TENUE ⌦ Le coup de sifflet sonne, le match est terminé. Je regarde les scores, 7 :5 pour nous. Je lance un regard fier avec un sourire de vainqueur aux joueurs de l’équipe adverse. Ils ont beau à me regarder froidement, il n’empêche qu’on est plus fort qu’eux, enfin, surtout moi. Je suis celui qui a su les arrêter et à marquer. Les meilleurs sont les meilleurs, c’est tout. J’articule le mot « Loser » sans émettre le moindre son aux perdants. Ils m’ont bien saoulé à me prendre en chasse pendant le match. J’ai toujours le gout du sang dans la bouche à cause d’eux. Enfin bon, ce n’est pas comme si je n’étais pas habitué à subir des « bousculades » puisque ça fait partie du jeu. Quoi que, je ne devrais pas me plaindre puisque j’ai fait bien pire contre eux. Ils ont voulu jouer à ça et ils ont perdus. Bref, je pars rejoindre les vestiaires pour me changer. Pendant que mes coéquipiers parlent joyeusement de la victoire, je pars me doucher. Je ne suis pas associable mais c’est juste que j’en ai un peu marre d’eux. L’eau chaude détend mes muscles, j’essaye de lever mon bras droit mais une vive douleur m’empêche de monter plus haut que mon épaule. Ces batards… Je crois que j’ai un peu trop forcé sur les bousculades pendant le match. Mais, pas besoin d’aller voir un médecin pour ça, j’avais connu plus douloureux. Bref, je sors de la douche et m’habille tout en faisant attention qu’on ne remarque pas que je me suis fait mal. Je range mes affaires et m’éclipse discrètement. Après avoir joué, je crève toujours la dalle. Heureusement à cette heure (20h passé), je peux facilement me trouver des restaurants ouverts dans le coin. Je ne connais pas vraiment les environs, mais il doit bien avoir un bon resto quelque part. Je passe par une ruelle pour rejoindre l’autre grande rue, mais trois gars me bloque le chemin, je me retourne vite fait et remarque que l’autre côté est bloquée aussi. Ce sont les perdants de l’autre équipe. Je pose mon sac par terre. « La raclée de tout à l’heure vous a pas suffi ?! » Grande gueule ? Oui, mais je m’en fiche de ne pas être en position de parler, ce n’est pas 4 ou 5 gars qui vont me faire peur.

TENUE ⌦ Depuis que j’ai clamé que j’allais le changer j’avoue que je me suis demandé comment, mais je n’ai pas l’intention de renoncer, je n’userais pas non plus le fait qu’il ait le cœur d’une personne cher à mes yeux pour le sensibiliser, de toute manière telle qu'il est en ce moment ça ne lui fera rien de plus, il jugera que ça lui appartient et basta, je dois le changer avant. Aujourd’hui j’ai eu mes cours, mes entrainements et j’ai fini tar. La nuit tombe déjà et je marche dans la rue me disant qu’il serait un peu tard pour aller trouver l’autre idiot, pourtant je l’aperçois plusieurs rues plus loin et mon sourire s’élargir, il faut croire que le destin me donne un coup de pouce, marchant plus vite, je tourne dans la ruelle qu’il a prise, m’arrêter à l’entrée quand je vois ses types l’encercler et un lourd soupire filtre mes lèvres, j’aurais dû m’en douter, il doit s’apporter des ennuis quotidiennement avec ses bêtises et son caractère de merde, même là je ne comprends pas pourquoi il faut qu’il les provoque pour se faire taper dessus, en quoi est-ce fier d’agir de la sorte, je trouve ça plutôt désolant et pathétique, mais au moins il ne se recroqueville pas sur lui-même, je devrais la félicité pour ce côté « sans peur » dont il est doté. Je ne suis pas du genre à fuir et les coups ne me font pas peur, je suis même plutôt résistant et fort mentalement, ou plutôt... ma faiblesse fait ma force, peut-être est-ce de l’insouciance ou simplement un besoin de courir après des sensations fortes pour avoir le sentiment d’exister, mais avec ce mec on dirait que j’aurai de quoi faire. Je vois déjà l’un des mecs balancer son poing sur Gareki et même si j’aurais été tenté de rester là à le regarder gérer cette situation où le voir prendre deux ou trois coups, malheureusement ce n’est pas possible, j’ai une autre vision qui s’interpose et mon corps bouge tout seul, se hâtant pour s’interposer et arrêter le coup avec mon avant-bras, faisant ainsi une belle entrée, faut l’avouer. « Tu aimes tant que ça t’attirer des problèmes ? C’est pour ça que je t’ai dit d’être plus cool ! » Je le sermonne le sourire aux lèvres, mine de rien avoir un but comme le recadrer est quand même amusant et je n’aime pas les défis faciles ça tombe bien.

TENUE ⌦ Etre premier attire toujours le regard des autres, que ce soit en bien ou en mal. Il y a des gens qui aiment être du côté des forts et sont prêts à tout pour rester avec eux, puis il y en a d’autres qui jalousent mon talent et ma popularité et qui me voient avec un sale regard. Certes, mon caractère n’arrange pas le fait qu’on veuille me faire couler mais que voulez-vous, ils n’ont qu’à être premier et là je me daignerai peut être à les regarder. Pour le moment, je n’ai peur de personne et crache sur ceux que j’ai envie. Les membres de l’équipe perdante ne font pas exception à la règle. Déjà qu’ils m’ont bien soulé pendant le match, je ne vais pas me priver d’appuyer sur leur faiblesse à la fin. J’aurai du me douter qu’ils viendraient chercher les embrouilles avec moi. Cette ruelle était parfaite pour tendre un piège mais je ne l’ai pas vu venir. Si le lampadaire de cette ruelle était en panne, jamais je ne l’aurai traversé, s’il n’y avait pas ce restaurant de l’autre côté, je ne serais pas passé par là. Si ils ne m’avait pas rendu inapte à me battre, je n’aurai pas eu ce désavantage. Oui, je suis du genre à chercher des excuses, ce n’est jamais de ma faute, toujours celle des autres. Voilà ce qu’on m’a appris depuis ma naissance. Je ne suis pas en mesure de me la péter, mais je trouve toujours le moyen pour le faire. Et puis, ce n’est pas comme s’ils allaient me laisser tranquille si je disais autre chose qu’une provocation. Je resterais tête haute, quelque soit la situation. Malgré mon handicape, je me débrouille assez bien. Je réussi à esquiver un poing et je le repousse d’un coup de pied. Mais ils sont plus nombreux que moi et quand ils attaquent en même temps, je suis forcément victime de leurs coups. Je comptais riposter mais mon épaule gauche m’en empêche. Mon poing droit n’est pas aussi efficace que celui de gauche mais je ne suis pas en mesure de réfléchir. Dans l’action, je ne vois pas un coup me venir droit dessus, ce n’est qu’en voyant une soudaine silhouette s’interposer entre mon attaquant et moi qui me l’a fait remarqué. Je lève les yeux sur cette personne. Lui ? Que fait-il ici ? Je grimace face à son sermon. Il s’est cru pour ma mère ou quoi ? Ah oui, son fameux discours du « je vais te faire changer » me revient en tête. « Tss..De quoi je me mêle ? » Je ne peux pas compter sur lui. Il m’a peut être évité le coup, mais ce n’est pas pour autant qu’il est dans mon camp. Je profite du moment d’inattention pour virer violemment celui qui me tient par le col. « Mec, si tu veux pas avoir de problème, dégage de là. C’est lui qu’on veut. » dit un des perdants en me pointant du doigt.  

