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TENUE ☍ Le retour à la maison a été dure, très dure. Je n'ai pas pu rester davantage à l'hôpital, fallait que je m'échappe de cet abattoir avant de finir dans le même état que Kellian. C'était étouffant, oppressant et même si c'est différent, je pouvais ressentir ce qu'il a ressenti lors de son début de crise. C'est sûrement la première fois que je réagis comme ça avec quelqu'un que je disais détester ou ne plus vouloir voir. En rentrant à la maison, le silence est bizarrement retombé sur moi et alors que je gueule ou injure mes parents, cette fois-ci je n'ai même pas daigné regarder mon père droit dans les yeux comme pour lui dire tout ce que j'éprouvais sur sa manière de penser ou de faire les choses. Je crois que j'ai atteint un stade où tout me passe par dessus la tête et le pire, c'est que je ne sais même pas pourquoi. Kellian ? Quand je pense que je ne vais plus le croiser par hasard dans des situations cocasses. ça ne devrait même pas me toucher, ni m'importuner de la sorte, mais cet enfoiré s'est suffisamment immiscé dans ma vie pour occuper une partie de mes songes. Il a fallut que ce soit ça, qu'il me promette un lapin, qu'il propose un nom, qu'il souhaite que j'arrête mes activités violentes sur des pauvres innocents. ça me saoul. ça ne m'a jamais autant fait chier qu'à l'heure où j'y pense. Mon père a tenté la discussion, de savoir comment j'avais été blessé, si c'était ma faute ou non, pourquoi je ne répondais pas, des trucs du genre qui m'agace davantage. Rien n'a faire, il n'a obtenu aucune réponse satisfaisante, ni même une réaction habituel. En début de matinée, je me suis tout simplement barré de chez moi, quittant la belle villa de riche pour prendre le bus jusqu'à l'hôpital. J'ignore pourquoi, mais mes pas me ramènent là. Ils me guident dans ce dédale de marche et de couloir, jusqu'à une chambre particulière. Abaissant la poignée et ouvrant la porte, je me glisse à l'intérieur pour le voir allongé sur ce lit, branché à des machines et plus mort qu'il ne l'a jamais été ces derniers jours. Pourquoi suis-je là ? Pourquoi est-ce que je pense justement à ce pourquoi je reviens vers lui quand je peux enfin m'en débarrasser ? Et si ce n'était plus le cas ? Et si une fois réellement condamné, je décidais de ne plus vouloir le lâcher ? Et s'il avait vraiment réussi à changer une petite parcelle en moi ? Toutes ces questions n'ont aucune réponse, mais je continue à me les poser.

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TENUE ☍ la première chose que tu avais voulu faire en mettant le pied sur la terre ferme après trois mois loin des côtes japonaises s'était évidemment de rejoindre ton hyung qui t'avait beaucoup trop manqué ses derniers mois et lui vanter tes nouvelles additions à ta collection d'insectes. L'Australie t'avait permis d'épingler de nouvelles espèces d'araignées géantes et tu l'avais déjà dans la main près à montrer tes victimes à ton grand-frère... sauf que évidemment, tu ne peux pas passer trois mois de paradis sans te bouffer le retour à la réalité avec un frère dans le coma à l'hôpital. c'est ta mère qui avait finalement réussi à te rejoindre sur ton portable maintenant que tu n'étais plus au milieu du Pacifique et que tu as du réseau. Vos parents allaient être dans le prochain vol pour Tokyo que ta mère te dis... elle est bien plus pessimiste que toi, quelque part, tes parents ils doivent vraiment s'attendre à ce que ce soit la fin pour l'aîné de leur progéniture. Toi, t'es pas de cet avis. ton frère il ne peut pas mourir. Il n'a pas le droit de te laisser! Pourtant, quand tu poses ton regard sur lui à travers la fenêtre devant la porte, le voir dans son état comateux dans son lit d'hôpital, branché à toutes ses machines, tu te mets à avoir vraiment peur. Les larmes sont déjà sur tes joues avant que tu poses la porte de sa chambre... tu restes cependant un instant choqué de voir une troisième personne dans la pièce... tu ne l'avais pas remarqué avant... il est près du lit comme un ange de la mort penchée sur ton Hyung. ce fucker... pourquoi il est ici? Pourquoi il est toujours là? … pourquoi il est ici avant toi? Tu le hais. Tu te hais. Pourquoi tu n'étais pas là?! Ton hyung va mourir et toi foutu crétin t'était à deux mille lieux d'ici ..c'est toi l'enfoiré pas lui. c'est toi l'égoïste qui à été en vacances pour séduire Kaoru pendant que la tombe de ton frère terminait de se creusé.

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TENUE ☍ Je ne sais toujours pas pourquoi je suis là à regarder un mec presque mort dans un lit d'hôpital, relié à des tonnes de machines qui le maintiennent en vie malgré qu'on sache tous qu'il ne survivra pas à sa maladie. Je ne sais pas pourquoi je suis venu le voir, comme si je voulais m'assurer qu'il soit bien mort et que je sois complètement libéré. Le temps s'écoule et je ne m'attendais pas à voir la porte de la chambre s'ouvrir, ni voir sa tête de noeud ici. Je déteste ce gosse, autant que lui peut me haïr. Un sourire se dessine doucement au coin de mes lèvres et je me détourne de Kellian pour lui faire face, bloquant ainsi l'accès à son lit. « C'est que maintenant que tu rappliques ? » Demandais-je non sans une pointe d'ironie dans la voix. Kellian voulait tellement revoir son petit frère avant la fin mais celui se payait des vacances dans l'océan pacifique. « Tu t'attendais à ce qu'il soit vivant, n'est-ce pas ? C'était quoi déjà .. Une étoile filante ? » Son histoire sur le vœux là, auquel cas il était le seul à y croire. « Faudrait peut-être que tu grandisses, nous ne sommes pas dans un drama, ni un manga. Prier, faire des vœux, allumer des bougies, ce sont des choses qui ne sauvent pas des vies. » Il doit bien le savoir, mais il a cru en l'espoir sans se demander si l'espoir croyant en lui. Je lâche un petit rire, pour me moquer de lui principalement. J'ignore pourquoi j'agis ainsi, pourquoi j'ai envie de l'énerver au point qu'il me cogne à nouveau dessus, pourquoi je m'implique autant dans une histoire que je voulais lâcher dès l'instant où je saurais m'être débarrassé de l'autre idiot. Pourtant non, je suis toujours là à m'immiscer dans la vie des gens comme ce filet d'eau entre les rochers.

