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 Parce que c'est toi le seul à qui je peux dire, qu'avec toi je n'ai plus peur de vieillir • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 11 Fév - 20:59





A quoi bon perdre son temps à y croire ? La déception n’en serait que plus grande. C’était vrai, il y avait toujours un espoir cependant si ce dernier n’était qu’infime, datant du miracle, à quoi cela servait-il de s’acharner ? Accepter la réalité était plus simple, cela permettait d’éviter une profonde souffrance à l’avenir lorsque tout ceci parviendrait. Lui n’avait qu’à en pâtir durement avant mais une fois six pieds sous terre, il ne serait pas celui qui pleurerait... Il ne pourrait rien voir de tout cela et à choisir, il aimerait qu’on ne pleure pas pour lui. Puisqu’il préférait tellement plus ses proches avec un sourire qu’avec des larmes autour des yeux néanmoins demander cela était comme demander l’impossible, Roy en avait conscience. Peut-être que finalement, il était le plus pessimiste des deux... Et c’était la raison pour laquelle, il n’y avait pas répondu, se plongeant dans d’autres réflexions comme justement ce voyage qu’il aimerait faire. S’il devait mourir demain - façon de parler bien sûr, on n’était plus à ça prêt désormais - le jeune homme souhaiterait pouvoir réaliser ne serait-ce qu’un de ses rêves et le faire avec son meilleur ami était ce qu’il voulait le plus. Oui « meilleur ami » parce que peu importait comment ils s’étaient nommés quelques instants plus tôt, il peinait à appeler Ryû d’une autre manière que celle-ci. Même s’il admettait qu’amant leur allait tout aussi bien et que d’une certaine façon, ils étaient probablement plus que des âmes sœurs tant ils étaient fusionnels.

« Le plus rapidement possible » Avait-il déclaré dans un léger sourire.

Il n’avait pas relevé toutefois cela lui faisait drôlement bizarre de parler du fils de son vis-à-vis. Roy avait encore du mal à réaliser que oui, en effet, son camarade avait à présent lui aussi un enfant. Il ne savait même pas se situer par rapport à ça s’il devait être heureux pour lui ou non. La seule chose qu’il pouvait faire était simplement de le soutenir, l’épauler dans chacun de ses choix et d’essayer de le guider comme il avait toujours tenté de le faire.

En silence, sans répondre à son insulte, il avait accueilli ses lèvres contre les siennes avant de se rincer et de quitter la baignoire à son tour, enroulant une serviette autour de sa taille. Toutefois, il ne l’avait pas suivi dans l’appartement afin de vider la douche et de se changer tranquillement. Un soupir franchit ses lèvres tandis qu’il enfilait son jogging, perdu dans ses réflexions. Dés qu’il se retrouvait seul, son esprit était taraudé par tout un tas d’interrogation et il dut se frotter les bras afin de calmer ses tremblements. En vain. Lui non plus n’aurait pas été contre une bonne bière ou une cigarette néanmoins il n’en dirait. Il était celui qui faisait la morale donc quelque part, il n’avait pas d’autres choix que de montrer l’exemple.

Ce n’était que plusieurs minutes plus tard que Roy le rejoignit enfin dans la cuisine, s’asseyant sur une chaise, non pas sans avoir pris un verre d’eau ainsi que ses médicaments. La fatigue commençait sérieusement à se faire ressentir et le bâillement qui le pris l’instant d’après en fut la plus grande preuve. Un doux sourire au bord des lèvres, il s’affala sur la table en attendant que son camarade ait finit sa boisson. Ils n’auraient qu’à se regarder un film comme ils l’avaient prévu ou juste traîner dans le lit. C’était bien ça aussi, non ?

- On va s’allonger ?
Finit-il par l’interroger en se frottant ses yeux, signe clair de sa fatigue.

Mais plutôt que de se lever en accompagnement à ses paroles, tel un enfant, il avait tendu ses bras en avant tout en lui faisant les yeux doux. Dire un « Tu me portes » semblait trop difficile pour lui cependant ses gestes à eux seuls suffisaient pour comprendre les désirs du jeune homme. Il n’en ratait pas une. Jamais. Sa personnalité était tellement changeante que parfois on pouvait se demander s’il n’était pas un peu bipolaire celui-là.

