnes... un peu plus âgées ? Oui, il valait mieux que je ne la regarde pas trop, je suis un homme sensible, vous voyez ? Puis je dois être un amateur d'art, quelque part, j'aime les belles choses, et c'est bien à la beauté que tend l'art, non ? Bon, je devrais arrêter, j'vais commencer à croire que j'ai raté ma vocation.

« Ça c'est parce que c'est juste de la bière. Avec un truc plus fort, tu serais capable de faire des merveilles, j'en suis sûr !  » Et on ne veut même pas savoir de quelles merveilles je parle... J'vous jure, je parle d'art, là ! «   Tu gagnes un point pour l'inestimable savoir. »

Si seulement j'avais vraiment des points à lui donner ! C'est alors que Yun Hua me pose la question de ma vie. Pourquoi je vois ? Je ris un peu en entendant sa dernière question.

«   Oh non, rien à voir avec Royal Shit, il peut encore penser ce qu'il veut j'en ai rien à foutre. » Dis-je avant de reprendre la parole. «  J'ai vu quelqu'un que je voulais pas voir et ça m'a foutu en rogne, du coup j'essaie de plus y penser. »

Bon, je crois que boire autant n'est pas le meilleur moyen de ne plus y penser, mais au moins cette question m'a calmé pour quelques secondes. Je l'observe alors qu'elle prend la bière qui se trouve non loin de moi et fronce un peu les sourcils. C'est pas con ce qu'elle dit quand même, vous savez. Comme l'alcool m'a toujours délié la langue, je m'adresse à elle en riant un peu.

«   C'était mon ex, en fait, une gamine effrontée à cause de qui j'ai du devenir prof pour poules aux œufs d'or dans cette école de merde. » Je ris un peu à cette pensée. Dire que Yun Hua a l'âge de cette gamine. Bordel. J'ai été assez con pour croire ça ? «  Enfin bref, on est pas là pour parler de mes problèmes.  »

D'un coup, ça m'a calmé, je crois. En tout cas suffisamment pour que je me saisisse de ma souris et que j'essaie de lui expliquer vaguement les outils qu'elle doit utiliser pour ça. Bien évidemment, compte tenu de la quantité d'alcool que j'ai ingurgitée jusqu'à maintenant, mes explications ne sont pas aussi claires qu'elles auraient pu l'être, mais au moins... Bon, au moins j'essaie de lui expliquer, c'est déjà bien, non ?

«   J'suis désolé si tu comprends pas, vraiment. » Dis-je au bout d'un moment. «  J'crois que j'suis vraiment pas en état pour expliquer des trucs, genre, pour l'université, tout ça.  »

J'ai toujours trouvé cette école pénible, alors maintenant que je sais que ma charmante ex-petite amie y suit ses cours, c'est devenu le dernier endroit que j'ai envie de fréquenter. Malheureusement, je tiens à mon salaire et je n'ai pas d'autre choix que de m'y rendre encore, et encore, et encore. C'est dommage, quand même.

Le problème dans cette histoire, c'est que je n'ai pas envie qu'elle parte non plus. Si elle s'en va, je vais me retrouver tout seul et je vais faire n'importe quoi. Genre. Des conneries, m'endormir ou sortir en pleine rue comme ça parce que j'ai rien de mieux à foutre qu'envoyer ma vie en l'air. Pire, je pourrais appeler Hae Rin... enfin une personne que je prendrai pour Hae Rin et qui ne le sera probablement pas. Dieu, je crois que j'ai vraiment un problème.

«   Tu restes quand même, hein? » Dit-il au bout d'un moment. «   J'aime pas boire tout seul.  »

Ouais, c'est bizarre, je le sais parfaitement mais... Non franchement j'ai pas envie de rester seul là, tout de suite, même si c'est juste pour raconter ma vie et boire.
HRP:

Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Jeu 7 Mai - 19:12



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En y réfléchissant, si j’avais été une étudiante vigilante et perspicace, je n’aurais sans doute pas songé pendant une seconde à rester en ces lieux au moment même où j’avais ouvert la porte. Toute personne dotée de bon sens aurait compris à la simple vue de monsieur Katsura qu’il ne valait mieux pas rester dans les environs, au risque de sombre dans la même spirale infernale. Il n’y avait qu’à l’observer et voir combien il peinait pour se déplacer : c’était un bien triste spectacle. Comble de l’ironie ? J’étais moi-même en train de suivre le même chemin et le simple fait d’en être consciente ne me rassura en rien. Il y avait un gouffre entre comprendre quelque chose et réagir en conséquence, c’était la différence entre les gens dits « normaux » et les gens intelligents. Pour ce qui était de mon cas, je préférais penser que regarder les péripéties pitoyables de mon professeur demeurait la chose intéressante du jour et que, quoique je fasse, je ne pourrais pas tomber plus bas que lui. A condition de ne pas boire autant, cela allait de soi, puisque le petit gabarit que j’étais n’avait pas une bonne tolérance à l’alcool. On ne pourrait pas dire que je serais allée sur le champ de bataille sans connaissance de cause. Et je ne voulais même pas entendre parler des trucs plus forts suggérés par l’enseignant, il n’avait pas idée à quel point j’étais une bien piètre buveuse. Après tout, une seule bière avait réussi à me faire dire des trucs bizarres deux fois de suite.

Je fus soulagée qu’il évince le commentaire douteux de Royal Shit, comme on chassait les poussières d’un revers de main. Il paraissait s’en moquer royalement, ce qui était à mon avis l’attitude la plus judicieuse à adopter. A condition d’oublier le fait qu’il semblait fasciné par ma robe. Mais l’heure n’en était pas à discourir sur le comportement plus qu’inquiétant de monsieur Katsura, il fallait en obtenir la raison et il allait me la servir sur un plateau. J’avais bien fait de lui piquer sa bière pour la déguster en écoutant son passionnant récit. Dans un premier temps, il m’expliqua avoir croisé quelqu’un qu’il ne portait pas dans son cœur. Aïe. Je voyais déjà venir le tableau : ou c’était une ex – ou un ex ? c’était aussi ambigu du point de vue de Royal Shit… - ou c’était un ami qui l’avait trahi par le passé. Ou un mixe des deux. J’aurais dû songer à me lancer dans l’art divinatoire ou en tant que conseillère matrimoniale car mon pressentiment se révéla juste. Une ex qui avait conduit notre cher professeur tout droit à la Royal Private School, autrement dit, quelqu’un contre qui il avait une dent. Si ça n’était pas un enseignant que j’avais en face de moi, j’aurais été jusqu’à lui demander son nom, histoire de ne pas avoir de problème. Cela dit, j’eus de quoi cogiter. Comment interpréter le terme « gamine » ? C’était le genre de détail dont je me fichais en temps normal mais là, c’était devenu une énigme dans mon cerveau. Sens propre ou sens figuré ? Etait-elle bien plus jeune que lui ou bien était-ce une façon de dire qu’elle était puérile ? Ce dilemme intérieur ne m’empêcha de ricaner quand il affirma qu’on n’était pas là pour parler de ses problèmes. Ah vraiment ? Et on allait faire quoi d’autre exactement ?

Il ne manqua pas de confirmer mes doutes avec sa piètre tentative pour m’expliquer comment fonctionnait le programme. De un, contrairement à ce que j’avais pensé, boire deux bières – oui la deuxième était désormais vide aussi – ne m’avait pas prodigué l’intelligence nécessaire pour être un génie de l’informatique. De deux, son débit de parole était beaucoup, beaucoup plus rapide qu’à la normale, si bien que j’en eus mal au crâne. Il ne comprenait pas à quel point les informations étaient difficiles à capter avec de l’alcool ? De trois, les mots employés étaient aussi clairs pour moi que du chinois, oui parce qu’en étant Coréenne, en étudiant au Japon, je ne connaissais pas un traître mot de chinois. L’avantage avec l’art, c’était qu’on n’était pas confronté à la barrière des langues, chose plus que bénéfique dans mon cas. Ah, et de quatre, avais-je mentionné le fait que le japonais devenait également une langue compliquée quand j’avais bu ? Si je ne faisais pas attention, j’allais finir par lui balancer un joli discours en coréen, et je n’étais pas prête à parier sur le fait qu’il parlait ma langue maternelle couramment.

« Ouais laissez tomber, on va pas y arriver aujourd’hui je crois, approuvai-je suite à son intervention pour limiter les dégâts, je n’ai plus qu’à ranger mon ordi. »

Alors que ça m’avait pris une peine incommensurable de l’installer comme il fallait avec le chargeur. Incroyable comment tout devenait une tâche ardue en quelques minutes, et quelques gorgées. Néanmoins, je m’en sortais encore bien, il fallait quand même un peu plus pour que je sois ivre, sinon je ne pourrais même plus sortir boire un verre de temps en temps. Rien que d’y penser, j’en étais pétrifiée. Tandis que je rangeais peu à peu mes affaires, soit tout remettre dans mon sac, rendre sa veste à monsieur Katsura et remettre la mienne sur le dos, ce dernier attira mon attention, en me priant de ne pas le laisser seul. Ah. Donc c’était confirmé. Il voulait que je me saoule avec lui. Mauvaise idée, fut la première chose qui me traversa l’idée et j’étais quasiment prête à partir sans rien dire avec ma pochette d’ordinateur en mains. Sauf que la pensée de retrouver ma chambre à la RPS suffit en m’en dissuader. Il ne pouvait pas y avoir pire comme plan que de demeurer le plus longtemps possible dans cette école en vérité. Je déposai donc mon sac à main et ma pochette de PC dans un coin contre le mur et revins m’asseoir sur le canapé. Pauvre de moi.

« Ok. Vu que de toute façon j’ai rien de mieux à faire et que c’est franchement drôle de vous voir saoul – le prenez pas mal – je vais rester. Faut bien que quelqu’un vous surveille après tout, j’ai pas envie de me retrouver au commissariat pour non-assistance à personne en danger. Y’a quoi d’autre dans votre frigo ? »

En fait, j’avais posé la question mais j’étais allée voir de moi-même ce qu’il y avait. De nous deux, j’étais celle qui tenait encore le mieux sur ses jambes, alors que je portais des talons, chose a priori invraisemblable. Mon choix fut rapide. Une bouteille de Vodka, une bouteille de Jet 27, quatre shots en mains, me voilà de retour dans le salon de monsieur Katsura. Je peinais à croire que j’arrivais encore à penser de manière formelle à son égard en cet instant. Je m’occupai de remplir les shots, en reprenant la parole.

« Alors, quitte à se saouler, autant le faire bien, énonçai-je comme si j’étais l’un de ces sages asiatiques, vous connaissez le jeu du « Je n’ai jamais » non ? »

Je guettai son approbation et cela fait, j’esquissai un sourire en réfléchissant à ma première intervention. Chose qui ne fut pas bien longue.

« Je ne suis jamais sorti ou n’ai jamais couché avec quelqu’un de plus jeune que moi. »

Et hop, premier cul sec. Le premier d’une longue série, je n’en doutais pas une seconde.
C O D E ©️ W H A T S E R N A M E .



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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 8 Mai - 14:35
J'ai jamais eu de skill lorsqu'il s'agissait de prendre des décisions, alors imaginez un peu la catastrophe que ça peut être à l'instant. Même Arisu doit se demander ce qu'il se passe. D'ailleurs, cette couillonne a du aller se cacher quelque part, dans sa boîte – j'ai jamais compris pourquoi c'est sa cachette favorite, elle doit adorer l'odeur de ses excréments, les félins sont vraiment des créatures étranges... Bref, on s'en fout un peu de mon chat, là, tout de suite, vous ne pensez pas ? Il y a tellement plus intéressant à faire, tellement plus intéressant à regarder... Genre Yun Hua, vous voyez, une humaine, avec des bras, des jambes... Je crois que je fais une fixette sur ses jambes, vraiment. Non mais regardez la un peu avant de me juger, vous me pardonnez, non ? Non ? D'accord, alors je m'en fous de votre pardon, je suis sûr qu'elle a fait exprès de venir ainsi, parce que je suis un homme faible et sans défense... Et je vous entends tousser, vous, au fond de la salle !

