Snakes on the set. [Pv Yun Hua]

Ce message a été posté Ven 3 Fév - 9:46

'Snakes on the set.
Yun Hua & Fu Hai

Outfit ━ J'étais entrain d'enfiler mes vêtements quand la sonnettes retentit. Je regardais où j'en étais et me décidais à la jouer stratégique. Enfiler mon pantalon et rester torse nu. Si jamais c'était une connaissance, ce n'était pas bien grave et si c'était un paparazzi ou un fan, et bien il aurait de quoi prendre une jolie photo. De toutes les manières, j'étais un modèle et mon corps était un peu beaucoup mon moyen de survie. Je n'avais pas besoin de le cacher. Le seul et unique problème était peut-être les bleus qui commençaient à affleurer le long de ma colonne vertébrale. Comment je m'étais fais ça? Aucune idée... à vraie dire, c'était un symptôme de ma maladie, un moindre choc pouvait causer l'apparition de marques assez... surprenante. Je supposais que cela venait de mon dernier trajet dans les transports en communs. Il allait falloir que j'arrête de les prendre et que je me décide à conduire... Ou à prendre un taxi. Par prudence, je préférais éviter de conduire moi-même, je ne voulais pas m'évanouir au volant et causer un accident. La seule exception que j'avais faite était lorsque Dewei s'était blessé la main et qu'il avait fallut le conduire à l'hôpital. En parlant de mon manager... ce dernier n'était d'ailleurs pas là pour m'accompagner. Il avait des contrats à aller négocier en mon nom. Ce n'était pas nécessairement ce que faisait un manager mais, personne dans notre compagnie en dehors de lui ne s'occupait de moi. La raison était simple. Son frère aîné était véritable con. Mais aussi un de mes patrons. J'enfilais mon pantalon et sautillait jusqu'à la porte. Je commençais à avoir un peu froid. Je l'ouvrais et tombais nez à nez avec Yun Hua. Je lui offris un grand sourire et je m'étais déjà écarté pour la laisser rentrer. Puisque c'était elle, je n'avais pas besoin de cacher grand chose, la jeune femme avait déjà vu tout ce qu'il y avait à voir. Cela me faisait plaisir de la voir mais, on ne pouvait pas dire qu'elle tombait au bon moment. J'aurais aimé m'amuser avec elle, mais j'avais du boulot. Et j'était quelqu'un de professionnel. Je lui fis signe de me suivre, retournant en direction de ma chambre pour finir de m'habiller.

-"Je suis content de te voir mais... je suis sur le départ. J'ai un shoot d'ici pas longtemps et il va falloir que je m'y rende."

J'enfilais mon haut, passait mes mains dans mes cheveux pour qu'ils restent à peu prêt correct. Je n'avais pas besoin de me maquiller ou de me coiffer, on le ferait une fois sur le shoot. J'examinais ma peau dans le miroir, satisfait qu'il n'y ait pas trop de marques sur ma peu. J'avais de la chance, les symptômes de l'aplasie médullaire n'étaient pas trop visibles dans mon cas. Et j'étais dans une bonne phase ces derniers jours. Yun Hua n'était pas au courant de ma maladie et je ne comptais pas lui en parler. C'était un secret que je devais garder jusqu'à ce que je ne sois plus capable de travailler. Personne n'engagerait un modèle entrain de mourir. C'est pour ça qu'en dehors de la marque Beckford, je n’avais plus prit de contrat sur le long terme. Lorsque je fus prêt, je regardais l'heure. J'étais en avance. J'avais le temps d'accorder un peu plus d'intérêt à la demoiselle. Elle était très belle. Je le savais très bien. A vrai dire, sinon, je pense qu'on aurait jamais finit par coucher ensemble. Mais, le plus intéressant c'est qu'elle était comme moi. L'amour avec un grand A, ça n'existait pas. La fidélité, les gens qui se juraient de rester ensemble tout une vie c'était une connerie de la société humaine. Les êtres humains n'étaient pas fait pour ça. Je prônais le fun par dessus l'ennuie. Et une relation longue durée promettait à un moment où à un autre de l'ennuie. Et puis, le long terme et moi, pour l'instant, cela faisait deux.

-"Alors, qu'est-ce qui me vaut l'honneur de te présence ma belle?"

Je commençais à enfiler mes chaussures quand une idée me traversa l'esprit. J'avais envie de discuter un peu plus longtemps avec elle.