- S’il te plaît.

Sur ses mots, Roy agitait ses bras et accentuait l’expression innocente de sa figure afin de l'inciter à le porter. Même le Chat Potté de Shrek n’aurait pas pu faire mieux. L’idiot.



Anonymous
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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 0:04





Qu'il soit malade ou non, je n'ai jamais compté abandonner mon meilleur ami et ce n'est pas près d'arriver. Nous avons déjà connu des périodes de froid, où nous parlions peu, voir pas, comme les quelques jours qui ont suivi la première fois où nous avons couchés ensemble, mais cela n'a jamais été suffisant à nous séparer pour de bon. Il y a toujours quelque chose pour nous ramener l'un vers l'autre, un sujet, un événement, et je ne pense pas qu'il me sera un jour possible de le sortir totalement de ma vie, pas pour tout l'or du monde. Alors, plutôt que me prendre la tête avec le jour où nous risquons de nous voir séparés de force, je préfère me dire que nous ferons le maximum pour que la vie de Roy, ou du moins ce qu'il en reste, lui soit le plus agréable possible. S'il veut faire un voyage en Amérique, on le fera, ce voyage. Je me fous de ce que ça prendra, je sais qu'il faudra que je m'arrange avec Yun Hua, car cela signifiera quand même qu'elle devra rester un moment avec le petit, mais je n'abandonnerai pas nos projets à cause de la merde qu'il a.

Ma canette aux lèvres, je pose le regard sur mon meilleur ami lorsqu'il arrive à la cuisine, et fronce un peu les sourcils en le voyant s'affaler de la sorte sur la table. Sa maladie doit l'épuiser. Certes, il n'y a pas que ça et, comme je l'ai déjà dit, ce qu'on vient de faire doit jouer dans sa fatigue également, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter car, au final, je ne suis pas au courant de grand-chose par rapport à cette maladie. Je sais qu'il est malade, que c'est grave, suffisamment pour qu'il risque de mourir, de disparaître du jour au lendemain. C'est tout. Et ça me fait peur. Je fais toutefois de mon mieux pour ne pas le lui montrer, car ce n'est pas d'un ami faible qu'il a besoin. Je veux qu'il aille bien.

C'est pour cela que, même si un rire m'échappe au moment où il lève les bras vers moi, comme un enfant qui souhaiterait qu'on le porte, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter encore plus, affichant néanmoins un sourire que je veux rassurant et tendre alors que je m'approche un peu de lui.

« C'est Haru qui t'a appris ce coup-là ? m'enquis-je en riant. »

Sans ajouter un mot, je l'entoure de mes bras de sorte à pouvoir le porter sans me faire mal, car même s'il a maigri depuis quelques temps, il pèse son poids, et je le mène à la chambre pour le poser sur le lit, un soupir m'échappant alors que je m'assieds au bord de ce dernier, les yeux posés sur lui.

« J'mets un truc à la télé? »

Qu'on regarde ou pas n'a aucune espèce d'importance à mes yeux, mais bon. Quelque part, ça sera peut-être rassurant, car je n'ai pas l'impression d'avoir vraiment envie de discuter de ce qu'il se passe, de ma vie, de la sienne. Je veux juste être là, un point c'est tout, et tant pis pour le reste. J'attends sa réponse avant de rejoindre mon meilleur ami dans le lit, m'allongeant non loin de lui pour le prendre dans mes bras.

