Tenue † Mes doigts claquaient doucement sur la table du salon. Je fixais l’heure, comme si c’était la seule chose que je pouvais faire. Mais il fallait dire que j’attendais son retour avec impatience. Il revenait aujourd’hui. Alors forcément. Je ne pouvais faire que ça. Il croyait que j’allais l’accueillir avec un bon petit plat ? Avec des fleurs ? L’appartement propre ? Un grand sourire ? En mode gentille en lui sautant dessus ? Non, ça c’était dans les films. Moi j’allais l’accueillir avec un couteau dans la main et une bombe dans l’autre. La guerre allait débuter aujourd’hui. Il allait devoir se rattraper. Pendant trois mois, pas de baise, pas de sortie, rien, kedal, nada. Il va devoir supporter le monstre qui braille pour kedal, qui ne fait pas ses nuits et qui chie et vomis partout. Il allait comprendre la douleur que j’avais eu pendant tous ces mois d’absence. Oui. Mois. Pas semaines, ni jours. Mois. Il avait abusé. Et il savait qu’une Sakura énervée, ça ne valait pas le coup de la croiser. Claquant ma langue contre mon palais je me levais en faisant bien racler la chaise sur le sol. Attrapant une canette de coca je l’ouvris pour en boire une gorgée avant d’entendre le gosse brailler. Pour ne pas changer. Soupirant, je filais dans la chambre pour voir ce qu’il avait. Dans son berceau, je le pris avant de l’éloigner. « Tu pues putain. » C’était une infection. Mon dieu. Le posant sur la table à langer je lui enlevais la couche avant de manquer de vomir. Bordel. Vivement l’introduction des aliments. Car le lait, c’était plus possible là. Mes seins aussi réclamaient un peu de vacances. Bientôt d’après le pédiatre. Soupirant, j’attrapais les lingettes pour lui essuyer les fesses en respirant par à coup. Entendant la porte d’entrée je me figeais. Oh. Il était là. Lâchant les jambes du gosse, je lui fis quelques chatouillis avant de lui faire chut. Comme s’il comprenait. Attrapant la couche, pleine, non pliée, je sortis de la chambre avant de me diriger vers l’entrée. « Salut enfoiré ! » Avant même qu’il ne réponde je lui lançais la couche dessus. « Cadeau de bienvenue. De la part de ton fils. » Crachai-je en le foudroyant du regard. « De ma part t’auras rien. Si ce n’est une chose de quatre mois qui chiale, vomis, et chie partout. » Demi-tour, je filais dans la chambre pour finir de nettoyer le petit.

TENUE †  J’étais en réalité déjà rentrée depuis une journée à Tokyo, mais je n’avais pas encore mis les pieds chez moi ni même contacté Sakura, je devais avant tout mettre au clair quelque chose qui me travaillé auprès de mon meilleur ami et j’avais eu raison. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais apprendre ni de comment réagir suite à tout cela, mais je dois avouer que j’étais déjà bien remonté en revenant à la maison, j’avais passé trois mois cool, bien que les débuts furent difficiles, on avait pu profiter de cette croisière entre potes sans rien pour nous déranger et ça m’avait fait du bien même si je n’avais de base aucune envie d’en faire partie. Sac sur le dos, casquette et baladeur sur la tête, je marchais dans les rues l’esprit pensif, jusqu’à devant mon immeuble, grimpant à pied les quelques étages jusqu’à la porte d’entrée, cette dernière était ouverte, j’en conclus que Sakura était déjà sur place, tant mieux j’allais pouvoir avoir des nouvelles de mon « fils ». Hors à peine ai-je le temps d’ouvrir la porte que ma soi-disant meilleure amie me fonce dessus pour m’envoyer une couche pleine de merde, j’avoue que pendant quelques secondes je n’ai pas réalisé, lançant finalement un regard noir à cette pouffiasse, jetant mon sac sur le canapé, virant la casquette et tous les accessoires en trop, enlevant ma chemise et mon débardeur, c’était ce dernier qui avait été le plus touché par le volatile, remettant ma chemise sur le dos, ouverte. Je jette la couche à la poubelle proprement, sans un mot, je restais juste silencieux pour l’instant, partagé entre l’agacement et l’indifférence. Une fois tout en ordre, je soupire fortement en prenant le même chemin que celui qu’elle avait emprunté, la regardant nettoyer le petit, je pouvais voir le « monstre » qui avait comme je le pensais, bien grandi. M’approchant d’eux, je souris devant le gamin en prenant le relais, il était chou avec ses gouzi gouzi et sa bave partout, ça c’est mon fils ! Maintenant qu’il est propre je le prends dans les bras en essayant de parler un langage de bébé, pas très compréhensible, m’enfin faut se faire comprendre de nos jours. M’arrêtant à côté de Sakura, je lui dis simplement. « La prochaine fois que tu m’envoies une couche de merde, je te la fais bouffer connasse. » Le dernier mot je l’avais mangé, je voulais éviter que Neji prononce ça pour la première fois, autant qu’il reste sur « papa » c’était cool. « Pas besoin que je te demande si tu vas bien, on dirait que c’est le cas. » Ironisons un peu cette histoire.

