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 don't be angry, i'll protect you Ft Ogawa Jessica

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 24 Avr - 22:00
TENUE ♦ Ce soir, il se rendait dans cette boite de nuit, à Shinjuku. On pourrait croire qu'il était largement accoutumé à ce genre d'endroit, dragueur qu'il était mais la vérité était que ce n'était pas tellement le cas. Le genre de fille susceptible d'attirer son attention ne se trouvait généralement pas dans ce genre de lieu. Ce n'était pas dans ce genre d'endroit qu'il trouvait les filles les plus intéressantes car elles ne disposaient pas de ce petit côté inaccessible qui lui plaisait tant. Cependant, lorsqu'il avait suivi Jessica, et qu'il avait compris de ce fait qu'elle travaillait là bas, il avait commencé à voir les choses autrement. Pourquoi une fille aussi mignonne mettrait les pieds ici ? C'était exactement la question qu'il s'était posé, jusqu'à ce qu'il découvre son entrée fracassante en tant que danseuse -très sexy, il n'allait pas mentir- du club. Il avait alors comprit que ce genre d'endroit pouvait réserver de grande surprise.

Il était donc revenu dans l'espoir de la revoir, ou plutôt avec la conviction qu'elle serait là ce soir également. Qu'elle serait agréable à voir, tout comme la dernière fois. Cependant, contrairement à ce que la situation pouvait laisser croire, il n'était pas franchement ici pour se rincer l’œil. Il n'aimait pas non plus savoir qu'un tas d'homme avide de belles femmes puisse la dévorer des yeux. Plus que tout, il n'osait plus l'imaginer rentrer toute seule, le soir, sans une quelconque protection.

Toute la soirée, Aiichirô s'était contenté d'accepter tous les regards noirs qu'elle lui lançait avec le sourire. Il savait que vu dans quelle position elle se trouvait, elle ne pourrait rien faire de plus que démontrer son mécontentement par des regards. Elle était sur son lieu de travail après tout, et elle devait garder une certaine attitude vis à vis des gens qui l'entouraient. Une fois dehors, les choses allaient très certainement être différentes, mais pour le moment, il savourait pleinement cette position de supériorité qu'il avait.

Le jeune homme était ainsi rester toute la soirée, jusqu'à ce que la petite Jessica quitte la salle pour se changer. En attendant, il se rendit juste derrière la boîte en devinant que les employés sortaient sûrement par ici. Visiblement, il ne s'était pas trompé puisqu'il n'eut qu'à attendre quelques minutes avant de la voir faire son apparition. « Bonsoir, Jessica » la salua-t-il, le ton calme.  

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 26 Avr - 20:17
Je dansais parce que je n'avais pas le choix. J'avais besoin de faire de l'argent, rapidement. Et le salaire était bon. Je n'étais pas nécessairement heureuse de le faire mais, la nécessité était toujours un facteur décisif dans la vie. L'argent aussi. Alors certes, cela n'avait rien de gratifiant de danser sur un scène pour le plaisir des yeux de mecs pervers et franchement déplacés mais, je pouvais largement faire avec. Tout du moins c'est ce que je pensais avant. Mais, il y avait dans cette salle le regard d'un seul mec que je ne pouvais pas supporté et franchement, c'était dur de ne pas sortir de scène pour le frapper. Je ne sais pas pourquoi ce gars réussissait toujours à me donner envie de sortir de mes gongs et de le remettre à sa place. Je n'étais pourtant pas quelqu'un de trop violent... Enfin je pensais que ce n'était pas le cas mais, Aiichiro réussissait à tester ma patience et à me pousser dans mes derniers retranchements. En plus d'être dans le même cursus, il était le capitaine du club dont je faisais partie et il était la seule personne à être au courant de mon job, de ce secret. Et j'aurais préféré que ce ne soit pas lui. Une fille à la limite, quelqu'un qui ne me donnait pas l'impression d'aspirer tout l'oxygène qu'il y avait dans mon entourage. Je dansais, le fixant, tentant de l'assassiner du regard. Si mes yeux avaient pu lancer des éclairs, il serait mort depuis longtemps, réduit à l'état de petit tas de cendres. Mais, je le savais et il le savait aussi, j'étais coincé, je ne pouvais rien faire tant que j'étais entrain de travailler. Ce qui faisait tourner mes méninges encore davantage, c'était qu'il n'ait rien dit du tout à Royal. Je ne comprenais pas pourquoi... Mais, est-ce que j'avais vraiment envie de le savoir? Pas vraiment, j'aurais juste voulu qu'il me fiche la paix, qu'il arrête de poser ses yeux sur moi, qu'il arrête de s'introduire dans ma vie comme si il en avait le droit. Si je n'aimais pas les hommes, il faisait expressément partie du type d’émetteur de testostérone que je ne pouvais pas encadrer. Macho, incapable de comprendre qu'une femme n'avait pas besoin nécessairement d'un homme pour s'en sortir et pour se défendre dans la vie. Je pratiquais les arts martiaux depuis que j'étais petite, j'avais un rêve. J'avais toujours été plus masculine que la plupart de mes amis et ce malgré mon corps parfaitement féminin. Finalement j'avais finir ma soirée. Je dis au revoir à mes collègues, sortie par la porte de derrière, contente d'être enfin débarrasser de ma corvée du soir. Sauf qu'une voix vint me sortir de ma béatitude pour me faire grogner par réflexe. Qu'est-ce qu'il faisait là bon sang!

-"Casse toi Aiichirô! Je sais pas ce que tu veux mais j'ai franchement pas envie de voir ta tête là!"

Je n'avais même pas penser à utiliser une quelconque formule de politesse. Emmitouflée dans une veste trop grande pour moi, mes baskets aux pieds et un jean déchiré aux genoux, je ne payais pas de mine mais, je restais toujours aussi franche et directe. Tant pis les précautions, ce soir j'étais trop fatiguée pour faire attention. Dans l'obscurité, seul ses cheveux teints ressortaient. Son visage était encore trop plongé dans l'ombre pour qu'il me donne concrètement envie de laisser mon poing voler en sa direction. Surtout que j'étais à peu prêt sûre qu'il l'arrêterait sans problèmes. Le soucis c'était que lui aussi savait se battre. Je commençais à marcher sans lui accorder plus d'attentions. De toutes les manières, je devais rentrer chez moi. Mon frère allait finir par s’inquiéter si je rentrais trop tard. Même ma mère. Quand elle rentrait avant moi, elle devenait hypersensible et elle s'en voulait de m'envoyer travailler tard le soir. Je n'étais pas certaines qu'elle sache précisément ce que je faisais. On évitait d'en parler la plupart du temps. Comme un faux tabou. Et de toutes les manières, on préférait parler des cours plutôt que du boulot, elle comme moi. Il avait plus ce soir, les trottoirs étaient trempés, et mes chaussures en tissus n'avaient rien d'imperméable. Fait chiez! Même la météo n'avait pas été capable de prédire quoi que ce soit d'exact. Je sentais la présence de l'autre dans mon dos. Sauf que je n'avais aucune envie qu'il sache où j'habite. Quoi que si ça se trouve, il était déjà au courant. En tous les cas, je voulais qu'il dégage. Je me retournais subitement, mes mains furieusement enfoncées dans mes poches:

-"Arrête de me suivre et rentre chez toi! T'as rien de mieux à faire ou quoi? Sérieusement..."

Je le fixais, le foudroyais du regard sans savoir quoi faire de plus. Je ne voyais pas quoi faire contre lui. Il pouvait faire ce qu'il voulait et j'avais aucune possibilité concrète de l'arrêter. Comme si ma vie n'était pas déjà assez compliquée comme ça, il avait fallut qu'il s'ajoute à la liste de mes soucis...


Anonymous
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Ce message a été posté Mar 26 Avr - 22:07
TENUE ♦ Les problèmes d'argent n'était pas une chose simple à comprendre pour Aiichirô, lui avait toujours baigner dans une situation financière confortable. Parfois, lorsqu'il était plus jeune, il lui était même arrivé d'espérer avoir moins d'argent et tout simplement ses parents à ses côtés. Malheureusement, c'était tout le contraire : pendant que ses parents étaient à l'armée, lui se contentait de recevoir leur argent chaque mois. Pour dire vrai, il n'utilisait pratiquement pas vraiment toutes les sommes d'argent qu'ils lui envoyaient, ne souhaitant tout bonnement pas y toucher. Il ne voulait plus rien de leur part, et se contentait très largement de son salaire de serveur après les cours. Il aimait bien, c'était dans un endroit plutôt tranquille, qui passait de la bonne musique, et même l'équipe était cool alors il n'avait pas de quoi se plaindre : tout allait bien.

