just another day with you. --- Lonkas

TENUE Cela faisait déjà quelques jours que Loukas était patient dans cet hôpital, il ne pouvait pas sortir et à en croire les médecins il ne sortirait pas avant encore une bonne semaine, du coup après être resté à ses côtés jusqu’à la tombée de la nuit chaque soir, je m’installe sur le fauteuil en restant proche de lui, j’avais peur jusqu’à maintenant de cette proximité, mais en fait aujourd'hui j’ai peur de m’en séparer. Depuis qu’il a proposé de faire un essai je pense que j’ai cette appréhension de l’entendre dire que ça ne va pas marcher, que c’était sur un coup de tête sur le moment, qu’en fait il ne ressent rien, bien sûr que ça me travaille et me fait peur, je suis humain et mon cœur est en perpétuel doute à savoir s’il connaitra la joie ou la douleur, je l’ignore encore et pour l’instant j’ai juste envie de profiter d’être avec lui. J’ai ramené des jeux pour profiter et tous les jours je ramène des fruits, aujourd’hui après le club j’ai couru à l’épicerie du coin, personne ne m’a dénoncé pour les marques sur le corps, bien qu’elles soient encore visibles se sont devenu des bleues et ça va vite disparaitre, mais même si l'on m’a questionné j’ai gardé le silence sur les raisons qui m’ont fait me battre, je ne voulais pas mêler mes sentiments ou Loukas a tout ça. Dans la boutique la caissière sait déjà ce que je suis venu prendre, depuis quelques jours s'est devenu ma routine, un sachet de fruit et quelques trucs à manger, tout le monde sait que l’hôpital ne sert pas les meilleurs plats.

« Vous allez encore rendre visite ? » Je souris en hochant activement la tête. « Yep ! Mais vivement qu’il sorte quand même~ » Elle me regarde et devant mon expression on dirait qu’elle lit en moi, c’est troublant. « Un ami ? » Je grimace en faisant la bouche en cul-de-poule, la manière dont elle dit ça présage qu’elle a compris ma relation avec le patient, mais je ne dis rien, les gens sont curieux de nature, bon le jour où elle me verra avec Loukas au moins, elle mettra un visage sur ladite « personne » en question héhé. Le sac en main, je me dirige vers Chuo, pressé d’arriver, les portes coulissantes s’ouvrent sous mon passage et je salue les infirmières à l’accueil, elle me connaisse aussi, donc un sourire et je prends la direction de la chambre de mon « petit ami » le docteur semble en sortir et je m’incline en l’arrêtant après qu’il ait fait de même.

« Dites ! » Il se retourne vers moi, bon ce n’est pas la meilleure façon d’aborder quelqu’un, mais... « Il va totalement guérir hein ? Enfin, il n’aura pas de séquelles ou je ne sais quoi d’autre avec son bras ? Vous lui avez donné les antidouleurs et... » Il me coupe en riant un peu devant mon engouement et ma façon speed de m’exprimer, mais c’est plus fort que moi. « Il va bien, dans quelques semaines ce sera un mauvais souvenir, le temps est le meilleur remède pour son état et oui, il a eu sa dose, tu peux filer le voir maintenant, il doit t’attendre~ » Je souris un peu gêné d’être aussi spontané, mais je voulais simplement m’en assurer. La main sur la poignée j’entre dans la chambre posant mon regard immédiatement sur le blond, je ne sais pas s’il m’a entendu, mais je ferai comme si n'était pas le cas. « Coucou~ ça va ? désolé l’entrainement c’est un peu éternisé donc j’ai pris du retard, enfin il est encore tôt donc c’est bon ! Je t’ai emmené des fruits comme d’habitude, d’ailleurs la femme qui tient l’épicerie m’a démasqué haha, si tu viens avec moi là-bas elle saura direct que t’es mon petit ami ! Enfin, tu as faim ? » Je me suis rapproché entre-temps jusqu’au lit, j’avoue que je ne sais pas réellement comment agir parfois, mais je ne veux pas qu’il le remarque, alors... je parle... Bah ouai.

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TENUE ce n'était pas marrant d'être constamment allongé ou assis dans ce lit, parfois seul quand London ne pouvait pas rester avec moi. Les soirées paraissaient longues quand les anti-douleurs ne faisaient plus effet, pire encore quand je me tournai sur mon bras blessé et le coinçait en même temps sans le vouloir. Des longues nuits à gémir en pensant à ma chambre qui m'attends, qu'importe laquelle en fait. Je voudrais retourner au dortoir, pouvoir parler avec London dans le salon commun et s'amuser à tout ces petits jeux qu'il me ramène pour m'occuper ou me faire plaisir. Les fruits sont délicieux, je prend réellement goût à ces cadeaux-là, bien qu'ils ne soient là que pour mon hospitalisation. En tant que petit ami, London rempli son rôle à merveille. Quant à moi, je ne peux rien faire à part sourire ou discuter avec lui, installé dans mon lit tandis qu'il se cale dans le fauteuil à côté. C'est devenu notre petite routine depuis plusieurs jours, entre les visites du médecin ou des infirmières. Il reste plutôt tard, veillant souvent sur moi quand je m'endors. Franchement, c'est une bouffée d'air frais ce garçon. Il était un bon pote au départ, maintenant c'est carrément une perle rare. Je me demande s'il ne perds pas son temps à traîner aussitôt longtemps à l'hôpital, mais London ne me dit jamais si ça le dérange ou pas, peut-être même qu'il se sent heureux d'être là avec moi, à subir mon calvaire d'impatience et d'immobilité. Je ne dois pas trop bouger pour éviter que mon bras se cogne n'importe où, mais même dans mon lit, je trouve le moyen de faire n'importe quoi en gesticulant. à la longue, ils vont désespérés et me laisser faire ce que je veux, sans se soucier de rien.

Assis sur mon lit, le regard porté vers la fenêtre, j'observe le ciel en silence avant d'entendre la porte s'ouvrir sur le médecin. Un sourire et je le salue d'un signe de tête, l'invitation à s'asseoir sur le fauteuil s'il désire. Ce monsieur est vraiment sympa, devenant presque intime avec ses patients tel des amis de longue date. Je l'écoute parler de ma radio, disant que cela finirait par aller mieux avec le temps. Les médicaments font bien effet et je semble guérir plutôt vite, c'est surprenant. Heureux de l'apprendre, je le remercie et le laisse partir pour s'occuper d'autres personnes, le sourire aux lèvres. D'ici une bonne semaine, je pourrais plier bagage et filer d'ici. Mon père est déjà passé pour m'amener des vêtements de rechange et s'assurer que je sois toujours en un seul morceau. Il est gentil, comparé à ma mère qui ne doit sûrement rien savoir. Je m'en fais pas, cela ne m'inquiète pas. Le docteur quitte la pièce, laissant entrer London quelques minutes plus tard. Je suis content de le voir là, attendant qu'il s'approche en l'écoutant parler. Comme d'habitude, il me ramène des trucs et cela ne fait qu’élargir mon sourire.

« Hey~ ça va super bien! Et toi ? Je ne manque pas trop à l'école et au club ? C'est sympa pour les fruits, merci. Je pourrais officiellement me présenter à elle, du coup. » Je ris bêtement en attendant qu'il se rapproche pour prendre son sachet et le poser sur le lit, attrapant sa main pour le tirer vers moi. J'en ai envie depuis quelque temps, alors je dépose ses lèvres contre les miennes pour l'embrasser tendrement, serrant mes doigts autour des siens. ça fait partie du plan, non ? N'est-ce pas ce que font les petits amis entre eux ? Nos bouches se séparent et je lui offre un grand sourire, lui proposant de s'installer à côté de moi sur le lit, du côté où je suis intacte. J'en profité pour déposer le sachet sur la table à roulette, les laissant de côté pour le moment. « Tu lui as dit quoi à cette dame, alors ? Que je suis parfait, super cool et trop beau ? » Je plaisante, prenant un peu à la légère, j'en oublie par la même occasion que j'ai toujours un bras en plâtre et la jambe bandée. Mon pansement sous le menton a disparut, mais j'en garde les marques de griffure contre le bitume, ce qui n'est pas super joli en vérité. Pourtant, je lui assure à chaque fois que je vais bien, comme si de rien ne s'était passé.

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TENUE Je savais que Loukas devait se sentir un peu oppressé dans cette chambre d’hôpital, par chance il pouvait se lever un peu et marcher, mais pour l’homme qu’il est ça devait être difficile de rester immobile et coincé entre ses murs. Mes amis me demandaient où j’allais comme ça et je suis sûr que nos camarades aux dortoirs devaient se questionner aussi sur le fait que je rentre tard tous les soirs, je restais le maximum auprès de lui, jusqu’à ce que l’on me dise que les visites sont terminées et parfois ont me laissé plus longtemps parce qu’on était deux « gosses » je pense qu’ils savaient qu’on avait besoin de rester ensemble, rester silencieux, assis sur un fauteuil pendant des heures ne me dérangez pas, je le regardais dormir et souriais doucement en le trouvant juste si calme et beau, je n’avais pas honte de le penser, il l’était vraiment et mon cœur se retrouver emporté souvent dans des accélérations incontrôlées, puis je finissais par m’endormir une petite heure les bras croisés sur le lit avant de m’en aller, je ne dormais pas beaucoup, entre les cours, l’entrainement et mes trajets à l’hôpital, puis le retour, j’enchainais les nuits courtes, mais j’assurais et je le voulais ainsi. Tant qu’il ne sera pas sortie, ça me convenait de ne pas rester plus de cinq heures avec Morphée.

Arrivé j’ai questionné le médecin avant de rejoindre le blond, enchainant les mots sans faire de pause, jusqu’à venir à ses côtés, un sourire aux lèvres je l’écoute me répondre pour en faire de même.

« Ça va ! Le médecin m’a dit que tu allais retrouver toute ta mobilité bientôt, ça fait plaisir. J’avais peur que ça te laisse des séquelles, je suis rassuré. » Un soupire de soulagement et je repris. « Si, surtout à moi~ » Je lui tire la langue, le taquinant, avant de regarder les fruits. « De rien, à mon avis elle attend déjà de savoir à quoi tu ressembles », riant un peu, je sens sa main attraper la mienne pour me tirer vers lui, mon cœur « boom » quand nos lèvres se rencontrent, serrant nos doigts, les paupières closent je profite de cet échange doux et tendre, j’ai encore du mal à réaliser, mais ça fait un bien fou qu’il prenne les initiatives. Lui rendant son sourire je retire ma veste et mon bonnet pour m’installer sur le lit, à ses côtés, nos épaules collées, je reste tournée vers lui pour le regarder, je devrais couper les fruits aussi, mais à sa question, je lève les yeux au plafond. « Hum, laisse-moi réfléchir. » L’index sur mes lèvres, je le fixe soudainement en lâchant un simple. « Nop ! » Avant de rire. « J’aurai dû tu crois ? Je voudrai pas qu’elle soit déçue en te voyant~ » Ouh, je perds pas mon niveau c’est déjà ça. Ma main vient se poser sur son menton doucement, regardant de près les marques. « Tu t’es pas loupé quand même... Tu es sûr que ça va ? » J’étais sérieux et ma question était sur un point de vu général, laissant mes yeux s’ancrer dans les siens avant d’attraper la table à roulettes. « Tu veux que je te coupe une pomme en petits morceaux comme pour nourrir les petits vieux ? » Je lui fais un clin d’œil provocateur, au moins l’ambiance est resté telle qu’elle l’était au début entre nous, ou en tout cas elle l’est redevenue.

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TENUE Ce n'est pas évident de rester ici sans rien faire d'intéressant à part regarder l'extérieur ou la télé. Heureusement que London vient souvent à l'hôpital, qu'il m'occupe en parlant ou en jouant à des jeux comme les cartes. Il m'apporte aussi des trucs à manger et ce n'est pas plus mal quand on connait la saveur des plats servit ici. Je préfère encore me réserver pour les fruits qu'il m'apporte, prenant doucement goût à cette petite routine. Dans le fond, j'ai envie de sortir, de bouger, de reprendre mes activités même si je  me suis cassé le bras à cause d'elles. London doit le savoir, on arrête jamais même après la pire blessure. Il a faillit se noyer par la faute de sa soeur, mais ça ne l'a pas empêché de continuer la nage, ni les compétitions. Quant à moi, j'ai sûrement une araignée au plafond pour vouloir à chaque fois tenter le diable, sauf que là, je suis dans l'incapacité de récidiver. Les jours défilent, le calme persiste mais j'en apprend un peu sur London, comme sa façon de jouer à la bataille ou sa connaissance dans d'autres jeux. Ce n'est pas grand chose, mais ça m'amuse de discuter jusqu'à tard avec lui, avant que le sommeil et les tranquillisants ne l'emportent sur mon état chaotique. Il est vraiment un rayon de lumière dans cette sombre pièce, ça me réconforte et me permet de dormir tranquillement sans crainte. Comparé à lui, j'ai pris la mauvaise habitude de trop dormir, d'être assommé par des médicaments et d'être parfois décalé à cause d'eux. Je n'ai qu'une seule envie à chaque fois, c'est quitter cet endroit et retrouver mes bonnes vieilles habitudes, que ce soit à l'école, au club, dans le dortoir, avec London, les autres, tout ça quoi.