Tenue † J’étais énervée. Pas seulement parce que je l’étais assez souvent, mais parce que Sasuke n’avait pas assuré. Tout comme Katreeya. Ou Berry. Bordel, tout le monde m’avait abandonné, me laissant comme pour morte sur la terre ferme. Pendant qu’eux là, ils font la fête ailleurs. J’aurais pu partir moi aussi, si je n’avais pas eu ce que l’on appelle un bébé. J’avais envie de tuer tout le monde pour le coup. Non mais vraiment, et Sasuke le premier vu qu’on vivait ensemble à présent. Ou du moins, je squattais chez lui. C’était bien plus pratique pour le gosse. Du moins pour l’instant qu’il était petit. Plus tard, on verra bien comment on se débrouillera. Je n’allais pas rester non-stop avec lui. Ça allait faire foirer sa vie. Ce n’était pas le but non plus. En attendant, Sasuke revint et c’est bien pour ça que je l’accueillis en lui lançant la couche dessus en l’incendiant. Il le méritait. Il ne méritait pas de tendresse de ma part. Le foudroyant du regard, je retournais dans la chambre pour m’occuper de Neji. Attrapant la lingette, je continuais de lui nettoyer les fesses, avant d’anticiper le désastre. Je commençais à le connaitre ! Il pissait toujours quand je lui essuyais le cul ce con. Couche devant le jet je la jetais une fois qu’il eut fini. Levant ses fesses, je plaçais une couche propre avant d’attraper le talc pour poudrer ses fesses. L’autre arriva au même moment, prenant alors ma place. Tsss. Ben voyons. Fait comme chez toi. M’éloignant je rangeais la chambre avant de le voir s’approcher de moi, le petit dans les bras. « La prochaine fois que tu m’envoies une couche de merde, je te la fais bouffer connasse. » Je le regardais avant de sourire en coin. C’était mal me connaître. Et il le savait. Que j’étais capable de lui en renvoyer une dessus. « Pas besoin que je te demande si tu vas bien, on dirait que c’est le cas. » Ma langue claqua mon palais sous l’agacement de cette question. Pour la peine, je lui collais une frappe derrière la tête assez franche. « Ferme ta gueule. Parce que je crois que je vais commettre un meurtre. » Crachai-je avec haine. « T’es jamais là quand j’ai besoin de toi. Je ne sais même pas pourquoi je t’ai choisi comme père. Tu ne sers à rien. » Voix sèche, je le bousculais d’un coup d’épaule avant de quitter la chambre en claquant la porte. Même en tant que meilleur ami, ce con ne servait à rien. Me jetant sur le canapé, j’allumais la télévision en zappant les chaines. Signe que j’étais vraiment énervée.

TENUE †  Je n’étais franchement pas d’humeur, Sakura déconnait un peu trop avec ses conneries, j’avais encore le droit de partir en vacances on n'était pas marié à ce que je sache et là avec ce que j’avais en tête je serais capable d’être vraiment méchant si elle s’engageait sur ce terrain-là. Je ne laisse personne contrôler ma vie, personne, même ma meilleure amie, alors fallait qu’elle se calme avec ses crises alors que je venais à peine de rentrer chez moi. Je pensais rester tranquille et repensais la conversation que j’ai eue avec Reon, mais apparemment je devais faire face à d’autres projets. Soit, j’allais pouvoir continuer sur mon lancer, après le meilleur ami, c’est au tour de la best, faut croire que c’est la journée pour régler ses comptes. La couche pleine de merde ce n’était pas un accueil agréable, mais je gérais calmement la situation, du moins en apparence avant de la rejoindre et prendre Neji dans mes bras, non sans lui lâcher quelques remarques, faut qu’elle redescende sur terre. Elle venait de me frapper là . Je lui lance un regard bien plus noir rempli de colère. Comment elle me parle la salope. « Vas-y. Fait ta crise espèce de folle, faut te faire soigner ma parole, je ne pense pas que tu ais le droit de me dire quoi que ce soit, de me reprocher quoi que ce soit ou encore de juger ce que je fais, où je vais et combien de temps je me casse. » Grognais-je complètement blasé. Je ricane à ses paroles. « Choisi ? Rêve pas, je me suis proposé pour te sauver la face, n’oublie pas ça. Si tu regrettes tant pis pour toi, mais je ne compte pas vivre selon tes exigences, je t’ai rendu service si t’es pas reconnaissance je m’en bats les couilles, compris ? » Je l’ai dit, j’étais en colère, y avait des soucis dans ma tête bien plus importante que ce qu’elle me reprochait, je lui suis venu en aide, je me suis proposé comme père pour éviter qu’elle soit obligée d’expliquer son cas, je compte bien m’occuper de Neji même si on n'est pas du même sang, mais faudrait déjà que la furie se calme avant que ça ne se termine mal.

Tenue † Les nerfs montaient, un peu trop rapidement. Que ça soit chez lui comme chez moi. Je le connaissais, ce n’était pas mon meilleur ami pour rien. Dans le fond on était pareil pour ça. On avait le sang chaud. Même bouillant. Et on pouvait rapidement partir au quart de tour quand on nous prenait un peu trop la tête. Et là, on se prenait la tête. Je n’avais pas pu contrôler mes pulsions. J’assumais entièrement ce que j’avais fait et mes dires. Il me tapait sur le système. « Vas-y. Fait ta crise espèce de folle, faut te faire soigner ma parole, je ne pense pas que tu ais le droit de me dire quoi que ce soit, de me reprocher quoi que ce soit ou encore de juger ce que je fais, où je vais et combien de temps je me casse. » Il ne comprenait rien à rien. C’est pas ça que je lui reprochais. Il faisait ce qu’il voulait. Je n’étais pas sa mère pour décider de sa vie. Mais bordel, il aurait pu éviter de me laisser seule alors que je venais d’accoucher. Il m’énervait. M’exaspérait. « Choisi ? Rêve pas, je me suis proposé pour te sauver la face, n’oublie pas ça. Si tu regrettes tant pis pour toi, mais je ne compte pas vivre selon tes exigences, je t’ai rendu service si t’es pas reconnaissance je m’en bats les couilles, compris ? » Un rire s’échappa d’entre mes lèvres. C’était vexant. Y’avait pas à dire. Cet enfoiré méritait un poing dans sa gueule pour ce qu’il venait de dire. « C’est sûr, que si tu avais été un parfait best, t’aurais pas eu besoin de faire ça. Puisque tu aurais vu bien avant tout ça ce que je subissais. » Des paroles dîtes sous la colère, parce que je ne le pensais pas. « T’as choisi ? Choisi quoi ? Mon cul ouais ! T’as agis en pitié et je devrais quoi ? Me mettre à genoux et te baiser tes putains de pieds pour te remercier ?! T’as choisi mais t’assume quoi ? Tu sais très bien que ce gosse je ne l’aime pas ! A peine accouché tu te casse pendant trois mois. » Ma voix était aigue tellement je gueulais. Impossible de parler normalement pour le coup. « Putain je m’entiche de deux abrutis. Entre toi et l’autre connasse de Katreeya là, vous faites la paire putain. » Ca me foutait hors de moi. Vraiment. Et qu’un voisin vienne pas me faire chier car je gueule trop fort. « Je demande pas grand-chose. Je voulais juste une présence. De la compagnie. RIEN. Même pas un fucking sms. Ou un appel. KEDAL. J’aurai mieux fait de me débarrasser de Neji ! De le donner. Ou de le tuer. Je n’en sais rien. Vous me gonflez tous ! »

