TENUE ❄ Une fumée épaisse et blanche s'échappe d'entre mes lèvres séchées par le mordant de ce froid hivernal. En l'espace d'un an et quelques mois, si ce n'est plus, j'avais oublié à quel point la température dans cette station de ski en Australie était largement différente de celle de Tokyo. Mes doigts gelaient à travers mes manches tirées au maximum dans l'espoir de garder vainement mes mains au chaud. Mes dents claquaient, tandis que mes pieds s'enfonçaient dans la neige dégagée quelques heures plutôt par la machine. L'arrêt de bus était vide, en dehors de London et moi. Tournant mon visage pâle vers lui, je tente un sourire qui me donne l'impression d'avoir un glaçon brûlant sur la bouche. « Et s-s-s-si on se dépêchait ? » Bégayais-je à cause du claquement frénétique de ma mâchoire. Je n'avais qu'une envie dans l'immédiat, poser mon sac dans une chambre chauffée et sauter au cou de mes grands-parents. En parlant d'eux, nous pouvons voir le toit du chalet de là où nous sommes, l'indiquant à mon petit ami, j'aborde un rictus fier avant de prendre la parole. « Ils vivent là-bas. C'est eux qui tiennent ce chalet. » Cela dit, j'attrape la main du Londonien et le tire difficilement sur le chemin menant à la ville, là où est implanté la bâtisse en bois. Marcher dans la neige et marcher sur du bitume est aussi différent que les températures entre ici et le Japon. J'ai la sensation d'avancer dans du sable, incapable de courir sans faire du surplace. Dire que je vivais des mois durant dans cet endroit, sans ressentir une quelconque gêne. Sydney n'est pas pareil, il ne fait si froid et le climat doit être presque similaire à celui de l'autre ville. « ça va ? Tu t'en sors ? » On a quand même passé des heures dans un avion, puis dans un bus où les sièges étaient loin d'être confortable. J'imagine que London a autant envie que moi d'être à l'intérieur, ça devient même un besoin vital à mes yeux. Après une dizaine de minute à grimper dans cette allée en pente, nous arrivons devant les marches menant à la terrasse qui longe l'entrée. C'est grand, pas aussi grand que l'hôtel de mon père, mais très grand pour une cabane en bois. Rien à voir avec celle de la plage, au bord de mer à Sydney. Toquant deux coups à la porte, je me permets de l'ouvrir sans plus attendre et de traîner mon copain, ainsi que nos affaires, à l'intérieur du chalet. Il fait bon dedans, tel un sauna au coeur d'un volcan. J'en soupire de soulagement, de joie, de bonheur, de toute chose possible et positive.

TENUE ❄ Depuis qu’il avait proposé l’idée de partir chez ses grands-parents je gardais cet enthousiasme et cette impatience au fond de moi, voulant connaitre les endroits où Loukas a vécu, les personnes qui lui sont proches, tout cet univers qu’il a connu avant de me connaitre et finalement après des heures d’avion nous étions arrivé. J’avais clairement mal aux fesses à force de rester assis dans ce bus tous les longs du trajet, en fait on avait été assis bien trop longtemps et j’avais un besoin de me dégourdir mes grandes jambes, sauf que dehors c’était le froid qui nous attaquait de plein fouet. Je ne suis pas extrêmement frileux, mais là on sentait la différence de températures, en plus je m’étais couvert comme d’habitude, sans prendre en compte qu’ici fallait compter un ou deux pulls supplémentaires et s’habiller trois fois pour ne pas ressentir cette sensation que son corps se glace sur place. Loukas m’aide à avancer dans cette poudre planche qui nous donne quand même du fil à retordre. Je voulais me mettre au chaud, et marcher sur un sol dur, c’était mon souhait actuel. On pouvait voir le chalet de sa famille, donc nous n’étions pas très loin, mais on avait l’impression de mettre trois heures pour faire un mètre. « J’ai l’impression de plus sentir mes membres. » Entre le froid et le reste. Mais je gardais le sourire, j’avais beau être un râleur, j’étais content d’être loin de Tokyo. Pour ne pas penser à tout ce qui pourrait me miner le moral je m’amuse à mettre mes pas dans ceux de Loukas, c’est bête, mais ça me fait rire. Marchant exactement là où marche. La neige s’enfonce davantage d’ailleurs sur mon passage. Puis finalement on arrive à grimper jusqu’à la grande maison en bois, je pensais pas qu’un chalet pouvait être aussi grand. Entrant à la suite de Loukas, j’appréhendais un peu la rencontre avec ses grands-parents, espérant qu’il m’acceptent, enfin c’était le genre de question normal, je voulais avoir de bons termes avec eux, comme je l’étais avec le père de mon copain. « On est mieux ici. » Exprimais-je dans un ton évident. Un large sourire sur les lèvres en le regardant. « Tu as prévenu qu'on venait ? » Je ne sais même pas si Loukas a annoncé notre venue ou s’il a préféré faire une surprise, j’étais tellement content que je l’ai suivi sans poser de questions pourtant courante.

TENUE ❄ L’Australie n'a rien à voir avec le Japon, la preuve avec la différence de température qui nous glace le sang et pourrait presque geler nos cheveux ou nos lobes oculaires d'un simple clignement de paupière. Je grelotte déjà dans ma doudoune, alors je n'ose imaginer London avec sa petite veste toute fine et son pull en tissu. Je frissonne deux fois plus juste ne lui lançant un coup d’œil. Néanmoins, je suis vraiment trop content de revoir cette station de ski après des mois sans avoir mit les pieds ici et des heures passées dans ce bus à me ruiner les os des fesses. Tirant mon petit ami à ma suite dans ce paysage blanc et miroitant, je l'amène sur ce terrain en pente vers le chalet de mes grands-parents. « Quelle idée de porter une chemise en guise de veste. » Me moquais-je, même si on dirait que je le réprimande pour sa tenue. London me suit malgré tout, figeant ses pas dans les miens avec un rire d'enfant. Je peux l'entendre dans mon dos, souriant à la vue de mon copain s'amusant de trois fois rien. Une fois arrivé sur les marches du perron, je tape fortement mes chaussures sur le plancher en bois pour retirer la neige, puis ouvre la grande porte d'entrée menant à un hall spacieux, lumineux et réchauffant. « Tu l'as dit. » Soufflais-je, glissant une main dans mes cheveux pour en retirer la neige. Il tombe quelques flocons dehors, mais ce n'est pas le déluge. « Ouais, bien sûr. Mais je n'ai pas donné d'heure précise, sait-on jamais. » Qu'on est pu avoir un retard ou quoi, ma grand-mère aurait paniqué. J'aurai pu faire une surprise, ne pas prévenir, mais je ne voulais pas non plus déranger. C'est ma famille, mais quand même. Ouvrant la fermeture de ma veste, j'entends une porte s'ouvrir et se refermer quelque part dans la pièce, avant de voir débarquer une femme chaudement vêtue. « Foxy ! Tu es là ! » Ma grand-mère n'attend pas une seconde pour venir me prendre dans ses bras, m'enlaçant avec une force que je n'aurai pas soupçonné depuis mon départ. « Doucement, grandma! » Riais-je, sans pour autant me défaire de son étreinte. Quand elle me libère, ses yeux noisettes se posent sur London et s'illuminent, tel deux pierres précieuses. « C'est le petit-ami dont tu m'as parlé ? London ? » évidement, elle est courant puisque j'en ai beaucoup parlé avec eux au téléphone. Mes grand-parents sont comme mon père, ouvert d'esprit et généreux.