« Ça va, comme ça ? »


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 0:37





Il n’y avait pas que les enfants qui savaient faire les yeux doux et Roy avait eu sa mère tellement de fois avec ce coup là. Certes moins en tant qu’adulte cependant c’était quelque chose qui s’était longtemps servi pour avoir ce qu’il voulait comme la batte de baseball dernière cri. Ce n’était pas bien différent mais à présent qu’il avait un fils, le garçon n’avait pas eu d’autres choix que d’admettre à quel point c’était cruel de mimer une telle expression. On ne résistait tellement pas à une bouille si mignonne bien qu’il doutait être particulièrement mignon en cet instant précis. Non pas qu’il ne pouvait pas marcher, il avait encore assez de force pour se traîner jusqu’au lit seulement tel un enfant, il avait ses petits caprices et se faire porter en était un. La dernière fois où on l’avait porté de la sorte pour le mener jusqu’à sa chambre datait d’il y a si longtemps qu’il n’était pas contre à remonter quelques années en arrière durant l’espace de plusieurs minutes. Puis, les bras de son meilleur ami, il les aimait bien. Il le rassurait toujours et plus que toute autre chose, il avait bien besoin d’un câlin maintenant.

Voilà pourquoi l’esquisse sur ses lèvres s’était élargi lorsque Ryû le souleva sans broncher et qu’il entoura ses bras autour de son cou, non pas sans rire légèrement.

« Tu ne peux pas savoir à quel point j’ai fait souffrir mes parents avec cette tête là » Avait chuchoté le jeune homme en rigolant.

Si Haru pensait le duper, celui-ci se trompait. Roy avait déjà fait le coup avant lui mais il n’était pas capable de mentir, il était également le premier à se faire avoir à chaque fois. Ses doigts s’entremêlèrent entre eux autour de sa nuque alors que se taisant, il n’avait pas résisté à clore ses paupières et poser doucement sa tête contre son épaule. Il devrait s’inquiéter pour son camarade, penser que peut-être il était trop lourd pour lui cependant il ne sembla pas se formaliser que si Ryû ne l’avait pas déposé sur le matelas, il se serait déjà endormi sans se soucier de rien.

« Hum, non. »

Pas de télévision. Il n’était pas motivé au bout du compte. En complément à ses paroles, le garçon avait agité ses mains devant lui comme pour l’inciter à le rejoindre et à peine son meilleur ami fut-il à ses côtés qu’il se laissa tirer dans ses bras. Ses phalanges s’amusèrent à le caresser suavement quelques instants au niveau du torse mais cessèrent la minute d’après.

- Tu sais... Souffla Roy en calant sa main sur son ventre, Y a peut-être un moyen de me guérir... Mais j’ai refusé.

Il fallait bien qu’il en parle un jour ou l’autre non ? Surtout qu’au fond, il avait aussi besoin d’un avis, besoin de savoir ce Ryû lui pensait de tout ça.

- Seulement c’est quitte ou double et il y a peu de chance que ça réussisse... Si je dis oui à me faire opérer et que ça se passe mal, j’aurais perdu des jours pour rien...

Et malheureusement, comme la vie n’était pas simple, il y avait une limite de temps jusqu’à ce que l’opération soit possible... Plus, il laissait les jours passer, moins il avait de chance que cela fonctionne, que cela soit réalisable tout court. Pourtant, à présent, il n’était plus sur de rien... Plus sur de ce qu’il souhaitait, plus sur de ce qui était le mieux et il avait peur. Réellement.



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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 17:53





Les choses changent beaucoup lorsque l'on devient parent, il paraît, on ne voit plus la vie de la même manière et l'on tient compte de notre enfant. Ouais, je discute avec des gens sur internet, ils me racontent leur vie, alors j'ai eu droit à des discours chelou sur le fait de devenir parent... Au final, je réalise que c'est vrai. Depuis la naissance de Roxas, je pense bien plus souvent à tout ça et, alors que je ne voyais aucun problème à abandonner Yun Hua seule à l'appartement lorsqu'elle était enceinte, je commence à avoir quelques soucis de conscience lorsque je ne rentre pas à la maison. C'est un peu... bizarre. J'ai peut-être changé plus que je ne le pensais au début. Et évoquer Haru me donne encore une fois le sentiment que ma fibre paternelle n'est pas aussi endormie que je le pense.

