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 ciao tokyo (feat bakh shôji)

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Ce message a été posté Mer 23 Sep - 14:31

ciao tokyo

Doesn’t it make you melancholy—looking at the stars? Δ  Virginia Woolf




Le réveil sonne mais je sais que ce n'est pas comme les autres jours. Et je ne sais pas s'il était totalement sérieux à l'idée de m'accompagner ; s'il pensait que je me défilerait c'est raté. Honnêtement, peut être que j'attendais juste qu'on me le propose pour faire le premier pas. Tellement de sentiment se bousculent en ce moment que je ne peux pas simplement m'asseoir et vous expliquer tout ça, je ne pourrais pas ; parce que dans ma tête même si j'ai mit le réveil en avance, on est déjà en retard. J'ai tellement peur de rater cet avion que j'ai fais mes valises en avance aussi. Cela fait tellement longtemps que je ne suis pas allée en Italie ; j'ai beau être ici, depuis toute petite j'ai l'impression que mon coeur est resté là-bas.  J'ai perdu ce joli petit sourire qu'il aimait tant en restant à Tokyo, à attendre avec impatience ses visites à la fin du mois. Je n'avais besoin de rien d'autre ; pas de carte postale, pas de cadeau joliment emballé, il ne me fallait que lui et j'étais heureuse. On pourrait croire que les choses ont changées depuis que j'ai grandi mais c'est quelque chose qu'on ne peut pas m'enlever. Quand j'étais petite, ma famille du côté de ma mère a bien essayé de me monter la tête contre lui ; me dire qu'il ne passe pas souvent parce qu'il a d'autres priorités ou parce qu'il n'a simplement pas envie. Cependant rien de tout ça n'a marché. Je passe ma main sur mon visage et me redresse dans ce lit qui n'est pas à moi et ce t-shirt qui n'est pas à moi. Cela doit faire une semaine maintenant que je suis ici ; que j'ai pris mes valises et que je suis ici à présent. C'est vrai, je ne me suis pas arrêtée de fumer pour autant, mais je n'ai pas touché à quelque chose de plus fort que la bière ce qui est plutôt pas mal. Peut être que le meilleur, c'est de ne rien avoir touché d'illicite pendant une semaine, mais toujours travailler dans un endroit que je commence sérieusement à aimer de moins en moins.

Il est huit heures trente, il dort probablement dans le salon parce qu'il n'a pas pu se lever plus tôt que moi. D'un pas plutôt lent et encore endormi, je me dirige dans le salon et prend place sur le bord du canapé avant de tapoter son épaule de ma main gauche et lancer d'un ton endormi ;

Mai - Shôji... Shôji réveille toi...

Un soupir silencieux s'échappe de mes lèvres, pas de réponse. Dans un rythme toujours aussi lent je me relève et ouvre les stores avant d'aller dans la salle de bain et tirer sa couette au passage. Je me brosse les dents avant de prendre une douche qui ne dure pas longtemps et enfile une chemise et ainsi qu'un pantalon noir aux rayures blanches, ce qui change beaucoup de mon éternel jean plus t-shirt oversize. Je ne suis pas encore prête à enfiler une robe si ce n'est pas pour aller voir mon paternel pour être honnête. Je n'ai pas vraiment faim mais je prépare des gauffres avant d'ouvrir la fenêtre de la cuisine avant de me servir une tasse de café et fumer une clope. Je regarde la porte s'ouvrir sur ce zombie et réprime ce sourire amusé avant de lancer dans un ton de reproche ;

Mai - Je t'avais dit de dormir plus tôt, tu sais au moins quelle heure il est ? J'ai avancé toutes les horloges de cinq minutes histoire de ne prendre aucun risque. Je tire légèrement sur ma cigarette avant d'ajouter On part dans une vingtaine de minutes~ J'ai laissé des gaufres sur la table.

Je quitte la cuisine en emportant le cendrier avec moi. Peut être que vingt minutes c'est un peu short mais c'est faisable non ? Après tout il ne va pas passer une heure dans la salle de bain, j'ai du y passer maximum dix minutes. J'écrase la cigarette et pose le cendrier sur le bord de la fenêtre avant de m'étaler sur le canapé et repenser à la façon dont j'ai obtenu ces billets pour l'Italie il y a une semaine. Ma demie-soeur aurait carrément pu me griller sur ce coup. Il aurait juste suffit de quelques secondes de plus.  Mon beau-père serait sans doute le dernier au courant, pourtant c'est sa carte de crédit que j'ai utilisé, il ne fait jamais attention aux chiffres, ce qui pour le coup n'est pas plus mal. Un soupir quitte mes lèvres quand j'y pense et je ferme mes yeux un moment, un moment comme dix minutes avant de me réveiller assez rapidement.

Mai - Bakh Shôjiiiii, je te promet, je pars sans toi !

Je suis sûre qu'il est en train de boucler sa valise... Ou alors qu'il est en train de se maquiller ? La première options reste la plus probable. Je lance d'un ton désespéré ;

Mai - A quoi ça sert de te maquiller si c'est pour toujours avoir cette sale tête. Ne te maquille pas~ tu sais que je te préfère au naturel

Ma foi, on s'occupe comme on peut quand on est à l'avance et le taquiner reste mon options favorite, même si je ne pense pas ce que je dis (mais ça, a t-il besoin de le savoir ? Non, vous avez tout comprit). Toujours allongée sur le canapé, je regarde à travers la fenêtre et vous savez, c'est encore difficile de croire que dans quelques heures, je ne serai plus ici. J'ai attendu ce moment pendant des mois sans oser, finalement, faire les démarches pour obtenir ce que je voulais. Je passe ma main dans ma chevelure blonde, ça aussi ça risque de faire un choc à mon paternel, même si je pense qu'il a l'habitude maintenant. Puis il travaille bien dans un  milieu où il en voit de toutes les couleurs après tout. Je pianote sur mon nouveau portable que j'ai acheté avec mon propre argent. Je vous avoue que même si je suis allongée et que j'ai l'air tranquille, en réalité je suis tellement impatiente de monter dans cet avion.


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Ce message a été posté Jeu 24 Sep - 11:18
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Comment avais-je pu en arriver là ?

À l'évidence, mon impulsivité m'avait de nouveau joué des tours. J'avais osé débiter des propos très certainement saugrenus afin de parvenir à faire réagir cette jeune femme face à son incapacité à agir seule face au simple fait qu'elle ne parvenait pas à arranger la situation concernant sa vie privée. Un véritable tableau chaotique, en soit. Tout ceci m'ayant, bien évidemment, été aussi bien bénéfique que néfaste. Un voyage gagné, un calvaire engendré. L’Italie m'ouvrait ses portes aux côtés de cette fameuse jeune femme sans que je ne puisse avoir fait quoi que ce soit contre cela. Bien évidemment, j'avais hésité. Mais, elle, non. Une obligation, à l'évidence. Une obligation, qu'elle se permettait de me le rappeler au vu de ce petit matin fort agité. De part, au travers de cette simple demande d'ouvrir les yeux, mais aussi, cette simple manière qu'elle pouvait avoir de me pousser à émerger. De nouveaux endormis sur cette simple literie qu'est mon canapé, voilà que cette lumière perçante venait tout juste de se glisser contre mon visage. Un grognement, un soupir, et voilà que mon corps se retournait à de multiples reprises avant que je ne manque de peu de tomber vulgairement de cette simple causeuse. Crachant donc, de multiples propos acerbes à l'égard de tes actions, voilà que cette image d'homme perdu et peu réveillé me collais à la peau lorsque j'osais me relever afin de rejoindre la pièce dans laquelle tu te trouvais avant de trouver refuge au sein de la salle de bains. À quoi bon vouloir se donner une bonne image lorsque e temps nous manquais ? L'idée d'enfiler des vêtements quelconques et de simplement passer un coup de peigne au travers de ma chevelure semblait être une idée judicieuse. Vingt minutes, top, chrono. « Ouais, ouais, ouais. J'bouge mon cul. » Furent les seules et uniques paroles qui eurent l’obligeance de traverser mes lippes. Une voix tiraillée et légèrement endormie, voici le résultat d'une courte nuit de sommeil. C'est donc, tout naturellement que mon corps trouva refuge au sein de la cabine de douche. Ce jet d'eau chaleureux m'offrait satisfaction. Muscles décontractés, visage apaisé, je ne pouvais en aucun cas négliger que ce simple passage semblait m'avoir permis de retrouver la force d'agir bien plus rapidement qu'auparavant. Prêt, habillé et coiffé en dix minutes, je semblais avoir détenu en cette matinée mon record personnel concernant la rapidité d'une préparation. Rapidement, je clôturais ce calvaire au sein de mon antre. Valise extirpée de mon placard, vêtements et multiples objets nécessaires trouvant l'intérieur de celle-ci. À l'évidence, la simple vue de cette valise laissait porter à croire qu'une horde de Lilliputiens venaient tout juste de créer une guerre mondiale au sein de ce même et unique lieu. Bagdad, hein ?

« Oh, putain, c'est bon. J'arrive, pitié, Mai. Arrêtes de gueuler comme ça, nous ne serons pas en retarde. Merde. » Valise en main, tirant d'une manière dédaigneuse celle-ci, je parvenais à te rejoindre. Mine dépitée, gaufre glissée entre mes lippes, il était très certainement temps de partir. Puisque, Mademoiselle semblait être pressée de quitter ces lieux afin de parvenir à obtenir une longue heure d'avance sur la véritable heure de départ. « T'es vraiment casse-couilles lorsque tu as peu d'être en retard, je te jure. » Les réveils matinaux ? Cela ne me réussit ab-so-lu-ment pas. Rapidement, j'en venais donc à t'inciter à quitter cet appartement dans lequel nous nous trouvions afin de parvenir à rejoindre l'extérieur. Agitant l'une de mes mains non loin d'un trottoir afin de quémander un taxi, je voyais un certain inconvénient à utiliser ce moyen de locomotion, mais qu'importe, c'était le plus judicieux à faire.
« Combien de temps pour arriver à l'aéroport ? » Question rhétorique, en soi, cet homme semblait fort surpris et amusé par cette simple question, et se contentait de hausser les épaules tout en répliquer que cela ne serait que calculable en fonction du trafic sur la route.

« Mai. Combien d'heures de trajet en avion ? Parce que j'compte bien récupérer ces foutues heures de sommeil perdu, bordel. » Balayant vulgairement ma chevelure vers l'arrière de mon crâne, ce n'est qu'après avoir pris soin de délaisser nos valises dans le coffre que je pris place sur la banquette arrière. « J'espère au moins que l'Italie, c'est cool. »

Ayant pris soin de visiter de multiples sites internet afin d'en connaître d'avantage sur ce fameux pays tant apprécié d'après toi. J'avais assimilé quelques mots de cette langue qui semblait fort inconnue, mais aussi, les aspects et photographies de ce pays. Mais surtout, la nourriture que celui-ci proposait. Mon estomac était propice à goûter chacun de ces plats qui me semblaient encore inconnus. Alléchant, n'est-ce pas ?

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Ce message a été posté Jeu 24 Sep - 14:39

ciao tokyo

Doesn’t it make you melancholy—looking at the stars? Δ  Virginia Woolf






J'avoue que sortir de l'appartement me rassure un peu plus et je l'avoue il a fait plus vite que ce que j'avais imaginé. Mais il ne faut pas oublier les routes de Tokyo, c'est je pense ce qui va le plus nous retarder. Je le regarde poser ses questions en me demandant s'il a vraiment vécu à Tokyo depuis le lycée. On se passera de commentaires Mai, surtout si tu ne veux pas finir par partir toute seule au final.


Mai - Ne t'en fais pas, tu auras laaargement le temps de dormi avec les onze heures de vol.


Il sera vingt-deux heures à Tokyo et sans doute...  Quinze heures en Italie. Je réalise à présent à quel point ça va être long tout ça, et puis je ne suis pas du genre à dormir dans les avions ni dans le train. Je vais donc le regarder dormir pendant onze heures ? On se retrouve sur la banquette arrière alors que je lui donne un léger coup de coude ajoutant sur un ton de reproche ;


Mai - Qu'est-ce qui t'as empêché de dormir normalement alors que tu savais qu'on devait sortir tôt ce matin


Ce n'est pas une question, parce que je n'ai pas vraiment envie de savoir si ce n'est pas les jeux vidéos ou le boulot. Je croise mes jambes tout en ajustant ma chemise presque contente qu'il n'ait pas fait de commentaire sur ma tenue du jour, peut être un peu trop différente de d'habitude, puis répond sans doute un peu trop vite ;


Mai - Mieux que le Japon en tous cas


Ayant complètement oublié la présence du chauffeur qui, ne manque pas de légèrement me dévisager à travers le miroir. Mais est-ce que ça m'a déjà fait quelque chose ? La réponse est toujours non. J'allume mon portable, me rapproche de Shôji, appuyant doucement mon épaule contre la sienne puis lui montre des photos de Murano, zappe rapidement celles où j'apparais alors que je devais avoir quoi ? Dix ans ? Douze ans ? Il n'a besoin de voir que les paysages de toute façon... Et la bouffe. Raison pour laquelle une vidéo apparaît ; une pizza cuite au feu de bois. Je tapote doucement son épaule avant de dire d'un ton calme ;


Mai - Si tu ne veux pas revenir, les billets sont remboursables et ... Tu seras tout seul parce que mon père va littéralement me traîner jusqu'à l'aéroport pour que je retourne ici. A moins qu'on décide de vivre dans l'anonymat et changer de nom et manger des pizza et des glaces presque tous les jours...