TENUE ❄ J’avoue, je n’avais pas pensé que le temps serait aussi froid par ici, mais en me voyant vêtu ainsi mon petit ami aurait pu me conseiller de m’habiller plus chaudement ! Ce qui me pousse à faire une moue a sa remarque... Il peut se moquer, je ne suis pas habitué à cet endroit MOI. Gelant sur place, je prends sur moi en trouvant de quoi penser à autre chose, m’amusant à marcher dans les pas de mon petit ami, on s’enfonce dans la neige un peu plus à chaque mètre parcouru, mais on finit par atteindre notre destination et entrer dans le chalet, découvrant les yeux avec un regard émerveiller, en plus de ressentir cette agréable chaleur faisant un bien fou. Loukas les a prévenu, c’est déjà une bonne chose, je n’aurais pas aimé me sentir de trop ou pas attendu, forcément je ne veux pas m’imposer non plus. Souriant à Loukas avec un sourire rassuré, j’entends quelqu’un venir et pose mes yeux sur mon petit ami avec un air un peu interrogateur, jusqu’à voir apparaitre une dame qui sans aucun doute est sa grand-mère. C’est attendrissant de voir les retrouvailles, je sais à quel point ils lui ont manqué. Riant un peu en voyant la force de l’étreinte, avant de me sentir un peu plus nerveux en sentant les yeux de l’ainée sur moi. Mais ses paroles me rassurent, elle ne semble pas dégoutée par cette nouvelle, ça me rappelle un peu avec le père de Loukas, ils sont pareils et ça me fait sourire, c’est agréable. M’inclinant pour la saluer poliment, je ne suis pas très doué pour jouer les gendres parfaits, mais je ferais de mon mieux en tout cas pour qu’ils gardent une bonne impression. « Je m’appelle Wakabayashi London, enchanté madame. » Je pourrais faire quelques maladresses, mais je compte sur Loukas pour me rattraper si jamais. Puis ne pas devoir cacher que je suis son copain me fait du bien, car je sais que du côté de ma famille ce ne sera pas aussi simple quand je leur apprendrais, mais je m’en fiche, une fois majeur je prendrais mes propres décisions et personne n’aura son mot à dire sur ce que je ressens ou ce que je fais.

TENUE ❄ Nous allons dans une station de ski à la montagne, London aurait pu prévoir une veste plus chaude, mais c'est vrai que je n'ai pas pensé à lui demander s'il avait quelque chose de similaire dans ses affaires. Tant pis, on verra sur place, je dois avoir des vêtements chez mes grand-parents, puisque ma chambre est toujours là-bas. Arrivé au chalet, je me sens revenir quelques années en arrière, quand mes parents me déposaient à la station pour les vacances d'hiver et disparaissaient pour des mois, avec pour seules nouvelles des appels irréguliers. Aujourd'hui, je viens seul avec mon petit ami, montrant ainsi que j'ai bien grandi. Répondant au regard de London par haussement d'épaule, je ne pouvais pas savoir qui allait surgir d'un coup avant de voir ma grand-mère dans un coin de la pièce. C'est le coeur lourd, mais joyeux, que je l'enlace à mon tour dans mes bras. Nos retrouvailles faites, ma grand-mère pose aussitôt son attention sur London, comme captivée par ce jeune homme un peu plus grand que moi. Elle a l'air ravi de le rencontre en chaire et en os pour la première fois de sa vie, après tant d'éloge à son sujet au téléphone. Mon père doit tenir d'elle, enfin d'eux, mais si vraiment elle n'acceptait pas ma relation avec mon copain, jamais je n'aurai proposé à l'anglais de venir jusqu'ici. Celui-ci se présente de vive-voix, nommant ma grand-mère de « madame », ce qui me fait autant sourire que la concernée qui rit doucement. « Tu peux m'appeler Grandma. » Dit-elle avec son sourire chaleureux et réconfortant. Ainsi, London fait partie de notre famille, même si elle est un peu séparée. « Grandma, nous allons dans ma chambre. » Je préfère la prévenir, qu'elle ne nous cherche pas de partout dans le chalet. Après une petite excuse auprès de London et après m'avoir répondu, elle s’éclipse dans une autre pièce en nous laissant le terrain libre. La main de London bloquée dans la mienne, mon sac dans l'autre, je le guide vers un escalier ouvert grimpant à un étage supérieur, façon mezzanine. Le grand escalier mène à des chambres pour les voyageurs et invités, tandis qu'un autre petit escalier sortant d'une trappe monte dans une sorte de grenier, où se trouve mon espace personnel. C'est très grand, au dernier étage du chalet, avec une vue sur une bonne partie de la « ville ». « Mes grand-parents ont une chambre au rez-de-chaussée, celles du second étage sont pour nos invités et la mienne... est là. » Fis-je en ouvrant l'escalier escamotable à l'aide d'un crochet suffisamment long pour atteindre la fente au plafond. Dès que la porte se décroche, une sorte d'échelle en bois se déplie jusqu'à nos pieds. « Tu vas réussir à porter ton sac jusqu'en haut ? » ça va demander un tout petit peu d'effort.

TENUE ❄ Loukas est le premier à me présenter sa famille, que ce soit son père, ses grands-parents, je n’ai jamais eu de relation avant lui et je découvre tout à ses côtés, bien entendu je fais au mieux pour ne pas montrer que ça me stresse un peu. Disons que ce n’est pas des situations courantes et j’ai peur de faire une bourde ou de ne pas être apprécié. Même si tout ce qui m’importe est l’amour de Loukas, je veux être en bon terme avec les personnes qu’il aime, ses proches qui ont une importance à ses yeux. Me présentant un peu maladroitement ne sachant pas trop comment l’appeler, mais elle intervient avec un sourire chaleureux. Lui rendant sincèrement je hoche la tête pour lui montrer que je ferais ça et l’appellerais grandma, je trouve ça adorable, je me dis que finalement Loukas tient sa gentillesse de ceux qui l’ont élevé, autant que son ouverture d’esprit. De mon côté je semble bien différent de ma famille finalement quand on y pense. Nous aurons surement le temps de discuter ensemble plus tard, j’approuve l’idée de Loukas pour le suivre dans sa chambre, histoire de poser nos affaires en premier lieu. Main dans la main, je tire ma valise avec moi, la portant dans les escaliers en le suivant de près. Tout est grand ici aussi, je visite du regard l’endroit, écoutant les informations de mon copain, suivant son regard quand il montre sa chambre. Le laissant ouvrir, l’échelle se trouve devant nous et je souris à sa question. « Bien sûr ! » J’accompagne mes paroles en faisant une pause de colosse, riant surtout, motivé et enjoué par la situation, je me sens bien ici. Attrapant mon sac au mieux je fais signe que je grimpe le premier, c’est un peu difficile, mais supportable, finalement j’atteins le sommet et me retrouve assis par terre, posant mon sac plus loin en attendant qu’il grimpe. « Tu veux de l’aide ? » Je lui tire la langue en le taquinant un peu, mais je peux toujours choper ses affaires d’ici.

