TENUE  ♦ Cela faisait deux peut-être trois jours que Raylai avait osé utiliser ce couteau pour me poignarder, qu’il ait voulu me tuer c’est un fait, mais que je le laisse s’en tirer en est un autre. Autant dire que la tente des urgences fut rapidement animée entre moi et cet imbécile tomber de l’arbre par ma faute, enfin c’est ce qu’il dit bien sûr, je n’ai eu que très peu de temps pour réfléchir à la punition du blond, qui par ailleurs n’a pas daigné venir me voir pendant ce petit laps de temps alors que je lui évite la prison... Quel ingrat. Les responsables sont venu à plusieurs reprises me questionner, me demander si Siam Raylai était le coupable de mon état, présent sur les lieux ils ne pensent pas à un accident ni à une tentative de suicide stupide, il est donc le principal suspect, sauf que j’ai détourné leurs pensées, manipulant leur vision des choses pour que finalement cela devienne une erreur idiote qu’ils ne devaient pas divulguer. J’ai peut-être la peau trouée, mais je ne serais pas le perdant au change. Très tôt j’ai quitté la tente et sur source sûre j’ai découvert un lien sur ce camp qui risque de m’être très utile... Avoir des yeux et des oreilles partout même lorsqu’on est allongé dans un lit et l’avantage quand on a plusieurs jouets entre ses doigts prêt à tout pour exhausser mes souhaits. C’est ainsi que j’ai suivi le blond pour l’intercepter, il ne peut refuser de me suivre après ce qu’il a fait, de plus j’ai un moyen de pression qu’il ne pourra pas ignorer, mais je le garde sous ma manche, quand la solitude aura remplacé le regroupement sur le point de se réveiller. Une seule phrase avait franchi mes lèvres alors que je le revoyais après plusieurs jours, il semblait plus reposé que je ne l’étais, mais ce détail m’amusa plus que ne m’agaçât, parce que je serais toujours le gagnant et il le sait. « Suis-moi. » Tel un ordre chuchoté j’embronchai le pas vers la forêt isolé, ayant envoyé des éclaireurs pour en faire le tour il semblerait qu’un endroit n’ait pas été exploré et je compte bien en profiter. Le silence pesé sur la route, un simple coup d’œil pour confirmé qu’il marche sur mes pas, mettant les mains dans les poches de mon pantalon, je brisai le silence pour lui dire d’un air faussement innocent.

« On dirait que tu as pu te reposer pendant mon absence. » Un sourire explicite, montrant que cela n'allait pas durer, j'avais cette envie de le tordre de douleur et de rattraper ses heures sans torture, mais je me réserve. Au fond c’était à ce demandé pourquoi j’étais énervé : parce que je n’ai pas pu le briser dernièrement ou parce qu’il était proche d’un autre pendant ce temps ? Des questions que seule mon subconscient serait capable de résoudre. Pour l’instant je réfléchissais déjà aux moyens que j’allais employer pour exercer ma vengeance, il l’a bien mérité après tout.

TENUE  ♦ London était le meilleur des meilleurs amis, surtout pour m'avoir prêté sa tente en leur absence ou pendant celle de son camarade Australien. En deux jours, je n'ai pas pu dormir aussi bien qu'en étant dehors ou dans la tente infirmerie. Je me sens revivre, à la limite de péter la forme après la discussion que j'ai pu entretenir avec London. Il le sait. Il sait les mauvaises choses qui me sont arrivés et il a promis de tout garder pour lui, de ne jamais le dévoiler à quelqu'un. ça me rassure, parce que je pensais être vraiment seul dans ce cauchemar et de ne jamais pouvoir sortir la tête au dessus de la surface. Une nouvelle journée s'annonçait à l'horizon et j'en oubliais complètement le fait que l'autre démon puisse guérir et sortir de ce doux châtiment qui l'a cloué dans un sac de couchage. Pour ma part, ma jambe était de mon côté, guérissant rapidement jusqu'à ne plus avoir besoin de béquille. Je pouvais marcher librement, sans abuser non plus. Ni courir, ni sauter, mais je ne pense pas en avoir besoin pour l'instant. J'étais bien, léger et un petit sourire ornait mes lèvres pulpeuses. Sourire qui s'effaça dès l'instant où mes yeux tombèrent sur cette silhouette et que ses deux mots résonnèrent brutalement dans mon crâne. Suis-moi. Je n'avais aucune envie de le faire, mais avais-je vraiment le choix ? Le coeur battant, je déglutis difficilement avant de reprendre une bonne bouffée d'air et de me donner du courage pour le suivre. Qu'est-ce qu'il compte me faire pour mon attaque ? Il pourrait me rendre la monnaie de ma pièce en me blessant physiquement, ou peut-être même pire si cela existe. Je préfère ne pas trop y réfléchir et continuer à le suivre, attendant qu'il parle pour me donner une idée fixe. C'est étrange, on s'éloigne grandement du camp, des gens et donc de ma sécurité. Comment avouer que je ne suis plus du tout à l'aise loin de mon abri, loin de mon meilleur ami ? Je lui ai fait jurer de ne pas m'aider, mais est-ce que la peur ne me forcera pas à vouloir l'inverse ?