Je crois que j'ai vraiment un problème relationnel avec les autres. Et avec l'alcool, aussi, tant qu'on y est. Si ça n'était pas le cas, je serais pas en train de tenir des propos louches à une étudiante et je ne galérerais pas autant à lui expliquer un outil de graphisme, et je n'aurais pas essayé de rouler une pelle à un homme l'autre soir et... et... Et je crois que je vais m'arrêter là pour l'énumération des comportements non-conventionnels que j'adopte lorsque je suis un peu trop ivre, ça vaut mieux, non ? De toute façon, c'est trop tard et je lui ai avoué qu'on n'arriverait à rien aujourd'hui, ce avec quoi elle semble d'accord, et je suis presque triste quand elle dit qu'il ne lui reste qu'à ranger son ordi... Elle ne peut pas partir ! C'est pour ça que je lui demande de rester un peu plus tard, et de boire avec moi – de toute façon, on n'est plus à ça près, pas vrai ? - et je suis plus que ravi de l'entendre accepter. Bon, ok, elle trouve que me voir ivre est drôle – ce qui, en temps normal, lui vaudrait certainement une remarque désobligeante, mais je n'ai pas vraiment conscience de mon ridicule de l'instant, ça viendra plus tard – mais au moins elle reste, c'est le principal ; je serais tellement triste si elle me laissait seul avec mes bouteilles. Peut-être même que j'en mourrais. (Juste comme ça, t'exagères un peu, Ryû.) Nan nan, vraiment, j'en mourrais. J'suis trop faible comme mec, vous savez ?

Comme elle s'est réinstallée sur le canapé, je lui adresse un sourire. Regarde, regarde, je suis sage ! Je suis gentil tout plein et je souris comme un gars tout à fait innocent qui n'était absolument pas en train de reluquer tes gambettes un peu plus tôt ! Bordel, ce que je peux être con. Pourquoi je la matte déjà ? C'est une étudiante, elle a quoi, dix ans de moins que moi (Et Yoshiko et Hae Rin, on en parle, mon chou?), puis... puis... (Tes arguments, ils sont où?) C'est elle qui les a, les arguments, bordel, ça devrait pas être permis. Je ris un peu quand elle dit qu'il faut qu'on me surveille. Ouais, elle peut me surveiller tout ce qu'elle veut, j'ai pas de problème avec ça ! Par contre, sa question me laisse un peu dubitatif. Qu'est-ce que j'ai dans mon frigo ? Hm... Plus grand chose ! Je la regarde se lever à nouveau alors que je réfléchis.

« J'sais plus ! De la bière ? J'crois que j'ai d'la Vodka aussi. Un truc ainsi. Demande à Arisu !  » Dis-je en pointant du doigt mon chat, qui vient de venir se placer sur le dossier du canapé et miaule comme un imbécile. « Arisu ! Tu m'aimes toi hein ?  »

Sur ces mots, je me redresse difficilement et m'approche du chat pour le prendre dans mes bras en souriant un peu. Oui, Arisu, elle est fidèle, elle m'aime, et elle est gentille, en plus. Franchement, j'ai rarement vu un chat aussi affectueux, elle devrait recevoir une médaille. Mais là, tout de suite, papa est occupé, alors Arisu va devoir aller ailleurs, sinon ça va vite m'agacer un chat qui gambade partout. Je titube un peu, jusqu'à l'endroit où se trouve la boîte du chat, et je mets l'animal et sa cachette favorite dans ma chambre. Oui, au moins, elle me causera pas de problèmes, là. Alors que je referme la porte, je fais un grand signe à l'animal – la pauvre, je suis sûr que je vais trop lui manquer – en souriant comme un con, puis je retourne m'installer dans le canapé et je constate que Yun Hua est occupée à remplir des shots. Ah bah oui, oui, elle a eu une bonne idée.

« Oui !  » Dis-je en souriant comme un imbécile. « Bien sûr que je connais. Je gagne tout le temps d'ailleurs !  »

Alors celle-là, on y croyait à peine. Puis ce n'était pas comme s'il y avait un vrai gagnant pour ce genre de jeux, pas vrai ? Je ris un peu avant de réfléchir à mon tour à quelque chose à dire et, quand j'entends son affirmation, je fronce un peu les sourcils. Est-ce que j'ai déjà fait ça moi ?

Bordel, Oui. Hae Rin. Puis si seulement c'était la seule. Mon dieu.

Je ris un peu à cette pensée et prends un verre avant de le vider et de le remplir à nouveau : je crois que je vais le sentir passer, ce jeu, bordel de nouilles. C'est à mon tour de faire une proposition cette fois, pas vrai ? Qu'est-ce que je peux bien raconter, hm ? Non, pas ça. Non, pas ça non plus. Putain, mais y a pas des trucs que j'ai jamais fait dans ma vie ?

« Oh je sais ! J'ai jamais dragué, ni couché avec la meuf d'un pote!  » Dis-je fièrement, avant un moment de doute... Hm... Non, effectivement, ça me serait jamais venu à l'idée, à moi, pas sciemment en tout cas.

Faut vraiment que j'arrête de parler de vécu. Et faut aussi que j'arrête de parler de ce genre de rapport en présence de Yun Hua. Surtout en étant ivre. Oui, il faut que j'arrête, genre, tout de suite. M'enfin, au moins, pour le coup, je ne bois pas, c'est l'avantage. Ou le désavantage ? Je crois que je suis à la limite de l'inconscience. (Ouais, j'ai pas encore dit mon dernier mot, mais j'en suis à t'observer en silence, alors bon, continue tes conneries, bientôt tu ne m'entendras même plus.) Faudrait que je réfléchisse mieux.

« C'est dur la vie quand même ! » Dis-je en riant un peu, porté par la stupidité de mes pensées.

Bae Yun Hua
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» Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Ven 8 Mai - 18:37



Warning : I'm barely aware

ft. Ryû & Yun Hua


Je peinais moi-même à croire que j’étais sur le point de réaliser le rêve de tout étudiant qui se respectait : se prendre une cuite avec un professeur. Expérience inédite pour ma part, puisque je n’avais jusqu’à ce jour pas connu de professeur qui avait ce genre de… Hobby ? Du moins pas suffisamment pour le partager avec ses élèves, mais il fallait dire que d’une part, les enseignants de la Royal Private School n’étaient pas tous aussi sympathiques que monsieur Katsura, et d’autre part, quand on n’enseignait pas dans cette école, on était beaucoup moins sujet à la tentation de l’alcool à mon sens. Si je devenais professeure plus tard et que je devais enseigner dans cet établissement, je passerais sûrement mes soirées à boire aussi. Déjà qu’il ne fallait pas grand-chose pour accepter de boire avec ce qui était censé représenter un modèle pour moi, il était certain que je finirais alcoolique. Et donc au chômage en peu de temps assurément. Une chance pour monsieur Katsura que personne ne l’ait pris en flagrant délit et que je ne sois pas une balance de première classe. Ou que je n’aie aucun intérêt à le faire renvoyer. Et que je sois suffisamment folle pour lui proposer un jeu pour donner un sens à notre beuverie commune. Au moins, ça me vaudrait peut-être le privilège de ne pas avoir un karma pourri.

Ma première affirmation était bien entendu calculée mine de rien. Mon esprit étant torturé sur le « gamine » qu’il avait sorti un peu plus tôt, je me devais de confirmer mes doutes. Ce qui ne m’empêcha pas de boire de mon côté, mais bon, ce n’était pas bien fâcheux. Ce n’était pas ma faute si un beau jour de lycée, un type de deux ans de moins que moi, qui me dépassait par contre d’une tête, s’était montré intéressé. Et ce n’était pas comme si j’avais à me justifier. Disons qu’au moins, cela me donnait des pistes de questions supplémentaires pour la suite des évènements, histoire de savoir dans quelle mesure la différence d’âge était importante. En finesse, si j’en étais encore capable à ce moment-là, ce qui m’étonnerait. Déjà que le shot m’arracha quelque peu la gorge, je ne me faisais pas d’illusion sur l’état dans lequel j’allais me retrouver dans peu de temps. Et mon collègue de beuverie avait beau faire une tête d’ange depuis tout à l’heure, il ne s’en trouvait pas moins que c’était sa faute si je me retrouvais à boire comme un trou. Oh. Voilà, on était passé de « monsieur Katsura » au « collègue de beuverie ». Chose qui n’annonçait rien de bon.

Mes yeux s’écarquillèrent à l’entente de sa proposition. Sérieusement ? C’était quoi cette question ? Evidemment que je n’allais pas boire, briser un couple n’était pas vraiment dans mon éthique et les filles ne m’intéressaient pas non plus. Détail qui me fit demander quel genre de pensée tordue devait avoir mon professeur en cet instant même. Mais en fait, quand je me rendis compte qu’il ne buvait, je compris que c’était tout simplement une piètre tentative pour me prouver qu’il n’était pas si débauché que cela. Haha, bien essayé. S’il pensait pouvoir me prouver qu’il était quand même un mec bien, c’était fichu. Cela dit, cela prouvait qu’il était capable de réfléchir sans trop avoir de pensées perverses, ce qui me rassura un peu. Au moins, il avait arrêté de faire une fixette sur ma pauvre robe, c’était déjà ça.

« Y’a pas toujours que la vie qui est dure…, énonçai-je de façon pensive, avant de brusquement prendre conscience de ma débilité profonde, heu… Oubliez ça, ok ? »

Ce n’était même pas la peine d’essayer de me justifier en disant que j’avais dit ça sans arrière-pensée, il ne me croirait pas. Qui disait ça innocemment ? Une fois de plus, le peu de raison qu’il me restait me criait de fuir au plus vite, mais encore, je choisis de l’ignorer. Désormais que la partie était lancée, ce serait dommage de l’arrêter brusquement non ? Ce fut donc avec la plus grande concentration possible que je me mis à réfléchir à une nouvelle suggestion. Chose qui ne fut pas trop longue, j’étais une experte à ce genre de jeu, même si je finissais toujours parmi les plus ivres des participants.

« Je ne suis jamais sorti avec un étudiant, une étudiante de la RPS. »

Un sourire mauvais prit place sur mon visage tandis que je scrutais attentivement l’enseignant. Je n’étais pas concernée par ma proposition, à vrai dire, je n’étais sortie avec personne depuis mon entrée dans cette école. Et aucun de mes exs ne s’étaient retrouvés à y étudier. Mais la rumeur concernant monsieur Katsura et mademoiselle Laeda ne m’avait pas échappé et, mieux peut-être encore, cette fameuse ex se trouvait peut-être à l’école, chose qui expliquerait comment il l’avait croisée. Oui, moi-même j’étais surprise de pouvoir avoir un tel raisonnement en de pareilles conditions. En attendant le fameux verdict, je me mis à croiser les jambes, menton sur mon poing, le regard perçant. J’aurais assurément fait une examinatrice redoutable pour les pauvres adolescents aspirant à passer des oraux pour intégrer des écoles prestigieuses.

« Vous avez peur ?, susurrai-je avec un brin de sadisme. »

Si je voulais lui faire oublier l’ambiguïté de ma bourde précédente, c’était manqué. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de ricaner intérieurement alors qu’il risquait de me renvoyait l’ascenseur.
C O D E © W H A T S E R N A M E .


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Ce message a été posté Ven 8 Mai - 19:29
J'exige que l'on m'arrête la prochaine fois que la brillante idée de boire en sortant des cours me viendra, ou tout simplement que l'on m'empêche de boire tout court, puisque visiblement la boisson me tape sur le système et que je m'en sers comme échappatoire lorsque les choses partent en sucette... D'ailleurs on va ranger cette expression et utiliser partir en vrille, ça sera certainement bien mieux pour mon état actuel, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Je me rendrais presque triste si je me voyais, sérieusement. Je suis là, assis sur mon canapé, juste après avoir sauvé mon chat d'une situation qu'il n'a clairement pas demandé et qui lui donnerait peut-être même envie de fuir son maître, et je bois avec une étudiante qui doit avoir, quoi, dix ans de moins que moi ? Sérieusement, je crois que mon professionnalisme habituel en prend un coup. L'alcool, c'est vraiment pas le meilleur ami du responsable et mature, on est bien d'accord, ça vous détruit un homme, oui oui. Et ça vous fait raconter votre vie et perdre un peu la tête... Malheureusement, pas toujours assez.

Quand j'ai lancé ma proposition avant de suggérer que la vie est dure – c'est un fait, je ne sous-entendais rien de bizarre, pour une fois – mon regard se pose sur Yun Hua qui vient de répondre quelque chose de... Vachement tendancieux. Pour ne pas rire, je me mords un peu la lèvre inférieure en la regardant. Oh oh oh. Elle n'a pas tout à fait tort, dans un sens, mais... Nan vraiment, elle l'a fait exprès ? Quand elle me dit d'oublier ça, je garde un regard amusé sur elle pendant quelques secondes, puis j'attends sa proposition, qui au passage me fait froncer un peu les sourcils. Hm.