TENUE ❄ D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours vécu dans un cadre agréable et plaisant, entre des parents aimant et souriant, des grand-parents gentils et chaleureux. Tout cela a déteint sur moi et aujourd'hui je suis ce que je suis, et ce qui parfois agace London. Ma grande gentillesse n'est pas venu seul, on me l'a inculpé et à présent, c'est ma plus grande qualité. Laissant ma grand-mère à ses occupations, j'attrape la main de mon petit ami pour le guider dans les escaliers et couloirs du chalet, jusqu'à ma chambre au second étage. L'endroit est grand mais il verra que ce n'est pas difficile de se repérer ici. Nous avons plus vite fait de nous perdre à Royal ou dans l'hôtel de mon père que dans ce chalet. Une fois au bon endroit, je récupère la barre servant à ouvrir la trappe -cachée sous une planche du parquer- et ouvre la porte au plafond, pour libérer l'échelle menant à mon espace privé. Avant de grimper, je taquine un peu London, savoir s'il sera capable de monter sa valise avec lui. Quand il se propose en premier, je reste en bas, de façon à bien rester derrière lui si jamais il bascule ou tombe, ce qui n'arrive finalement pas. London n'a pas eu de mal à monter l'échelle avec ses affaires, me narguant une fois en haut. De l'aide ? Oh, c'est si gentiment demandé. « Avec plaisir ! Tiens, attrape ! » Fis-je en soulevant mon sac pour qu'il puisse saisir les poignées et le soulever jusqu'à lui. Je le tiens en dessous, pour ne pas le lâcher et chuter. Une fois les derniers échelons gravis, je passe dans le trou et repli les escaliers pour pouvoir fermer la trappe. ça nous plonge deux minutes dans le noir, le temps de prendre mon portable pour éclairer la pièce et aller ouvrir la petite fenêtre donnant vue sur une partie de la ville. « Pas trop à l'étroit, ça va ? » C'est plus exiguë, rien à voir avec ma chambre de dortoir ou chez moi, à Tokyo. Mais London devrait pouvoir tenir sans se cogner la tête au plafond.

TENUE ❄ Je ne déteste pas la gentillesse de Loukas, par le passé c’est vrai que cela m’a agacé, surtout lorsque je me suis rendu compte doucement de mes sentiments... Le voir sourire aux autres, être proches des filles et leur offrir de grands sourires lorsque je n’assumais pas encore la situation furent difficile. Je désirais qu’il ne sourit ainsi qu’à moi, alors que je n’arrivais même pas à avouer que j’étais tombé amoureux de lui. Loukas est gentil, mais je sais aussi que pour moi il est capable de s’énerver et cela me suffit, je suis forcément quelqu’un de jaloux à cause de mon insécurité j’ai des raisons d’avoir peur quand je suis incapable de lui donner certaines choses nécessaires dans un couple. Pourtant, je lui fais confiance et je l’accepte comme il est, comme il m’a accepté comme je suis. Main dans la main, tirant nos affaires, je le suis jusqu’à sa chambre, découvrant les lieux ainsi que l’endroit où il a longtemps et souvent séjourné par le passé. Il me taquine, mais je réponds que je passe le premier, montant ma valise avec moi, bien que ce ne soit pas aisé je réussis à arrivée en haut sans encombre, restant assis sur le sol, je provoque un peu mon copain, mais comme toujours il prend avantage de la situation et ça me fait rire. Me penchant pour attraper ses affaires en essayant de ne pas tomber, ce serait con. Je la pose à côté, attendant qu’il grimpe à son tour. Une fois tous deux dans la pièce et la « porte » fermé, je patiente le temps qu’il fasse un peu de lumière, admirant ensuite l’endroit. « Si, c’est trop petit ! » Le narguais-je avant de rire un peu. Je m’en fiche totalement, je trouve même ça cool en réalité, et puis on a cet espace pour nous. M’approchant de la petite fenêtre, je regarde dehors pour voir la neige tombée, c’est beau. « Tu veux faire quoi ? » Demandais-je simplement en retirant ma petite veste et m’installant sur son lit, tirant la couette sur moi, il gèle dehors, j’aspire un peu de chaleur, heureusement le chalet est bien chauffé.

TENUE ❄ London n'a pas à s'en faire, même si je suis gentil de nature et avec tout le monde, il y a que pour lui que ça compte le plus. Je me suis rarement énervé sans raison, mais quand ça concerne mon petit ami, là je n'ai plus de limite. Il n'a pas non plus à se sentir en insécurité dans notre couple, qu'il ait peur ou non d'une certaine chose ne me dérange pas, puis je sais qu'un jour il parviendra à passer le pas et à vaincre sa phobie. En attendant, je lui montre l'endroit où j'ai vécu durant des années, même si je venais par tranche de plusieurs mois, surtout en fin d'année pour profiter de la station de ski, en plus de mes grand-parents. Je suis content que ça plaise à London, qu'il ne soit pas déboussolé d'être ici ou quoi que ce soit d'autre. Grimpant l'échelle menant à ma chambre, il croit bon de plaisanter sur sa force mais je le retourne contre lui avec aisance et amusement. à deux, c'est beaucoup plus facile que seul. Nos sacs en haut, je le rejoins et ferme la porte pour être tranquille, allant ensuite ouvrir les volets et laisser entrer la lumière. Il fait beau dehors, même pour un mois de décembre avec des températures à nous geler les orteils dans la neige. Trop petit ? L'espace d'un instant, j'ai cru qu'il était sérieux, vu sa taille. « C'est toi qui est trop grand. » Répliquais-je comme à chaque fois que l'on parle de taille. Le temps que London observe la vue, je range correctement nos valises dans un coin de la pièce, histoire de ne pas se prendre les pieds dedans et de ne pas être encombré. « On pourrait aller faire du snowboard ? » Sauf qu'il est déjà allongé dans mon lit, la couette jusqu'au cou. à cette vision, je ne peux m'empêcher de sourire et de venir m'asseoir en travers, à moitié sur lui. « à moins que tu veuilles te taper une sieste ? » On a le temps de bouger, d'aller dehors, de faire le tour de la station ou juste de profiter de ne rien faire.

