Combien de jours, peut-être même de semaines avais-je erré en Chine cherchant un moyen de m’échapper, combien de garde tué, combien de sang versé ? Mes mains étaient salies pour pouvoir retrouver ma liberté, je veux le revoir et retourner à ses côtés, Jia Heng et le seul pour qui je donnerai ma vie, mais il est aussi le seul pour qui je resterai en vie. La frontière de la Chine fut difficile à passer, mais après avoir manigancé un plan infaillible avec une connaissance à un membre de ma famille, j’ai réussi à reprendre l’avion. En toute honnêteté, ce Pays qui est censé être le mien me semble étranger, les raisons pour lesquelles on m’a attaqué, voulu me tuer et mis à l’écart, je n’en ai aucune idée... Mais je m’en fiche, le danger ne m’effraie pas, la seule chose dont j’ai constamment « peur » c’est de ne plus le revoir. Qu’a t-il pensait depuis tout ce temps, que je l’avais abandonné ? Il sait que c’est impossible, alors... que fait-il ? Le voyage pour retourner au Japon m’avait semblé une éternité, à peine les pieds posés à terre que j’avais couru, malgré mon corps blessé par les balles et les coups, la douleur ne pouvait surpasser mon impatience, Jia Heng me manque... Je ne suis pas sentimental, mais j’ai compris mes sentiments dès l’instant où il m’a touché, j’ai compris mes sentiments quand nous étions ensuite séparés, je suis un idiot qui ne comprend pas grand-chose au monde, mais pour lui je deviendrai n’importe qui, n’importe quoi... Tout ce qu’il voudra, depuis que nous sommes enfant je me suis juré de le protégé, mais si aujourd’hui je reste et reviens à ses côtés, ce n’est pas simplement pour ça... Je prends mon rôle de garde du corps très à cœur, mais c’est justement avec mon cœur que je le protège.

Essoufflés, pleins de sueur, l’idée de prendre un taxi m’était même pas passé par la tête et j’avais tout bêtement usé de mes jambes fatiguées pour retrouver le dortoir, cet endroit où je me sens plus chez moi que n’importe où ailleurs, simplement parce qu’il est là. Ici, loin des rôles de notre vie, nous pouvons être Jia Heng et Ayden, je ne sais pas combien de temps cette liberté durera, mais je veux profiter de chaque instant où je n’aurais pas à le regarder au loin sans avoir le droit de lui dire quoi que ce soit. Je suis sale, plein de sang, trempée et épuisée, mais de l’autre côté de cette porte, je suis sûr de le trouver, après tout ce temps, je veux tellement le voir que je n’arrive pas à pousser la poignée... Pourquoi sommes-nous si compliqué !?

Dans un silence habituel, je fini par prendre une bonne inspiration et à pénétrer dans la chambre... la salle commune est vide et mon premier réflexe est de frapper à la chambre de Jia Heng, ouvrant la porte pour y passer la tête, personne... Je pose mon front contre la porte, me demandant simplement où il se trouve... Je dois le chercher, mais avant je rentre dans ma chambre pour me changer et... Mes pas s’arrêtent, ma gorge est nouée, mes gestes sont lents et me conduisent jusqu’au bord de mon lit, je ne suis pas doué pour montrer des expressions sur ce que je ressens, mais il m’ait difficile de calmer les battements de mon cœur quand mes yeux se posent sur mon maitre endormi sur mon lit, mes yeux le jaugeant dans son sommeil, jusqu’à remarquer entre ses bras une de mes affaires, je me mets à sourire bêtement, heureux de cette image qui ne s’effacera jamais de ma mémoire. Je voulais tellement le voir que maintenant qu’il est devant moi ça semble irréel. Je ne veux pas le réveiller, grimpant sur mon lit, je m’installe à ses côtés pour le regarder en compagnie de Morphée. Hésitant, ma main se rapproche cependant dangereusement de son visage, soulevant une de ses mèches, le frôlant comme si je commettais une violation très grave. Mais je ne veux pas faire les choses à moitié, même s’il n’est pas réveillé, je veux pouvoir lui dire :