En parlant du loup, on en voit le bout de sa queue. London arrive dans ma chambre et la conversation commencer directement, d'abord par des formalités puis des informations sur mon état. « Génial, je vais pouvoir refaire du sport! » Je dis pas ça pour l'inquiéter, mais j'ai réellement envie de refaire du vélo ou du skate. Un large sourire se dessine sur mes lèvres quand il me répond, oubliant le reste de l'école pour savoir que je manque surtout à lui. En dehors de la fameuse vendeuse de fruit, je ne peux m'empêcher de vouloir agir par moi-même avec London, attrapant sa main pour le tirer vers moi, joignant nos lèvres dans un baiser léger et chaste, sentant mon propre coeur s'accélérer dans ma poitrine. C'est trop tentant, je ne suis pas son petit ami pour servir de décoration dans sa vie, je tiens réellement à y mettre du miens et à être convainquant. Puis j'en ai surtout envie, juste ça pour combler ma bonne humeur de l'avoir à mes côtés. Suite à ça, je le questionne sur la dame aux fruits, recevant une réponse « négative » puis un rire et une petite plaisanterie. Ha ha, il est toujours aussi marrant ce poisson! « Tu es sûr que je devrais la voir ? Elle risque d'avoir honte pour toi du coup. » Je joue son jeu, haussant les sourcils avec un sourire taquin. à son geste, je serre doucement les dents sans bouger, attendant un quelconque commentaire sur la blessure. « Je t'ai déjà dit que j'allais bien ~ Ce n'est pas si grave, tu sais ? » D'apparence, ça doit faire peur mais ce n'est plus autant douloureux à présent. London récupère la table à roulettes et je le regarde faire en silence, prenant la parole seulement à sa question. « Fais-toi plaisir, mon enfant. » Je ne peux m'empêcher de pouffer, amusé par nos petits piques et l'ambiance si légère.

« Sinon, parles-moi de toi. L'école ? Le dortoir ? Raylai va bien ? » C'est son meilleur ami, non ? Je n'ai rien contre lui, même si c'est un sale gosse. Au final, je cherche simplement à discuter avec mon « petit ami », sans tabou, sans secret. En même temps, je l'observe se débrouiller avec ses pommes, mon bras plâtré plié contre mon ventre. Je ne peux pas le bouger à ma guise, mais l'autre peut me servir pour un peu tout, c'est déjà ça de gagné.

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TENUE Je le sais bien qu’il meurt d’envie d’en refaire, je lui dis en connaissance de cause et de toute façon je ne compte pas empêcher Loukas de faire ce qu’il aime, c’est son monde, sa passion, même si un jour les choses deviennent officielles entre nous et qu’il s’avère me rendre mes sentiments, je ne pourrais pas lui demander de choisir entre moi et le danger de ses activités, tout comme je ne veux pas avoir à choisir entre lui et la natation, même si j’ai choisi inconsciemment l’autre jour, mais on ne sera heureux qu’en pratiquant nos domaines et je préfère m’inquiéter pour lui que le voir enfermé, déprimé dans l’impossibilité de bouger. Mais je suis content de le voir soulager, un sourire sur mes lèvres qui traduit ma pensée se dessine, tandis que je sens mon cœur battre quand il m'embrasse, sa main, ses lippes, je ne me demande pas combien de temps je vais pouvoir profiter de tout ça, c’est presque trop beau pour être vrai, mais ce genre d’échange me suffit pour être bien et rassurer sur le fait que notre « contrat » est toujours d’actualité. Après ce petit moment intime je laisse mon caractère reprendre le dessus en le taquinant et l’embêtant un peu comme on pouvait le faire avant que je ne l’évite à la découverte de mes sentiments.

« Ta raison, mais... » Je souris en venant ébouriffer ses cheveux entre mes doigts pour lui souffler. « Au moins elle ne risque pas de craquer sur toi~ » N’est-ce pas un avantage que de l’avoir que pour moi ? Surtout qu’on sait tous les deux que Loukas est loin de faire honte, au contraire... J’ai vécu ça avec Wolfram, mais lui était un véritable coureur, d’ailleurs je l’ai réellement mis de côté maintenant, même en repensant à lui ou à nos activités communes je ne ressens plus cette douleur dans ma poitrine, cette blessure restée ouverte, je pense que Loukas l’a soigné en me permettant de l’aimer et d’être à ses côtés, sa ressemblance avec mon ex pourrait me troubler, comme quand on s’embrasse, mais ce n’est pas le cas... Loukas est authentique et une image du passé ne se superposera d’une aucune façon à lui. Ma main dévie sur son menton, il est normal que je m’inquiète non ? C’est mon petit ami et je ne veux pas faire semblant, quand je pense, je dis. « Tu m’embêtes. » Répondis-je à ses mots en gonflant les joues. « Tu me dis ça depuis le début, je sais, je sais ! Mais voilà... » Je souffle dans une voix plus basse. « Laisse-moi m’inquiéter. » Avant de prendre la table pour lui proposer de couper des pommes, en petits morceaux comme pour les petits vieux.

« Tu vas manger de la purée de pommes ! » Dis-je avec le couteau brandit tel un... bref on va éviter les comparaisons, attrapant un fruit. « Une compote c’est mieux peut-être. » Je ris à mes conneries, décidément je les enchaine, mais j’aime cette ambiance, je ne me prends pas la tête et je tente de ne pas penser à ce qui pourrait me troubler ou me gêner, couper plusieurs morceaux en écoutant sa question. Je souris et répond sans le regarder évitant de me couper les doigts.

« Je me suis pas fait chopé, je sais pas si je te l’ai dit ? Enfin pour mes blessures, ils m’ont questionné, mais personne ne m’a balancé. Sinon l’école c’est comme d’habitude, pas trop de changement, j’ai dû faire équipe avec une pipelette j’ai cru que j’allais lui faire avaler ses tables de multiplication la pauvre~ » Je ris, j’abuse un peu, mais apparemment elle m’aime donc elle n’arrête pas de parler et parler, j’ai plus de succès que je peux penser en fait. Attrapant un bout de pomme je me tourne pour le « fourrer » entre les dents de Loukas en lui tirant la langue, par contre le sujet Raylai je ne savais pas comment l’aborder...

« Je ne parle pas à Raylai dernièrement, il semble occupé. » Mon expression montrée bien que ça n’allait pas et que je m’inquiétais toujours pour lui, que ça me perturber de ne pas lui parler ou rire comme on avait l’habitude de le faire, mais pour l’instant je ne peux qu’attendre qu’il ait envie de revenir vers moi, je ne sais plus comment l’abordé depuis la dernière fois, comment ça se passe avec ce type ? Rien que d’y penser ça me fait soupirer et le temps de quelques secondes j’en oublie la présence de mon « copain ».

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TENUE Je n'aimerai jamais choisir entre telle ou telle chose, comme si dans la vie, nous ne pouvions pas faire les deux en même temps. Je sais que London adore et vit pour la natation, je ne voudrais jamais qu'il arrête même si cela me dérange. Ce n'est pas le cas, j'aime savoir qu'il pratique sa passion et que celle-ci peut le rendre autant heureux. Autant que de mon côté, la mienne me fait respirer et avancer, qu'elle me change les idées quand elles deviennent noires et m'aide aussi à réfléchir. Nos passions sont là pour nous épauler tel des meilleurs amis, je ne tiens pas à les perdre pour une quelconque raison. évidement, London sera plus important qu'un sport, et je veux réellement qu'il le sache, qu'il s'en rende compte. Je ne l'embrasse pas par principe, mais parce que j'en ai envie. Mes lèvres contre les siennes, ma main contre sa peau, mes pensées enivrées de lui, tout ça. J'ignore combien de temps durera l'essai mais ça ne m'empêchera jamais d'en faire autant ou un maximum. « Tu aurais peur ? » Demandais-je en le laissant me décoiffer, sourire aux lèvres. Il s'inquiète trop, mais c'est ça qui fait son charme. Mes blessures ne sont que superficielles et légères, pas de quoi se faire un sang d'encre, pourtant London s'en préoccupe. J'ai beau le rassurer ou le raisonner, ça ne change rien à son état. Je l'embête ? Sa petite remarque me fait sourire bêtement, sans le couper dans son élan. « Je ne vais pas t'en empêcher. » Soufflais-je doucement, le regardant rapprocher la table à roulette. Il me fait rire avec son histoire de pomme, toujours à ajouter sa petite touche de couleur dans un endroit aussi pâle et morne.

« J'aime la pomme, en morceau, en purée, en compote. » J'allais dire « mâchouillé » mais je me suis retenu, étouffant un rire. Il ferait presque peur avec son couteau façon pirate à l'abordage. « Même en bouillie, si tu veux. » Ajoutais-je à sa suite, suivant son rythme de connerie. En même temps, London a déjà commencé à couper sa pomme tandis que je parle, curieux et questionnant. Qu'est-ce qu'il se passe en dehors de cet hôpital ? L'école ou le dortoir ? J'aime savoir, prendre des nouvelles, être toujours au courant d'un peu tout même sans y être vraiment. Une pipelette ? Je n'ai pas le temps d'ouvrir ma bouche pour poser ne serait-ce encore une question qu'il enfonce un morceau de pomme à l'intérieur. J'en manque de m'étouffer, posant ma main contre ma bouche pour  ne pas recracher subitement.

Raylai. J'ai peut-être touché une corde sensible, non ? Occupé ? London n'a pas l'air dans son assiette en parlant de son meilleur ami... ça ne doit pas aller entre eux. « Je suis content qu'il ne te soit rien arrivé à cause de tes blessures. » Commençais-je en passant la pipelette pour en revenir à son ami et colocataire en commun. « qu'est-ce qu'il se passe entre vous ? Vous vous êtes disputés, c'est ça ? » Je n'ai jamais réellement eu de meilleur ami, juste des potes plus ou moins proches. London se prend réellement la tête pour ce Raylai, c'est adorable mais préoccupant à la fois.

« Je suis désolé de t'embêter avec lui. S'il y a quoi que ce soit entre vous, laisse le temps faire les choses. » Je le conseille sans m'impliquer de trop, pour ne pas qu'il s'accroche trop à mes paroles et soit déçu si cela n'aboutit à rien. L'amitié, c'est parfois difficile  à comprendre ou à garder, même si j'espère qu'elle dure entre eux. J'en profite pour piquer un autre morceau de pomme, sans discrétion. « La meilleure pomme que j'ai goûté jusqu'à maintenant. » Plaisantais-je en mâchant joyeusement. J'ai plombé un peu l'ambiance avec mes questions, je vais devoir me rattraper maintenant.

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TENUE Je pense que Loukas et moi sommes pareils, nous avons une chose qui nous tient à cœur et bien que j'ai conscience de la place qu’il prend, s’immisçant de plus en plus en prenant une ampleur que je ne peux pas contrôler. Je ne peux pas promettre que je ne serai pas jaloux, je le suis déjà, au fond même si je n’ai aucune raison de l’être ou si je ne pense pas en avoir le droit je ne peux aller contre mes émotions et maintenant que je suis libre de les lui transmettre je ne vais pas m’en priver. Le temps de cet essai est inconnu, des jours, des semaines ou des mois ? Combien de temps lui faudra-t-il pour être sûr de ses sentiments ou justement pour remarquer qu’ils sont inexistant ? Je l’ignore, mais durant ce temps il me fait rêvé avec son comportement, il prend les devants quand je suis rempli de doute pour m’embrasser si aisément, j’aime ce côté de sa personnalité, il m’emporte avec lui et j’oublie simplement tout ce qui pourrait me tracasser. Quant au fait que je puisse avoir peur, je le regarde avant de sourire et lâcher un « sans façon » avec la main devant comme pour dire « prends pas tes rêves pour une réalité » mais c’est surtout pour le narguer et agir de manière exagéré devant cette situation qui pourrait être embarrassante pour moi, enfin... J’ai aussi mon caractère de con donc.

Que je m’inquiète trop n’est-ce pas mieux que pas assez ? Si les rôles étaient inversés peut-être qu’il n’en ferait pas autant, mais pour ma part je ne peux pas m’en empêcher, le voir la me rappel encore cette chute ou mon cœur à manquer de s’arrêter sous la peur qu’il m’a procurée, alors oui je flippe. Je sais qu’il va sortir d’ici et entièrement être guéri, mais en tant que petit ami je veux simplement m’assurer qu’il ne joue pas les forts comme il en a l’habitude surement. Mais pour le moment laissons ça de côté, je m’occupe des pommes que j’ai ramené bien décidé à lui en couper quelques morceaux, bien que la conversation soit toujours aussi étrange entre nous, purée de pommes, compote de pommes, bouillie de pommes, bref... il semble aimait tout ce qui en contient, vive les délires, mais je ne suis pas en reste.

« Attends, de la soupe de pomme, je suis sûr qu’on ferait fureur avec ça, tu veux être mon cobaye ? » Je lui tire la langue, me contentant de couper la pomme en quartiers pour lui en fourrer un morceau dans la bouche. Il me parle de Raylai et j’avoue que c’est un sujet assez sensible en ce moment, mais je ne veux plus mentir à Loukas, pourtant je ne peux rien dire concernant les problèmes de mon meilleur ami. Je souris à sa nouvelle question avec un air se voulant rassurant, mais laissant pourtant paraître malgré moi ce désarroi devant cette situation que je tais et qui ne m’a pourtant pas quitté, les épreuves de Raylai m’ont réellement touché et blessé, mais il est amoureux de son bourreau... Je ne sais même pas quoi faire pour aider mon meilleur ami, ai-je le droit de me considérer comme tel ? Bien entendu que je suis mal, mais j’aimerai ne pas paraître ainsi devant Loukas, alors je prends sur moi, essayant de cache tout ça derrière des sourires.

« Désolé. » Oui je m’excuse car je ne peux pas répondre à sa question, plutôt que de lui inventer des bobards je veux être honnête. « Ça va aller t’inquiète pas, mais même si je voulais t’en parler je ne peux pas, j’ai promis. » Je souris de nouveau avant de le voir piocher un autre morceau de pomme. Une idée me vient en l’écoutant, et je me penche soudainement sur lui pour l’embrasser sans hésiter cette fois, mélangeant le gout de la pomme entre nous, mon cœur battant, j’ancre mon regard dans le sien avant d’avaler ce que j’avais pu récupérer entre ses lippes.

