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 I'll save you! Or not? [Jirô]

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Anonymous
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Ce message a été posté Lun 28 Sep - 21:39

I'll save you ! Or not ?
Jirô

Rapide planpièce principale Cuisine chambre

Il avait enchaîné à peu près 28 h de garde, avec des pauses, des repas courts, des sommeils de fortune. Inutile de dire quand il était rentré hier vers 17 h, après une lourde nuit d'intervention et une journée tout aussi difficile, et dieu merci la chaleur de l'été n'était plus, il avait épousé son lit, sa couette, son oreiller, tout ce qui passait dessus en fait, dans un grognement de bestiole qui meurt. Lit je t'aime, fais moi des bébés. Il avait roulé dessus, et en cinq minutes, il avait sombré dans une somnolence pesante que même les chiens des voisins n'auraient su le sortir de là... Il était mort. Il n'avait même pas pris le temps d'ôter sa prothèse, qui pourtant lui faisait un mal de chien arrivé à ce stade d'endurance. Un collègue malade, encore un. Il allait être payé en heures sup, ou bien on lui ferait rattraper ses congès, en soi, ça ne le gênait pas. Mais il avouait que là, il avait abusé avec son corps. En mode étoile de mer sur le lit, il ne se leva que pour aller pisser vers 22h du soir. Heure à laquelle, il se fit un peu à manger, à savoir œufs et nouilles rapides. Il mit un peu trop d'épices d'ailleurs.

Hyper réveillé apparemment. En trois minutes, il sentit sa gorge et sa langue décédée. Il finit pourtant tout, s'avala un demi litre de lait, direction le bain, pour sentir bon la noix de coco ou un truc qui y ressemblait, comme du … il regarde le gel douche. Du citron. Ça y ressemble en effet. Besoin de sommeil supplémentaire, ça aussi c'était une évidence. Comateux, il attrapa ses béquilles. Sa prothèse était dans un coin de la chambre. A son réveil, il avait eu trop mal. Ça passerait, comme d'habitude. Comme depuis plus de quinze ans. Pas de télé pour ce soir, il regarda même à peine son portable, son bipper éteint. Le patron savait qu'il ne pouvait plus fournir, il devait manger et dormir, sans quoi c'est lui qu'on allait ramasser sur le carreau.

Cette fois, il enfila un pantalon de pyjama noir et blanc à carreaux écossais, et un débardeur blanc long. Il se glissa dans le lit, sous une couette imposante qui lui donna direct l'impression de flotter. Son endormissement fit rapide. La baie vitrée qui donnait sur le chemin de dalle qui faisait le tour de l'immeuble était fermé, mais les rideaux mal tirés. Quiconque pouvait passer autour, sachant qu'il était au rez de chaussée, aurait pu voir. Au fond, Eime s'en fichait pas mal. Non pas qu'il n'était pas pudique, mais bon, justement, il ne s’exhibait pas à poil, alors qu'on le voit dormir... ouais. Pas de coin faire un scoop, surtout si c'était la bouche ouvert, avec un ou deux membres qui pendent du lit. Non, là, la couette était descendu à sa taille et traînait à moitié par terre. Il n'avait pas calculé que Pipou, son boa femelle, dont la taille dépassait les deux mètres, se baladaient encore dans l'appart. Une routine au final, de voir cet gros zig zag blanc avalait tous les insectes qui traînait ou les souris. Les rapiettes aussi ou quelques moineaux suicidaires sur la fenêtres par ci par là.

Et comme certains matins, le serpent aimait la douceur de la couette épaisse et se faufile sur le lit près de son maître, qui n'avait eu jusque là, aucun problème. Allongé sur le ventre, les bras sous un gros oreiller, les cheveux en vrac, on ne voyait pas son visage. Le serpent lui passa sur le dos, y resta un instant, son bout de langue sortant de temps en temps, le reste de son corps contre les jambes de Eime, qui ne bougeait pas. Il dormait juste. Il avait pris l'habitude du contact du serpent. Le soleil pointait le bout de son nez par dessus les temples pas très loin, et le son des oiseaux non migrateurs se faisaient entendre dans le jardin, tout comme l'aboiement de ces cons de chiens. Mais Eime ne bougeait pas. Le serpent ondula sur son dos, et lui frôla un bras, puis la nuque. Eime gémit un peu sous le poids de l'animal, mais bougea à peine. Le serpent s'en contrefoutait, c'était limite s'il ne faisait pas comme les chats du quartier en fait. Quand le soleil était là, il servait de réveil et venait réclamer son poulet tiède. Au sol devant le lit, deux trois fringues de la vieille, une veste de treillis sale et une paire de rangers noires sur laquelle on aurait pu sans mal trébucher, mais bon, personne n'était sensé rentré ici. Et quand même quelqu'un veuille le faire, il faudrait passer par le hall, défonçait la porte d'entrée, traverser tout le salon, pour finir dans la chambre. A moins d'avoir la folie de passer par la terrasse en sautant la haie de buis pour enfoncer la baie vitrée. Mais soyons réaliste, pourquoi quelqu'un ferait un truc pareil. Personne. Donc pour l'heure, Eime dormait et il comptait ne rien foutre de la journée ou presque. Il devait reposer sa jambe. Et puis il était bien, là, au soleil. C'était peut-être pour ça aussi que le serpent était venu se mettre sur lui.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 29 Sep - 1:44

I'll save you ! Or not ?
Eime

Rapide planpièce principale Cuisine chambre

Ce fut le bruit de mon réveil qui me tira de mon sommeil. Les yeux à moitié clos, j’éteignis le réveil. Je regardai l’heure. Il était encore tôt, alors pourquoi avais-je réglé mon réveil à cet heure là ? Je ne pris pas la peine d’y réfléchir et me recouchai rapidement.  Je ne sus combien de minutes se sont écoulées avant d’avoir eu une espèce d’illumination. Mes yeux s’ouvrirent rapidement en grand. Je venais de me rappeler la raison de mon réveil. Je devais aller travailler !  Je sautai du lit, et filai à la salle de bain. Je me regardai dans le miroir avant de faire un semblant de sourire. C’était dur, même très dur de se lever ! Je n’étais pas le genre de personne à faire la grasse matinée, mais j’avais besoin d’un nombre suffisant de sommeil pour me tenir en forme. Et là, j’avais dormi au moins deux heures de moins que d’habitude. Après s’être débarbouillé le visage ainsi que s’être brossé les dents, je retournai dans ma chambre pour me changer. Heureusement, comme je devais porter une sorte d’uniforme pour aller travailler, une simple tenue, T-shirt blanc et jean suffisait pour le trajet. En me dirigeant vers la sortie, je remarquai le petit déjeuner posé sur la table à manger. Un sourire s’afficha sur mon visage. C’était ma mère qui me l’avait préparé, elle savait que je devais travailler le matin, alors elle a fait de bon petits plats pour moi. Mais malheureusement, je n’avais pas le temps de profiter car j’étais sur le point d’être en retard. Promis, maman, à mon retour, je mangerai tout ce que tu m’as préparé ! Je m’excusai à voix haute, comme si ma mère allait recevoir mon excuse par la pensée, avant de quitter l’appartement.

Travailler le matin était rare pour moi, car cela signifiait souvent qu’il s’agissait d’un immeuble d’habitation. Et c’était pour moi, quelque chose d’inhabituel. Le nombre de fois où je l’ai fait depuis le début de l’année pouvait se compter sur les doigts de la main. Mon domaine à moi, c’était les centres commerciaux. Je trouvais que s’occuper d’un centre commercial était bien plus facile que de nettoyer un « petit » immeuble. Et puis, les horaires étaient bien plus adaptés à mon emploi du temps. En travaillant le matin, j’avais du dormir chez ma mère, de peur de déranger mes « colocataires ». C’est pour ça que je travaillais majoritairement, le soir. Mais pourtant, ce matin, je devais aller travailler. En fait, pour être exact, c’était un collègue à moi qui devait s’y rendre, mais malheureusement, il eut un empêchement, et je me suis proposé de le remplacer. D’un côté, ça m’arrangeait car cela me permettait de faire des heures supplémentaires. Et qui dit heures supp, dit money money. Je ne dirais pas que j’étais en manque cruel d’argent, mais je ne pouvais me les refuser. L’université coutait cher, et je me devais de rembourser celui qui me finance mes cours.

C’est en prenant le métro, le bus, puis quelques minutes de marche que j’arrivais à l’agence de nettoyage. Je soupirai de soulagement après avoir vu que j’étais à l’heure. Je transpirai légèrement à cause de mon course, mais je restais présentable. Je me dirigeai rapidement vers les vestiaires pour enfiler mon « uniforme », quoique, le mot exact serait « combinaison ». En effet, il s’agissait d’une simple combinaison blanc pale avec le nom de l’agence au dos, ainsi que mon nom en pins accroché à l’avant. Je rejoignis ensuite mon collègue qui allait m’emmener à l’endroit où j’allais travailler. Comme je n’avais pas le permis, j’étais reconnaissant envers mon collègue. Il me déposa devant l’immeuble avec tout ce que j’avais besoin pour le ménage et partit vers son lieu de travail.

Vu de l’extérieur, c’était un immeuble assez classe ! C’était la première fois que je venais ici, alors je pris quelques secondes pour observer. Le coin semblait assez sympathique et les appartements aussi ! Il y avait deux terrasses avec une grande baie vitrée. Quoique, je trouvais que la baie vitrée pouvait être aussi bien un bonus qu’un malus. Par exemple, je pouvais apercevoir ce qu’il se passait vaguement à l’intérieur de l’apparement parce que les rideaux étaient mal fermés. Et dans ce cas là, je voyais un gros serpent allongé sur un corps qui semblait inerte. Peut être que ça ne dérangeait pas le propriétaire de l’appart, mais moi, je n’aimerai pas qu’on puisse voir ce que je fais. Soudain, un flash me traversa l’esprit. Je venais de voir un serpent ! Il était en train d’étouffer une personne ! Sans réfléchir, je me précipitai à l’intérieur de l’immeuble et me dirigea vers la porte de l’appartement. Cela ne m’étonna pas de la voir fermée. J’attrapai précipitamment la poignée pour la forcer mais elle était verrouillée. Je pris un certain élan et forçai droit dans la porte. Une fois, BOUM, deux fois, BOUM ! Au bout du troisième essaie, je réussi à casser la porte.