Ses paroles me tirent de mes pensées et j'ose relever mon regard vers lui pour l'observer deux secondes en silence. « Plutôt bien, oui. » Avouais-je sans aucune provocation, mais juste en étant le plus honnête du monde. En même temps, je peux forcément me reposer sans lui. Mes orbes voyagent calmement sur son corps, de la tête aux pieds, avant de remonter vers son ventre. « Tu as l'air d'aller mieux. » Ce n'est pas  une question, mais une constatation. Mon coup de couteau semble être un lointain souvenir quand je le regarde, dommage pour moi. « Dis-moi ce que tu veux. Tu ne m'as pas fait venir jusque là pour taper la discute, non ? » Je tente au mieux de me donner du courage, parce que je l'ai promis à London. Je ne me laisserai pas faire si facilement, il a eut ma parole d'honneur.

TENUE  ♦ J’ai surement l’air d’aller bien en effet, du moins je ne suis pas du genre à afficher la douleur sur mon visage il a du le remarquer. Ce n’est pas en deux jours que mon corps à pu récupéré, du moins se faire poignardé à impliquer des points de sutures, des bandages que je possède toujours, je suis peut-être un démon, mais mon corps lui est humain pour mon plus grand malheur. Alors voir que Raylai a pu se reposer et reprendre des forces pendant que je restais allongé sur mon « lit » forcément que j’en ai les nerfs et en plus il ne le nie pas, ce gosse me désespère. En tout cas il semble avoir repris du poil de la bête, de quoi avoir envie de le briser à nouveau.

« Je vois. » Dis-je simplement sans aucune intonation, mais a son affirmation je le fixe dans un silence de mort, comme pour le juger, il ose vraiment me dire ça ? Il ne semble pas se souvenir qu’il est la cause de mes emmerdes et plus que ça j’ai épargné sa petite personne d’être ridiculisé et envoyé au trou, tel une sale merde, un meurtrier. Il m’agace au plus au point et il surenchéri en plus prenant un peu trop ses aises, surement un effet de son ami, une aubaine pour moi. Je me rapproche en m’arrêtant a quelques centimètre pour le fixer froidement, comme le regard que j’ai déjà posé à mainte reprise sur lui auparavant.

« J’ai une surprise pour toi. » Dis-je dans un sourire glaciale et peu rassurant, reprenant la marche pour s’éloigner encore du camp, sans un mot jusqu’à ce petit abri dans la forêt, une sorte de cabane abandonné trouvé par mes éclaireurs, un endroit parfait pour faire mes magouilles sans être dérangé, de plus il mérite toujours une punition et je jubile d’avance devant sa réaction quand il comprendra une nouvelle fois, qu’il est piégé.  Avant de rentrer dans ce lieu sûr, je m’arrête pour lui faire face encore une fois, jetant une première bombe en disant.

« Tu n’as pas trop dérangé ton ami en squattant sa tente ? »  Mon sourire est explicite et ce n’est que le début. « Hum... comment... » Je fais exprès de prendre mon temps en chuchotant plusieurs noms avant de claquer des doigts dans une expression gagnante. « Wakabayashi London, c’est ça ? » Faisant demi-tour pour ouvrir la porte et pénétré a l’intérieur, fier de moi il n’aura pas d’autre choix que de me suivre.

TENUE  ♦ Des ailes ont dû me pousser durant notre éloignement, comme si mon meilleur ami m'a redonné courage et foi en moi. J'ai pu passer un peu de temps avec lui, me reposer et réaliser que cette situation ne pouvait pas durer. Dakota ne doit pas continuer à me pourrir la vie, même s'il a déjà trop fait jusqu'à aujourd'hui. Face à lui, j'ai la sensation d'avoir un minimum changé grâce aux encouragement de London. J'y crois, pour une fois, j'ai confiance en moi. S'il m'a fait venir aussi loin du camp, c'est bien pour une raison ? J'ai beau dire et faire le malin, je ne me sens pas à l'aise en étant aussi loin de sa tente. Personne ne pourra m'aider si on continue à avancer dans la forêt. C'est ce qu'il veut, je devrais le savoir depuis le temps. Dakota ne dit rien à mes paroles, mais ses regards noirs en disent long sur le fond de sa pensée. Il doit me tuer dans sa tête, à mon avis. Ou préparer une nouvelle torture pour me faire payer mes phrases, en plus de mon coup de couteau. Je l'avais presque oublié celui-là.

Une surprise ? Si je ne connaissais pas ce démon, j'aurai été ravi d'avoir une surprise, mais venant de lui... Autant dire que je m'inquiète un peu. Les secondes défilent et il ne cesse de s'éloigner du camp en continuant de s'enfoncer dans la forêt. Ce n'est pas bon pour moi, réellement pas bon. Il a un truc derrière la tête, une idée malsaine que je pourrais me passer. Cette cabane à l'abandon ne me rassure pas le moins du monde. J'ai l'impression d'être face à une prison où Dakota pourrait m'enfermer. Si seulement je pouvais crier à l'aide ou courir me réfugier chez mon meilleur ami. Or, c'est impossible et il me le fait comprendre en deux secondes.