« En effet, elle est bonne ~ On dirait que je suis doué pour choisir. » Je le nargue en tirant ma langue, laissant l’ambiance redevenir plus légère, je ne veux pas parler de sujets « difficiles » ici, juste profiter.

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TENUE à travers mon comportement, je ne peux que supposer le déroulement d'une relation amoureuse. La première fois que j'ai été en couple, les sentiments ne devaient pas être là, ou je ne me sentais pas le même. Il n'y avait que le sport à l'époque qui comptait, rien d'autre, ni même mon ex-copine qui espérait en vain après moi. Je devais être un enfoiré, un bon à rien, le gars qui s'en fiche ou ne voit que son nombril. Même quand elle est parti, cela ne m'a nullement perturbé, alors qu'avec London, j'ai l'impression d'être réellement seul. Vous allez me dire que j'ai pris de l'âge, que je ne suis plus un adolescent stupide et égoïste, tout ça tout ça, mais ce serait mentir. Je suis égoïste avec le nageur, même si je pense bien faire pour nous deux. Je crois surtout que j'agis par instinct, sans réfléchir ou me dire que telle chose est mal ou qu'elle ne se fait pas. L'embrasser est devenu facile, presque aussi normal que serrer la main à quelqu'un ou faire la bise pour saluer. Sauf que je ferais ça qu'avec lui, n'abusons pas. London ne doit pas s'en rendre compte, mais il me change d'une manière à laquelle je ne m'attendais pas en venant vivre ici. Mes deux passions ne sont pas à porté de main, pourtant je n'en déprime pas. J'oublie même à quel point j'adore surfer ou glisser sur la neige, ressentir le froid ou l'humidité, flirter avec le danger et en revenir blesser. C'est le cas, mais de base, je voulais impressionner mon ami avec cette compétition de skate. Voilà la résultat, je suis alité dans un lit d’hôpital avec plusieurs blessures, l'une plus imposante que les autres. ça ne fait rien, j'ai encore un bras en service, puis London connait mon talent aussi! C'est idiot, il risque de me taper si je sors une telle bêtise. Au lieu de ça, je préfère qu'il ne s'inquiète pas de trop.

Je ne suis pas atteint du cancer, ni d'un truc dans le genre. Je ne vais pas clamser dans deux secondes ou faire une rechute. Ce n'est qu'un bras cassé et un peu de peau égratigné, pas de quoi en faire tout un fromage. Mais ce doit être normal que London s'inquiète après m'avoir vu tomber et rafler le sol à une vitesse vertigineuse. Je ne peux pas lui en vouloir d'être affolé à ma place, tandis que je le prend avec le sourire. à sa place, je serais mort de l'intérieur. Savoir un ami proche ou mon copain dans un lit d'hôpital avec un plâtre ou une perfusion, ne me rassurerait sûrement pas. De là à paniquer, peut-être pas. Je m'en ferais à ma façon, tout en veillant sur lui. Pour le moment, nous parlons des meilleures manières pour manger une pomme, pendant qu'il en coupe une. La nourriture n'a jamais été un réel soucis pour moi, j'ai tout, même les trucs bizarre comme le lychee. De la soupe de pomme ? « Ce serait comme le jus de pomme, non ? Pas très innovant ~ »  Il a déjà mangé de la pomme salé ? Ce doit être étrange, mais peut-être pas dégueulasse. Il me coupe la parole avec son morceau de pomme, avant que je n'en vienne à Raylai. Pourquoi je parle de lui ? Nous ne nous entendons pas vraiment, même pas du tout... Mais je sais qu'ils sont meilleurs amis et que London tient énormément à lui.

Cette histoire semble compliquée, mais elle préoccupe beaucoup mon cadet aussi. Qu'est-ce qui ne va pas entre eux ? Ils ont l'air de se faire la gueule, sans que je ne sache pourquoi. Un conflit ? Un avis partagé ? J'en sais trop rien, mais je vois bien qu'il en souffre sans le dire à haute voix. S'il ne veut pas en parler, je ne peux pas le forcer. Avec le temps, ça s'arrangera, je suppose. Tant qu'il ne s'attire aucun danger, ça me convient. Cas contraire, je devrais m'en mêler. « Ne t'en fais pas. » Le rassurais-je en reprenant mon sourire habituel. Une promesse ? J'en conclus qu'il tient parole même en froid, c'est vraiment un bon ami pour le jeune homme. J'hoche doucement la tête, piochant un autre morceau de pomme. Tant pis pour moi, je n'en saurais pas plus sur le sujet et je m'en contente quand même. Si je m'attendais à son geste ? Pas du tout. Je faillis m'étouffer en avalant, sa bouche plaquée contre la mienne. Les yeux ronds comme des billes, je l'observe sans perdre le goût sucré de la pomme sur mes lèvres et la douce impression des siennes.

« Sale gosse. » Mes joues prennent une teinte rosée que je ne croyais pas possible chez moi. Il m'a eu, le fourbe. Mon coeur palpite dans ma poitrine et je dois reprendre une bouffée d'air pour le calmer un peu. « Ne me tue pas, pitié. » Dis-je en posant ma main sur mon torse, au niveau de mon organe vital. Il fait son effet, à ne pas en douter. « Dis ? On pourrait bouger un peu si tu veux ? Il y a un distributeur au rez-de-chaussée, même un parc pour les patients. » Ce serait bien de sentir d'ici, prendre l'air et marcher. J'en ai un peu marre de rester assis ou allongé, à attendre que le temps passe. Même les allers retours ne me dégourdissent plus les jambes, avec si peu d'espace dans cette pièce. Puis, je sais d'avance que London ne dira jamais non.

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TENUE Quand on aime quelqu’un on veut le voir épanoui et en pleine forme, Loukas n’est certes pas mourant, mais il est blessé et alité dans un hôpital alors n’est-ce pas tout à fait normal que je m’inquiète pour lui ? Bien sur que si, sinon mes sentiments seraient un mensonge, je suis novice avec les « problèmes » de cœur, avant Wolf je n’ai eu personne, ni aimé, ni toucher, ni même pleurer pour quelqu’un, mais Loukas m’a fait ressentir tout d’un coup. Wolf m’a fait pleurer de douleur, de tristesse, il n’y avait que du mal et de la colère, alors que j’ai ressenti inquiétude et joie avec le blond, actuellement il est mon petit ami, jusqu’à quand je l’ignore, mais il l’est. Et je m’amuse de cette situation, profitant des baisers qu’il me donne ou de mes envies de le toucher, sans aller trop loin, sachant ma phobie c’est une chose dont je suis incapable de toute façon... Parlant alors de pommes, on passe par toutes les formes, je parle de soupe, il me parle de jus et je le regarde un peu perplexe...

« Tu es moins con que t’en a l’air en fait, je n'avais pas pensé à ça ! » Je ris, profitant de le narguer à la moindre occasion, mais le sujet suivant touche d'un peu trop près mon meilleur ami et c’est agaçant, je ne me remets pas de sa situation et je ne sais pas comment l’aider ou comment lui parler, je me sens inutile avec lui et je me dis son meilleur ami... Malheureusement même si cela me trouble et me perturbe je ne peux rien dire à Loukas, j’ai promis et je tiens mes paroles, alors même si j’ai surement besoin de vider mon sac et d’éclater face à ce qui me ronge de l’intérieur et la souffrance que Raylai doit ressentir de son côté ou du moins qu'il a dû ressentir, je ne peux pas. Il s’est confié à moi et j’emporterai son secret dans la tombe s’il faut. Mon sourire revient sur mes lèvres quand Loukas m’offre une esquisse rassurante, il comprend surement et je sais qu’il ne va pas insister, je l’en remercie silencieusement, alors qu’il vient de piquer un morceau de pomme, ses mots me donnent une idée plutôt osée, mais je m’en fiche, j’en ai envie donc je le fais, n’est-ce pas normal ?

Prenant soudainement possession de ses lèvres mon cœur battant fortement, mais le sucré de la pomme se mélangeant à notre baiser, c’est délicieux et j’y prends gout tout de suite, je m’impose et quand je quitte cette chaleur à contre cœur, un sourire trône à ses mots et cette expression. « Est-ce que vous rougissez monsieur Serizawa~ » Je le nargue en faisant le malin, mais les battements dans ma poitrine me trahissent tout autant. Mes joues ne tardent pas à suivre le rythme à ses nouveaux mots et son geste, un rire embarrassé je lui souffle. « Tu pourrais me tuer bien avant idiot... » Reprenant ma place je pioche un morceau de pomme et écoute sa demande, la bouche pleine je hoche simplement activement la tête, avant de répondre de vive voix une fois terminer.

« Allons-y ! Ça te fera du bien de sortir de là~ » dis-je en donnant une petite tape sur sa jambe à travers les draps. Me relevant pour tirer la table sur roulettes un peu plus loin afin que Loukas puisse se lever, il reste deux morceaux de pommes coupées, j’en prends un et tends l’autre à mon petit copain. « Elle sera séchée si on la laisse~ » Je l’attends en ouvrant la porte de la chambre. « Tu as des pièces pour le distributeur ? » Fouillant mes poches. « Ah, il me reste encore la monnaie des fruits, ça devrait suffire. » Je ne me balade pas avec beaucoup de liquide sur moi en temps normal, je suis plutôt économe et égoïste, mais j’ai mes exceptions, Loukas en fait forcément parti.

« Ton père est passé te voir ?  Ou quelqu’un d’autre ? » Demandais-je curieux, je n’ai croisé personne à chaque fois que je suis venue et autant dire que je passe des heures avec lui tous les jours, donc.

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TENUE La plus part des gens s'amusent à croire que je suis totalement stupide et incapable de réfléchir par moi-même mais c'est faux. Je suis plutôt intelligent malgré ma façon de raisonner parfois décalé. Peut-être que le fait de sourire sans arrêt pour un rien amène à croire que je suis un idiot ? N'empêche, soupe ou jus, ça ne change pas que cela est liquide et buvable. Sauf que je n'aimerais pas boire de la pomme salé. Ça doit être dégoûtant, à moins d'être un accro au sel ? Dans tout les cas, je ne suis pas la moitié d'un con. Au point où j'aborde un sujet plutôt sensible, sans réaliser à quel point ça pourrait le mettre mal. Ce n'est pas mon attention, mais je m'inquiète pour London. D'habitude il s'entend à merveille avec son meilleur ami, mais la j'ai juste la sensation qu'ils sont en froid. Évidement, quand je pose la question directement à la personne concernée, celle-ci ne peut rien me dire. Que peut-il bien avoir qui soit si secret et impossible à révéler ? Je ne demande pas pour autant, sachant que tout le monde a besoin de son intimité. De toute façon, cela ne concerne que London et raylai, je suis nullement dans le coup. J'aurai au moins essayé de m'impliquer dans un débat qui m'échappe et qui continuera de m'échapper encore un peu. Ça ne fait rien, pressé les choses ne les feront pas forcément avancé.

Laissant raylai de côté, je pique un morceau de pomme pour détourner le sujet et passer à autre chose, sans me douter des intentions machiavélique du nageur. Mon coeur manque de sauter dans mes entrailles quand il vient furtivement et rapidement capturer mes lèvres, à peine le quartier de pomme dans la bouche. Ça me surprend, au point où je réagis à peine face à son geste. Si j'aurai su, je lui aurai rendu avec joie. C'est étrange comme le fait de l'embrasser devienne amusant et limite fascinant. J'aime ça, sans m'en rendre réellement compte. Ce petit démon abuse en volant un baiser, le rouge me montant aussitôt aux joues. C'est inattendu, surprenant. Il me perce à jour et je souris bêtement avant de prendre un air suffisant. « c'est fort possible monsieur wakabayashi. » parce qu'il m'est impossible de mentir là-dessus. Il me fait rougir autant qu'il me fait de l'effet. Une bonne évolution, non ?

Il va causer ma mort, cet idiot. Mon coeur bat à tout rompre dans ma cage thoracique, tandis que j'y dépose ma main dessus en sur jouant un peu la comédie. S'il continue à agir de la sorte, je ne tiendrais pas longtemps. Il va me tuer avant l'heure à être aussi adorable et entreprenant à la fois. Même s'il affirme le contraire en disant mourir avant moi. Ça me fait rire, prenant un air conquis. « faudrait mourir ensemble dans ce cas. » à supposer que je ne pourrais pas vivre sans lui ou avec sa mort sur la conscience. Après un tel épisode, j'ai surtout envie de bouger. Ce lit est plutôt confortable mais je préférais m'evader en dehors de cette pièce trop blanche et petite à mon goût. D'un hochement de tête, London me fait comprendre qu'il est aussi d'accord et ça me réjouit de l'entendre. « pas faux, je commence à saturer avec cette déco. » dis-je sans perdre mon sourire d'idiot. Sortir de là me fera le plus grand bien, il a raison. La table éloignée, je bataille pour virer le draps et me lève sans problème, ma jambe blessée n'était plus vraiment un problème grâce aux soins. Prenant le morceau de pomme de ma main libre, je le croque pour le manger en deux fois.

« ah non, je n'ai qu'un billet sur moi. » mon père n'a pas pensé à me donner des pièces, comme si j'étais susceptible d'aller à la machine à café. Il m'a filé un peu d'argent au cas où mais jusqu'à maintenant je n'en ai pas eu besoin. Heureusement London a de quoi faire sur lui. Je suis un peu ridicule de proposer une idée sans même avoir les moyens, pas une seule pièce dans la poche, juste un gros billet qui ne servirait à rien ici. Ils n'ont pas de caisse pour rendre la monnaie à l'hôpital, si ? Dans tout les cas, je suis mon copain en dehors de la chambre, traversant le couloir en répondant à ses questions. « seulement mon père, mais je n'ai donné le numéro de ma chambre à personne d'autre que vous deux. » avouais-je avec un sourire franc. Je n'ai pas besoin de la visite des autres, ils peuvent attendre mon retour pour des nouvelles. « ça me suffit de te voir, les autres n'ont pas vraiment de raison de venir ici. » une perte de temps pour eux aussi.

