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 { imma spend my money } ft. airi

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 27 Mar - 23:07
Party Hard † Sur le retour de ce repas terriblement ennuyant, Yuto n’avait qu’une envie : enlever ce costume trop strict qui lui donnait l’impression d’étouffer. Se débarrasser du sourire hypocrite et figé qu’il affichait depuis le début de la soirée était déjà presque une jouissance, alors il ne fut que trop heureux d’arracher ce nœud papillon et de défaire les premiers boutons de sa chemise, une fois qu’il était assis à l’arrière de la limousine qui les avaient conduits jusqu’à un restaurant bien trop chic, quelques heures plus tôt.

Son père avait souhaité dîner avec lui à l’occasion de son anniversaire, mais alors qu’on aurait pu attendre une soirée légère, pleine d’amour paternel, le sujet de conversation ne changeait pas de leur habitude : il s’agissait des affaires familiales, du profit qu’ils faisaient, de leurs quelques pertes « auxquelles il fallait faire attention ». Rien de bien amusant pour l’étudiant qui, pour une fois, rien qu’une fois, aurait souhaité être tranquille, qu’on lui lâche les basques avec les Hashimoto. Sa propre famille.

S’allonger sur ses draps était une véritable libération, mais Yuto n’avait pas sommeil. Il avait gagné un an, mais il n’avait pas envie de commencer cette année en s’endormant comme une personne du troisième âge. Il était trop jeune pour ça. Pour cette raison, il guetta le avec attention le moment où la maison devenait silencieuse afin de se glisser à l’extérieur, changé et muni de son deuxième téléphone, sur lequel il conservait les numéros de ses « mauvaises fréquentations ». Ceux que son père n’aurait pas appréciés, qui n’étaient pas « dignes » de les connaître. Ridicule.

Parti à pied, Yuto traversa le quartier résidentiel, prenant garde à ne pas se faire remarquer par la voisine, dont les chiens aboyaient bien trop souvent à son goût, et il se dirigea vers l’arrêt de bus le plus proche, grimpant dans l’un des derniers de la journée, et descendit quelque part dans Shinjuku.

Là, il s’assura de ne pas être suivi. Son père était capable de tout, après tout, et malgré sa grande confiance en lui, Yuto craignait parfois que Seito ait envoyé des personnes pour le surveiller. Il pouvait avoir commis une erreur, mais ne se le serait jamais perdu. En soupirant de soulagement, l’héritier se débarrassa du bonnet et des lunettes qu’il avait enfilé afin de ne pas être reconnu trop rapidement, glissant une main dans ses cheveux afin de les remettre en forme rapidement. Ici, peu de chance qu’on le reconnaisse ou qu’on lui fasse une remarque.

Ses pas le menèrent vers un bar du quartier, à une dizaine de minutes de son arrêt, où il avait prévu de retrouver des amis afin d’aller en club un peu plus tard. Il les connaissait depuis quelques années maintenant, même s’il n’était pas aussi proche d’eux qu’il pouvait l’être de Satoshi, et avait pris l’habitude de sortir avec eux. Des fils de « basse naissance », comme disaient ses parents, mais qu’est-ce que ça changeait ? Yuto aimait être avec eux, c’était tout ce qui comptait.

C’est ainsi qu’il enchaîna quelques verres, comme il était à l’honneur, avant de rejoindre un club tout proche afin d’y passer la soirée. Il était légèrement imprégné, mais encore capable de se contrôler. C’est pour cette raison qu’il se dirigea vers le comptoir avec ses camarades de soirée, souriant alors qu’il commandait une tournée de boisson, inventant une excuse supplémentaire pour expliquer l’argent qu’il possédait. Son sourire fut toutefois de courte durée, et fondit comme neige au soleil lorsqu’il aperçut un visage bien trop familier, à quelques chaises de son groupe.

« Je reviens, je dois… aller aux toilettes. » Dit-il en tapotant la main sur le bras d’un ami, avant de s’éloigner du comptoir, sans pour autant chercher de surveiller les gestes de la jeune femme, comme pour vérifier qu’il ne se méprenait pas.


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 28 Mar - 21:03
 Yehet Hard † L'air était chaud, mais ça n'avait jamais dérangé la demoiselle qui observait les personnes danser du coin de l'oeil, riant à une bêtise que venait de dire une de ses amies. Airi aimait sortir, n'importe où, partout où on voulait bien d'elle. Un peu d'alcool, ça lui allait bien aussi, elle avait essayé de faire bouger ses fesses à son frère, mais impossible de le faire quitter ses affaires, ça la désolait qu'il ne s'amuse pas plus. Il devait s'amuser ! La vie de son frère était trop monotone, trop stressante, la demoiselle souhaitait le voir sortir de ses habitudes, se relâcher, se défouler un peu, mais il gardait sans arrêt cette même ligne de conduite pour le grand damne d'Airi qui ne savait plus quoi faire. Entre un père trop fou et un frère pas assez, ça commençait à être un peu difficile à gérer.

Ce genre de soirée, elle en avait besoin. Elle avait pris l'habitude de sortir le soir quand elle vivait à Londres, à ne soucier de rien, dans l'inconscience la plus totale. De retour à Tokyo, elle n'avait pas mis longtemps à trouver des copines pour ce genre de choses, elle n'allait pas emmener Mei, Mei n'aimait pas, ou tout du moins, elle n'était pas prête mais Airi comptait bien l'emmener un jour, elle était certaine que se laisser aller lui plaira plus qu'elle ne se l'imaginait.

Se tournant vers le bar quand on lui tapota l'épaule, elle fut surprise de voir le verre devant elle et le barman désigna un type un peu plus loin qui secouait la main vers elle. Il était avec d'autres garçons, mais c'était lui le plus mignon et ça la flattait presque. Qu'est-ce qu'elle devait faire ? Elle savait très bien ce qu'elle devait faire, mais elle se tourna vers ses amies qui l'encouragèrent à aller le voir directement puisqu'il devait être trop timide pour venir. Se mordillant la lèvre, elle hocha la tête et attrapa son verre avant d'aller vers eux, son plus beau sourire collé à son visage. Airi, Koichi. Il était encore plus mignon de près. Il lui dit qu'il l'avait repéré depuis qu'elle était entrée mais n'osait pas venir la voir. En plus il était un peu timide, ça le rendait encore plus adorable. Discutant un peu avec lui, son regard fut attiré par le type qui venait de revenir dans le groupe d'ami. Yuto.

Son coeur rata un battement mais elle fit comme si de rien n'était. Forcément, ça devait être un ami de cet idiot, elle se maudissait presque de sa malchance. Elle rit une dernière fois à une histoire de Koichi avant de secouer la tête et regarder Yuto.

« Alors, tu ne dis pas bonsoir ? » Son regard se fit malicieux, profondément amusé. « Je ne t'imaginais pas à ce genre de soirée. » Son père ne devait pas le savoir et elle trouvait ça encore plus drôle. Koichi leur demanda s'ils se connaissaient et elle lui expliqua qu'ils étaient dans la même classe au collège et au lycée. Oui, juste ça. Rien de plus. Elle aurait aimé que ça ne soit que cela, mais c'était malheureusement bien plus, ce qui pouvait être prouvé par les mots qu'elle dit ensuite, se penchant un peu vers Yuto, un sourire au coin des lèvres. « Bon anniversaire. » Elle n'avait pas oublié, chaque année, elle s'en rappelait et elle y avait pensé un peu plus tôt dans la journée, comme une date qui refusait éternellement de quitter sa mémoire.


