Tenue † On avait passé l’après-midi à se reposer, dormir et bronzer. Ou plutôt cuir comme des cochons sur une plaque de grill. J’avais choppé un coup de soleil sur les épaules. Mais c’était totalement supportable. J’avais acheté de la crème pour en mettre dessus et la douche froide que je venais de prendre me faisait du bien. Ca soulageait l’effet de brulure que je ressentais un peu. Passant une main dans mes cheveux, je me recoiffais rapidement avant d’enfiler des vêtements. On devait aller sur la colline. Le soleil n’allait pas tarder à se coucher. On pédalait vite, ce n’était pas le souci. Mais ça serait bête de rater le spectacle. Enfilant mes baskets je sortis de ma chambre après avoir donné à manger à mes deux petits. « On peut y aller. » Dis-je tranquillement en sortant le premier de la chambre. Une fois dehors et le vélo en main, je regardais une dernière fois la route à prendre, avant de monter sur le vélo. Ni une ni deux, on partit alors en direction de la colline. Prenant le temps tout de même de regarder le paysage qui s’offrait à nous. Voyant quelques personnes sur la route, mais surtout en train de descendre, j’haussais les épaules avant d’accélérer. Montant bien plus rapidement, je freinais une fois arrivé tout en haut. Regardant l’horizon, pour y voir l’océan je regardais Hyoga sans une parole. Lui faisant signe de la tête, je repris la route pour aller bien plus haut. Il y avait déjà pas mal de monde ici. Le chemin se faisait bien plus difficile en vélo. La puissance que ça demandait pour les cuisses rendait le trajet plus difficile. Content d’être un pro pour ça, je montais tranquillement avant de me stopper. « Ça irait là non ? » Je pointais du doigt ce qui semblait être une petite colline derrière les arbres. En sueur, je descendis du vélo, pour aller voir. C’était cool. Un peu dangereux non ? Ce n’était pas bien grand, sur un rocher mais donnant sur l’océan et le soleil qui se déclinait doucement. « Ouais. C’est bon viens. » Dis-je en posant le vélo contre un arbre. Posant le sac sur l’un des rochers, je me laissais tomber au sol en soupirant. « Tu crois que ça va casser ? » Je tapais du pied sur la roche.

TENUE † Finalement comme prévu on avait fini par s’allonger sur le sable et ne plus bouger, le ventre rond d’avoir trop bouffé. Le soleil tape fort en milieu de journée, on a bien cramé surtout que lorsqu’on prend des couleurs ça se remarque vite. Mais ce n’était pas un drame, pour ma part j’avais bien kiffé la sieste au chaud, sur la plage. Quand l'heure arrivée de rentrer pour se préparer à aller observer le coucher de soleil sur la colline on c’était rapidement préparé, une bonne douche froide pour enfiler des vêtements propres puis en route sur nos bmx a roulés en grimpant vers le sommet. Je roulais tranquille en regardant les environs, on n’avait pas la chance de venir tous les jours à la plage donc fallait en profiter pour voir le paysage qui s’offrait à nous, le suivant de près croisait pas mal de monde sur la route, surement qu’eux aussi étaient là pour la même chose que nous... Ou pas. Ça ne m’intéressait pas du tout à dire vrai. Même en étant habitué à faire du sport, on grimpé finalement assez vite sans difficulté, bien qu’après avoir glandé durant des heures ça tirât un peu sur les cuisses, mais ça faisait du bien aussi, malgré la chaleur qui laissait nos corps en sueur. Je hoche la tête en approuvant l’endroit, posant le vélo je m’approche de Kyota pour admirer davantage la vue, m’essuyant le front d’un geste rapide. Je le regarde en souriant face à sa question, regardant vers le bas. « Au pire si on tombe, ça fera un plongeon dans la mer. » Faut dédramatisé, bien que ce serait surement la mort assurée aussi, la hauteur, les roches et qui sait ce qui se trouve dans cette profondeur, m’enfin si on avait peur on ne serait pas monté jusqu’ici. Je me laisse d’ailleurs tomber sans retenue à côté de lui, aucune douceur face au danger. Me laissant tomber en arrière, les deux mains sous la tête je ferme les yeux deux minutes, avant de me redresser pour sortir mon portable et prendre Kyota en photo le sourire aux lèvres avant de reposer mon regard sur l'océan et le soleil se couchant. « En tout cas on voit bien d’ici. » On a bien fait de monter.

Tenue † « Au pire si on tombe, ça fera un plongeon dans la mer. » Un plongeon dans la mer… Mouais. A mon avis on finirait, écrasé, comme de la merde en boite sur un rocher. Du sang un peu partout, et des bouts de tripes cervelles et autres un peu éparpillés partout. C’était classe ouais. Enfin, moins pour notre famille qui serait super choqué de voir que nous serions devenus de la bouillie. « En tout cas on voit bien d’ici. » Oui, on avait choisi le bon endroit. Le soleil se déclinait de plus en plus et le reflet orangé sur la mer rendait le paysage vraiment beau. Finissant par fermer les yeux, je bâillais quelques instant avant de les rouvrir pour voir les quelques étoiles déjà visible dans la pénombre du ciel qui s’assombrissait un peu plus chaque secondes. Entendant un bruit, je me redressais en regardant Hyoga. « Qu’est-ce que tu fais encore ? » Dis-je en m’asseyant. Me frottant le visage, je croisais mes jambes. Tournant le regard vers l’horizon, je regardais un peu le paysage avant de regarder des oiseaux au loin s’envoler de la falaise et des arbres. « Ça serait top, s’il y avait un feu d’artifice là. » Dans l’eau, le cadre serait vraiment magnifique. Mais ça n’arriverait pas ce n’était pas au programme de ce que j’avais pu voir. Tournant le visage vers Hyoga, je l’observais rapidement avant de me rapprocher de lui. Nos bras se touchant, je me mordis doucement l’intérieur des joues avant de replier mes jambes contre moi. La chaleur de son corps contre la mienne j’attrapais sa main l’air de rien avant d’entrelacer nos doigts. Les regardant pendant quelques secondes je lâchais un long soupire. « Tu me crois si je te dis que j’ai faim ? » Un rire s’échappa d’entre mes lèvres. [©olor=#82c8c9]« Je suis une cause perdue. »[/color]

