uniforme scolaire. ∆ Avec le temps, les expériences et les événements, j'ai complètement oublié si j'étais encore en couple ou pas du tout. à dire vrai, j'ai cessé de me poser la question le jour où elle m'a offert ce livre avec son petit regard hautain. L'information aurait dû être évidente, mais non. à croire que je m'en fiche d'être avec elle ou non, puisqu'elle semble détester mon manque de parlotte. Je ne sais pas. Elle parle beaucoup plus que moi, c'est une sorte de frein à mes bavardages incessants et souvent inutile. Puis les mois ont passés, nous nous sommes pas recroisés, ni revus même en étant deux lycéens à Royal. à croire que les couloirs sont trop nombreux, trop grands, trop loin. Bref, cette école est un labyrinthe pour les couples qui cherchent à s'éviter, même si c'est elle qui a commencé. Finalement, je n'ai pas cherché midi à quatorze heure et j'ai abandonné l'idée de lui courir après quand mon douzième appels est encore tombé sur messagerie. Disons que j'ai atteint ma limite officielle, celle que j'ai trop souvent côtoyé dans ma vie d'adolescent. Les filles sont difficiles, incompréhensibles et compliquées. De toute façon, je me sens comme un célibataire depuis qu'elle n'a pas cherché à répondre à mes sms, ni à rien venant de moi. Qu'ai-je fait pour la faire fuir ? Je me le demande bien. Il est midi quand la sonnerie retentit, annonçant cette fin de matinée et l'heure du repas. Je n'ai aucune envie de traîner à la cafétéria, mais je ne tiens pas à bouffer un truc sortant d'un distributeur, puis je n'ai pas trop le temps d'y songer que je percute quelqu'un. J'allais m'excuser, avant de relever les yeux vers la silhouette face à moi, perdant ma langue. Yuzu. Je ne m'attendais pas à la croiser dans un couloir, pas après autant de mois. Un sourire sardonique se dessine sur mes lèvres et je prends enfin la parole. « Yuzu, tiens donc. Je croyais que tu avais quitté le lycée depuis le temps, à moins que tu m'évites ? » Soyons franc jeu, je ne vais pas tourner autour du pot durant des années. Si elle a quelque chose à me dire, autant le faire de suite. « Je t'invite à manger ? »

Uniforme scolaire † Chewing-gum en bouche, assise sur la chaise de cours, les jambes croisées la brunette faisait des bulles sans aucune gêne apparente. Se fichant éperdument de faire trop de bruit, ou de déranger le cours du professeur. Les bras croisés sous sa poitrine, la faisant légèrement ressortir, la chemise légèrement défaite, elle le fixait. Ce prof qui était particulièrement mignon. Elle avait envie de s’amuser et de le mettre mal à l’aise, tout comme elle avait bien envie de le mettre dans son sac. Ce sac déjà bien grand de par les multiples conquêtes qu’elle avait eu. Sauf que pendant quelques temps elle s’était légèrement calmé la mante religieuse. Le fait de s’être mis en couple avait légèrement oui légèrement ralenti la cadence. Pas qu’elle soit du style à se caser et à être fidèle, mais elle avait eu espoir que ça puisse lui suffire. Il fallait croire que non. Le manque d’attention de Reagan l’avait lassé. Pourquoi ? Parce qu’il ne parlait pas assez d’après elle. Pourtant, personne ne parlait assez pour elle. Elle était trop bavarde et elle le savait. Si elle commençait à ouvrir la bouche, c’était fichu. Un sourire narquois sur ses lèvres, elle provoqua le professeur du regard, tout en passant délicatement sa langue sur ses pulpes pour les humecter. Ah que ça l’amusait. Elle n’avait pas beaucoup d’amis dans ce monde et surtout parce que sa réputation n’était plus à faire, mais elle s’en foutait. Plus on parlait d’elle et plus elle appréciait. La sonnerie se fit entendre. La provocatrice se leva et rangea ses affaires dans une extrême lenteur tout en soignant ses gestes. Les élèves partant au compte-gouttes, elle se mit à suivre le professeur dans le but de manger avec lui. Le suivant sans trop de soucis, elle se faufilait entre les élèves, se permettant de frôler le professeur, et d’humer son odeur avant de se faire percuter et atterrir contre un mur. Qui venait de la bousculer bordel ! Se tournant elle le vit. Oh. Le silencieux ! « Yuzu, tiens donc. Je croyais que tu avais quitté le lycée depuis le temps, à moins que tu m'évites ? » Oh, elle avait juste autre chose à faire, comme draguer senpai numéro un, ou senpai numéro six…. « Je t'invite à manger ? » Ne répondant pas de suite, elle se tourna pour le chercher du regard. Perdu. Il n’était déjà plus là. Ses lèvres se gonflant, la faisant devenir un joli petit hamster elle se tourna vers lui avant de lui donner un coup de pied dans le tibia. « YAH ! Je l’ai perdu de vue par ta faute ! » Un claquement de langue contre son palet, elle se pinça les lèvres en le regardant longuement. « T’es vraiment pas rancunier toi ? Cool. Tiens-moi compagnie alors. » Etait-il fou ? Elle l’avait « largué » comme une merde. Parce que franchement se faire larguer sans le savoir ce n’était pas cool du tout, et lui, il l’invitait à manger en la croisant ? Attrapant sa main, surement par habitude, elle laissa ses doigts se glisser entre les siens. « Y’a quoi au menu ? J’espère qu’il y a du choix. Je n’ai pas envie de manger quelque chose que je n’aime pas. J’ai faim, genre énormément. Mais je ne dois pas trop manger non plus. J’ai l’impression d’avoir pris du poids. Tu ne trouves pas ? Oppa ? »

uniforme scolaire ∆ Les cours sont ennuyant à mes yeux. Je ne vois pas ce qu'il y a d'intéressant à savoir des choses du passés qui n'auront aucune conséquence sur ma vie ou mon avenir. Puis quand bien même, je ne tiens pas à rester les pieds sur terre et de là-haut, dans l'espace, rien n'est pareil que sur terre. ça n'explique pas pourquoi je ne fous rien à l'école, ni pourquoi je ramène une moyenne assez basse. Inaho a raison, si je ne fais rien au lycée, je ne pourrais jamais me rendre tranquillement à l'université. Or, même en me penchant sérieusement sur mes cours, j'ai l'impression de lire du chinois. Ma mémoire n'est pas faite pour retenir des dates et des événements, mon cerveau ne compatit pas à mon malheur avec les mathématique et encore moins avec le Japonais. Quant aux restes, à part le sport et le dessin, bah c'est catastrophique... Pire qu'avec mes ex-copines. La seule chose en quoi je pourrais être un génie, c'est uniquement pour retenir les constellations ou savoir où elles se trouvent. La sonnerie annonce la fin de mon calvaire et je fuis cette salle de torture pour l'appel du repas, bien que je ne sache où le faire. J'hésitais encore à me rendre en ville manger un morceau dans un snack quelconque, quand je percute brutalement quelqu'un. évidement, sur toute l'école, fallait que ce soit elle. Je l'aborde d'une manière puérile, plutôt enfantine pour un adolescent de dix huit ans. Je rêve où elle m'ignore ? Yuzu semble chercher quelque chose, mais ce n'est pas moi, ni ma réponse. Un coup de pied dans le tibia et je lâche un cri à peine aiguë. « Aïe! Mais ça va pas la tête! » à cloche pied, je me tiens la jambe en sautillant sur place. Qui ça ? J'hausse les épaules, autant pour l'un que pour l'autre. « Je vois pas pourquoi je le serais. » Nouvelle carte à jouer, l'indifférence. Les choses n'ont jamais été dites officiellement, je le prends comme ça viens. Son geste m'étonnait à moitié, à dire vrai, je ne sais pas trop quoi faire en retour. Du coup, mes doigts se serrent au siens et je l'écoute parler. « Je pensais plutôt à manger en ville, genre un bon bol de nouille. » Tsubasa m'avait montré un bon coin la dernière fois. « Pas plus grosse que d'habitude. » Glissais-je dans un petit sourire narquois. « Allez viens, Yuyu. Je t'offre la salade. » Je tire sur son bras pour la faire avancer dans le couloir, à l'opposé de la cafet'.