TENUE †  Ce n’est pas parce que c’est ma meilleure amie que je vais me laisser marcher sur les pieds, elle doit me connaitre autant que je la connais et qu’est-ce qu’elle pouvait être chiante franchement. Je n’étais pas d’humeur à répondre à ses bêtises et son comportement enfantin, en tout cas elle dépasser les bornes et plus elle allait franchir les limites, moins j’aurais de pitié pour la remettre en place. Je n’ai aucun compte à rendre et fallait que ça rentre dans sa tête une fois pour toutes. Je m’en fiche d’être blessant, elle cherchait la petite bête du coup je mettais les faits sur la table, rien que les faits. « C'est petit. Même si je l’aurais vu tu ne l’aurais jamais confirmé, ce n’est pas faute d’avoir essayé. » Elle peut être stupide... Me faire ce genre de reproche ne mènera à rien à part a des blessures qui risque de s'encrasser entre nous, je n’ai pas su parce qu’elle ne voulait pas que je sache, même quand je voyais qu’elle allait mal et la questionner elle ne donner pas de réponse, alors quoi ? Je ne suis pas devin, merde. « Tu fais chier Sakura, tu es venue me voir avec ce gosse prêt à naitre, je t’ai dit que je serais à tes côtés et que je m’en occuperai, mais n’abuse pas. J’ai aussi ma vie, je ne compte pas me priver parce que madame n’est pas capable de s’occuper de son fils pendant trois mois sans râler. Sérieux. » Je soupire, agacé. « Reon m’a demandé de l’accompagner, je n'y peux rien si la croisière est tombée pile à ce moment-là, réfléchis un peu. »  Elle était vraiment égoïste pour le coup. Parce qu’elle était obligée de rester là elle voulait qu’on suive le même chemin ? N’importe quoi je vous jure... « Y AVAIT PAS DE RÉSEAU BORDEL. » Gueulais-je à mon tour, elle me prend tellement sur le système là... « Puis merde, pense ce que tu veux, fais ce que tu veux, tu me gonfles aussi, tu agis vraiment comme une gamine sans cervelle, je n'ai même pas envie de parler avec toi. En tout cas merci pour l'accueil, je m'en souviendrai. » Décidément, les deux bests me faisaient un coup a leur manière, mais c’est bon là, j’allais pas subir alors que j’avais rien fait de mal, si elle s’entête à penser le contraire c’est son problème. Gardant Neji je file dans la chambre pour m’en occuper un peu, lui au moins il était tranquille, puis bon avec la dispute il a dû prendre peur, quels mauvais parents il a.

Tenue † « C'est petit. Même si je l’aurais vu tu ne l’aurais jamais confirmé, ce n’est pas faute d’avoir essayé. » Je baissais la tête instinctivement. Il avait raison c’était petit. Mais il savait tout aussi bien qu’en cas de colère, je balançais tout et n’importe quoi sans réfléchir. C’était comme ça. J’étais le style de fille qui ne réfléchissait pas. Je ne réfléchissais qu’une fois après avoir balancé les choses. Et fuck, il n’aura pas d’excuse. Parce que c’était comme ça. « Tu fais chier Sakura, tu es venue me voir avec ce gosse prêt à naitre, je t’ai dit que je serais à tes côtés et que je m’en occuperai, mais n’abuse pas. J’ai aussi ma vie, je ne compte pas me priver parce que madame n’est pas capable de s’occuper de son fils pendant trois mois sans râler. Sérieux. Reon m’a demandé de l’accompagner, je n'y peux rien si la croisière est tombée pile à ce moment-là, réfléchis un peu. » Comme si je ne réfléchissais pas. Je n’étais pas stupide non plus. Il me prenait pour qui ? « Tu sais très bien que je ne le considère pas comme mon gosse ! Je n’en voulais pas ! Qui voudrait d’un gosse de la sorte ? Je n’arrive pas à l’aimer Sasuke. Seul avec lui je suis totalement paumée, j’y peux rien putain ! » C’était pas un caprice ou autre, c’était la pure vérité. J’avais peur. Ce gosse était le sien. Et s’il devenait comme son vrai père ? Je me posais surement des questions tirés par les cheveux, mais je n’y pouvais rien. « Y AVAIT PAS DE RÉSEAU BORDEL. » Je sursautais à son cri. Putain quel con de gueuler aussi fort. Il voulait me faire avoir une crise cardiaque ? « Puis merde, pense ce que tu veux, fais ce que tu veux, tu me gonfles aussi, tu agis vraiment comme une gamine sans cervelle, je n'ai même pas envie de parler avec toi. En tout cas merci pour l'accueil, je m'en souviendrai. » Je levais les yeux au ciel. « Je t’emmerde. Tu m’emmerdes. Vous m’emmerdez tous. J’en ai ras le cul de tout le monde. J’vais me barrer comme ça je vous foutrais la paix. » Je lui tournais le dos alors qu’il retournait dans la chambre. M’allongeant sur le canapé, je croisais les jambes en fermant les yeux. Je pouvais sentir mon cœur battre contre ma cage thoracique. C’était tellement puissant que j’avais vraiment l’impression de le voir à travers ma peau. N’importe quoi. C’était la colère, l’anxiété. Bref. Passant une main sur mon visage, je le frottais doucement avant de me recroqueviller sur moi-même. Fixant le dossier du canapé, boudant dans mon coin, j’attendais. Quoi ? Qu’importe. Qu’il revienne le premier. Hors de question que je revienne vers lui la première. J’étais têtue. Ça ne changerait pas.