D'apparence, Jessica non plus ne semblait pas avoir de problème particulier. Lors des cours, elle semblait juste plus acharnée que les autres membres du club, mais il avait tout simplement conclu que c'était parce qu'elle ne supportait pas sa présence. Même ce soir, il l'avait bien senti, elle bouillonnait intérieurement et elle ne pouvait rien y faire, hormis rester frustrée jusqu'à la fin de son travail. A ne pas s'y méprendre : Aiichirô ne voulait pas lui causer autant de frustration ; ce n'était absolument pas le but de sa venue, même s'il savait que cela allait être le cas. L'embêter était presque aussi plaisant que le show qu'elle offrait. Cependant, une fois dehors, il avait tout simplement prévu de se montrer gentil avec elle, invitation qu'elle refusa sur le champ en le remettant ainsi à sa place. Comme il le savait déjà, elle avait du caractère. « Je vais bien, merci de demander » répondit-il, comme si elle ne lui avait jamais partager son mécontentement et qu'ils menaient une conversation des plus banales.

Malheureusement pour lui, elle ne plaisantait pas et semblait véritablement avoir aucune envie de le voir. Il ne se laissait pas démonter pour autant et la suivit sans faire de bruit, à quelques mètres derrière elle. Il n'essayait pas tant que ça de ne pas faire de bruit, car il était sûr qu'elle sentait sa présence, et se contenait pour ne pas littéralement péter un câble. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il prenait un peu ses distances, dans l'espoir de paraître moins envahissant. Toutefois, ce fut raté, et elle lui fit vite comprendre. N'avait-il rien de mieux à faire ? Il était tenté de lui répondre que non, qu'il était bien trop amusant de la ramener chez elle, mais à la place c'est une tout autre question qu'il lâcha : « Pourquoi tu fais ça, Jessica ? ». Il s'approcha alors un peu d'elle, de sorte à ce qu'elle discerne un minimum son visage à travers la pénombre. « Pourquoi tu fais ce travail ? Ça te plaît ? ». Il savait que non, alors il ne tarda à poursuivre : « Tu pourrais te prendre un travail à mi-temps normal, serveuse, faire du babysitting, j'en sais rien ». Qu'en savait-il ? Serveur était la première option qui s'était imposé à lui et il n'avait pas chercher plus loin. « Ce serait peut-être moins payer, et il faudrait que tu fasses un petit effort au niveau de ta politesse, mais ça me paraît pas impossible, si ? ». Cette petite taquinerie avait brisé l'image sérieuse qu'il avait gardé jusqu'ici, mais il n'avait pu s'en empêcher. « Allez, viens, je t'offre le repas. Tu n'as pas encore manger, n'est-ce pas ? ». Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, il tendit le bras pour attraper son poignet et entreprendre de l'attirer vers lui.  

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 6 Mai - 23:55
S'il y avait bien une chose qui me frustrait à Royal, c'était ces gens incapable de comprendre la valeur de l'argent. J'avais grandis pendant longtemps dans un foyer sans histoires d'argent. Mais, cela avait changé depuis suffisamment longtemps pour que je ne cherche pas franchement à me compliquer la vie à chercher à expliquer le pourquoi du comment. Personne n'avait besoin de comprendre de toutes les manières. Et encore moins ce gars. M'enfin qu'est-ce que je lui avais fait? Je ne comprenais pas et lui avait l'air de s'être donner le droit de décider de ce que je devais faire de ma vie. Parce qu'il croyait qu'un salaire de babysitter était suffisant pour faire vivre ma famille. Même avec les jobs de ma mère, on ne pouvait pas joindre les deux bouts alors nécessairement j'avais du trouver de quoi compléter correctement nos revenus. Je savais parfaitement que je n'avais pas l'air d'avoir de soucis, je faisais attention à ne pas le montrer. J'avais ma dignité, ma fierté. Et elle n'était pas petite. Le pire, c'est qu'il était venu apprécier le spectacle, il était venu se rincer l’œil avant de me dire ça.  Est-ce qu'il était atteint d'un trouble du comportement quelconque? Du genre de la bipolarité? Parce que franchement, c'était ma seule supposition pour réussir à expliquer ce qu'il faisait ici. Et surtout pour me retenir de commencer à me battre juste là dans la rue. S'il était malade, je ne devais pas le frapper. Ce serait vraiment désobligeant. Je le sentis attraper mon poignet et avant que je n'ai eut le temps de lui répondre quoi que ce soit , de me rendre compte de ce qui se passait, le voilà qui me force à le suivre. C'était dans ce genre de moment où je me rappelais que lui aussi était spécialisé en art martiaux et surtout qu'il avait trois ans d'études de plus que moi. Je n'avais rien vu venir. Nous fîmes quelques mètres avant que je ne réussisse à récupérer mon poignet. J'étais furieuse, furieuse parce que j'étais fatiguée, furieuse parce qu'il ne voulait pas me laisser rentrer chez moi et parce qu'il se mêlait de ce qui ne le regardait pas. Je n'avais franchement pas envie de lui expliquer ma vie, je n'avais pas envie de passer plus de temps avec lui, seulement rentrer chez moi, me jeter dans mon canapé et fermer les yeux pour me laisser happer dans les bras de Morphée. Je soupirais avant de lui dire, blasée:

-"Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans casse toi? Qu'est-ce qui te donne le droit de me juger? J'ai pas à te donner d'explications! J'ai aucun comptes à te rendre. C'est peut-être toi qui devrait te trouver un job de baby-sitter puisque tu as l'air de tellement vouloir t'occuper des autres même quand ils n'en ont pas envie!"

Sauf qu'effectivement, j'avais aussi faim mais, prise dans le feu de l'action et dans ma colère, j'avais laissé mon estomac de côté. Sauf que chez moi... les placards allaient sans doute être vide, demain était la journée course. Je n'avais pas envie de finir affamé et de me réveiller dans le peu de nuit qui me restait à cause de grognements incontrôlables. Mon regard fit le tour de la rue, avisant un mini-resto encore ouvert qui vendait de quoi me sustenter. Sauf que si j'allais là, c'était certains qu'il allait me suivre. Je réfléchissais un instant, jaugeant le pour et le contre avant de décider que tant pis. En ayant manger, j'allais certainement avoir plus d'énergie autant pour le supporter que pour réfléchir à comment m'en débarrasser. Je le fixais une nouvelle fois de mon regard incendiaire avant de prendre le chemin de la boutique sans me retourner. Je commandais des blancs de poulets panés et des frites avant de m'installer à une table. Comme je savais que j'allais très certainement en recommandés, je n'avais pas encore payé et j'attendais déjà que le premier jet arrive. Je me servais un verre d'eau en attendant, étouffant un bâillement. Tout à coup, je me rendis compte de quelque chose et lançais:

-"Aiichirô! Ne paye pas à ma place, je n'ai pas besoin de charité c'est clair! Et si tu veux mangé trouve toi un autre endroit!"


Je savais qu'essayer de l'envoyer ailleurs était peine perdu mais, hors de question qu'il paye pour moi? Je ne voulais pas lui devoir quoi que ce soit. Je n'avais aucune envie de le voir débarquer à l'école en se pâmant que j'étais dans sa dette ou un truc dans le genre. Je n'arrivais pas à savoir ce qui se passait dans son crâne alors je préférais éviter de tenter le diable pour l'instant.