Il sait. Dakota a apprit par je ne sais quel moyen que j'ai dormi dans la tente de mon meilleur ami, ou ami comme il dit. « Je ne le dérange jamais. » Répliquais-je avec une certaine assurance, sûr de moi pour ce coup-là. Je ne dérange jamais London, comment peut-il penser cela ? Mon air suffisant s'efface rapidement quand je l'entend prononcer son nom correctement. Wakabayashi London. Mon visage perd de ses couleurs, mes lèvres se crispent dans une expression absente. Il le sait ? Il sait que j'ai parlé avec lui ? Ou il m'a juste vu avec ? La peur me gagne et je fais un gros effort pour entrer à mon tour dans la cabane, les jambes tremblantes.

« Qu'est-ce que tu sais ? » Je veux savoir ce qu'il a apprit durant sa convalescence. Qui a pu lui rapporter les derniers événements ? Qui a bien pu nous observer alors que je pensais être tranquille ? Mais qu'est-ce qu'il me veut à la fin ? « Tu ne vas ... Rien lui faire, hein ? » Pitié, qu'il reste loin de mon meilleur ami, qu'il ne s'approche même pas de lui. J'ai fait une gourde en parlant de tout ça à London.

TENUE  ♦ Contrairement a ce que pense Raylai, il ne peut pas m’échapper, si ses quelque vingt-quatre heures lui on fait penser le contraire je vais me faire un plaisir de couper ses ailes nouvellement déployées. Il pense pouvoir me tenir tête, de quel droit ? Il va redescendre et très vite, cet air suffisant ne me plaît pas, le maitre c’est moi et il va bien le comprendre. Ses chaines sont définitivement attachées, fermé par un cadenas dont je suis le seul à avoir la clef, il ne peut pas y échapper, je déteste même l’idée qu’il puisse le penser. Il m’a poignardé et a profité de ses heures libres loin de moi pour se ressourcer, mais cette ressource justement je vais l’épuiser. Les pas sont de plus en plus longs, s’éloignant totalement du campement, ici personne ne viendra, personne ne nous verra, on sera seul et quoiqu’il fasse aucune aide ne lui sera accordé, il sait qu’il se met en danger en me suivant, que sa punition va tomber, mais il va découvrir une nouvelle fois qu’il n’a pas le choix. J’ai toujours toutes les cartes en mains, je suis un démon, pas un petit joueur qu’on peut abattre à la deuxième partie parce que j’aurai fait l’erreur de déployer toutes mes cartes. J’ai un nombre de jeu illimité et c’est ce qui fait ma force. Arrivant devant la maisonnette, ce petit abri dans les bois entouré d’arbres et de verdure, caché des yeux curieux et des aventuriers précoces, c’est l’endroit parfait pour exercer mes tortures. Mais avant de passer à la douleur physique, il y a une façon dont j’adore procéder... L’attaquer psychologiquement pour le briser en deux phrases. Déjà je joue sur les mots, lui laissant le bénéfice du doute sur ce que je sais réellement, parlant de son meilleur ami, je ne donne pas les détails le laissant se poser des questions et se torturer l’esprit.

Qu’est-ce que je sais ? Nous sommes maintenant abrités par les quatre murs en bois, m’adossant à un meuble avec un petit sourire sadique sur les lèvres je ne réponds pas de suite, le regardant simplement, mon expression n’est-elle pas explicite devant la situation ? À sa nouvelle question, j’avance vers lui, passant derrière en « l’ignorant » pour fermer la porte de la maisonnette, revenant dans son dos je chuchote à son oreille. « Qui sait, après tout il est mignon et il semble avoir un secret qui pourrait m’intéresser. » N’a-t-il pas encore compris que je suis un salaud ? « La prochaine fois fait attention à qui tu parles de moi Raylai, où que tu sois, j’ai des yeux et des oreilles partout alors ne joue pas avec moi. Tu n'es pas le seul entre mes filets sur ce camp.» Avais-je rajouté en repassant devant lui, mon regard ancré froidement dans le sien. « On ne joue pas dans la même cour, si tu penses pouvoir me tenir tête tu te goures complètement, grâce à toi je pourrai gagner un jouet supplémentaire, dois-je te remercier ? » Est-ce qu’il comprend où je veux en venir ? Ça fait du bien de dominer à nouveau, finalement c'est lui qui devrait me remercier de lui avoir laissé deux jours en paix.