Arrivé devant la machine au rez de chaussée, je souffle un bon coup avant de reprendre mon sourire. « ce n'est pas le meilleur endroit pour un rencard, hein ? » je plaisante un peu, regardant les boissons que la machine propose. Je ne sais pas ce que je pourrais prendre, laissant London choisir pour deux.

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TENUE Raylai est important, c’est mon meilleur ami et quoi qu'il pense je ne compte pas l’évincer de ma vie, mais actuellement c’est avec Loukas que je suis et j’aimerai profiter de nos moments autant que je le peux sans m’inquiéter ou montrer cette détresse face à notre relation tendue. Pour la peine je pense que j’ai réussi mon coup, le surprendre en prenant les devants, l’embrassant sans qu’il s’y attende au détriment de mon cœur menaçant de sauter hors de ma poitrine sous cette naissante agitation, mais j’en avais envié et je suis heureux de voir qu’il est aussi troublé que je peux l’être, son expression me rassure, Lou’ n’est pas un gars qui peut rougir facilement ou être facilement surpris comme je le suis, mais j’ai eu ma part dans l’histoire, n’oubliant pas de l’embêter, c’est un peu notre marque de fabrique ça aussi, au même titre que les « excuses ».

« Vous m’en voyez ravi~ » Je lui tire la langue, alors qu’il m’achève à petit feu avec ses nouvelles remarque, j’allais d’abord le narguer, jouer sur ça en profitant de cette situation peu commune, mais finalement j’avoue qu’il peut aussi me tuer à agir ainsi, je ne suis pas à l’abri avec lui, bien au contraire. « Comme Roméo et Juliette ? Qui serait Juliette alors, tu te dévoues ? » Je ris à mes bêtises en toute innocence avant qu’on ne s’accorde à sortir de cette chambre pour aller faire un tour à l’extérieur. Terminant les deux morceaux deux pommes ensemble, je le questionne sur l’argent, les machines ne prennent pas de billets il me semble, mais y a surement un moyen d’échanger dans les boutiques à l’entrée, enfin le problème est réglé vu qu’il me reste de la monnaie.

« T’inquiète, laisse-moi faire~ » Un sourire convaincant sur le visage je pourrais presque bomber le torse avec mes conneries, mais je ris doucement en le questionnant sur ses visites, curieux de savoir si quelqu’un est venue le voir. « Tu as raison, tu n’as besoin que de moi~ » répétais-je un peu gêné mais heureux par ses mots qu’il a prononcés, ça me fait plaisir et il me fait espéré a chaque fois un peu plus, bien que je garde les pieds sur terre. « Ton père et moi on doit se croiser, il vient tôt ? »

Arrivé au rez-de-chaussée où se trouve le distributeur je regarde Loukas avant de lui faire une petite tape sur son torse accompagné par : « Tu crois que je fais attention à ça ? Ce qui est important ce n'est pas où on est, mais avec qui on est non ? » Je souris en sortant la monnaie de ma poche, le regardant pour savoir ce qu’il veut, mais je me contente de prendre deux ice tea, je n'avais pas envie de boisson gazeuse cette fois, lui tendant je demande. « Ça te va ? Désolé il y a pas de jus de pomme~ » De toute façon je les ai prise maintenant. Et j'en profite pour faire un clin d’œil a notre précédente conversation. « Tu veux un truc à manger pour la route ? » On va pouvoir marcher un petit moment, donc on peut prendre un petit paquet de chocolat et se le partager tranquillement. Je suis gourmand ça se voit pas ? Prenant un paquet de bonbons je le fourre dans ma poche et tout souriant je lui montre la sortie l’air de dire « on y va~ »

« Il fait bon aujourd’hui, je suis sûr que tu serais surement entrain de faire tes... » Imitant un de ses mouvements au skate avant de reprendre. « Si tu n’étais pas là~ »

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TENUE Ce sale dauphin m'a envoyé une flèche au coeur avec son baiser à la pomme. Je l'ai entendu battre fort dans mon torse, résonner dans mes oreilles et faire surchauffer le sang dans mes veines. Il m'a eu, je coule à pique. C'est de suite plus romantique quand j'abuse des « visions » mais cette scène fut tellement... Tellement, quoi. Au point où j'en rougisse, il en faut beaucoup. Il me rend toute chose à agir de lui-même, à voler mes lèvres et à sourire de cette façon. Un point de marqué, la balle est dans son camp à présent. Mourir ensemble ou vivre à deux, c'est digne d'une pièce de théâtre, on devrait choisir un cursus art plus tard. « Tu m'excuseras mais c'est moi l'homme, je suis Roméo. » Je bombe même le torse avec fierté, bien que cela tire sur mon bras et me fasse légèrement mal. Je devrais pas trop bouger dans tout les sens, sinon je risque de prolonger mon séjour dans ce magnifique hôtel de luxe cinq étoiles. Conquis par son rire, je le suis en dehors de la chambre tout en parlant de monnaie. Je n'avais pas prévu d'acheter à boire dans un distributeur, ni de faire les magasins. Mon père m'a donné un billet, mais il ne me sert pas réellement. Il est là par acquis de conscience, même si ma conscience se raccroche plutôt à London et sa petite monnaie. Juliette, elle pense à tout.

« Heureusement que tu es là, Némo. » Dis-je avec un sourire, bien content de l'avoir dans ma vie. ça ne ferait que flatter son égo, mais quelle importance ? S'il peut soulever une montagne ou décrocher la lune, pourquoi pas ? Les visites n'ont pas été nombreuse, par contre. Pas parce que je n'ai pas d'amis à voir, mais plutôt parce que je n'ai pas divulgué le numéro de ma chambre. La rumeur doit déjà circuler, mais à part mon père et London, personne ne sait où je suis. « Tu l'as dit. » Surenchéris-je en souriant directement, abruti par ses paroles. J'aime quand il dit ce genre de chose, ça me rend euphorique à la seconde. « Ah, il passe quand il peut. ça dépend de son boulot, mais il n'a pas vraiment d'heure. » ça me fait surtout penser qu'il a vu London traîner et qu'il ne tient pas à nous déranger « entre potes ». Ouais, je n'ai pas encore parlé de cela avec lui, mais ça ne serait tarder, un jour ou l'autre.

Ce n'est pas le meilleur endroit pour un rendez-vous galant, surtout devant une machine à boisson vieille d'une centaine d'année. J'exagère, mais elle doit être là depuis sa création à mon avis. « Tu as raison. Tu raisonnes mieux que moi sur ces choses là. » Il pense d'abord à moi avant le lieu, comparé à moi qui pense le contraire. Enfin non, je pense bien évidement à lui, mais je tiens à avoir le meilleur quand même. Finalement, je laisse London choisir la boisson et récupère la canette d'ice tea en hochant positivement la tête. ça me va parfaitement, cela ou autre chose, ça reste la même. « T'inquiète pas, j'aime tout. » Et tant pis pour le jus de pomme.

« Ce n'est pas la peine, j'ai mangé une excellente pomme tout à l'heure. » L'a-t-il déjà oublié ? Mais je lui fais comprendre avec un regard qu'il peut prendre ce qu'il veut pour lui, au pire je piquerais au passage. C'est ce qu'il fait avec un sachet de friandise, avant de sortir du bâtiment pour se retrouver dehors. Il me nargue en parlant skate, c'est ça ? Je ris, tirant une tête moqueuse quant à ses gestes. « Si ça aurait été le cas, je ne serais pas là avec toi. » Ce serait fort dommage, non ? Ouvrant ma canette dans un « spichhh » sonore, je bois une gorgée puis reprend: « Tu préfères que je sois là ou sur un skate ? » Être là n'est pas vraiment le meilleur exemple, mais au moins je ne fais rien de dangereux... Si ce n'est ouvrir une canette.

Marchant dans l'allée centrale de l'hôpital, je lui fais signe de me suivre vers un petit chemin menant à une cour arrière. Un portail en bois sépare la zone pour qu'aucun chien ne s'introduise dans le parc, mais ça n'empêche pas les autres de s'y infiltrer. « Une infirmière m'a parlé de chaton caché dans un coin du parc, ça te dirait d'aller voir ? » Je suis curieux et j'aime bien les animaux. à l'époque de Sydney, mes parents avaient un perroquet très bavard et bruyant, ça me manque ce genre de petite attention.

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TENUE Je ne cherche pas vraiment à forcer les choses, mais si je peux gagner des points et l’attirer d’avantage en agissant comme je le veux, alors je ne me retiendrai pas. C’est étrange de prendre les devant, j’ai encore du mal à me dire que nous somme ensemble sans vraiment l’être, mais quitte à ce qu’on soit en couple, je veux pas laisser la moindre occasion de faire battre nos cœurs, le mien est facilement perturber, mais rendre celui de Loukas tout aussi affolé m’arrache un de ses sourires satisfait,  puis quitte à mourir alors autant le faire ensemble, comme Roméo et Juliette, quel romantisme vraiment. C’est lui l’homme ? Techniquement j’en suis un aussi, donc je suppose qu’il parle dans « cette » situation ? Oui forcément, c’est logique même si ça me perturbe et que je me retrouve surement à rougir sous cet aveux évident. « Et tu es fier en plus ! » Dis-je en le tapotant doucement, ah lala, je souris en essayant de ne pas penser aux choses avec plus de profondeur, puis de toute façon on prend en projet d’aller se balader, donc on peut laisser ça de côté. J’ai la monnaie pour acheter quelques trucs dans le distributeur, heureusement d’ailleurs parce que si je devais compter sur mon petit ami...  Je me racle la gorge.

« Je sais~ » J’aime l’entendre dire ce genre de chose, mais je ne peux pas réagir autrement qu’en prenant un air assuré et convaincu, avec un petit air fier à mon tour. Puis l’entendre confirmé qu’il n’a besoin que de moi a un nouvel effet dévastateur positif sur mon organe vital, un sourire explicite affiche sans discrétion cette émotion non dissimulée. « Hum, j’aimerai voir s’il te ressemble ou si tu tiens de ta mère haha~ mais bon ce serai étrange de le croiser comme ça. » J’ai un peu de mal à imaginer lui dire la relation qui nous lie, donc je serai surement juste un « ami » et j’ai peur de faire une gaffe en sa présence, ça peut m’arriver d’être maladroit dans les situations que je ne gère pas du tout. Je me fiche que l’endroit ne soit pas le meilleur lieu pour être en rendez-vous, tant que je suis avec Loukas ce me convient, je ne suis pas difficile sur ses choses là donc.  Un sourire sincère et un peu plus « mature » prends place sur mes lèvres devant sa réponses alors que je lui tends une canette de ice tea. « Je ne sais pas si je raisonne mieux, mais de toute façon on aura le temps de visiter des endroits plus « romantique » quand tu sortiras de là. »  Le temps...  J’espère vraiment en avoir, ça me fait peur d’imaginé que malgré ce bonheur immense actuel, je suis toujours en période d’essai.

Même si on a mangé une pomme, je me dis que c’est bien d’avoir toujours des réserves, il doit le savoir, j’ai toujours à manger sur moi de toute façon. Puis j’imite quelques mouvements qu’il fait sur son skate un peu moqueur, riant doucement avant d’écouter ses mots et sans hésiter je réponds.

« Sur un skate. »  Un sourire sur mes lèvres, je le regarde pour reprendre. « Je suis content de t’avoir pour moi et en sécurité, mais je sais que tu seras plus heureux sur ta planche qu’enfermé ici, je ne suis pas assez cruel pour vouloir te priver de ta liberté je te l’ai déjà dis. »  Pour le danger je suis préparé, c’est sa passion je dois m’y faire. Mais ça n’empêche que pour le moment il est ici, on est ensemble, alors autant en profiter non ?

Je le suis quand il me fait signe de le suivre et a l’énoncé des chaton mes yeux se mette à briller. « Sérieux ! Je risque de vouloir en kidnapper un si on les trouve, c’est pas une bonne chose tu sais. »

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TENUE « Je ne devrais pas l'être ? » Demandais-je aussitôt à London avec ce regard perçant et ce sourire malicieux. Je ne devrais pas être fier d'être un homme, d'être le Roméo de notre couple en herbe ? On risque de se tirer dans les pattes à un moment, si on se dispute la place de Roméo ou même de Juliette. Ce n'est pas vraiment par rapport au physique que j'imagine cela, mais pour l'esthétique ? L'image du couple, puisque nous sommes deux hommes, autant dire qu'il n'y aucune Juliette. C'est compliqué, je préfère passer l'éponge et entamer un autre sujet plus relaxant, moins prise de tête. Sortir me fera le plus grand bien, même si je dois rester dans le périmètre. C'est mieux que rien, comme ils disent. Au moins, je peux sortir de ma chambre, profiter du temps avec mon « copain » sans avoir une pièce en poche. J'abuse un peu quand même, mais je n'ai pas utilisé d'argent depuis une bonne semaine à présent. Disons que j'ai presque les poches vides, si ce n'est un gros billet que je devrais casser à l'avenir. Il me nargue, le fourbe. Pourtant c'est la vérité, une chance que je puisse l'avoir avec moi, je serais perdu dans le cas contraire. Dans le fond, je devrais avoir besoin que de lui et personne d'autre. Il me suffit, que nous soyons ou non ensemble.