Dans le silence, mes yeux scrutent le visage de Roy alors que j'essaie de discerner ce qu'il pense dans ses traits. Je réalise qu'il ne sera peut-être plus là d'ici quelques mois, qu'il ne me restera plus grand chose, si l'on oublie ma famille et Roxas - et si le prénom de Yun Hua me traverse vaguement l'esprit, je l'en chasse rapidement: elle finira par partir, elle aussi, et ce ne serait pas étonnant. Mes yeux se ferment, abandonnant du même coup la recherche vaine qu'ils menaient jusqu'alors, et je laisse un douloureux soupir échapper à mes lèvres alors que je prends Roy un peu plus contre moi, tendant l'oreille aux propos qui lui échappent par la suite.

Un moyen de le sauver? Mais pourquoi ne pas avoir sauté sur l'occasion, alors? Je fronce les sourcils légèrement tandis qu'il poursuit son explication, essayant de comprendre pourquoi il ne tente pas le coup. Certes, les chances de réussites sont faibles... Mais il était prof à la royal private school jusqu'à il y a peu, pas vrai? Il devrait pouvoir aller dans un hôpital spécialisé pour ce genre d'opérations ... Non?

« Et si ça se passe bien, tu auras gagné une vie, réponds-je pensivement, mes pupilles fixant un point invisible sur la peau de mon meilleur ami. Pas vrai? »

Sur ces mots, je m'éloigne un peu de lui, essayant de capter son regard. Je ferme rapidement les yeux, toujours plongé dans mes pensées.

Quelles étaient les chances de croiser un type comme lui le soir où je pensais que tout était terminé? Les chances qu'un parfait inconnu décide de me ramener chez lui, ivre comme je l'étais, et s'assure que je ne fasse pas de conneries? Après cette soirée, j'ai envisagé les choses d'une autre façon, j'ai voulu faire de mon mieux... Certes, on ne peut pas se battre contre une maladie par la simple force de sa volonté, mais je ne veux pas qu'il abandonne, surtout pas si la médecine lui offre une chance, même minime, de s'en sortir.

« Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour Haru? »

Il doit avoir envie de le voir grandir, non? De le voir évoluer, devenir un homme, comme lui auparavant? Je pince un peu les lèvres, cherchant des arguments.

« Ou pour moi. Tu le ferais pour moi? demande-je un peu plus bas, en le reprenant contre moi. Je sais que ça fait peur... Mais tu sais, même si les chances sont minces, ça reste des chances, il faut juste les mettre de ton côté. Je veux dire… C’est comme un pari : si tu ne joues pas, tu n’as aucune chance de gagner. »

On pourrait me reprocher de toujours prendre des risques, mais j'ai l'intime conviction que cette fois, j'ai raison. Et égoïstement, j'ai trop peur de le perdre, qu'il se laisse aller et abandonne.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 13 Fév - 20:09





Les « mais » il y en avait beaucoup dans cette histoire. S’il acceptait de faire l’opération il y avait toujours un « mais » cependant s’il refusait, il y en avait un également. Tout était compliqué et Roy était plus perdu qu’il n’y paraissait. Lui, ça l’effrayait et probablement qu’il choisissait la solution de facilité parce qu’il avait bien trop peur de ne jamais se réveiller du bloc. Hors, c’était vrai également que si cela fonctionnait, il aurait récupéré toute sa vie, il pourrait finir ce qu’il avait commencé, voir grandir son fils, être auprès de Ryû, ses amis, ses proches... Mais, il s’agissait d’une chance sur combien à ce que cela marche ? Le médecin avait été clair là-dessus, il lui avait dit que l’espoir était minime et que s’il sortait vivant de cette chirurgie, rien ne présageait à ce qu’il aille complètement mieux après. Il avait toujours eu une certaine hantise envers les hôpitaux tout comme il avait maudit la médecine pendant de nombreuses années. Ce n’était pas parce qu’il était passé au-dessus de son histoire, qu’il avait réussi à aller de l’avant malgré les souffrances que lui avaient infligé Saori que le jeune homme n’en gardait pas des séquelles. Pourtant, tous ces gens n’y étaient pour rien, ils ne lui voulaient aucun mal au contraire cependant c’était psychologique, Roy avait gardé une mauvaise vision des cliniques, principalement quand il pensait à ce que lui racontait son ex-fiancé parfois. Il avait eu la chance de ne jamais passer au « billard » bien que les blessures de guerre, il en avait eu plus que ce qu’il ne pourrait compter. Quelques points de sutures aussi d’ailleurs néanmoins ce n’était rien comparé à l’opération qu’il devrait subir. Son coeur serait à l’arrêt et rien ne présageait à ce que ce dernier accepte de battre à nouveau ensuite. Cette simple pensée le fit crisper légèrement ses doigts sur le torse de son meilleur ami alors qu’en silence, il écoutait ses mots.