« Je suis rentré. »

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Pendant ses journées loin du Japon, loin de lui, je n’ai pas cessé une seule seconde de penser à ce qu’il était en train de faire, a comment il allait, ce qu’il a pu penser en ne me voyant pas une fois rentrée, je ne suis pas très intelligent et je ne peux que faire des suppositions, mes seuls point fort c’est mon talent au combat et penser stratégiquement dans ce sens, c’est ce qui m’a permis de rester techniquement en vie, car l’image qui m’a réellement poussé à me battre devant ses hommes armés et payés pour me tuer, c’est celle de Jia Heng. Je ne veux pas qu’il soit blessé ou que mon absence le mette en danger, je veux être à ses côtés comme je lui en ai fait la promesse. Je tiens ma force et ma motivation de vivre dans ce profond désir de le revoir, j’aurai vendu mon âme au diable si cela avait été la seule solution. Mais j’ai réussi, bien que j’ai des bandages sur le corps pour dissimuler mes blessures, la douleur me semble inexistante, bien que présente je n’ai qu’une seule envie, mon esprit est uniquement rempli par son visage et mon désir de courir le retrouver, je ne sais pas ce qu’il va penser en me voyant, mais je suis simplement pressé et impatient.

Au dortoir je ne sais pas si on m’a remarqué dans les couloirs, si certain sont surpris de me voir, mais honnêtement je trace ma route tout droit, d’un pas rapide sans m’arrêter, dans l’avion j’ai réussi à cacher le sang sur mes vêtements, mais là, je ferai presque peur à voir, encore une fois qui s'en souci ? Je pousse donc la porte de notre lieu de vie, seulement moi et Jia Heng vivons ici, la chambre et bien moins ranger et accueillant qu’il l’était auparavant, je ressens à travers l’ambiance le manque et la solitude.  Mon cœur accélère, et se serre, je veux tant le voir et lui dire que je vais bien, que je suis revenu, je me souviens de cet enlèvement que j’ai vécu des années plus tôt, je n’ai jamais parlé avec mon maitre de comment ça c’était passé, mais même en prenant des coups, je n’ai jamais pleuré, parce que je voulais simplement le protéger, mourir pour qu’il vive et mon rôle, j'ai était entrainer pour être un chien de garde... Je ne changerai jamais ça, pourtant à cet instant quelque chose a changé... Je pourrais pleurer, quand je le vois allongé sur mon lit serrant ma peluche entre ses bras, je pourrais réellement verser des larmes, autant de joie que de peine pour l’avoir inquiété. On a une relation interdite, bien que je n’ai pas pu lui dire combien je tiens à lui avec des mots concrets, quand je lui ai offert mon corps, ma première fois, n’a-t-il simplement pas compris que j’étais à lui ? Aujourd’hui rien a changé, s’il m’interdit de mourir alors je resterai en vie, s’il m’ordonne de rester à ses côtés, je le ferai. Pas par obligation, mais parce que ce sont mes désirs les plus profonds.

Installé à ses côtés, je sens du mouvement et quand ses yeux s’ouvrent lentement, je le regarde, il semble croire à un mirage, se relevant en vitesse comme s’il avait aperçu un fantôme... Je le fixe sans un mot, pinçant mes lèvres, je suis honteux d’apparaitre ainsi devant lui, mais... Sa voix rauque qui appelle mon prénom, je souris faiblement, il est le seul à pouvoir me faire afficher facilement des expressions, il est mon exception.

« Jia Heng, je suis rentré. » Je n’ose pas effectuer le moindre mouvement vers lui malgré l’envie, mais il est mon maitre, je suis son serviteur, quel employé sauterai au cou de son patron ? Je me contente de le regarder et sensiblement de retenir le bonheur de le retrouver.

« Je suis désolé, je ne voulais pas disparaitre comme ça, pardonne-moi. » Des mots simples, mais remplis d'une certaine émotion que je n’arrive pas à canaliser, mais l’important, c’est que je suis là, avec lui n’est-ce pas ?