Anonymous
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Ce message a été posté Mer 11 Mai - 23:11
TENUE ♦ La première chose qui capta l'attention de Aiichirô n'était pas l'envie palpable de Jessica de se desserer de sa poigne, ni même qu'elle lui fasse comprendre qu'il ferait mieux de déguerpir sur le champs, ou l'air blasé qu'elle adoptait au cours de tout ça. Non, ce qui attirait son attention dans tout son lapsus était cette question : "Qu'est-ce qui te donne le droit de me juger ?". La question en elle même, il s'en fichait, car elle n'avait pas lieu d'être, mais elle lui permit de comprendre quelque chose : elle avait la sensation d'être jugé. Même si dès le début, il avait bien compris qu'elle aurait préféré que ce job de serveuse dans cette boîte reste secret, il ne s'était pas imaginé que ce qui la dérangeait était qu'il se mette à la juger, à la regarder de haut. Il aurait pu à présent lui expliquer que ce n'était pas le cas, que malgré tout il respectait l'emploi qu'elle occupait, mais il se doutait qu'elle ne l'écouterait pas. Alors au lieu de rebondir là dessus, il se contenta de s'armer d'un sourire amusé, et de confirmer ces dires : « Tu as raison, tu n'as pas à me donner d'explication, tu n'as aucun compte à me rendre... ». Le but n'était pas seulement de l'embêter, il croyait vraiment ce qu'il disait même s'il n'en donnait pas l'air et que rebondir sur sa seconde remarque n'était pas très pertinent de sa part : « Pour le job de baby-sitter aussi, je vais y réfléchir ». C'était certainement la phrase la plus ironique de la soirée.

Il avait finit par la lâcher, la laisser libre de ses mouvements. Il n'avait par conséquent même pas eu à choisir le lieu du "rendez-vous" car elle se dirigea d'elle même vers un petit restaurant pour sustenter sa faim. Bien évidemment -et il était persuadé qu'elle s'en doutait-, il la suivit sans un mot. Après qu'elle ait opté pour des morceaux de blanc de poulet, il se commanda à son tour une petite soupe, et entreprit de payer. Malheureusement pour lui, elle profita de nouveau de cette occasion pour râler. « Tu n'as qu'à prendre ça pour de la galanterie ». Comme toutes les filles l'auraient fait, souhaitait-il ajouté. Mais il savait qu'elle n'était pas comme les autres, et c'est certainement ce qui lui plaisait, alors il se tut et rangea son porte-monnaie dans l'espoir que cela la calme. « Et c'est moi qui t'est proposé de manger, tu peux pas me virer » ajouta-t-il avec une moue mignonne. Il se cala ensuite dans sa chaise et se permit de la fixer, sans retenue. « Quel est ton plat préféré ? ». Il avait peu de chance qu'elle réponde à cette question, aussi simple soit-elle, mais il fallait bien commencé la conversation par quelque chose.  

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 14 Mai - 16:06
Manger, c'était parfait pour réussir à supporter l'insupportable Aiichirô. Parce qu'au moins, j'avais quelque chose sur quoi reporter ma colère et mon envie insupportable de le frapper. Désolé d'avance pauvres morceaux de poulet, j'allais très certainement m'acharner sur vous. C'était la même chose quand j'étais en entraînement et qu'il passait. Je devenais subitement plus agressive et plus déterminée à casser quelque chose. C’était mon gros point faible. J'avais beaucoup de mal à contenir mes émotions, de plus en plus ces derniers temps. Et pourtant les arts martiaux avait été pendant des années mon moyen de laisser s'échapper le stress, la colère du à notre situation familiale. Avant le divorce de mes parents déjà, j'en avais besoin. Après, cela avait été mon seul espoir de survie, ma seule bouffée d'oxygène. Sauf que depuis quelques temps, je stressais à chaque fois que je mettais les pieds à l'université. La raison: ce mec qui avait découvert ce que je trafiquais en dehors des cours. S'était déjà difficile de me faire accepter à Royal parce que je n'avais pas le même statut social alors, si en plus ça se savait... J'allais devenir une véritable victime. Ce que je voulais éviter à tout prix. Je n'en avais pas besoin pour que ma vie soit compliquée. Elle se suffisait à elle-même de cette manière. Au moins, il m’accordait le fait que j'avais raison. En même temps, il m'aurait dit le contraire, je crois que ma boisson aurait finit sur lui sans aucun regret. En général j'évitais de gaspiller la nourriture et l'argent mais, j'aurais presque eut l'impression de faire une bonne action, de faire quelque chose pour le bien et la tranquillité de la planète. Vous me prenez peut-être pour une timbrée mais, il suffisait de voir le personnage pour sympathiser avec ma situation. D'ailleurs, comme je m'en doutais, il était entrain de s'inviter à mon repas. De la galanterie, de la galanterie, mon cul. Il pouvait se la garder sa galanterie. Je m'en sortirais très bien toute seule. Pas besoin d'un homme pour me payer un repas. Sauf qu'il faut bien le dire, la question qu'il me posa me prit un peu au dépourvu. Je n'en avais aucune idée de ce qu'était mon plat préféré, je ne m'étais jamais posé la question. J'aimais trop manger pour vraiment avoir un plat préféré, il y avait plutôt des trucs que je n'aimais pas.

-"Pourquoi tu poses des questions pareilles? Tu penses franchement que je vais te répondre. Si j'avais pas faim, je pense que j'aurais essayer de t’étouffer avec la bouffe. Pourquoi est-ce que tu veux pas lâcher l'affaire?"

Si d'un côté j'avais envie de le faire disparaître et de ne pas lui répondre, je me disais aussi qu'avec un peu de chance si je satisfaisais sa curiosité, il me ficherait la paix. Et puis... même si je ne l'avouerais pas, cela faisait longtemps depuis que j'avais partagé un repas avec quelqu'un. Mon frère était souvent couché quand je rentrais ou il avait déjà mangé, ma mère rentrait souvent après moi ou avant moi, bref, même chez moi, j'étais solitaire. Que je le veuille ou non. D'un sourire un peu narquois, je le regardais s'installer, lui et ses cheveux bizarres, sans oublier sa soupe. Quelle façon étrange de dîner. Enfin, il avait peut-être déjà dîner en même temps. Je me produisais tard le soir. Je replongeais dans mon plat, le regardant de côté. Bon, puisque je n'allais pas réussir à le faire partir, autant en profiter pour essayer de le comprendre. Sans avoir l'air trop intéressé bien entendu, pour ne pas l'encourager dans son étrange... comportement de stalker? Enfin bref, et si j'arrêtais de me poser des questions pour l'instant, j'étais trop fatiguée.

-"Dit, pourquoi tu fais des arts martiaux? On dirait pas nécessairement que c'est ton genre. Tu m'as l'air plutôt du genre à suivre des études de mode ou un truc dans le genre. Ou alors de la photographie pour arranger ton CV de stalker?"

Mon téléphone sonna et je répondis à un sms de ma mère en soupirant. Un truc à propos de lancer la machine à laver en arrivant ou je sais pas trop quoi. De toutes les manières, je n'étais pas encore chez moi. J'étouffais un bâillement tant bien que mal.

-"T'es un accro des soupes aussi!"

Aller, soyons décourageante au possible!


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 14 Mai - 17:53
TENUE ♦ Aiichirô avait effectivement déjà mangé. Seule la gourmandise l'aurait poussé à commander autre chose qu'une simple souple. D'ailleurs, il l'avait commandé pour la forme et pour ne pas paraître trop stupide, assis en face d'elle, à l'observer manger. Puis, galant qu'il était, il s'était mis en tête qu'il payerait ce dîner, qu'elle le veuille ou non. Il avait le temps de tout un repas pour la convaincre qu'elle devrait le laisser payer. C'était peut-être un peu ambitieux comme objectif, mais il se persuadait qu'elle allait bien finir par s'adoucir. En réalité, il ignorait qu'elle était constamment sur les nerfs. Il avait déjà constaté l'agressivité, l'acharnement dont elle faisait preuve pendant les entraînements d'arts martiaux qui n'en nécessitaient pourtant pas autant . Il savait plus ou moins qu'il en était la cause, et il espérait tout de même lui inspirer d'autre sentiment. Il ne voulait pas qu'elle soit embêté à chaque fois qu'il était dans les parages, malgré son comportement qu'il savait parfois déplacé. D'un autre côté, la voir perdre le contrôle nourrissait inévitablement sa satisfaction personnelle, autant que cela l'inquiétait.