TENUE ⌦ Je n’ai jamais été une personne violente, le peu de fois où je me suis retrouvé impliqué dans des bagarres ou des disputes qui dégénèrent c’était lorsque je protégé des amis ou ma petite amie, je suis plutôt pacifiste, je me fiche de prendre des coups, je me fiche de les rendre, mais au final ce que je veux c’est que ceux que j’aime ne souffre pas et qu’ont les laisse tranquille tout simplement. En passant par cette ruelle je ne me doutais pas vraiment que j’aille me retrouver dans ce genre de situation, voyant ses types plus nombreux s’en prendre a cet enfoiré, oui... J’aurais pu jouer l’invisible, tourner le dos et partir, le laisser prendre des coups, mais ce n’est pas moi, je ne suis pas aussi lâche loin de là. Aussi bête que ça puisse l’être en recevant le cœur de Moe il est devenu une de ses personnes que je veux protéger, je veux le changer certes, mais aussi con soit-il mon cœur ne le laissera pas souffrir, je ne ferais pas disparaitre cet espoir aussi minime qu’il puisse l’être. J’interviens donc sans hésiter en bloquant l’un des coups qui lui était destiné, mais ce n’est pas sans lui faire une petite leçon sur son comportement, c’est ça qui lui vaut d’être dans cet état et de s’attirer des problèmes qu’il pourrait aisément éviter, un idiot, voilà tout. Il peut penser ce qu’il veut je ne compte pas lâcher l’affaire. Lorsque l’un des agresseurs me parle je souris simplement, comme d’habitude ce sourire ne s’efface pas de mon visage. « Vous attaquer à plusieurs sur lui c’est pas cool, même si c’est un con. Donc si vous permettez je rééquilibre la balance. » Tout en finesse, j’ai l’aisance des mots haha, mais dans tous les cas je ne partirai pas sans lui. « On peut courir si tu veux, je ne suis pas fan des bagarres. » Dis-je sens même prendre la peine de chuchoter à Gareki, l’un d’eux en profite pour attaquer, je me prends le coup, mais riposte automatiquement, oups. Je ne voulais pas. Enfin on dirait qu’on ne pourra pas fuir sans les mettre hors-service de toute façon, aller Nai, c’est parti. « Tu me payes un repas après ça. » Ouai j’exige une récompense pour coup et violence sur autrui haha.

TENUE ⌦ Si je me bats, c’est qu’il n’y a qu’une seule explication. On m’a fait chier. Etant assez susceptible, je m’énerve facilement et les poings et/ou insultes partent très rapidement. La méditation ? Connais pas. Contrôle de soi ? Jamais entendu parlé. Je n’ai pas besoin de tout ça. Et ce n’est pas parce qu’ils sont plusieurs contre moi que je vais commencer à me « repentir ». Ce n’est pas la première fois qu’une bande de looser viennent se rebeller contre leur statut de faible. Ça n’arrive pas tous les jours non plus, mais j’ai toujours réussi à m’en sortir. Ça va être la même chose pour ce soir. Certes, je pars avec un handicap mais je ne m’avoue pas vaincu pour autant. Après plusieurs coups, je commence à sentir que je suis dans une mauvaise posture. Le dernier coup de mon assaillant aurait pu être décisif et me mettre bien mal, mais ce coup n’arriva jamais. Une personne vient de bloquer le coup. Je mets deux secondes pour reconnaitre le « justicier ». Encore lui… Bien que cette fois ci, je ne suis pas si mécontent de le voir, même si je ne l’avouerai jamais. Quoique, je retire ce que j’ai dis puisqu’il en profite pour me faire la morale. Qu’il aille crever avec les autres ! D’ailleurs, je n’ai plus besoin de lui. Tant mieux s’il se barre après avoir entendu les mots de mon agresseur. «  Le seul con que je vois ici, c’est toi. » Putain, il m’énerve à m’insulter. Plus que l’envie de frapper les autres, c’est celle de coller mon poing contre sa figure qui me démange. « Cours tout seul. J’ai jamais demandé de… » Je ne cache pas ma satisfaction de le voir se prendre un coup. Je suis presque en train de râler devant la riposte du nouvel arrivant. Dans quel camp je suis ? Le mien bien sur. «  On en reparlera si t’es pas encore mort. » Même si je ne compte pas le récompenser pour son intervention. Mais s’il peut se débarrasser de ses gêneurs, ça m’arrangerait beaucoup. Je ne me jette sur un gars pour le ruer de coups. Mon épaule souffre mais pour le moment, je ne suis pas en mesure d’être exigeant. Pendant que je m’occupe d’un, une autre personne essaye de m’arrêter en me tirant loin du blessé. Arraché de la victime, on me pousse violemment contre le mur. Putain, il fout quoi l’autre bouffon ? Comment ça j’abuse ?  

TENUE ⌦ Chercher la bagarre ce n’est pas moi, me battre non plus, mais quand il faut défendre quelqu’un je le fais et même si c’est un enfoiré qui mérite d’être remis à sa place, je préfère avoir l’avantage d’être celui qui le fait et de manière pacifique c’est bien plus cool. Mais vu que je n’ai pas le choix au final je fonce dans le tas, arrêtant un coup, puis proposant une alternative, mais malheureusement on ne peux pas s’enfuir vu qu’on est cerné par la bande, ils peuvent me dire de partir tout seul je ne compte pas le faire de toute manière, donc comme ça c’est réglé. « Tu feras toutes les réclamations que tu voudras plus tard. » Je me fiche de savoir si le fait d’être traité de con l’agace ou autres, je suis là pour l’aider et tout ce qu’il dira ou fera ne me fera pas fuir pour autant. Il doit bien savoir grâce à notre première rencontre quel genre de gars je suis non ? Bon entre-temps je me suis pris un coup, mais ce n'est pas grave, la douleur est passagère et puis bon, j’en ai vu d’autres après tout, du coup je riposte en réclamant un repas en guise de récompense, tout seul il ne s’en sortirait pas là, aussi fier soit-il. Je m’occupe de deux gars de mon côté, alors que Gareki en a deux aussi sur lui, le nombre numérique qui diffère on le sens, mais tant pis ! Ceux qui gagnent sont ceux qui n’abandonnent jamais. Envoyant valsé l’un des mecs qui m’a ruiné l’arcane cet idiot, je viens tirer celui qui pousse mon « allié » si je puis dire, pour le jeter au sol. « Tu peux pas faire mieux ? Sans tas crosse tu galères on dirait. » Bah moi aussi je peux lancer des piques, mais il serait bien qu’il prenne conscience de certaines choses aussi, entre lui et ces douleurs, moi et les miennes et ceux d’en face, on ignore comment ça va finir tout ça ! Mais la sirène de police retenti pas loin et fait fuir le groupe de mec qui l’avait pris pour cible, avant de se faire chopé, j’attrape Gareki pour le tiré plus loin. On doit filer d’ici, on est tous les deux sportifs, pas la peine de se faire prendre dans une bagarre de rue, même si on est que partiellement coupable.