Uniforme scolaire † « Aïe! Mais ça ne va pas la tête! » Si ! ça allait même très bien dans la tête de Yuzu ! Il lui avait fait perdre son professeur et elle ne pourrait pas manger avec… alors bien évidemment qu’il méritait son coup. Si ça ne lui allait pas, elle pouvait très bien taper la seconde jambe. Pas de jalouse comme ça. Elle n’était pas compliquée comme nana dans le fond. « Ca va très bien ! J’ai perdu ma future proie… » Elle râlait quand même un peu. Mais pas beaucoup. Enfin, si peut-être, allez savoir… « Je vois pas pourquoi je le serais. » Elle pinça ses lèvres en le regardant. Sa main dans la sienne, elle serra un peu plus ses doigts. Même si elle avait quitté le coréen, elle avait encore les souvenirs de son corps quand il l’a touché. Elle en avait encore des frissons. C’était Oppa. Elle ne sortait pas avec beaucoup de monde, mais quand ça arrivait, Yuzu avait quand même la décence de garder des souvenirs, physique comme mentale. « Je pensais plutôt à manger en ville, genre un bon bol de nouille. » Manger en ville ? Très bonne idée ! Ça lui changera de la cantine d’ailleurs ! Elle n’y pensait pas vraiment, mais fallait dire qu’au moins à la cantine elle avait des chances de croiser le sensei beau gosse. Et ça ce n’était pas non négligeable… « Pas plus grosse que d'habitude. » Son expression changea alors qu’elle plantait ses ongles dans la chair de sa main, son pouce lui s’enfonçant avec violence dans le poignet du plus âgé. « Yah ! » Dit-elle en faisant tourner des regards sur eux. Elle s’en foutait un peu. « Apprends à bien utiliser le japonais ! Tu aurais dû dire que je n’avais pas grossi ! » Elle plissa le nez pas contente. « Allez viens, Yuyu. Je t'offre la salade. » Elle ronchonna la brunette tout en le suivant. Sa main libre se posa sur son avant-bras, se mouvant contre lui en gonflant ses joues. « Andwae oppa ! Je veux de la viande. Tant pis pour mon régime. Tu m’as contrarié, je vais manger pour me sentir mieux voilà. » Oh elle n’était pas boulimique, juste chiante. « La salade c’est pour les lapins. Ok, j’ai des dents un peu de lapins, mais quand même… Je ne vais pas non plus me transformer en lapine… Faut me donner de quoi tenir, n’est-ce pas ? Hein ? » Tu marchais à ses côtés enthousiaste. « On va où en ville ? C’est quoi le nom du restaurant ? Tu sais ce qu’ils servent comme plat ou pas ? » Elle en posait des questions …

uniforme scolaire ∆ Futur proie, pourquoi ai-je envie de rire en écoutant cela. Je roule des yeux, soupirant faiblement. Tout était dit dans cette simple phrase, comme si je ne comptais réellement plu. Quel idiot, j'aurai dû le savoir depuis le début, depuis qu'elle s'est moquée de moi la dernière fois. Autant faire celui qui s'en fiche de tout, même si j'ai moi-même des souvenirs de mon côté, je ferais en sorte de les balayer. Qu'importe ce qu'il s'est passé entre nous, à présent c'est de l'histoire ancienne. Mon ventre parle à ma place et je l'invite à manger en ville, plutôt qu'à l'école. ça semble lui plaire, je prends cela pour une oui. Suite à ma petite remarque sur son poids, Yuzu m'enfonce ses ongles dans la main et je lâche une plainte grave en desserrant mes doigts, sans pour autant la lâcher puisqu'elle me retient. Punaise, elle va m'ouvrir les veines avec ses griffes de tigresse là! Je me retiens de récupérer ma main brusquement, prenant sur moi. Pff, comme si j'allais la complimenter après m'avoir lâchement abandonné. Je suis peut-être con, mais quand je comprends, bah je comprends. Je ne rajoute rien, la forçant à me suivre dans les couloirs pour quitter l'établissement. Sa main sur mon bras, je ne relève toujours pas pour la proximité et l'écoute parler d'une oreille distraite. Elle est marrante cette fille, elle ira jamais loin dans un régime en pensant comme ça. « Il y a pas que les dents de lapin. » Je soulève un gros sous-entendu foireux là, pouffant doucement de rire. Les dents, c'est juste pour donner l'impression mais c'est une lapine autrement. « C'est un restaurant japonais, ils servent de tout. » Tant que c'est japonais surtout, mais elle pourra avoir de la viande comme ça. à l'extérieur, je l'entraîne jusqu'à l'enseigne où m'avait ramené Tsubasa auparavant, heureux de revenir ici même si c'est sans lui. « Viens, on se met là. » Dis-je en indiquant la table proche du chauffage, ne lui laissant pas trop le choix. Je n'ai pas besoin de chaleur, j'ai déjà le corps chaud en permanence, comme jacob black.

Uniforme scolaire † « Il y a pas que les dents de lapin. » Elle le regarda rapidement du coin de l’œil, avant de sourire en coin. Elle n’était pas stupide, et elle comprenait très bien de quoi il parlait. Mais malheureusement pour lui, il était tombé sur une fille têtue, bornée, et qui n’avait pas la langue dans sa poche. « Ah … ça… En même temps, avec un mec qui baise comme un lapin, j’ai pas trop le choix hum. » Elle passa sa langue contre sa joue, contente de sa petite répartie. Elle venait de retourner le truc contre lui. C’était un poil méchant quand même. Parce que sexuellement parlant, elle n’avait jamais rien reproché à Reagan. Il était bon, et l’avait toujours comblé. « Je devrais te surnommer mon lapin d’ailleurs tiens. Hum, ça te va bien en plus. » Elle lui gratouilla doucement le menton pour le provoquer un peu plus l’air de rien. Yuzu n’avait aucune limite, c’était le pire chez elle. Et parfois, elle dépasser la ligne et se retrouvait dans des histoires pas possible. Mais ça, elle s’en foutait royalement. « C'est un restaurant japonais, ils servent de tout. » « Miam ! La bouffe Japonaise y’a que ça de vrai ! Oppa ! Tu ne m’as jamais amené dans un restaurant coréen… Tu pues. » Elle le faisait chier, parce que c’était sa marque de fabrique. Mais dans le fond elle s’en foutait un peu. « Genre, le kimchi, tout ça, tu comptes me faire goûter quand ? Le mieux serait que tu cuisines… Mais franchement, tu sais cuisiner ? Je n’ai pas envie de mourir si jeune… Je viens à peine de faire dix-sept ans, j’ai encore toute la vie devant moi… Mais je présume que c’est bon, t’es toujours vivant. Sauf si tu n’as jamais cuisiné tout court même pour toi ? » Elle était tout à coup craintive. Elle hésitait, mais soit, c’était bien vite sorti de sa tête. Ils arrivaient enfin dans le restaurant, et son ventre lui grondait de se dépêcher, parce qu’elle avait grande faim. « Viens, on se met là. » Ne lui laissant pas trop le choix, elle s’installa en face de lui avant de regarder un peu autour d’eux. C’est cool, il n’y avait pas grand monde. « T’as peur que j’ai froid ? Si j’ai froid j’ai qu’à me coller à toi. T’es pire qu’un chauffage. » Elle en avait encore souvenir. Parfois elle trouvait même sa peau un peu trop brulante. Surtout lors de certains moments où l’effort accentuait la chose. Attrapant la carte des menus, elle se mit direct à fouiller dedans, tout en buvant.