Je reste silencieux un moment, mon regard planté dans le sien, et un large sourire s'étend sur mon visage. Elle veut jouer à ça, vraiment ? C'est dangereux quand même, surtout si elle commence à faire sa meuf sexy

« De quoi je devrais avoir peur ? » Demandé-je en riant un peu et en posant mon regard sur les shots qui se trouvent devant moi. « On va dire que ça compte même si elle y était pas à l'époque, hein. »

Bwah ça remonte quand même. Ya quatre ans, j'avais vingt-six ans. Presque vingt-sept. Mon dieu. J'vais être vieux bientôt, let me die alone avec  mon chat. Mais bien évidemment que ça compte, sur le coup, ça m'a un peu miné le moral de repenser à Hae Rin, alors je prends le verre qui se trouve juste devant moi, mais également son voisin, et je vide les deux. Bon, bah je crois que je m'en fous au final de finir totalement torché demain, je travaille pas... enfin je serai sûrement pas en état de travailler, pour dire la vérité, mais je m'en fous aussi, puisque de toute façon j'aurais fini plein mort si j'étais resté tout seul aussi.

Désormais, c'est à mon tour de réfléchir à une idée. Faudrait, genre, quelque chose de gênant, puisqu'elle a l'air de chercher à me mettre mal à l'aise, vous voyez ? Je cherche. C'est dur quand même. Et on parle de la vie, pas de ce qu'elle aurait pu sous-entendre avant.

« Je n'ai jamais...» Dis-je en réfléchissant un peu alors que je remplis à nouveau les verres... « J'ai jamais embrassé une personne de mon sexe ! »

Ouais bon, c'est stupide de se tirer dans la jambe comme ça, mais j'avais pas d'autre idée, là, tout de suite. Enfin si, j'aurais pu demander des trucs, mais j'crois que j'ai pas encore assez bu pour ça... Vous voyez, genre, dire que je l'ai jamais fait dans des circonstances particulières, que j'ai jamais... Oh bordel franchement j'ai fait trop de choses dans ma vie, j'aurais jamais du me lancer dans un jeu pareil. Un sourire à Yun Hua et je prends le shot qui me fait face afin de le vider. Allez. C'est la vie. La vie est dure. Tant que c'est que la vie, tout va bien. Et je dois arrêter de l'observer comme ça, d'ailleurs.

J'ai beau dire ça, mon regard a encore dérivé. Je le relève et le pose sur les verres qui se trouvent sur la table. Allez, allez, allez. De toute façon d'ici quelques minutes je serai certainement incapable de dire ce qu'elle est venu faire dans mon appartement... C'est peut-être justement de ça qu'on devrait s'inquiéter, là, non ? Je ris un peu lorsqu'une pensée me traverse l'esprit, et je me sens toujours plus stupide ; bordel, Hae Rin avait son âge, putain.

« J'crois qu'au point où on en est, tu peux me tutoyer hein. » Dis-je soudainement. « Ryû ça va plus vite que M'sieur Katsura ou « vous ». »

Oui non, c'est pas plus rapide que Vous, mais au moins ça me donne moins l'air d'être un vieux papy croulant. Regardez, je peux boire et tenir le coup ! Ou pas vraiment en fait, mais on s'en fout, je suis pas vieux p*tain, je suis jeune et plein d'énergie encore, j'peux même lui prouver si elle veut, quand elle veut ! Ah si seulement j'avais la jugeote de m'arrêter de boire et lui faire quitter mon appartement avant de commencer à être vraiment bizarre. Mais non, on parle de moi, là, pas de Peter Pan ou Prince Eric, j'suis pas un p*tain de prince Disney moi, et j'suis pas Mario non plus, j'sauve pas une princesse pour avoir juste un bisou sur la joue, bordel... Mais pourquoi je parle de ça au bout du compte ?

Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Ven 8 Mai - 20:16



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Soyons franc : tant qu’à regarder un professeur boire, autant en rire le plus possible. Inutile de préciser à quel point la situation aurait été glauque, voire macabre, si je m’étais contentée de regarder monsieur Katsura en silence, en regardant régulièrement mon portable pour voir si je pourrais bientôt partir. Non, ce n’était pas le genre de situation à laquelle j’avais songé quand il m’avait suppliée – il n’y avait vraiment pas d’autre mot – de rester pour ne pas le laisser boire seul. J’aurais alors perdu l’occasion de récolter des perles et d’en faire moi-même. Si je m’étais jurée de faire attention à partir de l’instant où j’avais balancé une phrase bizarre malgré, je ne comptais pas moins récolter des informations précieuses, quitte à m’en servir pour lui faire du chantage. Diabolique non ? En même temps, en l’occurrence, je me sentais vraiment d’humeur machiavélique, c’était pourquoi j’avais précisément posé cette question à mon interlocuteur. Le début d’une pente descendante qui mènerait tout droit aux chemins de la honte et de l’humiliation, haha. Le pire en fait, c’était qu’il s’était rué tout droit dans mon « piège ». Ok c’était bizarre dit comme ça, disons qu’il s’était vendu tout seul. Je n’en demandais pas tant, mais mes mains trahissaient à elles seules combien je jubilais intérieurement. Il ne pouvait ainsi s’agir que d’une élève – même si l’arrivée de mademoiselle Maeda était relativement récente – ça se sentait dans sa voix. Sinon il ne dirait pas « à l’époque » comme si ça c’était produit dans une vie antérieure, une où il n’aurait pas l’âge d’être prof par exemple. D’ailleurs il avait quel âge ?

Une fois de plus, mes interrogations mentales furent interrompues par la voix de monsieur Katsura. J’arquai un sourcil. Il s’imaginait vraiment un trip de moi avec une fille ou c’était simplement mon imagination qui se faisait des idées ? Parce que mine de rien il paraissait insister sur la chose quand même, mais malheureusement pour lui, il serait déçu si c’était le cas. Pour la troisième fois consécutive je ne touchai pas à mon shot, ce qui commençait franchement à m’agacer. Certes, faire boire mon professeur, c’était cool mais c’était plus amusant quand on était plusieurs à boire. Avait-il seulement conscience que je n’avais certainement pas ses années d’expérience derrière moi ? Oui car précision, il se trouva qu’il se mit à boire, tout seul du coup. Oh oh. Donc il venait de confirmer la rumeur de Royal Shit tout seul, avait-il des affinités kamikazes ? Je devrais peut-être l’envoyer voir un psy. Cette pensée me fit rigoler toute seule, à défaut de boire et j’espérais qu’il ne penserait pas que je me moquais de lui, même si c’était vrai, en partie.

Au moment où je me remis en quête d’un bon sujet à balancer – et qui pourrait aussi me permettre de boire un peu dans cette affaire – il interrompit le fil de mes pensées, à croire qu’il excellait en la matière. Cela dit, vu la qualité de ma capacité de réflexion actuelle, ce n’était pas vraiment grave. Ce qui était plus grave en revanche, c’était ce qu’il venait de me sortir, là tout de suite. Ah, parce que maintenant il voulait que je le tutoie ? Nouveau fou rire de ma part. Le pauvre, il devait vraiment être ivre, sinon il ne me dirait pas ça. C’était triste pour lui dans un sens, je me doutais bien qu’il regretterait le moindre de ses mots au réveil et je lui souhaitai d’ailleurs bien du courage dans ma tête. Ainsi, ce ne fut qu’une fois remise de ma crise de nerfs que je me penchai vers lui, le regard très sérieux.

« Voyons, monsieur, c’est idiot ce que vous dites. C’est pas possible. Vous êtes mon prof, vous avez autorité sur moi je vous rappelle, énonçai-je d’un ton très solennel. »

Oui j’étais parfaitement consciente que ce que je disais était ouvertement bizarre et ambigu cette fois-ci mais ça me faisait bien rire. Il avait l’air complètement perdu le pauvre et c’était drôle de jouer avec ça, même si je préférais éviter de me brûler les ailes à ce jeu-là. En fait, je me rendis compte par cette occasion que je venais tout juste d’apprendre son prénom mine de rien. Ryû. C’est vrai que c’était plus court que monsieur Katsura. Pourquoi ne pas faire un compromis ?

« Par contre, monsieur Ryû ça sonne assez bien je trouve. On va faire du coup, d’accord ? »

Je ne lui demandais pas vraiment son avis. Ce serait « monsieur Ryû » et puis c’est tout, non mais. Bon, ce n’était pas tout, mais j’avais une intense réflexion à prendre en mains de mon côté. Voulant optimiser mon débat intérieur, je décidai de profiter de cette légère pause pour ôter mes chaussures car elles commençaient à me faire mal. Eh oui, même en étant assise, des talons faisaient souffrir mes pauvres petits pieds et, puisqu’il m’avait si gentiment proposé de le tutoyer, il ne verrait pas d’inconvénient à ce que je me déchausse, si ?

« Alooors… Bon un classique, dis-je, résignée à recourir aux bases pour pouvoir prendre mon satané shot, je n’ai jamais fait l’amour dans une voiture. »

Allez et pour la peine comme c’était arrivé plusieurs fois, je pris les deux shots qui m’attendaient généreusement juste sur la table. Je les enchaînai avec une telle rapidité que j’eus l’impression de devoir tout recracher après, mais non c’était passé. Ouf. J’avais évité un incident diplomatique envers le salon de monsieur Ryû et j’avais aussi évité de tomber bien bas dans l’estime d’un mec saoul. En attendant que ce dernier cherche une brillante idée pour la suite des évènements, je remplis les verres vides.
C O D E © W H A T S E R N A M E .


Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Ven 8 Mai - 23:24
J'crois que j'ai un problème avec certaines personnes. Ou une obsession certaine avec l'homosexualité. Leiko a raison, en fait, je devrais consulter un spécialiste. Non, dans le fond, je sais parfaitement que je suis attiré par les femmes... Malheureusement, j'ai l'alcool collant et, quand j'ai bu, j'ai l'impression d'être une toute autre personne, en tout cas sur l'aspect sexualité. Non, je ne pense pas aller jusqu'à franchir le pas avec un gars, franchement pas mais... Oh et puis merde quoi, les héros de dessin animé aussi ils ont des acolytes de même sexe, best pairing ever, vous pouvez pas comprendre ! Vous comprenez jamais de toute façon. L'alcool, ça vous sauve des vies... Oui oui, demandez aux saint-Bernards ! Je ricane un peu à cette idée, bordel je crois que j'ai un fameux complexe par rapport aux personnages de jeux vidéos. Les jeux vidéos, ça vous change une vie. Chaque chose à son effet, oui oui, et on ne parlera absolument pas de celui que Yun Hua a... ou pourrait avoir... ou je ne sais pas. Bordel c'est dur de réfléchir comme ça. J'aurais pas du descendre autant bières et j'aurais pas du enchaîner sur des shots. Je le sens bien, là, maintenant.

En plus, non content de boire comme un con, il faut que je le fasse sur des aveux débiles des expériences que je peux avoir parfois lorsque je sors. I KISSED A BOY AND... Je sais même plus si j'ai LIKED IT ou pas, j'ai un peu beaucoup oublié cette soirée. D'ailleurs je pense qu'il vaut mieux que je l'ai oubliée, vu comment je vis une vie bizarre et compliquée... Putain, j'aurais du le dire à Hae Rin, lui dire que son ex-homme a trouvé une reconversion auprès des mâles et vit avec eux une existence d'amour et d'eau fraîche... Euh, enfin, ça pourrait être le cas si j'aimais les hommes et si je ne restais pas aussi orienté vers les demoiselles, habituellement plus jeunes que moi – dieu ce que ça peut paraître louche comme phrase – et que... Non, je vais me taire, je crois que je commence vraiment à dire des choses bizarres. Elle va me prendre pour un fou dangereux.

Quand elle me dit que ce que je dis est idiot, je hausse un sourcil. Non, ça n'est pas idiot. Pas du tout même, elle devrait m'appeler Ryû, à défaut de m'appeler « mon prince ». Mon prince. Bordel ça m'irait trop bien comme nom, vous trouvez pas ? Je souris un peu à cette pensée des plus absurdes et, quand elle termine en ajoutant que j'ai autorité sur elle, ce sourire se fait on ne peut plus amusé. Oh, c'est mal de dire des choses pareilles, vraiment. Ça me donne un petit côté puissant, vous voyez ? Roh mais arrêtez de détourner tout ce que je dis, bordel, je sais faire autre chose dans ma vie ! Comment ? Pas quand j'ai bu ? Si, si, je vous promets que je peux faire autre chose, c'est juste une histoire de volonté... Oui, ok, vous avez raison, je manque cruellement de volonté.