TENUE ❄ Je me souviens encore lorsque j’ai été « brisé » par l’attitude de Wolfram, Raylai a été témoin de mon état, de cette loque qui me laisser couler au fond du bassin, je n’avais pas connu de peine aussi forte dans ma vie, il faut dire que je ne suis pas non plus une personne pleurnicheuse et faible, seulement quand il est question de sentiment je suis comme beaucoup de personnes, sensible et vulnérable. Quand je me rends compte de l’état dans lequel j’étais pour Wolf je n’ose imaginer ce que je deviendrai sans Loukas, en quoi, un an il est devenu bien trop important à mes yeux et si quelqu’un peut me changer, me faire grandir ou m’aider à avancer je sais que ça ne pourra être que lui. Le cœur a ses raisons que la raison ignore n’est-ce pas ? Mon cœur a choisi sa cible, tel a flèche de cupidon il l’a capturé sans pitié, sans me laisse une chance de résister, c’est ainsi et je ne veux rien changer aujourd’hui. Dans sa chambre je le taquine en affirmant que c’est trop petit, c’est faux je tiens debout dedans et puis je ne suis pas du genre à être assez hautain pour détester les lieux « simple » ce chalet est grand et même si on est dans une pièce différente de ce qu’on fréquente habituellement je suis content et j’aime beaucoup. Lui tirant la langue vulgairement face à sa réplique, je le zut avec ma taille. « T’es juste jaloux parce que tu es trop petit. » L’embêtais-je à mon tour, de vrais gamins je vous jure. Regardant la vue, je lui demande ce qu’il souhaite faire, mais en vrai je me suis déjà installé dans son lit sans tarder, ayant retiré ma veste pour me faufiler au chaud sous sa couette, on est parti tôt et il faisait froid dehors, vu comment j’étais couvert si je tombe malade on risque de bien s’amuser tient ! Sortant juste mon bras du chaud pour le poser sur Loukas qui s’est avachie en travers du lit.  « Juste glander au chaud ça m’irait, comme un petit vieux avec sa tasse de chocolat au lait. »  Ricanais-je. « Tu dois mourir d’envie d’aller sur la piste non ? » fermant les yeux deux secondes. « Tu devrais t’incruster sous la couette il fait meilleur ! » Après on pourra sortir et faire ce qu’il voudra, mais là je me suis calé pour quelques minutes au moins je veux plus bouger.

TENUE ❄ L'histoire avec Wolfram ne m'est pas inconnu, seulement parce que j'en ai entendu parler autour de moi, mais je ne connais pas les détails non plus. J'ignore ce qu'ils ont vécus, ce qu'il a réellement ressenti avec lui ou quand il l'a abandonné. à mes yeux, Wolfram n'a pas lieu d'exister maintenant que je suis là, pour lui et avec lui. Les fantômes devraient rester au passé, tandis que nous profitons du présent et du futur. Le chalet n'est pas un palais, même si il est plutôt grand, mais je vois bien que London peut tenir debout sans toucher le plafond. Enfin, sauf par endroit où c'est incliné, genre dans les coins de la pièce. Moi, jaloux de sa taille ? Je pouffe de rire, bombant le buste tel un homme fier. « Je suis de taille moyenne, monsieur. » Ni petit, ni grand. J'ai déjà croisé des nains à l'école, je me sens plutôt avantageux avec mes centimètres en plus. Admirant la vue, London n'a pas fini de poser une seule question qu'il est déjà dans mon lit, au chaud et bien couvert. Nous nous sommes levés bien trop tôt pour faire des heures et des heures de voyage jusqu'ici, puis nous ne repartons pas demain. Donc on peut se reposer un peu avant de faire quelque chose. Son bras sur moi, j'attrape sa main pour lier nos doigts et m'amuser avec. « Tu as déjà goûté un chocolat sans lait, toi ? » Plaisantais-je. Mourir d'envie ? Le mot est faible. Si seulement il savait à quel point je meurs d'envie de chausser à nouveau un snowboard. « Ouais, je vendrais mon âme au diable pour glisser à nouveau sur de la neige. » J'exagère un peu, mais ce serait presque ça. à ses paroles, je me redresse, soulève la couette et le pousse légèrement pour me faire une place, collé à lui. « C'est vrai qu'on est bien là-dessous. » Fis-je en nichant mon visage dans son cou, un sourire au bord des lèvres. Si on commence à se prélasser de la sorte, je vais avoir du mal à quitter le lit ensuite. « Dis-moi, qu'est-ce que tu rêverais de faire toi ? » Parce qu'il n'y a pas que moi dans cette aventure, mais nous.

TENUE ❄ J’ai l’impression qu’on a déjà eu cette conversation à maintes reprises sur nos tailles, mais on recommence toujours, c’est vrai que je suis plus grand que la moyenne, mais ça ne me dérange pas et apparemment lui non plus donc même si on se taquine dessus, aucun de nous n’a réellement de problème avec ça. Plutôt que sortir de suite je préfère me caler dans son lit, couvert entièrement par la couette, mine de rien j’ai eu froid dehors, j’ai beau ne pas être frileux quand il s’agit de plonger dans de l’eau froide, là c’est différent. Du coup je redonne un peu de chaleur à mon corps. Ma main posée sur lui, je bouge mes doigts pour jouer avec les siens tandis qu’il se moque de moi. « Tu peux en boire à l’eau ! Tu sais les instantanés là. » Rebellais-je en sifflant. « Idiot. » Il aime m’embêter comme toujours... J’imagine déjà à quel point Loukas aimerait être sur la neige, mais nous sommes là pour plusieurs jours donc on a le temps d’en profiter, moi aussi je veux y aller ! Faire mon ange et tout. « Rien que ça. » l’invitant à me rejoindre au chaud, ce n’est pas parce que je ne peux rien faire sexuellement parlant que je n’aime pas qu’on se blottisse l’un contre l’autre ! Au contraire. « N’est-ce pas ! Ça change de la température qu’il fait dehors. » Riant un peu, je pose ma tête contre la sienne, cherchant sa main sous la couverture pour entrelacer à nouveau nos doigts. Pour ma part je peux faire mon faignant un petit moment et rester ici sans bouger durant des heures. « Faudra que tu me prêtes une veste quand on sortira, sinon je vais tomber malade avant la fin du séjour. » Plaisantais-je en jetant un rapide coup d’œil à celle que j’ai portée jusqu’ici. « Un ange ! » Je souris en bougeant ma main livre pour accentuer mes paroles. « je voudrais un bonhomme de neige ~ » chantonnais-je avant de rire. J’ai des envies de gosse, mais je m’amuse avec des choses simples.