Et devenir obèse. Merci la génétique, maman, papa moi j'ai peu de chances de le devenir pas, mais Shôji alors ? Les embouteillages tant attendus finissent pas se montrer, un soupir quitte mes lèvres tandis que je rajoute ;


Mai - Tu sais qu'une prof qui n'es même pas la mienne voulait m'emmener en Italie ? Payer les billets et me supporter. Je ne comprend toujours pas, elle devait être sérieusement atteinte... Enfin, elle disait ça mais tout le monde sait qu'il y a un grand fossé entre les paroles et les actes.


Je regarde l'heure, neuf heures et dix-sept minutes, on devrait arriver à l'aéroport un peu avant dix heures et décoller à onze heures. Plutôt pas mal de venir à l'avance non ? Je regarde à travers ma fenêtre puis me tourne vers Shôji qui a toujours l'air un peu endormi, la pitié sans doute, m'empêche de l'embêter, mais aussi l'instinct de survie. Parce que vous n'avez surement jamais vu une larve tuer quelqu'un mais... Voila, tout est dit.



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Ce message a été posté Jeu 24 Sep - 16:08
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Les femmes sont bavardes, c'est un fait irrévocable.

Fatigué, légèrement lassé, tête reposée contre le dossier, mon corps surplombant cette banquette arrière semblait sans vie tandis que nous prenions la route jusqu'à l'aéroport. Quitter Tokyo avait toujours l'un de mes désirs le plus fervent, et pourtant, un certain sentiment d'abandon prenait part de mon esprit. Quitter Tokyo, oui, mais pour combien de temps ? Les billets de retour avaient été pris, mais, je n'avais aucunement pris l'initiative – à mon tour – de quémander à ma compagne la date exacte de notre retour. Les cours, le travail, mes connaissances et ce petit être que j'affectionnais tant, alors ? Je n'avais aucunement pensé à cela jusqu'à cet instant présent. Trop tard, certainement. Mais qu'importe. Je réalisais l'importance que ces simples faits pouvaient avoir au sein de ma propre vie. Malgré tout, ces réflexions prirent rapidement fin lorsque Mademoiselle Ryuu osa, pour la énième fois, m'adresser la parole. Avec sa délicatesse légendaire, elle osait croire que je parviendrais à assimiler chacun de ces mots ajoutés les uns aux autres afin de créer ces phrases que mon cerveau ne parvenait qu'à en comprendre l'essentiel. « Oh bordel, moins vite, Mai. Je t'en supplie. Si tu ne veux pas que je te jette hors de ce taxi avant que nous soyons à l'aéroport. Moins vite. » Une supplication glissée, et voilà que j'osais enfin, croire que tout ceci allait prendre fin. Mais, ce n'était que peine perdue puisque, bien vite, cet écran recelant d'une technologie hautement sophistiquée venait de trouver refuge face à mon visage afin de parvenir à attirer mon attention. Photographie après photographies, j'osais découvrir un autre monde. Différent de celui, au sein duquel nous vivons actuellement. Emplis de toutes sortes d'endroits, des personnes et de bien des choses de la vie qui me semblaient inconnus en cet instant. Une découverte essentielle qui allait s'annoncer des plus plaisantes d'après moi. J'avais osé – par ailleurs – porter un regard avisé sur ces fameuses photographies que tu t'étais permis de passer bien plus rapidement que les précédentes. Toi. Enfant. Un enfant emplis d'un sourire des plus éclatant. Était-ce donc là le sourire caché et réel de la « grande et forte » Ryuu Mai ? Je ne pouvais en aucun cas nier que celui-ci était plaisant et j'aspirais à voir celui-ci, au moins une fois. En un simple fragment de secondes, qu'importe. « Pizza, glaces, anonymat. Intéressant. Mais merde, ma vie ici me manquera sûrement. Surtout ma « fille », hein. » Aussitôt, ces paroles énoncées, aussitôt, avais-je pris l'initiative de reporter mon attention vers l'extérieur. Plus nous approchions et plus le trafic se faisait dense. Les voyageurs s'étaient donc t-ils tous donnés le mot pour quitter le pays du soleil levant en ce jour précis. Question rhétorique, en soit.

« Et malheureusement, c'est moi. Pas cette prof. Je me retrouve à devoir te supporter même à l'étranger, si ce n'est pas formida-aa-aa-ble, ça. » Une légère pointe d'ironie mélangée à une certaine taquinerie et voilà que je semblais peu à peu reprendre du poil de la bête en voyant cette gigantesque bâtisse se dévoiler sous nos yeux. Le chauffeur du taxi prenant soin de nous indiquer que dans quelques minutes, nous parviendrions à notre destination finale, ce ne fut que le temps de deux minutes avant que ce ne soit le cas. Tel un gamin surexcité, je quittais la banquette arrière lorsque notre moyen de locomotion avait daigné se stopper. Valises en mains, payement offert à ce vieil homme qui en avait certainement pris plein les oreilles. Fierté masculine oblige, l'attitude romanesquement lorsque l'homme prend les devants afin d'éviter à la femme de débourser de son plein grès. Quelle idiotie que voilà.

« Une heure à l'avance ? Sérieusement, Mai. Alors là, c'est carrément casse-couille. J'aurais pu dormir une heure de plus. Une heure. Tu te rends compte ? » Dénigrant le simple fait que les femmes favorisaient ce simple fait, je ronchonnais dans mon coin. Les heures de sommeil sont précieuses, pour moi, et voilà que nous allions devoir tourner en rond au sein de l'aéroport afin de parvenir à patienter convenablement.

Les bagages enregistrés. C'était notre destin. Assis sur ces sièges peu confortables, j'avais pris l'initiative de reposer mon crâne contre l'une de tes épaules tandis que j'observais ces inconnus parcourir relativement vite les environs. « Alors, Mademoiselle. Avez-vous la moindre idée de ce que nous allons pouvoir faire durant ces longues minutes jusqu'à l'embarquement ? » Sur un ton solennel et peu habituel, j'osais me moquer d'une manière sous-entendue de ta personne face à ton empressement qui nous causait à présent des torts. « J'te préviens, que, tu dois trouver quelque chose de convaincant, sinon, à tes risques et périls. »

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Ce message a été posté Jeu 24 Sep - 18:46

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Doesn’t it make you melancholy—looking at the stars? Δ  Virginia Woolf





Je me rend compte à cause de sa remarque -ou plutôt sa plainte- que je parle plus que d'habitude. Je me rend aussi compte que mon enthousiasme totalement inexistant et habituel a laissé place à tout autre chose. Non, on ne va pas à Disney, mais c'est encore mieux pour moi en réalité. Je n'ai pas besoin de Disney, je n'ai pas besoin de New-York, je n'ai pas besoin l'excentricité de Tokyo pour être aussi positive. Donnez moi simplement un billet pour l'Italie... Parce que je pars avec cette larve de Shôji, nous n'avons que quelques jours devant nous.

Mai - Tu n'as qu'à la faire venir ici aussi ~

Non, je ne suis pas aussi sérieuse, et oui je sais que je vais retourner à Tokyo même si je n'en ai absolument pas envie. Non mais vous m'entendez parler ? Je ne suis même pas encore partie et je redoute déjà le moment de revenir ici. Shôji tient beaucoup à sa soeur, j'imagine que cette phrase semble simple et insignifiante lue comme ça ; mais il tient beaucoup à elle et je peux comprendre tout ça même si je suis fille unique.

Mai - Et ta femme cachée alors ? Quoi que non s'il s'agit d'une de ses personnes trop... Juste trop, je ne veux même pas la voir je rit doucement avant d'ajouter Elle risque de partir en courant en me voyant sinon.

Je ne suis pas la personne la plus aimable qui soit, ni la plus féminine qui soit, ni la plus... Rien qui puisse attirer cet idiot à côté de moi -pas que je cherche à l'attirer. Donc il va être assez difficile de faire face à tout ce que je ne suis pas et que je ne cherche pas à devenir. Non et puis il ne m'a rien dit sur elle mais je connais les femmes et je sais à quel point certaines d'entre elles peuvent être hypocrites et fausses. J'ai un radar pour ça il faut croire, et puis je suis une femme aussi. Je ferme les yeux et essaie de l'imaginer, et je n'aime déjà pas ce que je vois. H-hé, ne commencez pas à mal interprêter ce que je dis, je n'ai absolument au-cu-ne attirance pour Bakh Shôji, ce genre de choses n'arrivent pas. Je tape d'ailleurs son épaule quand il parle de devoir me supporter à l'étranger ;

Mai - Hé, c'est toi qui m'a proposé, et puis c'est moi qui ai payé les billets ! Je me tourne vers le chauffeur Dîtes, monsieur le chauffeur de taxi, vous ne trouvez pas que ce bonhomme abuse un peu ? Son hochement de la tête est suffisant alors que je donne un autre coup de coude à Shôji Tu vois ! Maintenant tu devrais t'excuser, me remercier et te prosterner devant moi.

Il n'y a jamais rien de sérieux dans nos discussions apparemment... Le chauffeur nous annonce que nous n'allons pas tarder à arriver à destination. Il nous faut juste quelques minutes pour finalement arriver en face de l'aéroport. Je tire ma valise essayant de ne pas trop regarder l'horloge. Une heure d'avance. Je marche tranquillement, pensant qu'il ne fera aucun commentaire mais finalement, ça arrive et ça ne tarde pas. Je plisse doucement les yeux avant d'essayer de me justifier ;

Mai - Non mais ... J'avais vraiment peur d'arriver en retard et...

Et quoi Mai ? Il a fait plutôt vite. Incompréhensiblement vite. Nous allons enregistrer nos bagages sans trop nous presser pour finalement trouver sans problème des places où s'asseoir. Je pose mon attention sur lui quand je sent sa tête sur mon épaule. Une légère moue se dessine sur mon visage alors que je détourne le regard en marmonnant ;


Mai - Mah... Puisque tu as été plutôt rapide, je te dois bien une clope...


La plus radine du monde à propos de ça, c'est bien moi. Si vous êtes en panne, il n'y a plus qu'à crever. Mais je suis là pour piquer celle des autres.. Puis après tout ça coûte cher ces trucs là. Un soupir silencieux -stockant sans doute toute la peine que ça me fait de dire ça- s'échappe des mes lèvres. Je connais le point faible de Shôji ; la bouffe, toujours la bouffe et encore la bouffe. Je me demande d'ailleurs si je n'aurais pas du utiliser ça quand j'étais à l'hosto histoire de sortir plus tôt... Cet espèce de futur médecin corrompu pas la nourriture.

Mai - Et, j'ai un de mes amis qui bosse ici le weekend, dans une des boutiques de l'aéroport. Il me devait déjà quelque chose alors, pendant que tu ne dormais pas hier et que tu faisais sans doute quelque chose d'inutile, je lui ai dit que je passerai. Je jette un rapide regard vers lui. Un énième soupir quitte mes lèvres alors que lance en secouant la tête Non non non, ce n'est pas l'expression que tu devrais avoir sur ton visage alors je vais éclaircir un peu les choses. Cet ami bosse dans une boutique où il vend les meilleurs chocolats du monde avec d'autres marques... Une expression sérieuse s'installe sur mon visage alors que je lance en tendant l'oreille Hm ? Quoi ? "Tu es la meilleure Mai" ?

Ah sérieusement... Et ce n'est pas comme si la Suisse était à côté de l'Italie et qu'il y avait moyen d'y aller durant le séjour. Mais pour les autres produits, les pâtisseries qui ne sont pas suisse ça va être un peu plus compliqué... Merci qui ?



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Ce message a été posté Ven 25 Sep - 20:41
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Les femmes sont parfois pleines de ressources.