« Monsieur Ryû ? D'accord, Madame Yun Hua. » Dis-je en souriant en l'observant avec une étincelle de malice.

Bon, on va pas commencer à faire encore plus le con, pas vrai ? Eh bien si. Et ce petit surnom totalement débile le prouve à merveille! Je crois qu'après ce soir je vais regretter amèrement d'être incapable d'évacuer sans boire un verre ou deux... ou trois. Ou quatre. BON. On va arrêter les dégâts là... ou plutôt juste le décompte, car franchement je crois qu'on ne doit compter ni ce qu'on mange, ni ce qu'on boit, pas vrai ? Puis un verre de plus un verre de moins... Haha.

« Nan, franchement, Ryû c'est mieux. » Dis-je avant de reprendre la parole. « Et toi, ça sera Hua-chan. »

Oh mon dieu, je kiffe. Hua-chan. Ça fait un peu... un peu... un peu niais comme ça, c'est cool. Ou alors je l'appelle Whuaw-chan. Parce qu'elle est bonne. Et que je suis bon. Et que p*tain on est beaux. Je suis plongé dans une profonde réflexion sur le sujet alors qu'elle enlève ses chaussures et... Attendez elle a dit quoi  là, de suite, juste avant de boire? Je ne devrais pas avoir cette irrépressible envie de sourire, ça va vraiment me donner l'air louche. Heureusement, elle n'est pas si irrépressible que ça et je parviens à la limiter en me mordant la lèvre une fois encore, mais comme j'ai bien compris, je dois [quel malheur] boire à mon tour, ce que je fais. Bordel. Elle a l'air sage pourtant, cette fille, non ? J'veux dire... J'devrais pas penser pareil, mais bon, vu le point où on en est.

« C'était une belle au moins ? » Demandé-je en remplissant à nouveau les verres, même si la première bouteille commençait doucement à se vider. Tristesse, désespoir.

Ouais, parce que la mienne elle est classe et, surtout, super confortable. Haha. J'devrais pas être fier de ce genre d'aventures, ça fait absolument pas de moi une personne stable et je crois que j'ai tendance à me laisser aller un peu trop facilement. Je ris un peu après cette question stupide et je réfléchis. Qu'est-ce que je peux demander ?

« Je n'ai jamais... » Dis-je en riant avant de reprendre. «  En fait ce jeu devrait s'appeler « J'ai déjà. » »

Ouais, et le but serait de faire boire l'autre en trouvant des trucs que l'autre a pas fait. Génial comme idée. P*tain, je devrais proposer ça. Je ris un peu avant de reprendre.

« J'ai jamais picolé avec un prof. » Dis-je en riant.

Eh ouais, elle a pas le choix de boire cette fois ! Je ris un peu avant de porter un shot à mes lèvres. Forcément, j'ai déjà bu avec un prof, j'ai bu avec moi-même, puis j'ai bu avec un collègue, aussi... Hahah, cette phrase est trop évidente ! Et je trouve, au passage, que j'ai bien détourné le sujet... Ahem.

Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
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son hye ni & hasegawa calliopé

» Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Sam 9 Mai - 21:02



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ft. Ryû & Yun Hua


Si on m’avait dit qu’un jour je me retrouverais à boire avec l’un de mes professeurs, tordu qui plus est, je ne l’aurais sans doute pas cru, comme toute personne de mon entourage d’ailleurs. Certes, j’avais une certaine tendance à envoyer paître les règles convenues quand elles me paraissaient absurdes, mais je n’étais tout de même pas le genre de fille à braver insouciamment l’interdit par pure distraction. En fait, en y réfléchissant bien, j’étais plutôt une fille sage si on se fondait sur les normes imposées par la société – et si on oubliait mon affection profonde pour la cigarette et que j’étais actuellement en train de me saouler. Le fait que j’avais toujours été une élève pas chiante et que je n’avais jamais connu une popularité hors du commun. Sans compter le piètre exemple qu’incarnait ma mère et qui servait ainsi de référence pour  ce qu’il ne fallait absolument pas faire. Avoir un enfant avec un homme marié en l’occurrence. Oui, ça m’avait sans doute dissuadée de faire trop de bêtises mais peut-être que je n’en avais pas suffisamment fait et que le contrecoup était finalement arrivé. Ou j’étais tout simplement stupide aussi. Bref, finalement, je n’étais pas si angélique que cela, je n’avais trop rien d’une princesse – et ce n’était pas faute de m’amuser à dessiner mon prince charmant en cas d’ennui mortel – car je ne comptais pas rester enfermée dans ma tour en attendant que le destin se décide à jouer en ma faveur. Déjà, parce que techniquement, une princesse attendait le mariage, elle – oui vous voyez bien de quoi je parle – et ne s’amusait pas à sortir avec des garçons sans avoir le coup de foudre. Oui, à bien y regarder, mon auréole se fanait rapidement.

Malgré l’insistance de monsieur Ryû pour que j’enlève justement le « monsieur » pour m’adresser à lui, je n’en fis rien. Non, non, non, ma conscience, ou le peu qu’il en restait, me soufflait que si je franchissais cette ligne, j’étais perdue pour de bon. Je préférais conserver le peu de contrôle que j’avais sur la situation pour l’heure, même si je ne pouvais pas l’empêcher de m’appeler « Hua-chan », appellation complètement déplacée et terriblement ridicule. Je fis une moue déçue. Déjà que ça sonnait mal, en plus il me fallut plusieurs minutes pour me rappeler du pourquoi du comment du « chan ». Ok, sonnette d’alarme, j’étais occupée de perdre mon japonais petit à petit. Bientôt je ne saurais plus aligner une phrase correcte, ahlàlà. Mais au pire, il y avait le langage des signes non ? Oui bon, ce n’était pas terrible pour communiquer quand on ne le connaissait pas vraiment, mieux valait me faire violence pour ne pas laisser ma seconde langue vivante prendre des vacances. J’eus pourtant la confirmation d’être en mesure de comprendre chacun des mots prononcés par mon enseignant… Non par le type qui buvait avec moi. Nul doute que monsieur Ryû ne tenait assurément plus à son rôle de professeur pour l’instant.

« Bof. Le vieux 4x4 offert pour son permis. Pas terrible mais bon, y’a pire je suppose… , dis-je avec un petit sourire en coin. »

Il n’y avait absolument rien d’anormal à donner des détails au mec que j’allais voir en cours dans quoi… Trois jours ? Je préférais ne pas penser à la façon dont il me regarderait en classe en se rappelant que je lui avais dit ça. C’était mieux ainsi je supposai. Cela dit, je ne doutais pas un instant que son expérience personnelle avait dû être plus agréable vu qu’il devait largement avoir les moyens de se payer une belle voiture. Ok, alors il était temps pour moi de chasser immédiatement les galipettes de monsieur Ryû dans sa voiture de mon esprit, ce n’était franchement pas le moment de penser à ça. Non, ce à quoi il fallait penser, c’était quelle allait être sa prochaine proposition et prier pour qu’elle me fasse boire, encore. Je commençais déjà à avoir la tête qui tournait un peu et à sentir l’euphorie procurée par l’alcool. Une bonne chose pour se déconnecter de la vie quotidienne d’étudiante si vous voulez mon avis. Je ne pus même pas m’empêcher de pouffer de rire quand il suggéra que ce jeu devrait changer de nom, chose vrai en fait. Dans un sens ce serait plus logique, mais le manque de logique n’était pas notre préoccupation première pour le coup me semblait-il.

Il eut à peine le temps de finir sa phrase que je bus mon shot d’une traite, contente d’entrer au cœur de la partie. Ce n’était pas comme s’il m’avait vraiment laissé l’occasion de ne pas le faire, puisqu’il aurait très bien su que ce serait mentir si je n’avais pas bu.

« Je tiens à dire que c’est la première fois, spécifiai-je avec fierté, tous les profs sont pas can-… Cools que vous, rectifiai-je avant de remplir à nouveau mon shot. »

Non, je ne pouvais pas ouvertement lui avouer qu’il était canon, c’était encore impossible. En revanche, le penser était devenu tout à fait possible. On n’allait pas se mentir, il y avait carrément plus moche comme professeur que monsieur Ryû hein, par contre plus sexy… Ok, stop, c’est pas comme s’il risquait de se passer quoi que ce soit. Cela dit, mes divagations me permirent de pouvoir mettre enfin la main sur le surnom idéal pour lui, comme quoi, l’alcool avait du bon.

« Ah mais je sais !, dis-je emportée par mon illumination, je vais vous appeler Ryû Oppa. C’est du coréen. Par contre je saurais pas vous expliquer le sens, peut-être quand je serai sobre… »

Et je lâchai sur ces mots un rire franc, toute contente de ma trouvaille. Je devais avouer que cela lui allait étonnamment bien, au point que je me crus presque dans un drama. C’était moi ou il faisait chaud tout d’un coup ? Ni une ni deux, je remédiai à ce problème en ôtant ma veste que je posai négligemment sur le dossier du canapé. En plus de ça, je saisis l’élastique sur mon poignet et ramenai mes cheveux en queue de cheval, histoire de pouvoir respirer correctement, ou d’en avoir l’impression. Je ne me rendis même pas compte qu’avec ma robe à bretelles et mes cheveux relevés, on pouvait désormais clairement voir ma trace de brûlure sur l’épaule gauche. A vrai dire, c’était presque comme si je l’avais complètement oubliée celle-là.

« Alors… , me mis-je à réfléchir pour le prochain round, je n’ai jamais pensé qu’un de mes parents était un super-héros caché et me suis complètement trompé à ce sujet »

Deux cul-secs pour la peine à nouveau. Ah non finalement, je n’avais pas oublié cette fameuse marque en fait. Je ne savais pas pourquoi tout d’un coup j’avais subitement changé de sujet et de registre. L’effet passager de tristesse dû à l’alcool peut-être ? Aucune idée. Je me mis seulement à ricaner toute seule après avoir bu mes verres. Parfois, je me sentais vraiment minable et, pour le coup, c’était peut-être justifié. Et fixer cette fichue gourmette dont je n’arrivais pas à me séparer ne faisait que me le prouver encore et encore.
C O D E © W H A T S E R N A M E .


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Ce message a été posté Sam 9 Mai - 23:23
Je devrais poser ce verre, éloigner les bouteilles et réaliser qu'il est grand temps que je rentre chez moi et que j'arrête mes conneries. Je devrais, oui, mais je suis largement moins apte à contrôler mes pensées et mes gestes que je le souhaiterais, surtout en ayant ingurgité autant d'alcool. Ah, si seulement j'avais une conscience efficace. Si seulement j'avais un minimum d'intelligence à mobiliser dans ce genre de cas. J'en ai, de l'intelligence, n'allez pas croire le contraire, mais j'ai tendance à croire qu'elle apprécie les vacances lorsqu'il est question de ma vie et de ma carrière, là ! Bon, au final, nous sommes tous les deux chez moi, il n'y a personne pour nous chercher des noises, à part mon chat. D'ailleurs, où est cette bougresse lorsque l'on a besoin d'elle ? Ah oui, c'est vrai, je l'ai rangée dans ma chambre – rangée, ça va bien pour un chat, vous ne trouvez pas ? - j'imagine qu'elle ne viendra pas nous sauver la mise, du coup ? Je ris un peu à cette pensée stupide. C'est clair que mon chat ne pourra pas faire grand chose pour nous aider dans notre état, mais je crois que je commence un peu à m'en faire.

Pour être honnête, je devrais peut-être avouer que ça fait bien longtemps que je ne m'en fais plus pour nous. Nous avons trop bu, nous sommes en train de glisser doucement vers les eaux troubles et, plus les secondes passent, plus j'ai l'impression qu'on empire notre cas. Je crois vraiment qu'on va s'attirer des ennuis si on continue comme ça, surtout si j'atteins ce moment étrange où je ne réponds plus de mes actes, ce qui risque fortement d'arriver si je continue à boire comme un imbécile sans même chercher à m'arrêter. Pourquoi devrais-je m'arrêter, de toute façon ? C'est pas comme si je commettais un crime contre l'humanité en buvant en compagnie d'une élève, pas vrai ? Je vous juste, il y a des endroits sur Terre où ça arrive tous les jours, toutes les semaines, toute l'année ! Je vous jure que c'est vrai, je l'ai vu sur internet l'autre jour. Je dois arrêter de réfléchir à tout ce que je vois sur internet, parce que je risque de dériver sur des choses assez étranges... Je devrais vraiment trouver une vie plus intéressante que tout ça. Genre, trouver une vie sentimentale, ça serait déjà bien, vous voyez ?

