Il existe un homme dans ce monde qui a attiré toute mon admiration. Il est grand, beau, intelligent mais pas que. Ça, ce sont les détails insignifiants. Ceux qui ne m'intéressent pas. Non, le plus important c'est qu'il ait dans l'aile médecine de l'université. Et ça, c'est très intéressant. Cela fait quelques temps que je l'ai remarqué maintenant. Au début, j'observais juste ses allées et venues dans la cour. Je ne tentais rien. Bon, en vérité, j'étais avec mon téléphone en train d'essayer de le photographier sous des angles différents. Sans me faire voir, évidement.
Mais depuis peu, cela ne me suffisait plus. Il fallait que j'en apprenne plus sur lui. Son nom par exemple. Et ses habitudes. Si il avait des allergies, son plat préféré, son ambition future. Il fallait que je sache tout ça. Alors j'ai commencé à le suivre. Toujours discrètement, je l'observais à la cafétéria, je le suivais à la bibliothèque, je notais ses salles de cours. Clairement, ce type m'obnubile bien trop. Mais je ne peux en parler à personne. Déjà parce que c'est trop étrange pour en parler à quelqu'un et deuxièmement, parce que je ne suis absolument pas douée pour me lier aux gens et que les seuls à qui j'ai parlé pour le moment c'est Kang et l'étudiante qui fait du chantage. Le reste, c'est du vent.
Enfin bref. Vu que je ne vais pas non plus en parler à ma mère, je reste avec mon secret et continue mon manège. Et aujourd'hui je suis allée plus loin. Vu que je n'ai pas cours à ce moment là de la journée, je me suis introduis dans le bâtiment des étudiants et j'ai commencé à chercher sa salle. Selon mon plan des horaires, il était au deuxième étage. J'ai donc commencé à monter lorsque je l'ai aperçu. Il marchait tranquillement dans les couloirs et semblait se diriger quelque part.
Vous me connaissez, la curiosité m'a pris. Alors je me suis mise à le suivre jusqu'à l'infirmerie. L'infirmière était absente selon le papier sur la porte mais elle laissait toujours à disposition quelques trucs pour des premiers soins. Qu'avait pu se faire mon Sempai adoré ? Toute curieuse, je m'agenouillais devant la porte pour essayer de voir ou d'entendre quelque chose. Autant vous dire que ce n'était pas très concluant. Mais des pas résonnèrent soudain dans le couloir, ainsi que des voix. Grand dieu, c'était des voix d'adultes, certainement de professeurs. Ils seraient capable de me sommer de retourner d'où je venais et je ne saurais pas tout ce que je veux. Paniquée, je regardais dans tous les sens pour trouver une cachette et finalement, n'en trouvant aucune, j'ouvris la porte de l'infirmerie pour me cacher dedans.
Je me présente, Sasaki Akio, lycéenne de 16 ans. Ma vie est un film que l'on peut qualifier de nanard et je me retrouve dans la même pièce que le mec que je stalke depuis des mois. On adore. Comment passer pour une personne absolument étrange et peu fréquentable en trois leçons, bientôt dans vos salles.
L’agitation de l’école était toujours plus grande, à l’approche du printemps. Chaque jour semblait apporter avec lui les traces de la belle saison, mais également les microbes qui se faisaient plus nombreux alors que la nature se réveillait. Certains étudiants s’attardaient à l’infirmerie, se plaignaient de petits bobos, de bien d’autres choses encore. Certains souhaitaient simplement abandonner les cours et ne pas être blâmés pour ça. Ce n’était pas le cas d’Akira. Il avait eu la bonne idée de choisir une boisson au distributeur de l’école, alors qu’il se contentait généralement de ce qu’il emportait de chez lui ou demandait à la serveuse de s’en charger. Comme la RPS était un établissement de luxe, il ne prêtait pas plus attention que ça à la qualité, mais il lui arrivait hélas d’omettre ses allergies, comme les médicaments qui devaient lui permettre de les surmonter. Un aller simple pour l’infirmerie, avec des nausées et d’autres symptômes particulièrement désagréables. Il l’appelait allergie, mais c’était plutôt une intolérance. La première l’aurait certainement tué.
Malheureusement, l’infirmerie ne semblait pas peuplée d’une seule âme, et il ne se sentait pas d’attendre le retour du personnel, encore mois d’aller le chercher. À la place, il s’assit sur le lit qui se trouvait à quelques mètres de lui et, quand il entendit la porte s’ouvrir, il leva les yeux vers la personne qui entrait. Quelle surprise de constater que cette dernière n’était pas l’infirmier, mais une fille de quelques années plus jeune que lui. Il fronça les sourcils, mais se dérida assez vite. « Bonjour ! » Elle le prendrait pour un fou, mais c’était le cadet de ses soucis. « Dis, tu aurais vu l’infirmière sur le chemin ? » Il rabattit ses cheveux d’un geste de la main, réalisant qu’il aurait peut-être plus de chance à aller chercher quelqu’un lui-même. Ses doigts retrouvèrent le bord du lit pour qu’il puisse se redresser. « Hm… »
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Ce message a été posté Jeu 2 Mar - 19:41
Aidons Sempai
♠ Akira ♦ Uniforme féminin ♣
La frêle demoiselle que je suis a au moins une chance dans ce capharnaüm. Je suis vêtue de mon uniforme féminin, ce qui m'évite de passer pour une personne bien plus étrange que je ne le suis déjà. Grand Bouddha merci. Même si il ne doit très certainement pas y être pour grand chose. Bref, ce jeune homme est bien trop rayonnant pour moi, même avec une tête de nauséeux. En plus il me salue. Mon cœur fond, je n'en peux plus. J'esquisse un petit sourire, bien trop timide pour lui répondre. C'est trop gênant comme situation voyons.