TENUE † Il est évident que si on tombe nos chances se survit resté quasiment nulle, même si j’en plaisante il vaut mieux ne pas imaginer dans quel état on serait retrouver si le rocher venait à se briser, ça serait loin d’être amusant et je n'ai pas encore fait tout ce que je voulais alors je ne compte pas mourir de sitôt. Une chose était quand même plus évidente, la vue qui nous faisait face, le soleil plongeant dans la mer, ça c’était beau et réel. Je suis loin d’être un romantique extrême, mais j’aime les belles choses, on va dire que je sais apprécier selon l’endroit et la personne avec qui je suis. J’avais même pris une photo de Kyota à son insu, le sourire aux lèvres j’étais fier de moi pour pas grand-chose. Il faisait chaud, mais le léger vent faisait du bien en hauteur, on avait un beau paysage et on était tranquille, les gens étaient éparpillés bien plus bas. « Pas faux. » Mais ce n’était pas prévu. Le regard rivé vers l’horizon, je tourne la tête vers mon voisin quand il se rapproche, l’observant silencieux, le laissant prendre ma main, je referme mes doigts sur les siens pour serrer légèrement, c’’était un geste simple, mais qui arrivait à me troubler un peu, quand Kyota s’amuser à prendre les devants, à venir vers moi j’aimais vraiment ça. J’avais toujours l’impression d’être imposant à faire les premiers pas ou à le chercher pour qu’il se laisse aller, donc forcément que lorsque les rôles s’inversent je peux espérer cette relation, cette évolution vers laquelle on se dirige lentement, mais assurément. « J’ai faim aussi. » Soufflais-je quand il se mit à rire, le rejoignant, nous sommes deux cas désespérés en fait. Je le regarde en me calmant un instant, la nuit tombée doucement dans ce crépuscule, tirant sur nos mains liées je le rapproche d’un geste rapide pour qu’il soit affalé à moitié sur moi, venant rapidement l’embrasser, ma main libre remontant dans sa nuque, mes doigts frôlant ses cheveux, j’approfondis le baiser sans lui laisser la chance de résister.

Tenue † C’était beau, plus que beau oui. On ne pouvait pas le nier. Les vagues au loin, la couleur orange, rouge du soleil, la pénombre du ciel, ce cadre pourrait aller à merveille pour une carte postale. C’était vraiment agréable. On aurait presque envie de ne jamais en partir, d’arrêter le temps de rester figé, et de pouvoir contempler ce paysage. Ces moments, un peu coupé du monde, loin du train-train habituel, était parfois, les plus importants de notre vie. A ce jour, cette heure-ci serait l’une des meilleures de la journée. Vraiment. Soupirant quelque peu, je me rapprochais de Hyoga, sans trop rien dire, juste me rapprocher pour être ensemble mais aussi lui montrer que je n’étais plus trop indécis non plus. Me rapprocher de lui tout ça, je laissais mon corps parler et je laissais mes envies se faire. Ni plus ni moins. « J’ai faim aussi. » Chose qui ne m’étonnait pas. On s’était bien trouvé. Lui comme moi, étions deux gros goinfre. Et ce n’était pas près de changer. Le sentant tirer ma main, je relevais le regard alors qu’il me tira d’un coup sec contre lui. Posant ma main libre sur la roche pour pouvoir me tenir, je sentis ses lèvres s’emparer des miennes. Le laissant faire, je l’embrassai à mon tour, répondant à son baiser avec envie. Nos souffles se mêlant l’un à l’autre, je me redressai pour me coller plus à lui, alors que mes mains se posaient sur son visage comme pour le maintenir. Ma langue se glissait entre ses lippes s’amusant avec la sienne de façon franche et sensuelle. Je ne réfléchissais pas, tout ce que je faisais c’était de me laisser aller. L’envie le plaisir, les sensations qui émanaient de mon corps. Je me sentais bien, trop bien même. Rompant le baiser après plusieurs minutes, je collais mon front au sien en le regardant. Souriant, je laissais mon pouce passer sur ses lèvres humides pour les caresser.

TENUE † L’ambiance se créait naturellement, même Kyota c’était rapprocher de moi sans que je ne lui demande ou n’agisse le premier, il jouait un rôle sur mon état décisif, mes envies et mes désirs se décupler de jour en jour par sa faute, parfois j’en avais marre d’attendre et je voulais juste qu’il accepte ses sentiments, mais d’un autre je ne pouvais pas lui forcer la main et prendre le risque de le perdre alors que je me suis prouvé à moi-même que c’était plus que sérieux pour laisser autant de temps passé sans rien tenter. Même si on a tout le temps fin, ce n’est pas de la nourriture que je réclame, mais ses lèvres que je viens épouser après l’avoir tiré vers moi, contre moi, sur moi, peu importe, la proximité me plaisait et je ne comptais pas m’arrêter là. Sa réponse vint rapidement pour qu’on finisse par échanger un baiser rempli de désir devenant plus avide lorsque nos langues se mirent à se chercher, se trouver et s’unirent dans une danse sensuelle. Si ses mains entourées mon visage, les miennes caresser le corps de Kyota à travers ses vêtements, le ramenant toujours plus contre moi, c’était affreux. Ce plaisir de pouvoir agir, mais ce désir grandissant que je devais taire pour ne pas lui sauter dessus, c’était un combat perpétuel dans ma tête. Il n’y avait personne, le rocher était désert et on était à l’abri des regards, personne n’allait nous voir, nous juger ou interrompre ce moment qu’on partageait. Quand le baiser se termine, mon regard ne quitte pas le sien tandis qu’il caresse mes lèvres, ces dernières s’étirant doucement sous ce geste. Ma main se posant sur le torse de Kyota pour le pousser en arrière et le faire s’allonger sur le rocher, à moitié sur lui je m’amuse à déposer de rapides baisers sur ses lèvres, jouant de sa patience, je ne compte pas franchir les limites qu’il ne souhaite pas me voir franchir, mais j’ai envie de « plus ». Je veux le toucher, l’embrasser et petit à petit il finira surement par ne plus m’arrêter, que ça prenne des jours, des semaines ou des mois, il est temps au moins de clarifier une chose. Nous ne sommes pas amis. Mes lèvres devis sur sa mâchoire pour arriver ensuite dans son cou, il m’a marqué tout a l’heure et je compte bien en faire autant, aspirant sa peau pour la rougir, non sans en profiter un peu.