Si je ressemble à mon père ou plus à ma mère ? Je l'ignore, je ne me suis jamais réellement posé la question. Je pourrais la faire à la Harry Potter, genre, j'ai les yeux de ma mère.. Mais j'en sais trop rien. « Ce serait à toi de le juger en le voyant, mais disons que je ne ressemble à aucun des deux ? Je suis unique. » Sans me vanter, et en toute modestie. Quoi que, je ne suis pas unique puisque ce Wolfram me ressemble. J'avais oublié, tiens. « Je te le présenterais un jour, il est sympa. » Très occupé avec l'hôtel, mais sympa quand même. Pour cette histoire de relation, ce sera à moi d'en parler avec lui. Il est ouvert d'esprit, il en a vu des biens pires à mon avis. Certes, je suis son fils, mais je reste un être humain avec ses qualités et ses défauts. Être hétéro, bi ou gay, n'est ni un mal, ni un bien. M'enfin, j'en reviens à cet endroit que je qualifie de nul pour un premier rendez-vous, même si cela ne brusque pas le nageur. Il pourrait presque s'en fiche, en fait. ça n'est pas un soucis pour me remonter le moral, bien que je ne l'ai pas perdu entre temps. « Tu as raison, je n'ai pas à m'en faire. On a le temps de visiter une fois que je serais sorti d'ici. » Je dois être trop pressé aussi, c'est peut-être ça. En attendant, j'admet lui accorder d'autre journée après ma convalescence, loin de l'hôpital. J'ai même prévu de l'emmener chez moi, de lui présenter mon père, de lui faire visiter l'hôtel. N'est-ce pas une possible valeur sûre ?

La canette dans la main, je la bloque contre mon plâtre pour l'ouvrir sans difficulté, un sourire aux lèvres. London fait ses réserves, tel un rongeur. C'est un poisson hamster, ce gosse. J'aurai presque envie de lui tirer les joues en rigolant, mais je me contente de poser une simple question à laquelle il répond rapidement. Sur un skate, bien évidement. Il pense à moi avant tout, et je trouve ça adorable. « Tu n'as pas peur que je me blesse à nouveau pour revenir ici ? C'est vrai que moi aussi, je préférerai être sur une planche qu'ici, mais au moins je peux passer plus de temps avec toi. » Voyons le bon côté des choses, je sacrifie ma planche pour quelques heures ou jours en sa présence. Il sait déjà à quoi s'attendre avec moi, d'ailleurs je devrais l'emmener au devant des dangers. Il y a tellement de pratique amusante et surprenante dans le monde, même si elles ne sont pas toutes à Tokyo.

Ce serait bien qu'on commence par découvrir la magie de ce petit parc, quand je lui parle des chatons. J'ignore s'ils sont vraiment là, mais je suis l'itinéraire donné par l'infirmière en traversant l'espace vert. « Ce serait mal ? Ils sont à personne, ce serait mieux qu'ils se trouvent une maison, non ? » Je pourrais les loger dans mon appartement, même si ça craint avec l'internat. « Si tu veux en prendre un, je pourrais le mettre chez moi ? à moins de le cacher dans le dortoir ? » Je vais un peu loin, riant tout seul en imaginant le bordel. Est-ce que les bêtes sont tolérer à l'école ? Au pire, il y a une dame de ménage qui passe tous les jours dans mon appartement, elle pourrait le nourrir en attendant le week-end.

quelques pas plus loin et on se retrouve à la bordure du parc, proche d'un grand arbre. Il y a une caisse en bois dans un coin, avec une grosse gamelle vide. Ce doit être là, mais je ne vois aucune boule de poil. Elles se seraient cachés ? Quel dommage. « On dirait qu'ils ont peur de nous. » Dis-je avec un air désolé, en regardant London.

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TENUE Je ne savais pas vraiment quoi répondre à sa question et je m’étais donc contenté de sourire simplement, qu’on soit Roméo où Juliette au final n’était pas vraiment importante, j’étais heureux d’être avec lui et pour les détails je préférais ne pas y penser de peur de me mettre à paniquer pour rien, je ne veux pas afficher ce genre de comportement peu sécurisant face à ma peur qui s’impose à moi sans que je ne puisse réellement la contrôler, alors pour le moment je laisser de côté ce genre de ressentiment, être sa Juliette me convenait tant que je ne pas chercher une signification plus « poussée ». Actuellement j’étais plus curieux encore de savoir si Loukas ressemblait à sa mère ou son père, il faut dire qu’il est physiquement... Enfin je me fiche bien qu’il soit un sosie de mon ex, ce n’est qu’un détail que j’avais déjà presque oublié, je préférais ne voir que lui, il était unique en son genre, comme il venait si bien de le dire. « Tu dois bien avoir des airs de ressemblance, mais bon te savoir « unique » me convient parfaitement ». Au diable Wolfram. Avec ses mots j’étais impatient et curieux de le rencontrer son paternel, sauf qu’on avait le temps pour ça, je préférai attendre que les choses deviennent officielles entre nous ou au contraire, qu’elles se brisent en morceaux... Mais je ne veux pas imaginer cette fin-là, je sais que je risque de m’y frotter, ce test d’essai étant du 50/50, mais je veux rester positif, je veux profiter sans avoir peur de ce que demain sera, n’est-ce pas la meilleure chose à faire dans ce cas-là ?

L’endroit, où qu’on soit ne m’importe pas vraiment non plus, je suis un garçon et je dois aussi manquer de romantisme, en même temps je ne suis pas vraiment un maitre dans ce domaine, me contentant du principal, lui. Je suis amoureux de Loukas, pas des lieux où on pourrait se trouver, l’hôpital n’est certes pas le meilleur endroit, mais si c’est là qu’il est alors c’est là que je suis content d’être. « Oui ! J’ai déjà hâte de voir ça. »  Les visites des endroits qu’il affectionne, de l’hôtel où il vit, il y avait plein de lieux où je voulais aller, Tokyo était grand et y avait des tas de choses à voir, on aura le temps de s’y mettre quand il sortira de là, pour l’instant il devait penser à guérir complètement surtout. On avait ce qu’il nous fallait pour quitter le hall et rejoindre le parc extérieur, mais à la question de Loukas, je n’avais pas hésité une seconde devant ma réponse donnée au tac-o-tac. En même temps je voulais surtout le voir heureux et sourire, s’amuser et prendre plaisir. J’étais content de l’avoir pour moi exclusivement, mais je ne veux pas qu’il pâtisse de sa passion pour ça, alors danger ou non j’avais hâte qu’il retrouve son skate et ses autres occupations.

« Non, pas du tout. » Dis-je d’un ton ironique accompagné de l'expression presque blasée, mais une légère frappe sur son épaule en bon état et je repris. « Pourquoi tu poses des questions stupides, bien sûr que j’ai peur. Mais on en a parlé pas vrai ? Notre relation, nos passions on doit garder les deux et je ne veux pas que mon appréhension te freine c'est tout. » J’étais un sale gamin, mais je pouvais quand même raisonner de façon mature. « Mais ça n’empêche que je suis quand même content de t’avoir pour moi il faut pas se leurrer. » Oui ça, c’était normal non ? Le fait qu’il soit ici en « sécurité » et en ma compagnie ne pouvait pas me déplaire, j’en profitais pour le temps accordé voilà tout. De toute façon ça n’allait pas changer une fois dehors, on partage le même dortoir, les mêmes cours, il sortira certes faire ses trucs, mais ce n’est pas comme si on ne se verra pas pendant un jour entier.

Arrivé vers le parc il me parle de chaton et je craque littéralement, depuis le temps que j’en veux un, si j’en crois je vais surement vouloir en kidnapper et le ramener chez moi, sauf que chez moi... c’est au dortoir. « Tu as raison, mais j’aimerai le partager avec toi alors ! » C’était innocent, mais si on trouvait un de ces chats et qu’on en ramène un, je veux qu’on partage la garde ensemble, c’est assez idiot dit de cette façon, mais j’étais excité à l’idée d’avoir un animal ensemble comme un gamin. « On peut tenter de le dissimuler au dortoir et de s’en occuper ? Mais en cas de problème on aura ton chez toi pour l’y installer non ? » J’en parle comme si c’était sûr que je repars avec l’une de ses bêtes, alors qu’on en avait aucune certitude. Je m’emballe trop vite parfois.

D’ailleurs une fois à l’endroit où il devrait se trouver il n’y a personne et j’affiche une mine déçue, je voulais vraiment les voir... « Tristesse. » Je m’approche en tentant de les chercher en les appelant avec des sons habituels, essayant de les appâter, avec un peu de chance on pourrait en trouver un courageux qui décideront de se rapprocher de nous par curiosité.

« Tu aimes les chats ? Je ne t’ai même pas demandé. A moins que tu préfères les chiens ? » Je fais mon curieux, je ne pense pas qu’on est abordé ce genre de conversation ensemble, on a encore pas mal de choses à apprendre l’un sur l’autre en matière de gouts et préférences, mais on a tout le temps pour ça.

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TENUE Unique, c'est le terme que je préfère utiliser pour mon image, pour moi. Même si je sais pour son ex, cela ne me fait rien. d'ici peu, je serais le seul à hanter son esprit, si ce n'est pas déjà le cas depuis le temps que nous nous fréquentions. Pour le moment, j'ignore où je vais avec lui, si je serais capable d'assurer jusqu'à la fin... Je me demande où est la fin de cette période d'essai, d'ailleurs. Nous savons quand est-ce qu'elle a commencé, mais sait-on quand est-ce qu'elle s'arrêtera ? Dans le fond, je ne préfère même pas mettre de date et m'angoisser pour une réponse. Au pire, les choses se font naturellement et c'est sûrement beaucoup mieux pour nous deux. London doit attendre une réponse positive et j'aimerai tant lui apporter. Réfléchir encore et encore ne m'aiderait pas du tout à savoir, tant pis, je laisse courir pour l'instant. Plus tard, je serais en mesure d'être vraiment sincère avec lui, mais surtout de cesser cette parenthèse.

L'hôpital n'est pas le meilleur endroit pour un rendez-vous "amoureux" mais c'est le mieux que l'on puisse faire pour le moment, puis London se fiche pas mal de ce détail. ça me rassure, parce que je ne tenais pas à attendre encore une semaine ou deux, pour sortir faire un tour dans les alentours. Ce n'est que le début, nous aurons tout le temps de nous rattraper après, quand je serais sortie d'ici. Ce n'est qu'une question de semaine, comme l'a dit le médecin. Un sourire et je lui fais comprendre que ce sera bientôt, qu'il garde sa patience jusque là. D'ici là, mon bras en plâtre ne sera qu'un mauvais souvenir, je pourrais reprendre mes sports et rendre London davantage admiratif. Dehors, je lui pose d'ailleurs une question en rapport avec le skate, à laquelle il répond rapidement, sans détour. ça me fait sourire, je suis même content de l'entendre. Le skate est quelque chose d'important dans ma vie, mais bientôt plus autant que lui. A-t-il peur que je retombe et refasse un séjour ici ? Il fait genre que non, mais le coin de mes lèvres s'étirent deux fois plus à la suite de sa réponse. « Parce que je suis stupide ? » Hasardais-je en sentant mes joues se creuser à cause de mon large sourire. « Tu penses vraiment à tout, même à ce petit détail sur nos passions. » Parce que n'importe qui aurait été égoïste, jusqu'à interdire à sa moitié de continuer ce qu'il aime en dehors de son couple.

Il est content de m'avoir, moi aussi. C'est réciproque, non ? à chaque fois, nous pensons la même chose, ressentons la même chose. Quasiment tout nous relie, que ce soit le dortoir, nos passions, nos discussions, nos regards, tout. Dans le parc, je relate l'histoire de chaton et je vois l'émerveillement dans les yeux de London. Aime-t-il les chats ? Veut-il en adopté un ? Je pourrais le garder, si jamais il pense ne pas pouvoir. « Ce n'est pas un kinder bueno, tu le sais ? » Je plaisante, comprenant où il voulait en venir. ça fait très couple divorcé d'avoir la garde séparée, mais s'il veut tant que ça l'avoir un jour sur deux, pourquoi pas! « Il y a toujours une solution, London. Si on ne peut pas le garder au dortoir, il ira effectivement chez moi. Ne t'inquiète pas, si tu veux un chat, prends-le. » ça me fait plaisir de le rendre heureux, même si c'est un être vivant auquel il va falloir s'en occuper. Faut-il encore les trouver, ces bestioles!

London semble déçu en ne voyant aucun chaton, il tente le coup en les appelant, mais rien à faire. Sourire aux lèvres, je me rapproche de lui pour venir décoiffer sa tignasse. « Ils ont peurs, laisse leur le temps. » Ils doivent être sauvage aussi, de quoi ne pas arranger le problème. « Je n'ai pas de préférence sur ce point-là. J'aime autant l'un que l'autre, j'aime tout. » Je ne suis pas bien difficile, mais il a déjà dû s'en rendre compte. J'ai une idée! à côté de London, je fourre ma main dans sa poche pour prendre le sachet de chocolat, m'accroupir proche de la haie et secouer doucement le paquet pour faire du bruit. ça s'agite dans l'herbe, sûrement attiré par le son qu'émet la nourriture. Je n'ai pas de croquette sur moi, mais ils sont assez crédule pour y croire. L'un d'eux pointe le bout de son museau et je me jette dessus, tête la première dans le mur de feuille, pour l'attraper. L'animal agité me griffe la main, feulant et grognant furieusement contre moi, mais je l'ai! « Regarde! » Criais-je fièrement à London en me tournant vers lui, même si je me suis fait mal au bras dans ma manoeuvre... Bravo, Loukas.