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TENUE ☍ tu as vu plus d'une fois Kellian branché à des machines et dans un lit d'hôpital. Depuis que tu es tout petit tu avais l'habitude de jouer avec tes blocs lego sur le sol de sa chambre d'hôpital pendant que ton grand-frère était entouré de médecins et d'infirmières à prendre des tonnes de tests. Toutes ses nuits passés à camper dans sa chambre d'hôpital parce que peut-importe ce que tes parents ou les infirmières t'ont dit, pour toi les heures de visites n'étaient pas applicables. Toutes ses fois où tu as fait paniquer tes professeurs en constatant ta disparition parce que tu avais décidé que de marcher jusqu'à l'hôpital et rester avec Kellian plutôt que d'apprendre les fractions avec tes camarades. Toutes ses fois où tu as été témoins de Kellian dans un lit d'hôpital... mais cette fois c'est différent. Kellian n'es pas endormis dans le lit, il est dans le coma. Les larmes coulent sur tes joues. Kellian doit se réveiller. Tu refuses d'avoir eu tords! Kellian ne va pas mourir, tu refuses! Momiji est dans la salle. Il ose sourire même, l'enfoiré! Utilisé sa langue de vipère et sa méchanceté pour en rajouté une couche. Ses paroles s'enchaînent cherchant définitivement à te blesser d'avantage. Cela dit, ses paroles au lieu de te faire perdre tes derniers espoirs ont un tout autre effet. « la ferme! Tu dis n'importe quoi! Qui crois-tu être!? Tu sais rien! Kellian va vivre! Il ne va pas mourir je le sais! » qui est-ce qu'il est pour te dire des choses comme ça? Quel droit il a de chercher à te faire douter une seconde et te dire de grandir? que les vœux sauvent pas des vies. Il ne sait rien. Il ne sait pas que dans chaque lettre que tu as écrit au père-noël ont été pour Kellian. Chaque vœux d'anniversairse, chaque souhaits sur les étoiles filantes. Il ne sait rien du tout. « Kellian va vivre! Alors ferme là idiot! »

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TENUE ☍ Ce gamin me désespère au plus haut point. Je ne sais rien de sa vie, de ce qu'il a pu vouloir durant tant d'année, des innombrables vœux qu'il a fait pour son frère, j'ignore absolument tout d'eux. Je ne vais pas dire que cela m'intéresse, puisque je m'en fou clairement qu'il ai pu souffrir de voir son frère dans un hôpital depuis qu'il est gosse. Je m'en fou que Kellian est souffert de sa condition, je m'en fou que leur famille soit fragile à cause de la maladie de l'aîné. Je m'en fou de tout ça, mais ça ne change pas le fait que je sois là à narguer le plus jeune, tout en veillant inconsciemment sur le plus vieux. Orion s'énerve, c'est justement ce que je voulais. Kellian a déprimé l'espace d'un moment en se rendant compte que la fin était proche mais que son frérot n'était pas à ses côtés, sauf que c'est moi qui ai endossé ce rôle sans m'en rendre compte. Je l'ai invité chez moi à manger du crabe, je lui ai montré ma chambre, je l'ai laissé me soigner, je  l'ai écouté, je lui ai répondu sans m'emporter, j'ai même failli promettre d'arrêter mes actes barbares sur ces pauvres innocents et d'avoir un lapin que je nommerais Bunny. J'ai fait des choses que je n'aurai jamais fait normalement. « Ce n'est pas comme si je voulais savoir quoi que ce soit. » Et je suis bien content de ne pas le savoir, justement. Vivre ? Je ris sans gêne cette fois-ci, pointant la personne sur le lit du doigt. « Redis-moi ça en face quand il sera mort. Redis-le moi avec la même conviction que tu as maintenant le jour de son enterrement. » Je n'ai jamais dit que j'irai là-bas, que j'assisterai à ses funérailles mais rien que pour l'entendre dire, j'irai. « Où étais-tu les trois derniers mois ? Tu ne l'as pas vu, mais ton frère déprimait franchement d'être seul. » Je dis seulement ce que j'ai vu durant notre avant dernière rencontre proche des dortoirs. « Ce n'est pas tes bonnes paroles qu'il voulait, mais que tu sois là. » Première fois que je fais la moral à ce gamin, je devrais le noter quelque part pour m'en souvenir.

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TENUE ☍ exactement! Momiji il ne sait rien du tout! Qu'est-ce qu'il sait vraiment de vos vies? Qu'est-ce qu'il apporte à ce monde mis à part y foutre la merde et blesser les gens pour sa satisfaction personnelle tordue? qu'est-ce qu'il fait ici? Comment il ose se mettre entre toi et le lit dans lequel repose ton frère. Ton frère! « lors pourquoi tu es là? Qu'est-ce que tu fiches ici? » c'est la seconde fois que tu croises cet enfoiré dans la chambre d'hôpital de Kellian. Tu le hais, tu veux lui faire ravaler son rire. Espèce d'enflure. Lui faire ravaler ses paroles et ses dents avec au passage. « fuck you! ça n'arrivera pas j'ai dis! Le jour de son enterrement ne sera pas avant des millions d'année connards! » tous ses mots que tu ne veux pas entendre de la bouche de Momiji que Kellian était déprimer d'être seul au japon alors que tu étais à des miles de tokyo. Tu ne veux pas que ce soit un type comme lui qui ait été là pour être témoins de la solitude dans laquelle tu avais laissé ton frère. Tu le détestes, tu te détestes. tu as toujours été celui qui était là pour lui. Pas ce lapin de merde! Tu étais toujours à ses côtés. Pas lui! « la ferme! La ferme! LA FERME!!!!! » il croit que tu ne le sais pas?! Enflure! Il croit que tu le regrettes pas? D'avoir été inconscient et tellement heureux aux côtés de Karou pendant qu'au Japon ton frère il se mourait tranquillement. Il croit que t'es pas totalement dévasté et terrifié d'être peut-être revenu trop tard? Que tu n'auras peut-être jamais la chance de revoir ton grand-frère rouvrir les yeux!