Tenue † Tout ce qui se passait sur ce rocher, éveillait mes sens. Je savais qu’en nous isolant, on allait, faire ce genre de chose. Surtout avec lui. Hyoga, était peut-être patient, mais pas tant que ça non plus. Je ne pouvais pas lui en vouloir non plus. C’était normal. Même moi, je commençais à ressentir le manque… L’envie… L’envie de lui qui plus est. C’est pour dire à quel point j’avais évolué. D’accepter mes sentiments pour lui, avait changé mon envie sexuelle. C’était à la fois agréable et déroutant. Je n’étais pas près. Surement le blocage, un peu comme quand on est puceau ? Je me souviens plus. Tout ce que je sais, c’est que là, on s’embrasse, on s’embrasse sensuellement, on se dévoile, un peu trop, et lui me touche. Ses mains sur mon corps, il me fait bouillir sur place. Je le hais pour provoquer autant d’envie en moi. Nos lèvres se séparant, je le regardais, tout comme il me regardait. Le laissant me pousser je me retrouvais au sol, lui à moitié sur moi. Mon cœur s’emballait, sans que je ne tente quoi que ce soit pour le repousser. Il n’y avait personne, et je voulais bien un peu tester mes limites. Même s’il était clair que la limite serait le fait qu’on n’irait pas plus loin que les baisers. Sentant ses lèvres sur ma peau, un frisson parcouru mon corps alors que j’agrippais ses cheveux d’une de mes mains. Il se vengeait. Lâchant un faible soupire, je tirais sur ses cheveux avant de me redresser. « T’en rate pas une. » Dis-je en venant mordre son oreille. Soupirant quelque peu, je vins embrasser sa peau, pour venir jusqu’à ses lèvres. Déposant de simples baisers dessus, je frottais mon nez contre le sien. « Ça te plaisir alors ce week-end ? » Question idiote dans le fond.

TENUE † Je ne planifie pas a l’avance, mais dès qu’on est seul les choses semble évidente, je sais déjà qu’il ne me laissera pas conclure ce soir et au fond, même si je le désire je ne le forcerai jamais à le faire tant qu’il n’est pas prêt, sinon je l’aurais déjà fait depuis le temps. Cependant, cela ne veux pas dire que je ne vais pas le toucher, l’embrasser et même profiter de cette proximité pour le découvrir davantage dans l’intimité, on n'est pas obligé de coucher ensemble pour ressentir du plaisir et de l’excitation. En tout cas rien que dans nos baisers je ressens le désir et j’aime ça, voir que Kyota en a vraiment envie et assume certaines choses avec plus d’aisance. Je l’ai allongé sur ce rocher pour continuer mon exploration, que ce soit ses lèvres sa mâchoire ou son cou, je veux juste le toucher, le sentir, le marquer. Sa peau n’y échappe pas et je me régale à laisser mon empreinte sur lui tout comme il l’a fait plus tôt. Je souris à sa remarque, soupirant quand il me mord l’oreille, quel petit sauvage. Je le regarde tandis qu’on finit par se dévorer l’un et l’autre, dans des baisers, des caresses, parcourant nos peaux avec envie. « Il n’est pas encore fini. » Soufflais-je non sans mon petit air provocateur, un jour il va réellement me rendre fou, a trop me retenir dès que j’aurais le feu vert je vais exploser. Rien qu’en pensant ça je me mets à rire tout seul surement sous l’incompréhension de Kyota, mais bon, c’est sa faute aussi. Me positionnant derrière lui, je passe mes bras autour pour coller son dos contre mon torse et poser ma tête sur son épaule. « On devrait retourner à l’hôtel, il commence à faire sombre. » Je dis ça, mais je ne bouge pas, gardant mon étreinte solide, je camperai bien ici haha, mais faut être raisonnable... Puis je pourrais toujours en profiter une fois renter à l’auberge aussi.

Tenue † La soirée s’annonçait parfaite. Bien que j’ai un peu peur de ce que pourrait tenter Hyoga. Mais je lui fais confiance. De toute façon, il le savait, je ne me laisserai pas faire si je n’ai pas envie. Alors il savait à quoi s’attendre dans tous les cas. « Il n’est pas encore fini. » Il avait raison, le week-end n’était pas fini. Soupirant doucement, je le laissais passer derrière moi pour venir se coller contre moi. Sa tête sur mon épaule, je fermais les yeux en posant mes mains sur ses cuisses. « On devrait retourner à l’hôtel, il commence à faire sombre. » j’inspirais doucement en regardant le paysage devant nous. « J’ai pas envie de rentrer… » Avouais-je sans aucune honte. Caressant ses cuisses, je posais mes mains sur ses genoux en soupirant. Tournant le visage, je cherchais ses lèvres avant de les capturer avec envie. Posant une main sur sa joue, je l’embrassais avec franchise. Glissant ma langue entre ses lippes, je me laissais simplement aller, avant de suçoter sa lèvre inférieure. « Mais on va rentrer oui. » finis-je par dire, l’air de rien. Me relevant, je m’étirais quelques secondes avant de l’aider à se lever. « Ça serait con d’avoir un accident parce qu’on ne voit pas bien la route en vélo… » Et nos managers allaient nous tuer surtout si on se blessait. Quittant la falaise, j’attrapais le vélo, avant de retourner sur le petit chemin, attendant qu’il me rejoigne. « Soit prudent, j’ai pas envie de jouer au docteur ce soir. » Cette phrase avait une foutue connotation sexuelle mais je m’en fichais. Posant le pied sur la pédale, je démarrais sans trop de vitesse, laissant surtout le vélo descendre tout seul, en gardant mes mains sur les freins. Regardant de temps en temps que Hyoga soit toujours près de moi ou quoi, je finissais par quitter le chemin une fois tout en bas. En sueur je filais vers l’auberge. Pied à terre, je fourrageais mes cheveux avant de rentrer dans la chambre. Posant le vélo dans le salon, j’enlevais mon t-shirt, me retrouvant torse nue avant d’enlever aussi ma casquette. « Je ressemble à une écrevisse… » Dis-je en grimaçant. Ça me brulait encore.