TENUE ⌦ En quoi est ce mal de se bagarrer ? Il y a des choses qui ne peuvent être comprises qu’en utilisant les poings. On ne montre pas notre force par la parole, quoique, ma parole vaut de l’or puisque je suis l’héritier de l’une des plus grandes compagnies maritimes du Japon. Mais malgré mon statut, il y a des ignorants qui ne savent pas qui je suis. C’est dans ces moments là que j’utilise mes poings pour me faire entendre. Les mots ne sont pas utiles dans ces situations, la fuite non plus. Et ça, l’autre devrait l’avoir compris, puisqu’il est si intelligent au point de me traiter de con. Même si ça ne m’empêche pas de l’insulter par la même manière. Ce gars est vraiment persistant et ça je l’avais bien compris depuis la dernière fois. Bien que dans cette fois ci, ça m’arrange qu’il ne veuille pas partir. Ce n’est pas pour autant que je le vois comme un allier, mais nous avons juste un objectif commun, celui de se débarrasser de ces pauvres types. Je n’y vais pas de main morte et saute sur un de mes agresseurs pour le mettre hors de nuire. L’avantage du nombre se fait ressentir lorsqu’on me plaque contre le mur. Mais je ne suis pas « seul », l’autre idiot me libère. « C’est surtout sans mon épaule qui me fait galérer. » Et puis il a fait quoi depuis tout à l’heure ? Ce gars ne fait que parler, comme si les mots allaient le sortir de là. Deux contre quatre reste jouable mais pas raisonnable. Jusqu’à là, je m’en sortais plutôt bien puisqu’à part mes douleurs physiques, mon coeur reste « intact ». J’ai juste le souffle un peu plus court que d’habitude mais ce n’est rien d’alarmant puisque mon coeur est habitué à mon rythme en match. J’entends une sirène de police au loin. Je ne sais pas si elle est pour nous, mais ça fait fuir le groupe. Devrais-je faire la même chose ? Cette pensée m’effleure à peine l’esprit que Nai m’attrape pour dégager d’ici. Je ne suis pas fautif dans l’histoire, ce n’est que de la défense. C’est eux qui m’ont pris en chasse. Mais en regardant le visage de l’autre imbécile, je continue à courir à côté de lui. On court pendant cinq ? huit ? Dix minutes ? Je ne sais pas mais je pense qu’on est assez loin de la scène de « crime ». En ayant marre, je m’arrête, stoppant l’autre par la même occasion. Remarquant ses blessures, je ne peux m'empêcher de brailler : « Oh la gueule ! » Je me moque de lui sans aucun scrupule.  

TENUE ⌦ C’est douloureux de se battre, du moins ça n’apporte rien de plus que des conflits, je ne dirais pas que je suis pacifiste car quand il faut agir je le fais, mais presque. Il faut savoir régler les problèmes sans utiliser les poings en permanence, la colère, la haine c’est chose là n’apporte rien, c’est juste un réconfort de courte durée qui rapidement devient éphémère pour laisser place à la réalité, j’aurais pu haïr le monde, vouloir le détruire, devenir le pire des enfoirés a la mort de Moe, mais finalement je me suis raccroché à un espoir et une lueur qui me maintien la tête hors de l’eau, même si cette lueur est un abruti, elle reste la seule à me permettre de garder l’esprit saint et de croire encore à quelque chose. Je suis comme ça. Je l’aide il râle, je lui fais remarquer qu’il est en galère, même s'il a mal à son épaule il n'aurait jamais dû se lancer dedans tête baissée c’est son erreur. Je me bats et il trouve le moyen de toujours à redire, mais c’est fini. La sirène a fait fuir cette bande d’agresseurs nous laissant seul derrière, par précaution je préfère qu’on s’échappe d’ici, qu’on soit fautif ou non, j’ai pour habitude de ne pas compter sur des « c’est leur faute pas la mienne », j’ai frappé je suis aussi fautif qu’eux voilà la vérité. Une fois assez loin on s’arrête ou plutôt je m’arrête lorsque Gareki le fait, le regardant en riant un peu, c’est excitant tout ça. Il se moque de ma gueule et je le pointe du doigt en continuant de rire. « Tu as vu la tienne ? » Bing, on est tous les deux à plaindre pour le coup, mais bon ça fait du bien, même si ça aurait pu être évité c’est fait. « Bon, tu me le payes ce repas, j’ai faim. » Il m’en doit une et je compte pas lâcher l’affaire haha.

TENUE ⌦ Quel que soit le conflit, je ne suis jamais le fautif, c’est toujours les autres qui me poussent à utiliser à la violence ou alors, il la mérite tout simplement. Il est normal de montrer sa supériorité lorsqu’on est différent des autres. Depuis ma naissance, ma mère m’a toujours répété que ma vie est bien plus importante que celle des autres, que ma naissance était une bénédiction, un cadeau des dieux. Je l’ai prise au sérieux et j’ai grandi avec cette idée en tête. Depuis, j’ai pris l’habitude de rabaisser mon entourage, de montrer à quel point je suis spécial et eux ordinaires. Ma maladie au cœur aurait pu me faire changer d’avis, me montrer qu’en réalité que j’étais un humain comme les autres, mais non. Personne n’était là pour me le dire. Je n’ai jamais été senti aussi seul et ordinaire. Puis il y a eu cette greffe de cœur qui m’a donné une nouvelle chance. Mais au lieu de la prendre comme un nouveau départ, je l’ai vu comme le round deux de ma vie. Car si j’ai eu cette greffe de cœur au dernier moment, n’est ce pas une preuve que je suis bel et bien différent des autres ? Personne ne m’a jamais dit le contraire, du moins je ne les ai jamais écoutés d’une oreille attentive. Il y en a plein qui tente de me donner une leçon, un peu comme ce groupe qui m’a pris en chasse. Je les ai toujours remis à leur place mais pour diverses raisons, j’ai, cette fois ci, un peu de mal à me débarrasser d’eux. L’arrivée de l’autre gaillard rétablie légèrement l’équilibre mais rien à faire, on ne se fait que retarder la défaite. Finalement, c’est la sirène de police qui les pousse à s’enfuir. Ce n’est vraiment qu’une bande de laches ! Sauf qu’ils ne sont pas les seuls froussards puisque l’autre imbécile m’attrape le bras pour s’éloigner des lieux. Je ne comprends vraiment pas la mentalité des « faibles ». Je suis la « victime » de l’histoire, mais j’agis comme le coupable ?! Mais étrangement, je me laisse emporter par Nai et me contente de courir à ses côtés. Après quelques minutes, je l’arrête net. Il ne faut pas pousser le bouchon trop loin non plus. Je rigole après avoir vu son état. Putain ça fait du bien de rigoler après tout ça, tellement du bien que je le laisse se moquer de moi. Ce n’est pas dans mes habitudes mais combattre ces mecs m’ont épuisé. « Rêve. » dis-je après avoir laché un dernier rire. Maintenant qu’il en parle, c’est vrai que je comptai me remplir l’estomac avant toute cette histoire. « Je ne t’ai rien promis. » Et je ne lui dois rien. Ce n’est pas de ma faute s’il a voulu jouer aux héros. Et puis, les héros ne demandent rien en retour, alors qu’il n’aille pas me faire chier avec ça. Je me remets mes cheveux en ordre avec la main droite – le côté valide. J’imagine même pas l’allure que je dois avoir. Je soupire avant de l’abandonner sans un mot. J’ignore s’il est parti mais j’entre dans le premier restaurant que je trouve. Le serveur me dévisage, surement à cause de mon état, mais je lui lance un regard noir. « Pour deux ? » Deux ?! Je tourne la tête. Tss… Qu’est ce qu’il fait encore là ?! Et pourquoi ça ne m’étonne qu’à moitié ?  