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TENUE ☍ Honnêtement, je n’ai pas encore totalement saisi tout ce qu’il se passe. Tout s’est passé assez vite. On venait à peine de poser le pied sur le sol japonais qu’Orion reçoit un coup de fil. Ça ne m’aurait pas marqué plus que ça si ce n’était pas la raison pour laquelle son visage a changé de couleur. Il s’est jeté sur le premier taxi laissant nos valises sur le quai. Ce n’est pas grave que ça, l’école pourra surement nous les redonner et puis ce n’est pas le point le plus important. Orion n’a pas dit de mot pendant le trajet. Il était ailleurs. Mais je n’ai pas besoin qu’il me dise quoi que ce soit pour comprendre que ça concernait son grand frère. Il est la seule personne qui peut le rendre ainsi. D’ailleurs, j’ai comme l’impression de déjà vu. Orion qui oublie tout ce qui l’entoure, se précipiter dans l’hôpital comme si sa vie en dépendait. Enfin, je ne dois pas être si loin de la vérité que ça puisque la vie de son frère est surement aussi importante que la sienne. Bref, tout ça pour dire qu’Orion n’avait qu’une seule hâte, retrouver son frère. Tout comme la dernière fois, Momiji est présent et tout comme la dernière fois, ils se retrouvent à s’engueuler. Est-ce que je suis un sans cœur ? Je devrais prendre la défense d’Orion mais je n’arrive pas à bouger, ni à émettre le moindre son. Pourtant, je devine ô combien Orion peut être blessé par les mots de notre ainé. Mais j’étais là, sur le côté, à les regarder, sans rien faire. La principale raison de mon passivité est tout simplement parce que j’ignore quoi faire. Devrai-je me sentir tout aussi coupable qu’Orion ? Après tout, d’après les mots de Momiji, c’est à cause de notre voyage que Kellian s’est retrouvé seul.  Pourtant, je n’arrive pas à ressentir de la culpabilité. Mon cœur a peut être était réchauffé par Orion, mais cette « expérience » me prouve que j’ai gardé un cœur de pierre. Mais je ne peux pas nier la sensation désagréable que j’ai en voyant Orion dans cet état. Les mots criés par ce dernier sont de trop. Je ne veux pas le voir comme ça, il est complètement dévasté. « Orion… » Je lui attrape sa main par réflexe. Je ne trouve pas de mots réconfortants, mais j’ai plusieurs interrogations qui me trotte l’esprit. « Pourquoi tu es là ? Je peux comprendre la raison d’Orion, mais pas la tienne. Que représente Kellian pour toi ? » Un gars qu’il déteste ? Dans ce cas, pourquoi est ce qu’il est en train de faire la morale à son frère ? Comment savait-il que Kellian se sentait seul sans Orion ? Ce dernier est en train de souffrir et je suis là, à me poser ce genre de question. Orion ne mérite vraiment pas d’être avec un insensible comme moi.

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TENUE ☍ Pourquoi ? Moi-même je me demande pourquoi je suis là. Ce n'est pas comme si je l'avais réellement voulu, ni décidé, je suis venu sans réfléchir, sans raison et sans justification. Mon esprit m'a mené là, inconsciemment. Suis-je coupable de venir voir un malade ? Va-t-on me le reprocher ? Je ne suis pas venu pour dire à Kellian ô combien il a été stupide de m'aider et que ça ne me ravi pas du tout d'avoir une dette envers lui, pourtant ce n'est pas l'envie qui manque. Au lieux de ça, je crache mon venin sur son petit frère, pile poil là où il faut celui-là. Je ne peux pas répondre à ses questions, puisque je l'ignore. Un simple haussement d'épaule incertains, indifférent et je passe le sujet aussi rapidement qu'il a été abordé. C'est beau l'espoir, je n'aurai jamais cru qu'un être humain puisse être idiot à ce point, même Kellian avait une limite à sa débilité quand il a comprit la vérité. J'en rajoute une couche, sachant parfaitement à quel point je suis un connard pour lui dire tout cela. C'est à peine si j'ai fait attention à Kaoru, dans le dos d'Orion. Il est tellement invisible. Ou alors, je n'avais que d'intérêt pour Orion, c'est fort possible. Il est là à réconforter son ami, pendant que je le descend un peu plus bas dans son estime de frangin indigne. Bah quoi ? C'est un passe-temps comme un autre. Puis la question revient et je fronce doucement les sourcils. « à ton avis, qui est-ce que Kellian a vu en dernier ? » Moi. Pas Orion ou Kaoru, mais bel et bien moi, son ennemi. Puis-je toujours me considérer comme tel ? Je dirais que je suis neutre à présent, ni méchant, ni gentil. Je suis tout simplement là, dans l'histoire. « Je dis simplement la vérité, celle qu'il ne semble pas assimiler. » Je soupire, moins sardonique que tout à l'heure, mais plutôt las et agacé. « Franchement Kaoru, tu crois qu'un donneur miracle va lui apporter un coeur avant qu'il ne soit trop tard ? Y a-t-il seulement quelqu'un de raisonnable dans cette pièce pour ne pas croire à toutes ces conneries ? » Mais le pire de tous, c'est bien moi. Je dis ces choses-là avec mauvaise humeur, comme si Kellian me tenait à coeur. Mais j'en sais rien, ça me dépasse. Il a suffit qu'il s'incruste davantage pour me marquer, avec ces foutus héritages, ces choses là sans importances, sans valeurs, mais qui reste malgré tout. « Je suis là parce que j'ai une dette envers lui, ça me tue d'être reconnaissant envers cet idiot mais je ne veux pas de lui dans ma tête une fois qu'il sera mort. » Et non, je ne crois pas aux fantômes et à toute ces sornettes.

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TENUE ☍ Tu avais quand même un peu oublié Kaoru n'empêche. Mais tu es comme ça, tu focalises sur une personne et le reste se fond dans le décors. Comme pendant cette croisière. Tu étais totalement focalisé sur Kaoru, au point où tu as apparemment laissé ton frère dans sa solitude au Japon. Action que Momiji se fait un cruel plaisir de te cracher de sa bile. Mais il a raison non? T'es partie pendant trois mois et t'as laissé ton frère mourant tout seul avec un compte à rebours qui se rapprochait trop rapidement du zéro. Quel frère indigne tu fais. Tu ne réagis pas tout de suite quand la main de Kaoru vient attraper la tienne. Ça te prends quelques secondes pour que la chaleur de sa main vienne réchauffé la tienne et que tu reprennes conscience qu'il est avec toi. Tu serres sa main dans la tienne en réponse silencieuse. Qu'est-ce que Kellian a vu en dernier? Où il était? t'en sais rien... tu n'étais pas là.. tu n'étais pas là.... ton frère était en train de mourir tout seul tu n'étais pas là. Kaoru prend a reposé la question à laquelle Momiji n'avait pas daigné répondre, trop occupé à te botter un peu plus bas, alors que tu es déjà en larmes malgré tes paroles de convictions. « En quoi est-ce que c'est une vérité? Qu'est-ce que tu en sais. Tu sais rien du tout! Il va avoir son cœur! Même s'il faut que j'arrache celui que tu n'utilises définitivement pas pour autre chose que pomper l'oxygène à ton cerveau déficient visiblement! » clairement pas il a pas de compassion ou d'amour sans son foutu cœur. Ce n'est pas des conneries, tu y crois encore. T'as pas le choix d'y croire. Tu refuses d'abandonner tes espoirs pour Kellian. Tu refuses de perdre ton frère! t'as compris Kellian? Orion refuse de vivre sans toi! « je t'ai dit de la fermer! arrête! Kellian ne mourra pas alors ferme ta putain de gueule! » il t'énerve! Enflure. 