Oh et puis non, j'ai pas besoin d'une vie sentimentale ; ça, je m'en fous totalement et j'ai pas envie qu'on en discute. Les sentiments, ça attire tout un tas de problème et, si vous voulez mon avis, les femmes aussi. Bordel, quand je vous dis que je devrais, j'sais pas moi, être gay. Oui ! Voilà la solution ! J'devrais devenir gay ! Non. Pas gay. J'ai pas envie de me retrouver comme ça et... Bwah j'sais même pas comment ça se passe ce genre de choses. Bon ok, je mens un peu, internet me l'a appris, mais j'veux dire, j'ai autre chose à foutre de mes soirées et, sincèrement, c'est tellement mieux les femmes ! Je crois que je me perds encore... Vous suivez vous? Je crois qu'il me faudrait un GPS ou je sais pas quoi pour m'y retrouver, personnellement, et encore je serais même pas capable de le programmer dans mon état.

Quand Yun Hua répond à ma question, je suis presque surpris. P*tain, j'aurais presque cru qu'elle allait éviter et se dire que je posais vraiment des questions bizarres, mais non ! Non messieurs dames, Madame Hua-chan vient de répondre à la question de ma vie ! Franchement, ça aurait peut-être mieux valu pour elle qu'elle fasse comme si de rien n'était, qu'elle me dise qu'il faisait vachement bon dehors – d'ailleurs il avait commencé à pleuvoir des cordes, quelle chance inouïe – ou qu'il faisait trop chaud dans mon appartement. C'est vrai qu'il fait trop chaud. Bordel. C'est moi ou bien? Dans tous les cas, je ris un peu en l'entendant et je hoche la tête pensivement. Enfin aussi pensivement qu'un gars ivre peut le faire, car je doute d'être vraiment capable de penser de façon cohérente, là, tout de suite.

«  Y a toujours pire.  » Dis-je en riant un peu.

Ouais, regardez, je pourrais être en train de me saouler avec Susan Boyle à l'heure qu'il est, et ça serait franchement pas le même niveau que Yun Hua. Vous voyez, elle, elle place la barre genre... Très haut ! Vraiment très haut ! Tellement plus haut que Susan, en tout cas. Peut-être même que, tout de suite, elle arrive à frôler le niveau de Daenerys, et pourtant c'est pas évident à faire... Sauf peut-être quand j'ai bu. Et si vous voulez une confession – tant qu'on y est - c'est à ce moment qu'il faut commencer à s'en faire.

Je suis presque trop heureux de la voir vider son verre. Eh oui, c'est comme ça que va la vie, surtout quand on joue à ce genre de jeu. Je suis tellement fier d'avoir trouvé une habile manière de la faire jouer pour de vrai alors que je suis totalement ivre que je manque de me redresser et de frapper dans mes mains comme un con. Mais non, Ryû, range ton gamin intérieur et contente toi d'écouter ce qu'elle te raconte, ça serait déjà pas mal. Je ris un peu quand elle reprend la parole et je souris encore une fois en l'entendant se reprendre.

«  Faut une première fois à tout ! » Tout... tout ? «  J'ai toujours su que j'étais cool ! Mais t'es pas mal non plus tu sais. »

Bah oui, et tant que j'y suis j'ai qu'à donner raison à Royal Shit ? Bordel ce que je peux être con lorsque j'ai bu. Je ferme les yeux pendant quelques secondes et réfléchis à quelque chose à dire. Quelque chose d'utile, vous voyez, parce que ça vaudrait bien mieux qu'une nouvelle connerie dans j'ai le secret. Je fronce un peu les sourcils quand j'entends le surnom qu'il me donne. Je ris un peu, après quelques secondes.

« Moi j'le connais le sens ! C'est comme dans Gangnam Style ! »

Encore un peu et je me lève pour faire la chorégraphie. Heureusement que j'ai encore un minimum de limite, hein. Je ris un peu après cette explication totalement débile, en écho au rire de ma camarade de beuverie du jour et, quand elle ôte sa veste, je ne peux pas m'empêcher de poser le regard sur sa peau. Bordel, j'aurais pas du la regarder, genre, vous savez, pas du tout du tout. Je ferme les yeux pendant quelques secondes et essaie de me convaincre de ne pas dire une connerie et, quand elle lance une nouvelle proposition, je fronce un peu les sourcils. Un super-héros caché ? C'est chelou quand même comme histoire, non ? De mon côté j'ai jamais fait ça... enfin, je pense. Pour le coup je me lève et j'agite un peu les bras comme un idiot.

«  Wouuuuh, j'bois pas ! »

Mauvais plan ! Très mauvais plan ! Si ça avait été une bonne idée, je n'aurais pas légèrement perdu l'équilibre et je n'aurais pas manqué de tomber sur Yun Hua. Oui, manqué, parce que j'ai réussi à éviter le drame de justesse, en me retenant avec ma main, genre, à côté d'elle... Bordel, on est trop proches là. Mais bordel au carré, ça me dérange pas tellement. Pas du tout même. Je ris de ma maladresse de l'instant, comme un idiot fini, et je me relève difficilement avant de reprendre la parole.

« Trop de gravité, les corps s'attirent, tout ça. » Dis-je d'un air très sérieux.

Ouais, je devrais perdre mon air sérieux et réaliser à quel point cette phrase peut sembler tendancieuse, compte tenu de la situation et de ce qu'il vient de se passer. Pourtant, je ris de ma connerie et je réfléchis à une nouvelle proposition...

« Je n'ai jamais été trompé ! » Dis-je avant de prendre les deux shots qui restent pleins et de les vider. « Bordel. »

Je pousse un profond soupir et je repose mon regard sur eux Yun Hua en riant un peu.

« J't'ai dit que t'a robe t'allait bien ? » Demandé-je dans un élan de franchise.

Bae Yun Hua
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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Ce message a été posté Dim 10 Mai - 15:20



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ft. Ryû & Yun Hua


Ce serait tellement merveilleux si l’alcool ne procurait que des pensées joyeuses et nous emmenait nécessairement vers un monde tout joli, fait de licornes et d’arcs-en-ciel. Seulement, pour peu que l’euphorie se coupe pendant un court instant, il était également possible de déchanter beaucoup plus rapidement que prévu – soit avant d’être de nouveau sobre – et d’être sujet à ce qu’on appelait « l’alcool triste », et n’avoir pour ainsi dire que de sombres pensées à l’esprit. Chose qui venait préciser de m’arriver et qui expliquait que j’avais quelque peu cassé l’ambiance avec ma nouvelle proposition qui frôlait l’état dépressif. Je ne savais pas pourquoi je m’étais mise à penser à cela tout à coup, pourquoi, alors que je passais un des moments les plus drôles de mon existence, je m’étais soudainement rappelée la désillusion totale que j’avais eue concernant mon père. Le pire dans cette histoire demeurait que, même en m’étant dit dès le départ que je le détestais et que je ne voulais pas avoir affaire à lui, j’avais secrètement espéré qu’il me prouve que j’avais tort et que ce n’était pas l’être le plus abject existant sur Terre. Au lieu de cela, il avait enfoncé une porte grande ouverte, comme on disait, et n’avait fait que confirmer mes préjugés et les avait même dépassés en fait. Il ne fallait pas s’attendre à grand-chose d’un homme qui avait trompé sa femme et qui semblait en être fier. Je ne savais même pas pourquoi il s’obstinait à vouloir agir en bon père avec moi, du moins sur le papier, genre en payant mes études. J’avais beau essayer, je ne le comprenais pas et je ne pouvais pas faire autrement que de haïr cette terrible déception qu’il incarnait à mes yeux. Alors que parallèlement, je n’avais pas le courage de me séparer de la gourmette qu’il avait donnée à ma mère, pour moi, peu de temps après ma naissance. Elle me rappelait sans cesse que je vivais chaque jour dans le déni, peu importe combien je me répétais que c’était l’homme le plus horrible du monde.

Cette jolie réflexion existentielle prit immédiatement fin quand j’entendis le cri de joie de Ryû Oppa – dont la seule référence coréenne semblait être PSY et son Gangnam Style – qui était ravi de ne pas avoir à boire. Oui, il ne pouvait y avoir que moi pour m’être imaginée ce film délirant et m’être fait de faux espoirs à ce point. Mais on ne savait jamais, peut-être que des problèmes avec ses parents auraient pu expliquer sa fâcheuse tendance à vouloir paraître autoritaire à tout prix, alors qu’en vrai, il ne ferait pas de mal à une mouche. Volontairement tout du moins. En effet, sa chute ne m’échappa pas car je le fixais avec curiosité depuis quelques minutes. En revanche, je fus tout simplement incapable d’esquisser le moindre geste pour éviter toute situation gênante. Heureusement pour nous deux, il réussit à éviter le drame en se rattrapant avec sa main, parce que sinon, il se serait effondré sur ma personne et j’avais deviné qu’on aurait fini notre chute sur le sol. Et je n’avais vraiment envie de me retrouver par terre à cet instant pour me rappeler combien je pouvais être misérable par moments. Mais à vrai dire, je ne savais pas dire si me retrouver à quelques millimètres du visage de mon vis-à-vis était forcément mieux. Comment dire… C’était terriblement gênant, là tout de suite. Non parce qu’en temps normal – déjà je me serais éloignée – je n’aurais pas fait cette fixation sur ses lèvres. Bordel, qu’est-ce qui me prenait ? Ce fut bref, un millième de seconde peut-être mais j’oubliai que c’était mon professeur à la base et j’éprouvai l’irrésistible envie de l’embrasser.

De nouveau, il sauva la situation en reprenant sa position initiale en un rien de temps et je me sentis immédiatement stupide. Décidément, c’était mon instant d’être pathétique. Honteuse, je ne pus même pas m’empêcher de rougir en repensant à mon idée idiote, priant pour qu’il n’y fasse pas attention. Au pire, je pourrais toujours dire que c’était l’alcool qui me donnait chaud, encore, ça passerait crème. Ou pas. Ce fut à mon tour de le regarder boire les deux shots qui se trouvaient devant lui, non sans arquer un sourcil. Aïe. Ok, je n’étais peut-être pas la seule à avoir une vie merdique. Il fallait dire que j’avais trouvé une technique récemment pour ne pas m’obliger à faire confiance à quelqu’un sur ce plan : je refusais de m’engager dans une relation sérieuse, ça évitait à se préoccuper de ce genre de question. J’aurais le temps pour y songer plus tard, genre quand je serais indépendante et que je n’aurais plus à entendre parler de ma famille tordue.

« Vous trouvez ?, demandai-je, ravie du compliment en me levant et de tourner sur moi-même, je savais pas si c’était obligé aussi pour les cours particuliers donc bon. Mais je l’adore de toute façon, ajoutai-je en haussant les épaules, et puis, j’ai l’impression d’avoir de belles jambes avec et de faire moins squelettique qu’en temps normal. »

Au point où on en était, je ne voyais pas où était le problème de confier mes problèmes de fille concernant mon physique. Non parce qu’avec ma petite silhouette toute menue, je devais faire face à pas mal de complications, genre dire adieu aux décolletés car c’était plus ridicule qu’autre chose sur moi et aussi passer mon temps à acheter systématiquement des push-up. Le comble ? C’est que je trouvais que ma fine carrure ne me donnait même pas l’air d’un mannequin et donc, j’étais toujours aussi dégoûtée en voyant les top-modèles défiler à la tête. Et donc je me mis à soupirer en me rasseyant. Enfin, dans une piètre tentative pour me rasseoir. Pour une raison inexpliquée – le karma très certainement – mon pied glissa – je ne savais même pas qu’on pouvait glisser sur le sol en étant pieds nus – et je perdis l’équilibre et l’endroit où j’atterris sur le canapé fut très différent de celui où je comptais me rendre. Je vous le donne dans le mille. Je venais d’atterrir en catastrophe sur les genoux de Ryû Oppa. Il fallait que j’aille m’enterrer de suite dans son jardin, s’il en avait un car je n’avais pas regardé. Confuse, je me dépêchai de reprendre place, sans aucune grâce ni élégance, sur l’endroit où je me trouvais initialement. Et, vu la galère que ce fut, je me félicitai intérieurement d’avoir mis un short noir sous ma robe, par précaution.