TENUE ⌦ Bien que je déteste me battre je ne peux pas dire que cela ne m’a pas fait un bien fou, les douleurs me passent au-dessus de la tête, même si je risque d’avoir des courbatures demain et que je vais les sentir lors de mon entrainement ça en valait la peine, je ne pouvais simplement pas l’abandonner quoiqu’il puisse dire. Il peut bien se moquer de ma tête, la sienne est loin d’être mieux que la mienne, je ris forcément devant notre état déplorable, mais cela ne m’a pas pour autant coupé l’appétit haha, je réclame mon repas ! Bon avec monsieur c’est difficile d’avoir une réponse agréable et positive je l’ai bien compris, mais je ne vais pas pour autant abandonner, ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire et bizarre quand je suis avec lui je peux mettre de côté ma solitude intérieure et mon malaise quant à l’absence de Moe, il est surement le déclencheur malgré lui, le fait de savoir qu’une partie de ma petite amie vie en lui est apaisante, même si c’est un con. Il entre dans un restaurant et je ne le suis de prêt, sans aucune intention de partir ou de m’enfuir, on a échappé à tout ça ensemble il va bien faire un petit geste pour un « ami » de mésaventure non ? Le serveur me remarque avant même que Gareki n’ait le temps de sentir ma présence derrière lui, levant le pouce à la personne ayant posé la question, j’approuve, avant de tapoter l'épaule intacte de mon voisin. « C’est lui qui paye ! » Au cas où, je préfère mettre les choses au clair. « Hum ? » Questionnant Gareki avec un sourire fier et amusé à la fois. « Je prendrais un gros bol de ramen avec deux portions de suppléments! J'ai faim. » Je pense que ça devrait aller pour l’instant. « Et toi ? Je ne pensais pas que tu aimais fréquenter ce genre de restaurant, il y a pas de table vip ici! » Je me moque de lui en riant, marchant jusqu'à une table libre.

TENUE ⌦ Il peut m’arriver d’être gentil, je ne suis pas quelqu’un qui rabaisse constamment les autres même si c’est souvent le cas. Il suffit juste de trouver un point que j’admire chez l’autre pour que je me taise. Après, ce n’est pas de ma faute si beaucoup de personnes restent inférieures à moi et qui ne méritent pas mon admiration ou mon amitié. En tout cas, ce Nai ne mérite pas encore que je le traite comme un ami. Il débarque comme un cheveux et fait ce qui lui plait. Je n’aime pas du tout ce côté-là. Il s’en fou complètement de ce que j’ai à lui dire et ça a tendance à m’énerver. Qu’est ce qui lui motive à ce point de ne pas me lacher ? D’un côté, je me fiche de connaitre ses raisons car ça ne m’intéresse pas, mais de l’autre, ça me frustre de ne pas savoir. Mais si je devais être honnête avec moi, pour le coup, ça m’a servi qu’il soit présent pendant cette bagarre de rue. Grace à lui, j’ai bien rigolé, mais ça s’arrête là. Je ne vais pas lui payer quoi que ce soit puisque je ne lui dois rien. L’abandonnant sans un mot, je pars à la recherche du premier restaurant. J’ai trop faim pour faire le difficile. Le serveur me surprend avec sa question et il ne me faut pas longtemps pour comprendre ce qu’il veut dire. Ce bouffon m’a suivi jusque-là. Je claque la langue d’agacement. Il se prend encore pour le roi. Ce n’est pas l’argent qui me manque mais je n’ai pas envie de l’inviter à manger. Mais pourquoi est ce que je n’arrive jamais à le faire changer d’avis ? « Tu me laisses tranquille après ? » Si je n’accepte pas, je ne vais pas pouvoir manger de sitôt. « T’es petit mais tu manges beaucoup ! » râlai-je. Je lui lance un sale regard lorsqu’il se moque de moi. Si seulement il avait une salle vip ! Je l’aurai fait chasser du restaurant. « Après un match, je peux manger n’importe quoi… » Les endroits où se déroulent les compétitions ne sont pas dans les quartiers riches. J’ai appris à ne pas faire les difficiles dans ces moments là. Je le suis jusqu’à la table libre qui ne m’enchante guère. Une simple table avec deux chaises au bout, elle n’est pas préparée, pas décorée, rien. Même si je suis en quelque sorte habitué par ça, je ne m’en remets pas non plus. « …Même dans ce genre d’endroit. » Je m’assois avant de commander du soba froid au serveur. Ça peut paraitre anodin de me voir manger « ça » mais des fois, la simplicité a du bon. Je laisse l’autre abruti commander parce que ce n’est pas moi qui le fera à sa place.  

TENUE ⌦ Je me fiche bien qu’il me voie comme un parasite ou une personne collante, je suis plutôt têtu quand j’ai quelque chose en tête et ce qui est amusant c’est que je sais pourquoi j’agis ainsi, mais pas lui. La vision qu’on a l’un de l’autre est donc totalement étonné et par chance il n’est pas curieux de me poser les bonnes questions, je peux donc passer entre les mailles du filet pour le moment et continuer à agir comme je l’ai décidé. Je l’ai prévenu que je le changerai, il devrait s’y préparer car je e comptes par arrêter tant que ma tâche ne sera pas complétée. Il a beau croire qu’il peut se débarrasser de moi ce n’est pas le cas. Je le suis dans ce restaurant et m’impose en disant clairement qu’il paie le repas, sans gêne et totalement décisionnaire. Un sourire lorgnant mes lèvres. « Pour la nuit, bien sûr. » Haha, j’ai réponse à tout et sans mentir en plus, si ce n’est pas beau ça. J’énonce ce que je commande à voix haute, j’étais prêt à rajouter quelques trucs en plus derrière, mais je pense que ça suffira pour le moment. « Petit, qui ça ? » Je ne suis pas petit ! Et je mange normalement voyons. C’est comme si je lisais en lui avec ses habitudes de petit prince, toujours Vip, je ne peux pas m’empêcher de le chercher sur ce sujet. Oh, il me surprend je dois l’avouer et en bien qui plus est, miracle. Installé à la table je rigole en l’écoutant. « Tu m’en vois ravis, tu devrais faire des matchs plus souvent. » Nos plats commandés le serveur va les dicter aux cuisiniers et j’en profite pour nous servir un verre d’eau. « Tu as peut-être quelque bons côtés finalement. » Peut-être.