TENUE  ♦ C'est trop facile. C'est beaucoup trop facile pour lui de m'avoir et de m'emprisonner à nouveau. Pourquoi faut-il que ça tombe sur moi ? Pourquoi ne suis-je pas fort et invinsible comme lui ? J'ai l'impression que la terre s'ouvre entre mes pieds et que je vais bientôt dégringoler sur des centaines de mètre sous la surface terrestre. Je me sens comme un pied dans la tombe, proche de la mort, au bord du précipice ou qu'importe où et comment... Dakota ne m'a pas laissé le temps de profiter pleinement de mon repos pour me croire frais et dispo. Je suis à nouveau dans ses griffes, prit de court, le coeur serré et les lèvres pincées pour les empêcher de trembler. Il m'a eut, jackpot, bingo. Je devrais l'applaudir, le féliciter d'être un connard de cette espèce-là. Suffit qu'il prononce le nom de mon meilleur ami pour comprendre où il veut en venir. Rien que ça, rien que de savoir son identité dévoilé me fait supposer qu'il est en danger. Qu'est-ce que je dois faire pour le garder à l'abri ? Mes yeux se portent sur la cabane sans vie, tandis que le démon si infiltre. Je ne peux que le suivre, résigné et abattu. J'attends quoi ? Qu'il m'achève ou délivre sa cruelle sentence. je peux m'attendre à tout avec lui, du coup de ceinture à la pire violence physique. Je ne tiens pas à revivre cela, simplement désireux d'oublier la fois dernière dans ce maudit appartement.  

Je bloque à ses mots chuchotés à mon oreille, la porte de la cabane fermée à tout regard. Il nous isole, clos la curiosité qui pourrait se jouer à l'extérieur, m'enferme dans son antre sans espoir d'en réchapper saint et sauf. Je déglutis, amer de l'écouter parler ainsi de mon meilleur ami. Il sait son secret ? Sait-il que London a peur des relations sexuelles ? C'est avec ça qu'il veut le menacer et le briser ? Mais qu'est-ce que j'ai fait, bordel ... Je n'ai pas été assez discret pour discuter avec London sans que Dakota ne le sache, puisqu'il est déjà au courant en moins de temps qu'il n'a fallut pour qu'il guérisse. Mon corps se vide de toute émotion, le regard absent et la tête creusé d'un trou béant. Il ne doit pas toucher à London, il n'a pas le droit de lui faire du mal. J'ai merdé en voulant me confier à quelqu'un, surtout pour le mettre aussi en danger. « Ne lui fais rien... » Chuchotais-je avec peine, la gorgée nouée par l'angoisse et la peur. Si pour protéger London je dois me livrer à mon pire ennemi, alors je le ferais. J'ai perdu avant même d'avoir pu tenir la promesse de mon meilleur ami, et j'ai honte de penser ainsi. Mes doigts glissent sur les bretelles reliant mon pantalon pour les défaire et les laisser pendre dans mon dos. Je ne sais pas ce qu'il veut vraiment de moi, ce qu'il compte faire, mais je m'en fiche. Je ne réfléchis même plus, retirant mon t-shirt pour le laisser tomber à côté de moi, las de jouer à un jeu sans fin. « Fais ce que tu as envie, mais ne touche pas à London. » Je le supplie en le regardant dans les lèvres, me mordant ensuite la lèvre pour m'empêcher de paniquer ou d'avoir peur. Je peux le faire, qu'importe les conséquences.

TENUE  ♦ Il y a des moments où les gens se sentent puissants, assez pour vouloir me défier en me montrant qu’ils sont prêts à me faire face, est-ce l’effet que son meilleur ami a sur Raylai ? Je n’en doute pas une seconde, cependant ses ailes je vais les lui arracher, le faire s’écraser au sol de plein fouet, qu’il affronte la réalité et arrête de croire qu’il pourrait en échapper. J'ai des cornes et une longue queue avec des dents et des griffes acérés puant le sang. Par le passé j’ai été sous-estimé, encore et encore, au début c’était à cause de mon âge, ensuite de mon visage, puis finalement ils sont tous devenus muet, incapable de parler, comprenant que mon apparence les avait tout piégés. Mon enfance a été identique, pris d’assaut par les caïds de l’école avant de les écraser comme des merdes, je suis sadique, j’aime faire souffrir mon entourage et ça ne changera pas.

Alors forcément maintenant que j’ai un moyen de pression utile sur mon petit jouet préféré autant que je m’en serve, vu que je sais l’effet garanti. Je ne plaisante pas en disant que je prendrai ce London sous mes griffes, son secret sera ma façon de le torturer, il ne pourra lui non plus m’échapper et je fais d’une pierre deux coups en sentant que j’ai eu Raylai, il ne peut plus reculer, ses mots ont emporté avec lui son ami, la vérité et ce poids allégé de ses deux derniers jours viennent de faire s’écraser le monde sur ses épaules et je jubile, oh oui, qu’est-ce que je jubile d’avoir ce pouvoir entre mes mains. Relookant la petite maison en ancrant chaque détail dans ma tête, imaginant aménager cet endroit selon mes envies, créer un petit enfer au plus profond d’une forêt paradisiaque, après tout il y a du mal dans toutes les belles choses. Observant de nouveau Raylai je remarque que son comportement a changé, son regard et ses mots difficilement prononcé, mais c’est ce que j’aime, appuyer sur une corde sensible et en prendre le contrôle entièrement.