uniforme scolaire ∆ Un mec qui baise comme un lapin... Qui ça ? C'est censé être un compliment ou je dois mal le prendre ? Du coup, bah je ne vois pas trop quoi répondre à part tirer une tronche du mec qui n'a rien saisi. Passons, ça vaudrait mieux pour tout le monde. Mon lapin ... Je fais la grimace, répugné par ce genre de surnom. « C'est le genre de surnom que l'on donne seulement en couple. ça devrait être interdit pour toi, bourriquet. » Fallait pas me jeter. Je tapote sa main pour l'éloigner de mon menton, prenant un fin sourire. Cette fille parle trop, toujours à détourner les mots pour parvenir à ses fins, c'est effrayant. Bref, je lui indique la spécialité du restaurant, tout en l'emmenant là-bas. « Je n'ai pas quitté Séoul pour bouffer des plats coréens. » Fis-je avec outrance, comme si c'était une grave erreur. Yuzu est japonaise, donc elle doit manger que ça à longueur de temps. « J'hésite entre te dire que je sais cuisiner pour gagner ta confiance et t'empoisonner ou à l'inverse, t'éviter cette fin en répondant franchement que non, je ne sais pas cuisiner. » Je dois briser son rêve du mec parfais, quoi que c'est sûrement déjà fait depuis des lustres. à croire que je suis bon qu'au lit, mais bon je ne vais pas me plaindre là-dessus non plus. Arrivé dans le restaurant, je lui indique une place à l'écart proche du chauffage, où nous nous étions installés avec Tsubasa après notre bataille dans la neige. ça remonte, aujourd'hui la neige est presque inexistante. « T'as l'air plutôt confiante là-dessus. » Mais est-ce que je la laisserai se coller à moi pour avoir chaud ? Ce sont des choses qu'elle ne pourra sûrement pas oublier à mon sujet, comme si c'était LE détail de ma personnalité. Je prends aussi la carte des menus et le regarde rapidement. « Tu as choisi ? » Je ne sais toujours pas quoi prendre mais je verrais ses préférences pour commander la même chose. Niveau nourriture, je ne suis pas trop compliqué. « Et donc, c'est qui ce "sensei" que tu voulais attraper dans tes filets ? » C'est sans arrière pensée que je lui pose la question, jetant un coup d'oeil vers elle avant de le détourner vers les autres tables ou le comptoir.

Uniforme scolaire †  « C'est le genre de surnom que l'on donne seulement en couple. Ça devrait être interdit pour toi, bourriquet. » Elle se mordilla doucement la lèvre avant de le regarder. Il était triste qu’ils ne soient plus ensemble ? Vraiment ? ça lui trottait en tête. Le pauvre. Enfin, elle s’en fichait un peu dans le fond, mais bon, elle l’appréciait bien quand même. C’est pour ça qu’elle lui avait offert ce livre… Pour qu’il s’améliore… Non ? « N’importe quoi. Même les amis peuvent se donner des petits surnoms. Mon lapin. » Tout comme des amis ne se tenaient pas la main non ? Et pourtant là il ne disait rien… Elle le trouvait bizarre pour le coup. Mais bon ce n’était qu’un homme on ne pouvait pas lui en vouloir non ? « Je n'ai pas quitté Séoul pour bouffer des plats coréens. » La Japonaise roula des yeux. Ah… Quelle idée. Ne dit-on pas que la nourriture de notre pays nous manquait quand on quittait le dit pays ? C’est ce qu’elle avait toujours vu sur les bouquins et à la télévision. Lui aurait-on menti tout ce temps ? « Tsss, tu crains. » Elle siffla doucement en secouant la tête de façon négative. Il craignait oui, et pas qu’un peu. « J'hésite entre te dire que je sais cuisiner pour gagner ta confiance et t'empoisonner ou à l'inverse, t'éviter cette fin en répondant franchement que non, je ne sais pas cuisiner. » Elle le regarda du coin de l’œil avant de lui tapoter doucement une de ses fesses. « Je te préfère sincère. Le mensonge c’est mal. Tu ne dois jamais mentir oppa. Jamais. Sinon, tu finiras en enfer. » Ouais et c’était elle qui parlait. Elle était bonne pour l’enfer, ou pire même. Entrant dans le restaurant, elle le laissa choisir la place, enfin, elle n’avait pas trop eu le choix non plus. Mais elle ne put s’empêcher de parler du fait que si elle avait froid, elle n’avait qu’à se coller à lui. C’était un chauffage ambulant ce n’était pas nouveau. « T'as l'air plutôt confiante là-dessus. » Elle passa sa langue sur ses dents amusée de sa réponse. Son regard se voulait taquin, joueur. « Tu as choisi ? » « Oui ! Je vais prendre le menu avec la soupe Miso, le bol de riz, les brochettes de viandes et les dix-huit sushis. Et toi ? » Elle avait vraiment faim, et les sushis pour elle c’était… Rien du tout. « Et donc, c'est qui ce "sensei" que tu voulais attraper dans tes filets ? » Elle releva le regard vers lui pour le regarder. Elle était encore plus amusée tout à coup. « Quoi ? Tu es jaloux ? Je t’ai lâché pour sensei, c’est ça que tu penses ? Hum… Le prof d’informatique. Katsura Ryu. » Elle le trouvait mignon ce professeur.

uniforme scolaire ∆ Triste ? Non, je ne suis pas triste. C'est devenu une habitude avec les filles, d'être largué le premier. Sûrement parce que je suis une bombe, faudrait pas qu'elles se blessent. Blague à part, je toise la demoiselle d'un oeil amusé, prêt à dire une connerie. « Ah ? Parce qu'on est ami ? » C'est de la taquinerie gratuite, je ne peux pas m'empêcher de lui rendre la monnaie de sa pièce en étant sarcastique et mesquin. Je suis contradictoire, parce que je tiens encore sa main comme si nous étions toujours un couple. Réflexe, rien de plus. Je mange coréen quand je rentre chez moi, à Séoul. Sauf qu'ici, à Tokyo, je mange autre chose pour changer d'horizon et découvrir toujours plus de bon plat locaux. Je roule des yeux à son commentaire, jouant l'indifférent qui n'a rien entendu. Quant à moi, non je ne sais pas cuisiner mais j'hésite à lui tout en lui disant finalement. D'où elle me touche les fesses ? Je lui lance un regard inquisiteur, un sourcil relevé. « Je vais mentir, alors. Je t'invite quand à manger ? » Ouais bon, le truc dérangeant maintenant ... C'est que je n'ai aucune cuisine pour faire à manger et aucun salon pour l'inviter. Dommage, une prochaine fois, dans une autre vie peut-être. Le restaurant nous ouvre ses bras et je choisis la table où nous nous installerons, sans la questionner avant. Je ne sais pas si j'irai la prendre dans mes bras pour la réchauffer, après cette période sans nouvelle qui voulait tout dire. Bah dis donc, qu'est-ce qu'elle bouffe! « Exactement la même chose que toi. Au pire, tu finiras mon plat si je n'arrive pas. » Bon ça, ce serait étonnant. J'ai autant la dalle qu'elle et un ventre aussi profond tel un puits. Le temps qu'on passe commande, je l'interroge sur son « sensei » qui m'a volé ma place, si j'en crois mes pensées. « Jaloux, non. Mais c'est ce que je pensais, ouais. Pauvre Katsura sensei, poursuivit par une harpie. » Et c'est moche les harpies, en plus. Je souris doucement, tandis qu'une serveuse nous apporte de quoi patienter. Genre, de l'eau, des verres et une coupelle de biscuit japonais. J'en pique un pour le déposer sur ma langue et le mâchouiller. Je n'ai jamais autant parlé avec elle qu'en étant séparé et célibataire, comme quoi fallait juste nous débarrasser de ce fichu lien.