Jusqu'ici, il l'avait malheureusement plus mise en rogne qu'autre chose, mais il tenait à se rattraper. Ce n'était pas chose évident puisque, alors qu'il tenta de lancer un sujet de conversation -et d'en savoir plus sur elle par la même occasion-, elle le remballa aussitôt comme elle savait si bien le faire. Comme d'habitude, il ne se démonta pas. « Pourquoi c'est si difficile à admettre pour toi qu'un garçon puisse s'intéresser à toi ? ». Voilà, il ne prit pas la peine de passer par tout un tas de chemin et l'interrogea sur un sujet qui l'intriguait. Côtoyer le même établissement avait des avantages. Il ignorait exactement d'où venait les problèmes d'intégration qu'elle rencontrait, mais il était quasi sûr que si elle ne fréquentait pas de garçon à la Royal, c'était purement et simplement un choix personnel de sa part. Il suffisait de voir la façon dont elle le traitait.

Pendant un instant, il pensa qu'elle s'était calmé, qu'elle acceptait tout du moins de suivre une conversation avec lui, mais les piques ne tardèrent à arriver. Aiichirô était tout de même content de la voir participer à la conversation, et il en fit de même. « Ne le prends pas mal, mais tu n'as pas tellement le physique d'une nana faisant des arts martiaux ». Par là, il n'essayait pas de se montrer méchant ou de faire preuve d'une quelconque repartie ; c'était davantage une remarque comme une autre. En voyant la toute première fois son corps frêle, il l'avait plutôt imaginé dans des études de mannequinat, et non pas dans un "sport de brute", comme certains ignorants se plaisaient à le dire. Quoi qu'il en soit, il n'avait pas pris méchamment sa remarque à elle, bien au contraire, il prit même le temps de rebondir là dessus. « Tu trouves que je me fringue bien ? ». Autant voir le bon côté des étudiants en mode ; ils avaient généralement le sens du style. Quant à sa remarque sur la photographie, il se contenta d'esquisser un sourire amusé en rabattant ses cheveux mauves en arrière ; c'est qu'elle en avait de l'imagination la petite.

Lorsque son téléphone sonna, Aiichirô s'adossa à sa chaise et patienta poliment, au cas où elle aurait un appel à passer ou quoi que ce soit qui requièrent toute son attention. Mais il comprit rapidement que c'était un simple sms, qui ne semblait pas bien important à vue du peu de temps qu'elle lui consacrait. Pendant ce temps, la soupe qu'il avait commandé arriva, ne l'empêchant pas de constater la fatigue croissante de la jeune fille alors qu'il remercia la serveuse. Contre toute attente, Jessica avait même quelque chose à redire sur sa soupe. C'était probablement la première fois qu'ils s'échangeaient autant de parole. « Tu aimes ça ? » demanda-t-il une fois de plus, par simple curiosité et avec un calme remarquable.   

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 15 Mai - 15:32
Il fallait bien l'avouer quand il avait sortie une phrase à propos de "s'intéresser à moi", je m'étais limite étouffée avec ma nourriture. J'avais avalé de travers une bouchée de poulet. Entre deux quintes de toux, je tendais la main vers mon verre d'eau pour éviter de finir étouffer par un morceau de volatile. Vous imaginez l'épitaphe: "Morte étouffée par son amour pour les gallinacés". Bref, je n'avais pas envie de mourir de manière ridicule. Le problème pour moi n'était pas d'admettre qu'un garçon s'intéresse à moi, c'était tout simplement que l'on s'intéresse à moi. D'après mes amis, je souffrais de misandrie. Vous connaissez la misogynie, c'était la même chose mais... pour les hommes. Les rares mecs que je fréquentais de mon propre chef le savaient. Et Aiichirô n'était pas de ces gars avec qui je m'entendais volontairement. Il faisait plutôt partit de ce genre de personnes qui m'enfonçait dans mon comportement particulièrement fermé envers les hommes. Le mieux pour moi, c'était quand ils étaient immédiatement rebuté par mon caractère qui n'avait rien de ces demoiselles toutes mignonnes et à la recherche d'un grand chevalier blanc. Je n'attendais rien de la gente masculine, je n'en avais jamais rien attendu. J'avais eux quelques petits amis, pas énormément, et l'un était même resté un très bon ami mais, il fallait bien l'avouer, cela n'avait pas franchement fonctionné. Et je n'avais pas envie de perdre mon temps. Et lui aussi ferait mieux de passer à autre chose. Je n'avais aucune envie de continuer à le voir me suivre après mon job ou qu'il me cause quand on était en entraînement. J'étais franchement perplexe parce que j'avais beau être franchement désagréable, cela n'avait pas l'air de le décourager. Fait chiez! Est-ce qu'il fallait que je cherche un moyen de le repousser plus violent? J'allais devoir me creuser la tête. Surtout que mon frère avait l'air de l'apprécier et que très clairement, cela ne me plaisait pas. Je continuais à manger en silence, préférant ignorer sa première question pour l'instant, puisque ma misandrie était quelque chose de trop personnel. Je ne me sentais pas de lui révéler ce genre de choses. Je faisais la grimace en l'entendant dire que je n'avais pas le physique pour faire des arts martiaux et surtout quand je compris qu'il essayait absolument de chercher le point positif dans tout ce que je lançais.

-"Ouais, mais le simple fait que je sois une nana surprend. Alors mon allure ou pas, c'est pas le premier truc sur lequel les gens s'arrête. Et quand à savoir si tu te fringues bien, j'en sais rien, je fais pas attention à ce que tu portes. J'essayais juste de te mettre en colère."

La plupart des mecs machos que je connaissais n'aimaient pas qu'on leur dise qu'ils ressemblaient à des étudiants de la section mode. Donc c'était devenue une insulte que je lançais souvent. Une insulte qui n'en était une que parce qu'eux le prenait mal. Personnellement je n'avais rien contre les mecs en mode, certains étaient même assez sympa. Maintenant il voulait savoir si j'aimais la soupe... Ce mec déclenchait tous mes radars danger et surtout il n'arrêtait pas de me surprendre. Je le regardais d'un air interrogateur. M'enfin... il n'allait quand même pas espionner mes moindres faits et gestes pour voir ce que je mangeais... Cela m'épuisait rien qu'à l'idée. Bon... Autant faire quelque chose de productif et lui dire clairement quelque chose. Il avait l'air de tellement vouloir aller à la pêche aux informations que j'allais lui donner un peu. La nourriture me rendait automatiquement plus loquace. J'aimais trop manger pour que cela ne me mette pas de bonne humeur. Franchement, c'était bien la première fois que l'on se retrouverait vraiment tout les deux, posé. Je m'étais tellement évertuée à l'éviter que quand il venait me parler et que j'étais seule, je finissais toujours par m'en aller très rapidement.

-"J'aime manger de presque tout. Je ne mange juste pas de myrtilles, j'y suis allergiques, et de choux de Bruxelles. J'aime pas non plus les soupes de légumes du genre veloutés de légumes à je sais pas quoi. Et toi, t'es allergique à quelque chose que je te rende malade?"


Je ne posais pas vraiment la question par curiosité mais, après lui avoir répondu de manière aussi... sympathique, je n'avais pu m'empêcher de lancer encore une pique. Ma peau se hérissait à chaque fois que je le regardais, il déclenchait tous les symptômes de ma colère avec une facilité déconcertante. Et si je lui lâchais tout simplement la vérité, comme ça... peut-être qu'il abandonnerait? Raahhh... je ne savais clairement pas quoi faire de lui alors une solution pareille était peut-être la bonne non? Concentrée sur ma viande, je réfléchissais à ce que je devais dire ou non pour qu'il me lâche la grappe, enfin.


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Ce message a été posté Dim 15 Mai - 16:23
TENUE ♦ La réaction de Jessica face à sa question l'amusa. Il avait réussi à la déconcerté de la plus belle façon qui soit. Mais ce n'était pas un sadique et il ne comptait pas la laisser s'étouffer ainsi devant lui. Il entreprit alors au même moment qu'elle de prendre son verre pour le lui tendre. Elle n'allait sûrement pas remarquer l'attention -sur laquelle n'importe quelle autre fille se serait attarder- mais elle pourra toujours lui en être un minimum reconnaissante. Il semblait avoir oublié que seule sa question avait été la cause de son étouffement et que par conséquent, il ne devait pas attendre une quelconque marque de reconnaissance de sa part.