« Qu’est-ce que j’y gagne ? » Demandais-je sérieusement, après tout je ne suis pas l'homme le plus facile à acheter. Mes iris se posent sur ses gestes et je m’assoie sur la table présente pour le regarder attentivement faire, je comprends sans mal son intention, il veut se sacrifier en échange de la vie de son pote. Torse nu, je reste silencieux devant ses mots en le regardant, le fixant d’un air réfléchi, avant de lui demander. « Et de quoi est-ce que j’ai envie à ton avis ? » Je souris, mon regard est froid, mais mon expression amusée, de quoi voir mon côté complètement démoniaque que je ne prends même pas la peine de cacher. « Déshabille-toi entièrement. » Il a fait une erreur, en me permettant de l’utiliser à défaut de prendre un nouveau jouet je vais en profiter et il va surement le regretter. « Une fois que c’est fait tournes-toi, les deux mains à plat sur le meuble. » Il m’a dit de faire ce que je voulais non ? Autant qu’il assume ses mots maintenant.

TENUE  ♦ Tout espoir est entrain de partir en fumée. à chaque fois que je me sens de l'affronter, croyant être prêt à surmonter les difficultés, je me rend compte que j'ai tord. Je ne suis pas fort, ni doué, encore moins balèse. Je ne suis qu'un zéro, un pauvre nul, quelqu'un qui a cru en une étincelle, qui a cru en l'ombre d'un sentiment courageux, sans même pouvoir l'éprouver pleinement. London, mon meilleur ami, a été le reflet d'une rébellion, un instant d'assurance, avant de devenir ma faiblesse. Il est le seul qui puisse me comprendre, m'accepter, me faire relever la tête et même rêver. Je ne veux pas le perdre, ni même le jeter au devant de graves ennuies. S'il lui arrive un truc, je serais coupable, je m'en voudrais toute ma vie et même au-delà de celle-ci. Il ne tient qu'à moi de le sauver, de lui rendre l'aide qu'il m'a apporté jusqu'à aujourd'hui pour lui épargner l'enfer que je vis. Suffit que je ferme les yeux pour réussir à garder mon calme, sceller les portes à l'intérieur de moi et attendre que le temps passe.

Cette cabane a des airs de film d'honneur, une sorte de projet blair wich à l’orée de la forêt, au fin fond d'un bois, à l'ombre d'un arbre. Je n'ai que faire de cette bicote, de cette ruine qui accueillera prochainement toute ma peine et ma douleur. J'ai voulu jouer, j'ai perdu. Dakota doit être fier de lui, sûrement très content de m'avoir encore à nouveau piégé. ça devient une routine affligeante, déprimante. Je me sens comme un dauphin qu'on rabat sur la côte pour l'égorger et le dépecer, livré à mon triste destin. Je voudrais juste clôre mes paupières, vivre dans le noir et ne plus jamais affronter cette foutue réalité. Je suis dévasté à l'idée d'être vaincu, d'avoir abattu et perdu ma dernière carte. à présent, je ne peux même plus espérer retourner la situation, sous peine de perdre beaucoup plus que la mise de base.

Que pourrait-il y gagner ? Un jouet sans âme, un pantin désarticulé, une poupée obéissante. N'est-ce pas ce qu'il voulait depuis le début ? Ne voulait-il pas que je sois à sa merci ? Maintenant, je pourrais baisser les yeux devant lui, garder ma bouche close et exécuter ses ordres sans réfléchir. N'est-ce pas la raison de son acharnement ? Très bien, il l'a eu. Je retire mes premiers vêtements en guise de pacte muet, un sombre sacrifice pour une noble cause. « De me faire mal pour te venger. » Répondis-je doucement et calmement, comme si cela ne m'atteignait pas. L'ordre est donné. Je me pince les lèvres en glissant mes mains vers la fermeture de mon pantalon pour la défaire et laisser le vêtement glisser sur mes cuisses. Seconde ordre. Je me laisse le temps pour virer mes chaussures avec mon jean, retirant aussi mon boxer pour être à nu devant lui. à quoi bon avoir peur, hein ? Quelle ironie, ça me fait doucement rire. Un pas, puis deux et je me tourne face au meuble sur lequel je pose mes deux mains à plat. ça va recommencer... Je me ferme à l'avance, cherchant à fuir le monde qui m'entour pour n'être qu'avec moi-même, dans ma tête. Sans ça, je crois que je suis perdu à jamais.