Je me retrouvai dans l’entrée/cuisine, je ne pris pas la peine d’admirer la décoration, car il y avait une urgence. Je jetais rapidement un coup d’oeil rapide pour savoir où me diriger. Heureusement, il n’y avait pas beaucoup de pièce alors je sus où me diriger. Je traversai en courant le salon, mais je ne vis pas le coin de la table basse et perdit l’équilibre. Je tombai en avant, et cassai plusieurs choses par la même occasion, dont un vase. Ma maladresse m’étonnait. Je n’étais pas particulièrement maladroit, mais faut croire que je l’étais aujourd’hui. Je me relevai rapidement et me dirigeai vers la chambre. Comme si le coup de la table de basse n’était pas suffisant, je me pris des vêtements semés un peu partout autour du lit, et perdis l’équilibre plusieurs fois. Même si tout ce passait relativement rapidement, j’avais l’impression que toutes mes gaffes ne finissaient pas. Heureusement, je finis par rejoindre le lit. Lorsque je voulu pousser l’animal hors de la personne, le serpent quitta par sa volonté sa position. Je me précipitai sur le lit pour voir la personne inconsciente et la secouai vivement, tout en gardant d’un coin de l’oeil le serpent.

« Hé ! Ça va ?? » Mon souffle était haletant à cause de tout ce parcours que j’ai du traverser.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 29 Sep - 12:47

I'll save you ! Or not ?
Jirô


Le bordel. Le serpent leva la tête en entendant un gros boum, puis un autre. Eime était tellement crevé qu'on pouvait lui faire des trucs qu'il aurait percuté que de longues secondes après. Alors qu'un mec rentre par effraction chez lui,bah c'est grave? Mais oui, ça l'est? Alors réveille-toi! Non. Un serpent ça sert à rien au final, ça panique même pas quand y'a un intrus. ça fait juste "sss" et vas-y que je me bouge avec lenteur. Au moins un chien ça aboie ! Un chat ça te plante les griffes dans le dos et ça fait un truc comme « chrrrrr chrrrr », bah même si t'as le dos détruit après, au moins t'es prévenu ! Et pour autant, l'intrus n'est pas discret en plus. Non content d'avoir ravagé la porte, voilà qu'il passe comme un bulldozer dans le salon. Mais il t'a fait quoi le vase !!? Paix à son âme et ses petits bouts. Et pendant ce temps, Eime... il dort. Il a changé son lit de place. Ouais de l'autre coté y'a une étagère et franchement, les hématomes sur le front, ça va une fois, deux fois, mais quinze, c'est un coup à voir son crâne se fendre en deux quand on s'y attend plus, à force de se le défoncer. Lui qui pensait pour une fois ne pas se réveiller trop violemment, et dieu seul sait qu'il a le cœur solide le petit japonais, voilà qu'un dingue débarque dans sa chambre alors qu'Eime se resserrer contre son coussin, après avoir laisser partir le serpent sans réagir. Un serpent qui profita pour se faufiler par la porte ouverte, et parcourir tout l'appartement.

Eime se sentit soulever, tête pendant, les mèches en pétard, et fut sorti de son sommeil, de manière plutôt virulente. L'inconnu le secoua comme s'il était en danger de mort. Il va lui décrocher la tête comme ça ! Oh ! Tu fais 20 cm de plus mecs ! Et t'as vu tes muscles ! La conscience d'Eime revient, il papillonne des yeux en gémissant, perdu, et surtout sonné par ce réveil on ne peut plus insolite. Il n'aurait pas pensé subir ça un jour, ça non. Encore un truc improbable qui lui arrivait et qu'il n'avait PAS DU TOUT demandé. Instinctivement, quand il eut repris une once d'esprit, son cerveau identifia l'individu comme un danger potentiel. Attention Eime qui passe en mode mini berserker et CHBAM la gifle qui part, et il se recule en arrière tirant la couette avec lui comme il peut. Paniqué ? Euh.. Oui ? Absolument putain ! C'est quoi ce malade et pourquoi il est dans sa chambre, habille comme... un mec qui annonce qu'il vient pour un problème bactériologique, le gros casque en moins là, avec le masque antinucléaire et tout. Ni là, il avait rien de tout ça mais il y avait un problème, une bombe, une alerte au nucléaire ? Tout passa dans sa tête, mais il vit en petit d'inscrit sur son pectoral droit, un nom de société de nettoyage.

L'incompréhension se lut sur son visage, il plissa un œil et le regarde de coté, remonta encore plus la couette sur lui, avant de lui balancer un gros coussin. C'était un pervers. Il avait du passer devant la fenêtre et l'avait vu dormir. Ça t'apprendra à nettoyer ta terrasse Eime. Maintenant y'a des mecs qui nettoient, qui viennent casser ta porte pour te violer. Hein mais d'ailleurs. Eime ouvre de grands yeux, et regarde vers la porte de sa chambre. Il avait fermé à clef. Oui oui, il a fermé à clef.
« Est-ce que j'ai l'air d'aller bien ? Comment vous êtes rentré ?» Pas rassuré du tout le Eime. En même temps, le mec, il a beau être plus jeune que lui, du moins on dirait, il est grand et balaise à coté de lui. On devient psychopathe dés sept ans des fois hein, et puis il a fait tellement d'intervention, dont certains se sont passés dans la violence, que peut être bien que c'est un dingue qui revient se venger, en mode agent de nettoyage comme couverture. Et puis faut avouer un truc... Eime, il est courageux, que dans son boulot, sinon, il trouve toujours une option pour pallier à ça... Et là euh, il avait juste envie d'appeler les flics.

Et là d'un coup, on entend un cri de vieille bonne femme, le genre de truc qu'on sait si ça appartient à une femme ou à un grizzly asthmatique et BANG, coup de carabine. Le bruit venait de l'autre coté de l'appart. Il avait cassé la porte ? L'avait laissé ouverte ? Pire ! Il avait un pass ? Et ce cri c'était la voisine. Elle, il ne l'aimait pas trop, elle était dangereuse, c'était une ancienne chasseuse de Sendai. La bas, y'a la nature, tout ça, et ici, y'a plus, mais elle a gardé son fusil. Il jour, il va voir une balle passer à travers son mur de cuisine, il va rien comprendre. Et un gros barouf se fait entendre dans son salon, et la vieille femme toute maigrichonne avec un visage creusé, un masque de beauté blanc sur la figure, de petits yeux et les cheveux en chignon sur la tête, genre la taille d'un melon, pousse la porte de la chambre et les regarde. Eime en mode... what the fuck sous ses mèches, la couette jusqu'au nez, pour se cacher de l'intrus, regardant maintenant la vieille. Elle se craque le dos et sourit de son dentier jaune. Eime a un frisson d'effroi fasse à ce tableau. C'est ce délire, il est encore endormi ?

«J'l'ai eu ste sale bête. Je savais qu'il y avait des serpents dans les égouts de cette ville et quand ils remontent, ils se faufilent dans les hall des immeubles pour bouffer les animaux de compagnies ou les bébés ! » Et là, elle balance un truc tout blanc de 2m, il manque 30 cm en fait. La tête. Eime ouvre la bouche, choqué. Total là. Il rêve pas. C'est Poupi. Elle fout du sang sur le lino avec le cadavre du bestiau. Eime ne bouge pas, regardant les restes du boa. Il tourne lentement la tête vers la vieille. « Bah, vous pourriez dire merci ! Et baisez pas la porte ouverte merci. » Hein ? Mais non ! Il l'a agressé, c'est pas son … Il ne sait plus quoi dire, quoi faire, quoi penser, comment réagir. Il est définitivement choqué et recroquivillé dans un coin du lit. Elle s'éloigne en parlant dans sa barbe et Eime retourne doucement les yeux vers le gars du nettoyage... Bon et lui, il va lui faire quoi. Il voit sa joue qui a bien rougi en plus, il l'a bien giflé... Il murmure juste un « C'était mon serpent...» Et bah maintenant tu peux le manger Eime. Il continua de fixer le grand brun. Il allait le frapper à son tour? Il poussa une mèche de ses yeux pour mieux le voir et baissa les yeux un peu gêné de son geste: "Désolé... pour.."
Mais POURQUOI tu t'excuses! Ce mec vient de rentrer dans ta vie comme de la dynamite, il a tout pété et tu t'excuses?

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 30 Sep - 1:22

I'll save you ! Or not ?
Eime


Je n’avais pas cherché à comprendre ce qu’il se passait. Ma pensée du moment était de tout faire pour sauver la personne en train de se faire étrangler par un serpent géant, quitte à tout casser sur le passage. Après tout, entre avoir la vie sauve mais avec comme conséquence un appartement en ruine, ou le contraire, mon choix était vite fait. Le propriétaire de l’appartement pourra m’en vouloir autant qu’il le voudra, ma réaction aura été la même. Oui, j’étais prêt à payer tous ce que j’avais cassé. Mon salaire allait en prendre un coup, mais je n’avais pas d’autre choix. Mais avant de penser aux réparations, je devais m’assurer que le propriétaire était toujours en vie. Je jetai un rapide coup d’oeil à l’animal qui s’éclipsa. Je n’aurai peut être pas du le laisser partir, qui sait le nombre de victimes qu’il allait engendrer ? Mais je ne pouvais laisser cette personne seule. Je stressais car j’avais peur d’être arrivé trop tard. Après tout, je ne savais pas combien de temps le serpent était présent. Mon coeur s’accéléra et je le secouais de plus en plus fort. Pitié, réponds !

Heureusement, il semblait reprendre petit à petit connaissance, j’eus un petit sourire. J’étais soulagé, il était vivant. Mais tout d’un coup, je ressentis une vive douleur sur ma joue. Mes yeux s’écarquillèrent. Honnêtement, je ne m’attendais pas à me faire gifler. Ma main sa posa sur ma joue rouge pour atténuer la douleur. Le gars semblait être choqué, mais je l’étais aussi. En plus, il me lança un gros coussin. N’étant pas préparé à ce qu’on m’attaque de nouveau, je le reçu en pleine face. Le jeune homme ne semblait pas du tout rassuré. Bon, j’avoue, il n’y avait pas de quoi l’être, un inconnu - aka moi - venait de faire irruption chez lui, mais je ne lui voulais aucun mal ! Je lui montrais mes deux mains en avant, dans le but de le rassurer, tout en reculant légèrement. « Je, je ne veux vous faire aucun mal. D’accord ?  » Je fis de gros yeux, et pris mon air inoffensif. « Un serpent a essayé de vous attaquer, et j’ai du…  » casser ? défoncer ? « forcer la porte pour entrer.  » Peut être qu’il n’allait pas me croire car le serpent avait filé avant qu’il ne reprenne connaissance, mais je ne disais que la vérité. « Ça peut paraitre fou, mais c’est bien ce qu’il s’est passé. Vu la force de votre gifle, j’en déduis que ça ne va pas si mal que ça. » Je grattais ma joue et forçai un sourire. « Si vous allez bien, je dois aller poursuivre le…  » Avant que je n’eus le temps de terminer ma phrase, un coup de fusil se fit entendre. Pourquoi un coup de feu a été tiré ? Mais que se passait il ici ? Après un serpent en liberté, il y avait un coup de feu. Il ne m’arrivait que des trucs surprenants aujourd’hui !