« Je n’ai jamais vraiment aimé les paris tu sais ? » Souffla-t-il avant de renforcer l’étreinte comme pour se rassurer.

Il n’avait pas osé répondre avant, se plongeant dans des tas de réflexions alors que stupidement il s’était même permis de songer que s’il avait refusé, c’était également pour son fils, pour Ryû aussi. Parce qu’il voulait profiter au maximum de chacun d’entre eux et qu’il n’était pas assez optimiste pour croire qu’il sortirait gagnant de la maladie.

- Je pourrais le faire pour toi ou même pour Haru... Je ne veux tellement pas tout ça...

Sa voix tremblait d’émotion, comme si, s’il ne se retenait pas, ses larmes de peur et de tristesse se mettrait à couler.

- Mais... Et si je ne me réveille pas hein ?

Roy n’était pas le genre d’individu à être effrayé facilement. Il n’avait pas le vertige, cela ne le gênait pas de vivre dans le noir, les araignées il serait sûrement le premier à essayer de les porter dans ses mains et les abeilles, ça faisait du miel, c’était bon, il n’y avait pas de quoi en être terrifié. Plusieurs fois, on lui avait demandé quelle était sa plus grande peur et telle l’homme honorable qu’il était, il répondait souvent « que ses proches soient malheureux ». Il n’y avait rien de pire pour lui que de voir autant de douleur et d’angoisse dans les yeux de ceux qui lui étaient chers. Néanmoins, cela ne pouvait pas être réellement considérer comme une « peur » et il savait que s’il déclarait ceci, c’était parce que lui-même n’était pas terrorisé par grand chose. Il arrivait toujours à trouver du positif quelque part. Sauf qu’à présent c’était différent, Roy savait enfin ce qui le terrifiait le plus, ce qui le faisait paniquer au point d’en trembler de tout son être. Non, ce n’était pas l’abandon. C’était la mort.




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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 0:59





Qu'on aime les paris ou non, il y a toujours bien un moment où il faut se rendre à l'évidence : on n'a pas d'autre choix. Je sais que j'ai toujours eu pas mal de problèmes, que j'ai failli crever plusieurs fois à cause de mes conneries, mais à part le soir de notre rencontre, je me suis toujours battu. Parce qu'on ne vit qu'une fois, que je sais que la vie est une chienne et que je ne compte pas la laisser s'enfuir comme ça. Bordel de merde, qu'il ouvre les yeux et arrête d'être con. S'il reste là à rien faire, il va crever sans avoir essayé, et je ne peux pas supporter une telle chose de la part de mon meilleur ami. Pas maintenant. Dans quelques dizaines d'années, peut-être, quand on n'aura plus rien à vivre et qu'on sera suffisamment vieux pour rire de tout ce qu'il nous est arrivé, qu'on se dira qu'on a fait les plus grosses conneries de notre vie. Quand nos enfants auront notre âge actuel, peut-être plus vieux encore, et qu'on les regardera suivre notre chemin... J'suis déjà en train de parler comme un croulant. Mais je déteste le voir penser comme ça.