TENUE †  Il y a moins d’une heure je gueulais sur Reon pour ne pas avoir été honnête avec moi, maintenant je devais faire face à Sakura, franchement j’en avais marre autant de l’un que de l’autre pour le coup, je n’avais pas l’impression de ne pas en faire assez pour eux et en plus je devais faire plus ? Fallait pas déconner... Ce que j’ai fait pour Sakura je l’ai fait naturellement, mais rien ne m’obligez à le faire et elle attend encore davantage de moi ? Reon je n’en parle même pas, dès qu’il y a un truc je suis derrière aussi, pourtant quand c’est important on m’évince, me font des reproches, alors oui je saturais et j’allais franchement faire une connerie si ça continuer dans ce sens, j’étais prêt à couper les ponts sans hésiter si les deux continuer à me faire chier, je ne suis pas au service ni de l’un ni de l’autre et fallait que ça leur rentre dans la tête a la fin, prendre sur la gueule il en était hors de question, pas après tout ce que je faisais pour eux, qu’est-ce que j’y gagnais au fond. « Tu n’avais qu’a pas le garder dès le début alors. » C’était méchant, mais pourquoi me dire ça à moi au final, c’est parce qu’elle l’a mené à termes que je me suis proposé d’être le père, si elle n’en avait aucune envie fallait le dire dès le début... Maintenant c’était trop tard, mais elle attendait quoi de moi au final ? Que je reste tout le temps avec ? Que je m’en occupe pendant qu’elle sort ? C’est quoi le deal, faut qu’elle m’explique. Puis non en fait, je n’ai même pas envie d’entendre ses explications, j’étais gavé, agacé et je préférais me casser avant que je ne dise ou fasse des choses irréversibles. « T'as raison barres-toi. » Soufflais-je sur un ton froid en allant dans ma chambre, merde à la fin, je supportais vraiment pas ce genre de comportement et je savais le montrer, dans tous les cas elle pouvait toujours rêver pour que je vienne lui parler, merde. M’occupant de Neji, je pris des photos et le laisse s’endormir sur mon lit, le protégeant avec mes coussins pour qu’il ne tombe pas et profitant pour ranger mes affaires encore dans la valise, je suis chez moi et j’ai l’impression que même ici je n'ai pas la paix, faut que je sorte ce soir ça me changeront les idées que de penser aux deux casses couilles égoïstes que je me trimbale.

Tenue † Il m’énervait, m’agaçait, il me… RAH ! J’étais sur les nerfs, et je savais que lui aussi était sur les nerfs. On était tous les deux énervés. Et ce n’était pas beau à voir. Non vraiment pas. On était tous les deux cons et têtus, on était… Deux connards. Ouais. Y’avait pas à dire. On pouvait se montrer horrible aussi. « Tu n’avais qu’a pas le garder dès le début alors. » Il le savait cet enfoiré. Il le savait que si j’avais pu avorter je l’aurais fait ! Mais on avait découvert mon état après trois mois de grossesse… C’était trop tard… Il était horrible de me dire ça. Non mais… De quel droit. J’avais envie de le jeter par la fenêtre. « Tu sais très bien que j’ai pas eu le choix quand je l’ai découvert ! Espèce d’enfoiré ! » Crachai-je en contractant ma mâchoire. Parce que j’étais énervée. Je la craquais au point de m’en faire mal même. Si je contractais encore plus j’allais finir par me péter des dents ouais. J’vous jure que ça faisait longtemps que je n’avais pas été autant énervé… Ça me donnait envie de pleurer. « T'as raison barres-toi. » Fermant brièvement les yeux, je ne bougeais pas du canapé en sentant les larmes monter. Il m’énervait. Il n’avait pas le droit de pouvoir me faire pleurer si facilement. Déglutissant je chassais les larmes. On va dire que c’est les hormones. Raclant ma gorge, je frappais le dossier du canapé en ruminant dans mon coin. Il comptait quoi ? Que je me barre ? Je ne partirai pas. Je ne lui ferai pas ce plaisir. De toute façon j’étais là pour le gosse. Une fois assez grand j’irais ailleurs. Ou je n’en savais rien. J’en avais marre de squatter chez les gens… J’avais l’impression de ne pas avoir de chez moi et de m’incruster… C’était juste horrible. Restant là, sans bouger, je regardais les minutes passer. Il ne viendra pas. Ce sale con. Je le savais qu’il ne bougera pas. Mais je n’avais pas envie de bouger non plus. Soupirant, je me redressais pour m’asseoir. Je n’allais pas attendre cent ans non plus. Me frottant le visage, je me levais, sans un bruit, pour aller dans la chambre. Marchant comme une voleuse, sans faire de bruit, je le regardais rapidement, qui défaisait sa valise, avant de trottiner vers lui et lui sauter plus ou moins dessus. Collé contre son dos, j’entourais sa taille de mes bras en enfouissant son visage entre ses omoplates. Fuck. Il le savait que ma fierté en prenait un coup-là. L’enfoiré. Mais j’avais surtout envie de mon meilleur ami là. D’un câlin, d’un réconfort… Pas de dispute. Il m’avait manqué.