Uniforme scolaire †  « Ah ? Parce qu'on est ami ? » « Si on ne l’était pas, pourquoi tu m’inviterais à manger oppa ? Car t’es sans ami ? » C’était méchant ce qu’elle venait de dire, mais elle le taquinait, tout comme lui la taquinait. Elle savait qu’il n’était pas rancunier, du moins, pour réagir de la sorte, fallait pas l’être. Mais ça l’arrangeait, elle ne voulait pas ce prendre la tête avec ça. Elle n’avait pas eu tant que ça des petits copains, alors… Si ça devait en plus mal se finir, elle allait clairement arrêter de se cantonner à une personne. Bien que ça soit rare… Elle était trop gourmande. Reagan devrait se sentir flatter pour être sorti avec Yuzu… Parce que pour qu’elle abandonne tous les autres senpai… C’est qu’il avait quand même marqué son petit cœur. Mais ça, d’ici qu’elle le dise, ou avoue des sentiments à quelqu’un… Les poules auront des dents. « Je vais mentir, alors. Je t'invite quand à manger ? » Elle pinça ses lèvres amusée avant de lui donner un coup de coude, tout léger, pas bien fort. « Comme prévu… Tu as choisi le camp du mal. Ah… T’es quand même un bon gars. » susurra-t-elle en lui lançant un regard amusé. « Quand tu veux. Je suis toujours libre pour toi. » Mais juste parce que c’était lui. Elle avait un emploi du temps surchargé la pauvre. Plein de senpai à draguer par ci par là, ça lui prenait pas mal de temps. Assise dans le restaurant à regarder la carte des menus, elle bavait d’avance et son ventre grondait un peu. Pas très fort, mais lui aussi il était tout excité en voyant la carte. « Exactement la même chose que toi. Au pire, tu finiras mon plat si je n'arrive pas. » « Copieur ! Mais sans souci. J’ai trop faim. » Elle n’était pas bien compliqué, de toute façon, elle le taquinait, c’était pas le genre de nana à s’énerver ou s’offusquer pour un rien. Elle était bien trop open d’esprit pour se prendre la tête sur ce genre de chose. Sauf quand il s’agissait de draguer. Là, elle devenait fermé et pire qu’une psychopathe. « Jaloux, non. Mais c'est ce que je pensais, ouais. Pauvre Katsura sensei, poursuivit par une harpie. » Elle le fixa longuement avant de sourire en coin. Elle n’était pas une harpie voyons… Elle était simplement… Jeune, frivole, et passionnée par tout ça. Surtout les beaux mecs. Laissant la serveuse déposer de quoi patienter, je regardais Reagan manger un gâteau avant de poser mes coudes sur la table et me pencher un peu plus vers lui. Mes jambes s’étiraient pour venir près des siennes et s’amuser à les enrouler, comme un couple, comme je l’avais déjà fait quand nous étions ensemble. « Je ne fais que m’amuser avec lui. C’est pas comme avec toi…Tu es plus beau que Katsura sensei… Tu es plus viril que lui et plus grand aussi. » Elle était en train de sérieusement les comparer ? Oui. Comme si elle était en train de draguer Reagan à nouveau. « Bon, pour ce qui est du côté sexe, je sais pas. Je n’ai pas couché avec pour pouvoir comparer. Mais t’es pas mal dans ton genre. » Ah. Elle repensait à ces moments là, sans aucun souci ni gêne vis-à-vis de leur situation actuelle. « T’as trouvé une autre copine ? »

uniforme scolaire ∆ Haha, marrante cette nana. « Non, juste pour passer le temps. » Ouais bon, je n'ai pas tant d'ami que ça non plus, mais suffisamment pour manger! Je peux toujours squatter avec Haneul ou Tsubasa, voir sortir dehors avec ma cousine. La solitude est moins évidente depuis que je vis ici, bien que parfois je la ressens autant qu'avant. Être en couple avec Yuzu n'a pas été une mince affaire mais j'ignore à quel point elle a pu sacrifier bien des choses pour rester avec moi. Le camp du mal, je me sens tel un dark vador voulant tenter luke à rejoindre son côté obscur quand elle dit ça. Je n'ai pas l'impression qu'elle parle que d'un repas en disant cela, mais je fais genre en souriant simplement. La carte du menu en main, je commande la même chose qu'elle sans trop avoir jeté un coup d'oeil aux plats proposés. « Fais pas genre. » Comme si ça la dérangeait qu'on mange la même chose. Quant à la jalousie, ce n'est pas mon cas. Elle peut très bien m'avoir largué pour un sensei ou un sempai quelconque, je m'en fiche finalement. Autant ne pas se voiler la face et rester ensemble pour l'image, ça ne servirait à rien. Mon biscuit dans la bouche, je ramène mes yeux vers elle quand elle enroule ses jambes autour de la mienne, sans dire un mot et seulement en l'écoutant. C'est marrant qu'elle me dise cela, surtout pour courir après lui. Pourquoi lâche-t-elle soudainement des compliments ? Ce n'est que physique après tout. « Non, mais je ne cherche pas vraiment à me remettre en couple pour l'instant. » J'hausse les épaules, prenant un autre gâteau. « Le physique ne fait pas tout, personne ne te l'a jamais dit ? D'ici cinquante ans, tu seras vieille et ridée, ainsi que tout tes prétendants. à moins d'être une cougar, je vois pas trop ce que tu feras de ta retraite. » Je la vois bien dépuceler les gamins à peine majeur, tel un vautour. Ce n'est pas gentil comme comparaison, surtout après la sienne. « Ce n'est pas du détournement de mineur ton histoire avec ce professeur ? Qu'est-ce qu'on pourrait dire à l'école en sachant cela ? » Oh, ça sent un peu la menace mais c'est amusant de tester mon ex-copine. J'ai soudainement envie de lui mettre des bâtons dans les roues, ça pourrait sauver Katsura-sensei de la prison ou pire encore.

Uniforme scolaire †  « Non, juste pour passer le temps. » elle gonfla ses joues en le regardant quelques secondes. « Menteur. » Dit-elle en lui tirant la langue. Elle le savait qu’il n’avait pas beaucoup d’amis. C’était quand même son ex. Elle avait beau être une sale garce, elle avait quand même fait attention à lui pendant le temps où ils étaient sortis ensemble. Elle avait peut-être plein de défauts, mais elle n’était pas totalement sans cœur non plus. D’ailleurs, elle lui demandait quand est-ce qu’il l’amenait dans un restaurant coréen. Il était coréen, et même pas elle n’avait pu goûter de la nourriture du pays du matin calme. C’était une aberration monstre ! Enfin soit, il n’avait pas l’air de savoir cuisiner et c’était même à se demander si elle allait survivre si elle goûtait un de ses plats. « Fais pas genre. » Souriant franchement, elle lui fit un simple clin d’œil, amusée de la situation. La commande passée, elle piqua un petit biscuit tout comme son Oppa en le regardant. Elle aimait bien le regarder malgré tout. Fallait être sincère, Reagan était beau. Grand, et beau. Elle se doutait que plus tard il en attirerait des filles, peut-être même un peu trop… Mais ça, ce n’était plus son problème. Sauf s’ils se remettaient ensemble. Mais elle en doutait fortement. En tout cas, elle lui parle de son professeur… Ah Katsura Sensei était…. Magnifique. Il avait un sourire qui la faisait fondre. « Non, mais je ne cherche pas vraiment à me remettre en couple pour l'instant. » Oh, oh, oh, l’aurait-elle écœuré de l’amour ? « Le physique ne fait pas tout, personne ne te l'a jamais dit ? D'ici cinquante ans, tu seras vieille et ridée, ainsi que tous tes prétendants. À moins d'être une cougar, je ne vois pas trop ce que tu feras de ta retraite. » Elle plissa les lèvres avant de sourire. Bien évidemment qu’elle le savait. Elle ne se tapait pas que des beaux gosses. Mais Reagan était bien plus beau que bon nombre de garçons qu’elle avait fréquenté. Elle avait été sincère avec lui. Pensait-il qu’elle était sorti avec lui que pour sa beauté ? Non. Le feeling. Même si en soit… elle s’était trompée sur lui. Pas assez bavard. Enfin, là ils parlaient bien. « Ce n'est pas du détournement de mineur ton histoire avec ce professeur ? Qu'est-ce qu'on pourrait dire à l'école en sachant cela ? » Elle ne put s’empêcher de rire en prenant son verre d’eau pour en boire une grande gorgée. « Te sentirais-tu impliqué là-dedans ? Je crois que tu confonds avec ton pays Reagan. En Corée les mineurs et les majeurs n’ont pas le droits d’avoir de relations sexuelles ou bien même de relations tout court. Hors au Japon ce n’est pas du tout interdit, de plus je dois te rappeler que la majorité sexuelle et à treize ans ? Je ne suis pas du tout dans l’illégalité, et le professeur non plus. Après, il est peut-être vrai que les professeurs n’ont pas le droit de fréquenter les élèves, mais dans n’importe quel cas, si tu dénonces c’est le professeur qui sera coupable. Pourquoi ? Car il est majeur et se doit malgré tout d’être responsable. » Son ton devint narquois, alors que le coin de sa lèvres droite s’étirait sous un sourire malicieux. « Ne t’inquiète pas, je ne compte pas coucher avec lui. J’ai encore un peu de jugeote. Je veux juste le draguer et m’amuser. » Ses coudes se posèrent sur la table, alors qu’elle vint à se tenir la tête. Ses jambes elles, ne quittaient pas celle du coréen face à elle. « Je me fiche du physique tu sais. Je voulais juste te faire un compliment. Tu es un garçon vraiment bien, je ne vais pas dire que je t’ai aimé. Mais il y avait quelque chose. Je t’apprécie. Tu es gentil, attentionné, mais je ne sais pas. Pas assez bavard ? Pas assez… Je ne sais pas, y’a un truc qui manquait dans notre relation Oppa. » Elle le fixa longuement avant de sourire sincèrement. « Mais je reconnais que… tu étais vraiment attentionné et présent pour ça… » Fallait pas s’attendre à grand-chose avec elle. Etre assez câlin et pouvoir s’adonner charnellement. Elle ne pouvait pas le critiquer sur ces points là.