TENUE † Il n’a pas besoin d’avoir peur, même si je tentais quelque chose Kyota pourrait m’arrêter n’importe quand, je ne l’ai jamais forcé et je ne vais pas commencer maintenant, même si j’en ai de plus en plus envie à force de l’embrasser ou être simplement seuls ensembles. C’est dur de résister aux tentations, pourtant je le fais, ça prouve que je le respecte assez pour aller à son rythme et non au mien. Le weekend n’est pas fini, je compte bien profiter de ces instants qu’on passera loin de tout, qu’on s’amuse, qu’on s’embrasse ou autres ce sont des journées qu’on n’oubliera pas et nos premières vacances ensemble aussi. Je le tiens dans mes bras contre moi, étant en vélo sur des routes assez inconnues et dangereuses de montagne on devrait redescendre avant que ce ne soit le noir complet, bien que j’imagine qu’on aura quelques lumières tout de même. Tout comme moi il n’a pas le désir de partir et ça me fait sourire. Je le regarde quand il tourne son visage vers moi, sachant ce qu’il recherche je me rapproche de ses lèvres pour répondre à son baiser, qu’on soit romantique ou non, je suppose que cette scène l’est vraiment. « Hum. » Concluais-je avec sa phrase. Tendant les bras vers lui pour qu’il me relève, j’en profite un peu, lui tirant la langue fièrement. « Nous porte pas la poisse. » Lui donnant une petite tape sur la tête, on savait rouler, bien qu’on n'était pas vraiment prudent sur un vélo vu nos occupations, mais on n'était pas suicidaire non plus. « Je crois que mon manager m’interdirait de vacance à vie si je me blesse ici. » C’est ça d’être des pros, on a des responsabilités, quelque soient nos âges ou nos envies. « Ça m’aurait plu quand même, te vois t’occuper de moi c'est tentant. » Je le nargue, mais je ne dis que la vérité en même temps. « Allons-y. » Après plusieurs minutes à pédaler ou laisser le vélo rouler tranquille on arrive sur la plage, la descente était plus rapide que la montée, comme toujours. Entrant dans l’hôtel on range les vélos et se retrouve dans notre salon commun, regardant son dos rougi par le soleil, m’approchant de lui pour tapoter dessus l’air de rien. « J’avoue, t’es tout rouge. » Sans blague, je fais exprès bien entendu. Riant naturellement avant de retirer moi-même mon haut et ma casquette. « On aura pris des couleurs à dormir sur le sable. » Comme deux cons.

Tenue † [colo=#99dc59]« Nous porte pas la poisse. »[/color] « Je ne porte jamais la poisse. » Je clignais des yeux en tournant le regard vers lui. « Du moins pas avec les autres. » Si je devais porter la poisse c’était pour moi. Pas sur les autres. « Je crois que mon manager m’interdirait de vacance à vie si je me blesse ici. » Et le mien n’en parlons pas. Il me tabasse pour me finir lui. Plus sanguin. Pas de pitié. A cette pensée, je déglutis, valait mieux pas que ça arrive. « Ça m’aurait plu quand même, te vois t’occuper de moi c'est tentant. » Je le regardais à nouveau avant de lui tapoter cette fois l’épaule. « Les fantasmes sont fait pour rester fantasme. » Tapotant un peu son épaule en soupirant, je finis par me lever pour rentrer. J’étais surement un enfoiré pour briser constamment ses rêves là, mais c’était dans ma nature d’être comme ça. Pédalant jusqu’à l’auberge, on ne mit pas longtemps, au vue de la descente et puis parce qu’on était des pro, on savait pédaler quand même. Vélos rangés, on entra dans notre chambre, avant que je n’enlève mon t-shirt. J’avais encire un peu chaud sur les épaules, là où j’avais mon coup de soleil. Le voyant arriver, je lâchais un râle de mécontentement alors qu’il me tapait dessus. L’enfoiré. « J’avoue, t’es tout rouge. » « Te gêne pas surtout. » Dis-je en allant chercher la crème pour m’en mettre sur les épaules. « On aura pris des couleurs à dormir sur le sable. » « Oui. Enfin, toi t’as moins chargé que moi quand même… » Dis-je en le fusillant du regard. Comme si c’était sa faute. L’abandonnant, je filais dans ma chambre pour me changer, enfilant un simple short. Attrapant Suki au vol, je le pris dans mes bras en grimaçant. Seul, toute la journée forcément, il avait envie de câlin. Revenant dans le salon je me posais sur le canapé, pied sur la table basse, tel un gros pacha. « Qu’est-ce qu’on fait ? On commande à manger ? Tu veux faire quoi d’ailleurs ? Sortir ? Télé ? Autre ? » Je penchais ma tête pour capter son regard.

TENUE † Avec les autres ou avec moi valait mieux qu’il ne porte pas la poisse parce que sinon nous étions mal. Les blessures étaient à exclure si on ne souhaitait pas mourir dans d'atroces souffrances avec nos managers, il faut dire que si on se blesse dans une compétition on a une « excuse » même si c’est pas une raison, mais en vacances ça serait le comble. Par chance on arrive à l’hôtel sans casse et rapidement en plus, ça fait du bien de pédaler librement, même dans la nuit, mais c’est cool de pouvoir se poser tranquille. Quand il me montre son dos rougi je ne me prive pas pour aller lui taper dessus rien que pour le faire chier bien entendu. « Pourquoi je me gênerai ? » Sourire aux lèvres je profite pour regarder ma propre peau. « T’es jaloux ? » On était au même endroit, mais j’ai été épargné par les brulures, bronzant plus qu’autre chose. Le pauvre il a la peau fragile haha. Restant dans le salon je pris mon portable pour vérifier message et autre actualité du temps que Kyota était occupé dans sa chambre, assis sur le canapé je le regarde me rejoindre et me questionné, faisant glisser mon téléphone sur la table basse, je croise les bras et m’adosse au dossier du fauteuil. « Ne me demande pas ce que je veux faire. » Je pris un ton explicite en lui lançant un regard en biais, tous deux torses nus j’avais bien envie de continuer ou j’en était tout à l’heure, soupirant simplement, je ferme les yeux en m’affalant d’avantage. « On commande quoi ? » Manger c’était la priorité pour l’instant. Il y a un prospectus sur le meuble près de l’entrée, je me redresse pour aller chercher le papier et le tendre à Kyota, mais je ne le lâche pas facilement, souriant quand il se retrouve à le tenir tous les deux, me penchant sur lui pour voler ses lèvres sans qu’il s’y attende, ça va devenir une habitude, en fait ça semble l’être déjà devenu au cours de la journée et je ne vais pas me plaindre.