Ma tête se tourna vers l’origine du son, puis un grand bruit se fit entendre. J’entendais une personne qui se rapprochait de la pièce, mais avec la porte fermée, je n’avais aucune idée de qui ça pouvait être. Je m’interrogeai sur l’identité de la personne. La police avait elle été déjà avertis par la fuite de l’animal ?  La poignée de la porte tourna, et une vieille dame apparu. Je n’étais vraiment pas le genre de personne à se baser sur l’apparence des autres, mais je ressentis une certaine réticence envers cette vieille femme. Elle avait l’air bien différente des autres mamies de son âge. Je répondis son sourire par le mien, légèrement gêné. Même dans des circonstances particulières, je me devais d’être poli. Et puis, la vieille dame n’avait rien fait de mal pour que je sois impoli avec elle. Elle nous raconta qu’elle avait réussi à tuer le serpent, j’en déduis donc que le coup de feu lui provenait. Je fis une grimace. N’y avait il pas une méthode moins radicale ? Après tout, un serpent de cette taille n’existait pas en pleins Tokyo. Il avait du s’échapper de son vivarium d’un zoo ou d’une animalerie. Ce n’était pas de sa faute s’il s’était retrouvé ici, il ne méritait pas la mort, en tout cas, pas une mort comme celle ci. Mon coeur fit un bond au moment où je vis la dépouille de l’animal décapité. Un frisson parcouru même le corps à cause de cette vue peu commune. Mon regard se posa sur l’habitant, il semblait traumatisé. Je grimaçai à la dernière remarque de la vieille dame.  Ce n’était pas parce qu’on était sur un lit qu’on devait forcément avoir couché ensemble. Bref, je me concentrai sur la personne en face de moi. Il ne s’était pas calmé, et je ne pouvais pas partir comme ça. Je devrais au moins attendre qu’il se sente mieux pour que je puisse faire mon travail avec l’esprit tranquille. Il me suffisait de faire preuve de patience et heureusement, ça a toujours été une de mes qualités.

Malgré la faible intensité de la voix, j’entendis parfaitement les mots du jeune homme. C’était son serpent ! Instinctivement, je regardai le cadavre de l’animal puis son propriété. Quel con ! J’étais juste trop bête ! J’étais responsable de tout ce qu’il venait de ce passer. J’étais très embarrassé par la situation. Je l’étais encore plus lorsqu’il s’excusa. Je me mordis les lèvres. « Non, c’est moi qui suis désolé.  » Si j’avais une machine à remonter le temps, je n’aurai aucun scrupule à l’utiliser maintenant. Je baissai la tête. J’étais coupable. « Je… Je suis réellement désolé. Je sais que mes excuses ne changeront rien pour votre serpent, mais je me sens tellement coupable et honteux. Tout est arrivé par ma faute. Je n’ai aucune excuse pour ça.  » Je relevai doucement ma tête. « Je ferai tout mon possible pour vous dédommager…  » Même si on ne pouvait remplacer cette vie qui a été prise inutilement.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 1 Oct - 0:14

I'll save you ! Or not ?
Jirô


Comment ça forcer la porte pour entrer ? En plus, il avouait être rentré par effraction ?! Délinquant !  Il avait bien entendu les phrases comme quoi il ne voulait lui faire aucun mal. Oui mais non ! C'est toujours ce qu'ils disent les cambrioleurs avant de cramer une durite pour on ne sait quelle raison. Et lui, il est grand et devait limite faire vingt kilos de plus, alors oui, il flippait ! C'est pas Hulk notre petit pompier, il peut tout au plus être sa cuisse ! Alors SLAP et coussin in the head, au pauvre gars qui avait voulu l'aider d'une bien étrange manière mais ça, il ne le savait pas encore. Tout ce qu'il voyait c'était qu'un type avait vu une chose par la fênetre ou peut-être même qu'il l'avait suivi et avait attendu le moment propice ! Tant qu'on est dans la parano, allons y Eime ! Tu sais,  le psy.. Si si, il te ferait du bien. Mais non ! Lui il faisait rien de mal. Il dormait ! Il avait déjà une vie professionnelle agitée et émotionnellement forte, alors pourquoi se sentait-on obligé de lui faire frôler la mort dans un jour de congé ! Le premier depuis... depuis... en fait il sait plus.

Y'a trop d'infos d'un coup et il vient de se (faire) réveiller. Y'a des hommes, ils sont réveillés en douceur par leur petit femme et tout et lui... c'est le mec du ménage qui vient le bradasser comme un vieux soda... Il est loin de se douter de l'état de son appart en fait. Quand il va voir...

Pour l'heure, il est à moitié sous sa couette, comme si elle pouvait le protéger de quoi que ce soit, mais faut y croire sait-on jamais... à fixer ce type là et la vieille qui vient de jeter le cadavre de Poupi par terre. Poupi... il l'a sauvé de l'euthanasie y'a à peu près deux ans, et … bon ok, c'était un vieux serpent mais quand même ! Un seul coup ? Il a pas souffert au moins... Eime se mord les lèvres et son regard se fait douloureux. Il l'aimait quand même ce boa. Il était gentil et … bon c'est vrai qu'il lui coûtait cher en poulet mais... pas plus qu'un chien... Et ses cacas étaient moins gros... détail inutile.  Il avait envie de se lever pour arracher la carabine à cette indiana jones du troisième âge, et lui carrer dans le... non, c'est pas politiquement correct et toi Eime, tu es correct. Et puis tu ferais comment avec un seul pied ? Tu veux l’assommer avec ta prothèse après l'avoir fait marcher en canard ? Pas très glamour. Pauvre fusil. Il aurait fini ses jours bien tristement, comme Poupi...

Lui non plus va pas très bien. Il est choqué et il ne sait pas quoi faire. Le gars est tombé sur lui et il n'a pas eu le réflexe de virer sa jambe amputé à mi tibia. Ah... ça craint. Il décale ses jambes comme il peut mais à du mal à bouger, tout serré dans un coin du lit. Il a un inconnu fou sur son lit, et l'autre taré de mamie qui a cru que c'était son amant ? L'espace d'un instant, Eime l'avait détaillé de haut en bas, mais avait de suite nié ! Non pas qu'il ne puisse pas être à son goût, mais c'était un cambrioleur ! Et il avait l'air jeune ! Et ! Et ! Oh mama...

Et apparemment ça n'allait pas s'arrêter là. Quand Eime dit que c'était son serpent ou du moins ce qu'il en restait , le brun fit une tête de déterré. Quoi, qu'est-ce qu'il a dit encore ? Il va lui faire la même chose qu'au serpent ? Le japonais plissa les yeux, sur ses gardes. Il haussa les sourcils en entendant sa voix. Il était... désolé ? Pour..quoi ? Cherchant à comprendre, il écouta le reste et tout devint plus clair. Il voulait le dédommager ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il... minute... le serpent sur lui, et il parlait tout à l'heure de calui qui avait essayé de l'attaquer ? Eime ouvrit un peu la bouche surpris, lui et ses mimiques incontrôlables, et soupira en baissant le visage dans sa main. En fait, il n'y était pour rien ce gars. Ça lui apprendra à fermer correctement les rideaux... tout le monde ne se laisse pas parcourir par un serpent dans son sommeil. L'inquiétude de ce jeune homme était fondée. Il comprit qu'en réalité, il avait voulu vraiment le secourir, et lui, l'avait giflé comme un malpropre. Bon ok, il avait grave flippé en fait, ça avait été plus un réflexe qu'autre chose, mais au fond, c'était … c'était... Eime sourit en regardant dans le vide sur sa couette. Gentil ? Très humain même. Bon ok, il trouvait ça super touchant en fait, mais Eime c'est le mec qui irait faire un calin à Hannibal Lecter en lui disant que c'est pas sa faute...

Rien n'avait obligé ce type à prendre autant de risques pour un mec qu'il ne connaissait pas. Il avait été jusqu'à rentrer par effraction chez lui, se mettre hors la loi, dans l'hypothèse qu'il soit mourant ? Dans d'autres circonstances, il aurait bien pu lui sauver la vie...

Eime descendit la couette de son torse et se déplaça lentement à genou, passant les jambes sur le coté toujours sous la couette. Un pied dépassait, mais pas l'autre et pourtant les deux jambes étaient pliées à même hauteur. L'habitude d'être seul le matin. L'habitude d'avoir cette impression de toujours sentir son pied aussi, même après plus de dix ans sans. Il replia la jambe, pour plus d'aise, mais trop tard, il avait peut-être vu sans qu'Eime ne se rende compte. Bien sur que sa jambe était caché, mais il n'avait pas fait attention à ce fameux détail. Et puis fallait dire que sa prothèse inférieure était adossé au mur prés de la table de chevet. Pas dur de comprendre. Mais Eime était à mille lieux de ça. Il pencha la tête, renvoyant ses mèches en arrière, n'y voyant rien. Assis à coté du gars de la maintenance et approcha une main, un peu inquiet. « Faites voir ? » Il n'y avait pas été de main morte ...Le pauvre gars... Ses doigts attrapèrent son menton et il le tourna sur le coté pour voir la joue avec les quatre marques de doigts dessus. Oh mince. Ah oui quand même. Il se pinça les lèvres, se raclant la gorge et toucha du bout des doigts pour voir. Une légère grimace.
« Vous pouviez pas savoir. J'vais vous soignez ça... Je m'excuse, je n'aurais pas du vous frapper... j'ai juste cru que... enfin vous étiez un de ces pervers ou un truc du genre. Taillé comme j'suis taillé, j'ai pas des masses de moyens de défense, donc... » Ah ça... Et donc toi t'es taillé comme un.. un... en fait il avait pas de mots, voilà débrouillez vous avec des phrases à trous. Il lâcha son menton perplexe et posa ses mains sur le lit. « Euh... je dois me lever mais... enfin .. partez pas tout de suite ok... j'ai juste... » Bah ouais, tu vas lui dire quoi ? Que t'es amputé, un éclopé qui a besoin de mettre sa prothèse pour pouvoir marcher parce que sinon tu rampes comme un pingouin à plat ventre sur une banquise, et que marcher avec les béquilles, c'est galère ? Il inspira et montra la prothèse contre le mur au cas où il n'aurait pas vu. « Juste le temps que je mette ça. Je veux pas vous choquer, vous voulez bien vous tourner ? » Gêné ? Bien sûr qu'il l'était. Personne ne le savait et il fallait qu'un mec du ménage entre en sauvage chez lui pour que quelqu'un d'autres que sa famille sache qu'il a un bout en moins. Et puis soyons réalistes... les gens qui disent qu'ils ne sont pas choqués par la vue d'un moignon, même aussi propre que celui de la jambe de Eime, sont soit des menteurs qui ont pitié, soit des gens biens et ils sont hyper rares. Quoique niveau rareté, le coup qu'il venait de lui faire n'était pas mal non plus. Il n'avait jamais vu ça, sauf chez les pompiers, mais eux c'était normal qu'ils défoncent les portes.