►Désolée, je ne l'ai pas vu... Et en soi, si je la croisais, j'aurai des soucis. Je ne suis pas censée être là.
Et bien oui, continue Akio, raconte lui tout. Quelle cruche je suis. Ce magnifique mentor me demande si j'ai vu l'infirmière, il ne souhaite pas savoir que je le suis depuis des semaines. Du moins, je ne crois pas. Soudain, l'idole de mes rêves semble se redresser avec difficultés. C'est trop horrible, je ne peux pas le laisser dans cet état. Fonçant comme si mon avenir se jouait, je me trouve à ses côtés pour le soutenir.
►Sempai, vous ne devriez pas. Vous ne semblez pas trop en forme, vous voulez quelque chose, de l'aide peut-être ?
Iku, ma grand-mère, me donnait toujours de l'eau de mélisse contre mes nausées ou du riclès. Qui sait, l'infirmière en avait peut-être. Toute déterminée, je commence à ouvrir les armoires, une par une. Il faut que j'aide mon Sempai sinon je ne serais plus digne de l'observer. C'est une occasion en or que je ne peux rater. Laisser passer ça serait une idiotie de ma part.
►Je peux savoir votre nom, Sempai ?
Et bien oui. Chercher un médicament n'exclut pas la recherche d'informations. On ne change pas une équipe qui gagne.
Il fallait vraiment se nommer Asano Akira pour oublier aussi facilement les cachets qui pouvaient lui épargner les maux de ventres du siècle. Ce n’était pas un rhume, mais de véritables douleurs qui lui tordaient l’estomac et le mettaient à l’agonie. Il regrettait de ne pas avoir été suffisamment précautionneux en préparant son sac le matin même, lui qui faisait habituellement tellement attention à ce qu’il emportait avec lui. Il ne lui restait qu’à espérer que l’infirmière reviendrait avant qu’il ne soit à l’article de la mort. L’exagération était réelle, certes, mais cela lui apprendrait à ne pas vérifier son sac avant de partir.
« Je vois… » Sa main rejoignit son ventre. Mais avant qu’il ait le temps de réagir, la demoiselle se retrouvait à ses côtés, attirant une fois de plus son attention, déjà largement accaparée par la douleur qu’il éprouvait. « Il faudrait… Il faudrait que tu ailles cherches l’infirmière pour moi, si ça ne te dérange pas… » Ce n’était pas un jeu. La douleur était paralysante. L’étudiant savait que les problèmes qu’il risquait n’étaient pas si graves, mais cela ne lui permettait pas d’en plaisanter pour autant. Il pouvait remercier le ciel de ne pas l’avoir fait allergique. « Asano Akira. »
La situation était ridicule ; se faire aider par une élève plus jeune alors que l’établissement disposait de personnel spécialisé, c’était encore pire que ce qu’il pensait. « J’ai oublié de prendre mes cachets de lactase. » C’était la meilleure solution qu’il avait pour ne pas trop subir les conséquences de son intolérance. Malheureusement, il fallait qu’il soit le dernier des imbéciles. Il se maudissait pour ça. Et pour raconter à cette inconnue ce qui n’allait pas, encore plus. « Ils doivent être en pause à cette heure. Tu peux aller voir ? »
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Ce message a été posté Dim 19 Mar - 13:54
Ma vie est nulle.
♠ Akira ♦ Uniforme féminin ♣
Quand Asano Akira, mon idole parmi toutes les idoles, le plus grand de Royal devant tous les autres grands, me demande de braver l'interdit, une chose est certaine, je le fais. Le voir si mal, à l'agonie, cela me brise le cœur en mille morceaux. Alors oui, je lui ai demandé de rester bien allongé tandis que je courrais chercher l'infirmière dans ce bâtiment inconnu. Il lui fallait des cachets de lactase, je les trouverais. Dans les couloirs, mes pas résonnent tandis que je cherche dans chaque recoin où se cache la douce femme qui s'occupe de nous. Il me la faut. Je coure même au réfectoire, pour tenter de l'apercevoir, mais rien du tout. Où est-elle ? Je ne peux pas laisser Asano-Sempai plus longtemps encore.