Des gens désagréable, Aiichirô en avait connu. Puis, il s'était toujours mis en tête qu'il valait mieux supporter ça que l'ignorance de quelqu'un. Dans tous les cas, maintenant qu'il avait jeté son dévolu sur la petite Jessica, il n'y avait pas vraiment de possibilité pour qu'il la laisse tranquille sans avoir obtenu de réponse sur son comportement ou d'en savoir plus sur qui elle était. « Les gens s'arrêtent sur quoi généralement ? C'est quoi leur première impression, en te voyant ? ». Sans même s'en rendre compte, sa prise de parole avait déclenché d'autant plus d'interrogation chez lui. Il s'attarda notamment sur la dernière chose qu'elle avait dite, en arquant un sourcil qui révélait sa curiosité et un brin d'incompréhension. « Pourquoi essayes-tu de me mettre en colère ? ». Il n'était pas idiot, et il avait bien compris qu'elle ne lui lançait pas toutes ses piques pour rien, mais rien expliquait le fait qu'elle veuille déclencher un état de colère chez lui. C'était peine perdu. Il était beaucoup trop doué pour garder son calme ; il avait des années de pratique. Et il savait que ce n'était pas le cas de la demoiselle en face d'elle, alors il en profitait. « Je fais attention à ce que tu portes, moi. Tu devrais porter des jupes plus souvent ». Et non pas seulement lorsqu'elle était sur son lieu de travail, pensa-t-il.

Aiichirô avait finit par s'attaquer à sa soupe après l'avoir interrogé sur ses goûts. Il espérait une réponse de sa part, mais il n'en attendait pas pour autant une. Il s'interrompit d'ailleurs dans ce qu'il faisait en comprenant qu'elle comptait lui répondre et ce, en détail. « Pas de myrtilles, chou de Bruxelles et de soupe, c'est noté » dit-il à sa propre intention. Quant à lui, il n'était pas vraiment compliqué non plus. Si elle souhaitait savoir ce qui était capable de le rendre malade, sa réponse fut tout autre. « J'aime beaucoup les tomates cerises, j'en grignote souvent ». Dans le cadre de son régime alimentaire, ce n'était pas tellement dérangeant d'en manger, alors il ne se retenait pas d'en acheter fréquemment.   

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Ce message a été posté Dim 15 Mai - 19:25
Je préférais largement quand on m'ignorait délibérément plutôt que l'attention que me portait Aiichirô. Je n'aurais peut-être pas du lui répondre finalement, il semblait avoir repris du poil de la bête et être prêt à continuer à me tenir la jambe. Mais, pourtant, je n'avais strictement rien d'intéressant. Il fallait franchement chercher pour voir quoi que ce soit de plaisant en ma personne. C'est pour ça que je n'arrivais pas du tout à comprendre le jeune homme. J'avais envie de devenir une souris et d'aller me cacher six pieds sous terre avec ce gars. Parce qu'il arrivait à me déconcerté et je n'aimais pas cette sensation. Comme si quelqu'un m'enlevait le contrôle que j'avais l'habitude d'exercer sur ma vie. Surtout quand il s'agissait des hommes. J'arrivais à bout de mon poulet mais, j'avais encore faim. Je me retournais pour voir ce qu'ils vendaient et allait commander une salade de choux blancs. Simplement de quoi caler mon estomac. Parfois mon appétit m'effrayait moi-même. Quand mon estomac se transformait en gouffre sans fond, je devenais particulièrement angoissée. Je n'avais pas d'argent à perdre dans la nourriture. Je n'avais pas d'argent à perdre tout court. Je me rassis en attendant que la salade arrive et me décidait finalement à le fixer pour de bon. Il n'était pas ignoble à regarder, même que ses cheveux colorés lui donnait un petit air mutin. Il était le genre de mec qui plaisait aux filles. Autres que moi. Chez moi, il déclenchait juste une envie de fuite. Je détournais rapidement le regard, pour ne pas lui donner de fausses idées. Est-ce que concrètement, je devais lui dire la vérité. Est-ce que sa le motiverait à me ficher la paix? Je n'étais pas certaine de ce qu'il voulait mais, de toutes les manières, je ne le laisserais pas s'enfoncer plus loin dans ma vie. Il me mettait mal à l'aise, je n'aimais pas les jupes en plus. C'était tout sauf pratique et même si c'était féminin, cela restait loin dans mes priorités de paraitre jolie. Il s'amusait à me répondre par le contraire. Comme si j'allais lui filer des tomates cerises nom d'un chien... Qu'est ce qu'il prenait en note à la fin... De toutes les manières, je n'allais jamais rien accepter de sa part. Ma salade arriva et je me saisissais de la sauce sucré pour en mélanger, attrapant mes baguettes pour finalement commencer à manger. Je mâchais pour essayer de diminuer ma colère et la violence de mes propos suivants.

-"Je veux te mettre en colère parce que je veux que tu dégages, que tu arrêtes de me suivre. Soyons clair! Je déteste les hommes Aiichirô et malheureusement, tu fais tout sauf partie des rares exceptions qui ponctuent ma vie. Alors lâche moi les baskets. Que je portes des jupes ou des pantalons, ça ne te concerne pas! Quand à ce que je mange, c'est la même chose!"

Qu'il croit que je suis lesbienne ou un autre truc du genre, je m'en contrefiche. Il pouvait bien se faire sa propre idée de ce que je venais de lui dire. De toutes les manières, je ne pense pas que je prendrais le temps d'éclairer sa lanterne plus que ça. Je mangeais ma salade tranquillement. Maintenant que j'avais dit la vérité, la raison pour laquelle il ferait mieux d'arrêter, je me sentais déjà mieux. Comme si j'avais poser ce mur infranchissable entre nous deux. Ce mur là, c'était la ligne infranchissable, la frontière minée et gardée par des tas de soldats surarmés. J'évitais un quelconque contact visuel, concentrée sur ma salade. Je ne cherchais pas nécessairement à être foncièrement méchante. Je cherchais simplement à lui ouvrir les yeux et à récupérer ma petite vie tranquille, déjà assez compliquée comme ça. Sauf que bien entendue, je n'étais pas quelqu'un de sans cœur non plus. Je pouvais peut-être ajouter un peu d'eau dans mon vin? Peut-être. Mais c'était seulement parce que le jeune homme ne pouvait pas le savoir.

-"Cherche pas, je fonctionne comme ça depuis des années. Simplement arrête de perdre ton temps. Y a peu de chances pour que je changes. Et puis, bois ta soupe, elle va refroidir si tu la laisses comme ça et ça ne serait plus bon."

Mon côté grande sœur ressortait un peu. J'étais persuadé qu'après tout ça, il aurait compris. Que maintenant, je serais enfin, enfin tranquille!


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Ce message a été posté Dim 15 Mai - 20:38
TENUE ♦ Une bombe à retardement ; voilà ce qu'était indubitablement Jessica. Il l'avait toujours su, avait toujours attendu le moment où elle craquerait enfin. Ne serait-ce qu'un peu. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'éclaire sur les tous les points obscures de sa personne, peu aurait suffit à faire sa soirée. Pourtant, elle ne semblait pas disposer à exploser ce soir, tandis qu'elle allait garnir sa commande d'une salade de chou blanc. Chose qu'il comptait également lui payer. A vrai dire, elle aurait pu commander tout ce que restaurant proposait qu'il aurait tout de même par finir sa carte de crédit à la fin du repas. Elle avait beau ne pas apprécier ce dîner à deux, Aiichirô l'avait invité, et s'était par la même façon promis de payer leur consommation.

Finalement, la bombe explosa. Il l'avait senti, à la façon dont elle mâchait cette salade avec acharnement, à la vue de ses épaules tendues. Il s'attendait à une remarque cinglante, comme elle savait si bien le faire, mais elle lui cracha au visage ce que visiblement elle gardait pour elle depuis le début. Si elle se sentait mieux après ça, alors c'était tant mieux. Pour sa part, ce n'est pas un sourire qu'elle lui provoqua cette fois ci, ses sourcils s'abaissèrent, provoquant un air préoccupé voire un peu peiné. « Mh, je comprends ». En vérité, la seule chose qu'il avait compris -et dont il se doutait déjà-, c'était qu'elle n'avait pas seulement quelque chose contre lui, mais visiblement contre toute la gente masculine. Il ne s'imaginait pas pour autant qu'elle soit lesbienne, ni même qu'elle est connu une déception amoureuse qui aurait pu déclencher son aversion envers les hommes. Il ne pensa à rien de tout ça, et il ne comptait pas non plus y réfléchir. Ce qu'il voulait, c'est qu'elle lui laisse la possibilité de comprendre, qu'elle s'ouvre de nouveau à lui comme elle venait indirectement de le faire en s'énervant ainsi.