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TENUE ☍ Je mentirai si je disais ne pas prendre un certains plaisir à dire toutes ces choses blessantes au petit frère du mourant. Il l'a cherché, Kellian a clairement vu ô combien je ne porte pas son cadet dans mon coeur. Durant les vacances, je me suis amusé à le narguer avec des photos, montrant ainsi que je tenais compagnie à son aîné, que je le veuille ou non. ça ne s'est pas décidé comme ça, ça c'est fait sur des coups du hasard. Aujourd'hui, ce n'est pas la même chose. Je ne suis pas dans cette chambre par hasard, ni pour Orion à la base. Il y a même Kaoru, second témoin de cette discussion sans quête ni tête. Je provoque, il répond. Pourtant Orion ne perd pas espoir et c'est frustrant de voir ô combien il se borne jusqu'au bout. J'attendrais. Je sais que j'ai raison et qu'il finira par n'avoir aucun donneur, alors j'attendrais le bon moment pour rabâcher mes paroles. Mon coeur ? Oh, en voilà une idée. Est-ce que ce serait mieux si c'est moi qui mourrait et pas Kellian ? Je suppose que oui. « Je ne sais pas ce qui serait le plus triste, que je meurs ou que Kellian vive avec mon coeur ? » Je dirais plutôt que la première option serait positive pour eux, mais la seconde non. J'hausse les épaules, dans le fond je m'en fiche. « Pourquoi ne pas lui donner le tiens ? Tu es son frère après tout. » C'est une réflexion dégueulasse, bien pire que la sienne. Orion s'énerve définitivement et je continue de le fixer, fermant finalement ma bouche. ça ne devrait pas prendre beaucoup de temps avant de savoir si j'ai raison ou tord, même si je pari sur la vie ou la mort de Kellian. « Tu sais ce que j'ai fait avec Kellian durant ton absence ? » Il s'en fout sûrement, mais juste pour l'agacer, je vais lui dire. « Je l'ai invité à manger chez moi pour ne pas qu'il soit seul, puis nous sommes allés nous baigner dans la piscine de l'école où je me suis amusé à le couler. D'ailleurs, j'ai trouver la meilleure méthode pour le faire lâcher prise. » Dis-je en tapotant mes lèvres de mon index. Un baiser, un simple baiser et le jeu s'est terminé par ma victoire. « C'est ce qu'il nomme "héritage", je me demande ce qu'il va te laisser. »

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TENUE ☍ Chaque fois que tu vois ce lapin de shit, ta haine pour lui ne fait que monté d'un cran. Ce genre d'enflure ont leurs places dans les comptes ou les films, toutes les histoires ont besoin d'un vilain, mais tu t'en passerais définitivement dans la chambre d'hôpital de coma-kellian. Comme tu n'es pas le héro d'un film de science fiction tu n'as pas besoin d'un nemesis. Alors, on peut pas flusher Momiji hyung? Tu ne sais même pas ce qu'il peut bien vouloir dire par dette, son excuse te semble aussi pourrit que lui. « juste.... crève. personne ne te pleurera. » Pour ça il n'a pas tord, son cœur c'est de la pourriture définitivement. Même si les risques sont faibles que si on lui transplantait le cœur de ce connard Kellian se transforme en monstre comme le propriétaire originel du nouveau cœur dans sa poitrine, c'est un risque effrayant qui maintenant que Momji le fait remarquer, est un point à prendre gravement en considération. Pas que tu ais le temps de t'appuyer sur le sujet parce que ce qui sort ensuite de la bouche de Momiji Serpentard c'est une nouvelle cruauté ignoble. « parce qu'on doit rester ensemble pour toujours! » tu déclares avec un ton tellement décisif qu'on pourrait croire que tu viens de donner la vérité absolue. Puis franchement c'est vraiment un débat chelou, on prend le cœur de personne dans la pièce. Ton vœux il va se charger de sauver Kellian. La magie n'a pas encore terminé son travail c'est tout. Le destin aime être dramatique. tu verras Momiji, à la dernière seconde Kellian sera sauvé et tu devras t'agenouiller devant l'oracle Orion! Arff... sérieusement il comprend sais pas la fermer lui!? EW EW EWWW! Quand il point ses lèvres tu fais mine de vomir. Franchement tu n'y es pas loin. « eww c'est dégueulasse! Tu peux pas juste la fermer avant que je t'en colle une?! » 

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TENUE ☍ Crever ou ne pas crever. J'ai déjà eu ce genre de discussion avec le cadet des frères Choi. La vie est précieuse à ses yeux, mieux vaut en profiter avant qu'elle ne file entre les doigts. C'était sa morale à lui, avant de tomber tel un soldat sur le champ de bataille. Sa remarque me fait simplement sourire, parce que je n'ai rien à répondre à cela. Mon coeur ne serait pas utile à son frère, à savoir si ça pourrait le transformer en monstre ou ne rien changer, je n'en sais absolument rien. Mais je ne compte pas mourir pour donner mon coeur, Kellian le savait déjà que je n'étais pas donneur d'organe. La balle est renvoyée dans le camp d'Orion, par pure méchanceté. Il pourrait lui donner son coeur, sûrement que celui-ci serait plus conforme et compatible que le mien. « Encore cette vieille rengaine. » Décidément, il ne change jamais de disque. Autant que je cherche toujours à le foutre en rogne et le faire sortir de ses gonds. Quand ça concerne Kellian, de suite il réagit. C'est son point faible au petit frère, quand on s'attaque à son aîné. « Bah vas-y, colle-moi z'en une. » Le provoquais-je avec une mine faussement indifférente, comme si c'était le cadet de mes soucis. Mes côtes ne sont toujours pas guéri, mais ça ne m'empêche pas de continuer à le bousculer, me rapprochant de lui jusqu'à pouvoir chopper le col de sa chemise. « Qu'est-ce que t'attends pour venger ton frère ? Vas-y, je ne te rendrais pas le coup, promis. » C'est mon bon jour, qu'il profite avant que ce ne soit plus possible ou qu'un truc arrive.