-"Tient, tu veux pas m'accompagner? On te ferait passer pour mon manager pour éviter les rumeurs à la con."

Et puis, si elle avait une voiture ce serait encore mieux. Mais je n'en étais pas sur. Au pire, on prendrait le taxi. Il fallait aller jusqu'à Bunkyo, le shoot était dans une villa avec un super jardin parait-il. J’espérais seulement qu'il ne ferait pas trop froid...

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Ce message a été posté Mer 8 Fév - 23:34

Tenue ♔ Avachie sur le divan, les yeux rivés au plafond, je me perdais à nouveau dans mes pensées, faute de meilleure occupation en perspective. L’appartement paraissait bien vide sans la présence d’une certaine petite bouille adorable pour l’animer et je n’arrivais toujours pas à me résoudre à l’idée que je devrais m’y habituer. C’était plus sûr ainsi, il n’y avait pas de question à se poser, les éléments réunis attestaient que Roxas courait un danger s’il restait près de moi dernièrement, pour un tas de raisons, certaines ne dépendaient pas de moi et d’autres si. Le fait était que je ne pouvais plus m’occuper correctement de lui sans craindre le pire à chaque minute, c’était pourquoi le laisser avec son père quelques temps était préférable. Dans un sens, ça pouvait me permettre de me recentrer sur des préoccupations d’étudiante ordinaire, cependant, le résultat était loin d’être là. Je n’arrivais pas à me distraire, à trouver des activités « normales » pour me changer les idées et penser à autre chose que le vide ambiant de mon logement. Et pour cause, depuis l’année dernière, je m’étais quasiment consacrée en totalité à mon bambin, et pour le reste du temps à mes études. La fin d’année avait beau approcher, je n’étais pas si débordée. Ce n’était pas qu’il n’y avait rien à faire en ville ou quoi que ce soit, je n’avais simplement pas le goût à me rendre à l’extérieur, encore moins seule ». Ce qui me donna enfin une idée autre que celle de me morfondre dans mon plaid en ruminant mes idées noires. Dans ce genre de moment où je ne pouvais pas vraiment avoir de pensée positive, il y avait une seule personne que je pouvais aller voir pour me défouler. Enfilant une robe promptement, attrapant mon sac et mes chaussures que je me pressai de mettre, je sortis en trombe de chez moi pour me rendre chez la personne en question, à bord de mon tout nouveau véhicule, ma petite voiture chérie. Merci maman de culpabiliser pour mon escapade sur une île perdue et d’avoir pensé à un cadeau de Noël utile, pour une fois.

C’était donc avec une sortie digne d’un drama chic de ma voiture que je me rendis ensuite à la porte de mon « ami » et d’y sonner. Définir la relation que j’entretenais avec Fu Hai était assez compliqué et n’avait pas vraiment d’importance. Non, ce qui comptait, c’était qu’on se comprenait et qu’on pouvait partager nos impressions en toute honnêteté, en particulier sur les désillusions des relations amoureuses. Si quelqu’un pouvait comprendre pourquoi je devenais de plus en plus sceptique quant à l’existence du prince charmant, c’était lui. On critiquait à tout va les couples croisant notre passage et les gens en général par extension, tant qu’à faire. Mon compagnon de jeu m’ouvrit, torse nu, ce qui ne m’intimida en rien. Je n’étais pas prude, et encore moins avec les garçons que j’avais déjà côtoyé au lit. J’avais dit que définir notre relation était compliqué, c’était un peu un mélange de tout ce qui nous arrangeait. Je fis la moue contrariée en apprenant la mauvaise nouvelle, monsieur avait d’autres projets en vue. « Oh… J’avais presque oublié que tu avais un travail, déclarai-je, un peu dépitée en observant le logement du jeune homme, j’arrive pas à croire que tu préfères les grandes perches superficielles à mon charme naturel. ». Cliché quand tu nous tiens. J’avais une antipathie naturelle à l’égard des mannequins, parce que ma mère en était un et qu’on m’avait beaucoup rabaissée en me comparant à elle dans ma jeunesse. D’où le fait que j’ai passé un certain temps à sombrer dans l’anorexie et que je complexais facilement quand il s’agissait de mon physique, même si je ne le montrais pas toujours. « Disons que j’ai enfin trouvé un peu de temps à t’accorder ? J’ai besoin de faire ma mauvaise langue et je me suis dit que ce serait plus drôle avec toi. Et ça fait longtemps qu’on s’est pas vus. ». Un certain bambin y étant pour beaucoup. Mes obligations de mère avaient mis mes passe-temps entre parenthèses et jusqu’ici, j’avais eu une conduite exemplaire, que je comptais légèrement abandonner pour quelques temps. Après tout, notre occupation favorite n’avait rien de bien méchant. « T’accompagner ? Pourquoi pas. Je connais un peu le milieu, je pourrais jouer de mes contacts si on veut me virer. Et j’avoue que vanner des mannequins peut être bien amusant. Sans vouloir t’offenser. ». Je savais bien que ce n’était pas son cas, mais j’avais déjà croisé des top-modèles suffisants, dont le regard condescendant m’avaient fait sentir encore plus mal dans ma peau, lorsque j’accompagnais ma mère de temps à autre. J’esquissai un sourire espiègle avant de sortir des lieux, soudainement requinquée. « Allez viens, je t’emmène. ».