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Ce message a été posté Lun 4 Avr - 19:45
Party Hard †En constatant qu’il s’agissait bien de la dernière personne qu’il aurait souhaité voir durant la soirée, Yuto avait envie de hurler. Airi, la dernière ? Pas vraiment, en vérité. Il était heureux de la voir, c’était sans doute la chose la plus agréable qui puisse arriver le jour de son anniversaire, mais il n’était pas en état de se comporter « correctement » avec elle maintenant, et surtout pas lorsque ce « correctement » signifiait qu’il devait être hautain envers elle. C’était au-dessus de ses moyens.

Un sourire contrit prit place sur le visage de l’étudiant alors qu’il réfléchissait à une façon de se tirer de ce mauvais pas, en revenant vers le bar, mais rien ne semblait venir et il se contenta de forcer un peu plus ce sourire, quand Airi s’adressa à lui. Il leva les yeux, un rire lui échappa : c’était idiot.

« Je t’avais pas vu. » Un mensonge aussi pitoyable aurait du être puni, tout le monde avait pu voir qu’il avait posé les yeux sur elle, quelques instants plus tôt. « J’avais envie de me mêler aux autres, un peu. »

Yuto se voulait moqueur, prétentieux, mais son jeu n’avait pas la qualité qu’il aurait souhaitée, et le pire était évidemment qu’il s’en rendait compte. Il était heureux de voir Airi, il s’en voulait d’avoir à agir ainsi envers elle, mais même avec de l’alcool dans le sang, s’efforçait d’être un homme exécrable, indésirable, odieux. N’était-ce pas ce qui faisait de lui quelqu’un de véritablement odieux ?

Quand il entendit ses vœux, l’héritier dut se retenir de sourire avec grande peine. Elle s’en était rappelée ? Avec les réseaux sociaux, ce n’était pas bien difficile, mais quelque part, il espérait qu’elle s’en était souvenue d’elle-même. Pour dissimuler au mieux cette réaction stupide, Yuto se saisit du verre qu’on lui avait servi avant son départ, puis le porta à ses lèvres alors qu’il prenait place sur une chaise qui se trouvait non loin.

« Merci, tu dois être la millième à me l’avoir souhaité aujourd’hui. »

Il s’en sortait bien mieux que cela d’habitude, il avait presque honte de la façon dont il se comportait ce soir, alors qu’il était bien plus naturel qu’à l’habitude. Une gorgée plus tard, il regarda autour d’eux, à la recherche d’une personne qui aurait pu accompagner Airi.

« Tu peux retourner avec tes amies maintenant, non ? »

Retourner avec ses amies, c’était certainement l’idée la plus brillante qu’aurait pu avoir Airi aujourd’hui. Pourquoi restait-elle là, à proximité, à un endroit où il pouvait la toucher, la voir, avoir conscience de sa présence, hein ? Yuto avait envie qu’elle retourne d’où elle était venue, juste pour ne pas avoir à résister à l’envie de lui parler, de l’approcher, qui se faisait plus forte que jamais et qui, il le savait, n’allait que croître avec son alcoolémie.

« Allez, j’suis sûr qu’elles t’attendent. »

Il n’avait rien à faire là, lui. Si son père apprenait qu’il était venu à cette soirée au lieu de rester sagement dans sa chambre, à étudier comme il prétendait le faire, il allait passer un sale quart d’heure. Il s’en voulait tellement. Malheureusement, maintenant qu’Airi avait découvert le pot aux roses, il y avait fort à parler que les choses n’allaient pas se dérouler aussi bien que prévu. Pour l’heure, il fallait juste qu’elle accepte de s’éloigner de lui, ne serait-ce qu’un peu.



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Ce message a été posté Lun 4 Avr - 20:26
 Yehet Hard † Le croiser était profondément déplaisant, du moins, jusqu'à ce qu'il remarque qu'il avait bu, plus qu'elle, donc qu'il était bien plus ivre. Si elle avait été faible à quelques verres, elle se sentait bien plus en état que lui et c'était profondément amusé. En plus d'être dans une soirée que son paternel désapprouverait, il était complètement saoul. Terriblement amusant. Airi voyait déjà de très beaux projets se dessiner par là, chez Yuto. Elle s'en fichait qu'il ne l'ait pas vu, ni qu'il ait envie de se mêler aux autres. Elle savait qu'il mentait. Et c'était le plus drôle, il n'était pas bien convaincant. Le sourire moqueur de la demoiselle avait été plus fort qu'elle et elle hocha doucement la tête, ricanant un peu. Pathétiquement amusant.

La millième, sans doute qu'il avait raison, mais elle s'en était souvenu, bizarrement, autant qu'elle pouvait lui en vouloir, autant qu'elle pouvait le détester, elle n'avait pas pu s'en empêcher, comme si inconsciemment, elle avait eu envie qu'il voit qu'elle s'en était souvenue, que malgré tout, elle n'avait pas oublié cette date, qu'elle n'avait pas oublié son anniversaire. Elle aussi, elle était un peu pathétique.
Prenant le verre qu'on lui avait offert, elle en but une gorgée, souriant à Koichi en essayant d'ignorer l'autre qui vint à nouveau la déranger. Ou plutôt lui faire comprendre qu'elle dérangeait.

« Non pas maintenant. » Secouant la tête, elle leva les yeux au ciel en relançant la conversation avec Koichi. Un peu pour énerver Yuto, oui. De base, elle comptait juste dire merci pour le verre et retourner d'où elle venait, mais son esprit de contradiction prenait le dessus. Encore plus si son ex-petit-ami insistait. « Yuto, tu vois bien que je suis entrain de discuter avec ton ami, elles peuvent survivre sans moi. »

Très bien survivre sans elle. Affichant un petit sourire malicieux en le regardant, elle glissa sa paille entre ses lèvres reprenant la conversation. Oh, elle s'en foutait complètement de ce qu'il lui racontait désormais, elle avait trouvé un tout autre intérêt. Déranger Yuto était la plus belle activité dont elle aurait pu rêver, en plus le jour de son anniversaire, quel beau cadeau. Levant la main vers le garçon face à elle, elle sortit un billet de sa poche et le tendit à Yuto.

« Tiens, va voir plus loin pour boire un verre, tu me stresses à traîner ici. »

C'était l'hôpital qui se moquait de la charité mais rien n'était trop beau pour venir gâcher ce jour merveilleux qui doit être décrit comme la naissance de Jésus dans les archives de l'entreprise Hashimoto. Rien que ça.


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 4 Avr - 20:31
Party Hard †Dans cet état, Yuto n'allait jamais parvenir à se comporter comme l'idiot de première qu'il pouvait être lorsqu'il y mettait un peu du sien. Oh, il n'était pas forcément le plus intelligent, il était surtout terriblement doué pour étudier, mémoriser des informations inscrites sur papier, ce genre de choses qu'on attendait qu'il soit capable de faire afin de réussir à l'école, mais il y avait forcément plus malin que lui. Cela, cependant, il n'était pas prêt à l'admettre. Mais entre être un véritable idiot et être un incroyable enfoiré, il y avait un véritable fossé, fossé qu'il craignait de ne pas pouvoir franchir dans l'état où il se trouvait actuellement. Il savait qu'il n'aurait pas du passer dans ce bar avant de rejoindre ce club, ou alors il aurait du inviter Satoshi qui l'aurait conduit dans un endroit moins connu, un peu moins fréquenté aussi, avec un peu de chance. Koichi était un tel imbécile qu'il avait envie de lui en toucher deux mots, maintenant, mais c'était totalement inutile : il avait l'air bien trop occupé à discuter avec Airi.