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TENUE ☍ tu es de ceux qui croient que chaque vie est à chérir avec ses être cher, mais confronté à ce type-là tu oublies momentanément que même la vie d'un type aussi détestable que Momiji est tout aussi précieuse que celle d'un autre. Bon peut-être pas aussi précieuse, mais pas loin du compte quand même. Alors du coup, le débat de qui donne son coeur à Kellian on peut oublier, merci. Mais bon sans qu'il t'énerve ce Malfoy de ton Harry Potter! Son foutu rictus sur les lèvres te nargue constamment. Comment il peut sourire quand ton grand-frère est dans le coma derrière lui espèce de sans cœur! Non tu ne changeras pas de disque! Kellian il va vivre, il n'a pas le droit de te laisser! Vous allez devenir vieux ensemble et enragé les infirmières dans le centre pour personnes âgés parce que comme vous serez de vieux croûtons vous ferez tout ce que vous voulez et demandrez le respect à tout le monde! Anyway.. momshit il sait vraiment pour peser pour te faire démarrer au quart de tour. C'est facile: Kellian. Dès qu'il insinue qu'il a posé ses sales lèvres de vipères sur cette de ton frère t'es un volcan en éruption! N'empêche, tu le préviens de se la fermer pour de bon avant que tu lui en fasses manger ses dents et surprise, surprise! Momiji il veut vraiment te servir de punching bag comme il en rajoute une couche avait son air de dire que c'est le cadet de ses soucis si ton poing vient faire une visite à son visage. Ça y est! il t'a bien chauffé. il le mérite non? Pourquoi il faut toujours qu'il que tu deviennes soudainement violent chaque fois que tu es dans la même pièce que ce sale type? T'es pas violent de base, tu ne prends pas ton pied à taper les gens. Mais pour prendre la défense de tes être cher tu peux faire une exception. Tu viens attraper son poignet de la main accroché a ton col dans une poigne d'acier qui te surprend toi-même, l'adrénaline du moment appelons ça comme ça.. pour le faire lâcher prise. Ça ne prend qu'une seconde pour que ton poing aille dire bonjour à son nez. Hapy times momiji?

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TENUE ☍ Je m'en fiche de sa manière de penser, nous ne sommes pas du tout du même monde. La compassion et l'indulgence ne sont pas mon fort, sauf avec quelques rares personnes dont il ne fait pas partie. Nous savons très bien, l'un comme l'autre, qu'on ne peut donner notre coeur à Kellian. à moins de mourir, mais nous nous refusons de le faire même si ça peut sauver une vie déjà condamné. C'est justement ça le soucis, son frère est condamné depuis le début. Pourquoi s’apitoyer et se lamenter sur un destin déjà tout tracé ? Il croit à des chimères, c'est son droit, mais je ne vais pas me forcer à suivre son exemple pour donner l'impression que tout va bien. Ce n'est pas le cas. Mon sourire traduit bien de la situation, que quoi qu'on fasse, la vie continue et ce ne sera pas autrement. Le minus est tellement agaçant que le provoquer devient amusant, tel un jeu malsain auquel je suis fier de participer. Les mots pèsent lourd dans la balance, au point qu'il craque à ma pression et ma menace, cherchant à retirer ma main de sa chemise, avant d'abattre son poing dans mon nez. Je suis peut-être une enflure, mais j'ai mal comme tout le monde, même si je le cache à travers ce rictus désabusé quand je rabaisse mon visage, le sang perlant sur mes lèvres. « Alors ? Est-ce que la réalité est différente ? » Fis-je, toujours aussi sarcastique. D'un mouvement de main, je lui fais signe de taper à nouveau, me fichant pas mal que la douleur dans mes côtes se soit réveillé. Mais le temps que quoi que ce soit se passe, un bip affolant se déclenche dans mon dos, à ma plus grande incompréhension. Les machines s'affolent, comme déconnecté de toute forme de vie. J'en oublie mon petit jeu débile pour tourner ma tête vers le lit, voyant les lignes se déréglés sur les écrans, signe que l'état de Kellian empire. ça devait arriver, mais j'aurai voulu ne pas être là pour le voir.

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TENUE ☍ Aucun des deux ne semble vouloir abandonner. Ils sont tous les deux aussi bornés l’un que l’autre. Pour moi, ils font tout un plat. Je vois bien que Momiji cherche à mettre Orion en rogne, raison de plus pour que ce dernier garde son calme. Ce n’est pas comme si cette discussion allait faire changer les choses. Ce n’est pas en battant Momiji que Kellian se réveillera et encore moins en faisant la « morale » au petit frère. Pourquoi notre ainé tient tant à vouloir se faire frapper ? Je n’en sais rien et ça ne m’intéresse pas plus que ça. Je devrais arrêter Orion d’aller plus loin mais mon corps entier refuse de bouger. De toute façon, ce n’est pas à moi de m’en mêler. Honnêtement, la mort de Kellian ne me fait ni chaud, ni froid. Je l’avais toujours trouvé trop collant et trop joyeux. (D’ailleurs je ressentais exactement la même chose avec Orion au départ). En découvrant qu’il avait une maladie, je l’ai regardé d’un autre œil mais ça s’arrêtait là. Autant dire que je ne suis réellement pas en mesure de défendre Orion ou Momiji. Mon avis est neutre. Quoi qu’après tout ce temps passé avec Orion, je ne veux pas qu’il soit triste. Donc finalement, je pense que je ne veux pas que Kellian meurt. Mais même avec ce genre de pensées, je ne vais pas pour autant frapper Momiji. Le frapper ne sortira pas Kellian de son « coma », malheureusement pour Orion. Pendant que les deux sont occupés à taper ou à se faire frapper, les machines reliées au comateux émettent des bruits pas rassurants. Voyant que les deux garçons restent figés à cause du choc, je me précipite pour appuyer sur le bouton d’urgence situé à la tête du lit - Tant pis si les médecins ont déjà été avertis par le soudain changement. Au bout de quelques secondes, plusieurs personnes arrivent. Ils se sont tous rués sur Kellian, sauf deux infirmières qui nous demandent de reculer et de les laisser faire. Mon regard ne se fixe pas sur les médecins mais plutôt sur Orion, plus que inquiet. Kellian va mourir ?

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TENUE ☍ Au final il t'a provoqué au point de te faire craquer et lui envoyer ton poing en plein visage. Tu ne mentiras pas en disant que ça n'a pas été agréable sur le coup mais franchement la satisfaction ne dure qu'une seconde. Tu ne comprends pas ou Momiji prend son pied en frappant des inconnus pour le plaisir. Un coup et tu n'aas plus que l'amertume et du regret de t'être laissé provoqué de la sorte. Tu ne regrettes pas de défendre l'honneur de ton grand-frère, mais avoir perdu ton sang froid alors que Kellian git sur un lit d'hôpital dans le coma... en plus il te fait signe qu'il attend le prochain coup... il doit être un peu maso ce mec... cela dit, tu n'as pas vraiment le temps par contre de t'éterniser sur tes réflexions lorsque tout d'un coup les machines sur lequel ton frère est branché se mettent à s'affoler. Les bips affolants résonnent dans un symphonie alarmante et alors que tu restes immobile et sous le choc par la soudaine cacophonie, dans ce cas-ci c'est un avantage que Kaoru soit principalement indifférent. Contrairement à vous deux qui sont trop choqués pour réagir, Kaoru lui se dépêche à appuyer sur le boutos rouge qui appel à l'aide. «i-il va pas mourir.. » tu répètes dans un souffle malgré le médecin qui venait d'entrer dans la pièce accompagner d'un escouades. Cependant, cette fois-ci ta voix elle et pas aussi remplie de certitudes que tu radies lors de tes proclamations habituelles. Les machines s'affolent, les médecins entre dans la pièce avec les infirmières. Ils nous demandent de reculer... tu ne sais pas comment tu es arrivé à l'extérieur de la pièce à regarder à travers la vitre tous ses sarraus blancs qui entoures ton grand-frère. Ies infirmières vous ont demander de sortir de la pièce à un certain point mais tu comme tu es en état de choque à voir l'écran sur lequel on peut voir le pouls de ton aîné se réduire à vue d'œil. Ça bip de partout...  