Tenue † « Pourquoi je me gênerai ? » Bonne question. Surtout venant de lui. « T’es jaloux ? » « Ouais, à mort. » Bien évidemment que non. Enfin, un peu. Pourquoi lui n’avait pas pris de coup de soleil ? Je me sentais mal aimé de mère nature. Allant chercher Suki, je le pris avec moi, de toute façon, je n’avais pas trop le choix. Il s’agrippait à moi comme une moule à son rocher. C’était l’instant câlin. Me posant sur le canapé, je demandais à Hyoga, ce qu’il voudrait faire ce soir. « Ne me demande pas ce que je veux faire. » Je le regardais du coin de l’œil avant de soupirer. En effet oui. Il ne perdait pas le nord. Je lui ai donné la main ce soir, je ne lui donnerai pas le bras. Fallait pas déconner. « Dormir. On dormira. » Dis-je pour lui briser tous ses rêves. « On commande quoi ? » Bonne question. Le voyant se lever, je le suivis du regard avant d’attraper le prospectus qu’il me tendit. Le tirant, sans qu’il ne le lâche, je relevais le regard vers lui alors qu’il me volait un baiser. « Ah… On ne te changera vraiment pas toi. » Au même moment, Suki me lâcha pour sauter sur Hyoga et lui taper la tête de sa main. Explosant de rire, je regardais mon capucin faire sa crise de jalousie de façon mignonne. « Y’en a un qui ne semble pas d’accord là. » Je me relevais avant de prendre Suki dans mes bras pour le calmer. Le caressant doucement je lui donnais une faible pichenette sur le front pour le poser sur la table basse. La façon dont il regardait Hyoga. C’était mignon. On y lisait la jalousie. « Les singes sont très jaloux. Va falloir qu’il t’accepte. » Dis-je en lisant le prospectus. « Vu le barbecue de midi… Sushi ce soir ? » Je lui donnais le papier pour qu’il le regarde à son tour. L’abandonnant là, je filais dans ma chambre pour apporter de quoi manger à Suki. Laissant Yuki dans sa cage. C’était mieux pour l’instant. Posant un bol sur la table, je lui donnais à manger avant de soupirer.

TENUE † Dans ce genre de situation, après ce qu’on a partagé et toutes les ouvertures au cours de la journée il valait mieux que Kyota ne me demande pas ou plutôt ne me laisse pas faire ce que j’ai envie, parce que je serais capable de le lui montrer la seconde suivante, il n’y a pas besoin de mot pour ça. Dormir... « C’est ennuyant. » Dis-je en laissant ma tête cogner contre le dossier du canapé. Il avait cette manie de contrer mes intentions, mais finalement je trouvais quand même ça mignon, il faisait tout pour ne pas que j’aille trop loin alors que de mon côté je tentais toutes les approches possibles pour qu’il finisse par capituler, bien entendu je sais que je gagnerai à la fin, mais ça n’aura pas été sans combattre et faire preuve d’une patience hors norme, autant le dire. Allant chercher le prospectus, j’en profite pour lui voler un baiser, j’en ai envie donc je prends. « Tu en doutes ? » Je ne compte pas changer et personne ne pourra me changer non plus. Sauf que je me fais soudainement attaqué par son singe. « On dirait qu’on a notre réponse, il ne sera pas jaloux que des femmes. » Saleté de macaque. « Je suis censé faire quoi pour qu’il m’accepte ? » Je ne compte pas me faire barrer la route par ses minus. Non mais oh. Des sushis ? « Bonne idée, on n'a qu’à faire ça. » Pendant qu’il s’occupe de son singe je téléphone pour commander à un restaurant qui livre à l’hôtel. « Tu aimes tout ? » Dis-je pendant que ça sonne, une fois qu’ont me répond je prends deux plateaux bien garnis pour les énormes bouffeurs que nous sommes, le barbecue n’aura pas apaisé notre estomac, quelques heures après on est encore affamé.

Tenue † « C’est ennuyant. » Je souriais en coin. Et oui, dormir c’était bel et bien ennuyant pour lui. Je m’en doutais bien. Il aurait surement préféré une nuit de folie. Mais malheureusement pour lui, ce n’était pas dans mes intentions. Je ne voulais pas. Je n’étais pas prêt. Même si… L’envie et le désir commençaient à se montrer, un peu. « Tu t’en remettras. » Dis-je dans un ton quelque peu encourageant. Il n’allait pas en mourir en tout cas. Souriant doucement, je profitais de mon animal, alors qu’il allait chercher le prospectus. Non sans me voler un baiser en revenant. C’était Hyoga après tout. « Tu en doutes ? » Je secouais la tête amusé. Absolument pas, non. En tout cas le singe qui était jaloux, lui, je n’en doutais pas un seul instant. Ça se voyait et pas qu’un peu. Le baiser avait été de trop, je crois ? « On dirait qu’on a notre réponse, il ne sera pas jaloux que des femmes. » Je riais doucement en les regardant. On avait en effet notre réponse. « Je suis censé faire quoi pour qu’il m’accepte ? » J’haussais les épaules. « Tu deal des bananes avec lui ? » Je me foutais allègrement de lui pour le coup. « Non je déconne. Je ne sais pas du tout. Jusqu’à présent… Personne n’a tenté d’être accepté par le singe. » Ce qui était vrai. Reprenant Suki avec moi, je laissais Hyoga appeler, répondant à ses questions par de simple hochement de tête. Laissant alors mon singe manger tranquillement. Allumant la télévision, je regardais ce qu’il y avait avant de mettre sur une chaine de divertissement. Voyant Suki attraper une cacahuète pour la jeter sur Hyoga, je l’attrapais avant de me lever. « Je vais le mettre dans la chambre. Je crois qu’il t’aime plus. » Dis-je en rigolant. C’était drôle et à la fois pas drôle. Mais il devra faire avec. Rangeant au final, tout le monde dans ma chambre, je fermais la porte avant de revenir sur le canapé. Pieds sur la table basse je soupirai. « Ça lui passera. C’est comme des gosses dans le fond. »