TENUE  ♦ L’idée même que je puisse perdre une partie ne me traverse jamais l’esprit, certes il m’a eu, il m’a poignardé et cloué dans un sac de couchage à l’infirmerie pendant deux jours, deux jours où il a profiter de mon absence pour tenter une remonté, une rébellion, mais c’est peine perdu, je ne le laisserai jamais espérer bien longtemps cette liberté retrouvé, Raylai est mon prisonnier, enchainer a des menottes invisible solide et bien serré dont je suis le seul détenteur de la clé et peut-importe les moyens tenté, il ne peux pas les briser, les érafler au mieux, mais c’est la seule chose que je lui permet.  Dans cette cabane je mets mes cartes sur table, en partie en tout cas, maintenant il est piégé, de nouveau dans mes filets et plus encore qu’il n’a pu l’être jusque là car j’ai un moyen de pression qui semble bien plus puissant que le fait qu’il pourrait terminer ses jours en prisons si je parle. Autant pour le feu qui l’a fait devenir mon jouet que pour m’avoir poignarder, Raylai a signé un contrat invisible le liant à moi sans possibilité de se rétracté et forcément, ce genre de sentiment est jouissif, je suis le dominant, j’impose mes règles et mes lois, puis je fais ce que je veux selon mes désirs et mes envies. Je me fiche qu’il souffre ou encore que sa vie soit fichue par ma faute, un esclave n’a pas le droit à la parole de toute façon.  

Pourtant même si je suis sincère sur ce London, est-ce qu’au fond je ne recherchais juste pas à couper les ailes de ce gosse ? L’empêcher ne serais-ce que de penser qu’il puisse s’échapper, qu’il puisse croire au fait que ses chaines pourraient être brisées ?  Un sourire aussi glacial que mon regard s’affiche alors que je le questionne sur mes intérêts, c’est vrai, il me demande de ne pas le toucher, mais j’ai des critères élevés.  Puis même si il semble l’ignoré, il est le seul jusqu’ici que j’ai violé et malgré le secret de son ami je ne pensais pas concrètement lui faire subir la même chose, sauf si c’est pour faire souffrir psychologiquement le blond, genre qu’il assiste a la scène ça serait vraiment intéressant non ? Je peux déjà imaginer son expression pendant que son meilleur ami agoniserai entre mes mains sous mes coups de reins.

TENUE  ♦ Je voudrais m'enfuir, partir loin de cette cabane et échapper à ce diable. Faire une croix sur cette histoire, vivre comme un fugitif et chasser comme un animal. Être partiellement libre, même livré à soi-même contre les dangers de la nuit ou les imprévus de la journée. Pourtant, je suis piégé dans son antre, enfermé entre ses murs, la dure réalité craché à la figure. Si avant je pouvais encore discuté et faire le malin en étant le seul à risquer ma peau, à présent j'ai perdu ce privilège pour n'être qu'un malheureux pantin aux mains d'un sadique marionnettiste. Je suis fait comme un rat, cobaye de ses psychoses et de ses folies sataniques. Je ne suis plus le seul à avoir une telle épée au dessus de la tête, mon meilleur ami est visé aussi, et je me dois de subir le poids des conséquences pour éviter qu'il soit embroché par ma faute. Alors je me laisse faire, j'obéis, je me résigne. Dakota n'aura jamais plus docile clébard qu'à l'instant, une chaîne autour du cou et les pattes liées. Il ne me reste plus qu'à battre de la queue, à tirer la langue et à baisser les oreilles. De toute façon, ça ne changera plus rien à rien du tout. J'abandonne pour la énième fois, sans espoir de remonter cette foutue pente qui s'incline davantage et me précipite vers l'enfer qu'il me réserve. Je suis perdu.

Je lui vends mon âme à condition qu'il ne fasse rien à London, sinon j'ignore ce que je serais capable de faire par vengeance. Je n'aurai sûrement plus rien à perdre, pas de famille, pas d'ami, rien qui me retienne dans ma case de petit toutou. Je veux qu'il jure, qu'il me promette de ne rien faire à London contre ma résignation complète. S'il veut une poupée sans âme, alors je lui donne. Dakota ne me répond pas concrètement à ma requête mais je lui obéis quand même, agissant contre mon gré et mes envies. Tant pis, j'ai dû le chercher pour en arriver là. Quoi que je tente, ça se retourne contre moi et termine par m'achever à petit feu. Finalement, je suis presque à genoux devant lui, prêt à m'incliner pour son pardon et ma pitoyable vie.

TENUE  ♦ Dans mon entourage je n’ai que des marionnettes prêtes à me servir quoi que je demande, ils n’ont pas le droit de me répondre ou de refuser mes ordres sous peine de se voir vivre un véritable cauchemar, je les tiens par la queue comme on dit et je ne suis pas prêt de les lâcher. Et à cet instant Raylai à cette même résignation, ai-je gagné ? Oui, on peut dire que j’ai encore une fois mis la barre trop haute pour qu’il puisse penser à se rebeller, gagnant ainsi une nouvelle victime, un nouveau jouet sous mes griffes démoniaques. Mon monde est bercé dans un rouge sang, des flammes brulantes prêtes a tout engloutir sous leur passage, je déteste qu’on me résiste ou qu’on tente de me faire tomber, de toute façon je peux l’affirmer, c’est impossible. Si je joue mes cartes avec eux, j’ai encore un jeu de maitre sous la main que je ne dévoile jamais, comme le lézard on peut me couper la queue elle repoussera toujours, parce que je suis celui qui fait la loi, le roi de mon domaine, un dominant qui écrasera quiconque me défiera entre mes mains. Depuis le début le blond est un cas à part, une exception, après tout je n’avais rien à gagner à le faire chanter, mais rapidement il est devenu le plus intéressant de mes jouets, me donnant envie de le tourmenter encore plus, de le torturer et le blesser pour qu’il ne puisse jamais se relever. Me fichant bien qu’il souffre tant que c’est entre mes doigts, l’avantage est qu'en m’appartenant je brulerai quiconque tentera de l’approcher, mes marionnettes n’ont aucune valeur si je ne suis pas celui qui tire les ficelles.