TENUE ❄ Que ce soit sur nos tailles ou nos poids, on trouve toujours à redire ou se taquiner avec. C'est comme avec nos surnoms de dessin-animé, qui nous correspond plutôt bien en fin de compte. ça ne m'empêche pas de l'aimer, ni de le trouver mignon. Normalement, il fait chaud en bord de mer en cette saison, même trop chaud au point de ne pas avoir de noël traditionnel comme dans les autres pays où il neige. Sauf que nous sommes en altitude et qu'ici, on gèle presque toute l'année. C'est sûrement pour cela qu'on n'est pas arrivé avec des tenues convenables, parce qu'ils ne faisaient pas vraiment froid avant de poser un pied à la station. London profite donc de la chaleur du chalet, ainsi que celle de la chambre et de la couette. Il me fait rire à parler chocolat au lait, même s'il n'a pas tord pour les trucs en sachet. « Pas faux, mais je préfère de loin un vrai chocolat chaud. » Avec du vrai chocolat en morceau que l'on fait fondre. Idiot ? Je lui mordille la main à ce commentaire, avant d'entamer le sujet de la neige. évidement que je meurs d'envie de glisser ou de me rouler simplement dans la poudreuse, mais je peux attendre encore un petit moment. Plutôt que glisser dehors dans le froid, je le fais sous la couette pour venir me blottir au chaud contre lui. « Hm, clairement. » Et pourtant, je suis sûr de préférer la température extérieur qu'intérieur, fou comme je suis. London est habitué à nager et souvent les piscines sont chauffées. Ce n'est pas comme le ski ou le snowboard, où il faut être toujours dans le froid. « T'inquiète, j'ai laissé des vêtements ici. » Je ne voulais pas me surcharger en quittant le pays, ayant racheté plus de la moitié sur place, à Tokyo. Du coup, j'ai une garde robe plutôt fourni dans cette chambre, d'où l'épaisseur ridicule de mon sac de voyage. J'avais prévu le coup, pour une fois. Un ange ? « Je sais que je suis un ange. » Plaisantais-je, avant qu'il ne chantonne et me fasse rire. « Oh viens jouer avec moi ~ » Continuais-je, sans me soucier de rien. Généralement, je n'aime pas chanter, mais c'est différent avec London. « On pourrait se faire une bataille aussi ? Y a sûrement des enfants dehors qui s'amusent à s'attaquer ! » Faut profiter à fond de nos vacances, puis j'adore les enfants. Massant sa main de mon pouce, je viens déposer un bisou sur sa joue, lui offrant un beau sourire. « Je suis sûr que tu t'entendrais bien avec eux. » Tel le gosse qu'il est.

TENUE ❄ Je ne sais plus comment c’est parti, nos surnoms sont venu naturellement, je me souviens encore lorsqu’on était au camping, il avait même chanté une chanson et je me disais que j’aimais vraiment sa voix. En même temps même lorsque mes yeux se posent sur lui et le détail je ne trouve rien à redire, mon petit ami est juste parfait au point où ça me fait sourire de le penser. Qu’il soit nommé pumba ne changera pas cette réalité. Moi aussi je préfère de loin, même très loin les chocolats au lait, les trucs instantanés ça n’a pas de gout, puis ce n’est pas pareil ! « On devrait s’en faire un après. » Dis-je naturellement, il y a surement de quoi en faire au chalet non ? « Yah ! » rouspétais-je quand il me mordille la main. « Idiot ! idiot ! » Répétais-je pour l’embêter. Lui tirant la langue. Nah.

Tous les deux l’un contre l’autre sous la couette, je trouve ça simple et agréable. « Ça ne m’étonne pas. » Qu’il est des affaires sur place, son sac semblait un peu trop léger pour le coup. Le dévisageant quand il interprète mon « ange » comme il le souhaite, prenant un faux air blasé, avant de pouffer et venir lui pincer la joue. « Tss. » Chantonnant une chanson connue de la reine des neiges, je ris quand il me suit dans mon délire. Me tournant légèrement sur le côté pour le regarder. « J’aime quand tu chantes. » Souriant doucement. « Une bataille ? Carrément ! » Je prendrais assurément du plaisir à jouer avec la neige ainsi. Par contre des enfants ? Je grimace. « J’aime pas les gosses. » Soufflais-je tel un supplice. « Mais eux semble m'adorer... » Même quand je les repousse il faut croire que ça les attire. « Je dois le prendre comment ? » Lui donnant des tapes sur son torse et son bras. Riant à nouveau en commençant à l’emmerder, lui donnant de petit coup pour le pousser.

TENUE ❄ Des fois je me demande comment on fait pour en venir à un sujet de conversation, entre nos surnoms, le chocolat chaud avec du lait ou tout autre chose qui ne débute finalement de rien. Pourtant, je suis d'accord à l'idée de boire une bonne boisson chaude aromatisée au cacao. « On s'en fera un après le repas de ce soir. » Fis-je, puisque c'est le repas le plus proche de cette journée. « Ne me pousse pas à te remordre. » Je l'avertis calmement, avec un sourire amusé. Plus il va me traiter d'idiot et plus j'aurai envie de lui bouffer les doigts. Calés sous la couette, je lui fais savoir qu'il me reste des vêtements dans le placard de ma chambre, si jamais il a besoin de quoi que ce soit. Certes, ça lui sera un peu serré ou trop petit, mais il devrait s'en sortir quand même. Le truc bien, c'est que nous avons déjà des idées de jeux pour quand nous serons dehors, dans la neige. Quand il chante, je ne peux pas m'empêcher de le suivre, même si je n'aime pas tellement m'entendre chanter. « Pas moi, haha ~ » Riais-je. Puis je parle de bataille de boule de neige, ce qui semble plaire à mon petit ami. Sauf quand j'ajoute les enfants du village à la partie. « Pourtant tu en es un. » Faut pas se mentir, c'est un grand gamin. Un rire m'échappe à nouveau quand il me tape, gesticulant dans tous les sens jusqu'à chuter du lit, le cul par terre. « Gamin ! Gamin ! Gamin ! » Piaillais-je en le pointant du doigt, avant de rouler sur le sol pour me relever quelques mètres plus loin, toujours en rigolant bêtement. « Allez viens, London ototo-san, la neige nous attend ! » Comparé à lui, je suis motivé et en forme, même après un si long voyage. Y a peu de chose qui m'épuise, même quand j'étais à l'hôpital, j'étais de bonne humeur et prêt à courir partout -sauf avec les tranquillisants-.