Que ce soit au travers de tes propos, que de tes actes, ton engouement actuel me paraissait plutôt étrange, ou peut-être bien... Perturbant. Je devais bien avouer que c'était bel et bien la première fois que tu osais agir de la sorte envers ma personne, alors, j'avais droit au doute. Non ? Je suppose que oui. Déglutissant difficilement, je parvenais à me redresser convenablement lorsque tu osais émettre l'idée que tu serais d'humeur généreuse en daignant m'offrir une quelconque dose de nicotine, le tout, accompagné par la connaissance de l'un de tes amis travaillant en ces lieux afin d'obtenir de quoi nous mettre sous la dent, de toute évidence. Que demander de mieux ? D'après moi, rien. Absolument rien. Mon estomac semblait automatiquement répondre à l'appel tandis que je parvenais à me relever tout en t'entraînant à mes côtés. Onze heures d'avion ? Onze heures sans fumer. Onze heures d'ennui. Un véritable calvaire, en soit. J'allais devoir, tenir, feindre l'ignorance et l'homme sain d'esprit et de corps. C'est donc, tout naturellement que nous trouvions refuge à l'extérieur de la bâtisse dans un premier temps. Main tendue à ton égard, je ne prenais pas la peine d'attendre que Mademoiselle Ryuu daigne m'offrir quoi que ce soit ; je parvenais moi-même a agrippé ce paquet de cigarettes nichées au sein de ton sac empli de toutes choses essentielles pour la gent féminine. « Ci-mer chérie. » Cigarette nichée au creux de mes lippes, je me contentais d'allumer vulgairement celle-ci avant que je ne puisse me permettre d'inspirer longuement sur ce petit bout de drogue douce à laquelle je semblais m'accrocher aveuglément. « Hé, d'ailleurs, merde, hein. Hier, j'faisais pas n'importe quoi. Je me renseignais sur ton pays. Alors, excuse-moi d'y avoir porté un certain intérêt. » Dédaigneux, je me permettais de pestiférer de multiples insultes à ton insu tandis que, je me contentais d'ignorer le reste de tes propos. Mai, la meilleure ? Et puis quoi encore. Pouffant naïvement de rire, je me contentais de m'installer sur une simple barrière tout en osant imaginer ce que je parviendrait à obtenir lorsque nous parviendront à rejoindre cette fameuse boutique au sein duquel travaillait ta connaissance. D'ailleurs, quelle connaissance ? Non, pas qu'une quelconque jalousie puisse en découdre, mais je devais bien avouer qu'une certaine curiosité résidait en ma personne suite à ce simple question. C'est donc, avec une franchise sans nom que je me permettais de poursuivre. « Ce gars. Tu l'as trouvé où encore, d'ailleurs ? »

Croire que tu parviendrais à y échapper comme tu avais pu y avoir le droit concernant l’identité de cet homme ayant pris soin de t'envoyer à l’hôpital, je semblais bien plus curieux quant à la relation que tu pouvais entretenir avec celui-ci. Et puis, si nous devions nous rendre au sein de sa boutique, je parviendrais à le rencontrer sans grande difficulté. À moins que, tu ne puisses te raviser à la dernière minute, ou, m'obliger à rester ici même afin de fuir auprès de sa personne. Impossible. Oui, impossible. Et ce, malgré le fait que ce soit pour la bonne cause d'obtenir des chocolats. « Encore un de tes idiots prêts à te jeter sur la route après t'avoir utilisée, hein ? Si c'est le cas, c'est inutile de me traîner là-bas, je te préviens Ryuu Mai. » A l'évidence, je n'y allais pas de main-morte, mais qu'importe. J'étais malgré tout sceptique concernant tes connaissances, puisque, celles-ci ne semblaient guère être de plus fréquentable, tout du moins, celles à l'extérieur de la Royal Private School.

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Ce message a été posté Sam 26 Sep - 17:00

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Doesn’t it make you melancholy—looking at the stars? Δ  Virginia Woolf






Je lui jette un regard peu convaincu avant de finalement hocher la tête, assez surprise sans trop le montrer. Je vais simplement le croire parce que je n'ai pas de super pouvoirs. Je récupère le paquet histoire qu'il n'abuse pas trop de ma gentillesse et profite moi aussi de ma dernière cigarette avant un long moment. Je n'aime pas vraiment l'idée de ne pas pouvoir en allumer une pendant onze heures mais je dormirai pour faire passer l'envie. Je hausse doucement les épaules quand il se met à pouffer de rire et me contente de tirer une latte peu affectée par les réactions de cet idiot de Bakh. Je m'adosse doucement à la barrière et laisse ce nuage de nicotine s'échapper de mes lèvres avant que je ne lui demande faiblement amusée ;

Mai - Pourquoi, tu veux que je t'arrange un coup avec lui ? Ça tombe bien tu risque d'être totalement son genre !

Et puis de quoi je me mêlle, il ne veut même pas me parler de sa copine. Et puis je ne suis pas en couple de toutes façon ; il n'y a rien d'assez sérieux pour que je finisse par avoir ce genre de relation avec quelqu'un en ce moment. Rien qui ne soit pas trop égoïste. Non, tout fini tellement dramatiquement, ça ne vaut même pas le coup d'en parler, l'ambiance est trop bonne pour ça. Mais je me contente de doucement secouer la tête avant de lancer dans un soupir ;

Mai - Il ne m'a pas utilisé, c'est plus l'inverse qu'autre chose et cet ami là n'a rien à voir avec tout ça... Ca fait des mois qu'on ne s'est pas vus.

Qu'on garde contact grâce aux réseau sociaux, qu'on se parle vite fait mais qu'on n'arrive pas à se voir malgré tout alors qu'on vit dans la même ville. Six minutes passent, je finis par écraser ma cigarette dans le cendrier prévu à cet effet avant de retourner à l'intérieur. Je jette un regard à Shôji avant de lui dire tout en marchant dans les couloirs de l'aéroport ;

Mai - N'essaie même pas d'être méchant avec lui, je vais tellement t'en vouloir si tu fais ça...

Les boutiques se suivent avant que je tombe sur celle de Jun, un sourire se dessine sur mes lèvres avant que je n'agite doucement ma main à son attention. Il n'y a personne dans la boutique, les clients viennent de partir. Je me dirige donc vers la caisse avant de lancer ;

Mai - On arrive enfin à se voir ! Les étudiants diplômés de Royal' sont tellement difficile à joindre... Je pose ma main sur le bras de Shôji en ajoutant Shôji, Jun, Jun, Shôji. On va prendre l'avion dans... Un peu moins d'une heure maintenant, on part en Italie.

Jun - Woh, j'aurais eu du mal à y croire sans le voir, Mai finalement casée avec quelqu'un. Renji risque de ne pas s'en remettre il dit avec un faible rire

Un long silence s'installe avant qu'un rire s'échappe de mes lèvres

Jun - J'ai dis une connerie ?

Mai - Je ne suis pas en couple Jun ! On est pas ensemble, on est juste amis. Puis Renji peut bien crever de jalousie, tu sais très bien que pour moi il n'y a rien d'attirant chez cette ordure... Mais, et si on arrêtait de parler de lui ?

La conversation dure et dure peut être une quinzaine de minutes, Shôji finit par s'éloigner et marcher dans la boutique avant que Jun me fasse une confidence en me demandant s'il est sûr qu'il n'y a rien etre Shôji et moi. "Mais il me regarde assez bizarrement" ce par quoi je répond "Moh ? Bizarrement ? Il regarde tout le monde comme ça". Ce qui est en soit la vérité. Puis finalement Jun nous remet des boîtes assez épaisse de chocolat avant qu'on finisse par se retrouver à nouveau dans les longs couloirs de l'aéroport. J'en profite pour aller dans un coffeeshop et prendre une dose supplémentaire de café.


Mai - Jun est tellement sympas... Ces boîtes coûtent une fortune...


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Ce message a été posté Sam 26 Sep - 21:17
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La jalousie, c'est mal. Très mal. Surtout pour une personne bien trop ignorante à ce sujet.

Cigarette écrasée, conversation terminée, j'aspirais à obtenir, malgré tout, une réponse convenable de ta part concernant l'idée que cet homme pouvait être similaire à ceux que tu semblais avoir côtoyés au travers de ces précédentes semaines de débauche saugrenue. « Bats les couilles, clairement. » Furent donc, les seules et uniques paroles qui eurent la chance de traverser mes lippes lorsque tu semblais me menacer concernant l'idée que je puisse agir d'une manière peu convenable face à ce simple inconnu. Il semblerait, apparemment, que vous entreteniez une relation plutôt proche au vu d'une telle menace. Doute qui fut automatiquement confirmé lorsque tu te permis d'agir de cette manière auprès de sa personne. Salutation, larges sourires, affection, et voilà que je pouvais ajouter à cela ces propos que je n'affectionnais guère. Les présentations avaient été faites et je m'étais simplement contenté d'incliner vulgairement ma tête vers le bas afin de la saluer de la manière la plus dédaigneuse qu'il soit. Qui pouvait donc bien être ce véritable idiot ? Quelle relation pouviez-vous donc entretenir ? Étiez-vous si proche que je ne pouvais l'avoir imaginé ? Au vu de sa connaissance face à ce gigolo prénommé « Renji », je n'avais aucun doute sur ce simple sujet. C'est donc, tout naturellement, que je permis de prendre la fuite avant que mon impulsivité légendaire parvienne à prendre le dessus. Contrôle hors du commun de mon esprit et de mes actes, j’arpentais les multiples rayons mis à disposition pour les clients afin de démontrer un certain intérêt vers les produits érigés en ces lieux. Chocolats, chocolat, chocolats, et que pouvait donc bien signifier cet engouement insoupçonné de Mai envers cet inconnu prénommé Jun ? Conneries. « Pu-tain. » Crachant ces syllabes à de multiples reprises, je me contentais finalement de trouver refuge à l'extérieur de la bâtisse jusqu'au moment où Mademoiselle Ryuu ne daigne en faire de même. Tout ceci, uniquement pour des boites de chocolats offertes ? Permettez-moi d'en douter. « C'est bon ? Vous avez terminé votre cinéma ? Allons-y. C'bientôt l'embarquement. » Vrai, ou faux. Peu m'importe. L'idée de m'éloigner de ces lieux persistaient au sein de mon esprit et je ne manquais pas de démontrer ma précipitation lorsque j'avais osé agripper l'un de tes bras afin de te traîner à mes côtés.

Les panneaux d'affichage défilant à une vitesse grand V, et voilà, qu'enfin, ce temps perdu semblait nous rattraper. Les passagers quittant le pays du soleil levant afin de s’engouffrer dans les airs jusqu'à l'Italie semblaient être appelés afin de se diriger vers les multiples étapes à réaliser avant de véritablement parvenir à trouver place au sein de ce moyen de locomotion que je n'affectionnais que très peu. Passage éclair sous ce détecteur de métaux inutile et quelconque, vérification des papiers d'embarquement, nos visages ayant, apparemment, une certaine importance pour eux, et enfin : suivre ce troupeau d'idiots pressés souhaitant trouver leur place avant les autres. « J'te préviens, c'est la première fois que je prends l'avion, si on crève ici, je t'en voudrais. Même dans ma mort, je te ferai chier jusqu'aux enfers. » Aussitôt, dit, aussitôt, des regards partagés et surpris se détournaient envers ma personne tandis que j'offrais un large sourire à l'intention de ces multiples inconnus. Quelle belle brochette de cons que voilà.

Places trouvées. Fort bien installé, j'observais ce qu'il se trimait autour de nos personnes tout en jetant un regard vers l'extérieur. « Adieu monde cruel emplis de cons. Bien le bonjour, les pizzas et les glaces. » Ceci étant dit après avoir glissé l'une de mes mains sur le haut de ton crâne, je parvenais malgré tout à détourner ton attention vers ma personne. « Mai. Promets-moi de ne pas m'abandonner de ce pays, sinon je me casse tout de suite de ce bordel. » Ceci ayant été annoncé de la manière la plus sérieuse qu'il soit. Parce que oui, Monsieur Bakh Shôji pouvait parfois se permettre d'arborer un air sérieux en dehors de l'hôpital, oui.

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Ce message a été posté Sam 26 Sep - 22:56

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Ah Shôji sérieusement ce type- un soupir quitte mes lèvres quand je fini par revenir vers lui. Il n'était pas aussi grognon tout à l'heure, si ? Je n'ai pas vraiment le temps de lui dire quoi que ce soit qu'il tire sur mon bras pour presser le pas, soudainement soucieux d'arriver à l'heure, je fais de mon mieux pour suivre son rythme tout en lançant ;

Mai - Je...- Marche plus doucement !

Toute la procédure pour quitter le pays à présent faite, on se contente d'attendre notre tour pour embarquer. Il y a tellement de personnes ici, c'est fou... Je regarde autour de moi avant de reposer mon attention sur le jeune homme quand il se remet à parler. J'étais loin d'imaginer qu'il me dirait ça pour être honnête. Je le regarde sans doute un peu trop longtemps avec cette expression qui me trahit légèrement et dévoile la surprise. Et puis au bout d'un moment, je lui fais signe d'approcher d'un air assez sérieux avant de chuchoter à son oreille ;

Mai - Je sais que tu rêve secrètement de mourir à mes côtés, c'est le rêve secret de toutes les personnes qui me connaissent.

Suivit d'un clin d'oeil, avant que je ne détourne le regard. Ici encore, on peut voir à quel point je n'arrive jamais à rester sérieuse trop longtemps. Mais quand les choses sont trop sérieuses, j'ai tendance à flipper. Ah, il ne devrait pas parler de ça alors qu'on doit prendre l'avion. Je n'ai pas spécialement peur mais vu que c'est la première fois qu'il monte dans un avion, il risque de ne pas se sentir aussi bien que moi. Je lui donne un léger coup de coude avant de distraitement passer mon bras sous le sien et ajouter ;

Mai - Ca va, ça passe plus vite que ça mine de rien

Finalement arrivés à destination après quelques minutes d'attente, un faible rire m'échappe à cause de sa phrase elle aussi inatendue. Doucement je tourne ma tête vers lui quand je sens sa main au-dessus de ma tête. Difficile de rire après de telles paroles prononcées. Je me pince doucement les lèvres avant de lui répondre sur un ton de reproche ;

Mai - Qui va abandonner qui !~ Je te vois déjà tromper ta copine avec les femmes de mon quartier. Mais comme je suis finalement une bonne personne, je vais t'empêcher de faire du mal. Dans un faible rire j'ajoute Tu vas tellement me voir pendant les prochains jours que tu risque d'en avoir encore plus marre de moi. Je plonge ma main dans la boîte de chocolat avant d'en glisser un dans sa bouche tout en ajoutant Maintenant ne dis plus rien essaie d'apprécier les chocolats.