« Mais si, regarde! » C'est ça, fait signe aux demoiselles comme l'imbécile que tu es, elles vont venir. « C'est mon ami, justement, dégage, allez. Oust. »

Yuto espérait sincèrement qu'elle allait comprendre, car il se sentait totalement impuissant. En plus, c'était Airi, pas n'importe qui, ce qui rendait la situation encore plus délicate. Si elle comprenait, il était dans de beaux draps. Il ne fallait surtout pas qu'elle sache qu'il n'était peut-être pas aussi odieux qu'il pouvait l'être habituellement, quitte à se montrer encore plus méchant... Sauf qu'il n'y arrivait pas, même en essayant vraiment.

« Pourquoi tu m'écoutes pas, putaiiin. » Il prit le billet qu'elle lui tendait, l'enfonçant dans le verre de sa camarade avant de lui jeter un regard noir. « Bouge! »

Non, il n'avait pas vraiment calculé son geste. En fait il le regrettait un peu, mais il voulait qu'elle parte, qu'elle s'éloigne, qu'elle aille il ne savait où, mais qu'elle ne reste pas dans les environs, parce que les problèmes que cela risquait de causer étaient assez nombreux. Trop tard, tant pis. Dans un élan d'autorité, il saisit la jeune femme par les épaules et lui fit tourner les talons avant de la pousser légèrement.

« Allez, t’es pas invitée. »

Une chose était sûre, il allait chouiner en réalisant ce qu’il avait fait. La violence verbale était une chose, celle-là en était une autre. Autant il pouvait s’en prendre à elle par l’apparence et les paroles, autant la toucher n’était pas dans ses habitudes.



Anonymous
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Ce message a été posté Sam 9 Avr - 19:51
 Yehet Hard † Elle voulait le voir s'énerver, ça lui plaisait, sa petite rage, sa petite colère de gosse de riche alcoolisé, elle trouvait ça drôle. S'il ne réagissait pas, elle serait sûrement déjà retourné d'où elle venait. Non, Koichi était drôle, et il était mignon. Surtout, il était un ami de Yuto et c'était ce qui lui plaisait le plus. L'entendre lui parler commençait à l'agacer, autant que cela l'amusait. Oust, oui, elle s'en foutait, elle ne bougerait pas, elle n'avait jamais craint Yuto, elle ne le craindra jamais, à moins de payer des gens pour l'emmener, elle ne bougera pas. Airi était buttée, et, même s'il n'avait été avec elle qu'avec un objectif malhonnête en tête, il devait quand même avoir appris à la connaître.

Haussant les épaules, elle se tourna à nouveau vers celui qui l'avait invité, prenant une gorgée de la boisson qu'il lui avait offerte. Tout était plus facile quand elle était en Angleterre, personne ne l'attaquait, elle menait tranquillement sa vie et ses affaires. Là, trop de chose à gérer, mais elle s'en fichait, elle allait prendre le dessus, elle n'avait pas peur. De même, quand elle lui tendit ironiquement ce billet pour qu'il la lâche un peu, elle aurait du le voir venir. Son regard se posa sur son verre qui contenait également le billet. Koichi poussa un cri de protestation, lui demandant ce qui lui arrivait. Il n'avait aucune notion de l'argent, c'était pathétique.

Peut-être qu'il commençait à lui faire un peu peur, s'il commençait à mal parler, à enfoncer des billets dans sa boisson. Airi sursauta quand il s'approcha d'elle et la força à s'éloigner la la poussant. Il l'avait poussé. Elle se retourna à nouveau vers lui, clignant plusieurs fois des yeux. Elle leva la main vers Koichi qui essayait de calmer son ami, ou plutôt, de lui demander s'il était devenu complètement fou.

« Si je bouge pas tu vas faire quoi, hein ? » Levant son regard vers lui, elle s'approcha jusqu'à presque le coller, les sourcils froncés. Elle n'avait pas peur de lui, elle n'aura pas peur de lui. « Tu vas me frapper Yuto ? Tu vas appeler ton père ? Tu vas faire quoi ? »

Et s'il la frappait ? Non, il n'était pas devenu fou à ce point. Yuto n'avait jamais été violent, il l'avait juste légèrement poussé, mais elle avait l'impression de le connaître si peu désormais, elle ne faisait plus que supposer. Sans cesser de le regarder, elle recula d'un pas, levant son bras avant de pencher sa main, laissant le contenu de son verre et le billet se renverser sur sa tête, doucement, reposant le verre d'un geste sec sur le comptoir.

« Maintenant, dégage, rentre chez toi. Me dis pas ce que j'ai à faire. »

Sauf s'il voulait se rendre encore plus pitoyable qu'il ne l'était déjà.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 9 Avr - 21:45
Party Hard †À cet instant, Yuto ne devait pas avoir plus de huit ans et demi. Il agissait comme un enfant incapable de contrôler ses humeurs, pourquoi ? Sans la moindre goutte d’alcool dans le sang, il était tellement plus à même d’être le salopard que son nom de famille sous-entendait ; il pouvait être imbu de lui-même prétentieux à mourir, regarder Airi de haut et lui faire comprendre qu’elle n’avait pas sa place là. En théorie. Maintenant, il pouvait juste répondre comme un enfant qui s’adresse à sa mère. Pathétique. Il aurait dû rester chez lui.

Et les cris de Koichi pouvaient continuer, il s’en moquait totalement. Ce n’était pas ce qui importait actuellement, mais bien la présence d’Airi. Elle avait vu qu’il était là, discutait avec lui, mais il ne supportait pas l’idée qu’elle reste dans les environs et qu’elle parle avec ses amis, amis qui ne le voyaient pas forcément comme « le fils de ». C’était sûrement ce qui interpelait son ami, le véritable trou qui se situait entre ce qu’il disait actuellement et le comportement qu’il adoptait habituellement. Ce n’était pas la même personne et il devait se calmer avant d’attirer encore plus l’attention sur lui. Il n’était pas devenu fou, non.

« Rien du tout. »

Il ne pouvait pas la frapper. Il ne voulait pas. La bousculer, c’était tout ce qu’il pouvait faire. L’impulsivité faisait peut-être partie de lui, mais il n’aurait pas pu lever la main sur elle, il l’aimait trop pour ça, même après toutes ces années. Elle devait être folle pour rester aussi près d’une personne qu’elle détestait. Yuto cherchait ses mots pour la repousser à nouveau, mais il fut pris de court par le filet d’alcool qui glissait sur ses cheveux et son visage, lui piquant les yeux.

Sentant son sang faire un tour, l’héritier passa une main sur son visage pour en enlever une partie du liquide avant de l’essuyer sur la chemise en d’un geste nerveux. Il avait envie d’éclater, maintenant, mais il ne pouvait pas. Il devait se retenir, ce n’était pas comme ça que cette soirée devait tourner.

« Non, je vais pas dégager. Je vais rester là. » Il se saisit de la chaise la plus proche afin de s’y asseoir, repoussant ses cheveux d’une main alors qu’il essayait encore de retrouver son calme. Un enfant. « Comme ça, et je vais continuer ma soirée sans faire attention à toi. »

Maintenant qu’il l’avait vue, ça risquait d’être assez difficile, mais il n’avait pas envie de perdre le contrôle maintenant. Il était déjà perdu, de toute façon ; elle avait dû comprendre qu’il n’était pas dans son état normal. Elle pouvait rester dans cette boîte, ça ne changeait plus rien. De toute façon, il n’avait pas la force de se prendre la tête avec elle, il était trop ivre pour ça. Sans attendre, il commanda un verre, tournant le dos à Airi en espérant qu’elle ne s’éterniserait pas là. Il fallait que Koichi arrête de discuter avec elle, et d’un autre côté il avait terriblement envie d’être à sa place. C’était horrible. Ce type était tellement moins bien que lui. Au bout d’un moment, il quitta la chaise et, saisissant son ami par le bras, l’emmena un peu plus loin, sans même adresser un mot à Airi. Il fallait qu’elle arrête de parler avec lui. Koichi était gentil, un peu trop, il ne fallait pas qu’elle s’y intéresse. Danger.