TENUE ❄ Pas besoin de se demander comment on en arrive là, le fait qu’on puisse parler de tout et n’importe quoi, n’importe comment montre qu’on est totalement à l’aise, s’amusant d’un rien, pas du tout du genre à contrôler gestes et paroles. On a tous deux de nombreux surnoms entre nous, mais je trouve ça amusant malgré tout, les choses restent au fil du temps. « Ça marche » J’attendrais ce soir pour boire le chocolat au lait calé au chaud, ça colle bien à l’idée du chalet, du moins l’image que je vois en ces lieux et qui me botte pas mal je dois l’avouer. « Essai donc ! » Le provoquais-je. Souriant aussi. Si Loukas n’aime pas sa voix ou chanter, ce n’est pas mon cas et en tant que petit ami je compte bien l’incite à le faire plus souvent, je comprends pas comment il peut détester ça, je ne suis pas du genre à complimenter les gens qui chantent ou autres, mais mon copain me donnerait des frissons, même en chantant Hakuna matata, comme lors de notre camping l’été dernier. « Tu devrais. » Dis-je d’un ton autoritaire avant de rire. « Je ne suis pas un gamin ! » Rouspétais-je à nouveau en le frappant. Riant finalement de bon cœur en le voyant le cul au sol. Attrapant le coussin quand il continue de m’appeler gamin, je lui envoie dessus. « Idiot ! » M’écrasant ventre sur le lit, je fais mon étoile de mer en gémissant pour me motiver finalement à me lever. Quittant le lit, je m’étire pinçant Loukas en souriant pour sa moquerie, cherchant une veste dans les affaires de mon petit ami, histoire de ne pas me geler dans la neige, je n'ai pas envie de tomber malade pendant nos vacances. « Je te pique tes affaires. » C’est un peu « court » mais, je suis à l’aise dedans. « Après toi pumba. »

TENUE ❄ London peut se faire de nombreux clichés dans cet endroit-là, rien que le chocolat chaud au coin d'un feu de cheminée, ou manger une fondue devant un paysage enneigé. Ce genre de truc qu'on ne peut pas faire n'importe où non plus. J'ai l'habitude de le faire, puisque j'ai vécu de nombreuses années ici, mais pas London, ni ensemble avec lui. à sa provocation, je tente de reprendre sa main pour la mordre, mais plutôt que planter mes dents dedans, je la lèche avant de rire. Chanter ne me dérange pas vraiment, mais disons que je suis comme le trois quart des gens qui n'aiment pas entendre sa propre voix. Quand je parle, ça passe. Mais quand je chante, c'est une autre histoire. Pourtant London aime quand je le fais, ce qui devrait me réjouir et m'inciter à recommencer. Ce n'est pas comme si je m'interdisais de le faire en sa présence, ça ne me dérange pas d'avoir une auditoire comme lui. Je devrais ? Il joue l'autoritaire, tandis que je lui tire la langue tel un gosse. C'est un paradoxe, puisque je le traite ensuite de gamin, répétant le mot à plusieurs reprises après avoir roulé en dehors du lit, jusqu'à tomber sur le sol. J'évite facilement le coussin d'un coup de pied, déviant sa trajectoire pour l'entendre valdinguer dans un coin de la pièce, m'arrachant un rire pendant que je m'écrase de tout mon long sur le parquer chauffant de ma chambre. Deux secondes après, je suis debout sur mes deux jambes et plus motivé que jamais à bouger de là. Son pincement me fait rire, venant lui ébouriffer les cheveux avant qu'il n'aille fouiller dans mes affaires à la recherche d'une veste. « Fais-toi plaisir. » Dis-je avec un mouvement nonchalant de la main. « Je te donnerai la facture à la fin du séjour. » Je plaisante, ricanant à nouveau. Invité à passer en premier, j'ouvre la trappe, déplie l'échelle et descend rapide, sautant les dernières marches pour atterrir plus vite en bas. « Plus vite Timon ! » En même temps, je le motive davantage, qu'il ne traîne pas des pieds dans la neige en se plaignant du froid. Perso, je suis un abonné des températures négatives, ça ne me dérange pas le moins du monde. « Tu aurais dû prendre un bonnet et une écharpe aussi. » Je dois forcément avoir cela dans mes tiroirs. Je lui proposerai les lunettes de ski plus tard, quand on fera de la glisse. Là, nous sortons pour nous amuser comme s'amuse les enfants dans la neige, de manière grossière. « Enfile quand même des gants. » Dis-je, en nous guidant vers une autre pièce du chalet, où je stock mes affaires de sport, ainsi que les protections hivernales et mes planches.

TENUE ❄ Je n’ai jamais vécu dans ce genre d’endroit donc c’est nouveau pour moi, je compte bien en profiter, surtout que même si Loukas est habitué à cet environnement il n’a jamais été avec moi, les choses sont différentes quand on visitait un lieu connu en compagnie de son petit ami je pense, en tout cas je l’espère. Quand il lèche ma main, j’ai l’espace d’une seconde mon cœur qui a réagi violemment, surement parce que je m’attendais à ce qu’il me mordre plutôt. Assurément... Riant malgré tout, j’avoue que l’entendre chanter est une joie pour mes oreilles, je m’en fiche qu’il n’aime pas ça ou qu’il ne chante pas devant les autres, je le ferais chanter devant moi, je suis certain qu’il ne refusera pas, sinon je l’attaquerai à coup de chatouille haha. On s’amuse comme deux gosses, puis finalement il faut que je me lève pour qu’on sorte dehors, allant fouiller dans ses affaires pour prendre des vêtements plus chauds. « Fais donc, je dirais à mon copain de payer. » Jouant son jeu avec un sourire sur les lèvres, je suis prêt à le suivre dans l'étendue blanche qui nous attend. « Tu aurais pu le dire avant. » Pour le bonnet et l’écharpe, mais il y a la capuche sur la veste et elle est plutôt bien rembourrée donc ça devrait aller. Le suivant jusqu’à une autre pièce j’attends qu’il me donne des gants pour les enfiler, ça c’est important vu qu’on va toucher la neige. Je prends le chemin de la sortie le premier arrivant dans la neige, je ramasse une boule et attends qu’il passe la porte pour le surprendre en lui envoyant dessus en riant de bon cœur, lui tirant fièrement la langue. « Je t’ai eu » le narguant je m’éloigne un peu pour éviter sa revanche, j’adore ce sentiment de pouvoir m’étaler dans le sol sans problème, refaisant une boule de neige, m’armant pour lui renvoyer dessus, j’ai commencé direct les hostilités.

TENUE ❄ Si j'agissais comme prévu, ce ne serait pas aussi marrant. London ne s'attendait pas à ce que je lui lèche la main, mais c'est justement en étant si imprévisible que les choses sont plus légères et amusantes. Motivé pour deux, je force mon copain à quitter mon lit pour se bouger et sortir à l'extérieur, voir et toucher la neige de plus près. Il a un peu du mal à quitter la couette mais s'active quand même, cherchant une veste bien chaude à enfiler pour me suivre en dehors de la chambre. « Oh cool, tu me le présentera ? » C'est trop facile de jouer sur les mots, vraiment. J'aurai dû le prévenir quand nous étions encore à Tokyo, mais disons que j'avais légèrement zappé ce détail. Ce n'est pas grave, y a de quoi faire dans les affaires stockés ici, au chalet. Dans une autre pièce, je peux déjà lui fournir des gants épais, servant surtout pour les sports de glisse, mais ils sont très pratique pour saisir la neige et ne pas perdre un doigt. London a filé comme une flèche, me laissant seul dans la pièce tandis que je me muni d'une paire pour mes mains. Une fois bien couvert, je sors de l'établissement, me prenant de la neige en pleine poire. Parsemé de blanc, de la neige jusqu'à dans les cheveux, je lance un regard provoquant à l'anglais. « Fais ta prière, le british. » Le menaçais-je, pointant deux doigts vers mes yeux, puis vers lui. Sur ce, je plonge au sol, me cachant derrière un amas de neige recouvrant sûrement une plante. Stockant une grosse quantité de neige, je forme une boule immense prenant mes deux mains. « à l'attaque ! » Je hurle, sortant de ma cachette en faisant une roulade, puis avec toute ma force, je lance ma balle blanche dans le camp de London.