« Je sais, souffle-je simplement. »

Je ne suis pas maître de la décision que Roy prendra par rapport à cette maladie, mais je suis sûr qu'il doit y réfléchir et arrêter de se dire que ça va peut-être mal tourner. C'est bien connu: quand on est convaincu qu'une chose ne va pas aller, elle va partir en couilles. Et oui, c'est moi qui dis ça, moi qui suis habituellement pessimiste au possible et qui pense que la vie s'acharne sur lui. À force, je commence à comprendre que non, c'est pas le cas. Roy est tombé malade, pas moi. Roy s'est fait agresser pas moi. Tout ce que j'ai pu faire pendant des années, c'est me plaindre du départ de ma fiancée, comme si cela avait signé mon arrêt de mort. Au final, si ce n'était pas arrivé, je n'aurais pas la vie que je mène désormais. Tout aurait été différent, certes, mais imaginer ma vie sans mon meilleur ami semble... Oui, ça me semble impossible.

« Tu te réveilleras. »

Plus qu'un espoir, c'est une affirmation, une quasi-certitude, ou du moins est-ce ce dont je veux me convaincre.

« Si tu te réveilles pas, je te jure que je te tue une deuxième fois. »

Une fois de plus mes yeux se ferment et je resserre l'étreinte que j'ai sur le corps de mon meilleur ami. Il est hors de question qu'il disparaisse à cause de cette merde.

« Tu veux qu'on fasse un deal? »

Mes yeux se reposent sur Roy alors que je réfléchis à ce que je vais dire. Un deal? J'me prends pour un grand joueur ou je sais pas quoi maintenant? Un ricanement m'échappe malgré moi alors que je tourne un peu la tête pour y tirer un oreiller et la caler dessus, ce qui me permet de penser un peu plus longtemps.

« Toi, tu fais cette opération, et moi, je sors de l'alcool, reprends-je avec sérieux. Pour de bon. Qu'est-ce que t'en dis? »

Et bien que je sache que cette proposition n'est pas forcément équitable, un sourire prend place sur mon visage, un sourire rassurant, en espérant qu'il accepte.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 18:28





Cela devait être rare pour n’importe qui, qui le connaissait de le voir si pessimiste néanmoins jusqu’alors, Roy n’avait rien eu de si grave. Il y avait toujours eu des solutions à tout alors que quand on commence à faire face à la mort, tout devient si facilement différent. Tous les scénarios qu’il concevait était toujours les plus dramatiques, il ne parvenait pas à être optimiste et à se dire que l’opération se passerait bien. Tout s’était enchaîné si vite ces derniers temps, la roue ayant tournée en sa défaveur, il ne comprenait pas pourquoi on voudrait lui accorder une nouvelle chance dans cette vie de chienne. Il la détestait tellement et en vérité, lui-même se haïssait d’être si faible, si vulnérable cependant ce n’était pas comme s’il était en mesure de se contrôler. Il l’avait fait pendant des années, malheureusement, il était loin d’être invincible. Ces agissements aujourd’hui en étaient la preuve et encore en cet instant précis, le jeune homme peinait à atténuer les tremblements qui le parcouraient alors qu’il réfléchissait à tout ça. Aussi loin qu’il tentait de chercher, il ne parvenait pas à trouver du positif quant à accepter de subir cette intervention. Lui était certain qu’il ne se réveillerait pas, qu’il mourrait sur ce brancard entre les mains des médecins qui se seraient battus corps et âme afin de le sauver. Si Ryû pouvait lire dans ses pensées, il le tuerait certainement de songer ainsi, d’avoir perdu toute volonté de se battre. Mais pouvait-on vraiment lui reprocher d’avoir déjà abandonné ? Nombreux à sa place réagirait de la même manière... Ce n’était pas comme si on lui avait annoncé qu’il pourrait vivre encore un an, voir deux. Non, on lui avait parlé d’un mois. D’un tout petit mois... Comment l’opération était telle censée marché à un stade aussi avancé de la maladie ?

Un soupir franchit ses lèvres, ses phalanges s’accrochant à son meilleur ami alors qu’il lui certifiait qu’il se réveillerait. Même si sorti de sa bouche, cela lui semblait presque réel, Roy ne réussissait pas à le croire. Il avait peur. Réellement peur. Et il avait l’impression que s’il ne se maîtrisait pas, la crise de panique dominerait sur tout le reste. Il n’avait pas cherché à lui répondre non plus puisque de toute manière, ils ne seraient jamais d’accord sur le sujet. Hors, les paroles de Ryû le touchaient sincèrement... Cela aurait été bien s’il pouvait aller le récupérer d’entre les morts comme dans les films. Sauf que les films n’étaient pas toujours synonymes de la réalité et ce genre de chose n’était que de simples fantasmes pour un grand nombre d’individus.