J'essaie aussi de lui expliquer qu'il risque d'avoir légèrement mal aux oreilles à cause de la pression au décollage et qu'il doit essayer de se concentrer sur autre chose, ou éventuellement mâcher un bout de chewing-gum Je commence à attacher ma ceinture quand les indications commencent à arriver avec l'hôtesse de l'air. Je les ai entendu tellement de fois pendant une certaine période, mais ça fait un moment que je ne suis pas allée en Italie. Ce n'est pas la même chose. J’attrape doucement la main de Shôji au décollage, la serre légèrement tout en lui parlant pour le distraire juste le temps de quelques secondes.


Mai - ... Ca va ? Tu es toujours avec moi ? Je demande sans oser le regarder


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Ce message a été posté Dim 27 Sep - 18:18
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Un côté adorable insoupçonné.

Croire que cette jeune femme pourrait bien m'abandonner au sein de ce pays qui me semblait fort inconnu semblait intelligent de ma part. Puisque, à l'évidence, cette jeune femme avait bien d'autres choses à faire plutôt que de s'occuper ma personne au travers de ces journées qui allaient très certainement être mouvementées à souhait. Tout naturellement, je pris donc l'initiative de reporter mon attention vers ces multiples indications offertes à notre intention afin de rendre le voyage bien plus simple et sécurisé. Ceinture enclenchée, téléphone portable éteint, voilà que mon corps trouvait place au sein de ce siège peu confortable afin d'être prêt à toute éventualité. « Moi ? Tromper ma copine ? Laisse-moi rire. Putain, Mai. C'est toi qui oses me dire ça ? » Un ricanement traversant mes lippes, celui-ci s'en voulait – bien évidemment – des plus ironiques qu'il soit. Certes, j'avais toujours été cet homme peu intéressé par la gent féminine, ou tout du moins, par les relations peu stables. Trouvant plus d'intérêt au sein de multiples échanges charnels au travers d'une courte nuit. C'était un fait irrévocable, enfin, c'est ce à quoi je semblais persuader avant que cette autre jeune femme ne puisse parvenir à faire irruption au sein de mon quotidien. Une relation unique, mais tout aussi intrigante ; sur laquelle je n'avais aucunement droit de divulguer quoi que ce soit. Tenu au secret, je me devais de rester stoïque face aux réactions et aux propos de ma compagne, acquiescer, sans conteste. C'est donc, tout naturellement, que je fus plongé au travers d'un silence de marbre lorsque tu te permis de glisser l'un de ces chocolats entre mes lippes. Parvenant à me faire taire, la simple idée que nous allions quitter le pays du soleil levant au travers des secondes à venir me rendais perplexe. Mains glissées contre mon orifice auditif, voilà que j'inspirais brutalement. Anxieux. « Putain, putain, putain. » A de multiples reprises, ces propos crachés traversaient mes lippes au travers d'un murmure qui s'en voulait des plus haineux à l'égard de ce moyen de locomotion au sein duquel nous nous trouvions. Dieu, si tu es avec nous, ou uniquement moi, rassure-moi. Un espoir en van, une idée préconçue, une idiotie muette, c'était digne de ma personne. Je suppose. D'un manière automatique ; ce n'est qu'après le décollage que mon esprit revenait à moi. Mon corps et esprit reprenant des forces tout en usant de ton affection afin de reposer ma tête contre l'une de tes épaules, je me contentais d'agir comme un véritable idiot ayant régressé dix ans en arrière.

« C'est définitif, je te hais. Bordel de merde. L'avion, le décollage, tout, c'est la dernière fois. Je te jure. » Inévitablement. J'allais ajouter à cette longue liste des choses de la vie courante que je n'appréciais guère : l'avion. Fruit de Satan par excellence, je ne parvenais pas à comprendre comment ces membres de « l’équipage », c'étaient décidé à travailler au sein de ceci. « Souviens-toi d'aller voir ma sœur, si je crève ici. Dis-lui que je l'aime et que je l'aimerais toujours. Jusqu'à la fin. Contrairement à toi. » Ceci étant dit, je parvenais à venir frapper délicatement le haut de ton crâne en guise de vengeance avant que je ne puisse retrouver place dans un silence de plus déconcertant. Je doute véritablement de ma capacité à parvenir à me lever de ce siège si cela est nécessaire. Les onze heures de vol n'allaient donc pas être de tout repos. Repos, que je ne trouverais très certainement pas avant de longues heures.

« Y a-t-il des avantages à prendre l'avion ? J'espère au moins qu'ils vont nous apporter à truc à bouffer, parce que sinon, je saute, là, tout de suite, maintenant. Quitte à crever, autant mourir éclaté sur le sol plutôt que perdu dans la mer. »

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Ce message a été posté Dim 27 Sep - 19:29

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Je n'ai pas toujours été la plus sincère en amour. Je ne vais pas dire que je ne sais pas ce que c'est ; je me souviens très bien dans quels états je me suis retrouvée dernièrement à cause de tout ça et je ne suis pas pressée de retrouver quelqu'un d'autre. J'ai donc, oui, déjà trompé mon "copain" qui l'avait mérité et c'est sans doute la raison pour laquelle Shôji répond de cette façon, sinon, sans le savoir il touche vraiment le jackpot. Je me contente de lui donner un léger coup de coude sans vraiment répondre. Je ne suis pas la meilleure des personnes sur Terre, ce n'est une surprise pour personne non ?


J'essaie d'ignorer l'angoisse de Shôji. Pour être honnête, ça ira mieux dans quelques minutes. J'attend le décollage pour lui demander s'il va bien. Je n'ose même pas le regarder pour être honnête, puis je fini par lui poser la question et pour seule réponse au départ je sens sa tête contre mon épaule. Puis sa réponse malgré moi me fait légèrement rire avant que je ne lance ;


Amy - Donc, tu vas revenir au Japon à la nage ?


Je l'écoute quand il me parle d'aller voir sa soeur et lève les yeux au ciel avec un faible sourire amusé. Je pose doucement ma tête contre la sienne avant de lui répondre ;


Amy - Je n'irai pas voir ta soeur toute seule... Les gosse ne m'aiment pas.


Et je n'aime pas les gosses non plus d'ailleurs. Je plonge ma main dans la boîte de chocolat pour me servir et à nouveau en glisser un dans sa bouche quand il commence à être négatif.


Amy - Shôji... Je dis d'un ton de reproche avant d'ajouter On va pas mourir ici espèce d'idiot. Et puis comment tu peux avoir faim alors que... Un soupir quitte mes lèvres alors que je lui répond Sans l'avion, je n'oserai sans doute jamais rendre visite à mon père, c'est ce qu'il y a de plus rapide et c'est plutôt confortable quand on s'y habitue... Je continue mon blabla avant de finalement lui demander Shô, tu dors ?


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Ce message a été posté Mar 29 Sep - 11:41
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La paix. Est-il possible de l'obtenir ?

« Bien sûr. À la nage, merde. Coûte, que coûte. » Sûr et certain. Je ne comptais pas rester en ces lieux si je risquais bien plus que de simplement souffrir d'une hypothermie. Ce choix semblait des plus judicieux, d'après moi. Naturellement, je me permis donc de croiser mes bras contre mon torse tout en laissant une légère moue prôner contre mes lippes d'une manière des plus enfantine qu'il soit, sans véritablement porter un intérêt envers ces inconnus qui m'offrait un regard des plus perplexes qu'il soit. Aucune honte, aucun offert afin d'entrer dans la norme, peu m'importe. Un soupir, un énième soupir face aux réflexions de la jeune femme qui me paraissaient des plus idiotes qu'il soit. Devais-je véritablement y répondre ? À l'évidence, mon esprit me dictait que, oui, mais mes lippes, non. « Ferme là, Mai. Les enfants ne t'aiment pas ? Je m'en bats les couilles, elle, elle t'aime. Elle me réclame sans cesse qu'elle veuille voir la « princesse aux cheveux comme Raiponce ». Pitié. » Déglutissant difficilement, c'est au travers de ces paroles que je sous-entendais l'importance que ta présence pouvait avoir au sein de ma vie. Puisque, à l'évidence, la seule et unique personne connaissant la véritable histoire de ma propre vie et de ma relation entretenue auprès de mes géniteurs. Je ravalais donc mes propres paroles au travers d'une vague grimace démontrant mon fort intérêt à vouloir penser à ces quelconques personnes. Un écouteur plongé au sein de l'une de mes oreilles, je laissais mon esprit divaguer au travers de ces multiples mélodies que j'affectionnais tout particulièrement tout en prenant soin de m'installer convenablement en laissant mon crâne se reposer – de nouveau – contre l'une de tes épaules. Yeux clos. Grognant suite à tes paroles afin de démontrer le simple fait que Morphée n'avais pas encore pris soin de m'emporter à ses côtés. « J'dors pas, mais toi, tu devrais. Au lieu de te gaver de ces foutus chocolats offerts par ton cher et tendre. » Aussitôt, dit, aussitôt, parvenais-je à glisser ce deuxième écouteur libre au creux de l'une de tes oreilles afin d'obtenir ce que je désirais : le silence. Enfin, ceci ne dura que quelques minutes avant qu'une jeune femme ne puisse faire irruption à nos côtés. Vêtue d'un costume qui en signifiait long sur son devoir en ce simple moyen de locomotion. « Monsieur, Mademoiselle, désirez-vous quelque chose ? »


Avais-je l'air devoir besoin de quelque chose ? Je suppose que non, mais d'après elle, oui. Tout particulièrement au vu de son regard qui semblait, de plus, insistant, ou, persistant. Je ravalais donc ces multiples propos acerbes que je pourrais tenir à son égard tout en semblant hésitant. Quelque chose, à manger ? À boire ? Ou bien, quelque chose de plus efficace au vu des circonstances. « Une couverture. Une pu-tain, de couverture. » Ayant particulièrement bien pris soin de faire comprendre à la jeune femme que sa venue n'avait en aucun cas été attendue en cet instant actuel. « Elle va revenir comme ça plusieurs fois ? Parce que si ce n'est pas pour de la bouffe, ça va me casser les couilles. Direct. » A ton attention, j'avais pris soin de me retourner vers ta personne tout en affichant un air des plus mécontents qu'il soit. Moi qui n'avais jamais pris l'avion, je n'étais guère habitué à cela. Et, je devais bien avouer que l'idée qu'une jeune femme des plus inconnue puisse m'apporter son aide sans même avoir quémandé celle-ci me semblais des plus déplaisant. Puisque, à l'évidence, je ne semblais pas penser, ou réfléchir de la manière la plus in-descendante et commune qu'il soit.

Couverture mise à disposition, elle semblait fière de son efficacité. Les femmes sont parfois fières d'elle, pour si peu. Si peu. C'est donc, tout naturellement que cette couverture trouva refuge sur nos deux personnes réunies au travers de gestes rapides et dédaigneux. « Bordel de merde, onze heures comme ça et j'vais finir cinglé. »
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Ce message a été posté Mar 29 Sep - 16:32

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Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer de rire. Je prend énormément sur moi à l'heure actuelle en tout cas. Il ne veut pas rentrer en avion et parle de revenir au Japon à la nage. Est-ce que par hasard il a entendu parlé des requins ? Mah, je pense qu'il s'en rendra compte entre temps, ça ne passe pas inaperçu ces choses là. Je me contente de répondre négativement à sa proposition d'aller voir sa soeur ; il ne m'a sans doute jamais vu accompagné d'un enfant pour me proposer une chose pareille. J'ignore pourquoi ils se comportent aussi mal avec moi, mais le fait est que je ne laisse jamais passer ce genre de choses et finalement, ils se retrouvent à pleurer. Mais sa réponse me fait faiblement sourire ;


Mai - Elle va être déçue, je n'ai absolument rien d'une princesse... Ah et puis je te l'ai dit, il n'y a pas un enfant qui n'ait pas  pleuré au moins une seule fois avec moi


Dire que je comptais teindre mes cheveux en Italie, pourquoi je me sens obligée de les garder comme ça ? Un soupir quitte mes lèvres alors que je fini par lui demander s'il dort. Mauvaise idée en soit.


Mai - Qui en a mangé le plus ici ! Je dis sur un ton de reproche sans pouvoir m'empêcher de rire. Et puis je te l'ai déjà dit, il n'aime pas les femmes, il n'a jamais été attirée par les femmes.


Finalement il me donne un de ses écouteurs pour partager sa musique avec moi et le silence s'étale doucement. Mais pas longtemps avant qu'une hôtesse vienne nous demander s'il nous faut quoi que ce soit. J'ai été idiote d'imaginer que Shôji puisse donner une réponse calme histoire de changer. Je me contente de couvrir ma bouche de ma main droite, non pas pour dissimuler un air choqué mais plutôt pour ne pas rire. Cet idiot... Je ne peux même pas le regarder, non, je me contente de fermer les yeux et hocher doucement la tête en guise de remerciement. J'aurais toujours l'air d'une sainte à côté de lui il faut croire. Et finalement quand il se tourne vers moi je fini par rire doucement avant de poser mon index au niveau de ses lèvres pour lui dire de se taire.