TENUE ❄ « Enfoiré. » Dis-je en lui jetant un regard blasé. Il joue vraiment sur les mots, mais le pire c’est que je suis celui qui lui donne les opportunités pour agir ainsi, je me maudis. « Je te le présenterai en rentrant à Tokyo si tu y tiens. » Je déteste l’idée de lui laisser le dernier mot, obligé de répondre. Après avoir récupéré les gants dans la pièce où je l’ai suivi, je les enfile et part rapidement vers l’extérieur du chalet où je prépare activement mon attaque, ça sera ma petite vengeance bien méritée ! Dès que je le vois franchir la porte je l’attaque immédiatement avec une boule de neige qu’il reçoit de plein fouet, fier de moi je ris de bon cœur en le provocant ouvertement. « Ne t'y croit pas trop l’Australien. » Je ne vais pas me laisser faire, même s’il me défit je compte bien riposter et gagner la guerre. Pendant qu’il se cache j’en profite pour faire plusieurs boules de neige de mon côté, faisant mon propre territoire, je veux être prêt à riposter quand il va venir. Je trouve ça tellement amusant en plus, je dois vraiment être un gosse, mais j’adore ça, jouer ainsi, se chercher, se défier dans la neige, c’est excitant. Dès que je l’entends gueuler je jette un coup d’œil vers lui, voyant sa grosse boule arriver droit sur moi, je n'ai pas le temps de l’éviter, elle m’assomme à moitié, me recouvrant de neige aussi, étalé sur le sol, je crache quelques flocons en riant de bons cœurs. « T’es un gros taré. » Dis-je mort de rire sur le tapis blanc, mais je n’ai pas dit mon dernier mot, me redressant assis sur la neige, je lui lance un regard qui en dit long avant de choper mes petites réserves et courir vers lui avec mes grandes jambes, le plaquant au sol, je m’assoie sur lui en écrasant mes projectiles sur sa gueule, lui faisant gober de la neige. « Je devrais prendre une photo de toi comme ça. » Me moquais-je sans bouger. On est tous les deux recouverts par la poudre blanche, alors que je garde prisonnier mon copain sur le sol. « On dirait que le british t’a mis à terre. »

TENUE ❄ Ma réponse m'arrache un immense sourire malicieux, comme si j'attendais qu'il me traite d'enfoiré. Je l'ai cherché, je ne vais pas me plaindre. London cherche le mot de fin et je lui accorde, sans répondre derrière lui. J'aurai pu, c'était facile de répliquer simplement, mais non, j'ai préféré me taire et sourire. Filant à toute allure hors de la pièce, je le rejoins quelques secondes après, me recevant une boule de neige dans la figure. Hébété, je prends deux secondes pour lui lancer un regard noir et provocant, puis je lance les hostilités à mon tour. Le British ne perd rien pour attendre, il ferait mieux de se protéger s'il veut mon avis. Jouant les Jacky Chan, je roule me cacher derrière le premier tas de neige, préparant ma grosse attaque du siècle. London n'a qu'à bien se tenir, la vengeance est un plat qui se mange froid comme on dit. Mort de rire, c'est difficile de se contenir quand on veut être « discret », même si je cris en chargeant, mon arme gelée entre les mains que je viens balancer sur mon petit ami une fois la distance réduite au maximum. London tombe au sol, sa chute amorti par la poudreuse. « Et tu n'as encore rien vu. » Riais-je, les gants pleins de flocons, ils deviennent rapidement humide une fois qu'ils fondent et s’imprègnent dans le tissu. La réplique du British ne se fait pas attendre, puisqu'il me plaque au sol, aplatissant ses boules de neige dans ma figure, l'étalant de partout sur ma face, de la racine de mes cheveux, à mon cou, en passant par mes narines et ma bouche. Quand je rigole, pris d'un fou rire, un nuage de neige s'échappe de mes lippes et de mon nez. « Fais, je me vengerai plus tard ~ » Je le provoque, frissonnant brusquement en sentant les gouttes fondus glisser dans mon encolure. « Ah oui ? » Ma force ne m'a pas abandonné, elle. Levant mon bras, je saisi sa nuque entre mes doigts gantés et le ramène vers moi, ses lèvres cognant les miennes. Maintenu penché, le dos courbé, je l'embrasse sans retenu, sentant la chaleur revenir dans mon corps. « Loukas ? » Mon baiser s'interrompt avec le son de cette voix féminine, relâchant à peine le cou de mon copain pour tourner mes yeux vers la nouvelle arrivante.

TENUE ❄ Il suffit qu’ont nous mettent tous les deux avec de la neige pour ça parte en couille, bon j’ai commencé les hostilités, mais faut comprendre c’était juste trop tentant pour résister à le surprendre de la sorte. Je sais que sa vengeance va être terrible, je ne sais pas trop ce qu’il prépare caché derrière son petit buisson, mais je ne reste pas inactif non plus en formant mes tas de projectiles prêts à lui atterrir sur la gueule ! Enfin c’est surtout moi qui m’en suis pris une et une énorme en plus ! Ça m’a carrément renversé, chambouler, écraser, j’en ai partout ! Mais je ris, bon Dieu... Je ris. L’attaquant dès que je suis sur mes jambes en lui écrasant bon nombre de mes boules sur la tronche, il en a partout aussi et j’adore ça, c’est trop marrant, un peu froid surtout quand ça fond sous les vêtements, mais ça n’en reste pas moins amusant. « Faudra que tu me montres alors. » Ce que je n’ai pas encore vu, le provocant ouvertement. « Essai donc. » Lui tirant la langue, je cherche la merde, mais quand je suis motivé c’est dur de m’arrêter et là je suis carrément excité. Annonçant fièrement que je l’ai plaqué au sol, le british a gagné la bataille ! « Oui ! » Insistais-je à sa question, sauf que j’avais pas prévu qu’il me ramène vers lui pour m’embrasser, je dois avouer que pour le coup la scène est vraiment belle, tous les deux dans la neige recouverte de blanc, nos lèvres liées. Bien que je ne l’avoue pas car ça ne colle pas vraiment à mon image de « mauvais garçon » j’ai toujours été quelqu’un d’assez romantique. Répondant à son baiser, ce n’est que lorsqu’une voix vient nous interrompre que cet instant s’arrête, tournant le regard vers la provenance de cette personne appelant mon copain. « C’est qui ? » Questionnais-je l’Australien en reposant mes yeux sur lui, j’ai un mauvais pressentiment et ça me dérange.