TENUE †  Quand je ne suis pas d’humeur, je ne suis pas d’humeur, c’est simple non ? Que ce soit ma meilleure amie ou la voisine pour moi c’est pareil dans ses moments là, dès qu’on me cherche je réponds et même si je dois blesser je blesserais. Je peux être un enfoiré et ça même mes amis proches sont capables de le deviner, mais c’est ce qui fait que je sois authentique d’une certaine manière. Je peux regretter et surement même que je suis bien placé pour ça avec mon passé, mais j’ai décidé d’avancer et je ne me laisserai pas marcher sur les pieds, pas quand j’ai proposé d’aider et que je prends des risques... Je ne regarde rien, je ne regarde pas ma réputation, je ne fais pas attention à ce qu’on pourrait dire sur moi, j’ai choisi d’être le père de Neji, d’être un allié pour ma meilleure amie, même alors que ma célébrité commence à grimper dans le monde du rap, mais je n’ai pas hésité. Même si ça peut jouer contre moi je l’ai faite passé avec carrière et notoriété, je l’ai assuré de l’épaulé et dès que je ne suis pas là je me prends une crise dans la gueule ? Hors de question que je l’accepte. Finalement ça c’est terminé chacun de notre côté et je me suis occupé du petit avant qu’il ne s’endorme, rangeant mes affaires, je n’ai même pas répondu à ses paroles, elle peut me traiter d’enfoiré je ne la contredirai pas. Le temps passe et pendant que je range mes affaires je ne l’entends pas entrer pour m’enlacer, forcément je n’ai pas besoin de me demande qui c’est, je ne suis pas idiot, elle devait se douter que je ne ferais pas le premier pas vers elle, pas seulement par fierté, mais parce que je ne me sentais pas en tord. Je soupire en lâchant les affaires que j’ai dans les mains. « Fini de râler ? » Je ne suis pas rancunier avec mes bests, si je m’énerve vite je peux aussi pardonner, mais seulement avec Sakura et Reon... en général. Attrapant ses mains je me retourne pour la regarder. « Plutôt que de m’en vouloir de ne pas avoir été là, tu devrais profiter que je sois rentré, je ne vais pas repartir. » Au cas où elle s’en inquiéterait.

Tenue † S’il y avait bien une chose que je n’aimais pas, c’était me disputer. En temps normal, je m’en fichais, mais il y avait ces personnes avec qui c’était plus chiant que la normale. Style Sasuke, Katreeya, ou même Emon. C’était rare ceci dit avec Sasuke. Si je pouvais me disputer avec les deux autres assez souvent, avec mon aîné c’était plus que rare. Allez savoir pourquoi. « Fini de râler ? » Je fis une faible moue boudeuse sans rien répondre. Je n’avais rien à dire de toute façon. Je n’avais pas fini de râler, mais je capitulais à contre cœur, car je savais qu’il ne le ferait pas… Alors forcément… L’un de nous devait le faire… Et c’était moi. Foutu mec et sa fierté. Même pas un peu de compassion pour moi. M’attrapant les mains, je les serrais doucement avant d’inspirer profondément. ]« Plutôt que de m’en vouloir de ne pas avoir été là, tu devrais profiter que je sois rentré, je ne vais pas repartir. » Il avait intérêt à ne pas s’en aller ouais. Il m’avait laissé assez seule là. J’allais finir par l’attacher pour ne pas qu’il s’en aille. Il pouvait travailler chez lui pour créer ses musiques là. « Mouais. » Dis-je simplement en relevant le regard vers le sien. Soupirant, j’entrouvrais la bouche avant de baisser la tête. « Emon est revenu. » Dis-je simplement. Pendant qu’il n’était pas là, oui Emon était revenu, lui qui avait disparu mystérieusement. Je me mordis les lèvres. « Il est fiancé… » Marmonnai-je simplement en raclant ma gorge. C’était un secret pour personne je présume. Que j’aimais Emon… Du moins pour mes deux meilleurs amis, ce n’était pas du tout un secret… Alors bon autant le leur dire. « A une coréenne, moche comme un gros cul. » Ajoutai-je en soufflant fortement de mécontentement.

TENUE †  Fierté ou non, si vraiment je me sens coupable je pourrais faire le premier pas, je suis un mec très fier sans aucun doute, mais d’un autre côté on a tous une ou deux personnes envers qui on est capable de la ravaler pour éviter de regretter de s’être emporté pour de stupides raisons. Aujourd’hui j’avais les nerfs avec l’histoire de Reon puis Sakura qui en a remis une couche, je suis épuisé mentalement par les deux et il était hors de question qu’on me juge ou m’impose de supporter davantage tout ça. Mais Sakura revient et par son geste j’arrive à décolérer et à minimiser un peu plus la situation. De toute manière râler ne mènera à rien et ni elle ni moi n’aurons à y gagner, à part se blesser. Elle me déprime avec ses réponses alors que je tente de la rassurer, mais je ne cherche pas plus loin, autant ne pas retourner le couteau dans la plaie, tant qu’elle abandonne cette histoire, je peux tourner la page. « Emon ? » Ah, lui. Il est revenu . Elle doit être chamboulée par son retour. « Une bonne chose dans mon absence. » La regardant en souriant. « Ou pas. » En entendant qu’il était fiancé ce n'était pas génial comme retour, surtout pour elle parce que moi je m’en fichais totalement. « Tu lui as présenté Neji je suppose ? » Ce dernier dort toujours sur le lit, d’ailleurs je m’en approche pour m’asseoir et le regarder avec un sourire, il a beau avoir été conçu de la pire des manières il n’a rien demandé ce pauvre gosse. « Tu dis ça parce que tu es jalouse. » Je la taquine en me moquant d’elle. « Puis les mecs aiment les gros culs tu sais. » Ironisons un peu la situation. « Tu comptes faire quoi ? »