« Désolé, j’ai pas le sens de l’équilibre quand j’ai bu, expliquai-je en riant nerveusement, bon alors… Je n’ai jamais vécu une situation terriblement gênante au point de vouloir me cacher au centre de la Terre. »

Cadeau de moi à moi. Je bus mon shot d’une traite – parce que je n’avais plus trop la force de boire les deux à la suite – avant de ramener mes jambes sur le canapé et de les entourer de ma main libre.

« Et sinon, en vrai, tu bois avec toutes tes élèves pour les obliger à dire que t’es un super prof ? »

Adieu au peu de contenance qui me restait, je venais clairement de signer mon arrêt de mort.
C O D E © W H A T S E R N A M E .


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Ce message a été posté Dim 10 Mai - 21:09
Si vous voulez mon avis, nous aurions du arrêter le massacre avant que les choses ne prennent une tournure tragique. Enfin, tragique, faut voir ce qu'on entend par là, mais de mon côté, discuter de Hae Rin n'est pas franchement une bonne idée. Parce que ça m'énerve, genre, vraiment, et j'aurais bien envie d'éclater ces verres dans le mur à l'instant. Heureusement, je suis un peu trop attaché à ces pauvres objets sans défense pour leur faire du mal. Imaginez un peu, je devrais en racheter, dépenser de l'argent pour des verres à la con, tout ça... Bordel de merde, j'dois arrêter d'être aussi radin, mais j'crois que j'ai vraiment été mal à cause de Hae Rin, quand ils sont partis tous les deux avec mon fric et que j'ai du me démerder pour vivre sans avoir de souci pendant un moment, avant de reprendre ma formation et de trouver un job à la RPS. Les choses arrivent rarement sans raison, ou en tout cas c'est ainsi pour les mauvaises choses de la vie, pas pour les bonnes... Quelle vie.

C'est quand même fou de voir ce qui peut arriver à une personne comme ça. J'suis dans une école de merde, j'enseigne à des étudiants qui n'en ont strictement rien à battre - ouais, j'aime me la jouer mec incompris que le monde ignore- et en plus de tout ça mon ex revient hanter ma vie comme la dame blanche au bord d'une route. Franchement. Oh et puis, quitte à avoir un Slender Man, autant qu'il soit sexy, hein. Je devrais pas penser à ça maintenant, c'est vraiment pas un bon plan, non, vraiment pas. Mais bon, c'est pas grave, de toute façon j'ai mieux à penser qu'Hae Rin, là, tout de suite, et à entendre la question que je viens de poser à Yun Hua, je crois que j'ai mieux à regarder également. Bordel, j'dois arrêter de me dire des choses pareilles, j'suis inconscient ? (... #ronfle)

«  Ouais, je trouve. » Réponds-je en riant un peu. « T'es pas aussi bonne quand tu viens au cours d'habitude. Enfin, j'veux dire, tu l'es quand même, mais pas autant. Tu l'as fait pour moi, avoue. »

Et c'est à ce moment que je devrais m'enfermer dans une cage et ne plus me laisser sortir jusqu'à être sobre. Quand je tiens ce genre de propos, en général, on peut remettre en doute mon état, car j'ai beau être franc en temps normal, je ne suis pas de ceux qui déclareront sans aucun scrupule que leurs élèves sont « bonnes ». Enfin bref, de toute façon je vais pas lui donner tort, elle a de belles jambes et j'ai envie de dire que le reste l'est aussi, vous voyez ? Non, franchement, vous voyez ? BAH ALORS ARRÊTEZ-MOI UN PEU, NON ?

Tout ça pour dire qu'au final, j'ai plus vraiment l'impression d'être en face d'une erreur. Oh oui, je parle de mes cours, je dis qu'elle y vient, mais ce ne sont que des mots, pas vrai ? Oh oui, bien sûr, ce ne sont que des mots. Si seulement je pouvais avoir des mots plus convaincants, comme « tu devrais rentrer chez moi » ou « Ryû, il est temps d'aller dormir, tu es fatigué et totalement ivre »... Mais où est Arisu quand on a besoin d'elle, franchement ? Pas là pour m'empêcher de sourire alors que Yun Hua semble se réinstaller, pas là pour m'empêcher de jeter un regard sur ses jambes au moment où elle m'a dit que cette robe lui en faisait de belles. Bordel il faut que quelqu'un arrive maintenant, frappe à ma porte, un livreur, un voisin, je ne sais pas ! Bordel. Bordel. Bordel. Je suis vraiment un gros débile.

Ça, voyez-vous, je le comprends quand je reçois Yun Hua sur les jambes et que je me mets à rire au lieu de m'en faire vraiment, et cette hilarité me poursuit jusqu'au moment où elle a reprit sa place... Bordel j'aurais pas du la suivre du regard. Et je dois arrêter d'utiliser ce mot, aussi.

«  T'en fais pas, tu peux tomber sur moi quand tu veux ! » Dis-je sans réfléchir. Précisément ce dont j'ai peur habituellement.

Je la regarde boire. On pourrait pas arrêter ce jeu débile, là, tout de suite ? Ça devient vraiment lassant et il y aurait tellement, tellement mieux à faire ? D'ailleurs, quand elle me pose une question, je ris un peu et posa mon regard sur elle à nouveau, alors qu'il s'est perdu sur les bouteilles pratiquement vides quelques minutes plus tôt. Ouais, je bois avec toutes mes élèves, c'est bien connu ! Haha, si j'arrivais à boire avec toutes mes élèves, je serais pas dans un état pareil, pas vrai ? Quoique, peut-être qu'on ne s'habitue jamais à ce genre de choses.

« Naaaan, juste avec toi. » Dis-je en riant un peu. « T'es une privilégiée, j'sais pas si tu t'en rends compte ! Une vraie VIP. »

Qu'on se le dise, c'est rare que je propose des cours particuliers à une élève. En général, ça n'arrive que lorsque l'élève a vraiment des problèmes ou que je la tiens en estime. M'enfin, là, tout de suite, ce n'est pas vraiment de l'estime que je lui porte qui compte, ni ses compétences à mes cours, ni quoi que ce soit. Je ris un peu à cette pensée et mon regard se repose sur elle. Je devrais arrêter de la regarder, vraiment. Mais non, au lieu de ça, je lui adresse un large sourire et reprends en riant un peu.

« Et si tu veux tout savoir... » Dis-je en m'approchant d'elle et en saisissant son menton entre deux doigts en souriant un peu. « J'suis un bon amant aussi, paraît. »

Et voilà, la chose qui n'aurait pas du arriver, la chose que j'aurais pu éviter si je n'avais pas vu autant. C'est la fin du monde. Vous me direz « mais ça va, tu lui as juste dit un truc louche ! » mais non ! Non ! Je viens tout juste, à l'instant, de venir capturer ses lèvres. Quand je vous disais que j'aurais du la laisser rentrer chez elle et pas la retenir pour qu'elle boive avec moi.

Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
Pseudo : Juh messages : 6538 Yen (¥) : 3629 Avatar : Im Yoona (SNSD) - made by miki ♥ DCs : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua UOiNLNL

son hye ni & hasegawa calliopé

» Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Dim 10 Mai - 22:18



Warning : I'm barely aware

ft. Ryû & Yun Hua


Je savais pertinemment que la situation était critique à l’instant même où je m’étais subitement mise à le tutoyer pour une raison inexpliquée. Je savais que ça signifiait que les choses commençaient à devenir dangereuses et qu’il était temps d’arrêter les bêtises, là tout de suite. Mais non, j’envoyai royalement balader ma conscience sans le moindre état d’âme. Je n’avais pas envie de montrer le moindre signe de faiblesse, je voulais tenir jusqu’au bout et le fait que ça commençait à devenir périlleux ne m’encourageait que davantage à me jeter tête baissée dans la suite des opérations. Il s’avérait que jouer avec Ryû – oui fini les formalités et pour de bon – était plutôt drôle et source de rebondissements. Sans rire, qu’il ait manqué de me tomber dessus et que je lui sois tombée dessus quelques minutes à peine plus tard, moi je voyais ça comme un signe. Un mauvais ou un bon, tout était une question de point de vue mais pour l’heure, je trouvais cela plutôt amusant et fascinant aussi dans un sens. Si j’étais superstitieuse, je dirais que des forces supérieures nous poussaient l’un vers l’autre jusqu’au moment fatidique où l’un de nous craquerait. Au fond, ce n’était pas une coïncidence si Royal Shit avait écrit cet article, qui restait un article débile à mes yeux, même si je me disais qu’elle n’avait peut-être pas tort. Il avait quand même dit que j’étais, je cite, « bonne » hein. Le fameux mot qui aurait fait décamper une étudiante sobre, moi certainement en temps normal, mais que j’avais apprécié pour le coup. En fait, j’étais soulagée que mes efforts vestimentaires ne soient pas vains et ne tombent pas aux oubliettes. Et qu’ils soient plus qu’une simple taquinerie à ses yeux.

Je lui offris mon plus beau sourire en signe de remerciement quand il affirma que je pouvais volontiers tomber sur lui et ce, quand je le voulais. Génial, un matelas à disposition rien que pour moi, si c’était pas un luxe ça ! Ce qui ne m’empêcha pas de lui demander s’il faisait ça avec toutes ces étudiantes. Curiosité ou pointe de possessivité – oui oui j’étais partie loin - ? Je ne saurais pas le déterminer moi-même, j’avais juste eu envie de lui poser la question, la raison viendrait plus tard. Ou jamais. Je ne pus m’empêcher de montrer ouvertement ma joie quand il m’avoua qu’il ne faisait ça qu’avec moi et ce statut de « VIP » me convenait parfaitement. Cela parvint même à effacer toute trace de la honte provoquée par ma chute, pour dire. J’avais tout d’une gamine à qui on venait de donner une sucette... Non un bonbon, c’était une image plus neutre, moins ambiguë. Même si la situation elle-même devenait clairement ambiguë. Et mon petit doigt me soufflait que ça n’allait qu’empirer.

Mon sang ne fit qu’un tour quand il se rapprocha de façon très prononcée. Genre, encore plus près que lorsqu’il avait manqué de me tomber dessus et là, pas de doute, c’était volontaire. Mais je ne cillai pas, je voulais voir où il voulait en venir. La suite arriva ainsi rapidement. J’eus à peine le temps de relever le « bon amant » que ses lèvres atterrirent sur les miennes. Oh. My. God. J’eus la sensation d’exploser de l’intérieur. Honnêtement, je fus moins surprise par son geste que par la sensation qu’il me procurait. Wouah. Si on m’avait dit que je serais aussi heureuse d’avoir autant bu un jour… Non satisfaite de me contenter de cela, j’attrapai spontanément son visage et lui rendis son baiser avec plus de… Fougue ? Oui c’était ça en quelque sorte. Bon, de toute façon, à ce stade, il n’allait pas me prendre pour une folle non ?

Enfin, ça c’était peut-être avant que je m’emporte et que je le renverse sur le canapé. Oups. Ce n’était pas vraiment mon intention mais soit. Je lâchai un petit rire, ce qui m’offrit la possibilité de reprendre mon souffle par la même occasion. Je me rendis compte que c’était vraiment cocasse comme situation et c’était peut-être ça qui me faisait autant rire. Même si j’arrêtai rapidement, ne souhaitant pas le vexer par mégarde. Et décidai de mettre les choses au clair en quelque sorte.

« Bon, pas de regrets ?, demandai-je avec un sourire taquin, non parce que j’ai vraiment envie de savoir si tu dis vrai quand tu prétends être « bon amant »…, précisai-je avec un regard entendu. »

Et non, je n’étais pas aussi prude que la plupart des filles asiatiques, du moins pas autant que l’image angélique qu’on était supposées avoir d’après certains dramas. Mais bon, le « Je n’ai jamais » avait dû le rassurer sur ce point. Je n’avais pas peur et je n’allais pas faire ma vierge effarouchée au dernier moment. Si on se lançait, il n’y avait de retour en arrière, c’était l’objet de ma phrase vite résumé. Je me redressai et détachai mes cheveux avec toute la sensualité dont j’étais capable. Comment ça je le provoquais ouvertement ? Et après ? Il n’allait pas s’en plaindre ou s’effrayer quand même ? Après tout, l’effet décoiffé était un grand classique, ça ne devait pas être la première fois qu’on lui faisait le coup. Profitant d’avoir encore un minimum de lucidité, je me mis de dos à trois quart de lui et baissai les bretelles gauches de ma robe et de mon soutien-gorge. Là par contre, le but n’était pas tant aguicheur qu’informatif.