TENUE ⌦ Je ne sais pas quoi penser de lui. Enfin je sais qu’il m’énerve mais je ne cherche par à savoir d’où est ce qu’il vient. Je lui ai posé la question une fois et ça m’a suffit pour comprendre qu’il n’en fait qu’à sa tête. Je me fiche de ses raisons car la conséquence est là, il est toujours dans mon entourage. Il peut y avoir mille et une raisons pour qu’il vienne me voir. Je suis un gars tellement intéressant que forcément, ça attire la curiosité. Je suis juste déçu que ce ne soit pas celle d’une belle femme. Ce gars est rageant à avoir le dernier mot à tout. D’habitude, c’est moi que personne ne contredis. Est ce que je serai forcé de trouver qui il est pour avoir le dernier mot ? D’un côté, je n’ai pas envie de porter mon intérêt sur lui, chose que je fais inconsciemment puisqu’il me retourne le cerveau. « Bah toi ! » En plus d’être petit, il est aveugle, on voit bien que j’ai une tête de plus que lui, donc le petit c’est forcément lui. Un prince mérite un traitement de prince, on n’irait pas donné ces avantages à n’importe qui. Alors la personne qui peut tout avoir mais qui ne veut rien est réellement un con. En quoi est ce mal de réclamer ce qu’il m’est du ? Mais même en tant que prince, j’ai appris à faire comme les autres lorsque je n’ai pas le choix. Je sais, je suis merveilleux mais pourquoi j’ai l’impression que cet imbécile se moque encore de moi ? Moi aussi j’aimerai faire des match plus souvent, mais ce n’est pas toujours facile de tromper l’administration avec l’état de mon coeur. On m’a autorisé à reprendre le sport, mais pas les compétitions. Mais bon, ça personne ne le sait et je ne compte pas le révéler aux autres. « En quoi ça te concerne que j’ai des bons ou mauvais côtés ? » D’accord il veut me « faire changer », mais pourquoi moi ? J’en arrive enfin à me poser cette question parce qu’il me saoule de plus en plus à ne pas me lâcher. « Qui es tu ? » Pour le coup, c’est raté de faire comme s’il n’a pas suscité ma curiosité. Maintenant qu’il l’a, qu’il l’assume.  

TENUE ⌦ Je mentirai si je disais que je ne profite pas en m’amusant un peu de cette situation, au fond il ne faut pas croire que ce soit facile pour moi, je me montre cool et insouciant, souriant et amical, parce que c’est ainsi que je suis, cachant ma douleur derrière des expressions de paix rassurantes. Ce Gareki est un point positif comme un point négatif pour moi, le fait qu’il ait le cœur de Moe me fait me raccrocher à elle malgré sa mort et de l’autre côté ça me fait aussi prendre conscience qu’elle n’est réellement plus là, face à son comportement je ne veux qu’une chose, c’est qu’il réalise la chance qu’il a, qu’il puisse profiter pleinement de cette nouvelle vie, ce nouveau départ que ma petite amie lui a offert avec sa disparition, mais je ne compte pas lui dire, pas lui donner encore d’explication, je veux y arriver sans utiliser les cordes sensibles, je sais que de toute façon il n’en aurait rien à faire même s’il le savait alors pour l’instant je serais juste comme son ombre, collant et imposant. Il me traite de petit et je joue les idiots, je ne vois pas de quoi il parle, quand il insiste je ris en hochant la tête. Je pense qu’au fond il doit y avoir du bon en lui, son éducation a dû être le réel souci pour lui faire penser que tout lui est dû et c’est ce que je compte démontrer en restant à ses côtés. « Qui sait ? » Je reste mystérieux, je sais en quoi ça me concerne, mais lui non, au fond je veux le changer donc s’il y a de bons côtés c’est un avantage pour moi, je me dis que j’ai juste à les faire ressortir, ça allégera ma mission. Et ça ne peut être que lui justement. Il est le seul sur lequel je porte autant mon intérêt alors qu’en temps normal nous n’aurions surement jamais parlé, la vie est remplie de surprise... autant bonne que mauvaise malheureusement. J’en ai fait déjà les frais. Je prends un air surpris à sa question, faussement certes, mais jouons le jeu, j’écarquille mes yeux avant de sourire. « Nai. Igarashi Nai, tu pourrais au moins retenir mon prénom, c’est vexant Gareki. » Haha, pauvre gars.

TENUE ⌦ Des bons côtés ? Si je devais réciter tous mes bons côtés, j’en aurai certainement pour longtemps. Je ne dis pas que je suis parfait, mais je me rapproche de la perfection. Je suis quelqu’un qui possède tout alors on ne m’a jamais appris à regarder vers le bas. Je dois toujours regarder vers le haut et viser plus grand. Les avis des autres ne sont pas importants car s’ils étaient, j’aurai déprimé depuis bien longtemps. Car être celui qui hérite tout, attire la jalousie et la haine des autres. Mes soeurs sont les exemples parfaits qui décrivent la situation. Elles ragent parce qu’elles ne sont pas né en tant qu’homme et sont jalouses de mes biens. Bien sur, je ne prends pas en compte de ce qu’elles me disent puisqu’elles n’en valent pas la peine. Quelque soit ce que je fais elles trouveront toujours quelques choses à redire alors au lieu de subir, je préfère les rendre folles avec ma position d’héritier. Et à force de grandir dans cet univers, je range tous les autres du même côté, celui des bons à rien. Cet imbécile ne fait pas exception. Surtout qu’il m’énerve de plus en plus à prendre ses aises avec moi. Il n’est personne pour pouvoir me juger mais pourquoi est ce que j’ai l’impression qu’il a l’air d’être moins insouciant qu’il n’y parait ? Qu’est ce qui le motive à me faire changer ? Et puis pourquoi je me pose cette question ? Il est mystérieux, imprévisible, qui n’a peur de rien, bref, le genre de types que je déteste par excellence. J’en ai plus que marre de ne pas savoir ce qu’il veut. Je finis par lui demander son identité, car à part son prénom, je ne sais rien de lui. Je tape la table pour exprimer la frustration engendrée par sa réponse. Il se moque de moi, ce gars va me rendre fou. Rectification, il me rend fou ! « Arrête ton petit jeu Nai ! Pourquoi tu ne me lâches pas d’une semelle ? » Je soupire pour essayer de reprendre le calme. « Qui t’envoie ? Mes soeurs ? » Je doute que ce soit elles, à moins que ça ne fasse partie d’un de leurs plans. « Ma mère ? » Ma voix est plus douce que la normale. Non, ça ne peut pas être elle, pourquoi voudrait-elle me faire changer alors que je suis déjà parfait à ses yeux ? Quoique, ça fait depuis la déclaration de ma maladie que je n’ai plus eu de ses nouvelles. Je me fais des suppositions dans la tête, sans savoir laquelle est la bonne. Ce qui m’énerve est que seul Nai peut éclairer la situation.  