uniforme scolaire ∆ C'est trop facile de la contre-dire, de l'agacer ou de la casser. Yuzu n'est pas si effrayante en soi, ce n'est qu'une fille qui fait son intéressante mais qui dans le fond, ne doit pas avoir des tonnes d'amis sincères. Tiens, un peu comme moi. Je fais le bouffon, toujours à utiliser la carte de l'amusement, mais ma liste d'ami est tellement courte. Yuzu cours surtout après les gens, mais j'ignore s'ils font de même avec elle. Dans mon cas, je n'ai pas réellement besoin d'ami, ni d'hypocrite pour me dire ce que j'ai envie d'entendre. Les plats coréens, j'en mangeais à la pelle deux ans plus tôt, mais aujourd'hui je bouffe surtout n'importe comment. Yuzu risque de mourir si elle goûte l'un de mes plats, pire que du poison. à l'inverse, je connais beaucoup de numéro pour commander des trucs à faire livrer. Quand je dis que je mange n'importe quoi, je vais jusqu'à commander comme elle. Je me demande bien pourquoi elle ne se trouve pas quelqu'un à son goût, plutôt que flâner après les professeurs comme un abeille après une fleur. Yuzu est un gros bourdon, le genre qui fait beaucoup de bruit et qui doit en effrayer quelques uns. Mon cas est particulier, j'ai donné niveau relation sérieuse qui ne dure pas longtemps. Je ne suis peut-être pas fait pour ça, je dois être destiné à vivre seul jusqu'à la fin des temps, jusqu'à voir la fin du monde. à quoi bon vouloir une fille belle ou un garçon séduisant, en sachant que d'ici quelques années, nous serons tous des vieux croûtons. Ouais, la jeunesse est compliqué et on s'en rend compte seulement quand nous sommes vieux et ridés. Puis elle est bien jeune pour sortir avec un professeur, ça ne se fait pas. Treize ans, ça je le sais, merci bien. J'ai tardé un peu comparé à cette moyenne, mais pas de beaucoup non plus. Yuzu marque un point, mais ça revient au même. Un professeur et une élève ne peuvent pas être ensemble tant que l'étudiante est étudiante, justement. Je plains Katsura sensei si jamais une mauvaise rumeur s'ébruite dans l'école ou dans la ville. Bon, elle sait au moins ce qu'elle ne doit pas faire, c'est bien. Mieux que je ne le pensais même. « Moi qui te croyais idiote au point de vouloir mettre un professeur dans ton lit, décidément je juge mal. » Je souris, parlant d'un ton plaisantin et pas sérieux. Je la laissais s'amuser de ses jambes, sans laisser paraître un quelconque sentiment, juste ce sourire. « C'est toi qui parle trop, tu pourrais te faire la conversation toute seule. » Elle me fait des compliments et je la critique. Ce n'est pas cool, elle mérite mieux quand même. « Tu es une fille amusante, je ne peux pas dire le contraire. Bavarde, envahissante, parfois ennuyante mais tu me fais bien rire. Je vais pas dire que je me suis ennuyé avec toi, c'est faux. On a passé des bons moments ensemble, pas seulement sous la couette mais en dehors de l'école ou de quatre murs. Je ne regrette pas, si tu veux tout savoir. ça été une expérience différente comparé aux autres filles, même si elles m'ont toutes larguées dans les règles. Je vais pas t'en vouloir pour ça, t'inquiète. Je comprends que tu puisses ne pas être satisfaite et franchement, je ne t'aurais pas retenu si tu m'avais clairement dit les choses comme tu le pensais. Disons que tu manquais d'honnêteté, même si tu parles beaucoup trop. » Maintenant ce qui est fait, est fait. J'hausse les épaules, relevant ma jambe pour appuyer mon pied doucement sur le siens. En même temps, la serveuse revient avec nos commandes mais je fais genre que rien ne se passe sous la table, à l'abri des regards indiscrets. Nous sommes juste deux étudiants en pause, voilà tout.

Uniforme scolaire †  « Moi qui te croyais idiote au point de vouloir mettre un professeur dans ton lit, décidément je juge mal. » Elle lui sourit doucement. C’était mal la connaitre. Même si elle en rêvait, elle ne le ferait pas. Elle ne voulait pas avoir d’ennui, même si tentait ne la dérangerait pas. Elle avait des limites sans en avoir. C’était une pile sur patte la petite Yuzu, on ne la changerait jamais. C’était ainsi et pas autrement. « C'est toi qui parle trop, tu pourrais te faire la conversation toute seule. » La jeune nymphe gonfla ses joues au maximum avant de lui lancer un regard faussement mauvais. Elle en avait conscience, elle parlait énormément, voir trop quand elle s’y mettait. Mais ce n’était pas de sa faute, elle aimait parler. C’était comme ça. Elle ressentait parfois le besoin de parler. Et le pire était quand elle se mettait à parler vite. Là, personne n’arrivait à la comprendre. Elle l’écoutait parler. Elle en restait presque la bouche bée. Pourquoi ? Car il parlait énormément à son tour. Elle n’avait pas souvenir de l’avoir autant entendu avant. Sentant son pied s’écraser sur le sien, elle le regardait longuement, sans rien dire, sans bouger, laissant la serveuse apporter leurs plats. Une fois partie elle prit la cuillère pour goûter la soupe. « Ce n’est pas un manque d’honnêteté, tu sais que je dis toujours ce que je pense, disons que je suis un électron libre. » Oui on pouvait dire ça. Mais c’est vrai, il avait raison, elle avait manqué d’honnêteté avec lui. Alors qu’il ne méritait pas totalement ce qu’elle lui avait fait. Elle se fichait un peu de tout. Surement par la faute de Keisuke, lui qui l’avait plongé dans ce monde-là. Ou du moins y avait contribué. « Soyons amis hum ? Je t’apprécie beaucoup. Tu sais que je ne sors pas avec n’importe qui. » Si elle couchait à droite et à gauche, elle n’avait pas beaucoup d’ex. A vrai dire elle n’en avait que deux. Keisuke et Reagan. Elle ne s’engageait pas à la légère, encore moins quand elle se devait d’être fidèle et de ne pas voir ailleurs. Relevant son regard vers lui, elle bougea ses jambes caressant quelque peu les siennes avant de tendre la main pour attraper l’une des siennes. « En tout cas, je veux que tu saches que je t’ai été fidèle et sincère malgré tout. » C’était rare de voir la petite Yuzu si… Sérieuse. Mais elle pouvait l’être. Elle n’avait pas trompé Reagan, jamais. Pas même en pensée ou quoi que ce soit. Elle lui sourit longuement avant de le lâcher et se mettre réellement à manger.