Lorsqu'elle reprit la parole, il lui sembla qu'elle tenta de le rassurer. En tout cas, elle s'était montré plus douce, et lui avait même indiquer qu'il devrait boire sa soupe maintenant, s'il ne souhaitait pas qu'elle refroidisse, ce qu'il fit, comme un gentil garçon à l'écoute de sa maman. « Oui, je vais la boire ». Il sirota celle ci tranquillement, laissant alors planer un petit silence. Puis, comme si tout ce qu'il avait retenu de son lapsus de tout à l'heure était que sa remarque sur le fait qu'elle devait porter plus de jupe l'avait vexée, il se justifia à se propos : « Je ne voulais pas te vexer, tu sais. Tu es jolie en pantalon aussi ». C'était vrai, il le pensait sincèrement. Il aurait voulu lui dire que les slims qu'elle portait parfois mettait tout particulièrement ses belles jambes en valeur, mais il savait qu'elle allait considérer qu'il allait trop loin, et qu'elle allait de ce fait de nouveau s'énerver. Or, elle l'avait déjà suffisamment été ce soir. « Comment va ton frère ? » l'interrogea-t-il brusquement, sur le ton de la conversation.
  

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Ce message a été posté Mer 18 Mai - 23:35
J'aurais espéré une vraie réaction. Du genre, il se lève et s'en va mais... rien à voir. Franchement, rien à voir... Je crois que sa réponse et son changement de sujet m'avait achevé et surtout cela m'avait confirmer dans mon idée que ce mec avait une case en moins. Il fallait peut-être que je me renseigne sur les maladies mentales ou les obsessions chelous, histoire de voir ce qui risquait de me tomber dessus à un moment ou à un autre. Ou peut-être que cela me donnerait le mode d'emplois d'Aiichirô et le moyen de le renvoyer pour de bon dans ses pénates. Le fait que je déteste les hommes ne semblait lui avoir fait ni chaud, ni froid. Est-ce qu'il croyait que je plaisantais ou quelque chose comme ça? Je n'arrivais pas à le savoir. Si en général, j'arrivais sans trop de problèmes à savoir ce que les mecs pensaient, ce n'était pas le cas de mon aîné. Celui là était un vrai mystère, comme si il échappait aux règles archi simple de la logique masculine. Enfin, celle que j'avais finit par déterminer à force d'observation. C'était franchement difficile pour moi de saisir où il venait en venir. Comme d'habitude quand quelqu'un commençait à vraiment me prendre la tête, je cherchais toujours à voir comment ma tactique qui fonctionne si bien sur tout le monde ne pourrait pas fonctionner sur lui. J'aurais du arrêter de me sentir aussi... débile. Sauf que, j'étais perdue. Mon arme fatale, ma bombe atomique n'avait pas fonctionné et cela me plaçait sur des charbons ardents. Cela faisait que même moi, j'étais incapable de savoir ce que j'allais faire dans les prochaines heures, voir les prochaines minutes. Surtout que je me sentais comme un lapin prit dans les feus de la voiture arrivant en face. J'allais finir par me faire écraser et battre à cette vitesse là. Mon seul moyen de garder mon calme: imaginer que notre discussion était un combat. Quoi que, avec ce raisonnement, j'allais nécessairement me faire battre. La salade de choux se faisait engloutir comme un petit pain. Qui a dit que je mangeais correctement? J'étais trop choquée par ce manque de réaction pour faire attention à mon comportement. Résultat, la remarque sur moi étant jolie en pantalon passa crème. La question sur mon frère, par contre, entraîna un regard noire dans sa direction.

-"Éloigne toi de mon frère Aiichirô. J'ai pas envie qu'il commence à te ressembler. Il est déjà difficile à gérer, pas besoin que tu l'influences. Crois moi, si tu lui fais du mal, je te fais la peau!"

Ce n'était pas bien compliqué. J'étais persuadé qu'il s'était rapproché de lui pour avoir des informations sur moi. Si je souffrais de paranoïa? Peut-être un peu. J'avais du mal à faire confiance en général. J'avais trop peur de me faire rouler dans la farine et j'avais bien trop à perdre. Je préférais être certaine de ce qui se présentait devant moi. Voilà pourquoi le job de danseuse, où j'étais employée, était bien plus stable que celui de babysitter. La paye était aussi une vraie différence. Mais, un mec qui vivait tranquille dans l'opulence ne pouvait pas le comprendre. J'arrivais au bout de ma salade mais, je n'avais pas envie d'y aller. J'étais fatiguée mais aller me coucher c'était la promesse de recommencer une de ces journées interminablement épuisante. Comme si, en refusant de dormir, j'arrêtais le temps, un peu plus. Mais, est-ce que continuer à parler avec lui valait la peine? Est-ce que cela n'allait pas être tout simplement plus épuisant que de partir comme si de rien n'étais? J'allais prendre le risque, tant pis. Quitte à ce que cela me retombe dessus plus tard. J'assumerais mes erreurs le moment venu. J'avalais ma salive, prenant mon courage à deux mains avant d'enfin poser une question:

-"Et toi, tu as des frères et sœurs? Que je cherche un moyen de pression tu vois."

Je n'avais jamais été curieuse de le connaître mais, puisqu'on en était là, autant... en profiter? Ou au moins connaître un peu plus son ennemi. L'information était peut-être ce qu'il me manquait pour le faire disparaître de ma vie et de celle de mon petit frère. En même temps, il en savait plus sur moi que la plupart des gens, il n'aurait jamais du tomber sur moi au club. Rien qu'en me souvenant du moment où je l'avais aperçut dans la salle, un frisson me parcouru le dos.


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Ce message a été posté Dim 29 Mai - 20:20
TENUE ♦ Qu'on le trouve bizarre, cela ne l'étonnait plus depuis un moment. Qu'on trouve que quelque chose cloche chez le petit Satô n'avait rien d'étonnant. Non pas qu'il était sujet à un quelconque problème psychologique -ou alors il l'ignorait-, il avait juste coutume d'agir différemment de ce qu'on attendait de lui. Il avait toujours été ainsi, et parfois il en jouait pour semer un peu le trouble. Certainement Jessica s'attendait à ce qu'il déguerpisse, le message était clair, et pourtant il se tenait toujours devant elle, à finir tranquillement sa soupe et à discuter avec elle comme s'il s'agissait d'une vieille amie. Malheureusement, le fait qu'il évoque son frère ne semblait pas lui plaire.

« Qu'il commence à me ressembler ? » demanda-t-il, réellement curieux. Lui paraissait-il détestable au point qu'elle avait peur que cela ne déteigne sur son petit frère ? C'était assez vexant, mais cette possibilité restait prévisible de sa part. Peu importe à quel point il pourrait lui exposer ses bonnes intentions, elle allait certainement voir leur relation d'un mauvais oeil. N'était-ce pas déjà le cas ? « On est ami, pourquoi est-ce que je lui ferai du mal ? ». Là aussi, elle allait forcément trouver quelque chose à en dire, c'est pour cela qu'il poursuivit presque aussitôt : « Puis, il est suffisamment grand pour savoir qui il a envie de fréquenter, tu crois pas ? ». Sur ce point, elle ne pouvait définitivement pas le contredire. Son frère ne devait pas avoir envie d'avoir constamment sa sœur sur son dos, à lui dire avec qui il devrait traîner ou non.

Jessica n'avait toutefois pas totalement tord de se méfier. Bien qu'Aiichirô n'est pas fondamentalement chercher à se rapprocher de son frère, il fallait avouer que ça l'arrangeait à présent. C'était un moyen d'en savoir plus sur elle, mais aussi de lui montrer qu'il n'avait pas un fond si mauvais. Après tout, il se montrait toujours très gentil avec le garçon Ogawa ; elle n'avait rien à lui reprocher. Pour le moment. Au contraire, elle pouvait même se montrer reconnaissante : il endossait parfaitement le rôle de grand frère pour le plus jeune Ogawa.