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Quand je vois les yeux de Jia Heng remplis de cette tristesse ou cette inquiétude devant mon état, une part de moi est soulagée, je suis loin d’être une personne égoïste ou gourmande, mais j’avais peur d’avoir été le seul à ressentir se manque. Mon corps peut bien être en miettes ou vider de son sang, je resterai conscient pour lui, je vivrai pour le retrouver à chaque fois, a chaque instant. Il est ma raison de vivre et cela ne remonte pas à hier, mais bien a des années en arrière. Tout ce que je suis alors capable de faire est de m’excuser, je ne suis pas coupable d’avoir failli me faire tuer, mais je le suis de lui avoir désobéi, de l’avoir suivi en Chine, de ne pas avoir réussi à l’attendre, parce que je ne supporte pas de le voir partir sans moi, je suis son garde du corps, il ne devrait jamais s’en aller sans que mes pas ne puisse le rattraper. Je le vois dans son expression cette envie de savoir, de poser des questions, il ne comprend pas et je ne comprends pas non plus, tout ce que je sais... C’est que je suis revenu. Nous sommes idiots, on pourrait simplement lâcher prise, pleurer et nous retrouver, mais peut-être est-ce par fierté ? Ou parce qu’on n'est encore pas connecté à la réalité . Je ne sais pas moi-même ce que je suis censé faire, retenant mes désirs et prenant sur moi pour ne pas faiblir, je finis par entendre cette question.

« Une chasse à l’homme on dirait. » C’est tout ce que je pouvais avouer, je ne sais pas moi-même ce qu’il s'est passé, je me suis fait tirer dessus comme sur du gibier, frapper et presque tué, mais j’ai pu me défendre et me battre pour rester en vie, je ne suis pas immortel, mais assez intelligent pour être revenu vivant. Observant chacun des mouvements de Jia Heng, alors qu’il pose la peluche, mes yeux eux se posent sur son corps, sur son visage, le détaillant comme si je ne l’avais pas vu depuis longtemps, mais c’était le cas... Un jour loin de lui est déjà « long » pour moi, alors combien d’heures cette fois avais-je tenues sans pouvoir l’observer et l’entendre parler ? Sa main vint se poser sur mon poignet et mes yeux croisèrent les siens, je me retenais vraiment, mais encore une fois, le manque était trop présent. Finalement après les mots prononcés, je me rapproche de lui, au début hésitant, j’en mourrais d’envie, mes mains frôlant son dos, avant d’être plus concert, m’installant contre lui, ma tête au creux de son cou, je resserrai l’étreinte, je me fichais de la douleur de mon corps, le simple fait de pouvoir le toucher et l’enlacer, si ça se savait je serais surement piqué et mis à l’abattoir comme un chien désobéissant, mais je me fichais des risques et du reste, dans cette chambre, il n’y avait que lui et moi, pas de caméra, rien pour trahir ce qu'il ce passe dans cet endroit qui est à mes yeux mon « chez moi ».

« Je n’ai pas de réponse, des hommes m’ont attaqué quand je suis arrivé en Chine, je pense que leur but était de me séparer de toi, je n’ai aucun droit de faire de conclusions hâtives, mais, ils me connaissaient. Jia Heng, promet moi de ne plus t’en aller sans moi. » Avais-je le droit de demander ça ? Je ne suis que son garde du corps après tout, rien n’est officiel entre nous, mais je ne veux plus être séparé et me retrouver dans une situation similaire, je ne sais pas si la prochaine fois je pourrais en échapper et je ne veux pas le laisser affronter son futur sans être à ses côtés. Mes mains ne voulaient pas le lâcher, mais je m’étais écarté, transpirant pas mal, j’avais de graves blessures et maintenant que j’étais apaisé, mon corps sembler me le rappeler...

« Désolé je suis sale e -et... » Ma tête tombant sur son épaule, je crois que j’ai atteins mes limites.