Quand le brun ne regardait plus, du moins, il en avait l'impression, il n'allait pas l'empêcher non plus s'il le faisait, Eime se concentra sur sa prothèse. Il remonta son pantalon de pyjama, commença à mettre une protection, pour l’emboîture en latex, faisant attention de bien entourer le mollet et le genou de protection antidérapante, puis il entra lentement la jambe dans la prothèse dont la texture était similaire à une peau tout ce qu'il y a de plus réelle mais sans les poils. Les orteils de la prothèse étaient soudés, mais le pied était souple et la cheville mécanique agencé sous latex, avec amortisseur et tout ce qu'il fallait pour une prothèse performante. Il se décala sur le coté et se leva en douceur, le pantalon par dessus, testant la stabilité. Pour le moment, ça irait, il referait ça plus tard. « C'est bon...»

Il sourit un peu, fuyant un peu le regard du brun, ne sachant pas ce qu'il allait y voir, mais 90% du temps, il voyait le dégoût ou la pitié dans le regard des gens, alors... plus par peur que par manque de politesse, il n'avait pas voulu affronter ses yeux. Sans compter qu'il allait s'énerver s'il voyait un de ces deux sentiments dans le regard de l'autre, et que s'il s'énervait, l'autre le ferait aussi et il n'avait pas trop envie de finir la tête dans un mur... Son regard se figea sur le serpent... Il soupira, prenant une bouille désolé, et se décala, lentement, attrapa un vieux sac de linge vide. Ah la bonne idée d'avoir fait la lessive la veille... Il voulut pour s'accroupir mais grimaça un peu. «aah... » émit-il à mi voix, en se rasseyant. Mince, sa prothèse lui faisant mal. Il avait trop forcé hier...ou bien, il l'avait mal fixé et elle appuyait sur son genou. ça pouvait arriver. Rien n'est parfait quand on parle de prothèse de toute façon. Il souleva son pantalon et découvrit qu'un ourlet de tissu s'était pris dedans.. oh la galère... il y voyait rien en plus, mal réveillé. De ses doigts fins, il entreprit d'arranger les couches fine de tissus qui devaient permettre à la prothèse de ne pas se barrer de trop, comme plusieurs genouillères les unes sur les autres... elles partaient du mi mollet, jusqu'au dessus du genou.
« Je suis désolé, je suis un peu perdu ce matin... vous pouvez m'aider à mettre le serpent dans... le sac... ? » ouais et aussi lui donner des nouvelles mains ou des yeux au choix, parce qu'il galèrait totalement. Quelle idée aussi de lui secouer le cerveau comme ça dés le matin. A coup sûr qu'il est à l’envers maintenant.


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Ce message a été posté Ven 2 Oct - 0:02

I'll save you ! Or not ?
Eime


Je ne voulais déprimer. J’en avais pas le droit. Je me contentais de sortir des mots qui ne signifiaient surement rien à cette personne. J’étais quasi responsable de la mort de son serpent et coupable d’avoir saccadé sa déco, ainsi que la porte d’entrée. J’avais vraiment l’impression que je devais beaucoup à cet inconnu. Et la seule chose que je pouvais faire maintenant, ce n'était que s'excuser. Est ce qu’il allait me poursuivre en justice ? Après tout, j’étais en tord sous tous les angles. Je comptais le rembourser une partie financièrement, mais je ne pouvais risquer d’aller au tribunal. Il était hors de question que ma mère soit dérangée à cause de ça. Sur le moment, je l’avoue, j’étais un peu paniqué.

Mon regard, initialement posé sur le sol, riva sur l’habitant lorsque je l’entendis bouger. Est ce qu’il voulait me frapper ? Bien qu’il ne semblait pas avoir le physique pour, je savais qu’il ne fallait pas juger sur les apparences. La preuve, je sentais toujours la vive douleur sur ma joue. Je cherchais plus à voir l’expression qu’il avait sur son visage. Etait il en colère ? Triste ? A vrai dire, je ne voyais rien. Il avait ses mèches devant ses yeux, et je ne pouvais anticiper sa réaction. Mais lorsqu’il dégagea son visage, je ne voyais rien de tout ça, il semblait… inquiet ? Je vis sa main se rapprocher de mon visage. Voulait il me gifler encore une fois ? Cette fois ci, j’étais en mesure de l’en empêcher, j’avais largement le temps d’attraper sa main. Mais je ne l’ai pas fais. Je ne voulais pas me faire gifler une deuxième fois, mais pourtant je laissais sa main continuer sa trajectoire. Je ne cachai pas ma surprise à l’entente de ses mots. Je tendis légèrement mon visage pour le laisser voir, puis il m’attrapa le menton. Je le laissai me bouger la tête pour voir l’ampleur de sa claque. Vu sa réaction ainsi que la douleur toujours présente,  j’imaginais très  bien la marque. Je voyais déjà ma mère en train de m’interroger sur la provenance de ces marques. Je m’efforçai de ne pas grimacer au contact de ses doigts sur ma joue, mais je n’ai jamais été doué pour faire semblant.

Un pervers ? Moi ? Je lachai un petit rire presque inaudible. Certes, je n’étais pas un sain mais de la à croire que j’étais un pervers. Et puis, les hommes ne m’intéressaient pas. Même si le physique de celui que j’avais à coté de moi était moins viril que le mien, il restait un homme. Remarquant que je venais de rire, je fis une mine désolée. Je n’en croyais pas mes yeux, je venais de rire dans une situation comme celle ci. J’eus conscience que je profitais surement un peu trop de sa gentillesse. « Ne vous méprenez pas, je ne me moque pas de vous, mais c’est juste que ça me fait bizarre d’être pris pour un pervers. » Je tournai ma tête pour le regarder droit dans les yeux. « Mais s’il vous plait, ne vous excusez pas, votre réaction était parfaitement normale, c’est la mienne qui ne l’était pas. » Sa main relâcha mon menton. Je pouvais ressentir une certaine gêne venant de lui. Est ce que je le mettais mal à l’aise ? Il me montra quelque chose du bout de ses doigts. Je mis quelques secondes à comprendre qu’il s’agissait d’une prothèse. C’était la première fois que j’en voyais une. « Euh oui bien sur. » Je me tournai à sa demande. J’étais tellement dans mes pensées que je n’avais pas remarqué ce léger détail.  Je mentirai si je disais que ça ne m’avait pas surpris, mais c’était le même genre de surprise que lorsque l’on découvre qu’un de nos amis à changer de coupe de cheveux. Je n’étais pas quelqu’un de curieux. Enfin, je savais l’être au bon moment, même si c’était assez intrigant, je ne le regarderai pas. C’était un moment privé, et si je me mettais à l’épier, je deviendrais réellement un pervers.

En attendant qu’il finisse de mettre sa prothèse, je me demandais comment j’allais pouvoir le dédommager. Je devrais me montrer assez convaincant pour ne pas me retrouver avec un procès sur le dos. Pour le moment, il réagissait de façon très gentil car je pense, qu’il n’avait pas encore vu l’état de son salon et de sa porte d’entrée. Mais dès lorsqu’il verra à quel point j’étais en tord, sa colère viendra. C’était ce qu’une personne normale ferait, et c’était surement ce que je ferai aussi. Je jetai un regard au pauvre animal mort par ma faute. Comment allais-je le compenser au sujet de son serpent ? Acheter un autre serpent serait assez malsain. Je n’avais jamais eu d’animaux de compagnie, mais d’après ce que je savais on les considérait souvent comme un membre à part entière de la famille. Comment vais je remplacer un membre de la famille ?

Le jeune monsieur me fit signe de me retourner, et c’est ce que je fis. Le voyant debout, je me levai du lit. Je remarquai alors qu’effectivement, nos carrures n’étaient pas les mêmes. Ses yeux évitèrent les miens. Je considérais que c’était une chose normale, puisque j’avais « tué » un membre de sa famille. Et mon sang se glaça d’un coup lorsque je remarquais qu’il observait son serpent. C’était assez triste à voir, sa petite mine désolée. Je le regardai s’accroupir pour se rasseoir sur le lit. Il souleva soudainement son pantalon me laissant voir sa prothèse. Visiblement, il y avait un problème avec celle ci, mais comme c’était la première fois que j’en voyais une, je ne serai dire exactement quel était ce problème. Quoique, le bout de tissu ne devrait peut être pas être à cet endroit là de la prothèse. En me rendant compte que je mettais un peu le nez dans quelque chose qui ne me regardait pas, j’arrêtai d’essayer de comprendre le problème et je me mis à patienter, ne sachant tout simplement pas quoi faire. Assez rapidement, il me demanda de l’aider à mettre le serpent dans le sac. Je me contentai de hocher la tête.

Je m’approchai du cadavre, m’accroupis avant de le prendre et de le mettre dans le sac. Le contact était assez spécial, c’était la première fois que je touchais du serpent, ça aurait pu être une bonne expérience si l’animal était encore vivant. Je murmurai un faible « Désolé » après avoir mis tout le corps dans le sac. Je me levai pour regarder le propriétaire de l’animal. Il semblait galérer, voire même un peu beaucoup. Je m’approchai de cette personne. « Tenez » Je lui tendis bandeau pour cheveux que je sortis de ma poche, après m’être essuyer les mains sur ma combinaison. Peut être qu’il y verrait un peu mieux sans ses mèches tombantes ? C’était un bandeau que j’utilisais occasionnellement lorsque je travaillais ou lorsque je faisais du sport, et c’était bien pratique. Avec un petit sourire, je lui fis un signe pour lui dire de l’enfiler. « Vous savez, j’ai peut être de grandes mains, mais je suis assez agile de mes doigts, donc s’il y a quelque chose que je peux faire pour vous aider, n’hésitez pas.  » Je baissai légèrement mon regard. « Je vous dois bien ça. » S’il était à moitié endormi, c’était aussi à cause de moi.

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Ce message a été posté Ven 2 Oct - 19:26

I'll save you ! Or not ?
Jirô


ça lui faisait bizarre d'être pris pour un pervers ? Et lui d'avoir l'impression qu'on lui voulait du mal. Les deux avaient jouer des rôles un peu tordus pour le coup, et fort heureusement, les choses avaient été lentement remise en place. Grand dieu, c'était perturbant aussi de voir un type débarquer comme ça et vous secouer comme un fou.