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 15 Avr - 13:25
 Yehet Hard † Plus que l'amuser, à force, Yuto commençait à l'agacer sérieusement avec sa façon d'agir, il ressemblait à un véritable enfant qui lui faisait un caprice et ça lui semblait presque surréaliste. Il avait bu, il était fortement alcoolisé, et elle avait presque l'impression qu'elle devait mieux tenir l'alcool que lui. Il était tellement pathétique ! Elle préférait largement accorder son attention sur Koichi plutôt que lui. Même si elle aurait plutôt envie de retrouver ses amies, Koichi était gentil, mais l'unique intérêt qu'elle lui voyait, c'était d'énerver Yuto. Désormais, si elle restait, c'était principalement par fierté, repartir d'où elle venait, c'était donner à son ex-petit-ami ce qu'il voulait, et elle refusait cette idée.

Dubitative, elle l'observa faire son petit cinéma alors qu'il prenait une chaise et décida qu'il allait rester là. Sérieusement ? Un soupir arracha les lèvres de la demoiselle en le regardant, regardant son ami qui se mit à rire en le regardant faire, certifiant à Airi que c'était la première fois qu'il le voyait se comporter ainsi. Elle aussi, c'était la première fois, et il commençait à lui faire de la peine.

« Si ça te fait plaisir, fais donc. »

Ce n'était pas comme si cela allait changer quelque chose pour elle, puisqu'elle tourna le regard, écoutant encore Koichi lui parler de ses études et de ses projets futurs. Au fond, ça ne l'intéressait pas vraiment mais tant qu'à faire, autant l'écouter raconter tout ça, ça n'avait pas d'importance. Cependant, ils furent soudainement interrompu quand un enfant vint dérober ce qui semblait lui appartenir pour l'emmener plus loin. Plus que dubitative, elle était presque blasée, elle se prit un verre qu'elle vida rapidement, regardant ses amies qui lui faisaient signes qu'elles ne comprenaient pas ce qui se passait. Elle non plus, pour être tout à fait honnête. Mais elle pouvait en tirer partie, une vengeance personnelle pour ce qu'il avait dit la dernière fois et pour être un idiot ce soir. Sortant son téléphone, elle s'appuya contre le bar, s'amusant à photographier Yuto de loin pour que l'on voit bien le type d'endroit dans lequel il se trouvait, puis de plus près pour qu'on le reconnaisse.

« Tu peux nous laisser quelques secondes ? Je te rejoins vite. » Elle s'était approchée d'eux, s'adressant à Koichi de son plus beau sourire, ravie qu'il accepte avant de se tourner vers Yuto une fois qu'il se fut éloigner, tournant son téléphone pour qu'il voit les photos. « J'aurais pu être gentille, si tu t'étais bien comporté pour une fois » Il n'était jamais bien gentil avec elle, pourquoi le serait-elle avec lui ? « Les photos son déjà sagement entrain de m'attendre chez moi via le Clouds, pas la peine de t'en prendre au téléphone. » Oui, à force, elle le voyait venir. « Ton père dirait quoi de tout ça, hm ? »

Son sourire s'élargit, fière malgré tout de ses photos. Au fond, elle n'avait pas envie que le père Hashimoto les voit, il savait qu'il ne supporterait pas, au vu de l'éducation quasi-dictatoriale qu'il imposait à son fils. Mais elle avait bien compris que Yuto n'avait pas le moindre estime pour elle, c'était chacun pour soi. Ce qu'elle allait faire des clichées, elle n'en avait pas la moindre idée, elle trouvera bien une utilité un jour.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 17 Avr - 3:08
Party Hard †Le refus d’obtempérer d’Airi était la chose la plus exaspérante que Yuto avait endurée au cours de la soirée. Ça et la discussion incroyablement lassante qu’il avait eue avec Seito au cours du repas d’anniversaire qu’il avait tout particulièrement organisé pour son fils. Malheureusement, au cours de ce repas, il n’avait pas bu suffisamment d’alcool pour s’empêcher de garder le masque qu’il arborait les trois-quarts du temps, il avait assez de sang-froid pour supporter les propos de son géniteur, au contraire de cette soirée improvisée ; il allait le regretter, quand il en prendrait conscience.

Quant à son idée de rester posté sur une chaise à quelques pas de son ex, ce n’était pas la plus intelligente qu’il avait eue au cours de sa petite vie. C’est ainsi que, mû par une jalousie qui semblait difficile à dissimuler, une inavouable preuve des sentiments qu’il nourrissait encore à l’égard de cette rivale autrefois déchue, il avait décidé d’éloigner son ami. Ami qui n’était qu’un traître qui osait parler à son ex-petite amie, sans même se soucier de ce qu’il pouvait penser ou ressentir. À cette simple idée, Yuto était encore plus énervé qu’il ne l’était en voyant Airi débarquer près de lui.

Une fois à l’écart de l’ennemie, qui n’en était pas vraiment une, Yuto exprima ouvertement son mécontentement à Koichi, qui ne sembla malheureusement pas saisir l’ampleur du problème qu’il tentait de lui exposer, en ses termes d’homme ivre et déconcerté. Imbécile, crétin ! Il n’avait certainement pas terminé premier de sa promotion lorsqu’il était au lycée. Mais avait-il seulement terminé le lycée ? Il s’en foutait. Tant de reproches furent proférés à l’égard de ce pauvre Koichi, que l’héritier ne sut rapidement plus quoi ajouter et laissa sa colère retomber peu à peu, jusqu’à voir Airi débarquer de nouveau.


« Qu’est-ce que tu veux encore, toi ? » cracha-t-il à son adresse. Elle ne lui parlait pas, mais il s’en moquait.


Rapidement, Koichi s’éloigna de leur petit duo, suivi du regard par un Yuto au comble de l’énervement, tremblant presque alors que ses traits semblaient ne pas vouloir se relâcher. Il bouillonnait, il voulait lui dire, encore et encore, qu’elle ne devait pas se trouver là. Mais avant même qu’il puisse prononcer un mot de plus, son regard se posa sur l’écran qu’elle lui présentait et ses yeux s’écarquillèrent légèrement.

« Efface-les. » lui ordonna-t-il sèchement. « Maintenant. »

Les propos de la jeune femme lui nouèrent l’estomac, quand il comprit que même se débarrasser de l’appareil ne changerait rien. Si son père découvrait ses sorties, les activités auxquelles il prenait part alors qu’il prétendait étudier ou se reposer, il ne lui pardonnerait jamais. Les lèvres de Yuto, qui jusque-là étaient restées tordues en un rictus mauvais, se détendirent avant de se pincer légèrement, la question de son ex résonnant désagréablement dans son esprit alors qu’il essayait de réfléchir à une solution.

« S’il te plaît, efface-les. » reprit-il plus calmement.

Si son père parvenait à mettre la main sur les clichés, Yuto était foutu. Or, il avait besoin de conserver le statut de petit favori aux yeux de son père. Il était le fils Hashimoto, la personne qui allait reprendre l’entreprise. C’était à lui qu’il apprenait, chaque jour un peu plus profondément, les ficelles du métier de chef d’entreprise, lui donnant ainsi toutes les clés dont il aurait besoin le jour où il viendrait à prendre la tête de la boîte. Ces images pouvaient détruire à jamais l’image que son père avait de lui, le masque qu’il s’efforçait de porter, avec lui et à l’école.



Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 21 Avr - 23:26
 Yehet Hard † Encore là, oui, et Airi ne comptait pas laisser Yuto s'en tirer si facilement ce soir. Il avait bu, il était vulnérable et si elle avait appris une chose, c'était de ne prendre pitié de personne, peu importe combien elle avait pu l'aimer, ça n'avait pas la moindre importance. Elle allait reprendre le dessus, elle allait pouvoir l'écraser à son tour. Ces photos étaient plus que compromettantes pour lui, la demoiselle en avait conscience et c'était bien là le plus intéressant. La perversité de la situation, elle en avait malheureusement conscience. Et elle s'en fichait bien. Elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, elle ne comptait pas l'épargner, d'une façon ou d'une autre. Koichi les avait abandonné mais elle n'avait pas peur de Yuto. S'il lui faisait du mal, ça finira par se retourner contre lui.

Les effacer ? Elle le toisa, amusée. Pour rien au monde. Son ton ne l'impressionnait, il ne lui faisait pas peur, parce qu'enfin, elle avait l'avantage qu'elle avait si souvent souhaité avoir. Elle avait trouvé un moyen de prendre les rennes, de diriger le jeu. Il n'était plus rien désormais, sauf un pauvre pion. Et sans aucune pitié, il allait s'écraser au sol. Elle ne le traitera avec aucune considération, pas une seule seconde.

« Tu peux rêver, Yuto. »

Oh non, il avait fait bien trop de mal pour qu'elle ait pitié, même quand il reprit plus calmement. Il pouvait lui faire son air de chien battu, ça ne marchait pas. Elle n'était plus aussi faible à lui qu'elle l'était auparavant. C'était du passé tout ça, elle n'était plus aussi faible, plus aussi naïve, plus aussi insouciante. Et tout cela, elle lui devait à lui. C'était lui qui l'avait rendu aussi méfiante, légèrement calculatrice. C'était lui et juste lui.

« Ton père, s'il les voit, il va te faire quoi ? » Elle sourit en le contemplant, imaginant déjà le scandale. « Tu vas gentiment faire ce que je te dis, répondre à toutes mes questions. Sinon, il les verra. Ou mieux, je peux m'arranger pour que tous le monde les voit, dont lui. »

Est-ce qu'elle en serait capable ? Airi ne saurait réellement le dire. Pourrait-elle volontairement blesser Yuto ? Il risquait énormément et elle doutait de le détester assez pour lui faire tant de mal. Mais il n'en savait rien, il ne pouvait plus avoir confiance en elle, comme elle n'aurait jamais du avoir confiance en lui. Si elle l'avait aimé de tout son cœur, il était désormais son ennemi, et elle ne devait en aucun cas céder face à lui.


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Ce message a été posté Ven 22 Avr - 8:54
Party Hard †Il y avait tellement plus en jeu que de simples images sur un téléphone. Ces photos représentaient une véritable menace pour la liberté que Yuto s’aménageait dans une vie rangée et étouffante, un espace de bien-être au milieu des zones étouffantes de la vie que menait son père, qu’il lui imposait également. Il ne pouvait laisser Airi piétiner un privilège qu’il s’était si difficilement octroyé. Après tout, on n’était coupable qu’une fois que l’on était découvert, l’héritier l’avait compris depuis des années.

Malheureusement, il n’avait pas pour habitude de courber l’échine devant une autre personne, pas même devant Seito, envers qui il se montrait de plus en plus obstiné lorsqu’une décision était à prendre pour le bien de l’entreprise. Yuto avait, au fil des années, gagné en assurance et, comme il devait être le meilleur sous tous les aspects, continuait à s’améliorer afin de dépasser son propre géniteur. Mais qu’en était-il à partir du moment où ses propres libertés, ses propres moments de plaisir étaient en danger ? Là, peut-être qu’il acceptait de changer d’attitude et d’agir un peu plus normalement, sans se prendre pour le roi du monde. C’était seulement là qu’il se rappelait qu’il ne l’était pas vraiment.

Cessant d’ordonner à son ex-petite amie de supprimer ces photos, la demande se fit plus douce. Il n’espérait même pas l’amadouer, il voulait simplement qu’elle accepte sa requête et évite de dévoiler ses photos volées à des personnes qui n’auraient pas dû le voir. Pour celle, ce n’étaient peut-être que des images de soirée, des jeunes qui s’agitent et prennent du bon temps en compagnie de leurs semblables, en buvant et dansant, sans jamais se préoccuper de leur réputation, ou du moins pas sur l’instant, mais pas pour lui.

« Airi, s’il te plaît. »

Au nom de leur relation passée, au nom du couple qu’ils avaient été. Yuto aurait pu invoquer n’importe quelle raison du genre, mais en arriver là l’aurait mis dans une situation plus dérangeante encore. La gorge nouée par l’appréhension, il resta devant elle, ses yeux sombres scrutant ceux de celle qu’il avait aimée alors qu’il l’écoutait attentivement. Que devait-il répondre à tout ça ? Faire ce qu’elle disait ? Répondre à ses questions ? Il ne pouvait pas, son image lui imposait de ne pas le faire.

« Laisse Seito en dehors de ça . »

Il en brûlait d’envie. Il avait envie de lui dire que tout ce qu’elle pensait de lui n’était qu’un mensonge, un masque qu’il entretenait depuis des années, depuis le moment même où ils étaient ensemble, qu’il avait toujours détesté son père et son comportement calculateur et intéressé. Mais il était stupide ; en agissant comme il l’avait fait, Yuto n’avait fait que se calquer sur un mode de vie qu’il exécrait.

L’esprit trop embrumé pour réfléchir, Yuto se pinça doucement la lèvre, le regard posé sur le sol. Il en avait marre de tout ça.

« On va s’asseoir. » Affirma-t-il. « J’vais répondre ok ? Et t’effaces les photos. »

Il espérait quand même que les questions en question n’allaient pas être trop compliquées, car il n’était plus en mesure de réfléchir correctement. Au point où ils en étaient, il supportait difficilement la pression qu’induisait la situation. En un soupir discret, l’étudiant saisit le poignet de sa rivale et l’emmena un peu plus loin, à un endroit où ils pouvaient s’asseoir, avant d’appuyer son dos contre le mur et de fixer le plafond. L’avantage, au moins, c’est qu’il tenait encore debout. Il avait connu bien pire.


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Ce message a été posté Sam 7 Mai - 1:00
 Yehet Hard † Profiter d'un homme qui n'avait plus toutes les capacités pour se défendre, elle aurait pu trouver ça pathétique, s'il ne s'agissait pas de Yuto. Avec lui, elle avait arrêté d'éprouver de l'empathie ou de la pitié, du moins, c'est ce qu'elle se plaisait à se faire croire. Elle se mentait à elle-même en pensant que ça ne lui faisait rien de le voir si paniquer, de devenir si doux pour presque la supplier d'effacer les photos. Elle essayait de comprendre Yuto depuis toujours et plus le temps passait, moins elle semblait y parvenir. Cependant, elle ne devait pas le prendre en pitié, elle ne devait pas céder. C'était sa chance. Sa seule chance peut-être de prendre le dessus sur lui, de glisser des fils autour de ses jolis poignets et de le diriger comme un vulgaire pantin.

L'entendre appeler son père par son prénom la surpris un peu et elle fronça doucement les sourcils, sans relever pour autant. Ça lui paraissait étrange. Même avec son père complètement déficient, elle le définissait encore comme elle l'avait toujours défini. Elle ne savait pas trop pourquoi il en parlait ainsi, s'il était aussi irrespectueux avec lui en temps normal. Sa relation avec sa famille, elle ne l'avait jamais vraiment comprise et il ne lui en avait jamais laissé le loisir pour autant.