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TENUE Je n’ai jamais été un gosse bien sensible, dans le sens où au contraire je suis celui qui est traité de petit con, d’égoïste, agaçant et frustrant, qui manque de respect au prof quand ses derniers viennent me faire chier au mauvais moment et qui n’en fait qu’à sa tête... Pourtant quand il est question de sentiments je sais faire la part des choses et être honnête avec moi-même, même si je ne les accepte pas, je n’ai jamais caché depuis le début que je l’aimais, je tentais simplement de l’oublier, de mettre de côté toutes ses émotions trop lourdes à porter pour le gamin piégé que je suis. Mais c’est terminé, peur ou non, ma phobie ne m’empêchera pas d’être franc, je veux être avec lui et ne plus jamais m’enfuir sous prétexte que je ne peux pas lui donner de « sexe » est-ce si important au fond ? Peut-être qu’une fois qu’il le découvrira mes chances s’amenuiseront, peut-être qu’il me reprochera de le tirer dans mes files empoisonnées, mais je veux être égoïste. Égoïste parce que je l’aime.

Alors forcément, bien sûr que j’ai peur, je suis mort de trouille intérieurement à l’idée de le voir de nouveau tomber, se blesser ou pire encore. Je suis effrayé, mais encore plus de lui briser les ailes, Loukas respire le danger, mais il respire aussi la liberté et si je suis libre comme un poisson dans l’eau, je veux qu’il en soit de même de son côté, sans jamais lui mettre des barrières qui le feront douter. N’est-ce pas ma preuve d’amour au final ? Je suis capable d’accepter de le perdre bien que je sois amoureux de lui, au fond c’est comme cette période de test, je tombe de plus en plus dans ses filets, mon cœur s’affole toujours davantage à ses côtés et pourtant il est le seul à pouvoir décider de m’aimer en retour, de m’accepter ou de me rejeter, les cartes sont entre ses mains et je ne fais qu’attendre et approuver... Je suis soumis, mais cette soumission est la signification de mon bonheur.

« En effet. » Je souris avec cet air approbateur, c’est un idiot, depuis le temps que je lui dis il doit en avoir conscience haha. « Je pense simplement à t... » Je m’arrête en riant un peu, c’est un peu trop gnangnan non ? Je rougis en remarquant que je peux balancer ce genre de phrase si naturellement, c’est presque normal, je me lâche totalement depuis qu’il a proposé d’être mon « petit copain » mais c’est aussi parce que je peux le faire que je ne me retiens pas. « Enfin bon, tu m’as compris. » Je ne suis pas du tout embarrassé ! Pas du tout !

Quand il me parle de chaton mon envie d’en adopter un reviens à la surface et forcément cela se voit sur mon visage, je suis totalement emballé à l’idée d’en avoir un ensemble et qu’on puisse s’en occuper tous les deux, non pas comme un couple divorcé, mais plutôt comme notre « bébé » enfin c’est très kitsch aussi et bon... Je ne sais pas vraiment m’exprimer, donc tant pis je grimace un peu devant sa remarque de kinder. « Ce n'est pas ce que je voulais dire ! » Dis-je en essayant de faire comprendre mon point de vue, mais c’est trop compliqué, j’abandonne. « Je veux juste qu’on le garde ensemble. » Finalement je tente quand même. Ne le regardant pas, je cherche autour à voir si je remarque l’une de ses boules de poils.

Ils ne sont pas là, je les appelle comme je peux, mais aucun ne semble vouloir se montrer, comme vient de le dire Loukas, ils doivent avoir peur... Alors c’est mort ? « T’aime tout, ça ne m’étonne même pas. » Un petit sourire alors que je pose le regard sur lui, sentant sa main dans ma poche me prendre mon paquet de chocolat acheté plus tôt au distributeur je l’observe faire. Puis une minute plus tard il a sauté pour en attraper un, je le vois batailler en m’inquiétant rapidement pour ses blessures, mais cet abruti... Il tient le chaton dans les mains, je secoue la tête devant son air tout fier pour m’en approcher et attraper le chaton affolé, tentant de le rassurer en me fichant bien qu’il s’agrippe à moi, de ma main libre je pose la paume sur son bras blessé bien que protégé pour lui dire. « Tu es vraiment un idiot. » Traduction = Merci. Un sourire reconnaissant et amoureux sur mon visage, je le lâche pour regarder de plus près cette peluche un peu sale, mais adorable qu’il avait pêché dans l’herbe.

« Il est trop mignon ! Tu en pense quoi, on l’adopte ? » Demandais-je en tenant les pattes du petit animal hargneux en rapprochant mon visage de son museau, alors qu’il tente de me mordre le bout du nez, je ris comme un imbécile, ça chatouille.

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TENUE C'est étrange quand je pense que nous étions des simples amis quelques semaines plus tôt. Je ne me posais pas autant de question au début, je ne songeais même pas à l'embrasser ou à lui faire autant plaisir. Aujourd'hui, c'est presque bénéfique à mes yeux. J'aime le voir sourire, alors je veux forcément qu'il sourit. Je m'en fiche de perdre une jambe ou un bras, tant qu'il garde ses lèvres étirés et cet éclat dans son regard, je pourrais tout affronter. Je suis un idiot, mais stupidement tombé sous son charme. Amoureux ? Puis-je réellement dire que je suis bêtement tombé amoureux de lui ? C'est trop rapide, je ne peux pas juger de cela dans l'immédiat. ça n'empêche qu'il allait me sortir une phrase bateau, attisant mon sourire à nouveau. J'aime quand il coupe sa phrase avant d'atteindre la fin, comme si ce n'était pas agréable à entendre. « Tu penses simplement à moi ? » Je termine sa phrase avec un clin d'oeil, taquin. Oui, je l'ai parfaitement compris, mais j'aime l'embêter. ça doit le gêner d'être si à l'aise avec notre relation, prenant doucement goût à cette communication entre nous. « Tu penses bêtement à un idiot. » Je plaisante, voyant qu'il est embarrassé.

J'ai bien fait d'écouter les infirmières et leurs petites histoires attrayantes. J'ai pu savoir que des chatons logeaient dans un coin du parc, à l'abri des indiscrets qui chercheraient à les déranger. London s'emballer à l'idée d'avoir un « bébé » à s'occuper, pesant déjà le pour et le contre, même si abuse plus pour le « pour » en oubliant le « contre ». Je ne peux pas lui en vouloir s'il adore les bêtes et se réjouit d'adopter l'un d'eux. à croire qu'il veut partager de la bouffe, avec sa façon de parler. Mais il me fait rire, malgré ma petite blague. « Je sais je sais ~ » Riais-je doucement en le regardant s'agiter pour que je comprenne, mais j'ai compris où il voulait en venir. Ensemble, ça sonne bien. « J'avais compris, Lon'. » Je lui assure, tout en ébouriffant sa tignasse claire. Ce n'est pas bien compliqué, mais faut dire que London a tendance à courir quand je cherche simplement à le faire marcher. C'est amusant, je ne devrais pas y prendre goût.

Les chatons ne se montre malheureusement pas, sentant sûrement le danger. Les humains doivent les effrayer, mais avec un peu de patience et de confiance, qui sait ? Mort, c'est un grand mot. Ils sont justes cachés quelque part, pas de quoi paniquer. Moi, j'aime tout et tout le monde. Il le sait, il sait tout. « Je ne rejette personne, animaux, personnes, légumes. » Encore un rire, marquant bien que je rigole ou me moque. Bon, faut passer aux choses sérieuses. Prenant le sachet de chocolat dans sa poche, je l'agite pour faire du bruit et attirer l'attention des animaux. Comme ça, j'en vois déjà un faire son curieux, pointant son museau noir entre les feuilles. à peine dans le collimateur que je me jette dans le buisson pour le chopper, tapant légèrement mon plâtre contre l'herbe. Tant pis, ce n'est rien.

C'est éprouvant d'être un bon petit ami, quand même. London récupère la boule de poil affolée, tentant de la rassurant tandis qu'elle lui laboure les mains. Il n'est pas malin, non plus. Il s'inquiète pour mon bras ? Un sourire tendre et je le rassure. « J'ai l'habitude. » Traduction = de rien. Au moins, il a son chaton. Un soupir et je me laisse tomber sur l'herbe, assis. C'est fatiguant de chasser l'animal! « Aussi mignon que toi ~ » Phrase gnangnan, mais je ne me gêne pas pour lui dire clairement et avec un sourire amusé. Il va vite, le gamin!

« Tu as une idée pour son nom ? » En gros, oui, on l'adopte. London semble déjà amoureux de ce petit fauve, même s'il tente de lui mordre le nez. ça me fait sourire, doublement sourire. « Faudra s'occuper de son cas sauvage, sinon il va s'enfuir à peine dans la chambre. » Je m'y connais en bestiole, j'ai déjà capturé une fouine sauvage quand j'habitais encore en Australie. Ce n'est pas un crocodile ou un lion, mais elle faisait sacrément mal avec ses dents! London est adorable, mon coeur bat chaudement dans ma poitrine et je lui signe de s'asseoir à côté de moi.

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TENUE C’est frustrant, l’entendre simplement répéter mes propres mots inachevés fait battre mon imbécile de cœur comme s’il avait pu les prononcer de lui-même, mais je suis faible face à Loukas, je pense avoir un fort caractère en dehors de notre relation, je suis même un vrai chieur parfois qualifié de con à cause de mon comportement agaçant, de mes mots souvent déplacés, je ne suis pas facile à vivre et j’en ai fait mes preuves auprès des étudiants comme des professeurs. Cependant, quand mon cœur est pris en otage, quand mes sentiments sont exposés, je suis vulnérable, comme un agneau face à un loup, bien que cette fois ce soit bien différent, j’ai toujours mon répondant, mes qualités et mes défauts n’ont pas disparu, je peux être aussi joué, râleur, emmerdeur, boudeur et égoïste avec Loukas qu’avec n’importe qui, la différence est pourtant de taille. Je suis tombé amoureux de lui. Sans le prévoir, sans m’y attendre, sans même imaginé cela possible, il s’est juste immiscé dans ma vie du jour au lendemain prenant cette place que personne avant lui n’avait réussi à prendre. Si vous pensez à Wolfram, vous devriez chasser son image, il a été le premier pour qui j’ai eu des sentiments c'est vrai, mais ce que je vis avec Loukas n’a rien de comparable, il ne court pas après les relations, les femmes et les hommes, il n’a pas d’amis pour le questionner sur comment... Enfin, comment je suis au lit, surtout quand cette question sera surement éternellement sans réponse, non avec le surfeur c’est différent et je me sens apaisé à ses côtés, bien que souvent frustré, inquiet et effrayé, je sais que Loukas est unique, le seul que je veux en tant que petit ami... Même en période d’essai.

Dans tous les cas il m’a eu ce fourbe et grommelant un peu pour cacher ma gêne naissante devant toutes ses phrases qui tente de franchir la barrière de mes lèvres, je suis trop honnête je pense et forcément mes sentiments jouent sur mon comportement ou mes mots, parfois j’ai juste peur qu’il prenne peur justement ou d’en faire trop alors que je ne tente pas de l’attirer dans mes filets avec des mots bateaux, juste que c’est ce que je ressens vraiment, ce que je pense et je me rends juste compte que je suis totalement accro... Il suffit que je le regarde dans les yeux pour que mon organe vital réagisse, c’est totalement fou et je suis le premier à le remarquer, pourtant je n’y peux rien, j’ai tenté depuis des semaines de l’oublier, si je n’y suis pas arrivé, alors c’est que je ne peux simplement pas tirer un trait sur ce qu’il représente pour moi.

« Je n’y peux rien ! » Me défendais-je en évitant son regard. « Je ne peux pas m’en empêcher, je suis peut-être bête de penser à un idiot, mais c’est comme ça. » Soufflais-je en lui lançant un rapide regard avant de le suivre à l’arrière de l’hôpital où des chatons semblent avoir élu domicile, autant dire que cela à tout de suite effacer mon embarras, maintenant je suis excité, tout simplement. Je veux en avoir un et l’élever ensemble, bien qu’il n’ait pas compris où je voulais en venir, me faisant essayer de lui expliquer comme un abruti, j’ai l’air con à plongé dans ses pièges, dire qu’il avait compris... Je boude, gonflant mes joues en mimant de le taper pour se jouer de moi avant de sourire tout simplement en lâchant un nouveau : « Idiot ». Il a l’habitude que je l’appelle ainsi de toute façon. Loukas est tellement gentil, le fait qu’il aime tout et n’importe quoi ne m’étonne pas, parfois c’est frustrant, j’en ai ressenti du ressentiment, mais il est mignon aussi à être ainsi, il semble totalement impossible de l’énervé, bien qu’il se soit un peu mis en colère avec moi, il est comme Bob Marley, Peace & love Babe.

« Je sais, je sais. » Répétais-je à mon tour comme il l’avait fait plus tôt, un petit sourire. Je connais Loukas, bien qu’on ait encore énormément de choses à découvrir l’un sur l’autre, je le connais, après tout je ne suis pas tombé amoureux d’une image, contrairement à ce que certains pourraient penser.

Puis tout s’enchaine très vite, alors qu’on ne trouve aucune boule de poils aux alentours, je suis d’abord déçu à l’idée que je ne puisse pas concrétiser mon envie d’en adopter un ensemble, mais Loukas n’abandonne pas en prenant mes chocolats pour les agiter et là un petit chat sort du buisson curieux et appâter par le son qu’a émis mon petit ami, mes yeux brillent avant de reprendre une expression grave, j’imagine qu’il s’est fait mal en sautant ainsi dans l’herbe, le traitant d’imbécile, j’ai peur qu’il se blesse et puis c’est vraiment un idiot... Je suis inquiet pour tout avec lui, mais c’est normal, je sors avec un homme attiré par le danger et qui se fiche de la douleur en me disant continuellement « ça va » ou « j’ai l’habitude » comment ne puis-je pas avoir peur ? Je ne suis pas rassuré devant ses mensonges, non vraiment... c’est un idiot et mon regard le témoigne sans peine. Alors que je prends le chaton pour le regarder, il est tellement mignon ! Mais je ne m’attendais pas à cette phrase de Loukas, mon cœur a loupé un battement...