Les minutes avaient passées comme un commun accord et Eime avait rencontré un certain désagrément avec sa prothèse. Il galérait avec cette emboîture qui n'aurait pas du se décaler. Quelques millimètres et c'était bien la merde. Bon. Il serra les dents et tira un petit coup sec. Il y eut un clac de fond et la prothèse semblait tenir à peu près. Le jeune invité -qui s'était invité tout seul soit dit en passant- avait gentiment obéi en rangeant le cadavre dans le sac. Eime avait tendu l'oreille. Il avait murmuré un désolé. A qui était-il destiné ? Il lui jeta un coup d’œil en coin. Il l'était vraiment, il ne mimait pas ses excuses. Eime avait beau être parano, plus ça allait et plus il croyait en la bonne volonté de Jiro... Il expira lentement, et se demanda pourquoi des événements pareils se produisaient. Quelque part, ça ne le surprenait pas, vu qu'il faisait des cas similaires en « what the fuck » un peu tout le temps dans son boulot, mais on pense que ça arrive toujours qu'aux autres. La preuve que non. Le destin avait cette sale manie de toujours tout faire pour réitérer chacun à sa place initiale, «  tu es un humain, je suis le destin, subis moi ».

Pour l'avoir subi … ils l'avaient subi. Lui sa semi crise cardiaque, ce jeune homme sa gifle, et le serpent... sa tête. D'autres auraient dit, c'est qu'un serpent. Oui. Quelque part c'est vrai , mais si on commence à dire ça, ça monte vite en « of c'était que ta main. Oh c'était que ton voisin. Of c'était que ta vie... » Eime n'aimait pas la légèreté avec laquelle les gens parlaient de la mort et l'acceptaient. Pour la cotoyer tous les jours, il en avait peur, il ne mentirait pas. Eime avait peur de pas mal de choses en fait, mais il se faisait violence et fonçais autant que possible. Intelligemment ça va de soi. Comme là, il aurait pu décrire ce mec qui faisait une tête de plus que lui quand il s'était lever, mais … ouais non... lui avoir muscles, et toi bien voler, toi rester sages, et faire cheese ! Non pas cheese. Eime n'avait pas envie de sourire, du moins, pas de gaité, juste de gentillesse parce qu'il avait compris que le jeune individu n'y était pour rien. Il releva un peu un ourlet sur sa cuisse et vit des pieds s'approcher. Ok, il avait en plus des grands pieds comparés à lui. Mais ça suffit oui ! Eime ne voyait pas grand chose. Il avait déjà pris la peine de se lever, et il était encore en pyjama, on lui avait en plus griller le fait qu'il avait une prothèse, alors déjà, rien que tout ça , ça faisait beaucoup. Si en plus il avait du penser à un élastique pour ses cheveux. Non, c'était trop. Il était encore dans les vapes, c'était horrible. C'était à lui qu'on aurait du mettre une gifle. Le secouer n'avait pas été suffisant visiblement. Il releva les yeux au « tenez ». Hein ? De quoi ? Le serpent ? Il poussa machinalement de ses doigts fins ses mèches longues en vrac et vit le bandeau. Interdit , il leva les yeux sur le grand brun, puis redescendit les yeux sur le bandeau. Euh... devait-il le prendre ?

C'était un acte gentil, quoi qu'il avait des élastiques quelque part , il savait même plus où ce matin. Les casiers de sa tête étaient tous ouverts et les contenus mélangés. Sa proposition était gratuite et sincère alors refuser serait peut-être un affront ? Il allait en prendre une s'il refusait ? Toujours un peu méfiant Eime ? Un petit peu ? Pourquoi il semblait gentil ce jeune homme...  Il sourit doucement et prit le bandeau pour le passer dans ses mèches et les mettre en arrière, dégageant au passage un visage presque féminin. Il avait l'habitude des jugements, autant sur son apparence que sur sa prothèse. C'était devenu une habitude, alors il ne faisait plus attention et ne se cachait plus vraiment... sauf pour la prothèse auprès de ses collègues de travail.  C'était mieux. « Merci, c'est très gentil... » La phrase qui vint ensuite laissa un peu Eime sans voix. Il beugua totalement sur les mots, descendant ses yeux sur ses mains. En effet , elle étaient... grandes. Hum. Oui, bon non. Owh... son genou. Il plissa un œil mais rabattit la protection et se leva, laissant le pantalon redescendre sur ses mollets. Mieux. Il sourit en poussant une mèche sauvage, les cheveux retombant le long de sa nuque et du bandeau. Il enfila une paire de chaussons et attrapa une serviette qui séchait. «C'est moi qui vais culpabiliser à force. Ne dites pas ce genre de choses, on dirait que vous vous mettez à mon service. Quelqu'un de malveillant pourrait profiter de vous vous savez... »

Il lui adressa un regard plein de gentillesse. Sa main passa sur son biceps pour appuyer ses mots, et il constata indirectement que bah oui, s'il lui mettait une claque, il y avait fort à parier que sa tête à lui, vole bien , rien à voir avec celle que le brun s'était prise, même si elle n'était pas douce. « Venez, on va mettre quelque chose sur cette joue. » Il posa la serviette sur la tâche de sang au sol. C'était du lino. Ça ne nettoie bien en général. Un peu boitant mais marchant correctement quand même pour un handicapé, Eime se frottait le visage. La voix toujours aussi posée : « Pourquoi dites-vous que votre réaction n'était pas normal. Vous avez voulu me sauv.... »

Il se figea lentement... Oh gosh... mais qu'est-ce qui s'était passé ici... C'était la vieille qui avait fait ça ? Du sang par terre. Ça oui c'était elle. Mais... le vase, un cadeau, et d'autres trucs par terre, l'eau d'un autre vase couché qui avait tout imprégné le tapis de lin et la table basse était de travers, les plaids au sol. Un courant d'air. Quoi ça continuait plus loin ? Eime regarda si la porte de la chambre avait morflé ? Il referma un peu la porte. Ah bah il avait de grandes mains habiles, mais ses pieds ne l'étaient pas vraiment apparemment. Devait-on mettre ça sur le compte de la panique. Eime se passa une main sur la joue, en lâchant la porte et passer dans le salon, entre le sang et les débris... ich... du rangement à faire. Tu parles d'un jour de congés. Mais le jeune médecin était du genre à voir le coté positif des choses, sinon sa vie serait bien triste. Il arriva à la cuisine, où rien ne semblait avoir été abimé, excepté le fait que la porte avait volé dans le mur en s'ouvrant, donc la poignée avait fait un truc dans le plâtre du mur derrière et tout ce qui était accroché dessus était tombé dans le seau de nettoyage plein de javel qui était encore plein à coté de la machine à laver, dans l'entrée... ah... il savait qu'il aurait du le vider ce seau. Une main sur la tête, il soulève un manteau qui est déjà en train de déteindre et fait une moue grimaçante. Bon bah... foutu. Une autre écharpe, et … Il pousse la porte, et touche le trou du mur de ses phalanges, ça a pas l'air d'avoir traversé. Y'a un joli trou quand même.
D'un geste machinal et souple, il ouvre la partie congélation du frigo et en sort une poche de gel bleu, tout molle et bien gelée. Il l'enroule dans un torchon proche et s'approche pour coller le cataplasme froid contre la joue de la victime, avec une moue embêtée. « ça va, vous avez pas trop mal ? » Inquiet en dépit du désastre qu'il avait commis. Il aurait pu lui en vouloir, le tabasser, l'engueuler ou appeler les flics. N'importe qui l'aurait fait mais pas Eime. Ce n'était que matériel à ses yeux. Déformation professionnelle ou non, certes c'était ennuyeux tous ces dégâts mais c'était aussi de sa faute et il n'y avait aucune victime humaine... Il croisa le regard du brun puis retourna à son examen du sinistre. Ce mec était une brute en fait.

Perplexe , il retient la porte d'un geste adroit et hausse un sourcil en voyant que le boîtier de la serrure est complètement défoncée. Pour être étonné, il l'est. Bouche entrouverte, il touche le mécanisme. L'autre partie du boîtier, qui fait partie intégrante du contour de la porte est aussi complètement déglingué, la gâche se retrouvant avec le métal tordu et les vis à moitié sortis de leur empâtement. Il essaie de fermer machinalement la porte et elle refuse. Merde... les différents morceaux du boîtier sont trop explosés pour s’emboîter de nouveau. Il inspire et se passe l'index et le majeur sur le front, en gonflant les joues. Bon... ! Un haussement court de sourcils, et il regarde le grand brun du coin de l’œil. Il réfléchit deux minutes, une main sur la nuque, l'autre sur la serrure, du moins le bout des doigts. Bon, bah , il va devoir appeler le serrurier d'urgence, ça va lui coûter une petite fortune. Adieu le week end à la mer. Il referma la porte et s'y adossa, face au jeune technicien de maintenance, le visage tracassé. Sur un ton très sérieux. « Si je vous laisse sortir, pour faire votre travail, vous revenez après pour qu'on discute de ça ? Vous me laissez votre nom ?» Il avait les mains dans le dos, à plat sur la porte. Par là, il ne voulait pas effrayer le jeune homme, ni le menacer. De toute façon, il était clair que si le brun n'était pas de bonne volonté et en avait rien à foutre ou qu'il ne voulait pas d'ennuis, il pouvait très bien se casser avec violence, et Eime n'aurait qu'une chance sur dix de prouver que c'était bien lui, même s'il y avait eu un témoin, la vieille. Mais au final, c'était pas ce qu'on appelait un témoin diable, surtout quand on savait qu'il avait accueilli les flics avec la carabine la fois passée. En gros, tout dépendait de la bonne volonté du jeune homme en face de lui. Il n'avait pas le regard agressif, au contraire. Il se pinça les lèvres, attendant la réponse du jeune homme après quoi il le laisserait aller à ses occupations, et régler cette histoire, en appelant le serrurier d'urgence.

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 5 Oct - 23:15

I'll save you ! Or not ?
Eime




Quelqu’un de malveillant ? Est ce que cela signifiait qu’il n’en était pas un ? Non, surement pas. Cette personne ne dégageait aucune malveillance, au contraire, il était même extrêmement gentil. Il avait un regard gentil, un sourire débordant de gentillesse. Bref, si je devrais le décrire en un seul mot, ce serait bien évidemment avec l’adjectif « gentil ».  Je hochai doucement ma tête lorsqu’il me proposa de le suivre dans le salon pour m’arranger un peu la joue. Il n’était plus qu’une question de temps avant qu’il ne découvre pourquoi je me sentais si coupable.
Trois.
deux.
un.
Il se figea à la découverte du champs de bataille. Je découvris par la même occasion l’étendue de mon passage. Tout à l’heure j’étais tellement préoccupé à courir dans la chambre que je n’y avais pas prêté attention. Je savais juste que j’avais percuté dans la table basse et fait tomber des objects. Je grimaçai à la vue du vase cassé. Je me mordis légèrement ma lèvre après avoir vu les tapis dans un état lamentable. Je me grattai nerveusement la tête en remarquant la porte d’entrée. Il me semblai que c’était elle qui avait le plus subi. Quoique… Les vêtements qui perdaient leur couleur étaient pas mal non plus. Ça me donnerait presque envie de rire. Rire de ma stupidité. Je vais devoir faire beaucoup plus d’heures si je comptais rembourser tout ça. Dire qu’à la base, je comptais gagner de l’argent supplémentaire en prenant ces heures, et ben, là je pouvais dire adieu à mon supplément. A vrai dire, j’attendais que ça explose, qu’il explose ! Qu’il m’engueule en disant que je n’étais qu’un sale gamin. Mais il semblait drôlement « calme ». Serait ce le calme avant la tempête ?