Mai - Tu vois ce bouton là-haut ? C'est pour les appeler si tu as besoin de boire ou manger quoi que ce soit, ou si tu as besoin d'oreiller... Enfin, quelque chose qu'ils sont en mesure d'apporter... Ils passeront pour les repas sinon, donc peut être deux fois durant le vol ?


L'hôtesse revient avec la couverture et je la remercie à nouveau avant de couvrir à nouveau la bouche du jeune homme ;


Mai - Shhhh... Je me contente de poser ma tête sur son épaule et ajouter Essaie de te reposer un peu...


La musique fini par m'emporter dans un sommeil qui apparemment a duré un peu plus d'une heure et le repas semble arriver. Je me tourne vers le jeune homme qui lui aussi semble avoir sombrer et murmure d'un ton calme en appuyant doucement sur son épaule ;


Mai - Shôji... Shô- le repas est arrivé.


J'ai déjà posé le plateau sur sa table, tout est encore chaud. Je lui jette un regard tout en commençant à enlever le papier aluminium sur l'assiette ;


Mai - Il est treize heures, la belle au bois dormant. Tu as beaucoup dormi ?


Je me redresse doucement et prend une lingette pour me nettoyer les mains avant de donner une autre lingette à Shôji


Mai - Tu sais... Je n'ai jamais été douée avec les gosses, même quand j'en était une ; surtout à partir du moment où mes parents ont divorcés et que je me suis retrouvée toute seule ici. On dit que les enfants uniques ont tendance à n'avoir aucun sens du partage et pour mon cas c'est vrai. Mais c'était uniquement pour survivre parce que sinon, je me serai fait écrasée par ma demie soeur. Maintenant, je tremble à l'idée de porter un nouveau né dans mes bras, je ne sais pas faire ce genre de choses je dis avec un faible rire avant de rajouter un peu plus sérieusement Je ne sais vraiment pas comment m'y prendre avec les gosse. C'est pour ça que je dis qu'il faudrait que quelqu'un vienne avec moi pour s'occuper réellement de ta soeur si je devais y aller.

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Ce message a été posté Mer 30 Sep - 14:10
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Manger est la seule chose qui parvient à me garder en vie dans ce tas de ferraille.

Peu à peu, et peu après ces multiples paroles tenues à mon égard la douce mélodie ancrée au sein de mon esprit parvenait à me porter hors de ces espoirs d'évasion et d’indifférence envers ces multiples personnes travaillant au sein de ce même et unique moyen de locomotion que je n'affectionnais guère. Morphée ayant pris soin de m'emporter au creux de ses bras au sein d'un pays issu de mon imagination. Croire que je me retrouvais entouré de ces choses de la vie et de ces personnes que j'affectionnais tant me laissait un léger sourire s'emparer de mes lippes tandis que mon corps pesait petit à petit contre le tien. Confortablement installé, voilà qu'après quelques heures de sommeil, tu te permis de faire immersion. Une douce voix, une voix que je parviendrais à reconnaître entre toutes ; Mai, que fais-tu donc au sein de mon esprit ? Grognements, mains frottant contre mon visage, étirant mon corps et part et d'autres avant que je ne puisse immerger définitivement de ce lourd sommeil. « Oh putain. » Soufflant vulgairement face à ce réveil peu avenant, bien heureusement pour toi, ces propos tenus à mon égard m'offraient un sentiment des plus délectables qu'il soit : la nourriture. Que demander de mieux ? Déglutissant difficilement, j'osais suivre le moindre de tes faits et gestes, tout en arborant cet air endormi qui semblait collé à mon faciès. « Si tu m'réveilles comme ça tous les jours, je finirais peut-être par t'aimer. » Aussi idiot, cela pouvait-il être, je semblais pourtant sincère.


Mains lavées, baguettes en mains, j'inspirais brutalement cette douce odeur émanant de ce plateau avant que je ne puisse me permettre de débuter ce périple nourricier face auquel je m'adonnais jours après jour. Je doute que ce simple plateau puisse convenablement convenir à ma faim, mais qu'importe. « C'est normal, je suppose. J'y connais rien à tout ça, moi. Tu sais. On est comme on est, mais je ne peux pas te mentir sur le fait qu'elle t'apprécie vrai-ment. » Usant d'un simple stratagème afin d'accentuer ce dernier mot de ma phrase afin de parvenir à te faire réagir concernant ce fait, ce n'est qu'après un court instant de silence que je me permis de reprendre. « Tu sais. Mise à part elle, je n'aime pas vraiment les gosses non plus. Elle est unique, adorable, tellement... Ah. C'est mon tout. » Sincérité oblige, je ne parvenais que très peu à extérioriser véritablement mes sentiments à l'égard de ce petit être que j'affectionnais tant. J'étais un simple idiot imbu de ce petit être, m'accrochant naïvement à celle-ci tout en espérant parvenir à garder une part d'immunité au sein de mon esprit.

« Tu sais. Mai. J'suis pas du genre à parler sérieusement, j'pense que tu t'en doutes, mais tu devrais arrêter de penser au passé si c'est douloureux pour toi. L'avenir n'en sera que meilleur. » Paroles apprises au travers d'une personne que je côtoyais au sein de l'hôpital, cet homme avait toujours eu des propos véridiques et utiles pour ma personne, alors, pourquoi ne pas réutiliser ceux-ci afin de parvenir à t'aider ? Dans tous les cas, c'était dit. Ainsi étant fait, je clôturais cet épisode sérieux en noyant mon regard au sein de ce plateau à moitié vide. Terminant ceci au travers de quelques minutes de silence. C'est donc, bien rapidement que je permis d'attirer l'intention de la jeune femme s'étant auparavant présentée face à nous. « Eh, y a pas autre chose à manger, ici ? Parce que c'est pas avec ça que j'vais pas crever la dalle, hein. » Un manque de respect que j'assumais très certainement, mais, c'était en grande partie de sa faute. J'avais – toujours – en travers de la gorge son irruption à nos côtés au travers des heures précédentes.

Tout naturellement la jeune femme se permit de m'offrir en sourire qui s'en voulait des plus professionnel qu'il soit afin de convenir à ma demande. Ponctuant le tout d'une simple soumission face à mes propos, celle-ci usait de multiples formules de politesse afin de m’inciter à patienter afin d'obtenir ce que je désirais.

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Ce message a été posté Mer 30 Sep - 16:52

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Le réveil a l'air difficile pour lui. Mais au moins il n'a pas l'air d'avoir du mal à dormir c'est déjà ça. J'arrange les plats sur mon plateau avant que Shôji semble être d'humeur à plaisanter. Je tourne ma tête vers lui avant qu'un faible rire s'échappe de mes lèvres ;


Mai - Ah... C'est juste parce que je suis de bonne humeur, attend qu'on soit rentrés. Tu risque de m'aimer encore plus...


Je pouvais déjà voir à quoi tout ça allait ressembler. En soit rien de très bon. Je n'ai donc pas envie d'y penser tout de suite alors qu'on est à peine dans l'avion pour l'aller. Je l'écoute toujours, entamant mon plat puis fini par lancer d'un ton amusé ;


Mai - Eh~ Je vois qu'on parle de moi quand je ne suis pas là. Et si elle fini par ne vouloir voir que moi, qu'est-ce que tu vas faire ? Un rire s'échappe de mes lèvres alors que je lance Tu vas être la roue supplémentaire du carrosse, voilà ce qui va arriver. Je marque une pause et ajoute d'un ton faussement exaspéré Ah sérieusement, les triangles amoureux...


A l'entendre parler, j'ai l'impression de m'entendre parler de mon père, il n'y a aucune personne comme lui sur Terre. Mon beau-père est riche certes, mais il reste sans aucun doute un des plus grands imbéciles dans mon top trois. Je hoche doucement la tête avant d'ajouter


Mai - Moh... j'imagine qu'on pourra aller la voir en rentrant non ? On va la récupérer et puis elle restera avec nous pour le weekend.


Trop de "on" et de "nous" pour une personne aussi égoïste que moi. Je suis généralement le genre de personne à ne se préoccuper que de moi parce que personne ne l'a fait pour moi, ou alors, personne ne peut le faire trop longtemps. Je prend une cuillère et mon geste s'arrête quelques secondes quand il parle d'oublier le passer. Je fini par la prendre sans rien dire pendant quelques secondes, puis finalement lancer dans un souffle ;


Mai - C'est pas si facile... Si j'oublie le passé soit j'oublie ma famille au Japon soit je parviens à les pardonner et c'est quelque chose que je ne suis pas en mesure de faire... Et puis quelle douleur je dis avec un faible sourire Ca fait des années qu'il n'y a plus de telles choses. Quand tu te rend compte de certaines choses, tu es en quelques sortes libérée, anesthésiée de sentiments pareils... Et puis la plupart d'entre eux voudraient me voir toucher le fond alors la moindre des choses ce serait de les décevoir encore un peu plus .


Cela fait des années que je ne rend plus visite à mes tantes ici, ou mes grands parents. Pour eux l'idée que je ne sois pas totalement japonaise comme ma demie soeur, est comme quelque chose d'interdit et de repoussant. De plus, je ne ressemble pas beaucoup à ma mère pour ne pas dire pas du tout. Et elle les a laissé faire sans essayer de me protéger de leurs paroles empoisonnées. Non, ça ne fait plus rien... Je regarde à nouveau Shôji qui s'adresse à la même hôtesse. Je me mord légèrement la lèvre inférieure et la remercie silencieusement avant de pincer la joue de cet idiot à côté de moi avant qu'il n'ait le temps de toucher quoi que ce soit sur ton plateau. Je murmure alors ;


Mai - Ciò che hai detto è molto scortese, idiota (Ce que tu as dit était vraiment impoli, imbécile) Je marque une pause et ajoute Si tu as si peur de ne pas arriver à destination surveille tes paroles, elle risque de te jeter de l'avion sinon... Je vais d'ailleurs l'aider si elle me propose d'y participer je dis en relâchant la pression


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Ce message a été posté Mer 30 Sep - 19:54
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tenue


Ah. Les femmes, de nos jours.

Un soupir, un énième soupir à l'intention de tes propos. Que penser concernant le fait qu'un jour, véritablement, ce petit être que j'affectionne tant ne puisse plus m'offrir cet amour inconditionnel, uniquement à moi ? Son frère. Son grand frère. L'image même du « modèle » de l'homme. Ou tout du moins, au sein de son esprit. C'est donc, tout naturellement que je me permis de hausser les épaules lorsque tu t'amusais à me taquiner sur ce simple fait. En avais-je vraiment rien à faire ? J'en doute, et pourtant, je tentais de me voiler la face au travers d'un simple et unique sourire qui en disait long sur mon état d'esprit. Convenablement installé sur mon fauteuil, je tentais, avec un certain mal de me concentrer sur ces propos qui s'en voulaient des plus sincères. La nourriture, en était très certainement la faute. Nourriture qui ne tardait pas à faire irruption sous mon nez lorsque cette jeune femme se permit de trahir mon silence. « Merci bien. » Furent donc, les seules et uniques paroles simples et non-vulgaires que je pue tenir à son intention. Surprise ? Elle l'était très certainement au vu de cette expression faciale collant à son faciès tandis qu'elle quittait nos côtés. « Tu dois savoir faire la part des choses. Si vraiment, ils te cassent les couilles, alors, oublie. Vie sans, ou vie avec, c'est encore ton choix. Tu es bien assez grande pour faire tes choix, tu es bien assez grande pour savoir ce que tu veux faire de ta vie et être véritablement Mai. C'est tout ce que j'ai à dire concernant ce sujet sinon je vais partir en couilles aussi et j'vais mal le vivre. Je n'ai pas envie de repenser à ces conneries. »

Vulgairement, je me contentais d'ébouriffer ta chevelure avec une attention qui s'en voulait malgré tout tendre. Te redonner de l'espoir ? Je n'en étais très certainement pas capable, et pourtant, je me tenais là à tes côtés. Traversant mers et océans afin de rejoindre ce pays que je ne connaissais aucunement. Bien rapidement, mon attention se déportait vers cette autre assiette emplie ayant trouvé refuge face à moi. Engloutissant, un à un, se met que je trouvais fort à mon goût pour quelque chose issu d'une production industrielle quelconque. Ce n'est donc, qu'après de longues minutes de dégustation intense que j'osais reporter mon attention envers ta personne. « La prochaine fois, évite de me foutre la honte en m'utilisant pour noyer ton ennui, ché-rie. » Accentuant – bien évidemment – le dernier mot de cette phrase afin de taquiner comme bon me semblait-il.

M’emparant, pour la énième fois de cette petite boite de chocolats afin d'en terminer le contenu tandis que le dernier, l'ultime dernier, trouvait refuge contre tes lippes afin de t'inciter à engloutir celui-ci sans même que tu n'ai ton mot à dire. Fierté masculine oblige, je me contente de mettre mes multiples actions passées sur ceci.