« Tss. » Je suis sans voix en fait, je ne sais pas comment répondre, mes joues son chaudes et je suis un peu gêné, mais je ne suis pas encore habitué aux « compliments » de Loukas, peut-être parce que j’ai peur d’y prendre goût, je souris au chaton en jouant avec alors qu’il me mord et me griffe avec ses petits ongles. « Lonkas ! » Je ris en ayant balancé ça pour rigoler, tirant la langue. « Ne te moque pas, je réfléchis ! Tu as une meilleure idée papa ? » Je lui fais un clin d’œil taquin, alors que je m’assoie à côté de lui, nos épaules se collant, le chaton contre moi. « Et c’est un renard qui dit ça ? » Je le fixe, en reprenant. « On va lui donner de bonnes raisons de rester, il doit juste s’habituer et être un peu dressé, mais je suis sûr qu’on va y arriver~ » Soulevant le chaton je le laisse jouer avec mon bonnet, riant de bon cœur face aux chatouilles que son poil procure contre mon visage... Ah vraiment~ Je pense que ça va être amusant ensemble tous les trois.

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TENUE Un seul mot pour décrire notre duo; Stupide. London tire toujours une tête d'abruti quand je lui fais croire n'importe quoi, genre que je ne comprends pas où il veut en venir alors que je sais parfaitement. C'est amusant, mais toute bonne chose à une fin, non ? Il ne serait pas judicieux d'en abuser, puis London commence déjà à bouder comme un gamin, ce qui le rend davantage mignon et attachant. Je me sens beaucoup plus léger en rigolant avec lui, plutôt qu'en étant sérieux pour une quelconque raison. Qu'il fasse genre de me taper me fait sourire, encore plus quand il me traite d'idiot. Décidément, il n'aura toujours que ce mot à la bouche. Je suis un idiot, mais je suis son idiot. C'est enfantin de parler ainsi, peut-être même gnangnan, mais c'est une première pour moi sans être obnubilé par ma passion qui prend énormément de mon temps. Cet accident m'a fait décroché pour mieux apprécier mon ami, ou mon copain, mais ce n'est pas encore officiel. Autant ne pas se prendre la tête, ce n'est pas mon genre et London le sait très bien. La seule fois où c'est arrivé, c'était par sa faute, parce qu'il ne voulait pas m'accorder son attention et faisait exprès de me rejeter. C'est de l'histoire ancienne, mais je ne peux m'empêcher d'y penser de temps en temps, pour me rappeler l'évolution qu'on a subit depuis cette épreuve imposée par mon cadet. Quand j'y songe, je le trouve idiot d'avoir mit de la distance pour en arriver à être aussi proche à présent. C'est reculer pour mieux sauter, non ? Sauf que c'est vers moi qu'il a bondi.

Ce fourbe adore me répéter, je lui fais une grimace en plissant mon nez et en fronçant légèrement les sourcils, sale gosse. Tant qu'il sait, c'est l'essentiel. Maintenant, j'ai pour mission d'attraper une boule de poil qui ne désire pas se montrer. London paraît déçu, je n'aime pas cette expression sur son visage et c'est bien pour cela que je lui pique son sachet de chocolat pour l'agiter et attirer la bête. Un simple mouvement, des moustaches qui dépassent de l'herbe et je lui saute dessus pour l'attraper d'une main. C'est infaillible! Même si je me suis fait mal au bras en atterrissant sur le plâtre. London s'inquiète mais je le rassure comme d'habitude, même si à force, ça va faire l'effet de l'homme qui criait au loup, mais à l'envers. Je vais tellement dire « ça va » qu'il ne me croira pas quand j'ai mal. Au pire, je n'aurai pas cette tête de bien heureux si j'étais à l'article de la mort ou tordu par la douleur, qu'il se rassure. à son regard, je souris pleinement, toujours la bestiole entre mes doigts et mon plâtre. C'était pour lui, je lui laisse avec une petite réplique glamour. Bah quoi, ce chaton est aussi mignon que mon némo.

« Ne sois pas gêné ~ » Pouffais-je doucement en le regardant, attendris par ses joues rougies et son air gêné. Il va devoir s'y faire, quand je dis un truc, ce n'est pas du vent, ni en l'air. Non franchement, London est adorable avec ce chaton. Je ne sais pas comment je fais pour lui résister et ne pas dire oui de suite. Je dois vraiment être un idiot pour repousser le moment des aveux, à croire que je réfléchis éternellement à la question, sans fournir une réponse. Je suis nul, mais autant ne rien dire pour l'instant. Lonkas ? Je le regarde, étonné par un tel nom. Ce n'est pas si idiot quand on y réfléchit! C'est un mélange de nos prénoms, c'est plutôt cool. « Lonkas, c'est une bonne idée. » Approuvais-je joyeusement tandis qu'il prend place  côté de moi, dans l'herbe. « Alors, c'est moi le papa de ce beau bébé ? » J'approche mon doigt du museau foncé de l'animal, cherchant à le grattouiller alors qu'il râle et me regarde de travers. Pas commode, mais il finira bien par s'habituer. « Renard ? » Il me trouve aussi fourbe et malin que ça ? Ou c'est pas rapport à son second prénom, Fox ? Un hochement de tête et je glisse doucement mes doigts sur la petite tête du chaton, jusqu'au toucher la main de London et sourire.

Ma main dévie vers le visage de London, où les poils du chaton frotte son visage, pour caresser doucement sa joue. Il ne doit pas s'y attendre, et j'avoue ne pas trop avoir réfléchit non plus. « Une seule après-midi avec nous et Lonkas ne voudra plus jamais nous quitter. » Il va être du genre à nous suivre partout, à miauler pour une caresse ou un câlin, à gratter aux portes quand on change de pièce et s'enferme. Je vois déjà mon avenir avec cette boule de poil trop adorable. « Hm, j'y pense... C'est bientôt noël. Tu fais quelque chose pour les fêtes ? » Avec cette question, j'envisage toujours d'être avec lui d'ici l'hiver, alors que nous sommes à peine en automne. Je m'y prend super tôt, mais je préfère savoir, organiser et peut-être même en parler à mon père.

« Tu as déjà quitter Tokyo depuis que tu vis ici ? » Je me redresse pour être droit, me penchant vers l'avant pour voir son visage et lui sourire. Ce serait bien de bouger pour les vacances d'hiver, par forcément pour noël parce que les fêtes à Tokyo doivent être belles. Je n'ai jamais rien fait ici, ce serait une première encore. « C'est comment les fêtes ici ? En Australie, c'est très familial, mais mes parents organisaient des soirées à l'hôtel quand ils étaient toujours ensemble. » Je m'en souviens encore, même si ça date de plusieurs années. Les souvenirs restent malgré tout, jusqu'au jour où on oublie de s'en rappeler.

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just another day with you. --- Lonkas

TENUE L’entendre me dire que je suis mignon n’est forcément pas sans conséquence, j’ai peur de m’habituer à tout ça, nos moments complices, nos sourires, nos baisers où j’en oublie cette période d’essai, il me trouble et me rend docile, mais ce n’est que pour mieux revenir à la charge, je lui feule dessus comme le chaton dans mes bras, reproduisant le même son pour rire de plus belle, mignon, mais agressif hein ? Mon cœur à tendance à s’affoler une seconde et à devenir parfois douloureux quand je me rappelle que rien n’est officiel. Je veux rester avec Loukas sans me dire qu’un jour ou l’autre tout pourrait se terminer, mais je n’ai pas se pouvoir, ce n’est pas moi qui ai les cartes en mains, mais je préfère ne pas tenir compte de ses détails et Juste vivre à fond notre période d’essai, personne ne sait comment demain sera et c’est surement mieux comme ça. Pour le nom du chaton, automatiquement la fusion de nos deux prénoms m’est venu en tête comme une évidence, même si ça peut sembler étrange je trouve ça cool et entendre le blond approuvé me ravi dans un sourire explicite et fier. « Je suis la maman alors ? » Je ris, décidément entre Juliette et maintenant ça, c’est amusant et frustrant à la fois. Je ne sais même pas pourquoi je l’ai appelé renard, mais j’ai vu sur sa fiche de patient qu’il s’appelait « Fox » ça a dû jouer sur mon surnom, puis ça lui va bien, alors je me contente de sourire en guise de réponse.

Je tente de rassurer Lonkas qui semble apeuré et prêt à bondir, il est adorable, le caressant, je vois et sens la main de mon petit copain venir rejoindre la mienne, mes lippes s’étirent un peu plus, mes mouvements s’arrêtent quand ses doigts viennent caresser ma joue, ouvrant les yeux que j’avais clos sous les chatouilles, je pose mon regard sérieux sur lui, un échange calme et complice, ce genre d’attention a juste le don de me faire l’aimer davantage, c’est cruel. Je me redresse et hoche la tête. « J’espère bien, regarde cette bouille ! Faudra que je lui achète à manger, au moins il me tiendra compagnie pendant que tu n’es pas là héhé~ » ça peut paraître étrange dis comme ça, mais Loukas me manque au dortoir, c’est un fait. À sa question, je réfléchis un instant avant de répondre. « Non, je n’ai rien de prévu, je sais déjà que je ne rentrerai pas à Londres. » J’ai parfois l’impression d’être un « orphelin » c’est con à dire, mais même si j’aime ma famille, j’ai toujours le sentiment d’être un étranger, peut-être parce que je ne suis jamais avec eux, la natation m’a offert une vie professionnelle, une passion, mais elle m’a aussi « enlevé » ma famille ou est-ce juste ma famille qui a décidé de me mettre de côté ? Un jour peut-être que je devrais crever l’abcès, mais pas maintenant. Puis mon père me dira de rester à l’école pour m’entrainer, je vois déjà venir les conseils et ses phrases me disant que j’aurais d'autres Noël à l’avenir, que je ne peux pas me permettre de prendre de vacances etc. Bref... « Est-ce que tu m’invites à les passer avec toi ? » Je souris, mais honnêtement ça me touche, si c’est son intention je pourrais facilement sauter de joie, déjà parce qu’il voit « loin » notre relation, mais surtout parce qu’il m’offre aussi l’opportunité d’être avec lui alors que je pensais être seul.

« Non, je suis à Tokyo seulement depuis un an en même temps. » Où pourrais-je aller. Lonkas s’installe sur mes jambes, bien que je le tienne toujours il semble apprécier les caresses et c’est un bon début, mon index proche de son museau il tente de l’attraper entre ses petites pattes et de le mordre avec ses dents de chatons, assez pointu malgré tout, ça me fait rire, je craque pour cette boule de poils littéralement.  « Hum, il y a un grand arbre au centre de Shibuya, l’année dernière je n’ai pas pu aller le voir de prêt, mais c’était impressionnant, ils ont aussi un marché de Noël, avec des manèges et de bonnes choses à manger héhé, il y a même un guy pour piéger les gens, mais après je ne sais pas trop~ On pourra toujours faire le tour ensemble quand la période viendra, enfin si... » Je m’arrête, ne pouvant dire la suite, mais je ne peux pas arrêter de m’inquiéter pour ça, est-ce qu’on sera encore « ensemble » ? Je souris pour que ça ne devienne pas un « problème » pour l’instant. « J’aimerais voir comment c’est chez toi ! Je n’ai pas eu de fêtes en famille depuis des lustres, mon père me disait toujours que je devais m’entrainer, il est vraiment strict en tant qu’entraineur. » Mais ça explique mon niveau, peut-être que sans ça je ne serais pas aussi sûr de moi dans l’eau.

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TENUE Quel enfant sauvage, il imite le chaton agressif et je souris en l'observant. Il est vraiment chou, ça me réjouit d'être avec lui à ce moment précis. Je sais bien que cela est une période d'essai et que je ne me suis toujours pas décidé pour ma réponse, mais je n'ai pas envie de pourrir mon temps avec lui à réfléchir sans arrêt. Au pire, j'attendrais d'être face au mur pour faire le point ou une fois seul. ça viendra, j'en suis certains, mais pour l'instant je veux profiter de mon temps à ses côtés. Chaton en main, London lui trouve rapidement un prénom et j'approuve ce mélange intelligent qui rend finalement très bien. Lonkas, c'est cool pour un chaton aussi mignon. Son regard est magnifique, autant que son museau noir qui contraste avec son pelage blanc et touffu. Une vraie boule de poil  dans tous les sens du terme. « Tu as tout compris! » Je suis le papa, il est la maman. Ce n'est pas plus compliqué et je suis bien content d'être l'homme de la situation, haha. Renard, c'est marrant puisque c'est mon second prénom en anglais. Ce n'est pas commun, sûrement le pourquoi je ne le porte pas officiellement ou qu'on ne l'entends pas souvent. London a pu apprendre ça grâce à ma fiche de patient, ce n'est pas plus mal, non ? Plus on avance, plus il en sait sur moi. D'ailleurs, a-t-il un second prénom ? Je devrais garder cette question dans un coin de ma tête.