« D'accord, oui, on va s'asseoir. »

Quand il saisit son poignet, elle fit immédiatement un geste pour le récupérer, ne tenant pas à ce qu'il la touche. Pas le moindre contact, aucun risque de faiblesse. Ses lèvres se pincèrent un peu et elle le suivit en silence. Elle n'allait pas promettre pour les photos, tout dépendra des réponses qu'il donnera. Une fois installé, elle passa distraitement sa main dans ses cheveux, réfléchissant à ce qu'elle pourrait poser comme question. Maintenant qu'elle en avait l'occasion, rien ne lui venait. Elle regardait Yuto du coin de l'oeil avant de se redresser un peu, posant un coude sur la table.

« Première question... Pourquoi est-ce que tu es aussi con ? » Son regard resta figé sur lui avant qu'elle n'explose de rire, tapant sur la table avec sa main pour essayer de se reprendre, comme si elle venait de dire la chose la plus drôle du monde. « Je rigole pour celle-ci, le club ferme dans cinq heures, on a pas le temps. »

Certes, Airi n'était pas là pour faire de l'humour, mais celle-ci, ça avait été plus fort qu'elle. Non, il fallait qu'elle trouve les bonnes questions, qu'elle réussisse a trouver quelque chose de bien, de stratégique. Une bonne idée, un bon combo de questions pour trouver la faille. Elle le fixa à nouveau, il fallait qu'elle trouve une bonne question pour commencer, mais elle ne voulait pas être sentimentale, même si elle avait envie de poser mille questions sur ce moment là, sur quand l'entreprise de son père s'était écroulé. Savoir sa responsabilité là-dedans.

« Déjà...  Pourquoi est-ce que tu appelles ton père Seito ? » Peut-être que ça l'avait elle-même plus marqué que ce qu'elle aurait pu croire. « Et tu as peur de quoi, pour ces photos ? »

Il avait 22 ans, c'était normal de sortir et de s'amuser, il ne faisait rien d'illégal, alors quel était le problème ? Ce type était bizarre, vraiment. Et le pire, c'était sans doute ce qui lui avait le plus plu à l'époque.



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Ce message a été posté Ven 13 Mai - 14:28
Party Hard †Sur le moment, Yuto n’avait pas réfléchi en appelant son père par son prénom. Il n’était rien de plus qu’un homme comme les autres, si l’on oubliait qu’il avait donné la petite graine nécessaire à sa conception. Ah, un vulgaire donneur de sperme, c’était tout ce qu’il était lui. Un type friqué qui avait eu la chance de connaître une femme dont il n’avait pas pris soin, une femme qu’il avait laissée crever sans la moindre compassion, sans chercher à savoir comment elle se sentait, si elle allait bien. Tout ça pour un business fondé sur un tapis de mensonge et une profonde corruption. Ça l’écoeurait. Un jour, lorsqu’il serait à la tête de l’entreprise, il rétablirait tout ça, réinstaurerait l’ordre. Il le savait.

Mais en attendant, il lui restait encore beaucoup de chemin à parcourir, beaucoup de personnes à rencontrer, et il n’était, pour sûr, pas prêt à accepter que quelque chose vienne compromettre ses chances d’accéder un jour à la direction de l’entreprise : surtout pas si ce quelque chose était un quelqu’un du nom de Fujiwara Airi. Il était celle pour qui elle faisait tout cela, même s’il ne pouvait rien montrer. Il voulait subtiliser à Seitô ce qu’il avait lui-même volé, essayer de récupérer un tant soit peu ce qui avait été brisé par ses manigances et ses complots vicieux. Il voulait simplement rétablir la vérité car, il le savait, il était dans le rôle du mauvais ; c’était lui, celui qui avait le plus de chance de les trahir.

Bien que légèrement frustré qu’elle l’empêche de la tenir, Yuto n’en dit rien, continuant sa route jusqu’à un endroit où ils seraient le moins dérangés possible. Il reposa les yeux sur Airi quand elle reprit la parole, se faisant la réflexion qu’elle était toujours aussi belle que la dernière fois qu’il l’avait vue, si ce n’était plus ; mais il n’était pas temps de se passionner pour le visage d’une femme, même s’il la chérissait : il devait s’assurer que ses photos ne sortiraient pas du portable de cette dernière.

« Hey ! » Il allait faire quoi, dire qu’il n’était pas con ? « C’est pas drôle. »

Non, ce n’était pas drôle. Yuto savait parfaitement qu’il n’était pas bête, ou du moins pas totalement. Il était plutôt du genre à savoir étudier et à mettre en application la théorie, plus qu’à véritablement être capable de réfléchir rapidement, mais cela ne faisait pas de lui un imbécile : il savait se débrouiller, raisonner… Et prendre de mauvaises décisions, comme tout le monde.

Et des mauvaises décisions, il en avait pris de si nombreuses au cours de sa courte vie, qu’il avait parfois l’impression de mériter un premier prix d’imbécilité. Accepter le poids de la culpabilité d’un acte qu’il n’avait pas commis ; se plier aux règles de vie qu’imposait son père, ou du moins faire semblant d’y croire comme s’il était normal d’agir comme ça, puis sortir en cachette ; venir fêter son anniversaire avec des amis et discuter avec son ex en acceptant de répondre à ses questions. Ah, ça, c’était certainement la pire !

À sa question, d’ailleurs, l’héritier ne put s’empêcher de froncer les sourcils.

« C’est son prénom. » Plus utile, on n’aurait pas pu faire. « Je veux pas qu’il les voit, c’est tout… »

Ces photos étaient un élément capable de lui faire perdre grâce aux yeux de son père. Il n’avait pas envie que ce très cher Seitô finisse par léguer son entreprise à un larbin incapable de s’en charger, une personne qui, en plus, ne serait pas doté de son sang. Cette entreprise lui revenait, à lui, et il travaillait si dur depuis des années pour prendre la suite de son père qu’il n’était pas question qu’il abandonne. De plus, il était aussi question de prendre sa vengeance et de redorer le blason qu’il considérait comme souillé depuis qu’il avait découvert les pratiques de son père. Il ne pouvait pas perdre toutes ses chances à cause de quelques images.

« Il sait pas que je suis là. » Avoua-t-il finalement, pinçant les lèvres.

L’alcool lui déliait la langue et il ne le contrôlait pas vraiment, mais il n’avait pas prévu de tomber sur Airi ce soir et, alors qu’il parlait, son regard se posa à nouveau sur son visage. Elle était un peu trop belle, même maintenant ; même après tout ce qu’il s’était passé. Quelque part, cela le rassurait un peu.

« Ça te va ? »


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Ce message a été posté Dim 15 Mai - 11:37
 Yehet Hard † Si, c'était drôle. Insulter indirectement Yuto plaisait un peu trop à la demoiselle, et surtout la réaction qu'il pouvait avoir. En fait, elle le trouvait presque mignon à se défendre ainsi avec son air alcoolisé. Bon elle ne le trouvait pas si mignon que cela, il avait juste son air un peu attachant. En tout cas, l'heure n'était pas vraiment à a plaisanterie, même si ça avait échappé à Airi. Pour une fois qu'elle le tenait, elle n'allait pas le laisser partir. Elle avait trop de questions à poser, trop de choses à comprendre, à découvrir. Yuto était si mystérieux, si idiot, elle devait tout savoir, elle devait trouver le moyen de reprendre le dessus sur cette situation. Tout dépendra de ce qu'elle apprendra, elle pourra en parler à Hiroshi aussi. Son frère sera ravi de voir les choses avancées.