« Et, la prochaine fois que tu m'parles dans cette langue, je me casse à côté de la fille bien foutue pas loin et je te laisse crever seule ici jusqu'à ce qu'on arrive. » Ceci étant dit, je me contentais d'amener cette couverture auprès de mon corps avant que je ne puisse me permettre de m'installer comme fait précédemment. « Combien de temps encore, avant de crever ? J'en peux déjà plus. » Vulgairement, je grommelais à nouveau telle une personne en âge de porter des Charentaises et une canne. Quel idiot pouvais-je bien faire là, mais tel étais-je constitué. Mais, allais-je véritablement parvenir à rester ainsi installé fort longtemps ? Mon impulsivité et mon semblant d'hyperactivité prendraient sûrement le dessus, malheureusement. « Mai. Sérieusement, y a pas un truc intéressant à faire ici ? »

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Ce message a été posté Mer 30 Sep - 22:18

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Doesn’t it make you melancholy—looking at the stars? Δ  Virginia Woolf






Shôji ne sait pas totalement par quoi je suis passée avant de me retrouver dans cet avion avec lui. Il ne sait pas à propos de cette tentative de suicide il y a huit ans, il ne sait pas à propos du club dans lequel je travaille sinon il me casserait probablement les jambes, il peut essayer d'imaginer à quel point ma famille est terrible mais il ne le connaîtra pas avant de l'avoir vraiment vu. J'ai parfois envie de les laisser tomber mais ma mère qui revient parfois vers moi en pleurs c'est peut être la seule chose qui me fait me remettre en question. Je la déteste, je l'ai détestée pour la misère que j'ai du vivre à cause de tout ça, mais peu importe à quel point je suis en colère contre elle, ça me brise le coeur de la voir dans un état pareil. Je n'ai pas envie d'y penser, pas maintenant alors que j'ai quitté le Japon après tellement d'années. Shôji me ramène à la réaliter et me fait doucement secouer la tête. Les mots me manquent sérieusement. Je réprime un faible sourire. Sourire qui s'estompe laissant place à la surprise quand il attire à nouveau mon attention pour me donner le dernier chocolat. Je le regarde pendant quelques secondes sans rien dire, prendre la couverture pour lui tout seul avant de finalement lancer avec le sourire d'un ton chaleureux ;


Mai - Mio caro scemo (Mon précieux imbécile)... En caressant affectueusement ses cheveux. C'est toi qui risque de crever.


Je détache ma ceinture et remonte doucement la petite table avant de m'asseoir en tailleurs et lui répondre ;


Mai - Hmmm... J'allume la télé avant de répondre en pointant le petit écran Presque neuf heures.


Je prend des écouteurs dans la petite poche tout la table et met un film avant d'en faire de même pour Shôji, ça le tiendra au moins occupé une heure et demie ou deux heures. Je tire doucement la couverture vers moi avant de passer mon bras sous le sien et appuyer doucement ma tête contre son épaule. Et le silence s'étale aussi simplement que ça, quelques fois coupé de quelques commentaires. Par moments mes yeux se ferment tout seul et puis je reviens assez vite. Puis je loupe vraiment la fin en m'endormant pendant au moins une quarantaine de minutes. Je me redresse doucement, l'écran montre à nouveau la carte qui montre notre localisation. Mon regard est un peu perdu parce que quelques heures se sont écoulées. Plus que cinq heures de vol. J'appuie sur le bouton pour demander s'il est possible d'avoir un peu de thé et regarde alors Shôji qui semble dormir pour de bon. J'arrange alors la couverture et regarde un film étranger tout en entammant mon thé. Je me concentre sur le film et fini mon thé qui a refroidi entre temps. Deux heures passent et je fini par m'éclipser au toilettes à quelques pas d'ici. Je reviens cela dit assez vite et mon regard croise le sien. Il a l'air de me regarder comme si les gens restaient vraiment assis pendant onze heures de vol. Un sourire se dessine sur mes lèvres, faiblement amusée à cause de la tête qu'il fait.


Mai - Bon, comme je sens que tu vas m'en vouloir si tu reste assis pendant tout le vol, je tend légèrement ma main pour attraper son bras Lève toi on va marcher un peu. Je sens une légère résistance et insiste un peu Aller, dépêche toi avant que je ne change d'avis.


Les "couloirs" sont assez larges pour nous alors qu'on fini par s'arrêter à côté des hôtesse. Je demande alors un café avant de me remettre à parler avec lui ;


Mai - On est bientôt arrivé. Enfin "bientôt" c'est toujours moins que onze heures de vol. Il doit rester quoi... Presque deux heures dans quelques dizaines de minutes ? Je me réchauffe les mains avec la tasse de café puis ajoute en tapotant son épaule de ma main libre T'en fais pas chéri, c'est bientôt fini tout ça.


Je m'adosse doucement au mur et puis pianote doucement contre le mur en chaussant l'envie de clope qui commence à être un peu plus forte. Je fini mon café et lui montre l'avion avant d'aller m'asseoir la première. C'est assez étrange de toujours voir le soleil alors qu'il doit se coucher au Japon. Je ne suis pas fatiguée. J'ai pas envie d'être fatiguée avec des nouvelles aussi positives. Lorsque Shôji revient je le laisse passer côté fenêtre puis reprend place en tailleurs. Je sors mon portable qui est en mode avion avant de prendre une photo de nous, je fais une grimace sur une d'entre elles puis range à nouveau mon portable dans mon sac.


Mai - Et toi, le meilleur endroit où tu aies mit les pieds ? Je me tourne vers lui appuyant mes coudes au niveau de l'accoudoir. Me parle pas de Tokyo... Sauf si c'est vraiment Tokyo. Et c'est comment Yokohama ?

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Ce message a été posté Jeu 1 Oct - 11:14
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Les langues étrangères et moi, ça fait quinze. Voir même plus.

Tout naturellement, je portais un regard intrigué envers ta personne lorsque tu osais interagir avec ma personne au travers d'une langue face à laquelle je me sentais totalement désemparé. Tel un idiot complet, je me contentais d'appuyer ces stéréotypes asiatiques concernant le simple fait que nous devions nous contenter de sourire de la manière la plus idiote qu'il soit afin de mimer l'idée que je parvenais à comprendre malgré tout, là où tu voulais en venir. Mais qu'importe. « Ben voyons. » Neuf heures ? Neuf heures d'un calvaire répétitif au travers duquel je ne semblerais que perdu d'avantage lorsque j'osais jeter un vague regard au travers de ce hublot qui ne démontrait – jusqu'à présent – qu'une large étendue d'eau. Interminable. Indéfinissable. Et pourtant, voilà que tes actions me laissaient entrevoir un passe-temps des plus agréables. Pourquoi n'y avais-je pas pensé avant que tu ne parviennes à le faire ? Écran allumé, voilà que des écouteurs trouvèrent refuge au creux de mes oreilles avant que je ne puisse parvenir à m'installer convenablement à tes côtés. Bras dessus, bras dessous, affection quelconque, nous parvenions à trouver un certain accord au travers de cette concordance entre nos deux corps à présent réunis au travers de multiples actions de notre part. J'y trouvais, par la même occasion, une certaine chaleur et un réconfort sans nom. Qui me paraissait – par ailleurs – des plus agréables qu'il soit. Mais, bien vite. Morphée fit de nouveau son apparition. Venais-je donc de fermer les yeux ? Sa présence au sein de mon esprit me forçait à affirmer ces doutes. Doutes qui furent rapidement dissipé lorsque mon imagination me laissait découvrir de multiples rêveries, toutes plus étranges les unes que les autres, mais qu'importe. Malheureusement, toute bonne chose possède une fin. Rêveries se transformant bien vite en une situation bien plus cauchemardesque. Depuis combien de temps n'avais-je pas plongé au travers d'une situation déplaisant au sein de mon subconscient ? Marmonnant de multiples paroles à l'intention de mon mécontentement face à celle-ci, je me contentais de laisser mon corps se mouvoir peu à peu. La situation m'échappait. Que pouvaient-ils bien faire ici ? Notre précédente conversation entretenue devait avoir très certainement joué sur ce fait à mon plus grand désarroi.

Un réveil en sursaut me sauva de ce calvaire. Mais, un manquement de ta présence à mes côtés me fit automatiquement réagir. Un sentiment étrange résidait en moi avant que tu ne puisses faire irruption au sein de mon champ de vision. Où étais-tu ? Cette question résidait en moi, et tandis que je semblais d'avantage perdu, tu usais de multiples stratagèmes afin de m'obliger à émerger de cet état de somnolence. Longeant ces couloirs sous les regards intrigués de passagers, voilà quel était – d'après toi – le seul moyen afin de m'aider à trouver la force de noyer cet ennui présent. « J'ai juste l'envie crevante de m'en griller une. Je te jure. Putain. » Deux heures et quelques minutes ? Il me semble que ce sera toujours mieux que de longues heures interminable. Nous avions fait le plus gros, je suppose. Un soupir, un nouveau soupir et voilà que tu osais m'abandonner seul et ces lieux. Sans porter garde à tes actions, je suivais simplement les indications préalablement faites lors de notre embarcation afin de parvenir à mettre la main sur les latrines. Usant de celles-ci a travers de quelques minutes, je fus bien vite de retour à tes côtés.

Qu'était donc cette question ?

« Aucun. » Réponse des plus sincères qu'il soit. Puisque, à l'évidence, Tokyo, Yokohama avaient été les villes principales où j'avais daigné me rendre, le reste ne semblaient qu'être d'infimes détails. Infimes détails qui n'avaient que très peu d'importance pour moi. Je ne semblais chez moi nul part en ces villes, je me contentais d'errer, naïvement. « Je t'y amènerais. Un jour, si tu veux vraiment connaître cette ville. D'après-beaucoup de personnes, c'est magnifique. Moi ? Je n'y ai pas vraiment prêté attention. Tu dois te douter pourquoi. Mais si tu veux vraiment voir à quoi ça ressemble, je peux bien prendre sur moi. Et puis, elle y est. On pourra aller la chercher, à l'occasion. » Déglutissant difficilement, je parvenais malgré tout à prendre sur moi face à la simple mention de ce lieu que j'avais tant affectionné auparavant. Mais, c'était de sa faute. De sa faute si je suis à présent ainsi, si je réagis ainsi, si... Beaucoup de choses.

« Je n'ai pas besoin de demander pour toi. L’Italie, hein ? »

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Ce message a été posté Jeu 1 Oct - 12:05

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Doesn’t it make you melancholy—looking at the stars? Δ  Virginia Woolf






S'il comprenait un mot de ce que je dis en italien, est-ce que je serait encore vivante à l'heure actuelle ? Probablement pas mais c'est amusant de le voir agir comme s'il comprenait ce que je disais alors que pas du tout. Je pose ma tête contre le dossier du siège et lui pose tout un tas de questions en me demandant ce qu'il a fait de sa vie jusqu'ici pour ne pas avoir de "maison". Peut être que les études ça fatigue après tout. Je hoche doucement la tête avant de dire ;


Mai - On la kidnappera et on ira s'installer en Italie en changeant de nom. Tu sais mon père me faisait des robes quand j'étais petite, je suis pratiquement sûre que c'est sa taille maintenant. Un faible rire s'échappe de mes lèvres quand j'y repense Je me souviens de la période où j'étais dans le déni et que je pensais que je pouvais toujours rentrer dedans. C'est bien loin tout ça... J'irai les récupérer quand on rentrera.


Je secoue la tête puis hausse doucement les épaules avant de dire d'un ton faussement désespéré ;


Mai - Hélas, je commence à devenir beaucoup trop évidente...



Mais vous savez, je ne me suis jamais sentie à proprement parlé chez moi au Japon. Peut être jusqu'à ce que je me retrouve dans son appartement. Et c'est stupide, il n'y a pratiquement aucun meuble à moi, je n'ai pas de lit non plus, ce n'est pas un palace, pourtant je me sens beaucoup mieux que si j'étais chez mon beau-père. Je ne lui ai pas dit, j'ai peur que ses chevilles enflent. Mais si je suis toujours là c'est peut être un peu évident.


Mai - Aucun endroit où tu rêverais d'aller ? Moh, t'es pas marrant comme ancien riche monsieur Bakh je dis d'un faux ton de reproche en tapant doucement sur son bras Certaines personnes veulent aller claquer leurs tunes à Las Vegas ! D'autres veulent aller sur des îles. Un soupir quitte mes lèvres C'est dommage que tu n'aies pas pu voir d'autres pays avant... Tu vas vouloir rester en Italie


J'attrape doucement sa main et m'amuse à tracer distraitement des traits sur la paume de sa main tout en lançant ;


Mai - Hmm, alors... Si tu n'as pas de "maison", ta meilleure anecdote... Evite de parler d'intervention chirurgicale, ça ne compte pas

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Ce message a été posté Sam 3 Oct - 21:03
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Suis-je bête ? Non, je suppose que non.

Croire que ce pays ne parviendrait pas à entretenir une relation bien plus forte que celui du pays du soleil levant au sein de ton esprit, serait fort idiot de ma part. Je te connaissais, bien plus qu'en apparence, pour connaître l'importance que l'Italie pouvait avoir pour toi. Aussi bien au travers de tes origines que de ces souvenirs qui semblaient peu à peu te hanter au fil de ces heures de voyage que nous passions au sein de ce vulgaire engins similaire à un véritable tas de ferraille.