Ce serait le premier à admirer mon nouveau véhicule et je n’étais pas peu fière de lui montrer mes prouesses de conductrice. Pour une fois. Adieu les transports en commun ou marche forcée, à moi la liberté. Et les embouteillages aussi, mais c’était un autre problème. Pour l’heure, je ne voyais que les points positifs de ma Kia Picanto bleu ciel. « Elle est belle hein ? Tu as de la chance, tu es le premier à monter à bord et à profiter de ma conduite fantastique. », blaguai-je en m’installant au volant. Une fois mon passager correctement disposé à sa place également, je partis sans plus attendre, ce serait dommage qu’il soit en retard par ma faute.

Ce message a été posté Jeu 23 Fév - 14:50

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Yun Hua & Fu Hai

Outfit ━ Yun Hua était rafraîchissante. C'était le meilleur mot pour la définir. Parce que je n'avais pas besoin de justifier mon comportement ou ma manière de penser avec elle. Et cela me faisait vraiment du bien dans un monde où on passait son temps à essayer d'en savoir le plus possible sur ma vie personnel. D'autant plus depuis que mon cher manager passait son temps à râler concernant mon comportement. Est-ce que je pouvais vivre ou quoi? Et puis, Yun Hua était belle, cela s'ajoutait à son charme et à sa mentalité particulière. Voilà pourquoi j'étais toujours ravis de la voir. Je savais que j'allais passer un bon moment, au lit ou en discutant, ou les deux. On pouvait être multi-tâches. Simplement pas aujourd'hui pour être multi-tâche, j'avais un contrat à honorer. Et ce n'était pas que je préférais ces grandes perches comme elle disait, grandes perches qui pouvaient aussi être canon et tout en courbe dans certains cas, simplement ma conscience et mon sérieux professionnel n'étaient pas des choses qu'il fallait prendre à la légère. Loin de là. Vraiment loin de là. Mais, elle avait raison. Le monde du mannequinat était un monde cruel et condescendant. Je le savais, je l'avais connu à mes débuts en Chine. Mais, j'avais plus. Au monde, aux marques et aux créateurs. C'était ce qui m'avait permis de m'élever aussi rapidement. La seule protection que cela m'avait apporté était que ces remarques ne m'étaient plus lancées en pleine face. On les disait dans mon dos, en chuchotant. Je le savais pertinamment que l'on me traitait d'arriviste, de petit newbie trop pompeux ou qui n'avait pas sa place dans ce monde. Je ne faisais rien pour que cela arrive, j'étais plutôt humble. Je savais pertinemment que je n'étais pas du tout issue du même milieue que la plupart d'entre eux. Et qu'ils aimaient se le rappeler entre eux. Je m'en contrefichais. La vérité, quand elle me parla de connexion, je n'avais aucune idée de ce dont elle parlait. Il fallait bien l'admettre, je ne connaissais pas grand chose de sa vie personnelle. Et ce n'était peut-être pas plus mal. Elle avait un enfant. C'est tout ce que je savais. Ro... Ro quelque chose. Bref, ce n'était pas très important. Sa voiture était parfaite pour y aller. Je souriais avant de lui répondre:

-"J'espère ne pas avoir d'accident mademoiselle. Je pense que mes clients le prendraient très mal et mes revenus en prendraient aussi un coup. Tu serais prêtes à l'assumer? Plus sérieusement. Qu'est-ce que tu veux dire par connexion?"