J’adore la torture physique, mais la torture psychologique est souvent bien plus jouissive, frapper ses faiblesses pour qu’il comprenne qu’il n’a plus de liberté, s’il veut me résister il devra faire face à la douleur de son meilleur ami, fier de moi je ne peux que l’observer baisser la tête et les armes, sa vie, son corps et même son esprit m’appartienne, il n’a plus le choix que de m’obéir tel le petit chien qu’il est, après m’avoir mordu une fois je vais le museler et l’empêcher de recommencer. Mais avant tout une punition l’attend, bien que je pense devoir la prendre avec plus de résistance, il se déshabille sous mes ordres, se met en position, mes mots sont roi et il semble l’avoir bien compris. Mais je suis bien plus sadique encore qu’il ne pourrait le penser, je veux qu’il pleure, mais plus encore je vais le dévergonder et le torturer, son corps finira par apprécier ce que son esprit tentera de refuser, quoi qu'il fasse, il répondra à mes désirs avant de répondre aux siens et j’attends ce moment avec impatience.

TENUE  ♦ J'aurai dû me douter qu'en venant ici, je vivrais la pire chose de ma vie, même si être violé par ce démon a été bien pire. J'ai toujours été sur mes gardes, pourtant je viens de baisser les bras à l'instant où il débute son chantage. London est mon point faible. J'abandonne pour son bien, pour sa sécurité et sûrement pour celles des autres qui pourraient se mettre au milieu. Je deviens aussi maniable que ses poupées sans convictions, celles qui iront jusqu'à lui lécher les baskets pour un minimum de confort. Ce n'est pas pour cela que je fais ça, mais pour épargner un sort similaire à mon meilleur ami. Il ne le saura jamais et tant mieux, je préfère encore que cela reste entre Dakota et moi. Ce dernier me doit encore une promesse, un vrai contrat qui ne risque pas de changer en fonction de son humeur ou de ses décisions. Je n'ai pas encore eu l'occasion de parler, trop rapidement emporté dans cette vague submergeant mon être. Je suis prit de court, entre deux feux. Il me manipule telle une marionnette, tirant sur les fils pour me faire agir. Ma fierté en prend un grand coup dans la face, même si ça faisait un moment qu'elle a été heurté par son sadisme, carrément à genoux devant sa personnalité diabolique. Dévêtu et à découvert, je ne peux qu'obéir aux ordres sans espérer tourner ma veste et trouver un moyen de fuir. Je me livre entière à lui, dos à mon cauchemar, prêt à recevoir la punition qu'il me réserve.

TENUE  ♦ Aimer est la plus grande des faiblesses, beaucoup sont ceux que j’ai attaqué sur leurs sentiments ainsi que sur leurs actes pour en faire de parfaites marionnettes, je comprends pourquoi je ne ressent pas ce genre d’émotion, je ne peux pas me permettre un moyen de pression, depuis petit déjà j’avais compris ça. N’aimant personne, ne faisant confiance à personne, je suis une âme démoniaque et solitaire. Si aux yeux des gens « l’amour rend plus fort » au mien c’est juste un ramassis de conneries qui sert à piéger le cœur et à en faire de la bouilli, une belle connerie. La preuve en est encore une fois le sacrifice de Raylai pour son ami, prêt à jeter les armes, donner son corps juste pour le protéger ? J’ai pitié de cette bonté d’âme, ça me donne envie de vomir, même si ça m’arrange au fond, c’est juste que les humains sont tous des imbéciles naïfs qui pensent que leurs bonnes actions seront récompensées... La gentillesse ne fait qu’apporter souffrance et trahison, cependant, les gens sont bien peu nombreux à l’avoir réalisé. Le blond n’a plus de manœuvre pour faire demi-tour, son avenir est tracé sous mes ordres, peu importe les années je le garderai dans ma collection de poupées, sa vie se résumera à mes envies, mes désirs et obéir à chacune de mes paroles, il est jeune et déjà piégé dans mes filets. Mais pour l’instant j’ai en tête de nombreuses punitions, toutes plus sadiques les unes que les autres, toutes plus douloureuses et humiliantes, mais ici je ne dispose pas de mon artillerie pour lui faire gouter à toutes ses choses, dans ce cas-là, j’utilise ce que j’ai sous la main.