La dernière des solutions est de chercher sur le web à quoi ressemble ces comprimés et tenter de les trouver dans les armoires de l'infirmerie. Sans aucun doute, cette femme a récupéré des médicaments pour chaque allergie de ses élèves. Ou sinon, j'appelle Ji Hyun notre chauffeur et aide pour qu'il aille m'en chercher. Grand bouddha, aidez moi, je suis dans une misère pas possible. Je reviens en courant dans l'infirmerie et tente de reprendre ma respiration.
►Je ne l'ai pas trouvé. Je vais tenter de voir si il y en a là, sinon, appelez ce numéro, Ji Hyun et expliquez lui ce dont vous avez besoin. C'est mon chauffeur, il pourra peur,être vous en trouver en pharmacie.
Tout en lui annonçant ça, je lui tends mon téléphone déverrouillé et commence ma quête. Un à un, j'ouvre les placards, les tiroirs mais je ne trouve rien. Où a-t-elle bien pu les ranger. Dire que je suis obligée de le laisser comme ça. Au pire. Si Ji Hyun ne me trouve rien et moi non plus, j'irai appelé l'infirmière avec le micro de la salle qui gère les enceintes du lycée. Comme ça, je ne me ferais pas chopper aussi.
En plus du mal de ventre, c’était le mal de tête qui se logeait doucement chez ce cher Akira. Quelles étaient les chances pour qu’il se sente mal le jour où l’infirmière n’était pas là ? C’était bien sa chance. Comment pouvait-il se montrer aussi idiot ? Ce n’était, certes, pas sa faut, s’il avait oublié ses comprimés, l’erreur étant humaine et également inévitable, mais il s’en voulait un peu de s’être montré aussi peu prudent. Dans d’autres conditions, il aurait pu avoir de bien plus grands problèmes, ce qui n’était clairement pas souhaitable.
Voilà qu’il se sentait stupide, à attendre le retour de l’étudiante, comme si elle allait soudainement revenir, main dans la main avec l’infirmière qui pourrait, enfin, faire son travail et lui donner les comprimés dont il avait besoin. Déjà, Akira s’attendait à l’éternel refrain qu’elle lui servirait, à savoir qu’il valait mieux avoir toujours deux sources de comprimés prêtes, une à emmener avec lui, et l’autre à laisser à la maison. Elle lui dirait également que, même avec ces médicaments, il était souhaitable d’éviter les aliments qui contenaient trop de lactose. Là encore, il répondrait que ce n’était pas de sa faute et que, par mégarde, on en venait vite à faire des erreurs stupides et dangereuses.
« Appelle-le, si tu veux bien… Dis-lui que les médicaments s’appellent… » Akira balaya du regard l’endroit qui l’entourait, tendant le bras vers une table voisine pour griffonner le nom du médicament sur le papier. De mémoire, c’était bien celui-là. Il ne pouvait en être certain, mais ça lui semblait correct. « Comme ça. Ça semblera moins bizarre si tu l’appelles toi-même. » Un soupir lui échappa et il pinça l’arête de son nez entre deux doigts. Cela n’apaisait pas la douleur, mais il essayait de penser à autre chose. Cela finirait bien par passer, mais en attendant, il devait endurer, hélas.
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Ce message a été posté Dim 9 Avr - 20:18
▼Eden▲Uniforme ♀▼ StressL'angoisse est bien trop présente pour mon petit cœur fragile. Asano-Sempai est dans le mal et je ne sais que faire. Est-ce que j'appelle l'infirmière à l'aide du micro ? Ou alors j'appelle Ji Hyun pour qu'il m'apporte lesdits médicaments ? Je ne sais que faire et cela me rend malade. Je ne supporte pas de le voir dans cet état mais je ne peux rien changer à cela.
Il finit par me tendre mon téléphone et le nom de son médicament. Je hoche la tête sans un mot et appelle mon aide. Il répond immédiatement et me certifie qu'il se hâte vers la pharmacie la plus proche pour en trouver. Il m'annonce aussi qu'il courra à l'infirmerie, que j'y sois ou non. De ce fait, mon idole sera sauvée, qu'importe si je suis là ou pas. Le soulagement est intense et je le remercie comme il se doit.
Je raccroche et observe sans un mot ce téléphone qui vient peut-être d'aider grandement ce pauvre étudiant. Sans le vouloir, en souhaitant juste le voir encore une fois, j'ai fait la rencontre d'Asano Akira et je l'ai aidé. J'en suis si fière de moi. Qui sait, je deviendrais peut-être son héroïne. Mais il ne faut pas trop que je me monte les idées à la tête. Rien n'est encore joué.
►Il faut tenir, Ji Hyun va arriver, l'infirmière aussi. Courage !
Avec un sourire qui se veut réconfortant, j'encourage le jeune homme qui semble souffrir le martyr. Quelle tristesse de ne pas pouvoir faire plus. Mais la porte s'ouvre dans mon dos, dévoilant l'infirmière. Je me précipite à ses côtés.
►Sensei ! Il ne va pas bien du tout, il fait une allergie. Mon chauffeur est parti lui chercher des médicaments, il arrivera bientôt. Je vous laisse vous en occuper, je dois partir.
J'adresse un dernier signe à mon héros.
►Au revoir, Asano-Sempai, j'espère vous recroiser un jour.
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