TENUE ⌦ Je ne peux pas dire que je « déteste » Gareki, de toute façon je ne suis pas ce genre de personne à catégoriser les gens, disons simplement qu’il pourrait surement voir les choses différemment avec un peu d’aide et c’est ce que je compte faire, la manière dont il vit, la manière dont il juge, celle avec laquelle il se croit supérieur ne lui apportera jamais rien de bon. Je ne veux pas que le cœur qui bat dans sa poitrine lui serve à agir de cette façon, c’est surement égoïste de vouloir le rendre meilleur, de lui imposer ma vision, mais la sienne est faussée, surement par de mauvais jugements, je ne connais pas encore assez bien le personnage pour en déduire réellement les raisons, mais tout ce que je sais, c’est qu’il ne peut pas se débarrasser de moi car si lui est agacé par ma présence, moi je suis désespéré sans la sienne. Il me demande qui je suis et sans hésiter je lui réponds comme ça vient sachant pertinemment que ce n’est pas ce qu’il demande, il s’énerve encore frappant contre la table et moi ? Je souris. Il m’amuse à être si facilement sur les nerfs et j’en joue un peu c’est vrai. Oh. « C’est la première fois que tu m’appelles Nai, je suis touché. » Je ris un peu, faisant attention aux détails, mais je ne réponds pas à sa question pour autant, restant silencieux sur son interrogation, le sourire toujours pendu à mes lèvres. Qui m’envoie ? Quelqu’un pourrait m’avoir envoyé ? Il me parle de ses sœurs, sa mère, mais pour moi ce n’est pas du tout un sujet qui m’est familier, si je devais dire quelqu’un, s'il fallait que je donne une réponse, alors ce serait surement : Moe. Mais il ne sait pas qui elle est et je n’ai aucune envie de lui en parler. Hochant négativement la tête pour ses deux questions. « Pourquoi est-ce qu’elles m’enverraient à toi ? » Hochant les épaules. « Je ne suis envoyé par personne, no stress. » Je suis là parce que c’est là que je dois être, c’est tout. Les plats arrivent et je me jette dessus complètement affamé, pointant mes baguettes sur lui en ajoutant. « Mange au lieu de chercher des réponses que tu n'auras pas. » Ahah, je vais le rendre fou jusqu’à la fin.

TENUE ⌦ Ma colère est compréhensible, je n’ai pas tord de réagir ainsi lorsqu’un gars sorti de nulle part décide tout à coup de me suivre telle mon ombre. Ce gars est tenace, persistant, chiant, bref la liste est longue pour décrire tous ses défauts. Pourtant cet imbécile se croit apte à pouvoir me juger et dire que j’ai de bons côtés. Je n’ai pas besoin de lui pour voir que j’ai des qualités, puisque je n’ai que de ça. Le seul défaut que je pourrai avoir ce serait d’être trop gentil puisque je ne lui ai pas encore sauté dessus avec mes poings. Comment ça je l’ai déjà fait ? Bien sur que non puisqu’il est toujours là. Et n’a visiblement pas froid aux yeux, continuant de m’irriter à chaque fois que je le croise. Il a bien une raison qui le motive ? Une espèce de mission à remplir ? Parce que je ne le connais ni d’Adam, ni d’Eve alors pourquoi m’avoir choisi moi ? J’aimerai lui arracher la bouche afin de ne plus voir son sourire. « Quoi ?! » Je suis surpris par sa réponse qui ne répond en rien à ma question. Il l’évite, l’évince, passe à travers, bref il parle de tout sauf de ce que je veux. Et ça m’énerve. « J’en sais rien. C’est justement ce que je cherche à savoir. » Envoyé par personne ? Je ne sais pas si cette phrase devait me « rassurer » car cela signifie que ce fou est réellement un fou puisqu’il n’a pas de motivation apparente. Les plats arrivent et coupent court à mes pensées. Ce gars est plus que affamé et se jette sur ses ramens. Je grogne discrètement car je sais qu’il a raison. Je n’aurai jamais mes réponses avec lui. Je récupère les baguettes avant de le dévisager. « Ça fait dix jours que tu n’as pas mangé c’est ça ? Tu me fais pitié à manger comme ça. » Avant que le serveur ne parte, je lui commande un deuxième bol de ramen. Mon regard se tourne vers le cochon avec un air presque dégouté. « Puisque j’ai dit que j’allais t’inviter, tu devrais au moins te remplir l’estomac. » Il ne s’agit pas d’un geste amical ou quelque chose dans le genre, non puisque ça revient à la même chose que de nourrir un chien errant, ce qui signifie que je me suis partiellement fait à l’idée de le voir trainer autour de moi. M’énerver h24 contre lui raccourcira efficacement ma durée de vie, je dois être plus fort mentalement, je dois rester calme et ne pas m’énerver contre lui. Calme…Je soupire avant de commencer à manger calmement mes soba.  

TENUE ⌦ Je suis plutôt malin pour éviter les questions sérieuses, je dois avoir un talent inné pour ça ! Mais c’est normal, je suis le genre de personne qu’on pense plutôt insouciante, sans problème, chiant, collant, agaçant, sans jamais imaginé que je puisse au contraire être tout l’inverse. Ce n’est pas entièrement vraie, je ne suis pas totalement opposé à ce que je montre aujourd’hui, c’est le « moi » habituel, sauf que je suis le gars qui ne montre pas ses faiblesses, sa peine, ses douleurs, son désarroi, préférant les cacher là où personne sauf moi ne peut les voir et les ressentir. Intérieurement je suis « mort » mais extérieurement je vis surement plus que la plupart des personnes présentes dans ce lieu. J’aime assez jouer avec lui, il a de bonnes réactions et ne me déçoit jamais haha, mais il n’aura pas de réponse de ma part si ce n’est que personne ne m’a envoyé ici, ni ses sœurs ni sa mère, ni qui que ce soit d'autres. Je finis par dévorer le plat dès qu’il arrive, je mange avec envie sans m’occuper de ce qu’on pense, même si Gareki en fait la remarque. « C’est presque ça. » Riais-je en me moquant de moi-même cette fois. J’ai juste faim en fait, mais je vais souvent plaisir à voir quand je mange, pas de chichi, pas de manie. Il commande un autre bol pour moi. « Han, c’est gentil, j’osais pas te le demander. » Blague à part, je plaisante bien sûr. Souriant simplement en montrant son plat avec mes baguettes. « Mange aussi, tu dois reprendre des forces. » Il va surement penser que je dis ça à cause de la bagarre, mais pour moi c’est une tout autre affirmation. Son opération, son cœur, il doit rester en bonne santé et en plus de le « changer » je compte bien veiller à ça aussi, sinon ça n’aurait eu aucun sens que Moe lui donne une nouvelle chance. « Tu devrais aller à l’hôpital pour te faire soigner. » Pointant cette fois son épaule. Il ne faut pas jouer avec ça quand on est sportif.

TENUE ⌦ Ce gars ne compte pas me répondre quelque soit mes questions. J’ai beau à être au dessus des autres, je ne peux pas me permettre de faire n’importe quoi. Et puis, il a de la chance que je suis blessé parce que ça m’oblige de ne pas m’emporter face à lui. Au moins, je suis sur que personne ne l’envoie, en tout cas, personne de mon entourage puisqu’il a l’air surpris par ma question. Je finirai bien par le découvrir, j’en suis persuadé. Il ne relâche pas son attention mais peut être qu’avec le temps il finira par me révéler ce qui le pousse à agir de la sorte. En tout cas, je n’ai pas d’autres choix que de faire ça puisque ce gars est vraiment têtu. D’un côté, je suis curieux de voir comment il compte me changer. Je me connais assez bien pour dire que c’est voué à l’échec. Il finira surement par disparaitre brusquement de ma vie, un peu de la même façon qu’il est apparu. Ce Nai doit avoir été affamé pendant plusieurs jours pour manger de la sorte. Je suis dégouté par son comportement. Et je me dis heureusement qu’il ne m’a pas suivi dans un restaurant de luxe car il m’aurait fait honte. Je lui commande un autre plat tout en jugeant sa façon de manger. Mais bien sur, il ose me contrarier mais pas me demander un autre plat. Faut croire que j’ai vite cerné la personnalité de cet imbécile. J’ai des fois l’impression qu’il est sincère dans sa façon de « veiller » sur moi. Mais je ne suis pas assez naïf pour le croire entièrement. « Ne me dis pas ce que je dois faire. » Bien sur que je comptais manger. Mais j’en ai limite plus envie après son « conseil ». Amenant les soba à ma bouche, je ressens la vive douleur de mon épaule blessé. J’ignore si c’est parce que j’ai affiché une grimace ou s’il s’en souvient, mais il désigne mon épaule avant de parler d’une visite médicale. « T’es pire que ma mère ! » Vrai et faux. Lorsque j’étais gamin, elle faisait vraiment attention à moi et s’assurait à ce que je ne sois pas blessé. J’ai toujours considéré ça comme de l’amour et c’est toujours le cas. Mais pour une raison que j’ignore, elle a cessé de faire attention à moi. Alors ça fait bizarre d’entendre ce genre de phrase. Beaucoup de gens ont souhaité que je meure lorsque j’étais malade. Je ne suis pas « ému » par sa considération, c’est juste bizarre qu’un parfait inconnu a l’air d’être plus préoccupé par ma santé que ceux qui me connaissent. « Occupe toi d’abord de toi non ?! » Je sais comment gérer mon corps. Il finira bien par se rétablir tout seul. Moins j’y vais à l’hôpital, mieux je me porte.  