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TENUE ☍ ça se voit que Orion n'est pas ce genre de personne qui tape sur une autre, peut-être est-ce pour cela que je l'ai poussé à le faire sur moi. Ressentir de l'amertume, de la haine ou qu'importe lequel de ces sentiments quant au fait de céder à la pression de l'autre, c'est sûrement le résulta que je cherchais. En vérité, je m'en fou de savoir le pourquoi du comment j'agis de la sorte, ça vient comme ça, sans trop réfléchir. J'attendais le prochain coup, mais Kellian en a décidé autrement. Il n'a sûrement pas envie que j'attaque son frère, ni que je le blesse à vouloir le faire réagir autrement qu'à l'accoutume. Heureusement pour nous, Kaoru est là pour anticiper l'action et prévenir les infirmières qu'un truc cloche, ce que nous ne sommes pas capable de faire, Orion et moi. Faut dire que je ne m'attendais pas à ce qu'il chute aussi rapidement, ni quand je suis là. Les chose s'enchaînent trop rapidement, nous sommes repoussés à l'extérieur de la chambre, sans comprendre ce qui arrive réellement au patient. Va-t-il mourir maintenant ? Orion a l'air moins sûr de lui, d'un coup. C'est ce que je voulais depuis le début, mais étrangement, je ne suis pas satisfait comme je pensais pouvoir l'être à ce moment précis. Je souffle, glissant une main dans mes cheveux. Combien de temps cette histoire va-t-elle durer avant que tout s'arrête ? « Ce serait mieux pour lui qu'il meurt. » Je ne dis pas vraiment cela pour attaquer Orion, mais plutôt en pensant que Kellian souffre encore et continuellement, cela jusqu'à la fin. Au bout de quelques minutes, la porte s'ouvre sur l'une des infirmières qui affiche une tête affolante. « Je suis désolée, mais si nous ne trouvons pas un coeur dans les 24h, il risque de ne pas survivre. » C'était prévu d'avance, tout était prévu, même ce que je n'imagine pas dans l'instant présent.

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TENUE ☍ Momiji doit être fier de lui car il a réussi à obtenir ce qu’il voulait. Le joyeux et « inoffensif » Orion que je connais s’est jeté sur lui pour lui en donner une. Je ne pensais pas qu’il serait capable d’une telle action et cela montre l’importance que Kellian a pour lui. C’est pourquoi, je pense que je n’aimerai pas qu’il meurt. J’ai toujours eu un regard assez détaché sur les choses alors pour moi, la mort des autres n’a pas beaucoup d’impact. Enfin, je dis ça parce que je n’ai pas connu ce que c’était de perdre une personne chère. Alors non, je ne mesure pas ce que je pense. Pourtant, je n’ai pas hésité une seconde à me jeter sur le bouton afin de prévenir les médecins de l’état soudain de Kellian. Ce geste fait de moi quelqu’un de plus humain et je suis moi-même surpris d’un tel comportement. On nous vire rapidement de la pièce et tout ce que nous pouvons faire, c’est de les regarder à travers la vitre. Quant à moi, ce sont les réactions d’Orion que j’observe. Finalement, ce sont les mots de Momiji qui pousse à me concentrer sur l’état du comateux. Pour éviter qu’Orion ne s’emporte, je tire doucement mais fermement sur son T-shirt, comme pour l’empêcher de partir. De toute façon, je suis persuadé qu’il n’a pas la force de le faire. Les médecins et infirmières sortent de la pièce. Vu de loin, l’état de Kellian semble être amélioré mais les dires des professionnelles sont d’une tout autre nature. 24h, c’est rien. S’il n’a pas trouvé de cœur depuis tout ce temps, je ne vois pas comment ce cœur allait apparaitre sous ces 24h. Je n’arrive qu’à une seule et unique conclusion, Kellian va mourir. Je ne crois pas au miracle. Mon regard se redirige vers Orion. Je ne sais pas quoi lui dire, j’espère juste qu’il va tenir le coup.  

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TENUE ☍ Tous s'était enchaîné trop rapidement. En un instant la chambre d'hôpital de Kellian s'est remplit de docteurs et d'infirmière et vous trois avez été poussé en dehors de la salle pendant que les employés sont sur le cas de ton grand-frère. Tu es sur le choc, mais tu comprends ce qui arrive. Tu te répètes mentalement que tout ira bien, c'est le moment où on croient que tout est perdus qu'à la dernière minute un miracle arrive et viens terminer l'historie avec un happy ending. Pourtant, les machines elles continues de clignoter et bipper pendant que les docteurs tente de stabiliser le patient dans la chambre. Derrière la vitre tu ne vois pas grand choses de ce qui se passe, Kellian est entouré de sarrau blanc et de stéthoscopes... heureusement que t'étais trop sur le choc pour réagir aux paroles de Momiji... ou peut-être était-ce l'intervention de Kaoru qui te fais garder place en tenant ton t-shirt. Non ce serait définitivement pas mieu qu'il meurt! Ce n'est pas juste, Kellian ne peut pas avoir vécu cette souffrance pour ne pas être là pour voir la lumière au bout du tunnel. Après un moment, les infirmières commencent à sortir et le médecin principal vient à votre rencontre pour vous informer de cette information déchirante.. 24h. Il n'a plus que 24h chrono à son compte à rebours. Tu as toujours l'espoir pourtant... tu vas continuer à espérer jusqu'à la dernière seconde s'il le faut. Il y aura toujours une personne qui aura toujours de l'espoir pour Kellian! Quoi qu'il en soit, vous pouvez à nouveau dans la pièce. Tu prends une place près du lit et tu t'étais assuré que ton petit copain sois près de toi. Il ne restait plus qu'à attendre. À un point dans la soirée, tes parents à toi et Kellian sont arrivés après être atterris à l’aéroport, ta mère en grosse larmes en passant la porte....  