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Il est vrai que je ne devrai en temps normal pas être un poids ni un ennemi pour l’entourage de Jia Heng, si on en reste à des procédés légaux, j’étais celui qui le protégé, restant à ses côtés en risquant ma vie s’il le fallait. Alors pourquoi me tuer ? Je ne suis pas vraiment doué pour réfléchir et faire des conclusions, mais j’ai pourtant une petite idée qui trotte dans ma tête, je pense simplement que le monde politique est un vrai nid à rats. Si mon jeune maitre y échappe, il a surement des ennemis bien plus proches qu’il ne le croit, mais moi je suis un obstacle, avec moi auprès de lui l’atteindre deviens surement compliqué, alors je dois être éliminé. Je ne sais pas qui sont les coupables et je ne ferai jamais de divagation là-dessus, je ne suis pas en mesure ni en droit de le faire, Jia Heng seul peut trouver des réponses, après tout, même si dans cette ville on peut agir en égal, aux yeux de sa famille je ne suis qu’un simple chien dressé pour le protéger, je n’ai pas le droit à la parole, pas le droit d’imposer mes choix, ma vie est entre ses mains et je suis heureux de la lui confier. Mais pour le moment je ne sais pas quoi lui raconter, je suis dans ses bras alors que je ne devrai pas en avoir le droit, mais il m’a manqué, comment résister. Avec lui, je ne suis pas seulement le serviteur, l’esclave, je suis Ayden, avec mon cœur et ma conscience. Il est la personne la plus proche de moi, à mes yeux ma vie ne vaudrait même pas la peine d’être vécu sans lui... Alors quoiqu’il m’arrive je reviendrai à ses côtés, sans arrêt, j’y resterai.

J’osai cependant lui faire une demande, outrepassant mes droits, je n’avais peut-être pas le rang pour lui demander ça, mais je veux qu’il me garde à ses côtés, je suis né pour le protéger, s’il venait à lui arriver un truc sans que je ne sois là, à quoi bon aurait servi toutes ces années ? Je ne laisserai personne poser un doigt sur lui, s'il était rappelé de nouveau au pays sans que je ne puisse l’accompagner, je serai capable de le séquestrer pour l’empêcher d’y aller, bien sûr je serai surement abattu ensuite, mais... Je ne laisserai plus s’en aller, pas sans que je sois là. Et je suis rassuré à ses mots qu’il vient de prononcer.

« Merci... » C’est tout ce que je pouvais dire, je sais dans quelle situation je mets Jia Heng en lui faisant faire cette promesse, je sais aussi qu’il ne peut pas désobéir à son père ni fuir ce futur pour lequel il est né, mais... Je veux qu’il n’oublie jamais, que je suis à ses côtés, même quand il ne me verra pas, je serai là, caché à l’épier et le surveiller pour le protéger encore et à jamais. Mais pour le moment je peux sentir mon corps qui se tend, les nombreuses blessures seulement bandées dans des morceaux de tissus sales, le soulagement de l’avoir retrouvé me permet de souffler, mais cette adrénaline qui m’avait poussé jusqu’ici diminue doucement et la douleur se réveille, même si avoir mal ne me fait pas peur, c’est la fatigue qui prend le dessus. Doucement ma tête s’écrase sur son épaule et mes paupières se closent, je suis encore conscient, mais je respire difficilement et j’ai chaud... froid en même temps. Je transpire et mon état est loin d’être des plus encourageants, je ne vais pas mourir, j’ai juste besoin de repos et de soin. Ce serait le comble si je venais à le laisser maintenant que je l’avais rattrapé.

Ma respiration saccadée je tente d’ouvrir les yeux pour le regarder, alors qu’il est à mes côtés, retirant mon t-shirt, je l’aide comme je peux, mais j’ai l’impression que mes forces m’ont simplement lâchée... J’ai la gorge sèche, je suis honteux de le faire s’occuper de moi dans cet état, il ne devrait jamais avoir à faire ça... Mais je finis par attraper sa main dans un geste impulsif, ma peau brillant sous la sueur, je...

« Désolé... » Vraiment désolé Jia Heng, ce n’est pas ainsi que j’aurais dû le retrouver, ne pas être blesser ni fatiguer et épuiser, je voulais lui sourire et revenir sans l’inquiéter... Tentant d’avaler ma salive, je finis par essayer de me relevé, sans succès... Hésitant je finis par demander.