TENUE ❄ Même si le climat est souvent négatif ici, certaines plantes ou certains arbres tiennent le coup et sont habitués à la neige et aux températures basses. Même recouvert à ne plus savoir ce qu'il en est, je peux au moins de me cacher derrière et préparer ma vengeance contre London, formant une boule aussi grosse que sa tête. Le choc a été terrible, au point qu'il en perde son équilibre et s'écrase dans la couche de blanc. Bien sûr, la roue tourne aussitôt qu'il est debout et c'est finalement moi qui me fait rétamer dans la neige, couvert de flocon et de gouttelette gelée, à rigoler bêtement. C'est amusant, il n'y a rien de mieux dans le vie que rire de bon coeur en s'éclatant tel des gosses. Ma menace passe par dessus la tête de mon copain, mais il ne perd franchement rien pour attendre. « Attends d'être sur les pistes. » Fis-je, en parlant de snowboard. Pour seule vengeance, avec mes moyens à disposition, je le choppe par la nuque et l'attire brusquement vers moi pour l'embrasser. Nous sommes dehors, à la vue du moindre passant mais je m'en fiche complètement. Quand j'ai envie de l'embrasser, je l'embrasse. Cet échange nous réchauffe rapidement, comme un brasier dans lequel on jette quelques bûches. ça aurait pu continuer longtemps, même allongé dans la neige à se peler les membres, si une voix n'avait pas tout arrêté, d'un coup. Brisant le baiser, mes yeux se posent sur la fille aux cheveux blonds et ondulés, tandis que London me questionne. « Tania ? » M'exclamait-je, répondant non seulement à mon petit ami, mais aussi à la demoiselle qui semble nous scruter d'un air de dire que notre position est étrange. Attrapant London par les hanches, je l'aide à se redresser pour me remettre sur mes jambes, un sourire au bord des lèvres. « ça faisait longtemps. » Que je ne l'ai pas vu, depuis que j'ai quitté la station. « London, je te présente Tania, mon ex-copine. » Lâchais-je naturellement, comme si ce n'était pas un soucis qu'elle soit mon ex-copine et que London soit mon copain. D'ailleurs, je crois qu'elle l'a très bien compris en nous voyant s'embrasser, l'un sur l'autre.

TENUE ❄ Il peut bien me menacer, même s’il me piège de nouveau je saurais lui rendre, c’est un jeu sans fin, on se cherche, on se trouve, on se cherche de nouveau, entre nous c’est notre mode de vie et j’aime ça. À travers nos plaisanteries on se rapproche toujours, partageant davantage de choses encore et encore, je veux garder cette complicité qu’on a et ne jamais cesser de rire ensemble. Il me tire vers lui pour échanger un baiser auquel je ne me fais pas prier pour répondre, bien qu’on soit dans la neige et que nos membres pourraient geler sur place à rester ainsi je suis prêt à prendre le risque car au final je ne ressentent que la chaleur de notre échange, mon cœur battant, je me fiche que des passants puisse nous voir, nous juger, si Loukas s’en fout ce n’est pas moi qui dirais quoi que ce soit, on s’aime et on l’assume. Seulement cette voix appelant le prénom de mon copain nous pousse à stopper ce moment intime qu’on partageait, j’ai un mauvais pressentiment lorsque mon regard se pose sur elle, de plus elle n’a pas vu qu’on était occupé ? Sérieusement c’est quoi ces gens qui interrompent ainsi un couple sans honte. Questionnant Loukas sur la jeune fille je n’ai que son prénom en guise de réponse, du moins en premier temps, me relevant, je les observe tour à tour, jusqu’à ce qu’il m’avoue qu’elle est son ex. Mes yeux s’arrêtent sur cette Tania, mon cœur est douloureux subitement, surement parce que je sais que cette fille a été plus proche de Loukas que moi, on dit qu’on oublie jamais son premier, j’imagine que Loukas ne l’oubliera pas non plus... Je ne sais pas pourquoi je pense à ça subitement, surement parce que je déteste ce genre de concurrence, enfin... Elle n’est que son ex je sais ! Mais... J’y peux rien, ça m’énerve. Il ne faut pas croire que je ne me prends pas la tête quotidiennement avec des « détails », du coup ça n’arrange rien de rencontrer celle qu’une part de moi envie... Je ne sais même pas quoi dire, me contentant de la relooker à distance, enlevant la neige que j’ai sur mes vêtements. « Je n’ai pas besoin de dire que je suis son petit copain j’imagine ? » Lui dis-je simplement, je n’ai pas envie de m’attarder là...

TENUE ❄ Jouer est sûrement le meilleur moyen de se rapprocher, d'en savoir davantage l'un sur l'autre, mais aussi de tester les limites et de savoir à quoi s'en tenir. Pour l'instant, nous n'avons pas de frein avec London, rien qui nous arrête ou nous ralentisse. Notre petit jeu est amusant, sans aucun danger si ce n'est choper la crève à se rouler dans la neige et à bouffer de la poudreuse par la bouche et le nez. Quant à ce baiser, il tombe à pique pour conclure notre bataille enfantine et laisser place à la chaleur que dégage nos corps. J'ignore ce qu'il aurait pu se passer ensuite, à la fin de notre échange, mais cette voix vient d'ouvrir une nouvelle voie, donc un nouveau chemin dans l'avenir. Si nous étions sorti plus tôt ou plus tard, est-ce que les choses se seraient déroulés de la même manière ? Je ne suis pas assez philosophe pour songer à tout cela, du coup je prend les choses comme elles viennent, sans me soucier du futur ou des conséquences à venir. ça fait une éternité que je n'ai pas vu mon ex, Tania. Elle n'a pas changé, toujours aussi ravissante et propre sur elle. ça ne m'a jamais dérangé, ni par le passé, ni même en la revoyant aujourd'hui. La seule chose qui n'a pas su tenir entre nous, c'est elle. Enfin bref, je me permets de la présenter à mon copain parce que je ne ressens aucune crainte, ni aucun doute sur rien du tout. Il n'y a pas de menace chez cette fille, qu'elle soit mon ex-copine, une amie ou une membre de ma famille. évidement, je n'ai pas pensé au fait que London soit jaloux, s'imagine des trucs ou pense qu'à une époque elle m'a apporté ce qu'il ne peut me donner aujourd'hui. Franchement, c'est le cadet de mes soucis. La question de London me fait sourire, une réaction pas très intelligente. « London, mon petit ami. » Repris-je, pour taquiner un peu ledit petit ami qui doit avoir envie de disparaître. Tania le regarde, de haute en bas. Elle ne connait pas la gêne, elle non plus. « Hm-mm, je vois. Enchantée, et ravi de t'avoir revu, Loukas. » Dit-elle simplement, un sourire aux lèvres. Une fois que je lui rends son sourire, la jeune blonde s'en va de son côté, me laissant à nouveau avec London. « Elle est sympa, hein ? T'inquiète pas, elle est ouverte d'esprit. » Mais trop exigeante dans une relation amoureuse. « On va voir les skieurs ? » Proposais-je avec toute l'innocence du monde, comme si je ne venais pas de revoir mon ex, ni de la présenter à mon copain actuel.