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TENUE ☍ Ce n'était pas prévu au programme que l'état de Kellian empire maintenant, sans prévenir, d'une seconde à l'autre. Je lui aurais donné encore quelques jours, voir quelques semaines comme il disait le croire, mais apparemment ils sont tous trompés. Lui, son frère, les médecins. Personne ne s'attendait à le voir si vite chuté, ni à ce qu'il lui reste que 24 heures à vivre. 24 heures pour profiter de quelqu'un, ça doit être relativement court. Orion ne réagit pas à ma phrase, mais je ne l'ai pas prononcé pour qu'il fasse quoi que ce soit, puis Kaoru est déjà à ses côtés pour le rassurer et l'aider. Je n'ai plus rien à faire ici, bientôt je serais libre de penser à n'importe quoi d'autre qu'à ce malade qui gît inconscient dans son lit. Ma vie reprendrait son cours habituel, rien ne changera pour moi. Je comptais tourner les talons après avoir vu le frère et son copain rentrer à nouveau dans la chambre du patient. Je comptais partir, rentrer chez moi ou traîner en ville, mais mon portable me coupe dans tout élan. Si ce n'était pas ma mère, jamais je n'aurai décroché. D'ailleurs, même en sachant que c'était elle, je ne voulais en aucun cas l'entendre prononcer un seul mot. Et je crois que sans vouloir, c'était exactement ce que je voulais au plus profond de mon coeur. « Ton père est à l'hôpital. » Quelle bonne blague. D'abord ce garçon importunant qui bousille mon temps libre, puis mon fabuleux héro de père. Lâchant un gros soupir, je n'accorde aucun regard aux autres garçons avant de filer dans un autre coin du bâtiment, là où doit sûrement se trouver mon père. Ma mère n'a pas pu me donner d'autres détails, mais je verrais une fois sur place. Le sort de Kellian n'est plus de mon ressort. Je ne peux rien pour lui, ni pour personne.

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TENUE ☍ Vingt quatre heures, c’est le temps qu’il reste à Kellian avant sa greffe. Pour moi, c’est peine perdue, mais Orion semble continuer à y croire. Je ne suis pas aussi optimiste que lui, même si je me demande s’il s’agit de l’optimisme ou juste de l’entêtement. Il ne veut pas que son frère le quitte et ça semble compréhensif. Pendant qu’Orion tient fermement la main de son frère, je remarque le départ discret de Momiji. J’ignore si je devrais faire comme lui ou pas. D’un côté, je ne veux pas laisser Orion seul dans cet état. Je me contente de rester silencieusement à ses côtés. Une demi-heure plus tard, les parents de Kellian et d’Orion arrivent. Ils sont tous dévastés devant l’état de Kellian. Honnêtement, je ne me sens pas réellement à ma place. Pendant qu’ils ont tous l’attention sur le malade, je me faufile discrètement à l’extérieur de la salle. Orion n’est plus seul, il a plus besoin de ses parents que de mon soutien. Une fois à l’extérieur de la salle, j’ai l’impression de mieux respirer. Je garde malgré tout un œil sur Orion, je n’aime pas le voir ainsi, ça me fait mal de le voir pleurer. Plusieurs heures passent et ils sont toujours à l’intérieur. J’en ai profité pour aller acheter des boissons ainsi que de petits en cas pour Orion et ses parents. A mon retour, j’ai l’impression que rien à changer à l’intérieur de la pièce, si ce n’est que leur expression qui est encore plus triste qu’à mon départ. Je m’approche doucement d’Orion. Je lui prends la main et l’emmène dans le couloir. Je lui tends une barre de chocolat. « Mange un peu.  » Voyant son air absent, j’ouvre le sachet et place la barre devant sa bouche. « Ce n’est pas que le combat de Kellian, c’est aussi le tien. Reprends un peu de force. » Lui qui disait que son frère n’allait pas mourir, il ne devrait pas faire cette tête là.  

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TENUE ☍ L'état de Kellian est dramatique à ce point. il ne lui restait plus que 24h d'après les médecins, s'il n'avait pas de greffe d'ici que le temps soit écoulé s'en était terminé pour ton frère. Pourtant, tu continues d'y croire. c'est définitivement de l'entêtement à ce point, mais tu refuses simplement d'avoir tort. Tu refuses que ton frère parte sur l'autre rive. Momiji est parti tu ne sais pas exactement quand, (pas que ça ait grande importance, ce n'est pas comme s'il a un rôle à jouer dans cette histoire qui va tout changer  kekeke ) probablement lorsque vous êtes entré à nouveau dans la chambre de ton grand-frère peu de temps avant que tes parents arrivent après que leurs avions ait atterrit à l'aéroport et qu'ils aient pris un taxi directement jusqu'à l'hôpital. Ta mère était déjà en larmes quand elle est entrée dans la salle. Ton père il ne pleure pas à proprement dit, mais ça tête transparaît exactement ce qu'il ressent à ce moment. Toi tu ne veux pas pleurer, mais c'est vachement dure avec ta mère limite hystérique la première heure. . Vous étiez tellement distrait par Kellian que tu ne crois même pas que t'es parent ont remarqué Kaoru qui a disparu. Ce n'est pas vraiment le bon moment pour les présentations, tu leur présenteras officiellement Kao plus tard.. quand Kellian ira mieux... tu t'es toi-même rendu compte qu'après avoir calmé ta mère que ton copain avait disparu, qu'il n'était plus là. Du coup quelques heures plus tard, lorsqu'il revient tu t'es presque mis à pleurer. Tu le laisses te tirer par la main en dehors de la salle dans le couloir, restant tout de même près de la salle au cas. « j'ai eu peur que tu sois parti. » tu confesses avant de poser ton regard sur la barre de chocolat qu'il te tendait. « je n'ai pas vraiment faim.. » tu n'avais fait que fixer la barre et sur le coup Kaoru à prit les choses en main, déballant la barre et la portant à tes lèvres. Il est vraiment cute. Puis ses paroles semblent te convaincre assez pour croquer dans la barre. « merci. »  

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TENUE ☍ J’ai l’habitude de rester assis à une même place, je ne fais que ça à vrai dire. Alors physiquement, ça me va de rester à attendre que les heures passent. Je n’ai pas du tout les mêmes préoccupations que les Choi. Même si je préfèrerai que Kellian se réveille. Avoir un donneur dans les temps révèle du miracle. Je pourrai continuer à les regarder à travers la vitre, mais je décide de les laisser pour voir s’il n’y a pas de quoi manger pour eux. Après avoir fait un tour, je reviens avec pas grand-chose. Je ne savais pas quoi prendre alors je n’ai pris que le strict minimum. Je dépose les sacs sur une chaise mais comme je suis assez discret, les parents ne m’ont pas vu. Dans ce genre de moment, mieux vaut évitez de se faire remarquer. Cependant, je viens prendre la main d’Orion pour l’amener dans le couloir avec moi. Il me fait part de sa crainte. J’aurai pu partir mais je ne l’ai pas fait. Même si je ne me sens pas à ma place, je suis resté. Je lui tends la barre de chocolat mais il refuse. Ignorant son excuse, je le force à manger en la présentant à ses lèvres. L’idiot, il n’a pas à me remercier. Je le regarde finir toute la barre mais avant que je ne lui propose de se reposer un peu, les médecins entrent précipitamment dans la chambre du patient. Orion réagit tout de suite et entre dans la pièce. «  Nous avons trouvé un donneur ! Kellian peut être sauvé. L’opération va commencer dans les minutes qui suivent.   » Un miracle vient de se produire ? Kellian va réellement être sauvé ? J’entends déjà les sanglots de la mère. Les médecins emmènent le lit de Kellian à l’extérieur de la pièce. Nous les suivons jusqu’à la limite du domaine autorisé. L’opération va commencer. Kellian va de nouveau vivre.  