Je lui indiquais l'adresse avant de m'enfoncer dans le siège et de mettre ma ceinture. Je checkais mon téléphone, Dewei ne serait pas là. Tant mieux sinon, j'allais avoir le droit à des remarques désobligeantes et la pauvre Yun Hua aussi. Elle ne méritait pas de faire les frais des différents conflits qui couraient entre lui et moi. Il fallait d'ailleurs vraiment que l'on finisse par mettre tout ça à plat. Sauf que je craignais un peu sur quoi cela allait débouché. Je n'étais pas sur d'être prêt à assumer ce genre de choses. Pas sur du tout. Cela allait sans doute finir par être compliqué. Vraiment compliqué. Je préférais ne pas avoir à entendre la vérité. Peut-être qu'il valait mieux que l'on continu à faire semblait, que l'on continue à avoir nos questions pour nous même. Nous jouions un jeu dangereux. Et j'étais persuadé que lui comme moi le savions. Je ne voulais pas perdre Dewei, mais je ne voulait pas non plus me retrouver emprisonné dans quoi que ce soit. Mais, ce n'était pas le moment de continuer à m’inquiéter.

-"Alors, alors, quoi de beau darling? Encore entourée d'incompétents et de pervers narcissiques? Au fait, tu vas pouvoir t'amuser sur le shoot d'aujourd'hui, trois des modèles sont franchement insupportable et pimbêche."

C'était un shoot pour un magasine de vêtements. Nous étions environs six mannequins, trois femmes et trois hommes. Cela allait sans doute durer toute la journée et même s'étirer dans la soirée. Je connaissais le photographe, ce n'était pas la première fois que je travaillais avec lui. Cela devait être notre deuxième ou troisième projet ensemble.

-"Je suis même persuadé qu'on va commencer en retard. Il y en a une qui semble avoir perdu sa montre et son cerveau avec."

Le symptôme de la grosse tête par excellence. Mon regard évitait de se fixer sur la route ou sur la manière dont elle conduisait. J'étais un frileux du volant, le seul moment où j'aimais conduire c'était sur un circuit de voitures de course.

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Ce message a été posté Lun 13 Mar - 19:17

Tenue ♔ Retrouver mes vieilles habitudes pouvait être une solution agréable pour pallier l’absence de mon bambin. Ce n’était pas forcément ce qu’il y avait de plus recommandable pour une tierce personne, mon comportement amenait à vrai dire facilement la critique et les commentaires rabaissants. Cela dit, rien ne pouvait être pire que ce qu’on m’avait fait subir depuis que l’histoire de la grossesse était sortie, et je ne pensais pas que des réflexions sur le fait que je puisse être une mère indigne à présent puissent encore me blesser. J’étais devenue maman trop jeune, j’en étais consciente et je n’avais pas envie de passer à côté des belles années qui se présentaient encore devant moi. Je ne voulais pas devenir l’une de ces femmes qui passaient leur temps à exprimer leur frustration contre leur enfant et qui l’accablaient de culpabilité quand il n’y pouvait rien. Fréquenter de nouveau Fu Hai me permettait ainsi de renouer avec celle que j’étais avant que toute cette histoire ne commence. Ce n’était pas que pour me réfugier sous les draps en faisant abstraction du reste du monde, non, converser avec lui était tout aussi sympathique. Nous partagions plusieurs points communs, dont les remarques amères sur les couples qui croyaient vivre l’idéal amoureux par excellence. J’avais beau croire que cela était possible en quelque sorte, je ne pouvais m’empêcher de ricaner face à ces gens qui pensaient le détenir et qui au bout de plusieurs remarqueraient qu’ils se sont bêtement trompés. C’était un mythe, qui n’existait que dans les films ou les rêves, ou même dans mes dessins, mais certainement pas dans le monde réel, oh non. Mon expérience n’était que trop parlante à ce sujet.