Tenue † « Emon ? » Oui, Emon. « Une bonne chose dans mon absence. » Bonne chose ou pas, j’aurais préféré qu’il rentre sans être fiancé en fait… ça me démoralisée… « Ou pas. » Je plissais le nez en soupirant. Il devait s’en doutait, que je l’aimais. Fin, ce n’était pas un secret pour tout le monde. Sauf surement le principal concerné. On jouait les aveugles, mais on n’était pas aveugle. On était surement juste con. Fin, soit. « Tu lui as présenté Neji je suppose ? » J’hochais la tête. « A vrai dire… Il a débarqué ici comme une furie… Donc il l’a forcément vu… » Marmonnai-je doucement en me grattant la joue. « Ne vous battez pas… Il t’en veut à mort… Il croit vraiment qu’on a couché ensemble… » Je soupirais doucement en le regardant s’asseoir près du petit, je m’approchais d’eux pour me pencher et le regarder dormir. « Tu dis ça parce que tu es jalouse. » Je le foudroyais du regard en lui donnant un coup de genou dans la cuisse. « Puis les mecs aiment les gros culs tu sais. » [color=sandybrown]« Yah ! J’ai de gros seins à présent. Je suis sûre que c’est un meilleur atout. Je me redressais en palpant mes seins. Bon. Ils étaient surtout, remplis de lait. Mais soit. « Tu comptes faire quoi ? » Je soupirais en haussant les épaules. Bonne question. Tapant sa cuisse pour rapprocher ses jambes, je m’asseyais dessus l’air de rien avant de poser ma tête sur son épaule. « Pour l’instant il croit vraiment que tu es le père. Je réfléchis à comment me venger. J’ai bien envie d’utiliser la naissance de Neji pour annuler les fiançailles là. Mais… » Oui, il y avait un gros mais dans cette histoire. « J’ai peur qu’Emon finisse par tuer son père. » Et ce n’était pas le but non plus. On n’était pas des meurtriers. « Dis, Sasuke… Je peux te poser une question ? Mais… Tu ne te fous pas de moi, d’accord ? » 

TENUE † Je ne sais pas ce que compte faire Sakura concernant Emon, mais s'il était fiancé elle allait rencontrer un problème de taille. Bien sûr je ne peux pas m’empêcher de vouloir l’embêter avec ça, mais avant je pense à « notre » fils, car malgré tout c’est ce que Neji était, aux yeux des gens, mais aussi aux miens, j’avais certes participé à sa conception, mais le cœur et l’envie y étaient, c’était mieux qu’avoir un vieux con de violeur de merde comme père non ? Surtout que je risquais de tuer son paternel biologique un jour, donc autant qu’il ignore tout de cette histoire et tout le monde aussi d’ailleurs. Je souris en entendant sa réponse, j’imagine tellement la tête d'Emon en ayant vu Neji et surtout en apprenant que je suis le père, je ricane tellement et jubile, j’ai bien envie d’aller le voir tiens, ça me fera une animation en plus, ce n'est pas comme si j’en avais pas assez avec Reon et Sakura, je dois être maso. « Tant mieux, qu’il continue de le croire. » Je garde mon esquisse, de toute façon il est fiancé, il n'a pas son mot à dire.  Elle rejette cette dernière, mais ce n’est que par jalousie et c’est normal. De mon côté j’aime surtout la narguer et la provoquer un peu, comme toujours. « Les seins ce n'est pas mal aussi. » Elle alors. « Tu peux dire merci à ton fils pour ça. » Comme quoi il est utile aussi pour elle haha. Dans tous les cas je suis curieux de ce qu’elle envisage de faire dans cette situation. La laissant s’assoir et s’appuyer sur moi, j’écoute ses paroles. « Tu veux lui dire la vérité ? » C’est idiot, rien ne garantis qu’il viendra vers elle ou que les fiançailles s’annuleront vraiment, il va falloir trouver une solution beaucoup moins radicale pour l’instant. « De toute façon je suis le père de Neji. » Peu importe la vérité, c’est la seule qui compte. « Au point où on en est lâche toi. » Je me moque d’elle, mais je l’écoute toujours quelque soient ses questions, donc elle n’a aucune raison d’hésiter.

Tenue † « Tant mieux, qu’il continue de le croire. » Je souriais doucement. C’était du Sasuke tout craché. Il n’allait pas se laisser faire si facilement. « Tant que vous ne vous entretuez pas. » Mais ça j’avais un doute quand même… M’enfin, j’essaierai de calmer le jeu. Surtout du côté d’Emon. C’était lui que je devais m’occuper et gérer. Parce qu’il n’allait pas réfléchir. Contrairement à Sasuke. Je crois ? Je ne sais pas trop. « Les seins ce n'est pas mal aussi. » Je posais mes mains dessus, les palpant l’air de rien. C’est vrai qu’ils étaient gros, bon… Ils étaient douloureux aussi. « Tu peux dire merci à ton fils pour ça. » Je grimaçais légèrement. « Mouais. Me tarde de plus lui donner le sein. Tu ne sais pas ce que c’est que de se faire bouffer les tétons. » Et qu’il ne me fasse pas chier, j’étais capable de venir lui suçoter les tétons pour qu’il comprenne la douleur que ça faisait. Surtout quand le gosse le faisait en mode sauvage j’ai trop faim. Rien que d’y penser, j’avais l’impression de souffrir des tétons. Horrible comme sensation. « Tu veux lui dire la vérité ? » Inspirant longuement, je fixais un peu le vide en réfléchissant. Un jour ou l’autre il s’en apercevra… Neji allait grandir… La ressemblance sera surement flagrante… « Je ne sais pas encore… Mais j’en suis capable si ça peut m’aider à ne pas le perdre… » Fallait que j’y réfléchisse. Je ne voulais pas agir sur un coup de tête non plus. « De toute façon je suis le père de Neji. » Fourrageant ses cheveux je souris doucement. « Oui. Pour toujours. » Je ne lui enlèverai pas de toute façon. Quoi qu’il se passe. Sur les papiers, Sasuke était le père. Neji avait son nom de famille de toute façon. « Au point où on en est lâche toi. » Restant silencieuse, je me pinçais les lèvres. J’allais paraître tarée. Ou que sais-je mais tant pis. « Qu’est-ce que ça fait ? » Ok, comment il pouvait savoir de quoi je parle ? Je déglutis doucement en soupirant. « Je veux dire… De faire l’amour pour de vrai ? Avec… Envie et sentiment ? Fin tu me comprends… » Dis-je sans le regarder. J’étais curieuse. « Même simplement embrasser… Est-ce que c’est si bien que ça ? »