TENUE † Je savais déjà que rien n’allait se passer, mais ça ne m’empêchait pas d’en parler ou de tenter des choses, puis bon on avait déjà bien avancé dans notre relation aujourd’hui, je vais bientôt être incapable de compter le nombre de baiser qu’on échange et puis il m’a laissé le toucher, l’enlacer, je ne devrais pas être trop gourmand même si je mentirais en disant que je n’ai pas le désir de passer à l’étape suivante, ne serais-ce que dormir ensemble déjà c’est bien. Je devrais m’incruster dans sa chambre tient, c’est une bonne idée ! Malheureusement il a des singes, ses gardes du corps qui risque de me gêner dans mes actions, lui qui se montrer adorable tout à l’heure semble complètement avoir retourné sa veste pour me montrer sa jalousie débordante, sale singe. « Sérieux, je vais lui ramener un arbre entier. » Il aura de quoi s’occuper et j’en profiterai. « Normalement on cherche à être accepté des familles, pas d’un singe. » Je souris, ça ne me décourage pas pour autant, au contraire je ne me laisserai pas couper l’herbe sous le pied parce que ses animaux ne m’acceptent pas, ils devront bien accepter quelqu’un dans la vie de Kyota un jour et je compte bien être cette personne, je suis tenace ça risque de pas mal m’aider... J’appelle pour commander sushi, ne voyant pas la bestiole tenter de me déclarer la guerre, mais j’approuve son idée de l’enfermer dans la chambre sinon je sens que je ne vais pas du tout profiter de ma soirée. « Il m’aimera un jour, tu verras. » Affirmais-je sans hésiter. Il n’y avait plus qu’à attendre que le livreur arrive, m’installant à côté de Kyo, je m’affale sur le canapé dans un long soupire, les deux mains sur le ventre. « Je ne suis pas inquiet. » Me battre pour Kyota avec un singe ce n'est pas commun, mais dans un sens c’est amusant et puis je ne suis pas une personne commune donc ça semble parfait. « Je préfère me battre contre un singe que contre une fille déjà. » J’ai quand même plus de chances de l’emporter pour une relation amoureuse qu’un macaque...

Tenue † « Sérieux, je vais lui ramener un arbre entier. » Je levais les yeux au ciel. L’arbre. N’importe quoi. Je le foutais où l’arbre moi après ? « Normalement on cherche à être accepté des familles, pas d’un singe. » Il avait parfaitement raison. « Franchement, vaut t’être mieux que tu fasses ça avec mes singes. De toute façon, je n’ai pas de famille. » J’avais ma sœur, mais c’est pas elle que ça dérangerait, je le savais parfaitement. Elle était ouverte d’esprit. Le seul bémol, restait, comme toujours mes parents. Même si je n’avais plus de contact d’eux, je n’étais pas à l’abri qu’ils reviennent vers moi… En attendant le signe était jaloux. Suki n’avait pas l’air d’apprécier. Moi ça me faisait doucement rire. Il était tout mignon d’être jaloux de la sorte. « Il m’aimera un jour, tu verras. » Je ne me faisais pas de souci pour ça. Je savais qu’un jour ou l’autre, Suki accepterait Hyoga. Y’avait pas de raison pour que ça n’arrive pas de toute façon. « Je ne suis pas inquiet. » « Mais oui, te tracasse pas. » fallait pas se prendre la tête pour un singe. « Je préfère me battre contre un singe que contre une fille déjà. » J’en riais doucement. « Ouais bon, ne parle pas trop vite non plus. Un singe c’est méchant. » Je montais le son de la télévision avant de me redresser pour voir l’émission. « Je rêve… » Non mais… Le concept… « Y’a vraiment qu’ici qu’il y a ce genre d’émission. Se faire sucer pendant qu’il chante… » J’hallucinais. Pourquoi ? Je ne comprenais pas là. « Je te paris que dans l’émission y’a que des puceaux, ou des putains de pervers… » Le mec avait l’air de tenir… Je crois ? Il chantait faux ceci dit…

TENUE † Pour me faire accepter du singe je devrais sans aucun doute emmener un bananier, surement qu’il serait plus occuper à ouvrir les fruits et les dévorer qu’à me faire chier sur ma relation avec Kyota. Je vous jure si encore j’avais un détecteur pour comprendre le langage des macaques je lui ferai comprendre avec des mots qu’il n’a aucune chance et qu’il faut laisser vivre son maitre, mais là j’aurais beau lui dire quoi que ce soit il va continuer de me regarder avec ses yeux globuleux, aaah~ je me demande combien ça coute un bananier bien garni. « Ça fait un peu pitié dit comme ça. » Le taquinais-je quand il dit qu’il n’a pas de famille, moi aussi je n’étais pas souvent avec la mienne vue nos emplois du temps, mais j’en avais une et un jour je leur présenterai Kyota peut-importe ce qu’ils pourraient penser sur notre relation ou le fait que leur fils puisse être gay. De toute manière j’aurais beau dire que Kyota est le seul mec qui m’intéresse ça ne changera pas leurs visions et au final j’aime un homme donc oui, je suppose que lorsqu’on officialisera notre relation avec des mots ou qu’on couchera ensemble je pourrais affirmer être dans une relation gay à 100%. En tout cas je ne me faisais aucun souci pour le singe, un jour j’arriverai à lui faire accepter ma présence et il ne pourra plus se passer de moi ! Même si techniquement c’était plutôt Kyota que je voulais rendre accro, m’enfin. Regardant la télé après qu’il ait reposé le singe, qu’il soit méchant ou non je le supporterai quand même, si je me faisais mettre hors circuit par un macaque ça se saurait, puis bon, les meufs pouvaient être bien pires par jalousie, donc je ne me plains pas. « Non, tu rêves pas... » Honnêtement je ne put me retenir qu’une minute avant de pouffer et rire en voyant la tête du mec. « Le gars est fiché à vie là... » Je comprenais pas... « Par contre la meuf est mignonne, je la plains un peu. » putain. « C’est sûr qu’on verrait pas des mecs comme toi et moi, y aurait trop de femmes volontaires. Puis on peut s'arranger entre nous pour ça. » Tirant la langue en le regarde, avant de ricanais secouant doucement la tête.