« Juste attention à ma brûlure. C’est pas encore totalement guéri pour information. »

Ok, ça donnait aussi un petit côté sensuel à la chose mais bon, j’avais une excuse. On n’allait pas me lancer la pierre pour le prévenir que j’avais cette plaie sur le corps non ? Cela nous éviterait bien des désagréments. Je n’étais pas en sucre mais j’avais mon talon d’Achille quand même malgré tout. Il n’allait pas me trouver subitement laide à cause de cette marque hein ?
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Ce message a été posté Lun 11 Mai - 23:32
On aurait pu faire quelque chose de beaucoup pour sérieux que jouer à un jeu à boire, vous savez, mais je crois que le résultat n'aurait pas été aussi... intéressant ? Oui, c'est clairement intéressant d'observer deux imbéciles en train de boire. Si j'étais à votre place, je trouverais ça tout simplement jouissif, à vrai dire, mais j'ai une grande tendance à adorer voir les autres s'empêtrer dans des situations inextricables. Eh oui, c'est clairement ce que cette situation risque de devenir, à voir la manière dont je viens de m'adresser à elle, en employant des termes que je n'aurais habituellement pas osé prononcer devant une élève, ou du moins pas devant une élève capable de me reconnaître.

Il faut dire que la situation est particulière, elle aussi, parce que je ne serais pas dans un état pareil si je n'avais pas rencontré Hae Rin un peu plus tôt dans la journée, je ne me serais pas énervé, je ne serais pas rentré et j'aurais sagement donné mon dernier cours avant de rentrer et de jouer à la console ou de surfer un peu sur la toile. Oh, ça aurait été un plan de soirée tellement intéressant; avec un peu de chance, j'aurais peut-être décidé de sortir, j'aurais traversé la rue et j'aurais trouvé une boîte où passer la nuit. À croire qu'aujourd'hui, la soirée est venue à moi sans-même que j'ai à le réclamer, et tout ça parce que j'ai oublié que j'avais donné rendez-vous avec une élève à laquelle je tiens désormais des propos plus que déplacés de la part d'un professeur. Bravo, Ryû, dix sur dix, cent pour cent, admis avec mention très bien. Bah quoi, faut bien essayer de jouer le rôle de sa conscience lorsque celle-ci est dans l'incapacité de le faire, hm?

Après, voilà, j'ai jamais été capable de beaucoup de réflexion lorsque j'ai trop bu, et je crois que ça se ressent fortement à l'heure actuelle. J'ai juste envie de, genre, dire tous les trucs qui me passent par la tête, faire ce que j'ai à l'esprit et voir les conséquences après, voire ne jamais les voir, puisque je suis un idiot fini bien trop impulsif pour son propre bien. Ah, si seulement l'alcool ne me coupait pas de tout professionnalisme et me rappelait une minute que j'ai en face de moi une élève qui... Ahaha, non, bien évidemment, la boisson m'a plutôt rappelé que Yun Hua, même si elle vient régulièrement à mon cours, n'est pas officiellement mon élève. C'est ça, Ryû, rappelle-t-en lorsque tu comprendras ce que tu t'apprêtes à faire, ça sera pour le mieux.

Lorsqu'elle répond à mon baiser, je suis plus qu'agréablement surpris. Bordel. Ça aurait été tellement plus malin de sa part de me repousser et de me dire qu'elle ne voulait pas de ce genre d'avances. Mais non, au contraire, je me fais renverser et souris irrémédiablement en l'entendant rire, juste avant de lui accorder toute mon attention, sans même détacher mon regard de ses lèvres. J'en veux encore. J'en veux plus même, alors pourquoi aurais-je des regrets? Je garde ce sourire collé au visage et réponds à son regard par un autre de même nature. Si elle compte vraiment voir, j'peux parfaitement lui montrer, et ce sont même mes intentions depuis le moment même où ces mots ont franchi le seuil de ses lèvres. Bon sang, je vais le regretter.

« Aucun, j'peux te montrer si tu veux. » Dis-je en riant un peu avant de la voir se tourner un peu et d'observer ce qu'elle semble vouloir me montrer. « Pas de problème. »

Brève confirmation que j'ai compris ce qu'elle a dit, mais qu'est-ce que vous voudriez que j'ajoute d'autre, hein? Franchement, j'ai vu ce qu'elle me montrait, fait parfaitement compris qu'il fallait y faire attention mais... J'ai été tellement plus obnubilé par cette envie d'ôter sa robe que l'information est directement passée au second rang après qu'elle me l'ai communiquée.


Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Dim 17 Mai - 18:07



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ft. Ryû & Yun Hua


Je savais que me lancer sur un terrain savonneux avec un enseignant n’était certainement pas la meilleure chose à faire, en particulier compte tenu de l’univers impitoyable qu’était la Royal Private School. Il était si aisé de tomber de haut dans cette école pendant que d’autres trimaient pour réussir à accéder un jour au cercle restreint de l’élite, qui inspirait l’admiration et le prestige. On lançait ainsi plus facilement les rumeurs qu’on ne révisait pour ses cours à l’université et ces dernières partaient parfois de pas grand-chose, voire de rien du tout. Si on pouvait piétiner un adversaire en le discréditant aux yeux de la société, on ne se posait pas longtemps la question. Alors oui, je jouais gros sur ce coup-là et je venais très certainement de signer mon arrêt de mort aux yeux de Royal Shit – enfin si jamais elle avait pu étudier la question – mais à vrai dire ça ne me paraissait pas tellement important, j’avais même l’impression que c’était carrément dérisoire. Déjà, parce qu’en fait j’étais majeure – récemment aux yeux de la société japonaise mais majeure quand même - et vaccinée donc je faisais ce que je voulais. Et puis, si on étudiait attentivement la situation, Ryû n’était pas officiellement mon professeur en vérité, c’était son métier certes et il me faisait simplement bénéficier de ses connaissances, il n’y avait aucune formalité administrative qui nous liait l’un à l’autre. Voilà pourquoi ç’aurait été bête de se freiner pour une histoire de conventions. Une petite voix me soufflait que je serais passée à côté de quelque chose.

Bon, les débuts étant plus que maladroits, j’avais décidé de jouer la sécurité d’emblée en me confiant à lui au sujet de ma fichue cicatrice de brûlure à la noix. Le pourquoi du comment de ce détail ne m’occupait pas l’esprit, je ne pensais pas du tout à l’incident qui remontait à quelques années, je m’en fichais, je voulais juste le prévenir pour ne pas avoir un mouvement de panique et tout gâcher. Ce serait idiot quand la situation semblait être on ne pouvait plus optimale, puisque Ryû m’informa ne pas vouloir faire marche arrière – ouf ! – et avoir reçu mon message cinq sur cinq pour la trace de brûlure. S’il continuait comme ça, j’allais finir par l’ajouter au top dix des hommes les plus compréhensifs et géniaux avec lesquels j’avais fini au lit, même si en y réfléchissant bien il n’y en avait pas eu tellement. Chose qui n’excluait pas le fait que j’étais parfois tombée sur des brutes. Mais le bon côté au fait d’avoir des devoirs à volonté dans cette école, c’était que je m’ennuyais rarement au point de foncer en boîte pour me changer les idées. Le fait que ça ne me soit pas arrivé depuis quelques mois expliquait sans doute pourquoi mes réticences à l’idée de boire avec un enseignant s’étaient vite envolées.

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Ce message a été posté Lun 18 Mai - 16:31
Oh oui, je peux lui montrer; je sais tout faire, ce n'est pas nouveau, et en particulier lorsque j'ai bu quelques verres de trop. Enfin, visiblement, tout sauf réfléchir, puisque mon cerveau semble se trouver légèrement... en veille? Ma conscience l'est clairement, en tout cas, car je n'aurais pas proposé à une étudiante, même non-officielle, de passer un tel moment avec moi si je n'avais pas été ne serait-ce que légèrement imprégné. Mais que voulez-vous? La vie est dure et parfois on ne peut pas faire tout ce qu'on veut. Ou plutôt tout ce qu'on doit, car là je suis clairement en train de faire ce que je veux, même si c'est totalement contraire à ce qu'elle était venue faire à la base, à savoir apprendre à utiliser les outils du logiciel sous lequel on travaille durant mes cours. Non, on peut dire tout ce qu'on veut, nos activités n'ont plus rien à voir avec l'infographie et, à vrai dire, même avec l'informatique... Je crois qu'on s'est perdus, si vous voulez mon avis. Oh bien sûr, vous vous en moquez, vous voulez juste savoir à quel point nous le sommes? Eh bien à voir la situation, je dirais plutôt bien. C'est le bordel total si vous voulez tout savoir, mais je crois que je suis plus assez conscient pour m'en rendre compte. Plus tard peut-être. Il y a tellement mieux à faire que s'inquiéter de tout ça maintenant.

Si je devais être tout à fait franc, je dirais même qu'il y a mieux à faire que penser à Hae Rin, aux emmerdes qu'elle pourrait m'apporter, penser à Royal Shit et les conneries qu'il peut dire, même si j'avoue que l'alcool confirme sa théorie; je crois que si Yun Hua avait été un peu plus vieille et si elle n'avait pas figuré parmi mes étudiants, même officieux, j'aurais clairement pu avoir des vues sur elle. Une fois de plus, c'est un peu ce qu'il se passe maintenant, puisque ça va plus loin que de simples commentaires sur son physique... On devrait chacun avoir une petite voix pour nous dire quoi faire et quoi éviter, vous ne pensez pas? Comment? Ma conscience? Non, mais il lui faudrait un mégaphone à celle-là, je crois qu'elle a du chopper une laryngithe depuis des années, vu son utilité. Elle a du se perdre la dernière fois qu'elle a décidé de faire un discours, ou perdre l'utilité de ses cordes vocales. Enfin bon, on s'en fout. J'vous le dis moi.


Bae Yun Hua
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Ce message a été posté Lun 18 Mai - 18:31



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ft. Ryû & Yun Hua


Il ne fallait pas croire que je lui sautais dessus simplement parce que j’avais quelques grammes d’alcool dans le sang, même si je ne l’aurais sûrement pas fait en étant sobre. Il était vrai que l’alcool avait le don de me faire perdre mon sens de l’entendement et ma capacité à déterminer ce qu’il fallait faire ou non, mais sincèrement, je ne sautais pas non plus sur n’importe qui et ce, même en étant ivre morte, c’était une chose que je pouvais certifier. Si je m’étais trouvée en face d’un professeur soit particulièrement exécrable avec moi en classe – enfin c’était à nuancer si ça le rendait terriblement attirant – soit horriblement laid, les choses auraient été complètement différentes. Entre commettre une erreur qu’on pourrait vraiment regretter et se comporter à l’opposé total de ce qu’on était, il y avait un gouffre tout de même. Alors, même si j’étais certaine de le nier de tout mon être dans les heures et les jours à venir, je devais bien reconnaître que rien de tout cela ne serait arrivé si je n’éprouvais pas une attirance pour Ryû à la base. Peut-être que Royal Shit avait raison en fin de compte, peut-être que voir cette élève lui faire l’œil au cours précédent avait déclenché quelque chose dans mon inconscient. En tout cas, on était bien partis pour voir ce qu’il en était vraiment.

Cela dit, qu’on ne s’y trompe pas, je n’étais pas le genre de filles qui s’attachait facilement aux gens et si j’avais décidé de me laisser volontiers aller avec lui, ça ne signifiait pas grand-chose à mes yeux, pour ne pas dire rien. Pour l’instant en tout cas. Même si franchement, je doutais que ça mènerait quelque part cette histoire, je n’étais pas certaine de mettre mes études en jeu et lui son travail. C’était stupide rien qu’en y pensant. Ce n’était pas parce qu’on allait griller une étape interdite dans une relation élève-professeur que j’allais entretenir une relation privilégiée avec lui ou que j’allais lui ouvrir mon cœur du jour au lendemain. Ce n’était pas mon genre et je doutais que c’était le sien également. C’était plus fort que moi, je ne savais pas faire autant confiance aux gens, je ne savais même plus à quand remontait la dernière relation sérieuse que j’avais pu avoir dans ma courte existence. En fait, à bien y réfléchir, je devais être complètement désespérée pour me jeter dans les bras de mon prof particulier, même s’il était canon. Et je réfléchissais aussi beaucoup trop à vrai dire.