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TENUE ☍ honnêtement tu n'as pas vraiment faim, tu n'as pas mangé depuis que vous étiez sur le bateau de croisière, tout comme Kaoru d'ailleurs. dans la situation présente où tu es totalement focalisé sur l'état critique de ton grand-frère, ton estomac n'est pas l'une de tes priorités. Tu ne croyais même pas être capable d'avaler la bouché qu'il t'avait forcé à manger, mais sous son regard tu te forces pour le rassurer ne serait-ce qu'un peu en avalant la barre chocolaté, même si tu ne tires aucune satisfaction à te nourrir. Disons simplement qu'avec Kellian entre la vie et la mort tu ne peux pas apprécier pleinement le goût nulle part. « tu as mangé quelque chose toi? » après tout Kaoru non plus n'avait rien avalé, ou peut-être l'avait-il fait lorsqu'il avait précédemment disparu. Kaoru te propose de te reposer un peu, mais c'est peine perdu. Puis, c'est à ce moment que les médecins entrent dans la pièce avec des infirmiers et aussitôt tu avais réagit en entrant dans la pièce suivi de Kao. L'on vous annonce qu'ils avaient trouvé un donneur compatible pour Kellian et qu'ils allaient pouvoir commencer l'opération. Tu as ton miracle. Tes vœux ils ont été exaucés. Immédiatement ils transportent Kellian dans la salle d'opération et votre petit groupe suis jusqu'à la porte gardant la zone seulement accessible par le personnel autorisé. Vous vous trouvez dans une salle d'attentes communes à attendre que l'opération se déroule. Il y avait toujours le risque qu'il y ait des complications, mais à ce point tes yeux ils brillent de détermination. Ton miracle est arrivé et toi et ton frère vous serez ensemble pour encore très longtemps. Tu es assis près de Kaoru joue avec sa main distraitement en gardant ton regard cloué sur la porte où ton frère avait été emmené.

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TENUE ☍ à part regarder, je ne pouvais rien faire de plus. De toute façon, je n'ai aucune raison d'agir et il ne l'aurait pas voulu. ça doit être déjà assez insupportable pour Orion de voir ma tête ou de m'entendre parler, alors rester est loin d'être la meilleure des idées, puis j'ai d'autres trucs à faire de mon côté. Ma mère m'a prévenu pour mon père et même si j'ai tendance à refouler son autorité ou à lui mener la tâche difficile, ça ne veut pas dire que je vais l'ignorer dans ces moments-là. Quittant les soins intensifs, je me dirige vers l'accueil où je cherche à savoir l'emplacement de mon père. Apparemment, ils l'ont déjà placé dans une chambre. ça fait combien de temps qu'il est là ? Pourquoi ma mère ne m'a-t-elle pas prévenu plus tôt ? Elle ne devait pas non plus le savoir, vu son boulot et le temps de pause qu'elle possède par jour. C'est en traînant des pieds que je rejoins la chambre de mon père, la tête vide. Je ne sais pas ce qu'il a, même pas une petite idée de la raison de son hospitalisation. C'est seulement en ouvrant la porte et le voyant dans ce lit que je réalise à quel point il va mal. J'ai l'impression de revoir le même spectacle qu'avec Kellian, sauf que j'ignore ce qu'il a. Le temps de le regarder et je fais exprès d'alerter les infirmières pour avoir un bilan. L'une d'elle arrive en catastrophe, mais en me voyant, elle soupire de soulagement. D'après ce qu'elle sait, « cet homme » a été opéré pour des blessures par balle. Vu sa tête, son diagnostique est critique à lui aussi... Pourquoi fallait-il qu'il soit dans la police ? ça n'apporte rien de bon, pour personne. Après plusieurs heures à attendre là, vidé de toute énergie, ma mère débarque telle une furie, toujours vêtue d'un costume avec ses cheveux tirés en chignon. Elle donne l'air d'être sévère et carré, mais ce n'est pas une femme méchante, ni hautaine. Elle s'inquiète pour son mari, ne faisant pas de suite attention à moi. Je peux la voir paniquer, pleurer, supplier le monde entier de sauver son homme, mais j'ai beau les observer, ça ne me fait rien. Je me sens vraiment vide, tel un trou noir dans le coeur. Les aiguilles de l'horloge continue de tourner quand un docteur arrive et tente de parler avec ma mère. Ce n'est pas chose facile, surtout quand la mauvaise nouvelle tombe tel un rocher se décrochant d'une falaise. Il ne tiendra pas, les balles ont touchés des parties vitales qu'ils ne peuvent soigner. En gros, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne lâche prise et passe l'arme à gauche. C'est seulement en entendant le verdict que je me rends compte à quel point j'ai été un mauvais fils pour lui, mais surtout qu'il n'a jamais eu une bonne image de moi avant de partir.

Assise dans le couloir, la tête entre ses mains, ma mère ne cesse de pleurer. Le miracle n'a pas opéré pour elle, ni pour moi. Mort cérébrale, c'est la seule chose qu'ils ont su nous dire avant d'emmener le corps inerte. Mon père, comparé à moi, était un donneur et il faut croire qu'un patient a besoin de lui. Je ne sais pas quoi penser. Non, en fait je m'en fou complètement de la personne qui risque de vivre grâce au décès de mon père. Je ressens de la colère, une immense colère sur qui je ne sais la diriger. Mon père ? Les médecins ? L'hôpital ? Les personnes qui récupèrent ses organes ? Tout le monde ? Ma mère continue à chialer et j'ai envie de la secouer jusqu'à ce qu'elle s'arrête, mais au lieu de ça, je m'enfui loin d'elle, loin de ses pleures. Courant dans les couloirs, j'ai inconsciemment suivi les chirurgiens qui ont pris mon père, relevant la tête pour constater que je suis devant une salle d'opération ... Proche de Kaoru et d'Orion.