Tenue † « Ça fait un peu pitié dit comme ça. » Il avait raison. Ca faisait pitié. Mais c’était la stricte vérité. Je n’avais pas parlé à mes parents depuis cinq ans. Depuis que j’étais parti de Fukuoka. Un désaccord sur mon avenir, ni plus ni moins. Une longue bataille qui avait fini par nous séparer. Ni plus ni moins. « J’ai pas parlé à mes parents depuis cinq ans. Franchement… Je ne vois pas pourquoi j’irai leur parler là. » C’est vrai quoi… « Non mais imagine le délire. Je leur annonce que je suis bi et que je sors avec un mec. Quoi ? Ils me renient, ils m’enlèvent de l’héritage. Si ce n’est pas déjà fait. » Un rire s’échappa de mes lèvres. C’est triste d’être parents et de renier ses enfants pour si peu. Je ne sais pas si j’aurais des enfants, mais il est clair que je ne serai pas comme ça. Ils feront ce qu’ils voudront. Jamais je ne leur imposerai quoi que ce soit… Jamais. Posé sur le canapé, à côté de Hyoga, alors qu’on attendait d’être livré, par une montagne de sushi, je bâillais en changeant de chaine avant de tomber sur une émission…. Totalement what the fuck. Il n’y avait pas d’autres mots possibles pour le coup. « Non, tu rêves pas.. » En effet… « Le gars est fiché à vie là... » Clairement. En plus il avait vraiment l’allure du puceau de base… « Par contre la meuf est mignonne, je la plains un peu. » Mes sourcils, froncés, je le regardais lui à présent. « C’est sûr qu’on verrait pas des mecs comme toi et moi, y aurait trop de femmes volontaires. Puis on peut s'arranger entre nous pour ça. » Le regardant me tirer la langue je souris quelque peu, avant d’attraper le coussin pour lui donner un franc coup en plein visage. « Mignonne ouais. Rien que parce qu’elle fait ça je la trouve immonde. » Je lui assenais un autre coup de coussin. « Laisse tomber. Je vais aller me faire branler dans l’émission. Hors de question que je te laisse faire ça sur mon corps. Je vais aller voir la fille mignonne tiens. » Je plissais le nez avant de jeter le coussin et regarder la télévision. « Non mais en plus… Ils montrent sa semence... Genre, on a besoin de preuve. Putain. » J’attrapais la télécommande pour changer de chaine. Des animaux qui se reproduisaient. « Bon. » Je changeais de chaine. Cette fois un film, qui semblait normal, je l’espérais.

TENUE † On a tous nos histoires avec nos parents, je savais que Kyota avait la sienne, il m’en avait déjà parlé vite fait, donc je ne suis pas surpris que sa famille n’entre pas en ligne de compte pour ce qu’il ressent ou fait de sa vie, mais si ça devient sérieux entre nous, un jour il pourrait devoir faire son coming out et les affronter, mais je serais là, faudra que j’affronte les miens aussi même si je me fiche un peu de ce qu’il pourrait dire sur mon orientation sexuelle. Je hausse les épaules lui faisant comprendre que ce n’est pas grave, pas la peine de se prendre la tête avec tout ça. Puis lorsqu’il zappe sur les chaines on tombe sur un truc vraiment... répugnant, franchement, même moi je trouve ça abusé à souhait. Donnant mon avis sur la situation et la scène jusqu’à complimenter la fille qui doit faire ça, la pauvre... Mais je me prends un coup de coussin et fixant Kyo je l’écoute faire rouspéter à sa manière. Il me frappe de nouveau et je souris à ses paroles. Je l’observe un moment, puis attrape la télécommande pour la poser sur la table, me penchant sur lui pour le forcé à s’allonger sur le canapé, le surplombant je le regarde dans les yeux toujours avec un sourire satisfait. « Tu es jaloux ? » Le taquinais-je, il me fait une scène parce que j’ai dit que la nana était mignonne, ça ne veux pas dire que je veux me la faire, c’est juste que devoir faire ça a un type pareil je la plains, quel mal il y a à ça ? Mais soit, je m’en fiche un peu de ses fous, m’intéressant plus à Kyota et à ses réactions. « Tu devrais éviter d’être mignon comme ça. » Le singe n’est pas là pour m’emmerder, l’embrassant avidement et langoureusement, mais quelqu’un sonne à la porte me coupant dans mon élan, quittant ses lèvres je le regarde en soufflant. « Sauvé pas le gong. » Mais pour terminer, je souris en posant ma main sur son entrejambe en ajoutant. « Crois-moi le jour où je te branlerai tu ne pourra plus t’en passer. » Je ris un peu avant de me redresser pour aller ouvrir au livreur et récupérer les plateaux de sushi comme si de rien n’était.

Tenue † Dominé, par Hyoga, alors qu’il venait de m’allonger sur le canapé, je le regardais sans détourner le regard. Cette position ne devrait pas être aussi… Excitante. « Tu es jaloux ? » Jaloux. Mes fesses. Je lâchais un énorme soupire. Plutôt me taire que d’admettre que oui, j’étais jaloux. J’allais bouder. Voilà ce que j’allais faire. « Tu devrais éviter d’être mignon comme ça. » « Sinon quoi ? » Il allait me sauter dessus et me violer ? Haha. Il était déjà sur moi… Non. On va éviter de penser à ça. Ce n’est pas très sain pour moi ça. Pas avec ce qui s’était passé aujourd’hui. Je veux dire, j’ai quand même bandé comme un con pour de simple bisou. Preuve que mon corps, commençait vraiment… A réagir à la moindre chose avec lui. Déglutissant, je fermais les yeux en essayant de faire le vide en moi. Il valait mieux faire ça. Pas le temps de faire quoi que ce soit qu’il m’embrassait, de façon bien trop pressante. Lâchant un soupire, parce que j’appréciais ce baiser, bien qu’il soit bien trop communicatif à mon goût je sursautais quand la sonnette se fit entendre. « Sauvé pas le gong. » Plissant le nez, je me figeais en sentant sa main sur mon entre jambe. Oh bordel de Zeus. « Crois-moi le jour où je te branlerai tu ne pourras plus t’en passer. » M’abandonnant pour aller ouvrir. Je restais con quelques secondes. La seule réaction de ma part, c’était… Mon érection. Bien trop embarrassante et… Et… MAMAN. Me repliant sur moi-même position fœtal, je plongeais mon visage dans mes mains. Va-t’en. Bon dieu. Mais pourquoi il me faisait ça. Il n’avait pas le droit. Attendant que la porte se ferme, signe que le vendeur était parti, je relevais le visage rouge. De gêne. « Je te hais. J’vais finir par amener Suki partout avec moi. » Comme ça il se fera taper par mon singe.