C O D E © W H A T S E R N A M E .


Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Lun 18 Mai - 21:11
On dit souvent que l'alcool désinhibe, mais il paraît aussi qu'il ne fera jamais faire une chose totalement contraire à nos valeurs. Enfin, je sais plus où j'ai vu ça, sans doute au détour d'une page web? Rah, internet, tu nous fais parfois découvrir les aspects les plus obscurs de l'humanité mais bon, ce n'est pas le plus important. Tout ça pour dire que, ok, je suis quelqu'un de vachement bizarre, j'aime beaucoup m'introduire chez les gens - et je ne parle pas uniquement de leur maison - mais je n'irai jamais, comme Leiko l'avait supposé, chercher à obtenir quelque chose par la force. En plus, soyons francs, qu'est-ce que les gens peuvent trouver de cool à ça? Personnellement, je trouve ça sympa quand les gens veulent de moi, qu'ils me le montrent et ... Non, franchement, on ne pourrait pas me reprocher de forcer Yun Hua à quoi que ce soit car je n'aurai certainement pas cherché à le faire si elle n'avait pas eu l'air aussi consentante. On dirait pas comme ça, mais ce n'est pas parce que je suis un mec difficile et vachement désagréable que je manque de respect à tous les niveaux. Eh ouais. C'est comme ça la vie, personne n'est tout noir, personne n'est tout blanc, et certainement pas moi, ça se saurait. Mais bon, on n'est pas vraiment là pour discuter de mes petits soucis de conscience, pas vrai?

Depuis ma séparation avec Hae Rin, j'ai quelque peu pété les plombs. J'étais déjà du genre à sortir énormément avant de la rencontrer, j'ai toujours aimé faire la fête, voir du monde, me faire des amis durables ou non - même si je m'en foutais un peu à l'époque, de savoir si j'allais retrouver Henry ou Xiao Xiao le lendemain, mais j'ai commencé à vraiment partir dans tous les sens et à me respecter un peu moins que je l'aurais du. Enfin, ce n'est pas que je ne me respecte pas, j'ai un peu trop d'estime de moi-même en vérité, mais j'ai commencé à accorder moins d'importance à mes relations, sans doute parce que Hae Rin en avait eu beaucoup trop. Maintenant, je me fous bien de savoir si je vais retrouver Emi ou Anika un jour et, en général, j'ai tendance à m'intéresser aux personnes dont je ne verrai plus jamais le visage... C'est sans doute pour cela que je m'étonnerais moi-même du comportement que j'ai avec Yun Hua; je sais parfaitement que l'on sera amenés à se revoir et que cela risque d'arriver bien plus rapidement que ce qu'on peut penser maintenant. J'y peux rien, d'un côté, si j'ai une étudiante terriblement attirante et que je ne suis pas dans mon état normal. Si encore elle était moche, ou si encore c'était vraiment mon étudiante, sans doute les choses seraient-elles plus simple. Mais non. Elle a vingt-ans, elle est terriblement séduisante et... Et je ne sais même pas pourquoi j'essaie encore de me trouver des excuses pour une chose qui n'en a pas. J'ai envie d'elle, c'est tout, et qu'elle ait envie de moi lui ajoute un intérêt tout particulier.


Bae Yun Hua
Bae Yun Hua
Pseudo : Juh messages : 6538 Yen (¥) : 3629 Avatar : Im Yoona (SNSD) - made by miki ♥ DCs : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua UOiNLNL

son hye ni & hasegawa calliopé

» Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua Mm92Wba Age : 24 ans Date de naissance : 13/03/1995 Astrologie : poisson & cochon Métier : travaille dans une petite animalerie Année : 4ème année Résidant à : un petit appart à shinjuku avec Roxas ♥ Notes : » Warning : I'm barely aware | ft. Yun Hua 8fAy1I8
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arrêter de prendre les gens pour des menaces potentielles † arrêter de jouer la forte quand je suis au bout de ma vie † disparaître du champ de vision de Royal Shit † prendre soin de Roxas autant que possible † essayer de ne pas aller voir ma psy pour aller l'étrangler † idem pour mon paternel sauf que ce serait plus violent & que je devrais le sortir de sa tombe † faire mon deuil † fuir le regard anéanti & peiné de ma mère † penser à me confier à quelqu'un de confiance au sujet de mes problèmes † ne plus jamais redoubler † dessiner pour évacuer mon surplus de stress... mais pas des trucs glauques ou morbides... ou même en rapport une figure abstraite de la mort
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essayer de ne pas penser que ma vie sentimentale est certainement condamnée pour de bon † faire attention à mon alimentation pour retrouver ma silhouette d'avant la grossesse † mais en même temps je n'aime pas non plus être si fine... dilemme † m'entraîner autant que possible au taekwondo pour être plus forte & savoir faire face à un potentiel danger † arrêter de loucher sur les annonces de la Angel Entertainment †passer plus de temps avec Yuto en dehors du drama familial... enfin essayer, en ne le regardant pas comme un meurtrier
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Ce message a été posté Lun 18 Mai - 22:40



Warning : I'm barely aware

ft. Ryû & Yun Hua


Au final, je devrais peut-être boire plus souvent, ma vie deviendrait sûrement plus palpitante à raison d’une bonne soirée beuverie par semaine, tout simplement. Quand on y pensait, je rigolais bien avec quelques bières et quelques shots et je pensais même que ça m’aiderait à penser à autre chose qu’à ma chère école – c’était fou je me demandais ce que j’y faisais encore – et de prendre du bon temps comme je l’entendais. Comme c’était précisément le cas. Au moins, on était chez lui, on était tranquille, pas besoin de chercher un hôtel en catastrophe en priant pour qu’il y en ait un tout près du bar ou de la boîte ou même de débattre chez qui on allait pour faire nos affaires. Au moins, là, la question ne se posait pas vraiment. Ou disons qu’elle se posait à moitié puisque, même si l’endroit général était convenu, il fallait encore décider des détails. Non pas de ces détails-là, du détail purement formel et pratique de la pièce de la maison – ou de l’appartement je ne savais même plus ce qu’il avait comme logement, quel comble – qu’il faudrait investir. Non pas que j’étais délicate dans les formalités de l’art mais autant se mettre d’accord d’emblée, c’était son domicile après tout, je n’allais pas lui imposer ma façon de penser s’il ne voyait pas les choses de la même façon.



Ce furent les premiers rayons du soleil qui me tirèrent de mon sommeil, les volets n’ayant pas été baissés. J’étais moi-même surprise de n’avoir pas pensé à tirer les volets des fenêtres de ma chambre de dortoir. La première pensée que j’eus fut une douleur éprouvante, aussi bien aux yeux qu’à la tête et je laissai échapper une petite plainte en venant poser ma main sur le haut de mon crâne. Ce geste seul suffit à me faire prendre conscience du fait que ma main se trouvait auparavant sur une peau qui n’était pas la mienne. Zut. J’avais de nouveau découché. En me redressant, mon dos vint heurter ce qui m’apparut être le dossier d’un canapé, tandis que je me frottai les yeux en espérant y voir plus clair. Je n’aurais peut-être pas dû. Je manquai de pousser un cri de terreur à la vue de l’homme qui se trouvait à mes côtés. Oh non. Monsieur Katsura. J’étais maudite.

Mes yeux firent plusieurs allers-retours entre l’enseignant et mon corps, entièrement dévêtu – et je ne comptais pas regarder sous le plaid pour avoir confirmation pour son cas, je m’en doutais un peu – avec une expression on ne pouvait plus choquée. Je me souvins alors vaguement m’être rendue chez lui, l’avoir vu dans un état plus que pathétique et … Et avoir décidé de l’accompagné dans sa douleur. Erreur fatale. Il ne me fallait pas plus de détails pour deviner comment les choses avaient pu déraper et je n’avais pour le moment pas envie de me souvenir de la veille dans les moindres détails. Sous le coup de la panique, je jetai un coup d’œil vers les fenêtres, heureusement en hauteur et qui ne donnaient sur rien d’inquiétant, un jardin désert me semblait-il. Je n’en étais pas moins pétrifiée au vu de la situation.

Décidant de remettre à plus tard mon dilemme sur l’attitude à adopter par la suite, je me levai discrètement en passant par-dessus le professeur, avec une souplesse dont je ne me soupçonnais pas. Les exercices de pom-pom girls avaient dû se révéler fructueux. Dans le bazar inconsidérable des affaires qui traînaient au sol, je réussis avec une habileté légendaire à retrouver les miennes, les enfiler et le tout, sans réveiller monsieur Katsura. Ouf. Je mis ma veste, attrapai mes sacs, mes chaussures que je ne mis qu’une fois dans l’entrée. Une fois apte à sortir, j’ouvris la porte – les clefs se trouvaient encore dessus, ô joie – et sortis du domicile précipitamment. La porte avait un peu claqué et je me mis donc au pas de course pour m’éloigner des environs au plus vite, de peur d’être rattrapée par l’enseignant. Je n’avais vraiment pas envie de régler ça ce jour-là, on verrait ça plus tard. Bien plus tard.
C O D E © W H A T S E R N A M E .


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 18 Mai - 23:06
Je n'ai pas mis longtemps à m'endormir et sans doute à cause de la quantité d'alcool que j'ai descendue la veille, j'ai passé une nuit bien plus longue qu'à l'habitude. En temps normal, je ne peux pas dormir plus de trois heures sans m'éveiller bêtement, parce que je ne dors pas bien, parce que j'ai le sommeil terriblement léger; ma maman disait que c'était les écrans, quand j'étais petit, mais j'en doute énormément. Dans tous les cas, je me réveille lorsqu'il fait jour, ou du moins suffisamment pour que le soleil éclaire mon appartement, et je réalise que j'ai dormi dans le canapé. Ah, si seulement c'était la seule chose que j'ai à dire. Je réalise évidemment que je suis en tenue d'Adam, ce qui n'a rien de très rassurant. Et j'ai mal au crâne, aussi. Et à voir la table du salon, ce n'est pas sans raison. En plus j'ai cette terrible sensation de mâchoire engourdie que j'ai à chaque fois que j'ai bu beaucoup. Je fronce les sourcils et m'allonge le dos à plat sur le canapé, portant mes mains au visage en essayant de me rappeler de ma soirée de la veille; j'ai croisé Hae Rin, j'ai décidé d'abréger ma journée, je suis rentré chez moi, bu, joué à la console, et bu. Ensuite... Ensuite Yun Hua est arrivée.

Oh bordel. Yun Hua est arrivée.

Je baisse les yeux pour constater une nouvelle fois ma tenue - ou plutôt son absence, qu'on se le dise - et je prends un moment avant de me mettre à rire comme un imbécile; ce satané rire nerveux que vous ne pouvez pas retenir, vous le connaissez? Eh bien c'est précisément celui qui vient de me prendre à l'instant. Le pire dans toute cette histoire est sans doute que je n'ai pas tout oublié de la soirée; parfois, j'aimerais être de ceux qui oublient tout, absolument tout à chaque fois, mais cela ne m'arrive malheureusement pas à chaque fois. Ça aurait pu être n'importe qui, ça aurait pu être une voisine canon, ça aurait pu être une parfaite inconnue venue me livrer une pizza, ça aurait pu être absolument n'importe quelle inconnue suffisamment bien foutue pour que je décide de l'inviter à boire avec moi mais, non, il a fallu que ça soit précisément la fille sur laquelle on m'accuse d'avoir des vues. Franchement, j'ai la poisse à ce point? Je crois que je commence sincèrement à penser que j'ai fait quelque chose de mal à une puissance supérieur, ça ou simplement que je devrais arrêter de boire, aussi. Ça n'est pas totalement faux, remarquez.

« Bordel de merde. »

Et maintenant, je fais quoi?

Je me redresse péniblement et vais prendre un cachet pour mes maux de tête avant de me rendre à la douche pour me remettre les idées en place et, surtout, pour me calmer. Je devrais lui envoyer un message pour m'excuser? Non, je devrais pas m'excuser d'un truc aussi débile. Puis avec un peu de chance je ne la verrai plus; je doute un peu qu'elle revienne à mon cours de sitôt... Enfin, je ne sais pas. Je crois que si un award du mec le plus stupide existe, je ne suis pas loin de le remporter.

Enfin bon, ça aurait pu être pire...Pas vrai?

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