Le contact froid sur ma joue me sortit de mes pensées. Je n’avais aucune idée de ce que ce c’était, mais ça me faisait du bien, enfin ça me faisait moins mal tout à l’heure. Je pris la relève pour tenir le torchon contre ma joue. « Je tiens le coup. » Ce n’était pas une gifle qui allait avoir raison de moi. J’en ai connu pire des douleurs, mais je n’oublierai pas cette claque d’aussi tôt. Même s’il n’avait encore rien dit sur comment je devais rembourser tout ça, j’étais légèrement, sur mes gardes. En fait, j’avais l’impression que j’étais un enfant qui attendait sa punition à cause d’une de ses bêtises. La réalité n’était pas loin, sauf que je n’étais plus un enfant, et que ma bêtise n’avait rien de comparable à celle d’un enfant - sauf si ce gamin mesure plus de 1m80… Je décollai le gel de ma joue pour voir si la douleur s’était atténuée. Outre que la douleur, j’espérais que les belles traces de doigts - que je suppose, car je n’avais toujours pas vu mon reflet - devenaient de moins en moins visibles.

Quand mon regard croisa le sien, un petit sourire embarrassé s’afficha sur mon visage. Je savais que j’abusais un peu de sa gentillesse, car jamais je n’aurai souris si j’étais face à quelqu’un qui m’aurait déjà engueulé. Mais ma légère prise de confiance s’estompa rapidement devant l’air perplexe du jeune homme. Il avait bien raison de me remettre les pieds sur Terre. Je regardai attentivement l’état de la porte. Franchement, j’étais moi même impressionné par ma brutalité. C’était vraiment à cause du stress que je pouvais causé autant de dégâts. Grâce à cet expérience, je compris que dans ce genre de situation, je pouvais avoir une certaine force. J’ai toujours opté pour la non violence, alors j’étais réellement surpris par ce que j’avais fais. Mes yeux dérivèrent sur la personne face à moi. Il réfléchissait et cela semblait sérieux. Je me raidis d’un coup en attendant le verdict.

Je hochai plusieurs fois la tête. A vrai dire, avec toute cette agitation, j’avais fini par oublier de travailler. « Oui ! Promis je reviendrai ! » Ce gars pensait à tout, il n’avait pas omis le fait que je n’étais surement pas libre pour discuter de tout ça maintenant. « Sawada. Jirô Sawada, c’est mon nom. » Je lui montrais mon badge pour lui prouver que je ne mentais pas. Je sortis une carte de visite de ma compagnie puis partis emprunter un marqueur que je trouvai dans la cuisine. J’inscrivis mon nom ainsi que mon numéro de téléphone avant de revenir vers lui. Je lui tendis la carte. « Je vous ai inscris mon numéro de téléphone et sur la carte se trouve celui de là où je travaille. Si je ne reviens pas, vous pourrez toujours appelé la compagnie. Je vous pris de me faire confiance. » Je baissai ma tête pour lui montrer ma bonne volonté. Bon, si jamais il appelait l’agence pour dire tout le bordel que j’ai crée, je me ferai sermonné comme jamais. Mais je voulais absolument qu’il me fasse confiance. Je prendrai la responsabilité de tout ce que j’ai engendré, même si ça coutait la peau des fesses d’appeler un serrurier d’urgence.

Mon portable sonna. Je relevai la tête avant de m’excuser. Je regardai le numéro avant de grimacer. C’était le responsable. Je m’éloignai de la porte d’entrée avant de décrocher. J’avais bien évidemment du retard dans mon emploi du temps, car je devrai avoir fini cet immeuble et être ailleurs. Après lui avoir répondu que je rattraperai très vite mon retard, et de l’avoir salué, je raccrochai. Je retournai voir l’habitant. « Je suis désolé, je dois vous laisser. N’oubliez pas de demander la facture au serrurier. » J’étais quasi certains qu’il ne l’oublierai pas, mais ne sait on jamais. J’avais l’impression de partir comme un voleur. « Je serai encore dans cet immeuble pendant une trentaine de minutes. » Je le saluai avant de quitter l’appartement et prendre mon petit « chariot ».

J’entrai dans l’ascenseur et monta jusqu’au dernier étage. Pendant le temps de l’ascension, je nettoyai les miroirs ainsi que les touches des étages. Je voulais économiser un maximum de temps, tout en faisant bien les choses. Heureusement, j’étais devenu quelqu’un qui maitrisais l’art du nettoyage et nettoyer ne me prenait pas beaucoup de temps. Arrivé au dernier étage, je passai un coup de balais, puis un coup de serpillère, puis un coup de chiffon sur les fenêtres. Et ainsi de suite jusqu’au rez de chaussé. La porte n’était toujours pas réparée mais le jeune monsieur n’était plus là. Je voulais lui dire que je quittais l’immeuble, mais je préférai économiser du temps. Le prochain immeuble était à deux numéros d’ici et il me restait encore 2 bâtiments à nettoyer.

Il était maintenant 13h44. J’avais fini tout ce que je devais faire et venais de quitter l’agence. Je n’avais toujours pas déjeuner, et même si j’avais faim, je me dépêchai de retourner à Ota, comme je l’ai si bien promis. J’avais pris plus de temps que prévu, et puis comme il ne semblait pas m’avoir appelé, j’étais un peu plus serein. Au bout d’une quinzaine de minute, j’arrivai devant l’immeuble. Je jetai un petit coup d’oeil par la terrasse, mais cette fois ci, les rideaux étaient parfaitement bien fermés. Je saisis le code puis rentrai dans le hall. Je constatai que la porte d’entrée était réparée. Elle était toute neuve. Je redoutais le coût de tout cela. Je m’approchai de l’appartement et décidai de toquer doucement sur la porte. Oui, avec douceur. Ou alors, je pouvais utiliser la sonnette aussi. Je soupirai devant cette inattention et appuya sur la sonnette.


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Ce message a été posté Dim 11 Oct - 21:07

I'll save you ! Or not ?
Jirô


Le jeune homme semblait coopératif et sincère. Eime se demandait bien quel genre de gars pouvait défoncer une porte dans l'optique de sauver un autre d'un terrible serpent en plein Tokyo. Ce scénario était digne d'un film et pourtant ce mec du nettoyage était là, devant lui et lui donner même son numéro de téléphone.  Eime le regarde perplexe et prit la papier dans ses doigts. Eh bah. Lui qui pensait qu'il devait le craindre, en fait pas du tout. Ce gars était un "vrai" gentil, pas un de ces tarés qui fait style. Jirô. Il le regarda s'excuser autant par les mots que par les gestes et haussa les sourcils... Poli et respectueux en plus. Tout ça n'était alors qu'un malheureux quiproquo, un accident fortuit basé sur une incompréhension. Il était coupable d'avoir laisser son serpent se faire encore la mal. Ce type n'avait été pris que de bonnes intentions à son égard. Le jeune médecin était assez perplexe. Il le fixait silencieux, quand son téléphone sonna et il s'écarta pour le laisser sortir, lui faisant un oui de la tête, un faciés un peu étonné et calme. Après les indications, il referma la porte du coup, autant que c'était possible et regarda une dernière fois la serrure de la porte. Il n'y avait aucune doute, elle était morte. Jetant un coup d'oeil à la carte, il s'assit dix minutes après avoir callé une chaise derrière sa porte pour la garder un temps soit peu close et ne pas être devant le visu de chaque passant. Un léger sourire, et il but son café, juste coulé de la veille et chaud. Puis il prit son portable et appela le serrurier d'urgence.

Ah... il allait tiser en honoraires vu qu'en plus c'était le week end mais il ne pouvait pas rester comme ça, surtout pas avec une voisine pareil. En bas de la porte, une étiquette était collé, coté intérieure, et le serrurier lui demanda de lui transmettre les chiffres. Boitant, il s'y traina un peu avec son mug, le posa au sol, son cul avec et lu les chiffres et les lettres au gars qui allait direct changer la porte et la serrure. En somme, il oterait la porte de ses gonds et n'aurait qu'à réparer la partie composant le mur. Quand il lui dit qu'il arrivait d'ici une demi heure, le temps de tout charger et de venir, Eime opta pour l'option de rester par terre, dos à la porte, et de se réveiller un peu mieux. Ah... la vie est cruelle, il vous le dis lui. Il allait bientôt se résigner à ne plus prendre de congé du tout, quitte à mourir d'épuisement en intervention. Quoi qu'à bien y réfléchir, ça devait être vachement violent comme procédé. Ou peut-être devrait-il se reconvertir dans l'élevage de poule un de ces quatre. C'est petit, con et productif. Un peu comme lui? Ok, non il devait vraiment arrêter de se réveiller comme ça. Il devait bien exister un moyen de se réveiller en doucement non? Pourquoi il y avait jamais droit lui!

Il s'était levé à peine cinq minutes avant l'arrivée du serrurier qui n'a pas de mal à trouver, de même que le sac poubelle dans la cuisine contenant le cadavre de l'énorme serpent. Eime, affalé sur le plan de travail, les fesses sur un tabouret , se redressa quand il vit le type imposant toquer et entrer un peu surpris. Il lui expliqua et ce dernier en fut des plus surpris mais pour détendre l'atmosphère, lui il expliqua qu'il avait vu tellement pire comme situation et qu'il n'imaginait pas à quel point les gens étaient fous parfois. Si, justement, il savait. Avec son métier, difficile de ne pas savoir. Surtout quand on ne soigne pas les gens dans un cabinet mais par le biais des pompiers. C'est un peu les mecs qu'on envoie au front pour tout et n'importe quoi, un peu comme les flics mais sans l'option matraque et avec celle des soins. Pas pour rien que pas mal de pompiers préféraient le feu. C'était certain dangereux mais sans le facteur humain en général, donc moins what the fuck. Un feu en général on sait les généralités de ses actions, ses faiblesses, ses forces. Un humain, on ne sait jamais. Jirô restait un mystère pour Eime, et il se demandait de toute façon s'il allait revenir, mais dans l'hypothèse qu'il avait la décence de revenir, ça n'aurait que confirmer sa bonne volonté. Le japonais resta avec le réparateur tout le long de la manœuvre et bien que les finitions se feraient plus tard dans l'après midi, l'homme fut efficace et lui répara les dégâts sans trainer.