TENUE † Je me fichais bien de ce qu’on pensait que ce soit Emon ou un autre, malgré ma célébrité qui ne va pas cesser de grandir j’ai accepté d’être « père » et je ne laisserais personne croire le contraire ou douter de ce choix, qu’il sache que j’ai couché avec Sakura ou non ça aussi ça m’importe peu, si elle veut dire la vérité qu’elle le fasse, mais il va falloir qu’elle explique le reste aussi et à ce moment-là j’imagine que les choses seront beaucoup moins simples. Je n’interviendrais pas tant qu’on ne vient pas me faire chier, en cas contraire je ne réponds de rien. « À toi de voir. » C’est tout ce que j’ai à dire, je ne suis ni son mec ou son mari pour l’empêcher de faire ce qu’elle souhaite, je ne vais pas l’emprisonner ici où l’empêcher de vivre, même si je devrais le faire vu la scène qu’elle vient de me taper, sauf que je suis différent et c’est là que ça se voit. Dans tous les cas Neji sera toujours mon fils, ça je ne laisserais personne en douter ou le contredire. Je souris quand elle le confirme sans rien ajouté, elle veut me questionner et je ne vois pas pourquoi elle ne demande pas directement, l’invitant à continuer. Qu’est-ce que ça fait de quoi ? Je la juge en espérant une explication parce qu’avec ça je ne peux pas vraiment répondre quoi que ce soit. Je tire une tronche assez comique face à sa question, elle me pose vraiment ça à moi . « T’es sérieuse ? » Je ne me moque pas, mais... Comment dire. « Déjà je ne couche qu’avec envie, donc oublie les sentiments. » Je n’ai pas réellement eu de petites amies, je suis un homme actif, qui n’aime pas se coltiner la même meuf, c’est salaud, mais c’est comme ça. Même si certaines sont des « régulières » étant donné que l’alchimie passe plutôt bien entre nous, ça reste de la baise tout simplement. « C’est cool, tu devrais embrasser Emon pour te faire une idée. » Je la taquine en fourrageant ses cheveux à mon tour. « Tu le sauras un jour, je suis sûr qu’il te fera oublier ce que tu as vécu jusqu’à maintenant, mais ne te fermes pas et n’ai pas peur. » C’est un conseil réel, sérieux, je l’encourage vraiment à ne pas fuir ou se braquer malgré les horribles moments qu’elle a dû passer. « Tu me poses de ses questions je te jure. Tu devrais demander à l’autre tar... Katreeya. » J’allais éviter d’exposer notre amour inexistant en l’insultant, sinon je vais encore déclarer la guerre.

Tenue † « T’es sérieuse ? » Est-ce que j’avais l’air de rire ? Non. J’étais on ne peut plus sérieuse pour le coup. « Déjà je ne couche qu’avec envie, donc oublie les sentiments. » Je ne pus réprimer un rire. Sasuke ne valait pas mieux qu’Emon dans le fond. Deux queutards. Soupirant, je plissais le nez. « Comment on peut coucher sans sentiments sérieux ? Je crois que je me poserai toujours la question. » Une chose que je ne pouvais pas comprendre. Pour moi l’amour c’était quelque chose de magique, à partager à deux. J’étais surement biaisée par les Disney de mon enfance. Parce qu’on m’a volé bien trop tôt cet innocence de façon brutale. Mais je rêvais, un peu, de l’amour parfait, plat, simple. « C’est cool, tu devrais embrasser Emon pour te faire une idée. » Je levais les yeux au ciel. Quel idiot. « Tu le sauras un jour, je suis sûr qu’il te fera oublier ce que tu as vécu jusqu’à maintenant, mais ne te fermes pas et n’ai pas peur. » Un frisson parcouru mon échine. J’en avais envie, d’embrasser Emon, mais… A la fois j’avais peur. L’inconnu. Voilà ce que c’était pour moi. Je n’avais jamais fait le premier pas. Certes gamin on s’était déjà embrassé, mais y’a perpette… Et … Pas mal de choses s’étaient produites entre temps… Autant dire que c’était loin d’être facile… « Mouais. Je vais tenter mais je n’arrive même pas à l’embrasser quand je le veux… » La grosse merde quoi. « Tu me poses de ses questions je te jure. Tu devrais demander à l’autre tar... Katreeya » Je plissais le nez avant de me redresser pour le regarder. Lui assenant une pichenette sur le front je soupirais, agacée. « Vous me prenez pour une idiote ? Ça se voit gros comme un building que vous ne vous aimez pas. » Après ce qui s’était passé entre eux, ça je n’en savais rien. « Vous avez tous les deux des caractères de merde, je peux comprendre. Mais arrêtez de me prendre pour une conne. Et puis … Kat et l’amour. C’est aussi désespérant que toi au final. »

TENUE † Je n’ai pas vraiment eu le temps de m’arrêter à des sentiments, j’ai passé toute ma vie la tête dans le sport, le basket, jouer, m’entrainer, gagner, c’était mon seul désir et la seule chose que j’aimais faire, je n’avais pas de place pour l’amour, seulement pour l’amitié et c’était bien suffisant à mes yeux. Par la suite, quand j’ai tout perdu, le sexe est devenu une évidence, je couchais un jour sur deux, voir tous les jours en sortant le soir, je passais le temps comme j’en avais envie et je ne voulais pas me poser de questions, alors oui j’avais des relations, mais ressentir l’envie était bien assez pour moi, avoir des sentiments risquait de m’emprisonner dans une spirale dans laquelle je n’ai aucune envie d’être engagé. « Les gens ne sont pas tous capables d’aimer. » Du moins pas dans ce sens-là ou aussi facilement. « Puis prendre du bon temps sans conséquence c’est tout de même mieux que de se taper des maux de crâne quotidien avec les crises de jalousie et autres insupportables scènes que vous les meufs aimaient faire. » Sérieux, elle venait de m’en faire une donc qu’elle ne me contredit pas ! « Lâche. » Soufflais-je en la taquinant, elle devait prendre son courage à deux mains si elle ne voulait pas le voir passer sous son nez. Mais bon elle aurait pu avoir une conversation sentimentale avec sa meilleure amie, je suis surement beaucoup plus rude sur le sujet. « Hey. » Râlais-je quand elle me piche le front. « Je ne vois pas de quoi tu parles » dis-je simplement en prenant une expression faussement outrée. Avant de rire et de reprendre plus sérieusement. « Tu pouvais faire semblant de ne pas le remarquer, c’est pour ton bien. » Si j’ai carte blanche pour libérer mon venir sur l’autre pute je ne vais pas me priver.