« Bien. Je réfléchirais à cette proposition, rebelle des bacs à sable. » Tout naturellement, un fin sourire s’emparait de mes lippes concernant cette simple idée. Ah, Ryuu K. Mai, si tu savais. Cette idée trottait çà et là au sein de mon esprit depuis quelques années, déjà. Et pourtant, je me résignais toujours à penser que ce n'était guère la bonne solution, que je ne pourrais en aucun cas assumer un rôle paternel auprès d'elle, ou tout bonnement me sentir responsable et mature. Certes, ce petit être parvenait à me repousser hors de mes idéaux et de mes retranchements, mais je doute de pouvoir changer de but en blanc afin de convenir à ces yeux si innocents que sont les siens. Je m'avouais vaincu en moins de temps qu'il n'en faudrait afin de parvenir à claquer des doigts. C'était un espoir en vains qui me perturbait simplement au travers de mes voyages au sein de mon subconscient aux côtés de Morphée. Ah, cette femme était douée. Douée, pour me torturer d'une manière insoupçonnée. C'est donc, au travers d'un léger sentiment de mécontentement que je daignais clore mes yeux au travers d'un court instant, instant qui fut mouvementé de par tes propos à mon égard, mais aussi, l'annonce concernant le fait que les deux heures de voyage restantes pourraient très bien se raccourcir si, aucune perturbation ne venait à nous barrer notre route. Un véritable soulagement, en soit. « L'ancien riche que je suis, t'emmerde. En toute cordialité, bien sûre. » Des mots d'amour, encore des mots d'amour et toujours des mots d'amour.


Tel un véritable jeu du chat cherchant la souris, nous étions de simples gamins cherchant à ennuyeux l'autre de la meilleure manière qu'il soit. Idiot, mais amusant.

« Je ne resterais pas en Italie, j'y laisserais mon estomac, c'tout. » Un léger rire trahissant cet air sérieux scotché à mon faciès, j'osais marquer un temps de pause avant de poursuivre afin de parvenir à répondre convenablement à cette question. Question plutôt surprenante, d'ailleurs. Mademoiselle Ryuu souhaitait donc en connaître d'avantage sur l'être fort détestable que je suis ? Je pensais pourtant que ce que tu semblais déjà connaître te suffirait amplement. Mais. Apparemment, non. « J'en sais rien. Euh. » Un instant d'hésitation ponctué par la frustration démontré au travers d'un vulgaire ébouriffement de ma propre chevelure. Je devais mettre la main sur un fait amusant, et tout aussi intéressant. Mais, quoi ? J'aurais une idée, une idée récente. Mais, pourrais-je véritablement contourner l'idée principale afin de te faire comprendre là où je voulais en venir ? C'était risqué. Certes. « Pour apporter mon aide à une connaissance, j'ai déjà signé un contrat qui me lie à elle au travers d'une relation. Image, toi devoir jouer le rôle de ce que tu n'es pas aux yeux des autres pour uniquement l'aider et obtenir quelque chose en retour, flippant, hein ? Du théâtre. Un véritable bordel théâtral. » Sans en glisser d'avantage, je me contentais d'afficher à large sourire qui s'en voulait des plus sincères qu'il soit.

« Et toi, alors ? J'suis curieux. »

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Ce message a été posté Dim 4 Oct - 20:31

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Je suis bien ici, toute ma mauvaise humeur est restée à la porte de son appartement. Je n'ai plus l'impression que cette peau est trop étroite pour moi même, je me sens juste tellement mieux qu'à Tokyo et je ne veux pas penser que c'est temporaire. Parce que c'est difficile à accepter. Alors on discute de tout et de rien, on ne s'embrouille pas comme il y a quelques semaines c'est déjà ça et je n'ai envie de penser à rien d'autre. Pourtant je sais que les médias vont en parler, je sais que ça va revenir aux oreilles de ma mère qu'elle va sans doute s'inquiéter entre temps, mais je n'ai envie de penser à rien d'autre que le moment présent dans cet avions.


Un faible rire s'échappe de mes lèvres avant que je ne lance d'un ton sérieux, tentant de comprendre la situation ;


Mai - Donc du coup, si je comprend bien, tu joue le gigolo de service ? Je pose une main sur ma bouche faussement choquée avant de finalement dire J'espère que la personne paie bien au moins.


J'aime bien l'embêter, c'est un passe temps dont je ne pourrai sans doute jamais me lasser. Je tente de réfléchir à quelque chose, mon regard se pose sur un point imaginaire alors que je lance ;


Mai - Meilleure anecdote... Um... J'ai... J'ai pas de bons souvenirs à Tokyo, 'juste de la poudre magique... Sauf peut être quand j'ai pris mes valises pour m'installer chez toi.


Je hoche doucement la tête et tourne la tête vers lui quelques secondes à peine avant qu'un rire à peine audible s'échappe de mes lèvres trahissant sans doute le fait que ça me rend un peu nerveuse de dire ce genre de choses. Je dis tout ça, mais peut être que c'est secrètement devenu un poids pour lui de m'avoir chez lui.


Mai - Enfin, tu sais très bien que j'ai pas du tout envie d'être là mais que d'une façon ou d'une autre j'avance quand même.


Il y a quelques turbulences par-ci par-là pendant peut être deux minutes avant que tout ça ne se calme. Je m'assois dans une position un peu plus confortable. Je ferme doucement les yeux avant de rajouter ;


Mai - C'est tout le temps comme ça, rien de nouveau...


Un long silence s'étale rien d’embarrassant en soit, j'ai l'habitude de tout ça pour être honnête. Il n'est pas nécessaire de tout le temps parler pour s'entendre. Pour être honnête, j'essaie de me préparer à ce qui va suivre mais je ne suis pas sure d'être prête malgré tout. Pas dans le sens où je n'ai pas envie d'y aller, plutôt du côté émotionnel. Je sens que je vais tomber comme un château de carte et cet idiot va probablement se moquer de moi. Donc j'essaie de me préparer à tout ça en sachant pertinemment qu'il n'y aura jamais suffisamment de temps pour que ce soit le cas. Je pose doucement ma tête au niveau de son épaule et me contente de simplement murmurer ;


Mai - Il devrait être vingt-deux heures au Japon quand on sera arrivé... Et treize heures en Italie. Ma tante devrait venir me chercher, mon père est à Murano actuellement mais il ne sait pas que je suis là. Il risque d'être assez choqué...


Il n'y a plus beaucoup de temps avant l'atterrissage et le temps semble être plutôt en notre faveur. Je passe ma main dans mes cheveux. Le temps est passé plutôt vite ici. Ma main vient doucement attraper la sienne au moment de l'atterrissage, sans un mot. Parce que de toutes façons, il n'y a rien à dire. Et cette fois-ci, je ne le regarde même pas.

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Ce message a été posté Lun 5 Oct - 15:24
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La franchise de Mai ? Parfois désespérante.

Un gigolo ? Voilà un terme que je n'appréciais que très peu, à l'évidence. Je ne me considérais pas comme tel, ou tout du moins, pas de manière si péjorative. J'avais accepté d'aider cette jeune femme, avec un échange considérable ; tout ceci jouant en la faveur de chacun afin d'obtenir ce qu'on désirait. Comment résister ? Tout en prenant en compte que cette fameuse jeune femme ne semblait guère désagréable, aussi bien physiquement que, psychologiquement. C'était donc, entièrement bénéfique. Malgré tout, je ne me permis pas de répliquer concernant de fait, favorisant le déni et la non-réponse de peur d'envenimer la chose, ou notre conversation. Je ne pouvais en aucun cas me le permettre de peur de me trahir moi-même a ce propos.

« Tes valises pour t'installer chez moi ? Ta meilleure anecdote ? » Voilà une réponse des plus surprenantes qu'il soit. Il aurait été plus évident de ta part que cette simple et unique réponse puisse considérer tout autre personne. Mais, je n'en étais pas moins plutôt fier de celle-ci. Déglutissant difficilement, je me permettais de balayer vulgairement ma chevelure vers l'arrière de mon crâne avant que je ne puisse me permettre de m'installer convenablement à tes côtés. Tête reposée contre l'une de tes épaules, une simple et douce attention qui voulait t'offrir de par ce geste les sentiments qui m'animaient suite à ta réponse. « Putain. Toi, quand tu t'y mets alors. » Et, tandis qu'un long silence pouvait s'installer entre nous, une annonce obtenue, l'idée que nous allions atterrir incessamment sous peu. Ta main glissée au creux de l'une des miennes, voilà que nous étions fins prêts à poser nos pieds au sein de ce pays que tu affectionnes tant.

Cinq minutes, puis dix, les propos énoncés au travers du pilote de ce tas de ferraille, ces jeunes femmes travaillant au sein de celui-ci se regroupant à l'avant, ceintures attachées, de multiples voyants s'illuminaient tandis que nous gardions notre calme face à cette situation. Je n'appréciais définitivement pas cela, vrai-ment. C'était définitif. C'est donc tout naturellement que je me permis de fermer les yeux, et ce, au travers des minutes restantes avant que l’engin ne puisse être immobilisé. « Oh bordel de merde. Sortons de cette merde, vite. » Bien vite, je m'agitais tel un véritable gamin ayant obtenu ce qu'il désirait après de longues heures d'attente. Je me hâtais à récupérer mes propres affaires avant que je ne puisse finalement me retrouver debout. Un simple étirement fait et voilà qu'un bon nombre d'inconnus se précipitaient vers l'extérieur, déjà. « Ta tante, elle sait que tu débarques avec le grand con de Tokyo ? » A l'évidence, ces propos me désignaient automatiquement et je ne pouvais qu'être amusé par mes propres paroles. Idiot, mais pas moins efficace. Un sourire se plantait contre les lippes de ma compagne tandis que nous nous dirigions – à notre tour – vers l'extérieur. Peut-être n'était-ce pas l'effet de mes propos qui osaient te faire sourire, mais plutôt, la simple idée que nous soyons afin arrivée. Mais, qu'importe.

L'air frais balayait mon visage, un léger soleil surplombant ce ciel bleu, le décalage horaire allait véritablement être difficile à apprécier pour un jeune homme ayant uniquement vécu au sein du pays du soleil levant. « J'te suis, j'y connais rien moi à ces conneries. » Plongé au simple environnement de ce pays, je devais bien avouer que je ne comprenais que très peu ce qui semblait vouloir nous indiquer la marche à suivre. L'Italien ? Un véritable calvaire pour moi. J'étais malgré tout vigilant et j'avais pris soin d'emporter avec moi un guide du langage où de multiples phrases utiles pour la vie de tous les jours s'y trouvaient.

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Ce message a été posté Lun 5 Oct - 22:13

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Doesn’t it make you melancholy—looking at the stars? Δ  Virginia Woolf



Qu'il ne me demande pas de le répeter tout ça encore une fois. Une fois c'est déjà suffisant non ? Je pourais sentir ses chevilles enfler. Je me contente de faiblement hocher la tête avant de finalement rajouter ;


Mai - Ou peut être cette fois où tu t'es ramassé dans le salon. Un faible rire à peine audible s'échappe de mes lèvres



Puis le silence revient quelques secondes à peine avant d'être coupé par les paroles annonçant l'attérissage imminent. J'ai envie de lui dire "Tu vois, on est toujours vivant" mais il parle bien avant moi et un soupir quitte mes lèvres alors que je me lève pour récupérer mes affaires. Un faible sourire se dessine sur mes lèvres à cause de sa phrase, je me contente de secouer doucement la tête désespérée avant que je ne lui réponde ;



Mai - Oui elle sait que tu viens. Je marque une pause avant d'ajouter Elle est vraiment... Vraiment envahissante parfois, je te préviens seulement.



Avec tout le monde, la timidité, elle ne connait pas. Ma tante ne fait pas tellement son âge, elle a trente six ans mais on pourrait croire qu'il s'agit de ma grande soeur. De longs cheveux bruns, du rouge à lèvre corail et de grands yeux verts. On descend finalement de l'avion pour se retrouver dans l'aéroport. Dix minutes s'écoulent après avoir récupéré nos bagages et j'entend alors ;


Cosima - Karmeeeen !


Je me retourne et sent ses bras au dessus de mes épaules m'entourrer. Et alors elle se met à parler si vite


Cosima - Qu'est-ce que tu m'as manqué ma petite Karmen-... Non, je ne peux plus dire ça, tu as tellement grandi ! Elle dit en s'écartant pour me regarder. Et tes... Tes cheveux elle dit en posant une main au niveau de sa bouche Ay, ton père va tomber en syncôpe elle plaisante en riant doucement.


Elle se reprend bien assez vite et lève alors les yeux vers Shôji avant de lancer en anglais


Cosima - Buongiorno, je suis la tante de Karmen, Cosima, ravie de te rencontrer ! Elle lui serre alors la main avec son sourire contagieux avant de doucement ajuster son chapeau et remettre ses lunettes de soleil Suivez moi ! Je me suis garé tout près d'ici.


Et alors la machine à parole est relancée. Je crois que je n'avais pas parlé comme ça en italien depuis des mois et des mois. La dernière fois que je l'ai eue au téléphone date d'il y a au moins six mois ou peut être plus. Mais l'avoir en vrai c'est tellement mieux. Elle me demande en italien pour la troisième fois si vraiment, je ne suis pas avec Shôji et je secoue doucement la tête une troisième fois, en lui demandant si elle comprend l'italien. Elle ignore a réponse et demande en anglais ;


Cosima - Vous avez eu le temps de déjeuner ? Je vous emmène chez moi, ma fille Elena nous attend, mon mari est parti en voyage d'affaire il y a une semaine déjà. Mais il aurait tellement voulu être là. Elle démarre en ajoutant Sh-Shôji, tout va pour le mieux ? Au début c'est un peu difficile mais l'Italie est vraiment un pays accueillant.