TENUE  ♦ Jamais je ne me serais cru aussi humain que maintenant, à ressentir une profonde angoisse envers le sort de mon meilleur ami. Jamais je n'aurai cru pouvoir éprouver un tel sentiment de faiblesse à vouloir protéger quelqu'un au détriment de ma propre sécurité. Avant de rencontrer London, j'en avais que faire des gens ou de ces vautours qui m'entouraient. Pourtant, mon colocataire m'a prouvé bien des choses en entrant dans ce cercle privé pour s'y faire une place en or. C'est cette place que je tente de préserver au mieux, pour ne pas qu'elle perde de son intensité et devienne terne. Si moi je me sentirais mal de causer des soucis à London, qu'est-ce que lui pensera de moi après lui avoir attiré autant de problème ? Est-ce qu'il risque de me haïr et de me rejeter ? Est-ce que je serais de nouveau seul ? Je ne veux pas imaginer le pire, alors que j'essaye de garder le meilleur. Si pour cela je dois me vendre à ce fou, je le ferais de pleins gré ou contre mon gré. J'ai suffisamment de valeur pour sauver les personnes qui me tiennent à coeur, même si je ne possède pas plus à cause de ce diable. Peut-être suis-je trop gentil mais ceci est pour la bonne cause. Entre nous, je ne pensais jamais être capable de cela juste pour aider et sauver un ami. Faut-il déjà avoir pensé obtenir un seul ami dans sa vie, chose qui s'est avéré vrai quand London s'est lié d'amitié avec moi. Je ne veux pas le perdre, pas après les efforts que j'ai fait pour solidifier notre relation et la rendre aussi stable et précieuse à mes yeux. Il pourra tout faire contre moi, je ne perdrais rien de mon meilleur ami. Dans le fond, ça me rassure et minimise les dégâts qu'il risque de causer sous peu. Ce n'est qu'une question de temps et de prendre sur soi, un jour ça passera.

TENUE  ♦ Ces sentiments envers son meilleur ami sont ceux qui vont faire ma force et sa faiblesse. À partir de là il ne sera plus question de me désobéir, de tenter ne serais-ce que d’à nouveau planter un couteau dans ma chair, je serais capable au moindre faux-pas de remettre ma menace a exécution, mon sadisme n’a pas d’égal, je ne suis pas un gentil, des promesses ? Je peux les tenir seulement tant qu’elles me sont utiles, les méchants n’ont aucun scrupule et c’est ce que je suis. J’ai des amis, je peux montrer un côté de moi « fidèle », avec mon groupe bien que je cache mes principales occupations je m’amuse sincèrement, je ne peux pas dire que je les « aime » je mentirai. Je ne sais pas aimer, je n’ai même jamais aimé, c’est un sentiment qui m’a rejeté enfant et je n’ai pas compris comment il marchait, du coup pour moi c’est juste un ramassis de conneries. Quand j’étais gosses j’ai pu être en quelque sorte « proche » de ma grande sœur, mais cela m’a été préjudice, accusé de meurtre... Comment on peut faire confiance à des gens qui sont censé être votre sang et qui vous plantes des milliers de couteaux dans le dos. Mes parents n’ont pas idée du nombre de plaies qu’ils auraient pu laisser sur moi, s'ils n’ont pas réussi c’est parce que justement j’étais un gosse différent, fort et surprenant. Je n’avais besoin de rien d’autre que de mon cerveau, mon intelligence et la naissance de mes magouilles, aujourd’hui même mon père pourrait devenir ma victime, je me ferais une joie de le voir se mettre à mes pieds, un sourire se dessine sur mes lèvres devant cette pensée, mais il disparaît rapidement pour continuer de m’occuper de ma principale attraction depuis quelques mois. Raylai.

TENUE  ♦ C'est impuissant que je me retrouve dans cette situation, plus bas que terre et au fond du gouffre. Il m'a eut comme un pauvre gibier, une flèche plantée dans mon flanc et les ailes déchirées par ses horribles mains. J'ai perdu, comme dans un jeu où « game over » serait écrit en gros et en gras. Perdu, perdu, perdu. Autant dire que je suis presque mort, à la porte de l'enfer dont la chaleur me parvient déjà pour brûler mes chaires et mon âme. Je viens de m'abandonner à un démon et je ne vais sûrement pas tarder à me vendre entièrement à lui. Je me fais pitié, quel idiot agirait de la sorte pour aider une tierce personne ? égoïste n'est pas un trait de caractère chez moi, du moins, je ne le suis pas avec mon meilleur ami. Il m'a apprit beaucoup chose comme l'amitié et la confiance. Il m'a fait comprendre que je ne devais pas rester éternellement seul à voûter le dos face aux autres. Il s'est même dévoué pour être mon garde du corps et éloigner les petites menaces de mes camarades. Il m'a aussi fait comprendre qu'être orphelin ne voulait rien dire, que ce n'était pas un crime. Certes, je n'ai ni père ni mère pour pleurer dans leurs bras ou tenter d'avoir de l'aide, mais j'ai d'autres personnes sur qui compter. Malheureusement, Dakota n'en fait pas partie. Lui, il me pourrit la vie comme il doit en détruire bien d'autre autour de lui. Que peut-il bien ressentir à faire de telles choses méprisantes et affreuses ? éprouve-t-il simplement du plaisir à me voir aussi faible et démuni ou à mettre n'importe qui dans cet état médiocre et pitoyable ?