Tenue † « Les gens ne sont pas tous capables d’aimer. » Surement oui. Ce qui en soit est dommage. Tout le monde méritait d’aimer et d’être aimé. C’était la vie, c’était le but d’une vie, je crois ? Je ne sais pas… Mais je trouve que ça l’était moi. « Puis prendre du bon temps sans conséquence c’est tout de même mieux que de se taper des maux de crâne quotidien avec les crises de jalousie et autres insupportables scènes que vous les meufs aimaient faire. » Je le regardais avant de lui faire un magistral doigt d’honneur. « Je t’emmerde mec. Je te merde. Avec sincérité, et amour. » Dis-je en brandissant bien devant lui mon fuck. « Vous nous aimez comme ça. Vous aimez la jalousie des filles, ça prouve qu’on vous aime. A notre façon. » Dis-je en faisant ressortir ma lèvre inférieure. Bien sûr que j’avais tapé une crise à Sasuke tout à l’heure. Parce qu’il m’avait manqué. Parce que j’avais besoin d’aide et que j’aurais aimé qu’il soit avec moi. Je l’aimais énormément. Comme un ami. Ça pouvait faire friendzone, mais c’était réciproque. Je crois ? Il m’aimait. D’amitié. J’espère en tout cas ! Finissant par parler de Katreeya, je mis les choses aux clairs. Ils me prenaient tous les deux pour une bouffonne ma parole. « Hey. Je ne vois pas de quoi tu parles » Mais bien sûr. Parle Charles, Parle. « Tu pouvais faire semblant de ne pas le remarquer, c’est pour ton bien. » « Mon bien ? Ce n’est pas parce que je suis au courant que vous ne vous aimez pas, que je dois supporter vos insultes de gamins là. Non mais sérieux, on dirait deux amoureux qui ne s’assument pas. » Je secouais la tête. « Tu l’aimes ? Elle t’aime ? C’est quoi le délire entre vous ? »

TENUE † Le but d’une vie ? Je ne pense pas qu’on ait tous le même et sincèrement je m’en fichais royalement, je n’avais même pas envie de réfléchir à ses choses là, je ne voulais pas m’engager non plus, être amoureux ou devenir mielleux à en vomir ce n'était pas dû tut ce qui me collé à la peau est honnête. J’étais beaucoup plus classe en étant libre et sauvage. Je ne prive pas de lui faire part aussi de ma réticence à avoir une meuf pour me faire chier, leur caractère de merde finirait par me saouler et me donner des envies de meurtre, le fait qu’elle me fasse un doigt ou rouspète je m’y attendais souriant fier de moi sans rien dire. « Je plains les hommes qui vous aiment. » Ironisais-je en la taquinant, moi je lui ai dit, tant que je prenais mon pied et que je n'avais pas besoin de me prendre la tête avec tout ça, ça m’allait, dès que ça devient compliqué je fiche le camp et tourne les talons direct, je tiens à ma liberté. Je me doutais que notre relation avec sa meilleure amie n’allait pas être longtemps inconnue de Sakura, faut dire que même quand veut faire semblant de s’entendre on peut sentir les éclairs dans la pièce, je ne la supporte pas et c’est réciproque, du coup forcément ça se ressens et la personne qu’on voulait épargner s’en rends compte, logique. C’est quoi cette logique qu’elle me sortait à me faire vomir... « Si tu dis que tu es au courant je ne vais pas faire semblant de l’aimer devant toi, je ne peux pas me l’a blairé depuis le début, sérieux tu l’as péché ou cette truie. » J’ai dit que je me retiendrais pas. « Par pitié, me sort pas tes remarques enfantines, pose-lui la question la prochaine fois, je suis sur que tu seras ravie d’entendre la réponse. » Mais je ne l’aime pas et il n’y aucune raison cacher dessous, fallait qu’elle si face.

Tenue † « Je plains les hommes qui vous aiment. » Je levais les yeux au ciel. « On verra le jour où j’aurai un homme. Je le dominerai. A ma façon. Hors de question que je sois la bobonne de service et que j’enfile une tenue de soubrette pour l’attendre en rentrant du travail… On n’est pas dans un manga. » Non mais. J’étais une féministe, et il le savait. J’étais casse couille aussi, ça aussi il le savait. Bref, je n’étais pas une fille facile à vivre. Ce n’est pas ma faute, on me prend comme je suis ou on se casse, ni plus ni moins. La conversation tourna sur Katreeya, il serait qu’ils arrêtent, tous les deux, de me prendre pour une quiche. J’avais bien vu qu’ils ne s’aimaient pas. Entre le jour de l’accouchement et les réflexions… Ils me prenaient vraiment pour une demeurée ma parole… « Si tu dis que tu es au courant je ne vais pas faire semblant de l’aimer devant toi, je ne peux pas me l’a blairé depuis le début, sérieux tu l’as péché ou cette truie. » Truie ? Truie ? Je le regardais avant de rire franchement puis m’arrêter d’un coup et lui donner une légère tape sur la tête. « Par pitié, me sort pas tes remarques enfantines, pose-lui la question la prochaine fois, je suis sûr que tu seras ravie d’entendre la réponse. » Soupirant, je me levais de sur ses genoux avant de m’étirer. « Ouais. Bon je verrais avec elle. Mais je ne suis pas un arbre au milieu de vous deux. On va éviter de parler d’elle plutôt hein. » Plissant le nez, je soupirais. « J’ai faim. Tu cuisines ? » Dis-je sans aucune once de gêne à lui imposer la cuisine. « Ta bouffe me manque atrocement. » J’insistais sur le dernier mot avant de quitter la chambre.