« Je... de l’eau ? » Faut vraiment que j’arrive à me redresser, mais mes blessures se sont remises à saigner et mes bras me semble aussi mou que de la pâte a modelé... Quelle retrouvaille, sérieux, je crains.

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Être faible est la dernière chose que je m’autorise, surtout devant Jia Heng, bien que je sois aux yeux de tous un mur impénétrable, d’apparence froide, je suis simplement un incompris, ma vie aurait pu me mener à détester le monde, mais au contraire, je suis fier de mon rôle et de ce que je suis, certes je ne suis pas doué avec les expressions et je peine à parler avec les gens, je suis un idiot qui aimerait être sociable, mais qui ne sait simplement pas comment s’y prendre, mais Jia Heng me comprend. À travers notre passé et notre lien, il me connaît comme personne et je ne veux pas le perdre, mes blessures ne sont rien je peux les supporter, fatigué je trouverai toujours la force de me relever ! Mais là j’ai honte, de mon corps qui me dis « stop » de ses retrouvailles que je voulais joyeuse et je me retrouve à manquer de vigueur, n’ayant même pas la capacité de me relever sans retomber, réclamant de l’eau à celui que je suis censé servir, mon maitre s’occupe de moi, j’ai vraiment... honte de lui imposer ça. L’entendant sortir et revenir, je peux me soulever avec son aide pour boire quelques gorgées, cette chasse a l’homme m’a coupé du monde, me ramenant à une période que personne n’aimerait surement revivre, mais je suis vivant et présent à ses côtés, si la mort vient me chercher je lui donnerai un coup de pied bien placé pour la faire dégagé, je ne compte pas l’abandonner alors que j’ai enfin réussi à revenir vers lui. Je l’écoute en croisant son regard. Je ne peux pas bouger de toute façon, même si mon esprit n’a qu’une envie c’est de me mettre debout et ne pas l’inquiéter, mon corps lui a baissé les armes. Hochant la tête je réponds simplement.

« Ok... » C’était un ordre après tout et même si je me sentais bête de le laisser jouer le rôle de l’infirmier, j’étais aussi heureux qu’il le fasse... de sentir ses doigts sur ma peau, ça ne devait pas être beau, j’avais mis des bandages, mais je n’avais pas eu le temps de me soigner sérieusement, c’était comme une guerre ouverte où la mission était de m’achever. Je ne vois pas vraiment les dégâts, je peux voir le sang, mais je ne sens pas la douleur, je sais que c’est censé me faire mal, mais je suis entrainé pour ça, la seule chose qui me rappelle a l’ordre, c’est la fatigue. Je sens le mouvement l’observant se placer au-dessus de moi, pouvant voir son visage, je souris doucement et légèrement, je suis tellement heureux de le voir, je crois que je réalise pas vraiment, après ces journées à avoir seulement pensé à lui, il était devant moi... Je suis content d’être rentré, ici c’est le seul endroit que je considère comme chez moi. J’entends toujours ses mots, mes yeux clos, ma main vient se poser sur la sienne en mouvement, pendant que je dis simplement.

« Ne t’inquiète pas Jia Heng... Je vais bien. » Je sais qu’il ne va pas forcément croire mes paroles vues ce qu’il a sous les yeux, mais... Je vais bien. Je referme mes yeux fatigués alors qu’il se place à mes côtés, je hoche doucement la tête à sa nouvelle réplique tandis que je peux sentir ses doigts dans mes cheveux... Ça fait du bien.

« Merci Ji...a. » M’endormant sans finir ma phrase, mon corps avait simplement besoin de repos, mais j’avais attrapé la main de mon maitre avant, ne la lâchant pas même auprès de Morphée. J’étais rentré... Enfin là, j’étais de nouveau chez nous et à ses côtés, j’espérais simplement que ceux m’ayant pris pour cible restent loin de nous, ils m’ont piégé une fois, il ne le referont pas.

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