« Un deal ? » Avait-il répété en se redressant légèrement, intrigué tout à coup par ce que comptait lui proposer son camarade.

Il aurait pu penser à des tas de choses cependant jamais il n’aurait imaginé ça et il se doutait que Ryû était sérieux dans ce qu’il demandait. Il était loin d’être idiot puisque, évidemment, il était de celui qui le connaissait le mieux, il savait ce qui le tourmentait et ô combien Roy se tourmentait à son sujet. Mais... De là à accepter autant, il ignorait s’il en était capable.

- Vraiment ? Tu ferais vraiment ça ? Même si ça se passe mal, tu n’as pas le droit d’abandonner ce que tu viens de dire, okay ?

Ah, parce qu’en réalité, là, maintenant, c’est juste ça qui t’inquiète ? Espèce d’imbécile... Sa paume le caressait suavement tandis qu’il reprenait sa place initiale, se calant contre lui dans une extrême tendresse. Les secondes qui suivirent furent certainement les plus longues pour ce garçon qui n’avait pas reprit la parole, se plongeant dans de multitudes réflexions. Il n’avait jamais été aussi terrifié qu’à ce moment parce que bien sûr qu’au fond de lui, il connaissait déjà la réponse.

- D’accord... Mais je veux qu’on aille à New York avant.

Il y tenait à ce voyage apparemment. Et à ses chocolats.


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 15 Fév - 8:03





Mon envie de rassurer Roy est passée au-delà des craintes que je ressens moi-même. Pourtant, je ressens au fond de mes tripes l’angoisse de ne plus jamais le revoir, me tordant l’estomac en un nœud douloureux alors que je suis allongé contre mon meilleur ami et que mes pensées ne tournent qu’autour de lui. Il faut qu’il vive. Qu’est-ce qu’un mois, après tout ? Un neuvième de grossesse ? Un douzième d’année ? Je préfère le voir comme une trentaine de jour, 720 heures. On a toujours plus peur d’une fraction que d’un ensemble, pas vrai ? Je veux croire qu’il survivra, de toute façon. Que ces 720 heures se multiplieront encore et encore.

« Ouep, un deal. »

Et quelques secondes plus tard, celui-ci arrive effectivement. Je ne sais pas ce qu’il va en penser, et encore moins s’il va l’accepter, mais j’espère qu’il réalise à quel point je suis sérieux. En vérité, je ne sais pas s’il m’est déjà arrivé d’être aussi convaincu de ce que je fais que maintenant. Habituellement, mes décisions sont prises à la légère, sans vraiment penser aux conséquences, « pour voir ce que ça donnerait », mais pas cette fois. Plus qu’à lui, je me suis promis de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour aller mieux, et j’ai également décidé de le convaincre de se soigner, peu importe les risques… N’est-ce pas un bon compromis ? Je hoche un peu la tête à ses propos.

«J’ai dit que ça allait bien se passer. Mais admettons, j’abandonnerais pas. »

Parce que je suis le maître de la situation et qu’on n’a pas le droit de dire le contraire de ce que je décide ? Merveilleuse explication, je dirais. Quand il reprend la parole, quelques instants plus tard, je ferme les yeux par soulagement.

«On le fera. Je te promets qu’on le fera. »

Mais au moment où j’ouvre les yeux pour chercher le regard de mon meilleur ami, je constate que celui-ci s’est déjà endormi. C’est peut-être mieux, au final. Je pense qu’il doit être terriblement fatigué par les choses qui lui arrivent, et je n’aimerais pas qu’il s’épuise inutilement. De toute façon, je ne le laisserai pas abandonner, qu’il soit en forme ou fatigué. On ira à New York. Il se fera opérer. Il vivra. Il n’y a pas d’alternative, juste une seule et unique possibilité. Il doit se battre.

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