uniforme scolaire ∆ Peut-être que je ne la connais pas si bien, même si j'ai réussi facilement à la cerner. ça ne m'étonnerait pas que Yuzu puisse vouloir un professeur comme amant, elle court toujours après eux. Entre ça et sa sale manie de toujours trop parler, nous sommes servis. Je suis même sûre qu'elle se parle à elle-même, sans avoir besoin d'interlocuteur. Elle doit même discuter dans son sommeil ou à n'importe quel moment de sa vie. De son côté, Yuzu ne me connait pas totalement puisque je peux parler autant qu'elle. C'est juste qu'elle ne me laisse jamais l'occasion d'en placer plus qu'elle et qu'à la longue, je n'ai pas cherché à le faire. Aujourd'hui je peux me lâcher, être sarcastique avec elle, la vexer ou l'ennuyer sans craindre des représailles. Nous ne sommes plus ensemble, à quoi bon vouloir se forcer à quelque chose. Je repousse aussi son pied en l'écrasant du miens, tandis que nos plats sont servis. « Tu m'en diras tant. » Un électron libre, mais bien sûr. Elle n'aurait pas dit la même chose si j'étais le premier à l'avoir lâché pour courir après une autre fille. Quoi que, elle aurait saisi l'occasion pour fuir, ça ne change rien. Finalement je m'en fiche, ça n'a plus lieu de me perturber à présent. Amis ? Je dois encore peser le pour et le contre, comme si c'était important de choisir. « Donne moi une bonne raison d'être ton ami. » Je joue, telle une souris courant dans tous les sens pour ne pas être attrapé par le chat. J'en ai eu des copines, aucune n'a voulu être mon ami par la suite. Elles ont juste coupés les ponts, mais Yuzu ne semble pas vouloir être comme les autres. « Jusqu'au jour où tu as voulu devenir un électron libre. » Raillais-je en attrapant mes baguettes que je plonge dans mon bol de nouille. Je lâche un petit rire après avoir mangé une bonne bouchée de ramen, ouvrant ma bouche une fois que j'ai avalé. « Donc, tu n'as touché personne depuis notre rupture ? Je peux dire ça comme ça, hein ? » Genre comme si ça pourrait me faire quelque chose qu'elle se soit abstenu ou pas. C'est pareil de mon côté, je n'ai touché aucune fille depuis sa fuite. à dire vrai, je n'ai pas à l'idée d'aller vers une autre de si tôt. « Qu'importe. Mange avant que ce ne soit froid. » En même temps, je prends un morceau de viande pour le manger en deux bouchées, dévorant à la fois mes nouilles. Je suis affamé, je n'ai pas mangé depuis ce matin quoi.

Uniforme scolaire † « Tu m'en diras tant. » Elle sourit doucement. Elle voyait bien qu’il s’en fichait, qu’il ne la croyait pas, bref, elle voyait bien que c’était une réplique pas réellement sincère. C’était un électron libre oui, Yuzu était ce genre de fille et c’était ainsi. On ne la changerait pas. C’était bien connu de toute façon. De toute façon quand elle avait une idée en tête, elle ne l’avait pas ailleurs. Et actuellement, elle voulait rester amie avec lui. Ni plus ni moins. Après, il ne voulait peut-être pas, pour ce qui s’était passé, mais un petit quelque chose lui disait qu’il ne serait pas contre. « Donne-moi une bonne raison d'être ton ami. » Elle sourit en tapant des baguettes sur la table assez fortement, se fichant de faire un peu trop de bruit. « Je suis ici avec toi car tu m’as invité... Je pense qu’on est déjà ami en fait. » Pas besoin de se justifier. Elle avait raison, ou pas, elle n’en savait rien, mais son intuition lui disait qu’elle n’avait pas réellement besoin de donner une raison à tout ça. Il ne l’aurait pas invité sinon. Quand bien même qu’il se sente seul. « Jusqu'au jour où tu as voulu devenir un électron libre. » Elle leva les yeux au ciel, ah qu’il était pessimiste, il s’attardait trop sur les détails, il ne devrait pas être ainsi… non vraiment pas … « Donc, tu n'as touché personne depuis notre rupture ? Je peux dire ça comme ça, hein ? » Elle hocha doucement la tête. « Oui, c’est ça. Et pendant aussi hein. Je ne suis pas infidèle. » Elle n’avait pas aimé quand Keisuke l’avait trompé… C’est bien pour ça qu’elle ne se mettait plus en couple. Et puis c’était rare, Reagan avait été cet homme rare. C’était loin d’être la fille parfaite, mais quand elle s’engageait elle ne le faisait pas à moitié. « Qu'importe. Mange avant que ce ne soit froid. » Elle secoua la tête avant de se mettre à manger. Sans trop parler, elle mangeait tranquillement, dégustant son menu. Les sushis étaient bons, elle se régalait. Bien imbibé de sauce soja, elle en aurait presque un orgasme gustatif. « T’as l’air affamé… Pire que moi en fait ! » Elle le regardait manger en souriant. Elle aimait voir les gens heureux malgré tout. Yuzu était connu de tous oui. Mais qui pouvait réellement la connaitre ? Peu de monde…

uniforme scolaire ∆ Quand je ne demande pas quelque chose en retour, je veux une raison valable pour accepter. C'est toujours ainsi avec moi, un échange équivalent. Si elle veut rester mon amie, soit elle me donne un truc qui me fera changer d'avis, soit elle me fournit une raison qui me fera réfléchir. En même temps, je m'en amuse un peu. Elle marque un petit point en disant cela, je ne l'aurai pas invité si je ne la considérais pas comme une amie ou quelque chose dans le genre. Quoi que, je pourrais toujours inviter mes ennemies pour mieux les terrasser ensuite. à cela je ne rends aucune réponse et me contente de sourire faiblement, acceptant son justificatif. Dans le fond, je m'en moque qu'elle ait voulu arrêté notre relation mais c'est vrai que j'aurai préféré un petit mot pour clôturer tout ça, au lieu de partir tel un électron libre. Je ne suis pas pessimiste, juste légèrement chiant. En tout cas, elle ne semble n'avoir touché aucun autre garçon depuis, et « entre » d'après ce qu'elle dit. Tant mieux, enfin pas que cela m'inquiète vraiment à présent. ça ne changera sûrement rien à notre situation. « C'est déjà mieux que rien. » Souriais-je doucement, la scrutant de mon regard amusé. Oui, je suis content de savoir qu'elle a pu tenir le coup aussi longtemps. Maintenant que c'est terminé, autant passer à autre chose, comme manger par exemple. Je n'ai jamais besoin de raison pour engloutir un truc, donc je ne m'en prive pas quand j'ai quelque chose d'appétissant sous le nez. C'est avec appétit que je commence à manger mon bol de nouille, tentant à chaque nouvelle pincée d'attraper un morceau de poulet ou d’œuf au passage. « Je suis en pleine croissance, faut que je mange. » L'excuse pour bouffer sans remord, d'ailleurs je viens lui piquer un sushi avec le sourire, l'engloutissant aussitôt pour éviter qu'elle le reprenne. « Tu veux un dessert après ? J'ai bien envie de boules de coco et d'un fondant au chocolat avec de la chantilly et de la glace vanille. » La discussion la plus normale au monde, parler nourriture comme on pourrait discuter idole ou autres.

Uniforme scolaire † « C'est déjà mieux que rien. » Il avait raison, c’était mieux que rien et ça lui plaisait bien. Elle l’aimait bien Reagan après tout. Ce n’était pas pour rien qu’elle était sortie avec. Quand bien même elle l’avait largué, ou qu’il n’y ait pas réellement eu de sentiment amoureux, Reagan était quelqu’un de plaisant à ses yeux, et ça suffisait. Elle était bien contente de partager ce moment avec lui aujourd’hui. Même s’il avait ruiné ses plans pour suivre le professeur qu’elle avait en visu, au moins, elle était là, dans ce restaurant, mangeant à sa faim et surtout avec lui. D’ailleurs, si elle, elle mangeait, lui c’était… C’était plus que de la bouffe, c’était le glouton du coin, il avait sacrément faim aujourd’hui. « Je suis en pleine croissance, faut que je mange. » Elle ne put s’empêcher de sourire. Il était mignon. « Arrête de grandir, t’es déjà assez grand. » Elle lui tira la langue. Elle s’en fichait un peu, mais c’est vrai que pour leur jeune âge il était tout de même déjà pas mal grand. En soit c’était cool, ça brisait un peu le cliché des asiatiques petit, elle trouvait ça cool. « Tu veux un dessert après ? J'ai bien envie de boules de coco et d'un fondant au chocolat avec de la chantilly et de la glace vanille. » Elle lécha ses lèvres à cette parole. Fallait pas lui parler de dessert alors qu’ils étaient encore en plein repas, elle salivait déjà de sucré maintenant. « Oui, surement des litchis avec un fondant au chocolat comme toi, tu m’as donné envie. Si je n’en prends pas je vais vouloir piocher dans le tien. » Et elle se doutait bien qu’il ne lui filerait pas quelques morceaux comme ça gratuitement. Attrapant un sushi de ses baguettes elle le trempa longuement dans la sauce soja, aimant bien que le riz soit imbibé avant de le mettre en bouche et sautiller sur sa chaise en poussant un petit gémissement de contentement. « Les sushis c’est la vie. » Dit-elle la bouche pleine en souriant. Attrapant du plat principal, du poulet, elle le mit sur le riz de Reagan. « Allez, mange beaucoup de viande. » Elle en attrapant d’autre pour le lui donner.