Pour le moment, elle tentait encore de comprendre le problème avec son père. Pourquoi l'appeler par son prénom ? Quelque part, cela signifiait qu'il ne voulait pas le qualifier comme étant son géniteur et c'était ça qui l'intriguait le plus. Est-ce qu'il avait des problèmes avec lui ? Sans doute, au vu de la façon dont il en parlait. Et au vu de la crainte qu'il avait que son père découvre qu'il était ici.

Il n'en avait pas parlé, mais c'était étrange. Hashimoto Yuto, 22 ans, devait encore faire le mur pour que son père ne sache pas où il était ? C'était ridicule. Vraiment. Elle avait presque l'impression que son ex-petit-ami la prenait pour une idiote. Pinçant les lèvres, elle regarda ailleurs, réfléchissant quelques secondes avant de rire une fois qu'il eut terminé.

« Non. » Il pensait vraiment qu'elle allait se contenter de cela ? « Pourquoi il ne sait pas que tu es là ? Pourquoi est-ce que tu ne lui en as pas parlé ? »

Airi connaissait les coutumes du milieu, du moins, du milieu de Yuto. Il faisait partie de ses familles un peu bourgeoise alors qu'elle, avant son père, ils n'étaient personnes. Forcément.

« Qu'est-ce que ça peut faire s'il les voit ? Tu veux pas qu'il les voit, mais après ? »

Au fond, elle perdait son temps, non ? Ce n'était pas ce qu'elle devait poser comme question, elle le savait, mais c'était plus fort qu'elle, elle n'arrivait pas à en faire autrement. Au fond, ça l'intriguait juste beaucoup trop pour qu'elle puisse ne pas s'y intéresser plus. Elle posera les autres questions plus tard.




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Ce message a été posté Dim 15 Mai - 13:33
Party Hard † Mais qu’est-ce qu’elle voulait ? Qu’est-ce qu’elle cherchait ? Yuto ne comprenait pas totalement ce qu’Airi cherchait à accomplir, et il avait parfois l’impression de perdre le fil de ses propres pensées. Elle parlait de son père. Ok, ça, il l’avait compris ; mais que voulait-elle savoir au juste ? Penser semblait plus difficile que jamais et il devait faire un effort surhumain afin de ne pas s’égarer dans un raisonnement trop bizarre pour être cohérent. Répondre aux questions était plus facile, vraiment, et ça lui permettait de ne pas passer pour le dernier des idiots… Enfin, en théorie.

Un gémissement plaintif échappa à l’héritier quand il Airi lui répondit. Pourquoi ne pouvait-elle se satisfaire de ce qu’il pouvait lui donner ? Elle avait demandé pourquoi il appelait son père par son prénom, il avait expliqué, c’était assez, non ?  Son regard se posa, désespéré, sur son ex-petite amie alors que celle-ci envoyait une autre offensive d’interrogations. Il ne savait pas. Il ne voulait pas lui dire, surtout. Inconsciemment, il se mit à s’agiter sur sa chaise, désireux de partir, et fit nerveusement craquer ses doigts, fronçant doucement les sourcils. Il était coincé.

« Parce qu’il sait pas, c’est tout.   » Non, ce n’était pas ainsi qu’il allait s’en sortir, il le savait. «   Il a pas besoin de savoir ce que je fais, qu’il s’occupe de ses affaires.  »

Sur le moment, il avait presque craché. Parler de son père était de loin l’un des sujets qui l’énervait le plus, et s’il était parfaitement capable de ravaler sa rancœur lorsqu’il était sobre, l’alcool ne l’aidait en rien à garder son sang-froid à cet instant, ce qui l’agaçait davantage.

«   Ça peut faire que j’ai mieux à foutre que passer ma vie avec des bourges à boire du champagne, putain, qu’est-ce que tu veux que je te dise ?  »

Il se jeta au fond de sa chaise en croisant les bras. Pourquoi s’obstinait-elle à parler de son père, il n’en avait rien à faire de ce connard. S’il avait pu crever, il l’aurait aidé, vraiment. Volontiers, même. Mais cette crapule s’accrochait au lieu de s’étouffer avec son caviar, et ça l’énervait tellement. Il garda les yeux posé dans le vide durant quelques secondes, mais les reposa rapidement sur Airi. Il n’aurait pas dû lui parler ainsi, il s’en voulait déjà. Pourquoi était-il aussi con, au juste ?

«   T’sais, tout le monde peut pas sortir dans la rue et faire la fête comme il veut, Airi.  » Reprit-il en un profond soupir.

Depuis qu’il était tout petit, c’était comme ça. Il devait faire attention à ce qu’il racontait, à ce qu’il faisait ; son père n’avait même pas voulu qu’ils gardent Gou et il avait empêché sa mère de s’occuper de lui durant son enfance. Fallait-il vraiment une explication supplémentaire, à partir du moment où l’on savait ça ? Gardant les bras croisés, son pied droit battant nerveusement le sol alors qu’il regardait la piste où s’agitaient quelques personnes, Yuto garda le silence à partir ce moment, mordillant l’intérieur de sa joue, comme si tout ce qu’il avait pu dire pouvait être utilisé contre lui. Il devait arrêter de parler, c’était plus sage s’il ne voulait s’enfoncer.


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Ce message a été posté Mar 24 Mai - 21:07
 Yehet Hard † Quelque chose clochait définitivement dans cette histoire sans qu'Airi ne sache trop quoi. Yuto avait l'air vraiment paniqué que son père puisse voir ses photos et, à 22 ans, c'était quand même étrange. Pour autant, elle refusait d'éprouver la moindre pitié, ni la moindre compassion pour lui. Il devait sans doute mériter qu'elle ait pris ces photos. Si elle se laissait encore amadouer par la tristesse du jeune homme, elle était perdue. Mais elle avait cette curiosité, plus forte qu'elle, qui voulait comprendre, saisir la situation. Qu'est-ce que cela pourrait faire que son père sache où il était et ce qu'il faisait ?

En l'entendant à nouveau devenir grossier, elle fit rouler ses yeux, un soupir agacé quittant ses lèvres. Il était tellement mieux avant, quand il jouait son petit rôle de petit-ami parfait, il aurait mieux fait de continuer à jour la comédie, elle le trouvait plus agaçant qu'aute chose actuellement. Il était terriblement chiant, et il ne devait même pas s'en rendre compte.

« Oui, calme toi, parle pas comme ça. »

Elle aurait du rester avec Koichi, elle se demandait si poser des questions quand monsieur était complètement torché était une bonne idée. Oh non, sans doute pas. Pas du tout, même. Ses lèvres se pincèrent un peu et elle hésita à commander un verre pour survivre.

« Normalement, si. A ton âge on devrait pouvoir sortir sans avoir besoin d'une autorisation écrite de son cher Papa. »

En fait, ça paraissait presque ridicule, de suivre comme ça les envies de son père. Il était si soumis que ça ? C'était presque risible, quand on voyait comment il agissait actuellement, ou avec ses amis. Il était tellement pathétique.

« C'est quoi le truc ? Pourquoi t'es le premier à te la ramener et à l'ouvrir quand t'es ici et t'oses même pas dire à ton père que tu sors ? C'est quoi ton problème ? »

Airi ne put s'empêcher de rire, presque dépité par cela. Pourquoi est-ce qu'il était ainsi ? Pourquoi est-ce qu'il agissait de façon si paradoxale ? Elle ne parvenait pas vraiment à saisir cette situation. Il avait peur de quoi ? De se prendre une tape sur les doigts, qu'il bloque son compte ? Pauvre chéri, vraiment, elle se doutait que ce serait terriblement douloureux pour lui.