Autre nouveauté du jour, je disposais désormais de mon propre véhicule pour circuler dans Tokyo. Depuis le temps que j’en rêvais, cette voiture tombait à pic, surtout pour parader devant mon ami, même s’il émettait des doutes concernant ma conduite. Ah les hommes. « Ne t’en fais pas, je te promets que tu arriveras en un seul morceau pour ton travail. Tu seras même de meilleure humeur grâce à mon aura fabuleuse ! ». Rire à la légère m’avait manqué, passer simplement du temps avec quelqu’un sans appréhender sa réaction me faisait du bien. Ce n’était sûrement pas lui qui chercherait à me confronter face à mes déboires récents. Au lieu de cela, il préférait savoir comment j’avais ces « connexions » dans le mannequinat. « Je veux simplement dire que ma mère est un mannequin reconnu en Corée du Sud et donc que je connais quelques personnes importantes du milieu. C’est tout. », expliquai-je avec un haussement d’épaules en démarrant le moteur. A force, je ne me posais plus la question de savoir si elle était connue ici, surtout auprès de la nouvelle génération, le père de Roxas la connaissant très bien par exemple. Rien que d’y penser je déglutissais en chassant cette image de mon esprit, tant ça pouvait être glauque. En revanche, j’avais déjà apercevoir les clichés de Fu Hai dans plusieurs magazines et oui, je m’étais sentie fière chaque fois. Ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait se vanter de connaître quelqu’un dans l’industrie, même si je ne le faisais que dans ma tête. Le reste du monde n’avait pas besoin de le savoir. « Oh, tu sais, la routine. Des mâles décevants en permanence. Maintenant tous les étudiants me regardent comme si j’avais la peste, à croire qu’ils ont peur de se retrouver avec un môme sur les bras, soupirai-je en jetant un bref regard dans le rétroviseur, super, je vais pouvoir déverser ma rancœur et ma frustration sur quelqu’un ! Et je suis certaine qu’elles se battent pour savoir laquelle va poser avec toi, non ? ». Ça ne m’étonnerait pas, les femmes pouvaient geindre pour des sujets tellement absurdes parfois quand ça concernait les hommes. Cela dit, ces derniers se tapaient aussi dessus de temps à autre à tout va quand une demoiselle se trouvait au milieu du conflit. Un vrai casse-tête.

Au bout de quelques minutes, je réussis à garer ma voiture pas trop loin dans la rue du lieu indiqué. Je ne pensais pas que l’agence de Fu Hai me laisserait accéder au parking privé sous prétexte que je leur amenais leur cher poulain. « Mais ce n’est pas notre cas. Tu as cinq minutes pour arriver sur le lieu du shoot, je pense que ça devrait largement le faire. ». Ni une ni deux, je sortis du véhicule et suivis les pas du mannequin, ne connaissant absolument pas les lieux. Tout en évitant le regard dédaigneux que me lança une jeune femme qui sembla se diriger vers le même bâtiment. « Dis-moi que ce n’est pas l’une d’elles. », chuchotai-je en l’attrapant par le bras. Elle n’avait pas du tout l’air commode et j’espérais qu’elle se rendait à l’autre bout de notre destination. Vraiment à l’autre bout.

Ce message a été posté Lun 3 Avr - 10:35

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Yun Hua & Fu Hai

Outfit ━ Je ne pouvais que la croire quand au fait que j'arriverais en un seul morceaux. Ce n'était pas comme si j'avais aujourd'hui la possibilité de conduire. Imaginez que je fasse une crise au volant et que je cause un accident. Ma maladie ne devait pas coûter la vie à quelqu'un d'autre que moi-même. Mais, Yun Hua n'était pas au courant. Peu de monde le savait. C'était le prix à payer pour pouvoir continuer à travailler. Souffrir en silence, masquer les marques sous du fond de teint devant les caméras. Chez moi, mes pilules étaient soit rangées dans un placard à l'abris des regards, soit je les faisais passer pour des vitamines ou m'arrangeais pour esquiver les questions compliquées. C'était tout moi. Esquiver, masquer la vérité. Ma vie se résumait beaucoup à ça. Mais avec la demoiselle rien n'était compliqué. Rien du tout. Nous ne posions pas trop de questions indiscrètes. Nous ne nous mêlions pas trop de nos vies personnelles, juste ce qu'il fallait pour que notre amitié existe encore. Je l'écoutais parler des étudiants de Royal et eut un petit rictus méprisant. Les hommes étaient cons, les étudiants encore plus. Parfois, je me disais que j'aurais aimer faire des études, d'autre fois, je me contentais de me dire que je n'avais pas manqué grand chose. De toutes les manières, je n'avais jamais été doué pour les études. J'étais même un vrai manche à balais. Je ne savais pas non plus que sa mère avait été mannequin. Mais, à vrai dire cela ne changerait pas grand chose, si ce n'est le fait qu'on aurait sans doute moins de problèmes une fois arrivés sur le shoot. J'éclatais de rire en l'entendant parler des mannequins. Oui, on aimait poser avec moi. Pourquoi? Parce que j'étais canon et charmant. Je n'étais pas lourd et je faisais attention à mes partenaires de shoot. Mais, je n'étais pas humble pour autant dans la réalité. Je savais pertinemment que je valais mieux que la plupart d'entre eux. Que de nombreux photographes préféraient travailler avec moi parce que j'avais la réputation, les fans et un caractère qui ne se prenait pas la tête malgré la réussite. Et on aimait ça.