TENUE † Kyota me laissait de plus en plus d’ouvertures et je me faufilait pour le perturber, le mettre à l’épreuve et me mettre à l’épreuve aussi, qu’il ne pense pas que le dominé, l’embrassé, parler de sexe ou même le voir jaloux et ne me faisait rien. Tout ça me donnée envie d’exploser, de craquer, par chance j’arrivais à résister plutôt que faire n’importe quoi, mais j’ignore combien de temps je pourrais tenir avant de vouloir plus, de vouloir le toucher comme j’étais en train de le faire et l’embrasser encore plus avidement qu’à cet instant. « Sinon je vais te manger. » Il pouvait comprendre seul sans que je fasse un dessin, mais il me faisait craquer avec ses réactions, je ne remets pas en question l’homme qu’il est, juste qu’à mes yeux il était bien plus mignon que viril, surement parce que notre façon d’aborder les choses ensemble est différente du quotidien. Allongé sur lui j’approfondissais ce baiser, je n'avais pas l’intention de l’effrayer ni le forcer, mais Kyota était plutôt réceptif aux actes et ça m’encourageait simplement à continuer. Sauf qu’on fut interrompu par le livreur, forcé d’arête là je me redresse non sans poser ma main sur son entrejambe pour lui balancer une réplique à ma sauce. Le laissant cogité je pris les plateaux de sushi, payant le gars puis refermant la porte pour de nouveau être seul. « Tu devrais y réfléchir à deux fois. » Quant au fait d’emmener son singe partout. « Tu risquerais de passer à côté de beaucoup de choses. » Le taquinais-je avec le petit sourire qui va avec. Posant les plateaux sur la table basse, je lève les yeux sur lui pour le fixer avant de regarder au niveau de ce qu'il tente de cacher plus bas. « Avoue que c’est excitant ? » Je lui tire la langue le taquinant ouvertement avant de prendre les deux paires de baguettes et de lui en tendre une. Malheureusement fallait que je me calme un peu aussi, même si je pourrais surement tenter des choses avec son état...mais je risque de ne pas pouvoir m’arrêter, autant se goinfrer de sushi pour ne pas être tenté et succomber à l’envie et au désir de reprendre où je me suis arrêté.

Tenue † « Sinon je vais te manger. » « Quand est-ce que tu ne veux pas me manger ? Telle est la vraie question. » Il pouvait me manger à toutes les sauces franchement. Il l’avait dit combien de fois depuis que l’on se côtoyait ? Je me le demandais. Trop de fois. Et encore même là, il continuait de me prouver, qu’il pouvait bien faire ce qu’il voulait de moi en me touchant, sans gêne et sans souci, mon entre jambe. Pourquoi il me fait ça ? Pourquoi ? Je meurs. Recroquevillé sur moi-même, je tente de ne pas penser au fait, que j’avais une sacrée érection. Qui ne semblait pas vouloir partir en plus. Ce qui en soit, était bien gênant. Et lui, là, ça semblait l’amuser. Normal. « Tu devrais y réfléchir à deux fois. » Ouais. Ou pas. C’était décidé. « Tu risquerais de passer à côté de beaucoup de choses. » Je plissais le nez. « Comme quoi ? Toi en train de me sucer ? » Pure provocation. Un rire s’échappa d’entre mes lèvres. Je jouais, un peu trop avec le feu. Et à trop jouer, on s’y brûle. Le regardant poser le plateau, je soupirais. J’avais faim. Mais… J’étais toujours seul, avec mon érection. « Avoue que c’est excitant ? » « Ferme-la. » Dis-je en me redressant pour m’asseoir. Ignorant un peu, cette gêne apparente. La honte. Attrapant la paire de baguette je soupirais avant de prendre un sushi. Rapidement trempé dans la sauce je le mis entièrement en bouche. Bouchée même pas avalée, que je pris un autre sushi. Remplissant alors ma bouche, plus que de raison. Finissant d’avaler ce que j’avais en bouche, je me levais pour fouiller dans nos affaires. Sortant de quoi boire, je filais en cuisine pour prendre des glaçons dans le frigo. Vide. C’est ça la flemme de cuisiner haha. Ramenant les verres et le reste, je me posais à nouveau sur le canapé pour servir Hyoga et moi. Buvant tranquillement, je continuais de manger. « C’est le meilleur plat au monde quand même. » Dis-je en attrapant un sushi avant de le mettre contre les lèvres de celui-ci pour qu’il le mange.

TENUE † Il marque un point, je suis affamé et si je pouvais je le mangerai là maintenant, tout de suite. Je le prouve d’ailleurs en l’allongeant, le touchant, l’embrassant, allant même m’attaquer à son entrejambe sans aucune hésitation, je pourrais réellement faire n’importe quoi pour lui donner envie et le mettre en confiance, mais à chaque fois j’ai les sentiments que je dois m’arrêter et que je dois me calmer pour éviter de l’effrayer, alors je prends sur moi et repousse le repas à plus tard. Il devrait cependant revoir son envie d’emmener son singe partout, je ne pense pas que son but soit aussi de me mettre de côté ou de mettre de la distance, sinon ça n’aurait aucun sens. Le sucer ? « C’est ce que tu espères ? » Je le taquine avec un petit sourire. « Je pourrais le faire. » Je ne l’ai jamais fait, mais je suis ouvert à tout si ça le tente. Puis son érection ne m’a pas passé inaperçu, il est excité alors que je n’ai pas fait grand-chose, j’ose imaginer qu’il ait de plus en plus de désir envers moi et ça m’encourage à continuer mes efforts, un jour on surpassera cette épreuve, sans aucun doute. Je lui tire la langue lorsqu’il me demande de la fermer, faut pas être gêné ça arrive à tout le monde, même à moi. Il y aucune honte à être excité. Ce qui est plus dommage par contre c’est que je ne puisse pas en profiter. Il se goinfre de sushi et je l’observe avec un sourire en coin, prenant les baguettes pour manger aussi, continuant de dévorer doucement mes sushis pour les apprécier davantage. Kyo revient avec des verres et à boire, j’avais oublié ça, mais j’avais plus faim de toute manière, ce qui n’est pas étonnant. « Avec la viande. » Ajoutais-je en pensant aux délicieux barbecues de tout a l’heure. Dans tous les cas on a passé une bonne journée, demain en annonce une nouvelle, mais ce weekend semble être le début d’une grande évolution entre nous et je suis gonflé à bloc.