TENUE ⌦ Je ne pense pas être malpolie ou grossier, je mange avec envie et je suis partant pour un autre plat quand il veut, il me l’offre alors je ne vais pas refuser haha. Tant pis si je semble affamé, gourmand ou pressé par le temps en dévorant mes ramen, mais j’ai faim. Quand on a faim, on mange non ? Je ne me prive pas non plus de lui dire de faire pareil, après cette bagarre plus le sport, l’appentis se creuse, même pour lui j’en suis sûr, sinon il n’aurait pas mis les pieds ici. « Oui oui. » répondis-je comme si je n’étais pas concerné, tout en continuant de manger, de toute façon quoiqu’il dise je ne vais en aucun cas le vexer ou m’énerver, il a dû comprendre comment j’étais en quelques rencontres improvisées. Je n’ai était envoyé par personne, mais je prendrais indirectement soin de lui ou plutôt de son cœur, même si Gareki est une personne entière, tant que je ne l’aurais pas changé, les seules raisons qui me font rester à ses côtés c’est cet organe qui lui a permis de vivre. « Et tu arrives à t’en plaindre, sois content que quelqu’un prenne soin de toi avec ton sale caractère. » C’est dit avec un ton léger, presque amusé, pointant les baguettes dans sa direction, avant de les replonger dans mon bol. Il faut vraiment qu’il soigne son épaule et je serais capable de le tirer à l’hôpital pour ça, tant qu’on évite celui où il a été opéré et où j’ai perdu Moe, les infirmières nous connaissent tous les deux et je n’ai aucune envie qu’il apprenne mon identité, pas encore. « Moi je vais très bien, pense un peu a tes matchs, tu vas mettre tes défaites sur la faute d’une épaule blessé, soigne là et bouffonne ensuite, sinon je vais avoir honte de toi ou... pitié à toi de voir. » Je ne mâche pas mes mots, mais il devrait y réfléchir par lui-même aussi, un sportif doit faire attention à son corps, ce n’est pas nouveau. « On peut aller dans un centre si tu n’aimes pas les hôpitaux. » Un centre médical bien entendu, pas un centre social ou je ne sais quoi.

TENUE ⌦ Je mourrais de faim et même si la bagarre de tout à l’heure m’a fait oublié mon appétit, je reste toujours aussi affamé. Mais jamais je ne me comporterai comme ce gars. Ce n’est pas beau à voir et ça ne me donne presque envie de lui offrir mon bol tellement j’ai l’impression qu’il a faim. Quoi que, je n’irai pas jusqu’à là. Si je peux bien me vanter d’avoir quelque chose en excès, c’est bien de l’argent. Alors lui offrir un deuxième bol de ramen ne me fait ni chaud ni froid. Si avec de l’argent je peux déguster tranquillement mes soba, je dépenserai autant que possible. En plus, avec sa bouche pleine, il pourra moins me parler. Bref, une pierre deux coups comme on le dit. Mais ce Nai est tellement imprévisible que, forcément, mon « plan » tombe à l’eau. Au lieu de se concentrer sur sa bouffe, il a l’air d’accorder plus d’attention à moi qu’à ses ramens. Mais merde, je croyais qu’il avait faim ! S’il avait été une jolie meuf, ça ne m’aurait pas dérangé mais être stalker par un mec est pire que bizarre. Il va finir par me faire avoir la chair de poule à tout remarquer sur moi comme ça. «  Dis comme ça, je devrais limite te remercier. » Je suis ironique. A ce que je sache, je n’ai jamais demandé à ce qu’on prenne soin de moi. Je me portais très bien tout seul. Je sais ce dont mon corps a besoin et la visite à l’hôpital ne me servira à rien. On va me prescrire une ou deux semaine de repos avec interdiction de faire du hockey. Bref, je n’ai pas besoin d’un médecin et encore moins d’aller à l’hôpital pour ça. Je suis pas fragile. « Même avec une épaule blessée je pourrais les battre. » Je parais sur de moi, je suis doué alors ce n’est pas un problème. Je mange tranquillement mes soba tout en ayant ses paroles qui ressassent dans ma tête. Je sais comment ça va se passer et je suis persuadé que je n’ai pas besoin d’aller à l’hopital. Nai pourra utiliser toutes les provocations qu’il voudra, ça ne marchera pas. Je n’en ai pas envie, c’est tout. Je me reposerai et c’est suffisant pour que j’aille mieux. En tant que sportif, je connais mes limites. J’arrête de mastiquer en entendant sa proposition. Je n’aime pas qu’il ait réussi à deviner ce qui me plait pas dans cette histoire. Il le disait peut être par un simple coup de tête, mais ça ne m’enchante pas car je déteste cette sensation, celle de me connaitre. Et puis, le « on » ne dérange aussi. Pourquoi s’implique-t-il autant dans mon quotidien ? Je voulais sortir un « vas-y tout seul à ton centre. » Mais je sens qu’il ne me laissera pas avec cette histoire. «  Tss, tu me saoules. C’est bon, j’irai à l’hôpital, tu es content ?! Mais j’irai seul. » Je mens sans scrupule, je n’ai aucune intention de l’écouter. Mais lui, il n’a aucun moyen de le savoir.  