Lorsqu'elle s'interrogea sur le fait qu'il ait éventuellement des frères et sœurs, Aiichirô haussa un sourcil, un peu amusé. Il était toujours aussi surpris lorsqu'elle lui posait d'elle même des questions à son sujet. « Je suis fils unique ». Il aurait certainement mal supporter qu'elle accorde de l'attention à un quelconque membre de sa famille, de toute façon. «Tu vas devoir te contenter de moi, si tu veux faire pression sur quelqu'un ». Cette perspective lui faisait bien trop plaisir pour qu'il se retienne de sourire. Il cessa cependant tout naturellement et demanda : « Tu veux manger autre chose ? ». Comme promis, peu importe le nombre de chose qu'elle commanderait, il réglerait bien évidemment le tout à la fin du repas, mais il avait une petite idée en tête. « Garde un peu de place, j'ai une surprise ». Ce n'était pas grand chose, mais il s'avérait que c'était quelque chose qu'il aimait faire de temps en temps.

  

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Ce message a été posté Dim 5 Juin - 16:29
J'étais naturellement méfiante. Ma confiance était quelque chose qui se gagnait très lentement et qu'il était facile de perdre. Que voulez-vous, je n'étais pas fondamentalement quelqu'un de très confiant. La vie n'était qu'une suite d'emmerdes qu'il fallait surmonter seul. Compter trop sur les autres, c'était directement se jeter dans la gueule du loup. On disait bien que l'Enfer était pavé de bonnes intentions. Et je pense qu'on pouvait rajouter qu'autrui vous regarde marcher le long de ce chemin avec un grand sourire. L'enfer c'est les autres. Voilà bien une phrase qui voulait tout dire. Et qui surtout, à mes yeux, contenait une vérité que je n'étais pas prête de laisser tomber. Sauf que Aiichi n'était pas dans ma tête, et il ne semblait pas prêt à le comprendre. J'essayais clairement d'être méchante, de l'insulter et cela avait l'air de franchement lui passer au dessus de la tête. Lorsqu'il lui dit que mon frère était suffisamment grand pour savoir qui il voulait fréquenter, elle eut un petit rictus. Mon frère était incapable de comprendre les gens, de voir qui pourrait lui faire du mal ou non. Le fait qu'il ait toujours gardé contact avec notre père le disait bien. Il était comme notre mère. Incapable de faire des choix, de renoncer complètement à quelque chose, même si cela lui faisait du mal. Lui et moi ne nous comprenions plus. Nos relations étaient complexes et Aiichirô était un sujet de discordes supplémentaire. Il ne s'en rendait pas compte, et je me doutais bien que Ogawa junior ne lui en parlait certainement pas. Je n'allais pas non plus lui exposer mes problèmes familiaux mais, l'envie n'était pas ce qui me manquait. J'avais envie de lui balancer des tas de trucs, même des mensonges, tant qu'il nous laissait tranquille. Et puis, il fallait bien l'avouer, j'étais aussi très possessive. Surtout avec ma famille. Je veillais sur elle du mieux que je pouvais. Je faisais ce job pour eux. Parce que c'était tout ce que j'avais maintenant. Certainement tout ce que j'aurais la plupart de ma vie. Sauf si je réussissais à percer dans le monde des arts martiaux. Même devenir prof m'irait. Juste un salaire fixe avec lequel je pouvais vivre correctement. Si vous voulez savoir la vérité j'avais même pensée à devenir cascadeuse. J'étais presque sûre que ça pourrait être un bon moyen de gagner ma vie.

-"On ne connaît jamais vraiment les gens. Jamais. Et mon frère a tendance à facilement faire confiance à n'importe qui. Après tout, il est ton ami. Sa veut tout dire."

Aller! Prend toi ça! Qui a dit que j'allais être plus sympa, parce que j'avais manger. C'est vrai que mon estomac ne venait plus chagriner mon humeur mais, cela ne changeait rien quand à ce que je pensais de lui. Rien du tout. Mais, il y avait bien une chose que je pouvais lui accorder. Là, maintenant, tout de suite, il me changeait les idées et allégeait ma solitude. Cette solitude qui commençait à me ronger dès que je sortais du club et que la honte venait échauffer mes oreilles. Il n'y avait personne pour comprendre ce que je ressentais. Personne. Alors, je me contentais d'inspirer un grand coup et de soupirer en marchant. Mes regrets, ma colère, tout ça, je le gardais pour moi. Et Aiichirô me servait de plus en plus de punching-ball. Quoi que... A force je me demandais s'il ne participait pas à ma frustration. Il était peut-être le seul mec, non, la seule personne, qui ne réagissait pas à mes piques, qui se contentaient de les retourner et parfois même d'en faire un compliment. Qu'est-ce que vous voulez... Il commençait à piquer mon attention et peut-être même que s'en m'en rendre compte, je commençais à le compter dans mon paysage. Je ne lui aurais jamais dit. Et je ne me le disais même pas à moi-même. Autant curieuse que méfiante, j'hésitais à le laisser me montrer sa surprise. J'avais peur qu'en l'encourageant, cela ne continue à escalader.

-"Merci, mais j'ai plus faim... Je finis juste ma boisson... Ne t'approche pas de la caisse Aiichirô, c'est mon repas! Mon argent!"

Je soupirais avant de finalement lui dire pour la première fois quelque chose d'à peu prêt neutre.

-"Je vais t'accorder la surprise et pas m'enfuir en courant... De toutes les manières, je suis trop fatiguée pour courir."

J'engloutissais mon verre et me levais pour aller payer. Peut-être que j'aurais mangé plus si ce n'était pas moi qui payait. Mais, je refusais de le laisser m'inviter. J'étais une femme indépendante et je détestais quand un homme se prenait pour mon porte-monnaie. Vraiment beaucoup.

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Ce message a été posté Lun 18 Juil - 1:17
TENUE ♦ Aiichirô ne partageait pas sa vision pessimiste des choses. Il n'avait rien contre les autres, il savait qu'ils n'avaient pas tous de bonnes intentions et qu'être méfiant n'était par conséquent pas inutile, mais il n'en restait pas moins que sa méfiance n'était pas plus tourné sur les autres que sur lui même. En effet, il savait ce dont il était capable -ou au contraire, il ne savait pas jusqu'où il pouvait aller- mais ce qui était sûr, c'était que prendre soin des gens n'était pas dans ses cordes. Ainsi, toutes sortes d'attaches étaient bien souvent éphémère avec lui. Il n'avait pas mauvaise réputation auprès des filles pour rien, et s'il ne démentait pas, ce n'était pas pour rien non plus. En revanche, il fallait croire qu'il partageait bien plus en commun avec les autres membres de la famille Ogawa. Lui non plus n'arrivait pas à renoncer à quelque chose, quand bien même la situation était source de souffrance. Peut-être était-ce pour cette raison qu'il s'entendait si bien avec le frère Ogawa, ou alors une tout autre raison que Jessica ne risquait pas d'apprécier.

Appréciait-elle seulement autre chose en dehors de lui envoyer des piques à la moindre occasion ? Il en doutait, et il commençait fortement à s'y habituer. « Tu t'es jamais dit que je n'étais peut-être pas n'importe qui à ses yeux ? ». Le plaisir malsain qu'il prenait en apportant cette petite précision était presque volontairement mesquin. « On s'entends bien, c'est un peu comme un petit frère pour moi, tu vois ? ». N'était-ce pas la petite provocation de trop ? Et pourtant, une part de vérité s'y dissimulait. Aiichirô tentait tant bien que mal d'apporter le meilleur de lui-même à Ogawa junior. Ce n'était pas de sa faute si le Mal rimait davantage avec sa personne. La faute à qui ? Il ne pouvait accuser personne pour autant. Cela faisait bien longtemps qu'il ne cherchait plus les fondements de tous les défauts dont il disposait.