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Ce message a été posté Jeu 26 Mai - 21:35
Party Hard † Quelle que soit son intention de base, Yuto avait adopté le comportement d’un enfant de huit ans insatisfait. Il ne manquait plus que l’épisode où il se roulait par terre et commençait à réclamer ce qu’il voulait avec des pleurs et des coups dans le vide. Heureusement, même avec de l’alcool dans le sang, il n’était pas prêt à se rendre dans de tels extrêmes. Au lieu de ça, il essayait de faire la conversation, de répondre aux questions plus que désagréables que posait Airi, en espérant que celle-ci finisse par se lasser. Ça ne pouvait qu’arriver, après tout. Pourquoi avait-elle besoin de savoir tout ça, de toute façon ? Elle n’avait qu’à effacer ces photos et le laisser reprendre sa petite vie… Non ? Il espérait peut-être trop.

« Je parle comme je veux. »

Il était un homme libre. Enfin, en théorie, il aurait pu l’être si son père n’avait pas été le dernier des imbéciles. Il n’avait d’yeux que pour ses affaires et le simple fait qu’il soit prêt à détruire d’autres vies pour le bien de son entreprise n’était pas à prendre à la légère. Si un jour il venait à devoir faire un choix entre lui, son fils, et cette foutue boîte, Yuto savait parfaitement lequel il choisirait. Sa mère était passée par là, il avait vu où elle avait fini. À cette pensée, il serra le poing sur la table, ses phalanges blanchissant faiblement, et détourna le regard en pinçant les lèvres. Il ne voulait pas finir comme ça, mais ne pouvait se permettre de l’affirmer tant que cet idiot était en vie. Il avait besoin de son argent, de sa réputation, de son affaire.

« Normalement, oui. »

Mais il n’était pas normal. Il était un Hashimoto, il faisait partie d’une autre classe, d’un autre monde. Il ne pouvait pas faire comme tout le monde, n’était-ce pas évident ? Il aurait pu lui répondre, mais il préféra serrer les gens et soupirer, sachant qu’il risquait d’être bien plus méchant en souhaitant simplement se montrer piquant. Ce n’était pas le but, même si c’était le rôle qu’il s’imposait. Il aurait tellement voulu lui expliquer, et c’était ce qui le frustrait le plus.

« Il y a pas de truc Airi, tu te prends la tête pour rien. »

Il devait juste tenir le coup jusqu’à pouvoir rétablir la vérité et l’ordre des choses. Pourquoi ne pouvait-elle pas lire dans son esprit ? Mais surtout, pourquoi ne pouvait-il pas être moins con, lui dire directement ce qui posait problème, lui expliquer qu’il n’était pas devenu un connard du jour au lendemain et que, lorsque toute cette histoire avait eu lieu, il n’y était pas mêlé ? Parce qu’elle ne l’aurait jamais cru, voilà ce qu’il aurait répondu.

« T’as pas encore compris que tout ça, c’était juste une image ? » Voilà, il s’emballait. Heureusement, il le remarqua rapidement et reprit la parole. « Tout ce qu’il y avait quand on était ensemble, tout ce qu’il s’est passé. C’était faux, une illusion, un rêve. Il te faut quoi pour comprendre ça ? Une deuxième faillite ? »

Non. Il ne voulait pas que les Fujiwara connaissent une deuxième faillite. Ses sentiments à l’égard d’Airi étaient sincères. L’image était arrivée après, et il se tuait à l’entretenir, même si, afin de ne pas craquer, il devait mentir comme un arracheur de dents et se comporter comme le dernier des imbéciles. Il valait pourtant mieux que ça. En un soupir agacé, il se redressa après avoir tapoté la table du plat de la main.

« Bon, assez avec les questions, j’en ai marre, je vais rentrer. »

S’il ne le faisait pas, il risquait de craquer. Déjà qu’il avait failli lui parler.


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Ce message a été posté Dim 5 Juin - 18:31
 Yehet Hard † Pourquoi s'obstiner à discuter avec cet idiot ? Airi savait que c'était sans doute sa seule chance de le comprendre, mais elle n'arrivait même pas à en tirer partie, le regarder l'énervait plus qu'autre chose. Dans cet état, il la dégoutait tellement, elle n'avait qu'une envie, partir, retrouver ses amies, finir sa soirée, comme il se devait. Elle avait mieux à faire que de le gâcher avec cet idiot. Elle n'avait même pas le temps d'être blessé par ses paroles, ça faisait longtemps qu'elle était passée à autre chose sur ça, qu'elle s'en fichait bien d'avoir été prise pour une idiote. Une amourette qui datait d'il y a presque dix ans, elle n'allait plus en pleurer, elle était bien plus forte que ça. Plus fort que Yuto et ses conneries, plus forte qu'il ne pouvait l'imaginer.

Son père avait tout perdu alors en comparaison à cela, avoir perdu Yuto, ce n'était rien, et elle savait qu'elle n'avait rien raté, surtout quand elle le voyait ainsi. Sa joue resta appuyé contre la paume de sa main et elle hocha la tête, se retenant presque de rire. Il était tellement pitoyable qu'à force, il allait lui faire de la peine, vraiment. Triste vie, pauvre Yuto.

« Il n'y aura pas de deuxième faillite, ne t'en fais pas. »

Elle préférait mourir que de laisser ça arriver, ils réussiront. Hiroshi était un meilleur chef d'entreprise que Yuto ne le sera jamais. A deux, ils seront bien meilleurs que les Hashimoto.

« Je vais reprendre ma soirée, t'es trop chiant, passer la soirée avec un cancéreux en stade terminal, ça serait plus fun. »

Son plus beau sourire fut accordé au garçon et elle se leva, hochant la tête en guise d'au revoir avant d'avancer vers ses amies qu'elle avait quitté depuis trop longtemps. Elle était énervée, elle pourrait lui casser la tête mais elle allait tranquillement faire sa vie.



Anonymous
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Ce message a été posté Dim 5 Juin - 20:10
Party Hard † C’était insensé, insensé ! Il n’avait pourtant qu’un mot à dire, une explication à donner afin de rétablir la vérité, mais Yuto passait son temps à tourner en rond comme un lion en cage, inventant mensonge sur mensonge afin de justifier des fautes dont il n’était en rien responsable. À peine les mots avaient-ils franchi ses lèvres qu’il les regrettait déjà et se demandait comment il pouvait être si con. Si con. Être l’un des meilleurs étudiants de sa promotion ne lui permettait pas pour autant d’être doté d’une intelligence supérieure et, en étant doué pour étudier et mémoriser des informations, son bon jugement semblait manquer. Il faisait n’importe quoi.

Les yeux posés sur elle, il l’observa en silence alors qu’elle répondait à la méchanceté gratuite qu’il venait de lui lancer, paroles qu’il regrettait déjà sans trouver le courage de les ravaler. Il souhaitait qu’elle ait raison, que les Fujiwara ne se laissent pas faire par son père à nouveau. Qu’ils l’attendent. Le jour où il serait à la tête de l’entreprise, il était persuadé que les deux boîtes pourraient travailler en partenariat, quelque chose du genre. Actuellement, son père était trop mauvais, trop dangereux pour le permettre. Il voulait tout garder pour lui.

« Va. »

Un haussement d’épaule, un froncement de sourcils réprobateur face à ce qu’elle venait de dire, et Yuto avait pris la route de la sortie. Il avait besoin de calme, besoin de se retrouver seul, de réfléchir, autre chose que se prendre la tête avec Airi. Le lendemain, il regretterait ce qu’il avait pu dire, ce qu’il avait tu, mais avant cela, il allait devoir retrouver le chemin qui menait chez lui et, dans l’état où il se trouvait après ces quelques verres et l’énervement qu’avait causé cette rencontre imprévue, on ne pouvait pas être certain qu’il y parviendrait sans encombre.


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