TENUE ⌦ La nourriture c’est fait pour manger, par chance j’ai un bon estomac et un bon appétit, même si je ne pense pas qu’à bouffer, je ne suis pas non plus le plus gourmand, j’aime simplement les bonnes choses comme la plupart des gens. J’ai fait du sport, je me suis battu, maintenant il faut reprendre des forces et n'est valable autant pour moi que pour lui. Le pointant du doigt en l’agitant devant lui. « C’est exactement ce que tu devrais faire. » Je le nargue, avant de sourire et reprendre ma dégustation, il est chiant quand même, son épaule est blessée et il répète que tout va bien, pourquoi ils sont tous comme ça, par fierté ? Je ne comprends simplement pas, quand on est blessé on se fait soigner et basta on repart de plus belle, il fait un sport violent, les coups sont fréquents, il cherche tant que ça à se faire démonter lui qui adore frimer et clamer qu’il est le meilleur ? J’ai de sérieux doutes là. « Mais oui, tu as surement été un super héros dans une vie antérieure non ? » Ou alors il se drogue avec une bonne herbe, parce que si ses « adversaires » savent qu’il est blessé ça deviendra simplement un règlement de comptes sur la glace, je suis footballeur, j’en ai vu des cas comme ça, le sport peut parfois être super et très fairplay et d’autres fois... Enfin. Je parle d’un centre pour se faire soigner, il y sera incognito et pas besoin d’aller à l’hôpital, il a dû y passer du temps avec sa maladie, l’opération etc. J’avoue que même moi j’évite de m’y rendre, c’est à cet endroit que j’ai vu Moe pour la dernière fois avant qu’elle ne soit déclarée morte, mes souvenirs entre ses murs blancs m’angoisses légèrement et je n’ai aucune envie de le montrer à cet idiot. « Il y a marqué « débile » sur mon front ? Ou « crédule » peut-être ? » Je le juge en traçant une ligne sur cette partie de mon visage avant de sourire à nouveau. « Les mensonges ça ne sert à rien, je sais que tu n’iras pas, si tu ne comptes pas te faire soigner par des professionnels, je peux le faire ? »

TENUE ⌦ C’était de l’ironie et pourtant j’ai l’impression d’être pris pour un idiot lorsqu’il me répond que je devrais le remercier. Il fait toujours en sorte d’avoir le dernier mot et ça me fait rager car il me fait passer pour quelqu’un de stupide. Alors que de nous deux, le plus con c’est bien lui. Il est celui qui se goinfre comme un affamé de plus de trois jours, qui me stalke sans raison et qui se soucie même de mon épaule blessée. Ce n’est pas la première fois que je me blesse et je ne vois pas pourquoi il devrait faire tout un plat. Le pire c’est qu’il a l’air d’être plus préoccupé par ma défaite que je ne le suis. Je me connais et quelques jours de repos devraient faire l’affaire alors c’est inutile d’aller à l’hôpital. Déjà que je n’aime pas y aller, je sens qu’ils vont même m’interdire de jouer au hockey puisque je les ai désobéi pour la restriction des matchs. Je n’ai pas peur qu’ils « m’engueulent », mais c’est juste trop chiant à écouter. Plus il braille, moins j’ai de l’appétit. Il est encore plus chiant que les médecins. Je me fous peut être des autres mais je reste quelqu’un de fairplay en sport, je n’ai donc pas pensé aux règlements de compte sur terrain et même si ça va être le cas, je sais me défendre. La pipelette propose même d’aller à un centre médical pour m’éviter le déplacement dans un hôpital. J’ignore si ce mec lit dans mes pensés ou s’il est juste prévoyant mais ça m’énerve qu’il ait raison. Ce petit jeu va continuer longtemps si je vais à nouveau refuser alors je tente le mensonge. Ok. Ce gars lit dans mes pensés, ça en devient presque flippant. Je le juge du regard. «  Par toi ?  » Un sourire amusé s’affiche sur mon visage. « Et je peux savoir comment tu compte t’y prendre ?  » Je ne vais pas le laisser toucher mon corps mais je suis juste curieux par sa manière. Enfin, qui sait, peut être qu’il va m’impressionner, dans le bon sens du terme cette fois ci.  

TENUE ⌦ Ce n’est pas dur pour moi de deviner à quoi pense Gareki, du moins à mon sujet. Il est assez facile à comprendre et je suis plutôt doué pour me faire des autocritiques, que ce soit quand je joue au foot ou dans la vie quotidienne. Cependant, ce n’est pas parce que je suis chiant à le suivre partout ou à lui imposer mes pensées et ma vision des choses que je vais m’arrêter, je me suis lancé une mission et tant que je n’aurais pas été jusqu’au bout je n’y renoncerai pas, même s'il me déteste ou me frappe, que sais-je, je suis têtu, borné et solide, donc ça ne me fait pas peur, bien au contraire. Je ne suis pas idiot pour voir qu’il n’a aucune envie d’aller dans un hôpital et même s’il me dit le contraire je n’ai aucune confiance en lui et en ses paroles, il ne va pas me le faire, pas à moi, je suis bien placé pour savoir qu’il n’est en rien docile et sage, il va vouloir en faire qu’a sa tête et penser forcément que c’est la meilleure chose à faire parce qu’il ne se trompe jamais, c’est sûr... Mais je ne tomberai pas dans le panneau. S’il ne veut pas d’hôpital, pas de centre médical, alors il n’a qu’à me laisser faire. Je lui rends son sourire, s’il pense que je plaisante ce n’est pas le cas. « Par moi. » Répétais-je en effet ping-pong à son interrogation. « T’es sérieux ? » Il me demande de lui décrire les soins ? Je mange encore quelques bouchés pour le laissé patienté intentionnellement et finalement lui dire. « Je suis sportif aussi, j’en ai eu des blessures, je vais au moins faire en sorte que tu ne te la détruises pas plus au prochain match, de toute façon je ne sais pas si tu as vraiment le choix. » Un nouveau sourire, je le fixe avant de lui souffler. « C’est soit moi, soit l’hôpital. » À lui de voir.

TENUE ⌦ Je n’ai pas le choix que de faire semblant d’approuver ses dires. Je mens en disant que j’irais me faire soigner en allant tout seul à un centre ou à un hôpital. Mais ce Nai semble être plus intelligent que prévu et voit clair dans mon jeu. Il sait que je n’irai pas me faire soigner. A croire qu’il sait exactement ce que je pense et ce que je ne veux pas. C’est frustrant de se savoir si prévisible, je dirais même que c’est rageant qu’il arrive à devenir mes intentions. Mais sa proposition est surprenante. Il a l’intention de me soigner ?! Je lui demande une confirmation et il me répond au tact au tact qu’il compte effectivement me soigner. Je n’ai pas vraiment foi en ses capacités mais je lui demande malgré tout comment il compte faire ça, enfin c’est surtout pourquoi je devais lui faire confiance et lui confier mon épaule. J’arque un sourcil avant de le juger du regard. Lui ? Un sportif ? En tout cas, s’il joue au hockey sur glace, il ne tiendra pas longtemps sur le terrain. J’imagine vite fait les sports qu’il pourrait exercer. Du foot peut être ? Ou de la course. Il a une tête à courir vite malgré sa petite taille. Je pose les baguettes sur le bol à peine entamé, il m’a coupé l’appétit à sourire comme un débile. Mais il a raison, je n’ai pas trop le choix, soit je dois me aller à l’hôpital ou à un centre et je risque de ne plus jamais faire de matchs soit je me me coltine ce pseudo assistant pour gérer mon épaule. Je le regarde avec un regard accusation. C’est vraiment frustrant de devoir « compter » sur un gars comme lui. Pourquoi il est si têtu ?! Je grogne avant de lever le drapeau blanc. «  Ok ok, on fait comme tu as dis. » Je suis pas très convaincu mais on verra les demandes qu’il me dira, du moment que j’échappe la visite à l’hopital, on va dire que tout est rentable. Je pousse mon bol vers le centre de la table pour signaler que j’ai fini mon repas. «  Tu as dis que tu es sportif. Tu fais quoi ?  » Je ne cherche pas spécialement à sympathiser avec lui, je veux juste avoir le maximum d’informations possible et essayer de deviner d’où est ce qu’il vient.