Une fois parti, Eime put reprendre possession de son appartement, la jambe dans le vide, ayant ôter sa prothèse entre temps, se moquant bien de si le serrurier allait être choqué ou non. Les béquilles sous les bras, il avait observé l'état de l'appartement et soupiré. Ok. Allez , on va se laver, on se sape et on range tout. Il allait lui falloir du temps. Un rapide passage dans la baignoire à la force des bras, comme d'habitude, puis il revint dans la chambre, l'endroit final de l’atterrissage du serpent. La serviette sur le sol trahissait encore la présence de l'animal sans tête. Cruauté. Cette vieille peau lui paierait cher. Il n'en voulait pas à Jirô. Au fond, c'était plutot logique de ne pas se préoccuper du serpent quand on pense qu'il a tué quelqu'un. Mais elle, elle finirait pas tuer quelqu'un pour de vrai un jour, pas juste faire peur à tout l'immeuble. Les flics avaient beau lui dire de ne pas menacer ses voisins inutilement, et lui confisquer ses armes, elle s'en trouvait toujours une autre. On ne sait comment... A croire qu'il y avait un trou dans son plancher avec tout un stock pour une rébellion armée si un jour la Corée venait à attaquer le japon. A coup sûr qu'elle les tiendrait en respect cette vieille folle, ou bien ils emploieraient la manière forte et lui collerait un obus dans la gueule direct. Ce jour là, Eime espérait être loin.

TENUE + Jean gris. Il ressortit de la chambre habillé et la prothèse mieux fixé. Il n'avait plus mal. C'était compliqué, peu de gens comprenaient le problème en réalité. Si tout n'était pas parfait, il ne pouvait pas vivre comme tout le monde. Il refaisait plusieurs fois par jour ses protections quand il était au travail en prétextant aller aux chiottes. Tout le monde pensait qu'il avait une petite vessie, mais si ça pouvait cacher son secret alors soit, tant pis pour la vessie. Où était l’intérêt de dire ça à tout le monde ce qu'il avait. Certes il aurait aimé qu'on le comprenne, mais il avait encore plus horreur de la pitié ou du dégout dans le regard des gens, alors ils préféraient se taire. Et puis quand on dit une chose à une personne et au final qu'elle s'en branle, c'est là que ça fait mal. Donc autant ne rien dire. C'était mieux ainsi.

Il passa au rangement, ramassant les bouts de vase, les saletés et nettoyant au balai, puis à la serpillière. ils lui avaient vraiment foutu le bordel. Tout finit dans la poubelle, pas celle du serpent on s'entend. Lui, il ignorait ce qu'il allait en faire en réalité. l'enterrer dans un sous bois? A  quoi bon, ça faisait morbide. Le faire bruler? C'était barbare... Le jeter à la poubelle simplement... Il soupira devant le sac plein. Il ne pouvait rien faire d'autres de toute façon, bien que ça le faisait sérieusement chier mais il avait un rapport avec la mort assez particulier.... Autant il pouvait chialer comme une madeleine devant un film à la con, autant... voir une personne mourir pour lui, en tant que médecin était une chose... acceptée. Sauf les enfants...

Eime s'était attelé à la bouffe... Il voulait oublié cette histoire. Et la facture? Il l'avait payé. Pourquoi donc? Ah ça... Jirô en tomberait probablement de cul mais c'était ainsi, il refuserait qu'il paie. Il avait reduit un chou en fins morceaux puis le porc et en avait fait des boulettes embroché dans des pics, direction la friture. Et des bols de riz au soja. Il avait la dalle aussi. Tout était posé sur la table de la cuisine, et il avait allumé la télévision qu'on voyait d'ici. Un fond sonore basique. L'odeur qui régnait dans l'appartement aurait fait éclaté plus d'un ventre de gourmand. Eime savait cuisiner et il aimait ça, pourquoi s'en priver. Si Jirô repassait, ce qu'il espérait , il aurait probablement faim. Eime. Il t'a agressé et a saccagé ton appartement et toi tu lui fais à bouffer? T'es bizarre. Bizarre était un faible mot mais il assumait cette humanité exacerbée qui faisait qu'il était un homme gentil et qui pardonnait tout ou presque. A prendre ou à laisser comme un dit. Piquant à gauche et à droite parce qu'il était affamé, il prépara la table. La porte, on sonna. Il avait tenu parole? Eime ouvrit la nouvelle porte, qui avait deux verroux de plus du coup, et sourit en le laissant entrer. L'appartement avait été totalement nettoyé. Seul le sac du serpent était près de la machine à laver qui tournait pour laver le linge délavé qu'il allait quand même garder pour trainer. " Entrez. Vous avez faim? J'vais pas manger sous votre nez, donc.. si vous voulez vous joindre à moi, j'ai fait assez." En effet, à lui tout seul, Eime aurait mis deux jours à tout manger. Il était grand dis donc. Il ne cessait de se le dire. En réalité, tous les hommes étaient plus grands que lui. Mais c'était la seule chose à laquelle il ne se faisait pas avec les années. Un genre de complexe sans en être un.

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Ce message a été posté Lun 26 Oct - 23:34

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Eime



Devant la porte, je pouvais sentir une bonne odeur. de nourriture Mon ventre gargouilla et je mis la main par dessus pour le faire taire. Je devais d’abord régler le problème que j’ai engendré puis je m’occuperai de mon appétit. Tant pis si cette agréable odeur me torturait, je gardais mon objectif en tête. Le propriétaire m’ouvrit la porte. Il était tout souriant, et j’avais l’impression que je n’étais pas en tord. On aurait presque dit que j’allais à un déjeuner chez un ami. Je souris par politesse, mais j’étais assez gêné. Est ce qu’il avait oublié les dégâts que j’avais fais ? Non, il était juste anormalement gentil.

En entrant dans l’appartement, je remarquai que tout avait été rangé. Ma bouche s’était légèrement ouverte face à cette transformation. Le rangement, ce n’était pas mon truc. Alors voir qu’en à peine quelques heures, il avait réussi à transformer un bazar en un salon élégant, j’étais sous le choc. Ce genre de phénomène était, pour moi, impossible à réaliser. Je voulais limite l’applaudir et lui montrer tout mon respect.
Encore la tête ailleurs, je répondis par réflexe «  oui » lorsqu’il me demanda si j’avais faim. Mais je rectifiai très rapidement. «  Eu, non ça va aller merci. » Je lui casse toute sa maison et il m’offre à manger. C’était vraiment la première fois que je voyais un gars comme ça. C’était une situation assez unique. Mais mon ventre décida de se manifester. Un gargouillement se fit entendre dans la pièce. Je me grattai la tête et souris. «  Vous êtes sur que ça ne vous dérange pas ? Vous attendez peut être quelqu’un, vu la quantité. » A moins qu’il pouvait mangé toute cette quantité à lui tout seul, puisque c’était largement faisable pour moi. On n’avait, certes, pas le même gabarit mais il ne faillait jamais juger sur l’apparence.

Après avoir confirmé que ça ne le dérangeait pas, je le remerciai d’avance, puis enlevai mes chaussures pour les mettre à l’entrée. J’avais aussi remarqué le sac de poubelle contenant le cadavre du serpent. Je n’avais réellement aucune idée de où est ce qu’on pourrait le laisser, pour ne pas dire jeter. Je voulais demander à mon patron comment on était sensé mettre les cadavres d’animaux, mais j’avais finis par abandonner cette idée. « Merci pour le repas Mr… » J’attendais à ce qu’il me dise son nom. En fait c’était la première fois que j’eus le besoin de le nommer, et c’était assez inhabituel de ma part de ne pas lui avoir demandé ça plus tôt. Je profitai d’être dans la cuisine pour me laver les mains puis le propriétaire m’invita à m’installer sur la table. La vue qui s’offrait à moi était splendide. Déjà rien que par l’odeur, je pouvais dire qu’il était un bon cuisinier. «  Ça sent super bon ! Itadakimasu ! »  Je pris un « petit » bout de porc et le mis dans ma bouche. «  C’est délicieux !!! » Est ce qu’il était chef cuisinier ? Commencer à manger me donnait encore plus faim, mais heureusement, ma raison prit le dessus. Je posai rapidement mes baguettes sur la table. «  Je suis désolé. Je me suis laissé emporter. Pour revenir sur la raison principale de ma visite, j’ai besoin que vous me dites combien je vous dois. Et je dois vous l’avouer, je n’ai pas trop les moyens de vous rembourser tout de suite… Mais je vous le promets que vous finirez pas être remboursé dans la totalité… »




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Ce message a été posté Ven 6 Nov - 18:27

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Jirô


Il disait qu'il avait faim, puis refusait , avant que son estomac ne le contredise ? Eime sourit en coin. Enfonçant ses mains dans ses mains dans ses poches et s'avança vers le salon, attrapant le sel au passage. Il avait cru l'amener. Il perdait un peu la tête avec tout ça, c'était compliqué tout ça. Et son week end mouvementé lui incendiait un peu le cerveau mais ça irait. Il se posait peu à peu, retrouvant son coté serein comme d'habitude. Il sourit et s'assit sur le canapé, en face de la table basse.

« Non, c'est pour nous deux t'façon. J'ai prévu le coup. Déstressez, tout va bien. C'est très gentil d'être revenu, vous êtes quelqu'un d'honorable, ça se fait rare aujourd'hui. Et aussi de poli. Posez-vous. Jirô, c'est ça ? »

Il attendit qu'il s’assoit, et le regarder goûter. Visiblement ça lui plaisait c'était bien. Ventre plein à homme heureux, comme on dit. Il sourit en manger lui aussi. Attaquant le riz dans un bol bien plein. Il serait étonné, mais Eime avait un appétit d'ogre au vu de son rythme de vie, il devait renflouer son stock d'énergie pour survivre à un tel speedtime quotidien. Il lui renvoie son « bon appetit » en retour et sourit gentiment. Il se demandait quand est-ce qu'il en viendrait à parler du problème de ce matin et ça ne tarda pas en fait. Il ralentit en mâchant et posant le bol en s'essuyant les mains. Il se doutait bien qu'il n'avait pas les moyens, c'est pourquoi il avait pensé à un autre moyen de payer cette fameuse dette.

« Vous n'me devez rien. On peut se tutoyer ? J'avais pensé à un autre moment de payer ton dû. » Il fit des guillemets avec ses doigts au mot clé de la phrase. Il finit sa bouche et lui expliqua en reprenant son bol qu'il essuya sur le coté et lui dit mélanger avec un peu plus de soja et de jaune d'oeuf cuit et petits pois.