uniforme scolaire ∆ C'est peut-être la première fois que je ruine ses plans, mais pas la dernière. Si l'occasion se représente, je n'hésiterai pas à lui remettre des bâtons dans les roues avec joie. Bon là, ce n'est pas trop le sujet, puis j'ai la dalle. L'appétit vient en mangeant comme on dit, le mien vient réellement en mangeant. Pire qu'une hydre, coupe une tête, deux repousse. Bah là, c'est une bouchée en amène deux autres. Bref, comparaison de merde, mais je met l'excuse sur ma soit-disant croissance. Certes, je suis encore jeune mais je suis plutôt grand pour un asiatique, pas que cela me déplaise d'avoir la carrure d'un sportif et d'un mannequin combiné. « Je vise le deux mètre. » Je plaisante, bien sûr. Quoi que, je contrôle pas tellement mon corps non plus, c'est lui qui décide si je grandis ou pas. Et là, il est bien partit pour grandir, grandir et grandir! Comme le haricot magique de Jack. Je n'ai rien du cliché asiatique, ni la taille du corps, ni la taille de ma ... Enfin bref, voyez. Pour terminer ce repas en beauté, rien de mieux qu'un dessert dans les règles de l'art, Yuzu ne pourra pas me contredire. « Ah non, pas touche à mon assiette. » Dis-je en pointant mes baguettes vers elle d'un air faussement menaçant. Je dis ça, mais j'envisage de picorant dans la sienne pour lui voler un litchi ou deux. J'ai déjà vu Yuzu s'exciter pour une raison ou une autre, mais pas sur un sushi. Elle complimente son plat et je termine déjà le miens. En même temps, c'est trop petit un bol de nouille. Yuzu me prépare un sushi au poulet en m'incitant à manger, elle qui parlait de ralentir sur la bouffe et la croissance. Je le mange quand même, lâchant un son plaisant. C'est bon ~ Autant que les nouilles. « Tu veux que je devienne obèse, c'est ça ? » éludais-je avec un sourire, tout en dégustant les sushi qu'elle prépare et me donne ensuite. « Je vais devoir faire du sport après ça. » C'est ce regard pervers que je lui lance, ce même regard que j'ai toujours lancé avant de faire n'importe quoi, mais je me reprends en rigolant. « Je plaisante, j'irai courir~ » Qui sait, j'irai me muscler avec Tsubasa, si jamais il squatte encore la salle de musculation du bahut. Je fais signe à la serveuse pour commander les dessert, Yuzu aura terminé d'ici qu'ils aient préparés les assiettes sucrés.

Uniforme scolaire † « Je vise le deux mètre. » « Eh ben, j’aurais plus besoin de me mettre à genoux pour te sucer comme ça. » Oui, Yuzu venait de sortir ça en plein milieu d’un restaurant, d’une voix normale, légèrement haute, et sans aucun complexe. Et alors ? Elle était avec Reagan, ce n’est pas comme s’ils s’étaient regardé dans le blanc des yeux quand ils étaient ensemble à l’époque. Encore moins quand ils se voyaient dans une chambre ou même hors d’une chambre. Yuzu n’avait pas forcément besoin d’un lit pour faire ce genre de pratique. Bon elle parlait aussi pour le futur, quand bien même ils ne soient plus ensemble, ça n’empêchait pas de se retrouver dans un lit. Enfin, pour Yuzu, pour lui, elle n’en savait rien. Mais ça ne serait surement pas bien difficile. « Ah non, pas touche à mon assiette. » Elle grogna légèrement, rien de bien méchant, en levant les yeux au ciel... Il disait ça, mais elle mettait sa main à couper qu’il allait vouloir picorer dans son assiette de dessert. « Si tu piques dans mon assiette tout à l’heure, je te mord. » Elle fit claquer ses dents de façon très menaçante, si, si, ça pouvait l’être. Surtout avec Yuzu. Et puis elle n’a pas dit ce qu’elle allait mordre non plus. Donc, il devait se montrer prudent le petit agneau là. Lui donnant à manger, pour qu’il puisse manger plus vite et beaucoup, elle sourit, contente de le nourrir. Telle une maman avec son enfant. Ou… Une fille avec son copain, allez savoir. « Tu veux que je devienne obèse, c'est ça ? » Elle se mit à rire. Bien sûr que non elle ne voulait pas qu’il devienne obèse. « Je vais devoir faire du sport après ça. » Elle s’imaginait déjà autre chose… C’était Yuzu après tout, fallait pas chercher plus loin. Puis elle intercepta surtout son regard, qui en disait long aussi. « Je plaisante, j'irai courir~ » Elle plissa le nez avant de taper ses pieds au sol, comme une enfant. « Yah. Ça me convient très bien aussi la première proposition… » Elle lui tira la langue en posant ses baguettes. Elle avait fini. Si elle ne passait pas au dessert maintenant elle n’allait plus pouvoir manger. Elle voulait se garder une place.

uniforme scolaire ∆ Ce fut si soudain, si spontané que je ne pu retenir un rire. ça venait vraiment du fond du coeur, autant sa remarque que mon rire qui a suivi. Non, ce n'est pas anormal entre nous, après tout nous n'avons pas été un couple digne d'un drama à se faire des bisous du bout des lèvres mais ça me fait toujours marrer quand elle est si directe et peu discrète, comme si tout le monde devait savoir. Nous avons officiellement rompu mais elle parle encore de sucer ou plus si affinité, à croire qu'on garde un lien qu'importe la situation. Notre relation est étrange, mais je ne suis pas ce genre de garçon à mal le prendre ou à faire mon connard. J'accepte son choix, autant que j'accepte d'être autre chose à la place d'un boyfriend. « Faudrait-il encore que tu m'attrapes pour me mordre. » J'agite ma main devant son visage, prêt à la retirer à tout moment pour éviter qu'elle ne l'attrape brusquement. Entre temps, Yuzu s'occupe de me nourrir et je me rempli bien l'estomac entre nouilles et sushis. Ce n'est pas parce que je mange pour dix que je ne fais pas de sport à côté, de toute façon je m'en fiche d'être légèrement plus gros que la moyenne. ça prouve que je me porte bien, mais suffit de m'écouter pour savoir que je me porte toujours bien, en toute circonstance. « Perverse. » Lâchais-je aussitôt, sans perdre mon sourire taquin. Les gens vont nous prendre pour des fous, je sens déjà quelques regards sur nous et ils ne sont pas rassurant. Bon, j'interpelle la serveuse pour commander nos desserts, jouant de mon charme pour demander des rations un peu plus grosse. L'espoir fait vivre. Après ce court laps de temps à marchander avec la demoiselle, je lui souris quand elle s'en va et tourne mes yeux vers Yuzu. « ça a du bon d'être beau. » Je ne dis pas seulement ça pour la nourriture, hein. Yuzu s'en doute déjà, la beauté apporte beaucoup davantage, surtout quand on sait s'en servir. « Après le dessert, je te ramène au lycée. » Je pense déjà à squatter l'infirmerie sous prétexte d'une indigestion, juste pour faire une petite sieste au calme.