Ah, le quartier de tante Cosima n'a pas changé, les gens se saluent de loin, discutent ensemble autour d'un café et les garçons sont toujours les même. Je me contente de regarder à travers la fenêtre les personnes, les boutiques défiler. Rome. Rome. Il nous faut quelques vingtaines de minutes pour nous retrouver devant une maison. Je vois une fille de dix ans dans une robe sortir dans le jardin pour venir nous voir. Elle s'accroche au bras de sa mère, tentant de se cacher avant de finalement nous dire timidement bonjour, le portrait craché de tante Cosima.


Cosima - Alors la salle de bain est par-là, la cuisine ici, nous sommes dans le salon. Ah ! Je te donne les clés de l'appartement de ton père pour que vous puissiez aller déposer vos affaires dans l'après-midi, rappelle le moi !  J'oublie tellement vite...


Ma tante a tout le temps les doubles, et pour éviter d'aller dans un hôtel qui n'aurait rien de familié, pour nous éviter de payer aussi, elle a décidé de me les prêter. Je hoche doucement la tête avant de doucement tirer le bras de Shôji pour qu'on aille se laver les mains avant de passer à table. Honnêtement, l'odeur qui s'échappe de la cuisine me redonne l'appétit que j'ai perdu depuis tellement longtemps. Je murmure alors ;


Mai - Ça va ? Pas trop perdu jusqu'ici ? Je marque une pause avant d'ajouter La cuisine de ma tante est la meilleure après celle de mon père. Mais mon père n'a plus le temps de cuisiner avec tout le travail qu'il a... Quoi qu'il en soit tu viens ?


Je lève la tête vers lui avant de poser ma main encore humide sur son visage et m'éclipser en pressant le pas sans pour autant courir. On se retrouve sur la terrasse dans le jardin. Il ya vraiment de tout sur cette table, j'ai l'impression qu'elle a cuisiné pour dix. Je lance alors en italien ;


Mai - Mes yeux ont faim mais je ne suis pas sûre que mon estomac réussisse à le suivre !


Elle rit doucement avant de dire en anglais ;


Cosima - La faim vient avec la faim !

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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 0:31
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tenue

Pommé, voilà le mot qui semblait coller à la perfection à cette situation.


Peu de temps après avoir quitté ce simple tas de ferraille et repris possession de nos biens ; voilà que l'extérieur nous ouvrait ses portes. Je ne pouvais en aucun cas manquer le fait d'agir tel un véritable touriste. Observant à de multiples reprises ce qu'il se trimait autour de ma personne. Aussi bien, les bâtisses que ces inconnus. Tout me semblait si différent. Perdu, j'étais perdu au beau milieu de ce quotidien qui semblait avoir échappé à ma vigilance. Était-ce donc une bonne idée d'avoir accepté d'accompagner cette jeune femme en ces lieux ? J'hésitais. Mais il était évidemment trop tard. Faire marche arrière serait inutile. Si inutile. Rapidement, je balayais ces idées d'un vague geste à l'encontre de ma chevelure. Par le biais de ce geste, j'osais rabattre celle-ci vers l'arrière de mon crâne. Mon impulsivité me jouait parfois de tours et je devais bien accepter l'idée que – parfois – je devrais peut-être réfléchir avant d'agir. Et, tandis que mon emprise se resserrait contre l'attache métallique de ma valise – de là à faire pâlir mes phalanges – je ne manquais pas d'avoir été surpris par cette soudaine apparition de cette inconnue à nos côtés. Cette voix que je ne connaissais pas semblait pourtant te connaître et mes doutes concernant l'idée que cette femme puisse s'être simplement trompée furent ôtés. Je ne pouvais aucunement nier le fait que la famille Ryuu possédait un certain charme, et ce, malgré l'âge que cette femme pouvait avoir.

De l'Italien, encore de l'Italien. Mon cerveau semblait m'indiquer une seule et unique phrase en l'instant présent afin de démontrer mon ressentis face à cette situation : « J'comprends rien, laisse tomber, comptes pas sur moi. »

Yeux grands ouverts, je me contentais malgré tout d'arborer ce large sourire qui souhaitait tout bonnement m'offrir bonne figure face à cette femme que je ne connaissais pas. Cosima, apparemment. Ou tout du moins, de ce que j'avais pu discerner au travers de ces propos anglophones afin de me permettre d'entretenir une certaine conversation avec celle-ci. La pauvre, si elle savait que je ne comprenais qu'un seul mot sur cinq, elle serait très certainement déçue de moi. Et pourtant, je hochais naïvement la tête. Mais qui pouvait bien être cette Elena ? Aucune idée. Déglutissant difficilement, je tentais malgré tout d'aligner quelques mots au travers de cette langue anglophone afin de lui démontrer une certaine affection à son égard. « Merci, oui, oui, je vais bien. » Rehaussant mes pouces afin de d'appuyer mes propres propos, je doute d'être au bout de mes peines.

Un début si difficile n'annonçait rien de bon pour la suite des événements, à mon plus grand désespoir. C'est donc, d'un regard avisé que je suivais le moindre de tes pas ou de tes réactions. Tel un chiot perdu attaché à sa mère, je favorisais l'idée que tu puisses m'apporter ton aide en cas de besoin. Je comptais sur toi, très certainement.

Finalement installé au sein de notre énième moyen de locomotion que je trouvais bien plus agréable que le précédent, je trouvais un certain intérêt à observer ce qu'il se trimait à l'extérieur. Tout semblait si différent, c'était un point sur lequel je ne manquerais pas de toucher quelques mots à mes connaissances. Connaissances qui n'étaient, par ailleurs, absolument pas au courant de ce voyage improvisé. « Bordel. Dans quoi est-ce que tu t'es embarqué Bakh Shôji ? » Se contentais de me répéter inlassablement ma conscience tandis que je ravalais peu à peu ma fierté légendaire. Mon imagination m'offrait un bon nombre d'images que je n’appréciai guère. Perdu, au fin fond de ce pays. Abandonné au travers des ruelles et traînés auprès de multiples inconnus. Abordé au travers de cette langue qui me paraissait des plus compliquée. Tout ceci me rendait malade. Me donnait le vertige. Et pourtant, « le calvaire » ne semblait guère prendre fin.

Après une arrivée surprise et une visite improvisée de la demeure, j'avais enfin le droit à quelques secondes de répit. Quelques secondes que j'allais apprécier sans conteste. « Putain. Mai, je te jure, j'vais finir par parler aux murs ici. J'pige que dalle. Dans quelle merde, j'me suis encore fourré avec toi, hein ? » Bien vite, mes mains avaient trouvé refuge sous un simple jeu d'eau des plus frais qu'il soit, et ce, avant que mon faciès ne puisse en faire de même. C'est fou comme l'eau pouvait parfois nous apporter un certain réconfort. Réconfort qui me serais, apparemment, fort utile. L'heure de repas avait sonné et, voilà enfin une bonne nouvelle. Cette horde de plats jonchant çà et là de la table ne me faisaient aucunement peur. Bien au contraire. J'en avais l'eau à la bouche.

« Y a des trucs à faire avant de bouffer ici ? » Tout en ayant pris soin de parler à voix basse et d'une manière des plus discrète qu'il soit, j'aspirais à ce que tu sois la seule et unique personne en ces lieux qui parvienne à comprendre la langue issue du pays du matin calme, sans quoi, je me serais emporté moi-même au sein d'une situation plutôt cocasse. D'ailleurs, étions-nous seuls à prendre part à ce repas ? Tant de questions, pour si peu de réponses, visiblement. « Si elle m'parle, traduit, parce que j'ai du mal avec l'anglais, bordel. »

© Starseed

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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 23:03

ciao tokyo

Doesn’t it make you melancholy—looking at the stars? Δ  Virginia Woolf





Je tente de réprimer un sourire quand Shôji me glisse ces confidences dans la salle de bain ; comme si je ne le savais pas déjà. Dès le moment où il a levé ses pouces dans la voitures je savais. Il va être un peu perdu durant les premières vingt-quatre heures mais on s'y fait vous savez ? On s'y fait tellement vite. Puis ce n'est pas comme s'il était tout seul ; je suis là après tout. Je me contente de me diriger dans le jardin et m'asseoir en attendant ma cousine Elena.


Mai - On ira poser nos affaires dans l'appartement de mon père. Il ne vient quasiment jamais à Milan mais il garde cet appartement du coup ma tante a le double des clés. Puis comme on va à Murano dans vingt quatre heures, on aura probablement pas l'occasion de revoir ma tante et ma cousine Elena avant notre retour de Murano.



Ma cousine qui apparait à côté de moi en passant un bracelet au pendentif turquoise autour de mon poignet avant de s'éloigner timidement et finalement s'asseoir. Je regarde le bracelet avant de la remercier et elle se contente de hocher doucement la tête en plongeant son regard dans son assiette. Ma tante fini par arriver et nous noyer de blabla. Elle me fait rire tante Cosima, elle a beau être une maman maintenant, elle ne sait pas quand s'arrêter. Je ris doucement aux histoires qu'elle me raconte à propos d'elle et de mon père et regarde Shôji par moment, quand il ne me regarde pas. Le dessert arrive, plus vite que je ne le pensais, je crois que je devais avoir un estomac caché.


Cosima - Sh..Shôji ! Comment étaient les plats ? Elle demande en italien en pointant sa propre assiette à présent vide en levant le pouce et le baissant pour avoir son avis.


Je me penche vers lui et lui traduit même si ce n'est pas vraiment nécessaire. Je passe ma main dans mes longs cheveux blonds avant de décider de les attacher et aider ma tante à débarasser. Je lance un regard à Shôji pour qu'il se lève et m'aide aussi. Malgré les remarques de ma tante, je fini par faire la plonge avec Shôji et lance d'un ton calme tout en séchant mes mains après avoir fini ;


Mai - Sa maison est vraiment belle, même si elle est assez reculée du centre ville.


Le soleil passe à travers les rideau, et le vent s'amuse doucement avec mes cheveux tandis que je m'appuie doucement sur le bord de la table. Je lève la tête vers lui et attrape sa main avant de distraitement m'amuser avec en lui demandant ;


Mai - Elle a dit qu'elle allait nous déposer en centre ville avec nos affaires. On aura le temps de faire une sieste et récupérer un peu avant de sortir. Fais attention à ton portemonaie et ton sac si tu en emmène un... Sinon prépare toi à courir pour récupérer tout ça. Je lève les yeux vers lui avant de finalement dire Ah, fais pas cette tête, on est à peine arrivé c'est normal que tu te sente comme ça


Ma tante passe alors dans la cuisine avant de lancer en anglais ;


Cosima - En voiture les amoureux !


Combien de fois je vais devoir lui dire que ce n'est pas ça du tout. Je lâche doucement la main de Shôji tout en me redressant pour marcher dans le salon et récupérer ma veste que je ne mettrai pas puis mettre mes lunettes de soleil. Je m'assois à l'arrière avec Elena et Shôji. Ma cousine lance alors à Shôji en italien ;


Elena - Tu ne parle pas italien ?

Mai - Elena, il parle simplement japonais et un peu anglais ma belle.

Elena - Ah...


J'explique tout ça à Shôji qui est entre Elena et moi puis regarde alors ce qu'elle a dans les mains avant de lui dire ;


Mai - Tu peux le lui donner Eli, il ne va pas te manger.


Elle pose alors le tissu tressé avec le symbole de la paix en pendentif sur le genou de Shôji avant de s'enfoncer dans son siège sans rien dire. Je dis à Shôji en japonais ;


Mai - Elena passe son temps libre à faire des bracelets et des accessoires. Elle voudrait faire des vêtements plus tard. Elle est plutôt douée !


Je regarde à travers la fenêtre et puis ajoute ;



Mai - On est bientôt arrivés...


Quand on arrive finalement à destination, ma tante me prend dans ses bras avant de me dire qu'il faut absolument qu'on se voit avant que je reparte. Elle me donne alors les clés de l'appartement. Ma cousine quant à elle me dit timidement au revoir avant de monter à l'avant avec sa mère. Elle me saluent de la main avant que la voiture s'éloigne et nous laisse là avec toutes nos affaires. On entre dans l'immeuble et prend l'ascenseur. C'est si calme ce quartier. On se retrouve sur le dernier étage avant le toit. J'ouvre la porte silencieusement avant de tirer ma longue valise le long du couloir tout en regardant autour de moi. C'est immense, tellement immense alors qu'il vit seul. J'ouvre deux portes avant de me retrouver dans la chambre de mon père et y laisser ma valise. J'indique la chambre d'amis juste en face à Shôji pour qu'il puisse poser ses affaires avant de filer dans la salle de bain prendre une douche. Je reviens dix minutes plus tard en short et un t-shirt blanc me laisser tomber sur le lit de la chambre d'ami, fermer mes yeux un instant avant de finalement lancer dans un murmure ;


Mai - Bon... On devrait dormir juste une petite heure avant de...


Je ne termine cela dit pas ma phrase avant de m'endormir quelques minutes plus tard. Une heure et trente minutes passent avant que le réveil sur mon portable sonne. Quatre heures trente. Mon regard légèrement perdu parle à ma place tandis que j'éteins la sonnerie assommante avant de poser ma tête au niveau de son torse et marmonner


Mai - Debout... En secouant mollement son bras Debout sérieusement Shô...

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ciao tokyo (feat bakh shôji)

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