-"Oh, tu sais, je dois tout ça à mon professionnalisme hors pair. Et à mon corps de rêve. Je travaille dur pour le maintenir en forme tu sais. Quand aux mâles, tu sais, il y en a beaucoup qui sont juste trop con pour savoir comme utiliser un préservatif."

C'était terriblement vrai. Ou alors ils ne voulaient pas gâcher leur plaisir et laissaient tout retomber sur la demoiselle ensuite. Je n'avais aucune idée de ce qui c'était passer pour Yun Hua et je ne poserais pas la question. Mais, je savais pertinemment que nous, les hommes, étions des bêtes. En tout cas pour une grande majorité. Ils réfléchissaient avec le bas de leur corps et quand la connerie était faite, ils disparaissaient dans la nature. Je détestais les personnes qui ne prenaient pas leur responsabilité. Je détestais vraiment ça. Nous étions arrivés. Et effectivement en un seul morceau. Je me dépêchais de descendre et de me diriger en direction du shoot. Son bras qui glissa sous le mien attira mon attention vers une silhouette que je connaissais déjà. J'eus un petit sourire en l'entendant parler mais me penchait en une petite courbette à l'attention de ma collègue.

-"Aoki. Bonjour."

Le visage de la mannequin m'adressa un large sourire et elle se mit à papillonner des yeux. Pitoyable. Je cessais de lui prêter attention pour répondre à mon amie.

-"J'ai le regret de t'annoncer que si. Elle est un peu vindicative sur les bords. Fait attention."

Nous arrivâmes et immédiatement, j'étais orienté vers la salle d'essayage des vêtements. J'avais l'habitude de m'habiller et de me déshabiller devant un public que ce soit pour les défilés ou les shoots. J'enfilais alors la première tenue. Elle laissait voir pas mal de peau alors je m'examinais dans le miroir pour essayer de voir s'il y avait des bleus.

-"Yun Hua, excuse moi, est-ce que tu vois des marques sur ma peau qui est visible?"

J'allais passer par le maquillage et la coiffure d'ici quelques minutes. Donc, je voulais d'abord être certains qu'aucune marque étrange ne se voyait. Une autre jeune femme passa la tête en gloussant. Oui, elle s'était trompé de vestiaire. Je soupirais en adressant un regard éloquent à mon amis.

-"Tu penses que je devrais porter plainte pour harcèlement sexuel?"

C'était fatiguant. Vraiment fatiguant.

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Ce message a été posté Ven 14 Avr - 16:38

Tenue ♔ En plus des garçons qui semblaient me voir désormais comme une lépreuse, il fallait croire que j’étais condamnée à entretenir de mauvais rapports avec la gente féminine. J’avais quelques amies, là n’était pas la question, mais il semblerait qu’au préalable il y avait toujours un mauvais courant qui passait entre elles et moi. Ce mannequin ne faisait que confirmer cette règle, et elle n’était pas la première. Combien de fois m’étais-je pris des regards de travers en accompagnant ma mère à ses défilés et séances photos pour les couvertures de magazine ? Tout ça parce que le photographe avait le malheur de me complimenter comme étant la digne héritière de son modèle. Chose qu’il faisait d’ailleurs uniquement par politesse pour s’accorder les bonnes faveurs de ma génitrice, j’en étais certaine. Mais de façon générale, les mannequins féminins n’avaient jamais trop apprécié de voir la fille de Bae Nae Ra se promener sur leur territoire, comme des vipères acérées qui craignaient d’être soudainement chassée de leur nid. Ce qui me donnait parfois l’impression d’être comme ces enfants de célébrités super connues auxquels les grandes marques dépliaient le tapis rouge sans une once d’hésitation. Sauf que je n’avais rien de comparable à Lily-Rose Depp, sinon peut-être les quelques années d’anorexie qui avait marqué mon existence. Je ne défilerais certainement jamais pour Chanel et je ne deviendrais pas l’égérie de cette même marque. Mais il fallait croire que ma filiation avec un mannequin connu en Corée, qui faisait également quelques apparitions dans les magazines japonais, laissait toujours planer le doute pour les jeunes femmes aspirantes à en faire de même.