« J'ai besoin d'un homme de ménage. Je suis médecin pompier, et avec ma prothèse et mes heures sup, faire le ménage dans mon appart de fond en comble devient compliqué, comme nourrir les animaux sur la terrasse. Donc si tu es d'accord, j'aimerais te solliciter trois heures par semaine pour t'occuper de mon logement. T'inquiète pas, t'auras pas de mauvaise surprise, sauf si j'ai un problème de santé, mais ça on y passe tous je crois. Comme ça tu me rends service, et tu n'es pas affublé de dette pécuniaire. J'ai davantage besoin de ce service que d'argent. On peut considérer que tu bosses gratuitement pour moi 3 semaines, et le reste , je te paierai un salaire comme tout employeur qui se respect. On verra selon mon emploi du temps, et le tien quand on peut s'accorder. Tu en penses quoi ? »

Il mangea un morceau de porc , quand il vit un chat entrer dans le salon, par le biais de la chambre. Il lui montre de la tête : « Tiens, lui c'est Badass, il m'a adopté je crois. Il a senti le porc. »

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Ce message a été posté Mer 11 Nov - 23:16

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Eime


Il avait prévu le repas pour nous deux ? Je n’en croyais pas mes oreilles, il avait préparé à manger pour moi ? J’étais légèrement gêné devant ses « éloges ». Ces mots, on me les disait souvent car j’aidais les personnes dans le besoin, sans rien demander en retour. Cependant, la situation n’était pas comme celles où on avait l’habitude de me les dire. Ici, je n’avais pas vraiment fais de bonnes choses, au contraire puisque j’ai crée un bordel pas possible. Je hochai la tête pour lui confirmer mon prénom. A sa demande, je me posai devant cette délicieuse vue. Devant ces merveilles et à cause de mon ventre vide, j’eus l’audace de gouter, en premier, sa nourriture. Lui qui venait de me qualifier de poli, je devais surement le décevoir à cause de mon comportement. Mais l’appel de la nourriture était trop forte pour que j’y résiste. Heureusement, après que mon estomac soit plus rempli que tout à l’heure, je repris mes esprits et décidai de parler du vif du sujet. Après tout, je n’étais pas ici pour manger.

Je hochai à nouveau la tête lorsqu’il me demandait si on pouvait se tutoyer. J’étais curieux de connaitre sa manière de penser. Mais avant de m’éclaircir les pensées, il me demanda de mélanger la sauce. Avec un petit air surpris, j’exécutai sa demande. Mon visage se détendit au fur et à mesure de ses mots. Faire le ménage pendant 3 semaines gratuitement puis travailler en tant qu’homme de ménage par la suite. Pas besoin de le payer, juste lui rendre un service. Est ce que j’étais en train de rêver ? Je me pinçai la joue et sentis une douleur. Je n’étais donc pas en train de rêver. Ma bouche était même légèrement entrouverte à cause de cette bonne surprise. Je voulais lui donner ma réponse mais aucun son ne parvint à sortir de ma bouche. Déjà qu’un rien me rendait heureux, alors ce genre de solution me laissait sans voix. J’avais même gagné un moyen de gagner de l’argent en plus. «  Merci ! Ça me convient parfaitement ! Compte sur moi pour t’aider à entretenir ton bel appart !  » Je lui fis un salut tel un pompier, avec un léger sourire. «  Tu es sur que trois semaines, c’est suffisant pour réparer tous les dégâts ?  » En même pas un mois j’aurai réussi à lui dédommager tout ça.

«  Badass ? C’est un nom que tu as choisi ? En même temps, ta nourriture sent tellement bon que je le comprends !  » Je pris un morceau de porc et le mis dans la bouche. «  Waouuu ! Franchement, j’ai cru que tu étais un chef tellement c’est délicieux !  » J’étais assez étonné d’avoir un médecin pompier en face de moi. D’habitude, lorsqu’on évoque les pompiers, on pensait à des mecs assez costauds. Mais ce n’était pas le cas de mon nouvel employeur. Quoique, il n’était pas réellement pompier puisqu’il était médecin, mais il n’empêche que son rythme de vie devrait être aussi mouvementé que celui d’un pompier. «  Je peux connaitre ton nom ?  »  


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Ce message a été posté Sam 21 Nov - 22:17

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Jirô


L'avait-il choqué à ce point ? Un sourire était apparu en coin au fur et à mesure qu'Eime ouvrait la bouche. Ah, il avait bien des surprises au fond. Plutôt atypique, mais ce garçon en face de lui ne l'était pas moins. Ravager un appartement pour sauver quelqu'un qui est possiblement en danger de mort, il fallait dire que ça avait le mérite de valoir le détour. Ce gamin avait un très bon fond, parce que même s'il avait fait une erreur de jugement, au fond, ce n'était pas lui qui avait buter son boa. Pas lui non plus qui avait eu l'idée saugrenue de ne pas fermer le vivarium. Au final, tout ça, c'était à cause d'un vivarium mal fermé. Le boa s'était échappé, paniquant l'homme de ménage, qui avait tout défoncé, laissant s'échapper l'animal peu après et provoquant la folie passagère (ou pas) de la voisine. Donc au final, plus de peur que de mal, et surtout une bonne leçon pour Eime qui à l'avenir veillerait à mieux vérifier les sécurités pour ses … animaux. Enfin il n'était pas près d'avoir de nouveau un serpent. Économie pour sa poche, même si dit comme ça c'était très matérialiste mais bon... De toute façon, cela ne sert à rien de regretter, les choses sont faites, et c'est ainsi, même si la peine au cœur, on se dit que ça aurait été mieux autrement. Suivant toutes ses évidences, Eime ne voyait donc pas pourquoi il infligerait une sentence pour laquelle il n'était pas responsable. Bon ok, il avait pété la porte au lieu de s'acharner à taper dessus pour le réveiller, ce qui aurait aussi très bien marché, mais bon... qui lui avait dit qu'un mec en train de mourir pouvait se lever pour aller ouvrir. Salut, j'ai un serpent autour du cou, fais pas gaffe, je vais mourir la bas en silence, fais comme chez toi !?

Et puis, il y avait vu un autre interêt que celui financier, lui qui aidait au mieux au rapprochement des gens entre eux. Son aide serait la bienvenue pour l'entretien de son appart après tout. Et vu que Jiro avait accepté, c'était encore mieux. Il continuait le repas dans la bonne humeur. Cette journée ne serait peut-être pas si désagréable au final. Il rit même au garde à vous classique des pompiers, bien qu'ils n'utilisaient ce geste que dans les cérémonies officielles.
« T’inquiète, trois semaines ce sera très bien. »
Après quoi le chat fit son entrée, sa queue ondulant, oreilles dressées. Bah tiens ! Il est pas con l'animal, et vu que celui là, il bouffe tout et n'importe sans jamais tomber malade, le porc c'était la grosse aubaine. Eime plissa les yeux et se gratta la tête en finissant sa viande. « Non, toi tu files là bas ! Pas quand je mange j't'ai dit ! » Ordonna-t-il alors que le chat s'était assis où il était, après l'ordre donné , du style, non mais attends, moi me chasser, nop, je veux du porc. « Badass, parce que c'est un vorace. Peu importe ce qu'il bouffe, il est jamais malade... un aspirateur à trucs comestibles. Il s'était même enfilé un truc périmé dans la poubelle une fois, ça l'a même pas perturbé... Ne leur donne jamais à manger quand tu manges. Ils mangent après nous. D'ailleurs, tu peux manger ici si tes horaires tombent sur ta pause ou des moments ou tu n'as pas le choix. Suffit juste de me dire quand tu viens, de manière à ce que je sache et que le voisinage pense pas qu'on me cambriole. Et t'es gentil mais non , je suis pas chef, c'est de la cuisine simple. Si tu veux je peux t'apprendre, ça me gêne pas du tout. » Bah oui Eime, tant qu'il y est, il voit pas pourquoi il serait pas gentil aussi, et puis c'est pas comme s'il savait pas l'être, donc autant échanger un peu plus.
« Eime. » Qu'il répondit au prénom. D'un regard, il suivait le chat qui pensait pas s'être fait voir, en rampant derrière le canapé ou était installer Jirô. Il sourit en coin et secoua la tête en finissant un bol. « Tu vas voir une tête poilue apparaître entre tes pieds dans dix secondes. Il fait toujours ça. Il pense que je l'ai pas vu. »

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Ce message a été posté Jeu 26 Nov - 23:44

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Eime


Trois semaines suffisaient réellement à le dédommager ? Puisqu’il insista sur cette durée, je n’allais pas me chercher les complications. J’étais vraiment chanceux d’être tombé sur une personne qui me pardonnerait si facilement. Quand je raconterai ça à Berry il n’en croira pas ses oreilles, car je comptais bien évidement raconter tout cela à mon meilleur ami. Ce n’était vraiment pas tous les jours qu’on avait l’opportunité de voir un serpent vivant puis de le voir se faire tuer par une étrange dame. A vrai dire, je n’étais pas fier non plus, c’est pour cela que je ne le raconterai qu’à Berry. Il se moquera surement de moi, mais il était le seul à qui je voulais le dire.

Un animal entra dans l’appartement. Décidément, ce gars aimait et était aimé par les animaux. Enfin ce chat avait plus l’air d’être là pour la nourriture que pour réclamer des câlins. Je lui demandai l’origine du nom du chat car on ne nommait pas n’importe quel animal Badass sans aucune raison. J’écoutais attentivement les explications de mon hôte. J’étais même surpris devant ce petit chat. Après tout s’il était si tenace c’est qu’il avait eu une vie assez dure. Mais malgré ça, il réussissait à survivre, n’hésitant pas à demander de la nourriture à tous ceux qu’il croise. Je trouvais les animaux fascinant. Je hochai la tête lorsque mon nouvel employeur me dit de ne pas nourrir l’animal. Je fus étonnée par sa soudaine proposition. Il me permettait d’utiliser son appartement comme un réfectoire. «  J’y penserai merci.  » Honnêtement, je ne savais pas si j’allais vraiment manger ici, mais je ne refusais catégoriquement pas son offre. Mais sans m’y attendre, il me proposa même de m’apprendre à cuisiner. Un grand sourire apparut sur mon visage. «  Sérieux ? Même ma mère n’a pas voulu que je saccage sa cuisine. Honnêtement, je ne suis pas très doué. Si tu veux, je te laisserai avoir un premier cours avec moi et si tu désespères, tu pourras abandonner, je t’en voudrais pas.  » Je n’étais pas le genre à me méfier des autres, alors échanger ne me faisait pas peur. Je pouvais maintenant mettre un nom à cette personne. Eime. Je continuai à manger tranquillement avant qu’il me prévint pour le chat. «  Comment ?  » Et là, une petite tête poilue apparu devant mes yeux comme l’avait décrit Eime. Je levais mon bol pour ne pas qu’il ne me pique. Je respectais la demande du jeune homme à la lettre, pas de nourriture pour le chat. Et ce même s’il était tout mignon. «  Arrête de me regarder comme ça, tu n’en auras pas !  » Je cherchai un peu d’aide en regardant Eime manger. «  Je fais quoi dans ces moments là ?  » Non parce que je n’avais pas l’air intelligent à vouloir fuir un chat.


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