Uniforme scolaire † « Faudrait-il encore que tu m'attrapes pour me mordre. » Elle le regarda faire en haussant un sourcil. Il l’a nargué allègrement, sans aucune impunité. Il devait pourtant savoir qu’elle pouvait se montrer cruelle et rapide s’il le fallait. Elle pouvait le mordre à tout instant. Même quand il ne s’y attendrait pas. Elle n’était pas idiote, ni folle, juste opportuniste. Pas besoin de mordre sur l’instant même. Ce qui comptait c’était de se venger plus tard. La vengeance n’avait pas de date de péremption. Pas pour Yuzu. « Fais gaffe à toi. Tu sais que je suis cruelle comme fille. » Ses yeux étaient plissés, sous un faux air menaçant. Il a connaissait, il devrait faire plus attention… Et puis s’il continuait à faire des sous-entendus de la sorte, en face d’elle, c’était mal parti. Elle ne voulait pas non plus se montrer très faible. Après tout, elle l’avait largué, bon de façon peu joyeuse, sans rien lui dire, telle une sale vache, mais elle assumait parfaitement. Yuzu assumait toujours ses faits et actes. « Perverse. » Un sourire se dessina sur son visage. Oui, ça l’amusait et alors ? « C’est toi qui a commencé. Et puis t’es bien plus pervers que moi. » Son regard en disait long. Elle savait comment il était au lit et c’était bien l’une des choses qu’elle avait bien aimé avec lui. La serveuse arrivant pour prendre la suite de notre commande, elle le laissa Reagan s’en occuper. Il avait l’air de faire son petit effet, si ça lui faisait plaisir, et puis elle verra bien si les parts seront plus grandes comme il venait de le demander. « ça a du bon d'être beau. » Yuzu observait la fille partir avant de se tourner vers lui. « Ca va oui. » Elle le narguait un peu, et alors ? « Après le dessert, je te ramène au lycée. » Elle ne put s’empêcher de rire. « Ça fait très galant chéri, mais toi aussi tu dois revenir au lycée tu sais… » Elle n’était pas dupe, la ramener ? Ce n’était que parole en l’air, lui aussi allait au lycée et devait aller en cours. « Tu me tiendras la main comme les enfants ? »

uniforme scolaire ∆ Avec Yuzu, faut juste être constamment sur ses gardes pour ne pas se faire attaquer, sauf que je n'ai pas la mémoire à long terme et que j'oublie toujours les choses au bout d'un moment. Elle n'aura qu'à attendre d'être sortie du restaurant pour se jeter sur moi et d'ici là, ma garde sera plus basse que terre. Pas besoin qu'elle me dise cela pour le savoir, cruelle et folle sur les bords. « Merci, je l'avais déjà remarqué. » Après tout, elle m'a laissé en plan et c'est franchement cruel. Après ça, je ne devrais même pas m'amuser à faire des sous-entendus, ni à lui donner des idées perverses. Faut toujours qu'elle songe à ça, parfois même quand je n'y pense pas. Moi ? J'ai commencé ? Un petit ricanement m'échappe et je redresse le dos pour la regarder d'un peu plus loin. « Je n'ai rien dit de concret, c'est toi qui a imaginé le reste. » Faire du sport ne voulait pas dire faire des choses coquines ensemble, mais elle a quand même raison, je peux être pervers quand je le veux. Terminant la commande avec les desserts, je joue de mon charme pour avoir plus de bénéfice et plaisante ensuite. C'était quoi ça ? Elle ne me trouve pas beau ? Une moue déforme mon visage et je lui dis de faire attention pour sa part, si elle ne veut pas se retrouver avec une moitié seulement. « Je vais revenir, t'inquiète. » Mais pas en cours, aucune envie de frôler la migraine après un si bon repas. Puis c'est l'heure de la sieste, je vais en profiter. « Pourquoi, tu es une enfant maintenant ? J'ai pas très envie qu'une rumeur comme quoi on est toujours ensemble circule dans le bahut. » Bah ouais, je connais les langues de vipère qui n'hésitent pas à balancer une information quelconque à qui veut bien l'entendre. Ce royal shit serait trop content de pouvoir casser du petit lycéen. « C'est déjà bien que je marche à côté de toi. » Raillais-je, voyant la serveuse arriver avec deux belles assiettes. Comme promis, elles sont énormes!

Uniforme scolaire † « Merci, je l'avais déjà remarqué. » La jeune Yuzu se mit à sourire amusé de sa réplique. Il l’avait remarqué mais n’en disait rien de bien spécial. Ce type était surement bien trop gentil, mais ça lui allait aussi d’un côté. Elle n’aimait pas les gros relous et casse burnes. Elle préféra simplement sourire, son sourire en disait beaucoup plus qu’elle ne pouvait en dire de toute façon. Amusé de par sa réplique, elle continua de manger, alors qu’un sous-entendu s’installa, dévoilant alors des pensées bien plus concrètes et perverses dans sa tête. Elle ne s’en cachait pas, ce n’était pas son genre de toute façon. « Je n'ai rien dit de concret, c'est toi qui a imaginé le reste. » Elle pinça ses lèvres avant de lâcher un soupire. « Tss. N’importe quoi. » Elle pouvait vraiment agir comme une gamine quand l’envie lui prenait. Il ne fallait pas oublier de toute façon, qu’elle n’avait que dix-sept ans. C’était encore un bébé. Même si elle ne s’en donnait pas le visu, elle l’était dans le fond. Lui annonçant qu’il allait la ramener, elle l’observa avant de lui faire remarquer que lui aussi se devait d’aller en cours. Ce n’était pas la seule lycéenne ici. « Je vais revenir, t'inquiète. » Elle n’y croyait pas à cette phrase. Genre vraiment pas. « Pourquoi, tu es une enfant maintenant ? Je n’ai pas très envie qu'une rumeur comme quoi on est toujours ensemble circule dans le bahut. » « Pourquoi ? T’as honte de moi ? Ou tu t’es déjà trouvé une autre fille ? » Elle avait répondu du tac au tac. Fallait pas trop la chercher. Mais cette simple phrase lui donnait bien envie de faire croire à tout le monde qu’ils étaient toujours ensemble et qu’il lui appartenait. Juste par défis, juste par provocation, juste par folie. « C'est déjà bien que je marche à côté de toi. » Elle leva les yeux au ciel, alors que la serveuse amena les desserts. Attendant qu’elle s’en aille, la jeune fille attrapa sa cuillère pour commencer à manger. « C’est toi qui m’a invité à manger et c’est toi qui critique. » Elle secoua la tête avant de lui écraser le pied et lui tirer la langue d’un air boudeur.

uniforme scolaire ∆ Ce n'est pas mon genre d'être lourd, j'ai autre chose à faire qu'harceler mon ex-copine, puis je n'en vois pas l'intérêt surtout. Si je peux bien m'entendre avec elle, tant mieux. Sinon, tant pis. Yuzu n'a pas l'air de se sentir bien coupable et je ne trouve pas de raison dramatique de lui en vouloir. Ce n'était qu'une amourette, pas la femme de ma vie. Chacun son côté de mesquinerie, mais ça ne nous blesse pas tant que ça. On garde néanmoins notre part de sous-entendus pervers et cela n'est pas si désagréable, finalement. Je peux plaisanter avec elle ou contre elle, jusqu'à en oublier notre précédente relation. ça n'a duré qu'un temps, de toute manière. Pas de quoi s’apitoyer sur son sort. Quant à l'école, je me propose de la ramener mais pas d'y aller. Yuzu semble s'inquiéter de mon cas, mais je ne vois pas pourquoi elle veut tant que j'aille en cours. Après tout, ça ne changera pas sa vie. Honte d'elle ? Je rigole, non je n'ai pas honte de cette peste. « Ni l'un ni l'autre, je n'ai juste pas envie. » Sans raison, parce que ça peut toujours l'emmerder que j'agisse ainsi. Je sais qu'elle est capable de tout pour prouver le contraire et m'embêter en retour, c'est comme un jeu et cela m'amuse. Elle est folle, mais je ne suis pas saint d'esprit non plus. J'en remet une couche, comme si c'était vraiment une honte à mes yeux. « J'ai le droit, non ? » Demandais-je en soulevant un sourcil, la cuillère à la main pour piocher dans mon assiette. Sauf qu'elle m'écrase le pied et que je lâche mon couvert, pile dans la chantilly qui m'éclabousse au visage. « Yah Hisagi! » J'ai l'air malin avec la tronche parcheminé de pointillé blanc... Pour me venger, je fais une catapulte avec ma cuillère et de la glace vanille, visant un peu plus bas que son menton. Ce n'était pas voulu, son nez était ma cible... « Oups désolé, je n'ai jamais été bon au base-ball. » Ironisais-je en portant la cuillère à mes lèvres, un sourire taquin au coin de celles-ci.