Mon bras se crispa autour de celui de Fu Hai quand je l’entendis saluer la peste en question. Je devais dégager une aura ou une odeur qui m’attirait le mépris et la condescendance des femmes, je ne voyais pas d’autre explication. Ou peut-être était-ce parce que je devais avoir le malheur de sympathiser un peu trop avec leur oppa chéri. Théorie à ne pas exclure, quand bien même ça me paraissait tout simplement stupide. « J’avais deviné, lâchai-je avec un petit rire nerveux, en voyant la demoiselle s’éloigner, bien, maintenant je suis vraiment rassurée, merci beaucoup. Du moment qu’elle ne vient pas me chercher d’ennuis… ». Elle pouvait me dévisager avec son air hautain de grande perche autant qu’elle le voulait, cela ne m’intimidait plus, j’avais été à bonne école avec l’université ces derniers mois. J’osais simplement espérer qu’elle ne me ferait pas de coup tordu pour me mettre dehors, parfois, les vipères pouvaient être fourbes et plus tordues qu’on ne le pensait. Cependant, je ne comptais pas me laisser déstabiliser par un comportement aussi puéril que mesquin. J’affichais donc une mine imperturbable une fois que nous étions à l’intérieur et Fu Hai se mit promptement à essayer sa première tenue. De mon côté j’observais un peu tout le personnel, cherchant d’éventuels visages familiers, chose que je crus apercevoir chez une maquilleuse et chez le photographe. Mais cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas accompagné ma mère, je pouvais très bien me tromper, alors je préférais ne pas être trop poussive. D’autant que mon compère avait visiblement besoin de mon avis, je filai donc sans attendre vers le vestiaire où il se trouvait. « Une marque tu dis ?, demandai-je en dévisageant sa peau apparente, sourcils froncés, t’as un bleu sur l’épaule droite. J’ai du correcteur pour te camoufler ça si tu veux. ». J’avais toujours mon petit kit personnel de maquillage en cas de besoin, on n’était jamais trop prudent et avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, je l’avais déjà sorti de mon sac. Au même moment, une jeune femme passa, s’étant visiblement trompée de côté pour se changer. Ce fut plus fort que moi, je lâchai un long soupir d’exaspération. « A ce compte, tu peux même porter plainte pour attentat à la pudeur. Mon pauvre, comme je te plains. ». Le cas inverse étant souvent plus rare, car les hommes avaient plus à perdre si jamais ils décidaient de jouer les pervers de la sorte, les accusations sortaient beaucoup plus rapidement et les sanctions également. Généralement, ils n’avaient pas même le temps de rentrer dans le vestiaire qu’on leur indiquait la direction opposée.

Tandis que j’appliquais consciencieusement le maquillage sur la peau du jeune homme, je ne pouvais m’empêcher d’être curieuse quant au motif d’une telle marque sur sa peau. Je n’y avais jamais vraiment prêté attention, les circonstances ne s’y prêtant pas vraiment non plus. Je n’étais pas de celles qui observaient la peau nue de leur partenaire avec fascination pour en connaître tous les secrets, je trouvais tellement cliché, inutile et pathétique que je ne l’avais jamais fait. Mais à voir l’état de celle de Fu Hai, je me dis que j’aurais dû être un peu plus attentive parfois. « Je peux te demander d’où viennent ces marques ? Je te couvre, tu me dois bien ça non ? ». Et ce n’était pas comme s’il risquait le moindre jugement de ma part, je n’étais plus à même de juger les gens depuis bien longtemps. Une fois mon œuvre terminée, je ne fus pas peu fière, c’était invisible, comme si rien n’y paraissait, sa réputation était sauve. Le travail payant après des années de recherche pour couvrir ma propre cicatrice, si ce n’était pas beau.

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Snakes on the set. [Pv Yun Hua]

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