Malheureusement pour lui, il était difficile de mettre ces qualités en avant avec une nana pareille, qui le repoussait à la moindre occasion. Avant même qu'il n'entreprenne d'aller payer leur consommation, elle grogna littéralement sur lui. Il ne s'énerva toutefois pas et hocha la tête tel un petit garçon docile. Il avait compris que c'était le mieux avec elle, puis, il n'était pas dans sa nature de hausser le ton.

Il n'était pas non plus dans sa nature de prendre en considération l'état dans lequel se trouvait les autres. Un peu égoïste, il s'en préoccupait peu. Pourtant, il s'attarda sur sa fatigue, qui se voyait et qu'elle avait pris la peine de mentionner. Pour cette raison, il secoua la tête et se mit à penser que sa surprise attendrait. « Jess, je te ramène à la maison, et repose toi, d'accord ? ». Son ton était doux, loin de celui du jeune homme qui l'avait embêté toute la soirée. Pourtant, il se permit de le faire une dernière fois tandis qu'il approcha dans son dos, de sorte à ce que le sien soit coller à son torse, et qu'il puisse payer vulgairement. Il tendit tout simplement une bonne somme en liquide qui recouvrait bien largement l'ensemble du repas, et dont la supériorité ferait guise de pourboire. « Gardez la monnaie ». Une fois de plus, il ne lui laissa pas le choix et la prit contre elle pour l'emmener en dehors du restaurant.

  

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Ce message a été posté Sam 23 Juil - 22:47
Vous savez ce que c'est que de s'imaginer tuer quelqu'un encore et encore dans sa tête? Et bien, c'était exactement le traitement que j'étais entrain d'infliger à Aiichirô pendant qu'il parlait de mon frère. Premièrement, ma relation avec mon frère n'était pas au beau fixe depuis que nous étions au Japon et j'en étais la première à souffrir et deuxièmement, il ne connaissait rien de la situation et se permettait de faire des commentaires. Si seulement je ne me sentais pas aussi fatigué, je me serais énervé comme pas possible et très certainement que je lui aurais lancé quelque chose à la figure. N'importe quoi. Mais, seulement de quoi me défouler. Tout en sachant que cela ne servirait à rien. Si lui lancer quelque chose avait changer quoi que ce soit à notre relation, je l'aurais fait depuis longtemps. Si ça se trouve je l'avais déjà fait d'ailleurs. Mais, pour ce soir, j'avais suffisamment râler, frapper en l'air et maudit à l'intérieur de mon crâne. Je ne rêvais pas d'autre chose que de mon lit et d'une bonne nuit de sommeil. Rien de plus, rien de moins, juste un peu de simplicité dans ma vie peut-être aussi. Mais, je le savais, rien n'était gratuit et rien n'était facile, je l'avais appris depuis le divorce de mes parents. Alors, peut-être qu'à ma manière, j'aimerais ouvrir les yeux de mon frère sur le monde. Un espoir surement idéaliste. Mais bon, on faisait ce que l'on pouvait comme on le pouvais et quand on le pouvait. Et lorsqu'il me dit qu'il fallait mieux que je rentre, cela fu franchement difficile de ne pas retenir un soupir de soulagement. Est-ce qu'il avait décidé de me lâcher la grappe pour ce soir? Il allait réellement me laisser rentrer chez moi tranquillement? Je crois que pour la première fois ce soir une ombre de sourire naissait au coin de mes lèvres. Cela aurait, bien entendu, été trop beau pour être vrai. Alors que j'allais payer, sortant à peine l'argent de mon porte monnaie, je sentis son torse contre mon dos et vu sa main passer devant la mienne pour payer. Le salopard profitait de mon état sans aucun soucis et je n'arrivais même pas à protester tandis qu'il me traînait à l'extérieur du restaurant. Je me retrouvais à grommeler dans ma barbe une fois de plus. Ce n'est qu'une fois dans la rue que je réussis à me dégager d'un coup d'épaule. Je sortis l'argent de mes poches pour me rapprocher de lui et rapidement le fourrer dans ses poches.

-"Je n'ai pas besoin que quiconque me paye mon repas s'il te plait! Et pas besoin qu'on me raccompagne jusqu'à chez moi. Je ne suis pas une petite fleur fragile à protéger Aiichirô!"

Je savais que quoi que je dise, cela retomberait dans l'oreille d'un sourd et qu'il n'en ferait qu'à sa tête. Je n'avais juste pas envie que quelqu'un me croise avec lui et me pose des questions plus tard. Je n'avais pas de petit-ami, je ne comptais pas en avoir de si tôt et, même si j'en avais un, ce ne serait certainement pas lui. Aichiirô était un coureur. Tout le monde dans la section art-martiaux ou tout du moins dans le club le savait. Et moi la première. De toutes les manières, j'avais un espèce de radar pour ce genre de personnes. Je les reconnaissais du premier regard. Et entre lui et moi, ça n'avait pas collé depuis le début. Je n'aimais pas qu'on me touche, je n'aimais pas beaucoup de choses. Et pour l'instant, je n'arrivais pas à me faire une idée précise du garçon. Il me gonflait, me fatiguait et je préférerais qu'il ne soit pas dans les parages mais, il n'était pas méchant ou il n'essayait pas de me sauter dessus. Il n'avait pas non plus abusé du fait qu'il connaissait mon job. Je devais bien l'avouer que pour l'instant, il restait correct. J'attendais juste le moment où il allait devenir franchement chiant. Je commençais à prendre le chemin de chez moi sans vraiment regarder ce qu'il faisait. A vrai dire je n'en avais pas franchement grand chose à faire.

-"Rentre bien chez toi! Te perds pas, je ne voudrais pas avoir à aller te chercher en pleine nuit."

A moitié ironique et à moitié inquiète, je ne suis quand même pas quelqu'un de sans cœur et d'affreusement mesquine. Je m'inquiétais quand même un minimum pour les gens que je fréquentais même quand ils passaient leur temps à m'énerver.

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 1 Aoû - 23:49
TENUE ♦ C'est bien égoïstement qu'Aiichirô réclama de Jessica qu'elle rentre. Demain, elle serait de nouveau en pleine forme et ils pourront recommencer ce petit manège. Certainement allait-il l'attendre jusqu'à la fin de son boulot, peut-être allait-il en faire une habitude. Ou alors déciderait-il de l'inviter quelque part en bonne et due forme. Personne ne savait ; il était toujours aussi imprévisible. Pourtant, il pensait avoir été clair sur un point : il comptait payer ce repas. Ce n'était pas quelque chose de difficile à accepter, hormis si l'on s'appelait Ogawa Jessica et qu'on trouvait le moyen de râler pour tout et n'importe quoi. Malheureusement pour elle, Aiichirô faisait parti des rares garçons à se laisser réprimander ainsi, en osant même sourire.

« Une petite fleur fragile » répéta-t-il face à cette comparaison aussi absurde que romantique. « Aish. C'est que tu peux être mignonne parfois ». En dehors du fait qu'elle lui ait retourné la monnaie, bien entendu. Ça, il appréciait moyen. Mais comme à son habitude, il ne chercha pas davantage le conflit. Tout du moins, pas directement. Il s'était mis à la suivre en marchant calmement derrière elle. Il se disait que s'il n'ajoutait rien, peut-être lui laisserait-elle l'opportunité de la raccompagner chez elle mais visiblement, elle voyait les choses bien autrement. « Quoi, alors on se quitte comme ça ? » demanda-t-il en s'arrêtant brusquement et en la laissant poursuivre son chemin seule. N'avait-elle pas été assez claire ? « Tu commences vraiment à devenir mignonne, Jessica ! ». De sa part, il était quasiment sûr de ne pas jamais avoir entendu des propos aussi doux.

Finir cette soirée sur cette belle note semblait plaire à Aiichirô qui ne s'entêta pas à la suivre jusque chez elle. Il l'observa juste s'éloigner jusqu'au bout de la route, avant de lui adresser ces dernières paroles : « Bonne nuit ! ». Il n'espérait pas d'elle qu'elle se retourne et lui rende la pareille. Il savait qu'elle avait entendu. Désormais, il espérait juste qu'elle passe une bonne nuit.

Et qu'elle ne remarque pas de sitôt qu'il lui avait discrètement glisser son argent dans la poche de sa veste. Après tout, ne l'avait-il pas prévenu qu'il l'invitait, ce soir ?

  

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