Un moment de calme et j'en profite pour laisser ma main se balader sur la sienne, puis vers sa joue proche du chaton qu'il porte entre ses doigts. London est adorable avec cette boule de poil, c'est inhumain de me tenter autant. Il ne faudra pas longtemps à ce chaton pour nous adorer, j'en suis convaincu et London aussi. « Tu l'emmènes avec toi ce soir ? » Peut-être qu'il serait mieux dans une chambre d'étudiant plutôt qu'une chambre d'hôpital où il y a trop de va et viens. Il pourrait s'échapper et s'enfuir à nouveau dans le parc ou ailleurs. Je ne sais pas pourquoi je parle de noël, peut-être parce que j'ai déjà envie d'y être ? En tout cas, je m'informe au près de London pour savoir s'il a un programme de prévu à l'avance. « Tu retournes souvent à Londres pour les fêtes ? » Il me semblait qu'il restait toujours ici, à Tokyo. Je ne suis pas le père de London, je ne vais pas attendre qu'il termine son entraînement pour m'amuser avec lui ou simplement passer du temps en sa présence. Je ne suis pas non plus son père pour le pousser à se consacré à la natation, alors que je suis là avec lui. C'est égoïste, mais je m'en fiche complètement. « Bien sûr. Je te kidnapperai s'il le faut, mais je ne te laisserai pas seul. » Plus franc et direct, tu meurs. Je ne laisserai pas London s'ennuyer au dortoir, ou attendre des gens qui ne pensent pas à lui autant que moi.

« Oh, c'est récent alors. » Je pensais qu'il était là depuis plus de temps, mais ce n'est pas plus mal. Mes yeux passent de London à Lonkas qui s'amuse tranquillement avec le doigts de mon compagnon. Il sera là aussi à noël, c'est marrant de se dire ça alors que nous sommes à peine en automne. London m'explique les événements qui se déroulent pendant la fête hivernale et je l'écoute attentivement, sans le lâcher des yeux. « On pourra s'en approcher, si tu veux ? Et faire le marché aussi! Je suis curieux de goûter les spécialités de noël ~ Si quoi ? » Demandais-je alors qu'il n'a pas terminé sa phrase, la laissant en suspense. Si nous sommes réellement ensemble ? Je ne suis pas dupe, je sais où il veut en venir sans l'entendre clairement. Noël, c'est dans moins de quatre mois... Il peut se passer tellement de chose durant ce temps, c'est affolant. Un sourire s'étire sur mes lèvres et je suis déçu de ne pas avoir des photos à lui montrer. Peut-être chez moi, à l'appartement, mais pas ici en tout cas. « Je dois avoir des photos chez moi, je te montrerais l'hôtel de mes parents et la cabane en bord de mer où mon père donnait des leçons de surf. » Même si j'en veux à mes parents, ça ne m'empêche pas de chérir ces souvenirs. « Tu ne t'es jamais dit que c'est une façon pour ton père de te porter de l'attention ? Peut-être qu'il ne sait pas s'exprimer autrement qu'à travers ces entraînements et son envie de te voir réussir dans la natation. » Ce n'est que mon raisonnement, mais je n'en sais rien en réalité.

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TENUE Je ne pensais pas du tout en venant ici que je trouverai un chaton, notre chaton et qu’on pourrait même se décider à l’élever ensemble jusqu’à parler de « maman » et « papa » s’est amusant et je ne me prends au jeu sans réfléchir plus loin que ses surnoms logiques. Lonkas est encore sauvage et je ne peux pas lui en vouloir quoiqu'il soit adorable, cette bouille avec ses taches et son nez noires, ses yeux bleus, il est vraiment superbe, je craque littéralement pour cette boule de poils. J’aime cette proximité avec Loukas aussi, être simplement côte à côte, sa main touchant ma peau, je devrais être effrayé, mais ce n’est pas le cas. J’ai confiance en lui, je sais que je n’ai rien à craindre pour l’instant et du coup je profite juste des attentions qu’il veut bien me donner durant cette période d’essai, quelles qu’elles soient. Mon cœur bat avec peu, parfois il suffit qu’il me regarde, me souris, me touche pour mon organe lui rappellent mes sentiments et les laisse s’afficher sans me laisser les dissimuler. De toute façon st pas mon genre de faire semblant.

« Hum, je le garde et je vais bien l'élever usqu'à ce que tu sortes.» Il ne peut pas s’en occuper seul ici et puis je préfère qu’il se repose, se remette sans se mettre à courir après un chaton. « Je n’y suis pas retourné, je ne pense d’ailleurs pas y retourner prochainement. » Malheureusement c’est comme ça et je dois bien l’accepter ça ne change rien, mes parents, ma famille se débrouille très bien sans ma présence et je dois en faire autant de mon côté. Je le regarde dans les yeux avec des pupilles brillantes, il me tue, Loukas est incroyable, il peut vraiment dire des choses qui me font me sentir bien et oublier qu’au final je n’ai « personne ». Du coup quand il parle je me penche simplement dans un silence léger, pour l’embrasser. Le chat dans mes bras, ma lèvre se pose sur les siennes pendant plusieurs secondes, ouvrant mes paupières pour croiser à nouveau ses iris. « Idiot... je m’en souviendrai. » Un sourire amoureux et je me redresse pour me rasseoir convenablement. Hochant juste légèrement la tête pour répondre à son affirmation, c’est en effet récent, ça date d’un peu plus d’un an, mais voilà, ce n'est pas comme si j’étais là depuis des années et avais déjà incrusté toutes mes marques.

« Bien sûr, je veux ! » Mon sourire de gamin content en témoigner, j’avais parfois cet air innocent qu’il s’affichait quand on me « promettait » une chose que je désirais, mais il me demande la suite de mes pensées... « Tu sais bien ce que je veux dire. » Un regard, un sourire et je m’amuse avec le chaton pour cacher le fait que ça me travaille vraiment, après tout même si je profite à fond, je ne peux pas m’empêcher de me poser des questions, je suis amoureux de lui, j’ai plus gros à perdre que Loukas dans cette histoire. « Je suis impatient de voir ! Peut-être qu’un jour tu me feras visiter en vrai héhé. » Je me projette un peu loin là, mais c’est juste que je veux en savoir plus, tellement plus sur Loukas que chaque chose m’importe, même celle qui semble la plus insignifiante... c’est fou et j’en suis le plus surpris je pense.

« Non, jamais. Ce n’est pas vraiment son genre, mais qui sait. Je me trompe peut-être. » Lonkas assis tranquille et calmer, je tapote la cuisse de mon petit ami pour lui faire signe de regard le chat à moitié endormi, ne mordillant plus mon doigt. « Je pense qu’il commence à s’habituer aux caresses héhé. »

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TENUE On se parlait vraiment comme des parents cherchant la garde de leur enfant. De toute façon, je ne pourrais pas le garder à l'hôpital, il risque de s'échapper sans que je puisse le rattraper et ce serait vraiment dommage de le perdre. Je préfère le savoir dans un endroit plus surveillé, là où il ne va pas chercher à s'enfuir à la moindre occasion, puis ce serait bien que London passe du temps avec lui pour l'habituer. On s'arrange peu à peu sur la manière de procéder, mon copain décrétant qu'il le garderait le temps que je sorte de l'hôpital et j'acquiesce avec un sourire. C'est la meilleure solution et je suis content qu'il profite de cette boule de poil qui lui tiendra compagnie en mon absence. Avec mon bras dans la plâtre, ça va être compliqué de gérer un petit chaton sauvage, j'aurai trop peur de mal m'y prendre et de décevoir London si je le perds. L'histoire du chaton réglé, je me reporte sur sa situation avec une seule question. Ah ? Il ne va pas retourner à Londres ? « C'est dommage, mais je comprends. » Il ne peut pas forcer les choses quand celles-ci ne veulent pas changer, malheureusement. Tant pis pour sa famille, je prendrais soin de lui à leur place. Il n'a pas besoin de Londres, il est très ici à Tokyo. Je pourrais en dire autant de moi, je suis bien dans cette ville puisque plus rien ne me retient à Sydney, à part des souvenirs.

C'est être possessif de dire qu'il restera avec moi, de gré ou de force. Je m'en fiche si ses parents sont stupides, moi j'en profiterai à fond pour l'avoir avec moi. Il n'est pas seul, ce serait bien qu'il le comprenne aussi. Pendant que je parle sérieusement, il en profite pour m'embrasser et me couper dans mon élan, étonné. Je n'ai pas pensé à fermer mes yeux, l'observant dans un silence religieux. Il est vraiment mignon... Mon coeur le confirme en battant plus rapidement. Les yeux dans les yeux, je me rends compte que je le fixe depuis tout à l'heure, rougissant très légèrement. Il m'a prit au dépourvu! « Tu as intérêt. » Dis-je en me pinçant les lèvres. Il est incroyable ce sale gosse, jusqu'à me perturber quand même. Tokyo est une expérience récente pour nous deux, ça tombe super bien. Nous sommes un peu dans la même galère, même si j'ai toujours mon père ici.

Noël me donne de plus en plus envie d'y être. Ce n'est pas encore demain la veille, mais j'ai hâte que les mois passent pour le fêter avec lui, ici à Tokyo. Son hésitation me fait penser que nous n'avons toujours pas mit les choses au clair sur notre relation. Nous ne sommes pas encore réellement en couple et il ne tient qu'à moi de mettre fin à tout ça avec ma réponse. évidement que j'ai compris, je ne suis pas si idiot dans le fond. Hochant simplement la tête, je n'émet aucune réponse à voix haute. Je le sais et il s'en doute. Du coup, je lui parle de photo quand je vivais en Australie, changeant littéralement de sujet. « Un jour, promis. » Je tends mon petit doigt pour enlacer le siens dans une promesse. Un jour, nous irons à Sydney tous les deux. En même temps, je suppose que d'ici là, nous serons toujours ensemble.

J'émet vraiment des hypothèses étranges, cherchant en même temps à comprendre son père. Donc non, ce n'est pas le genre de son père. « Hm, je vois. » C'est embêtant, je ne voudrais pas avoir un père comme le siens. Le miens n'a pas été cool à une époque, mais je pense qu'il a su se rattraper en me recueillant ici, chez lui. Suite au geste de London, je baisse mes yeux vers le chaton avec un doux sourire. Il s'endort sur lui, plutôt habitué à être capturé. « Il t'aime bien. On rentre à l'intérieur ? » Demandais-je en me relevant, puis en tendant ma main vers lui pour l'aider à faire de même. Nous serons mieux dans la chambre, puis je commence à avoir mal au bras. Décidément, vivement que je quitte cet hôpital et ce plâtre, je me sens mou avec ce truc.

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just another day with you. --- Lonkas

TENUE J’aime Londres, j’y ai vécu presque toute ma vie, malgré des voyages pour mes compétitions c’est cette ville qui m’a vu grandir professionnellement comme dans ma vie privée, mes premières colères, mes premiers pleures, mes premiers mots, mes premiers pas, mes premières déceptions, mes sourires, mes bagarres, mes victoires et mes défaites, le développement de mon caractère, Londres en a été la constante spectatrice de mon évolution. Alors un jour j’aimerai vraiment pouvoir emmener Loukas là-bas, lui montrer mes endroits préférés, ceux où j’aimais trainer, ma piscine, tout ce qui m’a marqué et que j’ai laissé derrière moi. Mais un jour n’est pas dans l’immédiat, on a le temps et je veux être sûr de notre relation avant de faire des projets, je ne veux pas me lancer dans des choses qui finiront par me blesser, je l’aime, j’en profite et je n’hésite pas à agir en conséquence, mais le doute, la crainte et l’incertitude dans mon fond intérieur ne me permet pas de me lâcher sans avoir l’esprit accroché à l’idée que c’est une période d’essai.

Je veux juste passer le plus de temps avec lui, découvrir des choses, partager des activités, rire à en pleurer et parler à ne plus savoir quoi se dire, visiter au point de connaitre Tokyo comme si elle faisait partie de nous, tellement de choses que je veux faire, tellement de sujets que je veux aborder, mais c'est encore trop tôt. Les lèvres de Loukas m’attirent en permanence, je ne suis pourtant pas un habitué de ce genre de contact, du moins je l’étais un peu plus quand je tenter de dissimuler ma phobie, mais être entreprenant ce n'est pas dans mes gênes, pourtant je l’ai déjà fait plusieurs fois avec lui, par envie, par besoin, je dois profiter qu'il est mon petit ami pour agir comme je le souhaite sans peur de me faire rejeter ou évincer. Je me fiche de n’avoir « personne » si je l’ai lui, c’est ce qui me traversa l’esprit agissant en écho dans ma tête me faisant sourire, je me sens bête alors que nos pupilles se rencontrent.

Je veux être à Noël sans y être, si ça annonce les prochains mois ensemble je saute même de joie à l’idée de le fêter ensemble, mais bien que souvent optimiste, quand ça concerne les sentiments et « l’amour » je flippe, peut-être parce que je ne veux pas sauter de joie, me languir et voir tout se finir avant la date attendue, ce serait cruel n’est-ce pas ?  J'aimerai être dans la tête de mon copain, savoir ce qu'il pense. L’espoir, je ne veux plus espérer, du moins je ne peux plus le faire si c’est pour être brisé à nouveau, depuis plusieurs jours déjà je suis heureux avec Loukas, plus qu’il ne peut l’imaginer, j’ai l’impression d’être « normal » à ses côtés, un gars comme les autres, il me comprend, m’écoute et me soutient, on est complémentaire et je n’ai simplement pas la volonté de cacher mes sentiments, même s’il me repousse je sais que je l’aimerai encore, c’est le pire. Je regarde donc ce doigt tendu vers moi avant de tendre le mien et de lui dire. « Tu as intérêt à tenir ta promesse Loukas. » Souriant pourtant, ça n’avait aucune once d’agressivité, bien au contraire.

Parlant de mon père je lui explique que ce n’est pas son genre, en le regardant devant sa réponse, donnant un petit coup d’épaule pour le détendre, ce n’est rien du tout, on s’y fait avec le temps. « Yep, notre bébé aime sa maman~ » Je m’amuse de nos rôles, car après tout c’est amusant non ? Je deviens gaga de ce chat. Attrapant sa main tendue le chaton dans mes bras. « Hum, rentrons. Tu n’as pas trop mal à ton bras, tu as encore fait l’idiot, ne prolonge pas ton séjour ici par pitié. » Je ris un peu, mais je n’ai aucune envie de voir des journées se rajouter à celles restantes.

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